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STUPÉFACTION!!! Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…

Tuesday, September 9th, 2014

Roger-Luc Chayer

Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier! Voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant; 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement trans-missibles. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance avec la tension générée par la prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la gamme», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée en consultant sans droit son dossier médical, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité sur Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom. CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT POURTANT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a d’abord décidé de ne pas présenter le dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. ERREURpuisque notre dossier prouvait le contraire. Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des  pseudo victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations, même si elles ne veulent pas le savoir!

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier du dépistage du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

Court Ruling in the Steeve Biron case: Stunning!!!

Saturday, August 30th, 2014

By Roger-Luc Chayer (Translation by Google)

STUNNING !!!
Steeve Biron sentenced to 6 years in prison
Amazement at the court of Quebec on ​​August 29, that the case Steeve Biron was more than surprising denouement, 6 years in prison for a user to Gay411 who solicited sexual encounters.

Small reminder of the case Steve Biron is a young man from Quebec who, like many gays, solicited sexual encounters mainly through the famous Gay411 site. Biron essentially sought relationships bareback,” his followers knowing that barebacking is a form of Russian roulette that is having unprotected sex and risky, with individuals who may potentially be carriers of HIV or other sexually transmitted. The kick to his followers is to get greater enjoyment because of the voltage generated by the risk-taking. Knowing HIV, Biron did not mention his status to his acquaintances and like most followers of barebacking, “playing the game” until an ex-fuck decides to violate his privacy and to consult his record hospital, that person being a nurse.

The victim nick is then presented to the police to lodge a complaint, the police started looking for other fucks bareback Biron and 15 people have come forward. Following the filing of charges of sexual assault, Gay Globe investigated and managed to get under a false identity via Gay411, multiple appointments with most pseudo-victims, clearly indicating that it was for bareback without condom use THESE SAME PEOPLE WERE SAYING THEY SIGNED COMPLAINTS HAD NEVER GRANTED tO THIS TYPE oF SEX.

The case was in the bag for our survey at least, but now counsel Biron decided initially not to submit our dossier of thousands of pages in evidence at the original trial, and worse, he decided not to mention during argument, saying while the court did not take into account. But now, in the judgment of Judge Marie-Claude Gilbert, it specifically mentions that the informed consent of the victims did not and they were betrayed. FALSE since our record proved otherwise.

Steeve Biron sees therefore sentenced to six years in prison, he will have to serve in a federal prison. The order banning publication remaining, we can not mention the names of victims. The worst part of this whole thing is that from now on, anyone who knows he is infected with HIV can be arrested and sentenced to prison if she fails to mention her status to relationships.

Quebec back 20 years back in campaigning for HIV!
Because of the refusal on the part of counsel for Steeve Biron produce a journalistic record showing that some victims solicited by knowingly bareback relationships even after filing their complaints, contradicting their claims on informed consent and which can Steeve Biron benefit of reasonable doubt required for acquittal, that the people may benefit from HIV testing to quickly process could now refuse these tests since discovering their new status, they become potentially criminal if they do not comply with certain obligations disclosure to all partners BEFORE having only one sex. Go now to convince young people to get tested! Between ignorance and prison, freedom is worth more !!!

Jugement Steeve Biron: Stupéfaction!

Saturday, August 30th, 2014

Par Roger-Luc Chayer

Screen Shot 2014-08-30 at 07.45.45STUPÉFACTION!!!
Steeve Biron condamné à 6 ans de prison…
Stupéfaction au palais de justice de Québec le 29 août dernier, voilà que l’Affaire Steeve Biron trouvait un dénouement plus que surprenant, 6 ans de prison pour un utilisateur de Gay411 qui sollicitait des rencontres sexuelles.

Petit rappel de l’affaire… Steeve Biron est un jeune homme de Québec qui, comme de nombreux gais, sollicitait des rencontres sexuelles principalement via le site très connu Gay411. Biron sollicitait essentiellement des relations «bareback», ses adeptes sachant très bien que le barebacking est une forme de roulette russe qui consiste à avoir des relations non protégées et risquées, avec des individus qui peuvent potentiellement être porteurs du VIH ou d’autres maladies sexuellement transmises. Le kick pour ses adeptes est d’obtenir une plus grande jouissance à cause de la tension générée par le prise de risque. Se sachant séropositif, Biron ne mentionnait pas son statut à ses rencontres et comme pour la plupart des adeptes du barebacking, «jouait la game», jusqu’à ce qu’une ex-baise décide de violer sa vie privée et de consulter son dossier hospitalier, cette personne étant infirmier.

La pseudo victime s’est ensuite présentée à la police pour porter plainte, les policiers se sont mis à la recherche des autres baises bareback de Biron et 15 personnes se sont manifestées. Suite au dépôt d’accusations d’agression sexuelle, Gay Globe a fait enquête et a réussi à obtenir, sous une fausse identité via Gay411, des rendez-vous multiples avec la plupart des pseudo-victimes, en mentionnant clairement que c’était pour du bareback, sans l’usage de condom, CES MÊMES PERSONNES ÉTAIENT SIGNATAIRES DE PLAINTES DISANT QU’ELLES N’AVAIENT JAMAIS CONSENTIES À CE TYPE DE SEXE.

L’affaire était dans le sac, pour notre enquête du moins, mais voilà que l’avocat de Biron a décidé d’abord de ne pas présenter notre dossier de milliers de pages en preuve lors du procès initial et, pire, il a décidé de ne pas en faire mention lors des plaidoiries, affirmant alors que le tribunal n’en tiendrait pas compte. Or, voilà que dans le jugement de la Juge  Marie-Claude Gilbert, elle mentionne spécifiquement que le consentement éclairé des victimes ne s’est pas fait et qu’elles ont été trahies. FAUX puisque notre dossier prouvait le contraire.

Steeve Biron se voit donc condamné à 6 ans de prison, qu’il devra purger dans une prison fédérale. L’ordonnance de non-publication subsistant, nous ne pouvons pas mentionner le nom des victimes. Le pire dans toute cette affaire est que dorénavant, toute personne qui se sait infectée par le VIH peut être arrêtée et condamnée à la prison si elle omet de mentionner son statut à ses relations.

Le Québec retourne 20 ans en arrière en matière de campagnes de dépistage du VIH!
À cause du refus de la part de l’avocat de Steeve Biron de produire un dossier journalistique prouvant que certaines victimes sollicitaient en toute connaissance de cause des relations bareback même après le dépôt de leurs plaintes, contredisant leurs affirmations sur le consentement éclairé et pouvant faire bénéficier Steeve Biron du doute raisonnable nécessaire à son acquittement, voilà que les personnes susceptibles de bénéficier de dépistages du VIH pour se traiter rapidement pourraient dorénavant refuser ces tests car en découvrant leur nouveau statut, elle deviennent potentiellement criminelles si elles ne respectent pas certaines obligations de divulgation à tous leurs partenaires, AVANT d’avoir une seule relation sexuelle. Allez convaincre maintenant les jeunes de se faire dépister! Entre l’ignorance et la prison, la liberté vaut plus cher!!!

LES «GROS MOTS» L’Affaire Steeve Biron suite et fin!

Wednesday, May 28th, 2014

Roger-Luc Chayer

L’Affaire Steeve Biron trouvera son dénouement avec la publication, à la fin août 2014, de la sentence finale suivant le plaidoyer de culpabilité enregistré fin 2013 par Steeve Biron lui-même.

Dès que le jugement sera disponible, nous en ferons la publication la plus complète possible dans nos pages.

Pour ceux qui ne se souviennent pas de Steeve Biron, il s’agit d’un jeune homme de Québec qui, entre 2009 et 2010, avait des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH. Malgré les prétentions de la Couronne, il n’a jamais été démontré que Biron souhaitait sciemment transmettre le VIH. En fait, selon la défense, c’est tout le contraire. Biron, dépressif suite à la fin d’une longue relation avec son conjoint de l’époque, alcoolique et sous l’emprise des drogues, avait essayé de mettre fin à ses jours et alors qu’il combattait son état moral, oubliait de prendre sa trithérapie, causant une augmentation importante de sa charge virale.

Il ne s’agit pas ici que d’une simple affaire de transmission volontaire du VIH donc, mais bien de la criminalisation du statut sérologique d’un individu qui avait pourtant des relations sexuelles consentantes avec des partenaires qu’il recrutait sur des sites Internet comme Gay411, alors que la plupart de ces personnes recherchaient spécifiquement des aventures «bareback» et qu’elles savaient qu’elles s’exposaient potentiellement non seulement au VIH mais à toutes les autres maladies transmises sexuellement puisque le principe même du «barebacking» est le fait d’avoir une relation sexuelle avec pénétration sans le port du condom. Une sorte de roulette russe qui aurait pour effet de faire monter l’excitation des participants qui trouvent une certaine jouissance dans le risque!

Dans le fond, Steeve Biron s’est retrouvé accusé d’agression sexuelle du fait de son refus de divulguer son statut de porteur de VIH à des partenaires qui désiraient pourtant le risque associé à cette situation. En quoi alors est-ce qu’un crime aurait été commis par Biron? C’est la question que se pose Thérèse Richer, de MIELS Québec, une organisation venant en aide aux personnes atteintes du VIH. Si le simple fait d’être séropositif et de ne pas le divulguer publiquement, malgré la prise ou non de trithérapie ou le refus volontaire de porter le condom, permet de déposer des accusations criminelles, plus personne au Québec ne voudra être dépisté puisque n’importe quel Procureur pourra se servir du résultat pour porter des accusations contre n’importe qui. N’oublions pas que le résultat positif d’un test au VIH est à déclaration obligatoire au Québec. L’État est le premier à le savoir quand une personne se fait diagnostiquer pour la première fois!

Steeve Biron Réplique à CHOI-FM et obtient une rétractation!

Saturday, June 30th, 2012

La célèbre station de radio de Québec, dans une diffusion le 2 mars 2012, avait lancée une série d’informations concer- nant Steeve Biron, ce jeune gai de Québec accusé d’avoir sciemment voulu transmettre le VIH (Voir notre enquête à www.gayglobe.us/Biron.pdf) qui, une fois vérifiées, étaient totalement fausses. Suite à une mise en demeure de l’avocat de Biron, Maître Claude Chamberland, la radio acceptait de diffuser une rétractation donc voici l’essentiel: “CHOI/Radio X-FM reconnaît avoir diffusé à propos de M. Biron des propos inexacts. Il est avéré que M. Steeve Biron ne possède aucun casier judiciaire, qu’il n’existe aucune preuve à l’effet qu’il ait contaminé quelques hommes du virus du VIH, qu’il n’a jamais manipulé le système de justice puisque le moratoire auquel son procès est soumis découle d’un arrêt de la Cour Suprême du Canada et non de quelconque manoeuvre de ses procureurs ou de M. Biron lui-même. CHOI se rétracte donc des propos tenus par ses animateurs au sujet de Steeve Bi- ron et lui présente ses excuses pour les atteintes qui auraient pu être causées à sa réputation”.

La rétractation a été diffusée le 31 mai entre 13h et 13h30.

Cette affaire met clairement en évidence l’incompétence crasse des animateurs à l’origine de la diffusion d’une série de fausses accusations très graves contre Biron et de faits totalement inventés. Le public a été floué dans son raisonnement, la victi- me, Steeve Biron, a fait l’ob- jet d’une exécution publique reposant sur des préjugés et une homophobie clairement

exprimée. Steeve Biron a dé- cidé de “régler” avec CHOI en leur permettant de diffuser des excuses mais est-ce que ces mêmes excuses suffiront à faire changer la mentalité générale d’une radio réputée diffamante? Certainement pas puisque cette incompé- tence journalistique est la base même des fondements de CHOI-FM, c’est sa mar- que de commerce! Honte!

La contre-attaque de Steeve Biron contre CHOI Radio X-FM

Friday, May 4th, 2012

Par Roger-Luc Chayer

Dans la suite des événements entourant la sage judiciaire dans l’affaire Steeve Biron, ce jeune homme de Québec accusé d’avoir sciemment voulu transmettre le virus du VIH à ses partenaires en taisant son statut sérologique et suite à une émission de radio diffusée par CHOI FM de Québec lors de laquelle les animateurs attaquaient les homosexuels et y allaient de déclarations aussi fausses que graves à l’endroit de Steeve Biron, voilà que ce dernier contre-attaque en retenant les services de l’avocat Claude Chamberland, un spécialiste de la diffamation de Montréal, pour obliger CHOI à se rétracter et à s’excuser pour la nature des propos diffusés.

Gay Globe avait déjà publié un texte sur cette émission, qui avait été  publié par la suite sur le Huffington Post Québec et avait demandé à CHOI de commenter cette affaire. Non seulement la radio décidait de rester silencieuse, pour une fois, au mauvais moment vous en conviendrez, elle refusait tout simplement de donner suite par elle-même en corrigeant de bonne foi ce qu’elle savait être faux et qui lui avait été communqué par notre demande d’entrevue.

Voilà que nous apprenions ce matin que Steeve Biron contre-attaque par l’envoi d’une mise en demeure à CHOI, rédigée par le Cabinet Asselin Chamberland de Montréal et cette mise en demeure est très éloquente quant aux faits reprochés à la radio trash de Québec. Voici l’intégralité de la mise en demeure de Biron, publiée ici avec son autorisation:

Nous représentons Monsieur Steeve Biron aux fins de vous mettre en demeure de diffuser à l’émission DUPONT LE MIDI une rétractation complète des propos mensongers, diffamatoires et haineux à son endroit diffusés sur vos ondes le vendredi 2 mars 2012 à midi à l’émission DUPONT LE MIDI.

En effet, il appert plus particulièrement que l’animateur Monsieur Stéphane Dupont et d’autres personnes qui l’assistaient à l’animation de l’émission le 2 mars 2012 sont allés de charges personnelles contre monsieur Biron lesquelles contrevenaient manifestement aux règles déontologiques en vigueur au Québec en matière d’information journalistique.

De plus, les propos de vos animateurs colportaient des préjugés manifestement haineux contre les gais en général et contre notre client en particulier, répétant lors d’un échange de plusieurs minutes sur les ondes de CHOI 98.1 que:

  1. Monsieur Biron était un criminel qui possède un casier judiciaire en matière criminelle;

  2. qu’il est homosexuel;

  3. qu’il a contaminé quelques hommes du virus VIH;

  4. qu’il manipulait le système de justice (alors que c’est la Cour Suprême du Canada qui impose aux cours inférieures un moratoire en attendant l’arrêt qui se prononcera sur la légalité des dispositions du Code criminel applicables);

  5. que Monsieur Biron avait réussi à obtenir un report du procès vu la maternité d’un médecin, alors que dans les faits, c’est le médecin assigné par la Couronne qui a dû quitter en congé de maternité au moment même où l’avocat de Monsieur Biron s’apprêtait à la contre-interroger;

Nous vous rappelons que des ordonnances de non-publication visent nommément les procès auxquels Monsieur Biron est partie. Au surplus, notre client a droit à une audition libre et impartiale à laquelle des médias importants comme le vôtre n’ont aucun droit d’apporter une coloration homophobe manifeste, le tout allant à l’encontre des droits fondamentaux de notre client.

En conséquence, à moins que vous n’ayez d’ici le 15 mai 2012, à la même heure de grande écoute que celle de l’émission Dupont Le Midi, diffusé une rétractation formelle devant comporter des excuses auprès de Monsieur Biron ainsi que pour tout membre de la communauté gaie qui aurait pu être choqué par les propos de votre animateur et de son équipe, notre mandat est d’entreprendre contre vous les procédures qui s’imposent sans autre avis ni délai.

Veuillez agir en conséquence.

 ASSELIN, CHAMBERLAND

Il est clair, selon le contenu de cette mise en demeure envoyée ce jour même à CHOI, que le fait d’annoncer publiquement l’existence de faux dossiers criminels et de fausses victimes, qui n’existent tout simplement pas et surtout, de fausses accusations qui n’existent même pas au dossier de Cour qui implique Steeve Biron est quelque chose qui ne trouve aucun justificatif en droit.

Quelle sera l’explication de CHOI et surtout sa réaction à la réception de cette mise en demeure? Ça reste à voir car la station de radio de Québec, reconnue pour son éthique élastique et ses frasques judiciaires passées allant jusqu’à une suspension de permis du CRTC, est aussi reconnue comme imprévisible.

Un des aspects qui préoccupe le plus l’auteur de ces lignes, d’un point de vue communautaire, est la notion d’homophobie soulevée par les propos des animateurs de l’émission. Est-ce que ces propos ouvriront la voie à une future plainte au CRTC ou à la Commission des Droits de la Personne du Québec? Nous ferons le suivi dès que nous aurons des nouvelles de l’affaire.

Affaire Steeve Biron CHOI-FM institutionnalise la désinformation!

Sunday, March 11th, 2012

Dans l’art de la désinformation, CHOI-FM/RadioX de Québec vient de se positionner comme championne suite à la diffusion d’une émission portant à l’origine sur l’affaire Steeve Biron mais qui s’est transformée en une exécution publique du principal intéressé. Steeve Biron y est accusé de voies de fait graves pour ne pas avoir mentionné son sta- tut sérologique à ses partenaires, alors qu’il se savait atteint du VIH, selon l’acte d’accusation.
Faisant fi de toute éthique et du Code civil, l’animateur Sté- phane Dupont et ses deux complices y sont allés vendredi le 2 mars dernier d’une charge contre Biron qui n’avait plus rien à voir avec l’information journalistique, qui violait l’en- semble des règles déontologiques en vigueur au Québec et qui, clairement, diffamait Biron par calomnie. Biron a fait les frais de cette envolée de préjugés, de rumeurs et de récits moralisateurs fondés visiblement sur la haine des gais et sur l’incompétence crasse des personnes responsables non seulement du micro de CHOI mais de la mise en ondes.
Par exemple, tout au long de cet échange de trois minu- tes environ qui, malheureusement, était diffusé en direct sur les ondes de CHOI au 98,1 FM, on déclarait que Stee- ve Biron, était un criminel, qu’il possédait un casier judi- ciaire en matière criminelle, qu’il était “homosexuel”, qu’il avait des relations sexuelles avec des “homosexuels”, qu’il avait contaminé quelques hommes du VIH (on le répète tout au long du segment en y mettant toute l’importance possible), que c’était prouvé, qu’il manipulait le système de justice pour éviter un procès. On annonçait comme des faits établis des théories sur la façon de fonctionner de Biron, que Biron avait déjà été jugé pour la même chose (comme s’il était un récidiviste), qu’il avait réussi à obte- nir un report de son procès vu la maternité d’un médecin (on confond d’ailleurs le rôle d’un médecin ordinaire avec celui de médecin-expert) le tout, malgré la présence au dos- sier de deux ordonnances de non-publication émises par la Cour du Québec et la Cour Supérieure de Québec! Les faits énoncés par Dupont (l’animateur) sont d’une gravité
extrême, il fallait donc évi- demment qu’ils aient été vérifiés au préalable avant diffusion. Mais voilà, CHOI a choisi de désinformer ses auditeurs en énonçant une longue série de faux rensei- gnements, donnant à la ru- meur la puissance factuelle d’une information légitime, utilisant la diffamation com- me un outil éthique reconnu tout cela, sans jamais avoir vérifié une seule de ses affir- mations auprès de l’avocat de Biron ou de Biron direc- tement.
Ce qui devait être une émis- sion probablement informa- tive s’est transformée en l’ex- pression d’une haine pure à l’endroit de Biron et des gais, reposant sur des faits fictifs et clairement inventés!
N’importe quel journaliste ordinaire, maîtrisant rai- sonnablement son éthique et son droit aurait procédé à de simples vérifications factuelles avant de lâcher ça au public comme l’ont fait les trois désinformateurs de CHOI. Avec une simple véri- fication au Palais de justice de Québec, auprès de l’avo- cat de Biron Maître Bernier ou auprès d’une organisa- tion gaie ou d’un média gai, on aurait découvert que: N’importe quel média gai ou organisation de la com- munauté aurait pu infor- mer Dupont que le terme “homosexuel” est un terme médical qui n’est plus utilisé pour qualifier les gais, qu’il est méprisant et générale- ment utilisé par les agres- seurs homophobes qui s’en prennent physiquement aux gais. L’employer avec le ton utilisé lors de l’émission montre le mépris qu’ils por- tent envers des personnes, hommes et femmes gais, qui se sont battus pendant des années pour que le terme “homosexuel” ne soit plus utilisé de cette façon et avec ce ton.
De plus, Steeve Biron n’a aucun dossier criminel et n’a jamais bénéficié d’un pardon effaçant un hypothé- tique casier judiciaire anté- rieur. Une simple vérifica- tion téléphonique au greffe criminel et pénal du Palais de justice de Québec l’aurait confirmé.
Dans les procédures contre Steeve Biron, il n’a jamais été question de contamination de qui que ce soit par Biron. Cette information ne repose sur aucun fait réel et Biron n’est pas accusé d’avoir contaminé “quelques hommes”, les procédures au dossier sont claires à ce sujet. Il est inculpé selon l’article 268 et suivants du Code criminel (Voies de fait graves sans lésions corporelles). Cette cause ne concerne donc nullement un cas de transmission de VIH, encore une fois la simple lec- ture des procédures ou des actes d’accusation aurait été facile. L’annonce faite par Dupont “d’hommes contaminés par Biron” est totalement fausse!
Quant à la prétendue manipulation du système pour éviter un procès en invoquant la maternité de son médecin, ceci est d’autant plus faux que le juge responsable de la gestion d’instance a clairement dit qu’il reportait l’audition puisque la Cour Suprême du Canada devait se prononcer sous peu sur les critères de criminalité dans les causes de VIH. La maternité du médecin est secondaire et n’affecte en rien la date de décision de la Cour Suprême, d’autant que le mé- decin en question témoigne pour la Couronne et non pour Biron, tout le contraire de ce qu’a affirmé CHOI!
L’affirmation que Biron serait un récidiviste car il aurait déjà été jugé pour la même chose dans le passé est totalement fausse aussi. Biron n’a jamais été condamné de quelque cri- me que ce soit et encore moins accusé de voie de fait grave! L’ensemble du traitement fait par CHOI le 2 mars quant à Steeve Biron était un gâchis professionnel qui ne peut trou- ver aucun justificatif ni dans la documentation en Cour, ni dans les règles déontologiques du Conseil de Presse du Qué- bec qui oblige les journalistes à vérifier leurs informations avant de les diffuser. Je connais bien le dossier ayant été le journaliste-lead dans cette affaire sur laquelle Gay Globe a enquêté dès les premiers jours. Mais il ne s’agissait pas de la première violation de l’éthique avec CHOI dans ce dossier.
Il y a quelques mois, CHOI invitait une prétendue victi- me de Biron a une entrevue, qui s’est vite transformée en lynchage de l’auteur de ces lignes, responsable de l’en- quête ayant démontré que l’individu avait probable- ment menti dans sa plainte policière et ses déclarations lors de l’enquête policière qui a suivi.
CHOI savait pourtant qu’une ordonnance de non- publication de à l’identité de son invité m’empêchait de répliquer avec les faits précis concernant cette per- sonne sous peine de me voir accusé moi-même. Malgré cela, CHOI laissait faire son invité dans ce qu’elle savait être une violation grave de la déontologie journalisti- que et du droit à la réputa- tion d’un individu. La radio m’accordant par la suite une courte réplique et retirant l’émission de ses archives Internet puisqu’elle avait été avisée de notre intention de la poursuivre.
La réplique actuelle de Steeve Biron ne devrait pas tarder si on se fie à notre entretien du 4 mars. Biron, outré de la nature des faus- ses informations à son sujet et choqué par l’annonce de contaminations qui n’exis- tent pas a demandé à son avocat de mettre en demeure CHOI de se rétracter entiè- rement de ses propos, une action en diffamation est sérieusement considérée.
Le Conseil de Presse du Québec sera aussi consulté via une plainte en éthique. Enfin, le CRTC, responsable du permis de radio donné à CHOI, recevra une plainte officielle sous peu. CHOI ayant déjà fait l’objet d’un retrait de permis en 2004 pour la diffusion de fausses informations et propos hai- neux….
Le public est en droit de rece- voir de CHOI, à tout le moins, une information réelle et exacte. Est-ce que l’affaire Biron en sera le vecteur?

Steeve Biron et la désinformation de CHOI/RadioX FM de Québec

Sunday, March 4th, 2012

Dans l’art de la désinformation, CHOI-FM/RadioX de Québec vient de se positionner comme championne suite à la diffusion d’une émission portant à l’origine sur l’affaire Steeve Biron mais qui s’est transformée en une exécution publique du principal intéressé. Steeve Biron étant accusé de voies de fait graves pour ne pas avoir mentionné son statut sérologique à ses partenaires se sachant atteint du VIH, selon l’acte d’accusation.

Faisant fi de toute éthique et du Code civil, l’animateur Stéphane Dupont et ses deux complices y sont allés vendredi le 2 mars dernier d’une charge contre Biron qui n’avait plus rien à voir avec l’information journalistique, qui violait l’ensemble des règles déontologiques en vigueur au Québec et qui, clairement, diffamaient Biron par désinformation. Biron a fait les frais de cette envolée de préjugés, de rumeurs et de récits moralisateurs fondés visiblement sur la haine des gais et sur l’incompétence crasse des personnes responsables non seulement du micro de CHOI mais de la mise en ondes.

Par exemple, tout au long de cet échange de trois minutes environ qui, malheureusement, était diffusé en direct sur les ondes de CHOI au 98,1 FM, on déclarait que Steeve Biron, était un criminel, qu’il possédait un casier judiciaire en matière criminelle, qu’il était “homosexuel”, qu’il avait des relations sexuelles avec des “homosexuels”, qu’il avait contaminé quelques hommes du VIH (on le répète tout au long du segment en y mettant toute l’importance possible), que c’était prouvé, qu’il manipulait le système de justice pour éviter un procès. On annoncait comme des faits établis des théories sur la façon de fonctionner de Biron, que Biron avait déjà été jugé pour la même chose (comme s’il était un récidiviste), qu’il avait réussi à obtenir un report de son procès vu la maternité d’un médecin (on confond d’ailleurs le rôle d’un médecin ordinaire avec celui de médecin-expert) le tout, malgré la présence au dossier de deux ordonnances de non-publication émises par la Cour du Québec et la Cour Supérieure de Québec! Les faits énoncés par Dupont (l’animateur) sont d’une gravité extrême, il fallait donc évidemment qu’ils aient été vérifiés au préalable avant diffusion. Mais voilà, CHOI a choisi de désinformer ses auditeurs en énonçant une longue série de faux renseignements, donnant à la rumeur la puissance factuelle d’une information légitime, utilisant la diffamation comme un outil éthique reconnu tout cela, sans jamais avoir vérifié une seule de leurs affirmations auprès de l’avocat de Biron ou de Biron directement.

Ce qui devait être une émission probablement informative s’est transformée en l’expression d’une haine pure à l’endroit de Biron et des gais, reposant sur des faits fictifs et clairement inventés!

N’importe quel journaliste ordinaire, maîtrisant raisonnablement son éthique et son droit aurait procédé à de simples vérifications factuelles avant de lâcher ça au public comme l’ont fait les trois désinformateurs de CHOI. Avec une simple vérification au Palais de justice de Québec, auprès de l’avocat de Biron Maître Bernier ou auprès d’une organisation gaie ou d’un média gai, on aurait découvert que:

On parle des membres de la communauté gaie comme des “homosexuels”, qui est le terme médical qui n’est plus utilisé depuis au moins 30 ans pour qualifier les gais, démontrant la mépris qu’ils portent envers des personnes, hommes et femmes gais, qui se sont battus pendant des années pour que le terme “homosexuels”, ne soit plus utilisé. N’importe quel média gai ou organisation de la communauté aurait pu aviser Dupont que le terme est méprisant et généralement utilisé par les agresseurs homophobes qui s’en prennent physiquement aux gais.

De plus, Steeve Biron n’a aucun dossier criminel et n’a jamais bénéficié d’un pardon effaçant un hypothétique casier judiciaire antérieur. Une simple vérification téléphonique au greffe criminel et pénal du Palais de justice de Québec l’aurait confirmé.

Dans les procédures contre Steeve Biron, il n’a jamais été question de contamination de qui que ce soit par Biron. Cette information ne repose sur aucun fait réel et Biron n’est pas accusé d’avoir contaminé “quelques hommes”, les procédures au dossier sont claires à ce sujet. Il est inculpé selon l’article 268 et suivants du Code criminel (Voies de fait graves sans lésions corporelles). Cette cause ne concerne donc nullement un cas de transmission de VIH, encore une fois la simple lecture des procédures ou des actes d’accusation aurait été facile. L’annonces faite par Dupont “d’hommes contaminés par Biron” est totalement fausse!

Quant à la prétendue manipulation du système pour éviter un procès en invoquant la maternité de son médecin, ceci est d’autant plus faux que le juge responsable de la gestion d’instance a clairement dit qu’il reportait l’audition puisque la Cour Suprême du Canada devait se prononcer sous peu quant aux critères de criminalité dans les causes de VIH. La maternité étant secondaire et n’affectant en rien la date de décision de la Cour Suprême, d’autant que le médecin en question témoigne pour la Couronne et non pour Biron, tout le contraire de ce qu’a affirmé CHOI!

L’affirmation à l’effet que Biron serait un récidiviste car il aurait déjà été jugé pour la même chose dans le passé est totalement fausse aussi. Biron n’a jamais été condamné de quelque crime que ce soit et encore moins accusé de voie de fait grave! L’ensemble du traitement fait par CHOI le 2 mars quant à Steeve Biron était un gâchis professionnel qui ne peut trouver aucun justificatif ni dans la documentation en Cour, ni dans les règles déontologiques du Conseil de Presse du Québec qui oblige les journalistes à vérifier leurs informations avant de les diffuser. Je connais bien le dossier ayant été le journaliste-lead dans cette affaire qui a été enquêtée par Gay Globe dès les premiers jours. Mais il ne s’agissait pas de la première violation de l’éthique avec CHOI dans ce dossier.

Il y a quelques mois, CHOI invitait une prétendue victime de Biron a une entrevue, qui s’est vite transformée en lynchage de l’auteur de ces lignes, responsable de l’enquête ayant démontrée que l’individu avait possiblement menti dans sa plainte policière et ses déclarations lors de l’enquête policière subséquente.

CHOI savait pourtant qu’une ordonnance de non-publication quant à l’identité de son invité m’empêchait de répliquer avec les faits précis concernant cette personne sous peine de me voir accusé moi-même. Malgré cela, CHOI laissait faire son invité dans ce qu’elle savait être une violation grave de la déontologie journalistique et du droit à la réputation d’un individu. La radio m’accordant par la suite une courte réplique et retirant l’émission de ses archives Internet puisqu’elle avait été avisée de notre intention de la poursuivre.

La réplique actuelle de Steeve Biron ne devrait pas tarder si on se fie à notre entretien du 4 mars. Biron, outré de la nature des fausses informations à son sujet et choqué par l’annonce de contaminations qui n’existent pas a demandé à son avocat de mettre en demeure CHOI de se rétracter entièrement de ses propos, une action en diffamation est sérieusement considérée.

Le Conseil de Presse du Québec sera aussi consulté via une plainte en éthique. Enfin, le CRTC, responsable du permis de radio donné à CHOI, recevra une plainte officielle sous peu. CHOI ayant déjà fait l’objet d’un retrait de permis en 2004 pour la diffusion de fausses informations et propos haineux….

Le public est en droit de recevoir de CHOI, à tout le moins, une information réelle et exacte. Est-ce que l’affaire Biron en sera le vecteur?

Retour sur l’Affaire Steve Biron et la criminalisation du VIH

Sunday, February 19th, 2012

La criminalisation du VIH et l’Affaire Steve Biron

Dans le cadre des procédures déposées en Cour Suprême par le Gouvernement du Québec qui souhaite faire annuler les acquittements prononcés par la Cour d’Appel du Québec dans des dossiers de personnes séropositives accusées de transmission volontaire du VIH, vu les questions soulevées par la requête du Québec alors que le Canada est le second pays à criminaliser le plus les personnes séropositives, il me semble important de revenir sur le dossier de départ, l’Affaire Steve Biron, qui avait soulevé les passions à propos de ce jeune homme emprisonné à Québec alors qu’il était sous trithérapie…

J’ai été le premier journaliste à sortir cette affaire en 2010 impliquant des policiers de Québec et surtout, des victimes qui n’en étaient peut-être pas, si on doit se fier à l’enquête journalistique. Voici donc le dossier Biron, revu et corrigé:

L’importance d’utiliser les vrais mots…
La pire affaire de mœurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles. Les fais sont simples: Steve Biron, emprisonné à Québec pendant près d’un an en attendant son procès, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général.

Avant d’aller plus loin dans la publication de mon enquête, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal au début des procédures. Je ne mentionnerai donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:
SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”.
CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et une sérologie séronégative mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.
Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU. Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation.
Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.
BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir, pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!
“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître Rachel Gagnon, a tenté de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures. Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits. Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police. L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011.

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…
La Cour d’appel du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste sous la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout. Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…
Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron. Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté (à confirmer au procès de mars 2012), supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes via leur profile dont le compte était toujours ouvert et fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leur récit des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation. L’identité exacte de ces personnes est connue .

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent mon attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Toute personne qui porte de fausses accusations criminelles contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences. Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…

Dossier Steve Biron Qui a violé les ordonnances?

Sunday, September 25th, 2011

̀ la demande générale des lecteurs et suite aux dé- veloppements récents dans l’affaire Steve Biron, ce cas de criminalisation du VIH à Québec, Gay Globe Média a décidé de publier un dossier sur les diverses violations d’une ordonnance de non publication prononcée à l’été 2011 par le Juge Richard Grenier dans cette affaire.
Tout d’abord, il faut com- prendre que cette ordon- nance de la Cour supérieu- re interdit à quiconque de commenter ou de diffuser des renseignements relatifs à la requête pour libération sous conditions déposée par Steve Biron et entendue à l’été 2011. Cette ordonnan- ce vise donc, en théorie, à reconnaître le droit à la vie privée de Steve mais surtout de ses parents et conjoint qui ont grandement souffert de la couverture médiatique négative de certains médias nationaux et particulière- ment de certains médias de la ville de Québec. Toujours en théorie, quiconque viole l’ordonnance peut être ac- cusé d’outrage au Tribunal et peut se retrouver avec un casier judiciaire, une amen- de ou une peine de prison.
Depuis le début de cette af- faire, Gay Globe a offert un grand nombre de publica- tions expliquant les dessous de cette sordide affaire de criminalisation du VIH qui est en train de nuire à toutes les campagnes de prévention des 20 dernières années.
Dans le cadre de notre en- quête, un dossier spécial avait été publié au www. gayglobe.us/Biron.pdf mettant en évidence le com- portement incohérent de certaines pseudo victimes postérieurement à leurs plaintes contre Biron.
Or, jusqu’à l’ordonnance de non publication, nous pou- vions allégrement faire le suivi de l’affaire en permet- tant à nos lecteurs de bien comprendre les enjeux et les divers aspects d’une telle cause pour la communauté gaie du Québec. Notre dos- sier a d’ailleurs été repris par de nombreux médias de par le monde.
Lors de la première journée d’audition d’une requête cet été, le Juge Richard Grenier, de la Cour supérieure de Québec, décidait d’interdire la publication de certains dé- tails de l’affaire, à notre plus
grand désarroi mais comme il s’agissait d’une ordonnan- ce générale, tout le monde de- vait en principe la respecter.
Voilà que dès l’ordonnance prononcée, certains médias y allaient de la publication de nombreuses informations allant de l’adresse du cen- tre de transition où devait séjourner Biron, de certains détails financiers imposés aux proches de Biron et ces publications couvraient l’essentiel des faits discutés après le prononcé de l’ordon- nance. Visiblement, il y avait violation.
Pire, à cause de ces viola- tions apparentes, il y avait iniquité majeure dans le traitement de cette nouvelle puisque des médias comme le Journal de Québec, Ca- noë ou TVA, tous propriétés de Québécor, Radio-Canada ou Le Soleil se permettaient de publier ce qui était inter- dit à Gay Globe Magazine, vu notre respect de la loi.
Gay Globe Média a vite fait de préparer un dossier qui a été envoyé à l’avocat de Biron de même qu’au Juge Grenier afin de demander le respect de cette ordonnance, nous attendons la suite…

EXCLUSIF: Un juge ordonne la sortie de prison immédiate de Steve Biron

Thursday, August 25th, 2011

https://www.gayglobe.us

Le juge Richard Grenier
de la Cour supérieure du
district judiciaire de Québec
a ordonné, le 10 août
dernier, la sortie de prison
immédiate de Steve Biron,
malgré les objections de
la Couronne, renversant
du coup le jugement antérieur
de la Juge Chantal
Pelletier de la Cour du
Québec qui ordonnait en
décembre son incarcération
sans condamnation.
Steve Biron est accusé
d’avoir caché son statut
sérologique à ses partenaires,
il a plaidé non coupable
et est en attente de
son procès fixé en mars
2012. Pour en savoir plus
sur les dessous de cette
affaire, lisez notre enquête
au www.gayglobe.us/
Biron.pdf
Un documentaire est en
préparation sur l’affaire
Steve Biron qui sera diffusé
en 2012 sur GGTV.

Le dossier Steve Biron à TVA en Direct avec Richard Martineau

Thursday, August 25th, 2011

https://www.gayglobe.us

Richard Martineau recevait
le 8 août le journaliste
et éditeur de Gay Globe,
Roger-Luc Chayer, afin de
parler du dossier Steve Biron
et de criminalisation
du VIH.
L’intervention visait à expliquer
que les tribunaux
et les services de police
du Canada persistaient
à accuser criminellement
des personnes atteintes
du VIH malgré deux décisions
des Cours d’appel
du Manitoba et du Québec
qui déclaraient en 2010
qu’une personne sous trithérapie
et dont la charge
virale est indétectable
n’avait pas à divulguer
son état. On peut écouter
la rediffusion de cette
émission sur GGTV, au
www.gayglobe.us

La violation d’une ordonnance de non-publication

Thursday, August 25th, 2011

https://www.gayglobe.us

Dans la suite de l’affaire Steve Biron, son
avocat Me Denis Bernier, lors de la présentation
de la requête en révision de jugement
à la Cour supérieure visant à obtenir
sa libération, une ordonnance de non-publication
avait été demandée et acceptée
quant à l’ensemble des faits discutés lors
de la requête.
Or, dès la sortie de prison ordonnée par
le Juge Grenier à Québec, voilà que la
plupart des médias nationaux publiaient
l’ensemble des détails discutés lors des
auditions de la requête et pire, publiaient
même l’adresse et la ville du centre de
transition qui devait l’héberger, le montant
de la caution versée, une photo de
Steve et de nombreux autres détails tous
postérieurs à l’ordonnance et couverts par
celle-ci.
Si Gay Globe ne peut vous rapporter l’ensemble
des faits de manière à mieux expliquer
le débat soulevé par le cas de Steve, c’est
précisément à cause de cette ordonnance.
Pourquoi est-ce que TVA, le Journal de
Québec et Le Soleil publient ainsi sans
vergogne ce qui a fait l’objet d’un interdit
qui est respecté par Gay Globe? Franchement
je n’en sais rien. Si je respecte la
Loi c’est parce que j’ai la certitude, théoriquement,
qu’elle doit être respectée par
tous, qu’ils soient des médias nationaux
ou autres. À partir du moment où la Loi n’est pas respectée
par des tricheurs, il y a concurrence
déloyale et ce sont les lecteurs de Gay Globe
qui en font les frais puisqu’ils n’ont pas accès
à une information, différente de celle publiée
dans ces trois mauvais exemples de médias
professionnels et à titre d’éditeur, je me questionne
sérieusement sur l’absence de conséquences
pour ces tricheurs.
Est-ce que la Cour les accusera au Criminel?
Il le faudra bien car sinon tous sauront que
l’on peut violer une ordonnance de la Cour
supérieure sans danger. À suivre…

EXCLUSIF STEVE BIRON: Un juge ordonne sa sortie de prison immédiate

Wednesday, August 10th, 2011

Par Roger-Luc Chayer

Un juge de la Cour supérieure du district judiciaire de Québec a ordonné ce matin la sortie de prison immédiate de Steve Biron, renversant du coup le jugement antérieur de la Juge Chantal Pelletier de la Cour du Québec qui ordonnait son incarcération sans jugement.

Steve Biron sera donc transféré dès demain le 11 août dans une centre transitoire pendant quelques mois, à l’extérieur de la ville de Québec et sera ainsi en mesure de mieux travailler sur sa défense.

Après 9 mois d’enquête sur les dessous de l’affaire Steve Biron Roger-Luc Chayer se retire du dossier

Saturday, July 30th, 2011

Par Gay Globe Média edito@gglobetv.com

Photo

Gay Globe Média

Le journaliste et éditeur Roger- Luc Chayer, responsable d’une enquête journalistique sur les dessous de l’affaire Steve Bi- ron, ce jeune gai emprisonné à Québec pour avoir eu des rela- tions sexuelles sans protection,

a annoncé le 26 juillet dernier qu’il se retirait du dossier suite à une ordonnance de non pu- blication prononcée par le Juge Grenier, de la Cour supérieure de Québec.

“Je trouve absolument incroya- ble que l’avocat de la défense ait accepté une telle ordon- nance et ne se soit pas objecté alors qu’il m’avait informé que j’allais probablement témoigner dans cette affaire quant aux résultats de mes recherches. Comme une ordonnance de non publication a été pronon- cée, ceci va en directe contra- diction avec mon code d’éthi- que. Tant que je pouvais relater les faits aux lecteurs de Gay

Globe, témoin ou pas, je res- tais journaliste dans ce dossier mais en interdisant aux médias le moindre compte rendu, en témoignant, je devenais déla- teur et ce n’est absolument pas le rôle que j’entends jouer dans la société”, déclare le Président de l’Association Canadienne des Journalistes de Montréal. M. Chayer a aussi souligné qu’il déplorait le manque de respect à répétition de la défense qui s’était engagée à lui achemi- ner un subpoena duces taecum pour obtenir des pièces que le journaliste ne souhaitait fournir que sous cette condition. Le document n’a jamais été en- voyé. L’éthique prime donc sur le fonds pour lui!

Affaire Steve Biron: Roger-Luc Chayer se retire du dossier

Tuesday, July 26th, 2011

Gay Globe Média

Le journaliste et éditeur Roger-Luc Chayer, responsable d’une enquête journalistique sur les dessous de l’affaire Steve Biron, ce jeune gai emprisonné à Québec pour avoir eu des relations sexuelles sans protection, a annoncé le 26 juillet dernier qu’il se retirait du dossier suite à une ordonnance de non publication prononcée par le Juge Grenier, de la Cour supérieure de Québec.

“Je trouve absolument incroyable que l’avocat de la défense ait accepté une telle ordonnance et ne se soit pas objecté alors qu’il m’avait informé que j’allais probablement témoigner dans cette affaire quant aux résultats de mes recherches. Comme une ordonnance de non publication a été prononcée, ceci va en directe contradiction avec mon code d’éthique. Tant que je pouvais relater les faits aux lecteurs de Gay Globe, témoin ou pas, je restais journaliste dans ce dossier mais en interdisant aux médias le moindre compte rendu, en témoignant, je devenais délateur et ce n’est absolument pas le rôle que j’entends jouer dans la société”, déclare le Président de l’Association Canadienne des Journalistes de Montréal. M. Chayer a aussi souligné qu’il déplorait le manque de respect à répétition de la défense qui s’était engagée à lui acheminer un subpoena duces taecum pour obtenir des pièces que le journaliste ne souhaitait fournir que sous cette condition. Le document n’a jamais été envoyé. L’éthique prime donc sur le fonds pour lui!

Steve Biron devant la Cour supérieure en révision

Wednesday, July 20th, 2011

EXCLUSIF AFFAIRE STEVE BIRON: Steve était entendu aujourd’hui par un juge de la Cour supérieure de Québec qui révisait son incarcération sans condamnation. La Cour supérieure peut intervenir dans toute décision de la Cour du Québec comme celle qui ordonnait l’incarcération de Steve sans jugement de condamnation. Selon les observateurs: Juge (Grenier) très à l’écoute, conciencieux, méticuleux et intéressé par la cause devant lui. Il a déclaré vouloir donner sa décision lundi mais a exigé la présence de l’avocate de la Couronne responsable de l’incarcération, Maître Gagnon, devant lui. Il a déclaré qu’il avait l’intention d’appliquer la Charte des droits et libertés! Bravo!

Steve Biron: Vivement que l’on passe au vrai procès, je serai assigné dans ce dossier afin de déposer le résultat d’une très volumineuse enquête qui fera la démonstration que certaines victimes, malgré leurs déclarations à la police, cherchaient volontairement le barebacking. Un dossier de plus de 700 pages a été constitué sur les agissements de certaines pseudo-victimes dans cette affaire.

Affaire Steve Biron: 8 mois en prison à Québec malgré la science!

Wednesday, June 15th, 2011

Par Roger-Luc Chayer

Cette toute nouvelle recherche, publiée en mai 2011 par l’ONUSIDA et l’Organisation Mondiale de la Santé met en évidence encore une fois que dans le cas de ce jeune gai, emprisonné à Québec depuis 7 mois, la justice avance moins vite que la science et qu’elle s’adapte très difficilement à la réalité puisque la Cour d’Appel du Manitoba et celle du Québec reconnaissaient déjà en 2010 de telles recherches et vont jusqu’à libérer des accusés sous trithérapie. Steve Biron est actuellement en attente de son procès parce qu’il aurait eu des relations sexuelles non protégées alors qu’il se savait atteint du VIH. Il était pourtant sous trithérapie, sa charge virale était indétectable selon ses proches.

Un appel sera d’ailleurs déposé sous peu afin qu’il puisse recouvrer sa liberté en attendant la suite des procédures.

“Jimmy” se défoule contre le journaliste de Gay Globe

Thursday, April 14th, 2011

Par Gay Globe Magazine
Lors d’une entrevue diffusée
sur les ondes de CHOI-FM
à Québec, une prétendue
victime de Biron, “Jimmy”,
se défoulait en direct sur
les ondes en accusant le
journaliste de Gay Globe
responsable de l’enquête
sur lui d’avoir posé des gestes
irréguliers, ce qui a été
démenti par le journaliste
qui a ajouté qu’une ordonnance
de non-publication
sur l’identité réelle de “jimmy”
ne lui permettait pas
de diffamer. Une suite sera
donnée à cette affaire.

La criminalisation du VIH, une réalité!

Thursday, April 14th, 2011

Par
Roger-Luc Chayer
info@gayglobe.us
Photo
Google
Dans la foulée de notre première
publication sur l’affaire Steve
Biron, ce jeune homme gai
emprisonné à Québec depuis
près de cinq mois et accusé
d’avoir eu des relations sexuelles
non protégées alors qu’il se
savait atteint du VIH, il nous
est apparu important de venir
faire le compte rendu de l’état
du droit criminel en matière de
criminalisation du VIH dans ce
pays. Le 18 mars dernier, un
juge de Trois-Rivières rendait
une décision sévère à l’endroit
d’une autre personne accusée
des mêmes faits que Steve
Biron et déclarait Michel Lavoie
coupable d’agression sexuelle
grave contre sa petite amie lui qui n’avait pas déclaré sa séropositivité
à sa conjointe allant
même jusqu’à refuser tout traitement
médical. Le juge l’a envoyé
immédiatement en prison.
Dans le cas de Steve Biron
toutefois, la défense entend
démontrer qu’il était sous traitement
par trithérapie, qu’il
était indétectable aussi ce qui
remplirait les conditions de la
jurisprudence récente à l’effet
qu’une personne indétectable
n’a pas à déclarer publiquement
sa séropositivité.
Le droit criminel considérait
jusqu’à tout récemment que le
VIH était une maladie à déclaration
obligatoire et que les personnes
atteintes qui désiraient
avoir des relations sexuelles
non-protégées avaient l’obligation
d’en informer leurs
partenaires afin d’obtenir leur
consentement éclairé. Les accusations
résultant de l’omission
de divulgation d’un VIH
vont du voie de fait grave à
l’agression sexuelle grave et
peuvent même aller jusqu’à la
tentative de meurtre selon le
procureur responsable du dossier.
Les tribunaux canadiens
et particulièrement ceux du
Manitoba et du Québec commencent
à incorporer l’avancement
de la science dans leurs
décisions et acquittaient deux
personnes en 2010 des accusations
portées principalement
parce qu’elles étaient sous traitement
de trithérapie et que la
science est en mesure de prouver
qu’une personne traitée
devient indétectable au niveau
de sa charge virale, donc de sa
capacité à transmettre le virus.
Tout semble donc en matière
criminelle tourner autour de la
trithérapie comme seule condition
pouvant mener vers un
acquittement. Les personnes
homosexuelles qui sont porteuses
du VIH et qui décident
d’avoir une vie sexuelle active
ont tout intérêt à savoir que
si elles décident de négliger
leurs traitements de trithérapie
et que la charge virale devient
détectable, ce qu’elles pensent
être une simple relation sans
danger peut devenir un emprisonnement
de 14 ans, la peine
maximale prévue au Canada.
Il est de la responsabilité de la
personne atteinte de s’assurer
qu’en présence d’un traitement
et avec une charge virale indétectable,
elle est considérée
comme un risque ordinaire et
ne peut être accusée. (Voir
l’article à droite)

Gay Globe TV: Un documentaire sur l’Affaire Steve Biron

Thursday, April 14th, 2011

Par Gay Globe Média
Gay Globe Média annonce
la signature d’une entente
visant la production d’un
documentaire portant sur
l’Affaire Steve Biron qui
sera diffusé sur GGTV mais
aussi offert aux festivals
internationaux gais.
Steve Biron est ce jeune
homme gai de la région de
Québec emprisonné depuis
la fin 2010 pour des relations
sexuelles alors qu’il se
savait porteur du VIH, selon
l’acte d’accusation.
Steve Biron a accepté de
participer à ce documentaire
qui fera le tour du dossier
et qui proposera au public
des capsules informatives
sur le droit civil ou criminel,
sur la criminalisation du
VIH, sur les traitements de
trithérapie préventive et des
témoignages de spécialistes
de la santé.
Un document qui aura
certainement beaucoup
d’impact pour mieux faire
connaître les risques associés
à une vie sexuelle
active pour les personnes
atteintes, dans un contexte
de criminalisation.

Affaire Steve Biron – Nouvelles du 26 mars 2011

Saturday, March 26th, 2011

Par: Gay Globe Média

Les lecteurs de Gay Globe Média suivent avidement l’affaire Steve Biron depuis ses débuts puisqu’elle implique une question d’intérêt public pour la communauté soit, la criminalisation du VIH et le débat scientifique sur l’intention criminelle d’une personne traitée par trithérapie dont la charge virale est indétectable.

Bref, dans le cadre de notre suivi du dossier, il nous fait plaisir de vous informer que Steve va relativement bien dans les circonstances, que les procédures prévues visant à obtenir sa libération conditionnelle le temps de la suite des procédures sont pratiquement prêtes mais retardées par des examens médicaux mal effectués par le personnel médical de la prison de Québec, où il est actuellement toujours incarcéré depuis plus de 5 mois.

En effet, afin de prouver que la trithérapie fait actuellement son travail et qu’il est indétectable, remplissant ainsi un des critères établis par la Cour d’Appel du Québec dans un cas similaire, Steve a besoin d’analyses sanguines et doit attendre les résultats de ces analyses avant de produire les nouvelles pièces à son dossier. Or, le médecin de la prison, informé que Steve avait besoin d’un suivi médical a commandé les mauvais tests sanguins, se contentant de vérifier s’il était séropositif, ce que tout le monde sait déjà, sans demander un décompte de la charge virale, qui était en fait la seule question pertinente.

Tout cela cause donc un ralentissement imprévu des procédures de Steve et il se retrouve théoriquement encore une fois retenu en prison pour des raisons hors de son contrôle qui n’ont rien à voir non plus avec l’administration de la justice. De nouveaux tests sanguins sont prévus, ainsi que les nouveaux délais pour les résultats. Steve tente de garder le moral malgré les événements.

DOCUMENTAIRE

Gay Globe Média profite de l’occasion de cette mise à jour pour annoncer le tournage d’un documentaire sur l’Affaire Steve Biron dès sa sortie de prison avec pour objectif de mieux faire comprendre le débat tournant autour de la criminalisation du VIH et les avancées de la science en matière de charge virale indétectable. Steve Biron a accepter de participer au tournage et il s’agira d’un document exceptionnel proposant des entrevues-capsules avec des spécialistes du droit civil, criminel, des médecins et des scientifiques.

Le documentaire dans sa version finale ne pourra toutefois pas être diffusé avant la fin des procédures de manière à ne pas nuire à l’administration de la justice. À suivre.

Quebec HIV case challenges assumptions about nondisclosure

Friday, January 28th, 2011

NEWS / Steve Biron at the centre of what could be landmark case

Luna Allision January 2011

An HIV-positive man in Quebec City is in custody facing charges of aggravated sexual assault and aggravated assault for allegedly having bareback sex with 11 or more men between June and October 2010 despite knowing his poz status.
He faces up to 14 years in prison if the charges stick, but the story is not as simple as it would first seem.

Steve Biron, 32, first appeared on police radar Nov 5, 2010, when a fuck-friend of Biron’s came forward with a complaint against him, saying that Biron had lied about his HIV status before they had unprotected sex.

After processing the complaint, Quebec City police launched an investigation. They arrested Biron on Nov 22 and released a province-wide communiqué a week later, saying that he was being charged with aggravated assault and aggravated sexual assault and asking people to call the police if they had been in contact with Biron on the internet (Biron hooked up with most of the guys through gay411.com.) The communiqué, along with Biron’s picture, ran in most newspapers, on web-based news outlets and on several TV channels across Quebec.

“We asked the population to call us if [anybody] was involved with him,” says Sandra Dion, a communications agent with the Quebec City Police Service. “He was on the internet and everything, so the investigator believed he had many partners. We’re not allowed by law to talk about his health status, so we could not say he has HIV. That’s why we asked people to contact the police.”

But there are growing questions about the validity of the case and how it’s being handled.

During a Dec 22 court appearance, the public heard from the investigating officer in the case, Detective Sergeant Louis Lachance. While on the stand, Lachance confused case details, as well as several terms related to HIV and the gay community. He excused himself by saying he didn’t have his papers in front of him. Judge Chantale Pelletier, who was presiding, said, “Well, you must know the case?” Lachance replied that he wasn’t comfortable with the case.

That day, it also came to light that the original complainant in the Biron case has done time for fraud, extortion and breach of conditions. His entire criminal record — totalling more than 40 criminal acts — was read into the court record by Judge Pelletier during the Dec 22 hearing.

Biron’s lawyer at the time, Herman Bédard, decided not to present any of the scientific evidence he had at his disposal about the effects of the antiretroviral meds that his client had been on since being diagnosed with HIV in 2007, or about Biron’s undetectable viral load — both of which significantly lower the risk of HIV transmission and may have influenced the decision to go to trial.

“The rule in Canada is that someone can be prosecuted for not disclosing his or her HIV-positive status before engaging in a sexual act that represents a significant risk of HIV transmission,” says Cecile Kazatchkine, a policy analyst with the HIV/AIDS Legal Network. “So, the courts take into account whether there was or was not a significant risk of transmission. We know now that someone’s viral load will have an impact on HIV transmission. The lower the viral load, the [lower] the risk of transmission. The courts cannot ignore the science anymore. We’re not talking about elimination of the risk; we’re talking about [there not being] a significant risk.”

“It is actually a real bastardization of the justice system… sexual assault as a charge removes any accountability within this context for any of the claimants involved — specifically regarding their other sexual activities within our community,” says Mikiki, a Toronto-based HIV/AIDS activist. “Not only does it further HIV stigma and homophobia and fear around testing for dudes who don’t know their status, it also reinforces the need for poz guys to conceal our status out of fear of criminal prosecution and not the opposite.”

Recent decisions in the Quebec and Manitoba Courts of Appeal state that HIV-positive people like Biron, who have an undetectable viral load, are not required by law to disclose their HIV status before engaging in sex because there is no significant risk of HIV transmission — even when it comes to unprotected sex. It was ruled by both courts that an undetectable viral load or the careful use of a condom represented a low risk of transmission, though both court decisions avoided stating that either scenario would automatically cancel out legal liability.

The Manitoba decision also suggests that the nature of the disease has evolved due to availability of new treatments and that HIV is no longer a death sentence.

These points were mirrored in the Quebec Court of Appeal’s decision on Dec 10.

Scientific evidence related to treatment options and viral load will certainly be introduced in court as part of Biron’s defence, but the work of investigative journalist Roger-Luc Chayer of Gay Globe Media is likely to contribute significantly to Biron’s case as well.

Chayer started digging into the case after being approached by a family member of Biron’s.

“I wasn’t aware of the case, so I asked what was happening. They gave me a briefing about the arrest,” says Chayer. “I was not happy with what Mr Biron did. Somebody is trying to transmit AIDS? This is not a good thing in society. Let’s just say I didn’t have a positive feeling about it. But, I said, of course I’ll look at the documents because I want to know the story. Then I saw the written statements that the [alleged] victims made to the police.”

The online names of the alleged victims were listed in their statements, so Chayer decided to go to the Gay411 site and try to view their profiles. He soon found out that most of the guys who were bringing complaints against Biron were still active on the site and looking for hookups.

“That’s interesting because, when you read the victims’ statements, most of them said that they were traumatized and sick with anxiety,” says Chayer. “In my mind, I was wondering if they would go as far as to do the exact opposite of what they said in their [statements].

“I decided to contact them — not telling them I was a journalist, of course, undercover. I said, you know, my trip is to have bareback [sex]. I want to feel the skin. Don’t talk to me about any condoms. If you talk to me about condoms, I’ll turn you away. Most of them said yes. They didn’t ask me any questions about HIV. I printed every conversation. In their statements, they said that they [had] all questioned Mr Biron about that before having sex with him. They said he gave them a guarantee that he was negative. The problem is that none of them asked me about my HIV status. This happened two or three weeks after Biron was arrested, so it [doesn’t make any sense].”

Chayer’s exposé raised doubt about whether safer sex was something that Biron’s sexual partners were looking for in the first place. The evidence Chayer gathered has been subpoenaed by the court, and he has agreed to release the information in the interests of a fair trial.

“Mr Biron called me once from jail,” says Chayer. “He said to me that before the investigation was published, he was being beaten and harassed. His life in jail was a nightmare. People would cut [out] the newspaper articles about him and put them everywhere so the prisoners would read that and attack him. When the investigation showed that the [alleged] victims were very problematic, his quality of life got a lot better.”

Biron has been in custody since his arrest. After hearing the Crown prosecutor’s evidence on Dec 22, Judge Pelletier refused bail for the accused, saying that he posed a serious threat to public safety.

The accused has parted ways with his counsel and is now represented by another Quebec City lawyer, Denis Bernier.
Bernier will soon petition the court for the right to approach the Quebec Court of Appeals in the hopes of overriding the imprisonment order against Biron, but the process will take between one and three months.

Biron will appear in a Quebec City court Jan 31 for his preliminary hearing.

Investigation: The Steve Biron case in Quebec City

Sunday, January 23rd, 2011

Steve Biron : Imprisoned in Quebec for having sex without a condom…

The importance of using the right words…

By Roger-Luc Chayer

edito@gglobetv.com

The worst sex scandal to strike within the walls of Quebec City since OPERATION SCORPION targeted juvenile prostitution has grabbed the world’s attention by targeting a gay man for supposedly reckless acts.

The facts are simple: Steve Biron, currently imprisoned in Quebec City, is accused of cruising the internet in order to have unprotected sex with gay men, despite knowing he had contracted HIV.

The simple premise and the questions raised by the case very clear: What is a “safe” sexual act, what is a “clean” person and, above all, what is “barebacking”, because the whole case rests on these “fads” in the gay community in general.

Before Gay Globe’s investigation went to press, the court issued a publication ban, so we are unable to name the so-called “victims”, however their identity is unimportant since their conduct in this affair is the object of a lawsuit.

Within the Quebec gay community, the terms are important, since they are used on specialized websites such as Gay411 or Priape to arrange encounters. Members of these websites routinely use these terms, which are defined as:

SAFE: This word refers to the degree of safety of the sex act. It may involve the use of condoms but is usually used in terms of conduct. “Safe” sex can mean contact without exchange of fluid, massages, kisses, caresses, sex without penetration or using items like dildos or gels. The range of “safe” relationships is broad and cannot be limited or oversimplified as the use of a condom. It would be equally wrong to suggest that “safe” sex precludes HIV. A person with HIV can indeed have “safe” sex.

CLEAN: In addition to the term “safe”, the word “clean” is used to refer directly to a medical condition. It often means the absence of HIV and HIV-negative status but it is also applies to all sexually transmitted diseases such as gonorrhea, Chlamydia, syphilis, herpes or hepatitis and other diseases that can be transmitted by physical contact.

To some people, “clean” can also mean that they test positive but have an undetectable viral load. Indeed, for several years it has been known that triple therapy, when followed regularly, can reduce the HIV viral load to the point of becoming undetectable in blood making it more difficult to transmit the virus, since it there are not enough present to constitute a serious risk. Since 2010, UNAIDS has favored triple therapy over condoms as the best way to prevent HIV infection, and Canada subscribes to the position of this United Nations agency.

An assertion by a person with HIV whose viral load is undetectable following triple therapy treatment and calls himself “clean” is now supported by science. Using the same logic, some HIV-positive people refer to themselves as HIV-negative when they know it is undetectable. One may disagree with this opinion but, logically, the lack of evidence meets the criterion for an HIV-negative finding.

BAREBACKING: This practice is not entirely new, having emerged around 1996 in the gay community, mainly among HIV-positive people who refuse to use condoms. The consensus among community groups and Quebec Ministry of Health of Quebec specialists is that practitioners consciously lust for the thrill of risking unprotected sex in order to achieve an adrenaline-driven orgasm. Like playing Russian roulette, barebacking is synonymous with a conscious desire to flirt with death. Some depressed people who see no hope for the future practice barebacking, claiming that they won’t live long enough for an HIV infection to affect them. Barebacking is also sometimes considered a mental illness. All people seeking to bareback know that they are dallying with HIV — and death.

Police brutality and prejudice go hand in hand!

By Roger-Luc Chayer

edito@gglobetv.com

When everything goes wrong, nothing works any more…”. That summarizes the handling of a very unique Quebec trial which has led to the imprisonment of a gay man, Steve Biron, for allegedly having unprotected sex despite knowing that he had HIV.

According to testimony by the officer in charge of the investigation during a Dec. 22 hearing at the Quebec City courthouse, it all started when Biron’s alleged victims filed complaints. Quebec City Police Detective Sergeant Louis Lachance looked quite awkward when, at the request of Crown prosecutor Rachel Gagnon, he tried to summarize the case to Judge Chantal Pelletier during a bail hearing.

Det.-Sgt. Lachance tried to explain the difference between the words “safe”, “clean” and “barebacking”, mixing up the definitions to the point that he acknowledged that he didn’t have the entire file at his fingertips with which to make the distinctions.

He also depicted Gay411 as a dating site reserved for “homosexuals” that offers nothing but anal sex, top or bottom. However it’s well-known, as a visit to the site confirmed, that Gay411 is a dating site for men (be they gay, bisexual or heterosexuals seeking alternative adventures), that, besides offering sexual services, provides many other services like friendship, chat-rooms or love. It is quite misleading to suggest that the site is only for tops or bottoms, as these practices are not common to all gays.

The officer’s testimony ended up being an embarrassing expression of prejudice against gay lifestyle, rather than the precise description of a gay dating site that one would expect during a criminal court hearing. The officer also confused the meaning of the words “safe” and “clean “, saying that safe means HIV-negative and that clean means the same thing, although this is untrue. Steve Biron’s lawyer, Herman Bédard, appeared to decide, to the surprise of all including his client—not to file his evidence and let the judge make a decision that seems not to be fully informed.

For example, during preparatory meetings with his client, members of his family and partner as well as with the author of this article, the lawyer stated that he was prepared to submit the findings of Gay Globe Media’s investigation, which demonstrated that some of the alleged victims were not as clean and innocent as they had claimed in their written statements to police.

The lawyer ought to have enabled judge Pelletier to consider medical advances such as triple therapy and undetectable viral load, which he ultimately failed to do, despite all the findings and documents in his possession. All this led to a ruling that has kept Steve Biron behind bars, awaiting further proceedings that include a preliminary hearing slated for January 31, 2011. Can justice be served when incompetence runs rampant at a criminal trial?

Manitoba Court of Appeal opts to release HIV victim undergoing triple therapy…

By Roger-Luc Chayer

edito@gglobetv.com

In the case of the Crown vs. Mabior, the Manitoba Court of Appeal, the province’s highest court (just below the Supreme Court of Canada) issued a ruling which is not binding elsewhere in Canada, one which Judge Chantal Pelletier—who is hearing the Steve Biron case—chose to ignore. In its ruling, the court said that for a person to be convicted of sexual assault or serious aggression for not having disclosing his HIV status, the risk of HIV transmission must be significant. Based on the facts and the medical evidence presented in this case, the Court of Appeal held that if a condom is used carefully or if the accused’s viral load is undetectable, then the act does not involve significant risk of HIV transmission. Therefore, there is no requirement to disclose HIV-positive status in these circumstances.

True or trumped-up victims? That is the question…

By Roger-Luc Chayer

edito@gglobetv.com

We could not set about publishing a full investigation into the Steve Biron case without looking into the activities of some victims who claim to be pure and chaste, according to their statements filed in court.

Since most of the victims said that they used the services of the Gay411 site to meet Steve Biron and since GayGlobe Media has an account there, it was very easy to locate victims under the guise of strict anonymity, long after their statements to the Quebec City Police Department led to the arrest of Steve Biron.

A common thread emerged, which can be easily summarized: Nearly all the victims told police that they weren’t seeking barebacking, that this unprotected sex was agreed to under false pretenses by Biron, that they were concerned about the possible transmission of HIV, that Biron at first assured them that he was not positive and that they had never before been involved in barebacking. It’s also worth noting that, for the moment, all the victims say that they remain HIV negative and that all tests confirm that since Biron’s arrest no one has been infected, supporting the thesis that a person with HIV who is being treated and whose HIV is undetectable cannot transmit the disease.

Gay Globe’s investigation leaves no doubt as to the fact that some of the “victims” appear to lie in their statements to police. First, a Gay Globe staff member who posed as a Gay411 member looking for unprotected sex attempted to communicate with some victims whose account was still open and working. It was not difficult to establish links with at least five of Steve Biron’s alleged victims. The web identity of the victims—in other words, their user name—was clearly stated in their complaints and their account of events to police.

Disturbingly, not only were the victims who said that they had been traumatized and were undergoing post-exposure preventive treatment still very active on the Gay411 site, three of them responded positively to our requests for “bareback”-type sex without asking a single question about our HIV status or our health and even agreed to meet us at a well-known Quebec City hotel. Essentially, people who claim to be victims of a barebacker who had lied about his HIV status were very actively trying to engage in bareback acts without a moment’s worry about HIV, completely contradicting their criminal complaints. In addition, since these victims know they are potentially HIV-infected—as they claim in their complaints—by witholding that information from our representative during their investigation into bareback sex, they committed themselves to the very acts that they complained Steve Biron had committed, showing how little importance they attach to the threat.

The identity of these individuals is known and will be unveiled to the Court, as counsel for Steve Biron has told Gay Globe that a subpoena has been served requiring us to disclose this information, which we will not object to since the freedom of an individual is at stake.

To conclude, Steve Biron, accused of knowingly conveying HIV, faces a prison sentence of up to 14 years. The issues at hand are simple: Had Biron truly intended to transmit the disease, why is he undergoing triple therapy whose only purpose is to reduce the viral load? Did Steve Biron really intend to commit a criminal act? There is a reasonable doubt in this case and, faced with that doubt, acquittal is the only possibility. That’s the way the law works in this country in which we live.

What are the risks of making false accusations?

By Roger-Luc Chayer

edito@gglobetv.com

Any person who makes a false charge against another could face serious legal consequences. For example, police might charge the accuser with mischief, a crime that could lead to a fine or a prison term. A person who perjures himself in court would face similar consequences.

Finally, those who make false complaints to the police could face civil suits and potentially a judgment obliging them to pay significant damages. Food for thought…

Affaire Steve Biron: Le public se rallie derrière l’accusé!

Thursday, January 13th, 2011

Suite à la publication de son enquête sur l’affaire Steve Biron, signée par le journaliste Roger-Luc Chayer (Vice-président de l’Association Canadienne des Journalistes chapitre de Montréal, membre de l’Investigative Reporters and Editors des États-Unis et de la Fédération Européenne de Presse) le public est unanime à se rallier derrière l’accusé Steve Biron et à demander que justice soit rendue en prenant en considération la réalité vécue au quotidien au sein de la communauté gaie canadienne.

“Être accusé ne signifie pas être coupable et il est clair selon moi que des personnes se présentant comme victimes dans cette affaire ne l’étaient absolument pas. Si le Tribunal s’est fié aux déclaration des 4 pseudo victimes principales pour maintenir enfermé et emprisonné Steve Biron, il aurait certainement intérêt à prendre connaissance de toute la preuve avant de prendre des décisions intempestives”, déclare Roger-Luc Chayer, éditeur et journaliste au Groupe Gay Globe Média.

Cette affaire met en évidence l’incompétence des autorités et les préjugés du Service de police de Québec à l’endroit des personnes homosexuelles. L’enquête de Gay Globe qui peut être lue au https://www.gayglobe.us/Biron.pdf mettait en évidence les comportements contradictoires de certaines pseudo victimes qui déclaraient dans leurs plaintes à la police ne pas être attirées par le barebacking et avoir été trompées par Biron sur son statut de séropositif. Or, le journaliste de Gay Globe a réussi à obtenir 3 rendez-vous avec 3 présumées victimes, sous le couvert de l’anonymat, dans un hotel de Québec pour des relations bareback sans que le VIH ne soit jamais mentionné, accréditant et validant la défense de Biron qui a plaidé non coupable aux accusations d’avoir caché son statut. Un suivi sera fait sur cette affaire.

Suite à la publication des révélations de Gay Globe, le public a manifesté son désir que la justice prenne en compte la défense de Biron, de nombreuses personnes dont des personnalités publiques connues, des organisations homosexuelles et des personnes du public sont toutes unanimes à exiger que Biron soit remis en liberté et que les fausses victimes soient accusées de méfait pour leurs fausses déclarations et plaintes. À noter que 100% des réactions du public sont en faveur de l’accusé Steve Biron, il devient donc périlleux pour la Couronne d’invoquer ce même public en exigeant qu’il soit maintenu emprisonné.

Enquête exclusive sur l’affaire Steve Biron

Monday, January 10th, 2011

Steve Biron : Emprisonné à Québec pour des relations sans condom…
L’importance d’utiliser les vrais mots…

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

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La pire affaire de moeurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles.

Les fais sont simples: Steve Biron, actuellement emprisonné à Québec, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général. Avant d’aller plus loin dans la publication de l’enquête de Gay Globe, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal. Nous ne mentionnerons donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés comme Gay411 ou Priape. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:

SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”. CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et un statut séronégatif mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.

Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU.

Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation. Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.

BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

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“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître  Rachel Gagnon, a tenté de façon visiblement maladroite de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures.

Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits.

Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement  bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police.

L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011. Est-ce qu’on peut vraiment parler de justice quand l’incompétence est Reine à un procès criminel?

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…

Par Gay Globe Média

La Cour d’appel de la province canadienne du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste en dessous de la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout.
Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

Photo
Le Soleil

Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes  prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron.

Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté, supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes dont le compte était toujours ouvert et  fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leurs récits des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation.
L’identité exacte de ces personnes est connue et sera dévoilée à la Cour puisque l’avocat de Steve Biron a annoncé à Gay Globe la venue d’un subpoena nous obligeant à faire cette divulgation, ce à quoi nous ne nous objecterons pas puisque la liberté d’une personne est en jeux.

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent notre attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Par Gay Globe Média

Toute personne qui porte de fausses accusations contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences.

Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…

Enquête dans l’affaire Steve Biron: Des victimes pas si victimes que ça…

Friday, January 7th, 2011

Le journaliste Roger-Luc Chayer, éditeur des médias du Groupe Gay Globe vient de publier les résultats de son enquête sur les dessous de l’affaire Steve Biron, ce jeune gai emprisonné à Québec depuis deux mois pour avoir sollicité, selon les accusations, des relations sexuelles sans condoms en se sachant séropositif.

L’enquête peut être lue sur Gay Globe au https://www.gayglobe.us/Biron.pdf et ces résultats exclusifs mettent en évidence le fait troublant que les prétendues victimes ne sont peut-être pas si victimes que ça. Un dossier explosif pour les homophobes qui veulent mettre les gais séropositifs derrière les barreaux et pour les tribunaux qui devront se questionner sur leurs connaissances en 2011 du VIH face à la trithérapie.

Affaire Steve Biron: Le journaliste Roger-Luc Chayer fait enquête

Tuesday, January 4th, 2011

COMMUNIQUÉ

Le journaliste et éditeur du Groupe Gay Globe https://www.gayglobe.us, Roger-Luc Chayer, s’apprête à publier dans la prochaine édition du magazine Gay Globe (#73) une enquête journalistique détaillée et minutieuse portant sur l’affaire de cet homme gai de Québec, Steve Biron, emprisonné depuis 2 mois pour avoir pratiqué des relations sexuelles sans condoms se sachant atteint du VIH.

Or, cette enquête, en plus de mettre en évidence l’incompétence du système judiciaire de Québec et les préjugés du Service de Police de cette même ville, démontre que certaines des “victimes” ne sont pas si pures et propres qu’elle le déclarent dans leurs plaintes écrites. Une de ces “victimes” la première a s’être manifestée, a même un lourd dossier criminel en matière de fraude et de divers violations de conditions qui font réfléchir sur sa crédibilité.

Ce qui a commencé comme une vérification de routine de certains fait présents dans les déclarations écrites de certaines pseudo victimes dans cette affaire s’est transformé en la découverte de comportements de la part de certaines de ces mêmes “victimes” qui sont en totale contradiction avec l’objet de leurs plaintes et qui font croupir en prison un homme qui ne devrait peut-être pas y être“, déclare Roger-Luc Chayer qui est journaliste d’enquête depuis plus de 15 ans pour divers médias dont TQS, le Journal de Montréal, RG et Le Point. Roger-Luc Chayer est aussi Vice-président du chapitre montréalais de l’Association Canadienne des Journalistes, associée à l’Investigative Reporters and Editors des États-Unis dont il est aussi membre.

On pourra prendre connaissance de l’enquête dans la version papier de l’édition 73 du Magazine Gay Globe dès sa sortie fin janvier et en primeur dans la version PDF publiée sur le site web de Gay Globe au https://www.gayglobe.us une semaine avant.

Roger-Luc Chayer est disponible pour répondre à toute question liée à son enquête et on peut communiquer avec lui par courrier électronique à edito@gglobetv.com ou par téléphone au 514-728-6436.

Steve Biron

Sunday, December 26th, 2010

L’enquête de Gay Globe Média démontre que certaines des victimes ne sont pas tout à fait de vraies victimes et pendant ce temps, un homme est enfermé en prison parce qu’il fait l’objet de préjugés et de l’amateurisme des services de police de Québec qui se fient aux apparences plutôt qu’aux faits. Cette enquête exclusive sera publié dans la prochaine édition de Gay Globe Magazine #73.

Affaire Steve Biron : attention aux préjugés

Thursday, December 23rd, 2010

Dans l’affaire de ce jeune gai de Québec incarcéré pour des relations sexuelles non protégées, attentions aux apparences. Une enquête exclusive de Gay Globe Média fera la lumière sur le comportement des prétendues victimes et sur l’état de la science quant à la criminalisation du VIH. À suivre dans l’édition 73.