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Criminalisation du VIH; Nouveau rapport canadien percutant

Wednesday, June 11th, 2014

ÉnoncÉ de consensus

Énoncé de consensus canadien sur le VIH et sa transmission dans le contexte du droit criminel

Mona Loutfy MD FRCPC MPH1, Mark Tyndall MD FRCPC ScD2, Jean-Guy Baril MD3, Julio SG Montaner MD FRCPC4, Rupert Kaul MD FRCPC PhD5, Catherine Hankins CM MD PhD CCFP FRCPC6

Énoncé de consensus canadien sur le ViH et sa transmission dans le contexte du droit criminel

intRoDUCtion : En raison, entre autres, d’une mauvaise apprécia- tion des données scientifiques liées au VIH, la justice criminelle est beaucoup trop mise à contribution contre les personnes qui vivent avec le VIH et ne divulguent pas leur séropositivité. MÉtHoDoLoGie : Afin de promouvoir une application de la loi canadienne fondée sur des données probantes, une équipe de six experts médicaux canadiens du VIH et de sa transmission a élaboré un énoncé de consensus sur la transmission sexuelle du VIH, sa transmis- sion par les morsures ou les crachats et son évolution naturelle. Cet énoncé repose sur une analyse bibliographique des données scienti- fiques les plus récentes et les plus pertinentes (en décembre 2013) au sujet du VIH et de sa transmission. Il est appuyé par plus de 70 autres experts du VIH au Canada et par l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada.

RÉsULtAts : Les données scientifiques et médicales établissent clairement que le VIH est difficile à transmettre pendant les rela- tions sexuelles. Afin d’informer le système judiciaire, la possibilité réelle de transmission lors d’une relation sexuelle, d’une morsure ou d’un crachat est décrite le long d’un continuum de faible possibilité, de possibilité négligeable et d’aucune possibilité de transmission. Ce continuum tient compte des effets de facteurs comme le type d’acte sexuel, l’utilisation de condoms, la thérapie antirétrovirale et la charge virale. Les progrès considérables en matière de traitement du VIH ont transformé l’infection par le VIH en une maladie chronique gérable.

exPosÉ : Les médecins et les chercheurs spécialisés en VIH ont la responsabilité professionnelle et éthique d’aider les acteurs du système de justice criminelle à comprendre et interpréter la recherche sur le VIH. C’est essentiel pour éviter les erreurs judiciaires et pour écarter tout obstacle inutile aux stratégies de prévention du VIH fondées sur des données probantes.

M Loutfy, M tyndall, j-G baril, jsG Montaner, R Kaul, C Hankins. Canadian consensus statement on HiV and its transmission in the context of criminal law. Can j infect Dis Med Microbiol 2014;25(3):135-140.

intRoDUCtion: A poor appreciation of the science related to HIV contributes to an overly broad use of the criminal law against individuals living with HIV in cases of HIV nondisclosure. MetHoD: To promote an evidence-informed application of the law in Canada, a team of six Canadian medical experts on HIV and trans- mission led the development of a consensus statement on HIV sexual transmission, HIV transmission associated with biting and spitting, and the natural history of HIV infection. The statement is based on a literature review of the most recent and relevant scientific evidence (current as of December 2013) regarding HIV and its transmission. It has been endorsed by >70 additional Canadian HIV experts and the Association of Medical Microbiology and Infectious Disease Canada. ResULts: Scientific and medical evidence clearly indicate that HIV is difficult to transmit during sex. For the purpose of informing the justice system, the per-act possibility of HIV transmission through sex, biting or spitting is described along a continuum from low possibility, to negligible possibility, to no possibility of transmission. This possibil- ity takes into account the impact of factors such as the type of sexual acts, condom use, antiretroviral therapy and viral load. Dramatic advances in HIV therapy have transformed HIV infection into a chronic manageable condition.

DisCUssion: HIV physicians and scientists have a professional and ethical responsibility to assist those in the criminal justice system to understand and interpret the science regarding HIV. This is critical to prevent miscarriage of justice and to remove unnecessary barriers to evidence-based HIV prevention strategies.

Key Words: Chronic manageable condition; Consensus statement; Criminal law; HIV risks of transmission

Contexte et objeCtifs

En tant que médecins canadiens spécialistes du VIH et chercheurs en médecine, nous avons une responsabilité professionnelle et déo- ntologique de contribuer à la formulation des politiques et d’éclairer le système de justice criminelle dans des domaines qui touchent à la santé et au bien-être de nos patients et de la société canadienne.1 Nous avons développé le présent énoncé car nous sommes préoccupés par le recours excessif au droit criminel contre les personnes vivant avec le VIH au Canada du fait, notamment, d’une mauvaise appréciation de la

compréhension scientifique du VIH et de sa transmission. Nous som- mes inquiets car les acteurs du système de justice criminelle n’ont pas toujours interprété correctement les preuves médicales et scientifiques concernant la possibilité de transmission du VIH, et n’ont peut-être pas toujours réalisé que l’infection à VIH est une maladie chronique gérable, ce qui peut entrainer des erreurs judiciaires.

La transmission du VIH est un domaine de recherche scientifique dans lequel les résultats et la formulation d’opinions nécessitent sou- vent l’interprétation d’experts médicaux dûment qualifiés. Au cours

1Women’s College Research Institute, University of Toronto (Co-chair of the Canadian Experts on HIV and Transmission Team), Toronto; 2Division of Infectious Diseases, University of Ottawa (Co-chair of the Canadian Experts on HIV and Transmission Team), Ottawa, Ontario; 3University of Montreal, Montreal, Quebec; 4Division of AIDS, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia; 5Division of Infectious Diseases, University of Toronto, Toronto, Ontario; 6Amsterdam Institute for Global Health and Development, University of Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands

Contact et réimpression: Dr Mona Loutfy, Women’s College Research Institute, Women and HIV Research Program, 790 Bay Street, 7th floor, Suite 743, Toronto, Ontario M5G 1N8. Telephone 416-465-0756 ext 02, fax 416-351-3746, e-mail mona.loutfy@wchospital.ca

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Can J Infect Dis Med Microbiol 2014 1

Loutfy et coll

figure 1) Réduire la possibilité de transmission sexuelle du VIH

des trois dernières décennies, notre connaissance scientifique et médi- cale du VIH, des moyens de prévenir l’infection et d’optimiser le traitement des personnes vivant avec le VIH, a connu de grandes avancées.

Le présent énoncé représente notre opinion unanime en qualité d’experts sur la possibilité de transmission du VIH et la nature de l’infection à VIH. Bien qu’il soit, de manière inhérente, difficile d’étudier chaque acte sexuel en particulier, et bien que l’interprétation de la recherche en matière de transmission sexuelle du VIH soit com- plexe, il existe au sein des communautés scientifiques et médicales, un large consensus fondé sur plus de trois décennies de recherches. Pour formuler le présent énoncé de consensus, nous avons revu les preuves médicales et scientifiques les plus pertinentes et les plus fiables dans le domaine du VIH et de sa transmission. Cet énoncé décrit en termes clairs, concis et compréhensibles, notre opinion d’experts sur la trans- mission sexuelle du VIH, sur la transmission du VIH en cas de mor- sures et crachats, et sur l’infection à VIH en tant que maladie chronique gérable.

Nous avons développé cet énoncé dans le but spécifique d’informer le système de justice criminelle. Nous nous sommes efforcés de com- muniquer les preuves médicales et scientifiques d’une manière com- préhensible pour un non-initié instruit. Nous avons donc évité le recours excessif à une terminologie technique propre au domaine médical ou scientifique, ainsi qu’aux statistiques. Nous nous sommes également concentrés sur la possibilité de transmission du VIH entre des individus s’adonnant à un acte sexuel particulier, à un moment précis, car c’est de cela qu’il s’agit dans les affaires criminelles. Cet énoncé ne s’étend pas à la question de la transmission du VIH à l’échelle de la population en relation avec les efforts de prévention. Cet énoncé n’est pas destiné à être utilisé dans le contexte de la santé publique, ni dans le développement et la mise en œuvre de politiques et de programmes en matière de VIH, y compris de prévention, d’information, d’éducation ou de counselling.

LA PossibiLitÉ De tRAnsMission DU ViH Évaluer la possibilité de transmission du ViH
Nous évaluons la possibilité de transmission du VIH selon trois catégories : une faible possibilité de transmission, une possibilité négligeable de transmission et aucune possibilité de transmission. Nous avons défini et utilisé ces trois catégories aux fins d’informer le système de justice criminelle sur la possibilité de transmission du VIH d’une personne à une autre, dans des circonstances spécifiques et à un moment précis – autrement dit, sur la possibilité de transmission du VIH par acte. Nos trois catégories ne doivent pas être confondues avec les catégories de risque relatif de transmission du VIH traditionnelle- ment utilisées dans le domaine de la santé publique et allant du risque élevé à l’absence de risque.

Notre opinion d’experts est que les preuves scientifiques et médi- cales indiquent clairement que le VIH est difficile à transmettre lors de

rapports sexuels. Même les activités qui sont généralement étiquetées comme risquées, telles que la pénétration anale et la pénétration vagi- nale sans condom, comportent une possibilité de transmission par acte beaucoup plus faible que ce qui est généralement imaginé. Notre opin- ion d’experts est que la possibilité réelle de transmission du VIH par acte, que ce soit dans le cas de rapports sexuels, de morsure ou de crachat, se situe sur un continuum allant d’une faible possibilité de transmission à une possibilité négligeable de transmission à une absence de possibilité de transmission. (Figure 1)

faible possibilité : Les conditions de base pour la transmission du virus sont présentes. La majorité des cas de transmission du VIH, à l’échelle mondiale, est associée à ces activités. Bien que ces activités soient considérées comme les principaux modes de transmission, la possibilité de transmission par acte reste faible.

Possibilité négligeable : Les conditions de base pour la transmission du virus sont possiblement présentes. Des cas isolés de transmission ont été attribués à certaines de ces activités mais ils restent difficiles à confirmer. La capacité de transmission paraît négligeable et la trans- mission elle-même fortement improbable, voire impossible, dans la plupart des circonstances.

Aucune possibilité : Les conditions de base pour la transmission du virus ne sont pas présentes. Aucun cas de transmission n’a été rap- porté. Le virus n’est pas transmis par ces actes.

La transmission sexuelle du ViH
biologie et physiologie de la transmission du ViH :
La transmission du VIH dans le cadre de rapports sexuels est bien moins probable que ce qui est généralement présumé. En fait, le VIH est difficile à trans- mettre par voie sexuelle comparé à d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS). L’exposition sexuelle au VIH ne comporte une possibilité de transmission du VIH que si certains liquides corporels spécifiques d’une personne séropositive au VIH entrent en contact avec certaines cellules spécifiques présentes dans le corps d’une per- sonne séronégative au VIH. Les trois liquides corporels qui jouent un rôle principal dans la transmission sexuelle du VIH sont le sperme (y compris le liquide pré-éjaculatoire), les sécrétions vaginales et les sécrétions rectales.2

Les liquides corporels qui contiennent le VIH peuvent entrainer une infection s’ils entrent dans le corps du partenaire sexuel à travers une muqueuse. Les muqueuses en cause dans la transmission sexuelle du VIH sont situées dans : (1) le prépuce et l’urètre du pénis; (2) le col utérin et le vagin; (3) l’anus et le rectum; et (4) la bouche et la gorge. Pour qu’il y ait transmission, le VIH doit d’abord vaincre les défenses cellulaires de la muqueuse et la réponse immunitaire du corps aux pathogènes, puis établir une infection dans des cellules immunitaires cibles. Il ne peut y avoir transmission qu’en présence d’une concentra- tion suffisamment élevée de virus dans le(s) liquide(s) corporel(s) de la personne séropositive au VIH.

facteurs importants affectant la transmission sexuelle du ViH

Les facteurs importants affectant la transmission sexuelle du VIH et qui sont pertinents à la formulation de notre opinion d’experts sont :

  • le type d’acte sexuel;
  • l’utilisation d’un condom; et

    • l’utilisation d’une thérapie antirétrovirale par la personne séropositive au VIH, de même que sa charge virale.

    type d’acte sexuel : Pour des raisons principalement biologiques, certains actes sexuels comportent une possibilité de transmission du VIH plus faible que d’autres. À facteurs égaux, le sexe oral comporte une possibilité de transmission considérablement plus faible que la pénétration vaginale ou anale. La pénétration anale, quant à elle, comporte une plus grande possibilité de transmission que la pénétra- tion vaginale.

    Utilisation d’un condom : Les condoms sont une pierre angulaire de la prévention du VIH. Les condoms de latex et de polyuréthane for- ment une barrière physique imperméable que le VIH ne peut traverser. Utilisés correctement, et en l’absence de bris, les condoms sont

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efficaces à 100% contre la transmission du VIH puisqu’ils empêchent le contact entre des liquides corporels contenant le VIH et les cellules cibles d’une personne séronégative. Des études populationnelles ont également démontré que, même en prenant en compte la possibilité d’éventuels cas d’utilisation incorrecte ou de bris de condoms, l’utilisation constante d’un condom réduit considérablement la possi- bilité de transmission du VIH. Lorsque notre énoncé de consensus aborde la possibilité de transmission du VIH dans le contexte de l’utilisation d’un condom, nous tenons pour acquis que le condom a été placé sur le pénis et porté tout au long du rapport sexuel et qu’il ne s’est pas brisé.

thérapie antirétrovirale et charge virale : Les médicaments utilisés pour traiter l’infection à VIH sont appelés « thérapie antirétrovirale ». Depuis le milieu des années 1990, des médecins spécialistes du VIH utilisent une combinaison de médicaments antirétroviraux pour gérer efficacement l’infection à VIH. La thérapie antirétrovirale empêche le VIH de se répliquer, ce qui réduit considérablement la quantité générale de VIH présente dans le corps – autrement appelée « charge virale ».

Au Canada, les tests de laboratoire couramment utilisés sont capables de détecter une charge virale supérieure à 40 copies de virus par millilitre de sang. Lorsque la concentration de VIH est inférieure au seuil de détection des tests de laboratoire, la personne séropositive au VIH est considérée comme ayant une charge virale « indétect- able ». La thérapie antirétrovirale a pour but de rendre la charge virale indétectable. La plupart des personnes vivant avec le VIH suivant une thérapie antirétrovirale parviennent à obtenir une charge virale indé- tectable. Une thérapie antirétrovirale efficace et une charge virale contrôlée conduisent à une amélioration de la fonction immunitaire et à une diminution considérable de la morbidité et de la mortalité.

De plus, parce que plus la charge virale est basse, plus la possibilité de transmission est faible, le fait de suivre une thérapie antirétrovirale efficace réduit de façon spectaculaire la possibilité de transmettre le VIH. Il est important de noter que certaines personnes ont une charge virale faible sans suivre de thérapie antirétrovirale parce que leur sys- tème immunitaire est capable de contrôler le VIH. Ces personnes ont également une possibilité réduite de transmettre le VIH lors de rap- ports sexuels. Bien que de faibles augmentations de la charge virale durant de courtes périodes puissent parfois être observées chez des personnes sous thérapie antirétrovirale efficace, ces hausses passagères ne sont pas le signe d’un « échec » du traitement et ne sont pas consi- dérées comme significatives sur le plan clinique. Il n’a pas été démontré qu’elles augmenteraient la possibilité de transmission du VIH lors de rapports sexuels.

La possibilité de transmission du ViH associée aux actes sexuels Pénétration vagino-pénienne : sans condom et sans thérapie antiré- trovirale efficace, la pénétration vagino-pénienne comporte une faible possibilité de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé ou que la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale efficace, la pénétration vagino-pénienne comporte une possibilité négligeable de transmission du VIH.

Il est communément admis que l’estimation de la probabilité de la transmission du VIH en cas de pénétration vagino-pénienne sans con- dom et sans thérapie antirétrovirale est d’un cas pour 1 000 actes. Les estimations fondées sur les études scientifiques les plus récentes font état de 4 et 8 cas de transmission pour 10 000 actes sexuels.

Certaines études suggèrent que la possibilité de transmission du VIH de l’homme à la femme est deux fois plus élevée que la possibilité de transmission du VIH de la femme à l’homme. La possibilité de transmission du VIH de l’homme à la femme diminue en cas d’éjaculation à l’extérieur du corps.

Des essais cliniques ont démontré que l’utilisation d’une thérapie antirétrovirale efficace par les personnes vivant avec le VIH entraîne une diminution très importante de la transmission du VIH. Dans l’ensemble, les données suggèrent que la possibilité de transmission sexuelle du VIH d’une personne séropositive à une personne séronéga- tive par pénétration vaginale sans condom s’approche de zéro lorsque

la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale et a une charge virale indétectable. Étant donné que la possibilité de trans- mission du VIH est déjà estimée comme proche de zéro, l’utilisation d’un condom, dans de telles circonstances, ne modifierait pas de façon significative la possibilité de transmission du VIH. Elle protégerait, en revanche, les deux partenaires contre d’autres ITS et un risque de grossesse non désirée.

Pénétration ano-pénienne : sans condom et sans thérapie antirétro- virale efficace, la pénétration ano-pénienne comporte une faible pos- sibilité de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé, la pénétration ano-pénienne com- porte une possibilité négligeable de transmission du VIH, peu importe que la personne séropositive au VIH suive une thérapie antirétrovirale efficace ou non.
Lorsque la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovir- ale efficace, la pénétration ano-pénienne comporte
probablement une possibilité négligeable de transmission du VIH, même si aucun con- dom n’est utilisé.

Il est communément admis que l’estimation de la probabilité de la transmission du VIH en cas de pénétration ano-pénienne sans condom et sans thérapie antirétrovirale est d’un cas pour 100 actes lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire, et d’un cas pour 1 000 actes lorsque la personne séropositive est celle qui reçoit la pénétration. La possibilité de transmission du VIH lors d’une pénétration anale diminue également lorsqu’il y a éjaculation à l’extérieur du corps.

Les données scientifiques publiées au sujet de l’impact d’une thérapie antirétrovirale efficace sur la transmission du VIH – incluant notam- ment le révolutionnaire essai clinique connu sous le nom de HPTN 052 (Cohen MS et coll., 2011) – proviennent principalement d’études réal- isées sur des couples hétérosexuels dont l’activité sexuelle principale était la pénétration vagino-pénienne. À l’heure actuelle, il n’existe pas de données suffisantes pour conclure qu’une thérapie antirétrovirale efficace offre un degré de protection similaire en cas de pénétration ano- pénienne à celui observé en cas de pénétration vagino-pénienne. Cependant, notre opinion d’experts est que l’amplitude de la diminution de la possibilité de transmission du VIH par voie vagino-pénienne, observée en présence d’une thérapie antirétrovirale efficace dans le cadre de l’étude HPTN 052, peut être extrapolée à la pénétration ano- pénienne lorsque la personne séropositive est celle qui reçoit la pénétra- tion. Compte tenu de l’effet protecteur considérable de la thérapie antirétrovirale efficace contre la transmission du VIH, cette amplitude de diminution peut aussi probablement être extrapolée à la pénétration ano-pénienne lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire. Cependant, étant donné que la possibilité biologique de transmission en cas de pénétration ano-pénienne est plus élevée lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire, nous avons besoin de plus de données scientifiques avant de pouvoir formuler une opinion plus définitive sur la possibilité de transmission dans un tel cas; possibilité que nous anticipons comme étant négligeable. L’utilisation d’un condom, dans de telles circonstances, protégerait les deux partenaires contre d’autres ITS. Des essais cliniques ayant pour objet d’estimer la possibilité de transmission du VIH associée à la pénétration ano-pénienne, donnée et reçue, lorsque la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale efficace sont aujourd’hui en cours. sexe oral : Le sexe oral, lorsqu’il est pratiqué par une personne séro- positive au VIH sur une personne séronégative ne comporte aucune possibilité de transmission du VIH.

sans condom et sans thérapie antirétrovirale efficace, le sexe oral pratiqué sur une personne séropositive au VIH comporte une possibi- lité négligeable de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé ou que la personne séropositive suit une thérapie antirétrovirale efficace, le sexe oral pratiqué sur une per- sonne séropositive au VIH comporte une possibilité négligeable de transmission du VIH.

Pratiquer le sexe oral, plutôt que la pénétration vaginale ou anale, est l’une des mesures de précaution qu’une personne peut prendre pour réduire la possibilité de transmission du VIH.

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Consensus sur le VIH dans le contexte du droit criminel

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Le sexe oral inclut les rapports bucco-péniens (fellation) et bucco- vaginaux (cunnilingus). Bien que certaines données limitées suggèrent que la transmission du VIH en cas de fellation pratiquée sur une per- sonne séropositive au VIH est plausible, la transmission dans de telles circonstances serait extrêmement rare. Une fellation sans éjaculation dans la bouche du partenaire séronégatif comporterait une possibilité de transmission du VIH plus faible qu’une fellation avec éjaculation. Aucun cas de transmission n’a jamais été définitivement associé au cunnilingus pratiqué sur une femme séropositive.

Aucune étude n’a encore été publiée au sujet de l’impact de la thérapie antirétrovirale sur la possibilité de transmission du VIH en cas de sexe oral. Cependant, compte tenu de la possibilité négligeable associée à cette activité et de la capacité de la thérapie antirétrovirale à réduire radicalement la possibilité de transmission, notre opinion d’experts est que la possibilité de transmission du VIH associée au sexe oral lorsque la personne séropositive suit une thérapie antirétrovirale efficace s’approche de zéro.

Autres facteurs affectant la transmission sexuelle du ViH

D’autres facteurs ont un impact sur la transmission du VIH, notam- ment les ITS et la circoncision masculine. Toutefois, l’influence de ces facteurs est éclipsée soit par l’utilisation du condom, soit par une thérapie antirétrovirale efficace chez la personne séropositive au VIH. Ces deux derniers facteurs ont un impact considérablement plus important que les ITS ou la circoncision masculine sur la possibilité de transmission du VIH.

La présence d’une ITS non traitée (en particulier si elle est ulcéra- tive) chez l’un ou l’autre des partenaires a été associée à une possibilité accrue de transmission du VIH. Toutefois, utilisés correctement et en l’absence de bris, les condoms sont efficaces à 100% pour bloquer la transmission du VIH, donc la présence d’une ITS n’augmenterait pas la possibilité de transmission dans de telles circonstances. Les études cliniques n’ont pas démontré de manière concluante de corrélation entre une augmentation de la possibilité de transmission du VIH et la présence d’une ITS chez les personnes qui suivent une thérapie antiré- trovirale efficace.

En Afrique, des essais cliniques à grande échelle ont révélé que la circoncision masculine réduit de près de deux tiers la possibilité de transmission du VIH d’une femme séropositive à un homme séronéga- tif en cas de pénétration.

La possibilité de transmission du ViH associée aux crachats ou morsures
Se faire cracher dessus par une personne séropositive au VIH ne repré- sente aucune possibilité de transmission du VIH.

Se faire morde par une personne séropositive au VIH ne représente une possibilité négligeable de transmission du VIH qu’en cas de mor- sure transperçant la peau et si la salive de la personne séropositive contient du sang. Autrement, se faire morde par personne séropositive au VIH ne représente aucune possibilité de transmission.

Les cas de transmission par morsures sont extrêmement rares et dif- ficiles à confirmer. La salive ne contient pas suffisamment de virus pour qu’il y ait transmission du VIH. De plus, une peau en bon état est une barrière efficace contre le virus. Dans les très rares cas où une infection à VIH a été attribuée à un cas de morsure comme cause probable de trans- mission, de graves blessures impliquant des dommages importants aux tissus (c.-à-d. à la peau) et la présence de sang ont été observés.

Le ViH en tAnt qUe
MALADie CHRoniqUe GÉRAbLe
Des avancées considérables ont transformé l’infection à VIH en une maladie chronique gérable. Cette transformation est démontrée par des études scientifiques faisant état de changements en termes de taux de décès, de causes de décès et d’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH. Il est désormais estimé que l’espérance de vie d’une per- sonne ayant contracté le VIH à l’âge de 20 ans est de 50 à 60 années de plus après le diagnostic et ce, grâce aux avancées en matière de

thérapie antirétrovirale.

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De récentes études de modélisation suggèrent que le taux de décès parmi certains groupes de personnes vivant avec le VIH se rapproche de celui de la population générale. En clair, au Canada et dans d’autres pays industrialisés où les soins de santé sont avancés, le VIH n’est plus mortel. En recevant des soins précoces et adéquats, les personnes vivant avec le VIH peuvent vivre longtemps et en santé.

Outre la réduction des décès parmi les personnes vivant avec le VIH, les causes de décès tendent elles aussi à évoluer, de maladies définissant le sida — c’est-à-dire d’infections comme la pneumonie pneumocystique (PCP) ou de cancers comme le sarcome de Kaposi — vers des causes non liées au VIH. De manière générale, les per- sonnes vivant avec le VIH qui ont accès aux soins ne meurent plus du sida mais des mêmes problèmes de santé que les personnes séronéga- tives. Les principales causes de décès sont, à présent, les maladies du cœur, du foie et des poumons ainsi que des cancers non liés au sida.

Enfin, bien que la stigmatisation du VIH et les discriminations persistent dans nos sociétés, la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH s’est considérablement améliorée avec l’arrivée de traitements efficaces.

ConCLUsion

L’opinion d’experts fournie dans le présent énoncé est fondée sur l’examen des preuves scientifiques et médicales les plus pertinentes et les plus fiables. En tant que chercheurs et médecins de premier rang dans le domaine du VIH au Canada, cet énoncé constitue notre opin- ion unanime d’experts sur la possibilité de transmission du VIH dans diverses circonstances ainsi que sur l’impact de l’infection à VIH sur la santé. Nous avons développé cet énoncé parce que nous avons une responsabilité professionnelle et déontologique d’aider les acteurs du système de justice criminelle à comprendre et à interpréter les preuves médicales et scientifiques existantes en la matière. Nous craignons que des erreurs judiciaires puissent être commises lorsque ces preuves ne sont pas comprises ou qu’elles sont mal interprétées.

ReMeRCieMents : Ce travail a été rendu possible grâce au soutien financier de la Elton John AIDS Foundation. Nous voudrions également remercier David McLay, James Wilton et Cécile Kazatchkine pour leur soutien en matière de recherches ainsi que le Comité sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CITSS) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour avoir partagé des informations sur ses travaux.

notes De bAs De PAGe : 1Association médicale canadienne, Code de déontologie de l’AMC (Mise à jour 2004). L’article 42 stipule : « Reconnaître la responsabilité de la profession envers la société à l’égard des questions qui ont trait à la santé publique, à l’éducation sur la santé, à la protection de l’environnement, à la législation touchant la santé ou le mieux-être de la communauté et à l’obligation de témoigner au cours de procédures judiciaires. » 2Il se peut que le sang puisse jouer un rôle dans la transmission sexuelle du VIH mais seulement dans des circonstances particulières, comme lors de rapports sexuels pendant les menstruations, ou de rapports sexuels particulièrement vigoureux causant des dommages à des tissus et des saignements importants.

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siGnAtAiRes

Dr Susan Ackland MD, HIV Primary Care, John Reudy Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
Dr Jonathan Angel MD FRCPC, Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario

Dr Tony Antoniou PharmD PhD FRCS(Gen), St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
Dr Gordon Arbess DFCM, Director, HIV Clinic, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario

Dr Ahmed Bayoumi MD MSc FRCPC Associate Professor of Medicine, University of Toronto, Toronto, Ontario
Dr Marissa Becker MD MSc FRCPC, Assistant Professor of Medicine, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba

Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

  • Dr Philip Berger MD, Medical Director, Inner City Health Program, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
  • Dr Jason Brophy MD MSc DTM FRCPC, Assistant Professor of Pediatrics, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Jason Brunetta MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Bill Cameron MD FRCPC FACP, Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Benny Chang MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Jeffrey Cohen MD, Medical Director, Windsor Regional Hospital HIV Care Program, Windsor, Ontario
  • Dr Curtis Cooper MD FRCPC, Associate Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Ryan Cooper MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine and Public Health, University of Alberta, Edmonton, Alberta
  • Dr Gregory Deans MD FRCPC MHSc, Clinical Assistant Professor of Infectious Diseases, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
  • Dr Joss De Wet MD MBChB CCFP, Clinical Associate Professor of Family and Community Medicine, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
  • Dr Philippe El-Helou MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine, McMaster University, Hamilton, Ontario
  • Dr Abbas Ghavam-Rassoul MD MHSc CCFP, Assistant Professor of Clinical Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  • Dr Marie-Eve Goyer MD MSc, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montreal, Quebec
  • Dr Claude Fortin MD FRCPC, Assistant Professor, Département de microbiologie et immunologie, Université de Montréal, Montreal, Quebec
  • Dr Rick Glazier MD MPH, HIV Primary Care, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
  • Dr Troy J Grennan MD FRCPC DTMH, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr John Goodhew MD, HIV Primary Care, Danforth Medical Arts Family Practice Walk-in Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Marianne Harris MD CCFP, Clinic Research Advisor, John Ruedy Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
  • Dr Stephen Helliar MD, Westside Community Health Centre,

    Saskatoon, Saskatchewan

  • Dr Robert Hogg, PhD, Professor of Health Sciences, Simon Fraser

    University, Vancouver, British Columbia

  • Dr Stan Houston MD FRCPC, Professor of Medicine & Public

    Health, University of Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Mark A Joffe MD FRCPC, Professor of Medicine, University of

    Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Blanka Jurenka MD CCFP, BC Women’s Hospital & Health

    Centre, Vancouver, British Columbia

  • Dr Ken Kasper MD FRCP, Assistant Professor of Medical

    Microbiology, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba

  • Dr Charu Kaushic PhD, Professor of Molecular Medicine, McMaster

    University, Hamilton, Ontario

  • Dr Jean-Paul Kerba MD, HIV Primary Care, Clinique l’Actuel,

    Montreal, Quebec

  • Dr Marina Klein MD MSc FRCPC, Associate Professor of Medicine,

    McGill University Health Centre, Montreal, Quebec

  • Dr Colin Kovacs MD FRCPC, HIV Primary Care, Maple Leaf

    Medical Clinic, Toronto, Ontario

  • Dr Dennis Kunimoto MD FRCPC, Professor of Medicine, University

    of Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Richard G Lalonde MD FRCPC, Professor of Medicine, McGill

    University Health Centre, Montreal, Quebec

• Dr Bertrand Lebouché MD PhD, Assistant Professor in Family Medicine, McGill University Health Center, Montreal, Quebec

• Dr John MacLeod MD CCFP, Family Physician, Toronto, Ontario • Dr Barry Merkley MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf

Medical Clinic, Toronto, Ontario
• Dr John Onrot MD FRCPC, Clinical Professor of Medicine, St

Paul’s Hospital, Vancouver, British Columbia
• Dr Daire O’Shea MD MSc, Assistant Professor of Medicine,

University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Mario Ostrowski MD PhD, Professor of Medicine, University of

Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Neora Pick MD FRCPC, Associate Professor of Medicine,

University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
• Dr Jeff Powis MD FRCPC, Infectious Diseases, Toronto East

General Hospital, Ontario
• Dr Corinna Quan MD FRCPC, Windsor Regional Hospital,

Windsor, Ontario
• Dr Janet Raboud PhD, Professor of Biostatistics, University of

Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Barbara Romanowski MD FRCPC, Clinical Professor of

Medicine, University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Stuart Rosser MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine,

University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Danielle Rouleau MD FRCPC, Professor de microbiologie,

Infectiologie et Immunologie, Université de Montréal, Montreal,

Quebec
• Dr Jean-Pierre Routy MD FRCPC, Professor of Medicine, McGill

University Health Center, Montréal, Québec
• Dr Gary Rubin MD CCFP, Assistant Professor of Medicine,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Aida Sadr MD CCFP, HIV Primary Care, St Paul’s Hospital,

Vancouver, British Columbia
• Dr Walter Schlech MD FRCPC FACP, Professor of Medicine,

Dalhousie University, Halifax, Nova Scotia
• Dr Stephen Shafran MD FRCPC, Professor of Medicine, University

of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Malika Sharma MD FRCPC, Division of Infectious Diseases,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Ameeta Singh MD FRCPC, BMBS, MSc, Clinical Professor of

Medicine, University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Stuart Skinner MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine,

University of Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan
• Dr Fiona Smaill, MBChB FRCPC FRACP, Professor of Pathology and Molecular Medicine, McMaster University, Hamilton,

Ontario
• Dr Marek Smieja MD FRCPC MSc PhD, Associate Professor of

Pathology and Molecular Medicine, McMaster University,

Hamilton, Ontario
• Dr Marc Steben MD FCFP, Medical Director, Clinique l’Actuel,

Montreal, Quebec
• Dr Kris Stewart BScPharm MD FRCPC, Clinical Director,

Saskatchewan HIV Provincial Leadership Team, Saskatoon,

Saskatchewan
• Dr Sarah Stone MD CCFP, HIV Primary Care, John Ruedy

Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
• Dr Darrell Tan MD FRCPC PhD, Assistant Professor of Medicine,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Geoffrey Taylor MD FRCPC, Professor of Medicine, University

of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Rejean Thomas MD LMCC DHC, Founding President, Clinique

l’Actuel, Montreal, Quebec

• Dr Alice Tseng PharmD FCSHP AAHIVP, Assistant Professor of Pharmacy, University of Toronto, Toronto, Ontario

Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

5

Consensus sur le VIH dans le contexte du droit criminel

Loutfy et coll

  • Dr Benoit Trottier MD CCFP, Medical Director of Research, Clinique l’Actuel, Montreal, Quebec
  • Dr Mark Wainberg PhD, Professor and Director, McGill University AIDS Centre, Montreal, Quebec
  • Dr Duncan Webster MD FRCPC, Saint John Regional Hospital, Saint John, New Brunswick
  • Dr Wendy Wobeser MD FRCPC, Associate Professor of Medicine, Queen’s University, Kingston, Ontario

    bibLioGRAPHie sÉLeCtiVe
    Des DonnÉes exAMinÉes
    Anglemyer A, Rutherford GW, Egger M, Siegfried N. Antiretroviral therapy for prevention of HIV transmission in HIV-discordant

    couples. Cochrane Database Syst Rev 2011;10:CD009153. <https://

    apps.who.int/rhl/reviews/CD009153.pdf>
    Antiretroviral Therapy Cohort Collaboration. Life expectancy of

    individuals on combination antiretroviral therapy in high-income countries: A collaborative analysis of 14 cohort studies.
    Lancet 2008;372:293-9.

    Baggaley RF, White RG, Boily MC. Systematic review of orogenital HIV 1 transmission probabilities. Int J Epidemiol 2008;37:1255-65. <https://ije.oxfordjournals.org/content/37/6/1255>

    Baggaley RF, White RG, Boily MC. HIV transmission risk through anal intercourse: Systematic review, meta-analysis and implications for HIV prevention. Int J Epidemiol 2010;39:1048-63. <https://ije. oxfordjournals.org/content/39/4/1048.full>

    Baggaley RF, White RG, Hollingsworth TD, Boily MC. Heterosexual HIV-1 infectiousness and antiretroviral use: Systematic review of prospective studies of discordant couples. Epidemiology 2013;24:110-21.

    Boily MC, Baggaley RF, Wang L, et al. Heterosexual risk of HIV-1 infection per sexual act: Systematic review and meta-analysis of observational studies. Lancet Infect Dis 2009;9:118-29.

    Cohen MS, Chen YQ, McCauley M, et al. Prevention of HIV-1 infection with early antiretroviral therapy. N Engl J Med 2011;365:493-505. <https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/ NEJMoa1105243>

    Crum NF, Riffenburgh RH, Wegner S, et al; Triservice AIDS Clinical Consortium. Comparisons of causes of death and mortality rates among HIV-infected persons: Analysis of the pre-, early, and late HAART (highly active antiretroviral therapy) eras. J Acquir Immune Defic Syndr 2006;41:194-200.

    Jin F, Jansson J, Law M, et al. Per-contact probability of HIV transmission in homosexual men in Sydney in the era of HAART. AIDS 2010;24:907-13. <https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/ PMC2852627/>

• Dr Alexander Wong MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine, University of Saskatchewan, Regina, Saskatchewan

• Dr Mark Yudin MD MSc FRCSC, Associate Professor of Obstetrics and Gynecology, University of Toronto, Toronto, Ontario

• The Association of Medical Microbiology and Infectious Disease Canada, Ottawa, Ontario

Loutfy MR, Wu W, Letchumanan L, et al. Systematic review of HIV transmission between heterosexual serodiscordant couples where the HIV positive partner is fully suppressed on antiretroviral therapy. PLoS ONE 2013;8:e55747. <https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/ articles/PMC3572113/>

Nakagawa F, Lodwick RK, Smith CJ, et al. Projected life expectancy of people with HIV according to timing of diagnosis.
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Nakagawa F, May M, Phillips A. Life expectancy living with HIV: Recent estimates and future implications. Curr Opin Infect Dis 2013;26:17-25.

Powers KA, Poole C, Pettifor AE, Cohen MS. Rethinking the heterosexual infectivity of HIV-1: A systematic review and meta- analysis. Lancet Infect Dis 2008;8:553-63. <https://www.ncbi.nlm. nih.gov/pmc/articles/PMC2744983/>

Rodger AJ, Lodwick R, Schechter M, et al; INSIGHT SMART, ESPRIT Study Groups. Mortality in well controlled HIV in the continuous antiretroviral therapy arms of the SMART and ESPRIT trials compared with the general population. AIDS 2013;27:973-9. <https://journals.lww.com/aidsonline/documents/mortality_in_well_ controlled_HIV_QAD_27_6.pdf>

Samji H, Cescon A, Hogg RS et. al. Closing the gap: Increases in life expectancy among treated HIV-positive individuals in the United States and Canada. PLoS ONE 2013;8:e81355 <https://www.ncbi. nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3867319/>

Vittinghoff E, Douglas J, Judson F, McKirnan D, MacQueen K, Buchbinder SP. Per-contact risk of human immunodeficiency virus transmission between male sexual partners. Am J Epidemiol 1999;150:306-11. <https://aje.oxfordjournals.org/content/150/3/306. long>

Weller S, Davis K. Condom effectiveness in reducing heterosexual HIV transmission. Cochrane Database Syst Rev 2002;1:CD003255. <https://apps.who.int/rhl/reviews/CD003255.pdf>

6

Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

SÉCURITÉ AVANT TOUT Utilisation de produits amaigrissants

Thursday, April 17th, 2014

Santé Canada

De plus en plus de Canadiens ont recours à des médicaments d’ordonnance et à des produits de santé naturels pour perdre du poids. Ces produits peuvent être bénéfiques lorsqu’on les utilise correctement dans le cadre d’un programme de gestion du poids. Toutefois, une mauvaise utilisation peut entraîner des risques graves pour la santé.

Il est impossible d’énumérer les risques associés à chacun des produits amaigrissants sur le marché, car ils sont trop nombreux. En outre, les risques associés à l’utilisation de produits de santé dépendent de divers facteurs, notamment:
les ingrédients que contient le produit en question;

l’utilisation du produit seul ou combiné à d’autres produits amaigrissants, produits de santé, prescrits ou non, ainsi qu’à certains aliments;

l’âge et l’état de santé de la personne;

Toutefois, les situations qui suivent sont des exemples de mauvaise utilisation qui pourraient avoir des conséquences graves pour la santé:

N’importe qui peut monter un site Internet et vendre des produits de santé. Si vous commandez ces produits de sources douteuses, rien n’en garantit l’innocuité, l’efficacité et la qualité. Certains produits amaigrissants vendus sur Internet posent de graves risques sanitaires, car ils contiennent des médicaments d’ordonnance ou des traces de métaux lourds. D’autres produits de sources douteuses vendus sur Internet, comme des médicaments d’ordonnance, peuvent être contrefaits ou contenir des ingrédients autres que ceux annoncés.
Il arrive parfois qu’un produit soit utilisé à des fins autres que celles pour lesquelles il est approuvé. Les produits contenant des extraits de la plante éphédra (ou un de ses ingrédients actifs, l’éphédrine) et de zeste d’orange amère (ou un de ses ingrédients actifs, la synéphrine) se vendent souvent pour faciliter la perte de poids. Toutefois, au Canada, l’utilisation de l’éphédra et de l’éphédrine n’est approuvée que dans les décongestifs et en homéopathie. Si vous envisagez d’utiliser un produit amaigrissant, discutez des risques possibles avec votre médecin. Cela est d’autant plus important si vous avez moins de 18 ans, si vous êtes enceinte ou vous allaitez, ou si vous souffrez d’un problème de santé ou d’une maladie grave, notamment si vous êtes atteint d’une maladie cardiovasculaire, d’hypertension artérielle, de diabète ou de toute autre maladie chronique grave. Assurez-vous d’informer votre médecin de tout autre produit de santé que vous prenez, notamment les médicaments prescrits et les médicaments sans ordonnance, les produits de santé naturels tels que vitamines et minéraux, ou toute autre forme de supplémentation.

Roger-Luc Chayer

Sunday, March 9th, 2014

Roger-Luc Chayer is a canadian lyrical french horn player and symphony conductor naturalized french citizen in 1995. On November 11th 2012, he received, by order of Queen Elizabeth II, the Diamond Jubilee Medal for is career in Canada and abroad in music and journalism(1). Roger-Luc Chayer sutidues at the Nice National Conservatory of Music in southern France from 1983 to 1991 and finished with a first prize in french horn and a first prize in chamber music orchestra(2) In 1991, he became conductor for the Mediteranean soloists Symphony Orchestra in Nice (3) IN 1992, he was invited by theToulouse National Capitole Orchestra in France (as french horn and special tuben musician) for the production of Strauss’s Elektra (4) His symphonic career spans on two continents fron the Nice Opera Orchestra, Cannes Symphony Orchestra, Nice Philharmonic Orchestra, Nice Conservatory Orchestra, St-Léonard Symphony Orchestra, Bastia (Corsica) Opera House Orchestra to the Montreal Urbain Orchestra and the National Quintet. In 1992, he founded the record label Disques A Tempo that is since very active in recording and promoting exceptionnal artists on CD (5)

Canada pushes Russia on gay rights in leadup to Sochi

Saturday, December 28th, 2013

TheStar

Canada wants Russia to end discrimination against gays — both during the Sochi Winter Olympics and afterwards.

In a letter obtained by the Star, Foreign Affairs Minister John Baird urges Russian President Vladimir Putin’s government to act in the “Olympic spirit” of fairness and tolerance and uphold human rights for Russians — as well as foreign visitors — regardless of sexual orientation.

“In the leadup to Sochi, Canada remains concerned about the legislation passed in June 2013 that places a ban on the ‘propagandizing of non-traditional sexual relations among minors,’ ” Baird says in the Dec. 11 letter to Russian Foreign Minister Sergey Lavrov.

Baird says the International Olympic Committee and the Canadian Olympic Committee have received assurances from Moscow that the June 2013 law will not affect those taking part in the Sochi Games.

But, Baird adds, “we encourage the Russian Federation to extend to all its citizens — as well as foreign visitors — full human rights protections, including freedom from violence, harassment or discrimination based on sexual orientation.”

Russia’s anti-gay laws have become a flashpoint in advance of the Feb. 7-23 Olympics in Sochi.

U.S. President Barack Obama will not be attending the Games and the White House has said the American delegation in Sochi would include three openly gay athletes: former tennis star Billie Jean King, Olympic figure-skating champion Brian Boitano and Olympic ice hockey medallist Caitlin Cahow.

“I think the delegation speaks for itself,” Obama told reporters last week when asked if the group’s makeup was intended to send a message to Putin.

“When it comes to the Olympics and athletic performance, we do not make distinctions on the basis of sexual orientation,” Obama commented. “We judge people on how they perform, both on the court and off the court, on the field and off the field.”

Canada has yet to name its Olympic delegation but Prime Minister Stephen Harper will not be attending, according a PMO spokesperson.

In his letter to Lavrov, Baird says Ottawa has established a consular strategy to manage any issues that may come up during the Games. Baird says he is confident that Canada can count on full co-operation from Russian authorities, including “speedy and regular access to any Canadian citizen, should the need arise.”

“In the circumstances that any cases arise, our ability to respond quickly and effectively will contribute to the international perception of the success of the Games,” Baird writes.

Federal officials said a Canadian consular team will be deployed to Sochi to provide assistance to Canadians who might encounter problems. A consular office will be open at the Games and staff will also be reachable on-site 24 hours a day, officials said.

Russian authorities have yet to respond to Baird’s letter, federal officials said.

Le sida touche moins de détenus

Thursday, August 22nd, 2013

La Presse

Le nombre de détenus dans les prisons fédérales ayant révélé être infectés par le VIH/sida a connu une baisse de 32% en cinq ans, a appris La Presse. Cette diminution laisse croire à une meilleure prévention ainsi qu’à une bonification des soins, selon les experts.
Le Québec est l’une des provinces où le nombre de prisonniers infectés déclarés a chuté le plus en cinq ans – soit de 62,7%. Dans l’ensemble des provinces canadiennes, seulement celles de la région des Prairies ont connu une augmentation de 10% en cinq ans.

LOI ANTI-GAIS RUSSE Le France et le Canada se questionnent

Thursday, August 22nd, 2013

France Presse

Le président russe Vladimir Poutine a récemment promulgué un texte qui sanctionne tout acte de «propagande» homosexuelle devant les mineurs.

La France est «préoccupée» par une loi russe interdisant la propagande de l’homosexualité, à l’origine d’appels au boycott des JO de Sotchi en 2014, un texte remettant en cause la liberté d’expression, a déclaré lundi la ministre des Sports, Valérie Fourneyron. A l’issue d’entretiens avec son homologue russe Vitali Moutko à Moscou, Valérie Fourneyron a souligné que la France était «très clairement opposée à toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle».

Le président russe Vladimir Poutine a promulgué en juin un texte de loi qui sanctionne tout acte de «propagande» homosexuelle devant les mineurs. Les étrangers risquent une amende de 2 300 Euros maximum, jusqu’à 15 jours de détention et l’expulsion du pays. Le texte est jugé discriminatoire par les défenseurs des droits de l’homme et a déjà suscité de nombreuses critiques à travers le monde, à six mois des jeux Olympiques à Sotchi. La ministre française a pour sa part estimé que l’idée d’un boycott des jeux de Sotchi, rejetée par le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron, était une question «pour le moins très prématurée».  «Nous pensons aujourd’hui qu’il est beaucoup plus de notre devoir de continuer les uns et les autres à sensibiliser les autorités russes» aux problèmes créés par cette loi, a ajouté Valérie Fourneyron.

«J’ai vraiment voulu rappeler aux autorités russes combien il était indispensable de respecter les engagements pris par la Russie, tant à l’échelle internationale qu’à l’échelle européenne, puisqu’elle a adhéré à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales», a encore dit la ministre.

https://www.facebook.com/BoycottSochi2014

Le Canada est contre un boycott

Le premier ministre Stephen Harper a ajouté son grain de sel à la controverse entourant la loi russe qui interdit le militantisme en faveur de la cause homosexuelle. Lors d’un événement vendredi à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, il a affirmé que les Canadiens attendaient de leur gouvernement qu’il défende les droits de la personne.

“On n’emprisonne pas et on ne tue pas des gens pour des activités libres entre des adultes. On ne met pas en prison des gens parce qu’ils ont exprimé une position politique”, a-t-il déclaré.

Les crimes haineux en baisse, mais pas ceux contre les homosexuels

Monday, July 15th, 2013

Radio Canada

Le nombre de crimes haineux rapportés à la police était en baisse en 2011 au Canada dans presque toutes les catégories, sauf celle des crimes motivés par la haine de l’orientation sexuelle.

Les données rapportées jeudi par Statistique Canada à ce sujet font état d’un taux de 3,9 crimes haineux par tranche de 100 000 habitants en 2011, soit une baisse de 5 % par rapport à 2010.

Trois motifs étaient principalement à l’origine de plus de 95 % des crimes de haine. La race ou l’origine ethnique représentaient plus de la moitié (52 %) des dossiers, suivi des crimes motivés par la haine de la religion (25 %) et les crimes motivés par la haine de l’orientation sexuelle (18 %).

Cependant, les crimes motivés par la haine de la religion étaient en baisse de 17 % en 2011 et ceux motivés par la haine de la race ou de l’origine ethnique, de 4 %, alors que les dossiers de crimes motivés par la haine de l’orientation sexuelle ont augmenté de 10 %.

Les Noirs et les Juifs ciblés

Certains aspects des crimes demeurent constants. Ainsi, parmi les crimes haineux liés à la race ou à l’origine ethnique, les populations noires étaient encore les plus souvent ciblées (21 % du total), alors que les populations juives demeurent les plus visées par les crimes motivés par la haine de la religion (15 % du total).

La plupart des crimes de haine déclarés par la police comportaient des infractions sans violence, le méfait – sous forme de vandalisme, de graffiti ou autre – ayant été l’infraction privilégiée dans la moitié des crimes haineux.

Par ailleurs, tant les auteurs que les victimes de crimes haineux sont souvent des jeunes de moins de 25 ans. Parmi les auteurs présumés, 60 % étaient âgés de moins de 25 ans, comparativement à 41 % des auteurs présumés de crimes en général.

L’écrasante majorité des auteurs présumés de crimes de haine, soit 88 %, étaient des hommes. Quant aux victimes, 41 % avaient moins de 25 ans.

Peterborough et Hamilton en tête

Les grandes villes sont plus susceptibles d’être le théâtre de crimes haineux. Toronto, Montréal et Vancouver ont en effet enregistré 38 % des affaires de crimes de haine.

Cependant, les plus forts taux de crimes de haine en 2011, soit le nombre d’infractions par habitant, ont été observés dans les villes ontariennes de Peterborough (17,9 pour 100 000 habitants) et Hamilton (15,9 pour 100 000 habitants).

 

Don de sang autorisé après 5 ans d’abstinence chez les gais

Thursday, May 30th, 2013

Libération

Jusqu’alors, avoir eu un seul rapport avec un autre homme depuis 1977 entraînait une interdiction de donner son sang dans ce pays.

Les hommes qui n’auront pas eu de rapports sexuels avec d’autres hommes depuis cinq ans pourront désormais donner leur sang au Canada à partir de cet été, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Jusqu’à présent, tout homme homosexuel ou bisexuel ayant eu ne serait-ce qu’une relation avec un autre homme depuis 1977 se voyait interdire d’offrir son sang pour une période indéterminée, autrement dit pour toujours.

Cette modification de la réglementation réduisant la période d’exclusion à cinq ans a été proposée en décembre dernier par deux organismes qui collectent les dons de sang, la Société canadienne du sang et Héma-Québec.

Ces derniers ont présenté au ministère des données scientifiques démontrant que tous les dons de sang sont analysés rapidement, parfois en l’espace de quelques jours, afin d’y détecter la présence d’agents pathogènes, et notamment du VIH – le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida.

Le Canada, ajoute le communiqué, est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme ayant les normes les plus strictes en la matière, et le ministère est «convaincu que ce changement ne compromettra pas la sûreté de l’approvisionnement en sang».

Le président de Gai Écoute, centre d’aide des gays et lesbiennes du Québec, Laurent McCutcheon, a estimé que cette mesure marquait «un progrès, un pas dans la bonne direction». Interrogé par l’AFP, il a toutefois ajouté qu’à son avis, l’admission au don de sang devrait être fondée non pas sur une période d’abstinence, mais sur l’estimation du facteur de risque, certaines relations homosexuelles, notamment avec le recours au préservatif, pouvant être considérées comme présentant des «risques très faibles». En France, un arrêté ministériel a reconduit l’exclusion du don de sang des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Il ne s’agit pas d’une discrimination, précise l’Établissement Français du Sang, mais d’une précaution fondée sur des données épidémiologiques : le risque d’exposition au VIH est 200 fois plus élevé lors d’une relation sexuelle entre hommes que lors d’une relation hétérosexuelle ou d’une relation sexuelle entre femmes. Ce risque serait toutefois sensiblement plus faible chez les hommes ayant un seul partenaire masculin dans les 12 derniers mois.

Les homosexuels canadiens pourront donner leur sang après cinq ans d’abstinence

Monday, May 27th, 2013

Libération

Jusqu’alors, avoir eu un seul rapport avec un autre homme depuis 1977 entrainait une interdiction de donner son sang dans ce pays.

Par AFP

Les hommes qui n’auront pas eu de rapports sexuels avec d’autres hommes depuis cinq ans pourront désormais donner leur sang au Canada à partir de cet été, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Jusqu’à présent, tout homme homosexuel ou bisexuel ayant eu ne serait-ce qu’une relation avec un autre homme depuis 1977 se voyait interdire d’offrir son sang pour une période indéterminée, autrement dit pour toujours.

Cette modification de la réglementation réduisant la période d’exclusion à cinq ans a été proposée en décembre dernier par deux organismes qui collectent les dons de sang, la Société canadienne du sang et Héma-Québec.

Ces derniers ont présenté au ministère des données scientifiques démontrant que tous les dons de sang sont analysés rapidement, parfois en l’espace de quelques jours, afin d’y détecter la présence d’agents pathogènes, et notamment du VIH – le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida.

Le Canada, ajoute le communiqué, est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme ayant les normes les plus strictes en la matière, et le ministère est «convaincu que ce changement ne compromettra pas la sûreté de l’approvisionnement en sang».

Le président de Gai Ecoute, centre d’aide des gays et lesbiennes du Québec, Laurent McCutcheon, a estimé que cette mesure marquait «un progrès, un pas dans la bonne direction».

Interrogé par l’AFP, il a toutefois ajouté qu’à son avis, l’admission au don de sang devrait être fondée non pas sur une période d’abstinence, mais sur l’estimation du facteur de risque, certaines relations homosexuelles, notamment avec le recours au préservatif, pouvant être considérées comme présentant des «risques très faibles».

En France, un arrêté ministériel de 2009 a reconduit l’exclusion du don de sang des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Il ne s’agit pas d’une discrimination, précise l’Etablissement Français du Sang, mais d’une précaution fondée sur des données épidémiologiques : le risque d’exposition au VIH est 200 fois plus élevé lors d’une relation sexuelle entre hommes que lors d’une relation hétérosexuelle ou d’une relation sexuelle entre femmes. Ce risque serait toutefois sensiblement plus faible chez les hommes ayant un seul partenaire masculin dans les 12 derniers mois.

Imam says anti-gay comments were taken out of context

Monday, April 22nd, 2013

CBC

An imam recorded on video making controversial remarks about homosexuality at a Edmonton Islamic school says his comments were taken out of context.

The video posted to YouTube shows Mustafa Khattab, former iman of the Al-Rashid Mosque, telling students at the Edmonton Islamic Academy that being gay is like having diabetes, cancer or AIDS.

In an email statement sent to CBC News Wednesday night, Khattab said he was talking to students last fall during a lunch break, not in a classroom.

He says he was responding to a student’s question about homosexuality and tried to use humour to make a point.

“I agree I might have been unlucky in my choice of words, but I believe the comment was taken out of context and misrepresented,” Khattab wrote.

“Whoever reported the comment failed to mention what I said about gays and lesbians being our brothers and sisters in humanity and they shouldn’t be discriminated against — even if we might disagree with what they do.”

Khattab said that the views expressed were his alone and not representative of school policy.

“To characterize me or the Academy as homophobic and to call for the pulling of funding for private schools is really unfortunate,” he added.

On Wednesday, the Alberta Liberals said the Edmonton Islamic Academy is promoting hate and intolerance and called on the province to pull $4 million in funding the school receives each year.

Education Minister Jeff Johnson said his department investigated the comments and was satisfied that the school does not endorse the comments made by Khattab on the video.

Since the video was recorded last fall, Khattab stepped down — for reasons unrelated to his comments — as iman at the Al-Rashid Mosque. He subsequently departed Canada for Egypt.

Julian Fantino defends Conservative decision to provide funding for anti-gay religious group’s work in Uganda

Tuesday, February 12th, 2013

National Post

OTTAWA — International Co-operation Minister Julian Fantino is defending the Conservative government’s decision to provide funding to an Ontario evangelical group that has described homosexuality as a perversion and a sin.

The Canadian International Development Agency provides money for aid projects abroad on the basis of results, not religion, Fantino said Monday as he came under opposition fire in the House of Commons.

The Canadian Press reported Sunday that Crossroads Christian Communications, a group that produces television programs, received $544,813 in federal money to help dig wells, build latrines and promote hygiene awareness in Uganda through 2014.

“We fund results-based projects, not organizations,” Fantino said. “Projects are delivered without religious content, including this particular project.”

A spokeswoman for Fantino added: “The government of Canada has funded projects by this organization since 1999.”

CIDA said in an email that nearly $389,000 of the money has been disbursed so far, and the agency is monitoring the project to ensure the funds are being spent properly.

It says the money is being used to improve access to clean water and basic sanitation to people who have returned to 10 communities in northern Uganda after years of armed conflict.

New Democrat MP Helene Laverdiere said Fantino’s office has become a “black hole” for aid proposals, with many simply disappearing, while those that do get funding don’t align with Canadian values.

“Those that are funded are increasingly out of step with Canadians,” she said.

“How did Christian Crossroads, an anti-gay organization, get sign-off from the minister to operate in a country which Canada has strongly criticized for persecution of its gay citizens?”

Uganda has been shaken by virulent homophobia in the past; Foreign Affairs Minister John Baird has condemned plans for an anti-gay bill there that could potentially include the death penalty for homosexuals.

Crossroads recently listed homosexuality as a perversion and a sin on its website, although the post disappeared after questions were asked about it.

We fund results-based projects, not organizations

The organization said in a statement late Monday that it is “not anti-gay” and provides aid “based solely on human need and does not discriminate, nor does Crossroads attempt to influence or lobby foreign governments or policies.”

Crossroads also said it “supports the Canadian government’s position that strongly opposes the criminalization of homosexuality and violence on the basis of sexual orientation” and welcomes the CIDA review.

Laverdiere said a number of groups which the government dislikes have been cut off, but “religious groups that promote their ideology have Conservative connections.”

“This is absolutely bogus,” Fantino retorted. “Religion has nothing to do with any of that.”

Fantino’s response left New Democrat Leader Tom Mulcair incredulous.

“It’s shocking to hear Minister Fantino defending the indefensible, standing up today and defending a group that on its website is attacking something that’s recognized and protected by Canadian law,” Mulcair said after question period.

“It goes against Canadian values. It goes against Canadian law. And he can’t defend that.”

Francois Audet, director of the Montreal-based Canadian Research Institute on Humanitarian Crisis and Aid, said he believes Crossroads is far from the only group with controversial opinions that receives CIDA money.

“There is, for sure, other hidden treasures, other organizations who do ideological propaganda with public funding from Canadian aid — and what is worrying is that CIDA does not check this,” Audet said in an interview.

Audet said that his own research on how CIDA allocates its funds shows that between 2005 and 2010, funding for religious non-government organizations increased 42 per cent, while secular groups saw an increase of just five per cent.

“I have the clear impression _ and I am not the only one in the scientific community _ that behind this, there is a deliberate strategy to finance the groups ideologically close to the actual Conservative government,” he said.

La Fierté gaie au Canada en chiffres et statistiques

Sunday, February 3rd, 2013

On parle souvent depuis les années 90 de l’impact économique de l’activité commerciale gaie et on annonce à tous vents que ces derniers sont riches, qu’ils dépensent beaucoup, ça se sait…

Quand vient le temps de faire le portrait social des gais par contre, personne ne peut vraiment répondre puisque les statistiques lancées selon les intérêts ne sont souvent pas corroborées. Voilà que Statistiques Canada annonce enfin que le portrait humain de la communauté gaie a fait l’objet de statistiques recueillies en 2006, lors du dernier recensement national. Voici donc, en bref, le vrai portrait de ce que nous sommes collectivement, au Canada du moins!

Quand on pose la question quant au nombre exact de personnes homosexuelles au Canada, on nous répond: “Statistique Canada ne possède ni le nombre exact de personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, ni le nombre de personnes transgenres, mais l’organisme tente de quantifier certaines estimations à partir de différentes enquêtes et du recensement.”

18,4% des couples de la région de Montréal se déclaraient de même sexe alors qu’à l’échelle provinciale, 27,370 se déclaraient ainsi…

En 2009, 1,1% des Canadiens âgés de 18 à 59 ans se déclaraient homosexuels (gai ou lesbienne). 0,9% se considéraient bisexuels.

13 % Proportion des crimes haineux motivés par l’orientation sexuelle.

188 Le nombre des crimes haineux en 2009 motivés par l’orientation sexuelle, en hausse de 18 % par rapport au nombre enregistré en 2008.

74 % La proportion des crimes haineux motivés par l’orientation sexuelle qui étaient de nature violente. Les voies de fait simples étaient le type de crime violent le plus fréquent.

Les hommes gais sont plus susceptibles de consulter un médecin, fréquentent plus que les hétéros les clubs sportifs.

9% des couples gais ont au moins un enfant.

24,5% des femmes gaies en couple avaient un enfant à la maison.

3% des hommes gais en couple et 16% des femmes gaies en couple déclaraient qu’un enfant de moins de 24 ans vivait à la maison.

28,5 % La proportion des homosexuels et des bisexuels qui ont déclaré avoir trouvé la vie stressante en 2009, comparativement à 26,7 % des hétérosexuels.

Dépister le VIH en moins de 5 minutes

Monday, November 26th, 2012

Techno-science.net

Grands Défis Canada, dont la mission est d’appuyer des idées audacieuses ayant un grand impact sur la santé mondiale, a annoncé les noms de 17 chercheurs qui recevront une subvention de démarrage pour réaliser des projets visant à lutter contre des problématiques de santé dans des pays en développement. Alexis Vallée-Bélisle, professeur de chimie à l’Université de Montréal, est au nombre de ceux qui recevront 100 000 $, qui serviront à développer son projet pour contrer le VIH-SIDA.

Le professeur Vallée-Bélisle travaille à la mise au point d’un appareil de mesure non dispendieux et facile à utiliser permettant de dépister et suivre les infections au VIH en moins de 5 minutes. ” Un des gros obstacles au traitement et au contrôle de la transmission du VIH dans les pays en voie de développement est attribuable au manque de tests à grande échelle pour la population ainsi qu’au manque de cliniques et de personnels qualifiés pour effectuer ces tests, explique le professeur. La mise au point d’un test de diagnostic du VIH facile à utiliser améliorera grandement l’accessibilité de ces tests permettant par le fait même un traitement plus précoce du virus, réduisant alors grandement son risque de transmission. ”

L’innovation derrière l’appareil de mesure conçu par le professeur Vallée-Bélisle et ses collègues consiste en l’utilisation d’un interrupteur biomoléculaire semblable aux milliards d’interrupteurs moléculaires naturels retrouvés chez l’homme et qui sont à la base des mécanismes biochimiques permettant la vie. Une fois adapté sur une électrode, cet interrupteur moléculaire-électronique va produire une variation de courant électrique lorsqu’activé par les anticorps générés spécifiquement par les individus atteints par le VIH. ” L’avantage majeur de notre interrupteur moléculaire-électronique est qu’il peut fonctionner directement dans le sang non traité, ce qui permet d’obtenir un diagnostic médical quasi instantané en apposant simplement une goutte de sang sur notre appareil “, souligne le professeur Vallée-Bélisle.

Pour voir la vidéo dans laquelle le professeur Vallée-Bélisle explique son projet (en anglais) : https://bit.ly/105mCPw

Les 17 projets innovateurs ont été choisis parmi les 60 propositions soumises au programme Les Étoiles canadiennes en santé mondiale de Grands Défis Canada, dont les fonds proviennent du gouvernement du Canada. Au total, plus de 1,7 million $ seront versés à des innovateurs de partout au Canada. Le programme Les Étoiles en santé mondiale est à la recherche d’idées uniques, révolutionnaires et abordables pouvant avoir un effet de levier dans la lutte contre la maladie – des innovations susceptibles de bénéficier aussi au monde en développement.

Au terme de cette subvention, si une idée s’avère efficace et éprouvée, l’innovateur sera admissible à une subvention additionnelle de Grands Défis Canada pour le déploiement à grande échelle pouvant aller jusqu’à un million $.

” Le Canada possède un large réservoir de gens talentueux qui se dévouent à la recherche d’idées audacieuses ayant un grand impact dans le monde en développement, a affirmé le Dr Peter A. Singer, chef de la direction de Grands Défis Canada. Grands Défis Canada est fier d’appuyer ces innovateurs extraordinaires de partout au pays parce qu’ils feront la différence dans un aussi grand nombre de vies. ”

” Le Canada travaille avec des partenaires de partout dans le monde qui partagent les mêmes idéaux pour faire fructifier nos investissements dans l’innovation en santé et qui sont centrés sur les résultats, a affirmé John Baird, ministre des Affaires étrangères. Nous appuyons les Étoiles en santé mondiale de Grands Défis Canada afin que ces innovateurs puissent mettre leurs talents à contribution dans le cadre des efforts visant à améliorer la santé et la sécurité dans le monde. ”

Alexis Vallée-Bélisle vient tout juste de se joindre à l’équipe de professeurs du Département de chimie, après avoir travaillé sur le développement de biocapteurs dans le cadre d’un postdoctorat en bio-ingénérie à l’Université de Californie, à Santa Barbara. Il s’agit d’un retour à  son alma mater pour le professeur Vallée-Bélise, qui a fait l’ensemble de son cheminement universitaire à l’Université de Montréal, dont un doctorat portant sur le repliement des protéines sous la direction du professeur Stephen Michnick du Département de biochimie.

Grands Défis Canada est financé par le gouvernement du Canada dans le cadre du Fonds d’innovation pour le développement, annoncé dans le budget fédéral de 2008. Pour plus de renseignements sur les subventions et pour voir chacune des courtes vidéos produites par les Étoiles canadiennes pour expliquer leurs projets, visitez le site www.grandchallenges.ca/stars-r3-grantee-announcement-fr/

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VIH-sida: les gens atteints de charge virale faible plus tenus d’informer leurs partenaires

Monday, October 8th, 2012

Le Soleil

La Cour suprême du Canada statue qu’une personne atteinte du VIH-sida n’est plus tenue d’informer son partenaire sexuel de son état de santé si sa charge virale est faible et que la relation est protégée par un condom.

Dans deux jugements unanimes dévoilés vendredi, le plus haut tribunal du pays a ainsi établi les balises selon lesquelles une personne séropositive doit déclarer sa condition médicale avant une relation sexuelle.

C’est en 1998 que la Cour suprême abordait pour la première fois la question du VIH en droit criminel. À cette époque, elle avait jugé qu’une personne a l’obligation de divulguer sa séropositivité au VIH avant tout contact sexuel comportant un «risque important» de transmission.

Jusqu’ici, le droit criminel permettait de déposer des accusations de voies de fait graves et d’agression sexuelle contre toute personne qui maintenait son partenaire dans l’ignorance, que celui-ci pose la question ou pas. Douze ans plus tard, la Cour vient nuancer son jugement.

Aux yeux des juges, une charge virale faible et le port du condom représentent une absence de possibilité réaliste de transmission du VIH et empêche de conclure à l’existence d’un acte criminel.

La Cour suprême s’est basée sur l’examen de deux causes, l’une au Manitoba et l’autre au Québec.

Dans cette dernière, une femme a eu une relation sexuelle non protégée avec son partenaire, sans lui révéler sa séropositivité. Après qu’elle eut dévoilé son état, ils ont vécu quatre ans ensemble. Ce n’est qu’après la séparation que son ex-conjoint a porté plainte, même s’il n’avait pas contracté le VIH.

Déclarée coupable d’agression sexuelle et de voies de fait graves par le juge du procès, elle a ensuite été acquittée par la Cour d’appel parce que sa charge virale était indétectable et que le risque de transmission était très faible. Elle n’aurait pas, selon la Cour d’appel, exposé son ex-conjoint à «un risque important de préjudice grave».

La Cour suprême a confirmé l’acquittement, tout en précisant que le port du condom est aussi requis pour diminuer le risque de transmission de façon à éviter des accusations criminelles. Ici, la Cour a conclu qu’il n’avait pas été démontré que le couple avait omis d’utiliser un condom.

«La possibilité réaliste de transmettre le VIH crée un risque important de lésions corporelles graves. Ce risque est écarté à la fois par une charge virale faible et par l’usage du condom», a tranché la juge en chef de la Cour suprême, Beverley McLachlin.

Dans la seconde affaire au Manitoba, un homme a été condamné pour plusieurs agressions sexuelles sur quatre femmes parce qu’il ne leur a pas dévoilé sa séropositivité. Pour trois d’entre elles, il avait une charge virale faible, mais ne portait pas de condom. Dans ces cas, la Cour suprême a maintenu les déclarations de culpabilité. Cependant, elle a annulé la condamnation de l’individu concernant une quatrième plaignante avec qui il avait utilisé le condom.

Seulement le VIH

Les conclusions de la cour ne s’appliquent pas dans le cas d’autres maladies transmissibles sexuellement.

«Le critère de la possibilité réaliste de transmission proposé dans les présents motifs ne vaut que pour le VIH», tient à préciser la Cour. «Rappelons que le “risque important” tient à la fois de la gravité du préjudice et de l’ampleur du risque de transmission, deux facteurs inversement proportionnels».

«Une maladie transmise sexuellement et qui est traitable et qui ne bouleverse pas l’existence ni ne réduit sensiblement l’espérance de vie pourrait très bien ne pas emporter de lésions corporelles graves et de ce fait ne pas satisfaire à l’exigence de mise en danger de la vie que comporte l’infraction d’agression sexuelle grave», peut-on aussi lire dans le jugement.

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Traitements du sida: les prisonniers sont mieux soignés

Sunday, August 26th, 2012

La Presse

Signe que le sida coûte cher partout, les frais de traitement du VIH/Sida chez les détenus canadiens ont plus que triplé en six ans, révèlent des données obtenues par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Selon les experts, il s’agit d’une preuve tangible que les patients sont de mieux en mieux soignés entre les murs.

En 2011-2012, les médicaments et autres services médicaux liés au virus de l’immunodéficience humaine et au sida ont coûté presque 7 millions de dollars dans les pénitenciers fédéraux pour un peu plus de 300 personnes. À titre indicatif, les coûts n’étaient que de 2 millions de dollars en 2005-2006, soit trois fois moins, pour à peine quelques dizaines de malades de moins. La facture totale des six dernières années atteint les 35 millions, trithérapie et suivi médical compris.

 

«Les détenus atteints du VIH sont beaucoup mieux encadrés qu’avant», observe Laurence Mersilian, directrice du Centre associatif polyvalent d’aide hépatite C (CAPAHC), un organisme qui offre du soutien aux personnes atteintes de l’hépatite C ou du VIH. «Les services qu’on leur accorde sont meilleurs. Ils ont vraiment accès aux traitements et reçoivent d’excellents soins.» La chose est aussi vraie pour l’hépatite C, dit-elle.

 

Selon le président de l’Office des droits des détenus, Jean-Claude Bernheim, le changement s’est amorcé il y a une dizaine d’années, au moment où les traitements reçus en prison n’avaient rien à voir avec ceux offerts dans la société. «Aujourd’hui, c’est similaire», dit-il.

 

C’est un gain important, compte tenu du fait que le VIH fait beaucoup de victimes dans les prisons. Actuellement, un peu moins de 3% de la population carcérale fédérale est séropositive; 30% souffre d’hépatite C. C’est de 7 à 10 fois plus que dans la population normale pour le sida et 40 fois plus pour l’hépatite.

 

«C’est donc particulièrement important de les soigner pendant qu’ils sont détenus, estime Mme Mersilian, parce qu’ils vont finir par sortir et risquent alors d’infecter d’autres gens s’ils n’ont pas un bon suivi médical. Mieux vaut les traiter en prison, où on peut les surveiller.»

 

Jean-Claude Bernheim est du même avis. «Le fait de ne pas traiter un groupe de la population, quel qu’il soit, constituerait un problème de sécurité publique. On maintiendrait un risque d’épidémie.»

 

Afin de contrer le VIH dans les pénitenciers, les détenus ont la possibilité de passer des tests de dépistage des maladies infectieuses tout au long de leur peine lorsqu’ils en font la demande ou lorsqu’un professionnel de la santé le recommande, explique une porte-parole de Service correctionnel Canada. «Les détenus qui sont déjà au courant qu’ils sont atteint du VIH au moment de leur admission et ceux à qui l’on diagnostique une infection par le VIH au SCC sont référés à des experts dans le domaine des maladies infectieuses.»

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VIH chez les nouveaux arrivants

Saturday, February 4th, 2012

Citoyenneté et Immigration Canada s’inquiète du fait que des personnes porteuses du VIH puissent immigrer au pays, révèle un document obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Une note adressée au ministre de l’Immi- gration, Jason Kenney, soutient que les nouveaux arrivants atteints du VIH «posent bel et bien des risques pour la santé publique canadienne» et «sont susceptibles de représenter un fardeau excessif sur le système de santé».
Actuellement, la majorité des personnes atteintes du VIH qui demandent à immigrer au Canada sont admises: de 2006 à 2009, seulement 10% des 4280 personnes testées positives au VIH ont vu leur demande rejetée. Mais tous les immigrants ne subissent pas un test de dépistage. Depuis 2002, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) ne le de- mande qu’aux éventuels résidents permanents et à certains résidents temporaires.
La note adressée au ministre Kenney précise que le risque que les immigrants soient porteurs du VIH est 10 fois plus élevé que dans la population canadienne. «Les nouveaux arrivants représentent de 15% à 20% des nouveaux cas de VIH recensés annuellement au pays», est-il écrit. Les immi- grants arrivent le plus souvent de pays plus pauvres, où l’accès aux soins est plus limité, ajoute la note. Ils risquent donc plus de «présenter un stade avancé de la maladie» ou même «de ne pas savoir qu’ils sont atteints».
Ces nouveaux arrivants représentent aussi une menace pour la sécurité du pays, selon la note. La preuve: ceux qui ne divulguent pas leur état à un partenaire sexuel peu- vent faire l’objet d’accusations criminelles. Le document cite deux cas: Suwalee Iamkhong, une danseuse nue d’ori- gine thaïlandaise qui a été reconnue coupable d’agression sexuelle grave et renvoyée dans son pays en 2010 après
avoir infecté son mari, et Johnson Aziga, un réfugié ougandais reconnu coupa- ble de meurtre prémédité, en 2009, après avoir infecté 11 personnes, dont deux sont mortes.
Enfin, le document mention- ne que les immigrants por- teurs du VIH représentent des coûts de traitement su- périeurs à la limite admis- sible de 5935 $ par année. Ils sont donc susceptibles de «représenter un fardeau excessif sur le système de santé».
Quant à savoir si ces inquié- tudes laissent présager un durcissement des règles, M. Beauchemin a éludé la question. La conclusion de la note, presque entièrement censurée, ne permet pas non plus de connaître les intentions du gouvernement canadien.

Mariages gais: volte-face du fédéral

Saturday, February 4th, 2012

Le ministre fédéral de la Justice a affirmé vendredi que le gouvernement chan- gera la loi afin de s’assu- rer que l’union des couples homosexuels étrangers qui viennent se marier au Ca- nada soit reconnue au pays. Des doutes ont été soulevés en janvier quant à la vali- dité des milliers de maria- ges célébrés au Canada en- tre conjoints de même sexe provenant de l’extérieur du pays, en raison d’une posi- tion du gouvernement fédé- ral dans la cause de deux lesbiennes de l’étranger qui demandent le divorce. Dans un document déposé en cour, les procureurs fédé- raux plaident que les deux femmes n’étaient pas léga- lement mariées puisqu’elles ne sont pas Canadiennes.

Encouraging gay-straight groups not enough says teen

Saturday, January 21st, 2012

CBC
A man who ran for the New Democratic Party in last fall’s provincial election says a plan to make schools in Newfoundland and Labrador more welcoming for gay students doesn’t go far enough.

Thursday the provincial education department confirmed that this spring it will encourage schools from grade 7 to 12 to set up gay-straight alliances.

Friday Noah Davis-Power, a gay 18-year-old, said the province should go further.

“I think it needs to be mandated, needs to be there. The resources are there now but if you’re too scared to use those resources, it doesn’t matter,” he said.

Davis-Power was afraid to reveal he is gay when he was in high school. Someone ‘outed’ him, but he said that what he feared would happen didn’t.

“No one cared, they saw me as Noah. People still don’t believe I’m gay,” he said.

But he did have to deal with some abuse.

“I’d hear ‘faggot’ as I walked down the corridor, not to my face, never to my face, just behind my back,” said Davis-Power.

He survived it but he’s concerned that some people don’t.

“We’ve seen in the past year, the past few weeks, even more suicides that are directly linked to homophobic bullying,” said Davis-Power.

After he was outed, Noah started a gay-straight alliance group at his school. An idea that wasn’t embraced at first.

“Mostly they didn’t want parental publicity, we didn’t want to look like we were training gays.”

He said the group was tolerated, but not really accepted.

“We need to go from saying ‘It’s all right to be gay, but you’re still over there.’ That’s what tolerance is, it’s the worst word ever. ‘You have a problem but you can stay.’ You have to work from that to acceptance,” he said.

The Harper government’s ‘commitment’ to gay rights

Saturday, January 21st, 2012

Xtra
In the past few days, there has been some level of attention paid to the fact that the Conservative government has been advocating on behalf of gay rights in places like Uganda, while at the same time trying to put limits on things like same-sex divorce in Canada.

Embassy magazine’s look at the issues notes that the Harper government’s support is at the lowest-common-denominator level (stop killing gays or throwing them in jail). Meanwhile, Matt Gurney at the National Post took that piece and went so far as to chastise the people who still say the government has a homophobic hidden agenda, but with all these wonderful things the Harper government is doing for gays, can’t we lay that to rest?

Well, yes and no. On the one hand, I don’t believe Harper is homophobic, nor the people immediately around him. It’s not just that John Baird is one of his most loyal ministers, or that Harper has a lot of time for out lesbian Senator Nancy Ruth, or that his wife, Laureen, loves gay men. These things are all true, and according to Nancy Ruth, Harper believes simply that sexuality is a private matter and leaves it at that. So be it.

But while Gurney cites things like the government’s declaration that same-sex marriage will remain the law of the land, the pledge to help more queer refugees, or going to bat for decriminalizing homosexuality in the Commonwealth, Gurney doesn’t look at the substance of these moves.

Yes, same-sex marriage remains the law of the land, so long as you were married in Canada and meet the residency requirements for divorce, and Gurney ignores the fact that Harper has opened up a legal can of worms when it comes to the recognition of all marriages abroad.

Moves to restrict the kinds of refugees accepted to only those recognized by states or the UNHCR marginalizes a large number of other queer refugees, primarily from Africa. As well, Jason Kenney’s much-touted pilot program with the Rainbow Refugee Committee on funds for private sponsorship is more of a back-patting exercise. It looks like it’s doing more than it is, given that groups like Rainbow Refugee have a more urgent need for capacity building, something these funds cannot be used for.

And then there’s the promotion of gay rights abroad. It’s one thing to say to the president of Uganda that he needs to stop the bill that would further criminalize queers in his country, but it’s quite another to actually give aid dollars to queer rights groups in those countries. And while Gurney says that this is a “walk before you run” approach to rights, it doesn’t acknowledge that “stop killing gays” is a far cry from a more profound message that queer rights are human rights.

It also ignores the “love the sinner, hate the sin” connotations of the message. Don’t kill the gays, but don’t promote their full equality either. That’s certainly a message that resonates with the evangelical base that does still exist within the Conservative party and that can’t be dismissed as a “hidden agenda.”

Above all, Gurney’s dismissal of criticisms of Harper’s record on queer rights ignores the fact that there’s a lot more to those rights than same-sex marriage. There is also a wide gap between having rights on paper and being able to enjoy them substantively.

Sure we have marriage equality in Canada, but we’re still seeing homophobic and transphobic violence, the lack of access to services – most especially in the health sector – and there still exists a huge urban-rural divide when it comes to queers in this country. It’s easy for city dwellers, both gay and straight, to think that the accepting environment they know extends across the country. It doesn’t.

There are still problems for queer communities in this country that Harper’s government has done nothing about. The majority of the Conservative caucus, including Harper himself, voted against the bill to extend human rights protections to trans people. They say that bullying is an issue but won’t offer any solutions. AIDS service organizations are starved for funds. They steadfastly refused to equalize the age of consent in this country.

Relying on the fact that they haven’t repealed equal marriage, their back-patting on refugees and their bare minimum advocacy abroad starts to look more like a pinkwashing job to say, “See! We’re totally not homophobic!” Until you scratch beneath the surface.

There may not in fact be a homophobic hidden agenda, but this government still has a long way to go before it can claim that it’s actually doing something substantive for the queer community, both at home and abroad.

Le SIDA coûte 1,3 Million$ par patient!

Friday, December 9th, 2011

Selon les dernières recherches
de la Société Canadienne du
SIDA
La Société canadienne du sida rendait public récemment un rapport où l’on estime que l’impact économique de 3 070 nouveaux cas d’infection par le VIH, au Canada en 2009, implique un coût à vie s’élevant à 4 031 500 000 $, soit envi- ron 22 % de plus qu’estimé par le passé. Le rapport aborde les coûts des traitements et les coûts associés à la perte de productivité découlant d’heures de travail manquées, pendant la durée de la vie des personnes ayant récemment contracté l’infection (à partir de 2009).
« Nous sommes conscients que cela ne se limite pas à de simples chiffres », affirme d’entrée de jeu Monique Doolitt- le-Romas, directrice générale de la Société canadienne du sida. « Vivre avec le VIH affecte la qualité de vie de la per- sonne. Nous considérons ce rapport comme une occasion de parler des besoins des personnes vivant avec le VIH au Canada. »
La valeur en dollars de cet impact sur la qualité de vie ayant été estimée à 380 000 $ par personne, lorsqu’ajoutée aux coûts en soins de santé (250 000 $/personne) et à la perte de productivité (670 000 $/personne) nous arrivons à une somme qui donne à réfléchir. En 2009, année où il y a eu un nombre estimé de 3 070 nouvelles infections, le coût total a atteint un peu plus de 4 milliards $. Bref, le VIH/sida coûte aux Canadiens 1,3 million $ par nouveau cas de VIH diagnostiqué. Mais ce n’est pas une question d’argent – la considération principale est celle des vies qui sont affectées.
Al McNutt, président bénévole du conseil d’administration de la Société canadienne du sida (SCS), nous le rappelle : « Le VIH est complètement évitable, par la prévention; et en dépit de ces statistiques alarmantes, il y a des réussites en matière de prévention du VIH au Canada : le nombre de nouveaux cas au milieu des années 80 dépassait les 6 000 par année, et a été estimé en 2009 à 3 070. »
« Il s’agit d’une bonne nou- velle », affirme McNutt. Le défi, à présent, est de join- dre les personnes qui sont à risque de contracter le VIH. « Nous avons besoin d’inter- ventions adaptées aux diver- ses cultures, pour contrer la propagation du VIH », affirme-t-il. Voilà une raison qui explique la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, de financer adéquatement la riposte au VIH/sida. Les nouveaux cas d’infection peuvent être évités par une hausse des investissements dans des campagnes de pré- vention.
Cette année, pour la Jour- née mondiale du sida et la Semaine nationale de sen- sibilisation au sida, la SCS a créé une campagne natio- nale sur le thème « Agissons! ». Le message, disséminé par le biais des médias sociaux, d’un concours Youtube et d’une affiche imprimée, est bien simple : nous pouvons tous et toutes faire quelque chose contre la propagation du VIH au Canada. Et l’ar- gument économique pour agir n’a jamais été si évident.

Des propos haineux contre les homosexuels débattus

Sunday, November 6th, 2011

Canoe
La Cour suprême se penche, ce jeudi, sur la propagation de propos haineux contre les homosexuels et sur les limites de la liberté d’expression au Canada.

La Commission des droits de la personne de la Saskatchewan est convaincue que l’activiste anti-gai Bill Whatcott a dépassé les bornes en distribuant des brochures contre les homosexuels à Regina et Saskatoon en 2001 et 2002.

« Nous sommes ici pour protéger et promouvoir la valeur de la liberté d’expression, mais aussi pour vraiment souligner qu’il y a une limite à cela, et une responsabilité qui vient avec », a déclaré David Arnot, qui dirige la commission. Celle-ci avait ordonné en 2005 à M. Whatcott de payer 17 500 $ pour « atteinte à la dignité » aux quatre personnes qui ont déposé des plaintes à la suite de la diffusion des brochures.

Un tribunal de la Saskatchewan avait renversé cette décision, mais la Cour suprême du Canada a accepté d’entendre la cause l’an dernier.

M. Whatcott est tellement déterminé à faire passer son message qu’il a passé la journée de mardi à Ottawa à distribuer 3 000 brochures remettant en question la moralité de l’homosexualité. Il admet ouvertement vouloir choquer.

« Je peux comprendre que vous pouvez être offensés, a-t-il dit. Mais je ne comprends pas comment on peut appeler ça de la haine. Mettre une opinion en avant, ce n’est pas de la haine. »

Bill Whatcott estime que l’on veut freiner sa liberté religieuse et son droit à la libre expression. Il s’est aussi lancé dans une campagne pour abolir les commissions des droits de la personne au Canada.

L’Association canadienne des libertés civiles est l’un des 20 intervenants à comparaître devant les neuf juges de la Cour suprême. Sans cautionner les vues de M. Whatcott, la directrice du programme des libertés fondamentales, Cara Zwibel, s’inquiète que des dispositions légales portant sur le discours haineux conduisent à la censure de débats difficiles au pays.

Mme Zwibel maintient que ceux qui dénoncent le message de M. Whatcott et d’autres vues controversées au pays peuvent utiliser leurs propres outils de communication pour exprimer leurs préoccupations.

« Ce genre de discours doit être dénoncé et contré, dit-elle. Mais il ne doit pas être réduit au silence. »

Maladies infectieuses: danger

Thursday, September 29th, 2011

Canoe
Les agents correctionnels en ont ras le bol de la menace de contraction de maladies infectieuses, souvent utilisée en prison par les détenus comme une arme, et font pression une fois de plus sur le gouvernement Harper afin que ces risques soient limités dans les pénitenciers fédéraux.

Les agents correctionnels fédéraux ont lancé hier une campagne en faveur d’une loi sur le prélèvement des échantillons de sang pour contrer les risques de contracter des maladies infectieuses et contagieuses.

Selon des chiffres de l’Agence de la santé publique du Canada datant de 2006, entre 17 et 40 % des détenus ont l’hépatite C et environ 1,5 % le VIH. Le risque qu’un d’eux contracte l’hépatite C est de 20 à 50 fois plus élevé que pour la population générale. Pour le VIH, ce risque est de 5 à 40 fois plus important.

Or, les agents correctionnels ignorent quels détenus en sont atteints. Une situation jugée alarmante par le président national du Syndicat des agents correctionnels du Canada, Pierre Mallette.

Moyen d’intimidation

«Il est fréquent qu’un détenu va utiliser son sang, ses excréments ou son urine comme arme contre un agent correctionnel. Ça arrive au moins une fois par semaine», informe M. Mallette.

Selon lui, le fait que les détenus lancent leurs fluides corporels aux agents représente un moyen d’intimidation.

Il peine à comprendre que lors de telles situations, les détenus n’aient pas l’obligation de se soumettre à un test de dépistage. Contacté par le Journal, le Service correctionnel Canada (SCC) explique pouvoir demander aux délinquants de fournir un échantillon de sang, mais ces derniers n’ont pas l’obligation de le faire, selon les lois en vigueur au pays.

«La loi doit changer. Nous sommes dans le droit de savoir à qui nous avons affaire. C’est dans l’optique de rassurer les agents correctionnels, ajoute M. Mallette. Ça peut prendre jusqu’à six mois avant qu’un agent ne reçoive ses résultats (d’examens médicaux)», explique-t-il.

Selon Véronique Rioux, des relations avec les médias du SCC, des ententes avec des hôpitaux, des cliniques et des pharmacies situés à proximité de chacun des établissements carcéraux sont prévues afin d’assurer une intervention rapide. Des programmes sont également disponibles pour les employés, notamment un concernant la gestion du stress lié à ce type d’accidents.

Mme Rioux ajoute que les détenus en cause dans des gestes violents font l’objet de mesures disciplinaires et que des accusations au criminel sont portées contre eux dans de nombreux cas.

Attention au sperme douteux

Thursday, September 1st, 2011

Canoe
OTTAWA – Les Canadiens qui envisagent de recourir au don de sperme pour avoir un enfant doivent éviter d’utiliser du sperme douteux, susceptible de transmettre des maladies infectieuses comme le sida.

Outre le VIH, on pense à l’hépatite B et C, à la syphilis, à la chlamydia ou encore à la gonorrhée.

Santé Canada a en effet rappelé lundi par communiqué qu’il fallait «se méfier des sites web qui commercialisent du sperme, notamment du sperme frais qui n’a pas été traité et cryoconservé (gelé), et qui prétendent que les donneurs ont été sélectionnés, qu’ils ont subi des tests, car ces allégations peuvent être fausses», a assuré le ministère de la Santé.

Le sperme de donneur doit être mis en quarantaine pendant au moins six mois. Les donneurs doivent être sélectionnés et subir des tests avant le don et six mois après, afin de réduire le risque de transmission de maladies infectieuses, peut-on également lire sur le communiqué. D’où l’intérêt de consulter un professionnel de santé avant d’agir.

Canada: Le «tueur au VIH» pourrait passer le restant de ses jours en prison

Saturday, August 6th, 2011

20minutes.fr

Un Canadien reconnu coupable de meurtre pour avoir sciemment transmis le virus du sida à plusieurs femmes, dont deux sont décédées, pourrait rester toute sa vie en prison, un tribunal de l’Ontario l’ayant classé comme «délinquant dangereux» susceptible de récidiver.

Cette décision signifie que Johnson Aziga, 55 ans, père de trois enfants et originaire de l’Ouganda, pourrait passer le restant de ses jours en prison même s’il remporte son appel contre sa condamnation pour meurtres au premier degré.

Relations non protégées avec au moins 11 femmes

Johnson Aziga est en prison depuis 2003. En avril 2009, il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle avant 25 ans. La désignation de «délinquant dangereux» permet de garder en prison une personne susceptible de récidiver.

Selon l’accusation, Aziga a eu des relations sexuelles non protégées avec au moins 11 femmes pendant des années après avoir appris qu’il était séropositif. Sept d’entre elles ont été diagnostiquées malades du sida et deux sont décédées des suites de la maladie.

Tainted-blood victims not told about compensation availability

Sunday, July 17th, 2011

Vancouversun

OTTAWA — At least 200 potential victims of Canada’s tainted-blood scandal have never officially been informed they could be entitled to thousands of dollars in compensation.

Only recently, and a decade after the Canadian Red Cross Society put more than $70 million into a trust fund for people who received diseased blood transfusions, did the fund’s trustee learn that no public notice was ever given about the availability of one portion of the fund.

The mix-up is the latest indignity in Canada’s worst public-health scandal, in which thousands of hemophiliacs and transfusion recipients contracted HIV/AIDS, hepatitis C and other diseases in the 1980s and early 1990s.

The fund was set up by the courts after the charity sought bankruptcy protection in 1998. A $500,000 sum was made available to victims who contracted blood-borne illnesses other than HIV, hepatitis C and Creutzfeld-Jacob Disease (CJD). It is called the “Other Transfusions Claims Trust” or OTC Fund, one of five comprising the overall trust.

Apparently, however, no one told potential victims of the OTC money or the claims procedure, according to recent evidence in an Ontario court.

Likely as a result, only two individuals made OTC Fund claims. Each received the $10,000 maximum.

Now, with the OTC Fund set to expire Oct. 5, an Ontario judge has granted a one-year extension, while officials scramble to get the word out and administer any resulting claims.

“It appears that general notice of the existence of the fund was not given to potential claimants,” Ontario Superior Court Justice D.M. Brown said in a written decision released this week.

“From the evidence filed, it is apparent that virtually no steps have been taken to give general notice about the existence of the OTC Fund, no claimants ever approached the trustee or his counsel about the OTC Fund and, over the course of 10 years, only two claims have been made.

“Not to extend the [deadline] would impair the effectiveness of the fund and deny access to that fund to eligible claimants who, through no fault of their own, had no knowledge about the existence of the fund.”

The application for an extension was brought by the fund’s trustee, Peter Cory, a former Supreme Court of Canada justice.

In the reasons for his decision, Justice Brown said before the trust fund was sanctioned, the bankruptcy monitor for the Red Cross, “gave general notice to potential transfusion claimants of the need to register to obtain materials regarding the procedure to file proof-of-claim forms.

“The monitor’s proof-of-claim form gave claimants three options by which to describe the nature of their claim: (I) hepatitis C; (ii) HIV; or, (iii) ‘Other’. The deadline for the submission of those forms was July 23, 1999.

“Evidently the trustee and his counsel only recently learned that the monitor’s proof-of-claim form contained an ‘Other’ box. Inquiries with the monitor have disclosed that it received 213 proof-of-claim forms on which the claimant made a marking in the ‘Other’ box.”

About 2,000 hemophiliacs and transfusion recipients contracted HIV/AIDS, while another 20,000 recipients of blood and blood products contracted hepatitis C.

In 1997, a royal commission headed by Justice Horace Krever concluded the federal government, provinces and the Red Cross took too long to respond to the emerging threats of blood-borne AIDS and hepatitis C. His chief recommendation was that all victims, not just those who contract AIDS, be compensated.

He described a number of diseases which could be transmitted by the transfusion of blood, apart from CJD, hepatitis C and HIV, and the evidence presented in the Ontario court action suggested the OTC Fund was intended to compensate persons who contracted those other diseases.

Governments, the Red Cross and insurance companies responded by creating various compensation programs and settled class-action law suits. Hundreds of millions of dollars have been paid to thousands of victims.

In 2005, the Canadian Red Cross pleaded guilty to a single regulatory charge and was fined $5,000.

Royals to mark Canada Day by welcoming new citizens

Friday, July 1st, 2011

Vancouver Sun

Prince William and Kate will launch what is expected to be one of the biggest Canada Day celebrations in history with a citizenship ceremony at the Canadian Museum of Civilization, where 25 new Canadians will take an oath of citizenship.

It’ll be a more festive second day of the royal tour than the few brief but well-attended events the couple took part in upon arriving in Canada on Thursday.

The citizenship ceremony is being held Friday morning at the museum, which is just across the bridge from Ottawa in Gatineau, Que.

William will present each of them with a folded Canadian flag and Kate will give them a small hand flag, but the Sons of Scotland band also has a gift for the couple — a new composition called the St. Andrews Courtship, a nod to the Scottish university where the world’s most famous newlyweds met as undergraduates eight years ago.

Prime Minister Stephen Harper, his wife, Laureen, and their children, Ben and Rachel, are scheduled to arrive on the Hill around noon. A few minutes later, William and Catherine will arrive in a landau with an RCMP escort, accompanied by the Governor General and his wife.

There will be a 21-gun salute, the Governor General will inspect the Guard of Honour, and there’ll l be a CF-18 flypast over Parliament Hill.

The hour-long Canada Day show they’ll watch will include performances by Sam Roberts, Great Big Sea and Maria Aragon, the Winnipeg 10-year-old who performed a duet with Lady Gaga in Toronto earlier this year.

The prince is then scheduled to give a brief speech and he and Kate will conduct a walkabout on Parliament once the afternoon performance ends.

William and Kate began the day by sending best wishes to Canadian soldiers serving at home and abroad, lauding their “extraordinary commitment and contribution to the cause of peace.”

In a letter posted by the Governor General, the visiting royals spoke of the soldiers sacrifice with admiration.

“Because Canadian Forces are always to the fore, the sacrifices have been great,” the letter reads.

“For this, the Canadian Forces are respected around the world, They have made a difference to the lives of many thousands who most need assistance through compassion and humanity. We are honoured to thank you and congratulate you for a job well done.”

William himself serves with Britain’s Royal Air Force.

The letter was signed William and Catherine.

Les Canadiens encore mal renseignés à propos du VIH

Saturday, June 25th, 2011

Canoe

TORONTO – Même si la plupart des Canadiens affirment être bien informés sur le VIH et le sida, seulement la moitié d’entre eux considèrent les condoms comme un moyen très efficace de freiner la propagation du VIH, indique une récente étude.Les résultats de ce sondage pancanadien ont été publiés dimanche, alors qu’on soulignait à l’échelle mondiale les 30 ans du premier diagnostic du sida.

Pour marquer cet anniversaire, la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR) a évalué, de concert avec le centre en recherche sociale pour la prévention du VIH de l’Université de Toronto, les connaissances et la perception qu’ont les Canadiens de la situation du VIH au pays.

Selon cette étude, les Canadiens qui ont eu deux partenaires sexuels ou plus au cours de la dernière année sont plus susceptibles que ceux qui n’en ont eu qu’un seul d’avoir utilisé un condom lors de leur dernière relation sexuelle.

Reste que la majorité des répondants qui avaient eu plus de deux partenaires au cours de la dernière année – soit près de six sur 10 – ont néanmoins admis ne pas avoir utilisé de préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

« Il est évident que l’attitude des Canadiens [à l’égard du VIH] a changé ont au cours des 30 dernières années, mais ça n’a pas nécessairement eu d’influence sur leur comportement et leurs habitudes », a indiqué, dans un communiqué, le président de la CANFAR.

« Je trouve surprenant qu’un si grand nombre de personnes n’utilisent pas de condom pour réduire la propagation du VIH. Comme nation, nous devons prendre conscience de la gravité de cette épidémie et s’engager dans la lutte contre le sida », a-t-il ajouté.

La professeure Liviana Calzavara de l’Université de Toronto s’est aussi dite surprise par cette timide utilisation du condom.

« Les études montrent que les préservatifs sont efficaces à 80 % dans la réduction de la transmission sexuelle du VIH chez les hétérosexuels, a souligné Mme Calzavara. J’ai été surprise de constater que seulement 50 % des Canadiens les considèrent comme très efficaces et que l’utilisation du préservatif chez les personnes ayant des partenaires multiples est si faible. »

Injonction prononcée contre Éric Messier par la Cour supérieure

Thursday, June 9th, 2011

Pour lire l’injonction en version Word https://www.gayglobe.us/ericmessier090611.doc

Pour lire l’injonction en version PDF https://www.gayglobe.us/ericmessier090611.pdf

Gilles Duceppe: Donneriez-vous la souveraineté à cet homme?

Saturday, April 30th, 2011

Commentaire: Roger-Luc Chayer

Personne… Je ne connais strictement personne qui répond oui à cette question depuis quelques mois. Personne ne semble vouloir donner à Gilles Duceppe la souveraineté du Québec sur un plateau d’argent! Pourquoi? Les raisons sont si nombreuses qu’il devient presque impossible d’en faire état de façon détaillée ici mais quelques pistes s’offrent à moi quand je demande aux lecteurs de Gay Globe pourquoi ils ne voudraient jamais de Gilles Duceppe au pouvoir d’un Québec indépendant.

Tout d’abord, personne n’est duppe au point de ne pas réaliser que ce type a juré fidélité à la Reine du Canada, à l’État canadien donc, qu’il retire un salaire de cette Reine du Canada comme député, il est d’ailleurs le député fédéral qui recevra la plus importante pension à vie une fois à la retraite et qu’une fois qu’il a juré fidélité, il trahit son engagement au quotidien pour se battre pour la souveraineté du Québec. Incohérent vous direz? Parfaitement…

Rien dans les actes de Gilles Duceppe ne permet au peuple québécois, loin d’être duppe, d’avoir confiance en un tel personnage pour diriger l’avenir d’un Québec souverain. S’il est capable de trahir le Canada en lui jurant fidélité pour avoir un salaire et en même temps en voulant le casser, qu’est-ce qui nous dit que ce personnage ne se laissera pas tenter par la tyrannie et le despotisme une fois arrivé au pouvoir?

Qu’est-ce qui nous protégerait, nous peuple du Québec, contre les exécutions massives d’opposants à un Ducceppe rendu fou du pouvoir? Car c’est la question qui revient dans les conversations même avec des bloquistes qui songent maintenant à passer au NPD. Un individu qui trahit l’autorité et son propre serment dans un pays aussi démocratique que le Canada peut certainement devenir un danger et une menace dans un nouveau pays qu’il contrôlerait.

La plupart des souverainistes que je connais ne veulent rien savoir de Duceppe dans un Québec souverain. On donne toujours Jacques Parizeau en exemple de grand démocrate, Bernard Landry aussi mais Gilles Duceppe est plutôt associé à un risque réel et tout à fait possible de despotisme et de dictature québécoise ayant pour objectif de faire disparaitre ou de régler les comptes de ceux qui seraient responsables d’un NON à un référendum gagnant du OUI.

Moi je dis NON mais pour d’autres raisons. Non au tyran, non à la dictature, le Bloc nous a démontré qu’il était souvent à la frontière de cette dictature, dans son discours du moins et dans les gestes de certains députés et si le Québec est encore en train de se battre pour accéder à son indépendance, ce n’est pas, selon moi, parce que la population n’est pas encore convaincue sur la question mais qu’elle a terriblement peur qu’elle se fasse sous un Gilles Duceppe. Il nuit à la cause de par sa simple présence.

Lundi le 2 mai, le Canada et le Québec voteront pour un nouveau gouvernement fédéral. Tout est encore possible afin de débarasser définitivement le Québec d’un danger comme celui incarné par Gilles Duceppe. Peut-être qu’alors, on pourra parler de souveraineté de façon plus logique et convenable.

Réélection de Roger-Luc Chayer à l’ACJ

Wednesday, April 27th, 2011
Roger-Luc Chayer réélu Président de l’Association Canadienne des Journalistes-Montréal pour 2011-2012 à l’unanimité de l’Assemblée Générale Annuelle https://acjmontreal.wordpress.com/2011/04/27/minutes-de-laga-du-26-avril-2011-minutes-from-the-aga-2011/

Les gais ont des alternatives enviables

Thursday, April 14th, 2011

Par
Roger-Luc Chayer
info@gayglobe.us
Image Radio-Canada
Voilà encore une fois que les
élections fédérales se pointent
au Canada et nous obligent à
songer au gouvernement que
nous souhaitons pour gérer au
quotidien le second plus grand
pays au monde.
Les gais et lesbiennes sont traditionnellement
des électeurs
fidèles qui votent comme la
majorité, au Québec du moins,
mais voilà que les sondages
tendent pour une première fois
en vingt ans à démontrer que la
communauté est divisée plus
que jamais et que selon les
régions, la polarisation est distincte
et s’éloigne du vote traditionnel
au Bloc Québécois.

Selon que vous soyez à Montréal
ou à Québec, les intérêts
divergent comme à Québec
par exemple, qui exige un nouveau
stade alors qu’à Montréal,
on se préoccupe bien plus de
l’absence d’un gouvernement
responsable. La souveraineté
ne semble toutefois pas être
une question pertinente à cette
élection.
Gay Globe Média a lancé il y a
quelques semaines un sondage,
comme il a l’habitude de le
faire en période électorale et par
le passé, les résultats étaient
très similaires à ceux de l’élection,
prouvant que ses lecteurs
sont représentatifs de la population
en général. Les résultats
de 2011 sont très différents de
ceux des autres élections, ce
qui nous indique un changement
important dans la nature
du vote et si on doit se fier à ce
sondage, il y aura des changements
spectaculaires le 2 mai…

Le 13 avril, les résultats étaient
les suivants: Parti Conservateur
35%, Bloc Québécois 28%,
Parti Libéral 16%, Nouveau
Parti Démocratique 11%, André
Arthur 6%, Parti Communiste
2%, Parti Libertarien du Canada
2% et Parti Vert 1%. À noter
que le candidat André Arthur,
à lui seul, récolte 6% des voix
totales, sans adhérer à quelque
parti que ce soit et sans budget
national, un résultat supérieur à
celui de bien des partis.

Le sondage de Gay Globe ne
représente que l’opinion des
lecteurs où qu’ils soient, n’a
rien de scientifique et à la veille
de passer le seuil des 1000
répondants, reste encore le
meilleur outil de mesure pour
les gais et lesbiennes du Québec.
Pour participer, rendez sur
la page de Gay Globe au www.
gglobetv.com et cliquez sur le
bandeau de vote. Le résultat
sera alors affiché et votre

Participez immédiatement au sondage GGTV sur les élections fédérales 2011

Friday, March 25th, 2011

Gay Globe Média sonde à chaque élection ses lecteurs et les résultats sont toujours spectaculaires. À chaque veille des élections, Gay Globe publie ses résultats et l’élection est pratiquement similaire ce qui prouve que les lecteurs de Gay Globe sont représentatifs de l’opinion globale.

Participez encore une fois en 2011 et dès maintenant au sondage de GGTV et voyez les résultats en direct, dès le vote enregistré sur notre page web au https://www.gayglobe.us

Gay Globe Média appuie André Arthur

Thursday, March 24th, 2011

Le Groupe Gay Globe, responsable de la publication du magazine québécois Gay Globe, d’une WebTV et d’une Web Radio de même que de nombreuses autres divisions dont Disques A Tempo prend position et appuie le député et personnalité média André Arthur dans sa candidature au poste de député de Portneuf pour l’élection fédérale 2011 au Canada.

André Arthur est candidat indépendant et a fait la démonstration au fil des dernières années que malgré les limites qui lui sont imposées par les règles du parlement canadien, il arrive à imposer sa vision tout à fait unique de la politique en la rendant conviviale et en lui donnant un visage humain.

Gay Globe Média appuie donc André Arthur dans son comté et se réserve la possibilité de varier ses appuis selon les candidatures ailleurs.

Source: Roger-Luc Chayer

1996- Le Canada sur le pouce Version non censurée

Thursday, January 27th, 2011

<<… Ce récit de voyage, je l’ai écrit pour partager avec vous mes aventures de l’été 1995. Pour tous ceux qui ont rêvé faire un tel voyage mais qui pour une raison ou pour une autre n’ont jamais eu la chance de voir leur rêve se concrétiser, ce livre vous permettra de vivre l’expérience avec moi. Le Canada, c’est grand! Il y a 9674 kilomètres entre St-John’s, Terre-Neuve et Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest. Ce périple n’avait pas comme seul but de me faire voir du pays. Étant gai et très curieux de nature, je voulais faire mes constatations personnelles à savoir si beaucoup de gars étaient intéressés à une petite aventure homosexuelle avec un étranger. J’ai appris bien des choses durant mes 74 jours de voyage. À vous maintenant de découvrir certaines réalités cachées de notre société canadienne…>> nous raconte l’auteur, Sylvain Pigeon.

Ce livre d’une extraordinaire audace, nous ramène à la question: Est-ce de l’aventure ou de la démence totale? L’auteur nous livre toutes ses pensées intimes, ses impressions sur les gars qu’il a croisé et nous dresse un tableau statistique sur le profil des gens qui se sont arrêtés pour le prendre alors qu’il faisait du pouce. 74 jours de joies, de malheurs et quelques fois de dangers. Un livre à lire pour ceux qui aiment le rêve et l’évasion.

Le Canada sur le pouce, version non censurée. Sylvain Pigeon, auteur.

Éditions L’Oiseau Libéré enr. ISBN 2-9805235-0-X. 19,95$

En vente chez Priape, l’Androgyne et par la poste (voir publicité à la page XXX)

1996- La Croix-Rouge canadienne, section Québec: Encore et toujours aussi méprisante envers les gais!

Thursday, January 27th, 2011

Du 30 septembre au 3 octobre dernier se tenait à l’Université McGill une collecte annuelle de sang pour la Croix-Rouge. Comme pour tout événement similaire, les étudiants et professeurs étaient mis à contribution, l’objet étant de ramasser le plus grand nombre de litres durant la période attribuée. Toutes les personnes furent donc invitées à donner, toutes, sauf les hommes homosexuels. Or, après seulement deux jours d’activité, l’organisation levait les pattes du campus suite aux questionnements de Monsieur Chris Carter, président de l’Association des étudiants de l’Université McGill.

La Croix-Rouge applique depuis de nombreuses années des critères d’exclusion envers les hommes gais et elle ne s’en cache pas. Le questionnaire de sélection est d’ailleurs très éloquent et classe les homosexuels dans la même catégorie que les prostitués et toxicomanes. À la question 15 du questionnaire, on peut lire: <<… Selon la Croix-Rouge canadienne, il existe un grand risque que vous soyez porteur du VIH si vous faîtes parti d’un des groupes suivants: 1) si vous êtes un homme ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme, même une seule fois, 2) si vous avez déjà fait utilisation de seringues pour usage de drogues, 3) s’il vous est déjà arrivé de recevoir ou de donner de l’argent pour des services sexuels ou 4) si vous êtes le conjoint d’une personne ayant participé à l’une ou l’autre de ces activités et ce, depuis 1977…>>

Toute personne pourrait croire, à la lecture de ce questionnaire, que la Croix-Rouge canadienne discrimine et ce, malgré les nouvelles lois fédérales et québécoises qui interdisent ce genre de pratique. Est-ce que l’on peut s’imaginer qu’il y ait encore aujourd’hui des “ploucs” à la Croix-Rouge qui croient qu’on attrape le SIDA en touchant un homme alors que ce sont les pratiques sexuelles à risques qui sont dangereuses? Que le fait de payer pour des services sexuels donne le SIDA alors qu’encore une fois, ce sont des comportements risqués qui entraînent la maladie? et enfin, pourquoi est-ce qu’on ne vise pas les lesbiennes ou les femmes hétérosexuelles qui représentent en 1996, le groupe le plus à risque?

Monsieur Carter souhaitant attirer l’attention des médias sur cette question convoquait le 2 octobre une conférence de presse pendant laquelle il avait l’intention de se présenter au kiosque de prélèvement pour prouver qu’il allait être rejeté pour homosexualité. Or, la Croix-Rouge ayant eu vent de la chose, a plutôt décidée de quitter le campus de peur de voir une horde de gais venir contaminer le sang des chastes hétérosexuels. Elle ne manquait d’ailleurs pas l’occasion d’annoncer publiquement que la collecte était annulée à cause des homosexuels et qu’elle n’avait plus l’intention de revenir sur le campus.

LA COLERE GRONDE À McGILL

Le 10 octobre avait donc lieu une immense manifestation contre les critères discriminatoires de la Croix-Rouge canadienne à laquelle participaient la Commission des Droits de la personne de l’université, le Centre des assauts sexuels de McGill, la Société étudiante de McGill, l’Association des gais, lesbiennes, bisexuels et transsexuels étudiants de McGill, l’Union des femmes de McGill et la société des post-gradués de l’université. La Croix-Rouge ce jour-là, préférait ne pas commenter. Il est toutefois intéressant de savoir que la Croix-Rouge canadienne a été bannie de l’Université de Victoria, d’Ottawa et de celle d’York pour les mêmes raisons. Comme cette organisation semble oublier qu’il existe maintenant des lois contre de telles pratiques discriminatoires et que le sang des gais est aussi bon que celui des hétéros il est sûrement à prévoir des poursuites judiciaires.

Un directeur peu préoccupé par les gais.

En entrevue avec Monsieur André Ménard, directeur des relations publiques de la Croix-Rouge, RG a appris que la société serait à modifier l’aspect du questionnaire portant sur la mention de l’homosexualité dans la même section que la toxicomanie et la prostitution. Pour ce qui est de l’homosexualité proprement dite, pas question de changer quoi que ce soit, le questionnaire étant imposé par le Gouvernement américain qui achete notre sang, le transforme et nous le revend sous forme de produits divers. Devant la menace d’un éventuel boycotte total des dons à son organisme, Monsieur Ménard répond: <<… Ce serait un grand drame pour les sinistrés du Québec, eux seuls en souffriraient…>> Comme si les 700 000 homosexuels du Québec ne souffraient pas du rejet de la Croix-Rouge et allaient accepter de donner leur argent sans qu’on accepte leur sang!

ALAIN, LE RESTE EN ENCADRÉ OK en caractères italique?

“LE CENTRE DE TRANSFUSION DU QUÉBEC NE PREND AUCUN RISQUE ET ANNULE SA COLLECTE DE SANG À L’UNIVERSITÉ McGILL. Afin de protéger la sureté de l’approvisionnement en sang… Cette décision est entraînée par la possibilité que certains étudiants, se déclarant homosexuels et en désaccord avec le questionnaire-santé, voulaient tenter de faire un don de sang dans le cadre de la collecte de McGill…

(après en caractère normal) Communiqué officiel de la Croix-Rouge non daté mais reçu par fax le 23 octobre 1996.

1995- Le suicide assisté Le dernier véritable pouvoir

Thursday, January 27th, 2011

Le suicide assisté , l’euthanasie ou l’Aide médicale au suicide sont des termes bien différents les uns des autres mais qui signifient pratiquement tous la même chose. Le suicide assisté est un sujet bien connu mais dont on discute fort peu. On exprime tous, à un moment ou à un autre, nos souhaits en cas de catastrophe. Ce que l’on désire recevoir ou non comme traitement dans une éventuelle phase terminale. Qui n’en a jamais parlé? De là à passer aux actes, c’est autre chose. Pourtant, le suicide assisté est largement utilisé dans les centres hospitaliers pour des cas terminaux de cancer, de SIDA ou d’autres maladies dégénératives. Le moyen le plus souvent choisi est la morphine.

LE CAS D’HUGUETTE

L’an dernier, je me retrouvais au chevet de ma tante Huguette, à l’hôpital Fleury de Montréal. Huguette combattait un cancer généralisé depuis plusieurs années. Quelques jours avant son admission, elle se plaignait de violentes douleurs au crâne: son cancer progressait. Le jour de ma visite, elle était dans un coma profond et respirait difficilement. C’est alors que son médecin traitant est venu me rencontrer pour me demander la permission d’augmenter la dose afin de la rendre “plus confortable”. Etant le seul membre de sa famille présent sur les lieux à cette heure là, j’ai vite acquiescé, je ne voulais surtout pas que ma tante souffre pour rien. Avant de lui changer son soluté, le médecin insistait beaucoup sur le fait que la dose administrée allait sûrement lui causer un arrêt respiratoire mais que d’ici là, elle souffrirait moins. En fait, ce qu’il me demandait à demi-mot, c’était la permission de l’euthanasier. J’ai alors pris le temps de réfléchir. Je savais que si je disais oui, elle allait y rester.

ALLEZ-Y DOCTEUR!

J’ai finalement pris la décision de demander au médecin de vite la soulager et d’y aller avec ce qu’il fallait pour qu’elle respire mieux et soit plus sereine dans cette interminable fin. L’infirmière est venue changer son soluté. Trois minutes plus tard, elle respirait beaucoup mieux et semblait plus calme. Quinze minutes après, elle ne respirait plus!

LE CAS DE MICHEL

Le cas de Michel diffère un peu de celui d’Huguette mais là aussi, la morphine a fait son oeuvre. Michel était hospitalisé depuis deux semaines à l’hôtel-Dieu de Montréal pour une mauvaise pneumonie. Plus les jours passaient, moins les choses s’arrangeaient. En l’espace de 10 jours et nonobstant la pneumonie, il a développé un ulcère, une grave irritation gastrique, une seconde pneumonie virale, une occlusion intestinale, un blocage de la vessie, la cessation d’activités de ses reins le tout accompagné d’une fièvre. Michel voulait mourir et le faisait savoir à son entourage même s’il gardait toujours un petit espoir de guérison. La veille du décès, il était entré dans un semi coma et respirait très difficilement. Pour le soulager, les médecins ont administré de la morphine dans l’espoir de faire diminuer les sécrétions pulmonaires. Sur son lit de mort, on continuait de lui administrer des médicaments aussi variés que des diurétiques, laxatifs, antiacides et de nombreux autres. A un moment, Michel a commencé à respirer plus rapidement et moins profondément. Le médecin appelé à la chambre a procédé à une seconde administration de morphine en ne parlant aucunement des effets sur le système respiratoire d’une telle dose. Une heure plus tard, il cessait de respirer et succombait “officiellement” à des complications de la pneumonie.

QUE FAIRE DEVANT L’ALTERNATIVE?

Ces deux exemples ne sont pas des cas isolés mais qu’en est-il des gens qui ne souhaitent pas attendre l’inconscience pour terminer les choses? Que faire quand la demande ne vient pas du médecin mais du patient? Le patient est-il moins compétent pour décider lui-même de l’heure de sa mort? Qui sommes-nous pour décider ainsi du sort d’un humain? Un simple OK et voilà une personne morte ou vivante. Pendant toute ma visite à Huguette, je me demandais si je devais la laisser vivre et avoir éventuellement conscience, dans son coma, de la terrible souffrance qui l’affligeait. Est-ce qu’elle m’entendait parler au docteur? Est-ce qu’elle me suppliait sans le pouvoir, de la faire mourir et vite? Personne pour me donner une réponse, ni ses enfants, ni son mari, ni Dieu! C’est curieux comme dans les moments les plus intenses de la vie, malgré toutes les années à se poser la question, on prend une décision spontanée qui n’a rien à voir avec ses convictions. Je ne pensais qu’à une chose: qu’est-ce qu’elle voudrait, là, maintenant?

Heureusement, il y a des gens pour qui, la décision ne revient qu’au malade lui-même. Ces médecins, infirmiers et accompagnants pour qui la demande ferme du patient est suffisante pour procéder. N’oublions pas que le code criminel canadien ne reconnaît pas le droit au suicide assisté, pour les juges, c’est un meurtre. (pensons à madame Sue Rodriguez de Vancouver, ou à ce père de famille du Manitoba qui a mis fin aux souffrances de sa fille quadraplégique)

LE CADEAU ULTIME DE LA VIE

La mort, la fin, le suicide assisté, la non-souffrance sont tous des termes que les patients utilisent pour décrire le plus beau cadeau qu’ils puissent s’offrir. Ce cadeau qui en devient un à partir du moment ou c’est un choix personnel. On a souvent remarqué que les patients qui acceptent la mort et la voient comme un soulagement n’ont plus peur d’y passer. A partir du moment où la décision est prise, la douleur est souvent moins présente, le moral remonte considérablement et c’est presque l’euphorie. Pour eux, le fait d’avoir un choix leur donne un pouvoir immense. Ce pouvoir qu’ils n’auront jamais eu de leur vie, le pouvoir de vie ou de mort. Toutes les personnes ont droit au bonheur. Si le chemin de la sérénité passe par la mort, n’est-ce pas là un moyen comme un autre d’être heureux?

QU’EST-CE QUE LA MORPHINE?

…<< de Morphée, dieu du Sommeil. Le premier connu des alcaloïdes de l’opium, analgésique et hypnotique puissant>>.Ce médicament est le plus utilisé pour “soulager” les souffrances des patients en phase terminale. Mais qu’est-ce que la morphine exactement? C’est une hormone que l’on retrouve naturellement dans le corps humain et qui a pour effet de diminuer la réception de la douleur généralisée. La morphine agit aussi sur le système autonome en perturbant le cycle naturel de la respiration. C’est donc l’outil privilégié de la médecine pour mettre un terme aux souffrances et à la vie si administré à des doses élevées. Durant toute la durée de la recherche sur ce dossier et après avoir consulté plus de cinq médecins et une dizaine d’intervenants, l’unanimité est claire en ce qui concerne l’utilisation de ce médicament comme “euthanasique”.

Dans la communauté gaie même, on retrouve une industrie de la mort assistée bien présente mais peu publicisée. D’après les familles et les patients qui se voient devant la décision de demander une aide au suicide, le médecin traitant reste encore la meilleur référence pour faire part de ses choix. Il est le seul à pouvoir prescrire ce qu’il faut et quand il le faut! Roger-Luc CHAYER

Références: Patients des hôpitaux Fleury, hôtel-Dieu de Montréal et Notre-Dame de Montréal. Sondage de l’Association manitobaine des droits et libertés. Comité sénatorial sur l’euthanasie du Canada.

53- L’avocate Micheline Montreuil, trans- genre, gagne contre l’armée

Saturday, December 18th, 2010

MONTREAL – L’avocate trans- genre Micheline Montreuil a remporté une bataille juridique contre le Comité des griefs des forces armées canadiennes. En 2004, Mme Montreuil avait dé- posé une plainte contre le Co- mité des griefs de l’armée, qui lui avait refusé un poste. Elle était alors persuadée d’avoir été victime de discrimination fondée sur le sexe. Dans une décision rendue mardi, le tribu- nal canadien des droits de la personne lui a donné raison.
Le Comité des griefs de l’armée est condamné à lui verser des indemnités de près de 40 000 $ en perte de salaire et une in- demnité spéciale de 5000 $ en plus des intérêts.

53- Forte augmentation du taux de VIH au Canada

Saturday, December 18th, 2010

Une étude récente aux États- Unis et au Canada confirme que le taux de transmission du VIH chez les hommes est en forte augmentation.
D’après Harold Jaffe, directeur du département de la santé pu- blique de l’université Oxford, le docteur Kevin de Cock, patron du VIH-sida à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le docteur Ronald Valdiserri, consultant principal du groupe de soins de santé stratégique en santé publique du départe- ment américain des Anciens combattants, on observerait une augmentation de 13% de- puis 4 ans, ce qui constitue un net virage.
D’après le Dr. Boulos, épidé- miologiste montréalais, cette tendance serait causée par un relâchement clair des habi- tudes de prévention chez les hommes gais de toutes les générations, probablement en- couragé par de nombreux trai- tements qui semblent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
“Nous avons l’impression qu’il existe en ce moment une atti- tude complaisante vis-à-vis de l’épidémie en général, et parti- culièrement chez les hommes gais. Il semble simplement qu’on accepte que, oui, l’épidé- mie se poursuit”. Les auteurs ont de plus relevé le fait que les percées thérapeutiques contre le VIH et le sida ont amoindri la panique qui a frappé la com- munauté gaie aux premiers jours de l’épidémie.

Est-ce que l’Empire doit payer pour le mariage du Prince William?

Wednesday, November 17th, 2010

Par Roger-Luc Chayer

La question se pose évidemment au lendemain de l’annonce des fiançailles du Prince William, 2ème dans la lignée des successeurs au trône du Canada car ne l’oublions pas, notre pays est une monarchie dirigée actuellement par une Reine et la Reine est le chef d’état du Canada, au dessus du Premier ministre fédéral et encore plus loin des premiers ministres provinciaux. Tant et aussi longtemps que notre système sera monarchique, nous aurons à nous prononcer sur les décisions du chef de l’état et de ses successeurs.

À l’heure actuelle, le successeur au trône du Canada est le Prince Charles, fils ainé de la Reine, suivi de son petit-fils le Prince William qui vient d’annoncer son intention de se marier en 2011 avec Kate Middleton. Si le Prince Charles décide de ne pas accepter le poste de Roi du Canada lors du départ de sa mère, le poste reviendra au Prince William qui deviendra alors Roi du Canada. Comme on se prépare à une noce importante au niveau politique en 2011, pour la gouvernance du Canada du moins, la question se pose maintenant à savoir si le Canada devrait payer en partie les frais de ce mariage princier.

Historiquement le Canada a rarement défrayé le cout des événements monarchiques lorsqu’ils s’inscrivent dans les affaires familiales de notre famille royale. Le Canada paie toutefois pour la présence royale lorsque la Reine est au pays et pour sa représentation officielle via le Gouverneur Général du Canada et les Lieutenant-gouverneurs provinciaux. Comme le mariage du Prince William s’inscrit dans une affaire strictement familiale, qui n’a rien à voir avec la gouvernance du Canada et que les personnes impliquées résident actuellement en Angleterre, il me semble que la facture du mariage princier devrait revenir totalement à la famille plutôt qu’aux états membres de l’Empire ou des états qui ont pour chef la Reine actuelle.

Toutefois et selon la même logique, lorsque le Prince William deviendra Roi du Canada, il sera alors logique que nous assumions une partie des frais du couronnement, en proportion de notre population, avec les autres pays de l’Empire qui ont pour chef d’État celui qui deviendra Roi du Canada et des autres pays comme l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande du Nord, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Certains se questionneront toutefois sur cette responsabilité qui incombe en partie au Canada arguant que la monarchie n’est plus aussi populaire que par le passé, que le Québec aspire à son indépendance et qu’il ne devrait pas payer même en partie pour ces cérémonies etc. etc… Nous avons un chef d’état, qui est actuellement une Reine et qui sera un jour un Roi, c’est sur cette base qu’existe notre pays et tant qu’il sera ainsi composé, et tant que le Québec ne se sera pas séparé du reste du Canada pour voler de ses propres ailes, nous devons accepter de vivre avec ce chef d’état. À moins que nous préférions avoir des Présidents comme on en retrouve en Afrique en remplacement de la monarchie? Et qui dit qu’un Québec souverain ne choisirait pas de déclarer son indépendance sous la couronne, en conservant un Roi comme chef d’État? Un éventuel Québec souverain n’a pas l’obligation, en plus de son indépendance, de faire la révolution et de devenir une République… Il me semble que le Roi William serait un excellent chef d’état du futur pays du Québec, c’est mieux qu’un Président André Boisclair avouons-le…

Nos valeureux patapoufs s’en vont en guerre!

Wednesday, November 3rd, 2010

Commentaire éditorial par Roger-Luc Chayer

À chaque fois c’est la même chose. Quand un nouveau régiment de soldats part du Canada pour aller se battre en Afganistan, on nous montre ces gros patapoufs pleurnichants et ça m’agace au plus haut point. Non pas que j’ai un mépris pour les forces armées, au contraire, j’ai un mépris pour ceux qui pleurent devant les caméras alors qu’ils doivent aller régler le compte des talibans.

Je suis d’ailleurs toujours surpris que les officiers de ces soldats les laissent ainsi brailler devant les caméras, c’est mauvais pour la dignitié, pour l’honneur des forces, c’est vachement bon pour remontrer le moral des talibans par contre, eux qui constatent qu’ils auront des lardons pleurnichards en face d’eux à la place de soldats agressifs et capables de gagner un combat.

Tiens mais est-ce que les talibans ne sont justement pas en train de gagner la guerre?