VACCIN anti-VIH: Un nouveau pas vers l’espoir
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Efficace contre le virus VIH-like chez les singes, cette nouvelle approche vaccinale de de l’Oregon Health & Science University, encore expérimentale pourrait bientôt être testée chez l’Homme. Testé chez des singes macaques rhésus, exposés au virus SIV, ce vaccin est parvenu à protéger et à éliminer totalement le virus chez plus de la moitié des animaux. Ces conclusions, publiées dans la revue Nature apportent un espoir dans l’aboutissement d’un vaccin contre le sida.
Si les chercheurs de de l’Oregon et d’autres instituts de recherche américains suggèrent fortement que le virus a été éliminé du corps de ces singes, toutefois ils n’excluent pas la présence du virus à des niveaux très faibles et non détectables. Quoiqu’il en soit, ils qualifient leurs résultats de prometteurs avec un potentiel chez l’homme.
L’infection par le SIV, comme par le VIH est permanente, même avec les traitements actuels connus pour contrôler le virus. Ici, les chercheurs ont tenté de développer un vaccin qui permettrait au système immunitaire à reconnaître et à attaquer le virus dès l’infection, au moment où le virus est le plus vulnérable. Leur vaccin expérimental contre le SIV, administré par voie rectale, vaginale et ou par injection, utilise un cytomégalovirus (CMV) génétiquement modifié pour produire certaines protéines du SIV, de sorte à déclencher une réponse du système immunitaire. Chez les singes vaccinés avec ce vaccin « CMV », exposés au virus SIV, le SIV n’est détectable que durant une très courte période. Certains des singes, au fil du temps, présentent à nouveau des niveaux faiblement détectables du virus, mais ces « apparitions » sont progressivement de moins en moins fréquentes. Précisément,
- · 100% (5/5) des singes présentent une protection contre le SIV après vaccination par voie rectale
- · 56% (9/16) après vaccination par voie vaginale,
- · 33% (2/6) après vaccination par intraveineuse.
- · Les résultats semblent indépendants du mode d’exposition.
- · A 3 ans, 10 singes montrent toujours des niveaux indétectables du virus dans leur sang et dans d’autres tissus,
- · L’injection de sang de singes infectés vaccinés à d’autres singes ne transmet pas l’infection,
- · l’injection de sang de singes non vaccinés infectés transmet l’infection.
- · 1 des 13 singes présente une récidive de SIV dans son sang 77 jours après l’infection.
En conclusion, CMV semble un candidat vaccin prometteur anti VIH / sida mais aussi contre d’autres agents infectieux.