CES GRANDS HOMOS Qui ont fait le monde d’aujourd’hui
Wednesday, May 28th, 2014wikipédia
Alan Mathison Turing, (23 juin 1912 – 7 juin 1954), est un mathématicien, cryptologue et informaticien britannique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il joue un rôle majeur dans les recherches sur les cryptographies générées par la machine Enigma, utilisée par les nazis. Ses découvertes permirent, selon plusieurs historiens, de raccourcir la capacité de résistance du régime nazi de deux ans.
Après la guerre, il travaille sur un des tout premiers ordinateurs, puis contribue de manière provocatrice au débat déjà houleux à cette période sur la capacité des machines à penser en établissant le test de Turing Juste avant la déclaration de guerre, il rejoint le centre secret de la GC&CS à Bletchley Park. Il y est affecté aux équipes chargées du chiffre de la machine Enigma utilisée par les forces armées nazies. Turing participe aux recherches qui permettent de pénétrer les réseaux de l’armée de terre et de l’aviation. Il conçoit des méthodes mathématiques et des versions améliorées de la « Bombe » polonaise, machine électromécanique permettant d’éliminer rapidement des ensembles de clés potentielles sur des blocs de communication d’Enigma. Une fois l’affaire lancée, Turing prend la tête de l’équipe chargée de trouver les clés bien plus hermétiques des réseaux de l’Enigma navale. Ces percées décisives redonnent à la Grande-Bretagne un avantage temporaire dans les batailles d’Angleterre, de Libye et de l’Atlantique. De Cambridge à Bletchley Park, Turing ne faisait aucun mystère de son orientation sexuelle, ouvertement homosexuel, il ne cachait pas ses aventures. Il était d’ailleurs loin d’être le seul. Mais une affaire de droit commun révèle son goût pour de jeunes escarpes. En 1952, sa maison de Manchester est cambriolée. Turing porte plainte. Arrêté, le cambrioleur dénonce le complice qui lui avait indiqué l’affaire, un ex-amant occasionnel de Turing. Celui-ci ne nie pas cette ancienne relation. Tous deux sont inculpés d’«indécence manifeste et de perversion sexuelle» (d’après la loi britannique sur la sodomie).
Pour éviter la prison, il choisit la castration chimique par prise d’œstrogènes. Il se suicide par empoisonnement au cyanure le 7 juin 1954. En 2012, un groupe de onze scientifiques britanniques, dont le physicien Stephen Hawking, appelle le gouvernement à annuler sa condamnation, à titre posthume. Le 24 décembre 2013, la reine Élisabeth II, sur proposition du secrétaire d’État à la Justice, Chris Grayling, le gracie en signant une prérogative royale de clémence. C’est la 4e fois que le pardon royal est accordé depuis 1945. Grayling déclare que sa condamnation serait considérée aujourd’hui «comme injuste et discriminatoire» et salue «son génie qui a contribué à sauver des milliers des vies»