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La contre-attaque de Steeve Biron contre CHOI Radio X-FM

Friday, May 4th, 2012

Par Roger-Luc Chayer

Dans la suite des événements entourant la sage judiciaire dans l’affaire Steeve Biron, ce jeune homme de Québec accusé d’avoir sciemment voulu transmettre le virus du VIH à ses partenaires en taisant son statut sérologique et suite à une émission de radio diffusée par CHOI FM de Québec lors de laquelle les animateurs attaquaient les homosexuels et y allaient de déclarations aussi fausses que graves à l’endroit de Steeve Biron, voilà que ce dernier contre-attaque en retenant les services de l’avocat Claude Chamberland, un spécialiste de la diffamation de Montréal, pour obliger CHOI à se rétracter et à s’excuser pour la nature des propos diffusés.

Gay Globe avait déjà publié un texte sur cette émission, qui avait été  publié par la suite sur le Huffington Post Québec et avait demandé à CHOI de commenter cette affaire. Non seulement la radio décidait de rester silencieuse, pour une fois, au mauvais moment vous en conviendrez, elle refusait tout simplement de donner suite par elle-même en corrigeant de bonne foi ce qu’elle savait être faux et qui lui avait été communqué par notre demande d’entrevue.

Voilà que nous apprenions ce matin que Steeve Biron contre-attaque par l’envoi d’une mise en demeure à CHOI, rédigée par le Cabinet Asselin Chamberland de Montréal et cette mise en demeure est très éloquente quant aux faits reprochés à la radio trash de Québec. Voici l’intégralité de la mise en demeure de Biron, publiée ici avec son autorisation:

Nous représentons Monsieur Steeve Biron aux fins de vous mettre en demeure de diffuser à l’émission DUPONT LE MIDI une rétractation complète des propos mensongers, diffamatoires et haineux à son endroit diffusés sur vos ondes le vendredi 2 mars 2012 à midi à l’émission DUPONT LE MIDI.

En effet, il appert plus particulièrement que l’animateur Monsieur Stéphane Dupont et d’autres personnes qui l’assistaient à l’animation de l’émission le 2 mars 2012 sont allés de charges personnelles contre monsieur Biron lesquelles contrevenaient manifestement aux règles déontologiques en vigueur au Québec en matière d’information journalistique.

De plus, les propos de vos animateurs colportaient des préjugés manifestement haineux contre les gais en général et contre notre client en particulier, répétant lors d’un échange de plusieurs minutes sur les ondes de CHOI 98.1 que:

  1. Monsieur Biron était un criminel qui possède un casier judiciaire en matière criminelle;

  2. qu’il est homosexuel;

  3. qu’il a contaminé quelques hommes du virus VIH;

  4. qu’il manipulait le système de justice (alors que c’est la Cour Suprême du Canada qui impose aux cours inférieures un moratoire en attendant l’arrêt qui se prononcera sur la légalité des dispositions du Code criminel applicables);

  5. que Monsieur Biron avait réussi à obtenir un report du procès vu la maternité d’un médecin, alors que dans les faits, c’est le médecin assigné par la Couronne qui a dû quitter en congé de maternité au moment même où l’avocat de Monsieur Biron s’apprêtait à la contre-interroger;

Nous vous rappelons que des ordonnances de non-publication visent nommément les procès auxquels Monsieur Biron est partie. Au surplus, notre client a droit à une audition libre et impartiale à laquelle des médias importants comme le vôtre n’ont aucun droit d’apporter une coloration homophobe manifeste, le tout allant à l’encontre des droits fondamentaux de notre client.

En conséquence, à moins que vous n’ayez d’ici le 15 mai 2012, à la même heure de grande écoute que celle de l’émission Dupont Le Midi, diffusé une rétractation formelle devant comporter des excuses auprès de Monsieur Biron ainsi que pour tout membre de la communauté gaie qui aurait pu être choqué par les propos de votre animateur et de son équipe, notre mandat est d’entreprendre contre vous les procédures qui s’imposent sans autre avis ni délai.

Veuillez agir en conséquence.

 ASSELIN, CHAMBERLAND

Il est clair, selon le contenu de cette mise en demeure envoyée ce jour même à CHOI, que le fait d’annoncer publiquement l’existence de faux dossiers criminels et de fausses victimes, qui n’existent tout simplement pas et surtout, de fausses accusations qui n’existent même pas au dossier de Cour qui implique Steeve Biron est quelque chose qui ne trouve aucun justificatif en droit.

Quelle sera l’explication de CHOI et surtout sa réaction à la réception de cette mise en demeure? Ça reste à voir car la station de radio de Québec, reconnue pour son éthique élastique et ses frasques judiciaires passées allant jusqu’à une suspension de permis du CRTC, est aussi reconnue comme imprévisible.

Un des aspects qui préoccupe le plus l’auteur de ces lignes, d’un point de vue communautaire, est la notion d’homophobie soulevée par les propos des animateurs de l’émission. Est-ce que ces propos ouvriront la voie à une future plainte au CRTC ou à la Commission des Droits de la Personne du Québec? Nous ferons le suivi dès que nous aurons des nouvelles de l’affaire.

Affaire Steeve Biron CHOI-FM institutionnalise la désinformation!

Sunday, March 11th, 2012

Dans l’art de la désinformation, CHOI-FM/RadioX de Québec vient de se positionner comme championne suite à la diffusion d’une émission portant à l’origine sur l’affaire Steeve Biron mais qui s’est transformée en une exécution publique du principal intéressé. Steeve Biron y est accusé de voies de fait graves pour ne pas avoir mentionné son sta- tut sérologique à ses partenaires, alors qu’il se savait atteint du VIH, selon l’acte d’accusation.
Faisant fi de toute éthique et du Code civil, l’animateur Sté- phane Dupont et ses deux complices y sont allés vendredi le 2 mars dernier d’une charge contre Biron qui n’avait plus rien à voir avec l’information journalistique, qui violait l’en- semble des règles déontologiques en vigueur au Québec et qui, clairement, diffamait Biron par calomnie. Biron a fait les frais de cette envolée de préjugés, de rumeurs et de récits moralisateurs fondés visiblement sur la haine des gais et sur l’incompétence crasse des personnes responsables non seulement du micro de CHOI mais de la mise en ondes.
Par exemple, tout au long de cet échange de trois minu- tes environ qui, malheureusement, était diffusé en direct sur les ondes de CHOI au 98,1 FM, on déclarait que Stee- ve Biron, était un criminel, qu’il possédait un casier judi- ciaire en matière criminelle, qu’il était “homosexuel”, qu’il avait des relations sexuelles avec des “homosexuels”, qu’il avait contaminé quelques hommes du VIH (on le répète tout au long du segment en y mettant toute l’importance possible), que c’était prouvé, qu’il manipulait le système de justice pour éviter un procès. On annonçait comme des faits établis des théories sur la façon de fonctionner de Biron, que Biron avait déjà été jugé pour la même chose (comme s’il était un récidiviste), qu’il avait réussi à obte- nir un report de son procès vu la maternité d’un médecin (on confond d’ailleurs le rôle d’un médecin ordinaire avec celui de médecin-expert) le tout, malgré la présence au dos- sier de deux ordonnances de non-publication émises par la Cour du Québec et la Cour Supérieure de Québec! Les faits énoncés par Dupont (l’animateur) sont d’une gravité
extrême, il fallait donc évi- demment qu’ils aient été vérifiés au préalable avant diffusion. Mais voilà, CHOI a choisi de désinformer ses auditeurs en énonçant une longue série de faux rensei- gnements, donnant à la ru- meur la puissance factuelle d’une information légitime, utilisant la diffamation com- me un outil éthique reconnu tout cela, sans jamais avoir vérifié une seule de ses affir- mations auprès de l’avocat de Biron ou de Biron direc- tement.
Ce qui devait être une émis- sion probablement informa- tive s’est transformée en l’ex- pression d’une haine pure à l’endroit de Biron et des gais, reposant sur des faits fictifs et clairement inventés!
N’importe quel journaliste ordinaire, maîtrisant rai- sonnablement son éthique et son droit aurait procédé à de simples vérifications factuelles avant de lâcher ça au public comme l’ont fait les trois désinformateurs de CHOI. Avec une simple véri- fication au Palais de justice de Québec, auprès de l’avo- cat de Biron Maître Bernier ou auprès d’une organisa- tion gaie ou d’un média gai, on aurait découvert que: N’importe quel média gai ou organisation de la com- munauté aurait pu infor- mer Dupont que le terme “homosexuel” est un terme médical qui n’est plus utilisé pour qualifier les gais, qu’il est méprisant et générale- ment utilisé par les agres- seurs homophobes qui s’en prennent physiquement aux gais. L’employer avec le ton utilisé lors de l’émission montre le mépris qu’ils por- tent envers des personnes, hommes et femmes gais, qui se sont battus pendant des années pour que le terme “homosexuel” ne soit plus utilisé de cette façon et avec ce ton.
De plus, Steeve Biron n’a aucun dossier criminel et n’a jamais bénéficié d’un pardon effaçant un hypothé- tique casier judiciaire anté- rieur. Une simple vérifica- tion téléphonique au greffe criminel et pénal du Palais de justice de Québec l’aurait confirmé.
Dans les procédures contre Steeve Biron, il n’a jamais été question de contamination de qui que ce soit par Biron. Cette information ne repose sur aucun fait réel et Biron n’est pas accusé d’avoir contaminé “quelques hommes”, les procédures au dossier sont claires à ce sujet. Il est inculpé selon l’article 268 et suivants du Code criminel (Voies de fait graves sans lésions corporelles). Cette cause ne concerne donc nullement un cas de transmission de VIH, encore une fois la simple lec- ture des procédures ou des actes d’accusation aurait été facile. L’annonce faite par Dupont “d’hommes contaminés par Biron” est totalement fausse!
Quant à la prétendue manipulation du système pour éviter un procès en invoquant la maternité de son médecin, ceci est d’autant plus faux que le juge responsable de la gestion d’instance a clairement dit qu’il reportait l’audition puisque la Cour Suprême du Canada devait se prononcer sous peu sur les critères de criminalité dans les causes de VIH. La maternité du médecin est secondaire et n’affecte en rien la date de décision de la Cour Suprême, d’autant que le mé- decin en question témoigne pour la Couronne et non pour Biron, tout le contraire de ce qu’a affirmé CHOI!
L’affirmation que Biron serait un récidiviste car il aurait déjà été jugé pour la même chose dans le passé est totalement fausse aussi. Biron n’a jamais été condamné de quelque cri- me que ce soit et encore moins accusé de voie de fait grave! L’ensemble du traitement fait par CHOI le 2 mars quant à Steeve Biron était un gâchis professionnel qui ne peut trou- ver aucun justificatif ni dans la documentation en Cour, ni dans les règles déontologiques du Conseil de Presse du Qué- bec qui oblige les journalistes à vérifier leurs informations avant de les diffuser. Je connais bien le dossier ayant été le journaliste-lead dans cette affaire sur laquelle Gay Globe a enquêté dès les premiers jours. Mais il ne s’agissait pas de la première violation de l’éthique avec CHOI dans ce dossier.
Il y a quelques mois, CHOI invitait une prétendue victi- me de Biron a une entrevue, qui s’est vite transformée en lynchage de l’auteur de ces lignes, responsable de l’en- quête ayant démontré que l’individu avait probable- ment menti dans sa plainte policière et ses déclarations lors de l’enquête policière qui a suivi.
CHOI savait pourtant qu’une ordonnance de non- publication de à l’identité de son invité m’empêchait de répliquer avec les faits précis concernant cette per- sonne sous peine de me voir accusé moi-même. Malgré cela, CHOI laissait faire son invité dans ce qu’elle savait être une violation grave de la déontologie journalisti- que et du droit à la réputa- tion d’un individu. La radio m’accordant par la suite une courte réplique et retirant l’émission de ses archives Internet puisqu’elle avait été avisée de notre intention de la poursuivre.
La réplique actuelle de Steeve Biron ne devrait pas tarder si on se fie à notre entretien du 4 mars. Biron, outré de la nature des faus- ses informations à son sujet et choqué par l’annonce de contaminations qui n’exis- tent pas a demandé à son avocat de mettre en demeure CHOI de se rétracter entiè- rement de ses propos, une action en diffamation est sérieusement considérée.
Le Conseil de Presse du Québec sera aussi consulté via une plainte en éthique. Enfin, le CRTC, responsable du permis de radio donné à CHOI, recevra une plainte officielle sous peu. CHOI ayant déjà fait l’objet d’un retrait de permis en 2004 pour la diffusion de fausses informations et propos hai- neux….
Le public est en droit de rece- voir de CHOI, à tout le moins, une information réelle et exacte. Est-ce que l’affaire Biron en sera le vecteur?

1994- Dany Gravel La voix de Cupidon!

Thursday, January 27th, 2011

La radio est un domaine bien difficile à pénétrer surtout quand on veut proposer une émission hebdomadaire s’adressant à la communauté gaie et lesbienne. C’est tout de même ce qu’a réussi Dany Gravel, l’animateur vedette du magazine radiophonique de la communauté gaie et lesbienne “…Et Cupidon s’en fout”. Tous les samedis et ce depuis maintenant 1 an 3 mois, Dany nous invite à prendre connaissance des actualités sociales et culturelles tout en nous présentant des invités différents à chaque émission. Dany avait déjà l’expérience de la radio en comblant une petite chronique resto à C.I.B.L. pendant 8 mois mais cette nouvelle émission s’adressant uniquement aux gais et lesbiennes comblait une sorte de rêve:” ..on a beau diffuser sur les ondes d’une radio communautaire, il faut quand même présenter aux auditeurs un produit professionnel. J’essaie toujours de faire connaître le plus de gens ou d’organismes possibles. Pas nécessairement des gros noms mais des gens qui nous concernent tous directement ou indirectement…”

Dany Gravel n’est pas un amateur. Il a pris sa formation auprès de grands noms tels que Pierre Duffault, Normand Lester ou Manon Lépine. En plus d’apprendre la diction, Dany participait à l’école à de nombreuses simulations d’émissions autant télé que radio.

Il y a quelques mois, Dany se voyait placé en nomination pour les prix Arc-en-ciel dans la section communications. Il voyait dans cette opportunité une occasion de faire connaître son émission et son travail de communicateur. Sans savoir qui allait gagner, il était tout de même très content d’être reconnu par le milieu. A l’annonce du gagnant (Pierre Vallières) c’est encore plus heureux qu’il acceptait le verdict des juges car à son avis:”… Pierre méritait de gagner car il est depuis si longtemps impliqué dans la communauté.” En fait, Dany m’avoue avoir été plutôt soulagé de ne pas avoir gagné car sa grande timidité aurait été difficile à surmonter lors des quelques paroles de circonstance à prononcer lors de ce genre d’événement. Bien qu’il ait l’expérience des ondes voir même du contact direct avec le public grâce à son emploi actuel en restauration, Dany reste un éternel timide. Dany est très heureux dans ce qu’il fait actuellement. Il aimerait pourtant un jour avoir la chance de faire le même métier mais accompagné d’un salaire. Car si vous ne le savez point, monsieur Gravel et toute son équipe sont bénévoles et ne retirent aucune sorte d’avantages matériels pour leur travail. Il est quand même heureux de son sort puisqu’il compte sur l’amitié de ses deux coéquipiers Claudine Metcalfe et Benoît Migneault. Il a carte blanche sur les sujets et il a une complète liberté éditoriale.

Enfin, l’animateur a toutefois quelques préoccupations d’ordre sociale qu’il aimerait voir évoluer et notamment, cette nouvelle vague d’hypocrisie entre les gens: “Il se trouve toujours quelqu’un quelque part pour vous détruire mais ils sont rares ceux qui vous soutiennent. Il faut pratiquement être prétentieux et franchement convaincu dans ce métier si on veut garder sa place. La radio ca ne trompe pas, tout passe par la voix.”

Emission …Et Cupidon s’en fout! les samedis à 15:30 sur les ondes de C.I.B.L. 101,5FM. Dany Gravel 526-2581.

70- La référence en santé gaie à Montréal L’Actuel, la clinique au grand coeur pour les gais

Friday, August 20th, 2010

Par Roger-Luc Chayer
Photo Gay Globe Média

Vous la voyez dans ces pages depuis de nombreuses années, elle annonce toujours des services qui s’adressent aux hommes de la communauté gaie, elle innove et dépasse toutes les normes au Québec dans le domaine du SIDA et des ITS, nous parlons bien sûr de la clinique l’Actuel de Montréal mais en plus d’être une clinique, c’est aussi le lieu on l’on se préoccupe le plus de notre santé collective comme gais à Montréal.

Nous savons tous que la clinique l’Actuel offre des services de dépistage pour de nombreuses maladies et conditions mais ce que peu savent, c’est que derrière les murs et les tables d’examen de cette clinique unique au pays se cachent des êtres qui ont sincèrement à coeur la santé et la qualité de vie des hommes de la communauté gaie.

Fondée par le célèbre Réjean Thomas alors que le SIDA était une toute nouvelle maladie et que rien ne pouvait en venir à bout, l’établissement s’est vite converti en centre de référence et d’information sur la santé gaie à cause de la ferme volonté de son fondateur.

Les médecins de partout au pays contactaient le Dr. Thomas pour lui demander des conseils et surtout avoir son expertise face au SIDA pour des patients de régions éloignées qui n’avait pas accès facilement aux soins.

L’Actuel n’est pas la norme, elle impose sa norme et c’est pour notre bénéfice collectif comme gais que nous pouvons non seulement compter sur des services super spécialisés, mais qu’on peut y trouver aussi une oreille attentive à ses moindres inquiétudes, tous les jours et le soir même.

“Quand je vivais à Sherbrooke, on m’a diagnostiqué un VIH il y a plus de 10 ans et le médecin qui m’a annoncé la nouvelle avait un air si grave que j’ai paniqué. J’ai pensé être dans un état terminal et il m’a référé à l’Actuel, sachant que je partais pour Montréal. Une fois sur place, j’ai compris que j’étais soigné par des gens qui n’avaient absolument pas peur du SIDA, qu’ils en savaient bien plus long que les autres et le médecin qui s’occupe de moi m’a redonné une raison de vivre. Je vis pleinement aujourd’hui, totalement sous contrôle et bien dans ma peau grâce à ce médecin qui m’a répondu quand je lui ai annoncé que j’avais le VIH “ouan pis?”…, nous raconte Alain, un patient qui n’a que de bons mots pour l’Actuel.

La visite de l’Actuel nous prouve d’ailleurs que nous sommes loin des cliniques médicales traditionnelles, froides et antipathiques.

À L’Actuel, on a le sentiment d’être dans une ruche d’abeilles et c’est connu, les abeilles ça n’arrête jamais. La communauté gaie connaît l’importance de l’expression “drame humain”, elle qui a été touchée par le SIDA pendant plus de 20 ans. Pour cette maladie comme dans de nombreuses autres qui résultent de l’amour ou de contacts sexuels, il est encore plus difficile d’affronter la situation si elle touche un gai.

Stigmatisation, rejet, homophobie sont souvent les ingrédients d’une vie gaie et quand on se retrouve à l’Actuel, c’est pour un répit, une pause que l’on peut sentir dès son arrivée. Un concept pensé par Réjean Thomas, dirigé par une équipe totalement au fait des réalités gaies comme Line Provost à la direction ou Ninon d’Aigle, adjointe de direction, sans parler des infirmiers, du personnel à l’accueil ou des autres spécialistes. Même si la clinique bourdonne d’activités, on aura toujours une place pour les hommes de notre communauté qui auront besoin de pouvoir parler de leur santé à l’abri des préjugés ou des regards désapprobateurs. L’Actuel c’est pour nous, merci d’être avec nous!

49- Quartiers gais en disparition!

Wednesday, May 5th, 2010

Les quartiers gais aux États-Unis risquent-ils de disparaître? Ces enclaves, même branchées, semblent
en tout cas menacées dʼune crise identitaire alors que lʼacceptation de lʼhomosexualité progresse dans la
société américaine.
À San Francisco, le quar-
tier Castro est connu depuis
longtemps comme un bastion
homosexuel. Mais pour Brian
Basinger, une figure de cette
communauté, il risque de se
transformer en musée ou pire,
un lieu où les gais pourraient un
jour ne plus se sentir chez eux.
Pendant plus de 30 ans, la plu-
part des grandes villes aux
États-Unis ont eu des lieux ré-
putés fréquentés par les homo-
sexuels, comme West Village
et Chelsea à New York, Dupont
Circle à Washington et South
End à Boston.
Mais alors que les homosexuels
ont gagné des droits et, globa-
lement, une plus grande accep-
tation sociale, les militants de
la cause gaie estiment que ces
quartiers risquent de perdre leur
identité. Certains disent: “nous
nʼavons plus besoin de Castro
car San Francisco est devenu
notre Castro”, explique Don Ro-
mesburg, du Club démocratique
des lesbiennes, gais, bisexuels et
transsexuels.
Don Reuter, un écrivain de New
York qui mène des recherches
sur lʼessor et le déclin de quar-
tiers gais dans le pays, observe
la même tendance à La Nou-
velle-Orléans, Philadelphie et
Seattle. Il évoque un processus
de «Disneylandisation» avec
lʼinstallation de grandes ensei-
gnes commerciales dans des
lieux désormais «débarrassés de
toute référence au sexe».
«Quʼest-ce qui rend ces quar-
tiers gais? Pas grand-chose»,
souligne M. Reuter, qui prédit
quʼen dehors de New York, San
Francisco et quelques autres
grandes villes, les quartiers gais
vont disparaître.
Au début des années 70, une
autre atmosphère régnait dans les
«ghettos gais». Des hommes qui
avaient caché leur homosexua-
lité à leur entourage pouvaient y
mener une vie ouvertement gay
pour la première fois. Le climat
a été assombri par lʼarrivée du
SIDA dans les années 80.
Aujourdʼhui, la peur du SIDA a
reculé et les quartiers gais sont
devenus des lieux attractifs pour
les promoteurs immobiliers
cherchant à convaincre les fa-
milles de revenir dans les cen-
tre-villes. Signes dʼun change-
ment à Castro, un hôtel a installé
des grilles de sécurité lʼan der-
nier pour éviter que son terrain
ne devienne un lieu de rencontre
gay et deux petits commerces
locaux installés de longue date
ont été remplacés par des suc-
cursales de grandes enseignes
commerciales.
Plusieurs OSBL ont égale-
ment déménagé tandis que 500
nouveaux appartements sont
prévus dans la zone, dont la
moitié à vocation familiale. Cer-
tains militants soulignent que les
quartiers homosexuels risquent
de perdre de leur spécificité à
lʼavenir, comme cʼest déjà le cas
dans certaines localités. Dans
le quartier Midtown dʼAtlanta,
les discothèques gaies ont ainsi
récemment laissé la place à des
appartements. Autre tendance,
entre 2000 et 2005, les dix États
qui ont enregistré la plus forte
progression en pourcentage des
couples gais sont tous dans le
Midwest. «Il y a trente ans, si
je vivais dans le Midwest et que
jʼétais gai, jʼaurais pensé aller à
San Francisco ou New York»,
dit-il. «Aujourdʼhui, une per-
sonne peut aller à Kansas City
et trouver une communauté gaie
relativement active et ouverte.»

La Madame est pas contente

Sunday, May 2nd, 2010

Je recevais en avril dernier, à titre d’éditeur de Gay Globe Magazine, un courriel d’une dame de Québec qui souhaitait se plaindre du contenu de GGTV et se désabonner, mais en des termes particulièrement intéressants.

Madame ABC (confidentialité oblige) nous reprochait de ne pas avoir assez de contenu gai et du coup, annoncait son désabonnement en nous livrant sa déception.

Le Groupe Gay Globe Média compte environ 5200 abonnés et comme tous les autres abonnés, Madame ABC a le droit évidemment de se désabonner sur simple demande. Toutefois et pour me justifier, je souhaite lui répondre ici de la même manière que j’ai répondu à son courriel en privé.

Depuis des années je dirige un groupe média gai, ouvertement gai et qui déclare que nous allons au-delà de ce qui se fait chez les gais. Nous retrouvons donc dans les pages du magazine ou sur les divisions du site web des dossiers qui couvrent large et notre motivation est simple: Nous proposons ce qui intéresse les gais, et non pas que des sujets gais.

Je m’explique. Les gais sont habitués d’entendre parler de sida, de mariage gai ou d’adoption. Les médias gais couvrent très bien ces aspects de notre différence mais ça, c’est le début de ce que nous sommes. Nous mangeons des pâtes comme tout le monde, nous achetons du vin et il n’est pas gai, nous écoutons la télé comme les autres et nous tombons en amour avec les mêmes vedettes. Il est faux et franchement tordu de croire que parce que nous sommes gais, nous vivons sur une autre planète. Nous nous habillons, nous déplacons en voiture ou en bus, prenons l’avion et comme tout le monde, nous sommes affreusement ordinaires.

Du matin au soir, quand nous vivons, nous sommes comme tout le monde. Nous ne sommes gais finalement que dans des instants très intimes de nos vies et pour le reste, nous sommes ordinaires… Diriger un groupe média gai pour moi et pour ceux qui travaillent pour ces groupes c’est justement de pouvoir sortir du moule, du modèle et de nous émanciper, nous voulons être ordinaires nous aussi, comme les autres.

Si la Madame ABC n’est pas contente du fait que nous travaillons tous les jours pour livrer aux gais ce qu’ils aiment et non ce à quoi on s’attend d’eux, elle a bien fait de partir et de se désabonner parce que si pour elle, le fait d’être gai ne signifie que la revendication sociale en faisant abstraction de tous les aspects ordinaires de la vie, elle se trompe. Madame ABC n’est plus abonnée à Gay Globe Média parce que nous allons là où les autres ne vont pas. Victoire!

46- Le palmarès des saunas du Québec

Sunday, April 11th, 2010

Le Point a visité les principaux saunas pour hommes du Québec et livre ici son appréciation subjective
qui ne repose que sur ses constats en personne. Même si la critique peut sembler sévère dans certains cas,
il faut garder en tête que la santé et la salubrité sont les critères de base de nos analyses, dans un contexte
très concurrentiel pour les saunas, nous croyons que le meilleur doit gagner…
Ville de Québec
Le Backboys
Vaste établissement de 4 étages,
moderne, très bien entretenu et
bien fréquenté par une clientèle
variée de jeunes et dʼhommes de
moins de 45 ans. Tarifs selon la
norme. Chambrettes ou casiers.
Chambrettes très confortables,
salon avec foyer, stationnement,
installations dʼune très grande
propreté. Lʼeau des douches au
second étage est trop chaude.
Le Backboys est selon nous le
sauna ayant le plus de qualités
au Québec et pour cette raison,
nous lui accordons 9.5/10
Le Bloc 225
Grand établissement situé sur
la rue St-Jean, le 225 est un peu
âgé. Lʼétablissement offre un
bain qui fait lʼadmiration de ses
clients. La moyenne dʼâge y est
plus élevée que la moyenne
mais le tarif est économique.
Aucun stationnement. Lors de
notre visite, il nʼy avait ni savon
ni eau chaude ce qui complique
la tâche au niveau de lʼhygiène
personnelle mais il semble que
cela ne soit pas fréquent. Pro-
priétaire impliqué dans la com-
munauté environnante grâce à
un club privé pour hommes gais.
Nous lui accordons 6.5/10
Lʼhippocampe
Très bel établissement alliant
sauna et hôtel. Clientèle dʼâge
moyen, tarifs selon la norme.
Chambres confortables et pro-
pres, propriétaire de longue
date. Propre, bien tenu, person-
nel sympathique, aucun station-
nement. Design intéressant,  et
situé au coeur du Vieux-Québec
touristique. Nous lui accordons
Ville de Laval
Le sauna Pont-Viau
Sympathique établissement très
bien situé sur le côté sud de La-
val, près du Pont Viau, offrant
quelques chambres, casiers et
bain tourbillon dans un envi-
ronnement simple et convivial.
Stationnement, rénovations im-
portantes effectuées récemment
suite à un déménagement de
local, climatisé et ouvert 24h.
La clientèle est assez jeune et le
tarif est économique. Nous lui
accordons 7.5/10
Le sauna 226
Ouvert certains jours de la se-
maine, tous les services mais
un peu vieillot. Clientèle dʼâge
moyen, tarifs économiques, sta-
tionnement, climatisé, bronzage,
spécial étudiant populaire. Nous

Ville de Longueuil
Le sauna 1286
Grand établissement ouvert 24h.
Propre, bien tenu, bien fréquen-
té, clientèle très variée, belles
rénovations. 7.5/10
Le sauna 3481
Établissement ouvert 24h tous
les jours, proprio très sympa-
thique, locaux agréables, sauna
vapeur très apprécié, services
Internet. Clientèle variée aussi
jeune que mature, spécial étu-
diant 24h, facilement accessible
par le métro Longueuil. 7/10
Les saunas de lʼextérieur de
Montréal servent directement
leur clientèle. Cʼest ainsi que
dans les saunas de Laval on
rencontre souvent des étudiants
et de jeunes travailleurs, même
chose à Longueuil.

Ville de Montréal
Le 3333 Bélanger
Nous commencerons notre dos-
sier Montréal par lʼexception,
le 3333 rue Bélanger qui est de
loin le plus imposant des saunas
montréalais avec une immense
piscine, un bain tourbillon de
32 places et de nombreux lo-
caux complètement rénovés.
Lʼétablissement, mixte, offre
aussi des chambres modernes et
luxueuses dans un confort ex-
ceptionnel. Tarifs élevés mais de
classe. Nous lui accordons 9/10
Le sauna St-Hubert
Petit établissement situé sur la plaza
St-Hubert, le sauna est minuscule, vé-
tuste, peu fréquenté et les équipements
très limités. Tarifs économiques 3/10
Le 5018
Un vétéran dans le milieu gai,
le 5018 est un grand sauna situé
sur la rue St-Laurent qui offre à
la fois de grandes superfi cies et
du matériel bien entretenu. Tarif
Le 456
Rue de la Gauchetière, le sauna
a été plus populaire dans les an-
nées 80 et nécessiterait de vas-
tes rénovations. Équipements
souvent brisés, sauna vapeur
négligé, lʼeau du tourbillon et
de la piscine mal entretenue,
locaux malpropres. Le sauna a
un avantage indéniable, un gym
bien équipé au sous-sol qui at-
tire parfois quelques messieurs
muscles. 5.5/10
Le G.I. Joe
Rénové il y a un an suite à un
incendie, le sauna est grand,
propre et connu des amateurs de
bears ou de cuir. Lʼétablissement
est spécialisé et remplit bien son
mandat. Locaux bien entretenus,
tarifs normaux. 7.5/10
LʼOasis
Un des plus connus au Québec,
lʼétablissement attire de nom-
breux jeunes gais qui veulent
de lʼaction. Entièrement équipé,
section moderne rénovée, pizza
Un bain tourbillon qui méri-
terait un meilleur entretien. Une
rumeur voudrait que lʼétablis-
sement ferme ses portes le 31
janvier 2007. Le Point a tenté
de se renseigner mais le per-
sonnel nʼétait pas en mesure de
confi rmer ou pas la rumeur, se
refusant même de nous donner
le nom du proprio ou du gérant.
Personnel méritant une forma-
tion plus adéquate. 7.5/10
Le Centre-Ville
Dans le Village, établissement
plus discret, bien tenu, clientèle
dʼâge moyen, aucun stationne-
ment, tarifs selon la norme. 6.5/10
Sauna du Plateau
Grand établissement de plusieurs
étages sur la rue Rachel. Design
ancien mais agréablement rétro.
Personnel professionnel et sym-
pathique, très propre, bien tenu,
clientèle plutôt jeune, tarifs selon
la norme mais spéciaux intéres-
sants. Les mercredis du SDP au
5 à 7 sont très populaires. 8.5/10
Le Ste-Cath
Tout nouveau, tout beau, voilà le
thème du Ste-Cath. Le plus jeu-
ne des saunas de Montréal, vaste
et aéré sur 4 étages, il offre un
tourbillon permettant à plus de
10 personnes de se détendre en
même temps. Musique défi niti-
vement trop forte certains jours,
lʼeau des douches est brûlante et
incontrôlée, personnel courtois,
clients plutôt jeunes. Tarifs nor-
maux, chambres très agréables.
7.5/10
Le Backroom
Concept européen diffi cile à
implanter à Montréal, lʼétablis-
sement nʼest pas vraiment un
sauna mais une salle, noire, où
la sexualité à risque est de mise.
Propreté laissant à désirer, per-
sonnel vraiment inadéquat et
franchement mal formé. 2/10
Le Bain Colonial
Mixte gai et hétéro, ancien mais
relativement propre. Personnel  sympa, clientèle inégale. 6/10

46- Les religions discriminent-elles les homosexuels?

Sunday, April 11th, 2010

Histoire de lʼAntiquité au
Moyen-Age
Les pédérastes nʼont jamais été
aussi présents que dans la Grèce
antique. Plus quʼaucune civili-
sation, la Grèce antique accorde
une place offi cielle aux amours
masculines. Elle nʼéprouve
aucune répugnance face à lʼho-
mosexualité et privilégie une
atmosphère de masculinité
érotique. Les pratiques homo-
sexuelles sont des comporte-
ments sociaux habituels, qui
font partie du rite initiatique de
la fi n de lʼadolescence mais ils
ne se limitent pas à ce rite cʼest
à dire quʼil persiste après lʼado-
lescence. A la différence des
sociétés contemporaines, les so-
ciétés grecques ignorent la caté-
gorie des homosexuels et nul nʼa
besoin de mener un combat pour
faire reconnaître une différence
sexuelle. Zeus (père des dieux,
Lʼhomosexualité est lʼattirance et la préférence pour les individus de son propre sexe par opposition à
lʼhétérosexualité. Le terme “homosexualité” semble avoir été inventé par un médecin autrichien, Karoly
Maria Kerthbeny, en 1869 et nʼest apparu dans le Larousse quʼen 1930. Les rapports que lʼhomosexua-
lité a entretenu et entretient toujours avec la norme religieuse, morale et sociale vont de la répression à la
reconnaissance des comportements homosexuels selon les époques et la culture.
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
des mortels et du ciel), lʼamant
de nombreuses femmes, montre
lui-même lʼexemple en cédant
au charme du jeune et beau
prince de Troie Ganymède. Si
les amours masculines sont
aussi bien acceptées dans la my-
thologie que dans la vie de tous
les jours, cʼest beaucoup moins
le cas des femmes qui nʼappa-
raissent jamais dans lʼart ou les
textes, à lʼexception, notable, de
Sappho, la poétesse de Lesbos.
Au temps des romains, il y
a une tolérance modérée de
lʼhomosexualité. La société
romaine se caractérise par un
hédonisme, principe qui fait
du plaisir le but de la vie, sans
amour. Lʼhomosexualité et
lʼhétérosexualité étaient regar-
dées comme des choix accep-
tables. Aucun des auteurs latins
nʼa tenu comme propos que
lʼhomosexualité était illégale.
Néanmoins, certains étaient
contre et les homosexuels
étaient considérés par ceux-ci
comme déshonorants mais per-
sonne nʼa invoqué lʼautorité
de la loi pour les condamner.
Comme on lʼa vu, le rôle joué
dans la relation était plus impor-
tant que le sexe du partenaire. Le
Conseil Ecclésiastique en 309
marque une première rupture
avec la tradition gréco-romaine,
faisant entrer lʼhomosexualité
dans les péchés. Il ne sʼagit pas
dʼune réelle nouveauté puisque
dans le Judaïsme et dans lʼAn-
cien Testament, lʼhomosexualité
était, avec lʼadultère et lʼinceste,
lʼun des plus graves interdits
sexuels. Dans les textes anciens,
lʼhomosexualité masculine mé-
ritait la mort par lapidation.
Dès les premiers siècles de
lʼère chrétienne, les théologiens
considèrent les relations homo-
sexuelles comme une atteinte
à lʼordre Divin, un mépris des
distinctions entre les hommes et
les femmes qui sont établies par
Dieu et un interdit absolu.

Vers 530, les théologiens ren-
dirent les homosexuels coupa-
bles de tremblements de terre,
de la famine et de la peste.
Ils étaient punis de la peine
de mort. Au premier Moyen-
Age (du 6eme siècle jusquʼau
12eme), lʼÉglise semble faire
preuve dʼune relative tolérance
vis-à-vis des homosexuels.
Mais le second Moyen-Age
(milieu 12eme siècle jusquʼau
milieu du 14eme) est intolé-
rant et considère lʼhomosexua-
lité comme une pratique contre
nature et comme une atteinte à
la majesté divine et royale. Le
retournement entre ces deux
Moyen-Ages se situe entre 1150
et 1250 et est provoqué par la
lutte contre les hérétiques (qui
méprisent le monde et qui sont
contraires à la foi) auxquels
les pédérastes sont assimi-
lés.  A la fi n du 12eme siècle,
les théologiens considèrent
lʼhomosexualité comme une
lèpre immonde qui fait fuir
les anges et qui détourne le
regard du Diable. En 1179,
le Concile (assemblée dʼévê-
ques et de théologiens) con-
damne et excommunie les gays.
Ce rejet persistera , on lʼa vu,
jusquʼau 20e siècle. Comme
pour le suicide, une piste de
clémence sera celle de la psy-
chanalyse ou de la médecine
qui pourront dégager, en partie,
la responsabilité personnelle de
cette orientation sexuelle.
Positions actuelles des
religions
Comme on lʼa vu plus haut,
lʼhomosexualité est totalement
rejeté par le Judaïsme, cela pour
deux raisons : elle est contraire
au désir naturellement orienté
selon Dieu vers lʼautre sexe afi n
de perpétuer lʼespèce humaine ;
elle peut manifester le plaisir
de se révolter contre Dieu. Les
gays qui souhaitent se repentir
sont accueillis, aux autres leur
sera constamment rappelé quʼils
sont dans lʼerreur. Lʼhomo-
sexualité demeure actuellement
le TABOU SUPRÊME de la
Thorah. Pour le Judaïsme, lʼhis-
toire de lʼhomosexualité ne peut
que se terminer par la mort car
le fondement de lʼhistoire est le
couple : “Dieu créa lʼhomme à
son image et il créa lʼhomme et
la femme”. Le Coran considère
comme une grave déviance
à la loi divine lʼhomosexua-
lité, qui est fortement condam-
née en Islam. Elle est interdite
mais son application nʼentraîne
pas la peine de mort. Le Coran
ne permet pas lʼexclusion du
groupe humain quel quʼil soit
mais invite à aider les person-
nes déviantes à la condition que
celles-ci ne prétendent pas que
lʼhomosexualité est une nouvel-
le norme sociale, car une telle
attitude est contraire à la vo-
lonté de Dieu. Donc les socié-
tés musulmanes sont tolérantes
tant que les gays sont discrets.
Pour le Coran, le mariage des
homosexuels est hors norme car
lʼaccepter serait admettre une
rupture dans la chaîne des géné-
rations qui perpétue lʼexistence
de la communauté musulmane.

Lʼhomosexualité est totale-
ment reniée par les musulmans
intégristes : “ Méprisé soit celui
qui de son corps fait un com-
merce illégal ou lʼutilise à des
fi ns impures”. Le Coran vise à
purifi er la société, cʼest pour-
quoi des gouvernements isla-
mistes tuent lʼhomosexuel, par
lʼapplication de principes reli-
gieux. Puisque puisant aux mê-
mes sources bibliques que les 3
exemples précédents, le protes-
tantisme a longtemps condamné
de manière rude lʼhomosexua-
lité : acte contre nature et péché
contre Dieu.
Dʼune manière générale, lʼho-
mosexualité représente le dé-
sordre, une errance, une dévia-
tion et un non-accomplissement
de lʼintention divine. Les men-
talités ont toutefois évolué,
cʼest pourquoi en 1994, la Fé-
dération protestante de France a
publié un document dans lequel
lʼhomosexualité nʼest ni con-
damnée ni approuvée. Comme
toujours dans le Protestantisme,
les prises de position sont va-
riées. La majorité des églises
protestantes se battent contre
la ségrégation sociale et donc
Dʼautres les accueillent dans
lʼunique but de les convertir
grâce à un accompagnement
spirituel. Enfi n, dʼautres Égli-
ses les accueillent sans les ju-
ger car ce qui importe pour el-
les, cʼest lʼamour des humains
et non la relation sexuelle.
Aujourdʼhui, il demeure im-
pensable pour la majorité des
églises protestantes de bénir
les amours homosexuels, mais
le sujet est débattu aux USA
notamment. Pour lʼÉglise ca-
tholique, on doit distinguer les
actes et les personnes : les actes
dʼhomosexualité sont intrinsè-
quement désordonnés et entraî-
nent un comportement mauvais
au point de vue de la morale.
Les gays doivent être accueillis
avec respect, délicatesse et com-
passion et il faut éviter à leur
égard des marques de discrimi-
nation injuste. Mais la Congré-
gation de la doctrine de la foi
a publié en 1992 : “ il y a des
domaines dans lesquels ce nʼest
pas une discrimination injuste
de tenir compte de lʼorienta-
tion : adoption dʼun enfant, ins-
tituteurs, entraîneurs sportifs”
Le catholicisme est opposé à
toute forme de reconnaissance
religieuse des gays car ce serait
placer lʼhomosexualité sur le
même pied que lʼhétérosexua-
lité. Accepter cette reconnais-
sance remettrait également en
question le principe du maria-
ge, fondé sur la différence des
deux sexes, qui est nécessaire
à la procréation et à lʼéduca-
tion équilibrée des enfants. En
1999, un prêtre nommé Rudy
Borremans a été déchargé de
ses fonctions de vicaire par le
Cardinal Danneels en raison de
son homosexualité ouvertement
proclamée et surtout pratiquée.
Mr Borremans cherche toujours
une procédure judiciaire pour
contester la décision de sa mise
à lʼécart de lʼÉglise catholique.
Mais lʼÉglise ne condamne
pas (plus) les tendances, seu-
lement les pratiques. Un prêtre
homosexuel a tous ses droits
religieux sʼil reste abstinent,
comme doit lʼêtre un prêtre
hétérosexuel…. Mais il est évi-
dent que lorsquʼun adolescent
catholique se découvre homo-
sexuel, on peut sʼinterroger sur
les sentiments quʼil éprouve
en imaginant ce que sera sa
future vie affective, sʼil veut
rester dans la norme religieuse !
Conclusion
Dʼaprès une enquête faite en
1985 par Xavier Thévenot, seul
un homosexuel sur dix se sent
aidé par lʼattitude de lʼÉglise.
Les religions sont toutes op-
posées à la reconnaissance re-
ligieuse et sociale de lʼhomo-
sexualité. Pourtant lʼun des dix
commandements de la religion
chrétienne est : “Tu aimeras
ton prochain”. Pourquoi dis-
crimine-t-elle alors lʼamour
entre personnes du même sexe?
Aujourdʼhui encore, dans envi-
ron 74 pays du monde, les com-
portements homosexuels sont
interdits, considérés comme
illégaux, allant dans certains
cas jusquʼà la peine de mort. Ce
nʼest quʼen 1993 que lʼOrgani-
sation mondiale de la santé a
supprimé lʼhomosexualité de la
liste des maladies. Et même si
des progrès ont été faits, aucun
État nʼoffre encore à ce jour
une protection juridique com-
plète contre la discrimination
de lʼhomosexualité.

Roger-Luc Chayer au 1570 AM

Thursday, February 4th, 2010

Syntonisez la radio AM et participez à l’émission de samedi le 13… Avec GGTV!

Suite au lancement de la nouvelle émission de Christian Dominique sur les ondes de Radio Boomers 1570 AM à Montréal, Roger-Luc Chayer, éditeur de Gay Globe Magazine et responsable de Gay Globe TV co-animera l’émission du 13 février 2010 de 23h à 1h du matin qui portera sur le SIDA et l’expérience gaie en milieu échangiste.

L’Émission sera aussi filmée et diffusée sur GGTV la semaine suivante…

Roger-Luc Chayer est mieux connu pour ses nombreuses chroniques sur les ondes de TQS à l’émission “Le Midi avec André Arthur” (voir ses émissions) et pour ses actualités à Gay Globe TV. Il participera à l’émission avec son expertise dans le domaine du SIDA et une ligne ouverte sera offerte pendant l’émission, lui permettant de répondre aux questions des auditeurs.

Chrisitan Dominique est animateur de l’émission et est mieux connu comme administrateur du Sauna et Club échangiste Le 3333 à Montréal.

Syntonisez le 1570 AM samedi le 13 février prochain dès 23h et participez à l’émission… ÉCOUTEZ AUSSI L’ÉMISSION SUR INTERNET EN DIRECT!

Christian Dominique à Radio Boomers AM

Saturday, January 23rd, 2010

Le flamboyant et coloré Christian Dominique, mieux connu pour être l’administrateur du sauna 3333 et de nombreux commerces au Québec se lance à la radio AM avec nos vedettes préférées, sur la radio des Boomers de Laval au 1570 AM.

Nous apprenions tout récemment et en toute exclusivité que l’enfant chéri de la communauté gaie et échangiste allait passer à la radio AM d’ici quelques jours et nous voulions être les premiers à annoncer publiquement une nouvelle qui fera jaser tout le Québec.

Fondateur et administrateur de nombreux commerces dans le domaine du sauna, de l’échangisme avec le 3333 Bélanger et de nombreux restaurants, salons de coiffure ou boutiques, Christian Dominique est très connu des québécois depuis longtemps pour son énergie, son franc-parler, son sale caractère à la Fred Cailloux et sa capacité à déplacer les montagnes pour réaliser ses rêves et les faire partager à ceux qui veulent bien le suivre.

Il est un fonceur qui a cassé du béton sur la tête de ceux qui voulaient l’empêcher d’avancer, à 45 ans, il est rendu là où voulait l’être et avec l’allure d’un jeune acteur de la relève en plus…

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il est là pour rester et on pourra l’entendre nous livrer son vécu et partager sa liberté sexuelle à la radio des Boomers de Laval, au 1570 AM dès le 3 février de 23h à 1h du matin.

À son émission, qui sera diffusée deux fois par semaine (mercredi et samedi), Christian Dominique nous parlera, avec la collaboration de spécialistes, d’amour, de sexe et de liberté, dans le respect des opinions et des différences.

Une ligne ouverte de 50 minutes sera ensuite offerte aux auditeurs, pendant l’émission, qui voudront poser leurs questions aux spécialistes en sexologie, psychologie et en culture.

“J’aurai le doigt sur le piton pour permettre à toutes et tous de participer à leur guise”.

“Si j’ai voulu faire de la radio c’est d’abord pour accompagner Roger Charlebois qui m’a invité dans cette aventure mais aussi et d’abord pour que l’on parle des vraies réalités échangistes et sexuelles en 2010, comme si je recevais les auditeurs dans mon sauna et qu’on jasait calmement sur le comptoir du 3333”, déclare Christian Dominique qui est conscient que la radio est un médium nouveau qu’il ne maîtrise pas encore tout à fait.

Christian Dominique nerveux à l’approche de la première? Oui, mais il nous rappelle qu’il n’est pas novice dans le libre-parler et que les émissions les plus populaires sur GGTV, deux ans après, sont encore ses entrevues. Let’s go Dom!

Il a gagné le coeur de son auditoire

Saturday, January 9th, 2010

Montréal – Qui aurait cru quʼun jour nous allions de parler dʼAndré
Arthur dans la section politique? Le Québec connaissait le personnage
comme un des animateurs radio les plus populaires au niveau des af-
faires publiques et de la nouvelle «libre» mais personne ne savait il y
a encore trois mois que nous nous adresserions à lui à titre de député
fédéral.
Je connaissais particulièrement bien les opinions dʼAndré sur de nom-
breuses questions comme le mariage gai, les magouilles politiques dans
la région de Québec ou sa préoccupation très profonde pour le sort des
aînés gais mais jamais la question politique nʼavait été soulevée. Je le
croyais dʼailleurs plutôt souverainiste tellement il avait une grande cul-
ture francophone et quʼil opérait dans la capitale nationale du Québec.
Surprise! Non seulement André Arthur est fédéraliste en général, il
trouve le moyen de se faire élire dans le comté fédéral de Portneuf, près
de Québec. Il sʼagit dʼaprès de nombreux observateurs dʼun geste qui
démontre la grande connaissance de son public à qui il avait lʼhabitude
de se confier et de prendre le pouls.
Tout au long de la campagne électorale fédérale, André Arthur, fidèle à sa
philosophie dʼindépendance et de non alignement, a réussi à rester neutre
et à se faire élire comme indépendant pour le comté.
La critique anti-Arthur dira très rapidement quʼil est inacceptable
quʼun media gai endosse lʼagenda officiel dʼun homme qui a par le passé
tenu des propos anti-gais et que Le Point ne devrait pas sʼassocier au
nouvel agenda politique dʼAndré Arthur.
André Arthur a fait beaucoup pour les gais
André Arthur anti-gai? Permettez-moi de ne pas être dʼaccord. Au fil des
années et depuis au moins 8 ans, André Arthur a traité de nombreuses
questions homosexuelles à la radio comme on la traite partout ailleurs.
Il exprimait clairement ses opinions en plus de demander celle des audi-
teurs mais il aura réussi là où dʼautres nʼy parviendront jamais: Il a donné
plus de temps dʼantenne à celui qui écrit ces lignes que nʼimporte quel
autre animateur de radio au Québec.
André Arthur anti-gai? 50% de toutes les émissions de radio auxquelles
jʼai été invité à participer étaient celles animées par André Arthur. Il sa-
vait aussi comment le faire. Lorsque je devais participer à une émission,
il disait tout de suite à ses auditeurs quʼil avait le droit à ses opinions mais
quʼil mʼinvitait pour le tempérer, pour ajouter au débat des éléments nou-
veaux qui pouvaient changer ses opinions. En cela, André Arthur aura été
le plus important pilier de la diffusion de dossiers gais sur les ondes de la
radio dans la région de Québec, quʼon lʼaime ou pas!
Comme éditeur du Point, jʼai la prétention de ne pas être un imbécile. Je
suis capable comme tout le monde de détecter et de reconnaître les situa-
tion les plus saugrenues qui soient et parce quʼil aura respecté les règles
du jeu démocratique en parlant dʼun sujet quʼil nʼendossait pas toujours
mais en plaçant devant lui un collègue qui pouvait et savait répondre,
André Arthur a montré ses véritables couleurs et pour cette raison, jʼai
décidé de lui accorder la confiance de cette rédaction.
André Arthur représentera dorénavant les aspirations des citoyens de
Portneuf à Ottawa. Sans lʼombre dʼune seule hésitation nous lui accor-
dons notre appui le plus sincère et notre soutien de même que nos con-
seils puisquʼil aura à se prononcer sur des questions nationales qui débor-
deront de loin les frontières de Portneuf. Nous ne remettons pas en cause
les fondements positifs des autres partis ni nos propres convictions politi-
ques, nous croyons simplement, moi le premier comme éditeur du Point,
que nous serons bien servis par un homme qui a fait ses preuves et qui
sait de quoi il parle. Bravo André pour une belle élection et à ton service.

Personnificateur, la suite

Thursday, October 1st, 2009

Si on a voulu que ce soit drôle et flamboyant de voir arriver une drag

queen à la Caisse populaire, c’est un peu raté. Moi, je l’ai déjà fait pour

les besoins d’un clip. Nous sommes partis habillés dans le genre Priscilla

les reines du désert et nous sommes allés magasiner au centre-ville, en

métro, puis nous sommes revenus à pied. Sauf que je ne me suis pas mis

un petit tailleur féminin, style «petite madame de bureau», avec la petite

sacoche assortie. Écoutez, je portais des plumes sur la tête, des talons

plate-formes, etc. Là, c’était flamboyant. Les gens ont alors remarqué

quelque chose et c’était drôle. Si je m’étais habillé en «madame de ban-

lieue», oui je me serais fait regarder, mais l’effet n’aurait pas été le même

et ça n’aurait pas été amusant du tout. Mais là, c’était vraiment drôle. Il y

avait même des touristes qui nous on pris en photo. L’effet était là. Donc,

tant qu’à vouloir surprendre et faire rire, la série aurait dû en mettre plus.

Par exemple, le gars est chez lui, il reçoit sa carte de crédit or et là, tassez-

vous, il s’en va faire son show à la Caisse!

Vous auriez souhaité plus d’extravagance?

Si Véronica, par exemple, s’était habillée en marquise ou en reine Eliza-

beth pour aller à la Caisse parce qu’elle a reçu une carte or, ça aurait été

bien plus amusant et beaucoup plus provocant, à mon avis, et là, les gens

auraient davantage fait la différence entre la comédie qu’est Covergirl et

la réalité.

Vous savez, tout le monde se bat pour essayer de faire comprendre sa

réalité, autant les transexuels que les drag queens, donc on aurait pu faire

un effort en ce sens, un peu comme le fait le film Priscilla les reines du

désert. Dans ce film-là, les gars font du spectacle et tout est tellement clair.

Il y a un transexuel parmi les personnages, c’est clairement défini. Il est

toujours vêtu en femme et le jour, il ne porte pas de tenues extravagantes.

Il vit simplement sa vie de femme.

Quant aux autres protagonistes, en dehors des spectacles, ils vivent une vie

d’homme. Selon moi, Covergirl se rapproche davantage du film À Wong

Foo merci pour tout, une version américanisée de Priscilla.  Je comprends

cependant que les auteurs n’ont pas à plaire aux 40 travestis-drag queens-

personnificateurs féminins du Québec. Ils doivent trouver quelque chose

de drôle qui va plaire à l’ensemble du public.

Quelles suggestions aimeriez-vous leur apporter?

Bien, je me disais: pourquoi ne sont-ils pas allés chercher des personni-

ficateurs ou des drag queens pour faire les maquillages dans l’émission

et pour donner des idées pour les costumes? Je ne veux pas dire que les

personnes qui ont travaillé sur l’émission ne sont pas bonnes, mais les per-

sonnages, sauf peut-être dans le générique, sont un peu maquillés comme

des «madames». Je me souviens qu’à une certaine époque, il y avait des

personnificateurs qui donnaient des cours de maquillage aux débutants. Il

y a un personnificateur que je connais qui a donné des conseils, mais ils

ont sûrement une équipe de maquilleurs par qui ils doivent absolument

passer..

Mais il faut comprendre que c’est tout un travail de maquiller un homme,

de le transformer en drag queen pour que ce soit spectacualaire. Ce n’est

pas donné à tout le monde d’avoir ce talent-là. Au Québec, vous savez,

une drag queen, c’est un personnage comme Madame Simone ou Mado.

Mais je sais qu’aux États-Unis, une drag queen, c’est un peu de tout: un

personnificateur, un travesti, etc.

Et dans le milieu des personnificateurs, comment la série est-elle

perçue?

C’est vraiment partagé. Il y a environ 50% des gens qui détestent l’émis-

sion, qui n’aiment vraiment pas ça et qui sont choqués, et  50% qui trou-

vent ça drôle. C’est soi l’un ou l’autre: on aime ou on aime pas. Mais il y

a tellement de petits détails que l’on reconnaît, des phrases, des chansons,

que l’on ne peut pas dire que c’est carrément éloigné de notre univers.

La télésérie Covergirl est présentée sur les ondes de Radio-Canada jus-

qu’au 31 mars. Et selon ce qu’on a pu apprendre, les auteurs travailleraient

présentement à une suite. On ne sait cependant pas si elle sera présentée

l’an prochain et si la SRC acceptera à nouveau de la diffuser. Quoi qu’il

en soit, les cotes d’écoute ont été plus que satisfaisantes et les commen-

taires, somme toute, assez positifs pour une série qui fait tomber bien des tabous face à une partie relativement méconnue de la comunauté gaie.