Posts Tagged ‘homosexualité’
Un procès contre l’arnaque du traitement homosexuel
Sunday, August 17th, 2014french.people.cn
Un tribunal chinois juge actuellement le premier procès dans le pays, concernant l’affaire d’un jeune gay soumis à un traitement censé pouvoir guérir sa préférence sexuelle.
Le plaignant Xiao Zhen, 30 ans, a confié au « China Daily »qu’il était confiant dans cette affaire. Le verdict devrait être prononcé dans un mois. Xiao, qui a comparu au tribunal populaire de l’arrondissement de Haidian, à Beijing, a expliqué que l’impact psychologique du traitement fourni par un centre à Chongqing existait toujours dans son esprit.
Le traitement qui a duré une heure comprenait une séance d’hypnose et un choc électrique, s’est révélé être une arnaque totale et cela lui a coûté 500 yuans (80 dollars).
« Je pense pouvoir gagner ce procès en réunissant suffisamment de preuves. L’homosexualité n’est pas du tout un trouble mental. Ces soins ne sont que des duperies», a-t-il souligné. Le centre de traitement et Baidu Inc, une des sociétés d’internet les plus grandes de Chine, devront présenter des excuses et verser une amende de 10 000 yuans si Xiao Zhen gagnait le procès.
Xiao a débuté les soins en février dernier après avoir lu une annonce du centre sur le site web Baidu. « C’est une publicité mensongère, l’homosexualité n’étant pas traitée comme un problème mental en Chine. » a fait remarquer Li Duilong, son avocat.
« La loi chinoise se conforme à la norme internationale. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a exclu l’homosexualité de la liste des troubles mentaux en 1990».
De plus, le centre mis en cause est uniquement autorisé à fournir des services de consulting. La thérapie de choc électrique appartenant aux traitements mentaux, a noté Li.
Selon Xiao, le consultant l’a d’abord hypnotisé tout en lui demandant d’imaginer une scène homosexuelle. Ensuite, il a reçu une décharge électrique sur ses partie génitales lorsqu’il a atteint l’ orgasme. « Les soins complets ont demandé 30 000 yuans pour ce cauchemar frauduleux», a déclaré le jeune homme, en ajoutant que plusieurs de ses amis homosexuels avaient également vécu des expériences similaires.
Xiao Dong, directeur à Beijing de l’Organisation, la China Rainbow Health, un défenseur pour la protection et prévention du Sida, a fait savoir que ce type de service médical était illégal.
«Par ailleurs, Baidu, le géant de l’Internet, devrait assumer une plus grande responsabilité sociale et veiller au contenu des publicités».
Selon l’estimation des experts, la population homosexuelle en Chine a dépasser les 40 millions de personnes, dont 30 millions de gays, avec une discrimination restant très répandue.
(Rabat) – Une Cour d’appel marocaine a confirmé, le 2 juillet 2014, des verdicts de culpabilité prononcés en première instance à l’encontre d’hommes accusés de s’être livrés à des actes homosexuels, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Au moins quatre des six accusés dans cette affaire, jugée dans la région du centre du Maroc, avaient été déclarés coupables de chefs d’accusation qui incluaient la commission « d’un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe », aux termes de l’article 489 du code pénal marocain. Outre que cette affaire repose sur des chefs d’accusation qui sont discriminatoires à l’égard de l’orientation sexuelle, elle pourrait également soulever des questions quant à l’équité des procédures, a affirmé Human Rights Watch. La Cour d’appel de la ville de Beni Mellal a confirmé les verdicts prononcés contre ces hommes sur la seule base de déclarations faites par eux alors qu’ils étaient aux mains de la police. Les six hommes sont par la suite revenus sur ces déclarations lors du procès, affirmant les avoir signées sous la menace des policiers, selon le témoignage d’une avocate de la défense, Hadda Maidar, recueilli par Human Rights Watch. La cour d’appel n’a appelé aucun témoin à la barre et n’a examiné aucun autre élément de preuve, et lors de l’audience, tous les accusés ont nié être homosexuels, a ajouté cette avocate. « Les autorités marocaines devraient cesser de poursuivre en justice et d’emprisonner des personnes en raison de leur comportement dans l’intimité avec d’autres adultes consentants », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Quelle que soit l’orientation sexuelle de ces six accusés, elle ne devrait pas les rendre passibles de sanctions pénales. » Il s’est avéré difficile d’obtenir des détails sur cette affaire, du fait qu’elle s’est déroulée dans une région reculée du pays, et en raison de la réticence de nombreuses personnes liées à des procès au pénal relatifs à des activités homosexuelles à en discuter publiquement. Les six hommes ont été arrêtés par la police en avril à Fqih Ben Salah, une petite ville de l’intérieur du Maroc située à 200 kilomètres au sud de Rabat. Le 12 mai, le tribunal de première instance de Fqih Ben Salah les a déclarés coupables d’actes homosexuels, d’incitation à la prostitution, ainsi que d’ivresse publique ou de conduite en état d’ivresse. Il a condamné l’un d’eux à trois ans de prison, un autre à deux ans et demi de prison et les quatre autres à des peines plus courtes. Le tribunal a également banni plusieurs des accusés, et peut-être tous les six, de la région, punition prévue par l’article 504 du code pénal pour des crimes contre « la moralité ». Dans sa décision du 2 juillet, la cour d’appel a réduit les deux peines de prison les plus longues, a assorti du sursis les autres peines de prison et a annulé les mesures de bannissement. Les deux accusés condamnés à la prison ferme sont incarcérés à la Prison rurale de Fqih Ben Salah. L’un des accusés a affirmé à la cour qu’alors qu’il était en état d’ivresse, il avait fait monter dans sa voiture une personne qu’il croyait de sexe féminin mais qui, en fait, était un homme, selon les déclarations de Hadda Maidar à Human Rights Watch. À l’exception de cet aveu, les accusés ont clamé leur innocence concernant tous les chefs d’accusation. Que les autres chefs d’accusation retenus dans cette affaire soient fondés ou non, et que les six hommes aient bénéficié ou non d’un procès équitable, le gouvernement marocain devrait cesser de poursuivre des personnes en justice pour homosexualité, a déclaré Human Rights Watch. L’article 489 du code pénal punit les actes homosexuels d’une peine de six mois à trois ans de prison et d’une amende de 200 à 1 000 dirhams (24 à 120 dollars). En 2007, un tribunal de la ville de Ksar el-Kbir, dans le nord du Maroc, a condamné six hommes à des peines de prison en vertu de cet article 489. La police les avait arrêtés après l’apparition sur YouTube d’une vidéo censée montrer une réunion privée, à laquelle les accusés auraient assisté, et que les médias avaient décrite comme un « mariage gay ». Criminaliser les relations homosexuelles consensuelles entre adultes constitue une violation de droits humains fondamentaux qui sont protégés par le droit international. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), que le Maroc a ratifié en 1979, interdit les ingérences dans le droit à la protection de la vie privée. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a condamné les lois réprimant les relations homosexuelles consensuelles comme étant en contravention avec le PIDCP. Le Groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires a affirmé que les arrestations pour relations homosexuelles consensuelles constituaient, par définition, des violations des droits humains. La constitution marocaine de 2011 affirme, dans son préambule, que le Maroc s’engage à « bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociales ou régionale, de la langue, de l’handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit ». « Si le Maroc aspire à devenir un leader régional en matière de droits humains, il devrait prendre l’initiative d’abolir certaines de ses lois qui établissent une discrimination à l’égard de certaines activités entre adultes consentants pour la seule raison qu’ils sont de même sexe », a conclu Sarah Leah Whitson.
Tuesday, August 5th, 2014Agoravox.fr
L’Église Unie accueille la communauté LGBT
Diversité identitaire et sexuelle
L’Église Unie du Canada, est l’une des plus importantes Églises protestantes du pays. Gary Paterson, le Modérateur (équivalent au Pape), ouvertement homosexuel appuie notamment l’égalité des sexes et prend en compte les droits sociopolitiques de la communauté LGBT. L’Église Unie célèbre des mariages entre conjoints de même sexe et elle ouvre ses portes à tout le monde, peu importe l’orientation sexuelle. Les pasteurs peuvent être des hommes ou des femmes et être en couple hétérosexuel ou homosexuel.
Sophie Laisney. Dossier Homosexualité, Sexualité
Le Pasteur Marco, qui représente l’Église Unie à Montréal, dans l’arrondissement de Verdun, nous en dit plus sur son Église et sa relation avec la communauté lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT).
Sophie Laisney : Sur quel principe se fonde l’Église Unie ?Pasteur Marco : L’Église Unie a toujours été très orientée vers la justice sociale. Par exemple, les femmes ont été ordonnées dans cette Église en 1936, avant même qu’elles aient le droit de vote au Canada. Nous sommes une église chrétienne et nous accueillons les personnes qui sont en cheminement de foi. Nous n’avons aucun problème avec l’accueil de personnes de tous horizons confondus. En 1988, l’Église Unie a fait une déclaration, accueillant les gens de toutes les diversités et identités sexuelles. Cela nous a posé quelques problèmes avec d’autres dénominations (sous-groupe d’une religion), il y a eu des réticences et certaines tensions.
S.L : Êtes-vous critiqués par d’autres Églises ?
P.M : En tant qu’Église « à contre-courant », on s’est fait harceler par beaucoup d’autres Églises. On s’est fait envoyer en enfer ! Ce qui est assez particulier, car Jésus se serait certainement associé à la cause LGBT, car il a toujours approché dans son ministère les marginalisés de son époque pour enlever le stigmatisme social qui entoure ces exclus (les lépreux, les malades, les femmes ou les samaritains -les musulmans de nos jours-). Donc, il aurait selon moi, sans doute voulu démystifier les exclus de la communauté LGBT. Concernant cette communauté, il y a en effet des dénominations plus conservatrices dans les Églises baptistes ou les Églises évangélistes. Nous n’avons aucun contact avec eux et je pense que nous n’en aurons jamais. Et ils n’auront probablement pas d’ouverture à la communauté LGBT, en tout cas pas dans les prochaines décennies. Par contre, nous avons de bien meilleures relations avec l’Église anglicane qui est aussi très ouverte sur la justice sociale. Nos Églises sont en communion.
S.L : Globalement, est-ce que vous constatez une ouverture des religions face aux diversités sexuelles ?
P.M : Oui, absolument. L’Église anglicane, par exemple, est ouverte au mariage de conjoints de même sexe, c’est une chose que l’on n’aurait pas vue il y a une dizaine d’années. D’autres religions sont en train de s’ouvrir sur cette question. Il y a un an, pratiquement jour pour jour, j’ai marié deux hommes : un musulman et un chrétien. C’était un mariage inter-foi et c’était important pour moi d’unir ces deux traditions au sein de mon église. Nous avons lu le Coran et la Bible durant le mariage. Nous avons aussi des contacts très étroits avec la synagogue Emanu-El-Beth Sholom, qui est ouverte à la communauté LGBT.
S.L : Le public a très peu d’échos des ouvertures religieuses. Pourquoi ?
P.M : On ne veut pas entendre parler de religions libérales. On veut entendre parler des sectes, de la femme qui est emprisonnée chez elle par son mari. On ne veut pas entendre ce que l’Église Unie fait, mais de ce que l’Église catholique ne fait pas. Les prêtres ne peuvent pas se marier, les femmes ne peuvent pas être ordonnées dans l’Église catholique, mais cela, l’Église Unie le fait, et on n’en entend pas parler. Ça ne fait pas vendre les journaux.
S.L : Vous utilisez beaucoup les nouveaux médias (Youtube, Facebook) pour faire passer le message de l’Église. Pour quelles raisons ?
P.M : Il faut utiliser les médias de notre temps pour être capable de rejoindre les gens. Les réseaux sociaux apportent l’opportunité de rejoindre le plus grand nombre. Cela apporte une vision plus saine et plus libre de vivre sa foi.
Mais on gère ces réseaux sociaux de très près, car il peut y avoir facilement des débordements. Nous avons dû « supprimer » beaucoup de personnes de nos pages, car elles revenaient continuellement sur Facebook et sur Youtube pour nous démolir complètement avec des propos ancrés dans l’ignorance. Sur la plupart de nos vidéosYoutube, l’option des commentaires est désactivée parce qu’on a eu notre lot de commentaires négatifs.
Au Québec et de façon plus générale, actuellement, il y a une forte ignorance religieuse. On ne connait pas l’Islam, le Christianisme ou le Judaïsme. Tout est mis dans le même panier, et une sorte de propagande « pleut » sur les réseaux sociaux. Par exemple, il y en a beaucoup qui croient que la foi, c’est juste des rituels à faire. Mais la foi, c’est bien plus profond que ça. Mes vidéos sont des entrevues qui veulent montrer différentes facettes d’un aspect méconnu de la religion pour diminuer les préjugés. Le plus gros de mon travail c’est la démystification. Il faut informer les gens qui sont « désinformés ».
S.L : Est-ce que l’Église Unie a créé des partenariats avec les organismes LGBT ?
P.M : Il y a une dynamique de méfiance des gens à l’encontre de l’Église, y compris des organismes LGBT. L’Église Unie a tenté de s’unir avec des associations, mais il n’y avait jamais de suite. Les partenariats n’ont pas abouti. Il ne faut pas oublier que l’Église a été très « instrumentale » dans l’homophobie.
Dans mon Église (l’Église Unie la Passerelle) et de façon plus générale, on essaie de créer une démystification de l’homosexualité. Pour l’instant, il n y a pas de partenariat et ça me surprendrait que ça arrive. Sur la page de l’Église La Passerelle, on fait malgré tout la promotion de l’association GRIS-Montréal (Ndlr :Groupe de recherche et d’intervention sociale), par exemple. On essaie d’être un soutien dans les actions ou les levées de fonds, autant qu’on peut le faire et avec les moyens qu’on a. Mais ce n’est pas parce qu’on ne crée pas de partenariat que nous ne sommes pas unis par le même but : la diminution des discriminations.
Des livres pour enfants interdits à Singapour pour cause de “promotion de l’homosexualité”
Tuesday, August 5th, 2014Metronews.fr
CENSURE – La Bibliothèque nationale de Singapour s’apprête à retirer trois livres pour enfants, au motif qu’ils font la “promotion de l’homosexualité”. Une décision qui a provoqué de vives critiques d’écrivains de la ville-Etat, où l’homosexualité est considérée comme un délit.
A la suite de doléances reçues de la part de parents et d’auteurs de la revue interne de la bibliothèque, la direction de celle-ci a confirmé jeudi 10 juillet qu’elle “supprimerait” les trois ouvrages supposés aller à l’encontre de sa politique “pro-familiale”. Il s’agit des livres And Tango Makes Three, une histoire sur deux pingouins mâles qui élèvent un bébé pingouin dans le zoo de New York, The White Swan Express, sur des enfants adoptés notamment par des parents homosexuels, et Who’s In My Family, qui aborde différents types de familles, y compris homosexuelles.
Un autodafé condamné par la communauté littéraire
La communauté littéraire de Singapour a fustigé cette décision, dénonçant un “autodafé” et une censure sur fond de tensions croissantes entre des défenseurs de la communauté homosexuelle et des conservateurs religieux de la ville-Etat. “Je veux que vous évoquiez ces autodafés dans vos événements publics”, a écrit sur sa page Facebook Ng Yi-Sheng, éminent écrivain à Singapour. “Notre position est claire et précise: nous sommes contre la censure, la bureaucratie opaque et la destruction de livres”, a-t-il ajouté.
A Singapour, les homosexuels risquent deux ans de prison
En revanche, le ministre singapourien de l’Information, Yaacob Ibrahim, a estimé que la décision de la bibliothèque était “guidée par les normes de la collectivité”. “Les normes qui prévalent et sont acceptées par une immense majorité de Singapouriens préconisent l’enseignement aux enfants de la famille conventionnelle, et non pas de la famille alternative, non traditionnelle, ce dont il est question dans les livres”, a écrit le ministre sur sa page Facebook. Illégale à Singapour, l’homosexualité est un délit puni de jusqu’à deux ans de prison, selon une disposition du code pénal remontant à la colonisation britannique, qui s’est achevée en 1959.
Annulation de la loi interdisant l’homosexualité
Tuesday, August 5th, 2014Amnesty International
L’annulation de la loi ougandaise interdisant l’homosexualité est un pas en avant dans la lutte contre la discrimination parrainée par l’État, a déclaré Amnesty International.
«Bien que la loi ougandaise contre l’homosexualité ait été abrogée pour une simple question de procédure, il s’agit d’une importante victoire pour les militants ougandais qui ont fait campagne contre ce texte. Depuis que cette loi a commencé à être évoquée en 2009, ces militants ont souvent mis leur sécurité en jeu pour faire en sorte que la législation nationale respecte les principes relatifs aux droits humains», a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe d’Amnesty International.
«Amnesty International espère maintenant que cette avancée se traduira par de véritables améliorations dans la vie des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées en Ouganda, qui sont la cible de discriminations, de menaces, de violences et d’injustices depuis bien trop longtemps.»
Depuis l’entrée en vigueur, en mars 2014, de la loi ougandaise contre l’homosexualité, Amnesty International a constaté une forte augmentation du nombre de cas d’arrestations arbitraires, de violences policières et d’extorsion visant des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI).
Beaucoup de personnes LGBTI ont perdu leur emploi ou leur logement, ou ont été forcées de fuir le pays.
La Cour constitutionnelle ougandaise a estimé, dans le jugement qu’elle a rendu vendredi 1er août 2014, que la loi était «nulle et non avenue» car un nombre insuffisant d’élus se trouvaient dans la salle lorsqu’elle a été votée par le Parlement en décembre 2013.
L’article 145 du Code pénal ougandais, qui reste en vigueur, interdit toujours «les relations charnelles contraires à l’ordre de la nature».
Chine: premier procès contre une clinique «soignant» l’homosexualité
Tuesday, August 5th, 2014RFI.fr
En Chine, être homosexuel est encore mal accepté. Même si gays et lesbiennes ne sont plus considérés comme des malades mentaux par la loi, il existe toujours des cliniques qui offrent leurs services pour les « soigner », souvent à coups d’électrochocs. Ce jeudi 31 juillet s’est ouvert le premier procès contre une telle clinique.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt.
Le procès brise un tabou : c’est bien la première fois qu’une clinique qui offre des « thérapies pour guérir l’homosexualité » doit répondre à la justice. Et cela à la grande satisfaction des homosexuels, comme Zhang Xiaolong, militant d’une ONG à Pékin : « Ce procès est important. Cela va attirer l’attention des médias et aider à améliorer la législation pour protéger les homosexuels. Beaucoup de gens considèrent toujours l’homosexualité comme une maladie mentale. Durant la thérapie, des homosexuels subissent des électrochocs pour guérir. Mais cela ne marchera pas. [Pourtant] de nombreux homosexuels se rendent de leur propre gré à l’hôpital pour se faire soigner. Moi, j’en connais beaucoup. »
Mais le plus souvent, ce sont les parents qui envoient leurs enfants homosexuels dans les cliniques de « guérison » : « Souvent, quand les parents apprennent que leurs enfants aiment les personnes du même sexe, poursuit Zhang Xiaolong, la première chose qu’ils pensent est que leurs enfants ont un problème mental. Nous, on dit aux homosexuels qu’il s’agit d’une tendance sexuelle normale, on leur apprend à accepter leur homosexualité. »
Depuis dix ans, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie en Chine. Mais les cliniques pour homosexuels sont bien la preuve que la discrimination existe toujours.
Homosexualité : Human Rights Watch appelle le Maroc à réviser sa législation
Saturday, July 12th, 2014afriquinfos.com
« Si le Maroc aspire à devenir un leader régional en matière de droits humains, il devrait prendre l’initiative d’abolir certaines de ses lois qui établissent une discrimination à l’égard de certaines activités entre adultes consentants pour la seule raison qu’ils sont de même sexe ». Par ces mots, Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch (HRW) a résumé la position de cette Organisation non gouvernementale (ONG) sur la situation judiciaire et législative au Maroc.
Le Royaume est connu pour être un mauvais élève en termes d’acceptation de l’homosexualité, et de protection des personnes qui la choisissent. A chaque condamnation, les associations et organisations internationales fustigent le pays et dénoncent une situation de discrimination. En effet, l’article 489 du code pénal prévoit que : « Est puni de l’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 1.000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. »
La dernière affaire remonte au mois d’avril, quand six individus avaient été interpellés et mis en examen pour actes homosexuels, incitation à la prostitution et ivresse publique ou conduite en état d’ivresse. Le 12 mai, le tribunal de première instance de Fqih Ben Salah, petite ville située à 200 km au sud de Rabat, les avait déclaré coupables, les condamnant à des peines allant jusqu’à trois ans de prison. Plusieurs accusés avaient aussi été bannis de leur région, conformément à l’article 504 du code pénal qui prévoit cette disposition en cas de crimes contre « la moralité ».
Le 2 juillet dernier, la cour d’appel a allégé les peines des accusés, qui se sont toujours déclarés innocents : désormais ils ne sont plus bannis, et les peines les plus courtes sont assorties du sursis. Selon les avocats de la défense, le procès ne s’est pas déroulé de manière équitable, car aucun témoin n’a été appelé à la barre. Le verdict a été donné sur la base de révélations faites à la police pendant la garde à vue, révélations sur lesquelles les accusés étaient par la suite revenus, expliquant les avoir inventées sous la contrainte et la menace.
Face à ces dernières condamnations, Human Rights Watch a réagi, publiant notamment un communiqué sur son site internet. L’association rappelle que dans le préambule de la constitution de 2011, le Maroc s’engage à « bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociales ou régionale, de la langue, de l’handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit ». Elle dénonce ainsi le fait que le Royaume ne respecte pas ses engagements en discriminant de la sorte les homosexuels. C’est pourquoi Sarah Leah Whitson a appelé le pays à réviser sa législation, et abolir les lois discriminantes qui y figurent encore. Elle insiste sur le fait que : « Les autorités marocaines devraient cesser de poursuivre en justice et d’emprisonner des personnes en raison de leur comportement dans l’intimité avec d’autres adultes consentants. Quelle que soit l’orientation sexuelle de ces six accusés, elle ne devrait pas les rendre passibles de sanctions pénales. »
Les jeux vidéo peuvent-ils aider à accepter son homosexualité ?
Saturday, July 12th, 2014Madmoizelle.com
Récemment, Bioware a annoncé un personnage jouable ouvertement gay pour le troisième opus de Dragon Age. Parallèlement, un rédacteur américain spécialisé dans les jeux vidéo a publié un long article sur Kotaku sur l’influence qu’ont eu certains jeux sur sa vision de l’homosexualité, notamment la sienne.
Yannick LeJacq explique dans son article qu’il n’est pas gay, enfin pas tout à fait. Cependant, il a quand même du affronter les mêmes angoisses que tout homosexuel, face à lui-même et à ses questions, mais également face aux autres, que ce soient des camarades de classes intolérants ou des premiers petits copains peu rassurants.
Dans son article « Les jeux vidéo ne m’ont pas rendu gay, mais ils m’ont rendu fier » publié sur Kotaku, le rédacteur explique comment certains jeux qui traitent de l’homosexualité ont pu influer sur sa vision de cette facette de sa personnalité et comment ils l’ont parfois soulagé dans un monde réel malheureusement moins ouvert et bienveillant.
L’article étant vraiment très long, je n’ai retranscrit que les passages les plus pertinents mais tu peux lire l’intégralité du texte en anglais sur Kotaku.
« J’aurais aimé que ma première fois avec un homme se soit passée dans un jeu vidéo. A la place, ça a été la deuxième. Et ce n’était pas du tout un homme, plutôt un amas de pixels et de sprites.
C’est pour ça que je souhaiterais avoir fait les choses différemment. Parce que le premier homme avec qui j’ai couché était très réel, tout comme l’étaient les risques et les conséquences. J’étais totalement en sécurité avec le deuxième, le virtuel. En jouant un personnage, en étant une autre personne, j’aurais pu très facilement me lever et laisser l’avatar à la table où il m’avait fait la proposition. Ou si j’avais vraiment paniqué, j’aurais pu enclencher l’ultime manœuvre de rejet et éteindre ma PlayStation.
J’étais libre de me lever et de quitter le bar dans la vraie vie aussi. Mais rencontrer le type était dangereux en premier lieu, dans un sens que je n’ai compris qu’en apprenant de lui et de ses amis ce que signifiait être gay pour eux. J’étudiais à l’étranger, en Jordanie, qui avait à cette époque une attitude relativement détendue à l’égard de l’homosexualité, comparé à ses proches voisins. Mais les hommes que j’ai rencontré là-bas parlaient encore sombrement d’être excommuniés ou maltraités par leurs familles. Le meurtre et l’emprisonnement étaient de tangibles, sinon immédiates, menaces. Et sans parler de retrouver la fac et ma copine quelques mois plus tard, en dissimulant ce qui semblait être un affreux secret. [...]
J’étais terrifié par le mot “gay” bien longtemps avant d’arriver à la fac. Pendant mon année de seconde, un groupe de garçon m’a tellement tyrannisé que les directeurs ont rédigé la première règle de l’école contre le harcèlement virtuel. Ils continuaient de m’insulter mais je n’avais aucune idée de ce que “gay” pouvait vraiment signifier à ce moment. J’avais à peine connu mon premier baiser.
Finalement, j’ai commencé à sortir avec des filles. Mais ça n’a pas lavé la sensation de honte ni les résidus de peur. Il y avait quelque chose dans la manière dont un de ces garçons prononçait le mot “gay”, me montrant avec son crayon de l’autre bout de la table en cours d’SVT. Ça me mettait dans un état qui me faisait peur. Il le disait tellement souvent et avec tant de conviction que je commençais à me demander : et s’il avait raison ? Je n’étais déjà pas sûr d’avoir toutes les réponses et voilà qu’une personne m’en enfonçait une dans la gorge, encore et encore.
Ce que je ne savais pas comment dire à mon camarade de classe, et qui m’a demandé de nombreuses années et mauvaises décisions pour le réaliser, était ceci : Je ne suis pas gay.
J’ai été en dehors des sentiers battus assez longtemps pour ne pas être considéré comme hétéro non plus. Mais au moins je peux comprendre cette incertitude maintenant, et même l’apprécier.Cependant, tout ce processus de découverte de soi aurait pu se passer autrement. C’aurait pu être le moment que je viens d’évoquer. Le jeu, c’était Mass Effect 3 et c’était le passionnant acte final d’un épique space opéra de l’ampleur de Star Wars. Avant que le troisième volet ne sorte, Bioware avait annoncé qu’il serait enfin possible pour les hommes de romancer d’autres hommes. Je ne savais pas trop ce que ça voulait dire quand j’ai choisi le jeu en 2012. Et puis un jour mon Commandant Shepard, viril et mal rasé, était assis à la terrasse d’un café quand il fut abordé par Kaidan Alenko, un vieux pote de l’armée. [...]
Ces deux-là débordaient d’excitation. C’était adorable. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire largement avec eux.[...]
C’était ça ! Les deux tourtereaux ont continué de se bécoter un peu, mais la rencontre au café fut la seule fois où mon Shepard expérimenta une quelconque tension dans la découverte de sa toute nouvelle attirance pour les hommes. Et quand bien même, cétait une bonne forme de tension. Il n’y a eu aucune question agressive ni aucun jugement. Les anciennes conquêtes – conquêtes féminines- des deux premiers Mass Effect ne lui ont jamais manifesté aucune jalousie ni colère.
Les romances étaient présentées avec cette même élégance arbitraire dans Dragon Age, l’homologue Game of Thrones-esque de Mass Effect, également développé par Bioware, dans lequel le joueur est autorisé à papillonner entre différents genres (et espèce) avec une facilité surhumaine. [...]
Les développeurs, les joueurs et les critiques ont tous fait référence à ces nouveaux ajouts comme des “relations gay”. Mais ce qui est fascinant c’est que les vrais habitants de ces mondes virtuels n’ont jamais eu l’air tellement déterminés à donner un nom à tout ce qu’ils faisaient. La sexualité dans les jeux vidéo n’était pas obligatoirement bonne ni mauvaise. Ce n’était pas être gay ou hétéro non plus. Ça existait juste. Personne n’a jamais arrêté Shepard dans le hall pour lui dire à quel point il était heureux de voir qu’il se sentait enfin mieux dans sa peau avec cette nouvelle tenue en cuir. [...]
Mais quand même, le sexe dans Mass Effect avait l’air… bizarre, même pour un jeu vidéo dans lequel parler et même sortir avec des aliens qui ressemblent à des artichauts plein d’écailles était normal. C’était juste un fait auquel personne ne prêtait attention. Ce qui se tenait en quelque sorte, si on considère que chacun cherchait désespérément à survivre à l’assaut de gigantesque calamars mécaniques venus de l’espace à ce moment-là. C’était comme si un architecte de l’univers dans Mass Effect possédait un énorme interrupteur gay qu’il aurait allumé.
Je n’arrive pas à décider si c’était génial de la part des développeurs de chez Bioware ou s’ils ont fait une connerie monumentale. Une connerie parce que comme c’est le plus gros jeu auquel je puisse penser qui a réalisé ça de manière si hardie et abrupte, il possède une influence démesurée sur une certaine catégorie de joueurs. Ceux qui se sont sentis privés de leurs droits depuis si longtemps qui sont prêts à se raccrocher à n’importe quoi. Des gens comme… moi, par exemple.Pour ces gens, l’interrupteur gay offre le fantasme d’une égalité quasi-parfaite. Tout est tellement normalisé que vous ne savez presque pas que c’est là. Malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça marche dans le vrai monde pour plein de gens. En terme de scénario, je pense que la sexualité dans Mass Effect n’est pas particulièrement sophistiquée. Ça en dit moins sur les expériences des vrais gay que quelque chose comme le projet “It Gets better”. Et il s’agit d’une campagne de sensibilisation du public mis sur pied par un éminent militant des droits des homosexuels, pas quelque chose qu’on regarde durant nos loisirs.
Du coup, il est troublant de penser qu’un jeu comme Mass Effect ou Dragon Age donne aux jeunes joueurs l’impression que personne ne les traitera différemment quand ils auront compris qu’ils ne sont pas hétéros, plutôt que de leur donner les outils pour commencer à comprendre et accepter les discriminations auxquelles ils devront faire face dans leurs vies.
J’ai présenté mes inquiétudes il y a deux ans, à la Game Developers Conference, à David Gaider, le principal scénariste de Dragon Age, concernant l’amour et le sexe dans son nouveau projet. Sa réponse, à l’image de son travail, est allée droit au but.
“Bien sûr” dit-il. “C’est idéaliste, peut être même simpliste de créer un monde que chaque personnage gay peut parcourir librement. Mais est-ce vraiment un mauvais rêve ? Pour des joueurs qui cherchent une chance rare d’expérimenter ce rêve, le fantasme peut être aussi puissant que celui de tuer des dragons. Ou de coucher avec des artichauts en ce qui nous concerne.”
Je ne suis pas forcément d’accord. Mais j’aime aussi bien cet argument. Ça montre comment un gros studio influent a produit deux blockbusters qui, délibérément ou non, ont ressuscité l’idéal utopique des beaux jours de la libération gay – à peine soutenu en ce moment par le mouvement moderne des droits des homosexuels. [...]
Un jeu comme Mass Effect 3 ne donne aucune solution concrète à une crise sanitaire publique. Il n’a pas à le faire, ce n’est pas le but. Les jeux ne peuvent pas être une panacée pour les maladies physiologiques et sociales. Mais ils peuvent être une échappatoire à ses mêmes traumatismes, un fantasme de quelque chose de mieux que les vies des gens qui y jouent.
C’est une mesure palliative, bien sûr. Mais c’est toujours un pas de fait vers quelque chose de bien plus grand.“Depuis le jour de notre naissance, nous sommes entraînés en tant qu’homme à être en compétition avec les autres hommes” écrivent les deux [Michael Callen et Richard Berkowitz, deux militants pour les droits des homosexuels] dans leur texte fondateur du mouvement anti-SIDA. “Le défi pour les hommes homosexuels aujourd’hui aux Etats-Unis est de découvrir comment aimer quelqu’un que vous avez été formé à détruire.”
Il est difficile de lire ces mots dans le climat de sécurité actuel sans penser au temps où je rentrais de l’école pour me cacher. Le plus souvent, je me cachais derrière les jeux vidéo, comme ceux qu’a produit Bioware. Je me recroquevillais à l’abri de garçons qui semblaient extrêmement focalisés sur la destruction de chaque partie de moi qu’ils pouvaient atteindre, écrasant la moindre sexualité naissante que j’aurais pu avoir. »
Cet article est intéressant à de nombreux égards : il montre le cheminement de pensées d’une personne qui doit composer avec une sexualité qui n’est pas uniquement hétérosexuelle et se confronte donc avec le monde extérieur et son intolérance.
Il montre également que le jeu vidéo peut être une échappatoire, voire un havre de paix à pour certains joueurs, mais qu’il faut bien rester conscient de son caractère fictif. Néanmoins, il souligne le côté positif de cette démarche, en banalisant l’homosexualité et en la montrant comme ce qu’elle est, une orientation sexuelle aussi valable qu’une autre, on peut espérer voir les mentalités évoluer petit à petit.
Au moins, le fait qu’un aussi gros studio à succès comme BioWare (mais aussi Bethesda par exemple) se positionne dans cet optique est encourageant. On peut aussi se réjouir de voir le jeu vidéo, un média encore très jeune, renvoyer une image plus mature et ouverte et peur être espérer lui épargner un peu les clichés de violence et d’abrutissement qui lui sont encore trop souvent associés dans les médias.
Le célèbre musicien britannique Elton John envisage de se rendre en Russie en décembre prochain pour discuter des droits des homosexuels dans le pays avec le président Vladimir Poutine. “Je suis determiné à lutter pour les droits des homosexuels. Je lutterai pour défendre toute victime de violations des droits de l’homme. J’essaierai de me rendre en Russie en décembre prochain, et j’essaierai de rencontrer le président Poutine et de lui parler à ce sujet. Je ne sais pas quels en seront les résultats, mais il est impossible de résoudre le problème sans dialoguer”, a déclaré M.John dans une interview accordée à la chaîne de télévision Sky News. En juin 2013, la Douma (chambre basse du parlement russe) a approuvé par une majorité écrasante des voix une loi instaurant des amendes allant jusqu’à un million de roubles pour “propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès de mineurs”. Le document en question suscité de vives critiques de la part des pays européens et des Etats-Unis. Le chef du Kremlin Vladimir Poutine a par la suite à plusieurs reprises insisté sur l’absence de toute discrimination des minorités sexuelles en Russie.
Saturday, July 5th, 2014gizmodo.fr
S’il est aujourd’hui admis, et reconnu, que nos traits physiques sont issus de notre patrimoine génétique, la chose est bien plus délicate en ce qui concerne nos traits de caractère. Colère, propension à la violence, capacité d’aimer… Et si cela était aussi inscrit dans nos gênes ? Une étude tendrait à prouver que l’homosexualité le serait.
La question est extrêmement délicate, vous vous en doutez, peut-être même infondée, mais elle intéresse grandement les chercheurs. Si vous n’adhérez pas à la toute puissance du code génétique, ne lisez pas ce qui suit. Il convient tout d’abord d’expliciter un point. Plutôt que de parler de « gène gay » chez l’homme, il faudrait davantage envisager un (ou plusieurs) »gène de l’amour pour les hommes », tout comme il pourrait exister un (ou plusieurs) gène contraire, chez la femme. Et le monde animal nous prouve régulièrement que son existence serait légitime.
En 1993, le généticien Dean Hamer avait étudié une famille ayant plusieurs frères ouvertement homosexuels. L’étude de leur génome montra qu’ils partageaient tous une région bien particulière de leur chromosome X. Le scientifique suggéra alors que dans celle-ci pouvait se trouver un tel « gène de l’amour pour les hommes ». Bien évidemment, des études similaires donnèrent des résultats contraires et la communauté homosexuelle restait partagée : cela confirmait bel et bien les « je suis né comme cela » mais ouvrait aussi la porte à la « détection systématique » et à la discrimination.
Cette année, une nouvelle étude, menée sur un panel bien plus large, a montré des résultats confortant ceux de Dean Hamer et mettant en évidence un autre gène, dans le chromosome 8. Nouvel émoi tant chez les experts que chez le grand public. Pourtant, ces gènes, ou leurs variantes – les allèles – ont déjà été mis en évidence chez les animaux – il est par exemple possible de changer la préférence sexuelle des souris -…
La question ne serait donc pas de savoir si pareil gène existe mais pourquoi/comment ils sont si répandus (entre 5 et 15%). Les homosexuels ayant en moyenne moins d’enfants, ces variantes devraient tendre à disparaître… Il y a ici plusieurs théories. Pour résumer, nous dirions que selon l’environnement (familial, région du monde, etc), ces allèles peuvent voir leur transmission à la descendance favorisée. Ces phénomènes sont encore très peu connus des chercheurs et pourtant très importants dans la question de la « normalité de l’homosexualité » (d’un point de vue uniquement scientifique).
Car il est impossible de dire si ces études génétiques ont identifié les « allèles gay » d’un seul ou de plusieurs gènes. Que le chromosome X ait été identifié paraît logique, il joue un grand rôle dans la reproduction. Mais il y a fort à parier qu’il y en ait bien davantage (notamment le 8), et leurs très nombreux allèles. Tout le monde aurait alors en lui un savant mélange de tout cela. Ajoutez à cela la composante environnementale et vous obtenez un caractère comportemental extrêmement complexe à détecter sur des gènes uniques.
C’est un peu la même situation que pour la taille. Celle-ci est liée aux allèles de plusieurs milliers de gènes ainsi qu’à notre environnement, produisant une distribution continue d’individus de toutes les tailles. Et tout comme nous avons des personnes extrêmement petites et extrêmement grandes, nous aurions des hommes « très amoureux des hommes » et des femmes « très amoureuses des femmes »… Enfin, si vous croyez à la prédétermination génétique pour toute chose, bien évidemment…
L’Eglise presbytérienne américaine autorise le mariage homosexuel
Saturday, June 21st, 2014Al Huffpost
Le problème aujourd’hui vient d’une confusion dans la concordance à trouver entre une vision religieuse fausse de la sexualité, plus spécifiquement d’un type de cette sexualité, et des composantes de la personnalité, notamment la masculinité dans une société devenue fort machiste.
Actuellement, cette confusion réside dans la nécessité de revoir nos conceptions premières du sens de la virilité, de ses formes, et de celui de la féminité, ses spécificités, et ce en dehors de la fonction sexuelle des deux et sans avoir à inclure abusivement la religion dans des affaires qu’elle a été la première à libérer des liens des habitudes désuètes.
Si nous arrivons à reconnaître notre prochain tel qu’il est, dans son humanité ainsi qu’elle se décline en lui, l’acceptant dans la manifestation majeure de sa nature humaine, et y croyant effectivement, nous réussirons fatalement à dépasser ce que l’homosensualité(1) ou homosexualité suscite en nous d’appréhensions. Nous serons alors en mesure de réaliser un saut qualitatif en matière d’acceptation d’autrui, quels que soient ses penchants intimes, dans le total respect de son être, sa pensée et son comportement.
Si l’homosexualité n’est pas prohibée dans le Coran, elle l’est expressément par la Bible dans ses deux Testaments. En Occident judéo-chrétien, la morale s’est longtemps basée sur pareille interdiction, considérant l’homosexualité comme le plus vil vice, l’abomination la plus détestable.
Citons dans l’Ancien Testament : Lévitique 18: 22-28 — Lévitique 20: 13. Et, dans le Nouveau Testament : 1 Corinthiens 6 : 9-10 — Romains 1 : 25-32) — 1 Thimothée 1 : 8-10.
L’homosexualité dans le Coran
Contrairement à la Bible, les versets du Coran ne comportent pas de prescription expresse en matière d’homosexualité, car ils relèvent de l’ordre du récit; or, la différence est bien établie entre ce qui est descriptif et ce qui est normatif.
Bien évidemment, nous ne mettons pas en doute que les récits coraniques emportent sermon en vue de donner une leçon, d’avertir ou d’inciter à l’exemple; toutefois, nous pensons indubitable que le champ du prêche diffère selon les sociétés et leur éternelle évolution. En illustration, nous prendrons l’exemple de l’esclavage en général et plus particulièrement des êtres humains asservis par la possession en tant que propriété privée. Il est certain que le Coran est riche en exhortations en la matière, qui sont valables pour un temps où l’asservissement était indépassable. Or, voilà le temps qui évolue ! Doit-on donc délaisser ce qui concerne le sujet en leçons et exemples qui ont été bien utiles en un temps désormais révolu, ou continuerait-on de s’en prévaloir du seul fait de leur présence dans le Coran? Il en va de même pour ce que rapporte le Coran comme récit relatif aux gens de Loth.
Afin de confirmer la véracité de ce que nous avançons, reproduisons les références coraniques en la matière:
– Les Hauteurs (Al ‘Araf)(7) 80-84 — Houd (11) 77-83 — Al Hijr (15) 57-77 — Les Prophètes (21) 74 — La Loi (Al Fourqan) (25) 40 — Les Poètes (26) 160-175 — Les Fourmis (27) 54-58 — L’Araignée (29) 28-35 — Ceux qui sont placés en rangs (Assafat) (37) 133-138 — La Lune (54) 33-39.
Telles sont les références de ceux qui soutiennent que l’homosexualité est interdite. D’aucuns y ajoutent d’autres versets traitant de la chasteté et de l’abstinence sexuelle, citant les suivants :
– Les Croyants (23) 5-7 — Les degrés (Al Maarij) (70) 29-31.
Des exégètes soutiennent que Dieu entend tout type de rapport sexuel hors du cadre de mariage et des rapports autorisés à ses créatures. Ce faisant, ils ne réalisent pas qu’ils affaiblissent ainsi sans s’en rendre compte la force même de leur argumentation. Objectivement, il est tout à fait possible d’y trouver une autorisation implicite de l’homosexualité masculine ou féminine, et ce dans le cadre des rapports autorisés avec ceux qui nous appartiennent en tant qu’esclaves.(2) Ainsi est-il légitime de se demander si pareils rapports font partie de ce que Dieu a interdit.(3)
De fait, le seul verset qui comporterait, selon certains, une allusion expresse à l’homosexualité, est le suivant:
– Les Femmes (4) 16 : “Si deux d’entre vous commettent une action infâme, sévissez contre eux, à moins qu’ils ne se repentent et ne se corrigent. — Dieu revient sans cesse vers le pécheur repentant; il est miséricordieux; –”
Il n’est pas sans intérêt de signaler ici le désaccord régnant chez les exégètes.(4) Mais limitons-nous au plus éminent glossateur du Coran, au plus grand renom, Tabari. Son interprétation du verset est bien arrêtée et sans la moindre ambiguïté: le verset ne concerne que les couples hétérosexuels.(5)
Si nous admettions à titre de supposition la validité de la thèse d’attribution de ce verset à l’homosexualité, il serait assurément une preuve évidente de tolérance de l’islam puisqu’il ne prévoit, pour tout châtiment, que des sévices légers, bien moins sévères que ce que les légistes ont habituellement prévu comme peine sanctionnant l’homosexualité. De plus, pareil mauvais traitement n’est autorisé qu’en l’absence de repentir!(6)
Signalons enfin que certains jurisconsultes ont interprété quelques versets à travers la vision d’ensemble de la question dominant dans la société. Ils y ont vu une allusion à l’homosexualité, faisant cadrer la compréhension verset avec leurs propres convictions. Contentons-nous ici du verset 19 de la sourate 24: La Lumière.
Il est évident que la turpitude évoquée ici a été assimilée à ce qui était connu et convenu par la société comme relevant des obscénités. Or, comme l’homosexualité était en ce temps rangée parmi les vilenies partout dans le monde, qu’il fût islamique, juif ou chrétien, il n’était pas surprenant d’avoir pareille liaison la faisant relever des turpitudes. Et c’est tout à fait logique du moment qu’on accepte le nécessaire progrès des mentalités avec l’évolution de la société.
Au vrai, la turpitude qu’on répand et que vise le verset cité ci-dessus n’est que le fait de semer des sentiments d’aversion et la culture de la haine dans les cœurs des gens.
- C’est l’expression que je propose en lieu et place du mot habituel trop connoté sexe.
- Ce que pensent, par exemple, certains jurisconsultes de la tendance Ibadhite.
- À ce propos, on lit chez Ibn Hajar AlHaytami dans “La communauté est unanime sur le fait que celui qui pratique avec son esclave ce que faisait le peuple de Loth est considéré comme relevant des pédérastes criminels, débauchés et maudits. Sur lui donc une triple malédiction de Dieu ainsi que celle des anges et de l’ensemble des gens.” Il n’y a donc ni prescription ni peine ni accord sur une conception unique, mais juste de l’invective qui ne traduit que la répulsion de son auteur. Pareille répugnance, justifiée par l’acception de pareil acte d’après la mentalité de l’époque, n’en fait pas un péché.
- Voir, par exemple, la référence majeure qu’est l’exégèse d’Ibn Kathir, 1/463.
- On lit la même chose chez d’ailleurs dans les exégèses de Zamakhchari, Razi, Baydhaoui et Chaoukani. On trouve à peu près la même chose chez Kortobi.
- Voir, par exemple, l’exégèse de Zamakhchari.
L’homosexualité n’est pas interdite en islam
Friday, April 25th, 2014Huffington Post Maghreb
En illustration de la religion de l’État civil que nous appelons de nos vœux, nous livrons ici la lecture authentique de l’islam de la question de l’homosexualité, l’abordant hors la tradition judéo-chrétienne marquant le droit musulman.
Nous avons démontré qu’il n’est nulle interdiction de l’homosexualité en islam pur, dans un long article sur internet, disponible sur mon blog, et récemment édité au Maroc, chez Afrique Orient, dans le cadre d’une série entendant réformer l’exégèse de notre religion.
Nous l’avons prouvé avec force arguments scientifiques et religieux, appelant à revenir à une saine interprétation de l’islam pour en saisir l’essence démocratique et humaniste, admirablement incarnée par le soufisme des origines.
Une thématique clé
Le choix d’une telle thématique n’est pas innocent; outre le fait d’oser parler d’un sujet tabou, soigneusement tu, il pointe l’archétype du rejet d’autrui, la stigmatisation de l’autre, sexuellement hérétique. Or, l’acceptation du différent est inévitable en démocratie, condition sine qua non du vivre-ensemble.
C’est aussi un sujet transcendant les courants politiques, nombre de démocrates ne cachant pas leur homophobie ou la cachant mal, tandis que certaines tendances supposées traditionalistes osent y voir la manifestation souveraine d’une vie privée relevant de la liberté tant qu’elle est dans l’intimité, hors domaine public.
C’est surtout une des matières où l’on voit la survivance en islam de croyances étrangères ayant une forte coloration judéo-chrétienne, alors que l’islam a eu, en la matière, une attitude novatrice, en rupture avec la morale de l’époque.
Le plus aberrant est qu’au moment où les peuples d’Occident abandonnent les travers liberticides de leur tradition religieuse à la faveur de la sécularisation des mœurs et de la démocratie, on la retrouve dans une religion dont les tenants prétendent vouloir la démocratie.
Le Coran ne prohibe pas l’homosexualité
Dans le Coran, il n’est nulle prescription condamnant une telle pratique du sexe. Il n’y est question que de récits relatifs aux gens de Loth; or, un récit ne fait pas loi. Pourtant, c’est d’eux qu’on a fait matière judicative.
Soutenir que l’esprit des récits était prohibitif, c’est ne pas expliquer le recours ici à pareil esprit, mais pas dans d’autres matières où l’on exige un texte. Et on ne répond pas au motif d’absence d’une disposition explicite pour ce qu’on considère la plus grave des turpitudes.
Dans le Livre saint, ce qui fait l’objet d’interdiction, ce sont les rapports hors mariage. Et il n’est question que de rapports hétérosexuels, sauf à faire une lecture grammaticalement erronée, dénoncée par les exégètes de renom, comme Tabari.
De plus, la preuve de tels rapports pour en faire délit est stricte, exigeant une intimité avérée par le témoignage de l’intromission de témoins oculaires. Ce qui rend l’existence du délit d’adultère quasi impossible, sinon inexistant, sauf à se faire en public, le faisant relever d’autres catégories juridiques.
La Sunna ignore l’homosexualité
Il en va de même pour la Tradition du prophète qui, dans ses deux plus authentiques recueils de Boukhari et Mouslem, ne rapporte aucun dit en la matière.
Il s’en trouve certes dans d’autres recueils de moindre importance; mais on sait à quel point la tradition du prophète a fait l’objet de faux au nom de la bonne cause, la fin justifiant les moyens.
Si des témoignages sont rapportés sur le fait que le prophète aurait statué sur la question, d’autres des plus crédibles soutiennent le contraire. Ce sont eux qui donnent le vrai, le fiable, en l’absence de hadith authentifié par les deux recensions majeures.
C’est la jurisprudence qui interdit l’homosexualité
Partant de l’adultère, les jurisconsultes ont inventé la prohibition de l’homosexualité. Par syllogisme, ils en ont décrété l’interdiction tout en n’hésitant pas – comble de l’illogisme – à en faire un délit plus grave.
Ce faisant, les légistes musulmans n’ont fait qu’introduire en islam une interdiction propre aux religions antérieures explicites dans l’interdiction de l’acte homosexuel. Ibn Khaldoun l’a bien démontré, les savants en islam étaient quasiment tous d’origine non arabe.
Or, même quand on répudie une foi, on ne reste pas moins marqué par l’atmosphère dans laquelle on a vécu; et les traits caractéristiques de l’époque étaient à la pruderie des religions précédant l’islam.
La tradition arabe est libertaire
Pour le sexe comme pour la nudité, les Arabes n’étaient pas pudibonds mais de mœurs libres, sinon libertaires. Ainsi, le pèlerinage se faisait nu; et le premier de l’ère islamique a respecté cette tradition. En cela, les Arabes avaient les traits de leur esprit en harmonie avec une philosophie grecque à l’aura certaine dans leur civilisation naissante.
Cela a fait la performativité de la culture arabe en son temps d’efflorescence avant que la pudibonderie de l’Ancien et du Nouveau Testaments ne vienne altérer la vision des musulmans de leur foi. Le balancier du progrès changea alors de camp, se retrouvant dans des sociétés s’ouvrant à des mœurs libérées au moment d’une fermeture dogmatique en islam. Elle réduisit l’ancienne entièreté de l’être arabe, l’homme parfait des soufis, à un monstre asexué dans une enclosure religieuse répudiant l’esprit d’une foi venue en révolution mentale.
Nos législations sont islamiquement illégitimes
Le droit musulman actuel est donc islamiquement illégitime, d’inspiration judéo-chrétienne. En une Tunisie se voulant démocratique sans reniement des racines islamiques, il est impératif de conformer le droit positif à la pureté de l’esprit et de la lettre de l’islam. C’est le cas de l’interdiction de l’homosexualité. Il en va de même pour l’apostasie, nullement incriminée, et pour d’autres matières, tel le mythe de la prohibition de la boisson enivrante, l’islam ne rejetant que l’ivresse.
C’est à une refonte totale du droit des mœurs que le législateur doit s’atteler urgemment, conformant l’arsenal actuel de la dictature à la nouvelle constitution et à l’islam correctement interprété.
En terre tunisienne, hédoniste par nature, la matière sexuelle ne doit plus être taboue. Car le sexe est concomitant au progrès humain; comment l’homme serait-il maître dans l’univers s’il ne se dominait pas? Une lecture sexuelle du progrès montre qu’il est inévitable que le sexe se libère en terre d’islam pour connaître le progrès.
Winktes et berdaches : l’homosexualité chez les Amérindiens
Friday, April 25th, 2014Libération
Dans «Eros et Tabou, sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit», des chercheurs se sont intéressés aux pratiques homosexuelles dans les tribus américaines et à leur troisième sexe, toujours très spirituel et bien plus accepté que dans nos sociétés occidentales.
Il revient parfois dans les discours que l’homosexualité serait une invention occidentale. Qu’elle est une sorte de perversion de la modernité, et que, à sa suite, les questions de genre ou de troisième sexe seraient des problématiques de militants LGBT déconnectés de l’état «naturel» de l’homme. Et pourtant, l’étude d’autres cultures montre que ces problématiques traversent la plupart des sociétés.
Dans Eros et Tabou, sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit, publié par la maison d’édition québécoise Septentrion, plusieurs chercheurs se penchent dans une suite d’articles scientifiques sur la vie sexuelle de ces peuples. En s’intéressant à leurs rapports genrés à tous les niveaux, ils déconstruisent souvent les mythes ancrés par les premiers explorateurs en contact avec ces tribus : place de l’homme, de la femme, le mariage, le divorce, l’inceste, mais aussi, donc, la question de l’homosexualité.
Les winktes chez les LakotasLes Lakotas sont une célèbre tribu américaine. Si ce nom ne vous dit rien, ils font partie du peuple sioux dont sont issus les célèbres chefs indiens Sitting Bull et Crazy Horse. Ils étaient et sont situés principalement dans les Dakota du Nord et du Sud, mais aussi au Canada. Chez eux existent les winktes, des hommes qui vivent comme des femmes et qui sont, à peu près, acceptés par la société.
«Du point de vue de la culture lakota, un jeune homme ne devenait pas winkte faute de réussir à la chasse ou à la guerre, mais bien à la suite d’un rêve, recevant, dans la foulée, un pouvoir spirituel qui le transformait en wakhan et le différenciait des autres hommes», explique l’anthropologue américain Raymond J. DeMallie dans son article «Hommes-élans, femmes-cerfs : sexe et genre dans la culture lakota». Si, pour les Amérindiens, les rapports entre hommes et femmes sont très genrés, une division liée souvent à des mythes de création originelle de la Terre, cela n’a pas empêché l’apparition des winktes. Pour les Lakotas, le jeune homme devient femme le plus souvent à cause d’un rêve. Il rencontrerait en dormant une femme sacrée ou un esprit-bison qui lui ferait comprendre qu’il doit changer. D’une certaine manière, ce n’est pas un choix, il y est obligé, et, en cela, il doit être accepté par les autres.
S’ils ne sont pas rejetés, leur statut reste très particulier. D’un côté, on leur reconnaît des qualités, on estime souvent qu’ils ont reçu un don artistique. De l’autre, on somme les hommes de se méfier d’eux. S’ils les fréquentent trop, les chasseurs risqueraient d’être séduits : winkte vient de winktepi qui signifie «sodomie».
Les Pawnees «bispirituels»
On retrouvait ces hommes au statut à part chez la plupart des peuples indiens des grandes plaines, comme les Pawnees et les Arikaras, des adversaires des Lakotas. Le plus souvent, ils ont été nommés «berdaches» par les premiers colons. Le terme est resté, mais on parle plutôt aujourd’hui d’«êtres bispirituels», avec cette idée, pour les Amérindiens, qu’être moitié homme, moitié femme, permet une meilleure compréhension de la dimension sacrée du monde. Ils occupaient ainsi souvent la fonction de chaman.
Le chercheur Douglas R. Sparks note que ces travestis ou ces homosexuels, selon les points de vue, étaient bien plus acceptés historiquement que dans nos sociétés occidentales. «Au cours de mon enquête de terrain menée à la fin du XXe siècle, j’ai pu observer que cette disposition ancienne de la tolérance envers les berdaches subsistait chez de nombreux Pawnees attachés aux traditions, écrit-il. Ces derniers signalaient que le fils ou la fille d’un parent ou d’un ami était “ainsi” − afin d’éviter d’employer des désignations péjoratives en anglais et sachant que la plupart des Blancs rejetaient les homosexuels. Ils se comportaient envers les berdaches de la même manière qu’avec un tout autre ami ou parent et ne portaient aucun jugement moral sur leur orientation sexuelle.»
Malheureusement, à partir des années 1870, les fonctionnaires du gouvernement américain ont exercé des pressions sur les tribus des plaines «afin que soient bannis tous les comportements jugés immoraux et licencieux». Plusieurs berdaches furent maltraités et obligés de porter des vêtements masculins. Douglas R. Sparks remarque toutefois que depuis les années 1980, «en écho aux transformations plus générales de la société américaine, de nombreux jeunes hommes arikaras se sont ouvertement déclarés homosexuels».
Le troisième sexe social inuit
Pour les Inuit, «le sexe d’un fœtus peut changer au moment de l’accouchement ou juste après ; ce changement résulte selon les Inuit du désir de l’âme-nom qui se réincarne dans le nouveau-né», écrit Bernard Saladin d’Anglure, professeur émérite de l’université de Laval. «Je mettais du temps à naître, en fait j’avais changé de sexe [sipiniq], car Savviuqtalik [son grand-père réincarné en elle, ndlr] n’avait pas voulu revivre une vie dangereuse d’homme», raconte par exemple Iqallijuq, une femme de 66 ans, à l’anthropologue en 1971.
Chez les Inuit, il était de tradition de transmettre à l’enfant le prénom d’un parent mort il y a peu pour perpétuer son esprit. «Lorsqu’on donnait à un nouveau-né mâle le nom personnel d’une ascendante récemment décédée, cela entraînait habituellement le travestissement de l’enfant et une éducation aux tâches de l’autre genre», note ainsi Bernard Saladin d’Anglure. Pour «rétablir» cette situation, les Inuits avaient pensé à tout. L’enfant était «fiancé quelques années plus tard à une nouveau-née portant le nom personnel d’un ascendant mâle».
Dans la même idée, un rééquilibrage forcé pouvait également advenir. Par exemple, «si l’on manquait de fils, on avait la possibilité de donner plusieurs noms masculins à une fille qui seconderait son père à la chasse, analyse le chercheur. Le mari, troisième genre lui aussi, viendrait résider à l’âge du mariage chez les parents de sa femme, au lieu du contraire, plus coutumier». Pour Bernard Saladin d’Anglure, ce travestissement relève donc plus du domaine social et religieux que sexuel.
Eros et Tabou, sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuit, sous la direction de Gilles Havard et Frédéric Laugrand, Septentrion, 2014, 39,95 dollars canadiens.
L’HOMOSEXUALITÉ Dans la littérature marocaine
Thursday, April 17th, 2014Zineb El Kadri, Lemag.ma
La littérature Marocaine a dépassé l’auréole des tabous, et débute à traiter des sujets auparavant censurés tel que l’homosexualité.
Plusieurs romans marocains reflètent la transidentité, la sexualité tels que ceux de Abdelhak Serhane, Baha Trabelsi, Moahamed Leftah, Mohamed Choukri, Siham Bouhlal ou Souad Bahéchar en parlent explicitement ou implicitement. Au niveau de la censure, le jeu vise à faire passer la transgression sans être censuré.
Abdellah Taia a été le premier écrivain marocain ayant avoué son orientation sexuelle «perverse» publiquement, il a publié ses romans en France.
Certains de ses romans racontent ses expériences homosexuelles tout en montrant que ce type de sexualité n’est guère pathologique mais c’est une orientation sexuelle comme une autre. Abdellah Taia plaide pour une remise en question de l’homosexualité dans l’imaginaire collectif des marocains. Un autre écrivain a revendiqué son homosexualité il s’agit de Rachid O, qui a préféré l’anonymat du pseudonyme. Par contre, on relève des récits sur l’homosexualité écrits par des auteurs non-homosexuels à l’instar de Mohamed Leftah, qui a écrit un roman magistral sur les relations homosexuelles car il était indigné par la répression dont les homosexuels font l’objet dans le monde arabe.
Les Marocains vivent une véritable ambiguïté qui rend l’homosexualité tantôt tolérée tantôt interdite. Même si l’homosexualité est un thème sensible, le Maroc fait partie des rares pays qui ont traité avec une certaine tolérance les écrivains et les artistes homosexuels. Par conséquent, Tahar Benjelloun évoque dans l’Enfant de sable, 1985: l’histoire d’une fille contrainte par ses parents à être un garçon.
Il est vrai que l’homosexualité est omniprésente au sein des œuvres de la littérature Marocaine, mais il faut disséquer le phénomène en contournant plusieurs angles et points de vue: pathologique en considérant que les homosexuels ont eu une croissance libidinal castrée et une virilité ratée et d’un autre angle très éminent qui n’est que la religion islamique car l’islam interdit ces pratiques et a confiné la sexualité humaine en une sexualité licite hétérosexuelle admise par la société, la loi et la nature humaine qui prône la reproduction des êtres humains tout en gardant leur dignité leur amour-propre loin de la prostitution organisée ou des actes qui feront redescendre l’humanité au plein gouffre de l’obscurité.
En revanche, la société marocaine n’est pas la seule à manifester ce phénomène, c’est prépondérant et omniprésent au sein des sociétés humaines depuis la nuit des temps.
Lemag.ma
Les géants du Web, ardents défenseurs des droits des homosexuels
Monday, April 7th, 2014Le Figaro
Un don effectué en 2008 contre le mariage homosexuel a valu son poste au nouveau patron de Mozilla. Comme cette fondation, les grandes entreprises américaines du web sont traditionnellement «gay friendly».
Un don de 1000 dollars en 2008 destiné à lutter contre le mariage homosexuel en Californie aura coûté son poste à Brendan Eich, co-fondateur de Mozilla et patron de cette fondation depuis moins de deux semaines. Outre une polémique interne, plusieurs salariés demandant sa démission sur les réseaux sociaux pour cette raison, le site de rencontre OkCupid avait entrepris de boycotter le navigateur Firefox.
«Mozilla se targue d’avoir une norme différente et, cette dernière semaine, nous n’avons pas été à la hauteur. Nous savons pourquoi les gens sont blessés et en colère, et ils ont raison: c’est parce que nous n’avons pas été fidèles à nous-mêmes. […] Nous acceptons des contributions de n’importe qui, quel que soit son âge, sa culture, son ethnicité, son genre, son identité sexuelle, sa langue, sa race, son orientation sexuelle, sa position géographique et ses opinions religieuses», a expliqué jeudi la présidente exécutive du conseil d’administration de Mozilla après le départ de Brendan Eich.
Gay Pride
Défendre les droits des homosexuels fait partie de l’ADN de la plupart des géants américains du Web et de la high-tech. Apple, Google, eBay, Microsoft ou encore Yahoo obtiennent, par exemple, toutes la note maximale pour leur action en faveur de l’égalité de traitement des homosexuels, délivrée par l’association Human Rights Campaign.
Les grosses entreprises américaines du Web manifestent clairement leur soutien à la cause gay: plusieurs d’entre elles participent chaque année à la Gay Pride à San Francisco. L’année dernière, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, y avait même défilé en personne aux côtés de 700 de ses employés. Leur soutien se traduit aussi financièrement: à l’opposé de Brendan Eich, Apple a versé 100.000 dollars en 2008 pour défendre le mariage homosexuel en Californie, remis en cause dans l’État de l’ouest des États-Unis. Idem chez Microsoft: Bill Gates et Steve Ballmer ont versé la même somme chacun, cette fois en faveur du mariage homosexuel à Washington.
«Propagande»
Ces prises de position dépassent les frontières, comme en témoigne la campagne mondiale de Google contre la loi russe punissant de prison toute «propagande» en faveur de l’homosexualité. Pendant le Jeux Olympiques de Sotchi, le moteur de recherche avait affiché sur sa page d’accueil un logo aux couleurs du drapeau arc-en-ciel de la communauté gay. En-dessous, un extrait de la charte olympique: «La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play».
Ces entreprises sont pour la plupart nées en Californie, terre traditionnellement progressiste. Afficher leur soutien aux combats de la communauté gay leur permet aussi de donner d’elles-mêmes une image d’ouverture et de tolérance. Une piqûre de rappel opportune, alors qu’elles ont été mises en cause récemment dans le cadre du programme d’espionnage Prism et qu’elles sont régulièrement accusées de malmener la vie privées de leurs clients.
Christian Vanneste relaxé pour ses propos sur les homosexuels
Monday, April 7th, 2014Le Monde
L’ancien député du Nord Christian Vanneste (ex-UMP), poursuivi pour complicité de provocation à la haine envers les homosexuels pour des propos tenus dans une vidéo diffusée en 2012, a été relaxé jeudi 3 avril par le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet avait requis une amende, sans en préciser le montant.
Dans la vidéo diffusée sur Internet le 10 février 2012, M. Vanneste avait entre autres déclaré que « l’un des fondements principaux de l’homosexualité (…), c’est le narcissisme », et qu’il y a « de plus en plus » d’homosexuels en politique.
« Il y en a de plus en plus à droite, d’ailleurs je remarque qu’ils se font la courte échelle. C’est bien mais je ne pense pas que ce soit en ayant une vie différente de celle de la plupart des gens que l’on peut les diriger. (…) Vous en avez beaucoup dans le domaine de la culture (…), des médias, (…) par là-même il y a un renversement (…) de la proportion, du poids de l’homosexualité dans la société. »
UNE SUCCESSION D’IDÉES REÇUES ET DE PONCIFS
Le tribunal a estimé que :
« Si les personnes visées peuvent s’estimer choquées par les propos poursuivis, il convient cependant de considérer qu’aucun véritable crédit ne peut sérieusement s’attacher à des propos que l’auteur ponctue lui-même de rires satisfaits et qui, pour l’essentiel, constituent une succession d’idées reçues et de poncifs, formulés sous un habillage pseudo-psychanalytique et sociologique. »
Pour les juges, « ainsi dénués de toute véritable portée, les propos incriminés n’apparaissent pas de nature à inciter les internautes à la haine, la violence ou à la discrimination envers les homosexuels ».
En raison d’autres propos, évoquant « la fameuse légende de la déportation des homosexuels », cette vidéo avait fait un tollé, à gauche comme à droite. Pour des raisons juridiques, ces propos ne font pas l’objet de poursuites, selon une source judiciaire.
M. Vanneste avait été exclu de l’UMP et avait perdu son investiture aux législatives de juin 2012, éliminé dès le premier tour de ce scrutin. Déjà en 2005, M. Vanneste avait déclaré que « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité », lui valant une condamnation en première instance et en appel, mais l’arrêt de la cour d’appel avait finalement été annulé par la Cour de cassation à la fin de 2008.
Homosexualité en Afrique : les pressions étrangères sont « contre-productives »
Saturday, March 29th, 2014Lemonde.fr
Le président français François Hollande est l’invité d’honneur, jeudi 27 février, des cérémonies célébrant le centenaire de la naissance du Nigeria aux côtés du président Goodluck Jonathan. Cette visite d’une journée sera l’occasion pour les deux chefs d’Etat d’aborder les questions sécuritaire et économique. Mais plus d’un mois après la promulgation d’une loi extrêmement répressive contre l’homosexualité, de nombreuses organisations espèrent que le président français aborde cette question lors de sa visite.
Drissa Traoré, vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et président d’honneur du Mouvement ivoirien des droits de l’homme (MIDH), revient sur la réponse que la France et la communauté internationale doivent apporter au vote par plusieurs pays africains de lois réprimant l’homosexualité.
Ce voyage du président français au Nigeria doit-il, selon vous, être l’occasion d’adresser un message ferme au président Jonathan sur le respect des droits des homosexuels dans son pays ?
On espère que le président François Hollande rappelera la position de la France sur cette question. Mais il n’est pas question de demander au Nigeria d’adopter, comme en France, une loi autorisant le mariage homosexuel. Le président Hollande doit être dans une démarche didactique et inviter le Nigeria à ne pas criminaliser l’homosexualité. Toute pression extérieure peut avoir des effets pervers. Il faut travailler progressivement avec les acteurs de la société civile pour que la population accepte les pratiques homosexuelles.
Ce travail est déjà difficile. La coopération française a, par exemple, financé une organisation de défense des droits homosexuels en Côte d’Ivoire. Et c’est ce qu’il faut faire, même si la réaction de la population est encore violente. Dans ce cas, la population a attaqué le siège de l’ONG et molesté ses membres. En Côte d’Ivoire, où l’homosexualité n’est pas pénalisée, certains défenseurs des droits de l’homme sont eux-même opposés à l’idée d’accorder des droits aux homosexuels, du fait notamment du poids de la religion. Il faut donc faire au préalable un travail auprès des ONG : aider les organisations de défense des droits des homosexuels et associer les organisations des droits de l’homme encore réticentes.
Au Nigeria, le fait même que la loi existe empêche les organisations qui voudraient travailler pour la promotion de la cause homosexuelle de le faire, car c’est assimilé à un soutien à des pratiques illégales. Cela provoque l’immobilisme des organisations de la société civile, qui doivent trouver des formules appropriées pour réussir à travailler.
Pensez-vous possible pour la communauté internationale de convaincre le président nigérian Goodluck Jonathan d’abolir la loi réprimant l’homosexualité ?
Pas dans l’immédiat. D’autant que le Nigeria entre dans une période électorale. Revenir sur cette loi populaire pourrait coûter au président et à son parti l’électorat musulman. C’est donc un travail de longue haleine à faire auprès du chef de l’Etat mais aussi et surtout de la société civile et de la population. Il convient avant tout de faire en sorte que la population n’aie pas de ressentiment envers les homosexuels et que les pratiques homosexuelles ne soient pas dénoncées, pour qu’en retour les autorités soient incitées à ne pas réprimer les homosexuels.
Lire l’enquête : En Afrique, l’homosexualité hors la loi
Selon vous, la décision de plusieurs pays occidentaux de suspendre les financements à l’Ouganda après l’entrée en vigueur, le 24 février, d’une loi réprimant sévèrement l’homosexualité n’est donc pas le genre de réponse que doit apporter la communauté internationale ?
De telles réactions de la part des chefs d’Etat de pays occidentaux sont contre-productives. Les chefs d’Etat africains et leurs populations n’ont pas été sensibilisés à la question des droits des homosexuels. Un chef d’Etat qui combat ces idées dans son pays est populaire. En Ouganda, ces pressions vont attirer davantage de sympathie de la population pour son président, car ces pratiques ne sont pas approuvées au sein de la population.
Les Africains ont suivi les débats occidentaux sur les droits des homosexuels, et notamment le débat sur le mariage pour tous en France, et ils ne veulent pas que cela arrive chez eux. Ils ont le sentiment que les Occidentaux veulent progressivement leur imposer leurs idées : la démocratie, les droits de l’homme, et désormais les questions homosexuelles.
La pénalisation de l’homosexualité, qui concerne déjà 38 pays africains, peut-elle être étendue à d’autres pays ?
Cette tendance peut se confirmer ailleurs, notamment les pays de confession musulmane. Il y a des débats au Mali et au Sénégal notamment. Le débat n’est pas encore officiellement ouvert en Côte d’Ivoire mais, en octobre 2012, le ministre des droits de l’homme ivoirien a bien précisé, devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, que le pays n’était pas prêt à aller plus loin dans la reconnaissance des droits des homosexuels. La commission a une position claire et importante dans le sens de la promotion des droits des homosexuels.
Etats-Unis : Une fac refuse l’admission d’étudiants homosexuels
Saturday, March 29th, 2014Meltycampus.fr
L’Université Hannibal Lagrange, située dans le Missouri, a refusé l’admission d’un étudiant homosexuel. Retour sur les faits avec meltyCampus.
Chase Martinson était, aux yeux de son université, un étudiant sans histoire, figurant même plusieurs fois au tableau d’honneur, avant de faire son coming-out sur Facebook. Deux mois plus tard, il a appris que sa demande de réinscription à l’université était rejetée, avec pour seule explication : “vous avez franchi les limites morales de l’école”. La relation de cause à effet ne fait aucun doute puisque Chase Martinson, suite à une longue maladie, avait demandé sa réinscription à la fin l’année 2013, ce qui lui a été accordé sans difficulté, selon ksdk.com.
Il est vrai que l’Université Hannibal Lagrange est réputée pour son rigorisme, interdisant les relations sexuelles, le tabac ou encore les manifestations. Face aux différentes réactions, un des professeurs de l’établissement s’est fendue du commentaire suivant “C’est un établissement privé donc les lois qui protègent les gays et les lesbiennes ne s’y appliquent pas”. Pas de condamnation cependant pour l’école, puisque aucune loi fédérale n’interdit la discrimination basée sur l’orientation sexuelle. En attendant, Chace Martinson a été accepté à l’Université de Saint Louis, où il reprendra les cours dès l’automne. L’évènement n’est cependant pas une première, une étudiante au Nebraska a en effet été renvoyée de son université l’année dernière à cause de son homosexualité. Pire encore en Russie, les étudiants gays sont humiliés en vidéo.
Innée ou acquise? Le débat d’un autre temps sur l’orientation…
Sunday, February 23rd, 2014Roger-Luc Chayer
Commencer avec une citation d’Anderson Cooper, grand journaliste à CNN et personnalité publique ouvertement homosexuelle, c’est résumer en une phrase des années de débats sur une question réglée depuis longtemps.
On croyait la question pourtant réglée depuis longtemps en effet, mais si nous en parlons aujourd’hui, c’est que le débat renaît parfois, sur la base de fausses considérations ou d’erreurs factuelles que nous allons tenter de bien expliquer ici. D’abord, commençons par mettre un terme à un mythe: L’homosexualité est acquise. FAUX! L’homosexualité, tout comme l’hétérosexualité, la bisexualité ou l’übersexualité sont toutes des orientations sexuelles qui trouvent leur origine au même endroit, dans l’inné. En effet, on ne choisit pas d’être homosexuel pas plus qu’on ne choisit d’être hétéro ou d’avoir les cheveux bruns ou les yeux bleus. Toute personne naît avec une orientation propre, parfois clairement exprimée, parfois plus ambiguë mais il a été démontré scientifiquement depuis longtemps que l’orientation sexuelle n’est pas une question de choix. Pour preuve, par exemple, après de nombreuses études médicales et psychologiques sur la question, le corps médical décidait en 1973 de retirer l’homosexualité du registre national américain des maladies, permettant à toutes les orientations de s’exprimer et d’exister de façon juste et égale.
Là où le message scientifique ne passe pas, c’est auprès des religieux ultra orthodoxes qui persistent à croire que l’homosexualité est une question de choix de la part d’individus qui en seraient victimes. Or, rien ne supporte scientifiquement ces croyances et quand on y pense bien, quant à parler de la crédibilité de telles affirmations, ce sont les mêmes religieux qui sont responsables de milliers de cas d’abus sexuels sur des enfants. Est-ce que la pédophilie est innée ou acquise chez ces personnes? Soyons sérieux! Là où le débat peut causer un tort irréparable, c’est dans l’opinion que peuvent se faire les jeunes d’aujourd’hui si la question est mal traitée. Les statistiques démontrent que souvent, les jeunes hommes qui se découvrent gais ont tendance à se suicider plus facilement si on leur fait croire que la question relève du choix plutôt que de l’évidence. Et si l’homosexualité était acquise par choix, que dire alors de l’aspect culturel de l’orientation? De nombreuses personnes de la communauté gaie s’identifient avant tout à la culture gaie sans même penser à la question sexuelle, qui relève de la vie privée et ne doit concerner personne ni dans les écoles, ni dans les églises et surtout pas dans l’État. Une chose est claire par contre, la violence homophobe elle, est acquise car elle se traite. C’est un choix et, qu’on se le dise, déclarer que l’orientation sexuelle est une question de choix est un acte de violence homophobe.
Duong Thu Huong: « Au Vietnam, l’homosexualité reste un tabou »
Monday, January 27th, 2014Lemonde.fr
C’est au 9e étage d’un immeuble du 13e arrondissement de Paris, où elle vit depuis 2006. Dans l’entrée, une table à repasser ouverte. Le long du mur, trois paires de chaussures à la queue leu leu. « Entrez », dit Duong Thu Huong en s’excusant « pour [son] français ». Dans la prison vietnamienne où elle a passé sept mois, il y a plus de vingt ans, Dong a perdu 17 kg. Ce qui ne l’a pas empêchée d’y apprendre la langue du colonisateur dans un vieux dictionnaire qui lui venait de son père. Cela seul en dit long sur le tempérament de la dame. Qui trouve pourtant sa maîtrise du français insuffisante. « Enfin, dit-elle. Entrez donc… »
Le Monde.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr. Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois | Découvrez l’édition abonnés
Dans le salon, une nappe blanche recouvre la table basse. L’ordinateur est religieusement posé là et nous nous asseyons de part et d’autre comme pour une cérémonie du thé. Duong Thu Huong – dont le nom signifie « soleil » et le prénom « essence d’automne » – se tient bien droite entre une photo de rizières et une vue imprenable sur les tours de Tolbiac. Etonnant comme cette femme de 66 ans ne fait pas son âge. Comme les épreuves semblent avoir glissé sur son visage. Elle a pourtant connu la guerre du Vietnam (« la lutte contre l’envahisseur américain »), le combat pour la démocratie (« sa » guerre à elle contre le régime de Hanoï), un mariage malheureux (qui explique son goût pour la solitude), la prison, l’exil… Elle semble considérer tout ça avec un curieux mélange de conviction et de distance. « Oui, dit-elle. Cela fait trente ans que je lutte… J’ai été “la fille bien aimée du Parti” avant de devenir l’“ennemie du peuple”. Cela forme une habitude. » Elle dit cela dans sa langue, un peu comme elle aurait dit : « Cela forge le caractère ».
Le caractère, elle l’a bien trempé et double, Dong Thu Huong. D’un côté la « lutteuse » de l’ombre, celle qui, depuis son repaire parisien, envoie au pays tracts, pamphlets et essais politiques. De l’autre, la romancière reconnue. Deux territoires, comme deux hémisphères cérébraux. Deux vies qui, sans doute, se nourrissent l’une de l’autre mais « ne se mélangent pas ». Duong cloisonne, comme une clandestine. « La lutte est l’expression de ma responsabilité envers mon peuple. Tandis que la littérature est mon domaine à moi. »
Nous pénétrons sur ses terres réservées avec Les Collines d’eucalyptus, une plongée envoûtante et pleine de poésie dans le Vietnam des années 1980. Qu’est-ce qui lui a inspiré l’histoire du jeune Thanh, ce fils modèle dont le destin bascule lorsqu’il découvre son homosexualité ? « Un jour, mon neveu s’est enfui de chez lui, et sa famille m’a demandé de le retrouver, raconte-t-elle. Comme j’en étais incapable et que je me sentais coupable, j’ai écrit ce roman. Après Sanctuaire du cœur [Sabine Wespieser, 2011], où j’envisage une autre réponse, mon hypothèse ici est qu’il était homosexuel et, comme Thanh, prisonnier de son homosexualité. Dans un village vietnamien, lorsqu’une famille a un enfant homosexuel, on fait semblant de l’ignorer, mais le jeune doit partir. Les bouddhistes pensent certes que “tout le monde a le sang rouge et les larmes salées”, mais l’homosexualité reste un tabou. »
« UNE CURIOSITÉ POUR L’OCCULTE »
Le poids de la tradition, Duong l’a beaucoup développé dans ses livres. Ce qui est particulièrement sensible ici, en revanche, c’est à quel point le roman est imprégné de mystère et d’invisible. Thanh n’est pas seulement tombé amoureux de Phu Vuong, il est sous son emprise. Et l’odieux Phu Vuong va le manipuler jusqu’à l’irréparable. Duong parle du destin qui distribue si injustement les cartes entre les naïfs et les roués, et des terreaux où le mal s’enracine. « Dans cette vie, on ne craint pas les voyous, car on connaît les raisons de leurs méfaits, écrit-elle dans Les Collines d’eucalyptus. On ne craint pas davantage les méchants, car ils devront payer un jour selon la loi bouddhique de la causalité. » Mais on ne se méfie pas assez de ceux qu’elle appelle « les “sans-vergogne”. » Or ce sont les plus dangereux. Car leur mentalité est incompréhensible et leurs actes, imprévisibles.
Comme d’autres personnages du livre – dont Hoang le Dément –, Phu Vuong est de ceux-là. « Il est né comme ça, dit-elle. De mère paresseuse et irresponsable, de père débauché et pervers. C’est le miroir dans lequel il se regarde. Il y a des taches noires sur son âme. Des taches qui grandissent avec lui comme une ombre. » Ce « karma lourd et malsain », Duong le décrit un peu comme Baudelaire ses monstrueuses chimères : agrafé à ses épaules, ses griffes plantées dans la chair et son poids aussi lourd qu’« un sac de farine ou de charbon ». Cela a l’air pour elle si réel, si « visuel », qu’on tente d’en savoir plus. « Oui, dit-elle, j’ai, avec les êtres, l’intuition du karma. Je vois des choses que les autres ne voient pas. Comment appelez-vous ça, en français, un sixième sens ? Souvent, je devine sans me tromper. » C’est la raison pour laquelle ses romans sont piquetés de détails subtils renvoyant à des univers « irrationnels ». Des mains, des visages qui parlent. Des âmes qui harcèlent les vivants « parce que quelque chose en elles est noué qui n’arrive pas à se dénouer ».
Cette « grande curiosité pour l’occulte » – elle raconte comment un vieux médium de Saïgon, fatigué, décrépi, lui a un jour dessiné l’exact cours de sa vie –, Duong s’en amuse. « Quand je pense que j’ai grandi dans le marxisme-léninisme et la haine de toute forme de superstition ! » Elle rit…
Elle rit comme un esprit libre qui ne s’interdit aucune source d’inspiration. « Au Vietnam, avant de devenir l’“ennemie du peuple”, j’ai été cinéaste. J’ai observé les autres s’aimer, s’insulter, se manipuler, se haïr, se tuer. J’adore les faits divers. » Elle fouille dans un placard et sort une pile de Détective. « Je lis régulièrement ce magazine. Je fais des comparaisons entre pays pauvres et développés. Je m’aperçois qu’on tue presque partout pour les mêmes raisons. »
Lesquelles ? Le lecteur le saura en la lisant. Il s’apercevra aussi que les chemins de l’universel peuvent passer en effet par l’irrationnel, par Bouddha et par Détective. Qu’ils vous révèlent des paysages inattendus et magnifiques. Et qu’en plus, ils embaument l’eucalyptus.
Fumer pendant la grossesse augmenterait la probabilité que l’enfant soit homosexuel
Monday, January 27th, 2014Huff Post
SANTÉ – Fumer pendant la grossesse augmenterait la probabilité que l’enfant… devienne homosexuel à l’âge adulte.
Derrière cette affirmation digne du site d’information parodique le Gorafi se dissimule en réalité l’un des plus éminents chercheurs néerlandais, le neurobiologiste Dick Swaab.
Selon lui, le mode de vie d’une femme enceinte influencerait le QI mais aussi la sexualité de la progéniture.
Lire aussi:
» Pollution et grossesse, les nouveau-nés paient en vitamine D
» La durée de la grossesse pourrait varier jusqu’à 5 semaines
Parmi ces facteurs, la cigarette, le stress, l’usage de drogues ou encore vivre dans un environnement pollué continuerait d’influencer l’enfant plus tard dans sa vie, rapporte le Daily Telegraph.
À causes différentes, différents effets. L’alcool et les drogues auraient ainsi une incidence sur l’intelligence de l’enfant, tandis que le tabagisme ou la prise d’hormones influencerait son orientation sexuelle.
Exposition aux hormones
De la même manière, avoir un ou plusieurs grands frères augmenterait également la probabilité que l’enfant devienne homosexuel.
Pourquoi? Parce qu’après avoir donné naissance à plusieurs garçons, le système immunitaire des mamans résistent davantage aux hormones masculines.
L’orientation sexuelle serait donc en partie déterminée par l’exposition à certaines hormones dont l’environnement et le mode de vie déterminent la quantité.
“Les femmes exposées au stress ont une probabilité plus forte d’avoir des enfants homosexuels d’un sexe ou de l’autre en raison de leur niveau élevé de cortisol, l’hormone du stress, qui affecte la production fœtale d’hormones sexuelles”, a-t-il déclaré au Sunday Times.
Une influence sur le développement du cerveau
Au-delà de l’exposition des hormones, il y a la question du cerveau du foetus. Celui-ci se développe à partir de deux semaines de gestation. Introduire des toxines dans le corps a un impact sur son développement, explique le chercheur citant plusieurs études.
Les femmes qui ont par exemple pris des œstrogènes de synthèse pour diminuer le risque de fausse couche entre 1939 et 1960 ont eu davantage de progénitures bisexuelles ou lesbiennes que les autres.
“L’exposition pré-natale à la nicotine et aux amphétamines augmente la probabilité d’avoir une fille lesbienne,” renchérissait Dick Swaab.
Mais toujours selon le chercheur, le mode de vie n’est qu’un facteur parmi d’autres. La génétique aurait un rôle déterminant, même s’il apparaît désormais clairement que le développement du cerveau du fœtus est directement lié à l’environnement dans lequel évolue l’adulte.
L’homosexualité toujours réprimée dans le monde
Monday, January 20th, 2014La Presse
Des déclarations controversées du président russe Vladimir Poutine et du chef d’État ougandais Yoweri Museveni sont venues rappeler hier, si besoin était, que les homosexuels de plusieurs dizaines de pays demeurent dans la ligne de mire des autorités en raison de leur orientation sexuelle.
Russie
À Moscou, l’homme fort du Kremlin a profité d’une rencontre avec des bénévoles qui accueilleront les athlètes lors des Jeux olympiques de Sotchi pour revenir sur une loi controversée pénalisant la «propagande homosexuelle» devant mineurs. Il a assuré que les personnes s’adonnant à des «formes non traditionnelles de relations sexuelles» ne risquaient pas d’être appréhendées. «Vous pouvez être tranquilles et détendus, mais laissez les enfants tranquilles», a ajouté le président en insistant sur le fait que la «pédophilie» est interdite dans le pays. L’adoption de la loi en juin dernier a soulevé un tollé à l’échelle internationale et entraîné de multiples appels au boycottage de l’événement sportif. Des hauts dirigeants politiques ont annoncé qu’ils ne seraient pas présents aux cérémonies officielles.
Ouganda
En Ouganda, le président en exercice a semblé vouloir freiner la persécution des homosexuels cette semaine en refusant d’avaliser une loi visant à durcir les mesures pénales existantes. La loi en question, votée par une large majorité de députés en décembre, prévoyait une peine de prison à vie pour les récidivistes. Le dirigeant ougandais a souligné dans une lettre aux élus dévoilée par un quotidien du pays qu’il voyait l’homosexualité non pas comme une «orientation sexuelle alternative» mais plutôt comme une «anomalie» de la nature. «La question au coeur du débat sur l’homosexualité est de savoir ce que l’on fait avec une personne anormale. Est-ce qu’on la tue? Est-ce qu’on l’emprisonne? Ou est-ce qu’on la contrôle?», a-t-il écrit selon le Daily Monitor. Le dirigeant africain a affirmé que certaines personnes devenaient homosexuelles pour des raisons pécuniaires et que les lesbiennes étaient victimes d’un manque de relations sexuelles avec les hommes.
Nigeria
Le Nigeria, un pays fortement religieux comptant 170 millions d’habitants, s’est aussi attiré les critiques de la communauté internationale cette semaine en adoptant une loi très répressive pour les homosexuels. Le texte, largement soutenu par la population, prévoit notamment une peine de 10 ans d’emprisonnement pour les personnes de même sexe qui affichent ouvertement leur relation. Les personnes chapeautant des bars ou des organisations pour homosexuels s’exposent à une sanction similaire. Le porte-parole du président Goodluck Jonathan a indiqué qu’il avait donné son aval à l’initiative parce qu’elle correspond aux «croyances culturelles et religieuses» des Nigérians. Le secrétaire d’État américain John Kerry a affirmé pour sa part que la loi restreignait «dangereusement» la liberté d’expression et d’association de la population. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans les jours suivant l’entrée en vigueur de la loi. Selon l’Agence France-Presse, un jeune homme de 20 ans accusé d’avoir eu des relations homosexuelles a reçu une vingtaine de coups de fouet devant une foule dans le nord du pays.
Ailleurs dans le monde
L’Ouganda et le Nigeria sont loin de faire figure d’exceptions en Afrique puisque les relations homosexuelles sont encore considérées comme illégales dans 38 des 54 États du continent, selon Amnistie internationale. Dans un rapport paru l’été dernier, l’organisation relève que l’existence de ces lois et leur application «violent toute une série de normes régionales et internationales en matière de droits de la personne…». Bien que la région soit souvent montrée du doigt, elle n’est pas la seule à faire preuve d’intolérance. Le Parlement européen a adopté cette semaine une résolution déplorant le fait que 78 pays dans le monde «considèrent toujours les activités consenties entre adultes de même sexe comme un délit» et qu’une demi-douzaine de ces États maintient la peine de mort comme sanction possible. Cette répression a notamment pour effet de freiner la lutte contre le sida puisque les personnes des communautés ciblées craignent d’être dénoncées si elles interagissent avec des professionnels du monde de la santé, ont relevé les élus.
Allemagne : le chef du parti néo-nazi démissionne, soupçonné d’actes homosexuels
Saturday, December 28th, 2013rtl.fr
Holger Apfel, ex-patron du parti allemand d’extrême-droite NPD, a dû démissionner.
Crédit : JOHANNES EISELE / AFP
Holger Apfel, le leader du parti néo-nazi allemand NPD, a été contraint de démissionner après avoir été soupçonné de gestes déplacés envers un jeune militant.
Marié et père de trois enfants, Holger Apfel, à la tête du parti d’extrême-droite allemand NPD, a été contraint à la démission après des rumeurs d’homosexualité.
Il est accusé, au sein de son parti, d’avoir eu un geste déplacé envers un jeune militant, lors de la dernière campagne électorale, selon L’Express.
Le parti néo-nazi n’accepte pas l’homosexualité, et même s’il ne s’agit que de rumeurs, Holger Apfel, 42 ans, s’est retrouvé menacé d’exclusion et a préféré rendre sa carte, affirme Le Figaro. Il a été remplacé par Udo Pastörs, 61 ans, jugé plus intransigeant, possédant notamment la biographie de Joseph Goebbels dans sa bibliothèque.
Composé d’environ 5.000 membres, le NPD n’est qu’un micro parti qui représente 1,3% aux élections, soit 300 élus locaux, rapporte Le Figaro. Il recueille ses voix dans des régions défavorisées d’Allemagne de l’Est ou dans les lieux les plus conservateurs de Bavière, axant ses campagnes sur le thème de l’identité allemande et de la chasse aux immigrés.
COMING-OUT Ces stars qui assument leur homosexualité
Sunday, October 27th, 2013Aufeminin
Elle est loin l’époque où les acteurs hollywoodiens, comme Cary Grant, James Dean ou Marlon Brando, devaient cacher leurs relations amoureuses. Aujourd’hui, la plupart des célébrités homosexuelles assument complètement leur orientation. À l’occasion de la journée du coming out, retour sur ces «sorties de placard» très médiatisées…
Si pour certains les préférences sexuelles relèvent du domaine de l’intime, d’autres affirment publiquement leur orientation sexuelle, faisant fi du conseil de l’acteur Richard Chamberlain qui avait déclaré : «Personnellement, je ne conseillerais pas à un acteur de premier plan de sortir du placard. (…) Il y a encore énormément d’homophobie dans notre culture. (…) C’est regrettable, stupide, cruel et immoral, mais c’est ainsi.»
Jodie Foster
C’est lors de la cérémonie des Golden Globes 2013 que l’actrice de 47 ans a fait allusion à sa relation avec la productrice Cydney Bernard, avec qui elle aura eu deux enfants, Charles, né en 1998 et Kit, né en 2001. « Je crois que j’ai un besoin urgent de dire quelque chose que je n’ai jamais été capable de dire en public et qui me rend un peu nerveuse (…) Alors je vais juste le dire, avec force et fierté, OK ? » avait-elle déclaré dans son discours avant de faire son coming out.
Wentworth Miller
Son torse tatoué a fait fantasmer des milliers de téléspectatrices devant la série Prison Break, mais Wentworth Miller est bel et bien homosexuel. L’acteur de 41 ans a fait son coming out en août 2013 dans une lettre envoyée à la directrice d’un festival russe auquel il était convié.
Ricky Martin. Le torride chanteur espagnol auteur de bien des tubes dans les années 90 a révélé en 2010 son homosexualité à travers un message publié sur son site internet. Il y explique que son coming out est le fruit d’un « processus très intense qui (le) libère d’un poids, d’une vérité pesante ». Il a deux enfants nés d’une mère porteuse et est en couple avec Carlos Gonzalez Abella.
Charice Pempengco
L’actrice de 21 ans qui interprète Sunshine dans la série musicale à succès Glee a dévoilé son identité sexuelle en juin dernier. Répondant à la question d’un journaliste elle a simplement annoncé : « Oui, je suis lesbienne », avant de « présenter des excuses » si certains fans se trouvaient gênés de cette déclaration.
Neil Patrick Harris
Le Don Juan hétéro archi-macho de la série How I met your mother a pour sa part subi un coming out imposé. C’est le célèbre bloggeur Perez Hilton qui a dévoilé l’homosexualité de l’acteur sur son site.
Après un premier démenti, ce dernier a finalement assumé et déclaré dans un communiqué être « un homme gay et heureux, qui vit sa vie pleinement ».
Mika
C’est en 2009 que le chanteur Mika – bientôt coach de l’émission The Voice – a avoué au magazine gay américain Instinct : « Je ne me suis jamais mis d’étiquette, j’ai juste dit que je n’ai jamais limité ma vie. Je n’ai jamais mis de barrière aux gens avec qui je couche…
Donc, je ne sais pas. Appelez-moi comme vous voulez. Dites que je suis bisexuel si vous avez besoin de le nommer. » Mais pour ce qui est de savoir qui partage sa vie en ce moment, Mika fait planer le mystère !
Ce que cache la biologisation de l’homosexualité
Tuesday, October 22nd, 2013Étudiants.ch
Depuis quelques décennies, de plus en plus de personnes dans les pays occidentaux soutiennent la théorie selon laquelle l’identité sexuelle d’un individu est déterminée par des facteurs biologiques. En général, les hétérosexuels adhérant à cette théorie sont davantage tolérants à l’égard des lesbiennes et des gays que ceux qui considèrent l’identité sexuelle comme le fruit d’un choix personnel. Ainsi, l’hypothèse biologique serait, pour beaucoup, une doctrine pro-gay. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) se sont toutefois intéressés aux motifs qui poussent certains hétérosexuels à soutenir la doctrine biologique: se peut-il qu’ils cautionnent cette théorie pour répondre à un besoin de différenciation et donc à cause de préjugés homophobes? C’est là tout l’enjeu de l’étude publiée dans la revue «The British Journal of Social Psychology».
A la source de la conception biologique
Une équipe de chercheurs de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) de l’UNIGE a mené, en collaboration avec l’Université de Surrey (Angleterre), quatre études successives sur un échantillon de la population hétérosexuelle suisse. L’objectif de ces travaux consiste à découvrir les raisons qui poussent certains hétérosexuels à considérer que l’orientation sexuelle a une source biologique. L’adhésion à cette hypothèse semble avoir des conséquences positives sur le seuil de tolérance envers les minorités sexuelles; mais quelles sont les raisons sous-jacentes qui motivent certains hétérosexuels à soutenir une telle hypothèse? Peut-on, pour autant, considérer que la «biologisation» tend à améliorer l’égalité entre les groupes sociaux?
Menace et besoin de différenciation
Dans la société actuelle, l’égalité sociale pour tous, quelle que soit l’orientation sexuelle, est de plus en plus soutenue et encouragée. Elle semble, pourtant, être vécue comme une menace par certains hommes hétérosexuels qui y voient une remise en question de leur masculinité. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la dominance de la masculinité demeure fragile et cette fragilité incite certains hommes hétérosexuels à afficher de manière plus explicite leur virilité et antiféminité. Ceux qui ont une attitude homophobe considèrent que la masculinité exclut l’homosexualité et ressentent le besoin de marquer leur distinction par rapport à cette minorité sexuelle. Soutenir la théorie biologique de l’identité sexuelle s’avère être un des moyens pour affirmer cette différenciation au niveau du groupe.
Cette dynamique est accentuée dans le contexte actuel de tolérance envers les minorités sociales. En effet, c’est parce qu’un homme hétérosexuel sent sa masculinité menacée par les normes égalitaires qu’il va adhérer davantage à la théorie biologique de l’identité sexuelle.
Cette croyance peut le rendre plus tolérant envers les lesbiennes et les gays, par la suite. Néanmoins, un tel choix semble motivé par des préjugés qui incitent à éloigner l’homosexualité de la masculinité. Il en va différemment pour les femmes, qui, elles, éprouvent moins le besoin d’asseoir leur féminité, en se différenciant des lesbiennes, et se sentent alors moins menacées par les normes égalitaires.
Représentation collective de la biologie
«La biologie est à la mode. Nombre de travaux ont tenté de comprendre comment la biologie influence nos comportements, mais peu se sont intéressés à la manière dont nous percevons la biologie et à pourquoi et comment nous l’utilisons, précise Juan M. Falomir-Pichastor, professeur à la Section de psychologie de l’UNIGE et premier auteur de l’étude. A première vue, nous pourrions penser qu’elle a un effet positif sur la tolérance envers les minorités sexuelles, puisque les hétérosexuels qui considèrent la biologie comme étant à l’origine de l’identité sexuelle sont plus tolérants à l’égard des lesbiennes et des gays. Pourtant, notre étude montre que le fait de biologiser peut cacher un mobile beaucoup moins louable, à savoir un besoin de différenciation encouragé par des préjugés homophobes».
Biologisation et égalité
Dans la plupart des cas, la «biologisation» entraîne une attitude négative ou une stigmatisation de la personne ou du groupe auquel elle appartient. Il en va tout autrement lorsqu’il s’agit d’homosexualité. En effet, l’adhésion à l’hypothèse biologique de l’origine de l’orientation sexuelle engendre des attitudes positives à l’égard des homosexuels. Cet effet favorable est expliqué par la théorie de l’attribution sociale, selon laquelle un individu ou un groupe, qui n’est pas responsable du comportement stigmatisé et ne peut pas le contrôler, bénéficiera d’une perception plus clémente d’autrui. Il y aurait donc un lien entre «biologisation» et valorisation, voire naturalisation. «Attention, toutefois, à ne pas conclure hâtivement que la «biologisation» engendre immanquablement une attitude positive envers autrui. Comme le montre notre étude, les prétendus effets positifs associés à la «biologisation» cachent parfois des motivations moins louables», explique le professeur Falomir-Pichastor. Ainsi, la «biologisation» ne va pas nécessairement de paire avec l’égalité.
Source: COM
Koweït: Les demandeurs de visas soumis à un test d’homosexualité?
Saturday, October 12th, 2013Huffington post
Koweït: Les demandeurs de visas soumis à un test d’homosexualité?
HuffPost Maghreb | Par Monia Ben Hamadi Publication: 11/10/2013 17h51 CEST
Le débat est ouvert concernant la volonté d’interdire aux homosexuels et aux transgenres de séjourner au Koweït mais aussi dans les pays du Golfe, selon les déclarations du directeur du département de la Santé publique, Dr. Youssef Mendakar, rapportées par le quotidien koweïtien Al Rai.
Examen clinique
Une proposition d’examen clinique pour les demandeurs de visas pourrait trouver un écho légal selon les députés koweïtiens qui la jugent “légitime” et ce dans le but d’interdire par la loi aux homosexuels d’entrer sur le territoire.
Pour le député Hussein Qouïan, le fait de vouloir empêcher l’entrée du “troisième sexe” est un effort à saluer dans le sens où cela pourrait participer à éliminer ces “phénomènes étrangers à notre société”, précisant que “toute personne qui n’est pas en bonne santé doit être refoulée dans le but de préserver la communauté et ses piliers”.
Toujours dans une déclaration au quotidien Al Rai, le député n’a pas écarté la possibilité de soumettre cette proposition à la commission parlementaire chargée de la santé.
Pour Saoud Hriji, un autre représentant koweïtien, cet “examen clinique” mis en place pour détecter les homosexuels est compatible avec la “chariâa et les traditions”. M. Hriji a ajouté que cette proposition correspond également à “une revendication populaire” qui concerne tous les visiteurs, y compris les travailleurs à domicile étrangers, pour préserver les enfants de ce phénomène contraire à la religion.
LIRE AUSSI: Homosexualité en Tunisie, parlons-en… ou presque!
“Des comportements immoraux”
Al Rai rapporte ainsi plusieurs déclarations de représentants de ce pays du Golfe. Toujours dans le même sens, certains indiquent que le Koweït est un pays souverain et que tous les visiteurs doivent se plier à ses règles, ajoutant que cette procédure n’a aucun rapport avec les libertés individuelles mais concerne plutôt la morale et la culture.
“Cette catégorie (les homosexuels) regorge de maladies résultant de ses comportements immoraux”, soutient le député Hamoud Al-Hamdan.
Comment comptent-ils détecter l’homosexualité des visiteurs? Le Docteur Mendakar ne le précise pas. Des scientifiques se sont bien penchés sur la question mais sans succès, rapportent nos confrères du HuffPost, mettant l’accent sur les problèmes éthiques que posent de telles recherches.
L’homosexualité illégale dans les pays arabes
Si les droits des homosexuels sont reconnus dans de nombreux pays occidentaux, avec quelques 15 pays qui autorisent le mariage entre personnes du même sexe, les pays arabo-musulmans pénalisent les relations homosexuelles. En Tunisie, l’article 230 du Code pénal prévoit en ce sens une peine de trois ans de prison. Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle avait rejeté la possibilité d’abroger cet article, allant à l’encontre des recommandations adressées par le Conseil des droits de l’Homme de Genève.
L’homosexualité expliquée par les islamistes tunisiens
Tuesday, October 8th, 2013Slateafrique.com
ue le ministère tunisien des Droits de l’Homme organise une conférence sur le thème de l’homosexualité peut surprendre. Le gouvernement dont il dépend est dirigé par des islamistes. Le ministre à sa tête, Samir Dilou, avait un jour déclaré que l’homosexualité était une perversion nécessitant un traitement médical, relaie le site Huffpostmaghreb.
Une table ronde intitulée «L’homosexualité: le rôle de la famille pour déterminer l’identité sexuelle de l’individu» s’est bien tenue vendredi 27 septembre, co-organisée par l’association estudiantine, le «Club Campanella de la Psychologie», représentée par Chaïma Trabelsi, et «Le Centre Doctor sexology» du sexologue Hisham Sharif.
Pour les intervenants, il ne fallait voir aucune manifestation homophobe dans cette table ronde. Mais plutôt une réflexion sur les facteurs de l’homosexualité, comme l’éducation des parents ou les anomalies génétiques.
«On peut avoir une éducation qui va contre la constitution génétique et parfois même contre les organes internes d’une personne, soutient Moez Cherif, chirurgien pédiatre et président de l’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant. Par exemple, quand une femme veut une fille et qu’elle donne naissance à un garçon, elle pourrait avoir tendance à lui donner des qualificatifs et des surnoms féminins, lui mettre des rubans, etc., cela aura des répercussions plus tard.»
L’éducation n’est pas le seul facteur évoqué. La première expérience sexuelle peut également influer sur l’orientation sexuelle de l’individu, argumente le sexologue Hisham Sharif. Devant ces explications, les défenseurs des droits des homosexuels restent sceptiques: pourquoi chercher à expliquer les causes de l’homosexualité, comme on le ferait pour n’importe quelle maladie?
Par ailleurs, si le ministre des Droits de l’Homme condamne les discriminations en fonction de l’orientation sexuelle d’une personne, il a également rappelé que la Tunisie n’a pas vocation à légaliser l’homosexualité. Tout cela au nom de la tradition historique et religieuse du pays.
L’homosexualité, tous les islamistes ne l’abordent pas avec apaisement. Dans une vidéo diffusée lors de la table ronde, on peut voir l’Imam Fethi Rabbaî qualifier les relations homosexuelles de «suspectes» et «contre-nature».
La physique de l’Université de Lagos condamne l’homosexualité
Saturday, September 21st, 2013afrik.com
Chibuihem Amalaha, un étudiant primé à l’Université de Lagos n’a pas peur de se mettre toute la communauté homosexuelle dans le dos. L’étudiant veut prouver par la science que le mariage gay est tout à fait contre nature. L’Université de Lagos soutient son étudiant et confirme sa démonstration scientifique, saluée par toute la presse locale.
Une preuve très controversées
Les aimants étaient la seule réponse de cette expérience scientifique qui se veut « révolutionnaire ». Cette argumentation fait grincer les dents tant elle est aussi simple. Pour savoir si les homosexuels peuvent accéder aux mêmes droits d’existence, l’étudiant croit avoir répondu à toutes ces questions avec une simple démonstration grâce aux aimants. Pour le jeune homme : les pôles similaires se repoussent. Conclusion : « cela signifie qu’un homme ne peut pas être attiré par un autre homme parce qu’ils sont similaires, et une femme ne devrait pas pouvoir être attirée par une autre femme parce qu’elles sont similaires ».
Et l’affaire est résolue ?
En effet, ça serait aussi simple si cette démonstration devrait être une preuve irréfutable. Au contraire, la faiblesse de la démonstration laisse à désirer. Dans certains médias africains, cette révélation suscite le mépris et la disqualification de l’université. Le site sud africain Mambaonline.com qualifie l’étude d’« absurde ». Pourtant, le jeune homme, soutenu par la presse nigériane, continue de revendiquer la conformité de la théorie. Son université va jusqu’à affirmer qu’il « gagnerait un prix Nobel un de ces jours ». Le journal nigérian This Day Live a publié une interview du jeune étudiant, en présentant sa théorie comme une vérité scientifique établie.
Certains intellectuels préfèrent s’en moquer. L’écrivain Luiz De Barros s’est posé la question de savoir si « cet embarrassant article met le mieux en lumière le niveau d’éducation à l’Université de Lagos, ou le niveau journalistique de This Day. L’article, aussi biaisé que mal informé, ne fait qu’apporter sa contribution à l’ignorance et à la haine dont est l’objet l’homosexualité au Nigeria ».
Pendant que dans certains pays, dont le Nigeria, les homosexuels sont mal vus, cette nouvelle théorie vient toucher un point déjà sensible.
Alain Delon ne veut pas de gais
Sunday, September 8th, 2013Voilà
Le passage d’Alain Delon sur le plateau de l’émission C à Vous lundi 2 septembre 2013 aura fait couler beaucoup d’encre et choqué de nombreux internautes. Quelques jours après les faits, la production de l’émission, Anouchka Delon et Catherine Deneuve ont individuellement souhaité réagir aux propos que l’acteur a tenus face à la présentatrice Anne-Sophie Lapix : “Des gays qui se mettent ensemble c’est contre-nature”, avait-il déclaré.
Accusée par certains de ne pas s’être obstinée face aux propos d’Alain Delon, la production de l’émission C à Vous a souhaité s’expliquer dans une interview accordée au quotidien 20 Minutes. Selon Laurent Drezner, producteur éditorial, il n’était pas possible de pouvoir réagir face à des contraintes de temps trop compliquées à gérer : “On était pris par le temps, on n’allait pas refaire le débat sur le mariage gay en deux minutes. On devait rendre l’antenne pour la pub. On lui confirme (à Anne-Sophie Lapix, ndlr) dans l’oreillette qu’il faut y revenir ensuite. Ce serait arrivé en début d’émission, on aurait réagi tout de suite”, s’est-il défendu. Il ajoute : “Surtout, ce n’est pas la première fois qu’Alain Delon le dit, ce n’est pas comme si on le découvrait ou comme s’il avait lâché une bombe à laquelle on ne s’attendait pas. Il a redit ce qu’il avait dit”.
Quant à Anouchka Delon, elle aussi présente sur le plateau, elle a souhaité faire savoir qu’elle ne partageait pas les mêmes opinions que son père. Sur son compte Twitter, elle s’est exprimée ainsi : “Les propos tenus par mon père ne concernent que lui, et n’ont aucun rapport avec les causes que je défend et auxquels je crois”.
Catherine Deneuve a elle aussi donné son avis sur le sujet. Actuellement en pleine promotion du film Elle s’en va, elle a été interrogée par le magazine Première et a déclaré : “Je lisais récemment une de ses interviews, et c’est amusant de constater à quel point il cherche à exprimer quelque chose de définitif dans chacune de ses réponses. Il se croit détenteur de la vérité mais je trouve qu’au fond, ça trahit surtout un regard très désabusé sur le cinéma”.
Premier manifeste algérien pour la dépénalisation de l’homosexualité
Sunday, September 8th, 2013Algérie-focus.com
“En Algérie chacun a son combat, moi je suis solidaire avec tout le monde : les militants des droits de l’Homme, la cause des femmes, le combat pour les libertés démocratiques,etc… En revanche, tout ce beau monde n’a jamais manifesté sa solidarité avec moi, pour mes droits et revendications de la dépénalisation de l’homosexualité du code pénal algérien, qui condamne les homos en Algérie de 2 ans à 3 ans de prison ferme.”
Voici comment Zak Ostmane commence son manifeste pour l’homosexualité, le premier du genre en Algérie. Un manifeste public publié sur Facebook par le jeune activiste et qui fait couler beaucoup d’encre depuis le 4 septembre, date de sa mise en ligne.
Zak Ostmane y dénonce l’homophobie de la société algérienne, et les conditions dans lesquelles les homosexuels vivent en Algérie. Alors que dans plusieurs pays dans le monde, les gouvernements débattent de la question du mariage pour tous, l’Algérie emprisonne encore ses couples homosexuels. C’est l’article 338 du code pénal algérien qui régit cette pratique :
Tout coupable d’un acte d’homosexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2 000 DA soit de 5 à 20 euros et si l’un des auteurs est mineur de dix-huit ans, la peine à l’égard du majeur peut être élevée jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10 000 DA soit 100 euros d’amende.
Certains prendront pour cause l’incompatibilité de l’Islam avec l’homosexualité, alors que d’autres comme Zak pointeront plutôt du doigt le manque de tolérance des Algériens.
Zak se considère comme laïc. Il ne comprend pas comment des homosexuels de par le monde, et quelle que soit leur religion, peuvent se considérer comme pratiquants. Interrogé par Algérie-Focus.com, le jeune homme pointe une incompatibilité et une forme d’hypocrisie :
Si on considère que l’homosexualité est jugée comme péché par les trois religions monothéistes, pourquoi donc être homo et pratiquant en même temps ? Je pense que c’est contradictoire.
Pour l’instant, le manifeste de Zak est très bien reçu au sein de l’élite nord-africaine. Il a notamment été relayé par plusieurs militants des Droits de l’Homme tel que l’écrivaine algérienne Wassila Tamzali, la réalisatrice tunisienne Nadia Al Fanni, la journaliste danoise d’origine tunisienne Mouna Daadouche, l’universitaire tunisienne Raja Sen Slama, ou encore la bloggeuse tunisienne Lina Ben Mhenni. Des artistes algériens ont aussi apporté leur soutien à Zak. Sur la page Facebook qui contient le manifeste, les commentaires sont davantage contrastés : un encouragement pour une insulte.
Après la publication de son texte, Zak considère qu’il reste beaucoup de travail à fournir avant que la condition des homosexuels ne s’améliore réellement en Afrique du Nord. Lui espère s’envoler pour des contrées plus accueillantes, accusant la communauté LGBT de ne pas être assez mobilisée, “de trop faire la fête au lieu de se battre pour ses droits”. Profondément engagé, Zak Ostmane revendique son droit à la différence :
Personne, n’a le droit de dire à quelqu’un que son amour pour un autre être humain est immoral.
- See more at: https://www.algerie-focus.com/blog/2013/09/algerie-premier-manifeste-pour-la-depenalisation-de-homosexualite/#sthash.96C9d9fG.dpuf
Mostra de Venise : “Il y a une place pour les homosexuels dans l’islam”
Sunday, September 8th, 2013France24.com
Rencontre, à la 70e Mostra de Venise, avec le réalisateur marocain Abdellah Taïa, qui présente l’adaptation à l’écran de son roman autobiographique, “L’Armée du salut”, chronique d’une enfance marocaine à la découverte de l’homosexualité.
La Mostra de Venise, cette année particulièrement, s’attaque à des sujets lourds – chômage, terrorisme, pollution, guerre… mais peut-être qu’aucun long-métrage n’a réussi aussi bien la jonction entre enjeux politiques et trajectoire personnelle que “L’Armée du salut” du Marocain Abdellah Taïa, présenté dans la Semaine de la critique.
Ce réalisateur âgé de 40 ans a adapté au cinéma un roman autobiographique, écrit en 2006, où il retrace son éveil à l’homosexualité au gré des rencontres avec des hommes dans des ruelles sombres et des squats, au Maroc, un pays où cette pratique sexuelle est passible de prison.
|
À la fin du film, le principal protagoniste se retrouve en Suisse, loin des restrictions des mœurs marocaines, mais nostalgique de son pays. Dans la vraie vie, Abdellah Taïa est installé à Paris depuis dix ans et publie régulièrement. Il a reçu le Prix de Flore pour “Le Jour du roi” (éditions du Seuil, 2010).
FRANCE 24 a rencontré Abdellah Taïa pour parler de son film, son parcours, son point de vue sur l’homosexualité, l’islam, le Maroc et la France.
FRANCE 24 : Espérez-vous que la diffusion du film soit autorisée au Maroc ?
Abdellah Taïa : Plus qu’espérer, je veux qu’il sorte au Maroc. J’ai soumis le scénario du film au centre national du cinéma marocain. Je ne voulais rien couper, rien édulcorer pour obtenir cette autorisation. Je me suis dit qu’il s’agit de personnes intelligentes, qui savent très bien que je suis homosexuel. Ils ont donné leur accord et j’espère qu’ils iront jusqu’au bout de la logique, qu’ils autoriseront la sortie du film.
Je sais bien qu’il y a beaucoup de choses dans le film qui vont choquer des spectateurs. Pour ma part, je ne vois rien de choquant, parce que ce film parle de la réalité. Je ne suis pas le seul à la vivre, ni à la voir.
Qu’est ce qui vous a poussé à adapter votre roman au cinéma et à faire vos premiers pas dans le septième art ?
Déjà, le cinéma est une obsession énorme dans ma vie. Depuis l’adolescence, j’ai ce rêve à la fois naïf et sérieux d’en faire un jour. J’ai nourri un grand amour pour le cinéma égyptien qui était la seule culture à laquelle on avait accès au Maroc en tant que pauvres. Ces films qui passaient à la télévision nous ont énormément appris sur l’amour, par rapport à nous même et à la société. Cela m’a quasiment sauvé en tant qu’individu homosexuel, parce que j’ai trouvé une façon de construire un autre monde, et personne ne pouvait me dire que c’était mal.
Sinon mes références cinématographiques, en tant qu’adulte, sont la trilogie d’Apu de l’Indien Satyajit Ray, le cinéma de Rainer Werner Fassbinder pour son romantisme noir, son goût pour le mélodrame, sa critique de l’Allemagne et son regard a la fois subversif et très tendre sur l’homosexualité. Il y a aussi “Le Narcisse noir” de Michael Powell, qui a eu une influence directe sur “L’armée du Salut”.
Comment évolue le statut des homosexuels au Maroc ?
Les homosexuels n’existent toujours pas aux yeux de la société. La loi considérant toujours l’homosexualité comme un crime, ils peuvent aller en prison. Le regard social continue à être très dur et très castrateur envers eux.
|
En revanche, la presse marocaine a beaucoup changé son regard sur l’homosexualité. Par exemple, ils prennent ma défense et donnent la possibilité aux homosexuels de s’exprimer. Une revue s’adressant en arabe aux jeunes homosexuels a été créée par de jeunes homosexuels. De même, il existe aujourd’hui le mot “mithly”, qui a été inventé il y a à peine six ans pour désigner un homosexuel sans le juger. Et ce mot est en train d’être utilisé partout !
Ce qui ne bouge pas, c’est le pouvoir. Ça reste quand même impossible de faire son coming out au Maroc et dans le monde arabe. Le Maroc est plus avancé que les autres pays arabes sur cette question, parce qu’il y a au moins des débats, quelque chose qui a été initié dans la presse et dans les médias.
À la fin du film, on ressent la nostalgie du personnage principal, installé en Suisse, qui pleure en entendant une chanson marocaine. Que ressentez-vous aujourd’hui par rapport à votre pays d’enfance ?
Que j’ai une forte connexion avec mon pays de naissance, c’est sûr. J’aurai cela toute ma vie. J’ai vécu au Maroc 25 ans. Tout ce qui est marocain est en moi, en termes de culture, de violence, de sexualité, de folklore. Tout cela m’a nourri.
Mon sentiment est double. Je vois ce qui, dans ce pays, m’a empêché de devenir ce que je suis, de m’émanciper, de réfléchir. Je vois tout ce qui étouffe les gens. Mais ça n’altère pas mon sentiment très fort pour ce pays.
Être à Paris n’est pas non plus le paradis. Y vivre est dur, comme ailleurs. Il y a des rapports de pouvoir, de manipulation. Mais l’accès à la culture y est extraordinaire, même si on n’a pas d’argent. Et puis Paris permet aux gens, même ceux qui ne sont pas Français, de se battre, de se lancer dans quelque chose, de se dire “je vais y arriver”. Malgré les obstacles, le racisme, le fait d’être considéré comme des immigrés.
Êtes-vous musulman pratiquant ?
Je suis musulman libre, dans le sens culturel. Je défends complètement la laïcité. L’islam ne doit pas être politique. Mais je ne veux pas renier l’islam. Je me sens lié aux grands auteurs de la civilisation musulmane, aux grands philosophes, aux grands sociologues, aux grands poètes.
Je viens d’un monde où les gens ont besoin de se libérer de la religion. Mais si je passe mon temps à dénigrer ces gens-là, ce serait un mauvais service à leur rendre. Je dois au contraire affirmer et réaffirmer l’attachement que j’ai pour eux tout en étant ce que je suis.
Selon vous, il y a-t-il une place pour les homosexuels dans l’islam aujourd’hui ?
Bien sûr qu’il y a une place pour les homosexuels dans l’islam ! Le plus grand poète arabe est homosexuel, Abû Nouwâs. Il a écrit des poèmes où il chante l’amour des garçons. Donc cette place existe. Ceux qui ne veulent pas qu’elle existe ne gagneront pas. Pour moi, c’est une évidence.
Un médecin américain diagnostique une « homosexualité »
Thursday, August 22nd, 2013AFP
Matthew Moore, à la suite d’une consultation dans une clinique californienne, a été diagnostiqué atteint d’une « attitude homosexuelle ». La doctoresse, dont le nom n’a pas été dévoilé, a noté son diagnostic sur la fiche de Matthew Moore, a précisé qu’il s’agissait d’un état chronique et a utilisé le code 302.0. Matthew Moore, qui est ouvertement homosexuel, a déclaré qu’il avait été choqué en apprenant que ce code signifiait « déviation sexuelle ou déséquilibre psychique ». Il est instamment déconseillé d’utiliser ce code depuis 1973.
Scandale en Équateur Des cliniques anti-homosexualité illégales
Wednesday, July 24th, 2013Gay Globe
Cela fait maintenant plus de deux ans que les autorités équatoriennes cherchent à fermer les cliniques clandestines offrant de soi-disant soigner l’homosexualité. Une trentaine de centres ont déjà été fermés, le dernier en date cette semaine dans la petite ville de Tena dans la région amazonienne. Ce dernier fait scandale puisque sa propriétaire n’était autre qu’une fonctionnaire du Ministère de la Santé.
C’est une jeune lesbienne de Guayaquil qui a déclenché l’affaire. Âgée de 22 ans, Zulema Constante s’était confiée à sa famille en mars dernier avant de s’enfuir chez sa compagne. Le 17 mai dernier, sa famille avait alors organisé son enlèvement par des fonctionnaires du centre.
Pendant deux mois, Zulema a été victime de «mauvais traitements physiques et psychologiques». Elle recevait tous les jours des sermons religieux pour essayer de la convaincre que son orientation sexuelle était une maladie, un pêché, une abomination. Zulema a dénoncé des conditions d’hygiène et une nourriture « déplorables ».
Après avoir réussi à s’échapper, Zulema a porté plainte.C’est alors qu’elles fermaient le centre que les autorités du ministère équatorien de la Santé ont réalisé que sa propriétaire était l’une de leurs fonctionnaires. Et pas n’importe quelle fonctionnaire puisque Janine Olmedo s’occupait justement de contrôler les centres de réhabilitation à la drogue et à l’alcool. Olmedo et cinq autres personnes ont été arrêtées et pourraient être condamnées à une peine de six mois à deux ans de prison.
L’homosexualité une tare? Seules les religions le considèrent!
Wednesday, July 24th, 2013Gay Globe
Saviez-vous que l’homosexualité, au fil des millénaires, n’aura été une tare que pour les religions modernes actuelles?
Oui car par le passé et dans les plus grandes cultures et civilisations marquantes de l’histoire de l’humanité, l’homosexualité aura été quelque chose de normal, de commun et même souvent recommandée ou valorisée. Les égyptiens, les israéliens, les perses, les chinois et les romains avaient des cultures pourtant très puissantes à leurs époques et toutes considéraient la relation entre deux hommes comme privilégiée, spéciale et parfois nécessaire si on voulait s’assurer de la victoire dans certaines batailles comme pour les guerriers Thèbes qui lançaient leurs bataillons sacrés composés de couples homosexuels. La raison étant simple, le guerrier allait tout faire pour défendre son amant avec qui il entretenait une relation profondément amoureuse. Que dire des guerrières de Lesbos qui s’administraient entre elles et qui combattaient l’ennemie jusqu’à ses frontières…
En fait c’est simple, selon les travaux de Kenneth Dover (1920-2010) et de Michel Foucault (1926-1984), l’homosexualité n’existait pas dans l’antiquité. Les relations sexuelles n’étaient pas définies selon des critères biologiques mais selon des critères sociaux. Ces civilisations ont fait plus pour l’humanité en leurs temps que pour les mille dernières années. Ce sont malheureusement les religions dites “modernes” qui condamnent l’amour du même sexe. Ce sont les religions des enfoulardeurs d’Allah, celle des prêtres catholiques pédophiles, celle des protestants américains moralisateurs et fraudeurs, celle des témoins de Jéhovah et autres mormons incestueux ou polygames et celle des sectes modernes évangélistes orientées vers le profit déductible fiscalement, qui osent diminuer des membres parfaitement respectables de nos sociétés, les gais. La tare selon moi, c’est la religion sous toutes ses formes qui juge et qui tue, elle qui est si préoccupée par ce qui se passe aujourd’hui dans nos pantalons et ceux de nos enfants!
L’homosexualité d’un prélat relance l’affaire de la banque du Vatican
Friday, July 19th, 2013Le Monde
Le scandale financier qui touche l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), également connu comme la “banque du pape“, s’est compliqué, jeudi 19 juillet, après les révélations de l’hebdomadaire L’Espresso sur l’homosexualité du nouveau prélat nommé par le pape François.
Mgr Battista Ricca, choisi le 15 juin par le pape pour occuper le poste de prélat de l’IOR, était censé devenir son homme de confiance dans l’institution. Réputé incorruptible, il devait entreprendre d’y faire le ménage après la démission de ses deux directeurs. Dans son édition de vendredi, L’Espresso lève pourtant le voile sur le passé de Battista Ricca, dont François semblait tout ignorer.
Connu pour avoir eu une liaison homosexuelle alors qu’il travaillait à la nonciature de Montevideo (Uruguay), de 1999 à 2000, il aurait procuré une fonction, un logement et un salaire à un capitaine de l’armée suisse. Ces faits auraient alors conduit le Vatican à renvoyer le diplomate de Montevideo. Des informations que les services du Vatican auraient caché au pape François dans le dossier du prélat. “Si François les avait connues à temps, [elles] l’auraient dissuadé de nommer Battista Ricca prélat”, assure l’hebdomadaire.
FRANÇOIS PRÊT À “AGIR”
Battista Ricca, ayant appris ce qui se murmurait à son sujet en Uruguay, a demandé et obtenu un entretien avec le pape François pour se défendre. Mais, selon un précédent article de L’Espresso qui ébauchait les contours de l’affaire, le pape serait décidé à “agir” sur la base des informations qu’il a obtenues, bien qu’officiellement le Saint-Siège juge “non dignes de foi” les informations de l’hebdomadaire.
Au-delà du cas personnel de Battista Ricca, ces révélations entretiennent la thèse d’un “lobby gay” au Vatican, laissant penser à un groupe qui se tient les coudes pour ne pas se faire connaître et à un système de protection, de recommandations et peut-être de chantage. Or, ces intrigues sont contraires à la volonté de François d’une Eglise transparente, où les prêtres sont fidèles à leur vœu de chasteté.
4 homosexuels condamnés au Maroc : L’ambassadeur des Pays Bas « attristé »
Monday, May 27th, 2013Yabiladi.com
Gérard Strikker, l’ambassadeur des Pays Bas au Maroc se dit « attristé » par la condamnation de 4 hommes, en mai, pour homosexualité au Maroc. Il estime que la criminalisation de l’homosexualité est un « anachronisme ».
« Je suis attristé par le fait que les autorités marocaines ont récemment condamné deux couples homosexuels (à Temara et à Souk al Arbaa) à des peines de prisons, allant jusqu’à trois ans de prison ferme », indique l’ambassadeur des Pays Bas au Maroc, Gérard Strikker, dans un communiqué publié via Facebook, aujourd’hui, vendredi 24 mai. Il fait référence aux deux condamnations pénales successives et récentes contre 4 hommes pour homosexualité, près de Rabat.
Un premier couple a été condamné, le 6 mai, à Souk Al Arbaa, à 3 ans d’emprisonnement et 1000 dirhams d’amende pour avoir entretenu, pendant 10 ans une relation homosexuelle. Le second couple, dont la condamnation est intervenue le 20 mai, après la médiatisation des premiers et après la journée internationale de lutte contre l’homophobie, a été condamné à, Temera, à quatre mois de prison ferme.
Anachronisme
« Les peines de prison vont même, à mon avis, à l’encontre du premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui statue que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » », ajoute l’ambassadeur dans son communiqué. Ces peines ont été réalisées en application de l’article 489 du Code pénal marocain dont le texte précise : « est puni d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 1 000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».
« Pour moi, c’est un anachronisme que l’homosexualité soit toujours considérée comme un crime au Maroc, presque 25 ans après cette décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de ne plus la considérer comme une maladie. […] J’espère qu’un jour, les homosexuels au Maroc seront acceptés comme des citoyens à part entière, qui ne sont ni malades, ni criminels », se permet même d’ajouter l’ambassadeur.
Dans le contexte marocain, son communiqué est assez audacieux étant donnée sa position politique, puisqu’il représente les Pays Bas au Maroc, et alors que les deux pays sont aux prises avec une affaire délicate : la suppression des allocations aux MRE des Pays Bas. Il donne directement son opinion sur une décision de justice et même sur un article du code pénal marocain.
« Non » à l’homophobie!
Cette prise de position fait écho aux interventions de l’ambassade des Pays Bas, le 17 mai, pour la journée internationale de lutte contre l’homophobie. Sur Facebook, elle a écrit : « à cette occasion nous souhaitons réaffirmer l’importance de lutter contre les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et l’engagement des Pays-Bas dans ce combat. Nous disons « non » à l’homophobie! »
L’ambassade indique également qu’elle « est fière d’avoir pu apporter son soutien à la lutte contre l’homophobie au Maroc, à travers une exposition à l’Institut Néerlandais. » Cette exposition de photographie était organisée par le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) surtout connu pour ses actions coups de poing. Cet événement a connu la participation et le soutien de personnalités connues dans le monde de l’art et de la culture: Naïma Zitan, Lamia Berrada-Berca, Sonia Terrab, Jean Zaganiaris, Fatym Layachi et Hicham Tahir, rapporte Media24.
des homosexuels marocains lancent un cyber appel à manifester
Sunday, May 5th, 2013Musiqueray.org
Dans le sillage des ?révolutions? homosexuelles de par le monde et à la veille de la célébration, le 17 mai prochain, de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, les homos marocains appellent à manifestation publique pour leurs ?droits?.
Une cyber-compagne a été lancé cette semaine par des LGBT marocains, sous le titre ?L?Amour pour Tous?.
Ainsi un appel à des manifestations paisibles des homosexuels au Maroc, a été émis pour revendiquer la dépénalisation de l?homosexualité au Maroc et pour promouvoir les droits à la reconnaissance sociale et légale de l?homosexualité et des pleines libertés de ses sujets.
Par voie de communiqué diffusé par la revue pour homos Aswat, les LGBT marocains lancent une pré-manifestation sur internet, par les publications sur les réseaux sociaux de messages et de photos prises par les homosexuels avec des pancartes de slogans.
Les porteurs de cette compagne y ont indiqué qu?ils appellent le peuple marocain à les reconnaître dans leurs droits et leur reconnaître leur liberté.
«Libérer et protéger par le droit, les minorités sexuelles de la société, n?est en rien violation des libertés, des droits ou des valeurs religieuses d?autrui» indique-t-on au communiqué.
Des photos d?homosexuels marocains avec pancartes inscrites dessus, leurs revendications, sont également destinées au ministre de la justice et des libertés, le PJDiste Mustapha Ramid, lui demandant d?abroger l?article 489 du code pénale marocain incriminant l?homosexualité.
De même est pour les responsables du pôle public audiovisuel, auxquels les LGBT marocains adressent leurs revendications pour leur droit à la visibilité médiatique et à la détabouisation de leur ?nature? et de leur existence au Maroc.
Les LGBT ont enfin annoncé être protégés par le droit international notamment la reconnaissance en 1993 par l?OMS que l?Homosexualité était une nature humaine et non une pathologie physique ou psychique.
Snoop Lion : Homosexualité et rap, son avis
Monday, April 8th, 2013Melty.fr
Sujet de controverse assez important dans le monde du Hip-Hop. Est-il est possible de se faire respecter en tant que rappeur tout en étant homosexuel ? C’est une question qui revient assez souvent dans le milieu du rap. On a souvent qualifié les rappeurs comme homophobes et il est vrai que c’est encore assez tabou. Mais bien heureusement cela commence à changer. En effet, de nombreux artistes Hip-Hop/R&B finissent par admettre leur orientation sexuelle. On peut prendre l’exemple d’Azealia Banks qui est bisexuelle ou encore de Frank Ocean (l’ennemi de Chris Brown avec lequel il s’est battu) qui a fait son coming out l’été dernier. On peut aussi parler de toutes les rumeurs autour de ça sur Lil Wayne ou le rappeur latino Daddy Yankee plus récemment. Il est clair que cette question n’a pas fini de faire parler. Voyons ce qu’en dit notre ancien boss de la Côte Ouest Snoop Lion. Il pense que le rap et l’homosexualité ne peuvent coexister et que le rap game ne permettra pas à un rappeur gay de se faire accepter. Il a aussi déclaré : « Tu ne peux pas être dans un vestiaire pleins de mecs et d’un coup sortir : “eh mon pote je crois que je t’aime bien…” Tu sais très bien que ça va être compliqué » Il a cependant reconnu que « dans le milieu de la musique cela était acceptable mais que dans le rap ça ne sera jamais accepté parce que ce style musical est très masculin »
La fausse campagne des gais pour Mounir Baâtour
Thursday, April 4th, 2013Par Gay Globe Média
L’hypocrisie du communautaire gai à l’oeuvre avec cet exemple flagrant de survictimisation: Le Président du Parti Libéral de Tunisie, Mounir Baâtour , aurait été arrêté dans un hôtel et accusé de flagrant délit d’homosexualité. Tout le communautaire gai est monté au front pour dénoncer cette arrestation affirmant que c’est l’homosexuualité qui est jugée, que ce pays est rétrograde, que les gais tunisiens sont victimes d’abus policiers mais ce qu’on ne dit pas, c’est que le Président aurait été surpris dans une chambre avec un garçon de 17 ans! Le code criminel tunisien, comme le canadien ou le français prévoit qu’une personne en autorité ne peut avoir de relation sexuelle avec un MINEUR! Alors je ne mordrai pas à l’appât du communautaire gai et je supporterais l’arrestation de cet individu pour avoir abusé d’un mineur, sauf qu’après vérification, ce qu’aurait dû faire le foutu communautaire gai avant de parler c’est que la nouvelle ÉTAIT FAUSSE! Heureusement que les journalistes doivent vérifier leurs sources https://www.kapitalis.com/politique/15326-tunisie-campagne-ignoble-ds-internautes-nahdhouis-contre-l-opposant-mounir-baatour.html
Homosexualité et Amour Des pratiques Courantes dans la nature
Wednesday, April 3rd, 2013Futura Sciences
L’espèce humaine n’a décidément rien inventé en matière de sexe. Dans le monde animal, les relations homosexuelles ne relèvent pas de l’exception, tandis que la transsexualité existe bel et bien. Reste à comprendre quels pourraient en être les fondements. Futura-Sciences est allé interroger Thierry Lodé, le spécialiste français de la question.
Il est des questions qui ne cesseront jamais de faire débat. L’homosexualité est peut-être l’une d’elles. Pourtant, d’après l’expert en sexualité animale Thierry Lodé, chercheur en écologie évolutive aux universités de Rennes 1 et d’Angers, les pratiques entre individus du même sexe ne sont pas rares dans la nature et, de ce fait, n’ont rien de strictement humain. Comment la science peut-elle alors les expliquer?
Comme nous l’avons déjà évoqué, sexe et reproduction ne sont pas nécessairement liés, y compris chez nos amies les bêtes. Si on les dissocie, l’homosexualité prend tout son sens. «Le premier moment de la sexualité consiste à reconnaître l’autre comme un partenaire potentiel. Sans séduction, il ne peut y avoir de suite, commente l’éthologue. Or, environ 10 % des individus des espèces étudiées ne tiennent pas compte de la variation sexuelle et se laissent guider par leur désir, qui les amène à s’intéresser à des animaux du même sexe. Et cela se vérifie d’autant plus dans les espèces dites à faible dimorphisme sexuel, quand mâles et femelles se distinguent à peine sur le plan morphologique.» Après l’apparition du désir et de la séduction vient la phase érotique. Si l’on conçoit que masturbation, fellation ou sodomie sont couramment pratiquées par les animaux, on peut aussi bien accepter le fait que les premiers temps des relations homosexuelles n’ont pas vocation à la reproduction.
«Une fois la réconciliation sexuelle opérée, lorsqu’un partenaire stable a été trouvé, les animaux peuvent ressentir le besoin d’avoir des descendants, exactement comme dans l’espèce humaine», enchérit Lodé. Les couples ainsi formés peuvent se mettre en recherche d’une mère porteuse ou, dans le cas des femelles, trouver un mâle pour les féconder. «Dans les couples lesbiens d’oies sauvages, l’une des femelles s’accouple parfois avec un mâle de passage et élève sa progéniture avec sa moitié.» Cependant, un débat divise la communauté scientifique. «Pour certains biologistes, l’homosexualité exige pénétration. Cela implique, dans leur conception des choses, qu’il n’existe pas d’homosexualité féminine.
On parle alors, à l’anglaise, de same-sex practices. Les femelles doivent-elles alors s’acheter des sex-toys ? », ironise l’éthologue.
Campagne contre la discrimination envers les homosexuels du Pacifique
Sunday, March 17th, 2013Radio Australia
La Reine Élisabeth II d’Angleterre vient de signer la nouvelle Charte du Commonwealth. Cette nouvelle charte reconnait toute une série de valeurs et de principes et se prononce contre toute forme de discrimination.
La signature de cette charte du Commonwealth coïncide avec une campagne lancée à l’échelle globale pour tenter de persuader toutes les anciennes colonies britanniques de supprimer toutes les législations rendant l’homosexualité illégale.
Une association nommée All Out demande à tous les dirigeants du Commonwealth de prendre des mesures immédiates pour effacer les lois anti-homos de l’époque coloniale.
L’homosexualité est toujours illégale dans plusieurs anciennes colonies britanniques du Pacifique, notamment au Samoa et à Fidji.