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LES «GROS MOTS» L’âgisme chez les jeunes hommes gais

Sunday, February 23rd, 2014

Roger-Luc Chayer

Une situation de plus en plus répandue fait son apparition sur les réseaux sociaux gais au Québec et c’est le spectre honteux de l’âgisme chez les jeunes gais. J’ai donc décidé d’en parler ouvertement et de donner une bonne leçon à ces jeunes arrogants qui ne connaissent rien de notre histoire communautaire.

C’est donc suite à de nombreuses plaintes reçues d’utilisateurs de sites de rencontres comme Gay411 ou Priape que j’ai décidé d’aller y voir d’un peu plus près pour découvrir, à ma plus grande stupéfaction, que plusieurs profils de jeunes qui recherchent des rencontres violent la Charte québécoise des droits et libertés et font dans un âgisme évident.

Qu’est-ce que l’âgisme au juste? Selon Wikipédia: «L’âgisme regroupe toutes les formes de discrimination, de ségrégation, de mépris fondées sur l’âge. Selon le Glossaire du site Stop Discrimination publié par l’Union européenne, l’âgisme est un «préjugé contre une personne ou un groupe en raison de l’âge». Selon l’Observatoire de l’âgisme, l’âgisme est à l’âge ce que le sexisme est au sexe ou ce que le racisme est aux races.»

La Charte québécoise va plus loin: «Article 10: Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge». Les tribunaux québécois condamnent et mettent à l’amende ceux qui commettent l’âgisme.

Or, en voyant des dizaines d’annonces sur ces sites qui disaient essentiellement «vieux s’abstenir» ou «j’ai déjà un père et un grand-père, vieux décâlissez», il est devenu évident que l’arrogance de certains jeunes gais vient directement de leur ignorance des combats des plus vieux, pour leur permettre aujourd’hui de pouvoir bénéficier de ces libertés qu’ils ne savent clairement pas apprécier.

Ce sont les plus matures des hommes gais qui se sont battus pour faire retirer des dictionnaires médicaux la mention de l’homosexualité comme maladie mentale, qui ont forcé le Gouvernement à approuver la trithérapie pour sauver des vies alors que les gais mourraient par dizaines chaque semaine, qui ont exigé l’inclusion de l’orientation sexuelle dans la Charte, qui ont fait reconnaître les conjoints de même sexe à la Régie des Rentes du Québec, qui ont réussi à obtenir d’abord l’union civile pour les couples gais et ensuite le droit au mariage, etc…

Si, plutôt que de vouloir exclure les anciens, ils pensaient à les respecter tout simplement quand on les croise, le monde gai ne s’en porterait que mieux. Parce qu’il y a aussi la solution du bon vieux coup de pied au cul mais ça, c’est une autre loi!

Gay411 rencontres

Tuesday, August 21st, 2012

Un des sites de rencontres pour hommes les plus populaires au Canada est sans contredit Gay411.com qui, depuis de nombreuses années maintenant, opère à partir de Montréal un service plus ou moins gratuit qui prétend regrouper des dizaines d’hommes disponibles pour des rencontres amicales, pour des conversations ou pour du sexe.

À une certaine époque, on publiait sur le site des mentions disant que plus de 20,000 hommes étaient membres de Gay411.com mais ces mentions ont été retirées depuis. Bien que l’on puisse douter de la véracité de certains profils, certains indices démontrent en effet qu’un 30% des fiches inscrites semble être concocté artificiellement dans le but de créer une apparence de volume, nous en parlions il y a quelques années. Il reste néanmoins qu’un noyau de profils semble concerner des personnes qui ont sincèrement le désir de communiquer par Internet pour leurs rencontres.

Dans cette jungle entre le réel et la science-fiction, il existe certaines règles qui peuvent aider les utilisateurs à se démarquer justement des faux profils et à augmenter leurs chances de succès.

Quelques règles s’imposent quand on souhaite évoluer de façon efficace sur Gay411 et, tant pour son profil personnel que dans la détection des fausses fiches, il est important de connaître ces quelques informations élémentaires:

1- “Je ne mords pas”: Quand 70% des profils portent la même mention écrite de la même manière, on peut penser qu’il s’agit en fait de profils rédigés par des personnes qui ont pour objectif de donner l’impression d’une popularité artificielle. Généralement, et vous le remarquerez, quand ils disent qu’ils ne mordent pas, il ne répondent pas plus aux messages privés. Profils fictif?

2- Message anglophone: Beaucoup d’utilisateurs se cherchent des partenaires au Québec et particulièrement dans la région de Montréal et écrivent leur profil en anglais. 80% de la population du Québec est francophone, si vous vous adressez à elle en anglais, le risque d’être ignoré est accru.

3- Photos évolutives: Nombreux sont ceux qui pensent que de mettre le plus de photos possible est une bonne chose. Malheureusement la nature étant ce qu’elle est, quand le temps passe généralement les gens vieillissent. Passer d’une superbe première photo à une photo récente avec les traits fatigués est un turnoff pour plusieurs. Une ou deux photos suffisent et l’important est qu’elles soient récentes.

Une exception toutefois, la qualité des photos devrait toujours être parfaite. Les photos floues sont interprétées comme voulant cacher quelque chose, même chose pour les photos en contraste ou celles dans le noir. Une stratégie efficace consiste à ne mettre que deux photos très bien faites et de laisser les utilisateurs en juger.

4- L’âge n’est pas taxable: Inutile de mentir sur votre âge, personne ne trouve ça mignon de dire qu’on a 32 U.S. ou 23 + taxes.

5- Multiples profils: Évitez comme la peste les profils multiples espérant ainsi accroître votre présence et l’intérêt des autres. La découverte de nombreux profils pour une même personne est souvent interprétée comme malhonnête.

6- Exclusions: Si vous prenez trop de place pour écrire la liste de vos exclusions, les gens réagiront en étant intimidés et n’oseront répondre à votre profil. Le plus simple est de toujours être inclusif, les exclusions relevant des messages privés.

7- Trop c’est trop: Les poèmes interminables, les biographies à partir de la naissance ou des photos de bébé et celles de vos matantes sont des éléments soporifiques qui diminuent un intérêt potentiel, d’ac? Bonne chance, à vous de jouer!

Enquête exclusive sur l’affaire Steve Biron

Monday, January 10th, 2011

Steve Biron : Emprisonné à Québec pour des relations sans condom…
L’importance d’utiliser les vrais mots…

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

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Google.com

La pire affaire de moeurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles.

Les fais sont simples: Steve Biron, actuellement emprisonné à Québec, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général. Avant d’aller plus loin dans la publication de l’enquête de Gay Globe, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal. Nous ne mentionnerons donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés comme Gay411 ou Priape. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:

SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”. CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et un statut séronégatif mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.

Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU.

Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation. Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.

BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

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“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître  Rachel Gagnon, a tenté de façon visiblement maladroite de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures.

Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits.

Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement  bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police.

L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011. Est-ce qu’on peut vraiment parler de justice quand l’incompétence est Reine à un procès criminel?

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…

Par Gay Globe Média

La Cour d’appel de la province canadienne du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste en dessous de la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout.
Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…

Par
Roger-Luc Chayer
edito@gglobetv.com

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Le Soleil

Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes  prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron.

Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté, supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes dont le compte était toujours ouvert et  fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leurs récits des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation.
L’identité exacte de ces personnes est connue et sera dévoilée à la Cour puisque l’avocat de Steve Biron a annoncé à Gay Globe la venue d’un subpoena nous obligeant à faire cette divulgation, ce à quoi nous ne nous objecterons pas puisque la liberté d’une personne est en jeux.

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent notre attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Par Gay Globe Média

Toute personne qui porte de fausses accusations contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences.

Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…

43- Des membres véridiques ou virtuels?

Saturday, March 20th, 2010

Une enquête économique de la Revue le Point sur un site très populaire générant des revenus exceptionnels.
Lʼhomme gai québécois est un fort consommateur des services de rencontre sur Internet. Les plus populaires sont Priape avec son chat gratuit et très convivial et un autre, gay411.com, qui est en train de modifier le paysage de la «cruise» par un service payant que lʼon présente comme le plus populaire au Québec. Une première visite démontre quʼeffectivement, un très grand nombre de personnes y seraient inscrites et que près de 2000 personnes seraient en ligne en même temps, pour cruiser ou se faire des amis. Le Point a décidé de sʼinscrire en septembre 2006 et dʼutiliser le service comme les autres pour voir si effectivement, on pouvait y faire de bonnes rencontres aussi facilement quʼannoncé. Le service propose quelques formules qui diffèrent uniquement par le prix
PointMire: ARGENT
Quelques faits découverts suite à l’enquête du Point
Nombre d’usagers moyen: 1746
Moyenne d’âge des usagers: Environ 35 mais une forte proportion de jeunes entre 18 et 30 ans.
Taux de réponse aux messages privés: 95% des messages envoyés ne reçoivent aucune réponse et la presque totalité des membres sont pourtant en ligne.
Les demandes les plus populaires affichées: Environ 60% des membres seraient bottoms alors que moins de 30% seraient tops. Un proportion d’environ 10% seraient versatiles.
Régions représentées sur le site: 70% sont de Montréal, 10% de Québec et le reste sont répartis sur le territoire du Québec.
Accès aux photos: 100% des usagers montrent une photo mais à noter que plus de 15% des photos sont fausses ou non représentatives d’après les usagers eux-mêmes.
Fiabilité technique du site: Le site semble être très fonctionnel mais plusieurs bogues arrivent au fil des séjours.
et la durée. Le Point a choisi un compte de 3 mois pour 26$ U.S. Le tarif est peut-être en dollars américains mais semble être bilingue. Premier constat qui soulève chez nous de grandes préoccupations, il est pratiquement impossible, ou du moins difficile de communiquer avec les usagers, comme si, en réalité, les mecs nʼétaient pas en ligne et que les profils nʼétaient là que pour susciter des ventes. La plupart de nos contacts ne se méritaient jamais de réponses et contrairement au service de Priape qui propose des mecs branchés en temps réel qui répondent presque toujours, il est possible quʼavec gay411, lʼon soit devant des profils de gens absents, présentés comme «live» et en cela, nous sommes dʼavis quʼun doute important doit être soulevé sur la véracité et lʼexistence réelle de ces usagers. Prudence avant de payer puisquʼaucun service dʼessai gratuit de courte durée nʼest offert…