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PREZCOBIX™ est maintenant offert aux Canadiens infectés par le VIH

Thursday, September 18th, 2014

CNW

Une nouvelle option thérapeutique associant un inhibiteur de la protéase et un agent de potentialisation diminue le nombre de comprimés nécessaires pour la prise en charge du VIH

TORONTO, le 17 sept. 2014 /CNW/ - Janssen Inc. a annoncé aujourd’hui que PREZCOBIX™ (darunavir/cobicistat), un traitement oral à prise uniquotidienne indiqué pour le traitement du VIH en concomitance avec d’autres agents antirétroviraux, est maintenant offert au Canada1. Il s’agit de la première option thérapeutique à base de darunavir potentialisé offerte sous forme de comprimé unique pour le traitement du VIH.

« Il peut être difficile pour les patients infectés par le VIH de gérer leur horaire de prise de médicaments, et prendre plusieurs comprimés par jour est souvent un fardeau », affirme le Dr Réjean Thomas*, fondateur de la clinique médicale l’Actuel à Montréal. « Le fait d’avoir l’option de prendre PREZCOBIX™ aidera mes patients infectés par le VIH à simplifier leur routine de traitement et contribuera à réduire la quantité de comprimés à prendre par jour. »

Les patients atteints d’une affection comme l’infection au VIH, qui exige de prendre un médicament plus d’une fois par jour ou plus d’un médicament, ont de la difficulté à respecter leur calendrier de traitement. Les recherches ont démontré qu’une diminution du nombre de comprimés prescrits aux patients infectés par le VIH peut améliorer significativement l’observance thérapeutique2.

PREZCOBIX™ : Une nouvelle option pour la prise en charge du VIH 

PREZCOBIX™ est une association à dose fixe en comprimés contenant du darunavir, un inhibiteur de la protéase actuellement commercialisé sous le nom de PREZISTA®, et un agent de potentialisation appelé cobicistat, commercialisé sous le nom de TYBOST™* par Gilead Sciences, Inc.3. PREZCOBIX™ est approuvé en association avec d’autres agents antirétroviraux pour le traitement de l’infection au VIH chez les patients n’ayant jamais été traités et ceux ayant déjà été traités qui ne présentent pas de mutations associées à une résistance au darunavir4.

PREZCOBIX™ a reçu un avis de conformité (AC) de Santé Canada le 19 juin 2014.

 

À propos des études cliniques

 

L’effet antirétroviral de PREZCOBIX™ est dû au darunavir, un de ses composants. L’efficacité de PREZCOBIX™ est confirmée par deux essais de phase III (ARTEMIS et ODIN) ainsi que par une étude de soutien (GS-US-216-0130).

Dans le cadre de l’essai ARTEMIS mené auprès de patients n’ayant jamais été traités, les données après 192 semaines de traitement ont révélé une efficacité antirétrovirale durable et un bénéfice immunologique dans le groupe sous darunavir/ritonavir. D’après l’analyse à 192 semaines, la réponse virologique (ARN du VIH-1 < 50 copies/ml) dans la population en intention de traiter (ITT) a été de 68,8 % (n = 343) chez les patients du groupe sous darunavir/ritonavir par rapport à 57,2 % (n = 346) chez ceux du groupe sous lopinavir/ritonavir (p < 0,001, différence = 11,6 %, IC à 95 % = [-4,4 à 18,8]). Dans l’analyse primaire des données à 48 semaines de l’essai ODIN mené auprès de patients ayant déjà été traités ne présentant aucune mutation associée à une résistance au darunavir, la réponse virologique, définie comme une charge virale plasmatique confirmée de l’ARN du VIH-1 < 50 copies/ml (ITT, délai avant la perte de la réponse virologique), était de 72,1 % (n = 294) pour le groupe sous darunavir/ritonavir une fois par jour et de 70,9 % (n = 296) pour le groupe sous darunavir/ritonavir deux fois par jour (p < 0,001; différence = 1,2 %; IC à 95 % [- 6,1 à 8,5])5.

Le profil d’innocuité global de PREZCOBIX™ est fondé sur les données cliniques disponibles provenant de l’essai de phase III à un seul groupe (GS-US-216-0130) et sur toutes les données disponibles provenant des essais cliniques et des rapports de pharmacovigilance portant sur le darunavir/ritonavir et le cobicistat administrés en association avec d’autres agents antirétroviraux6.

Dans le cadre de l’essai GS-US-216-0130, la majorité des effets indésirables médicamenteux (EIM) signalés pendant le traitement par le darunavir/cobicistat étaient légers. Les EIM modérés à graves (grades 2 à 4) les plus fréquents (≥ 5 %) liés au darunavir/cobicistat étaient la diarrhée et les éruptions cutanées. L’EIM grave (grade 3 ou 4) le plus fréquent (≥ 1 %) était l’hypersensibilité médicamenteuse. Tous les autres EIM de grade 3 ou 4 ont été signalés chez moins de 1 % des patients. En outre, 3,8 % des patients ont arrêté le traitement en raison d’EIM7.

 

Pour de plus amples renseignements sur les événements indésirables, veuillez consulter la monographie canadienne du produit à l’adresse www.janssen.ca.

À propos du VIH

Le VIH est un virus qui s’attaque au système immunitaire, ce qui entraîne un état chronique progressif qui rend les personnes atteintes vulnérables aux infections. Lorsque le corps n’est plus en mesure de combattre les infections, la maladie a évolué en sida (syndrome de l’immunodéficience acquise)8. On estimait à environ 71 300 le nombre de personnes atteintes du VIH au Canada à la fin de 20119. On comptait environ de 2 250 à 4 100 nouveaux cas d’infection au VIH en 2011 au Canada10. On ne guérit pas du VIH, mais avec des soins et un traitement adéquats, la plupart des personnes aux prises avec le VIH peuvent prendre en charge efficacement le virus11.

 

À propos de Janssen Inc.

Chez Janssen Inc., membre du groupe Janssen Pharmaceutical Companies of Johnson & Johnson, nous nous employons à répondre à certains des besoins médicaux non satisfaits les plus importants dans les domaines de l’oncologie, de l’immunologie, des neurosciences, des maladies infectieuses et des vaccins, ainsi que des maladies cardiovasculaires et métaboliques. Poussés par notre engagement envers les patients, nous offrons au monde entier des produits, des solutions et des services novateurs. Veuillez visiter www.janssen.ca pour de plus amples renseignements.

VACCIN À L’ESSAI… Nouveaux essais en France contre le VIH

Tuesday, September 9th, 2014

Informationhospitaliere.com

La biotech lyonnaise Valneva se rapproche de l’américaine GeoVax pour développer des vaccins anti-VIH sur sa lignée cellulaire EB66® et ainsi entamer dans les prochains mois des essais cliniques de phase II et III.

Ce nouvel accord vient renforcer la collaboration entre les deux sociétés qui travaillent depuis 2008 à la création d’un processus visant à produire le composant MVA du vaccin combiné VIH/SIDA de GeoVax en utilisant la lignée cellulaire EB66® de Valneva.

«Nous sommes ravis de poursuivre notre relation de long terme avec GeoVax, une des sociétés les plus avancées dans le monde dans le développement de vaccins contre le VIH. Le VIH/Sida est une menace très importante pour la santé mondiale et une priorité pour nous.

Dérivée de cellules souches de canard, la lignée cellulaire EB66® est une plate-forme de choix pour la production de vaccins : les cellules sont génétiquement stables, immortelles et sont capables de croître à de fortes densités cellulaires dans un milieu sans sérum.

STUPÉFACTION!!! Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…

Tuesday, September 9th, 2014

Roger-Luc Chayer

Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier! Voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant; 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement trans-missibles. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance avec la tension générée par la prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la gamme», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée en consultant sans droit son dossier médical, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité sur Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom. CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT POURTANT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a d’abord décidé de ne pas présenter le dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. ERREURpuisque notre dossier prouvait le contraire. Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des  pseudo victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations, même si elles ne veulent pas le savoir!

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier du dépistage du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

CRIMINALISATION DU VIH Un nouveau rapport percutant!

Tuesday, September 9th, 2014

Seronet

La prise de position est récente (2 mai 2014) et particulièrement importante par son ampleur et son sujet. Cette prise de position prise par plus de 70 experts scientifiques des quatre coins du Canada avance que «le droit criminel actuel va trop loin dans les poursuites pour non-divulgation du VIH».

«Le 2 mai, plus de 70 experts scientifiques des quatre coins du Canada ont rendu public un important énoncé de consensus faisant état de la possibilité de faible à nulle qu’une personne vivant avec le VIH transmette le virus dans diverses situations», explique d’entrée le communiqué de presse du Réseau juridique canadien VIH/sida. Ce texte est sorti «en réponse à une préoccupation selon laquelle une piètre appréciation de la compréhension scientifique du VIH et de sa transmission contribue au recours excessif à des accusations criminelles pour des allégations de non-divulgation de la séropositivité au VIH». «Nous accueillons favorablement les interventions de scientifiques dénonçant les nombreuses poursuites injustes à l’encontre de personnes séropositives au VIH qui ont cours, au Canada, et qui conduisent trop souvent à des peines draconiennes pour des actes qui ne comportaient pas de risque significatif de transmission du virus», indique le communiqué. «Aujourd’hui, des scientifiques exposent à leur tour leurs préoccupations devant la sur-utilisation continue de certains chefs d’accusation parmi les plus sérieux du Code criminel, dans des circonstances où des poursuites sont totalement injustifiées. Dans l’énoncé de consentement publié aujourd’hui, ils adressent un message clair aux procureurs de la Couronne et aux juges, les exhortant à la retenue», explique le Réseau. «Entre autres, la science appuie la position selon laquelle des personnes qui pratiquent le sécurisexe (par exemple en utilisant un condom) ou qui suivent une thérapie antirétrovirale efficace ne devraient pas être poursuivies ni déclarées coupables de non-divulgation du VIH. Des poursuites dans de telles circonstances vont à l’encontre des données scientifiques disponibles, qui démontrent que le risque de transmission est négligeable, voire nul. Un tel recours abusif au droit criminel ne contribue en rien à ralentir l’épidémie du VIH ; il éloigne les gens d’un accès à des services efficaces de prévention, de soins, de traitement et de soutien pour le VIH».

«Nous saluons la position exprimée aujourd’hui par des experts médicaux et des scientifiques des quatre coins du Canada et appuyée par l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada. Il est temps que le système de justice pénale canadien tienne compte de ce que la science révèle au sujet du VIH et de sa transmission ; ces preuves ne peuvent être légitimement écartées», conclut le réseau.

Un virus suspect apparenté au VIH passe des plantes aux abeilles

Sunday, August 31st, 2014

tvqc.com

Cet article est une traduction intégrale d’un texte publié sur le site Scientific American

Quand le VIH est passé des chimpanzés aux humains quelque part au début des années 1900, il a traversé un gouffre de plusieurs millions d’années d’évolution. Cependant, les scientifiques ont annoncé récemment que le virus des taches en anneaux du tabac a fait un saut invraisemblable. Il a traversé un gouffre béant d’une largeur de 1,6 milliards d’années.

C’est probablement une mauvaise nouvelle pour son hôte, l’abeille, le cupidon des cultures et porteur de miel. Ce sont deux services envers lesquels les humains sont éternellement reconnaissants et sûrement incapables de se passer dans le cas de ce dernier. Les abeilles pollinisent la majorité de nos cultures de fruits et de noix ainsi que plusieurs légumes – environ 90 d’entre eux – sans lesquels l’humanité serait nutritionnellement appauvrie. Néanmoins, des pénuries sont possibles dans ces circonstances, comme les populations d’abeilles en Amérique sont en déclin depuis les dernières années pour des raisons multiples et insaisissables. Le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, comme on l’appelle, a été signalé pour la première fois en 2006 et s’est propagé à travers le monde. Plusieurs virus, parasites, et pesticides ont été impliqués, mais aucune fumée indiquant réellement la cause n’est encore apparue.

Pendant que les scientifiques étudiaient le rôle possible du pollen dans la diffusion des virus d’abeilles connus, une équipe de scientifiques des États-Unis et de la Chine a commencé à examiner des abeilles et le pollen pour identifier des virus de toutes les sortes. À leur grande surprise, comme ils l’ont annoncé le 21 janvier dans le journal mBio, ils ont découvert un phytovirus commun – le virus des taches en anneaux du tabac – ayant manifestement infecté les abeilles. Était-ce un simple visiteur transitoire? Ou alors, y avait-il bâti son foyer à un endroit inconcevable comparativement à ses hôtes habituels?

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Leur premier indice fut le génome du virus. Le virus des taches en anneaux du tabac est un virus ribonucléique (ARN). Bien que l’ADN agisse comme entrepôt stable d’instructions pour assembler des protéines, l’ARN est la manière dont cette information est transmise à la partie de la cellule qui les fabrique. Il est transitoire de nature, et recyclé après un court moment. L’ARN polymérase, l’enzyme fabriquant l’ARN en copiant l’ADN, n’est pas aussi prudent que l’ADN polymérase, l’enzyme qui la réplique. Il lui manque un important mécanisme de relecture que l’ADN polymérase possède (correction de 3`->5`), donc il est plus porté à faire des erreurs qu’on appelle des mutations. Chez les humains, ce n’est pas un problème car la vie d’une souche d’ARN unique est brève et les erreurs se terminent avec sa destruction.

Cependant, pour les virus ARN, leur information héréditaire est l’ARN, et le taux extrêmement élevé de mutation des virus ARN est un moteur puissant d’évolution. Il génère la diversité sur laquelle la sélection naturelle peut se faire. Les erreurs peuvent rapidement conduire à des virions déformés ou dysfonctionnels (très normal pour les virus) tout comme à la conquête de nouveaux hôtes (très anormal pour les virus). Les virus ARN ont généré plusieurs «célébrités»; le VIH est un virus ARN, tout comme le SRAS et la grippe. Les virus ARN sont la source la plus probable de virus sautant d’un hôte à l’autre ou d’infections augmentant soudainement leur virulence, selon les auteurs de l’étude.

Néanmoins, sauter d’un règne à un autre n’est pas un évènement courant. La plupart des phytovirus ne dépendent pas des insectes mangeurs de plantes pour changer d’hôte. Toutefois, peu d’entre eux infectent vraiment ces insectes. L’exception est la famille des Rhabdoviridae, la famille des virus dont fait partie la rage. Certains virus de cette famille sont connus pour infecter autant la plante que l’animal hôte.

Malgré son nom, le virus des taches en anneaux de tabac infecte plusieurs plantes autre que celle du tabac, plus de 35 familles, dont les tomates, les concombres, les fèves, et les plantes ligneuses. C’est un virus qui adore les plantes, même si celles-ci ne les aiment pas assurément en retour. Il peut rabougrir ou tuer la plante, et possiblement en décolorer les feuilles d’un motif caractéristique de taches en anneaux dans le processus.

Le virus des taches en anneaux du tabac se propage entre les plantes n’importe comment – il n’est pas difficile. Il peut être transmis directement à la nouvelle génération via une graine infectée. Il peut être aussi transmis d’une plante à l’autre par un nématode dague, un ver de terre minuscule ayant une aiguille perçante pour saper les fluides des plantes. Tout autre insecte suceur de plantes ou mangeur de feuilles peut aussi faire le travail : les pucerons, les thrips, les sauterelles ou les altises, peut-être. Même les abeilles. Les abeilles peuvent propager le virus à une nouvelle plante via du pollen infecté.

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Cela qui nous ramène au mystère du phytovirus apparu dans l’abeille, comment il est arrivé là, et ce qu’il fait. Les abeilles gèrent le pollen de manière assez intime. Leur corps est chargé électriquement d’une manière où le pollen se colle à elles, mais elles ont aussi des paniers sur leur pattes postérieures où elles enfouissent des masses de leur produit. Puis, de retour à la ruche, elles transforment le pollen en «pain d’abeille» le combinant avec du miel et leurs propres sécrétions glandulaires, qu’elles pourraient manger plus tard. En gros, les abeilles se vautrent dans le pollen comme des porcs dans la boue, ce qui permet à n’importe quel virus entreprenant venu du pollen d’avoir les moyens et le motif pour changer d’hôte. Que le virus ait établi sa résidence à long terme dans le nouvel hôte restait à voir, cependant.

Les scientifiques ont pris des échantillons des tissus de partout sur le corps des abeilles afin de voir si il était concentré dans leur intestin et leurs glandes salivaires, les endroits où il se retrouverait le plus s’il ne faisait que passer. Ils ont trouvé quelque chose de très différent. Le virus n’a pas semblé se répliquer du tout dans leur intestin et leur glandes salivaires, et très peu de particules de virus ont été trouvées là. Le virus s’est plutôt propagé partout sur le corps des abeilles et s’est répliqué particulièrement bien dans leurs ailes, dans leurs nerfs, dans leurs antennes, dans leurs trachées, et dans leur sang (techniquement, leur hémolymphe). De manière inquiétante, il semblait favoriser les tissus nerveux. Loin d’être un intrus poli et non-envahissant, on dirait dit que le virus avait défoncé la serrure de la porte d’entrée, dévalisé le frigo et la cave à vin, et appelé pour installer le câble.

Toutefois, la situation des abeilles s’est empirée. Lorsque les scientifiques ont regardé les mites Varroa destructor, qui ont été impliquées dans le syndrome de l’effondrement des colonies d’abeilles et qui se comportent comme des tiques parasitiques des abeilles (si les tiques avaient la taille d’assiettes), leur intestin était rempli du virus des taches en anneaux du tabac. Comme pour les tiques, les mites Varroa sapent l’énergie de leur hôte et peuvent répandre des maladies. Toutefois, contrairement aux abeilles, les infections des taches en anneaux du tabac des mites se limitaient à leur intestin, réduisant grandement la possibilité que les virus se nourrissaient des parasites d’abeilles et des abeilles.

Pour voir ce que les virus peuvent révéler sur les évènements, les scientifiques ont comparé les gènes des taches en anneaux de tabac des plantes à deux des abeilles et des mites. Les virus des abeilles et des mites étaient très similaires, ce qui signifie que les mites ont attrapé le virus des abeilles, et ils ont obtenu leur virus via un ancêtre commun – une seule rencontre malchanceuse entre une certaine abeille et un certain grain de pollen, peut-être. De plus, le pollen des abeilles caché dans la ruche, le «pain d’abeille» mentionné plus tôt, a été contaminé par la même souche.

Toutefois, la seule présence du virus dans le corps d’abeilles ne révèle pas si le virus est menaçant. Par conséquent, les scientifiques ont obtenu les échantillons de six ruches fortes et quatre ruches faibles sur l’étendue d’un an pour voir si les tâches d’anneaux du tabac avaient des effets nuisibles sur leur nouvel hôte mobile. Ils ont recherché le virus et une variété d’autres impliqués dans le syndrome de l’effondrement des colonies d’abeilles, dont le virus des ailes déformées (DWV), le virus de la cellule noire de reine (BQCV), le virus israélien de la paralysie aiguë (IAPV). En effet, de plus grandes concentrations du virus des tâches d’anneaux du tabac et de ces autres virus semblaient présager l’effondrement de la colonie.

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Il reste encore plusieurs inconnus. L’équipe ne sait pas si le virus peut survivre chez les abeilles sans une nouvelle introduction par le biais du pollen. Ils ne savent pas non plus si les abeilles peuvent donner le virus à des plantes non-infectées. Bien sûr, il reste difficile à dire si ces virus suspects tous ensemble sont la cause de l’effondrement, un symptôme d’une maladie sous-jacente (les abeilles affaiblies pourraient être plus facilement infectées par un virus), ou les deux. L’histoire du syndrome de l’effondrement des colonies d’abeilles demeure incomplète.

Il serait bon de se pencher sur la raison pour laquelle cette invasion virale en particulier est si remarquable. Un virus désirant envahir un nouvel hôte – encore plus dans le cas d’un nouvel hôte séparé de l’hôte actuel par plus d’un milliard d’années d’évolution – doit surmonter plusieurs obstacles d’importance. Il doit rencontrer le nouvel hôte. Les protéines de sa capside doivent évoluer pour lui permettre d’accéder aux cellules de l’hôte, bien qu’un changement porté à une ou à quelques sous-unités de protéines appelées acides aminés soit peut-être assez pour y arriver. Ensuite, le génome du virus doit évoluer pour lui permettre d’envahir le système immunitaire de son nouvel hôte et détourner sa machinerie réplicative. Finalement, le virus doit trouver un moyen de se répandre d’un hôte à l’autre. C’est un défi de taille, il semble extraordinaire que le virus des tâches en anneaux du tabac aient pu l’accomplir.

Selon les auteurs de cette recherche, c’est la preuve que les abeilles peuvent être infectées par du pollen contaminé par des phytovirus, mais ce n’est peut-être pas la toute première ou dernière manifestation. Environ 5% des phytovirus proviennent du pollen. Quel est le matériel génétique de la plupart d’entre eux? L’ARN (acide ribonucléique).

Référence : Li J.L., Cornman R.S., Evans J.D., Pettis J.S., Zhao Y., Murphy C., Peng W.J., Wu J., Hamilton M. & Boncristiani H.F. & (2013). Systemic Spread and Propagation of a Plant-Pathogenic Virus in European Honeybees, Apis mellifera, mBio, 5 (1) e00898-13-e00898-13. DOI: 10.1128/mBio.00898-13

Source : Jennifer Frazer for Scientific American

 

Québec : évaluation du niveau de risque de transmission du VIH

Sunday, August 31st, 2014

Seronet.info

Québec : évaluation du niveau de risque de transmission du VIH

L’Institut national de santé publique du Québec, appuyé par un avis du Ministère de la Santé et des Services sociaux, vient de publier un consensus sur le niveau de risque de transmission du VIH au sein des couples sérodifférents lorsque le ou la partenaire a une charge virale indétectable.

Le 19 juin 2014, l’Institut national de santé publique du Québec, appuyé par un avis du Ministère de la Santé et des Services sociaux, a publié “Consensus d’experts : charge virale et risque de transmission du VIH”. Ce consensus stipule qu’à charge virale indétectable et sous certaines conditions, le risque de transmission du VIH au sein des couples sérodifférents, qu’ils soient de même sexe ou non, est réduit à un niveau qualifié de “négligeable ou très faible” pour des activités qui étaient précédemment considérées à risque élevé. Les activités visées par ce consensus sont les relations orales et les relations anales ou vaginales sans condom. Pour s’assurer que le niveau de risque soit “négligeable ou très faible”, six conditions doivent être respectées :

1 – Partenaires stables et exclusifs
Le couple doit être formé depuis au moins trois mois. La stabilité et l’exclusivité servent à éliminer l’incertitude d’exposition à d’autres ITSS (infections sexuellement transmissibles) qui, selon les données scientifiques actuelles, augmentent le risque d’infection au VIH. Pour l’instant, le risque de transmission du VIH chez les personnes séropositives qui ne sont pas en couple n’est pas pris en compte, car il n’existe aucune donnée scientifique sur le sujet.

2 – Aucune autre infection transmise sexuellement ou par le sang (ITSS)
Les irritations et lésions offrant des portes d’entrée au virus, la présence d’une ITSS peut avoir un impact sur la charge virale et sur les possibilités de transmettre ou de contracter le VIH. Il est donc clair que l’absence d’ITSS offre la certitude d’un risque négligeable ou très faible de transmission du VIH.

3 – Le partenaire séropositif a une charge virale indétectable sur au moins deux mesures consécutives sur une période de six mois
L’exigence de tests consécutifs sur une période définie sert à s’assurer que la charge virale reste toujours indétectable. S’il y a une virémie intermittente (ou “blip” dans le jargon médical), on remet le compteur des mois d’indétectabilité à zéro à partir de la prochaine mesure indétectable. Entre temps, le port du condom sera probablement recommandé au couple.

4 – Le partenaire séropositif a un taux d’adhérence aux médicaments de 95 % ou plus
95 % est le taux d’adhérence requis pour que le virus ne développe pas de mutations qui entrainent une résistance d’une ou plusieurs molécules du traitement anti-VIH. Cette résistance à une ou plusieurs molécules entraine une augmentation de la charge virale et donc du risque de transmission du VIH. Ce qui veut dire qu’une personne ayant un traitement à une dose par jour ne peut oublier de prendre plus d’une dose par mois ou encore de ne pas la prendre à la même heure chaque jour.

5 – Les deux partenaires ont un suivi médical régulieravec dépistage d’ITSS, mesure de charge virale pour le partenaire séropositif et dépistage du VIH pour le partenaire séronégatif
Cette exigence assure un suivi médical efficace en permettant de détecter très tôt toute ITSS, variation de la charge virale ou transmission du VIH au partenaire séronégatif. Par ailleurs, cette condition permet de responsabiliser chacun des partenaires sur l’importance de préserver son état santé.

6 – Les deux partenaires ont un counseling approprié et régulier qui touche les conditions énumérées précédemment, la réduction des risques, le port du condom et, pour le partenaire séropositif, les aspects légaux et les conséquences possibles de la non-divulgation du statut sérologique à son partenaire
Le counseling sert à offrir aux partenaires des opportunités de s’informer et de valider leur compréhension des éléments nommés dans cette condition. À long terme, ces suivis permettront aussi de communiquer les nouveaux développements scientifiques qui peuvent affecter leur évaluation du risque lors de leurs activités sexuelles. Notons que dans le cas d’un couple qui respecte l’ensemble de ces conditions, il ne peut pas être question de non dévoilement étant donné que la personne séronégative connaît le statut de son partenaire.

Si une seule de ces six conditions n’est pas respectée, il n’est pas possible alors d’assurer que le risque de transmission du VIH reste “négligeable ou très faible”. Par ailleurs, ce consensus ne remet pas en question la sécurité du condom, ce dernier étant toujours un outil de prévention très efficace. Cependant, il permet, ce qui est une très grande avancée, aux couples sérodifférents de mettre en place des stratégies de prévention qui conviennent à leur situation, que celles-ci incluent ou non le condom.

Qu’est-ce qu’un risque de transmission “négligeable ou très faible” ?
Selon ce consensus, les activités sexuelles concernées présentent toujours un potentiel de transmission du VIH. Le risque de transmission étant associé à l’échange de liquide organique (sperme, liquide prééjaculatoire, sécrétions vaginales, sang ou lait maternel), la faible quantité de ces liquides ou de virus dans ces liquides ainsi que le médium d’échange semblent permettre de limiter grandement le risque de transmission.

Le VIH affecte-t-il la santé du cerveau ?

Sunday, August 31st, 2014

Seronet.info

Marc est un homme dynamique et jeune d’esprit qui porte bien ses 59 ans. Il vit avec le VIH depuis vingt-cinq ans. Grâce à un traitement efficace, il est toujours en pleine forme ; CD4 à 800, charge virale indétectable. Cependant, depuis quelques années, Marc éprouve des difficultés de concentration et des pertes de mémoire. Dernièrement, il a remarqué qu’il commençait à oublier des numéros de téléphone, ses rendez-vous médicaux, le nom de personnes qu’il venait de rencontrer ou parfois même de prendre ses médicaments. Il se demande si ces oublis sont uniquement dus au vieillissement ou si le VIH pourrait aussi en être responsable. Mais surtout, il se demande s’il peut faire quelque chose pour les contrer.

A long terme, il est reconnu que l’infection par le VIH peut affecter les fonctions cognitives, causant des problèmes de mémoire ou une diminution de la capacité à résoudre des problèmes. Certaines recherches démontrent que malgré un bon contrôle de l’infection, 30 à 50 % des personnes vivant avec le VIH peuvent éprouver plus de difficultés cognitives que des personnes séronégatives du même âge. Ces difficultés résultent-elles de lésions cérébrales provoquées par le VIH ? D’un vieillissement accéléré ? Des effets toxiques des médicaments ou du stress de vivre avec une maladie chronique sérieuse ? La réponse pourrait bien être “toutes ces réponses”.

Vous vous demandez peut-être ce que sont les fonctions cognitives ? Les fonctions cognitives sont la capacité d’une personne à penser, comprendre, planifier. Elles regroupent des processus spécifiques tels que la mémoire, la concentration, la résolution de problèmes et la capacité à acquérir de nouvelles informations. Lorsque l’un de ces processus est affecté, il y a ce qu’on appelle un déclin cognitif. Afin de nous permettre d’en connaître plus sur les changements cognitifs en lien avec l’infection par le VIH, l’étude “Pour un cerveau en santé” a été mise en place par un groupe de chercheurs de l’Université McGill et leurs collaborateurs d’autres régions du Canada et de l’Australie.

Ces chercheurs désirent mieux reconnaitre et comprendre les changements cognitifs et trouver des moyens pour améliorer ou préserver la santé du cerveau chez les personnes vivant avec le VIH. Cette étude qui a débuté en août 2013 durera cinq ans. Elle compte sur la participation de 900 personnes vivant avec le VIH qui auront un suivi dans l’une des cinq cliniques affiliées : la clinique de maladies virales chroniques de l’Institut Thoracique de Montréal, la clinique médicale l’Actuel de Montréal, la clinique spécialisée en immunologie de Hamilton, la clinique d’immunodéficience John Ruedy de l’Hôpital Saint-Paul de Vancouver et la Clinique Maple Leaf de Toronto. L’équipe multidisciplinaire de “Pour un cerveau en santé” est composée de médecins spécialisés en VIH, psychiatres, neurologues, neuropsychologues et épidémiologistes qui croient qu’une moins bonne santé du cerveau en présence du VIH serait due à plusieurs facteurs et c’est ce qu’elle cherche à identifier.

Si comme Marc, vous avez des pertes de mémoire ou des difficultés à vous concentrer, vous pouvez nous aider à identifier les facteurs qui entrainent un déclin cognitif en présence du VIH. De plus, vous nous aiderez à développer des outils et des interventions qui viseront à améliorer la cognition. Notamment, des outils mesurant les capacités cognitives et des interventions spécifiques qui pourront mesurer l’impact cognitif d’un programme structuré d’exercices physiques, d’un programme informatisé d’autogestion de la santé du cerveau et d’amélioration du sommeil et d’un entrainement cognitif par ordinateur. Parlez-en à votre médecin ou communiquez avec l’équipe de recherche.

Jugement Steeve Biron: Stupéfaction!

Saturday, August 30th, 2014

Par Roger-Luc Chayer

Screen Shot 2014-08-30 at 07.45.45STUPÉFACTION!!!
Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…
Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier, voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant, 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement transmises. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance à cause de la tension générée par le prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la game», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée et de consulter son dossier hospitalier, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité via Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant clairement que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom, CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a décidé d’abord de ne pas présenter notre dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. FAUX puisque notre dossier prouvait le contraire.

Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations.

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier de dépistages du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

Sida : des chercheurs extirpent le VIH de ses refuges

Sunday, August 17th, 2014

Pourquoidocteur.fr

C’est une avancée encourageante : des chercheurs danois sont parvenus à réveiller le VIH, endormi par les antirétroviraux, et l’ont forcé à sortir de ses refuges.
Sida : des chercheurs extirpent le VIH de ses refuges
PETILLOT/SIPA

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Forcer le VIH à sortir de ses derniers refuges pour le tuer. C’est la méthode « kick-and-kill » (déloger et tuer), en laquelle bien des chercheurs placent leurs espoirs. Ce 22 juillet, à la Conférence internationale sur le Sida (IAS-2014) qui se tient à Melbourne (Australie), une équipe de l’université Aarhus (Danemark) a présenté ses avancées dans le domaine. Ils sont parvenus à réactiver le VIH « endormi » par les antirétroviraux.

Six personnes séropositives ont participé à cet essai. Toutes recevaient chaque jour une dose d’antirétroviraux, qui rendent la quantité de virus (charge virale) indétectable dans le sang. En complément de ce traitement, les volontaires ont pris un médicament anticancer, la romidepsine, qui a la propriété d’augmenter de 2,1 à 3,9 fois la charge virale du VIH en « réveillant » les cellules endormies par les antirétroviraux.

 

Efficace chez 5 patients sur 6

Le traitement n’a pas interféré avec les antirétroviraux, et n’a pas entraîné d’effets secondaires lourds. En revanche, chez cinq des six participants, la charge virale est devenue détectable, ce qui constitue la première étape de l’approche « kick-and-kill ». En effet, les chercheurs tentent depuis 3 ans d’extirper le VIH de ses derniers refuges, puis de le détruire. En réactivant le virus, les chercheurs réalisent donc une avancée de taille. 

L’équipe a aussi noté, via une observation au microscope, que lorsque le VIH sort des cellules CD4 infectées pour aller dans le sang, il laisse des traces. Ils espèrent qu’un jour, les lymphocytes T – chargés de combattre les infections – seront capables de suivre ces traces pour attaquer et détruire les cellules hôtes du VIH. Cela constituera la deuxième phase de l’approche « kick-and-kill ». Pour cela, les chercheurs danois souhaitent associer à la romidepsine un vaccin qui poussera les cellules immunitaires à reconnaître et attaquer les refuges du virus.

L’OMS appelle les homosexuels à prendre la PrEP

Sunday, August 17th, 2014

Seronet.info

C’est par un communiqué assez détaillé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les hommes ayant des relations sexuelles entre eux à prendre à titre préventif des antirétroviraux. Cette communication est la suite d’un rapport de l’OMS qui souligne d’une part que les infections par le VIH augmentent parmi les homosexuels et d’autre part que la prévention actuelle ne fonctionne pas. L’OMS estime qu’il faut changer de braquet et s’engager fortement vers la prise à titre préventif des antirétroviraux.

“Nous constatons une explosion de l’épidémie” pour ce groupe à risque, a indiqué aux journalistes Gottfried Hirnschall, qui dirige le département VIH de l’OMS, cité par l’AFP. 33 ans après l’émergence de la maladie et alors qu’il est aujourd’hui possible de vivre (et longtemps) avec le VIH, Gottfried Hirnschall attribue cette évolution au fait qu’il y a “un relâchement dans la prévention et de l’inquiétude”. Aujourd’hui, ce groupe a 19 fois plus que la population moyenne le risque d’être contaminé par le virus. A Bangkok, par exemple, le sida affecte 5,7 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes contre 1 % de la population en général. Dans ses nouvelles recommandations publiées vendredi 11 juillet, l’OMS “recommande fortement aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes de considérer la prise des antirétroviraux comme une méthode supplémentaire de prévention face au VIH”.

Populations clefs

En mai 2014, les autorités sanitaires américaines avaient recommandé l’utilisation d’antirétroviraux de façon préventive contre le VIH pour tous les groupes à risque, notamment les homosexuels, dans l’espoir de réduire le nombre des nouvelles contaminations, inchangé depuis vingt ans. Prendre une pilule quotidienne combinant deux antirétroviraux, en plus de l’usage des préservatifs, pourrait diminuer les risques de 20 à 25 %, soit éviter “un million de nouvelles infections au sein de ce groupe en 10 ans”, selon l’OMS. Les recommandations se focalisent sur les populations à risque, comme les trans, les personnes détenues, les usagers de drogues, les travailleuses et travailleurs du sexe, qui représentent environ la moitié des nouvelles contaminations annuelles.

Une bataille permanente

Grâce aux différentes actions, le nombre de ces nouveaux cas a cependant diminué de plus d’un tiers entre 2001 et 2012. Fin 2013, quelque 13 millions de personnes avec le VIH bénéficiaient du traitement par antirétroviraux. Mais pour Gottfried Hirnschall, la bataille est permanente. Les gouvernements ont tendance à privilégier la prévention pour la population en général et à négliger ceux qui présentent le plus de risques. “Mais personne ne vit dans l’isolement”, souligne-t-il. C’est particulièrement le cas dans l’Afrique subsaharienne, où se concentrent 71 % des 35,3 millions de personnes vivant dans le monde avec le VIH, a indiqué cet expert de l’OMS.

AIDES réagit… et interpelle Marisol Touraine
“Cette prise de position de l’OMS, en amont de l’ouverture de la Conférence Internationale sur le sida de Melbourne, n’a rien d’anodin. Elle confirme une nouvelle fois la validité des nouveaux paradigmes de prévention et le rôle crucial des antirétroviraux pour réduire de façon significative la transmission du virus”, note AIDES. “C’est un pas de plus vers la généralisation de la prévention combinée, à savoir l’utilisation complémentaire du dépistage, du préservatif et des traitements préventifs et thérapeutiques pour endiguer l’épidémie”. AIDES se “félicite de cette décision qui vient conforter son plaidoyer pour la mise à disposition immédiate des antirétroviraux à titre préventif pour les groupes les plus exposés au VIH. Face à une épidémie particulièrement active en France parmi les homosexuels masculins, nous rappelons, études à l’appui, que ce nouvel outil permettrait d’éviter de nombreuses contaminations. Forts de cette nouvelle recommandation de l’OMS, nous appelons une nouvelle fois la Ministre de la Santé à sortir de l’immobilisme. Il est urgent d’ouvrir, dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), l’accès au traitement préventif pour un public qui, rappelons-le, a déjà payé le plus lourd tribut à l’épidémie de VIH”.

CRIMINALISATION DU VIH Un nouveau rapport percutant!

Sunday, July 27th, 2014

Seronet.info

La prise de position est récente (2 mai 2014) et particulièrement importante par son ampleur et son sujet. Cette prise de position prise par plus de 70 experts scientifiques des quatre coins du Canada avance que «le droit criminel actuel va trop loin dans les poursuites pour non-divulgation du VIH».

«Le 2 mai, plus de 70 experts scientifiques des quatre coins du Canada ont rendu public un important énoncé de consensus faisant état de la possibilité de faible à nulle qu’une personne vivant avec le VIH transmette le virus dans diverses situations», explique d’entrée le communiqué de presse du Réseau juridique canadien VIH/sida. Ce texte est sorti «en réponse à une préoccupation selon laquelle une piètre appréciation de la compréhension scientifique du VIH et de sa transmission contribue au recours excessif à des accusations criminelles pour des allégations de non-divulgation de la séropositivité au VIH». «Nous accueillons favorablement les interventions de scientifiques dénonçant les nombreuses poursuites injustes à l’encontre de personnes séropositives au VIH qui ont cours, au Canada, et qui conduisent trop souvent à des peines draconiennes pour des actes qui ne comportaient pas de risque significatif de transmission du virus», indique le communiqué. «Aujourd’hui, des scientifiques exposent à leur tour leurs préoccupations devant la sur-utilisation continue de certains chefs d’accusation parmi les plus sérieux du Code criminel, dans des circonstances où des poursuites sont totalement injustifiées. Dans l’énoncé de consentement publié aujourd’hui, ils adressent un message clair aux procureurs de la Couronne et aux juges, les exhortant à la retenue», explique le Réseau. «Entre autres, la science appuie la position selon laquelle des personnes qui pratiquent le sécurisexe (par exemple en utilisant un condom) ou qui suivent une thérapie antirétrovirale efficace ne devraient pas être poursuivies ni déclarées coupables de non-divulgation du VIH. Des poursuites dans de telles circonstances vont à l’encontre des données scientifiques disponibles, qui démontrent que le risque de transmission est négligeable, voire nul. Un tel recours abusif au droit criminel ne contribue en rien à ralentir l’épidémie du VIH ; il éloigne les gens d’un accès à des services efficaces de prévention, de soins, de traitement et de soutien pour le VIH».

«Nous saluons la position exprimée aujourd’hui par des experts médicaux et des scientifiques des quatre coins du Canada et appuyée par l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada. Il est temps que le système de justice pénale canadien tienne compte de ce que la science révèle au sujet du VIH et de sa transmission ; ces preuves ne peuvent être légitimement écartées», conclut le réseau.

Une étudiante révèle : « Comment j’ai contaminé 324 hommes avec le VIH »

Saturday, July 12th, 2014

Leral.net

Au Kenya, une étudiante a révélé qu’elle aurait infecté 324 hommes au total, avec le Virus du VIH-sida. La fille séropositive, qui étudie à l’université Kabarak à Nakuru, a dite avoir été infectée par un homme lors d’une soirée à un hôtel. La jeune inconnue de 19 ans espère infecter 2000 hommes au total pour prendre sa revanche.

 

Une étudiante révèle : « Comment j’ai contaminé 324 hommes avec le VIH »

Selon les rapports:

La jeune fille aurait contacté la page Facebook des scandales kenyans et aurait affirmé qu’elle avait quelque chose à avouer.

Après avoir été rassurée que son identité allait être protégée (le Kenya Daily Post a cependant publié une photo de son profil Facebook avec l’article), elle a écrit: « Le 22 septembre 2013 est un jour que je n’oublierai jamais, nous sommes allés faire la fête en ville et étions ivres avec quelques camarades plus âgés, puis nous sommes retournés à l’hôtel pour le deuxième round. »

Elle a ensuite expliqué que quand elle s’est réveillée, le matin d’après, elle a réalisé qu’un garçon appelé Javan avait fait l’amour avec elle alors qu’elle était saoule.

« J’ai juste demandé s’il avait utilisé un préservatif et il a dit oui, cependant quand j’ai pris un bain j’ai remarqué qu’il y avait du sperme en moi, je voulais me suicider, j’avais peur de tomber enceinte ou d’attraper le VIH. »

Quand elle a découvert qu’elle était séropositive, la fille a confronté Javan qui a insisté qu’il était parfaitement en bonne santé.

« J’étais tellement déprimée que j’ai bu de l’alcool pour mourir, j’ai même acheté du poison, la douleur était juste insupportable, j’ai laissé tomber mes parents, j’ai abandonné le monde et je voulais juste en finir avec ma vie. Mon futur avait été ruiné, quelque part quelqu’un devait payer pour ça, » a raconté la fille.

« J’ai accepté mon destin et j’ai juré de faire souffrir tous les hommes que j’allais rencontrer, je sais que je suis attirante et les hommes célibataires et mariés me courent après. »

« J’ai enterré la gentille fille à l’intérieur de moi et je suis devenu la mauvaise fille, mon but était d’en infecter le plus possible, » expliqua-t-elle.

La fille a ensuite confessé avoir déjà infecté 324 hommes, dont 156 sont des étudiants de l’université Kabarak où elle étudie, le reste sont des hommes mariés, des conférenciers, avocats, célébrités et politiciens.

« Pas un jour ne passe sans que je fasse l’amour, avec environ 4 personnes par jour. » dit-elle dans sa confession. « Votre heure approche, vous les hommes qui avez détruit ma vie, je vais vous le faire regretter à vous et vos gens. »

L’OMS recommande aux homosexuels de prendre des antirétroviraux préventifs

Saturday, July 12th, 2014

AFP

L’Organisation observe une «explosion» des infections par le VIH chez les gays.

Les infections par le VIH, le virus du sida, augmentent parmi les homosexuels, souligne vendredi dans un rapport l’OMS qui, pour la première fois, appelle les hommes ayant des relations sexuelles entre eux à prendre à titre préventif des antirétroviraux. «Nous constatons une explosion de l’épidémie» pour ce groupe à risque, a indiqué aux journalistes Gottfried Hirnschall, qui dirige le département VIH de l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé.

33 ans après l’émergence de la maladie et alors qu’il est aujourd’hui possible de vivre avec le sida, il attribue cette évolution au fait qu’il y a un relâchement dans la prévention et de l’inquiétude. Aujourd’hui, ce groupe a 19 fois plus que la population moyenne le risque d’être contaminé par le virus. A Bangkok par exemple le sida affecte 5,7% des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes contre 1% de la population en général.

Dans ses nouvelles recommandations publiées vendredi, l’OMS «recommande fortement aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes de considérer la prise des antirétroviraux comme une méthode supplémentaire de prévention face au VIH». En mai dernier, les autorités sanitaires américaines ont recommandé l’utilisation d’antirétroviraux de façon préventive contre le sida pour tous les groupes à risque, notamment les homosexuels, dans l’espoir de réduire le nombre des nouvelles contaminations, inchangé depuis vingt ans.

Prendre une pilule quotidienne combinant deux antirétroviraux, en plus de l’usage des préservatifs, pourrait diminuer les risques de 20 à 25%, soit éviter «un million de nouvelles infections au sein de ce groupe en 10 ans», selon l’OMS. Les recommandations se focalisent sur les populations à risque, comme les transexuels, les prisonniers, les drogués, les prostitués, qui représentant environ la moitié des nouvelles contaminations annuelles. Grâce aux différentes actions, le nombre de ces nouveaux cas a cependant diminué de plus d’un tiers entre 2001 et 2012.

Fin 2013, quelque 13 millions de personnes avec le VIH bénéficiaient du traitement par antirétroviraux. Mais pour Hirnschall, la bataille est permanente. Les gouvernements ont tendance à privilégier la prévention pour la population en général et à négliger ceux qui présentent le plus de risques. «Mais personne ne vit dans l’isolement», souligne-t-il. C’est particulièrement le cas dans l’Afrique subsaharienne, où se concentrent 71% des 35,3 millions de personnes vivant dans le monde avec le VIH, a indiqué cet expert de l’OMS. Ces recommandations sont diffusées avant que ne s’ouvre, le 20 juillet à Melbourne, la Conférence internationale sur le sida.

Traitements contre le VIH/Sida : l’apport des comprimés “tout en un”

Saturday, June 21st, 2014

Doctissimo.fr

Dans les pays du Nord, la prise en charge du VIH/Sida s’oriente vers des traitements plus pratiques et comportant moins d’effets secondaires. Les trithérapies en un seul comprimé ont permis de simplifier le quotidien des patients mais également d’augmenter l’observance, un facteur-clé de réussite. Disponible depuis mars 2014, un nouveau comprimé “tout en un”, le Stribild, est le premier contenant un inhibiteur d’intégrase.

Traitements contre le VIH/Sida : l'apport des comprimés "tout en un"

Autorisé depuis mars 2014, le Stribild est le premier traitement complet en un comprimé unique contre le VIH-1 contenant un inhibiteur d’intégrase.

Aujourd’hui, plus de 35,3 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH, dont 2,5 millions en Europe. Malgré de nombreuses campagnes de prévention, l’épidémie reste mal contrôlée en France avec 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations chaque année. Près de 150 000 personnes vivent en France avec le VIH, dont 20 % qui ignorent leur séropositivité.

Vers des traitements plus pratiques et moins toxiques

Selon les dernières recommandations de traitement, il est désormais préférable de proposer le traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le VIH, y compris précocement après la contamination, quel que soit le taux de lymphocytes CD4, à la fois pour des raisons de santé individuelle et de prévention de la transmission du virus. L’objectif du traitement est d’empêcher la progression vers le sida et le décès en maintenant ou en restaurant un nombre de CD4 > 500 mm³. Pour atteindre ce but, le traitement antirétroviral doit rendre la charge virale plasmatique indétectable (< 50 copies/ml).

Dans les pays du Nord, la chronicité de la maladie et l’évolution positive de l’espérance de vie des personnes séropositives font que les demandes des médecins et des patients concernent en priorité des traitements plus simples, mieux tolérés sur le long terme sans faire de concession sur l’efficacité virologique. Plus simples, les traitements sont mieux suivis. Un point-clé sachant que les patients doivent être observants à leur traitement au moins 95% du temps pour obtenir des résultats optimaux.

Les traitements “tout-en-un” favorisent l’observance

Si les premiers traitements nécessitaient plus d’une vingtaine de comprimés à prendre quotidiennement avec de nombreux effets secondaires, aujourd’hui de nets progrès ont été accomplis.

- La première étape en termes de simplification a été franchie avec Atripla ®, la première trithérapie complète hautement active en 1 comprimé par jour.

- Puis Eviplera ®, seconde trithérapie en 1 comprimé par jour avec un profil de tolérance optimisé.

- Depuis mars 2014, Stribild ® (emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil/elvitégravir/cobicistat) est le 1er traitement complet en un comprimé unique contre le VIH-1 contenant un inhibiteur d’intégrase.

Stribild ® est indiqué pour le traitement de l’infection par le VIH-1 chez les adultes âgés de 18 ans et plus, naïfs de tout traitement antirétroviral ou infectés par une souche de VIH-1 dépourvue de mutation connue pour être associée à une résistance à aucun des trois agents antirétroviraux contenus dans Stribild®. “Avec le Stribild nous disposons maintenant d’un nouveau traitement complet en un seul comprimé par jour pour le traitement de l’infection par le VIH qui allie la simplicité, l’efficacité et la bonne tolérance. Il s’agit donc d’une nouvelle option thérapeutique de première ligne qui devrait contribuer à améliorer encore la prise en charge des personnes infectées par le VIH” selon le Pr. Jean-Michel Molina, chef du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’Hôpital Saint-Louis à Paris et l’un des principaux investigateurs des études pivots de Stribild ®.

Stribild® associe quatre composés dans un seul comprimé à prendre une fois par jour : deux inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase inverse : emtricitabine 150 mg (Emtriva ®) et le fumarate de ténofovir disoproxil 245mg (Viread ®) ; un inhibiteur d’intégrase, l’elvitégravir 150mg et un nouveau potentialisateur pharmacocinétique, le cobicistat, qui augmenter la demi-vie d’élimination d’elvitégravir et permet ainsi d’utiliser ce nouvel inhibiteur d’intégrase en une prise unique quotidienne.

Quelles indications pour le Stribild ® ?

Stribild ® a obtenu une autorisation européenne de mise sur le marché le 28 mai 2013 après avoir démontré une non-infériorité après 48 semaines de ce médicament par rapport à deux trithérapies antivirales de référence. Dans ces études, l’incidence de certains effets secondaires (effets du système nerveux central, élévation du cholestérol, rash) semblait moins fréquente qu’avec Atripla ®. L’élévation des triglycérides est moindre sous Stribild® que sous traitement par atazanavir potentialisé par le ritonavir plus Truvada ®. Les effets indésirables les plus fréquemment observé sous Stribild ® sont diarrhée et nausées. Ce traitement devraient ne pas être préconisé chez les patients présentant une dysfonction rénale modérée (ou pire) et celles atteintes de lésions hépatiques graves.

Concrètement, les personnes traitées dont la charge virale est bien contrôlé et ne souffrent pas d’effets secondaires particuliers ne devraient pas changer de prise en charge. Stribild ® offre la possibilité d’un comprimé “tout en un” par de nouvelles personnes :

- celles qui sont naïves de tout traitement antirétroviral ou infectés par une souche de VIH-1 dépourvue de mutation connue pour être associée à une résistance à aucun des trois agents antirétroviraux contenus dans Stribild ;

- celles pour qui les effets psychiatriques de l’efavirenz contenu dans l’Atripla ® sont très handicapants ;

- celles dont le virus présente des résistances aux non nucléosides et qui doivent utiliser des anti-intégrases ;

- celles qui sont traitées par la même association et voudrait passer à un comprimé “tout en un”.

 

Une possibilité dont l’intérêt est soulignée par les travaux du Pr Jacques Reynes du CHU de Montpellier et ses collègues présentée lors des 15èmes Journées nationales d’infectiologie à Bordeaux. Cet étude financée par Gilead a proposé à des patients contrôlés depuis 6 mois par un traitement associant inhibiteur de protéase boosté avec du ritonavir et de Truvada – (emtricitabine/ténofovir) de continuer le même traitement ou de passer à un comprimé par jour de Stribild ® qui associe toutes ces molécules. Résultat : A la 48ème semaine, 87% des patients restés avec leur thérapie initiale présentaient une charge virale indétectable, contre 94% parmi les patients à un comprimé par jour.

Selon les conditions de l’autorisation de mise sur le marché, le traitement ne doit être instauré que par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH (il s’agit d’un médicament à prescription initiale hospitalière).

Criminalisation du VIH; Nouveau rapport canadien percutant

Wednesday, June 11th, 2014

ÉnoncÉ de consensus

Énoncé de consensus canadien sur le VIH et sa transmission dans le contexte du droit criminel

Mona Loutfy MD FRCPC MPH1, Mark Tyndall MD FRCPC ScD2, Jean-Guy Baril MD3, Julio SG Montaner MD FRCPC4, Rupert Kaul MD FRCPC PhD5, Catherine Hankins CM MD PhD CCFP FRCPC6

Énoncé de consensus canadien sur le ViH et sa transmission dans le contexte du droit criminel

intRoDUCtion : En raison, entre autres, d’une mauvaise apprécia- tion des données scientifiques liées au VIH, la justice criminelle est beaucoup trop mise à contribution contre les personnes qui vivent avec le VIH et ne divulguent pas leur séropositivité. MÉtHoDoLoGie : Afin de promouvoir une application de la loi canadienne fondée sur des données probantes, une équipe de six experts médicaux canadiens du VIH et de sa transmission a élaboré un énoncé de consensus sur la transmission sexuelle du VIH, sa transmis- sion par les morsures ou les crachats et son évolution naturelle. Cet énoncé repose sur une analyse bibliographique des données scienti- fiques les plus récentes et les plus pertinentes (en décembre 2013) au sujet du VIH et de sa transmission. Il est appuyé par plus de 70 autres experts du VIH au Canada et par l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada.

RÉsULtAts : Les données scientifiques et médicales établissent clairement que le VIH est difficile à transmettre pendant les rela- tions sexuelles. Afin d’informer le système judiciaire, la possibilité réelle de transmission lors d’une relation sexuelle, d’une morsure ou d’un crachat est décrite le long d’un continuum de faible possibilité, de possibilité négligeable et d’aucune possibilité de transmission. Ce continuum tient compte des effets de facteurs comme le type d’acte sexuel, l’utilisation de condoms, la thérapie antirétrovirale et la charge virale. Les progrès considérables en matière de traitement du VIH ont transformé l’infection par le VIH en une maladie chronique gérable.

exPosÉ : Les médecins et les chercheurs spécialisés en VIH ont la responsabilité professionnelle et éthique d’aider les acteurs du système de justice criminelle à comprendre et interpréter la recherche sur le VIH. C’est essentiel pour éviter les erreurs judiciaires et pour écarter tout obstacle inutile aux stratégies de prévention du VIH fondées sur des données probantes.

M Loutfy, M tyndall, j-G baril, jsG Montaner, R Kaul, C Hankins. Canadian consensus statement on HiV and its transmission in the context of criminal law. Can j infect Dis Med Microbiol 2014;25(3):135-140.

intRoDUCtion: A poor appreciation of the science related to HIV contributes to an overly broad use of the criminal law against individuals living with HIV in cases of HIV nondisclosure. MetHoD: To promote an evidence-informed application of the law in Canada, a team of six Canadian medical experts on HIV and trans- mission led the development of a consensus statement on HIV sexual transmission, HIV transmission associated with biting and spitting, and the natural history of HIV infection. The statement is based on a literature review of the most recent and relevant scientific evidence (current as of December 2013) regarding HIV and its transmission. It has been endorsed by >70 additional Canadian HIV experts and the Association of Medical Microbiology and Infectious Disease Canada. ResULts: Scientific and medical evidence clearly indicate that HIV is difficult to transmit during sex. For the purpose of informing the justice system, the per-act possibility of HIV transmission through sex, biting or spitting is described along a continuum from low possibility, to negligible possibility, to no possibility of transmission. This possibil- ity takes into account the impact of factors such as the type of sexual acts, condom use, antiretroviral therapy and viral load. Dramatic advances in HIV therapy have transformed HIV infection into a chronic manageable condition.

DisCUssion: HIV physicians and scientists have a professional and ethical responsibility to assist those in the criminal justice system to understand and interpret the science regarding HIV. This is critical to prevent miscarriage of justice and to remove unnecessary barriers to evidence-based HIV prevention strategies.

Key Words: Chronic manageable condition; Consensus statement; Criminal law; HIV risks of transmission

Contexte et objeCtifs

En tant que médecins canadiens spécialistes du VIH et chercheurs en médecine, nous avons une responsabilité professionnelle et déo- ntologique de contribuer à la formulation des politiques et d’éclairer le système de justice criminelle dans des domaines qui touchent à la santé et au bien-être de nos patients et de la société canadienne.1 Nous avons développé le présent énoncé car nous sommes préoccupés par le recours excessif au droit criminel contre les personnes vivant avec le VIH au Canada du fait, notamment, d’une mauvaise appréciation de la

compréhension scientifique du VIH et de sa transmission. Nous som- mes inquiets car les acteurs du système de justice criminelle n’ont pas toujours interprété correctement les preuves médicales et scientifiques concernant la possibilité de transmission du VIH, et n’ont peut-être pas toujours réalisé que l’infection à VIH est une maladie chronique gérable, ce qui peut entrainer des erreurs judiciaires.

La transmission du VIH est un domaine de recherche scientifique dans lequel les résultats et la formulation d’opinions nécessitent sou- vent l’interprétation d’experts médicaux dûment qualifiés. Au cours

1Women’s College Research Institute, University of Toronto (Co-chair of the Canadian Experts on HIV and Transmission Team), Toronto; 2Division of Infectious Diseases, University of Ottawa (Co-chair of the Canadian Experts on HIV and Transmission Team), Ottawa, Ontario; 3University of Montreal, Montreal, Quebec; 4Division of AIDS, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia; 5Division of Infectious Diseases, University of Toronto, Toronto, Ontario; 6Amsterdam Institute for Global Health and Development, University of Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands

Contact et réimpression: Dr Mona Loutfy, Women’s College Research Institute, Women and HIV Research Program, 790 Bay Street, 7th floor, Suite 743, Toronto, Ontario M5G 1N8. Telephone 416-465-0756 ext 02, fax 416-351-3746, e-mail mona.loutfy@wchospital.ca

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Can J Infect Dis Med Microbiol 2014 1

Loutfy et coll

figure 1) Réduire la possibilité de transmission sexuelle du VIH

des trois dernières décennies, notre connaissance scientifique et médi- cale du VIH, des moyens de prévenir l’infection et d’optimiser le traitement des personnes vivant avec le VIH, a connu de grandes avancées.

Le présent énoncé représente notre opinion unanime en qualité d’experts sur la possibilité de transmission du VIH et la nature de l’infection à VIH. Bien qu’il soit, de manière inhérente, difficile d’étudier chaque acte sexuel en particulier, et bien que l’interprétation de la recherche en matière de transmission sexuelle du VIH soit com- plexe, il existe au sein des communautés scientifiques et médicales, un large consensus fondé sur plus de trois décennies de recherches. Pour formuler le présent énoncé de consensus, nous avons revu les preuves médicales et scientifiques les plus pertinentes et les plus fiables dans le domaine du VIH et de sa transmission. Cet énoncé décrit en termes clairs, concis et compréhensibles, notre opinion d’experts sur la trans- mission sexuelle du VIH, sur la transmission du VIH en cas de mor- sures et crachats, et sur l’infection à VIH en tant que maladie chronique gérable.

Nous avons développé cet énoncé dans le but spécifique d’informer le système de justice criminelle. Nous nous sommes efforcés de com- muniquer les preuves médicales et scientifiques d’une manière com- préhensible pour un non-initié instruit. Nous avons donc évité le recours excessif à une terminologie technique propre au domaine médical ou scientifique, ainsi qu’aux statistiques. Nous nous sommes également concentrés sur la possibilité de transmission du VIH entre des individus s’adonnant à un acte sexuel particulier, à un moment précis, car c’est de cela qu’il s’agit dans les affaires criminelles. Cet énoncé ne s’étend pas à la question de la transmission du VIH à l’échelle de la population en relation avec les efforts de prévention. Cet énoncé n’est pas destiné à être utilisé dans le contexte de la santé publique, ni dans le développement et la mise en œuvre de politiques et de programmes en matière de VIH, y compris de prévention, d’information, d’éducation ou de counselling.

LA PossibiLitÉ De tRAnsMission DU ViH Évaluer la possibilité de transmission du ViH
Nous évaluons la possibilité de transmission du VIH selon trois catégories : une faible possibilité de transmission, une possibilité négligeable de transmission et aucune possibilité de transmission. Nous avons défini et utilisé ces trois catégories aux fins d’informer le système de justice criminelle sur la possibilité de transmission du VIH d’une personne à une autre, dans des circonstances spécifiques et à un moment précis – autrement dit, sur la possibilité de transmission du VIH par acte. Nos trois catégories ne doivent pas être confondues avec les catégories de risque relatif de transmission du VIH traditionnelle- ment utilisées dans le domaine de la santé publique et allant du risque élevé à l’absence de risque.

Notre opinion d’experts est que les preuves scientifiques et médi- cales indiquent clairement que le VIH est difficile à transmettre lors de

rapports sexuels. Même les activités qui sont généralement étiquetées comme risquées, telles que la pénétration anale et la pénétration vagi- nale sans condom, comportent une possibilité de transmission par acte beaucoup plus faible que ce qui est généralement imaginé. Notre opin- ion d’experts est que la possibilité réelle de transmission du VIH par acte, que ce soit dans le cas de rapports sexuels, de morsure ou de crachat, se situe sur un continuum allant d’une faible possibilité de transmission à une possibilité négligeable de transmission à une absence de possibilité de transmission. (Figure 1)

faible possibilité : Les conditions de base pour la transmission du virus sont présentes. La majorité des cas de transmission du VIH, à l’échelle mondiale, est associée à ces activités. Bien que ces activités soient considérées comme les principaux modes de transmission, la possibilité de transmission par acte reste faible.

Possibilité négligeable : Les conditions de base pour la transmission du virus sont possiblement présentes. Des cas isolés de transmission ont été attribués à certaines de ces activités mais ils restent difficiles à confirmer. La capacité de transmission paraît négligeable et la trans- mission elle-même fortement improbable, voire impossible, dans la plupart des circonstances.

Aucune possibilité : Les conditions de base pour la transmission du virus ne sont pas présentes. Aucun cas de transmission n’a été rap- porté. Le virus n’est pas transmis par ces actes.

La transmission sexuelle du ViH
biologie et physiologie de la transmission du ViH :
La transmission du VIH dans le cadre de rapports sexuels est bien moins probable que ce qui est généralement présumé. En fait, le VIH est difficile à trans- mettre par voie sexuelle comparé à d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS). L’exposition sexuelle au VIH ne comporte une possibilité de transmission du VIH que si certains liquides corporels spécifiques d’une personne séropositive au VIH entrent en contact avec certaines cellules spécifiques présentes dans le corps d’une per- sonne séronégative au VIH. Les trois liquides corporels qui jouent un rôle principal dans la transmission sexuelle du VIH sont le sperme (y compris le liquide pré-éjaculatoire), les sécrétions vaginales et les sécrétions rectales.2

Les liquides corporels qui contiennent le VIH peuvent entrainer une infection s’ils entrent dans le corps du partenaire sexuel à travers une muqueuse. Les muqueuses en cause dans la transmission sexuelle du VIH sont situées dans : (1) le prépuce et l’urètre du pénis; (2) le col utérin et le vagin; (3) l’anus et le rectum; et (4) la bouche et la gorge. Pour qu’il y ait transmission, le VIH doit d’abord vaincre les défenses cellulaires de la muqueuse et la réponse immunitaire du corps aux pathogènes, puis établir une infection dans des cellules immunitaires cibles. Il ne peut y avoir transmission qu’en présence d’une concentra- tion suffisamment élevée de virus dans le(s) liquide(s) corporel(s) de la personne séropositive au VIH.

facteurs importants affectant la transmission sexuelle du ViH

Les facteurs importants affectant la transmission sexuelle du VIH et qui sont pertinents à la formulation de notre opinion d’experts sont :

  • le type d’acte sexuel;
  • l’utilisation d’un condom; et

    • l’utilisation d’une thérapie antirétrovirale par la personne séropositive au VIH, de même que sa charge virale.

    type d’acte sexuel : Pour des raisons principalement biologiques, certains actes sexuels comportent une possibilité de transmission du VIH plus faible que d’autres. À facteurs égaux, le sexe oral comporte une possibilité de transmission considérablement plus faible que la pénétration vaginale ou anale. La pénétration anale, quant à elle, comporte une plus grande possibilité de transmission que la pénétra- tion vaginale.

    Utilisation d’un condom : Les condoms sont une pierre angulaire de la prévention du VIH. Les condoms de latex et de polyuréthane for- ment une barrière physique imperméable que le VIH ne peut traverser. Utilisés correctement, et en l’absence de bris, les condoms sont

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Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

efficaces à 100% contre la transmission du VIH puisqu’ils empêchent le contact entre des liquides corporels contenant le VIH et les cellules cibles d’une personne séronégative. Des études populationnelles ont également démontré que, même en prenant en compte la possibilité d’éventuels cas d’utilisation incorrecte ou de bris de condoms, l’utilisation constante d’un condom réduit considérablement la possi- bilité de transmission du VIH. Lorsque notre énoncé de consensus aborde la possibilité de transmission du VIH dans le contexte de l’utilisation d’un condom, nous tenons pour acquis que le condom a été placé sur le pénis et porté tout au long du rapport sexuel et qu’il ne s’est pas brisé.

thérapie antirétrovirale et charge virale : Les médicaments utilisés pour traiter l’infection à VIH sont appelés « thérapie antirétrovirale ». Depuis le milieu des années 1990, des médecins spécialistes du VIH utilisent une combinaison de médicaments antirétroviraux pour gérer efficacement l’infection à VIH. La thérapie antirétrovirale empêche le VIH de se répliquer, ce qui réduit considérablement la quantité générale de VIH présente dans le corps – autrement appelée « charge virale ».

Au Canada, les tests de laboratoire couramment utilisés sont capables de détecter une charge virale supérieure à 40 copies de virus par millilitre de sang. Lorsque la concentration de VIH est inférieure au seuil de détection des tests de laboratoire, la personne séropositive au VIH est considérée comme ayant une charge virale « indétect- able ». La thérapie antirétrovirale a pour but de rendre la charge virale indétectable. La plupart des personnes vivant avec le VIH suivant une thérapie antirétrovirale parviennent à obtenir une charge virale indé- tectable. Une thérapie antirétrovirale efficace et une charge virale contrôlée conduisent à une amélioration de la fonction immunitaire et à une diminution considérable de la morbidité et de la mortalité.

De plus, parce que plus la charge virale est basse, plus la possibilité de transmission est faible, le fait de suivre une thérapie antirétrovirale efficace réduit de façon spectaculaire la possibilité de transmettre le VIH. Il est important de noter que certaines personnes ont une charge virale faible sans suivre de thérapie antirétrovirale parce que leur sys- tème immunitaire est capable de contrôler le VIH. Ces personnes ont également une possibilité réduite de transmettre le VIH lors de rap- ports sexuels. Bien que de faibles augmentations de la charge virale durant de courtes périodes puissent parfois être observées chez des personnes sous thérapie antirétrovirale efficace, ces hausses passagères ne sont pas le signe d’un « échec » du traitement et ne sont pas consi- dérées comme significatives sur le plan clinique. Il n’a pas été démontré qu’elles augmenteraient la possibilité de transmission du VIH lors de rapports sexuels.

La possibilité de transmission du ViH associée aux actes sexuels Pénétration vagino-pénienne : sans condom et sans thérapie antiré- trovirale efficace, la pénétration vagino-pénienne comporte une faible possibilité de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé ou que la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale efficace, la pénétration vagino-pénienne comporte une possibilité négligeable de transmission du VIH.

Il est communément admis que l’estimation de la probabilité de la transmission du VIH en cas de pénétration vagino-pénienne sans con- dom et sans thérapie antirétrovirale est d’un cas pour 1 000 actes. Les estimations fondées sur les études scientifiques les plus récentes font état de 4 et 8 cas de transmission pour 10 000 actes sexuels.

Certaines études suggèrent que la possibilité de transmission du VIH de l’homme à la femme est deux fois plus élevée que la possibilité de transmission du VIH de la femme à l’homme. La possibilité de transmission du VIH de l’homme à la femme diminue en cas d’éjaculation à l’extérieur du corps.

Des essais cliniques ont démontré que l’utilisation d’une thérapie antirétrovirale efficace par les personnes vivant avec le VIH entraîne une diminution très importante de la transmission du VIH. Dans l’ensemble, les données suggèrent que la possibilité de transmission sexuelle du VIH d’une personne séropositive à une personne séronéga- tive par pénétration vaginale sans condom s’approche de zéro lorsque

la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale et a une charge virale indétectable. Étant donné que la possibilité de trans- mission du VIH est déjà estimée comme proche de zéro, l’utilisation d’un condom, dans de telles circonstances, ne modifierait pas de façon significative la possibilité de transmission du VIH. Elle protégerait, en revanche, les deux partenaires contre d’autres ITS et un risque de grossesse non désirée.

Pénétration ano-pénienne : sans condom et sans thérapie antirétro- virale efficace, la pénétration ano-pénienne comporte une faible pos- sibilité de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé, la pénétration ano-pénienne com- porte une possibilité négligeable de transmission du VIH, peu importe que la personne séropositive au VIH suive une thérapie antirétrovirale efficace ou non.
Lorsque la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovir- ale efficace, la pénétration ano-pénienne comporte
probablement une possibilité négligeable de transmission du VIH, même si aucun con- dom n’est utilisé.

Il est communément admis que l’estimation de la probabilité de la transmission du VIH en cas de pénétration ano-pénienne sans condom et sans thérapie antirétrovirale est d’un cas pour 100 actes lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire, et d’un cas pour 1 000 actes lorsque la personne séropositive est celle qui reçoit la pénétration. La possibilité de transmission du VIH lors d’une pénétration anale diminue également lorsqu’il y a éjaculation à l’extérieur du corps.

Les données scientifiques publiées au sujet de l’impact d’une thérapie antirétrovirale efficace sur la transmission du VIH – incluant notam- ment le révolutionnaire essai clinique connu sous le nom de HPTN 052 (Cohen MS et coll., 2011) – proviennent principalement d’études réal- isées sur des couples hétérosexuels dont l’activité sexuelle principale était la pénétration vagino-pénienne. À l’heure actuelle, il n’existe pas de données suffisantes pour conclure qu’une thérapie antirétrovirale efficace offre un degré de protection similaire en cas de pénétration ano- pénienne à celui observé en cas de pénétration vagino-pénienne. Cependant, notre opinion d’experts est que l’amplitude de la diminution de la possibilité de transmission du VIH par voie vagino-pénienne, observée en présence d’une thérapie antirétrovirale efficace dans le cadre de l’étude HPTN 052, peut être extrapolée à la pénétration ano- pénienne lorsque la personne séropositive est celle qui reçoit la pénétra- tion. Compte tenu de l’effet protecteur considérable de la thérapie antirétrovirale efficace contre la transmission du VIH, cette amplitude de diminution peut aussi probablement être extrapolée à la pénétration ano-pénienne lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire. Cependant, étant donné que la possibilité biologique de transmission en cas de pénétration ano-pénienne est plus élevée lorsque la personne séropositive est celle qui pénètre son partenaire, nous avons besoin de plus de données scientifiques avant de pouvoir formuler une opinion plus définitive sur la possibilité de transmission dans un tel cas; possibilité que nous anticipons comme étant négligeable. L’utilisation d’un condom, dans de telles circonstances, protégerait les deux partenaires contre d’autres ITS. Des essais cliniques ayant pour objet d’estimer la possibilité de transmission du VIH associée à la pénétration ano-pénienne, donnée et reçue, lorsque la personne séropositive au VIH suit une thérapie antirétrovirale efficace sont aujourd’hui en cours. sexe oral : Le sexe oral, lorsqu’il est pratiqué par une personne séro- positive au VIH sur une personne séronégative ne comporte aucune possibilité de transmission du VIH.

sans condom et sans thérapie antirétrovirale efficace, le sexe oral pratiqué sur une personne séropositive au VIH comporte une possibi- lité négligeable de transmission du VIH.

Lorsqu’un condom est utilisé ou que la personne séropositive suit une thérapie antirétrovirale efficace, le sexe oral pratiqué sur une per- sonne séropositive au VIH comporte une possibilité négligeable de transmission du VIH.

Pratiquer le sexe oral, plutôt que la pénétration vaginale ou anale, est l’une des mesures de précaution qu’une personne peut prendre pour réduire la possibilité de transmission du VIH.

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Consensus sur le VIH dans le contexte du droit criminel

Loutfy et coll

Le sexe oral inclut les rapports bucco-péniens (fellation) et bucco- vaginaux (cunnilingus). Bien que certaines données limitées suggèrent que la transmission du VIH en cas de fellation pratiquée sur une per- sonne séropositive au VIH est plausible, la transmission dans de telles circonstances serait extrêmement rare. Une fellation sans éjaculation dans la bouche du partenaire séronégatif comporterait une possibilité de transmission du VIH plus faible qu’une fellation avec éjaculation. Aucun cas de transmission n’a jamais été définitivement associé au cunnilingus pratiqué sur une femme séropositive.

Aucune étude n’a encore été publiée au sujet de l’impact de la thérapie antirétrovirale sur la possibilité de transmission du VIH en cas de sexe oral. Cependant, compte tenu de la possibilité négligeable associée à cette activité et de la capacité de la thérapie antirétrovirale à réduire radicalement la possibilité de transmission, notre opinion d’experts est que la possibilité de transmission du VIH associée au sexe oral lorsque la personne séropositive suit une thérapie antirétrovirale efficace s’approche de zéro.

Autres facteurs affectant la transmission sexuelle du ViH

D’autres facteurs ont un impact sur la transmission du VIH, notam- ment les ITS et la circoncision masculine. Toutefois, l’influence de ces facteurs est éclipsée soit par l’utilisation du condom, soit par une thérapie antirétrovirale efficace chez la personne séropositive au VIH. Ces deux derniers facteurs ont un impact considérablement plus important que les ITS ou la circoncision masculine sur la possibilité de transmission du VIH.

La présence d’une ITS non traitée (en particulier si elle est ulcéra- tive) chez l’un ou l’autre des partenaires a été associée à une possibilité accrue de transmission du VIH. Toutefois, utilisés correctement et en l’absence de bris, les condoms sont efficaces à 100% pour bloquer la transmission du VIH, donc la présence d’une ITS n’augmenterait pas la possibilité de transmission dans de telles circonstances. Les études cliniques n’ont pas démontré de manière concluante de corrélation entre une augmentation de la possibilité de transmission du VIH et la présence d’une ITS chez les personnes qui suivent une thérapie antiré- trovirale efficace.

En Afrique, des essais cliniques à grande échelle ont révélé que la circoncision masculine réduit de près de deux tiers la possibilité de transmission du VIH d’une femme séropositive à un homme séronéga- tif en cas de pénétration.

La possibilité de transmission du ViH associée aux crachats ou morsures
Se faire cracher dessus par une personne séropositive au VIH ne repré- sente aucune possibilité de transmission du VIH.

Se faire morde par une personne séropositive au VIH ne représente une possibilité négligeable de transmission du VIH qu’en cas de mor- sure transperçant la peau et si la salive de la personne séropositive contient du sang. Autrement, se faire morde par personne séropositive au VIH ne représente aucune possibilité de transmission.

Les cas de transmission par morsures sont extrêmement rares et dif- ficiles à confirmer. La salive ne contient pas suffisamment de virus pour qu’il y ait transmission du VIH. De plus, une peau en bon état est une barrière efficace contre le virus. Dans les très rares cas où une infection à VIH a été attribuée à un cas de morsure comme cause probable de trans- mission, de graves blessures impliquant des dommages importants aux tissus (c.-à-d. à la peau) et la présence de sang ont été observés.

Le ViH en tAnt qUe
MALADie CHRoniqUe GÉRAbLe
Des avancées considérables ont transformé l’infection à VIH en une maladie chronique gérable. Cette transformation est démontrée par des études scientifiques faisant état de changements en termes de taux de décès, de causes de décès et d’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH. Il est désormais estimé que l’espérance de vie d’une per- sonne ayant contracté le VIH à l’âge de 20 ans est de 50 à 60 années de plus après le diagnostic et ce, grâce aux avancées en matière de

thérapie antirétrovirale.

4

De récentes études de modélisation suggèrent que le taux de décès parmi certains groupes de personnes vivant avec le VIH se rapproche de celui de la population générale. En clair, au Canada et dans d’autres pays industrialisés où les soins de santé sont avancés, le VIH n’est plus mortel. En recevant des soins précoces et adéquats, les personnes vivant avec le VIH peuvent vivre longtemps et en santé.

Outre la réduction des décès parmi les personnes vivant avec le VIH, les causes de décès tendent elles aussi à évoluer, de maladies définissant le sida — c’est-à-dire d’infections comme la pneumonie pneumocystique (PCP) ou de cancers comme le sarcome de Kaposi — vers des causes non liées au VIH. De manière générale, les per- sonnes vivant avec le VIH qui ont accès aux soins ne meurent plus du sida mais des mêmes problèmes de santé que les personnes séronéga- tives. Les principales causes de décès sont, à présent, les maladies du cœur, du foie et des poumons ainsi que des cancers non liés au sida.

Enfin, bien que la stigmatisation du VIH et les discriminations persistent dans nos sociétés, la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH s’est considérablement améliorée avec l’arrivée de traitements efficaces.

ConCLUsion

L’opinion d’experts fournie dans le présent énoncé est fondée sur l’examen des preuves scientifiques et médicales les plus pertinentes et les plus fiables. En tant que chercheurs et médecins de premier rang dans le domaine du VIH au Canada, cet énoncé constitue notre opin- ion unanime d’experts sur la possibilité de transmission du VIH dans diverses circonstances ainsi que sur l’impact de l’infection à VIH sur la santé. Nous avons développé cet énoncé parce que nous avons une responsabilité professionnelle et déontologique d’aider les acteurs du système de justice criminelle à comprendre et à interpréter les preuves médicales et scientifiques existantes en la matière. Nous craignons que des erreurs judiciaires puissent être commises lorsque ces preuves ne sont pas comprises ou qu’elles sont mal interprétées.

ReMeRCieMents : Ce travail a été rendu possible grâce au soutien financier de la Elton John AIDS Foundation. Nous voudrions également remercier David McLay, James Wilton et Cécile Kazatchkine pour leur soutien en matière de recherches ainsi que le Comité sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (CITSS) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour avoir partagé des informations sur ses travaux.

notes De bAs De PAGe : 1Association médicale canadienne, Code de déontologie de l’AMC (Mise à jour 2004). L’article 42 stipule : « Reconnaître la responsabilité de la profession envers la société à l’égard des questions qui ont trait à la santé publique, à l’éducation sur la santé, à la protection de l’environnement, à la législation touchant la santé ou le mieux-être de la communauté et à l’obligation de témoigner au cours de procédures judiciaires. » 2Il se peut que le sang puisse jouer un rôle dans la transmission sexuelle du VIH mais seulement dans des circonstances particulières, comme lors de rapports sexuels pendant les menstruations, ou de rapports sexuels particulièrement vigoureux causant des dommages à des tissus et des saignements importants.

• • • • • •

siGnAtAiRes

Dr Susan Ackland MD, HIV Primary Care, John Reudy Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
Dr Jonathan Angel MD FRCPC, Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario

Dr Tony Antoniou PharmD PhD FRCS(Gen), St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
Dr Gordon Arbess DFCM, Director, HIV Clinic, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario

Dr Ahmed Bayoumi MD MSc FRCPC Associate Professor of Medicine, University of Toronto, Toronto, Ontario
Dr Marissa Becker MD MSc FRCPC, Assistant Professor of Medicine, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba

Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

  • Dr Philip Berger MD, Medical Director, Inner City Health Program, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
  • Dr Jason Brophy MD MSc DTM FRCPC, Assistant Professor of Pediatrics, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Jason Brunetta MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Bill Cameron MD FRCPC FACP, Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Benny Chang MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Jeffrey Cohen MD, Medical Director, Windsor Regional Hospital HIV Care Program, Windsor, Ontario
  • Dr Curtis Cooper MD FRCPC, Associate Professor of Medicine, University of Ottawa, Ottawa, Ontario
  • Dr Ryan Cooper MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine and Public Health, University of Alberta, Edmonton, Alberta
  • Dr Gregory Deans MD FRCPC MHSc, Clinical Assistant Professor of Infectious Diseases, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
  • Dr Joss De Wet MD MBChB CCFP, Clinical Associate Professor of Family and Community Medicine, University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
  • Dr Philippe El-Helou MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine, McMaster University, Hamilton, Ontario
  • Dr Abbas Ghavam-Rassoul MD MHSc CCFP, Assistant Professor of Clinical Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario
  • Dr Marie-Eve Goyer MD MSc, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montreal, Quebec
  • Dr Claude Fortin MD FRCPC, Assistant Professor, Département de microbiologie et immunologie, Université de Montréal, Montreal, Quebec
  • Dr Rick Glazier MD MPH, HIV Primary Care, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario
  • Dr Troy J Grennan MD FRCPC DTMH, Maple Leaf Medical Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr John Goodhew MD, HIV Primary Care, Danforth Medical Arts Family Practice Walk-in Clinic, Toronto, Ontario
  • Dr Marianne Harris MD CCFP, Clinic Research Advisor, John Ruedy Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
  • Dr Stephen Helliar MD, Westside Community Health Centre,

    Saskatoon, Saskatchewan

  • Dr Robert Hogg, PhD, Professor of Health Sciences, Simon Fraser

    University, Vancouver, British Columbia

  • Dr Stan Houston MD FRCPC, Professor of Medicine & Public

    Health, University of Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Mark A Joffe MD FRCPC, Professor of Medicine, University of

    Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Blanka Jurenka MD CCFP, BC Women’s Hospital & Health

    Centre, Vancouver, British Columbia

  • Dr Ken Kasper MD FRCP, Assistant Professor of Medical

    Microbiology, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba

  • Dr Charu Kaushic PhD, Professor of Molecular Medicine, McMaster

    University, Hamilton, Ontario

  • Dr Jean-Paul Kerba MD, HIV Primary Care, Clinique l’Actuel,

    Montreal, Quebec

  • Dr Marina Klein MD MSc FRCPC, Associate Professor of Medicine,

    McGill University Health Centre, Montreal, Quebec

  • Dr Colin Kovacs MD FRCPC, HIV Primary Care, Maple Leaf

    Medical Clinic, Toronto, Ontario

  • Dr Dennis Kunimoto MD FRCPC, Professor of Medicine, University

    of Alberta, Edmonton, Alberta

  • Dr Richard G Lalonde MD FRCPC, Professor of Medicine, McGill

    University Health Centre, Montreal, Quebec

• Dr Bertrand Lebouché MD PhD, Assistant Professor in Family Medicine, McGill University Health Center, Montreal, Quebec

• Dr John MacLeod MD CCFP, Family Physician, Toronto, Ontario • Dr Barry Merkley MD CCFP, HIV Primary Care, Maple Leaf

Medical Clinic, Toronto, Ontario
• Dr John Onrot MD FRCPC, Clinical Professor of Medicine, St

Paul’s Hospital, Vancouver, British Columbia
• Dr Daire O’Shea MD MSc, Assistant Professor of Medicine,

University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Mario Ostrowski MD PhD, Professor of Medicine, University of

Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Neora Pick MD FRCPC, Associate Professor of Medicine,

University of British Columbia, Vancouver, British Columbia
• Dr Jeff Powis MD FRCPC, Infectious Diseases, Toronto East

General Hospital, Ontario
• Dr Corinna Quan MD FRCPC, Windsor Regional Hospital,

Windsor, Ontario
• Dr Janet Raboud PhD, Professor of Biostatistics, University of

Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Barbara Romanowski MD FRCPC, Clinical Professor of

Medicine, University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Stuart Rosser MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine,

University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Danielle Rouleau MD FRCPC, Professor de microbiologie,

Infectiologie et Immunologie, Université de Montréal, Montreal,

Quebec
• Dr Jean-Pierre Routy MD FRCPC, Professor of Medicine, McGill

University Health Center, Montréal, Québec
• Dr Gary Rubin MD CCFP, Assistant Professor of Medicine,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Aida Sadr MD CCFP, HIV Primary Care, St Paul’s Hospital,

Vancouver, British Columbia
• Dr Walter Schlech MD FRCPC FACP, Professor of Medicine,

Dalhousie University, Halifax, Nova Scotia
• Dr Stephen Shafran MD FRCPC, Professor of Medicine, University

of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Malika Sharma MD FRCPC, Division of Infectious Diseases,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Ameeta Singh MD FRCPC, BMBS, MSc, Clinical Professor of

Medicine, University of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Stuart Skinner MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine,

University of Saskatchewan, Saskatoon, Saskatchewan
• Dr Fiona Smaill, MBChB FRCPC FRACP, Professor of Pathology and Molecular Medicine, McMaster University, Hamilton,

Ontario
• Dr Marek Smieja MD FRCPC MSc PhD, Associate Professor of

Pathology and Molecular Medicine, McMaster University,

Hamilton, Ontario
• Dr Marc Steben MD FCFP, Medical Director, Clinique l’Actuel,

Montreal, Quebec
• Dr Kris Stewart BScPharm MD FRCPC, Clinical Director,

Saskatchewan HIV Provincial Leadership Team, Saskatoon,

Saskatchewan
• Dr Sarah Stone MD CCFP, HIV Primary Care, John Ruedy

Immunodeficiency Clinic, Vancouver, British Columbia
• Dr Darrell Tan MD FRCPC PhD, Assistant Professor of Medicine,

University of Toronto, Toronto, Ontario
• Dr Geoffrey Taylor MD FRCPC, Professor of Medicine, University

of Alberta, Edmonton, Alberta
• Dr Rejean Thomas MD LMCC DHC, Founding President, Clinique

l’Actuel, Montreal, Quebec

• Dr Alice Tseng PharmD FCSHP AAHIVP, Assistant Professor of Pharmacy, University of Toronto, Toronto, Ontario

Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

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Consensus sur le VIH dans le contexte du droit criminel

Loutfy et coll

  • Dr Benoit Trottier MD CCFP, Medical Director of Research, Clinique l’Actuel, Montreal, Quebec
  • Dr Mark Wainberg PhD, Professor and Director, McGill University AIDS Centre, Montreal, Quebec
  • Dr Duncan Webster MD FRCPC, Saint John Regional Hospital, Saint John, New Brunswick
  • Dr Wendy Wobeser MD FRCPC, Associate Professor of Medicine, Queen’s University, Kingston, Ontario

    bibLioGRAPHie sÉLeCtiVe
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    Baggaley RF, White RG, Hollingsworth TD, Boily MC. Heterosexual HIV-1 infectiousness and antiretroviral use: Systematic review of prospective studies of discordant couples. Epidemiology 2013;24:110-21.

    Boily MC, Baggaley RF, Wang L, et al. Heterosexual risk of HIV-1 infection per sexual act: Systematic review and meta-analysis of observational studies. Lancet Infect Dis 2009;9:118-29.

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• Dr Alexander Wong MD FRCPC, Assistant Professor of Medicine, University of Saskatchewan, Regina, Saskatchewan

• Dr Mark Yudin MD MSc FRCSC, Associate Professor of Obstetrics and Gynecology, University of Toronto, Toronto, Ontario

• The Association of Medical Microbiology and Infectious Disease Canada, Ottawa, Ontario

Loutfy MR, Wu W, Letchumanan L, et al. Systematic review of HIV transmission between heterosexual serodiscordant couples where the HIV positive partner is fully suppressed on antiretroviral therapy. PLoS ONE 2013;8:e55747. <https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/ articles/PMC3572113/>

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Nakagawa F, May M, Phillips A. Life expectancy living with HIV: Recent estimates and future implications. Curr Opin Infect Dis 2013;26:17-25.

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Samji H, Cescon A, Hogg RS et. al. Closing the gap: Increases in life expectancy among treated HIV-positive individuals in the United States and Canada. PLoS ONE 2013;8:e81355 <https://www.ncbi. nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3867319/>

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Can J Infect Dis Med Microbiol 2014

Un parasite favoriserait l’infection par le VIH en Afrique

Friday, June 6th, 2014

Lemonde.fr

En Afrique, les femmes représentent 60 % des personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Une nouvelle hypothèse, rapportée dans le New York Times du samedi 10 mai, pourrait expliquer cette surreprésentation. Le quotidien donne les observations d’une équipe de gynécologues norvégiennes travaillant en Afrique du Sud. Ces médecins mettent en cause les lésions génitales liées à une maladie parasitaire, la bilharziose, qui serviraient de porte d’entrée à l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine.

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Il est déjà établi que des lésions de la muqueuse génitale, dues à des infections sexuellement transmissibles, constituent des brèches par lesquelles le virus du sida entre dans les tissus et s’attaque aux cellules du système immunitaire.

RISQUE MULTIPLIÉ PAR TROIS

Installée avec son équipe à Otimati, dans la province sud-africaine du Kwazoulou-Natal, le docteur Eyrun Kjetland avance l’idée que les lésions génitales provoquées par le ver qui constitue l’agent de la bilharziose jouent ce rôle.

La bilharziose touche près de 200 millions de personnes dans le monde, en zone tropicale. L’infection a lieu dans un cours d’eau ou un lac, lorsque le ver, hébergé par un mollusque d’eau, pénètre à travers la peau. La femelle pond une énorme quantité d’oeufs, qui forment des granulomes dans les tissues ou les muqueuses.

Le docteur Kjetland a déjà publié des articles, notamment en 2012, sur ces lésions dues à la bilharziose qui rendraient les femmes infectées plus vulnérables au VIH, ainsi qu’à d’autres surinfections comme celle à papillomavirus humain (HPV). Elle a mené des études en Afrique du Sud et au Zimbabwe, et sa consœur Jennifer Downs, du Weill Cornell Medical College, à New York, a fait de même en Tanzanie. Ces travaux montreraient, pour les femmes porteuses de granulomes de bilharziose, un risque d’être infectée par le VIH multiplié par trois.

TRAITEMENT PRÉVENTIF

Cette hypothèse ne convainc toutefois pas Daniel Halperin, de la faculté de médecine et des sciences de la santé de Ponce, à Porto Rico, qui fut le promoteur de la théorie, confirmée depuis, que la circoncision protégerait partiellement les hommes de l’infection par le VIH. Cité par le New York Times, l’épidémiologiste fait valoir que des régions très touchées par la bilharziose, comme l’Afrique de l’Ouest, ont une faible prévalence d’infection par le VIH, et qu’à l’inverse, le Botswana ou le Swaziland, peu touchés par la bilharziose, ont une prévalence élevée d’infection par le VIH.

Dès son article, paru en 2012 dans la revue Trends in Parasitology, le docteur Kjetland appelait de ses voeux de nouvelles recherches sur le sujet. Il s’agit de déterminer si le traitement antiparasitaire préventif, à une échelle de masse, par un médicament, le praziquantel – qui peut ne coûter que 8 cents (moins de 6 centimes d’euro) –, peut avoir un impact sur les symptômes, les lésions et les surinfections par le VIH ou le HPV. Des études à grande échelle sont nécessaires pour répondre à une telle question.

NOUVEAU VACCIN VIH Phase I réussie avec 100% de succès!

Wednesday, May 28th, 2014

Tristan Blanchard

Pour la première fois, un vaccin visant à soigner le sida vient d’atteindre la phase des essais cliniques. De plus, cela nous vient d’une société française. C’est peut-être le début d’une révolution concernant le traitement de cette maladie qui redonne espoir aux malades.

Biosantech est une entreprise qui travaille depuis 3 ans à l’élaboration d’un possible vaccin contre le VIH. Actuellement, elle développe un vaccin considéré comme le plus apte à protéger les individus du sida. Au mois de septembre 2013, l’ANM a autorisé le début de la phase II des essais, ce qui est une première dans le domaine du traitement de cette terrible maladie.

Pour être commercialisé, un vaccin doit passer par trois phases. La première consiste à injecter le produit à des patients déjà atteints de la maladie à traiter pour déterminer si elle est stoppée par le vaccin alors que le sujet arrête de prendre ses médicaments. Dans le cadre du VIH, les résultats de l’étude lancée en janvier 2013 ont été concluants. Les 48 patients traités n’ont subi aucun effet indésirable.

La deuxième phase sert à déterminer la dose idéale à injecter pour maintenir un état stable et inoffensif de la maladie. Ici, les chercheurs s’intéressent au fait de garder un taux de virus inférieur à 40 copies par millilitre, cela alors que les malades arrêtent leur trithérapie.

Enfin, la dernière phase permet d’effectuer des tests à grande échelle (jusqu’à 40 000 sujets) dans le but de lancer une version commerciale du vaccin.

Le traitement développé par Biosantech cherche à s’attaquer à la protéine TAT, qui empêche le système immunitaire du corps à s’attaquer aux cellules infectées par le VIH. Le vaccin pourrait permettre la création d’anticorps capables de se débarrasser de ces cellules. Le but premier est de supprimer la trithérapie du traitement, pour que les patients vivent de manière normale, sans les effets secondaires très contraignants de ce remède (vomissements, fièvre, maux de tête…). «On peut envisager plusieurs possibilités selon les résultats que nous allons obtenir. Soit le vaccin permettra de se passer temporairement voire définitivement de trithérapie soit on peut s’en servir comme d’un antirétroviral en plus. Tout dépend de ce qui va se passer avec l’interruption de traitement», explique le Dr Mareuil.

En 2006, ce même vaccin avait permis l’éradication complète du virus chez les macaques ayant servi de cobayes. Même les cellules immunisées contre la trithérapie avaient été soignées. «Nous misons sur une commercialisation d’ici quatre ans, à condition d’obtenir avant les autorisations dans chaque pays», conclut le chercheur Corinne Treger, présidente de la société.

CORAIL CONTRE VIH Une découverte qui ouvre de nouvelles voies

Wednesday, May 28th, 2014

Aufeminin.com

Des scientifiques du National Cancer Institute viennent de révéler une découverte des plus intéressantes. Au cours de leurs recherches, ils auraient découvert des protéines anti-VIH dans du corail provenant d’Australie. Ces dernières pourraient permettre de freiner cette terrible maladie.

En effet, cette macromolécule pourrait être capable de freiner le virus. Une avancée de taille pour les scientifiques. Supposée bloquer ou ralentir l’infection du VIH, cette protéine provenant du corail pourrait redonner espoir aux malades et empêcher la contamination d’un grand nombre de personnes dans le monde entier. Cette étude a été présentée au congrès Experimental Biology 2014 comme l’explique le site EurekAlert.

Cette découverte pourrait changer la donne pour les personnes ayant contracté le virus du sida. En effet, cette protéine miracle pourrait s’avérer être un puissant inhibiteur du virus. Bien exploitée, elle devrait empêcher le virus du VIH d’accéder aux lymphocytes T qui sont considérées comme les principales cibles du sida.

Si les méthodes d’utilisation de cette macromolécule de corail australien n’ont pas été révélées, la protéine pourrait être transformée en lubrifiant et gel qui seraient par la suite appliqués sur certaines zones du corps, comme le précise ce même média.

Cela pourrait ainsi protéger les individus de la transmission sexuelle du sida. «C’est une découverte vraiment excitante» confie le professeur Barry O’Keefe, directeur de l’équipe de chercheurs.

Si cette étude nous révèle quelques bonnes nouvelles, il ne faut toutefois pas s’emballer.

Avant de pouvoir affirmer ces propos, d’autres essais cliniques doivent être menés afin de confirmer le pouvoir de cette protéine provenant du corail australien.

Quant aux effets secondaires, ils restent pour le moment inconnus et les scientifiques en sauront donc davantage grâce à des tests supplémentaires.

PEU DE CONTAMINATION Si le traitement est efficace!

Thursday, April 17th, 2014

Le Figaro

La prise scrupuleuse d’antirétroviraux permet de réduire drastiquement le risque de contamination chez les couples qui n’ont pas le même statut sérologique.

Si elle se soigne correctement et que son traitement est efficace, une personne séropositive a très peu de chances de contaminer son ou sa partenaire, même en cas de rapports non-protégés. Tels sont les résultats préliminaires extrêmement encourageants de l’étude internationale PARTNER, présentés en mars dernier à Boston au Congrès mondial sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI).

Celle-ci a porté sur près de 1 100 couples séro-discordants (l’une des deux personnes est séropositive, l’autre non), homosexuels ou hétérosexuels, recrutés dans 14 pays européens dont la France.

Parmi ces candidats, les chercheurs ont sélectionné près de 800 couples ayant des rapports sans préservatifs et dont le partenaire infecté prend un traitement antirétroviral efficace (et qui présente de ce fait une charge virale indétectable). Sur cette population particulière, ils n’ont observé aucun cas de contamination sur une période d’un peu plus d’un an. Cela représentait 50 000 rapports sexuels au total, qu’ils soient anaux ou vaginaux.

Cela ne veut pas dire que le risque de transmission est nul, mais cela permet d’assurer qu’il est faible. Il est compris entre 0 et 4 % sur dix ans pour les couples hétérosexuels et entre 0 et 10 % pour les couples homosexuels, moins nombreux dans l’étude (l’incertitude statistique ne dépend que de la taille de l’échantillon). Les chercheurs vont continuer de rassembler des données sur la période 2014-2017 pour affiner ces intervalles, notamment pour les homosexuels. «Pour l’instant, je conseille encore aux couples séro-discordants homosexuels de continuer à se protéger, même si leur traitement est efficace, en attendant des résultats plus précis», explique Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le Sida.

«Les couples séro-discordants hétérosexuels dans la même situation ont eux aussi encore intérêt à utiliser des préservatifs, précise le médecin, mais ils prennent de toute évidence un risque minime en s’en passant, tant que l’un et l’autre ne présentent aucune une autre infection sur les parties génitales pouvant faciliter la transmission du virus.

Cela veut notamment dire qu’ils pourront se passer de la PMA, une procédure lourde et difficile pour n’importe quel couple, s’ils veulent avoir des enfants.»

DÉCOUVERTE VIH/SIDA Tour du monde VIH/SIDA des découvertes

Thursday, April 17th, 2014

Recherches par Gay Globe

Des bébés
définitivement guéris
Des médecins de l’université de Californie ont annoncé qu’une petite fille née infectée par le virus du sida ne portait désormais aucune trace d’infection après 11 mois de traitement aux antirétroviraux. Ce cas est l’un des deux qui ont permis ce mois de Mars de conclure aux États Unis qu’il y a un espoir d’éradiquer complètement le virus VIH par le traitement précoce des bébés contaminés à la naissance. Des médecins de Californie ont annoncé qu’ils ont administré une forte dose d’antirétroviraux quatre heures seulement après la naissance d’une petite fille, née d’une mère séropositive. Au sixième jour, il n’y avait plus aucune trace du virus.

Des essais expérimentaux prometteurs
Des injections d’antirétroviraux contre le virus responsable du sida ont totalement protégé pendant plusieurs semaines des singes de l’infection, ce qui pourrait ouvrir la voie à une percée pour prévenir la maladie chez des humains, selon deux études américaines. Ces recherches menées par deux équipes différentes de virologues ont toutes deux montré une protection complète chez ces animaux, qui ont reçu une injection mensuelle d’antirétroviraux. Des essais cliniques menés depuis ces dernières années ont montré que des personnes prenant quotidiennement de petites doses d’antirétroviraux peuvent réduire de plus de 90 % le risque d’être infecté.

L’Université de Miami aurait développé un vaccin contre le Sida

Des scientifiques de l’Université de Miami ont développé un vaccin qui provoque une réaction du système immunitaire assez forte pour éliminer le virus du Sida chez la souris.

Selon Geoffrey W. Stone, professeur assistant de microbiologie et d’immunologie, le développement de ce vaccin se trouve encore à une étape précoce, car il s’agit d’une recherche sur la souris «très basique mais très importante». Les prochains essais se feront sur des animaux plus grands et éventuellement sur des humains, un processus qui, pourrait durer 10 ans ou plus.

Gilead lance le premier traitement en une prise quotidienne avec une
anti-intégrase
Dans la bataille contre le VIH, l’arsenal thérapeutique s’est encore renforcé avec la mise à disposition de Stribild, le premier traitement en une prise quotidienne contenant une anti-intégrase. Les anti-intégrases, développées par trois laboratoires différents (Merck, ViiV Healthcare et maintenant Gilead), sont très puissantes et leurs effets secondaires sont beaucoup moins fréquents que ceux observés avec d’autres médicaments contre le VIH comme les antiprotéases ou les non-nucléosides. Les anti-intégrases bloquent une étape cruciale de la réplication du VIH dans les cellules infectées.

VIH: en France, trop de seniors diagnostiqués tardivement

Monday, April 7th, 2014

RFI

Le Sidaction, un appel aux dons pour lutter contre le VIH, commence ce vendredi 4 avril pour se terminer dimanche. De plus en plus de Français découvrent leur séropositivité après 50 ans. C’est ce qui ressort d’une étude qui vient d’être publiée par l’Institut de veille sanitaire sur l’année 2012. C’est la seule catégorie d’âge concernée par cette augmentation.

En France, en 2012, 6 400 personnes ont découvert qu’elles étaient atteintes du Sida. Sur ce total, une personne sur cinq qui découvre sa contamination par le VIH a plus de 50 ans. Un dépistage tardif qui inquiète Françoise Cazin, épidémiologiste à l’Institut de veille sanitaire (Invs). « Cela pose un problème individuel, c’est-à-dire que lorsque l’on est diagnostiqué tardivement, on ne peut pas bénéficier d’une prise en charge médicale. Cela pose aussi un autre problème au niveau de la population, puisque quand on n’est pas traité, on a plus de virus circulant dans le sang, et, donc, on est plus source de contamination pour ses partenaires sexuels », expose le chercheur.

Augmentation des prises de risque

Première raison de ces dépistages tardifs : les personnes ne se sentent pas concernées par le virus du sida. « Elles se sentent moins à risque que les jeunes, estime Françoise Cazin. Quand on parle de risque de VIH, on pense souvent à la population jeune, et les personnes d’un certain âge en parlent sans doute moins volontiers à leurs médecins et les médecins pensent aussi peut-être moins souvent à proposer un test VIH à leurs patients seniors plutôt qu’à leurs patients les plus jeunes. »

→ A (RE)LIRE : Journée mondiale de lutte contre le sida: un prudent espoir est enfin permis

Autre raison : une contamination après le passage à la cinquantaine liée souvent à une nouvelle vie. « Il y a des gens qui reprennent une sexualité à un âge plus avancé. Il y a une modification de l’image des personnes âgées et de ce qu’elles se sentent autorisées à faire, des remariages, etc… On peut penser qu’il y a une augmentation des prises de risques, dans un contexte où l’on parle moins du sida chez les personnes de cet âge-là », explique Franck Barrier, responsable du pôle santé à Aids, association de lutte contre le VIH.

Sida : pourquoi la contamination par le VIH continue en France

Monday, April 7th, 2014

France TV Info

Le nombre de personnes découvrant leur séropositivité chaque année n’augmente pas, mais il ne faiblit pas non plus. Alors que le Sidaction débute vendredi, francetv info revient sur cette réalité.

Une repr&eacute;sentation du&nbsp;virus du sida, le&nbsp;virus de l'immunod&eacute;ficience humaine (VIH).
Une représentation du virus du sida, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). (JGT / AFP)
Par Mis à jour le , publié le

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Chaque année, environ 6 000 personnes se découvrent séropositives en France. Le nombre de personnes apprenant leur contamination par le VIH, qui provoque le sida, s’est stabilisé entre 2008 et 2012, selon un article, publié mardi 1er avril dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Le virus touche toujours plus de 150 000 personnes en France, mais parmi elles 30 000 à 40 000 ne savent pas qu’elles sont contaminées.

A l’occasion de la publication de cette étude, et alors que le Sidaction lance sa campagne annuelle du vendredi 4 jusqu’au dimanche 6 avril, francetv info résume les raisons pour lesquelles le nombre de personnes contaminées ne faiblit pas en France.

Parce que le sida fait un peu moins peur

Utiliser un préservatif n’est pas encore un réflexe chez bon nombre de Français. Par exemple, près d’un étudiant sur trois ne se protège pas lors de rapports sexuels, selon une enquête publiée jeudi 27 mars par la mutuelle étudiante Smerep, à l’occasion du Sidaction. Pour expliquer leur comportement, les étudiants avancent principalement trois raisons. D’abord, les deux partenaires ont fait un test de dépistage, puis l’un des deux utilise un autre moyen de contraception et, enfin, “cela enlève la magie du rapport sexuel”.

“L’image du ‘sida-maladie’ s’est estompée”, souligne la Pr Christine Rouzioux, virologue, contactée par francetv info. Ainsi, une génération plus jeune, qui n’a pas connu le pic de l’épidémie, a tendance à minimiser le risque. C’est aussi un revers des progrès de la médecine : aujourd’hui en France, grâce aux avancées sur les traitements antirétroviraux, on peut vivre plus longtemps avec le virus.

Traitement antirétroviral, cellules génétiquement modifiées contre le virus, anneau vaginal contre le sida… Depuis 2012, les pistes prometteuses de la recherche en matière de lutte contre le VIH se multiplient. Mais ces découvertes participent, malgré elles, à la banalisation de la maladie. “Le constat est toujours le même : le virus est caché dans l’organisme. Pour prévenir l’apparition du sida, il faut donc le dépister, sinon, on en meurt. Et même lorsque le VIH est dépisté, le quotidien est altéré. Chaque jour, il faut réexpliquer cela aux patients. Certains ont tendance à l’oublier”, raconte Christine Rouzioux.

Cette réalité est confirmée par deux études publiées le 26 novembre 2013 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, selon lesquelles les populations à risque boudent le préservatif. Celles-ci ont tendance à faire davantage confiance aux tests de dépistage ou aux traitements antirétroviraux pour éviter d’être contaminées par le VIH. Or, c’est justement parce que les personnes les plus exposées ne se protègent pas que la contamination ne diminue pas en France.

Parce que certaines catégories de population sont de plus en plus touchées

Parmi les personnes qui ont découvert leur séropositivité en 2012, plus de la moitié (54%) sont nées en France, et 31% en Afrique subsaharienne, selon l’analyse par origine réalisée dans l’article de l’InVS publié mardi. L’analyse par catégorie, elle, montre une “forte augmentation” des “découvertes de séropositivité” parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, avec une poussée de 14% en 2012 contre +3% en moyenne par an entre 2003 et 2011.

“L’augmentation des découvertes de séropositivité chez les hommes homosexuels est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, commente pour francetv info Françoise Cazein, épidémiologiste à l’InVS et auteure de l’article paru mardi. Cela montre que leur recours au dépistage est plus précoce. Mais en même temps, cela signifie que la contamination est importante chez cette population.”

Attention à l’amalgame, prévient Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, interrogé par francetv info. “Seule une fraction de la population gay a des pratiques à risques [multiplication de rapports anaux sans préservatif, ainsi qu'un nombre de partenaires élevé]. Souvent, il s’agit de jeunes qui n’ont pas connu le ‘sida-maladie’, ou de personnes plus âgées qui n’ont pas pris l’habitude de se protéger”, relève-t-il.

Parce que la prévention n’est pas assez ciblée

“C’est pourquoi, sans stigmatiser, les messages de prévention doivent être de plus en plus ciblés”, poursuit Jean-François Delfraissy. “Mais il faut aussi continuer à s’adresser à toute la population et continuer à diffuser le message sur l’utilisation du préservatif.” Encore trop peu de données existent sur les comportements sexuels et l’attitude de chacun sur l’utilisation du préservatif. “Or, pour cibler le message, il faut mieux connaître la population contaminée”, estime Jean-François Delfraissy.

La diffusion des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod), qui permettent d’obtenir une réponse en quelques minutes seulement contre plusieurs jours pour le test classique, a, par exemple, fonctionné pour les hommes homosexuels, estime Françoise Cazein. “Mais le recours au dépistage doit être plus systématique dans la population hétérosexuelle”, ajoute-t-elle.

En 2012, plus de 32 000 Trod ont été réalisés, dont 13 000 parmi la population homosexuelle. Ces tests ont permis à environ 260 personnes de découvrir leur séropositivité, écrit Françoise Cazein. “On doit avoir les moyens de favoriser ce type de dépistage, surtout en dehors des laboratoires. Il faut ouvrir l’accès au dépistage, le développer hors les murs. Tout doit être fait pour améliorer ce type de prévention”, résume Christine Rouzioux.

Guérir le VIH ou l’hépatite C grâce à un vaccin dans la peau

Saturday, March 29th, 2014

Agence Science-Presse

Un nouveau vaccin à ADN pour contrer les virus du sida et de l’hépatite C par l’équipe d’un chercheur australien de l’Université d’Adelaïde.

Source: futura-sciences

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Le labo du journalisme scientifique est un blogue tenu par des étudiants en journalisme scientifique dans le cadre d’un cours de l’Université Laval.

Piquer dans la peau au lieu du muscle, voilà la technique que l’équipe du professeur Éric Gowans développe. Si tout se passe bien, le vaccin sera disponible dans cinq ans pour traiter les patients atteints d’infections virales, mais également pour prévenir ces maladies.

Le système immunitaire est complexe. Nos cellules forment une véritable armée, dans laquelle chacune possède un rôle spécifique. Le vaccin du professeur Gowans cible indirectement les cellules messagères du système immunitaire, les cellules dendritiques. Un peu comme dans l’armée, les cellules dendritiques sont les éclaireurs qui partent sonder le terrain. Quand ils aperçoivent l’ennemi, leur rôle est d’aller alerter les soldats les plus aptes à répondre efficacement à l’attaque: elles reconnaissent les cellules malades et en informent les cellules capables de les détruire.

Le vaccin à ADN est différent des vaccins que l’on connaît: on vous injecte une séquence d’ADN qui code pour une protéine virale. Traditionnellement, on vous injecte un peu de la maladie de laquelle on veut que votre système immunitaire garde en mémoire. Un vaccin permet de préparer le corps à former des soldats à d’éventuelles attaques, mais sans leur donner l’ordre d’attaquer.

Le vaccin à ADN n’est pas nouveau, il est développé en laboratoires depuis les années 1990, mais piquer dans la peau est innovant. Une idée simple: injecter, à l’aide d’une micro-aiguille (1,5mm) une protéine capable de tuer une petite quantité de cellules au moment de la vaccination. Ça crée une inflammation, ce qui attire des cellules dendritiques et met le système immunitaire en marche.

C’est que la peau est hautement concentrée en cellules dendritiques et cette réponse immunitaire crée un environnement favorable (dans tout le corps) à l’attaque des cellules infectées par l’hépatite C ou le VIH.

Pour l’instant, les vaccins à ADN n’ont pas bien fonctionné sur des animaux plus gros que la souris, mais l’équipe de l’université d’Adélaïde a espoir que cette nouvelle technique révolutionne l’infectiologie.

Plusieurs résultats prometteurs dans la lutte contre le sida

Sunday, March 9th, 2014

Lemonde.fr

Alors qu’une conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) se tient du 3 au 6 mars à Boston, des travaux consacrés à la lutte contre l’infection par le VIH, ou à la guérison des patients infectés, ont été rendus publics. Les résultats sont encourageants.

  • Un traitement précoce efficace pour un nouveau-né séropositif

Des médecins de l’université de Californie (Los Angeles) ont annoncé, mercredi 5 mars, qu’une petite fille née infectée par le virus du sida ne portait désormais aucune trace d’infection après onze mois de traitement avec des antirétroviraux.

Les médecins ont dit avoir commencé à lui donner des antirétroviraux seulement quatre heures après qu’elle fut née d’une mère séropositive. Le traitement n’a pas cessé depuis.

« Ce qui est le plus remarquable avec ce bébé, c’est la rapidité avec laquelle le virus a disparu, les tests d’ADN étaient négatifs quand elle avait 6 jours et le sont restés depuis », a expliqué Dr Yvonne Bryson, professeur de pédiatrie qui a participé aux soins de l’enfant.

« A ce stade, nous ne parlons pas encore de guérison mais de rémission. Cependant la seule façon de [savoir si elle est guérie] serait d’arrêter le traitement antirétroviral », a-t-elle dit, soulignant que la charge virale restait indétectable.

Le premier cas d’un nouveau-né séropositif apparemment guéri à la suite d’un traitement après la naissance avait été rendu public en mars 2013. La petite fille née dans le Mississippi avait reçu des antirétroviraux moins de trente heures après sa venue au monde.

Elle a ensuite été traitée jusqu’à ses 18 mois. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n’a détecté la présence du VIH. Des analyses génétiques ont détecté des traces du virus, insuffisantes pour sa réplication.

  •  Des cellules immunitaires génétiquement modifiées

Des chercheurs américains sont parvenus à modifier génétiquement des cellules immunitaires de 12 malades infectés par le VIH pour créer une résistance naturelle au virus. Cela a permis à certains d’arrêter jusqu’à trois mois leur thérapie antirétrovirale, explique une étude publiée mercredi 5 mars dans The New England Journal of Medicine.

« Il est possible de modifier en toute sûreté et efficacement les cellules immunitaires, les lymphocytes T, d’un patient séropositif pour créer une résistance naturelle au VIH », y affirme Dr Carl June, professeur d’immunothérapie à l’université de Pennsylvanie.

« Ces cellules modifiées transfusées dans l’organisme des malades ont persisté dans leur corps et permis potentiellement de réduire la charge virale sans utiliser d’antirétroviraux », poursuit le principal auteur de ces travaux.

Pour cette étude clinique, Dr June et son équipe ont modifié des cellules T de ces patients afin de reproduire une mutation rare dans le gène CCR5, qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules immunitaires. Cette mutation, présente seulement chez 1 % de la population, confère une résistance naturelle au virus du sida.

« [L'étude] renforce notre conviction que des cellules immunitaires T sont la clé pour éliminer le besoin de prendre des antirétroviraux toute sa vie, ce qui peut potentiellement conduire à une forme de guérison », explique Dr June.

  • Protection contre le VIH grâce à des injections mensuelles

Des injections mensuelles d’antirétroviraux contre le virus responsable du sida ont totalement empêché plusieurs singes d’être infectés par le VIH pendant plusieurs semaines, selon des études dévoilées mardi 4 mars et menées par deux équipes différentes de virologues.

Des essais cliniques conduits depuis ces dernières années avaient montré que chez des personnes prenant quotidiennement de petites doses d’antirétroviraux, le risque d’être infecté par un partenaire sexuel séropositif pouvait réduire de plus de 90 %, une approche appelée « prophylaxie avant exposition ».

Mais certains de ces essais cliniques ont eu un taux de succès nettement moindre du fait qu’un grand nombre de participants ne prenaient pas leurs antirétroviraux quotidiennement. Les recherches rendues publiques mardi ouvrent la perspective d’une protection efficace grâce à des injections mensuelles, voire trimestrielles.

Au cours de ces deux études, menées par les centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies et le Centre de recherche sur le sida Aaron-Diamond à l’université Rockefeller, les chercheurs ont donné une injection mensuelle d’un antirétroviral expérimental à effet prolongé, appelé GSK744, à plusieurs macaques femelles.

Après simulation de plusieurs simulations de rapports sexuels avec un mâle infecté, aucune des femelles traitées n’est devenue séropositive. Les femelles du groupe témoin traitées avec un placebo ont quant à elles toutes été infectées rapidement.

Un premier essai clinique avec 175 personnes devrait commencer plus tard cette année aux Etats-Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et au Malawi avec ce même antirétroviral, qui a déjà été approuvé par la Food and Drug Administration, l’Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques.

AUTO-TEST VIH Attention aux versions Web!

Sunday, February 23rd, 2014

Leparticulier.fr

L’Autorité nationale de sécurité du médicament recommande aux consommateurs de ne pas acheter les autotests de dépistage du VIH/Sida en vente sur Internet. Ces derniers ne seraient pas conformes à la réglementation européenne et française.

L’efficacité des autotests VIH (immunodéficience humaine)- test effectué directement par les patients – actuellement en vente sur Internet n’étant pas encore démontrée, l’Autorité nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande aux internautes de ne pas s’en procurer. Des tests conformes à la réglementation des dispositifs médicaux sont par contre actuellement en cours d’évaluation et seront prochainement disponibles. Ils devraient permettre à une personne de savoir en quelques minutes si elle est porteuse du virus du Sida (VIH) à partir d’une goutte de sang ou de salive

En attendant cette mise à disposition, l’Agence invite les consommateurs à se tourner vers les modalités de dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en vigueur en France ou ailleurs.
Ces patineurs artistiques olympiques morts du SIDA!
Le Tchécoslovaque Ondrej Nepela et le Britannique John Curry n’étaient pas n’importe quels patineurs. L’un et l’autre ont été champions olympiques en individuel.

Le premier, également triple champion du monde en 1971, 1972 et 1973, est mort le 2 février 1989 à l’âge de 38 ans à Mannheim, où il entraînait Claudia Leistner, couronnée championne d’Europe quelques jours avant son décès. Le second, champion du monde en 1976 et âgé de 44 ans, s’est éteint il y a vingt ans, le 15 avril 1994, en Angleterre. Victime de complications respiratoires pour l’un, d’une crise cardiaque pour l’autre, conséquences du sida qui les rongeait depuis quelques années. Entre ces deux destins brisés, le Canadien Rob McCall, médaillé de bronze en danse sur glace avec Tracy Wilson aux Jeux de Calgary en 1988, disparut lui aussi des suites du sida le 15 novembre 1991.

Le parlement genevois est favorable à la gratuité du test VIH

Monday, January 27th, 2014

Dialogai.org

Le Conseil d’Etat est invité à rendre gratuits les tests de dépistage de VIH Le dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sera-t-il bientôt gratuit à Genève?

Jeudi soir, 80 députés ont adopté une motion demandant au Conseil d’Etat la gratuité des tests réalisés aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et dans les entités subventionnées comme le Checkpoint. Actuellement, le test y coûte 50 francs, 30 francs pour les moins de 25 ans.

La motion, présentée par des députés socialistes, Verts, Ensemble à Gauche, UDC et MCG, est née dans l’esprit du président du PS, Romain de Sainte Marie. «J’ai appris que 15 à 25% des personnes séropositives non diagnostiquées étaient responsables de 80% des cas de transmission. Il faut agir pour enrayer la propagation de la maladie. On n’a pas forcément envie de faire le test chez son médecin généraliste. Si les tests des HUG ou du Checkpoint sont gratuits, le dépistage sera plus accessible.» La gratuité impliquerait une subvention de l’Etat, de l’ordre de 200 000 francs selon lui. «Le Conseil d’Etat a six mois pour répondre à la motion», ajoute-t-il.

Président du Groupe sida Genève, Didier Bonny salue une décision «qui va dans le bon sens». Même réaction de la Dr Alexandra Calmy, responsable de la consultation VIH aux HUG: «L’OMS recommande un dépistage sans coût pour le patient. C’est le cas en France. Un dépistage précoce est bénéfique au niveau individuel et pour la santé publique. Toute personne sexuellement active devrait songer à faire au moins une fois le test.»

Les consultations au Checkpoint (9, rue du Grand pré) ont lieu sans rendez-vous les lundis et mercredis de 16h à 20h et les vendredis de 12h à 16h. Le résultat est connu dans les vingt minutes.

Source: Sophie Davaris (Tribune de Genève)

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Une protéine du lait maternel neutralise le VIH

Monday, January 27th, 2014

Sciencepresse.qc.ca

Au Canada, être porteuse du VIH est une contre-indication absolue à l’allaitement. Pourtant, même en l’absence de traitements préventifs avec des antiviraux, plus de 90 % des enfants allaités par des mères séropositives ne seront pas infectés par le virus. Des chercheurs américains croient avoir compris pourquoi : une protéine du lait maternel neutraliserait le VIH.

La protéine TNC

Cliquer sur la photo pour agrandir

Les scientifiques ont purifié une protéine appelée Tenascin-C (TNC) à partir du lait maternel. Lorsqu’on met celle-ci en présence du VIH, elle s’attache à des molécules qui se trouvent sur son enveloppe et qui lui permettent habituellement de pénétrer à l’intérieur de nos cellules. En bloquant la pénétration du virus, TNC empêcherait le VIH de rendre les tout-petits malades.

TNC serait donc la principale responsable de cette capacité du lait maternel à neutraliser le virus du sida, selon les chercheurs. D’ailleurs, lorsqu’on retire toute la TNC du lait, celui-ci ne peut plus rien contre le VIH.

Jusqu’à présent, TNC était plutôt connu pour son implication dans la guérison des plaies et dans le développement du fœtus. Ce nouveau rôle au niveau de la défense contre le VIH représente une découverte importante.

Selon l’UNICEF, en 2011, 330 000 enfants ont été infectés avec le VIH, que ce soit pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Les données de cette étude remettent toutefois en doute l’importance de l’allaitement dans la transmission du virus.

Alors est-ce que cette découverte pourrait faire changer les recommandations de santé publique dans les pays industrialisés?

Contacté à ce sujet, le Dr Permar qui cosigne l’étude rappelle que les recommandations concernant l’allaitement doivent être adaptées pour chaque région du monde en établissant les risques associés à l’infection par le VIH et ceux associés au non-allaitement. La scientifique croit toutefois que, grâce à une meilleure compréhension des mécanismes naturels de protection contre le VIH, une solution permettant aux femmes d’allaiter sans crainte de transmettre le VIH à leur enfant sera un jour possible.

- Ce billet a d’abord été publié sur le site Maman Éprouvette.

En bref : le VIH endormi par un vaccin ?

Saturday, December 28th, 2013

Futura santé

En début d’année 2013, un vaccin thérapeutique contre le VIH a permis de parvenir à la guérison fonctionnelle de plusieurs patients séropositifs pendant plusieurs mois. Les chercheurs veulent maintenant tester une version améliorée de ce vaccin et espèrent contrôler le virus plus longtemps.

Le 14/12/2013 à 11:35 – Par Agnès Roux, Futura-Sciences

Grâce aux antirétroviraux, il est désormais possible d’enrayer la multiplication du virus du Sida. Cela ne l’empêche pas pour autant de se camoufler dans certaines cellules, prêt à surgir dès l’arrêt du traitement. La vaccination thérapeutique pourrait parvenir au même résultat et les patients n’auraient plus besoin de prendre de médicaments © Kanijoman, Flickr, cc by 2.0 Grâce aux antirétroviraux, il est désormais possible d’enrayer la multiplication du virus du Sida. Cela ne l’empêche pas pour autant de se camoufler dans certaines cellules, prêt à surgir dès l’arrêt du traitement. La vaccination thérapeutique pourrait parvenir au même résultat et les patients n’auraient plus besoin de prendre de médicaments © Kanijoman, Flickr, cc by 2.0

Malgré les progrès de la recherche, le virus du Sida résiste toujours aux nombreuses stratégies de vaccination mises en place pour l’évincer. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer mais le VIH est passé maître dans l’art de la métamorphose. En d’autres termes, il est très difficile de stimuler les défenses de l’organisme contre une molécule précise de ce virus, étant donné qu’elle risque de se transformer à tout moment et de rendre caduque la tentative de vaccination.

Le Sida se déclare très lentement, environ une dizaine d’années après l’infection par le VIH. Les chercheurs essayent donc de développer un vaccin thérapeutique, en stimulant l’immunité chez des patients déjà contaminés par le virus. Une telle approche a connu un certain succès en Janvier 2013 grâce à une équipe espagnole de l’université de Barcelone participant au projet Ihivarna. Lors d’un essai clinique, des patients séropositifs ayant reçu le traitement ont vu leur virémie baisser de 90 % pendant presque un an, sans prendre de médicaments antiviraux. Cette méthode de vaccination n’élimine pas complétement les particules virales mais permet aux personnes séropositives de contrôler l’infection sans prendre leur traitement. « Nous voulons parvenir à une guérison fonctionnelle du VIH », explique Joseph Maria Gatell, le directeur de l’étude.

Les scientifiques ont fabriqué une version améliorée de ce vaccin, baptisée HIV-TriMix-ARNm, qui comme son nom l’indique est constituée de protéines du VIH, de molécules d’ARN messager et du TriMix, un composé qui active les cellules dendritiques afin d’améliorer la présentation des antigènes du VIH aux cellules immunitaires. Pour l’heure, des tests ont été réalisés chez les animaux. Les chercheurs veulent désormais évaluer la toxicité de ce vaccin sur l’Homme et débuter les essais cliniques d’ici l’année 2015.

Vaccins anti-VIH : les effets secondaires de l’effet d’annonce

Saturday, December 28th, 2013

France 5

L’annonce d’essais “prometteurs” succède aux révélations “d’avancées significatives”… Chaque semaine, une nouvelle percée, une nouvelle découverte, une nouvelle déclaration d’un laboratoire, qui annonce que l’on n’a jamais été aussi proche de la découverte d’un vaccin contre le sida. Aux derniers jours de 2013, nous rapprochons-nous réellement de cet horizon… ou celui-ci recule-t-il à chacune de ces “avancées” ?


De très nombreux traitements destinés à stimuler le système immunaire et à endiguer la propagation du VIH sont actuellement à l’étude.

 

Un hôpital de Barcelone a annoncé le 9 décembre 2013 qu’il allait “bientôt” tester “sur des humains” un vaccin thérapeutique contre le virus du sida. Le vaccin en question (voir encadré) est une reformulation d’un premier vaccin qui avait déjà permis, selon des données présentées en janvier 2013, “de réduire de 90% la charge virale détectée” chez les patients ayant participé aux essais.

Un vaccin thérapeutique contre le virus du sida ?

Le vaccin barcelonais porte le nom de VIH-TriMix-ARNm. Il incorpore des antigènes du VIH et le TriMix, composé capable de stimuler les principales cellules ciblées par le virus, et les aide à alerter le système immunitaire en cas d’infection. Ce vaccin intègre enfin des ARN-messagers, molécules portant des informations génétiques capables d’être directement “lues” par les cellules pour produire certaines protéines, en l’occurrence utiles à la lutte contre l’infection.

Les résultats des tests relatifs à ce vaccin thérapeutique contre le virus du sida, effectués in vitro et sur des animaux, ne seront connus qu’en 2014. Si ceux-ci sont concluants, des premiers tests de toxicité sur l’humain seront effectivement réalisés. En 2015, des premiers essais sur quelques patients seront réalisés, dont le succès conditionnera le lancement d’une expérimentation sur 40 patients entre 2016 et 2017.

“Pour une grande partie du public, un “vaccin” est plus quelque chose destiné à la prévention qu’au traitement”, observe le professeur Odile Launay, coordinatrice du Centre d’Investigation Clinique en Vaccinologie Cochin-Pasteur (CICVCP). “Les “vaccins” dont on parle sont des thérapies spécifiques destinées à stimuler le système immunitaire de patients porteurs du virus.”

“Mais il faut être très clair”, insiste le chercheur. “Il n’y a pas de résultats qui permettent aujourd’hui d’annoncer qu’un vaccin thérapeutique [permettant de contrôler le VIH] est efficace sur l’homme.”

“Les thérapies qui font l’objet de ces annonces font l’objet de beaucoup de demandes de la part des patients lors de nos consultations”, observe le professeur Launay. “Nous leur expliquons que, même si ces recherches aboutissaient, nous n’envisagerions pas une guérison. Nous en sommes à stimuler une réaction du système immunitaire, pour qu’ils puissent eux-mêmes contrôler le virus. Il ne faut pas que les gens soient trompés sur ce qu’ils peuvent attendre.”

“C’est parfois difficile pour les patients d’entendre cela”, regrette la scientifique. “Ces vaccins thérapeutiques leur permettraient toutefois d’interrompre [ou d'alléger] leur traitement antirétroviral. Nous leur expliquons qu’il existe beaucoup de virus que l’on n’a pas la possibilité de supprimer de l’organisme (varicelle/zona, par exemple) et avec lesquels on peut vivre [sans prendre de médicaments].”

Vaccin contre le sida : des annonces tout au long de l’année

Selon Odile Launay, plusieurs éléments expliquent que les annonces relatives à des essais de “vaccins thérapeutiques” semblent plus nombreuses que jamais : “plusieurs travaux récents ont relancé l’intérêt pour [ces stratégies de stimulation de l'immunité pour aider au contrôle du VIH] : tout d’abord, l’étude Visconti, qui a consisté en un traitement très, très précoce des patients – peu de temps après l’infection – de façon intensive, et qui a empêché un rebond de la charge virale. Il y a également le cas de ce bébé américain, traité de façon très précoce, [pour lequel le virus apparaît inactivé]…”

De nombreuses voies de traitement sont activement explorées par des équipes de recherches réparties sur tout le globe. “En conséquence, il y a aujourd’hui de très nombreux candidats-vaccins (2), ciblant différents antigènes du VIH. Au CICVCP, nous avons deux essais thérapeutiques en cours, et un troisième va bientôt commencer.”

“[Ces nombreuses] annonces témoignent du fait que la recherche continue, et cela est perçu de façon positive par beaucoup de patients”, note le professeur Launay. Si certains espoirs sont parfois déçus, l’une ou l’autre des nombreuses pistes actuellement explorées pourrait confirmer son potentiel. “Par ailleurs, bon nombre d’entre eux savent qu’il est très important, pour les petits laboratoires et les start-ups, de jouer de ces effets d’annonces, dans la mesure où cela leur permet de lever des fonds et s’assurer qu’ils pourront continuer leurs recherches innovantes”.

«Les gays perçoivent le VIH comme une maladie chronique»

Saturday, December 28th, 2013

Libération

Selon une étude réalisée par Annie Velter, sociodémographe à l’Institut de veille sanitaire, les pratiques à risque continuent, voire augmentent chez les gays… Pourquoi ? Elle a répondu à vos questions.

Valérie. Pourquoi avez-vous réalisé cette enquête, et tout particulièrement auprès des gays ?

Annie Velter. Cette enquête est un outil d’aide à la décision pour mettre en place des campagnes de prévention. Etant donné l’épidémie dans cette population, il est urgent de réactualiser les outils nécessaires pour la contrer.

Amandine. Depuis quand à l’Institut de veille sanitaire êtes-vous alertés par cette augmentation de contamination chez les gays ?

A. V. Depuis la mise en place de la déclaration obligatoire de l’infection par le VIH, en 2003, et antérieurement lorsque l’on recensait les cas de sida. Depuis l’arrivée de l’épidémie, les gays sont un des groupes les plus contaminés.

Alain. Les nouveaux traitements, moins contraignants, sont-ils une des raisons de cette augmentation des contaminations ?

A. V. C’est sûr que les traitements ont beaucoup amélioré la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Les personnes perçoivent plus le VIH comme une maladie chronique qui peut faire moins peur, et effectivement dans la balance le rapport au risque a changé.

Geenski. Comment réussir à diminuer les pratiques les plus à risque ?

A. V. Ce qui pourrait diminuer les pratiques à risque, c’est probablement une meilleure information. Et une plus grande attention à sa santé sexuelle, en combinant plusieurs outils, que sont les préservatifs, le dépistage, et que sont les traitements lorsque l’on est diagnostiqué séropositif. C’est aussi aller faire des diagnostics lorsque l’on décèle une infection sexuellement transmissible.

Bob. Que pensez-vous de la préconisation d’antiviraux avant un rapport sexuel ?

A. V. Cela peut être un outil préventif lorsque l’on ne peut pas utiliser de préservatif, et que l’on a une activité sexuelle très importante.

Constance. Pourquoi le préservatif n’est-il plus systématiquement utilisé ? Que disent ceux que vous avez consultés ?

A. V. L’enquête ne permet pas d’avoir d’explication. C’est une enquête quantitative sur les comportements, mais elle ne permet pas d’avoir d’explication sur les raisons du non-usage du préservatif. Par contre, on a différentes pistes. Comme le fait qu’il est difficile d’utiliser systématiquement le préservatif lorsque sa vie sexuelle est déjà très longue. Le rapport au risque change, étant donné que la maladie est perçue comme chronique aujourd’hui et non plus létale.

Mounnahadhurami. Est-ce que les rapports anaux augmentent le risque de contamination ?

A. V. Oui, effectivement, les rapports anaux sont plus contaminants que les rapports vaginaux, car il y a une plus grande sensibilité vis-à-vis du VIH.

Sara. N’y a-t-il pas une banalisation excessive du VIH chez les jeunes gays en particulier ?

A. V.  On ne constate pas de différences de comportements chez les jeunes. Ils ont les mêmes comportements sexuels à risque que leurs aînés. Il y a une sorte banalisation du VIH dans la «communauté».

Romain. Une épidémie qui dure depuis trente ans, c’est long, la vigilance baisse, et le vaccin n’est toujours pas là. Le problème ne viendrait-il pas de là ?

A. V. C’est vrai que les espoirs vaccinaux tendent à s’amenuiser, et qu’aujourd’hui on se tourne plus vers de la prévention combinée, et les espoirs vont vers des traitements pris en amont des prises de risque.

Aux Etats-Unis et actuellement en France (un essai Ipergay est en cours), on teste des traitements en amont de leur rapport sexuel pour les hommes séronégatifs qui ont des pratiques à risque. La possibilité de prendre ce traitement, c’est un espoir par rapport au vaccin qui n’arrive pas.

Gmk. La prévention montrant ses limites, ne faudrait-il pas faire une grande campagne pour identifier les personnes contaminées qui l’ignorent et les traiter ? Si toutes les personnes contaminées étaient traitées, il n’y aurait plus de nouvelles contaminations…

A. V. Le dépistage, c’est effectivement l’axe prioritaire pour enrayer l’épidémie, et mettre toutes les personnes contaminées sous traitement. Pour cela, il y a eu des recommandations pour inciter les gays à réaliser au moins une fois par an un test de dépistage au VIH.

Et, sur le terrain, dans les lieux gays, des actions communautaires pour proposer des tests de diagnostic rapide. Toutes ces actions ont réellement amélioré la connaissance du statut sérologique VIH. D’autres outils, comme l’autotest, permettraient probablement d’augmenter la proportion de gays testés régulièrement. Ces autotests devraient être disponibles, en France, l’an prochain.

Alexparis. Ne pensez-vous pas que le problème vient aussi d’une forte augmentation du nombre de partenaires, du fait de la facilité de plus en plus grande de provoquer des rencontres à but sexuel (applications géolocalisées sur smartphone notamment) ?

A. V. L’enquête a eu lieu en 2011, on n’avait pas encore intégré cette modalité de rencontre. Cependant, il faut se rappeler que quand Internet est arrivé, on avait le même type de discours. Dans les années 2000, les études montraient que les gens qui fréquentaient les sites de rencontres sur Internet prenaient plus de risque que ceux qui ne les fréquentaient pas.

Or, avec le temps, cette constatation n’est plus vraie. Internet est un moyen supplémentaire de rencontrer ses partenaires. Et, pour les hommes qui ont beaucoup de partenaires, c’est juste pour eux un outil supplémentaire. De toute façon, ils vont déjà dans les saunas, les backrooms. On n’a pas de données sur ce nouveau support. Des enquêtes vont forcément investiguer ce mode de rencontre, mais il faut rester prudent sur les conclusions.

Sara. Connaît-on le taux de prévalence du VIH au sein de la population gay en France ?

A. V. Le taux de prévalence est estimé à partir des enquêtes comme l’enquête Presse gay. La part de séropositifs  est à hauteur de 17%. Cela veut dire qu’elle a augmenté depuis 2004, puisqu’elle était de 13%. Mais cela apparaît assez cohérent, puisqu’il y a de nouveaux diagnostics, et un taux de mortalité qui est assez faible.

Gabriel. Est-ce que l’enquête permet de documenter les discriminations au sein même des communautés gays, comme la sérophobie, ou le racisme, et leur impact éventuel sur la prévention ?

A. V. Effectivement, l’enquête interroge sur l’homophobie de la société, en interrogeant sur les actes homophobes dont ils ont été victimes. L’acceptation de leurs proches, pères, mères, de leur orientation sexuelle, mais aussi de la discussion de son statut sérologique entre partenaires. En fait, même dans la communauté, les données indiquent que les choses ne sont pas aussi simples que cela. C’est toujours difficile de dire son statut sérologique.

Boudouilll. Ne pensez-vous pas que la prévention dans les collèges ou lycées est faite surtout pour les relations hétérosexuelles ? Des jeunes ne se reconnaissant pas de fait dans ces pratiques sexuelles.

A. V. Oui, effectivement, la prévention dans les lycées et collèges est plutôt réalisée pour des relations hétérosexuelles. La question de l’homosexualité est difficilement abordée au lycée. Ce qui est assez regrettable pour les jeunes homosexuels qui ont une méconnaissance de la réalité épidémiologique.

BATAILLE DÉCISIVE Atteindre le VIH dans ses derniers réservoirs

Friday, November 29th, 2013

Le Point

Une bataille – décisive? – vient d’être gagnée par des chercheurs parisiens qui ont réussi à atteindre le redoutable VIH dans ses caches et à l’y bloquer.

Il était jusqu’à maintenant impossible d’éradiquer le virus du sida, principalement en raison de la présence de stocks de virus cachés dans des cellules du système immunitaire : les macrophages.

C’est désormais possible grâce aux récents travaux de l’équipe du professeur Philippe Benaroch (laboratoire immunité et cancer, Inserm/Institut Curie à Paris). Ces chercheurs viennent en effet de montrer qu’il était possible de bloquer la libération de ces «troupes ennemies» des compartiments internes où elles sont regroupées. Cette découverte, publiée à la une du Journal of Experimental Medicine, ouvre un nouveau front dans la bataille contre le virus du sida.

Grâce aux traitements que les malades doivent prendre durant toute leur vie, le sida est devenu une maladie chronique. Car, même si les trithérapies éliminent l’immense majorité des virus, certains restent «tapis» au sein de cellules immunitaires, plus précisément dans des lymphocytes T et les macrophages. Les macrophages – leur nom signifie ‘’gros mangeur’’ en grec – avalent et détruisent les débris cellulaires et les microbes pathogènes dans notre corps.

Mais le VIH est capable d’y entrer, de s’y multiplier et d’y constituer des réservoirs de particules virales. Stockées dans des compartiments internes, ces particules sont difficilement accessibles aux médicaments antiviraux et aux attaques du système immunitaire. De plus, contrairement aux lymphocytes T qui meurent quelques jours après avoir été infectés, les macrophages peuvent héberger le VIH pendant des mois, voire des années. En suivant le devenir de macrophages avant et après infection par le VIH, les chercheurs parisiens ont montré que ces compartiments internes, dans lesquels les virus s’accumulent, sont présents avant l’infection. Or, en exposant des macrophages infectés à des anticorps anti-CD36, les chercheurs ont réussi à empêcher la libération des virus hors des macrophages infectés.

«Les anticorps pénètrent et atteignent les compartiments internes où ils piègent les particules virales en se liant aussi bien aux récepteurs CD36 présents sur leur enveloppe que sur ceux des compartiments», explique Philippe Benaroch. Résultat : tout le monde se trouve emmêlé et plus rien ne bouge !

Et le chercheur d’ajouter : «Le VIH est assez fragile, et l’effet des traitements anticorps assez long. Si les particules virales sont piégées pendant quelque temps dans les compartiments, nous pensons qu’elles perdront leur pouvoir infectieux.» Un brevet a d’ailleurs été déposé.

Sida : un autotest salivaire bientôt disponible en France

Friday, November 29th, 2013

(Futura Sciences)

Des autotests de dépistage du Sida devraient être commercialisés en France d’ici 2014. Les autorités espèrent qu’ils convaincront les plus hésitants à se tester et qu’ils permettront de diminuer le nombre de contaminations de cette maladie encore incurable. Depuis sa découverte il y a plus de 30 ans, le virus du Sida n’en finit pas de donner du fil à retordre aux scientifiques du monde entier. Grâce aux progrès des traitements antiviraux, les personnes séropositives peuvent désormais vivre aussi longtemps que les autres. Il reste cependant beaucoup d’obstacles à franchir avant de réussir à se débarrasser totalement du virus. Une étude récente montrait par exemple que les réservoirs viraux cachés dans les cellules étaient beaucoup plus nombreux que ce que l’on croyait jusque-là.

VIH / SIDA Des anticorps font vite disparaître le virus

Friday, November 29th, 2013

Nouvelobs

Des scientifiques américains viennent de faire une découverte qui pourrait tout simplement révolutionner la recherche sur le Sida.

Selon une étude parue mercredi 30 octobre dans le magazine scientifique Nature  des anticorps testés sur des singes pourraient ouvrir la voie à de nouvelles découvertes concernant le virus du Sida, et peut-être même un futur traitement.

Deux études, menées à Harvard et au National Institute of Allergy and Infecious Diseases, ont testé l’efficacité « d’anticorps puissants » sur des macaques infectés par un mélange entre le VIH et son équivalent simiesque (SHIV). Comme le note le site de la BBC, les données de l’équipe de Harvard ont montré que « l’injection de ces anticorps avaient fait disparaître le virus du sang des singes cobayes, jusqu’à ce qu’il soit complètement indétectable, en 3 à 7 jours ».

Un effet qui a duré entre un et trois mois avant que le virus refasse son apparition. Mais « dans 3 cas, le SHIV n’est jamais réapparu pendant 250 jours de l’étude ». Des résultats qui sont donc extrêmement encourageants.

Selon Dan Barouch, professeur à Harvard Medical School, « l’effet de ses « anticorps puissants » est profond et sans précédent. C’est probablement l’effet antiviral thérapeutique le plus large jamais vu ». Reste à savoir si ces résultats pourront être appliqués à l’homme.

Le Sida est une maladie incurable mais il existe des traitements comme la trithérapie qui permet aux patients d’avoir une espérance de vie presque normale. Si ces anticorps, qui vont être à présent testés chez les humains, étaient efficaces, il pourraient être prescrits en plus de la trithérapie, ou même servir pour la constitution d’un vaccin.

VIH Une autre ruse du virus mortel

Sunday, October 27th, 2013

Université Laval

Le virus du sida est un petit futé. Il utiliserait la machinerie cellulaire de son hôte pour fabriquer des molécules empêchant les cellules infectées de se faire hara-kiri. Ce faisant, il achèterait du temps pour boucler son cycle de réplication. Voilà ce que suggère une étude que des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Beckman Research Institute de Californie publient dans un récent numéro de la revue Retrovirology.

Les molécules en question sont des microARN. «Il s’agit de courts segments d’ARN qui interfèrent avec la synthèse protéique en bloquant la traduction des ARN messagers, explique l’un des auteurs de l’étude, Patrick Provost. Dans le cas du VIH, les microARN viraux seraient fabriqués par les mêmes enzymes qui produisent les microARN de leur hôte.» Les travaux qu’il vient de publier avec son équipe montrent que les microARN du VIH modulent la synthèse de quatre protéines qui jouent un rôle dans l’apoptose et dans la survie de la cellule.

«L’apoptose est un mécanisme de défense qui permet à un organisme de se débarrasser de cellules malades ou infectées. Normalement, ces cellules infectées sont sacrifiées rapidement afin d’assurer la survie de l’organisme», explique le chercheur. On devine facilement que cette éventualité ne fait pas l’affaire du VIH qui a besoin de cellules vivantes et de temps pour mener à bien sa réplication. «En modulant l’expression de ces quatre gènes, le VIH maintient un équilibre entre sa prolifération et la mort cellulaire», avance la première auteure de l’étude, Dominique Ouellet. Les chercheurs envisagent la possibilité de recourir à ce mécanisme pour entraver la multiplication du VIH. «Il s’agirait de neutraliser les microARN du virus en livrant dans les cellules de l’hôte des molécules qui leur sont complémentaires, propose le professeur Provost.

L’apoptose pourrait alors avoir lieu et les cellules de l’hôte mourraient avant que le virus ait le temps de se répliquer.»

L’étude parue dans Retrovirology est signée par Dominique Ouellet, Jimmy Vigneault-Edwards, Kevin Létourneau, Lise-Andrée Gobeil, Isabelle Plante et Patrick Provost (Faculté de médecine, Centre de recherche du CHUQ au CHUL) et par les chercheurs américains John Burnett et John Rossi.

VIH : deux fois moins d’infections chez les enfants en dix ans
(Nouvel Obs)

Le sida recule. L’Onusida souligne dans son rapport annuel « une accélération considérable » en direction de l’objectif fixé pour 2015 : l’inversion du cours de l’épidémie. L’objectif n’est pas encore atteint puisqu’en 2012, le VIH a infecté 2,3 millions de personnes. Mais cela représente 33% de nouvelles infections de moins qu’en 2001 et 52% de moins si l’on ne considère que les enfants.

Percée majeure dans la lutte contre le VIH

Sunday, October 27th, 2013

La Presse

Une équipe chinoise a pour la première fois décrit comment le virus du sida parvient à infecter une cellule. Cette avancée mènera à une pléthore de nouveaux médicaments. «C’est une étape très très importante», explique Mark Wainberg de l’Université McGill. «Il y a deux corécepteurs, et comprendre comment le virus interagit avec l’un d’entre eux est
crucial.
Nous avons déjà un médicament qui vise le récepteur décrit mais nous ne savions pas comment il fonctionnait. Nous allons pouvoir mieux l’utiliser.»

Des chercheurs russes lancent l’alerte sur une nouvelle souche du VIH

Tuesday, October 22nd, 2013

Francetvinfo.fr

Des chercheurs russes pensent avoir découvert une nouvelle souche du VIH, le virus du sida. Connue sous le nom de 02_AG/A, elle serait responsable de la moitié des nouvelles infections en Sibérie, explique l’agence russe Ria Novosti dans une dépêche datée du mercredi 16 octobre.

La nouvelle souche a été découverte à Novossibirsk en 2006, expliquent les scientifiques du centre de recherche Vector Institute, basé à Koltsovo, non loin de Novossibirsk. Elle expliquerait en partie un pic de contaminations dans la région : le nombre de séropositifs y est passé de 2 000 en 2007 à 15 000 en 2012.

L’équipe qui l’a découverte lance l’alerte : la souche 02_AG/A pourrait être la forme du virus la plus virulente identifiée en Russie, et menace de se propager dans le pays. Elle a déjà été détectée en Tchétchénie, au Kirghizistan et au Kazakhstan.

Sida: la juste posologie

Saturday, October 12th, 2013

Mediapart

Dans un billet intitulé L’annonce de séropositivité de Richard Cross ou le danger du sensationnel, Mathieu Brancourt évoquait « une méthode controversée »: l’allègement des traitements contre le VIH mis en place par le Dr Jacques Leibowitch à l’hôpital de Garches (Yvelines). Mediapart publie ici la réponse de Jacques Leibowitch, spécialiste du sida et chercheur, qui défend de moindres prises d’antirétroviraux.


 

Richard Cross aura choisi de se faire traiter contre le VIH selon la modalité ICCARRE (Intermittents en Cycles Courts, les Antirétroviraux Restent Efficaces) : sous ordonnances de son prescripteur, les médications anti VIH ont été réduites à 4 jours de prises par semaine (au lieu des 7 jours d’auparavant) puis 3 jours semaine (= 4 jours de médicationsOFF) maintenant le rétrovirus sous contrôle optimal… Une posologie juste nécessaire et suffisante, préférée aussi par 90 patients de Garches aux 7 jours de traitement hebdomadaires imposés. Pour une personne de 30 ans sous anti VIH traitée suivie jusqu’à 80 ans = 50 années de chimiothérapie ! Sous ICCARRE 2 jours par semaine, 104 prises médicamenteuses par an au lieu de 365= 50 ans plus tard,  35 années de chimie en moins dans l’organisme… Dans les cercles sida, on rêve de la rémission pharmaceutique prolongée… ICCARRE l’aura fait, dans sa réalité !

« Un traitement particulier » ? 80 000 personnes sous traitement anti VIH effectif durable en France pourraient sans doute bénéficier de la réduction à 4 jours sur 7. La solidarité nationale ferait incidemment des centaines de millions d’euros non-consommés par an, récompense de la petite réduction à 4 jours – au lieu des 7 toujours recommandés.

« Un traitement controversé » ? Assurément… Mais à qui « profiteraient » donc les 3 ou 4 ou 5 jours de médicaments en trop par semaine?  A  Big Brother Pharma… Mais les vilains fabricants de bombes ne pas responsables des bombardements effectués ? Les temps réglementaires venus, Big Pharma se conformera, évidemment… Nos Barons de Chaires, arbitres décisionnaires-experts sur tous les cas, en cumul de mandats d’influence, dotés d’auxilliaires en bandes organisées par eux mêmes publiquement dotées, auront eu, les documents le prouvent (du) mal en effet : tous partisans dun dogme de la réparation immunitaire optimale comme objectif premier absolu du traitement anti VIH, ils ont en ligne de mire …un mirage de dimensions immesurables… Le catéchisme a chez eux valeur de Graal, aussi éternellement désirable qu’inatteignable ! De quoi ne jamais  lever le couvercle des prescriptions 7 jours sur 7, pour autant n’est pas que nos forteresses intérieures ne seront jamais assez immunitaires !

Leibowitch Vieux Pitbull, « serait derrière le coup de projecteur de Richard Cross »… Merci pour la délicatesse, Cher Jeune, mais non:  RC y est allé de son initiative, dans l’élan concerté des ICCARRE de se fédérer pour  revendiquer leur droit aux médications ajustées. Pourquoi cet activisme ? Parce que bientôt chargé de 75 balais, Leibo pourrait bien tirer sa révérence… Pardon alors aux ICCARROIS et Reines, mais elles/ils devront s’en retourner à la sur-médication réglementaire, contraire par elles et eux éprouvés aux principes du Primum Non Nocere… Secundum Non Exaggerare…Les chimiothérapies anti VIH à long terme seraient-elles d’eau douce ! Tous les ICCARRE disent le soulagement physique et mental des astreintes médicamenteuses raccourcies.

ICCARRE modalité « controversée » ? ou carrément  « niée » ? Tout médecin responsable est habilité à prescrire ces anti VIH, hors autorisation de mise sur le marché, foi de l’article 8 bis du code de déontologie médicale des années 2000 et suivantes – où est spécifié: « le médecin doit limiter ses prescriptions et ses actes à ce qui est nécessaire à la qualité, la sécurité et à l’efficacité des soins…». Mais foin de l’éthique, foin des résultats ICCARRE-SCARIYET ( Short cycles (of) Anti Retrovirals (provide) Intermittent Yet Effective Therapy…), publiés (en anglais) il y a 4 ans dans un journal scientifique international à comité de lecture académique indépendant : la faisabilité d’ICCARRE – et l’efficacité sans faille des 4 jours de traitement au lieu des 7- y étaient présentées… Mais les confrères auront préféré comme naturelle la sur-médication réglementairement obligée.

La généralisation du protocole ICCARRE serait possible en droit pourtant… au prix d’une RECOMMANDATION TEMPORAIRE DE PRESCRIPTION HORS AMM… Issue par l’Agence de Sécurité du Médicament après sa réquisition par une association agréée – l’agence nationale de recherches sur le SIDA par exemple -  le temps pour les patients sous ICCARRE et d’autres qui en feront alors la demande à leurs médecins, de profiter d’un bénéfice thérapeutique hautement  désiré… En attendant – mais sans plus attendre – que l’ANRS et ses alliés en aient terminé des procrastinations procédurières qui auront retardé l’implémentation d’ICCARRE en clinique.

Merci à Mediapart, premier des derniers journalistes d’investigation, pour l’ouverture de ce ban. Que les personnes vivant avec le VIH et ses médications 7 jours par semaine se saisissent de leur droit à LA JUSTE POSOLOGIE pour que cesse – avant les 5 ans ou 10 ans et plus prévus par « le règlement »- une sur-médication soutenue par les caciques de circuits SIDA figés.

Docteur Jacques Leibowitch, Garches, 9 octobre 2013.

VIH: un potentiel traitement aurait été trouvé dans une crème pour les pieds

Saturday, October 12th, 2013

huffpost

VIH/SIDA – Et si la solution pour lutter contre le VIH se trouvait dans une crème utilisée par les dermatologues pour traiter les champignons sur les orteils? C’est la découverte un peu folle qu’ont faite des chercheurs de l’école médicale Rutgers du New Jersey.

Une étude, publiée récemment dans la revue PLOS One, montre que deux médicaments, l’antifongique Ciclopirox, et le Deferiprone, utilisés par les dermatologues mais aussi par les gynécologues pour traiter les infections fongiques, seraient en effet efficaces contre le VIH de deux façons. D’une part ils inhiberaient l’expression du gène VIH. D’autre part ils réactiveraient le processus de d’auto-destruction des cellules.

PLOS One est une revue scientifique éditée par la Public Library of Science, un projet américain de publication scientifique à but non lucratif. Les articles sont évalués par un comité de lecture avant d’être publiés.

Lire aussi:
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Le processus génétique par lequel des cellules infectées s’auto-détruisent est l’apoptose. Par exemple, les lymphocytes peuvent produire des anticorps ou des molécules toxiques en cas d’apparition d’un antigène étranger dans le corps, ce qui entraîne la destruction des cellules.

Des médicaments qui réactivent l’auto-destruction des cellules

Le problème, avec le VIH, c’est que même lorsqu’un traitement antiviral est trouvé contre lui, il empêche ce processus d’apoptose. En gros, alors que pour la plupart des infections, les cellules se mettraient généreusement à se suicider pour le bien du corps entier, avec le VIH c’est une autre paire de manche.

Ces médicaments seraient donc prometteurs, d’autant plus que les chercheurs auraient constaté que même après l’arrêt des applications, le virus ne se rétablit pas. Contrairement aux traitements actuels, celui-ci ne serait donc pas à prendre à vie.

L’effectivité du Ciclopirox est évidemment à vérifier avec des essais sur des personnes. Les tests ont en effet été faits en culture puis modélisés pour prévoir l’effet du médicament sur l’homme.

Des médicaments déjà approuvés par des agences médicamenteuses

Cela pourrait aller très vite. Le Ciclopirox est déjà approuvé par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) et par l’Agence européenne des médicaments, pour un usage local. Le Deferiprone, lui, est déjà approuvé par ces deux agences pour un usage systémique. Comme ils sont considérés comme sûrs, le processus devrait donc être plus rapide que d’ordinaire.

Aujourd’hui on utilise contre le VIH des traitements tels que les trithérapies rétrovirales. Elles ne permettent pas de guérir du sida mais contiennent l’action du virus.

En novembre 2012, un vaccin baptisé VAC-3S devait permettre le remplacement des trithérapies. Début janvier 2013, c’est une équipe espagnole qui mettait elle aussi au point un vaccin permettant de bloquer temporairement la progression du virus du sida chez les patients infectés.

Plus récemment, des chercheurs de l’université de Philadelphia’s Drexel ont conçu une molécule qui provoquerait l’auto-destruction du VIH. Cette molécule, appelée DAVEI “causerait le pathogène mortel à éjecter son contenu avant d’infecter les cellules humaines.”

C’est donc loin d’être la première fois que des espoirs renaissent d’une étude. Celle-ci a en plus le mérite d’être un peu plus insolite que les autres.

VACCIN anti-VIH: Un nouveau pas vers l’espoir

Saturday, September 21st, 2013

Santelog.com

Efficace contre le virus VIH-like chez les singes, cette nouvelle approche vaccinale de de l’Oregon Health & Science University, encore expérimentale pourrait bientôt être testée chez l’Homme. Testé chez des singes macaques rhésus, exposés au virus SIV, ce vaccin est parvenu à protéger et à éliminer totalement le virus chez plus de la moitié des animaux. Ces conclusions, publiées dans la revue Nature apportent un espoir dans l’aboutissement d’un vaccin contre le sida.

 

Si les chercheurs de de l’Oregon et d’autres instituts de recherche américains suggèrent fortement que le virus a été éliminé du corps de ces singes, toutefois ils n’excluent pas la présence du virus à des niveaux très faibles et non détectables. Quoiqu’il en soit, ils qualifient leurs résultats de prometteurs avec un potentiel chez l’homme.

 

L’infection par le SIV, comme par le VIH est permanente, même avec les traitements actuels connus pour contrôler le virus. Ici, les chercheurs ont tenté de développer un vaccin qui permettrait au système immunitaire à reconnaître et à attaquer le virus dès l’infection, au moment où le virus est le plus vulnérable. Leur vaccin expérimental contre le SIV, administré par voie rectale, vaginale et ou par injection, utilise un cytomégalovirus (CMV) génétiquement modifié pour produire certaines protéines du SIV, de sorte à déclencher une réponse du système immunitaire. Chez les singes vaccinés avec ce vaccin « CMV », exposés au virus SIV, le SIV n’est détectable que durant une très courte période. Certains des singes, au fil du temps, présentent à nouveau des niveaux faiblement détectables du virus, mais ces « apparitions » sont progressivement de moins en moins fréquentes. Précisément,

  • ·         100% (5/5) des singes présentent une protection contre le SIV après vaccination par voie rectale
  • ·         56% (9/16) après vaccination par voie vaginale,
  • ·         33% (2/6) après vaccination par intraveineuse.
  • ·         Les résultats semblent indépendants du mode d’exposition.
  • ·         A 3 ans, 10 singes montrent toujours des niveaux indétectables du virus dans leur sang et dans d’autres tissus,
  • ·         L’injection de sang de singes infectés vaccinés à d’autres singes ne transmet pas l’infection,
  • ·         l’injection de sang de singes non vaccinés infectés transmet l’infection.
  • ·         1 des 13 singes présente une récidive de SIV dans son sang 77 jours après l’infection.

En conclusion, CMV semble un candidat vaccin prometteur anti VIH / sida mais aussi contre d’autres agents infectieux.

Etats-Unis : soupçonnés d’être porteurs du VIH, 3 enfants sont renvoyés de l’école Pour en savoir plus : Etats-Unis : soupçonnés d’être porteurs du VIH, 3 enfants sont renvoyés de l’école

Saturday, September 21st, 2013

Magicmaman.com

La Pea Ridge School, une école située en Arkansas, a interdit vendredi dernier à trois de ses élèves de venir en classe car elle les soupçonnait d’être porteurs du VIH. Les trois enfants, tous frères et sœurs, ne pourront pas retourner en cours tant qu’ils n’auront pas apporter une preuve attestant qu’ils ne sont pas malades. Retour sur une pratique scandaleuse mais aussi totalement illégale…

Renvoyés car soupçonnés d’être malades… La Pea Ridge School, une école située en Arkansas aux Etats-Unis, a renvoyé vendredi dernier trois de ses élèves pour “cause de VIH”, rapporte le Huffington Post US. L’école, qui soupçonne en effet les trois enfants d’être porteurs de la maladie, a décidé de les renvoyer en attendant qu’ils apportent  la preuve qu’ils ne sont pas malades. Les trois petits sont tous frères et sœurs, et deux d’entre eux souffrent d’un handicap moteur.

Après ce renvoi, les enfants ont tout de même tenté de retourner à l’école sans cette preuve, mais se sont vus refuser l’entrée. L’un d’entre eux, qui devait normalement prendre part à sa première compétition de football avec son école, s’est également vu refuser sa participation.

Une pratique choquante… et illégale !
« Le fait que les familles doivent fournir la preuve que les tests du VIH des enfants sont bien négatifs avant de retourner à l’école est illégal et immoral », a tenu a rappeler Tom Masseau, porte-parole de Disability Rights Center, un centre de défense des personnes handicapés.

Malgré la loi, cette affaire n’est malheureusement pas une première ! Comme le rappelle Tom Masseau, en 1984, Ryan White, un ado de l’Indiana qui avait contracté le VIH suite à une transfusion, avait été renvoyé de son école à cause de sa maladie.