Romy Schneider
Friday, May 30th, 2014Wikipédia
Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, née le 23 septembre 1938 à Vienne et morte le 29 mai 1982 à Paris, était une actrice allemande naturalisée française. Elle a obtenu par deux fois le César de la meilleure actrice.
Au début des années 1950, Romy Schneider débute sa carrière d’actrice vers l’âge de 15 ans dans le genre Heimatfilm allemand. De 1955 à 1957, elle interprète, dans la trilogie Sissi, le personnage central de l’impératrice Élisabeth d’Autriche qui lui vaudra succès et reconnaissance internationale.
En 1958, elle rencontre l’acteur Alain Delon avec lequel elle se fiance en 1959 ; Romy Schneider s’installe alors en France où elle joue dans des films à succès, acclamée par la critique et dirigée par des réalisateurs parmi les plus remarquables de l’époque. Sa relation avec Alain Delon prend fin en 1963 tandis qu’elle entame une carrière aux États-Unis ; par la suite, elle se marie deux fois. Le fils de son premier mariage meurt dans un accident en 1981 à l’âge de 14 ans. En mai 1982, âgée de 43 ans, Romy Schneider est retrouvée morte dans son appartement parisien du 11, rue Barbet-de-Jouy.
Sommaire
Biographie
Enfance
Romy Schneider naît en 1938 en Autriche au sein d’une famille à la longue tradition artistique. Son arrière-grand-père paternel, Rudolf Retty, était un acteur et un metteur en scène et sa femme Kate Retty était une chanteuse. Ils sont les parents de Rosa (Retty puis Albach-Retty), une pensionnaire du Burgtheater. Rosa, qui mourra centenaire en 1980, épouse Karl Albach, un officier de l’armée impériale austro-hongroise. Ce dernier renonce par amour à sa carrière militaire et devient par la suite avocat puis comédien. Rosa et Karl ont un fils, Wolf Albach-Retty qui deviendra acteur. Il épouse la comédienne allemande Magda Schneider. Cette dernière, née à Augsbourg en Souabe bavaroise, est la fille de Xaverius (ou Franz Xavier) Schneider et de Maria, née Meier-Hörmann.
Magda et Wolf Albach se rencontrent lors d’un tournage en 1933 et se marient en 1937 à Berlin. Le prénom de baptême de Romy Schneider, Rosemarie, est la contraction des prénoms de ses grands-mères, Rosa et Maria. En 1941, naît son frère Wolf-Dieter Albach, qui exercera la profession de chirurgien.
En octobre 1938, alors que Rosemarie n’est âgée que de quelques semaines, la famille Albach quitte Vienne à l’arrivée des nazis dans le cadre de l’Anschluss et s’installe dans la propriété de Mariengrund à Schönau am Königssee dans les Alpes bavaroises, près de Berchtesgaden2. Le Berghof, le chalet d’Adolf Hitler, est situé à seulement vingt kilomètres de leur domicile3.
Les époux Schneider-Albach, en raison de leurs engagements professionnels, ne sont que rarement présents. C’est la grand-mère de Romy, Maria Schneider, qui prend soin d’elle et de son frère lorsque leurs parents sont en tournage. Elle fréquente avec sa mère le cercle d’Adolf Hitler, qu’elle rencontre4.
Magda Schneider, qui a été exemptée d’impôt par le ministère de Propagande nazi, est une proche de Martin Bormann, dont les enfants jouent avec la petite Romy. À ce sujet, Romy Schneider déclarera en 1976 : « Je crois que ma mère avait une relation avec Hitler »5. Elle a probablement eu la volonté de s’affranchir de ce passé en donnant à ses enfants des prénoms d’origine hébraïque, en l’occurrence David et Sarah6.
En 1943, son père Wolf rencontre l’actrice Trude Marlen (de) et quitte sa mère Magda. Romy, âgée de quatre ans et demi, est bouleversée et s’attache davantage à sa mère qu’elle admire profondément, ainsi qu’à son frère. Elle idéalise le père absent et projettera par la suite, dans sa rencontre avec ses futurs réalisateurs, l’image de son propre père7.
En 1944, Romy entre à l’école primaire de Berchtesgaden alors que son père s’installe avec l’actrice Trude Marlen. Le divorce de ses parents est prononcé en 1945. À cette époque, l’Autriche est de nouveau indépendante, mais occupée par les armées alliées. Du fait de ses accointances avec le régime nazi, la fin de la guerre marque le début d’une longue pause dans la carrière de Magda Schneider6…
Débuts au cinéma
À partir de 1949, Romy est placée en pensionnat à l’internat autrichien Goldenstein, une institution religieuse catholique située près de Salzbourg, qu’elle fréquente jusqu’en 1953. Cette année-là, elle obtient avec mention sa Mittlere Reife, l’équivalent du diplôme national du brevet français d’aujourd’hui, puis est censée rejoindre sa mère à Cologne. Celle-ci s’est remariée en 1953 avec le restaurateur Hans-Herbert Blatzheim, déjà père de trois enfants. Romy, adolescente à cette époque, ne s’entendra pas avec son nouveau beau-père : elle ne le désignera plus tard que par l’expression « le deuxième mari de ma mère »8.
Voulant devenir décoratrice ou illustratrice de livres pour enfants, Romy doit effectuer sa rentrée scolaire à l’École de dessin de mode à Cologne8, mais elle rêve surtout d’une carrière d’actrice, comme le montre le journal intime qu’elle a reçu en cadeau à l’âge de treize ans et qu’elle baptise Peggy. Elle y raconte sa joie lorsqu’on lui confie un rôle dans la petite troupe de théâtre de son pensionnat.
À cette époque, le producteur de cinéma Kurt Ulrich cherche une jeune fille pour tenir le rôle de la fille du personnage principal du film Lilas blancs, joué par sa mère Magda Schneider. Celle-ci propose sa propre fille, qui passe brillamment les essais en juillet 1953 et se révèle très photogénique9. Romy quitte alors le cursus scolaire, et, à quinze ans, apparaît pour la première fois à l’écran, sous le nom de « Romy Schneider ». Le film Lilas blancs connaît un succès immédiat et est suivi d’autres rôles. Mais c’est avec la trilogie des Sissi, de 1955 à 1957, dans laquelle elle incarne l’impératrice d’Autriche Élisabeth de Wittelsbach, qu’elle fait une percée fulgurante5.
Le « mythe » Sissi
Au début des années 1950, le réalisateur autrichien Ernst Marischka a pour projet de monter à l’écran l’histoire romancée de l’impératrice Élisabeth de Wittelsbach, née en 1837 et assassinée en 1898 à Genève, dite Sissi, épouse de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche. Marischka a toujours été sensible à l’immense pouvoir de séduction de cette femme qui fut l’un des personnages les plus captivants de la fin du XIXe siècle, mais également celui dont les Autrichiens se souviennent avec le plus de nostalgie. Marischka avait déjà essayé de populariser Sissi en 1932 dans une opérette où Paula Wessely tenait le premier rôle10.
Pour Marischka, l’existence réelle d’Élisabeth de Wittelsbach révèle trop de tourments pour ne pas être romancée et il ne souhaite conserver dans sa fiction que le passé glorieux et heureux de l’impératrice. Il ne gardera donc que les événements romantiques et les grands moments d’émotion en occultant tous les drames pénibles et les phobies qu’elle a réellement vécus. De plus, l’Autriche cherche à faire oublier son annexion à l’Allemagne nazie et à retrouver son prestige. Ernst Marischka « ne lésine pas » sur les moyens pour que le spectateur croie réellement côtoyer Sissi à son époque. Il vise très haut et sait que Romy Schneider, remarquablement secondée par sa mère qui interprète le rôle de la duchesse Ludovika, mère de l’impératrice, est prête à contribuer à la réussite du projet. Il choisit Karlheinz Böhm pour interpréter le rôle du jeune empereur François-Joseph.
À sa sortie en 1955, le film Sissi déclenche un tel engouement populaire en Autriche et en Allemagne que les recettes du film dépassent celles d’Autant en emporte le vent10. En Europe, le film obtient la mention d’« œuvre culturelle »11. En Suisse et en France, Sissi bénéficie d’un lancement remarquable. Le film est même ensuite diffusé gratuitement dans des écoles. Des prospectus de Romy Schneider sont distribués et on retrouve même son visage sur des boîtes d’allumettes et des briquets11. À Nice, Lille, Amsterdam, Anvers, Gand, Madrid et Helsinki, les records de fréquentation des salles de cinéma sont largement battus11.
Le succès du film étant assuré, Marischka entreprend le tournage d’un deuxième épisode, Sissi impératrice (Sissi, die junge Kaiserin en allemand) avec un budget et une vision similaires à ceux du premier volet. En revanche, Romy Schneider comprend difficilement que l’on puisse faire un deuxième film. Elle se sent de plus en plus étrangère à ces personnages idéalisés et supporte de plus en plus difficilement les désagréments qu’on lui impose, comme celui de porter une lourde perruquenote 1 qui lui donne des maux de tête. Le réalisateur et le représentant de la UFA refusent en outre de prendre en compte ses remarques pour rendre le rôle plus réaliste11.
En 1956, le second Sissi reçoit un accueil similaire au premier. Des milliers de jeunes filles dans toute l’Europe adoptent alors le style « princesse » : cheveux longs bouclés, taille de guêpe et jupons bouffants.
En 1957, Romy Schneider entreprend le tournage du troisième Sissi, Sissi face à son destin (Sissi, Schicksalsjahre einer Kaiserin en allemand) avec réticence et a hâte de se détacher du personnage auquel on l’identifie désormais. Au grand dam de son agent, de son beau-père — qui gère sa fortune et utilise ses cachets pour investir dans des hôtels et restaurants — et aussi de sa mère — qui utilise sa fille pour poursuivre sa propre carrière, déclinante depuis la fin du régime nazi12 —, Romy s’oppose au tournage d’un quatrième Sissi. Plus tard, elle déclarera même : « Je hais cette image de Sissi » et reconnaîtra : « J’ai refusé les 80 millions qu’on m’offrait pour tourner une quatrième mouture de Sissi »13.
Dès 1953, Magda Schneider a décidé de prendre en charge la carrière naissante de sa fille qui a définitivement adopté le pseudonyme « Romy Schneider ». En outre, Magda parvient souvent à imposer aux réalisateurs de jouer auprès de sa fille. En 1957, elle va même jusqu’à interdire à sa fille de signer le contrat que Kirk Douglas lui propose lors de leur rencontre au Festival de Cannes. La jeune fille se rebelle alors et décide de désormais choisir elle-même ses rôles. Comme conséquence évidente, cette décision a un effet négatif sur la carrière professionnelle et la situation financière de sa mère12.
Premières amours
En 1956, Romy Schneider fréquente brièvement Toni Sailer, le triple champion du monde de ski alpin, rencontré lors d’un bal de valse autrichienne. Leur flirt est médiatisé en raison de leurs notoriétés respectives. Entre 1956 et 1957, Romy entretient une amourette avec l’acteur Horst Buchholz qu’apprécie beaucoup sa mère Magda. En 1957, Romy — accompagnée de sa mère — et Horst débarquent à Paris pour jouer dans le film Monpti. Rentrés à Munich pour tourner les intérieurs du film, les deux jeunes acteurs mettent fin à leur relation.
L’année 1958 est « charnière » dans la vie professionnelle et privée de Romy Schneider : Pierre Gaspard-Huit lui propose le rôle principal de Christine, un remake de Liebelei de Max Ophüls, dans lequel sa mère avait tenu le rôle principal en 1933. Ayant le droit de choisir elle-même son partenaire, elle sélectionne sur photo le jeune premier, Alain Delon et les producteurs arrangent une entrevue avec la presse dans les salons de l’aéroport d’Orly à Paris : les deux jeunes acteurs se rencontrent pour la première fois au pied de l’escalator. Leurs premiers rapports sont houleux, Romy ne parlant pas français et trouvant Alain Delon trop arrogant. Cependant, durant le tournage, elle tombe amoureuse de son partenaire.
Le 22 mars 1959, les « fiancés de l’Europe » célèbrent leurs fiançailles officielles, organisées par la mère et le beau-père de Romy à Morcote en Suisse, au bord du lac de Lugano, devant la presse internationale, sans planifier de date pour un éventuel mariage. Échappant à sa mère qui la chaperonnait jusque dans ses films, Romy part alors s’installer avec Delon à Paris. Elle y abandonne son éducation bourgeoise pour découvrir les soirées de la capitale, l’anticonformisme et une jeunesse qui méprise l’argent. La presse allemande ne lui pardonne pas cette infidélité6.
Naissance d’une vedette
Alain Delon est en pleine gloire et tourne sans cesse tandis que Romy est ignorée par le cinéma français et reniée par les cinémas allemand et autrichien. Dans ses moments de déprime, elle rend visite à Marlène Dietrich qui devient son unique confidente. Delon lui fait apprendre l’italien et rencontrer Luchino Visconti qui fait monter sur scène le couple dans Dommage qu’elle soit une putain en 1961. Après ce triomphe, le réalisateur italien lui donne un rôle dans un sketch de Boccace 70 en 1962. À la fin du tournage, Visconti lui glisse au doigt un anneau en bois incrusté de deux diamants et d’un saphir qui ne la quittera plus jusqu’à sa mort. Cette même année, elle monte pour la première fois sur les planches en Allemagne, au théâtre de Baden-Baden, où elle joue en français, avec une troupe française, la pièce La Mouette d’Anton Tchekhov. Fin 1962, elle est hospitalisée pour surmenage ; Alain Delon est à son chevet.
Les producteurs américains, séduits, surnomment l’actrice « la petite fiancée du monde » et lui font de nombreuses propositions14. La Columbia lui offre alors un contrat de sept ans (pour sept films et un cachet d’un million de francs pour chacun de ses rôles). En 1962, Romy s’installe à Hollywood, qu’elle quittera en 1965. Elle tourne un premier film avec Otto Preminger, Le Cardinal qui est un succès. En 1963, elle reçoit la première récompense française de sa carrière, l’Étoile de Cristal de l’Académie du cinéma pour sa prestation dans Le Procès. Néanmoins, sur son deuxième film pour la Columbia, Prête-moi ton mari, elle découvre que les techniques de l’Actors Studio sont bien différentes des siennes. Maladroite dans cette comédie, elle est envahie par le stress, le trac et les doutes, notamment personnels : des photos de Delon accompagné d’une jeune femme circulent dans la presse. Ainsi, la presse américaine la surnomme Miss Worry (« Mademoiselle inquiète »)15, et la conduit à des seconds rôles. Elle rompt donc son contrat avec la Columbia et retourne à Paris après que son agent George Beaume lui eut remis une lettre de rupture de quinze pages écrite par Alain Delon. Le 18 décembre 1963, elle trouve en rentrant dans leur hôtel particulier parisien du 22, avenue de Messine quelques roses laissées sur la table du salon et un mot de son ex-fiancé : « Je suis à Mexico avec Nathalie. Mille choses. Alain » : cette mise en scène est démentie par l’acteur5. Après cinq ans de passion orageuse, Alain Delon l’a ainsi quittée pour Nathalie Sand, enceinte de leur fils Anthony. Romy est évidemment très affectée par cette rupture16.
En juin 1964, Romy obtient la « Victoire du Cinéma français », récompensant la « meilleure actrice étrangère de l’année ». La même année, elle tourne L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot, film pour lequel elle change radicalement d’image et révèle son potentiel érotique17.
Le 1er avril 1965, à l’occasion de l’inauguration du restaurant Blatzheim à l’Europa-Center de Berlin-Ouest, elle rencontre l’acteur et metteur en scène de théâtre de boulevard berlinois Harry Meyen, d’origine juive. Encore marié, il divorce : ils peuvent se marier le 15 juillet 1966 à Saint-Jean-Cap-Ferrat — Romy est déjà enceinte de cinq mois — et s’installent à Berlin-Grünewald. Le 3 décembre 1966, à l’âge de 28 ans, Romy donne naissance à son premier enfant, David Christopher Meyen (Meyen étant le pseudonyme de son père, David s’appelle en réalité Haubenstock, comme le mentionne son état civil). L’actrice se retire alors de la vie publique pendant une année et demie pour s’occuper essentiellement de son fils à Berlin.
La « tragédie Romy Schneider »
Le 21 février 1967, son père meurt à Vienne d’un infarctus, à la suite d’un excès de trac, appréhension qui la fera elle aussi souffrir pendant toute sa carrière18.
Vivant alors comme une épouse et une mère anonyme dans son appartement de Grünewald, sa carrière redémarre le jour où Jacques Deray lui offre, sur la suggestion d’Alain Delon, le rôle de Marianne dans La Piscine au cours duquel le couple Delon-Schneider se reforme dans la fiction ; ce n’est pas le cas dans la vie privée contrairement à ce qu’aurait pu suggérer la presse de l’époque6.
Femme engagée, elle se prononce pour un avortement libre et gratuit en signant le fameux Manifeste des 343, publié en France dans Le Nouvel Observateur et en Allemagne dans le magazine Stern : cette dernière publication lui aurait valu d’être inquiétée par le Tribunal de Hambourg. Elle sort à cette époque avec le producteur américain Robert Evans5.
En 1972, elle se sépare de son époux Harry Meyen. En 1974, elle tombe dans une grave dépression après le tournage éprouvant de L’important c’est d’aimer d’Andrzej Zulawski. Ressurgissent alors les vieux démons de l’alcool et des médicaments que le milieu artistique d’Harry Meyen lui a fait découvrir. Malgré la surveillance de son secrétaire Daniel Biasini, elle parvient à obtenir ses médicaments par l’intermédiaire de Marlene Dietrich qui les lui fait transmettre dissimulés entre les pages de quelques livres. En outre, elle fume jusqu’à trois paquets de cigarettes par jour, ce qui dégrade rapidement sa santé19.
Le divorce houleux — Harry Meyen lui réclame la moitié de sa fortune en échange de la conservation de la garde de leur fils David — est prononcé le 5 juillet 1975 à Berlin-Ouest en l’absence des deux intéressés. Le 18 décembre 1975, elle épouse Daniel Biasini à Berlin. Le 31 décembre 1975, vers 18 heures, elle ressent de violentes douleurs au ventre. Elle fait une fausse couche non pas à la suite d’un accident de voiture20 car celui-ci a en fait eu lieu en janvier 1977note 2. Ainsi, cette fausse couche survenue le 31 décembre 1975 serait due à un virus transmis au fœtus au cours de l’extraction d’une dent de sagesse une semaine auparavant21.
Le 21 juillet 1977, à l’âge de 38 ans, elle accouche prématurément d’une fille, la future actrice Sarah Biasini, à Gassin dans le Var. La césarienne l’a épuisée : elle reste une année entière auprès de sa famille puis reprend à nouveau le chemin des plateaux de cinéma. Ses rapports avec son mari se dégradent dès 1979 : Romy est souvent absente en raison de son métier et Daniel Biasini sort beaucoup la nuit. Elle part alors en vacances au Mexique seule avec Sarah mais, pendant son séjour, un télégramme adressé le 15 avril 1979 lui annonce le suicide à Hambourg de Harry Meyen son ex-mari ; très affectée, elle rentre d’Acapulco pour assister aux obsèques22.
Elle divorce de Daniel Biasini en février 1981. La même année, sous la direction de Jacques Rouffio, elle débute le tournage de La Passante du Sans-Souci, mais celui-ci est interrompu à plusieurs reprises pour diverses raisons la concernant. En avril, sous l’emprise de l’alcool et de calmants, elle est contrainte de partir en cure à Quiberon. Elle s’y brise le pied gauche en sautant d’un rocher sur une plage, sous l’objectif du photographe Robert Lebeck. Puis, le 23 mai, elle entre à l’hôpital américain de Neuilly pour une ablation du rein droit, à la suite de la détection d’une tumeur. Mais, par l’intermédiaire de Claude Berri, elle rencontre le producteur Laurent Pétin, célibataire, plus jeune qu’elle, avec lequel elle entame une relation amoureuse. Laurent Pétin lui redonne confiance et elle peut achever le tournage du film de Jacques Rouffio.
Le 5 juillet 1981, David, le fils de quatorze ans qu’elle a eu avec Harry Meyen, passe le dimanche à Saint Germain en Laye[réf. nécessaire] chez les parents de Daniel Biasini, son ex-beau-père. L’après-midi, vers 16 h 30, il est de retour à la maison mais le portail, haut de deux mètres, est clos. Pour ne pas déranger sa famille, il escalade le mur d’enceinte comme il en a l’habitude, mais perd l’équilibre et, dans sa chute, tombe sur les pointes de métal de la grille : celles-ci lui perforent les intestins. Il meurt le soir-même à l’hôpital. Des paparazzi, costumés en infirmiers, pénètrent dans le service funéraire pour photographier l’adolescent sur son lit de mort. Romy Schneider est anéantie : elle exprimera sa colère, près d’un an plus tard, dans une interview à Michel Drucker, diffusée dans l’émission Champs-Élysées en avril 1982 : « Que des journalistes se déguisent en infirmiers pour photographier un enfant mort… Où est la morale ? Où est le tact ? »5.
Décès
Au matin du 29 mai 1982, Romy Schneider est retrouvée morte par son compagnon Laurent Pétin dans son appartement parisien du 11, rue Barbet-de-Jouy dans le 7e arrondissement. Elle avait 43 ans. La police retrouve sur son bureau une lettre inachevée, un mot d’excuse — sa fille ayant la rougeole — pour décommander une séance de photographie et d’interview, portant une longue rature montrant qu’elle a dû s’effondrer en l’écrivant. Sur le bureau se trouvent de l’alcool et des médicaments. Le magistrat Laurent Davenas préfère classer l’affaire sans autopsie pour, dit-il, « qu’elle garde son secret avec elle ». Quant à savoir si elle s’est réellement suicidée par barbituriques, s’il s’agit d’un abus accidentel de ces produits ou d’une mort naturelle, le journaliste Guillaume Évin affirmera ultérieurement qu’« elle ne s’est pas suicidée… mais est morte de ses excès »23.
Portant symboliquement une étoile de David autour du cou, elle est inhumée le 2 juin 1982 au cimetière de Boissy-sans-Avoir, commune de sa maison de campagne, achetée peu de temps auparavant. Le corps de son fils David, initialement enterré le 7 juillet 1981 à Saint-Germain-en-Laye, est transféré dans le caveau de sa mère6.
À celle dont il dit qu’elle est le plus grand amour de sa vie, Alain Delon écrit sur un bout de papier : « Tu n’as jamais été aussi belle. Tu vois, j’ai appris quelques mots d’allemand pour toi : Ich liebe dich, meine Liebe. » (« Je t’aime, mon amour »)24. Alain Delon n’est pas présent le jour de l’inhumation, ayant préféré se recueillir quelques jours après dans une plus grande discrétion. La mère de Romy Schneider est elle aussi absente ; elle décédera quatorze ans après sa fille6.
Le 22 février 2008, l’Académie des Césars lui décerne à titre posthume un prix du souvenir à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de sa naissance. Alain Delon monte sur scène pour le recevoir et demande une ovation en l’honneur de Romy.
De nombreux proches ont affirmé durant l’année 2012 que la mort de Romy Schneider était absolument naturelle et n’avait pas été causée par un abus de barbituriques et d’alcool, comme l’avait spécifié la presse à l’époque25.
Filmographie
La carrière de Romy Schneider traduit deux orientations divergentes : la première est celle des années de jeunesse marquée par l’influence de sa mère Magda qui l’impose comme la jeune héroïne allemande typique, fraîche et tumultueuse, dans des films pastoraux et romantiques : l’ère des Sissi.
La seconde, plus sombre et complexe, prend un véritable tournant grâce à ses interprétations dans Le Procès d’Orson Welles et La Piscine de Jacques Deray. Cette période plus tardive est le fruit d’une collaboration, parfois compliquée, avec bon nombre de cinéastes exigeants tels qu’Alain Cavalier, Joseph Losey, Claude Sautet, Luchino Visconti, Andrzej Żuławski, Bertrand Tavernier ou encore Costa-Gavras et Orson Welles. Elle remporte le tout premier César de la meilleure actrice en 1976 pour L’important c’est d’aimer d’Andrzej Żuławski et en obtient un autre en 1979 pour Une histoire simple de Claude Sautet.
- 1953 : Lilas blancs (Wenn der weiße Flieder wieder blüht) de Hans Deppe : Evchen Forster
- 1954 : Feu d’artifice (Feuerwerk) de Kurt Hoffmann : Anna Oberholzer
- 1954 : Les Jeunes Années d’une reine (Mädchenjahre einer Königin) d’Ernst Marischka : Victoria
- 1955 : Mon premier amour (Der letzte Mann) de Harald Braun : Nicky Hövelmann
- 1955 : Mam’zelle Cri-Cri (Die Deutschmeister) d’Ernst Marischka : Stanzi Huebner
- 1955 : Sissi (Sissi) d’Ernst Marischka : Elisabeth de Bavière, dite Sissi
- 1956 : Kitty à la conquête du monde (Kitty und die große Welt) d’Alfred Weidenmann : Kitty Dupont
- 1956 : Sissi impératrice (Sissi, die junge Kaiserin) d’Ernst Marischka : Sissi
- 1957 : Monpti (Monpti) de Helmut Käutner : Anne-Claire
- 1957 : Un petit coin de paradis (Robinson soll nicht sterben) de Josef von Báky : Maud Cantley
- 1957 : Sissi face à son destin (Sissi, Schicksalsjahre einer Kaiserin) d’Ernst Marischka : Sissi
- 1958 : Mademoiselle Scampolo (Scampolo) d’Alfred Weidenmann : Scampolo
- 1958 : Jeunes filles en uniforme (Mädchen in Uniform) de Géza von Radványi (remake) : Manuela von Meinhardis
- 1958 : Christine de Pierre Gaspard-Huit : Christine Weiring
- 1959 : Eva ou Carnets intimes de jeune fille (Die Halbzarte) de Rolf Thiele : Nicole Dassau/Eva
- 1959 : Mademoiselle Ange (Ein Engel auf Erden) de Géza von Radványi : Line/L’ange
- 1959 : La Belle et l’empereur (Die schöne Lügnerin) d’Axel von Ambesser : Fanny Emmetsrieder
- 1959 : Katia de Robert Siodmak : Katia Dolgorouki
- 1959 : Plein Soleil de René Clément : l’amie de Freddy
- 1961 : Boccace 70 (Boccaccio ’70) de Luchino Visconti, sketch Le Travail (Il Lavoro) : Pupé
- 1961 : Lysistrata – (Die Sendung der Lysistrata) (TV) de Fritz Kortner : Myrrhiné/UschiHellwig
- 1961 : Le Combat dans l’île d’Alain Cavalier : Anne
- 1962 : Forever My Love : Sissi (version abrégée de la trilogie des Sissi pour les États-Unis)
- 1962 : Le Procès d’Orson Welles : Leni
- 1962 : Les Vainqueurs (The Victors) de Carl Foreman : Régine
- 1963 : Le Cardinal (The Cardinal) d’Otto Preminger : Annemarie von Hartman
- 1964 : Prête-moi ton mari (Good Neighbor Sam) de David Swift : Janet Lagerlof
- 1964 : L’Enfer de Henri-Georges Clouzot (inachevé) : Odette Prieur
- 1964 : Romy, anatomie eines gesichts de Hans-Jürgen Syberberg – documentaire allemand
- 1965 : L’Amour à la mer de Guy Gilles : la vedette
- 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément – scènes coupées au montage –
- 1965 : Quoi de neuf, Pussycat ? (What’s new Pussycat ?) de Clive Donner : Carole Werner
- 1966 : Dix heures et demie du soir en été (10:30 P.M. Summer) de Jules Dassin : Claire
- 1966 : La Voleuse de Jean Chapot : Julia Kreuz
- 1966 : La Fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman (Triple cross) de Terence Young : La Comtesse
- 1968 : Otley de Dick Clement : Imogen
- 1968 : La Piscine de Jacques Deray : Marianne
- 1969 : L’Inceste (My lover, my son) de John Newland : Francesca Anderson
- 1969 : Les Choses de la vie de Claude Sautet : Hélène
- 1970 : Qui ? de Léonard Keigel : Marina
- 1970 : Bloomfield (Bloomfield) de Richard Harris
- 1970 : La Califfa d’Alberto Bevilacqua : La Califfa
- 1970 : Max et les ferrailleurs de Claude Sautet : Lily
- 1971 : L’Assassinat de Trotsky (The Assassination of Trotsky) de Joseph Losey : Gita Samuels
- 1972 : Ludwig, le crépuscule des dieux (Ludwig) de Luchino Visconti : Elisabeth d’Autriche
- 1972 : César et Rosalie de Claude Sautet : Rosalie
- 1973 : Le Train de Pierre Granier-Deferre : Anna Küpfer
- 1973 : Un amour de pluie de Jean-Claude Brialy : Elizabeth
- 1973 : Le Mouton enragé de Michel Deville : Roberte Groult
- 1973 : Le Trio infernal de Francis Girod : Philomena Schmidt
- 1974 : L’important c’est d’aimer d’Andrzej Żuławski : Nadine Chevalier
- 1974 : Les Innocents aux mains sales de Claude Chabrol : Julie Wormser
- 1975 : Le Vieux Fusil de Robert Enrico : Clara Dandieu
- 1976 : Une femme à sa fenêtre de Pierre Granier-Deferre : Margot Santorini
- 1976 : Mado de Claude Sautet : Hélène
- 1976 : Portrait de groupe avec dame (Gruppenbild mit Dame) d’Aleksandar Petrovic : Leni Gruyten
- 1978 : Une histoire simple de Claude Sautet : Marie
- 1979 : Liés par le sang (Bloodline) de Terence Young : Hélène Martin
- 1979 : Clair de femme de Costa-Gavras : Lydia
- 1979 : La Mort en direct (Death watch) de Bertrand Tavernier : Katherine Mortenhoe
- 1980 : La Banquière de Francis Girod : Emma Eckhert
- 1981 : Fantôme d’amour (Fantasma d’amore) de Dino Risi : Anna Brigatti
- 1981 : Garde à vue de Claude Miller : Chantal Martinaud
- 1982 : La Passante du Sans-Souci de Jacques Rouffio : Elsa Wiener/Lina Baumstein
- 2009 : L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea : documentaire sur le film L’Enfer, inachevé en 1964 : Odette Prieur
Théâtre
- 1961 : Dommage qu’elle soit une putain (It’s pity she’s a whore) de John Ford, mise en scène Luchino Visconti, Théâtre de Paris, adaptation Georges Beaume : Annabella
- 1962 : La Mouette d’Anton Tchekhov, mise en scène Sacha Pitoëff, tournée Karsenty-Herbert : Nina
Discographie
En allemand
- Pierre et le Loup, conte musical pour enfants, opus 67, de Serguei Prokofiev, sous la direction de Herbert Von Karajan et avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin
- Deux chansons inspirées des thèmes originaux de Monpti et de La Belle et l’Empereur
- Une petite mélodie extraite de film Max et les ferrailleurs
En français
- La chanson d’Hélène, inspirée du thème musical du film Les Choses de la vie avec Michel Piccoli
- Un extrait de la bande originale de César et Rosalie (la lettre de Rosalie)
- Deux extraits de la pièce Dommage qu’elle soit une P… (en compagnie d’Alain Delon)
En italien
- L’Amante : bande originale du film Les Choses de la vie
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Romy Schneider a participé à la réalisation de plusieurs spots de publicité télévisée, notamment pour le savon Lux en 1976 et l’adoucissant Woolite en 1978.
Récompenses et nominations
- 1956 : Bambi, équivalent du César en Allemagne pour Sissi impératrice
- 1957 : second Bambi pour Sissi face à son destin
- 1963 : Étoile de Cristal pour Le Procès
- 1964 : prix de la Victoire du Cinéma français : « La meilleure actrice étrangère de l’année »
- 1975 : prix de l’Archange du Cinéma (prix du public)
- 1976 : César de la meilleure actrice pour L’important c’est d’aimer
- 1977 : Nomination au César de la meilleure actrice pour Une femme à sa fenêtre
- 1977 : prix de la meilleure actrice de l’année et « Bobine d’or » (German Film Awards) pour Portrait de groupe avec dame
- 1979 : César de la meilleure actrice pour Une histoire simple
- 1980 : Nomination au César de la meilleure actrice pour Clair de femme
- 1980 : prix italien « Special David » aux David Di Donatello Awards pour l’ensemble de sa carrière
- 1982 : prix de la meilleure actrice au Festival de Montréal
- 1983 : Nomination au César de la meilleure actrice pour La Passante du Sans-Souci
- 2008 : César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière
Précédée par | César de la meilleure actrice | Suivie par | ||
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Annie Girardot pour Docteur Françoise Gailland | ||
Simone Signoret pour La Vie devant soi |
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Miou-Miou pour La Dérobade |
Hommages et influence
- Le prix Romy-Schneider est une récompense attribuée chaque année depuis 1984 à une comédienne, espoir du cinéma français et francophone.
- Une variété de roses rouges porte le nom de Romy Schneider.
- Dans le film Huit Femmes, quand Louise (interprétée par Emmanuelle Béart) montre une photo de sa précédente patronne, il s’agit de Romy Schneider.
- Le cinéaste Pedro Almodóvar a dédié son film Tout sur ma mère à plusieurs actrices, dont Romy Schneider, à laquelle il a déclaré vouer une grande admiration. La dédicace du film est la suivante : « Bette Davis, Gena Rowlands, Romy Schneider, toutes les actrices qui ont interprété des actrices et surtout à ma mère ».
- Romy Schneider est représentée dans une loge d’actrice au musée Grévin, à Paris.
- Une femme comme Romy (Titre original : Eine Frau wie Romy) est un projet de film allemand de Josef Rusnak sur la vie de Romy Schneider, prévu en 2009. Marion Cotillard, Vanessa Paradis, Sarah Biasini (la propre fille de l’actrice) sont d’abord pressenties pour interpréter son rôle, avant que le choix ne se porte sur l’actrice et chanteuse allemande Yvonne Catterfeld26. Le projet a été abandonné.
- Romy Schneider est un téléfilm biographique allemand réalisé en 2009 par Torsten C. Fischer (durée : 1h45) et diffusé sur France 2 le 26 mai 2012. Romy Schneider y est interprétée par Jessica Schwarz ; Guillaume Delorme joue le rôle d’Alain Delon et Thomas Kretschmann celui d’Harry Meyen, le premier mari de l’actrice et père de leur fils David27.
- En 2011, une exposition est consacrée à Romy Schneider à Boulogne-Billancourt avec de nombreuses pièces de collections privées – entre autres celles d’Alain Delon et de Sarah Biasini28.
- En 2012, la comédienne Géraldine Danon annonce son projet de mettre en scène un film sur les dernières années de la vie de Romy29. Le tournage devrait débuter en mai 2014 à Berlin30.
- L’auteur réalisateur Bertrand Tessier lui a consacré deux documentaires : “Les derniers jours de Romy Schneider” (2008) et “Romy Schneider à fleur de peau” (2013)
Documentaires de télévision consacrés à Romy Schneider
Seuls les documentaires disponibles en langue française sont présentés ici.
- 1979 : Romy Schneider à l’aventure, ou la force douce de Carlos de Los Llanos et Guy Braucourt – Diffusion sur TF1 le 21 septembre 1981 et le 31 mai 1982 (47 min.)
- 1989 : Romy Schneider, ou l’amour fracassé de Fabrice Charin (commentaire lu par Lambert Wilson) – Diffusion le 24 mars 1989 sur TF1 dans le cadre de l’émission Destinées de Patrick Jeudy (52 min.)
- 1992 : Romy Schneider de Reynold Ismard – Diffusion sur Antenne 2 le 18 mai 1992 dans le cadre de l’émission Étoiles de Frédéric Mitterrand (71 min.)
- 1997 : Romy Schneider, les choses de l’amour de Jean-Claude Missiaen (commentaire lu par Nicole Calfan) – Diffusion sur France 3 le 2 juin 1997 (54 min.)
- 2002 : Romy Schneider, étrange étrangère d’Anne Andreu et Francesco Brunacci – Production Cinétévé et Arte – Diffusion sur Arte le 26 mai 2002 dans le cadre de la première soirée Thema consacrée à l’actrice (55 min.)
- 2003 : Romy Schneider de Jean-Pierre Devillers – Production Air Productions – Diffusion sur France 3 le 1er octobre 2003 dans le cadre de l’émission Légende de Philippe Labro (52 min.)
- 2007 : Les derniers jours de Romy Schneider de Bertrand Tessier – Production Sunset Presse – Diffusion le 12 janvier 2008 et le 28 mai 2010 sur France 5 dans le cadre de la collection Les derniers jours d’une icône ; rediffusion le 31 octobre 2011 et le 24 septembre 2013 sur Paris Première dans le cadre de soirées-hommage à l’actrice (52 min.)
- 2008 : Romy Schneider, une femme en trois notes de Frederick Baker [Eine Frau in drei Noten] – Coproduction franco-autrichienne Arte, ORF, Studiocanal – Diffusion sur Arte le 21 septembre 2008 dans le cadre de la deuxième soirée Thema consacrée à l’actrice ; rediffusion le 17 décembre 2010 et le 21 avril 2014 (1 h 30) – Ce documentaire est également présenté sous le titre Romy Schneider, un portrait en trois notes.
- 2010 : Nous l’avons tant aimée : Romy Schneider de Jérôme Revon – Production R&G Productions – Diffusion le 23 juillet 2010 sur France 3 dans le cadre de la collection Nous nous sommes tant aimés (26 min.)
- 2010 : Romy Schneider, ange et démons de Laurent Delahousse, Sarah Briand et Fabrien Boucheseiche – Diffusion le 7 septembre 2010 dans le cadre de l’émission de France 2 Un jour, un destin ; rediffusion le 28 mai 2012 (1 h 50) – Ce documentaire est également présenté sous le titre Romy Schneider, derniers secrets.
- 2013 : Romy Schneider à fleur de peau de Bertrand Tessier – Production Adamis Production, Chérie 25, RTBF – Diffusion en Belgique le 20 septembre 2013 sur La Une et en France sur Chérie 25 le 24 avril 2014 (55 min.)
Hommages de la presse (magazines entièrement consacrés à Romy Schneider)
En France
- 1979 : Romy Schneider, Films/Portraits no 7, éditions Cinémania, 46 pages.
- 1980 : Romy Schneider, Star system no 1, 52 pages.
- 1982 : Adieu Romy Album souvenir, collection Les grandes destinées, no 1, 33 pages.
- 1982 : Romy Schneider quand le film est terminé…, Sipe, 80 pages.
- 1992 : Romy Schneider, Regard magazine no 1, éditions CGBB, 128 pages, 200 photos.
- 2008 : Romy Schneider La vie, l’amour, la tragédie, France people no 2.
- 2008 : Romy aurait eu 70 ans en septembre… les images d’une vie, Stars story no 3, LPN, 48 pages.
- 2011 : Romy Schneider L’expo De Sissi à La passante du Sans-Souci, un hommage inédit en France à l’actrice de légende, Studio ciné live, Hors-série no 16, 42 pages (édité à l’occasion de l’exposition Romy Schneider du 4 novembre 2011 au 22 février 2012 à Boulogne-Billancourt).
- 2012 : Romy 30 ans déjà !, Success Story no 4, Collector Noblesse & Royauté, César éditions, 84 pages, 100 photos.
- 2012 : Romy Schneider Le roman d’une vie, Les dossiers d’actualité no 8, Lafont presse.
- 2013 : Spécial Romy Schneider Le bonheur sur un fil…, Célébrité no 27, Lafont presse, 100 pages.
- 2013 : Spécial Romy Schneider, Une vie de star no 10, 64 pages.
En Allemagne
- 1982 : Schicksalsjahr’82 Stars geliebt und unvergessen Romy Schneider/Grace Kelly/Curd Jürgens, Bunte, 150 pages dont 45 consacrées à Romy.
- 1982 : Romy Ihr Schicksal, ihre Welt, ihre Filme in 100 Bildern, Bunte Spezial, 59 pages, 100 photos.
- 1992 : Romy Ihr Leben in Geschichten und Bildern, A die Aktuelle, 58 pages, 350 photos.
- 1992 : Romy Schneider Zum 10. Todestag Ihre triumphe Ihre Tragödien, Das Goldene Blatt, Sonderheft Nr. 14, 52 pages.
- 2004 : Romy Schneider Sissi war ihr Schicksal, Legenden Nr. 4, Frau im Spiegel, 100 pages, 200 photos.
En Belgique
- 1982 : Romy Schneider Album souvenir, éditions Ciné-revue, 80 pages.
- 1982 : Romy Schneider, Édition spéciale, éditions des Archers, 52 pages.
En Espagne
- 1975 : Romy Schneider No soy una ramera, Vidas secretas no 8.
Romy Schneider (23 September 1938 – 29 May 1982) was an Austrian-born film actress who held German and French citizenship. She started her career in the German Heimatfilm genre in the early 1950s when she was 15. From 1955 to 1957 she played the central character of Empress Elisabeth of Austria in the Austrian Sissi trilogy. In 1958 she met Alain Delon and they became engaged; Schneider moved to France where she made successful and critically acclaimed films with some of the most notable film directors of that era. Her engagement to Delon ended in 1963 and Schneider subsequently married twice. The son from her first marriage died in an accident in 1981 when he was 14. In May 1982, aged 43, Schneider was found dead in her Paris apartment.
Contents
Early life
Schneider was born Rosemarie Magdalena Albach in Nazi-era Vienna, six months after the Anschluss, into a family of actors that included her paternal grandmother Rosa Albach-Retty, her Austrian father Wolf Albach-Retty and her German mother Magda Schneider. After her parents’ divorce in 1945, Magda took charge of Romy and her brother Wolfi, eventually supervising the young girl’s career, often appearing alongside her daughter. Her career was also overseen by her stepfather, Hans Herbert Blatzheim, a noted restaurateur who Schneider indicated had an unhealthy interest in her.[1][2][3][4][5]
Early career
Romy Schneider’s first film, made when she was 15, was Wenn der weiße Flieder wieder blüht (When the White Lilacs Bloom Again) in 1953, credited as Romy Schneider-Albach. In 1954, Schneider for the first time portrayed a royal, playing a young Queen Victoria in the Austrian film Mädchenjahre einer Königin (known in the U.S. as The Story of Vickie and in Britain as Victoria in Dover). Schneider’s breakthrough came with her portrayal of Empress Elisabeth of Austria, in the romantic biopic Sissi (1955) and its two sequels, Sissi – The Young Empress (1956) and Sissi – Fateful Years of an Empress (1957), all with Karlheinz Böhm, who became a close friend. Less stereotypical films during this busy period include Robinson soll nicht sterben (The Legend of Robinson Crusoe, 1957), working with a young Horst Buchholz, and Monpti (1957), directed by Helmut Käutner, again with Buchholz.
Schneider soon starred in Christine (1958), a remake of Max Ophüls‘s 1933 film Liebelei (itself based upon a play by Arthur Schnitzler and starring her mother Magda Schneider). It was during the filming of Christine that Schneider fell in love with French actor Alain Delon, who co-starred in the movie. She left Germany to join him in Paris and they announced their engagement in 1959.
Schneider decided to live and to work in France, slowly gaining the interest of film directors such as Orson Welles for The Trial (1962), based upon Franz Kafka‘s The Trial and was introduced by Delon to Luchino Visconti.
Under Visconti’s direction, she gave performances in the Théâtre Moderne as Annabella (and Delon as Giovanni) in John Ford‘s stage play ‘Tis Pity She’s a Whore (1961) and in the film Boccaccio ’70 (segment: “The Job”). In 1962 Schneider played Anna in Sacha Pitoëff‘s production of Chekhov‘s play The Seagull, also at the Théâtre Moderne. A brief stint in Hollywood included an appearance in Good Neighbor Sam (1964) a comedy with Jack Lemmon, while What’s New Pussycat? (1965), although American financed, was shot in and around Paris. Schneider co-starred with Peter O’Toole, Peter Sellers and Woody Allen; the film was made from his first screenplay.
Schneider and Delon decided to split up in 1963 although they remained close lifelong friends. They continued to work together in such films as La Piscine (The Swimming Pool, 1968), which revitalized her career, and The Assassination of Trotsky (1972).
Later career
Schneider continued to work in France during the 1970s, most notably with director Claude Sautet on five films. Their first collaboration, The Things of Life (Les choses de la vie, 1970) with Michel Piccoli, was a great success and made Schneider an icon in France. The three colleagues teamed up again for the noir thriller Max et les Ferrailleurs (Max and the Junkmen, 1971), and she appeared with Yves Montand in Sautet’s César et Rosalie (1972). Schneider portrayed Elisabeth of Austria again in Ludwig (1972), Visconti’s film about the life of King Ludwig II of Bavaria. This time she played the Empress as a much more complex, mature, even bitter woman. “Sissi sticks to me just like oatmeal”, Schneider once said.[6]
Other successes from this period included Le Train (1973), where she played a German-Jewish refugee in World War 2, Claude Chabrol‘s thriller Innocents with Dirty Hands (Les innocents aux mains sales, 1975) with Rod Steiger, and Le vieux fusil (1975). The gritty That Most Important Thing: Love (L’important c’est d’aimer, 1974) garnered her first César Award (France’s equivalent of the Oscar), a feat she repeated five years later, in her last collaboration with Sautet, for A Simple Story (Une histoire simple, 1978).
On 30 October 1974, Schneider created one of the most memorable moments on German television. She was the second guest on Dietmar Schönherr‘s talk show Je später der Abend (The Later the Evening) when she, after a rather terse interview, remarked passionately to the last guest, bank robber and author Burkhard Driest: “Sie gefallen mir. Sie gefallen mir sehr.” (I like you. I like you a lot.)[7][8][9]
She also acted in Le Trio infernal (1974) with Michel Piccoli, and in Garde à vue (1981) with Michel Serrault and Lino Ventura. An unpleasant incident occurred during this period with leading German film director Rainer Werner Fassbinder who wanted her to play the lead in his film The Marriage of Maria Braun (1979). Negotiations broke down when he called Schneider a “dumb cow”,[10] to which Schneider responded by declaring she would never work with such a “beast”. Fassbinder cast Hanna Schygulla instead, reviving his professional association with an actress to whom he had also been offensive.
Schneider starred in Bertrand Tavernier‘s Death Watch (La mort en direct, 1980) playing a dying woman whose last days are watched on national television via a camera implanted in the brain of a journalist (Harvey Keitel). It is based on David G. Compton‘s novel, Her last film was La Passante du Sans-Souci (The Passerby, 1982).
Personal life and death
In July 1966, following the end of her relationship with Delon, Schneider married German director and actor Harry Meyen (1924–1979). The couple had a son, David Christopher (3 December 1966 – 5 July 1981) but later divorced. Meyen committed suicide in Hamburg, Germany in 1979. In 1975, Schneider married Daniel Biasini, her private secretary; they separated in 1981. Their daughter Sarah Magdalena (born 21 July 1977) is now an actress.
David, her son, died at the age of 14 after attempting to climb the spiked fence at his stepfather’s parents’ home, but punctured his femoral artery in the process. Schneider began drinking alcohol excessively after the death of David. When she was found dead in her apartment in Paris on 29 May 1982, it was suggested that she had committed suicide by taking a lethal cocktail of alcohol and sleeping pills. After another post-mortem examination was carried out, authorities declared that she had died from cardiac arrest. Her tombstone at Boissy-sans-Avoir in the Canton of Montfort-l’Amaury bears the name Rosemarie Albach. Shortly afterwards, Alain Delon arranged for David to be buried in the same grave.[11]
Enduring popularity
The French journalist Eugène Moineau initiated in 1984 the Prix Romy Schneider; this prize—the most prestigious award for promising actresses in the French film industry—is awarded by a jury each year in Paris in conjunction with the Prix Patrick Dewaere (formerly the Prix Jean Gabin). In 1990, the Austrian newspaper Kurier created the Romy TV Award in honour of Schneider. In 2003, she was voted 78th on the list of the greatest Germans in the German TV programme Unsere Besten (the German version of 100 Greatest Britons)—the second highest ranked actress (Marlene Dietrich was 50th) on that list. Until 2002, the Austrian Federal Railways InterCity service IC 535 from Wien Südbahnhof to Graz was named “Romy Schneider”.[12][13][14]
A movie about Schneider’s life, titled Eine Frau wie Romy/Une femme comme Romy (A Woman Like Romy) was planned by Warner Bros. for 2009; Schneider’s role was going to be played by Yvonne Catterfeld.[15][16] The project was cancelled in July 2009.[17] A musical about Schneider, Romy – Die Welt aus Gold (Romy – The Golden World) was premiered in 2009 at the Theater Heilbronn.[18] In November 2009 the ARD broadcast the feature film Romy with Jessica Schwarz in the title role.[19]
Filmography
- L’Enfer remained unfinished in 1964; it was released as L’ Enfer de Henri-Georges Clouzot in 2009 by Serge Bromberg.
Awards
- Bambi: 1957 nominated for Sissi
- Bravo Otto
- 1957: Bronze
- 1958: Gold
- 1959: Silver
- 1971: Silver
- 1972: Bronze
- 1977: Bronze
- Étoile de Cristal (fr): 1963 as Best Foreign Actress for The Trial
- Golden Globe Award for Best Actress – Motion Picture Drama: 1963 nominated for The Cardinal
- César Award for Best Actress
- 1975: won for L’important c’est d’aimer
- 1976: nominated for Une femme à sa fenêtre
- 1978: won for Une histoire simple
- 1979: nominated for Clair de femme
- 1982: nominated for La Passante du Sans-Souci
- Deutscher Filmpreis Best Actress: 1977 for Group Portrait with Lady
- Premio David di Donatello: 1979 Lifetime Achievement
- 2008: Honorary César
Awards named after Romy Schneider
- Prix Romy Schneider, French film award established in 1984
- Romy, Austrian award established in 1990