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LA MALADIE DE LYME Une nouvelle MTS selon une étude récente

Thursday, April 17th, 2014

Doctissimo

La maladie est connue pour être transmise par des tiques infectées par une Borrelia, un micro-organisme de la famille des spirochètes (bactéries de forme spiralée). Cependant, parmi les 8 espèces de Borrelia qui existent dans le monde, seules trois infectent l’homme.

Partant du constat que cette bactérie à l’origine de la maladie de Lyme était proche de la syphilis, les chercheurs ont voulu savoir si elle pouvait être retrouvée dans les sécrétions sexuelles (sperme et sécrétions vaginales). Trois groupes ont été recrutés: des témoins non-atteints par la maladie de Lyme, des sujets positifs à la maladie de Lyme, et des couples hétérosexuels positifs pour la maladie de Lyme qui avaient des relations non-protégées.

Résultat : Toutes les femmes qui avaient la maladie de Lyme avaient des sécrétions génitales positives, de même que la moitié des hommes qui avaient la maladie. Une différence que les chercheurs n’expliquent pas pour l’heure. Dans un des couples, l’homme et la femme avaient des souches identiques dans leurs sécrétions génitales. Ce qui conforte l’idée d’une transmission sexuelle, d’autant plus que les chercheurs ont aussi réussi à cultiver les bactéries  provenant de sécrétions génitales de patients. Une transmission par voie sexuelle pourrait expliquer que la maladie soit si fréquente.

La manifestation la plus caractéristique et la plus fréquente de la maladie de Lyme est l’érythème migrant qu’il vous faudra rechercher sur la peau. Il s’agit d’une éruption en cocarde, rouge vif d’au moins 3 à 5 centimètres de diamètre et qui blanchit en son centre. Elle apparaît dans les jours et les semaines suivant la piqûre par un tique et évolue sur un mode centrifuge. Sa bordure est volontiers en relief mais, malgré sa taille, la lésion ne provoque en général ni douleur ni démangeaisons.

La maladie s’accompagne de courbatures ou d’atteintes d’une ou de plusieurs grosses articulations, en particulier les genoux ou les hanches. Ou même induit des atteintes des méninges, des nerfs ou une paralysie faciale, voire modifie la conduction cardiaque ou détermine des altérations de la vision. Des réactions immunologiques pourraient jouer un rôle dans certains de ces troubles.

La maladie de Lyme se traite par des antibiotiques, qui sont généralement efficaces, du moins tant que des complications ne sont pas apparues. Il est donc important de repérer l’érythème pour pouvoir consulter dès le début de l’infection. Plus rarement peut survenir une méningo-encéphalite à tiques, potentiellement mortelle mais heureusement rare en France (environ 10 cas par an, la plupart en Alsace). Dans ce cas, il n’existe pas de traitement curatif disponible.

FINI L’HÉPATITE C? Un traitement guérit 98% des patients

Sunday, February 23rd, 2014

La Presse

Un nouveau cocktail de deux médicaments s’est avéré très efficace contre l’hépatite C, selon les résultats mercredi d’un essai clinique montrant que cette infection chronique du foie, qui a tué plus d’Américains que le sida, serait en passe d’être vaincue.

Cette étude, qui porte sur la combinaison de deux antiviraux pris oralement, le daclatasvir et le sofosbuvir, respectivement des laboratoires pharmaceutiques Bristol Myers Squibb et Gilead Sciences, a entraîné un taux de guérison de 98% sans effet secondaire important. «Les médicaments standard contre la maladie vont connaître une amélioration considérable d’ici l’année prochaine, conduisant à des avancées sans précédent dans le traitement des malades», déclare le Dr Mark Sulkowski, directeur du Centre des hépatites virales de la faculté de médecine Johns Hopkins. L’essai clinique de phase deux a été mené sur 211 hommes et femmes infectés par l’une des trois principales souches du virus responsable de cette infection hépatique chronique, qui conduit à la cirrhose et au cancer du foie, nécessitant une greffe de cet organe.

Ce cocktail a été efficace, même chez les patients difficiles à traiter, pour qui la triple thérapie conventionnelle (telaprevir ou boceprevir, plus peginterferon et ribavirin), a échoué. Parmi les 126 participants infectés par le génotype 1 du virus de l’Hépatite C, la souche la plus fréquente aux États-Unis, et n’ayant reçu aucun traitement préalable, 98% ont été guéris.

De même, 98% des 41 patients encore infectés après une triple thérapie conventionnelle n’avaient plus aucune trace du virus dans leur sang trois mois après la fin du traitement expérimental. Le taux de guérison a été similaire chez les 44 autres participants à l’étude, infectés par les génotypes 2 et 3 du virus, moins communs aux États-Unis. Les participants ont pris quotidiennement une combinaison de 60 milligrammes de daclatasvir et 400 milligrammes de sofosbuvir, avec ou sans ribavirin, pendant trois à six mois.

Le traitement de l’hépatite C sera aussi considérablement simplifié, passant de 18 comprimés par jour plus une injection hebdomadaire, à un ou deux comprimés quotidiens, souligne-t-il. Selon les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), moins de 5% des 3,2 millions d’Américains atteints d’hépatite C ont été guéris.
Les CDC estiment aussi que de 50 à 75% ignorent être infectés, le plus souvent par des injections de drogue, des transfusions de sang contaminé dans les années 70 et 80, ou par des contacts sexuels.

Au moins 185 millions de personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C dans le monde.

«Les gays perçoivent le VIH comme une maladie chronique»

Saturday, December 28th, 2013

Libération

Selon une étude réalisée par Annie Velter, sociodémographe à l’Institut de veille sanitaire, les pratiques à risque continuent, voire augmentent chez les gays… Pourquoi ? Elle a répondu à vos questions.

Valérie. Pourquoi avez-vous réalisé cette enquête, et tout particulièrement auprès des gays ?

Annie Velter. Cette enquête est un outil d’aide à la décision pour mettre en place des campagnes de prévention. Etant donné l’épidémie dans cette population, il est urgent de réactualiser les outils nécessaires pour la contrer.

Amandine. Depuis quand à l’Institut de veille sanitaire êtes-vous alertés par cette augmentation de contamination chez les gays ?

A. V. Depuis la mise en place de la déclaration obligatoire de l’infection par le VIH, en 2003, et antérieurement lorsque l’on recensait les cas de sida. Depuis l’arrivée de l’épidémie, les gays sont un des groupes les plus contaminés.

Alain. Les nouveaux traitements, moins contraignants, sont-ils une des raisons de cette augmentation des contaminations ?

A. V. C’est sûr que les traitements ont beaucoup amélioré la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Les personnes perçoivent plus le VIH comme une maladie chronique qui peut faire moins peur, et effectivement dans la balance le rapport au risque a changé.

Geenski. Comment réussir à diminuer les pratiques les plus à risque ?

A. V. Ce qui pourrait diminuer les pratiques à risque, c’est probablement une meilleure information. Et une plus grande attention à sa santé sexuelle, en combinant plusieurs outils, que sont les préservatifs, le dépistage, et que sont les traitements lorsque l’on est diagnostiqué séropositif. C’est aussi aller faire des diagnostics lorsque l’on décèle une infection sexuellement transmissible.

Bob. Que pensez-vous de la préconisation d’antiviraux avant un rapport sexuel ?

A. V. Cela peut être un outil préventif lorsque l’on ne peut pas utiliser de préservatif, et que l’on a une activité sexuelle très importante.

Constance. Pourquoi le préservatif n’est-il plus systématiquement utilisé ? Que disent ceux que vous avez consultés ?

A. V. L’enquête ne permet pas d’avoir d’explication. C’est une enquête quantitative sur les comportements, mais elle ne permet pas d’avoir d’explication sur les raisons du non-usage du préservatif. Par contre, on a différentes pistes. Comme le fait qu’il est difficile d’utiliser systématiquement le préservatif lorsque sa vie sexuelle est déjà très longue. Le rapport au risque change, étant donné que la maladie est perçue comme chronique aujourd’hui et non plus létale.

Mounnahadhurami. Est-ce que les rapports anaux augmentent le risque de contamination ?

A. V. Oui, effectivement, les rapports anaux sont plus contaminants que les rapports vaginaux, car il y a une plus grande sensibilité vis-à-vis du VIH.

Sara. N’y a-t-il pas une banalisation excessive du VIH chez les jeunes gays en particulier ?

A. V.  On ne constate pas de différences de comportements chez les jeunes. Ils ont les mêmes comportements sexuels à risque que leurs aînés. Il y a une sorte banalisation du VIH dans la «communauté».

Romain. Une épidémie qui dure depuis trente ans, c’est long, la vigilance baisse, et le vaccin n’est toujours pas là. Le problème ne viendrait-il pas de là ?

A. V. C’est vrai que les espoirs vaccinaux tendent à s’amenuiser, et qu’aujourd’hui on se tourne plus vers de la prévention combinée, et les espoirs vont vers des traitements pris en amont des prises de risque.

Aux Etats-Unis et actuellement en France (un essai Ipergay est en cours), on teste des traitements en amont de leur rapport sexuel pour les hommes séronégatifs qui ont des pratiques à risque. La possibilité de prendre ce traitement, c’est un espoir par rapport au vaccin qui n’arrive pas.

Gmk. La prévention montrant ses limites, ne faudrait-il pas faire une grande campagne pour identifier les personnes contaminées qui l’ignorent et les traiter ? Si toutes les personnes contaminées étaient traitées, il n’y aurait plus de nouvelles contaminations…

A. V. Le dépistage, c’est effectivement l’axe prioritaire pour enrayer l’épidémie, et mettre toutes les personnes contaminées sous traitement. Pour cela, il y a eu des recommandations pour inciter les gays à réaliser au moins une fois par an un test de dépistage au VIH.

Et, sur le terrain, dans les lieux gays, des actions communautaires pour proposer des tests de diagnostic rapide. Toutes ces actions ont réellement amélioré la connaissance du statut sérologique VIH. D’autres outils, comme l’autotest, permettraient probablement d’augmenter la proportion de gays testés régulièrement. Ces autotests devraient être disponibles, en France, l’an prochain.

Alexparis. Ne pensez-vous pas que le problème vient aussi d’une forte augmentation du nombre de partenaires, du fait de la facilité de plus en plus grande de provoquer des rencontres à but sexuel (applications géolocalisées sur smartphone notamment) ?

A. V. L’enquête a eu lieu en 2011, on n’avait pas encore intégré cette modalité de rencontre. Cependant, il faut se rappeler que quand Internet est arrivé, on avait le même type de discours. Dans les années 2000, les études montraient que les gens qui fréquentaient les sites de rencontres sur Internet prenaient plus de risque que ceux qui ne les fréquentaient pas.

Or, avec le temps, cette constatation n’est plus vraie. Internet est un moyen supplémentaire de rencontrer ses partenaires. Et, pour les hommes qui ont beaucoup de partenaires, c’est juste pour eux un outil supplémentaire. De toute façon, ils vont déjà dans les saunas, les backrooms. On n’a pas de données sur ce nouveau support. Des enquêtes vont forcément investiguer ce mode de rencontre, mais il faut rester prudent sur les conclusions.

Sara. Connaît-on le taux de prévalence du VIH au sein de la population gay en France ?

A. V. Le taux de prévalence est estimé à partir des enquêtes comme l’enquête Presse gay. La part de séropositifs  est à hauteur de 17%. Cela veut dire qu’elle a augmenté depuis 2004, puisqu’elle était de 13%. Mais cela apparaît assez cohérent, puisqu’il y a de nouveaux diagnostics, et un taux de mortalité qui est assez faible.

Gabriel. Est-ce que l’enquête permet de documenter les discriminations au sein même des communautés gays, comme la sérophobie, ou le racisme, et leur impact éventuel sur la prévention ?

A. V. Effectivement, l’enquête interroge sur l’homophobie de la société, en interrogeant sur les actes homophobes dont ils ont été victimes. L’acceptation de leurs proches, pères, mères, de leur orientation sexuelle, mais aussi de la discussion de son statut sérologique entre partenaires. En fait, même dans la communauté, les données indiquent que les choses ne sont pas aussi simples que cela. C’est toujours difficile de dire son statut sérologique.

Boudouilll. Ne pensez-vous pas que la prévention dans les collèges ou lycées est faite surtout pour les relations hétérosexuelles ? Des jeunes ne se reconnaissant pas de fait dans ces pratiques sexuelles.

A. V. Oui, effectivement, la prévention dans les lycées et collèges est plutôt réalisée pour des relations hétérosexuelles. La question de l’homosexualité est difficilement abordée au lycée. Ce qui est assez regrettable pour les jeunes homosexuels qui ont une méconnaissance de la réalité épidémiologique.

LA MG RÉSISTANTE Les échecs suscitent de l’inquiétude

Sunday, October 27th, 2013

PVSQ

Transmise par voie sexuelle, la bactérie Mycoplasma genitalium (MG) peut causer de l’inflammation dans les voies urinaires et génitales de l’homme et de la femme. Ce microbe serait aussi à l’origine d’autres problèmes, dont certains cas d’arthrite.

Contrairement aux autres infections transmissibles sexuellement (ITS) comme la gonorrhée, les tests de résistance utilisés pour les mycoplasmes sont très compliqués. Certains laboratoires ont recours aux tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) pour détecter la bactérie MG. Or les TAAN sont inutiles pour déceler la résistance aux antibiotiques, et la détection de la bactérie MG par les TAAN ne se fait généralement pas en dehors des laboratoires de recherche. De plus, les techniques utilisées pour évaluer la résistance de la bactérie MG aux antibiotiques ne sont pas largement disponibles. Depuis une décennie, l’antibiotique azithromycine se montre généralement efficace contre l’infection à MG. Toutefois, à en croire des rapports provenant de plusieurs pays à revenu élevé, dont l’Australie, le Danemark, la France, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, l’infection à MG aurait récemment acquis une résistance à l’azithromycine. Dans certaines régions, l’azithromycine est efficace contre 40 % des cas d’infection à MG seulement.

Bien que des expériences de laboratoire sur la bactérie MG portent à croire qu’un autre antibiotique appelé doxycycline empêche la croissance de celle-ci, les taux de guérison sont généralement faibles. L’Avelox s’est déjà révélé une bonne option de traitement pour l’infection à MG.

Des rapports faisant état d’échecs thérapeutiques liés à la moxifloxacine ont toutefois vu le jour dernièrement.

Quoique peu nombreux à l’heure actuelle, les rapports d’échecs thérapeutiques sous moxifloxacine sont inquiétants parce qu’on ne sait pas clairement ce qui reste comme options de traitement.

De plus, dans certains cas, les médecins ont de la difficulté à cerner l’origine de la résistance de la bactérie MG aux antibiotiques. Les chercheurs ont également découvert quatre cas où des participants n’ayant jamais reçu d’azithromycine avaient une souche de MG portant les gènes associés à la résistance à ce médicament. Ce résultat porte à croire que les souches en question ont été transmises sexuellement.

Entre-temps, la meilleure façon de prévenir la transmission de la bactérie MG (et de la gonorrhée, de la chlamydia, du VIH et de nombreuses autres ITS) continue d’être l’utilisation correcte et régulière du condom.

Immunodéficience asiatique : pas le Sida mais une maladie auto-immune

Sunday, September 9th, 2012

Futura Santé

Depuis 2004, une immunodéficience, c’est-à-dire un affaiblissement des défenses de l’organisme, frappe des adultes asiatiques. La cause vient d’être déterminée : il s’agit d’une maladie auto-immune, le corps dirigeant des anticorps contre son propre système immunitaire. Ce n’est donc pas une nouvelle forme de Sida.

Cela fait 8 ans que la Thaïlande et Taïwan sont les principales victimes d’une nouvelle maladie étrange. Des adultes d’une cinquantaine d’années en moyenne présentent des maladies opportunistes, causées par des pathogènes normalement peu agressifs sauf dans les situations où le système de défense de l’organisme est affaibli. Cette immunodéficience est caractéristique du Sida, pourtant aucune trace du VIH n’a été décelée chez ces patients.

Les National Institutes of Health (NIH) américains mènent l’enquête depuis 2005 pour faire la lumière sur ce mystère rare qui frappe uniquement des populations à ascendances asiatiques. Certaines personnes en sont mortes même si aucune estimation chiffrée précise n’a pu être établie.

Une partie du voile vient d’être levée dans le New England Journal of Medicine. Les chercheurs y expliquent que la maladie est auto-immune, le système immunitaire produisant des anticorps dirigés contre l’interféron gamma, une protéine jouant un rôle crucial dans les défenses de l’organisme.

L’inhibition par l’organisme de l’interféron gamma

Ce travail a été mené au cœur de l’épidémie, en Thaïlande et à Taïwan. En tout, 203 personnes de 18 à 78 ans ont été recrutées. Parmi elles, 52 présentaient des infections à des mycobactéries non tuberculeuses (MNT), le plus souvent non pathogènes pour des individus en bonne santé mais causant par exemple des dommages pulmonaires chez les individus immunodéprimés. On comptait également 45 patients porteurs d’une autre infection opportuniste, avec ou sans co-infection par une MNT, 58 cas de tuberculose et 48 personnes en bonne santé.

Les mycobactéries non tuberculeuses, comme Mycobacterium fortuitum vue au microscope électronique à balayage, s'attaquent à différents organes du corps. Celle-ci par exemple crée des lésions cutanées. Elle s'attrape principalement après consommation d'eau infectée.
Les mycobactéries non tuberculeuses, comme Mycobacterium fortuitum vue au microscope électronique à balayage, s’attaquent à différents organes du corps. Celle-ci par exemple crée des lésions cutanées. Elle s’attrape principalement après consommation d’eau infectée. Souvent bénigne, elle peut prendre d’autres proportions chez des personnes immunodéficientes. © Margaret Williams, Janice Haney Carr, CDC, DP

Les seules différences notables entre ces groupes portaient sur les taux d’anticorps dirigés contre l’interféron gamma, une protéine stimulant l’activité des cellules tueuses de l’organisme, comme les lymphocytes Natural Killer ou les macrophages. Pour 88 % des personnes atteintes par les infections opportunistes, ces taux s’élevaient anormalement. Cette inhibition de l’interféron gamma par l’organisme lui-même est donc responsable de la maladie, celle-ci n’étant pas d’ordre viral (comme le Sida) ou bactérien, mais auto-immune.

Quel traitement pour cette immunodéficience ?

Reste maintenant à déterminer la cause sous-jacente qui pousse les cellules à produire en excès ces anticorps. Les auteurs supposent que la génétique y joue un rôle important, étant donné que seules des populations asiatiques, même exilées, y sont confrontées. En revanche, la maladie n’est pas familiale, ce qui exclut la possibilité d’un seul et unique gène mutant. D’autre part, l’environnement contribue très probablement à l’émergence de l’immunodéficience. Mais comment ? On l’ignore encore.

À l’heure actuelle, les médecins soignent les malades en traitant directement les infections avec des antibiotiques, ce qui fonctionne la plupart du temps. Mais cela ne résout pas le problème de fond. Les scientifiques du NIH travaillent donc à l’élaboration d’un traitement qui bloquerait la production d’anticorps dirigés contre l’interféron gamma.

http://www.gayglobe.us

Quand l’homosexualité était une maladie

Sunday, July 24th, 2011

Slate.fr

Pour «guérir» l’homosexualité, une association de médecins allemands proposait en juin denier un traitement homéopathique. Tollé général: comment en 2011 peut-on encore considérer l’homosexualité comme une pathologie? Il suffit de regarder pas très longtemps en arrière: c’était encore le cas en France il y a une vingtaine d’années. Pour voir à quel point le statut des homosexuels a évolué, il suffit de mettre leurs luttes en perspective: aujourd’hui, les militants gays militent pour le droit au mariage ou à l’adoption, mais il y a 30 ans, leurs revendications concernaient la dépénalisation et la démédicalisation de leur sexualité réprimée par le code pénal et stigmatisée par la médecine.

Considérée comme une pathologie psychiatrique jusqu’en 1973 aux USA et jusqu’en 1992 en France, l’homosexualité avait sa place dans un diagnostic au même titre que le schizophrénie ou la dépression. Retour sur l’histoire d’une «maladie» qui a amené la psychiatrie à se remettre en question.

Et l’homo est devenu un malade mental

Comprendre la disparition de l’homosexualité comme pathologie nécessite de revenir à la création de ce diagnostic. Malick Briki, psychiatre, a consacré sa thèse à la «dépsychiatrisation» de l’homosexualité:

«Aux origines, les sexualités étaient régies par la religion. Toutes les sexualités hors procréation étaient considérés comme des pêchés et étaient punies par la loi que ce soit la sodomie, la masturbation ou encore le coït interrompu. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la médecine en pleine essor s’empare de la question de la sexualité.»

On assiste alors à un boom des études sur la masturbation, la sodomie, la pédérastie ou l’uranisme. Le terme d’homosexualité est popularisé par un médecin aliéniste, Richard von Krafft-Ebing, dans son best-seller «Psychopathia sexualis» paru en 1886 dans lequel il intègre l’homosexualité à la théorie de la dégénérescence.

Selon cette théorie, les «maladies mentales» les plus diverses se transmettent de façon héréditaire: si votre mère est alcoolique et votre père monomaniaque, vous avez de grandes chances de devenir homosexuels, criminels ou encore masturbateurs. L’homosexualité est donc considérée comme acquise dès la naissance. On passe alors de la vision criminelle d’un vice à la vision médicale et psychiatrique d’une «maladie». Puis la psychanalyse est passée par là.

Un comportement pervers

Freud s’est beaucoup intéressé à la sexualité en générale et à l’homosexualité en particulier. Il rejette d’emblée la théorie de la dégénérescence: la sexualité quelle qu’elle soit s’acquiert. Si pour lui ce n’est pas une maladie, Freud ne valide pas pour autant l’homosexualité comme un comportement sexuel normal, c’est un comportement pervers au sens d’inhabituel.

Plusieurs théories freudiennes viennent expliquer l’acquisition de l’homosexualité: la non résolution du complexe d’Oedipe, ou encore la fixation à des stades précoces de développement (stade orale, stade anal) seraient la cause de cette orientation sexuelle. «Mais si les travaux de Freud visaient aussi à “dépsychiatriser” l’homosexualité, ses successeurs ont transformé les théories du maître et leur ont donné une connotation moralisatrice et rigide», remarque Briki. «L’homosexualité va donc continuer à être définie comme une maladie mentale».

D’abord considérée comme un vice, l’homosexualité est traitée par une hygiène morale et physique irréprochable, ainsi que par la lecture de la bible. «Il y avait l’idée d’une sorte de purification : autant dire que ça ne marchait pas trop», souligne Briki.

Puis lorsque c’est devenue une maladie, d’autres méthodes beaucoup plus radicales ont été utilisées:  castration chimique ou chirurgicale, lobotomie frontale ou encore électrochocs. La «thérapie par aversion» a été pratiquée jusque dans les années 1970 aux USA. Elle visait à provoquer un effet désagréable devant un stimulus sensé être agréable et à le supprimer par un réflexe pavlovien. Les sujets visionnaient des images de porno gay et en cas d’érection recevait des électrochocs. Un peu comme dans «Orange mécanique» ou dans un style plus grotesque comme dans «Human Nature» de Michel Gondry.

L’homosexualité est-elle un diagnostic ?

Dans les années 1960-1970, la psychiatrie est la cible de nombreuses critiques. S’inspirant notamment des idées de Foucault, l’antipsychiatrie soutient que la maladie mentale est un mythe, que la psychiatrie n’est qu’un auxiliaire de l’état qui sert à contrôler les individus non conformes. Ken Kesey écrit en 1962 le brûlot antipsychiatrique «Vol au-dessus d’un nid de coucou» adapté au cinéma par Milos Forman.

Cette remise en question pousse les psychiatres américains à redéfinir de façon plus rigoureuse leurs diagnostics et les amène à établir la classification américaine des maladies mentales (DSM). Basée sur des études statistiques, permettant des diagnostics plus fiables et uniformes d’un bout à l’autre des USA, cette classification a révolutionné l’histoire de la psychiatrie moderne.

Parallèlement le lobbying gay se développe et des militants multiplient les opérations «coup de poing»  lors des congrès de l’Association des Psychiatres Américains (APA). C’est dans ce contexte houleux qu’est organisé en 1973 un débat au sein de l’APA ayant pour thème «l’homosexualité est-elle un diagnostic?».

Les arguments des «pro-psychiatrisation» reprennent les théories freudiennes et restent dans la lignée des psychiatres de la fin du XIXe siècle, bienveillants mais pathologisants: il faut traiter et ne plus punir. Ils crient à la manipulation politique, dénoncent les pressions du lobby gay et l’absence d’avancées scientifiques en faveur du retrait du diagnostic.

De leur côté, les «anti-psychiatrisation» critiquent le manque de certitude scientifique accompagnant le diagnostique d’homosexualité. «Il n’y avait pas de théorie scientifiquement valable pour classer l’homosexualité au rang de pathologie: quelques cas cliniques isolés et des théories qui n’avaient rien d’empirique avaient servi de paradigme scientifique aux psychiatres pendant plus d’un siècle», souligne le Dr. Briki.

«L’homosexualité ego-dystonique»

Après un débat très médiatisé, le terme «homosexualité» est retiré de la classification américaine des maladies mentales à l’issue d’un scrutin réunissant plus de 10.000 psychiatres qui ont voté à 58% de voix pour et 37% de voix contre. L’homosexualité, si elle n’est pas reconnue comme sexualité normale, est en partie abandonnée comme diagnostic et  remplacée dans le DSM par le diagnostic «d’homosexualité ego-dystonique», c’est-à-dire en désaccord avec les valeurs propres de la personne et donc susceptible de mener à une souffrance psychique. Comme les paraphilies (fétichisme, exhibitionnisme, sadomasochisme), l’homosexualité n’est donc considérée comme pathologique que lorsque la personne en souffre et cherche à changer de sexualité.

«Mais qu’est ce qui faisait souffrir les homosexuels qui consultaient?», s’interroge Briki. Leur homosexualité ou les préjugés qui l’entouraient, renforcés par le diagnostic d’homosexualité? En fait, ces personnes souffraient surtout de l’opprobre jeté sur eux par la société et les autorités médicales.» L’homosexualité ego-dystonique est finalement supprimée en 1987 du DSM.

En France, les psychiatres se référaient à cette période plutôt à la Classification Internationale des Maladies (CIM) de l’OMS qui conserve l’homosexualité comme diagnostic jusqu’en 1992. Si l’homosexualité est dépénalisée en 1982, après l’élection de François Mitterrand, elle reste donc une pathologie jusqu’en 1992. Elle est remplacée ensuite par «trouble sexuel ego-dystonique». Même s’il est très peu utilisé, il reste un diagnostic possible encore aujourd’hui. Pourtant elle n’est plus une maladie mentale depuis longtemps pour le grand public.

«L’homosexualité n’aurait jamais dû être répertoriée comme une maladie, la considérer comme telle c’était stigmatiser les homosexuels», rappelle Briki. «Ce diagnostic a renforcé l’homophobie. L’homophobie peut-être sociale, familiale ou intériorisée par les homosexuels ce qui les amène à se rejeter eux-mêmes et peut conduire à la dépression de soi voire à des tentatives de suicide.»

Le taux de suicide chez les jeunes homosexuels reste aujourd’hui encore beaucoup plus élevé que chez les jeunes hétérosexuels.

Est-ce que le Maire Gérald Tremblay ferait du St-Guy?

Monday, November 15th, 2010

Commentaire

Je ne dois pas être le seul à le remarquer, disons que depuis un certain temps, je vois à la télé le maire de Montréal Gérald Tremblay, se faire aller pas mal la tête et pas dans le sens philosophique du mot. On en parlait déjà aux dernières élections municipales, un journaliste “main stream” avait même osé poser la question au maire à propos d’un léger tremblement de tête continuel et M. Tremblay avait répondu que la campagne était épuisante et que la fatigue expliquait ce petit mouvement.

Or cette semaine, lors de l’annonce des nouveaux plan pour la rénovation de l’échangeur Turcot, à la conférence de presse diffusée en direct par LCN, le maire Tremblay, en écoutant parler un ministre de Québec, souriait à côté et avait un mouvement très important, continu et incessant de la tête au point où il était devenu évident qu’il se passait quelque chose. Un tel mouvement, qui n’est plus de l’ordre du tremblement, peut être causé par certaines maladies comme le Parkinson ou d’autres maladies neurologiques. En passant, ne pas confondre une maladie neurologique avec une maladie psychiatrique, la première concerne les nerfs et la transmission des impulsions nerveuses, la seconde les émotions et la tête.

Bref, ce mouvement est certainement très louche et indicateur d’une condition clairement médicale. Toute personne peut être atteinte d’un trouble de la santé sans que cela ne soit significatif pour ses fonctions ou sa vie quotidienne mais attention, en ce qui me concerne, je considère qu’un politicien qui déclare être en parfaite santé pour se faire élire et qui démontre par la suite certains troubles physiques visibles a peut-être menti aux électeurs.

Qu’est-ce que ça change vous me demanderez? Beaucoup de choses car la vie politique est terrible pour les élus et diriger un gouvernement demande une énergie exceptionnelle, une grande concentration et surtout des aptitudes physiques hors du commun. Un politicien qui serait atteint d’une maladie pouvant altérer éventuellement son jugement se placerait en situation très grave car s’il devait commencer à prendre des décisions néfastes pour le peuple, s’il devait perdre le fil de sa gestion, d’autres prendraient sa place par derrière comme toujours et on risquerait de se retrouver avec des décisions incroyablement négatives pour la ville, prises par des pions non élus qui en feront porter la responsabilité au chef qui n’a plus tous ses moyens. Est-ce que Montréal a besoin de ça?

Il est plus que temps que le maire Tremblay nous parle de la situation, ce mouvement devenu très visible et remarquable a une origine et le peuple a le droit de savoir si le maire est atteint d’un trouble purement physique ou s’il risque de sombrer pendant son mandat. Posons-lui donc la question, avec respect…

68- Éclosion d’une ITS rare à Montréal : Le LGV

Wednesday, May 5th, 2010

De nombreux médecins spécialisés en santé gaie de Montréal sonnent l’alarme devant le retour et la remontée d’une maladie rare sexuellement transmise principalement au sein de la communauté gaie, le Lymphogranulomatose.

En entrevue avec les médias, le Dr. Réjean Thomas, président de la clinique l’Actuel, spécialisée dans le traitement et le dépistage des maladies vénériennes déclarait qu’il devenait plus important que jamais d’avoir des relations sexuelles sécuritaires pour éviter cette maladie qui, si elle n’est pas traitée, peut causer des dommages graves et surtout, permettre l’entrée du virus du VIH plus facilement.

Depuis novembre 2009, trois cas ont été découverts dans la grande région de Montréal, ce qui peut a première vue ne pas être énorme mais quand on sait que dans l’année d’avant aucun cas n’avait été rapporté, cette augmentation est le signal qu’une épidémie est possible.

Toujours selon le Dr. Thomas, cette recrudescence démontre probablement que plus de personnes gaies ont des relations sexuelles non protégées et que le symptôme principal de ce relâchement est la prolifération du LGV. Le Dr. Thomas croit que le Gouvernement devrait réinvestir dans la préventions des maladies comme le VIH/SIDA, les jeunes de moins de 30 ans constituent 30% des nouveaux cas au Québec.

D’après le site Internet de la Clinique l’Actuel, au www.cliniquelactuel.com, La maladie de Nicolas-Favre, appelée également lymphogranulome vénérien, est une infection transmissible sexuellement (ITS). Il y a plusieurs souches différentes. Alors que la plupart des souches ne donnent qu’une infection superficielle de la peau, les souches L1-L3 sont capables de provoquer une infection généralisée et des ulcérations génitales.

Le LGV est concentré dans les régions tropicales et sub-tropicales du monde. Dans ces régions, le LGV est responsable de 2 à 10 % des ulcérations génitales. Au Canada, l’infection n’est que sporadique, après importation par des personnes à risque (touristes, immigrants, militaires, etc.).

L’infection se transmet par contacts sexuels avec une personne infectée et en phase contagieuse, par contact génital, oral ou anal et ce, même s’il n’y a pas pénétration. La période d’incubation (délai entre le contact et l’apparition des symptômes) est en moyenne de 10 à 14 jours, pouvant parfois aller jusqu’à 6 semaines.

Après l’incubation, apparaît un petit bouton non-douloureux qui évoluera en quelques jours vers un ulcère superficiel. En raison de sa guérison rapide (et même sans traitement) en quelques jours, cette lésion n’est remarquée que par une minorité des personnes.

2 à 4 semaines après commence le deuxième stade dans les ganglions dans l’aine. Les ganglions deviennent enflés et douloureux. Il y a souvent une rougeur à la surface de ces ganglions. À l’occasion, ces ganglions peuvent s’ouvrir à la surface de la peau et émettre un pus crémeux blanchâtre. Le deuxième stade peut être accompagné de symptômes généraux : fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements et douleurs aux membres.

En l’absence de traitement, ces ulcérations produisent des cicatrices et occasionnent des obstructions des vaisseaux lymphatiques (les conduits qui transportent des liquides corporels). Cette complication peut provoquer un éléphantiasis (une enflure importante des parties génitales). Des symptômes généralisés sont souvent présents à ce troisième stade.

42- Histoire du SIDA Juin 1981, l’étrange maladie gaie!

Wednesday, March 17th, 2010

Photo: Campagne contre le SIDA de la compagnie Benetton, dans les années 80
Cinq jeunes hommes, homosexuels, sont soignés pour une pneumonie rare. Une revue médicale américaine alerte les spécialistes. Lʼépidémie du sida est née.
Cʼest daté du 5 juin 1981. Un titre technique : «Pneumocystis pneumonia-Los Angeles». Dans lʼarticle, il est fait état, «durant la période dʼoctobre 1980 à mai 1981, de cinq jeunes hommes, tous homosexuels, traités pour une pneumonie à pneumocystis, dans trois hôpitaux de Los Angeles. Deux des patients sont morts. Les cinq patients sont également victimes dʼinfections par cytomégalovirus (CMV), une candidose muqueuse». Le papier est publié dans la revue du Center of Disease Control (CDC) dʼAtlanta, Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR).
Sur les traces du «patient zéro»
Quand James Curran, spécialiste des maladies transmissibles au CDC, a reçu quelques jours auparavant le papier pour validation, il a écrit aussitôt dessus : «Hot Stuff.» «Cʼest du lourd.» Lʼhomme est médecin, sérieux, nullement familier. Plutôt élégant. Pour lui, il nʼy a aucun doute. Lʼarticle quʼil vient de recevoir aurait pu paraître anodin, décrivant un simple phénomène infectieux un rien étrange, mais sans gravité.
Santé
Histoire du SIDA
Juin 1981, l’étrange maladie gaie!
Par: Éric Favereau, Libération
Les cinq patients sont tous atteints dʼune pneumonie rare, baptisée pneumocystose, une pathologie dʼordinaire bénigne. Mais là, pour des raisons mystérieuses, ils sont dans une situation clinique délicate : leur système immunitaire sʼest effondré. Et ils sont tous gais. James Curran décide aussitôt de publier le compte rendu de ces cas. Une intuition qui se révélera pertinente.
Bizarrerie épidémique
Mais, en attendant, comment présenter lʼarticle ? Faut-il mettre en avant le fait que les cinq patients sont gais ? Nʼy a-t-il pas un risque de stigmatiser un groupe ? Les responsables du CDC hésitent. Finalement, lʼarticle ne sera pas mis en première page et, dans le titre, lʼhomosexualité des patients ne sera pas évoquée. Le texte est signé par deux médecins, Michael Gottlieb et Joël Weisman. A cet instant, qui peut imaginer que lʼon est face à lʼacte de naissance officiel de la plus «grande catastrophe sanitaire que lʼhumanité ait connue», selon lʼexpression de lʼOrganisation mondiale de la santé ? Cʼest, en tout cas, la première trace écrite qui témoigne de lʼexistence du sida. Deux jours plus tard, à 10 000 kilomètres de là, Willy Rozenbaum gare sa moto devant lʼhôpital Claude-Bernard, à Paris. Chef de clinique dans le service des maladies infectieuses, il a 35 ans, porte encore de grosses moustaches, souvenir de ses années de militant au Salvador et au Nicaragua.

Photo: Campagne nationale contre le SIDA de la Confédération Helvétique (Suisse)
Comme chaque semaine, il jette un coup dʼoeil sur la revue Morbidity and Mortality Weekly Report, quʼil vient de recevoir. «Cʼest une sorte de bible pour les épidémiologistes du monde entier, cela donne une photographie des pathologies transmissibles à lʼoeuvre aux États-Unis», raconte-t-il aujourdʼhui. En France, François Mitterrand vient dʼêtre élu. En ce début de juin 1981, lʼactualité tourne autour de la présence des ministres communistes au gouvernement.
Quelques heures plus tard, Willy Rozenbaum tient sa consultation. «Mon premier patient est un steward. Il était malade depuis trois à quatre semaines, me raconte-t-il. Il voyage beaucoup. Il tousse, il a beaucoup maigri et souffre dʼune forte diarrhée. Je lʼausculte. Et ce qui me frappe cʼest quʼil nʼest pas venu seul, il est accompagné dʼun ami. Je décide de lui faire passer une radio pulmonaire. Elle révèle une pneumonie interstitielle. Aussitôt, je fais le lien avec lʼarticle que jʼai lu le matin même.» Même histoire, même profil. «Cʼétait une incroyable coïncidence. Les semaines qui ont suivi ont été assez agitées», reconnaît Rozenbaum. Lui, à Paris, et quelques autres, aux États-Unis, ne sont alors quʼune poignée à sʼintéresser à cet étrange phénomène. Dʼailleurs, il faut être un peu fou pour prendre au sérieux cette bizarrerie épidémique.
Retour en arrière. Le 1er février 1981, dans son petit bureau de lʼimmeuble de briques rouges du CDC à Atlanta, Sandra Ford, agacée, lit et relit une deuxième demande de prescription dʼun antibiotique très peu utilisé, la Pentamidine. Ce médicament est si peu prescrit que, lorsque des médecins en ont besoin, ils appellent le CDC et en particulier Sandra Ford, jeune technicienne de 30 ans. Dans les deux cas, cʼest pour traiter une pneumocystose. Deux cas… ou peut-être une erreur.
Cʼest le docteur Michael Gottlieb, médecin dans le service dʼimmunologie de lʼUniversity of California Los Angeles (UCLA), qui lui a adressé la demande. Quelques jours auparavant, celui-ci a reçu un patient jeune, avec une très forte fièvre, qui a perdu beaucoup de poids et respire difficilement. Gottlieb est dʼautant plus perplexe quʼil retrouve le même tableau clinique que celui dʼun autre patient, ausculté trois mois plus tôt. Coïncidence, tous les deux sont gais.
Coïncidence, tous les deux nʼont quasiment plus de défense immunitaire. Quelques jours plus tard, comme ils le font souvent, Gottlieb et Joël Weisman se retrouvent avec deux autres spécialistes pour en discuter. Selon Randy Shilts, journaliste au San Francisco Examiner (1), Weisman se montre inquiet. Depuis la fin des années 70, ce médecin est connu pour son attitude bienveillante envers les gais. Ce soir-là, il réfléchit à voix haute avec ses collègues.
Il évoque lʼhypothèse dʼun lien avec certains virus. Il pense au virus dʼEpstein-Barr et au cytomégalovirus surtout, car des études ont montré que plus de 90 % des gais de la côte Ouest en sont porteurs, mais dʼordinaire cette présence est sans conséquence sur leur santé.
Le groupe discute avec dʼautant plus de vivacité que depuis quelque temps les milieux médicaux gais ont publiquement fait part de leurs inquiétudes. Depuis la libération sexuelle, on a noté une forte recrudescence de MST aux États-Unis. À New York, plus de 30 % des patients gais souffrent de parasites intestinaux.
On évoque même un Gay Bowel Syndrome, une sorte de syndrome gai intestinal. Fin 1980, dans un magazine gai de New York, Dan William, directeur médical du New York Gay Menʼs Project, écrivait : «Un effet de la libération gai est que le sexe a été institutionnalisé et franchisé. Il y a vingt ans, il devait y avoir près dʼun millier dʼhommes qui avaient des rapports, dans les bains-douches, les bars ou les jardins. Maintenant, il y en a plus de 20 000, et dans de multiples endroits. La pléthore des rencontres pose désormais un problème de santé publique, qui augmente à chaque fois que sʼouvre un nouveau lieu de sexe dans la ville.»

quatrième cas. Puis un cinquième. En lʼespace de quelques semaines, Michael Gottlieb est devenu un professionnel de cette pneumonie atypique. Il est désormais capable de lister tous les symptômes. Cette fois-ci, lʼhomme malade est noir. Il a 36 ans ; sur lui, comme chez les précédents, on découvre un dosage très élevé de CMV. Gottlieb discute avec lʼun de ses amis, le docteur Wayne Shandera, qui travaille au département de santé publique de Los Angeles. Gottlieb a raconté la scène au journaliste du San Francisco Examiner. Gottlieb à Wayne : «Il y a vraiment quelque chose de bizarre avec ces cas de pneumocystose et de CMV chez les gais.» «Une apparition inhabituelle dʼune maladie, dans le jargon médical, cela sʼappelle une épidémie», lui répond Wayne. Le mot est lâché. Un des patients est déjà mort. Ce jour-là, Gottlieb se souvient dʼavoir eu un mauvais pressentiment, lʼimpression dʼêtre face à quelque chose de beaucoup plus important». Surtout, «quatre cas dʼune maladie inhabituelle, apparus en quelques mois, cela veut dire que cette maladie ne va pas longtemps rester limitée aux gais».
25 millions de morts
Que faire ? Alerter ? Gottlieb pense tout de suite à une publication. Il se tourne vers la plus prestigieuse des revues, The New England Journal of Medicine. Il appelle un éditeur quʼon lui a recommandé, et lui dit quʼil se passe quelque chose de grave». Lʼéditeur lʼécoute, et, circonspect, lui rappelle quʼil faut trois mois pour que lʼarticle soit publié, non sans avoir été lu et relu au préalable. Ajoutant quʼil nʼy a pas de garantie de publication». Gottlieb est frustré. «Cʼest une urgence», lâche-t-il. Rien nʼy fait. En ce début des années 80, qui peut croire que le temps des virus va revenir ? Peu après, un collègue lui suggère dʼappeler un vieil ami au CDC. Qui lui parle aussitôt de leur relevé hebdomadaire, le MMWR. Le 5 juin, lʼarticle paraît.
4 juillet. Nouvel article dans le MMWR : «Cancer rare chez 41 homosexuels». Cette fois, il est fait référence à un sarcome de Kaposi, une forme de cancer de la peau découvert par dʼautres cliniciens, installés autour de New York. Tous, là encore, sont troublés par le fait que la maladie touche des homosexuels. Ce sera lʼautre symptôme de lʼarrivée de lʼépidémie du sida sur la planète.
Depuis ? En vingt-cinq ans, le sida a fait près de 25 millions de morts ; plus de 40 millions de personnes vivent avec. Le Dr James Curran a longtemps été responsable du département sida au CDC, avant de devenir professeur de santé publique. Michael Gottlieb est parti dans le privé, un rien amer que son apport historique nʼait pas été plus reconnu. En mai 1983, Willy Rozenbaum aura un rôle décisif dans la découverte du virus, avec le professeur Montagnier ; il préside aujourdʼhui le Conseil national du sida. La très grande majorité des tout premiers patients est décédée.
(1) And the Band Played on, par Randy Shilts, Penguin Books, 1987.
Thérapies SIDA: une pause dans les traitements nʼest pas nuisible
Une équipe des hôpitaux universitaires genevois a fait une découverte majeure en matière de sida: le traitement peut être interrompu plusieurs semaines sans que les patients nʼen souffrent ni que le virus ne devienne résistant. Aucun décès ni aucun cas de maladie lié au sida nʼa été observé parmi les 430 personnes séropositives suivies dans le cadre de lʼétude genevoise, à paraître bientôt dans la revue médicale internationale «The Lancet».
Chef de lʼunité sida des HUG, le professeur Bernard Hirschel a confirmé vendredi à la télévision suisse les résultats réjouissants annoncés par le quotidien «Le Temps». Depuis 1996, les trithérapies antirétrovirales hautement actives (HAART) ont fait leurs preuves en réduisant de 85% la mortalité du sida.
Mais elles ont deux points faibles: leur coût élevé, qui en interdit lʼaccès pour les pays en développement et leurs effets secondaires sévères qui entament la qualité de vie des patients. Selon lʼagence nationale de recherche contre le sida (ANRS), 11 à 12% des patients pratiquent eux-mêmes des pauses afin de diminuer le contrecoup du traitement. Plusieurs études ont été lancées dès 2000 afin dʼévaluer les conséquences de lʼarrêt de la médication. La contribution de lʼéquipe genevoise est importante: elle montre que la résistance du virus aux médicaments nʼaugmente pas quand le traitement est interrompu autour de 18 semaines. Mais il faut faire dʼautres essais avec dʼautres seuils, souligne le Pr Hirschel. Lʼétude Staccato était devisée à quatre millions de francs. Elle a impliqué 430 patients domiciliés en Thaïlande, pour 80% dʼentre eux, en Suisse et en Australie. Ce genre de recherche est déterminante pour les pays pauvres: un nombre beaucoup plus grand de malades pourraient y être soignés avec le même investissement financier, a encore expliqué le professeur.

Plainte de Éric Messier au CPQ, la transparence est de mise…

Tuesday, March 2nd, 2010

Montréal, le 15 février 2010

Conseil de Presse du Québec

Dossier 2010-01-049

1000, rue Fullum Bureau C.208

Montréal, Qc H2K 3L7

Objet: Réponse et commentaires à la plainte de M. Éric Messier

Aux membres du comité d’étude du CPQ,

Dans le cadre de la plainte formulée par M. Éric Messier, voici ma réponse à la situation que je diviserai en deux section. Tout d’abord je formulerai une réponse spécifique aux éléments de la plainte et, dans une seconde partie, pour éclairer le Conseil sur les dessous de cette affaire, je produirai un dossier documentaire en liasses qui mettra en contexte ce qui se passe depuis quelques mois entre M. Messier et moi.

1.Quant à la plainte de M. Messier :

M. Messier évoque 4 documents qui auraient pour origine mon blogue et dépose des version annotées et des versions conformes. Je certifie conformes les versions qui se retrouvent aux pages 9, 10, 11 de la liasse 1-11 et à la page 3 de la liasse 1-3 en ajoutant toutefois que le document est modifié par M. Messier pour en souligner deux phrases. Je vais d’ailleurs disposer immédiatement de la page 3 de la liasse 1-3 en déclarant que le plaignant ne fait que surligner deux phrases sans les commenter ou expliquer les motifs de ses récriminations sur le document. Je ne commenterai donc pas ce document qui relève de mon opinion d’une situation globale et qui ne fait l’objet d’aucune remarque de la part du plaignant. Le site Internet mentionné par M. messier dans son courriel du 12 janvier 2010 à 15h28, www.ggblobet.us n’existe d’ailleurs pas. La pièce 1 en fait foi.

Je remarque aussi que dans sa confusion, le plaignant dépose deux fois le même document qui sont aux pages 9 et 10 de sa liasse 1-11, il manque le document original qui porte le titre de « Éric Messier attaque le journalisme libre gai » que je produis comme pièce 3.

Les 3 documents mentionnés dans ce courriel du 12 janvier 2010 ont été publiés effectivement le 1er janvier 2010.

Quant au 3ème paragraphe de ce courriel, qui allègue une poursuite judiciaire, les motifs de cette poursuite sont de multiples violations du droit d’auteur et des dommages quant à des violations de la Charte québécoise des droits et libertés. L’élément soulevé par le plaignant consiste en une seule phrase et elle ne fait pas partie de la poursuite. Je certifie que la procédure engagée contre M. Messier ne consiste pas en la publication de documents ordonnés détruits en 2007, M. Messier démontre encore une fois une grande confusion, la procédure étant produite ici comme pièce 3-A et elle parle d’elle-même.

Le dossier de plainte de M. Messier est lourd et il ne représente que la pointe de l’iceberg d’une situation qui se déroule depuis plusieurs mois et dont je suis le témoin plus ou moins impuissant. Je demande au Conseil de me pardonner pour la quantité de documents produits en réponse, ils représentent environ 66% des documents disponibles dans cette affaire et démontrent surtout que la plainte de M. Messier fait partie d’un ensemble d’actes qui soulèvent de sérieuses questions sur le journalisme et l’éthique. À tout le moins, cette plainte démontre à quel point une personne peut perdre le contrôle sur ses actes et se cacher derrière une carte de presse pour les commettre.

Pour aller au plus simple, je prendrai uniquement les éléments de la plainte de M. Messier et fournirai les explications appropriées de même que les documents requis qui seront numérotés de 1 à 23.

Dans la plainte initiale du 11 janvier 2010 à 23h54, déposée en ligne, le plaignant déclare, dans les motifs de sa plainte :

« J’ai constaté, dans la nuit du 11 janvier 2010, l’apparition, sur le site web www.gglobetv.us… attaquant non seulement ma réputation mais aussi celle de mon actuel employeur ».Tout d’abord, le site internet gglobetv.us n’existe pas comme le démontre la pièce 2. À la relecture des trois textes produits par le plaignant, je ne trouve aucune mention de cet employeur. Est-ce qu’il parle de la CSDM, de La Presse ou du Journal Voir? J’ai exercé une grande prudence en ne mêlant pas un de ses employeurs à ses actes justement pour ne pas envenimer la situation. À moins que le plaignant ne trouve la mention d’un seul employeur dans ces 3 textes, je vais m’abstenir de commenter plus longuement.

Dans ce même courriel, M. Messier déclare qu’il aurait fait une demande qui lui aurait été refusée. Je confirme ce fait en ajoutant que M. Messier a demandé le retrait total des documents et non un correctif ou un droit de réplique. Je suis conscient que le CPQ encourage l’accès du public à des répliques ou des correctifs mais la demande de retrait était totale, jugée abusive, elle a été refusée. Sa demande de même que ma réponse sont produits avec sa plainte et je certifie conformes ces documents.

Dans ce même courriel, M. Messier déclare que son accès a été bloqué depuis le 11 janvier. En effet, M. Messier a été banni de nombreux sites Internet pour diffamation, vandalisme et contournement d’identité. Les pièces à l’appui de mon affirmation sont produites plus loin en liasse, nous y reviendrons. Toutefois, il est clair que M. Messier a effectivement été banni d’accès à notre site Internet, dans la lignée de la décision prise par d’autres dont Voir, Wikipedia, Angelfire, Wikio, Categorynet et d’autres. Je ne connais aucune obligation des médias à fournir des exemplaires de leurs journaux gratuitement à tout le monde, notre groupe média a la capacité de bannir les personnes indésirables, telle est la décision qui a été prise à l’encontre du plaignant en réponse à ses nombreux gestes agressants et surtout à ses courriels ou il nous informe qu’il commet tout cela par pure plaisir, pour se désennuyer. Ces pièces seront présentées plus loin.

Je vais maintenant répondre aux annotations des versions modifiées des trois documents dont le premier, qui commence en page 3 et se termine en page 5 de la liasse 1-11 :

Affirmation : Le plaignant déclare qu’il n’a connaissance d’aucune dénonciation par l’UPF.

Réponse : Le fait qu’il n’ait pas connaissance ne fait pas d’une affirmation qu’elle soit fausse. Il confirme tout simplement qu’il n’a pas connaissance de cela. Suite à ces actes horribles qui seront expliqués plus loin, j’ai été dans l’obligation de me questionner sur le professionnalisme du plaignant. Lui qui mentionnait sur son site web être « reconnu professionnellement » par la FPJQ et l’UPF, pour crédibiliser ses actes, devait au moins pouvoir démontrer qu’il était membre de ces organisations et qu’il avait l’autorité pour parler en leur nom. M. Messier avait toutefois connaissance qu’il n’était plus membre de l’UPF et de la FPJQ simplement parce qu’il n’en payait pas les frais depuis des années.

J’ai donc demandé le 24 septembre 2009 à l’UPF, par courrier électronique, sans cacher mon identité, si M. Messier était bien membre de leur organisation, sans mentionner rien d’autre ni en dénigrant M. Messier. La pièce 4 en fait foi. Le 12 octobre 2009, je recevais réponse à ma demande et on me confirmait que le plaignant n’était plus membre depuis 2006, la pièce 5 en fait foi. La mention sur le site web de M. Messier était donc fausse. Toujours le 12 octobre, je suggérais alors à l’UPF le retrait de leur nom du site de M. Messier en expliquant le contexte, la pièce 6 en fait foi. Le même jour, l’UPF me répondait qu’ils allaient vérifier et me tenir informé, une enquête allait donc être ouverte, la pièce 7 en fait foi. Si M. Messier n’en savait rien, il y avait quand même validation auprès d’une source directe de renseignements avant publication respectant ainsi l’éthique en la matière.

Affirmation : Il déclare qu’il n’a pas accusé l’éditeur de fraude, ni de rien d’ailleurs et ajoute que si cela avait été fait, cela aurait été fait « frauduleusement ».

Réponse : Le plaignant a répété à des dizaines d’occasion sur son site web et son blog que j’avais utilisé frauduleusement le logo de l’UIJPLF (UPF), le fait qu’il nie une telle affirmation est aberrant. La pièce 8, à la page 4, en fait foi.Il livre donc ici un faux témoignage au CPQ et à ses lecteurs, ce document est toujours présent sur son site web. De plus, quand on entre dans Google mon nom et le mot frauduleuse, les 3 premières mentions sont les sites de M. Messier et la pièce 8A parle d’elle-même.

Affirmation : M. Messier déclare en page 4, second paragraphe que les liens vers la FPJQ et l’UPF ne servent qu’à montrer son appartenance aux deux regroupements…

Réponse : Il déclare être redevenu membre en janvier 2010 mais les liens qui font l’objet de mes articles sont ceux qui étaient sur son site web entre juillet et décembre 2009, en contradiction avec son appartenance puisqu’il n’était plus membre depuis 2006. Il ne peut donc me reprocher de publier une fausse nouvelle puisqu’il confirme avoir réactualisé ses appartenances seulement en 2010.

Affirmation : Au paragraphe 3, il déclare qu’il ne connaît pas l’existence de cette ordonnance.

Réponse : Pourtant, en long et en large sur son site Internet, il commente cette ordonnance, allant jusqu’à publier un lien qui mène vers une copie en ligne de l’ordonnance. Il ne peut en parler et la commenter sur son site web et dire dans sa plainte qu’il n’a pas connaissance de l’ordonnance. La pièce 9 parle d’elle-même et j’ai entouré les endroits pertinents pour que le Conseil puisse voir qu’il en connaît l’existence. La pièce 10, est l’impression du lien vers lequel dirige M. Messier et qui est exactement le jugement Morneau avec l’ordonnance. M. Messier confond les procédures. Une fois l’accord de règlement réciproque signé, j’ai demandé à la Juge Morneau de l’entériner et d’en faire un jugement avec ordonnance, ce qui a été accepté et prononcé. Vous retrouverez l’ordonnance et le jugement entériné en page 6 de la pièce 10. L’ordonnance a aussi été homologuée en Cour Supérieure quelques jours plus tard et est donc réelle et non fictive comme le déclare M. Messier.

De plus, pour aller au-delà ce cette confusion chez le plaignant, ce dernier m’a accusé encore une fois de fraude et a déclaré une chose extrêmement grave dans la pièce 11, il déclare que j’aurais utilisé par le passé frauduleusement le nom de la juge Morneau pour créer un faux document, qui n’existe pas… Ces accusations relèvent de la pure folie. Les documents judiciaires existent, la juge est celle qui a prononcé jugement et l’ordonnance de destruction dans les 24 heures, il me fait passer pour tout un fraudeur et personnifier frauduleusement un juge est un acte criminel au Canada, il me place dans une situation intolérable et pourtant, il connaît l’existence du jugement puisqu’il en publie le lien et que Me Claude Chamberland, mon avocat dans ce dossier, l’a avisé par mise en demeure. Quel est l’article du guide de déontologie de la FPJQ ou du CPQ qui permet une telle publication?

Affirmation :Au paragraphe 5, le plaignant déclare qu’il n’a pas connaissance de ces communications.

Réponse : Voir les pièces 4, 5, 6 et 7;

Affirmation : Au paragraphe 6, le plaignant déclare que j’aurais inventé le fait qu’il parlerait au nom de l’UPF.

Réponse : La pièce 8, qui n’est qu’un des nombreux exemples de publications de M. Messier sur le sujet, démontre qu’il porte des accusations de fraudes en parlant de l’UPF ce que l’UPF n’autorise absolument pas et qui est faux. Je n’ai rien inventé.

Affirmation : Au paragraphe 7, le plaignant déclare maintenant que cette enquête n’existe pas et m’accuse d’imaginer cela.

Réponse : Voir la pièce 7 qui est claire. Le fait d’entreprendre des vérifications sur une question comme celle-là consiste à enquêter. Si M. Messier souhaite jouer avec les mots et pour dissiper le doute sur la définition du mot, je produis comme pièce 12 en liasse, deux définitions de dictionnaires sur le mot enquêter.

Affirmation : Au dernier paragraphe de ce texte no.1, le plaignant déclare qu’il n’a jamais publié un article sur moi.

Réponse : Je pense que le volume du dossier parle de lui-même et que les 640 pages produites dans le cadre de l’examen de cette plainte démontrent que M. Messier est confus dans ses déclarations.

Quant au second texte :

Affirmation : Au paragraphe 1, le plaignant admet maintenant ici ce qu’il niait dans son argumentaire sur le texte 1 soit, l’existence même d’une ordonnance et invoque qu’elle ne s’adresse pas à lui pour la violer.

Réponse : Je n’ai jamais déclaré que l’ordonnance s’adressait à qui que ce soit, j’ai toutefois mentionné clairement, et c’est le cas, qu’il existe une ordonnance de destruction de documents dans une cause en Cour supérieure. M. Messier, prétextant que l’ordonnance n’est pas adressée à lui, pense qu’il a tout à fait le droit de publier 10 après les faits des documents ordonnés détruits, en entier et de façon intégrale. Il faut admettre ici que ce geste de la part d’un journaliste est saugrenu. Il sait très bien que ces documents sont ordonnés détruits après de nombreuses années de procédures judicaires et que cela m’empêche maintenant de les commenter sans violer cette ordonnance. En agissant ainsi, M. Messier viole la volonté des parties signataires puisque les parties n’ont pas été consultées sur la publication de ces documents par Messier et viole aussi tous les aspects de l’intérêt public car il publie des documents graves qui concernent par hasard son compétiteur, moi et le fait au mépris des conséquences sur la société. Je signale au Conseil de Presse que les documents qu’il invoque et qui viennent du Magazine Fugues, sur sa page web, ont déjà fait l’objet d’une mise en demeure de Fugues envers un ami et employé de M. Messier, Éric Vinter, et vous trouverez cette mise en demeure comme pièce 13. M. Messier a reçu copie de cette lettre le 23 décembre 2009 par courrier électronique et refuse d’en tenir compte ou de mentionner son existence sur son site comme le démontre le courriel produit en pièce 14.

Quant aux liens entre Messieurs Messier et Vinter, la pièce 14-A démontre qu’ils œuvraient ensemble selon le site de M. Messier le 3 mai 2008.

Affirmation : Au paragraphe 3, le plaignant confirme ses violations de mes droits d’auteurs, il ne les mentionne pas toutes par contre car la liste n’est pas complète et présente comme des faits des informations qui ont été torturées et déformées.

Réponse : Par exemple, il annonce la faillite de mon entreprise Disques A tempo alors qu’elle est fleurissante, se moquer de ma carrière de musicien classique en diffusant un vidéo de moi sans droit à l’intérieur d’un dossier absolument agressant, en affirmant que j’ai poursuivi des compagnies comme Écho Vedettes alors que c’est faux, déclarant que j’aurais perdu une cause contre Roger LeClerc alors que j’ai gagné et que j’ai été payé près de 18,000$, en commentant de façon gratuite et incohérente d’autres causes qui relèvent de ma facturation de travailleur autonome sans l’accord des gens qu’il cite, en parlant en long et en large au nom du Conseil de Presse, en publiant de longues listes de « motifs de condamnations » alors que ces mots n’existent même pas dans les plaintes, en déclarant que j’ai été condamné dans un dossier Maison du Parc alors que la réclamation était de 795,000$ et que j’ai été condamné à 1000$ seulement, l’employeur actuel de M. Messier ayant été condamné lui au double en plus de mesures correctives, en disant absolument n’importe quoi, n’importe comment pour générer une haine massive contre moi, servent ses intérêts mercantiles comme journaliste chez un compétiteur et j’en passe.

Affirmation : L’illégalité des propos de M. Messier ne serait pas démontrée d’après lui.

Réponse : Tous les commentaires sur les jugements sont inexistants dans ces jugements, aucun juge ne considérera légal le fait d’annoncer une fausse faille d’une entreprise rentable comme Disques A tempo et le fait d’annoncer de fausses poursuites judicaires qui n’existent pas en utilisant du matériel protégé par le droit d’auteur sans droit le place certainement en situation périlleuse. N’importe quel journaliste prudent et normal aurait vu cela.

Affirmation : Paragraphe 1 de la page 2, le plaignant joue avec les mots en se plaignant que les documents datent de 9 ans alors que je déclare qu’ils ont près de 10 ans, il me semble qu’il y a encore ici démonstration de la futilitéde ces éléments de plaintes. Il ajoute toutefois que ses commentaires additionnels sont vrais.

Réponse : Je demande donc au Conseil de confirmer les prétentions de M. Messier à l’effet que dans la pièce 9, pour tout ce qui concerne les décisions du CPQ, que ce qui est présenté comme « Motifs de la condamnation » sont effectivement de vrais motifs car ces termes et mots n’existent ni dans les plaintes ni dans les répliques et que d’après ma compréhension, de même que celle des experts en indexation informatique, il s’agit plutôt de mots clés servant à fonctionner à l’intérieur du moteur de recherche du site du CPQ et qu’ils ne sont pas des motifs de condamnations. De plus, à quel endroit est-ce que le CPQ aurait mentionné une seule fois le mot condamnation, car le CPQ rend des décisions et n’a pas le pouvoir de condamnation.

Par exemple, dans la plainte numéro D2009-06-073, entièrement rejetée par le comité d’étude, les mots clés présents dans la section « Analyse de la décision » en page 6 sont présents mais ne sont pas applicables aux défendeurs. Il s’agit de mots clés servant à la classification dans le moteur de recherche du CPQ et selon la théorie de M. Messier, de la façon qu’il présente ces mots clés sur son site en ce qui me concerne, il leur donne le titre de « Motifs de la condamnation » ce qui est faux et terriblement dommageable. Voir la pièce 9-A Une recherche sur le site du CPQ confirme d’ailleurs que l’ensemble des mots clés utilisés dans l’analyse des décisions ne correspond pas à des motifs de prétendues condamnations. Le Conseil est invité à expliquer à M. Messier l’erreur qu’il commet dans sa présentation des décisions du Conseil.

Affirmation : Au paragraphe 2 il pose une question… Sans se plaindre.

Réponse : de l’ALGI, de ses administrateurs, de Fugues et j’en passe vu qu’il n’existe pas de plainte à ce sujet.

Affirmation : Au paragraphe 3, il se plaint que je diffamerais son employeur.

Réponse : Je n’ai jamais mentionné publiquement le nom de son employeur.

Affirmation : Le plaignant déclare encore ici que l’ordonnance n’existerait pas, parlant de décisions d’un tribunal qui n’existent pas.

Réponse : Il se contredit continuellement allant de la reconnaissance de cette ordonnance en s’excluant, niant par la suite son existence. L’ordonnance existe et c’est la pièce 10, il ne peut en nier son existence. Qu’il en interprète la portée ça c’est un autre débat. La confusion constante dans laquelle est plongé le plaignant, vu le volume de ses déclarations contradictoires me préoccupe beaucoup et je me questionne à savoir si nous sommes vraiment ici devant un dossier déontologique.

Affirmation : Au paragraphe 6, le plaignant me prête des propos quant à ses capacités professionnelles.

Réponse : Je n’ai rien déclaré d’autre que ce qui est écrit dans mon texte et je m’en remet entièrement à la pièce originale.

Affirmation : Au paragraphe 7, M. Messier parle de mensonge etc.

Réponse : Il a toutefois reçu la requête pour violation de droits d’auteur, je ne commentai pas plus loin cette affirmation.

Affirmation : Paragraphe 8 et dernier de cette page, le plaignant déclare qu’il base son dossier sur le fait que je serais une personnalité publique.

Réponse : L’obsession de certaines personnes envers les personnalités publiques n’est pas une nouveauté, le fait de publier toutefois des documents datant de nombreuses années qui font l’objet d’un règlement volontaire entre les parties à un litige est un acte agressant, un manque de respect pour les parties, constitue une tentative de faire revivre ce qui a pourtant été réglé de bonne foi et son geste est incompréhensible en matière déontologique. Le fait par contre d’être un compétiteuret d’opérer un groupe média qui fonctionne beaucoup plus et mieux que le sien selon les statistiques disponibles chez Alexa ou HubSpot est probablement le motif fondamental de M. Messier pour organiser ce « derby de démolition » contre moi.

Affirmation : Au dernier paragraphe de cet article, en page 7 de la lasse 1-11, le plaignant déclare qu’il n’a jamais parlé de « ma faillite » que c’est faux.

Réponse : Le plaignant est d’une mauvaise foi terrible. Dans la pièce 10, en page 4, il annonce qu’il a retiré la mention, ajoutant qu’il ne peut la vérifier. Dans une version antérieure, il a clairement annoncé que Disques A Tempo avait faillite faute de pouvoir vendre ses stocks de disques et après avoir été poursuivi par moi. Cette compagnie m’appartient, je suis travailleur autonome et cette entreprise ne peut être en faillite sans lier mes autres entreprises et elle est très rentable, plus que jamais. La pièce 15 démontre qu’elle est légalement enregistrée au registre des entreprises du Québec. Le registre est pourtant un document public accessible par Internet, il aurait pu vérifier. Et comment interpréter éthiquement qu’il puisse affirmer que je me serais poursuivi moi-même ce qui est faux et absurde.

Le fait d’annoncer le retrait d’une affirmation de faillite de la manière qu’il le fait laisse un doute terrible et fait toujours persister le mot faillite à côté du nom de mon entreprise. Mes entreprises sont rentables, non seulement il n’a jamais été question de faillite mais tous les stocks sont vendus au point où je dois continuellement en recommander. De quel droit est-ce qu’un journaliste peut annoncer la faillite d’une entreprise appartenant à un travailleur autonome en toute légalité sans penser qu’il ne causera pas un vent de panique auprès de mes fournisseurs, de mes clients et des artistes qui sont proposés sur ces disques? C’est de la pure folie de faire cela. Pour tuer une affaire rentable c’est une excellente façon de faire. La version de son site Internet où il annonçait la faillite de mon entreprise Disques A Tempo, tout à fait faussement, est produite sous la pièce 16, à la page 5.

Quant au troisième texte :

Affirmation : Au premier paragraphe, le plaignant affirme continuellement que j’aurais une obligation d’être membre de certaines associations de journalistes et va jusqu’à dire que je prétend être journaliste, dans ses pages web, laissant planer le doute constant sur le statut de journaliste, que je n’aurais pas.

Réponse : Au Québec, l’adhésion à la FPJQ est volontaire et le fait d’être journaliste n’est pas lié à l’appartenance associative. Je ne suis pas membre de la FPJQ pour des raisons personnelles et je n’ai rien à reprocher à cette organisation. Je consultais d’ailleurs la FPJQ sur cette question récemment et la réponse reçue est produite comme pièce 17. Il faudra tôt ou tard que quelqu’un explique au plaignant que les journalistes ne sont pas obligatoirement membres d’associations professionnelles et de laisser croire qu’une personne ne serait pas journaliste du fait qu’elle n’appartienne pas à une organisation est une erreur.

Enfin, je tiens à souligner que j’ai déjà été membre de la FPJQ par le passé, que j’ai aussi été membre de l’Association Canadienne des journalistes mais que je m’identifie mieux à deux autres organisations dont je suis membre. L’IRE (Investigative Reporters and Editors des Etats-Unis) qui traite de la recherche spécialisée en enquêtes sur Internet et la European Press Federation vu ma double nationalité. Au Canada comme en Europe, l’adhésion à des associations de journalistes est purement volontaire et non obligatoire, M. Messier semble penser le contraire et l’affirme autant qu’il le peut pour me diminuer et me dénigrer.

Affirmation : Le plaignant affirme qu’il s’agit d’un mensonge, que la FPJQ n’a fait aucune annonce sur son statut et y va d’une série d’accusations.

Réponse : Le fait que M. Messier ait affirmé faussement être membre de la FPJQ est exact. Il a utilisé ce titre, lui donnant beaucoup d’importance sur son site Internet et à chaque fois qu’il parlait de moi comme d’un faux journaliste. Voici le processus suivi pour valider mon information. Le 24 septembre 2009 j’ai demandé par courrier électronique à la FPJQ de me confirmer le statut de M. Messier comme le démontre la pièce 18. Je n’ai pas caché mon identité ni le nom de mon média. Le même jour, je recevais une réponse de la FPJQ me confirmant que le plaignant n’était plus membre depuis 2005, voir la pièce 19. La théorie du mensonge et du complot du plaignant ne tient pas la route, j’ai effectué une vérification de façon transparente et j’ai obtenu une réponse officielle écrite non seulement de la FPJQ mais de l’UPF. M. Messier, contrairement à ce qui était indiqué à son CV et sur son site web pour se crédibiliser, utilisait un faux membership et mereprochait en même temps de ne pas être membre. Il est certain que cette situation met en évidence une situation à tout le moins non professionnelle de la part d’un journaliste qui souhaite en démolir un autre. J’ai été satisfait des réponses reçues et me suis senti confortable de publier la nouvelle de manière à donner une idée de l’individu qui écrivait publiquement tant de choses sur moi, mes entreprises et mes affaires personnelles.

Je voudrais d’ailleurs profiter de l’occasion pour régler la question de l’utilisation du mot « dénoncé » dans ces articles car M. Messier répète dans ses plaintes qu’il n’a pas été dénoncé et semble faire porter ses plaintes principalement sur ce point. Selon les deux définitions du Larousse et du Centre national de ressources textuelles et lexicales, produites comme pièce 19, le mot dénoncer sert « à faire connaître publiquement ou nettement. Faire connaître, révéler une particularité de manière à attirer l’attention sur elle. Révéler quelque chose, le faire connaître publiquement comme néfaste, révéler une attitude, dénoter… ». J’ai clairement utilisé ce mot en toute connaissance de cause et grâce à une vérification faite auprès de la FPJQ et de l’UPF, M. Messier a été dénoncé, ses activités comme faux membre révélées et cela, officiellement et publiquement.

Affirmation : Au paragraphe 4, le plaignant déclare qu’il s’agit d’une accusation non fondée.

Réponse : Le fait de mentionner faussement dans son cv et sur son site web l’appartenance à deux organisation professionnelles pour crédibiliser ses actes est une falsification. Le plaignant déclare d’ailleurs au paragraphe suivant qu’il a retiré ces affirmations à la demande de la FPJQ, voilà qui devrait régler la question.

Affirmation : À la page 8 de sa plainte initiale, à l’avant dernier paragraphe, le plaignant fait une mise au point, il ne s’agit pas d’une plainte visiblement.

Réponse : Ce renseignement est connu de tous.

Voilà qui fait le tour de la plainte de M. Messier et les pièces sont produites avec cette réponse.

Dans le cadre de l’étude de cette plainte, j’aimerais aussi demander aux membres du comité d’étude de prendre connaissance des liasses additionnelles de documents qui démontrent le caractère abusif des publications de M. Messier. Plus de 640 pages sont produites avec cette réponse au CPQ mais le total du dossier comporte environ 1000 pages.

De plus, le plaignant publie de très nombreuses versions d’une même page d’où la ressemblance au premier regard et multiplie ses publications sur son blog et sur de nombreux sites Internet qui n’ont rien à voir avec lui. Il se plait à le faire par pure méchanceté et de façon gratuite sans provocation. Qu’il en résulte quelques répliques mesurées de ma part est légitime surtout après avoir annoncé sous des apparences de vérité, des documents et des nouvelles complètement fausses, faillites, poursuites qui n’existent pas, annoncer que j’aurais des liens avec des Saddam de ce monde, et j’en passe.

La preuve de la mauvaise foi de M. Messier autant dans ses publications que dans la plainte qu’il porte ce jour devant vous réside surtout dans deux documents, reçus par courrier électronique. Après avoir écrit des centaines de pages de fausses nouvelles, avoir publié mes textes et photos sans droit, mon CV sans droit, mon adresse personnelle sans raison légitime autre que de m’exposer à la haine et la violence, après avoir annoncé faussement ma suspension de Wikipédia alors que je n’ai jamais été suspendu au contraire, après avoir publié un volume de faux documents tel qu’il a été ciblé comme un vandale par de nombreuses organisations internet dont Wikipedia, M. Messier me fait parvenir un premier courrier électronique le 4 janvier 2010 et titre : On rigole. Dans le message

texte, il dit simplement qu’il a du temps à perdre mais qu’il rigole. Voir pièce 20. M. Messier a confirmé être le propriétaire du email utilisé à l’agent Laforest du poste 44 du SPVM.

Croyant alors être devant un possible cas de chantage financier, j’ai demandé à M. Messier de m’expliquer pourquoi il commettait ces gestes. En réponse à ma demande, M. Messier me fait parvenir un second courriel le 5 janvier dans lequel il dit qu’il s’ennuyait peut-être tout simplement, qu’il s’amuse rien de plus… et confirme qu’il est atteint d’une maladie bipolaire, mieux connue sous le nom de maniaco-dépression. Voir la pièce 21.

Les symptômes de la maladie ressemblent d’ailleurs étrangement à ce qui se passe actuellement, l’obsession envers les personnalités publiques et la perte de contrôle sans limite de gestes parfois répréhensibles. Voir la pièce 22 pour connaître les symptômes de la maladie invoquée et admise de M. Messier.

En recevant ces courriels et en observant son adresse IP à la pièce 21, l’adresse de son ordinateur utilisé pour communiqué de façon permanente, j’ai effectué une recherche dans mes registres et j’ai trouvé un autre courriel envoyé sous un faux nom par M. Messier le 20 octobre 2008 dans lequel il ne dit rien d’autre que de me transmettre une définition de ce qu’il perçoit être un trouble de ma part du simple fait de mon existence puis que je n’ai strictement aucun contact avec M. Messier depuis la fin des années 1990. Voir la pièce 23.

M. Messier est un être harcelant, qui démontre des traits pathologiques face à moi et qui se cache derrière son statut de journaliste pour commettre des gestes qui ne font pas honneur à la profession. Que l’on s’en défende est de bon aloi et je pense avoir été raisonnable, mesuré, professionnel et avoir exercé une grande retenue face à ce qui se passe.

La constable Laforest du poste de police 44 de Montréal est intervenue par téléphone auprès de M. Messier pour l’informer que ce qu’il faisait avait les apparences de harcèlement et qu’il aurait intérêt à cesser. M. Messier s’est alors engagé à cesser, cela n’aura duré que quelques jours.

De nouveaux développements sont survenus par la suite avec le SPVM, ces renseignements étant confidentiels pour l’instant à la demande du service de police.

Par exemple, vous retrouverez dans les liasses suivantes les fausses affirmations de M. Messier sur moi, mes entreprises, mes loisirs et l’ensemble de ma vie, incluant ma vie privée :

Liasse 1 : M. Messier répand ses analyses et pseudo enquêtes sur moi partout où il le peut, on en voit la trace.

Liasse 2 : M. Messier associe continuellement à moi sur ses sites le nom de Roger Luc Lacelle, laissant sous entendre que j’utiliserais un faux nom sans jamais expliquer sa pensée. La réalité est que Vidéotron, pour sauvegarder ma vie privée, m’autorisait à mettre le registre sous le nom de Luc Lacelle, rien d’autre. M. Messier a décidé de violer ma vie privée en divulguant le nom enregistré à mon numéro de téléphone, m’exposant toujours à la haine publique. La relation entre Vidéotron et moi est privée. À noter que le nom Lacelle est le nom de famille du côté de ma mère.

Liasse 3 : M. Messier commente et annonce ses plaintes publiquement avant que le CPQ n’ai déterminé quoi que ce soit, laissant peu de chance au conseil d’intervenir, le dommage étant déjà causé nonobstant a décision du CPQ.

Liasse 4 : M. Messier m’accuse publiquement de récompenser des Saddam de ce monde. Je suis propriétaire de l’Académie Ville-Marie qui récompense le bénévolat et le travail de personnes qui méritent une reconnaissance. Messier m’accuse de donner de faux diplômes, faussement, et attaque mon client. Cette entreprise québécoise est légitime et aucune loi ne l’empêche d’opérer selon le modèle actuel. L’associer à des usines à faux diplômes est encore une fois une attaque à mon intégrité et à mes entreprises.

Liasse 5 : Aspect commercial de M. Messier. Est-ce que M. Messier est journaliste ou commerçant?

Liasse 6 : Preuve de membership à l’IRE depuis 2001.

Liasse 7 : Registres d’Alexa, moteur de calcul de la popularité d’un site. Il est très payant pour M. Messier au niveau de la visibilité de son site de s’en prendre à moi. Il passe du statut d’invisible à celui d’existant et actif en 3 mois.

Liasse 8 : Preuves de mentions fausses quant à la FPJQ et l’UPF sur le site de M. Messier au fil du temps.

Liasse 9 : Extraits du blog de M. Messier avec des titres absolument inacceptables pour un journaliste, des violations de droit d’auteur sur mes propres photos utilisées sans droit et de nombreux propos de M. Messier qui contredisent catégoriquement les éléments de sa propre plainte.

Liasse 10 : M. Messier déclare sur ses sites Internet que j’aurais perdu une cause contre la Maison du Parc. La demande était de 795,000$, après une enquête minutieuse de la Juge Carole Julien, le résultat final n’est que de 1000$ pour moi et le double pour l’employeur actuel de M. Messier. Est-ce qu’il fait dans la désinformation? J’invite les membres du Conseil à lire l’analyse de la juge sur mes enquêtes, sauf pour une erreur, le reste était non seulement conforme mais nécessaire. Quel monstre suis-je? En passant, je suis fier d’annonce que la loi sur la protection des personnes malades hébergées à été revue et la gestion quotidienne des organismes d’hébergement SIDA modifiée suite à mes enquêtes. Il y a des personnes en fin de vie qui sont maintenant respectées grâce à mon travail, pas à celui de M. Messier qui n’a jamais rien fait pour cette cause.

Liasse 11 : Toutes les différentes versions du site de M. Messier depuis quelques mois. Un mélange formidable de confusion, de fausses nouvelles et de pures mensonges. Parfois, il pouvait y avoir plusieurs versions le même jour. Est-ce bien éthique tout cela?

Liasse 12 : Toute la correspondance requise pour aviser les différents sites Internet qui publiaient les propos de M. Messier qu’il y avait un problème de véracité. Ce n’est pas une blague, c’est bien réel!

Liasse 13 : L’ensemble des actes posés par M. Messier menant vers la révocation de son accès à Wikipédia pour vandalisme utilisant mon nom. Tout y est! Je signale au comité que l’affirmation de M. Messier à l’effet que j’aurais été banni moi-même est fausse et il confond sa propre interdiction avec celle des autres. Je suis actuellement contributeur de Wikipédia de plein accès.

J’espère ne pas avoir été trop lourd mais les circonstances exceptionnelles dans cette affaire m’obligeaient à vous fournir un portrait complet de la situation, même si elle n’implique pas totalement le CPQ. Monsieur Messier a certainement besoin de quelques conseils déontologiques mais je crois qu’il a surtout besoin d’aide additionnelle dans sa vie privée.

Je demande respectueusement aux membres du comité d’étude de rejeter les plaintes de M. Messier contre moi et mes médias car elles ne remettent pas en cause la déontologie ou une faute de ma part et me tiens à votre disposition pour tout renseignement additionnel.

Je vous garantis que personne ne s’est amusé pendant cet épisode « journalistique » de M. Messier et si vous trouvez que la documentation est pénible à lire vu le volume, JE SUIS D’ACCORD AVEC VOUS!

Roger-Luc Chayer, éditeur

Éric Messier bloqué indéfiniment de Wikipedia

Saturday, January 9th, 2010

Le journaliste Éric Messier, oeuvrant au sein de groupe SER qui publie le journal Être et 2B s’est vu montré la porte par le groupe international Wikipedia suite à son comportement inacceptable et au vandalisme qu’il a causé sur le service internet qui publie une encyclopédie gratuite et universelle.

Éric Messier, qui, depuis décembre 2009, est en crise et en vendetta contre le Groupe Gay Globe et surtout son éditeur, publie là où il le peut des documents diffamatoires graves dont la destruction a été ordonnée par la Cour supérieure de Montréal en 2007 et suite à des multiples actes de vandalisme sur le site Wikipedia, Monsieur Messier republiant continuellement des documents qu’il sait pourtant faux, a finalement été banni indéfiniment des services de Wikipedia

Maladie mentale au Canada

Saturday, November 14th, 2009

Une hospitalisation sur sept au Canada
concerne la maladie mentale
Six pour cent des 2,8 millions de séjours à lʼhôpital au Canada en 2002-
2003 concernaient des patients chez qui on avait posé un diagnostic pri-
maire de maladie mentale. Cʼest ce que révèlent des données publiées ce
matin par lʼInstitut canadien dʼinformation sur la santé.
Ces séjours en centres hospitaliers étaient dʼune durée de plus du double,
en moyenne, de celle des hospitalisations non liées aux maladies menta-
les.
Lʼune de leurs caractéristiques importantes est quʼelles ont tendance à se
produire pendant les principales années dʼactivité des patients, soit lors-
quʼils sont âgés de 25 à 55 ans.
Les hospitalisations pour cause de maladie mentale découlent
souvent dʼune période de grave instabilité mentale, de laquelle le patient
peut mettre beaucoup de temps à récupérer. Par exemple, les hommes
présentant un diagnostic de schizophrénie sont habituellement hospitali-
sés à lʼadolescence ou au début de lʼâge adulte, ce qui peut interrompre
leur formation scolaire et leur accès au marché du travail.
Lors de la période étudiée, la schizophrénie était responsable des séjours
moyens les plus longs et les patients atteints de cette maladie étaient plus
susceptibles que tout autre groupe dʼavoir été traités dans un hôpital psy-
chiatrique plutôt que général.
Cependant, ce sont les troubles de lʼhumeur qui touchaient le plus grand
pourcentage de patients hospitalisés en raison dʼune maladie mentale.
Références: Toutes les personnes qui souhaitent en savoir plus sur
la maladie mentale ou les troubles de lʼhumeur peuvent contacter
les spécialistes de la revue Le Point qui annoncent sur cette page en
toute confiance. Mitchel St-Cyr et Guy Forest sont des collaborateurs
de longue date du Point, nʼhésitez pas à leur confier vos questions et
surtout, vos problèmes…

Nouveau: Tout sur les troubles de la prostate

Saturday, August 8th, 2009

Il nous fait plaisir de lancer ce tout nouveau service dédié exclusivement aux hommes qui souhaitent contribuer à mieux connaître les troubles de la prostate et à suggérer diverses pistes de gestion de tels troubles. Il s’agit d’une catégorie qui sera permanente et qui permetra la discussion autour de ce thème par les personnes qui voudraient contribuer à mieux comprendre la situation et parfois, à raconter leur vécu afin que l’ensemble de la communauté puisse y trouver des pistes de solutions.

Ce blogue est offert par Gay Globe TV et toute contribution y est encouragée.

À noter que les messages n’engagent que leurs auteurs et peuvent faire l’objet de modération. Nous invitons donc les utilisateurs à discuter ouvertment du sujet en respectant les règles de la nétiquette qui proscrivent les attaques personnelles. Merci. GGTV

Alain Morrissette: il vole des millions par amour

Sunday, February 1st, 2009

Une ombre déambule seule, sur la rue Mont-Royal, tout près du métro du même nom. Il a froid et faim, il est sans le sou et pourtant, il vaut des millions. Il pourrait bien manger et dormir dans le meilleur hôtel de Montréal ce soir mais pourtant, il n’a pas envie de faire une nouvelle victime, c’est Noël, un peu de nostalgie…

Alain Morrissette, un nom qui fait frémir de peur des centaines de personnes, peut à sa guise vider vos poches, vos comptes de banque, vous endetter pour la vie, prendre une hypothèque sur votre tête et vivre comme un Roi s’il le souhaite. Il n’y a rien à son épreuve et il l’a prouvé depuis plus de 20 ans. Par amour et pour impressionner l’homme avec qui il voudra passer quelques moments, quelques heures ou quelques jours, il vous fera miroiter une vie fictive qu’il devra financer et toujours, c’est avec l’argent de ses victimes qu’il y arrive. Alain Morrissette n’est pas un nom fictif, il existe, il est recherché par toutes les polices du monde, il veut votre bien… Et il peut l’avoir!

Le Service Correctionnel du Canada aimerait bien mettre la main sur lui, mais comble de malheur, Alain Morrissette, mieux connu sous le nom de 981135B (son numéro d’identification de prisonnier fédéral) est plus intelligent que 10 de leurs meilleurs agents réunis. Pendant qu’ils le cherchent dans Hochelaga, Alain est bien au chaud au Mexique en train de siroter un Margarita. Quand ils pensent l’avoir cerné à Québec dans un hôtel, il est en train de danser en Belgique en excellente compagnie, se faisant passer pour un associé de Céline Dion ou un grand chanteur connu. Alain, qui a construit son empire sur le mensonge et une imagination très fertile, a tenté de réintégrer honorablement la société mais lorsqu’il essaie de se prendre une emploi à 7$ l’heure, la nostalgie des millions reprend vite le dessus et comme il ne peut vivre sans tenter d’impressionner quelques instants celui en face de lui, la rechute est inévitable.

Alain Morrissette est actuellement en liberté illégale, en fuite quoi, il est recherché, dangereux, mais malgré tous les dangers que représentent Alain Morrissette, il n’est pas un violent, aucun crime n’a été perpétré avec violence. Il s’agit simplement d’un être gravement malade, qui coûte cher à ceux qui le croisent.

Petite histoire du sida

Thursday, December 4th, 2008

1969. C’est la date à laquelle le virus du sida aurait été introduit aux Etats-Unis par un immigrant haïtien. L’île d’Haïti aurait elle-même vu arriver la maladie en 1966, via une personne en provenance d’Afrique centrale. Plus loin encore sur le fil du temps, c’est dans les années 1930 que le sida aurait passé la barrière des espèces, alors que des humaines mangeaient de la viande de chimpanzé contaminée. Des chercheurs sont récemment remontés jusqu’à cette origine.

En quelques années, le virus se répand, pour l’heure essentiellement dans la communauté homosexuelle. 1981 : la maladie commence à faire des ravages et des équipes de chercheurs décrivent pour la première fois cet ensemble de symptômes inhabituels regroupés sous l’acronyme sida, syndrome d’immunodéficience acquise. L’épidémie s’est étendue à la planète entière. Rapports sexuels, transfusion, échange de seringue, accouchement… On réalise que les modes de contamination sont multiples, le monde s’affole.

1987 : c’est l’apparition du premier composé antirétroviral, l’AZT, et son cortège d’effets secondaires. 1996 semble dans un premier temps signer l’arrêt de mort du VIH : les trithérapies permettent de réduire le virus quasiment à néant. On le dit indétectable dans le sang. Les premières années, les effets secondaires du traitement sont très lourds, le malade doit avaler des dizaines de comprimés par jour.

2007 : la trithérapie, aujourd’hui, ce n’est parfois que deux comprimés par jour, facilement oubliés. Mais le virus est toujours là. Il suffit d’arrêter les médicaments pour qu’il prolifère à nouveau dans le corps. Pourtant, les comportements se relâchent et les médecins constatent chaque jour une recrudescence du nombre de contaminations ou de comportements à risque.

Plus de 25 ans après la découverte des premiers cas, l’épidémie de sida a ravagé des populations entières :

25 millions de morts dans le monde
33,2 millions de séropositifs aujourd’hui
6 800 personnes infectées chaque jour
5 700 morts dues, chaque jour, au sida, 2,1 millions de morts déjà en 2007