Carrie Fisher fait ses premiers pas d’actrice au théâtre aux côtés de sa mère Debbie Reynolds. En 1975, elle décroche son premier rôle sur grand écran dans la comédie romantique Shampoo d’Hal Ashby, écrite et interprétée par Warren Beatty.
En 1978, elle apparaît dans Au temps de la guerre des étoiles, une adaptation télévisuelle de la saga La Guerre des étoiles, réalisée par Steve Binder où elle reprend son rôle. N’ayant pas supervisé la réalisation, même s’il semble qu’il ait participé au scénario, George Lucas découvre lors de sa diffusion un programme qu’il juge tout à fait ridicule et obtient que ce dernier ne soit plus jamais diffusé. Ce sera bien le cas, les seules versions disponibles de nos jours l’étant sous forme pirate et provenant d’enregistrements par magnétoscopes de l’époque. Lucas a même confié à un auteur qu’il souhaiterait que toutes les copies soient détruites.
Carrie Fisher présente alors la fameuse émission américaine Saturday Night Live le 18 novembre1978, dans laquelle elle apparaît en bikini et interprète une chanson dans le style des années 1950. À l’occasion du 30e anniversaire de la Saga Star Wars elle se remémore la soirée : « Faire le Saturday Night Live a été une formidable expérience. Je vivais à l’époque avec Paul Simon, juste à côté de chez Lorne Michaels, le producteur de l’émission. Outre la chanson, j’ai également imité Linda Blair, et j’ai été un peu déconcertée quand j’ai vu L’Exorciste. Dan Aykroyd m’a interviewée en Linda Blair. Ils ont aussi imité Alec Guinness parlant de manière très étrange grâce à la Force. Mais je ne me souviens plus de tous les détails car ça fait quoi, presque 30 ans ? »
Son immense popularité lui permet de tourner dans The Blues Brothers (1980), où elle campe la femme mystérieuse complètement déjantée (elle fut brièvement fiancée à John Belushi, son partenaire dans le film). Toutefois, c’est à cette période que ses ennuis commencent. Carrie Fisher est droguée et alcoolique au moment du tournage de Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi1. C’est dans ce film qu’elle apparait, prisonnière de Jabba le Hutt, dans un bikini métallique, une image devenue iconique. Elle s’éloigne ensuite du milieu, se faisant de plus en plus rare sur les écrans dès la fin de la saga Star Wars en 1983. Elle est brièvement entre 1983 et 1984 l’épouse de Paul Simon.
L’activité principale de Carrie Fisher consiste ensuite en l’écriture : elle a scénarisé un épisode de la série TV Les Aventures du jeune Indiana Jones et a vu son livre Postcards from the Edge (Bons baisers d’Hollywood) adapté à l’écran par Mike Nichols. Elle a également écrit les cérémonies des Oscars de 1997, 2002 et 2007.
En 2008, elle voit son roman autobiographique The Best Awful (2004) adapté en une mini-série, avec Meg Ryan dans le rôle principal. L’histoire est celle d’une ex-actrice de cinéma reconvertie en présentatrice de talk-show que sa vie personnelle mouvementée mène tout droit en clinique…
Carrie Fisher apparaît également dans un épisode de Sex and the City où elle joue son propre rôle. Carrie Bradshaw, qui fréquente un gardien de maisons se faisant passer pour un agent et qui s’occupe de celle de l’actrice, se retrouve face à celle-ci.
Le , elle est victime d’une crise cardiaque à bord d’un avion parti de Londres, 15 minutes avant l’atterrissage à Los Angeles4. Peu après, son frère déclare qu’elle est dans un état stable5.
Dans son livre de mémoires The Princess Diarist paru en novembre 2016, Carrie Fisher confie avoir eu une « liaison intense » avec Harrison Ford en marge du tournage de Star Wars en 19766.
À propos de Scream 3 : « La première chose que j’ai demandée au producteur du film, Harvey Weinstein, a été : Est-ce que je me fais tuer ? Parce que j’ai toujours eu envie de mourir à l’écran. Histoire de m’entraîner, pour plus tard… »
À l’occasion du trentième anniversaire de la saga Star Wars : « Vous savez, c’est une saga que les gamins adorent, que beaucoup de gamins adorent ! C’est donc étrange quand vous voyez un adulte en costume qui vous dit J’ai appelé mes enfants Luke ou Leia, ou…, bref, peu importe les autres noms… C’est le plus étrange, mais le principal, c’est que c’est une saga que les gens ont vraiment adorée, et ça c’est bien ! »8
En 2009, il avait vendu plus de 100 millions de disques durant sa carrière et avait à son actif onze singles et sept albums no 1 dans les charts britanniques, et six singles no 1 aux États-Unis.
Georgios Kyriacos Panayiotou est né à East Finchley, un quartier du Nord-Ouest de Londres, le d’une mère anglaise et d’un père restaurateur d’origine chypriote. Il prend rapidement un nom de scène, George Michael. Sa carrière commence avec une bande de copains de collège : Andrew Ridgeley, Paul Ridgeley (frère d’Andrew), Andrew Leaver et David Mortimer. Ensemble, ils fondent le groupe The Executives où George est à la fois compositeur et chanteur. Leur musique se situe dans la mouvance de l’époque : le ska. Mais le succès n’est pas au rendez-vous et le groupe éclate. George et Andrew décident de continuer et rebaptisent le groupe Wham!.
Les années Wham!
En 1982, le monde découvre l’album Fantastic et ses tubes Wham Rap ! (Enjoy What You Do ?) et Club Tropicana. Le groupe est composé de George Michael et de Andrew Ridgeley. Les succès s’enchaînent avec d’autres titres comme Bad Boys et Young Guns (Go For It !). Si Wham! se veut avant tout un groupe hédoniste (il arrive après la vague punk), les messages étaient assez sociaux au départ puisque Wham Rap ! aborde le thème du chômage.
En 1984, sort l’album de la consécration Make It Big, qui contient plusieurs succès tels que Wake Me Up Before You Go Go, Everything She Wants, Freedom(en) ou encore Careless Whisper. Wham! assume résolument son côté décalé en usant du clip et se présentant en short avec les inscriptions « Choose Life » sur les tee-shirts. Ils sont alors accompagnés de leurs fidèles choristes « Pepsi » DeMacque (qui a remplacé Dee C. Lee en 1983) et Shirley « Shirlie » Holliman.
Durant cette période, George Michael participe au collectif Band Aid avec Do They Know It’s Christmas? et reverse tous les bénéfices des singles Last Christmas et Everything She Wants à cette cause. On le retrouve aussi sur l’album Ice on Fire d’Elton John : En backing vocal pour Nikita et en duo pour Wrap Her Up. Une amitié qui se prolongera sur la scène du Band Aid, où il chantera seul Don’t Let the Sun Go Down on Me, Elton John l’accompagnant au piano.
La même année, Wham ! fait un voyage très médiatisé et une tournée en Chine qui sont immortalisés par le réalisateur Lindsay Anderson. Le film est vendu en cassette VHS sous le titre de Wham ! In China : Foreign Skies. Il relate tout le voyage et contient quatre séquences en live (Blue (Live in China), Love Machine, Everything She Wants, et Careless Whisper). On peut en voir des séquences dans le clip Freedom de Wham!.
Le succès est énorme, mais l’aventure Wham! s’arrête brutalement en 1986 avec The Final, une compilation assortie d’inédits comme Last Christmas ou Blue (Armed With Love) (présente uniquement sur le vinyle) mais aussi de nouveautés comme A Different Corner (véritable premier morceau solo de George Michael), The Edge of Heaven, et la reprise Where Did Your Heart Go ?. Sur le continent américain, l’album sortira sous le titre de Music From the Edge of Heaven et ne comportera que les inédits et nouveautés. La fin de Wham! est célébrée par un concert donné à Londres au Stade de Wembley en présence d’Elton John et de Simon Le Bon (chanteur du groupe Duran Duran).
La carrière solo : George Michael
Faith
La carrière solo de George Michael commence par un duo avec la « Queen of Soul » Aretha Franklin. I Knew You Were Waiting (For Me) est enregistré à Los Angeles en 1986, et atteint la place de numéro 1 au Royaume-Uni puis aux États-Unis début 1987. En interprétant ce duo avec Aretha Franklin, Michael réalise à seulement 23 ans le rêve de chanter avec une de ses idoles, lui qui a toujours porté une attention particulière aux genres musicaux associés aux Afro-Américains.
À la fois auteur, et compositeur de la plupart de ses titres, George Michael sort son premier album solo en 1987, Faith, dans lequel il se révèle multi-instrumentiste sur tous les morceaux. Cet album contient la chanson I Want Your Sex qui sera un grand succès. Souvent provocant dans ses choix artistiques, George Michael s’illustre dans le clip de I Want Your Sex, qui sera censuré sur la BBC. Quant à la chanson Faith, elle sera régulièrement reprise par des artistes connus tel que Mika. George Michael réussit à placer un total de six singles1 en tête des charts mondiaux[réf. nécessaire]. Il rafle donc un certain nombre de prix (Trois American Music Awards en et un Grammy Award de l’album de l’année en février 1989) à la barbe d’autres pointures du monde de la chanson comme Michael Jackson, Prince ou Madonna, ses principaux concurrents du moment.
Il participe durant cette période au célèbre « Mandela Day » connu aussi sous les noms de « Free Nelson Mandela Concert » et de « Freedomfest », donné au Wembley Stadium le . George Michael y chantera trois chansons Village Ghettoland de Stevie Wonder, If You Were My Woman, et (Sexual) Healing de Marvin Gaye.
Les années 1990
En 1990, George Michael connaît, en comparaison avec le succès de l’album Faith, son premier échec commercial avec l’album Listen Without Prejudice, Vol. 1. La pochette est sobre : c’est une photo du photographe Weegee (Crowd At Coney Island, 1940). Il n’y a aucune trace de George Michael sur le boîtier, juste une simple photo de l’artiste (en noir et blanc) à l’intérieur du livret. Cependant, l’album possède des titres qui se classeront en bonnes positions dans les charts comme Praying For Time, Freedom! ’90, Cowboys and Angels, Heal the Pain, ainsi qu’une reprise They Won’t Go When I Go (Stevie Wonder) et un clin d’œil aux Rolling Stones avec Waiting for that Day dont la musique n’est autre que You Can’t Always Get What You Want (de Mick Jagger et Keith Richards).
L’album Listen Without Prejudice, Vol. 2 ne verra jamais le jour. George Michael entre en conflit avec la maison Sony Music. Il s’engage dans un procès contre la maison de disques, et le perd. Ces années d’absence seront marquées par quelques collaborations importantes pour l’artiste comme ses participations aux collectifs « Red Hot + Dance » en 1992 (George Michael s’impliquera dans ce projet en faveur de la lutte contre le SIDA en composant trois titres, Too Funky, Do You Really Want To Know, et Happy, ainsi que Crazyman Dance, une face B pour le single Too Funky) et Five Live (1993), un album de cinq titres en concert avec les membres du groupe Queen et Lisa Stansfield. Une partie des chansons de Five Live (Somebody To Love et These Are the Days of Our Lives) provient du « Freddie Mercury Tribute Concert for AIDS Awareness » du 20 avril 1992 au Wembley Stadium à Londres. Les trois autres (Killer, Papa Was a Rollin’ Stone et Calling You) sont issues d’un concert personnel de George Michael datant de 1991. Tous les bénéfices de Five Live ont été reversés à la Mercury Phoenix Trust.
En 1993, le nom de George Michael apparaît sur le CD Two Rooms : Celebrating The Songs Of Elton John & Bernie Taupin. Il s’agit d’un album hommage aux deux hommes. George Michael y interprète la chanson Tonight, dernier titre de l’album. Il s’éloigne du label Sony Music et négocie un nouveau contrat avec Virgin (pour l’Europe) et DreamWorks (pour l’Amérique). L’album Older sort en 1996. C’est un tournant pour George Michael qui n’hésite pas à remercier ses fans pour leur longue attente. L’artiste change de style et surfe sur la vague RnB. Malgré les changements, le succès est au rendez-vous. Sur le plan personnel, George Michael est très éprouvé par le décès en 1993 de son compagnon, le styliste brésilien Anselmo Feleppa. Cette perte lui inspire la chanson Jesus To A Child, la première chanson de l’album qui contient également Fast Love, Older, Spinning The Wheel, The Strangest Thing, Star People et You Have Been Loved. Cet album est dédié à Anselmo Feleppa et au musicien Antônio Carlos Jobim.
Le point culminant de cette période est sa prestation donnée lors d’un concert « unplugged » qu’il donne pour MTV au Three Mills Island Studios à Londres, le : George Michael est comme un miraculé du « star system ». Cette prestation ne verra jamais le jour en CD (sauf sous forme de B-sides de single pour certains morceaux) parce que George est insatisfait du résultat. Toutefois, ses fans auront droit, avec la compilation Ladies & Gentlemen : The Best of George Michael (1999), à une version studio de sa reprise lors du concert de I Can’t Make You Love Me. La mère de l’artiste est dans la salle ; Lesley Angold Harrison Panayiotou décède quelques mois plus tard, le , des suites d’un cancer. Ladies & Gentlemen lui est dédié.
Il lance avec son label Ægean d’autres artistes dont Toby Bourke. Il chante en duo avec lui la ballade Waltz Away Dreaming (1997) que l’on retrouve sur l’album Room 21 de Toby Bourke (en 2001) sous forme de deux versions : celle du single et une autre dite « new version ».
Le , George Michael est arrêté pour attentat à la pudeur dans des toilettes publiques de Beverly Hills2 par Marcelo Rodríguez, un policier sous couverture lors d’une opération d’infiltration dans ce lieu de drague gay3. Michael ne conteste pas les charges et est condamné à une amende et des travaux d’intérêt général. Après cet outing, George Michael est publiquement ouvert sur son homosexualité4. En , le clip de Outside joue explicitement sur l’arrestation dans les toilettes et montre des policiers qui s’embrassent.
À la fin de l’année 1999, George Michael s’associe à un vétéran de la musique, le producteur Phil Ramone (connu pour avoir produit Burt Bacharach, Ray Charles, Frank Sinatra, Rod Stewart, Liza Minnelli ou Barry Manilow), et sort l’inattendu Songs from the Last Century (1999). Il s’agit d’un album de reprises telles que Roxanne, My Baby Just Cares For Me ou encore Wild Is The Wind. George Michael réussit sa conversion en crooner avec cet album plébiscité par la critique (une nomination au Grammy Award dans la catégorie « Best Traditional Pop Vocal Album » en février 2001).
Il enchaîne en 2000 avec un duo inattendu avec la chanteuse Whitney Houston. Ensemble, ils créent la surprise en interprétant If I Told You That (prévu à l’origine pour Michael Jackson), une reprise d’une chanson de l’album My Love Is Your Love.
Les années 2000
George Michael en concert à Munich en octobre 2006.
Après un passage raté chez Polydor, George Michael sort deux singles qui ne marcheront pas : Freeek! et Shoot the Dog. Dans le premier titre George Michael fustige les médias et tire une sonnette d’alarme contre la pornographie, tandis que le second est un véritable réquisitoire contre la guerre, n’hésitant pas à ridiculiser le président des États-Unis et le Premier ministre britannique dans un clip sous forme de dessin animé.
George Michael enterre définitivement la hache de guerre avec Sony Music (avec qui il avait sorti Ladies & Gentlemen: The Best of George Michael) avec son dernier album : Patience.
Patience est un album qui sent la nostalgie comme le témoignent des chansons telles que John and Elvis Are Dead ou le très personnel My Mother Had a Brother, un des morceaux phares. Album autobiographique à bien des égards, outre My Mother Had a Brother, on y trouve aussi Patience, American Angel, et Please Send Me Someone (Anselmo’s Song). Mais c’est aussi l’album d’un véritable mélodiste pop du début de siècle avec Amazing, Cars and Trains, Flawless (Go to the City), ainsi que Freeek!, et Shoot the Dog qui y ont été intégrés.
Avant de participer à la compilation Hope (Warchild, 2004) en faveur de l’arrêt de la Guerre d’Irak où il reprend The Grave de Don McLean, George Michael annonce le 10 mars 2004 à la BBC Radio que Patience est son dernier album commercial. Selon ses propres aveux : « Maintenant j’aimerais vraiment que les gens puissent télécharger mes chansons sur internet, gratuitement, avec la possibilité pour eux en contrepartie de faire un don à une œuvre de charité ». Puis de continuer : « Croyez-moi, dans le monde moderne, si vous n’êtes dans aucun classement, si vous ne faites gagner d’argent à personne, si vous ne faites perdre d’argent à personne, vous présentez alors très peu d’intérêt pour la presse », et de finir par : « .. et je serai alors un homme beaucoup plus heureux. » (BBC Radio, le 10 mars 2004).
En 2005, le réalisateur Southan Morris propose à George Michael de faire un film sur sa vie. George Michael accepte. A Different Story (distribué en France sous le titre George Michael : Mon Histoire), est un documentaire retraçant la carrière de l’artiste. Accompagné d’entretiens de George Michael lui-même, d’Andrew Ridgeley son comparse de Wham!, des choristes Shirlie Holliman-Kemp et Pepsi Demacque-Crockett, David Austin (ex-The Executive et un des plus proches amis de la star), Jack Panayiotou (son père), Sir Elton John, Paul Gambaccini (historien et journaliste), Geri Halliwell (La Spice Girl, une amie), Kenny Goss (son ex compagnon), Mariah Carey, Boy George, Martin Kemp (bassiste du groupe Spandau Ballet), Sting, Phil Ramone (producteur de Songs from the Last Century) et Noel Gallagher (Oasis), ce documentaire assez classique dans sa construction chronologique éclaire l’affaire qui l’opposait à Sony Music, et des sujets aussi sensibles que la perte de son compagnon (Anselmo Feleppa) et de sa mère, ainsi que sur ses engagements politiques et sociaux. Ce documentaire sera vendu en DVD exclusivement pendant la tournée mondiale qui suivra.
En 2006, George Michael se lance dans une tournée pour fêter ses 25 années de carrière : C’est le « 25 Live Tour » qui sera prolongé durant l’été 2007. Cette tournée est l’occasion pour George Michael de sortir Twenty Five, une compilation de ses années Wham! et ses années en solo. La compilation sort sous deux formes : un double album composé d’un CD de slows et d’un CD de ses morceaux les plus dansants, et l’autre support est un triple album (en digipack) pour les plus fans comprenant les deux CD cités et un CD en plus. Twenty Five comprend deux nouveautés : le single This Is Not Real Love, chanté avec Mutya, et un nouveau duo avec Sir Paul McCartney où les deux stars reprennent ensemble Heal the Pain de George Michael.
L’événement le plus marquant de cette tournée, qui est un véritable show de la part d’un artiste que les fans attendaient depuis des années (il n’était pas venu en concert à Paris depuis 1988 pour The Faith Tour), est le moment où apparaît sur scène une poupée gonflable géante de George W. Bush avec un chien habillé du drapeau britannique et faisant une fellation au président des États-Unis pendant que George Michael chante Shoot the Dog.
George Michael est présent sur deux CD en hommage à deux grands artistes de la musique : Genius & Friends où il chante en duo avec Ray CharlesBlame It on the Sun. Le morceau avait été enregistré un peu avant le décès de Ray Charles mais l’album n’est sorti qu’en 2005 chez Rhino/WEA. Dans Duets : An American Classic, c’est avec le crooner Tony Bennett qu’il interprète la chanson How Do You Keep the Music Playing?.
En juillet 2007, le groupe Gossip, fait une reprise rock et déjantée de Careless Whisper à l’occasion d’un concert à Liverpool, en Angleterre. Cette version figurera sur leur album Live in Liverpool (2007).
Le , Reuters informe que George Michael a signé un contrat avec l’éditeur HarperCollins pour une autobiographie.
Le retour sur scène de George Michael est annoncé le 18 juillet 2008 au Centre Bell à Montréal. Il s’agit du prolongement de la tournée « Twenty Five Live ». George Michael se produit alors dans une dizaine de villes aux États-Unis et au Canada. La compilation Twenty Five qui sort en 2008 dans ces deux pays diffère légèrement de l’édition européenne : elle contient un inédit, Feeling Good (une reprise de Nina Simone), et des tubes qui ne figurent pas dans le Twenty Five Live .
Le , George Michael donne un ultime concert au Zayed Sports City Stadium à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis. À cette même date, parait un nouveau single spécialement pour Noël : December Song. Celui-ci est alors disponible en téléchargement gratuit sur le site internet officiel de l’artiste.
Le 24 août2010, le chanteur plaide coupable à la cour Highbury Corner Magistrates à Londres après avoir reconnu la conduite sous l’influence de drogues. Le 14 septembre, à la même cour, il est condamné à huit semaines de prison, une amende et une interdiction de cinq ans de conduite. Il sera libéré le 11 octobre, après avoir purgé quatre semaines de prison.
Le , est annoncée la sortie d’une version remastérisée dite « Deluxe Edition » de l’album Faith. Elle ne sortira que le . Michael a été libéré de la prison Highpoint, dans le Suffolk, le .
George Michael sort un nouveau single intitulé True Faith le . Il s’agit d’une reprise de la chanson du groupe New Order datant de 1987. George Michael reverse alors tous les bénéfices de la vente à Comic Relief, une association qui s’occupe de personnes très défavorisées au Royaume-Uni et en Afrique.
L’année suivante, George Michael entame une nouvelle tournée mondiale avec orchestre symphonique, « Symphonica Tour 2011 ».
Lors de la soirée d’ouverture de cette tournée à l’opéra national de Prague, il annonce en direct sa séparation avec Kenny Goss, après 15 ans de vie commune. La cause serait les problèmes d’alcool de ce dernier5.
Un nouvel album live intitulé Symphonica sort le , soit dix ans après l’album Patience. Il reprend le répertoire de la tournée internationale du chanteur, en 2011 et 2012, et est constitué en bonne partie de reprises de standards du jazz, de la soul ou de la variété.
En décembre 2011, il confie avoir failli mourir des complications d’une pneumonie.
La musique de George Michael est très utilisée au cinéma et à la télévision.
En 2007, une chanson de George Michael est à l’honneur pour la sortie d’un film d’animation produit par les studios Dreamworks : C’est Freedom! ’90 pour la bande annonce du film Bee Movie (Bee Movie : Drôle D’Abeille) de Steve Hickner et Simon J. Smith.
On peut aussi entendre des chansons de George Michael par d’autres artistes comme dans la comédie déjantée A Night at the Roxbury (Une nuit au Roxbury, 1998) de John Fortenberry où est diffusée une version de Careless Whisper par Tamia.
Évocations artistiques
En tant qu’acteur, George Michael apparaît en guest dans la série télévisée Eli Stone en 2007. À la fin de l’année 2007, on le voit dans un épisode de Extra, la série de Ricky Gervais et Stephen Merchant. Les chansons de George Michael sont aussi très présentes dans les séries télévisées telles que Beavis And Butt-Head (1993) de Mike Judge (Killer/Papa Was a Rollin’ Stone et Wake Me Up Before You Go-Go), Scrubs (2001) de Bill Lawrence (Faith), Cold Case (2003) de Meredith Stiehm (Faith), et plus récemment encore Nip/Tuck (2003) de Ryan Murphy où on entend Jesus to a Child mais aussi dans la série Friends lors d’un épisode flashback en 1987 où Ross et Chandler, encore étudiants, ont des tenues eighties colorées à l’instar du groupe Wham!. Autre petit clin d’œil dans Friends, lorsque Ross porte une boucle d’oreille, il est taquiné par Chandler qui, lorsqu’il s’en va, lui dit : « Wake me up before you go go !! ».
Le personnage de Alex Fletcher, auteur-compositeur du film américain, Le Come-Back (de Marc Lawrence) est en partie inspiré de George Michael. En effet, Alex Fletcher faisait partie d’un groupe des années nommé PoP! (nom très proche de Wham!) et l’un des tubes de ce groupe est Meaningless Kiss, dont le titre et le riff d’introduction joué au saxophone fait penser à Careless Whisper.
Suite à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, une vague de panique s’est emparée des minorités et principalement des représentants des LGBT qui affirment que des milliers de gais, de lesbiennes ou de trans se sont fait attaquer depuis l’élection. On prétend même que des individus membres de groupements pro-Trump traqueraient les personnes trans pour les vandaliser ou les agresser physiquement.
Tout le monde a aussi vu passer sur les réseaux sociaux des appels à la panique de plusieurs groupes communautaires gais américains citant de prétendues paroles du Vice-président élu Mike Pence qui aurait dans ses plans l’abolition de nombreuses lois pro-gaies ou qui tiendrait des propos affreusement homophobes.
C’est bien beau tout ça mais encore faut-il que ces paroles soient vraies. Gay Globe a recensé une vingtaine de citations que l’on prétend venir de Pence et sauf pour les pages Facebook ou Twitter des LGBT qui les dénoncent, on ne trouve aucune trace de ces paroles ou intentions sur les sites de médias officiels ou à quelque endroit que ce soit sur le Web. Pire, dans les 3 cas récents «d’attaques» contre des personnes LGBT, il n’a pas été possible de trouver la moindre preuve ou la moindre véracité jusqu’ici. Dans un cas au Kansas, alors que la victime se plaignait aux médias d’avoir été vandalisée, les policiers attendaient toujours sa plainte. Cette personne ayant des antécédents de fausses accusations, les policiers l’attendaient donc avec impatience. Dans un second cas à Atlanta, une «victime» qui se serait fait vandaliser les fenêtres de sa maison par un groupe pro-Trump s’est retrouvée arrêtée pour fausse accusation! La caméra de surveillance du McDo en face de chez elle montrait bien un individu casser les fenêtres de la maison, mais l’individu était la fausse victime!
Cette psychose collective qui semble s’être emparée des communautés LGBT américaines n’est pas sans effets sur la réputation de ces communautés. Tout le monde connaît le fameux proverbe «À force de crier au loup, plus personne n’écoute»! Si certaines personnes souhaitent démoniser le Président élu Trump en s’auto-mutilant pour faire passer leur message, c’est évidemment un choix personnel, mais de le faire en utilisant l’étiquette gaie pour susciter encore plus l’opprobre de la société envers Trump, ça devient moins acceptable. N’oublions pas qu’au Québec, porter de fausses accusations ou porter plainte à la police pour des gestes inventés ou fabriqués est un méfait public, un crime donc qui pourrait valoir à ses auteurs des amendes salées et même des peines de prison.
En réponse à votre commentaire sur le secteur littéraire qui n’achète pas de publicité dans Gay Globe. Le monde de l’édition est en pleine évolution, et les temps sont difficiles. Les livres se vendent moins bien qu’avant. Et le numérique n’a pas pris la relève (encore ou jamais?). Les chiffres sur les ventes de livres au Québec, selon l’Institut de la statistique du Québec, font état d’une baisse de 20 % entre 2008 et 2015. Et le livre numérique n’a pas compensé cela. Les coûts de production des livres n’ont certainement pas diminué pour autant. Si ce n’était des subventions, beaucoup de livres ne seraient pas publiés. L’auteur ne retire que 10 à 12 % du prix du livre. Le libraire en prend 40 %. Le diffuseur/distributeur: 16 à 20 % Le reste 28 à 34 % va à l’éditeur qui doit payer la révision, la correction, la mise en page, le graphisme et la promotion. Un roman se vend en moyenne bien en dessous de 1000 exemplaires. Peu d’auteurs peuvent se permettre de payer pour leur publicité. Cela revient à la maison d’édition. Certaines le font pour leurs auteurs à succès. Mais pour un auteur inconnu comme moi, c’est plus difficile. Ceci explique peut-être cela!
(Denis-M. C., Montréal)
Je suis ravie de découvrir grâce à votre magazine que la belle Jinny est toujours vivante et active même dans le domaine du SIDA. Merci d’avoir fait une si belle couverture.
(Monique V., Laval)
C’est aussi selon moi une des plus belles couverture de l’histoire du magazine et c’est vraiment agréable de voir tant de gens la prendre et la lire dans les cafés et les lieux publics. Merci pour votre commentaire Monique.
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
En lisant votre lettre ouverte à M. Coderre, je me suis totalement identifié à ce que vous lui dites et suis parfaitement d’accord avec vos conclusions. Je voudrais savoir si le maire vous a répondu?
(Pierre-Luc D., Montréal)
Malheureusement Pierre-Luc, M. Coderre n’a pas daigné répondre à ma lettre ouverte mais il ne faut pas s’en surprendre. Qu’est-ce qu’il aurait à dire de plus qu’il n’a pas déjà dit ailleurs? Quand on lui reproche l’état de la circulation dans la ville, il répond que les automobilistes n’ont qu’à prendre le métro, avec mépris. À suivre!
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Je suis un lecteur de très longue date de votre magazine. Ma question concerne le VIH et le SIDA: Souvent d’une revue à l’autre des nouvelles concernant le VIH donnent parfois de l’espoir ou nous donnent l’impression qu’on recule. Dans votre expérience avec toutes ces publications, est-ce que vous croyez qu’on avance face à cette maladie et pensez-vous qu’on arrivera un jour à la vaincre?
(Michel A. Québec)
Je ne suis pas médecin et encore moins spécialiste de cette question mais il est clair que mes fonctions m’amènent à lire tout ce qui se publie dans le domaine du VIH/SIDA et même si parfois on a l’impression d’un recul, c’est uniquement sur une recherche spécifique ou sur un traitement éventuel que l’on pouvait croire prometteur. Globalement la recherche avance très vite et sur plusieurs fronts en même temps. Je pense personnellement qu’avec les découvertes récentes tant sur la maladie que sur de nouvelles approches de traitements, nous vaincrons cette maladie dans un avenir rapproché.
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Votre article sur la corruption au sein de la communauté LGBT québécoise m’inquiète beaucoup car je suis bénévole pour un organisme et on ne sait rien de la gestion financière et quand je demande des explications, on me dit de me taire. Que puis-je faire de plus?
(R.O., Laval)
Comme je l’écrivais dans l’article, il ne faut pas généraliser, il y a des organisations très bien gérées et efficaces. Par contre, je ne saurais vous conseiller sur la façon d’obtenir l’information que vous souhaitez autrement qu’en vous disant de militer pour une loi obligeant la divulgation des états financiers des organismes subventionnés par l’argent public.
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Pour notre plus grand malheur, de mon point de vue en tout cas.
Il reporta son attention sur la carte. Viande ou poisson ?
— Je pars à Vancouver, dit Todd. À la fin du mois.
Eric reposa la carte.
— À Vancouver ? Pour quoi faire ?
— Pour chercher du travail, répondit Todd. Avec la situation économique, c’est pratiquement impossible d’en trouver ici, et là-bas ils manquent d’ingénieurs dans mon domaine. J’ai obtenu mon diplôme de Richelieu il y a plus de six mois et je n’ai toujours rien. J’en ai assez d’attendre.
Eric cilla.
— Tu quittes Montréal pour de bon, alors.
— Oui.
De l’autre côté de la table, mais tellement étranger qu’il aurait déjà pu être à trois mille kilomètres, Todd le regardait, sans qu’aucune émotion paraisse sur son visage. Malgré tous ses efforts, Eric n’avait jamais réussi à le cerner, à le comprendre. Le plus frustrant, c’est qu’il avait parfois l’impression que Todd, de son côté, faisait lui aussi des efforts, sans plus de résultat.
— Ma mère ne veut pas que je parte. Mais je lui ai expliqué que je ne pouvais pas faire autrement.
— Et elle a compris ? demanda Eric d’un ton plus sec qu’il ne l’aurait voulu.
— Je crois, oui.
Eric chercha une réponse cinglante, mais il vit le regard de Todd posé sur lui. Il y avait quelque chose d’un peu mouillé au fond des yeux noirs et Eric se sentit fondre. Il posa sa main sur celle de Todd.
— J’irai te voir.
— Je serai content.
Eric sentit la main de Todd venir serrer légèrement la sienne. Il dit :
— Je crois que je vais prendre un bon steak bien saignant, avec beaucoup de poivre. Et je… merde, la reine-mère !
— La quoi ?
— L’abominable Lanriel des neiges. Elle vient d’entrer.
— Tu ne veux pas qu’elle nous voie ? Ça t’embête ?
— Non, c’est plutôt moi qui ne veux pas la voir !
Todd se retourna et dit :
— Elle est toujours aussi jolie.
— La beauté du diable, grogna Eric.
— Elle est avec une femme. Tu crois qu’elle est devenue lesbienne?
Eric avala de travers et toussa.
— Ça, ça m’étonnerait.
Quelques tables plus loin, Claire ressentit un dégoût presque physique l’envahir en s’asseyant devant Nathalie. Comment Hughes avait-il pu l’épouser ? se demanda-t-elle une fois de plus en regardant le visage de hamster pleurnichard de sa belle-sœur. Mais elle connaissait fort bien la réponse : leur mère avait consacré une énergie considérable à chercher une épouse à son fils et avait fini par trouver Nathalie, une beauté mollissante qui était à maints égards son propre portrait : geignarde et égoïste, peu intelligente mais très obstinée. Hughes avait résisté, puis cédé. Hughes avait toujours cédé à leur mère, il avait toujours cédé tout court.
Même face à la maladie, il n’avait pas réagi et s’était laissé emporter sans se battre.
— C’est gentil à toi de t’être libérée, commença Nathalie de sa voix un peu nasillarde. Je sais que tu as un travail très important avec beaucoup de responsabilités. Hughes disait toujours que c’est très prestigieux d’être professeur d’université.
Claire sentit les poils de sa nuque se hérisser. Nathalie continuait, impavide :
— C’est vraiment dommage que tu sois trop occupée pour venir me rejoindre au chalet les fins de semaine. C’est très joli en cette saison, tu sais.
— Tu es prête à commander ? la coupa Claire.
Le regard humide de Nathalie considéra la carte.
— Je vais prendre le poisson. Depuis la mort de Hughes, je ne mange plus de viande. Je crois qu’il mangeait trop de viande.
Claire eut soudain envie de la gifler. Elle prit une courte inspiration et se força à demander sur un ton de conversation normale :
— Ton travail, ça va ?
— Oh oui, ça va très bien ! On est passés au télétravail : on traite les dossiers de sinistres chez nous et on n’a besoin d’être au bureau d’assurance qu’une ou deux fois par semaine. C’est commode, mais ça fait quand même du tracas supplémentaire. D’ailleurs, c’est pour ça que je voulais te voir. Je pense que je vais travailler au chalet à partir du printemps. Il va falloir faire des travaux.
Claire cligna des yeux.
— Des… travaux ? émit-elle d’une voix étranglée.
— Je pensais couper la grande pièce en deux pour faire un bureau devant la galerie. J’ai fait venir un entrepreneur et il dit que c’est possible pour pas trop cher. Je voudrais que tu viennes voir ce qu’il propose. La semaine prochaine, c’est la semaine de relâche ; tu pourras certainement te libérer une journée?
Une bouffée de rage monta en Claire. Des travaux dans son chalet? Du télétravail chez elle ? Cette méduse avachie installée dans son domaine ? Jamais — jamais. Mais elle ne pouvait pas affronter Nathalie directement. Pas tant qu’elle détenait le tiers de la propriété. Elle se força à dire calmement :
— J’ai beaucoup de travail ces temps-ci et je me libérerai quand je pourrai.
Nathalie fit une petite moue et poursuivit :
— Et puis, il y a le problème des voisins. Je voulais t’en parler.
— Les voisins ? Quels voisins ? Il n’y a personne, à part Simone et Édouard !
— Justement, le problème, c’est Édouard. L’autre jour, il est venu au chalet pour m’apporter le courrier. C’est sûr que c’est gentil de sa part de le ramasser quand nous ne sommes pas là, mais il est resté et je me suis sentie obligée de lui faire un café alors que j’avais du travail. Je lui ai fait de l’instantané pour qu’il comprenne bien que c’était impoli de sa part de s’imposer. Et quand on a bu le café, j’ai eu l’impression qu’il me regardait de façon bizarre et il m’a demandé si je n’avais pas peur dans une maison isolée comme celle-là, et j’ai eu l’impression… Claire, j’ai eu l’impression qu’il avait des envies.
Claire regarda Nathalie avec stupeur. Elle connaissait Édouard depuis toujours, un ancien ingénieur d’Hydro-Québec qui avait construit son chalet dans les années 60 et s’y était définitivement installé avec sa femme à leur retraite. Édouard et Simone, qui n’avaient pas d’enfants, avaient pratiquement été un oncle et une tante d’adoption pour Hughes et elle au cours des étés de leur enfance au chalet. Nathalie continuait : — J’ai été obligée de lui dire que je ne voulais plus qu’il vienne. Il n’était pas content, mais je crois que c’est mieux comme ça. Maintenant, je ferme la porte à clé. Et j’ai Milou.
— Milou ?!
— Comme je pense que je vais passer beaucoup de temps au chalet, je me suis acheté un chien-loup. Il garde bien la maison et il aboie dès que quelqu’un approche. Tu verras, il est très efficace. Édouard ne vient plus. Il faudra que tu fasses attention avec ton chat.
Un chien ?! Claire se sentit en plein cauchemar. Elle devait se débarrasser de Nathalie sans plus attendre. Pour cela, il n’y avait qu’une solution : voir Alexandra, qui détenait le dernier tiers du chalet, et la convaincre de le lui vendre. Mais pour cela il fallait qu’elle aille à Paris. Michel Berthier, le directeur du département, lui avait parlé d’une conférence qui se tenait là-bas après la semaine de relâche. Elle n’avait pas eu l’intention d’y aller — eh bien, elle s’y rendrait. Dans quinze jours, elle serait à Paris et réglerait une fois pour toutes cette question de chalet. Elle échafauda ses plans tandis que Nathalie continuait à se plaindre de son travail, de ses amis, de ses collègues, de son garagiste, et de sa vie en général. L’entrecôte que Claire commanda s’avéra tendre à souhait, mais la présence de sa belle-sœur l’empêcha d’en profiter le moindrement. À peine eut-elle fini son café que, regardant sa montre, elle s’exclama : « Je suis en retard, j’ai une réunion ! » Elle promit à Nathalie de la rappeler et retourna en hâte à Richelieu.
Alors qu’elle se dirigeait vers son bureau, elle entendit une voix l’apostropher.
— Professeure Lanriel !
May Fergusson avançait vers elle, aussi mal fagotée que d’habitude dans son sweat-shirt informe. Elle s’approcha et Claire sentit une faible et désagréable odeur de tabac monter à ses narines.
— Oui ?
— On a encore des problèmes de chauffage, et les techniciens sont incapables de me dire à quel moment ils pourront réparer.
Claire haussa les épaules.
— Chaque hiver, c’est pareil.
— C’est particulièrement sérieux dans vos labos et vos bureaux du sous-sol. On ne peut pas travailler dans des conditions pareilles. J’ai pensé qu’on pourrait déplacer vos chercheurs.
— Les déplacer ? Mais le bâtiment est plein ! Où voulez-vous les mettre ?
— Dans la bibliothèque. La pièce est grande, et Christine Verlanges est d’accord. On pourrait installer une rangée de bureaux au fond, sous les fenêtres. Comme ça ils auraient des conditions de travail plus acceptables et…
— Hors de question, coupa Claire en levant la main. Ce serait une perte de temps pour leur travail, une perte de temps pour la recherche. Ils vont rester là où ils sont et ils s’habilleront chaudement jusqu’à ce que ce problème de chauffage soit réglé, c’est tout.
— Mais…
— Vous avez la charge du bâtiment et il est de votre responsabilité de vous assurer qu’il soit convenablement chauffé, siffla Claire. Mes étudiants relèvent de ma responsabilité et vous n’avez pas à vous en mêler.
La suite de ce roman dans la prochaine édition de
Gay Globe Magazine
La réponse cinglante du Vatican à un prêtre qui liait homosexualité et séismes
(Rédaction Le HuffPost avec AFP)
Le prêtre italien avait qualifié les récents tremblements de terre survenus en Italie de «punition divine» liée aux unions homosexuelles: il s’est attiré les foudres du Vatican jugeant ses déclarations offensantes pour croyants et athées. Le Vatican a réagi vendredi soir de manière particulièrement cinglante, en jugeant que la notion d’un Dieu vengeur était «une vision païenne» remontant «à l’ère pré-chrétienne».
L’homosexualité, une «abomination»:
Christine Boutin condamnée en appel
(Le Nouvel Observateur)
La cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi 2 novembre la condamnation de l’ex-présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, à 5.000 euros d’amende pour avoir dit que «l’homosexualité est une abomination».
Leïla Slimani dénonce l’«humiliation» des
homosexuels au Maroc
(Ambre Lefèvre / Le Huffington Post)
Invitée sur le plateau de «C à Vous» jeudi 3 novembre, la romancière Leïla Slimani s’est prononcée fermement pour la dépénalisation de l’homosexualité au Maroc. Celle qui vient de recevoir le prix Goncourt a réagi à l’emprisonnement de deux jeunes filles à la suite d’un baiser.
Airbnb impose l’hébergement d’homosexuels à ses utilisateurs
(Xavier Celtillos / Medias-presse.info)
«Si vous choisissez de le refuser, vous ne pourrez plus héberger ou réserver sur Airbnb, et vous aurez la possibilité d’annuler votre compte. Lorsqu’un compte est annulé, les voyages déjà réservés sont également annulés et les réservations sont impossibles ; cependant, vous pouvez continuer à consulter les annonces Airbnb.»
La plupart des provinces et territoires du Canada (85 % à 92 %) limitent la couverture des antiviraux à action directe aux personnes présentant des lésions hépatiques modérées (F2) ou plus graves, ont rapporté des chercheurs dans le CMAJ Open.
Les critères se rapportant au remboursement des quatre antiviraux à action directe (AAD) ou combinaisons (siméprévir, sofosbuvir, Harvoni et Holkira Pak) dans les 10 provinces et les trois territoires canadiens ont été passés en revue entre avril et juin 2016. Les chercheurs ont examiné les éléments suivants :
stade de fibrose minimal exigé
restrictions relatives à la consommation de drogues et d’alcool
restrictions relatives à la co-infection au VIH
restrictions relatives aux prescripteurs
L’Île-du-Prince-Édouard est la seule province qui ne limite pas l’accès au remboursement des AAD (pour Holkira Pak seulement) en fonction du stade de fibrose. Le Québec suit une approche par paliers en vertu de laquelle les personnes présentant le plus de lésions hépatiques sont traitées en premier, suivies graduellement des personnes atteintes de lésions hépatiques plus légères.
Aucune restriction n’est imposée en ce qui concerne le traitement de l’hépatite C chez les personnes co-infectées par le VIH dans l’ensemble des provinces et territoires, à l’exception du Québec, qui ne rembourse pas le siméprévir ou le sofosbuvir pour ce groupe.
Dans jusqu’à 42 % (cinq sur 13) des provinces et territoires, il faut que le traitement soit recommandé par un spécialiste afin que les patients soient admissibles au remboursement. Lors d’un essai clinique de phase avancée, la prise d’Holkira Pak sans ribavirine pendant huit semaines a guéri 98 % des participants, ont rapporté des chercheurs lors de la conférence spéciale de l’Association européenne pour l’étude du foie intitulée New Perspectives in Hepatitis C Virus Infection – The Roadmap for Cure.
Le taux de guérison a été de 99 % pour les personnes atteintes de fibrose légère ou modérée (F0 à F2), mais a chuté à 87 % chez les personnes présentant des lésions hépatiques avancées (F3). Le terme guérison est synonyme de réponse virologique soutenue (RVS). En général, le traitement s’est révélé sûr et bien toléré, les effets secondaires les plus courants étant les maux de tête et la fatigue.
En Allemagne, il y a aussi des marchés
de Noël gays
(Jérémie Lacroix / Têtu)
Le premier marché de Noël gay-friendly a vu le jour à Munich en 2004. Il se tient chaque année au cœur du célèbre Glockenbach-viertel, le quartier LGBT munichois. Son Pink Christmas est un petit marché – fait de pagodes et de tentes roses et blanches – populaire et convivial. Devenu un véritable rendez-vous hivernal au fil des ans, le marché de Noël gay de Munich accueille de nombreux locaux, homos et hétéros, ainsi qu’une foule de curieux venus de tous horizons. Vous découvrirez des stands traditionnels, savourerez le fameux Glühwein (vin chaud) et festoierez au son des musiques traditionnelles allemandes et des shows de drag queens, reconverties en mère Noël pour l’occasion.
La Premier League est mûre pour accepter
les gays
(Sylvain Labbe / Football.fr)
C’est en tout cas l’avis de l’ex-attaquant Chris Sutton, aujourd’hui consultant pour la BBC. Selon lui, il est temps que le football anglais accepte la communauté homosexuelle en son sein. Justin Fashanu reste, après plus de vingt-cinq ans, une exception dans le football anglais. L’ancien attaquant de Nottingham Forest est encore à ce jour le premier footballeur à avoir rendu publique son homosexualité en Angleterre. C’était en 1990 et, huit ans plus tard, il se suicidait à l’âge de seulement 37 ans.
Les chrétiens prennent d’assaut Google sur la question homosexuelle
(Roger-Luc Chayer / Gay Globe Magazine)
Dans le cadre de nos recherches quotidiennes de contenu pour nos nouvelles brèves, une observation intéressante a été faite le 14 novembre dernier, alors qu’en inscrivant le mot clé «homosexualité» dans la barre de recherche de Google, sur les 227,000 résultats offerts, 34,500 provenaient de sites religieux chrétiens francophones. Cette présence importante est déjà surprenante pour un moteur de recherche neutre. La question était de savoir si nous n’assistions pas à une prise de contrôle de l’opinion publique via un service de presse? En examinant des dizaines d’articles venant de ces sites chrétiens, nous sommes en mesure de dire clairement que toutes les infos étaient biaisées, condamnaient les homosexuels, parlaient d’abomination biblique, accusaient les gays d’être à l’origine des pires exactions morales sur terre, etc. Google a été avisé par Gay Globe Magazine de cette situation, on suivra l’affaire de près…
J.K. Rowling évoque l’homosexualité d’Albus
Dumbledore dans les prochains films
(Grégoriane Benoit / Écranlarge.com)
A quelques jours de le sortie des Animaux Fantastiques, J.K. Rowling s’est exprimée sur le personnage de Dumbledore. J.K. Rowling a toujours affirmé l’homosexualité d’une partie de ses personnages dans Harry Potter, à commencer par Albus Dumbledore.
Une importante fraude sévit actuellement au Québec et utilise l’image ainsi que le nom de Bell Canada pour soutirer des sommes importantes à ceux qui se font prendre. Comment procèdent-ils?
Gay Globe a reçu à deux reprises ce message douteux et a décidé d’enquêter sur l’affaire, vu la portée et l’intérêt public de la situation. Vous recevez d’abord un message sur votre fureteur Web, cellulaire ou ordinateur, et comme on peut le voir ci-dessus, ce message donne l’impression de provenir de Bell Canada, une compagnie qui a une forte réputation au pays.
On vous invite à répondre à un sondage en 6 questions somme toute très insignifiantes comme «êtes-vous satisfait de vos services avec Bell», etc. Pour vous remercier de participer, on vous promet un cadeau de plus de 120$. Gay Globe a donc suivi le parcours pour obtenir le cadeau, on a répondu à toutes les questions, et à la fin, on nous a proposé 4 différents cadeaux comme des pilules pour prendre du muscle, des parfums ou des produits de beauté.
Quand vous faites votre choix, on vous dirige vers une page «.com» qui vous demande des frais de 4,95$ pour le transport du cadeau et on vous demande vos informations de carte de crédit. C’est là que Gay Globe a cessé son aventure, mais selon une source qui a décidé de faire la transaction: «J’ai cru jusqu’à la fin à l’offre car je croyais qu’elle venait de Bell Canada. J’étais en confiance et j’ai commandé une bouteille de pilules pour me muscler un peu, j’ai fourni mes infos de paiement et j’ai reçu le produit par la poste un peu après, en provenance des Etats-Unis. Sauf qu’en examinant mon relevé bancaire, c’est 200$ U.S. qui ont été pris, une vraie fraude».
Alors qu’on pense être sur le site de Bell, car personne ne vérifie généralement ce qui est écrit dans la barre d’adresse, nous sommes en fait sur un site qui n’a rien à voir avec la compagnie canadienne de télécommunications. L’adresse affichée est opinionsurveygroup.net. Ce nom de domaine, enregistré anonymement au Panama le 16 novembre dernier, est hébergé par une compagnie basée à San Francisco du nom de Cloudflare Inc., le site Web de cette société étant classé comme malicieux par Firefox.
Cloudflare, selon nos recherches, semble fournir ses serveurs à des noms de domaines opérant malicieusement et ignore les plaintes déposées contre elle. Face à un tel scénario, il semble impossible de porter plainte car le titulaire du domaine étant au Panama, un procureur ne pourrait porter d’accusations criminelles, ce que confirmait le SPVM à notre source. En plus, dans le bas de la page de produits offerts en cadeau, en tout petit, on mentionne que «Ceci est un sondage indépendant. Ceci est une publicité. Ce site Web n’est pas affilié avec ou approuvé par Bell». Belle affaire! Il est clair que ce sondage est bidon et que les réponses ne se rendront jamais à Bell. Enfin, quant aux pilules offertes, il faut bien comprendre que ce produit n’est probablement pas légal au Canada puisqu’il ne comporte pas de code DIN prouvant son approbation par Santé Canada. Elles pourraient contenir n’importe quoi et mettre la santé des consommateurs en danger. Il est d’ailleurs écrit au bas de la page «Les affirmations concernant l’efficacité et la sécurité du produit n’ont pas été prouvées scientifiquement ou évaluées par la Food and Drug Administration». Il est évident que le nom de Bell est utilisé ici à des fins irrégulières. Nous reviendrons dans notre prochaine édition avec les commentaires de Bell. En attendant, prudence!
Tout d’abord, lorsqu’on parle de drag queens, il est important d’expliquer la distinction avec les travestis et les trans, car dans l’esprit de nombreuses personnes, c’est la même chose. Faux. Une drag queen est un artiste, souvent membre de l’Union des Artistes. On parle souvent d’eux comme des personnificateurs féminins.
Les travestis sont des personnes qui aiment porter des vêtements du sexe opposé au leur dans le quotidien, alors que les personnes trans n’ont rien à voir avec le spectacle, ce sont des personnes qui ont pour objectif, atteint ou pas, de changer médicalement de sexe.
Cela dit, depuis un moment, il se passe un certain imbroglio dans le monde des drag queens avec l’arrivée remarquée de quelques femmes qui tentent de percer dans un domaine artistique traditionnellement réservé aux hommes. Ceci n’est pas sans causer certaines réactions tant chez le public que chez certains personnificateurs. Gay Globe a demandé l’avis de deux personnalités montréalaises connues dans le monde des personnificateurs féminins qui souhaitent garder l’anonymat afin de ne pas nuire à leurs activités professionnelles. «Moi je pense qu’il faut laisser la chance au coureur et laisser ces femmes faire leurs preuves. Cette situation est inusitée mais on ne peut quand même pas empêcher une artiste de travailler sous prétexte qu’elle est une femme. On verra avec le temps l’impact que ça aura sur le public, et si ça ne fonctionne pas, je suis certain que ces artistes se retireront d’elles-mêmes. Pour le moment, il m’arrive de travailler avec une personnificatrice à l’occasion et ça se passe très bien», déclare l’artiste qui cumule plus de 20 ans de spectacles à Montréal.
Quant à notre second artiste, qui en est à ses premières années dans le domaine, il déclare: «Je suis très mal à l’aise avec cette situation car le terme Personnificateur féminin vient de la logique que seuls des hommes peuvent le faire. Comment est-ce qu’une femme pourrait personnifier une femme?».
Le débat est intéressant et il est clair que c’est le résultat économique qui décidera de la suite. Si ça marche et que le public embarque en considérant ces artistes comme des humoristes avant tout, on parlera alors d’une nouvelle formule à succès! À suivre…
Sommes-nous rentrés dans la Matrice? Celle du célèbre film mettant en scène Keanu Reeves dans un monde qui n’est pas vraiment réel, où les êtres humains ne sont que de vulgaires sources d’énergie au service des machines. La question se pose à la lecture des « directives » de l’OMS qui envoient directement les personnes qui n’ont pas de « partenaire sexuel » dans la catégorie des handicapés. Aussi surprenante que ridicule, l’information place dans la même catégorie les célibataires, les sourds, aveugles, autistes et autres. S’il s’agissait de dire que nous sommes tous pareils et que les personnes en situation de handicap ne doivent pas être discriminées, on pourrait admettre un début d’explication, mais le but de l’OMS est tout autre.
L’Organisation Mondiale de la Santé, non contente de ne pas réussir à mettre un terme définitif à de nombreuses épidémies (chikungunya, Zika, Sida, la liste est presque infinie), prend le temps d’introduire « un droit à se reproduire » en incitant les pays à autoriser un plein accès aux personnes célibataires ou homosexuelles au recours à la fécondation in vitro. Difficile en effet de faire un enfant lorsque l’on n’a pas trouvé de conjoint ou un simple partenaire sexuel pour les moins romantiques. Afin de réparer cette erreur de la nature, l’OMS propose de faire des célibataires des handicapés à part entière. Ils pourront ainsi recourir aux dernières technologies comme c’est déjà le cas pour les couples infertiles.
La voie tracée par l’OMS est pour le moins étrange, surtout envers les homosexuels, qui se battent encore dans des dizaines de pays pour être considérés comme des citoyens de plein droit. Homosexuels, célibataires… tous handicapés.
Ils seront certainement ravis de l’apprendre même si la pilule risque d’être amère à avaler. Pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé s’aventure-t-elle sur un terrain aussi glissant? Mis à part un flot de réactions négatives et une défiance envers cette organisation internationale, rien ne ressort concrètement de cette aventure troublante.
Le sérieux de l’OMS est battu en brèche par une telle prise de position. La polémique est inutile et n’a aucune raison d’être à l’heure où des millions de personnes souffrent de vrais maladies et handicaps qui réduisent leur espérance de vie et déciment des populations entières. L’OMS a assez d’épidémies à traiter pour continuer d’avoir un espace médiatique et ne pas être oubliée de ses soutiens financiers.
Malheureusement, ceci n’est pas la première polémique dans le domaine de la santé publique au niveau mondial. Comme toujours, les démentis et les reculades font moins de bruit que les scandales et peurs qui les ont précédés. L’OMS et le CIRC ont expérimenté ce phénomène bien des fois et il faudrait questionner la rationalité de ces agences dès lors que des enjeux de communication apparaissent.
Il n’est pas question de leur faire endosser le costume de pompier-pyromane, mais cette idée ne viendrait pas à l’esprit si les études et recommandations issues de ces agences ne souffraient d’aucune polémique notable. La rigueur scientifique n’est pas un principe vain et il conviendrait de la respecter un peu plus. Les célibataires et autres handicapés en sauraient gré.
Il est toujours important de raconter, surtout à l’occasion de la Journée Mondiale du SIDA, d’où vient le mandat de Gay Globe face aux questions liées au VIH et au SIDA. Alors que j’étais jeune journaliste pour la revue RG de 1993 à 1999, j’ai été très touché par le sort réservé aux personnes atteintes et par le fait qu’à l’époque, il n’existait aucun médicament pouvant aider les patients à conserver une certaine qualité de vie. Affecté à de nombreux dossiers portant sur la question, j’ai été le témoin du pire moment de l’épidémie, alors que des milliers de personnes atteintes décédaient en quelques mois et que les hôpitaux étaient remplis de jeunes hommes de 16 à 25 ans en phase terminale. Jusqu’en 1995 et l’arrivée des premières trithérapies, le Québec avait perdu environ 1/3 de sa communauté gaie masculine et toutes les sphères de la société étaient touchées par ces disparitions.
Le magazine RG n’était pas épargné par l’épidémie. Excluant l’éditeur de l’époque et moi, le personnel et des proches du magazine se sont retrouvés infectés et sont décédés. Mon meilleur ami marseillais, Pascal Coste, est aussi décédé en 1995, en se cachant, ne disant à personne qu’il était atteint tellement il avait honte. Cette mort a été pour moi le début d’une grande colère contre ce qui était en train de décimer notre communauté, nos intellectuels, nos amis, nos familles et nos amoureux.
C’est donc en joignant l’équipe de la revue Le Point en 2000 comme rédacteur en chef d’abord, et en l’achetant en 2002 pour en devenir l’éditeur que j’ai décidé de consacrer ses pages à un combat constant, à une lutte à mort contre cette maladie afin de sauver des vies par l’information et la transmission de nouvelles sur la recherche et surtout par la prévention. Car aujourd’hui encore, en 2016, le meilleur moyen de guérir du SIDA est de ne pas l’attraper. C’est aussi avec le support d’annonceurs et de partenaires réguliers comme Céline Dion, René Angelil, la Clinique l’Actuel, Pizza 2 pour 1, Pharmaprix Rosemont, Crémation Direct, l’Heureux Bouddha, Autos PB, Dames d’Alcantara, Familiprix Dramilarakis, le Concorde, le Portofino, l’Atelier, le Savini, Piri Piri, la Promenade Masson, Jean-François Lisée, MBM Extermination et de nombreux autres, que nous publions depuis toutes ces années et que nous réussissons vraiment à faire une différence. Voilà pourquoi nous sommes là!
Un groupe de huit spécialistes de la santé et des affaires sociales de Montréal vient de lancer un cri d’alerte et exige que les autorités interviennent le plus vite possible contre les drogues de synthèse en circulation car, selon eux, il y aurait de plus en plus de jeunes adultes qui décèdent dès les premières utilisations de ces drogues. On parle même de fléau!
Tout d’abord, de quoi parle-t-on exactement quand on dit drogues de synthèse? Selon Wikipédia: «Les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont des drogues synthétiques apparues récemment sur le marché des stupéfiants, et sur lesquelles il existe un vide juridique. Au départ principalement proposés à la vente sur Internet, ils sont de plus en plus fréquemment vendus par des «dealers» dans les lieux fréquentés par les usagers de drogues. Il est à noter que les acheteurs n’ont pour la plupart aucun moyen d’être certains du contenu réel ainsi que du degré de pureté de leurs achats, aussi soigneuse soit la présentation. Ils sont impliqués dans de nombreux cas d’overdoses ou de crises psychologiques («Bad Trips») et même dans plusieurs décès chaque année. En effet ces produits sont souvent très puissants (actifs à de très petites doses, parfois quelques dizaines de µg); le manque d’informations et de précautions élémentaires conduit parfois à des interactions avec d’autres substances qui peuvent s’avérer extrêmement dangereuses.»
Montréal serait une plaque tournante majeure pour la circulation, la fabrication et la consommation de ces produits. Selon le pharmacien ressource consulté par Gay Globe, «Il existe une telle panoplie de produits que même les spécialistes comme nous ne pouvons tous les connaître. Imaginez des jeunes sans expérience qui veulent essayer ces produits».
Il existerait actuellement à Montréal une situation de crise due à la forte consommation de ces produits non répertoriés qui entraînerait un nombre de décès et de vies détruites important, car ces produits, non testés et toujours fabriqués de façon artisanale, auraient des effets néfastes sur le cerveau, causant des paralysies permanentes, des délires psychotiques ou la perte de vision et d’autres sens. (Wikipédia.org / Nouveau produit de synthèse)
«Nous savons dans les urgences des hôpitaux que les victimes sont nombreuses car elles nous arrivent souvent avec les mêmes symptômes et malheureusement les doses sont si fortes que lorsque nous pouvons intervenir, il est presque toujours trop tard, les dommages sont là et permanents. Le pire c’est que les médicaments d’urgence qu’on utilise en général pour neutraliser les effets de nombreuses drogues, comme le Narcan, sont souvent sans effets. Même les ambulanciers qui les utilisent dans les premières minutes de l’intoxication n’obtiennent aucun résultat», déclare un médecin du CHU Notre-Dame de Montréal qui souhaite garder l’anonymat.
Pire, selon nos sources, la communauté gaie montréalaise serait encore plus atteinte par ce fléau que le reste de la société et les victimes y seraient nombreuses. Il devient donc urgent d’agir et de faire passer le message que les drogues de synthèse ne sont pas comme le «pot» ou la «marie» et que chaque utilisation engage un risque vital!
Une clé USB qui dépiste le VIH
(Thibault Deschamps / Ubergizmo.com)
Les scientifiques de l’Imperial College of London ont mis au point une clé USB capable de détecter toute trace du VIH (virus menant au SIDA) dans votre sang. Un bon moyen de généraliser les dépistages y compris pour ceux qui n’ont ni le temps, ni les moyens de se rendre en labo. Réalisée en partenariat avec la société DNA Electronics (une société spécialisée dans la création d’outils de dépistage), cette clé USB peut analyser une goutte de votre sang instantanément dès qu’elle est alimentée par un ordinateur. Aucune programmation à faire, de logiciel à lancer, tout s’effectue automatiquement.
VIH: les limites de la trithérapie
(Rédaction d’Allodocteurs.fr)
Si elle empêche la circulation du VIH dans le sang, la trithérapie n’empêcherait pas le VIH de s’installer et de se multiplier dans certains organes, selon une étude publiée dans The Journal of Virology. Après plusieurs mois d’utilisation, les trithérapies antirétrovirales ciblant le VIH (cART) réduisent la charge virale dans le plasma à des niveaux indétectables (de ce fait, après six mois, et tant que la thérapie est suivie, les risques de contamination sont considérés comme nuls). Mais l’absence de circulation du virus dans le sang ne signifie pas nécessairement que sa multiplication dans certains organes soit également interrompue. Les chercheurs ont comparé des échantillons de tissus prélevés post-mortem chez 20 personnes sous trithérapie à d’autres échantillons issus de porteurs du VIH non traités. Leur analyse a permis d’identifier d’importantes réserves de virus dans divers organes : le cerveau, la rate, les poumons, les ganglions lymphatiques, le foie, les reins, et certaines partie de la principale artère du corps humain, l’aorte.
Sida: l’espoir d’un remède, le suicide des
cellules infectées
(LCI.fr)
Et si des chercheurs israéliens avaient enfin trouvé le moyen de combattre le sida ? Des biologistes de l’université hébraïque de Jérusalem travaillent sur une méthode qui pourrait permettre de traiter le VIH et donc (éventuellement) d’éradiquer le sida.
En 2014, 6584 personnes ont découvert leur séropositivité. Comme le rapporte Le Point, ces scientifiques sont parvenus à développer une très petite protéine qui favoriserait l’intégration de copies du génome du VIH. Et c’est la réponse de la cellule infectée qui est intéressante. Cette dernière comprend qu’elle est malade et décide donc de s’auto-détruire. Ce phénomène a un nom, l’apoptose, et cette destruction empêche la propagation du virus dans le corps de la personne malade. Quels sont les résultats ? Les deux chercheurs ont testé cette nouvelle molécule sur dix patients de l’hôpital Kaplan de Rehovot. Ils ont ajouté cette molécule à des échantillons sanguins de personnes infectées par le sida. Et les premiers résultats étaient très encourageants. Après huit jours, le nombre de virus dans les échantillons sanguins avaient diminué de 97%.
L’hôtel Concorde Québec (voir la publicité en page 25 de cette édition) vient de réussir un coup de maître majeur en inaugurant une véritable station balnéaire tropicale au coeur de la capitale québécoise avec le nouvel Institut Payot. Invité à visiter les nouvelles installations du spa urbain de l’hôtel, Gay Globe a été le témoin privilégié de l’aboutissement d’un important chantier qui a culminé avec un des plus beaux spas nordiques au pays.
Le centre de soins offre une vaste quantité de services liés à la santé et au bien-être comme des soins express, des manucures et pédicures, de l’enveloppement, des soins du visage, de la massothérapie, le tout, dans un environnement à aires ouvertes donnant accès à une magnifique piscine, des bains à remous chaud et froid et à de nombreuses chaises de repos soigneusement placées tout autour des baies vitrées. Grâce à une association avec les Restos Plaisirs, le centre de soin propose également des collations santé à prix très abordables.
Été comme hiver, l’accès à ce paradis tropical de santé est assuré, la vue de la région de Québec y est tout aussi spectaculaire!
Selon un client rencontré sur place: «J’ai trouvé ce concept grandiose, magnifique, majestueux même! J’ai profité du coin exercice tout en écoutant les nouvelles sur les télés à écran géant et j’ai surtout apprécié que l’accès à ce lieu de repos soit gratuit pour les clients de l’hôtel. Avec l’institut Payot, le Concorde Québec frappe un grand coup», déclare avec enthousiasme le client qui promet de garder ce seul hôtel comme ressource à Québec.
Une autre cliente originaire des Etats-Unis savourait l’idée des soins express qui, selon le Concorde «d’une durée de 10 à 30 minutes, ils conviendront à votre horaire chargé. Profitez de traitements pendant vos pauses ou même votre heure de dîner. Massage suédois, massage sur chaise, massage du visage, manucure ou pédicure…», la dame nous expliquant que le concept était idéal comme après-ski!
L’hôtel Concorde Québec est l’hébergeur officiel de Gay Globe Média dans la Vieille Capitale et il nous fait plaisir de recommander cet établissement de classe internationale à nos lecteurs, partenaires et amis. Pour infos additionnelles: Hotelleconcordequebec.com
Le Maroc doit dépénaliser l’homosexualité
selon l’ONU
(Bladi.net)
Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU vient d’appeler les autorités marocaines à dépénaliser l’homosexualité. Cette demande survient après la polémique suscitée par l’arrestation de deux adolescentes pour un baiser.
Dans son sixième rapport, l’instance onusienne se dit préoccupée par la « criminalisation de l’homosexualité » et les peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans ainsi que les « arrestations opérées sur cette base ». Le comité déplore également « les allégations d’incitation à la haine, de discrimination et de violence à l’encontre de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre ».
Le rapport propose d’abroger le très polémique article 489 du code pénal afin de « décriminaliser l’homosexualité et les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe et remettre en liberté quiconque se trouve en détention uniquement au motif de relations sexuelles librement et mutuellement consenties ».
Ce sixième rapport arrive alors que les autorités marocaines font face à des critiques internationales après l’arrestation fin octobre dernier de deux jeunes filles de 16 et 17 ans accusées de s’être embrassées. Leur arrestation fait suite à la plainte de la famille de l’une d’elles, mais la justice a décidé à la veille de leur passage au tribunal de leur accorder la liberté provisoire.
Gay Globe retire l’honneur de sa couverture à Denis Coderre, une première!
(Gay Globe Magazine)
Gay Globe Magazine consacrait sa couverture #97 à Denis Coderre après son élection à la mairie de Montréal, car il nous avait livré un discours inspirant qui redonnait espoir au Village gai. Or, depuis 3 ans, le maire Coderre non seulement n’a rien fait dans le Village, il l’a laissé sombrer dans une «détroitisation» honteuse, démontrant ainsi son incapacité à produire le moindre résultat. De plus, suite aux révélations récentes à l’effet que le journaliste Patrick Lagacé avait vu son téléphone être espionné par le Service de Police de la Ville de Montréal à la demande de Denis Coderre, comme dans les pires dictatures d’une autre époque, il est devenu évident que cette couverture était une erreur. C’est avec beaucoup d’humilité que Gay Globe lui retire son appui et fait son mea culpa! Pour la première fois dans notre histoire, nous retirons une couverture.
Dans la foulée des deux interventions policières un peu musclées qui se sont produites sur la rue Masson ou tout près, dans la semaine du 12 novembre dernier, les deux automobilistes mentionnaient aux journalistes vouloir porter plainte au Commissaire à la Déontologie Policière du Québec pour obtenir justice et réparation.
Le Commissaire peut en effet prendre des plaintes, juger du comportement des policiers et peut aussi permettre une médiation menant à un accord de règlement entre les parties de manière à satisfaire tout le monde sans passer par un procès. Le hic avec la médiation, et de cela les commissaires ou les médiateurs n’en disent jamais mot, c’est que l’accord de règlement final est secret et que personne n’est tenu de le respecter, aussi surprenant que cela puisse paraître!
Prenons le cas de Michel, un homme de 35 ans de Montréal qui s’est retrouvé arrêté et mis à l’amende par un policier, revolver au poing, parce qu’il avait un permis français.
L’affaire s’est aussi produite dans le territoire du poste 44 du SPVM il y a environ 15 ans. Se sentant injustement traité, avec une amende de plus de 600$ et revolver au visage sans qu’il n’ait résisté de quelque manière que ce soit, Michel a décidé de porter l’affaire à la Commission de Déontologie Policière pour que le policier réalise qu’un résidant français au Québec a le droit de conduire avec son permis français s’il possède une résidence en France et est de passage au pays. On lui propose alors une rencontre avec un médiateur, en présence du policier fautif et on lui explique qu’il y a possibilité de régler l’affaire en Cour pour la contravention.
Le policier accepte donc de signer un accord de règlement qui dit qu’il n’aurait effectivement pas dû mettre Michel à l’amende et qu’il viendra dire à la Cour, lors de l’audience sur la contravention, qu’il s’était trompé. L’accord de règlement est signé par Michel, le médiateur de la Commission, le policier et son avocat comme témoin. Là où la Commission a très mal agi, c’est en ne disant pas, alors qu’elle le savait très bien, qu’un accord signé en déontologie policière ne peut jamais être invoqué publiquement par la suite.
Michel se présente donc à son procès pour contester la contravention, le policier est présent et au moment de déposer l’accord de règlement, le Juge l’informe qu’il ne peut en tenir compte puisque l’accord est secret. Le policier tout sourire aux lèvres refuse de témoigner, violant ainsi l’accord de règlement et sort de la salle. Michel est condamné à près de 800$ pour ce que le policier lui-même avait déclaré être une erreur, incluant les frais de Cour.
Se sentant trahi par le policier, Michel a décidé de le poursuivre pour le montant total de l’amende à la Cour des petites créances de Montréal un an plus tard et dépose en preuve l’accord de règlement que le policier avait violé. Coup de théâtre, le juge au procès refuse à nouveau de voir le papier et explique à Michel que tout accord de règlement signé à la Commission de Déontologie Policière ne peut jamais être invoqué. Il rejette ensuite la poursuite.
Il est donc très important pour les deux automobilistes et le public de savoir que si vous signez un accord avec un policier à la Commission de Déontologie Policière, il ne sera jamais tenu de le respecter. On n’en parle jamais, maintenant vous le savez!
Jean-Philippe Bernié est rédacteur en chef adjoint à Gay Globe Magazine depuis quelques mois et publie aussi des textes dans la chronique littéraire à la fin de chaque édition. Le public ne sait pas qu’il est aussi ingénieur (en France), spécialiste de la chimie et inventeur de trois appareils dont un qui mesure la régularité de l’impression du papier, le second qui mesure les motifs périodiques dans la feuille et le troisième qui examine la transparence du papier.
Ces appareils servent essentiellement à l’industrie du papier pour contrôler la qualité de ce qui est produit et aller chercher la meilleure qualité de papier possible. Jean-Philippe a inventé le premier instrument il y a une dizaine d’années et, depuis, est allé plus loin en y ajoutant d’autres appareils qu’il fait manufacturer à Hawkesbury en Ontario. Ces instruments sont présents partout dans le monde, toujours au sein de l’industrie des pâtes et papier.
Évidemment, comme éditeur de magazine, il était très tentant de demander à Jean-Philippe de faire passer quelques tests à notre papier, question de voir si nous avions effectivement le papier de qualité que nous souhaitions, mais il était encore plus tentant de faire passer les mêmes tests à notre compétiteur, question de savoir qui offrait le meilleur produit…
Ces tests et leurs résultats sont essentiels pour un magazine qui souhaite offrir à ses lecteurs une qualité de couleurs de première classe mais aussi une qualité de lecture sans que l’oeil n’ait à forcer pour comprendre ce qui est écrit. Gay Globe offre sa revue sur papier glacé 140M depuis très longtemps alors que notre compétiteur, Fugues pour ne pas le nommer, semble imprimer sur ce qui pourrait être du 56GSM (grammes par mètre carré), mais ceci sous toutes réserves.
En ce qui concerne Gay Globe, les résultats sont les suivants: la régularité de l’impression est de 0,4 d’intensité, la transparence est de 243,8, et la blancheur est de 247,2. Pour Fugues, la régularité de l’impression est de 0,9, la transparence est de 214,6 et la blancheur est de 233,5.
«Une qualité d’impression parfaite a un indice d’intensité de 0. Gay Globe est à 0,4 alors que Fugues est à 0,9, on voit donc que la qualité d’impression de Gay Globe est de plus de 2 fois supérieure à celle de Fugues. Pour les tests de transparence et de blancheur, le blanc maximum est de 255. Gay Globe est beaucoup plus proche de cette valeur que Fugues, donc le papier de Gay Globe est à la fois beaucoup plus blanc et beaucoup moins transparent que celui de Fugues. Je conclus donc que Gay Globe doit être plus agréable à regarder que son compétiteur», déclare Jean-Philippe Bernié en entrevue le 7 novembre dernier.
Somme toute, depuis toujours, Gay Globe a souhaité faire une différence dans le monde des médias gais en offrant non seulement un contenu de qualité supérieure, mais également un contenant tout aussi impressionnant. Grâce aux appareils de Jean-Philippe Bernié, nous avons enfin une preuve scientifique mesurable que nos objectifs en la matière sont atteints. Nous le savions évidemment déjà en comparant à l’oeil les deux publications. Merci donc à Jean-Philippe pour ce travail d’analyse. On peut le consulter sur ces questions au jphbernie@gmail.com
La prostate est une glande sexuelle masculine située à la base de la vessie, au carrefour des voies urinaires et génitales, qui intervient dans la reproduction. La prostatite est une inflammation de la glande prostatique (glande qui produit les sécrétions éjaculatoires mélangées avec le sperme) qui touche beaucoup d’hommes. Les prostatites arrivent chez un homme adulte sur dix.
Le risque de développer une prostatite augmente avec l’âge. Il ne s’agit pas d’une infection contagieuse, et l’homme ne peut pas la transmettre au cours de rapports sexuels. Le fait d’avoir une prostatite n’augmente pas le risque d’avoir d’autres maladies de la prostate, mais cela n’en protège pas non plus.
Les premiers signes de prostatite sont des troubles urinaires qui doivent donner l’alerte car sans traitement, cette maladie qui se soigne habituellement assez facilement, est susceptible d’évoluer vers des complications. Le tableau clinique est similaire pour tous les types de prostatites (aiguë, chronique, inflammatoire), qui comprennent un large éventail de symptômes parmi lesquels les signes d’obstruction urinaire (difficultés à uriner), la douleur périnéale (région entre le scrotum et l’anus) et les troubles de l’éjaculation sont les plus couramment observés.
La prostatite infectieuse aiguë est causée par une bactérie. Elle est d’apparition soudaine, et nécessite une attention médicale immédiate. Les symptômes comportent le besoin d’uriner fréquemment, des douleurs dans le bas du ventre, une sensation de brûlure au moment d’uriner, des frissons et de la fièvre. Il peut aussi y avoir du sang dans les urines.
Symptômes :
Syndrome septique avec fièvre, frissons;
Douleur pelvienne et des organes génitaux externes;
Difficultés de miction, douleur à la miction, fréquent besoin d’uriner;
Le tableau clinique peut évoquer une pyélonéphrite (pierres aux reins) aiguë;
Le toucher rectal doit être évité;
La bactérie responsable est généralement identifiée par une culture urinaire, et parfois par des hémocultures;
Il est également nécessaire de faire une recherche d’ITS.
Bien que la prostatite soit une pathologie connue de longue date, son diagnostic et son traitement restent difficiles et souvent l’espoir d’une guérison totale et définitive est chimérique. Le traitement dépend du type de prostatite. Les prostatites infectieuses sont soignées avec des antibiotiques ou des antimicrobiens spécialement conçus pour attaquer l’organisme responsable de l’infection. Dans tous les cas de prostatite, il importe de traiter vite pour éviter les complications.
La durée du traitement recommandé pour la prostatite aiguë est variable. Chez un patient jeune (avant 40 ans), si le diagnostic est clair, un traitement de 15 jours – en principe avec des quinolones – peut être suffisant. Chez les patients âgés de plus de 40 ans, la situation est très différente. Le traitement peut durer jusqu’à trois mois. Le suivi mensuel comprendra à nouveau les mêmes tests. Ce n’est que lorsque ceux-ci seront totalement normalisés qu’un arrêt du traitement sera envisagé.
Stupéfaction dans la colonie artistique: on apprenait le 26 novembre dernier que le célèbre photographe et réalisateur David Hamilton s’était suicidé la veille à l’âge de 83 ans. Il avait récemment été accusé de viol par plusieurs femmes sans qu’aucune enquête ne soit ouverte, sans preuves, et surtout sans procès ni condamnation.
David Hamilton a été célèbre pendant près de 40 ans pour ses clichés sulfureux, sensuels, esthétiques et avec le fameux «flou Hamilton», de même que pour la réalisation de quelques films dont le plus célèbre, Bilitis, raconte l’histoire de la jeunesse et de l’amour lesbien. La musique de ce film, composée par Francis Lai, a fait le tour du monde. Le film est actuellement en diffusion sur Gay Globe TV au https://www.gayglobe.us/bilitis.html
Selon le site Voici.fr: «Un voisin l’a retrouvé inanimé il y a quelques heures dans son domicile du sixième arrondissement de Paris. C’est cet homme qui a appelé les secours peu après 20h30. Selon des sources de l’AFP, lorsque les pompiers et le Samu sont arrivés sur place, ils ont trouvé «une personne en arrêt cardio-respiratoire», et il était déjà trop tard.
Une source de l’AFP rapporte que des médicaments ont été découverts à proximité du corps du photographe. Et d’après les informations d’Europe 1, il s’agit d’un suicide. David Hamilton était dans la tourmente, ces derniers temps : il avait été accusé de viol par plusieurs femmes, notamment par Flavie Flament. S’il avait clamé son innocence, d’autres témoignages accablants avaient ensuite été publiés. Il comptait porter plainte pour diffamation.»
Cette affaire soulève de vives réactions sur les réseaux sociaux qui dénoncent cette mode, depuis quelques années, d’accuser à tout vent et gratuitement des personnalités publiques de viols et d’autres sévices sexuels, parfois dans le but de leur soutirer de l’argent ou de mettre fin à des carrières par vengeance.
C’est bien beau d’encourager des personnes à dénoncer les abus sexuels dont elles ont été victimes, mais d’encourager de pseudo victimes à le faire publiquement, des décennies plus tard, sans la moindre preuve et avant même de porter plainte à la police, n’est certainement pas la bonne façon de faire. Non seulement cela prive une personne de ses droits les plus élémentaires à se défendre, mais cela n’aide en rien les vraies victimes qui, elles, ont été reconnues par les tribunaux. En accusant Monsieur Hamilton de viols dans un journal, sans qu’une seule enquête n’ait été lancée, sans qu’un procureur n’ait porté d’accusations, sans qu’un procès n’ait eu lieu et en l’absence de tout jugement ou de toute condamnation, ce sont les droits de Monsieur Hamilton qu’on violait.
Le pire, c’est qu’en agissant ainsi, les éventuelles victimes ont peut-être mené vers le suicide un artiste au talent unique qui n’a pas semblé pouvoir affronter de si terribles accusations. Le drame enfin, c’est que les personnes responsables de ces accusations publiques devront maintenant vivre le restant de leurs jours avec ce suicide sur la conscience. Un fardeau difficile à porter, j’en suis certain. Pour les vraies victimes de viol, il est important de porter plainte à la police et de laisser les autorités faire leur travail, car à vouloir se faire justice soi-même, peu importe la raison, on peut détruire des vies sans justement obtenir justice. Matière à réflexion!
Selon: Alexandre Duval de Radio-Canada et par Roger-Luc Chayer
Il lui a fallu des mois pour dénoncer les actes dont il était victime dans son couple, mais Manuel Mennini l’a finalement fait en mai dernier. Depuis, il tente de reconstruire sa vie. Être gai et victime de violence conjugale, c’est faire partie d’une minorité qui se retrouve sans ressource pour s’en sortir, malgré l’ampleur du phénomène.
Manuel traversait une période difficile de sa vie quand il a rencontré son conjoint, en 2015. Étranger à Montréal, itinérant, sans le sou, il a rencontré un homme avec qui tout semblait parfait, au début. «Il pensait beaucoup à moi. Je n’avais même plus une seconde pour penser à ce dont j’avais besoin», se souvient-il. Mais au bout de quelques mois, le bonheur des premiers instants s’est transformé en un cycle de violence. Contrôle, manipulation, agression physique : Manuel était coincé dans une relation où il en est venu à croire qu’il était la source du problème.
Un soir, les coups ont été si puissants qu’il ne se souvient que de s’être réveillé à l’hôpital, le lendemain, avec une côte fracturée. Ce jour-là, Manuel n’a pas osé dénoncer. Manuel fait partie d’une statistique peu connue. Selon la plus récente Enquête sociale générale de Statistique Canada, 8 % des homosexuels rapportent avoir été victimes de violence conjugale, au pays.
Ce pourcentage est deux fois plus élevé que dans les couples hétérosexuels, où le taux de violence conjugale autodéclarée est de 4 %. Qui plus est, les rares statistiques sur le sujet semblent démontrer que le phénomène diffère chez les gais et les lesbiennes. «Les données policières de 2012, au Québec, nous démontrent que les hommes sont plus susceptibles d’être victimes de violence dans les couples de même sexe que les femmes dans les couples de même sexe », affirme Sylvie Thibault, professeure en travail social à l’Université du Québec en Outaouais.
Malgré l’ampleur du phénomène, les organismes en diversité sexuelle, les organismes qui accompagnent les hommes violents et les refuges pour femmes ne sont pas adaptés à la réalité des hommes comme Manuel. «Les hommes [gais] perçoivent que les services ne peuvent pas répondre à leurs besoins, donc ils n’iront pas chercher spontanément de l’aide», explique Sylvie Thibault.
À Montréal, des organismes communautaires ont décidé d’unir leurs efforts. L’été dernier, ils ont créé une table de concertation nommée Violence conjugale dans les relations amoureuses et intimes entre hommes. «On pense que la violence conjugale, c’est vraiment l’image typique qu’on voit dans les films, dans les séries, l’homme qui bat sa femme», caricature Benoît Turcotte, responsable du projet. Pour aider les gais victimes de violence conjugale, le VRAIH élabore actuellement une formation qui permettra de détecter plus facilement les victimes potentielles et de les aider à trouver du soutien.
NDLR: Il existait à la fin des années 90 un service d’aide pour les gais et lesbiennes du nom de «Dire enfin la Violence» qui offrait un service téléphonique et une assistance aux victimes de violence conjugale, mais le service a fermé suite à un scandale dénoncé par un fonctionnaire provincial prêté pour assister l’organisme. Depuis, le seul endroit où les LGBT peuvent se tourner pour avoir de l’information est Gai Écoute. Il ne faut pas hésiter à les contacter au 514-866-0103 ou au 1-888-505-1010.
Il y a quelques jours, un collègue responsable de la chronique Arts et Spectacles du journal La Presse, Mario Girard, me contactait via courriel pour me demander, en résumé, comment Gay Globe effectuait sa sélection de nouvelles. Je me suis empressé de lui expliquer, mais sa question était si intéressante que j’ai décidé d’y répondre de façon plus détaillée dans cet article.
Tout d’abord, il est important de rappeler que Gay Globe, que ce soit en version papier ou Web, offre l’ensemble de ses services tout à fait gratuitement depuis des années. C’est donc dans cet esprit que Gay Globe se présente et agit comme un fil de presse francophone international gratuit. Gay Globe permet la plus grande diffusion possible de nouvelles et de dossiers nous concernant comme LGBT, de manière à pouvoir informer au mieux les lecteurs et leur procurer une bonne qualité de vie tant sociale, médicale que culturelle. Les collaborateurs y contribuent bénévolement sur la base de quelques principes élémentaires dont voici l’essentiel:
1- La plupart des dossiers d’enquêtes et d’opinions sont rédigés par moi-même selon ce qui se passe dans le monde nous concernant;
2- Quelques sujets et nouvelles sont publiés avec le partenariat et l’autorisation de sites externes ou de médias francophones, comme les nouvelles du Soleil, de Yagg, ou du Devoir, et la mention de la source est alors la seule condition requise;
3- Certains textes ou dossiers proviennent de sites «libres de droits», comme l’image en haut de cet article. Ces sites incluent souvent le mot Wiki dans leur nom. En règle générale, ils exigent que le texte ou l’image comportent la mention de la licence qu’ils octroient et c’est une condition facile à respecter;
4- Il arrive parfois, dans le cadre de notre revue de l’actualité concernant les LGBT, et peu importe l’origine de ces informations, que nous passions des nouvelles sous l’article 29.2 de la Loi sur le droit d’auteur du Canada. Voici ce que dit l’article en question: «L’utilisation équitable d’une oeuvre ou de tout autre objet du droit d’auteur pour la communication des nouvelles ne constitue pas une violation du droit d’auteur à la condition que soient mentionnés: d’une part, la source et si possible le nom de l’auteur».
Ce sont des conditions prévues à la loi qui encadrent nos activités, qui sont simples à mettre en place et auxquelles nous adhérons. À noter que dans le cas de l’article 29.2, l’autorisation du média ou de l’auteur au préalable n’est pas nécessaire.
Il nous arrive de recevoir à l’occasion des textes de journalistes qui aimeraient être publiés chez nous de manière à se constituer un CV, ou pour se faire connaître dans le développement d’une spécialité précise. Ces textes sont publiés avec l’autorisation de leurs auteurs mais toujours bénévolement.
Voilà qui répond globalement aux questions de notre collègue de La Presse et qui informera le public sur les origines du contenu diffusé ou rediffusé par Gay Globe. Ces informations sont susceptibles de parfois sauver des vies. La libre circulation de l’information est un concept encore plus important pour les LGBT aux prises parfois avec des discriminations sur leurs droits ou sur le VIH.
Sida: départ pour un nouvel essai clinique
(Sophie Ribstein / BBC)
C’est une grande première en matière de lutte contre le sida. Cette semaine, un essai clinique d’ampleur a démarré en Afrique du Sud, pays qui compte le plus de séropositifs au monde. Son nom de code est « HVTN 702 ». L’essai clinique représente un espoir dans la recherche d’un vaccin préventif contre le sida. Un premier vaccin a été évalué en Thaïlande. Il a permis une réduction de 30% du nombre de contaminations sur 3 ans et demi. Insuffisant pour une mise sur le marché, mais assez concluant pour poursuivre les travaux. Une composition légèrement différente est testée en Afrique du Sud. Entre la première et la dernière injection, un intervalle d’un an sera nécessaire. Au total, les volontaires recevront 5 doses. S’ensuivra une période de trois ans durant laquelle les participants seront étroitement surveillés. Les résultats sont prévus pour la fin de l’année 2020.
Israël: un nouveau médicament pourrait
révolutionner le traitement du SIDA
(i24news)
L’ingrédient actif du nouveau médicament est un peptide – une version réduite d’une protéine Des scientifiques israéliens ont mis au point un nouveau médicament qui pourrait constituer une percée dans le traitement du VIH et du sida, a rapporté lundi le site d’information israélien Mako. Le médicament, développé à l’Université hébraïque de Jérusalem et testé à Rehovot, a été injecté dans des tubes à essai contenant le sang de dix porteurs du VIH souffrant du sida. Selon le rapport, après huit jours, la présence du virus dans les flacons a diminué jusqu’à 97 pour cent.
Sida: l’acteur Charlie Sheen se sent mieux
grâce à un essai clinique
(Santé Magazine)
Charlie Sheen participe à un essai clinique pour tester l’efficacité du Pro 140, un médicament qui pourrait bientôt être mis sur le marché aux Etats-Unis sous forme d’injection. L’acteur américain, qui a fait l’annonce de sa séropositivité en novembre 2015, dit ne plus ressentir d’effets secondaires.
VIH: Que penser des cas de contaminations sous PreP?
(Jérémy Patinier / Têtu)
Malgré les cas de contamination de patients au VIH pourtant sous traitement préventif (dit « PrEP »), les spécialistes ne remettent pas en cause son efficacité. Au contraire. Fin février 2016 déjà, à Boston, puis en octobre à Chicago, deux cas de contaminations de patients sous traitement préventif ont été annoncés, créant l’émoi dans la communauté gay qui croyait avoir trouvé là un remède infaillible. En effet, les essais scientifiques internationaux assuraient une efficacité redoutable pour ce nouvel outil de prévention : jusqu’à 99% si la PrEP est correctement suivie. Il s’avère que les patients étaient contaminés avant le début de leur PrEP.
NDLR: Cette lettre ouverte destinée au maire Denis Coderre de Montréal s’inscrit dans la série «Denis faut qu’on se parle» qui sera publiée dans ces pages sous forme de chroniques, d’ici à la prochaine élection municipale en 2017.
Saviez-vous que le maire Coderre était le seul dirigeant politique au Québec à être à la tête d’une monarchie municipale, tout à fait légalement? Voilà un secret pour de nombreuses personnes qui ne savent pas que le maire de l’Arrondissement Ville-Marie est le seul politicien qui devient maire au Québec SANS ÊTRE ÉLU!
En effet, depuis le scandale financier impliquant l’ex-maire Labonté, qui était, lui, tout à fait légitimement élu, la ville de Montréal a changé les règles électorales, sans consulter la population. Le gagnant des élections de la ville-centre devient automatiquement maire de Ville-Marie, sans qu’on ne puisse rien y faire. C’est le cas du maire Denis Coderre qui a été intronisé maire sans jamais avoir été élu par la population de Ville-Marie. Ce déni de démocratie a des effets négatifs dont il faut parler.
C’est à toi que je m’adresse maintenant, Denis. Avant de devenir Roi de Ville-Marie, ou Empereur, car tu es le chef d’État de deux territoires, tu nous avais dit vouloir sortir la ville de son état lamentable que tu disais résulter de la faute de l’ex-maire Gérald Tremblay. Avec ta grosse voix habituelle, tu nous disais, avec conviction et détermination, le regard droit dans les yeux, que tu voulais définitivement faire sortir la ville, et l’arrondissement Ville-Marie du coup, d’une période de déclin économique et social spectaculaire, «du jamais vu depuis Jean Drapeau», avais-tu déclaré!
Depuis ton élection à la ville-centre et ton intronisation dans Ville-Marie, le Village gai est devenu une honte planétaire du fait de ton inaction la plus totale face à des problèmes qui lui sont uniques, comme un taux d’itinérance honteux, un taux de pauvreté égal aux quartiers les plus déplorables du reste du Canada, une concentration de prostitués et de vendeurs de drogue qui nous fait penser aux pires années de New York, bref, Denis, depuis ton élection il y a 3 ans, tu n’as rien fait ou tu n’as pas été capable de créer le moindre résultat positif pour le Village.
Ce Village gai de Montréal, autrefois un exemple économique et social d’émancipation à suivre pour le reste du monde, à une époque où l’homosexualité n’était pas aussi libre qu’aujourd’hui, ce Village exemplaire est devenu une zone sinistrée, sans vie et sans espoir. Il faut voir les rues vides de toute voiture, pendant les heures d’affaires en semaine, pour comprendre que tu es en train de transformer le Village en un second Détroit, tu es en train de «détroitiser» ce que NOUS les gais, PAS TOI MAIS NOUS, avons construit avec la force de notre détermination et avec nos convictions.
Tu ne verras jamais ce qui est montré sur la page de droite dans les villages gais d’Ottawa, de Québec, de Toronto, de Vancouver, de Paris, d’Amsterdam ni même dans la plupart des capitales de pays du tiers-monde. Parce que nous y sommes, Denis, au tiers-monde, dans ces rues que tu administres comme maire et Roi. Tu n’as même pas été capable de supporter les médias gais ou l’entreprenariat gai du Village depuis ton élection, alors regarde-nous dans les yeux et viens nous dire le plus sérieusement du monde que tu veux recommencer pour un autre 4 ans!!! Fais-nous rire!
C’est donc avec le Prince Harry que nous inaugurons notre nouveau style de couverture, plus internationale et, avouons-le, pas mal plus spectaculaire, même si celle avec Barbara Eden (édition #116) était de toute beauté.
Pourquoi le Prince Harry? Parce que le fils de la défunte Princesse Diana et petit-fils de la Reine Élisabeth II a accepté d’être le porte-parole de la famille royale sur la question du VIH/SIDA. Même si sa mère était déjà assez impliquée sur cette question, Harry a décidé d’aller plus loin en acceptant, pour montrer l’exemple aux jeunes de sa génération, de passer un test rapide de détection du VIH en direct, devant les caméras. Il est même allé jusqu’à accepter que le résultat soit divulgué devant la presse en même temps qu’à lui…
Certains diront qu’il avait évidemment passé le test avant, au cas où, mais dans le fond, on s’en fiche. L’important est qu’il a souhaité montrer l’exemple. Il aura réussi à faire parler de dépistage dans toute la presse mondiale. Il fallait le souligner!
En France, la série a été diffusée durant le premier trimestre 1972 sur TMC et à partir du sur TF1. Au Québec, la série s’intitulait simplement Alerte dans l’espace et a été diffusée en 1972 à Radio-Canada et à partir de 1977 au réseau TVA.
Représentation de deux extraterrestres de la série.
En 1980, la Terre est menacée d’invasion par une race extraterrestre en voie d’extinction. Seule une organisation secrète militaire, appelée le SHADO (Supreme Headquarters Alien Defence Organization), dont le quartier-général est camouflé sous les studios de cinéma Harlington-Straker en Angleterre peut empêcher cette invasion… Pour cela, cette organisation dispose d’une base lunaire, d’un véhicule amphibie à la fois sous-marin et avion, et de véhicules tout-terrain d’intervention.
Une question de priorités (A Question of Priorities)
L’Épreuve (Ordeal)
Un poste à responsabilités (The Responsability Seat)
L’Invité inattendu (The Square Triangle)
Cour martiale (Court Martial)
L’Agrandissement (Close-Up)
Naissance d’un fils (Confetti Check a OK)
Pouvoirs psychiques (ESP)
Tuez Straker ! (Kill Straker!)
Alerte sous les mers (Sub-Smash)
Le Bruit du silence (The Sound of Silence)
Les Dix Vies du chat (The Cat with Ten Lives)
Destruction (Destruction)
L’Homme qui était revenu (The Man Who Came Back)
Super pouvoirs (The Psychobombs)
Reflets dans l’eau (Reflections in the Water)
L’Arrêt du temps (Timelash)
Hallucinations (Mindbender)
Le Long Sommeil (The Long Sleep)
Notes de production
Face au succès rencontré par la série aux États-Unis, il fut décidé de lancer une deuxième saison. Les épisodes de cette nouvelle saison devaient se concentrer sur la base lunaire. Alors que les travaux préparatoires étaient bien avancés, les audiences d’UFO chutèrent aux États-Unis et le projet fut abandonné. Par la suite, les réflexions engagées autour de la seconde saison ont servi de base à la série Cosmos 1999.
DVD
L’intégrale de la série est sortie en coffret 7 DVD chez TF1 Vidéo le 1.
La série met en scène deux hommes riches et quelque peu désœuvrés : d’un côté, un aristocratebritannique, Lord Brett Rupert George André Sinclair, quinzième du nom, beau parleur cultivé, habitant Londres, vivant de ses rentes, attaché aux traditions véhiculées par sa famille, et de l’autre côté, un homme d’affaires américain sorti des bas-fonds de New York, Daniel Wilde (surnommé « Danny »).
Ils sont mis en contact par le juge Fulton, magistrat à la retraite, qui a quelques comptes à régler avec la pègre, ce qui va les entraîner dans plusieurs missions périlleuses au cours desquelles ils devront démontrer l’étendue de leurs talents respectifs. À noter que les traits de caractère des deux personnages jouent sur les clichés relatifs aux Britanniques et aux Américains (d’une certaine classe sociale).
Fiche technique
Roger Moore en 1973 (photo prise au studio Belgravia à Londres)
Un enchaînement de circonstances (Chain of Events) de Peter Hunt
L’Un et l’Autre (That’s Me Over There) de Leslie Norman
Formule à vendre (The Long Goodbye) de Roger Moore
Entre deux feux (The Man in the Middle) de Leslie Norman
Un risque calculé (Element of Risk) de Gerald Mayer
Un petit coin tranquille (A Home of One’s Own) de James Hill
Minuit moins huit kilomètres (Five Miles to Midnight) de Val Guest
L’Enlèvement de Lisa Zorakin (Nuisance Value) de Leslie Norman
Le Lendemain matin (The Morning After) de Leslie Norman
Des secrets plein la tête (Read and Destroy) de Roy Ward Baker
Regrets éternels (A Death in the Family) de Sidney Hayers
L’Héritage d’Ozerov (The Ozerov Inheritance) de Roy Ward Baker
Le Coureur de dot (To the Death, Baby) de Basil Dearden
Une rancune tenace (Someone Waiting) de Peter Medak3,4
Production
Origines de la série
Robert S. Baker, le créateur de la série, est un réalisateur et producteur britannique à qui on doit plusieurs films d’aventures ou fantastiques. Également producteur de la série Saint, Robert S. Baker a l’idée du concept d’Amicalement vôtre à la suite de l’épisode 18 de la saison 6, intitulé Le Roi (The Ex-King of Diamonds)5, diffusé le 26 janvier 1969 et dans lequel Simon Templar (joué par Roger Moore), rivalise avec un riche et oisif texan joué par Stuart Damon. Le nom de Rock Hudson circule pour servir de partenaire à Moore, mais les deux acteurs ont trop de points communs, physiquement parlant. Puis c’est celui de Glenn Ford, avec qui Moore ne s’entendait guère, selon son propre aveu dans son livre de mémoires[réf. nécessaire]. C’est finalement Tony Curtis qui est engagé. Le personnage est de ce fait fondamentalement modifié, passant du riche cow-boy texan à l’homme d’affaire new-yorkais, plus proche de la personnalité de Curtis.
Tournage
Les deux acteurs ont toujours affirmé avoir entretenu de bonnes relations en dépit de caractères diamétralement opposés. Dans une interview accordée par Tony Curtis au site officiel de Roger Moore en 2005, il évoquait ce dernier avec affection et disait qu’il n’aurait pas voulu tourner cette série avec quelqu’un d’autre que lui. Roger Moore définit leurs relations dans les termes suivants : « Tony et moi avions de bonnes relations à la ville comme à l’écran ; nous sommes deux hommes très différents, mais nous partagions un sens de l’humour ».
Cependant, des tiers ont rapporté plusieurs incidents durant les tournages. Dans son autobiographie Still Dancing, le producteur Lew Grade rapporte que les acteurs ne s’entendaient pas très bien à cause d’une conception différente de leur métier. Roger Moore, très appliqué, était toujours prêt à rejouer les scènes jusqu’à ce qu’elles soient bonnes, alors que Tony Curtis cherchait à les expédier le plus vite possible.
Dans une interview au British Film Institute en 2005, le réalisateur Val Guest a confirmé que le caractère impétueux de Tony Curtis a créé des incidents sur le tournage. Lorsqu’en 1973, Curtis et Moore ont remporté le Bambi en Allemagne pour la série et que la question d’une suite s’est posée, Roger Moore aurait déclaré : « Avec Tony Curtis, jamais de la vie ! ».
Roger Moore a été très impliqué dans le tournage puisqu’il a réalisé deux épisodes et dessiné lui-même les tenues portées par son personnage (voir crédit au générique de fin).
L’essentiel des épisodes se déroule au Royaume-Uni. C’est d’ailleurs au cœur même de Londres, devant un immeuble situé Queen Ann’s Gate, que furent tournés les extérieurs de l’appartement de Lord Brett Sinclair.
Le tournage avait aussi lieu le dimanche pour éviter la circulation excessive de la semaine. Les seuls studios utilisés furent Pinewood, pour leur proximité avec un important domaine forestier.[réf. nécessaire]
Dans L’Ami d’enfance, la scène finale a été tournée au mont Chauve, au-dessus de Nice.
Le traitement réservé aux personnages français est souvent peu flatteur (par exemple les rôles du commissaire de police de Nice dans La Danseuse et du douanier à la frontière franco-italienne dans Les Pièces d’or notamment, sans parler de la douane italienne tout simplement défoncée dans cet épisode), à la limite des clichés (tenues, attitudes,…).[réf. nécessaire]
Musique
Si le célèbre thème du générique est signé John Barry, c’est à Ken Thorne que l’on doit la musique instrumentale qui accompagne pratiquement chacune des séquences de la série. Le compositeur anglais David Lindup a composé et dirigé la musique de deux épisodes, Le coureur de dot et Les pièces d’or7. Plusieurs chansons ont aussi été utilisées : Gotta Get Away8, écrite et interprétée par Jackie Trent et Tony Hatch, composée spécialement pour accompagner la course-poursuite entre Brett Sinclair et Danny Wilde, de l’aéroport de Nice à l’hôtel de Paris à Monte-Carlo, dans Premier contact (1er épisode) ; Groovy City (1967) composée par Cliff Johns et interprétée par The Screaming Najgers9, “source music” pour les scènes de discothèque des épisodes Un ami d’enfance (où Danny Wilde rencontre Angie) et Un risque calculé (séquence avec les sœurs jumelles). Dans l’épisode Sept millions de livres, lorsqu’apparaît Mandy la superbe gouvernante de Brett Sinclair, c’est The Stripper (1962), célèbre composition instrumentale de David Rose, que l’on entend.
Un disque 45 tours du thème du générique10 a d’abord été officiellement commercialisé en 1971 par CBS, dans une version réorchestrée par John Barry, en stéréo, au rythme légèrement plus lent que celui de l’enregistrement utilisé pour le générique original11 (avec en face B The girl with the sun in her hair, version réorchestrée par John Barry de sa mélodie composée en 1967 pour la campagne publicitaire des shampoings Sunsilk). Le thème du générique d’Amicalement vôtre a été repris par de nombreux orchestres, dont particulièrement ceux de Geoff Love et de John Keating en 1972 ; il en existe des versions jazz (par Claude Salmiéri), Downbeat (par Ricky Bolognesi et Diego Di Fazio), et même musique électronique, dont celle enregistrée par le groupe Hongrois Neo, accompagné par l’Orchestre symphonique de Budapest, en 199912, et celle du musicien Franco–LibanaisCamille Bazbaz en 200813. Il figure sur de nombreuses compilations, dont la première, Theme from The Persuaders!, réalisée en 33 tours par CBS en 1972, et depuis rééditée en CD. La musique de Ken Thorne pour les épisodes de la série n’a fait l’objet d’aucune édition avant l’inclusion de quelques morceaux dans la compilation The Music of ITC14, un CD distribué par Network en 2009. Cette compilation de musiques de séries britanniques des années 1960 et du début des années 1970 (dont Amicalement vôtre, Le Saint, Destination Danger, L’homme à la valise, Le Prisonnier, Jason King, Poigne de fer et séduction, …) a la particularité de présenter des morceaux provenant de bandes audio et masters originaux. Sous le titre Main Titles la version du générique de début d’Amicalement vôtre y est ainsi présentée dans sa version originale plus rapide, en son monophonique, d’une durée de 1 minute 12 secondes, différente de la version commercialisée depuis 1972, plus longue d’une minute et en stéréo. La chanson Gotta Get Away figure aussi sur cette compilation, en son monophonique15. Elle n’avait jamais fait l’objet d’une diffusion commerciale.
Voitures
Danny Wilde roule en Dino 246 GT (conçue et construite par Ferraribien que ne portant pas officiellement la marque[réf. nécessaire])16. Brett Sinclair en Aston Martin DBS, immatriculée BS1 dans la série ; la voiture, présentée et badgée comme une DBS V8, équipée de jantes GKN en alliage, était en réalité une DBS 6 cylindres. Le feuilleton représentait alors une formidable promotion pour la marque, notamment aux États-Unis mais la version V8 n’était pas prête commercialement à la date du tournage17. L’exemplaire de la série, de couleur Bahama Yellow17, a été racheté en 1995 par un fan de la série, qui l’a fait restaurer dans son état d’origine18.
Version française
Comme dans beaucoup d’adaptation, la version française prend de la liberté par rapport à la version originale. Aussi il arrive que les comédiens doublant les voix originales des acteurs de la série rajoutent des répliques (exemple : dans l’épisode Regrets éternels, Michel Roux – voix de Tony Curtis – cite la phrase « Il a compris ! » alors que Curtis se contente de sourire).
Accueil
L’humour britannique de Roger Moore et les pitreries de Tony Curtis assurent le spectacle. Cependant, la série ne convainc pas le public américain et Mission impossible figure parmi ses concurrentes. L’absence de succès ainsi que le départ de Roger Moore pour le cinéma (série des James Bond) font qu’elle s’arrête au bout d’une année. Autre élément ayant joué dans la balance : la production souhaitait revenir à un tournage en studio, au Royaume-Uni, afin de réduire les coûts, alors que R. Moore et T. Curtis voulaient pour leur part rester en Europe continentale.[réf. nécessaire]
L’échec de la diffusion aux États-Unis où sur le réseau ABC, seuls 20 des 24 épisodes produits furent diffusés entraîna l’arrêt de la série19. Le réseau américain était le financier principal de la série20.
19 septembre 2011 : Amicalement vôtre, l’intégrale 5 Blu-ray + 3 DVDs de bonus (VOST anglais uniquement)
Adaptations
Longs métrages
Plusieurs longs métrages ont été produits entre 1974 et 1980, réalisés à partir d’épisodes de la série remontés, et destinés à des chaînes câblées américaines ou des sorties cinéma en Europe : Mission Monte-Carlo (1974) Sporting Chance (1976), London Conspiracy (1980).
Bande dessinée
Des aventures inédites de la série ont été réalisées en bande dessinée pour l’hebdomadaire Pif Gadget, sous licence d’ITC. Les dessins étaient de Marcello et les textes de Victor Mora22.
Perdus dans l’espace (Lost in Space) est une série téléviséeaméricaine en 83 épisodes de 49 minutes, dont 28 en noir et blanc, créée par Irwin Allen et diffusée entre le et le sur le réseau CBS.
En France, la série a été diffusée pour la première fois à partir du sur La Cinq. Auparavant, elle avait été diffusée en Lorraine à la fin des années 1960 sur Télé Luxembourg.
CBS et 20th Century Fox obtinrent une entente avec Gold Key Comics leur permettant d’utiliser le nom Robinson pour l’émission. Par la suite, la télésérie évolue avec des histoires séparées de la série de comic book.
Le 30 juin2016, le site web Coming Soon annonce un reboot de la série culte, diffusé à partir de 2018 sur la plateforme Netflix.
En 1997, alors que la Terre est surpeuplée, la famille Robinson a été choisie pour se rendre dans le système d’Alpha Centauri afin d’y fonder une colonie. Embarqués à bord du vaisseau Jupiter II qui a été saboté par le Docteur Smith, ils se retrouvent perdus dans l’espace…
Professeur John Robinson : commandant de l’expédition et le père de famille. Il est un expert en astrophysique et en géologie planétaire appliquée.
Docteur Maureen Robinson : épouse de John et biochimiste qualifiée. Elle est la mère de leurs enfants, Judy, Penny et Will.
Major Don West : pilote du vaisseau spatial de l’expédition, le Jupiter 2. Don est attiré par Judy, et fondamentalement méfiant envers le Dr Smith. Dans le pilote original, Don West était aussi un astrophysicien et un expert en géologie interplanétaire.
Judy Robinson : fille aînée des Robinson. Elle aurait voulu faire une carrière dans le théâtre musical sur Terre, mais a finalement accepté de rejoindre sa famille dans la mission Alpha Centauri.
Will Robinson : enfant surdoué en électronique et le plus intéressant des enfants Robinson. Il est le plus jeune, le plus intelligent et un bon ami du Dr Smith et du robot.
Docteur Zachary Smith : un soi-disant spécialiste en environnement et en psychologieintergalactique et colonel des Space Corps, il est en fait un agent ennemi. Il était chargé de la partie médicale de la mission pendant sa préparation. Sa tentative manquée de sabotage l’a fait se retrouver passager clandestin malgré lui sur le Jupiter 2, d’où le titre du premier épisode (Reluctant Stowaway). Le Dr Smith, personnage plutôt sinistre dans les premiers épisodes, s’est transformé peu à peu en un personnage comique et lâche, qui ne cessait de se disputer avec le robot du vaisseau. La présence du Dr Smith à bord a dévié la course du vaisseau, évitant aux occupants un crash fatal avec un astéroïde inattendu. Pour cette raison, les Robinson lui en sont reconnaissants, malgré les innombrables difficultés qu’il leur cause par ailleurs.
Le Robot : c’est un robot de contrôle environnemental modèle B-9, sans autre nom. Cependant, on voit sa caisse d’emballage dans l’épisode The Time Merchant de la 3e saison et l’étiquette indique en noir ONEGeneral Utility Non-Theorizing EnvironmentalROBOT, avec les lettres G, U, N, T, E, et toutes celles du mot ROBOT en majuscules rouges, d’où l’opinion avancée par certains auteurs qu’il aurait dû porter en guise de nom l’acronyme GUNTER1. Le robot a été conçu par Robert Kinoshita et réalisé par Bob May dans un costume construit par Bob Stewart. Sa voix était celle de Dick Tufeld, le narrateur par ailleurs de la série.
Debbie : animal de compagnie de Penny. Une créature trouvée sur la planète qui faisait sans cesse des « bloop » (bruits produits par effets spéciauxélectroniques), interprété par un chimpanzé avec un chapeau en fourrure simulant une tête pointue avec des oreilles de forme particulière.
DVD / BLU-RAY
Royaume-Uni : Chez l’éditeur Twentieth Century Fox en audio Anglais avec sous-titres Anglais. Nombreux suppléments sur les coulisses de la série.
– Intégrale saison 1 en coffret 8 DVD sortie le 23 février 2004. ASIN B0001B3YU6.
– Intégrale saison 2 en coffret 8 DVD sortie le 5 juillet 2004. ASIN B00020JQBW.
– Intégrale saison 3 en coffret 7 DVD sortie le 25 avril 2005. ASIN B000639YN0.
– Intégrale de la série en coffret 23 DVD sortie le 31 octobre 2005. ASIN B000AAF9QK.
États-Unis : Chez l’éditeur Twentieth Century Fox en audio Anglais, Espagnol et Français avec sous-titres Anglais, Espagnol et Français. Nombreux bonus sur les coulisses.
– Intégrale saison 1 en coffret 8 DVD sortie le 13 janvier 2004. ASIN B0000DC3VM.
– Saison 2 volume 1 en coffret 4 DVD sortie le 14 septembre 2004. ASIN B0002IQKAY. (Audio et sous-titres français présents). Saison 2 volume 2 en coffret 4 DVD sortie le 30 novembre 2004. ASIN B0002XVQNK. (Audio et sous-titres français présents).
– Saison 3 volume 1 en coffret 4 DVD sortie le . ASIN B0006UEVTA. (Audio et sous-titres français présents). Saison 3 volume 2 en coffret 3 DVD sortie le 9 juillet 2005. ASIN B00096S47G. (Audio et sous-titres français présents).
– Intégrale spéciale 50e anniversaire intitulée Lost in Space The Complete Adventures en coffret 18 BLU-RAY avec plus de 8 heures de bonus inédits sorti le 15 septembre 2015. ASIN B011QLB4B0. (Audio uniquement en Anglais avec sous-titres Anglais, Espagnol et Français).
Au pays des géants (Land of the Giants) est une série téléviséeaméricaine en 51 épisodes de 48 minutes, créée par Irwin Allen et diffusée entre le et le sur le réseau ABC.
Lors d’un vol suborbital entre New York et Londres, trois membres d’équipage, quatre passagers et un chien sont projetés sur une planète semblable à la Terre, à la différence qu’elle est peuplée d’humains et d’animaux douze fois plus grands qu’eux. Tandis qu’ils tentent de réparer leur vaisseau endommagé afin de regagner la Terre, ils doivent faire face à la menace permanente que représentent les habitants de cette planète.
Distribution
Gary Conway (VQ : Daniel Roussel) : Capitaine Steve Burton
Au pays des géants coffret 1 (17 épisodes) sorti le 4 novembre 2014 chez LCJ éditions et productions dans un coffret 5 DVD. L’audio est en français et anglais sans sous-titres et sans bonus vidéo. Les copies sont restaurées. ASIN B00M262MKQ.
Au pays des géants coffret 2 (17 épisodes) sorti le 19 août 2015 chez LCJ éditions et productions dans un coffret 5 DVD. Les caractéristiques sont identiques au premier volume. les copies sont restaurées. ASIN B00ZY4Y5ZS.
Land of the Giants complete series one (26 épisodes) sortie le 28 mars 2011 chez Revelation Films dans un coffret 7 DVD. L’audio est en anglais avec sous-titres anglais. Les copies sont restaurées. De nombreux suppléments sur les coulisses ainsi que des interviews des acteurs sont disponibles. ASIN B004BFZA6Y.
Land of the Giants Complete series two (25 épisodes) sortie le 13 juin 2011 chez Revelation Films dans un coffret 7 DVD. L’audio est en anglais avec sous-titres anglais. Les copies sont restaurées avec de nombreux suppléments sur les coulisses. ASIN B004BFZA96.
Land of the Giants The Complete Collection (51 épisodes) sortie le 5 mars 2012 chez Revelation Films dans un coffret 14 DVD. Les caractéristiques sont identiques aux deux saisons. En cadeau des cartes postales collector de la série. ASIN B006WYBLE2.
Land of the Giants The Giant Collection (Edition limitée) sortie le 24 juillet 2007 chez 20th Century Fox Home Entertainment dans un coffret 9 DVD double face. L’audio est en anglais et espagnol avec sous-titres anglais et espagnol. Les bonus sont plus nombreux que les coffret anglais (Galeries de photos, scènes coupées, interviews des acteurs, effets visuels, merchandising, bandes annonces publicitaires, etc …). En cadeau des cartes postales collector, des affiches, des booklets, reproduction de bandes dessinées d’époque. le packaging est beaucoup plus soigné en forme de cage pour petits animaux. ASIN B000P5FH2Q.
Les Craquantes ou Carré de dames (au Québec et en Belgique) (The Golden Girls) est une série téléviséeaméricaine en 180 épisodes de 26 minutes, créée par Susan Harris, produite par Marc Cherry et diffusée du au sur le réseau NBC1.
Il était une fois trois femmes superbes. Cela aurait pu être des Drôles de dames, mais ce ne sont que trois quinquagénaires qui vivent sous le même toit à Miami.
Rose, l’ingénue du Minnesota, ne cesse de divaguer et n’a d’yeux que pour St-Olaf, son village natal très excentrique. Blanche, aristocrate sudiste nymphomane d’Atlanta, a pour seule joie en ce monde de conquérir le plus d’hommes possible et de donner un compte rendu à ses deux meilleures amies. Et enfin Dorothée, une New-Yorkaise d’origine italienne à peine divorcée de Stanley, qualifié selon elle de « rebut du genre humain », amène dans l’histoire l’étonnement du tout un chacun face aux situations cocasses, un peu trop normale pour ses deux « déjantées » de colocataires.
Ces trois dames ne seraient rien sans la pétulante Sophia, mère de Dorothée et née en Sicile, qui porte en elle la fougue de ses origines italiennes et qui n’a pas la langue dans sa poche…
Produites par Paul Junger Witt, Tony Thomas, Susan Harris et Marc Sotkin, ces Craquantes ont rencontré un immense succès et ont fait rire toutes les générations. Série star dans de nombreux pays, elle est passée inaperçue en France car programmée aléatoirement sur France 3. Toutefois, c’est une des rares séries à avoir bénéficié d’une diffusion en version originale sous-titrée (dans l’émission Continentales présenté par Alex Taylor) sur une chaîne hertzienne. C’est également à ce jour la seule série pour laquelle tous les protagonistes ont reçu un Emmy Award. Devant ce succès, une série dérivée, intitulée The Golden Palace, fut créée après le départ de Beatrice Arthur à la fin de la septième saison (qui pour les besoins du scénario se remarie). Dans ce spin-off, nous retrouvons les autres protagonistes, tenancières d’un hôtel de luxe aux mille péripéties. Mais malgré l’originalité des histoires et la fraîcheur comique intacte des héroïnes, la série n’a tenu qu’une saison avant de disparaître totalement.
Bea Arthur, qui interprétait Dorothy était en réalité plus âgée d’un an qu’Estelle Getty qui jouait sa mère.
La série est disponible en DVD dans certains pays, notamment au Royaume-Uni. Les coffrets, édités par Buena Vista Entertainment, présentent des caractéristiques différentes: la saison 1 est doublée et sous-titrée en français; les saisons 2 et 3 sont uniquement sous-titrées en français. Les dernières saisons ne sont pas traduites en français.
Au Canada, Radio-Canada avait également fait une adaptation québécoise dont le titre était Des femmes en or.
En janvier 2012, Betty White (Rose Nylund dans la série) a fêté ses 90 ans et est la seule survivante des quatre protagonistes.
Les quatre premières saisons ont été tournées aux Sunset Gower Studios à Los Angeles5
Craig, Richard et Sharon, trois agents secrets appartenant à une organisation appelée Nemesis, s’écrasent en avion dans l’Himalaya lors d’une mission. Recueillis par des moines tibétains, qui sont en réalité des êtres issus d’une civilisation très avancée, les trois héros se retrouvent dotés de pouvoirs surhumains qu’ils vont mettre au service du renseignement britannique et, ainsi, affronter des ennemis hors du commun.
En espagnol cette série est connue sous le titre Los Invencibles de Nemesis.
À partir de l’épisode 2, après le générique de chaque épisode, une séquence montre les champions utilisant leurs pouvoirs devant d’autres personnes, avec un narrateur expliquant l’origine de leurs pouvoirs et leur rôle dans l’agence international Némésis1.
Le siège de Némésis est censé se trouver à Genève d’où le zoom arrière récurrent sur le Jet d’eau et la rade de Genève. De même, le «siège» de l’organisation est une vue en contre-plongée de la façade de l’édifice municipal de Barnet House, une tour de 11 étages, en verre et en béton, où sont logés différents services de la ville et du gouvernement. Parmi eux, la Régie du logement entre autres. La tour est située au 1255 High Road, Whetstone, à Londres.
Adaptation au cinéma
The Champions, une adaptation sur grand écran, était prévue pour 2013 et devait être réalisée par Guillermo del Toro. Elle n’a jamais vu le jour.
Buck Rogers1 ou Buck Rogers au XXVe siècle (Buck Rogers in the 25th Century) est une série téléviséeaméricaine, composée d’un pilote de 100 minutes, de trois téléfilms de 90 minutes et de 29 épisodes de 46 minutes, créée par Glen A. Larson et Leslie Stevens d’après le personnage éponyme de Philip Francis Nowlan, et diffusée entre le et le sur le réseau NBC.
En France, le pilote est sorti dans les salles de cinéma le 25 juillet 1979. Il est diffusé à la télévision le dans l’émission L’Avenir du futur sur TF1. La première saison est diffusée à partir du sur TF1, puis plusieurs fois rediffusée : à partir du sur Antenne 2, du sur La Cinq, en 1997 sur 13e rue. En 2001 : rediffusion de la première saison sur Série Club et programmation de la seconde saison inédite en version originale sous-titrée.
En 1987, la NASA envoie le Capitaine William « Buck » Rogers en mission spatiale à bord du vaisseau Ranger 3. Le vaisseau est accidentellement dévié de sa trajectoire par une pluie de météorites et son pilote se retrouve en « animation suspendue ». Il est récupéré 500 ans plus tard par les Dracons, devenus maîtres de l’espace…
Le téléfilm pilote est d’abord sorti en salles en mars 1979 sous le titre Buck Rogers au 25e siècle. Le film réalise 21 millions de dollars au box-office nord-américain, ce qui incite Universal à lancer une série hebdomadaire dans la foulée. Le film est également sorti à l’échelle internationale, mettant en vedette tous les personnages principaux qui apparaissent dans la série hebdomadaire, y compris la princesse Ardala de la planète Draconia et son sbire Kane. En France, le pilote est sorti dans les salles de cinéma le 25 juillet 1979. Il est diffusé à la télévision le dans l’émission L’Avenir du futur sur TF1. Le thème de la soirée était « L’astronomie de l’invisible ». Par la suite, il a été rediffusé en deux parties distinctes.
Cette première saison produite par ses créateurs Glen A. Larson et Leslie Stevens se veut volontairement axée sur l’action et les jolies filles. Les ennemis sont excentriques et joués par de grands comédiens hollywoodiens. Un effort particulier a été mis sur les effets visuels avec un large choix de décors en studios mais aussi en extérieurs. En ce qui concerne la qualité des scénarios, les intrigues sont pour la plupart sommaires mais ce n’est pas le plus important. Ici, ce qui prime c’est l’humour et la légèreté …
La navette spatiale Ranger III pilotée par le capitaine William Buck Rogers est placée en animation suspendue durant 500 ans à la suite d’une explosion. Buck se réveille plus tard à la suite de l’attaque de vaisseaux spatiaux apparentés à l’empire Draconien. Il est pris pour un espion du directoire terrien…
Commentaires
Ce téléfilm est une version remaniée de la version sortie au cinéma. Le générique chanté au cours duquel Erin Gray et les autres interprètes féminines prennent des poses lascives est supprimé. Il est remplacé par le générique normal de la série. Les sous-entendus sexuels entre Wilma et Buck seront supprimés. Les remarques considérées trop vulgaires de Twiki seront redoublées. En France, cette version est totalement inédite à la télévision.
Après avoir réussi à prouver son innocence aux Terriens qui voulaient le condamner à mort, Buck parvient à infiltrer le vaisseau de la princesse Ardala. Une mission de sauvetage dirigée par le colonel Wilma Deering est en route pour le sauver…
La Montagne du sorcier – 1re partie (Planet of the Slave Girls – Part 1)
Les pilotes des vaisseaux du directoire sont tous intoxiqués. Buck et Wilma décident de se rendre sur la planète Vistula d’où proviennent les livraisons de nourriture. Ils commencent leur enquête et découvrent dans le désert une secte qui a l’intention de prendre le pouvoir avec à leur tête un fanatique, Kaleel…
La Montagne du sorcier – 2e partie (Planet of the Slave Girls – Part 2)
Michael Mullins (VF : Thierry Bourdon) : Regis Saroyan.
Résumé détaillé
Après s’être écrasés dans le désert, Buck et le major Danton parviennent à pénétrer la forteresse de Kaleel. Wilma et Ryma, qui sont prisonnières, tentent de s’évader sans succès…
Commentaires
Buster Crabbe est un habitué du space opéra puisqu’il a incarné Buck Rogers et Flash Gordon au cinéma dans les années 30.
Armat, un trafiquant d’armes notoire, propose au docteur Huer de se rendre et de lui fournir les plans des vaisseaux draconiens en échange du sauvetage d’une jeune femme, Falina Redding. Cette dernière est retenue prisonnière par Velosi, propriétaire d’un casino spatial. Wilma et Buck sont envoyés en mission…
La Légion noire – 1re partie (Plot to Kill a City – Part 1)
Des trafiquants d’armes ont décidé d’attaquer la Terre avec des virus dangereux. Ils ont élu domicile dans un champ d’astéroïdes impraticable. Le seul moyen de s’y rendre est d’envoyer un ancien escadron de pilotes expérimentés mais à la retraite…
Deux jeunes femmes dont le vaisseau est en panne sont aidées par Buck. Capturé par ces dernières, il est emmené sur la planète Zantia pour être vendu comme esclave…
Un mystérieux satellite ayant la forme d’un cristal provoque des destructions sur la Terre. Cet engin conçu par les Draconiens a été dirigé sur notre planète par le caprice de la princesse Ardala qui menace de s’en servir à nouveau si Buck ne l’épouse pas…
Buck et Wilma font escale dans une station spatiale dirigée par un ancien ami de la jeune femme. Au même moment, un cargo s’écrase sur la station. Tous les membres sont retrouvés sans vie…
Commentaires
De nombreuses références sont faites au roman Dracula comme le cargo et ses membres tués qui renvoient directement au navire Le Demeter ou encore le seul moyen de tuer le vampire qui est un bijou, là encore une référence au crucifix.
Wilma et le docteur Huer préparent en secret l’anniversaire de Buck. Pendant ce temps, Traeger, un ancien ennemi de Huer s’est évadé de prison et est bien décidé à se venger de lui…
Commentaires
Le nom de Martin Pasko est très célèbre outre-atlantique en tant que scénariste de bandes dessinées. Il a notamment travaillé pour la firme DC Comics.
Une sonde est envoyée sur la Terre pour la détruire. Buck doit se soumettre à une série d’énigmes s’il veut sauver la planète. Il se remémore ses aventures afin de trouver qui est responsable de cet ultimatum…
Commentaires
Un épisode en forme de bottle show avec des extraits des épisodes précédents.
Un responsable d’une mine spatiale a comme projet de remplacer tous les ouvriers par des robots semblables à Twiki. Il charge un trio de télépathes de lui ramener l’androïde mais Buck s’en mêle et il est capturé par les mutants…
Buck Rogers est l’invité d’honneur des jeux olympiques de 2492. Une athlète de la planète Lozan veut obtenir l’asile et fuir le régime totalitaire. Buck va devoir agir en solitaire car le directoire ne veut rien entendre pour aider la jeune femme…
Alors que Buck fait des courses en compagnie de Wilma, il aperçoit dans la foule une jeune femme qui est le portrait craché de Jennifer, son épouse de 1987. Mais il s’agit en fait d’un piège tendu par des agents extra-terrestres…
Le satellite Musicworld s’apprête à diffuser un concert du groupe Andromède à travers la galaxie. Mais le docteur Huer craint que le directeur Mangros ne cache en fait autre chose derrière ce spectacle. Buck est envoyé afin d’enquêter sur le compte de cet individu…
Buck est amené sur la planète Vorlon sur la demande d’un groupuscule de sénateurs afin qu’il affronte en combat singulier le Trébor qui est aussi le dirigeant de la planète. Ils veulent ainsi accomplir une ancienne prophétie racontant qu’un être ayant 500 ans viendra les sauver…
La sorcière de la guerre – 1re partie (Flight of the War Witch – Part 1)
Zarina et ses troupes venant d’un univers parallèle a pour ambition d’envahir notre galaxie. Les draconiens avec Ardala à sa tête ne veulent pas en entendre parler et s’attaquent aux extraterrestres mais elle subit de lourdes pertes. Elle décide de faire appel à Buck…
La sorcière de la guerre – 2e partie (Flight of the War Witch – Part 2)
L’assaut final contre les troupes de Zarina est en marche mais Wilma est très dubitative sur le comportement d’Ardala. Elle croit qu’elle joue un double jeu avec Zarina …
Deuxième saison (1981)
Cette seconde saison compte moins d’épisodes à la suite de la grève des acteurs d’Hollywood en cette rentrée 1980. La plupart des scripts ayant pris du retard, la chaîne NBC décida de repousser la diffusion au début de l’année 1981. De profonds changements ont émaillé la production. Tout d’abord, à la suite des plaintes des comédiens principaux, notamment Gil Gerard, qui trouvait la série beaucoup trop légère, le studio Universal décida de changer le concept : moins de bling bling et plus de sérieux. Les producteurs Glen A. Larson et Leslie Stevens furent remerciés et remplacés par John Mantley. Un adoucissement du personnage de Wilma intervint : plus féminine et moins rebelle dans son attitude et ses tenues. Des personnages importants comme le docteur Huer, le docteur Théopolis ainsi que la princesse Ardala disparurent sans explication. L’introduction de nouveaux personnages comme Hawk, l’homme faucon, le professeur Goodfellow, le robot Crichton et l’amiral Asimov a profondément changé l’équilibre des histoires…
Le temps du faucon (Partie 1) (Time of the Hawk – Part 1)
Buck, Wilma et Twiki sont embarqués à bord du Searcher afin de retrouver les survivants de l’holocauste terrien. Leur vaisseau est proche d’une planète dont les habitants exterminent le peuple oiseau…
Le temps du faucon (Partie 2) (Time of the Hawk – Part 2)
Buck et Hawk s’affrontent et finissent par devenir amis lorsque Buck tente de sauver la vie de Koori, la fiancée de Hawk. Pendant ce temps, le docteur Goodfellow trouve des traces du passage d’autres terriens sur la planète…
Voyage à l’oasis (Partie 1) (Journey to Oasis – Part 1)
Buck, Wilma, Hawk et le docteur Goodfellow doivent escorter l’ambassadeur Devoe à une conférence de paix mais leur vaisseau s’écrase dans un désert à proximité de la ville d’Oasis où doit se tenir le meeting…
Voyage à l’oasis (Partie 2) (Journey to Oasis – Part 2)
Nos amis sont harcelés par un lutin du nom d’Odee-X qui en plus d’avoir des pouvoirs leur mène la vie dure. Pendant ce temps, les hommes de l’ambassadeur sont persuadés que le Searcher et ses membres leur cache la vérité…
Buck et Hawk découvrent un vieil homme sur une planète non répertoriée. Il leur remet une boîte en jade et disparaît. À leur retour sur le Searcher, Buck et Hawk sont assaillis de visions…
Commentaires
Un pan de la vie des héros est révélé : la famille de Buck et les coutumes de Hawk. L’acteur Harry Townes a joué un rôle important dans l’épisode Copie Conforme aux côtés de Bill Bixby dans L’incroyable Hulk.
Buck est alité. Malade et atteint du virus de Cygnus, il aperçoit les dignitaires du quadrant delta chargés de négocier avec un peuple hostile : les sauriens. Mais une étrange aura entoure l’ambassadeur Cabot, le chef de la délégation. En fait, les sauriens ont un gadget ingénieux qui leur permet de prendre l’apparence des diplomates …
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Le look des sauriens rappelle celui des extraterrestres de la série V.
Le Searcher trouve une capsule spatiale qui dérivait. À son bord se trouve un jeune garçon à la peau dorée du nom de Vellus. Alors que le searcher est attiré inexorablement vers les astéroïdes, le jeune homme leur confie que son ami Velis a suffisamment d’énergie pour permettre au vaisseau de se tirer de ce mauvais pas mais il s’est échoué sur une planète. Buck et Vellus se dirigent donc vers cette planète pour le retrouver…
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Les décors utilisés dans cet épisode sont les mêmes que ceux utilisés dans la série Voyages au bout du temps.
Alors que Buck et un groupe d’hommes sont sur la planète Phibocetes afin de recueillir des cristaux pour le réacteur du Searcher, ils sont attaqués par un monstre ayant l’apparence d’une momie…
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Encore un excellent épisode qui offre un final inattendu. Les décors sont très réussis ainsi que la créature à mi chemin entre un Wendigo et une momie.
Buck et Twiki visitent la planète Arcadus, toujours à la recherche de traces du passage des terriens. Ils trouvent deux survivants, Cyra Samos et son fils Delph…
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Une histoire qui rappelle trait pour trait l’épisode Les combattants perdus de Galactica dans laquelle Apollo aidait une fermière et son fils. À la réalisation nous retrouvons l’acteur Victor French qui deviendra quelques années plus tard l’ami et partenaire de l’ange Jonathan Smith dans la série Les Routes du Paradis.
Alors qu’ils explorent Deeth, la planète de la mort, Buck, Wilma et Hawk trouvent les vestiges d’un vaisseau détruit…
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Un des meilleurs épisodes de la saison, voire de la série entière. Les effets visuels peu nombreux sont très réussis et le scénario rappelle beaucoup les meilleurs moments de Star Trek.
Le témoignage d’un traître (Testimony of a Traitor)
L’équipage du Searcher retourne sur Terre et Buck est mis en accusation pour avoir aider à commettre l’holocauste du XXe siècle. Des documents trouvés lors d’une fouille archéologique viennent d’apporter de nouveaux éléments sur ce qui s’est passé après le décollage de Ranger III. Le procès de Buck débute…
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Un épisode intéressant qui nous permet de situer les évènements avant que Buck ne décide de piloter la navette spatiale et d’avoir une vue d’ensemble sur les évènements concernant l’holocauste, abordé à plusieurs reprises au cours de la première saison mais jamais décrits tels quels.
Buck et Hawk aident des réfugiés d’une guerre à venir à bord du Searcher ainsi qu’une femme nommée Asteria issue d’une communauté de mutants appelés Dorians. Leur chef Koldar prend le Searcher en otage et la réclame mais Buck refuse. Koldar commence à faire monter la température du vaisseau…
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Encore un épisode atypique qui prend le soin d’installer une atmosphère pesante et d’aborder un thème loin d’être anodin : doit-on accepter pour la sécurité des individus de céder au chantage et au terrorisme ? Comme quoi cette nouvelle saison aborde des sujets qui prêtent à la polémique sans pour autant céder à la facilité.
Primetime Emmy Award 1981 : Meilleure musique pour Bruce Broughton 3.
DVD
En France, la série est sortie en DVD sous le titre Buck Rogers au XXVe siècle. L’intégralité des épisodes de la saison 1 est sortie en zone 2 le 22 juin 2010 dans un coffret 6 DVD chez Universal Pictures. Les copies ne sont pas restaurées et le format de tournage est conservé (1.33.1 plein écran) en version française et version originale sous-titrée. Aucun supplément sur les coulisses ou la fabrication de la série n’est disponible. Le coffret est composé de trois slimpacks contenant chacun deux disques, le tout dans un fourreau cartonné.
L’intégralité des épisodes de la saison 2 est sortie en zone 1 le 8 janvier 2013 dans un coffret 4 DVD chez Universal Studios. Les copies ont été restaurées et le format de tournage est conservé (1.33.1 plein écran) en version originale sous-titrée en français. En supplément le téléfilm pilote de la série y est inclus en version longue, contenant des scènes inédites. Le coffret est composé d’un boîtier transparent scanavo contenant quatre disques.
L’intégralité de la série (saison 1 et 2 – 37 épisodes) est sortie en France le 20 janvier 2016 dans un coffret 12 DVD chez Elephant Films, incluant un bonus inédit de 32 minutes Les Futurs de Buck Rogers avec une présentation de la série par Alain Carrazé et une interview de Glen A. Larson.
Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) est une série téléviséeaméricaine, en 254 épisodes de 25 minutes, dont 74 en noir et blanc (puis colorisés), créée par Sol Saks et diffusée aux États-Unis du au , sur la chaîne ABC.
En France, les saisons 1 à 5 ont été diffusées à partir du sur la première chaîne de l’ORTF. Rediffusion en 1986 à partir de la saison 3 sur Antenne 2, qui programme les épisodes inédits des saisons 6 à 8. Rediffusion en 1991 sur M6. Rediffusée à partir de 2006 sur Paris Première et à partir du sur M6 puis sur Téva et depuis le sur Gulli France. En Belgique et Lorraine, sur Télé Luxembourg puis sur RTL-TVi. En Suisse, la série a été diffusée sur la chaîne publique TSR1 et au Québec dans les années 1960-70 sur Télé-Métropole (TVA), sur Canal Famille dans les années 1990 et sur Prise 2 depuis 2009.
À partir des années 1980, les 74 premiers épisodes en noir et blanc qui constituent les deux premières saisons ne seront plus diffusés. Il faudra attendre leur colorisation pour les revoir à l’antenne.
Samantha, membre d’une éminente société de sorcellerie, a vécu pendant plusieurs siècles loin des humains. Un jour, cette ravissante sorcière tombe amoureuse et épouse Jean-Pierre Stephens (Darrin Stephens dans la version originale), un mortel qui travaille dans l’agence de publicité McMann et Tate.
La vie de Jean-Pierre est bouleversée lorsque sa femme lui avoue le soir de leur nuit de noces qu’elle est une sorcière. Samantha n’a qu’à bouger son nez pour lancer un sortilège. De plus, sa mère, Endora, et son père, Maurice, et tous les autres membres de sa famille pratiquent la sorcellerie.
À la demande de son mari, qui veut une épouse normale et refuse la magie chez lui, Samantha promet de ne plus utiliser ses pouvoirs et de vivre comme une humaine. Mais voilà qu’Endora, la mère de Samantha, refuse de voir sa fille traitée comme la bonne à tout faire de ce simple mortel.
Aussi, elle s’acharne à vouloir montrer à Samantha l’erreur qu’elle a faite en épousant cet être « inférieur » et se lance dans diverses manigances pour ensorceler Jean-Pierre. Il est ainsi tour à tour changé en singe, en perroquet, en enfant, en vieillard ou en loup-garou quand il ne se retrouve pas tout bonnement désintégré…
Malgré sa promesse, Samantha est donc parfois obligée de recourir à la magie pour sortir Jean-Pierre d’un mauvais pas, ou pour arranger la situation lorsque, à la suite des agissements d’Endora ou d’autres sorciers, la situation entre Jean-Pierre et ses clients tourne à la catastrophe.
Sur un ton léger, la série développe les aventures du couple que forment Samantha et Jean-Pierre (Darrin), régulièrement en butte aux sortilèges de sa belle-famille. Le ressort scénaristique de nombreux épisodes reposant sur la manière dont Samantha, grâce à ses propres pouvoirs magiques, qu’elle invoque en remuant le bout de son nez, parvient à rétablir la situation.
Endora n’est pas la seule coupable des déboires de Jean-Pierre. En effet, Maurice, le père de Samantha, est lui aussi opposé à ce mariage. La tante Clara, bien que très gentille, assez âgée et maladroite, est le seul membre de la famille de Samantha à avoir accepté le mariage de sa nièce avec un mortel, car Samantha a toujours été sa nièce préférée et elle a toujours soutenu ses choix depuis des siècles. Tante Clara, quelque peu sénile, ne maîtrise plus correctement ses pouvoirs et, en voulant rendre service, cause de nombreuses catastrophes ou fait apparaître des personnages historiques (Benjamin Franklin, la reine Victoria…). L’oncle Arthur est un plaisantin qui s’amuse à faire des blagues en utilisant ses pouvoirs. La cousine Serena, sosie de Samantha, est elle aussi espiègle et désinvolte et cause bien des soucis à ce pauvre Jean-Pierre. Enfin, Esmeralda, la bonne des Stephens, que Sam appelle dès qu’elle en a besoin, s’entête elle aussi à rendre service, mais ses pouvoirs ne sont pas très puissants et elle cause des catastrophes aussi souvent que la tante Clara. Par exemple, dès qu’Esmeralda éternue, des objets embêtants apparaissent.
Alfred Tate (Larry Tate dans la version originale, diminutif de Lawrence, comme indiqué sur la porte de son bureau) est le patron de Jean-Pierre. Jovial mais envahissant, il s’invite plus d’une fois à l’improviste avec ses gros clients chez Jean-Pierre et Samantha. Prenant systématiquement le parti des clients face à Jean-Pierre, il n’hésite pas à s’approprier les idées de ce dernier, voire plusieurs fois à le mettre à la porte. Il a une profonde sympathie pour Endora.
Enfin, les Kravitz, voisins des Stephens, complètent les personnages récurrents de la série. Si monsieur Kravitz est un homme tranquille et blasé de la vie de couple avec Charlotte (Gladys dans la VO), sa femme, par contre, est une vraie commère et une espionne invétérée qui s’obstine à vouloir prouver que Samantha Stephens est une sorcière. Mais la pauvre femme passe pour une folle aux yeux de son mari qui trouve le couple Stephens des plus adorables et des plus ordinaires.
Ce couple modèle à l’américaine a également deux enfants : une fille, Tabatha, qui a, elle aussi, bien du mal à s’empêcher d’utiliser ses pouvoirs magiques, et un fils, Adam, qui naît lors de la sixième saison.
Samantha : jeune sorcière et femme au foyer ayant épousé Jean-Pierre, un mortel. Elle doit le défendre contre les autres sorciers refusant de la voir mariée à un mortel (en particulier, sa mère Endora).
Jean-Pierre : employé dans la compagnie publicitaire McMann & Tate, il subit sans cesse les offenses de sa belle-mère, qui lui joue des tours dans son travail et sa vie de couple. À partir de la saison 6 c’est l’acteur Dick Sargent qui reprendra le rôle de Jean-Pierre jusqu’à l’arrêt de la série.
Endora : mère de Samantha, sorcière particulièrement performante, car plus expérimentée. Elle est hautaine, fière d’elle et déteste les mortels en général.
Maurice : le père de Samantha. Il n’apparaît que très rarement pendant la série, et paraît plus souple qu’Endora bien qu’il ait voulu supprimer Jean-Pierre lors de sa première visite.
Tante Clara : c’est la plus âgée des sorcières de la série, ses pouvoirs s’affaiblissent avec le temps. C’est la seule sorcière à accepter Jean-Pierre et le respecter mais sa maladresse due à sa vieillesse joue parfois des mauvais tours à Jean-Pierre et Samantha. Elle passe son temps à collectionner les poignées de portes, elle en est obsédée à tel point qu’elle vole les poignées de porte des maisons qu’elle visite. Elle sera présente jusqu’à la saison 4 (l’actrice décédera pendant le tournage de la saison 4). Dans les saisons suivantes Esmeralda prendra la place de tante Clara, dans un style différent.
Tabatha Stephens : c’est la première enfant de Samantha et Jean-Pierre, née au cours de la saison 2 (épisode 19), on apprendra ensuite qu’elle est une sorcière.
Serena : cousine et sosie de Samantha, elle n’aime pas non plus Jean-Pierre, elle apparaît assez rarement et est interprétée également par Elizabeth Montgomery.
Oncle Arthur : oncle de Samantha, il aime la plaisanterie et ne sait rien prendre au sérieux.
Alfred Tate : patron de Jean-Pierre et adjoint de McMann. C’est le meilleur ami de Jean-Pierre.
Louise Tate : épouse d’Alfred, elle est la meilleure amie de Samantha.
Charlotte Kravitz : voisine de Samantha, elle est curieuse et pipelette, observant par la fenêtre les faits anormaux qui se passent chez les Stephens, ce qui l’affole souvent et l’intrigue davantage. Le rôle fut joué par Alice Pearce, qui décéda d’un cancer pendant la saison 2 et fut remplacée lors des derniers épisodes de la saison par Mary Grace Canfield, laquelle jouera le rôle de la sœur d’Albert gardant la maison des Kravitz, partis voir la mère de Charlotte. À partir de la saison 3 c’est l’actrice Sandra Gould qui reprendra le rôle de Charlotte Kravitz jusqu’à l’arrêt de la série.
Albert Kravitz : mari de Charlotte, il se désintéresse de sa femme et ne l’écoute jamais quand elle lui raconte ce qu’elle a vu chez les Stephens. Il ne la croit pas.
Emmy Awards1966 : Meilleure actrice dans un second rôle pour Alice Pearce (Honneur décerné à titre posthume: Alice Pearce meurt d’un cancer pendant le tournage de la deuxième saison.)
Emmy Awards1968 : Meilleure actrice dans un second rôle pour Marion Lorne (Honneur décerné à titre posthume: Marion Lorne décède pendant le tournage de la quatrième saison.)
Épisodes
Vers une suite pour les 50 ans
La chaîne NBC a déclaré la mise en place d’une suite à la célèbre série Ma sorcière bien-aimée qui mettra en avant la petite-fille de Jean-Pierre et Samantha Stephens qui aurait pour nom Daphné et serait jouée par l’actrice Malin Akerman, mais ce n’est qu’une supposition.
Doublage francophone
Lors du doublage de la série, deux versions furent réalisées. La première version sans rires enregistrés était destinée aux pays francophones européens. La seconde version, avec les rires, mais gardant les mêmes voix françaises, était destinée au Québec.
Les extérieurs
Les extérieurs de la série furent tournés dans l’un des studios en plein air de la Warner appelé Le Ranch, qui appartenait précédemment à la Columbia. Ce studio se situe dans le centre de Burbank en Californie et reproduit une rue américaine avec différents types de maisons. Celle des Stephens, sorte de coquille vide, ne comporte que la façade avec son toit incliné et derrière une sorte de grange de 3 mètres de profondeur, terminée par un simple mur droit en brique qui monte jusqu’au demi-toit. Elle fut accolée à un garage préexistant du temps de la Columbia. La maison des Kravitz ne se trouve pas en face, de l’autre côté de la rue, mais quelques maisons plus bas, du même côté. En face de la maison des Stephens, il y a juste un parc et une piscine en plein air qui va servir de lieu de tournage pour nombre de séries. Quelques façades sont célèbres : citons par exemple celle qui fut utilisée pour la demeure des Ewing dans Dallas. Les extérieurs de la série Friends furent également tournés dans ce studio qui comporte dans un parc recréé la fameuse fontaine apparaissant dans le générique. Enfin, sur une hauteur, le fameux motel Bates…
Autour de la série
Étrangement, 2 épisodes de la saison 1 ont été rediffusés pendant la saison 2 : l’épisode 15 de la saison 1 (« La Joie de Noël » = « A Vision of Sugar Plums ») rediffusé dans l’épisode 15 de la saison 2 (« J’ai vu le Père Noël » = « A Vision of Sugar Plums ») et l’épisode 14 de la saison 1 (« Les Beaux-Parents » = « Samantha Meets the Folks ») rediffusé dans l’épisode 20 de la saison 2 (« La Rencontre » = « Samantha Meets the Folks »).
Dans les deux premières saisons, tournées en noir et blanc, l’entrée de la maison des Stephens est ornée d’un imposant chandelier à sept branches. Il sera remplacé ensuite par un tableau.
Après leur colorisation, dans ces deux premières saisons la proportion de personnages aux yeux bleus (d’un bleu « des mers du Sud ») est étonnamment élevée, ainsi d’ailleurs que les objets de cette couleur (mobilier, téléphones, vaisselle, automobiles, vêtements…).
Presque chaque épisode se termine par un baiser entre Jean-Pierre et Samantha.
En version française, les prénoms et noms de plusieurs personnages ont été francisés : Darrin Stephens devient Jean-Pierre Stephens, Larry Tate est nommé Alfred Tate, tandis que les voisins Abner et Gladys Kravitz deviennent Albert et Charlotte Kravitz. Le nom de Tabitha Stephens est traduit en Tabatha Stephens.
Le succès de Ma sorcière bien-aimée a poussé NBC, la chaîne concurrente d’ABC, à lancer sa propre série dont le personnage principal serait doté de pouvoirs surnaturels1. Ainsi est née la série Jinny de mes rêves en 1965. Il existe de nombreuses points communs entre les deux séries (génériques sous forme animée et musique du même style, personnages centraux (Samantha / Jinny) toutes deux blondes et essayant (l’une sorcière, l’autre génie) de s’adapter à un monde de mortels, partenaires bruns et mortels). Les similitudes se retrouvent jusque dans les décors, puisque les deux séries étaient tournées à Hollywood dans les mêmes studios. Ainsi, la cuisine d’Alfred et Louise Tate dans l’épisode La Cousine hippie (saison 4, épisode 21) est exactement celle du major Nelson dans les épisodes de Jinny de mes rêves. De même, l’extérieur de la maison du major Nelson est identique à celle des Kravitz, les voisins de Samatha. En outre, dans les deux séries, les intrigues découlent souvent de la confrontation entre le monde des mortels et les effets d’un sortilège ou d’un tour mal géré, ce qui n’a rien d’étonnant puisque certains scénaristes ont signé des scripts pour les deux séries, notamment James S. Henerson, Ron Friedman, Peggy Chantler Dick, Douglas Dick et John L. Greene, ce dernier ayant également signé plusieurs épisodes de Mon martien favori, dont les intrigues sont recyclées pour Ma sorcière bien-aimée et Jinny de mes rêves. Si, pour lancer des sortilèges, Samantha remue son nez, l’héroïne de Jinny de mes rêves cligne des yeux. Se remarque donc un plagiat manifeste de la part des créateurs de la série Jinny. En dépit de ces similitudes, Ma sorcière bien-aimée, demeurée plus célèbre que sa rivale encore aujourd’hui, obtient au moment de sa première diffusion aux États-Unis une audience supérieure. Ainsi, pendant la saison 1965-1966, Bewitched (Ma sorcière bien-aimée) se classe en septième position avec 25,9 % de l’audience, alors que la série I Dream of Jeannie (Jinny de mes rêves) occupe la vingt-septième avec 21.8 %2.
À noter que le « ph » de « Stephens » se prononce « v » comme dans la version originale américaine, donc il s’agit d’une erreur de typographie lorsque le nom est écrit « Stevens »).
La série invitait fréquemment des acteurs plus ou moins connus pour le rôle des clients de l’agence de publicité McMann & Tate, acteurs qu’on retrouve également en tant qu’invités dans plusieurs autres séries de l’époque, telles que Jinny de mes rêves, Max la Menace (en tant qu’agent de Kaos ou de Control), Le Prisonnier (dans les rôles du no 2), ou bien quelques années auparavant dans La Quatrième Dimension. À propos de cette dernière série, Dick York joue un premier rôle de Hector B. Poole dans l’épisode Un sou pour vos pensées, épisode 16 de la saison 2, en février 1961, alors qu’Elizabeth Montgomery tient le rôle principal aux côtés de Charles Bronson dans Deux, le premier épisode de la troisième saison en septembre 1961.
Un grand nombre d’Américaines, nées entre 1966 et 1967, sont prénommées Tabatha ou Samantha en raison de l’immense succès que rencontre la série.
Le thème musical et l’univers de la série sont souvent utilisés, encore récemment, dans les années 2000, au cinéma, à la télévision et dans la publicité. Citons par exemple l’utilisation du thème musical pour la promotion des plumeaux de la marque Swiffer (septembre 2005) ou en sonnerie du téléphone portable de Nathalie Baye dans le film Passe-passe (dans lequel Édouard Baer est d’ailleurs prestidigitateur).
En 1999, la Terre entrepose ses déchets nucléaires sur la Lune où est déjà installée la base lunaire « Alpha ». Le 13 septembre, une explosion de ces stocks provoque une telle réaction en chaîne que la Lune quitte l’orbite terrestre puis le système solaire. Dans l’incapacité de regagner la Terre, les 311 survivants commandés par le charismatique commandant Koenig, errent sur l’astre dans le cosmos et affrontent toutes sortes de dangers.
Seules deux saisons ont été tournées :
la première, considérée par la plupart de ses admirateurs comme l’essentielle, abordait des thèmes philosophiques. Cette saison fut réalisée au travers de longues difficultés en tous genres entre la fin 1973 et le début 1975 en coproduction avec la britannique ITC et l’italienne RAI.
la seconde, affichant plus, voire trop de spectacle, pour toucher le public américain qui n’avait pas accepté la première version, a contribué à la fin de la série.
Un message d’espoir – 1re partie (The Bringers of Wonder – Part 1)
Un message d’espoir – 2e partie (The Bringers of Wonder – Part 2)
La Variante lambda (The Lambda Factor)
Le Spectre (The Seance Spectre)
Dorzak (Dorzak)
La Planète du diable (Devil’s Planet)
Le Syndrome de l’immunité (The Immunity Syndrome)
Les Dorcons (The Dorcons)
Production
Créée par le père des Sentinelles de l’air, cette série connut un succès considérable notamment en Grande-Bretagne, en France, en Italie où plusieurs fan clubs naquirent dont certains sont encore très actifs, et au Japon où elle influença fortement le graphisme de certains mangas. L’utilisation pour la première fois de la musique classique (l’Adagio d’Albinoni dans « Le Domaine du dragon » (1-23)) mais surtout l’esthétique de l’ensemble de la série, rappellent l’univers du film 2001, l’Odyssée de l’espace, plusieurs artistes ayant collaboré aux deux œuvres.
Cette série fut en quelque sorte la suite de l’éphémère série UFO, alerte dans l’espace (UFO) créée en 1970 par Gerry et Sylvia Anderson. Lors de sa diffusion aux États-Unis, la série UFO connut au départ un grand succès. Il fut donc décidé de lancer une deuxième saison qui se serait située sur une base lunaire, dix ans après les événements narrés dans UFO. Mais les audiences s’effondrèrent et le projet fut abandonné. Gerry Anderson récupéra le travail préparatoire de UFO 2 pour créer Cosmos 1999.
Cosmos 1999 est la série la plus chère de l’époque, avec un budget estimé à 30 millions de francs pour les 24 premiers épisodes1.
L’audience de la première saison de Cosmos 1999 ayant été décevante aux États-Unis, il fut décidé d’apporter plusieurs changements pour la deuxième. Ainsi, le personnage de Victor Bergman fut éliminé, on ajouta le personnage de Maya et le vaste centre de commandement de la base Alpha fut remplacé par un poste de contrôle plus petit et souterrain (officiellement pour des raisons de sécurité). Paul Morrow, le chef de la sécurité de la première saison, fut remplacé par Tony Verdeschi. La disparition du professeur Bergman et de Paul Morrow ne fut jamais expliquée à l’écran dans la saison deux. Une scène fut tournée pour l’épisode La métamorphe dans laquelle Tony Verdeschi regrettait la disparition tragique de Victor Bergman à cause d’une combinaison mal pressurisée. La scène fut coupée au montage. Une autre version évoque l’écrasement d’un aigle transporteur. Plus fondamentalement, on abandonna le fil conducteur de la première saison, soit la notion que l’épopée des habitants d’Alpha avait une finalité, pour adopter une approche plus conventionnelle basée sur des effets spéciaux et un nouveau méchant chaque semaine. L’objectif pour les alphans n’est clairement plus de trouver une terre d’accueil mais de poursuivre une sorte de voyage d’exploration vaguement inspiré de Star Trek. La deuxième saison de la série est la moins aimée des deux dans la plupart des pays.
La seconde saison est produite non plus par les Anderson mais par Fred Freiberger, producteur américain spécialisé dans les séries TV, qui avait lancé entre autres Les Mystères de l’Ouest. Contraint de rendre la série « acceptable » pour le public américain, en termes tant de scénarios que d’esthétique, Fred Freiberger restructura la série, allant jusqu’à s’assurer que la signalétique de la Base Alpha respectait bien les termes américains plutôt que britanniques. Mais peine perdue. Freiberger fut également l’auteur de trois épisodes de la deuxième saison de Cosmos 1999 sous le pseudonyme de « Charles Woodgrove », qu’il utilisa également pour écrire des scénarios de la série Rawhide.
Une saison 3 de la série était prévue. Elle devait être composée de 13 épisodes et les tournages, démarrer à l’automne 1977. Les négociations avec les chaînes américaines n’ont pas permis de donner lieu à cette suite1.
Casting
À l’origine du projet, les producteurs Gerry et Sylvia Anderson doivent choisir une tête d’affiche américaine pour avoir l’opportunité qu’une des trois chaînes nationales américaines achète et diffuse la série2 . Le choix se porte en premier sur Robert Culp, mais ITC par la voix de Lew Grade, conseille aux producteurs de choisir le couple Martin Landau et Barbara Bain, malgré les réticences de Sylvia Anderson : « je ne voulais pas d’eux. Je trouvais qu’ils étaient aussi mobiles qu’un arbre. Barbara ne voulait jamais tourner la tête. Martin […] ne savait pas se déplacer. »3. Le couple d’acteur se montre exigeant, par contrat, ils ont un droit de regard sur le scénario, et de présence minimum à l’image, trois minutes pour Landau et deux pour Barbara Bain, au détriment des autres comédiens3. Le troisième comédien à rejoindre le casting est Barry Morse qui incarne le professeur Bergman, dont il conçoit la biographie avec les deux scénaristes de la série3. ITC ayant signé un accord de coproduction avec la Rai, le reste de la distribution régulière doit au départ comprendre des acteurs italiens selon les exigences de la chaîne transalpine3. Cependant après les essais de trois acteurs italiens, Martin Landau s’oppose à ce casting, ce qui, ajouté aux retards dans le financement italien, amène la production à choisir Nick Tate pour le rôle du pilote Carter à la place de Giancarlo Prete. Finalement les acteurs italiens ne feront que des participations dans quelques épisodes4. Plusieurs comédiens renommés participent comme guest-star à la première saison, notamment Christopher Lee, Peter Cushing, ou Joan Collins4.
La seconde saison est marquée par des changements dans la production, avec le départ de Sylvia Anderson et l’arrivée de Fred Freiberger. Celui-ci impose une nouvelle conception de la série contre la volonté de Martin Landau : « Fred Freiberger n’avait aucun respect pour les comédiens, pour leur implication dans le rôle et leur contribution. »5. Plusieurs des comédiens récurrents de la première saison ne sont pas renouvelés, Barry Morse quitte la série à la suite du départ de Sylvia Anderson et de la baisse de son salaire. Seuls les acteurs Nick Tate et Zienia Merton jouant Carter et Sandra Benes sont maintenus pour certains des épisodes5. La nouveauté est l’apparition de deux nouveaux personnages récurrents, en premier celui de Maya une extra-terrestre pouvant se transformer jouée par Catherine Schell, et Tony Verdeschi, un nouveau chef de la sécurité joué par Tony Anholt6.
Le générique principal et les musiques de la série furent composés par Barry Gray pour la saison I, lequel avait déjà composé ceux des Thunderbirds, UFO et autres séries des Anderson. D’autres musique inédites en France furent composées par Ennio Morricone pour la version cinématographique italienne de Spazio 1999. Le générique de fin de la série en Italie S.O.S. Spazio 1999 fut composé par le duo Oliver Onion.
Pour la saison, II, changement complet d’ambiance musicale. L’auteur Derek Wadsworth reprend le flambeau et livre une bande originale très différente de celle de Gray, moins classique et beaucoup plus pop. La différence se sent beaucoup au visionnage, mais la musique de Wadsworth par elle-même est plutôt réussie, participant à l’ambiance générale très différente de la saison II. Vic Elms participa également à la musique de la série.
Téléfilms
Plusieurs téléfilms sont sortis, en utilisant un remontage de différentes scènes d’épisodes de la série, parfois complétés de scènes inédites tournées après-coup :
1982 : Cosmic Princess, à partir des épisodes La Métamorphose et Déformation spatiale.
Diffusion
En France, la première saison a été diffusée à partir du sur TF1 dans l’émission Samedi est à vous, et rediffusée sur Antenne 2. Puis, d’ à , La Cinq rediffuse la série et, dans la foulée, programme la deuxième saison restée inédite. Rediffusion intégrale de juillet à août 1989 sur La Cinq. Rediffusion dès sur M6. Au Québec, la série est présentée à Radio-Canada.
La chaîne Série Club proposa une Nuit Cosmos 1999, le , avec une sélection des meilleurs épisodes. En juin 2014 la chaine Paris Première diffusa la série en HD remastérisée.
Doublage en français
Le doublage français fut réalisé au Québec par la société Cinélume (Montréal).
Références à la série et dérivés
Dans le jeu vidéo Theatre of Death de l’éditeur Psygnosis, le vaisseau “Aigle” (Eagle Transporter dans la version originale) est utilisé.
La saison I de la série sortit dans les kiosques sous forme de bandes dessinées, d’images autocollantes et d’albums édités par la société italienne Panini.
En 1976, la société Clementoni commercialisa un jeu de société relatif à la série, composé d’astronefs Aigles miniatures, d’une Lune qui changeait de position dans le cosmos ainsi qu’une reproduction d’un ordinateur rudimentaire à cartes perforées.
En 1999, le magazine Génération Série no 30 dédié à la série Cosmos 1999 est sorti en kiosque le 13 septembre 1999 en hommage à l’épisode pilote de la série qui se déroule à la date du 13 septembre 1999 (jour où la Lune quitta l’orbite terrestre dans la série).
Édition vidéo
TF1 Vidéo a sorti l’intégrale de la série en DVD (12 disques + 1 disque bonus) en . Une nouvelle édition de cette intégrale avec une nouvelle présentation fut distribuée en .
Je suis abonné à la page Facebook de Gay Globe et j’ai suivi les péripéties entourant le sinistre de vos bureaux et je voulais vous apporter mon support le plus sincère. J’admire aussi votre force alors que même si vous n’aviez plus de planchers, ni d’eau, ni de murs parfois, vous persistiez à nous diffuser de la nouvelle et à produire mon magazine préféré contre vents et marées. Vous êtes définitivement un leader fort de notre communauté, merci Monsieur Chayer.
(Alain B. Terrebonne)
Il s’agit en effet d’une année 2016 très difficile pour moi et mon équipe. Notre partenaire René Angelil est décédé en janvier, un dégât d’eau majeur s’est produit au bureau de Gay Globe nécessitant la démolition et la reconstruction de 7 pièces sur 8, mon papa est décédé en juillet et, étant Niçois d’adoption, l’attentat de Nice m’a causé un choc et beaucoup d’inquiétude. Vivre et travailler pendant le sinistre, sur les lieux du sinistre, a aussi été très difficile mais comme éditeur, je suis très bien entouré d’amis et de collègues qui ont fait la différence. Rémi a été d’un support incroyable, Michel a fait sa part, Jean-Philippe a été présent même de loin. Je profite de l’occasion pour remercier ceux qui étaient là au bon moment. Tout va mieux, la vie continue… Je ne sais pas si je suis un leader fort, mais je sais qui sont les héros autour de moi!
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Mise au point sur les demandes d’articles littéraires et les publications culturelles: Nous recevons souvent à Gay Globe Média des demandes d’auteurs, de compagnies d’édition de livres ou d’artistes qui aimeraient qu’on parle d’eux dans nos pages ou obtenir de la visibilité au sein de la communauté gaie. Malheureusement nous devons souvent refuser ces demandes et je dois vous expliquer pourquoi. Gay Globe Magazine et GGTV ne reçoivent strictement aucune subvention pour publier. Nous ne vivons que grâce aux annonceurs.
Or, à chaque fois que je demande à un auteur, une compagnie ou à un artiste s’il a un budget publicitaire pour supporter la publication, la réponse est non! La plupart des éditeurs reçoivent pourtant des subventions à la publication, les auteurs vendent leurs livres alors que Gay Globe est offert gratuitement dans tous ses formats et services. Voilà qui explique pourquoi nous ne pouvons pas consacrer d’espace à une industrie qui veut tout avoir sans jamais rien payer. Il y a des exceptions bien sûr, et il nous arrive de faire des mentions spéciales. Voilà.
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Je ne savais pas, comme probablement de nombreux lecteurs, que j’avais accès à la Web TV de Gay Globe sur ma télévision! Je peux maintenant regarder les films et les émissions que vous produisez de ma chambre et c’est pratique.
(Luc F., Montréal-Rosemont)
En effet Luc, toutes les émissions de GGTV peuvent être écoutées sur une télé intelligente qui est branchée sur Internet. Vous pouvez même voir les films en plein écran et cela depuis 2007. Il n’y a pas de frais, c’est en streaming et il suffit de se rendre au www.gayglobe.net pour sélectionner le programme de votre choix. Vous pouvez même lire la revue en PDF sur votre télé!!!
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Son ton indiquait que pour elle la conversation était terminée. Eric parut sur le point de répliquer puis se ravisa, murmura quelque chose d’indistinct, se leva et sortit, le dossier vert sous le bras.
Deux étages plus bas, Christine Verlanges regardait le Mont-Royal par la fenêtre de la bibliothèque. Les arbres noirs, la neige blanche, le ciel gris et bas du mois de février… Aucun skieur de fond ne troublait la froide beauté matinale de la montagne. Mais elle, pourrait-elle encore contempler longtemps ce paysage depuis cette fenêtre?
Christine se frotta nerveusement les mains et revint à son bureau, près de l’entrée de la bibliothèque. Elle était petite, menue, avec un visage délicat et de grands yeux noirs, et elle paraissait très jeune malgré les cheveux blancs qui commençaient à orner ses tempes. La bouilloire sifflait. Elle remplit sa tasse et y plongea un sachet d’Earl Grey. Puis elle regarda autour d’elle : les étagères de livres, de revues et d’ouvrages de référence, le tout soigneusement rangé et classé par ses soins ; oui, elle aimait son travail. Depuis que, jeune bibliothécaire fraîchement diplômée, elle était entrée au département grâce à son cousin qui y finissait sa thèse et l’avait recommandée pour un stage, elle savait qu’elle avait trouvé sa place, et elle avait toujours été sûre de passer toute sa carrière dans le confort rassurant de l’université Richelieu… Jusqu’à ce que, tout récemment, quelques mots négligents de Claire Lanriel brisent ce rêve.
— Avez-vous fait ma recherche d’articles, Christine? avait dit Claire en entrant dans la bibliothèque. — Je n’ai pas fini, professeure Lanriel, il me manque les résultats de la base de données des Chemical Abstract.
— Je vous ai demandé ça lundi dernier !
Se sentant rougir, et ne voulant surtout pas que la professeure Lanriel pense qu’elle était lente ou paresseuse, Christine avait bafouillé :
— C’est que… c’est que je n’ai plus accès aux ChemAb. J’ai demandé…
— Pourquoi n’y avez-vous plus accès ?
— Ils ont changé la licence, avant c’était pour toute l’université, mais maintenant il faut payer pour chaque poste, donc on l’a seulement à la bibliothèque de la faculté. Je leur ai transmis votre demande le jour même, mais ils ne m’ont pas encore répondu. Dès que j’aurai leur listing je vous le transmettrai, professeure Lanriel…
Claire l’écoutait à peine. Embrassant du regard la pièce encombrée d’étagères et de livres, elle avait murmuré :
— L’existence de cette bibliothèque elle-même est de moins en moins justifiée. Il serait plus rationnel de la fermer pour tout rassembler à la faculté. Et on pourrait installer des bureaux. On manque tellement de place !
Et elle était partie, laissant Christine pétrifiée. Sa. Bibliothèque. Fermée. C’était un mauvais rêve — c’était un cauchemar ! Après une semaine d’angoisse et d’insomnie, elle s’était forcée à aborder le sujet avec Michel Berthier, le directeur du département, qui était descendu à la bibliothèque pour consulter une revue.
— Professeur Berthier, j’ai vu que plusieurs départements de l’université avaient décidé de regrouper leurs bibliothèques à la Faculté. Pensez-vous que… pensez-vous que notre département devrait faire la même chose ?
Michel Berthier l’avait regardée un instant par dessus ses demi-lunes.
Puis il avait dit :
— Je pense que nous n’avons pas de raison de le faire. Notre bibliothèque est très bien là où elle est, puisqu’elle évite par exemple à nos étudiants de sortir dans le froid chaque fois qu’ils souhaitent y venir. Mais je ne sais pas si celui — ou celle — qui me succédera partagera cette opinion.
Le message était clair et, depuis, Christine vivait dans l’angoisse. Elle n’était pas employée de l’université, simplement du département, et si la bibliothèque fermait elle se retrouverait sans emploi. Sans emploi, sans argent, sans sécurité… sans rien. Tout cela, à cause de Claire Lanriel et de ses rêves de grandeur.
La porte de la bibliothèque s’ouvrit et Christine sursauta puis vit avec soulagement que ce n’était pas Claire Lanriel qui entrait, mais May Fergusson, la secrétaire administrative du département. May avait la cinquantaine avancée, les cheveux gris coupés très court et, hiver comme été, portait des jeans et un sweat-shirt. Il était neuf heures moins dix du matin et elle était déjà là ? Dans une main May tenait un carnet, et dans l’autre un objet bizarre — un boîtier noir surmonté d’une mince tige brillante.
— Un thermocouple, un thermomètre électronique, expliqua-t-elle à Christine. Je l’ai emprunté à Gatwick pour relever la température dans chaque pièce du bâtiment. On a encore des problèmes avec le chauffage et je dois voir le responsable des services techniques dans une demi-heure.
— Ici, ça va, dit Christine.
— À cet étage il n’y a pas de problème, mais il fait à peine dix degrés dans certains bureaux du sous-sol, et dans les laboratoires c’est encore pire. Et personne n’est capable de me dire d’où vient le problème !
— C’était déjà la même chose l’hiver dernier, non ?
— Oui, et ils n’ont réparé qu’en avril, grogna May.
— On pourrait mettre les chercheurs ailleurs en attendant, suggéra Christine.
— Mais où ? Tous les bureaux sont déjà occupés, à part quelques-uns au deuxième étage, mais ils sont à Gatwick et je n’imagine pas Gatwick céder ses bureaux à Lanriel, même à titre temporaire !
Donc, nota Christine, c’étaient les étudiants de Claire Lanriel qui avaient froid. Les pauvres, déjà qu’ils étaient bien à plaindre…
— Et s’ils venaient ici ? proposa-t-elle soudain.
— Où ça, ici ?
— Ils pourraient s’installer au fond de la bibliothèque, sous les fenêtres. Derrière la dernière rangée d’étagères, il y a de la place pour au moins cinq ou six bureaux. Ça ne dérangerait absolument personne.
— C’est une bonne idée, dit May après un instant de réflexion. Oui, c’est une très bonne idée. Il va falloir en parler à Lanriel.
— Vous vous en occupez, s’exclama Christine précipitamment.
— Vous ne voulez pas affronter le dragon ? fit May, rigolarde.
Impulsivement, Christine demanda :
— May, croyez-vous… croyez-vous qu’elle a une chance de devenir directrice du département ? Claire Lanriel, je veux dire ?
Un peu surprise, May leva les yeux vers elle :
— Je le pense, oui. Si Michel Berthier ne renouvelle pas son mandat de directeur, c’est même ce qu’il y a de plus probable.
Elle attendit un bref instant et ajouta doucement :
— Pourquoi cette question, Christine ?
Christine prit une grande inspiration :
— Parce que… parce que la professeure Lanriel m’a dit qu’elle voulait fermer la bibliothèque. Pour en faire des bureaux. Et si la bibliothèque
ferme, je perds mon emploi.
May fit un pas vers Christine et baissa la voix.
— Alors ne perdez pas de temps, Christine. Cherchez ailleurs… sans attendre!
À midi et quart, Eric Duguet quitta son bureau de l’université Richelieu pour rejoindre Todd Alkibiadès dans un restaurant à proximité, sur l’avenue du Parc. Quand il entra, Todd était déjà installé à une table derrière une plante verte en plastique et examinait la carte. Todd… brun, gentil, mignon — et totalement impénétrable.
— Tu as passé une bonne matinée ? lui demanda-t-il dans son français chantant.
Eric haussa les épaules.
— Comme d’habitude : ça allait très bien jusqu’à ce que je tombe sur Claire Lanriel. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi nuisible.
— Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?
— Elle veut me faucher mon travail.
— Ce n’est pas bien, dit Todd.
Eric le regarda. Après deux mois de relations épisodiques, il n’arrivait toujours pas à savoir si Todd était sérieux, pince-sans-rire, se moquait gentiment de lui, ou simplement masquait son indifférence par une politesse de façade.
— Non, ce n’est pas bien, dit-il en ouvrant le menu. Cette femme est une plaie.
— Elle était pareille avec les étudiants, dit Todd. On avait tous peur d’elle, sauf ceux qui en étaient amoureux.
— Amoureux ? Tu veux rire !
— Non, non, je t’assure. Certains straights… ils étaient attirés par son côté dominatrice. Et avec son accent français, c’était encore mieux.
Eric se demanda comment il devait prendre cette dernière remarque.
— Elle est moitié-moitié, tu sais, fit-il observer d’un ton un peu pincé.
— Moitié-moitié ?
— Moitié française, moitié américaine. Sa mère — américaine — s’était installée dans les Appalaches du côté canadien, et Claire a passé une partie de son enfance dans une cabane en bois au bord d’un lac quelque part dans les Cantons-de-l’Est, j’exagère à peine, c’est un vieux prof du département qui m’a raconté ça… puis elle a partagé son temps entre le Québec et la France, s’est mariée et a divorcé là-bas, avant de revenir définitivement ici pour faire carrière.
La suite de ce roman dans la prochaine édition de
Gay Globe Magazine
Le dimanche 23 octobre dernier se tenait une séance toute particulière au bureau de Gay Globe Média. Sous la direction de Rémi Tamimount, styliste et photographe, l’éditeur Roger-Luc Chayer se soumettait à son expertise pour la création d’une nouvelle série de photos officielles, celles utilisées jusqu’ici datant de près de 8 ans. Dans un décor de rêve et en Ultra HD, les résultats peuvent être vus sur la page Facebook de Gay Globe au Facebook.com/gayglobe.media
Changement de cap pour les couvertures de Gay Globe. C’est avec cette édition Barbara Eden que se termine l’ancien style et la mise en page traditionnelle de Gay Globe Magazine qui passera dorénavant à un look plus européen, plus «flash dans l’dash!» pour son édition #117. En voici un exemple: La formule visant à présenter des acteurs importants au niveau national ou international, qui ont un impact positif ou négatif sur les communautés LGBT restera évidemment, mais le look sera totalement revampé pour présenter les sujets de façon beaucoup plus spectaculaire. Compétition oblige, Gay Globe vise haut!
Travaux majeurs chez Gay Globe! Certains lecteurs le savaient via la page Facebook de Gay Globe mais pour ceux qui ne le savaient pas, le 5 juin dernier nous subissions un dégât d’eau majeur nécessitant la démolition et la reconstruction de 7 pièces sur 8, 4 déménagements intérieurs et d’autres conséquences graves. Le 24 octobre dernier, les travaux se terminaient et tout était à nouveau en état de fonctionnement. À noter que malgré le sinistre, ni la revue ni les services généraux de Gay Globe n’ont été affectés, grâce au soutien de l’équipe.
Dons de CD classiques: Disques A Tempo renouvelle son programme de dons de musique classique en CD pour les organismes communautaires qui voudraient offrir des cadeaux à leurs membres ou se financer. Faites la demande à dat@le-national.com. Un reçu fiscal sera requis pour la valeur du don.
Le 20 octobre dernier, de nombreuses associations de transsexuels et leurs alliés annonçaient, tant aux États-Unis que sur les fils de presse internationaux, que le centre hospitalier John Hopkins de Cleveland allait reprendre les chirurgies de réassignation sexuelle (opérations de changement de sexe) après plus de 75 ans de suspension, suite à une décision du Président du Conseil d’Administration de l’hôpital et ce, malgré les recommandations du chef du département de psychiatrie du même hôpital. Or, cette nouvelle était fausse et ne reposait que sur la mauvaise compréhension d’une lettre signée du Président du Conseil envoyée aux professeurs et au personnel de l’institution.
Gay Globe a obtenu la confirmation de cette mauvaise interprétation de la lettre par Madame Kim Hoppe, Directrice des relations publiques du centre John Hopkins, dans un courriel daté du 24 octobre 2016. Gay Globe a déjà traité de la question du «refus» de ce centre hospitalier d’effectuer des chirurgies de changement de sexe, voir notre article «Départager le vrai du faux dans la question trans» au www.gayglobe.us/blog/?p=9279
La rumeur qui circule sur les sites de personnes et d’associations trans provient d’une lettre du Président du Conseil qui annonce que dorénavant, l’assurance collective médicale du personnel hospitalier comprendra la couverture des frais relatifs aux opérations de réassignation du genre. C’est une nouvelle qui concerne le personnel du centre et non le public.
Toutefois, à la fin de sa lettre et pour calmer les ardeurs des militants trans, le Président ajoute que le centre offrira sous peu la chirurgie de réassignation aussi à ses patients dans la continuité de l’excellence des soins offerts à la population, mais dans le cadre de son programme actuel. Il faut bien comprendre ici qu’avant de passer par la chirurgie de changement de sexe, il faut passer par le département de psychiatrie et que le centre John Hopkins traite de la question trans dans une perspective unique au monde.
On y considère en effet que plus de 90% des personnes se croyant trans sont en fait atteintes d’un trouble de la perception, au même titre que les anorexiques ou les personnes atteintes de troubles obsessifs-compulsifs (TOC) et qu’un traitement médicamenteux leur permettrait d’éviter des mutilations génitales tout en les libérant d’une obsession maladive. Seuls quelques patients seront susceptibles de subir l’opération, notamment ceux atteints d’aberrations génétiques. Enfin, le centre a toujours offert ces chirurgies, il est faux de prétendre qu’il refusait d’opérer systématiquement les personnes trans. Voilà pour la rumeur!
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé mardi la liquidation de LGNET, la société éditrice de Yagg, annoncent les responsables du site LGBT.
«Une offre de reprise de l’entreprise avait été proposée à l’administrateur judiciaire, mais ce dernier a considéré qu’en l’état, elle n’était pas satisfaisante. Il craignait également que LGNET ne puisse pas faire face dans les mois qui viennent à ses charges. C’est pourquoi il a demandé la conversion du redressement judiciaire en liquidation. Le tribunal l’a suivi», précise Yagg. L’équipe se dit évidemment «immensément triste».
La liquidation judiciaire met fin à une aventure de huit années. Le site, créé par un petit groupe d’anciens salariés de Têtu, se voulait «média social LGBT» avec des collaborations extérieures et un contenu légèrement différencié des autres sites LGBT.
Soutenu par quelques actionnaires au fil des années, il n’a cependant jamais trouvé son modèle économique. Le passage au payant a été un sévère échec avec seulement 2.600 abonnés en une année et a signé la fin de l’expérience. Néanmoins, l’équipe ne semble pas se résigner et veut croire à une relance sous une autre forme. «Ce n’est pas forcément la fin de l’histoire.
Yagg peut encore être racheté dans les jours qui viennent et être relancé sous une forme ou une autre», écrivent les salariés.
NDLR: Le modèle proposé par Yagg et de nombreux médias gais eu Europe ou au Canada repose sur une base salariale qui n’a certainement plus sa place dans un monde où l’Internet vient multiplier les ressources gratuites.
Chez Gay Globe Média, depuis le premier jour, nous utilisons un modèle différent qui nous permet de fonctionner avec beaucoup d’efficacité et de rentabilité. Personne n’est salarié ici et toute l’équipe fonctionne sur la base du travail autonome. La rémunération est donc le résultat du travail direct, sur le terrain et non d’ententes collectives qui, parfois, limitent les capacités d’agir de certains médias.
Pour l’ambassade russe en Angleterre, les Occidentaux sont des cochons gays
en camp de concentration
(Libération)
Un ours musclé plein de santé et tout sourire : voilà comment est représentée la Russie sur le dessin tweeté ce week-end par la représentation officielle du pays à Londres. Les Occidentaux, eux, sont des cochons parqués derrière une palissade marquée par des étoiles jaunes et d’où sort un drapeau gay, tandis qu’un «euro zone» du meilleur goût reprend le style du «Arbeit macht frei» d’Auschwitz.
Giuliano della Rovere, né le 5 décembre 1443 à Albisola près de Savone et mort à Rome dans la nuit du 20 au 21 février 1513, fut pape de 1503 à 1513 sous le nom de Jules II (en latin Julius II, en italien Giulio II).
Préoccupé de l’équilibre des puissances en Italie, cet ambitieux chef d’État, plus séculier que religieux, élimina tour à tour César Borgia, les Vénitiens puis les Français de la Romagne et du Milanais, accroissant simultanément le territoire des États pontificaux.
Originaire d’une riche famille de marchands de Savone, l’accession de son oncle Sixte IV au pontificat en 1471 lui permit de gravir rapidement les échelons de la hiérarchie ecclésiastique. Formé chez les Franciscains, son oncle devenu général de l’ordre le fit entrer au noviciat au couvent de Pérouse. Il ne semble pas avoir embrassé l’état monastique. En 1471, il fut ordonné évêque de Carpentras puis cardinal. Il fut évêque de Lausanne jusqu’en 1476, puis de Coutances, diocèse duquel il se démit en faveur de son neveu Galeas Della Rovere en 1477.
En 1474, il conduisit les troupes pontificales lors d’une campagne militaire pour ramener l’ordre à l’intérieur des États du pape. Après avoir soumis les cités de Lodi et Spolète, il assiégea Citta di Castello, dont le seigneur, Niccolò Vitelli, était un allié de Laurent de Médicis.
Le roi Louis XI accueillit le légat à Lyon le 15 juin 1476. Le cardinal quitta de nouveau Rome le 5 juin 1480, et arriva à Paris le 4 septembre. En effet, les Turcs avaient tenté d’occuper Rhodes en mai.
Afin d’organiser une croisade unie, il fallait établir diligemment une paix stable entre Louis XI et Maximilien Ier du Saint-Empire. À cause de Maximilien, il ne réussit pas à réaliser ce projet. Cependant, à la fin d’année, le légat put libérer le cardinal Jean de la Balue, enchaîné depuis 11 ans. Si l’on ignore sa mission suivante, il restait encore à Paris, puis à Avignon jusqu’au 18 novembre 1481.
Sous son pontificat, Jules II convoqua le Ve concile du Latran, créa la Garde suisse en 1506, posa la première pierre de la basilique Saint-Pierre de Rome commencée par Bramante, qu’acheva son successeur Léon X. Grand amateur d’arts il protégea Michel-Ange, auquel il commanda les grandes fresques de la Sixtine. Il fit venir à Rome de nombreux artistes. Il redessina la ville de Rome, faisant entrer son architecture et urbanisme dans la modernité.
Haï des Français, Jules II fut l’objet en France de représentations de plusieurs soties et moralités, dont les plus célèbres, la Chasse du cerf des cerfs et le Jeu du Prince des Sots de Pierre Gringore. Jean Lemaire de Belges publia un Traité des conciles et des schismes, qui prenait la défense de Louis XII contre le pape. Érasme écrivit contre lui une satire, Iulius exclusus de caelis, peut-être inspirée de l’Apocoloquintose.
Martin Luther vint à Rome sous le pontificat de Jules II. Il fut plus tard spécialement choqué par le relâchement moral du clergé romain et par la pratique de la vente des indulgences, utilisées sans retenue pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre. La nature belliqueuse du pontificat de Jules II était en contradiction avec l’humanisme naissant et fut un des déclencheurs de la Réforme.
(Wikipédia) La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de sa complaisance.
La corruption est un phénomène universel tant dans les sociétés démocratiques, autoritaires, que dans les groupes qui les composent. Le scandale des commandites a mis en évidence qu’elle existait dans le monde politique, la Commission Charbonneau dans le domaine de la construction et des transports, mais elle s’exerce aussi au sein de la communauté LGBT. Je parle ici essentiellement du monde communautaire. Par contre, il ne faut pas généraliser!
De nombreux organismes communautaires reçoivent des subventions, tant des gouvernements fédéral, provincial que municipal, certains bénéficiant aussi d’avantages fiscaux importants. Alors qu’à tous les niveaux de gouvernements il existe des outils de vérification et des systèmes visant à contrer la corruption, au sein des LGBT, oubliez ça, il n’existe aucun organisme ou service de surveillance de l’affectation des subventions et de leur bonne gestion, en principe équitable et honnête.
Par le passé et encore aujourd’hui, certains organismes LGBT, pas tous évidemment, mais suffisamment pour nuire à notre image collective, utilisent leurs subventions sans jamais justifier de leur gestion. Certains organismes vont jusqu’à recevoir des subventions publiques pour contrer la discrimination envers les LGBT mais sont les premiers à discriminer contre certains représentants gais. Ces gestes sont possibles parce qu’aucune loi n’encadre la possibilité de corruption au sein du communautaire LGBT.
Il serait plus que temps, selon certains responsables de groupes gais consultés par Gay Globe mais qui souhaitent garder l’anonymat, que les subventions publiques soient accompagnées d’une obligation de divulgation des états financiers des organismes bénéficiaires. En fait, une telle obligation permettrait d’une part de connaître l’utilisation des fonds publics par les groupes communautaires, mais les obligerait aussi d’autre part à une plus grande équité au sein du communautaire et vis-à-vis du reste de la société économique et financière LGBT.
Nous sommes encore trop souvent, même aujourd’hui, confrontés à des organisations subventionnées par l’État qui ne font des placements publicitaires que dans la revue gaie qui leur donne la meilleure ristourne, excluant les autres, exerçant par défaut une discrimination basée sur l’enrichissement qu’elles tirent de leurs choix «amicaux», pour ne pas dire incestueux. À quand une commission d’enquête sur la corruption dans le monde gai? Nous en verrions de toutes les couleurs, croyez-en mon expérience!
Guérir du VIH : pas encore, mais…
(Blastingnews.com)
Un patient britannique guéri du #VIH après un nouvel essai clinique! Depuis quelques semaines il est effectivement possible de lire cette phrase un peu partout en tête d’affiche des sites d’actualités douteux… Mais la vérité est loin du compte. En effet, si les chercheurs ont affirmé ne plus déceler aucune trace du virus dans le sang d’un des cinquante patients, ces derniers expliquent également que c’est déjà le cas pour de nombreux traitements visant la guérison. Ne plus déceler la trace du virus dans le sang n’exclut pas sa présence dans l’organisme. De ce fait, il faudra attendre de plus amples expertises avant de pouvoir enfin annoncer une véritable solution pour la guérison du VIH. Les chercheurs responsables de ces essais restent prudents et ne s’avancent pas trop.
Un organisme qui vient en aide aux Autochtones atteints du VIH perd 67 % de
son financement
(Radio-Canada)
Le Réseau canadien autochtone du sida, un groupe sans but lucratif pour des Autochtones touchés par le VIH/sida, devra faire plus avec moins de ressources après que le gouvernement fédéral ait coupé près de 70 % son financement. Puisque l’Agence de la santé publique du Canada a changé sa façon de remettre l’argent du Fonds d’initiatives communautaires et d’hépatite C, le budget annuel du RCAS passera de 750 000 $ à 250 000 $ en 2017.
La réduction au financement arrive à un moment où le taux de VIH dans les réserves de la Saskatchewan est en plein essor. Dans la communauté d’Ahtahkakoop, 3,5 % de la population est atteinte de VIH/sida, soit un taux plus fort qu’au Nigéria ou au Rwanda. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, le taux d’infection chez les Autochtones est 3,6 % supérieur au reste de la population.
VIH, libido et sexualité
(Séronet)
Vaste sujet que celui du sexe et du VIH qui anime autant les personnes qui vivent avec le VIH que les soignants. La qualité de vie sexuelle et affective peut être perturbée du fait de l’annonce de la maladie, des contraintes inhérentes à la prise d’un traitement, à la peur du rejet ou encore aux craintes concernant les risques de transmission.
Pour les soignants, la prise en considération des troubles sexuels doit faire partie intégrante de la relation médecin-patient au cours du suivi médical. D’autre part, il y a l’aspect libérateur du Tasp (traitement comme prévention) sur les craintes liées au risque de transmission, la projection dans des projets familiaux ou affectifs.
Un peu partout dans le monde, des travaux sont conduits sur les dysfonctionnements sexuels, la baisse du désir sexuel, de la libido, etc. En fait, le sujet passionne parce que rien n’est acquis, que chaque cas diffère et que les explications concernant une baisse de sexualité sont multiples (psychologiques, physiologiques, vieillissement, etc.).
Un homme britannique de 44 ans pourrait être la première personne au monde à guérir du VIH, selon The Telegraph. Ce, grâce à un nouveau traitement conçu par une équipe de scientifiques, professeurs dans cinq universités du Royaume-Uni. Ce patient est l’une des cinquante personnes à suivre ce traitement médicamenteux, qui a la particularité de cibler le virus dans toutes les cellules du corps, même dans leur état quiescent. Un nouveau traitement qui fonctionne en deux étapes: un vaccin aide le corps à se débarrasser des cellules infectées, puis un médicament baptisé Vorinostat active les cellules infectées à l’état quiescent pour qu’elles puissent être décelées par le système immunitaire. Le premier traitement à soigner le VIH?
D’après les scientifiques, contactés par le Sunday Times, le virus du VIH est pour l’instant indétectable dans le sang du patient. Si les résultats se confirment sur la durée, on aurait là le premier traitement à soigner du VIH. Le VIH, virus responsable du sida, est particulièrement difficile à traiter car il affaiblit le système immunitaire du corps humain. En prenant le contrôle des cellules qui servent à coordonner les défenses immunitaires, il détruit celles-ci de l’intérieur.
Les trithérapies antirétrovirales, les traitements en vigueur, ciblent aussi ce phénomène sans pour autant déceler les cellules contaminées à l’état quiescent. «Nous continuerons les test médicaux pendant les cinq prochaines années. Pour le moment, nous conseillons de continuer la trithérapie», recommande Sarah Fidler, médecin à l’Imperial College de Londres, dans The Telegraph.
Une université chinoise propose des kits de dépistage du VIH dans ses distributeurs
de snacks
(France24.com)
Pour lutter contre le sida, une université chinoise vend des tests de dépistage dans un distributeur de snacks, entre les nouilles et les boissons. Le sida en Chine est un problème de santé majeur. Environ 575 000 cas positifs ont été détectés en 2015.
Aux assassinats aussi: le 12 juin 2016, un forcené islamiste tuait 49 innocents dans un club gay d’Orlando au nom d’une croyance pervertie. Le 4 août on retrouva décapité et mutilé un jeune réfugié syrien en Turquie avant de découvrir, deux semaines plus tard dans le même pays, la star de la Gay Pride, brûlée. En déclarant les homos hors la loi musulmane, les assassins sont-ils revenus aux pires heures des horreurs nazies?
L’homosexualité n’a pas une histoire linéaire. Ses victoires ne constituent pas des acquis et comme pour toutes les minorités, le combat est continu. Dans l’Antiquité, elle était très ouvertement admise, mais elle obéissait à des règles. La Renaissance fut libérale artistiquement, malgré les lois religieuses. La question est souvent posée sur son caractère inné ou acquis culturellement. Plus rarement celles des conditions de sa liberté ou de son interdiction. Or, la tolérance de l’homosexualité semble liée à des raisons plus idéologiques que religieuses. Des questions démographiques, des condamnations politiques ou des constitutions dictatoriales barrent son chemin.
Un système qui fait des homosexuels des boucs émissaires et les tue au nom d’une loi spécieuse, on l’a déjà vu dans l’Histoire récente. Hier le nazisme, aujourd’hui l’islamisme radical. La liberté de vivre sa vie homosexuelle est toujours un indicateur de démocratie. Ludovic-Mohamed Zahed, anthropologue et imam divorcé d‘un autre homme, pense l’oppression des homosexuels comme une mécanique classique du fascisme: étouffer toute revendication de droits individuels vise à contenir une société sous le joug du pouvoir. Zahed fait un parallèle entre les interdictions et les sanctions du 3ème Reich et celles de Daech.
Né en Algérie en 1977, il vit aujourd’hui à Marseille. En 2010 il crée l’association « Homosexuels musulmans de France » et fonde en 2012 la première mosquée inclusive à Paris. Actuellement, il est directeur du Cabinet de Conseil et d’expertises CALEM.
L’historien américain Robert Beachy, spécialiste de l’Europe et de l’Allemagne a publié il y a peu «Gay Berlin : Birthplace of a modern identity» (Berlin Gay: Naissance d’une Identité moderne) dans lequel il analyse la libération des minorités sexuelles jusqu’à la République de Weimar, puis leur répression sanglante avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Né en 1965 à Porto Rico, Beachy enseigne actuellement à Séoul en Corée du Sud, à l’Underwood International College – Yonsei University.
L’homosexualité au Maghreb: L’état des lieux d’une lutte en marche malgré la ségrégation
(Huff Post)
Lynchés par la foule, pourchassés par la police, bannis par l’ordre politico-religieux, les homosexuels au Maghreb sont confrontés aux mêmes interdits, aux mêmes stigmatisations. Être homosexuel au Maghreb est toujours perçu comme une tare, une honte, un outrage aux lois de la nature et aux lois de Dieu. Des citoyens jetés donc en pâture aussi bien par les États que par une certaine frange de la population. Les associations du Maghreb ne sont pas indifférentes de l’actualité de chaque pays respectif, des communiqués communs sont régulièrement signés pour appeler à l’abrogation des lois criminalisant l’homosexualité au Maghreb.
En 2010, Ricky Martin révélait au monde entier son homosexualité. Depuis, le latin lover mène une vie de famille épanouie auprès de ses deux enfants et de son petit ami. Dans une interview, le chanteur revient sur son coming out «difficile».
Souvenez- vous : en mars 2010, alors qu’il rédigeait ses mémoires, Ricky Martin décidait de révéler à la face du monde entier son homosexualité. « À partir du moment où j’ai écrit la première phrase, j’ai été persuadé que ce livre allait être l’outil qui m’aiderait à me libérer de ce que je portais en moi depuis longtemps. Qui était trop lourd pour que je le garde en moi (…) J’accepte mon homosexualité comme un cadeau que m’a fait la vie » écrivait-il dans un message poignant relayé sur son site officiel. Une libération pour la star latine, qui fut longtemps prisonnière de son secret. « Maintenant je regarde en arrière et je réalise que je tyrannisais les personnes que je savais homosexuelles. J’ai intériorisé l’homophobie, jusqu’à ce que je réalise que ça me confrontait à moi-même. Je voulais prendre des distances par rapport à tout ça », avouait-il en 2013 dans les colonnes de GQ Australia.
Mais aujourd’hui, l’interprète de «Vente Pa’ Ca» est un homme heureux, qui vit entouré de ses deux jumeaux Matteo et Valentino et de son petit ami, Jwan Yosef. Si épanoui qu’il le confesse volontiers : il aimerait recommencer son coming out ! « C’était très difficile pour moi. Mais une fois que je l’ai fait, je me suis senti incroyablement bien. Toutes ces peurs étaient dans ma tête, et j’ai rencontré par la suite des personnes de tous horizons qui sont venus me voir pour me dire : «Ricky», merci infiniment». C’est génial » explique-t-il dans l’émission «Loose Women», fier d’être une source d’inspiration. « Plus de mensonges », promet l’artiste de 44 ans.
L’an dernier, Ricky Martin avait émeut ses nombreux fans en écrivant une lettre touchante à ses enfants, le jour de la fête des Pères. « Votre amour m’a donné la force de vivre en toute sincérité. Une vie courageuse, transparente, qui me remplit de fierté et de paix » affirmait-il, enfin en paix avec lui-même. L’occasion pour lui de délivrer un beau message de tolérance : « Ne laissez jamais quelqu’un ou quelque chose vous empêcher de révéler votre vraie nature. Soyez fidèles à vous-mêmes ! ».
Australie : le mariage homosexuel reporté
(Le Monde)
L’adoption du mariage homosexuel en Australie est reportée d’au moins trois ans, après la décision du mardi 11 octobre du Parti travailliste de rejeter le projet de référendum du gouvernement de centre-droit de Malcolm Turnbull, lui préférant la voie parlementaire. Favorable de longue date au mariage homosexuel, M. Turnbull avait averti qu’en cas de rejet de son texte, aucune décision ne serait prise avant les prochaines élections législatives en 2019.
Un homosexuel condamné pour viol
(L’Avenir.net)
Un homme qui en viole un autre, ce n’est pas commun. C’est pourtant ce que vient de reconnaître le tribunal de Neufchâteau. Le tribunal correctionnel siégeant à Neufchâteau a condamné, jeudi, Grégory Henrard, 26 ans, de Libramont, à une peine de 3 ans de prison avec sursis pour 1/3 et à une amende de 500€ pour viol et attentat à la pudeur avec violence et menace. Les faits ont eu lieu le 16 décembre 2012, sur une route de campagne dans la région de Bertrix. La victime: un homme de deux ans son aîné, avec qui il était ami de longue date.
BNP Paribas condamnée pour discrimination
(20minutes.fr)
La banque va devoir verser plus de 600 000 euros à un ancien salarié homosexuel, en raison du « comportement machiste et sexiste » de ses collègues qui a créé « un environnement de travail particulièrement oppressant », selon l’arrêt consulté par l’AFP.
Une députée israélienne va avoir un enfant avec son ami homosexuel
(The Times of Israel)
Une députée du parti Koulanou, Meirav Ben-Ari, a annoncé avant Rosh Hashana qu’elle allait devenir mère. Cette annonce, qui peut paraître somme toute banale, ne l’est pas pour cette députée célibataire qui a décidé d’avoir un enfant avec son meilleur ami homosexuel, rapporte Ynet. «Je révèle tout ça pour inspirer d’autres femmes, pour leur donner la force de ne pas abandonner l’idée d’avoir des enfants, même si elles n’ont pas de partenaires,» a déclaré Meirav Ben-Ari.
Google et Facebook ne pourront pas
financer la Gay Pride
(La Tribune de Genève)
Singapour a interdit vendredi aux sociétés étrangères de financer la Pay Pride annuelle parrainée jusqu’alors par des groupes internationaux comme Google et Facebook, dans le cadre d’une nouvelle réglementation constituant un revers pour les défenseurs des droits des homosexuels. Les entités non singapouriennes auront besoin d’une autorisation si elles souhaitent s’engager dans de telles activités.
Dans le cadre de notre suivi de l’affaire Steve Biron, ce jeune homme gai de Québec qui avait été accusé d’avoir eu des relations sexuelles non protégées sans en aviser ses partenaires alors qu’il se savait atteint du VIH (aucune victime n’a finalement été infectée), nous apprenions à la mi-septembre que M. Biron avait obtenu une libération sous certaines conditions.
Dans le cadre du procès d’origine, une ordonnance de non-publication et de non-diffusion du nom des victimes a été prononcée par le Tribunal et cette ordonnance reste valide ad vitam aeternam!
Or, une des victimes, qui se présente sous le prénom fictif de «Jimmy», pose depuis le prononcé de la sentence et à toutes les étapes qui ont suivi, des gestes qui surprennent. Il contacte constamment les médias pour redonner sa version des faits, il conteste toutes les demandes de libération conditionnelle, il attaque la crédibilité et la réputation des personnes liées au procès qui ne pensent pas comme lui et il amplifie continuellement l’effet de l’affaire sur sa vie, comme s’il avait quelque chose à gagner. Pire, sur un site qu’il a ouvert récemment et sur lequel il se présente comme blogueur judiciaire, il signe 15 pages d’un texte sur l’affaire Biron dans lequel il réécrit toute l’histoire, livre des analyses sur les témoignages et sur les juges, se comporte comme s’il était journaliste, signe de son vrai nom, et tout cela, sans mentionner à ses lecteurs qu’il est lui-même une des «victimes».
Le plus grave, c’est qu’il mentionne des noms et attaque l’intégrité de certaines personnes alors que ces personnes ne peuvent répondre sans expliquer l’histoire et sans violer l’ordonnance de non-publication. En agissant ainsi, «Jimmy» se fait juge et partie et place ceux qu’il vise dans une situation drôlement complexe. S’il devait être poursuivi en diffamation, son nom serait inévitablement prononcé dans les procédures. Est-ce qu’il y aurait alors violation de l’ordonnance? Tout au long de ce procès potentiel, le demandeur diffamé devrait faire la preuve de ses allégués, et tout ceci deviendrait public. «Jimmy» se comporte donc comme s’il avait la certitude de pouvoir refaire le procès sur la place publique tout en restant à l’abri de quelque poursuite que ce soit, grâce à l’ordonnance de non-publication. Il serait intéressant qu’un juge se prononce là-dessus.
Tout ceci fait partie d’un tout qui ressemble à une victimisation. La victimisation est, selon le site Docteurclic.com, le sentiment excessif et exagéré d’être une victime. Ce passage de victime réelle à victime ressentie est très ténu, et réside dans la simple façon d’observer les faits. On est donc dans la subjectivité complète. Les conséquences de la victimisation peuvent être redoutables. D’abord parce que la personne qui se pense victime peut s’enfermer dans un schéma psychologique permanent : elle a le «statut permanent» de victime. Cette façon noire de voir les choses peut altérer la vision de la vie au point d’aboutir à des conduites systématiques et répétitives de victime. Ensuite parce que s’il y a victime, il y a « bourreau » ou « agresseur ». Or dans le cadre d’une victimisation excessive, se retrouve étiqueté bourreau quelqu’un qui n’en a ni les intentions ni la perversion.
«Jimmy» agit-il ainsi par victimisation ou en tire-t-il un avantage financier? Est-ce qu’il recevrait par hasard une indemnité de l’Indemnisation des Victimes d’Actes Criminels (IVAC)?
(Wikipédia) «L’égocentrisme est caractérisé par une tendance à ramener tout à soi. Les égocentriques se focalisent principalement sur leur propre intérêt, considèrent leur opinion comme la plus importante et se voient comme la personne à suivre et à admirer.»
Je me suis inscrit à quelques groupes gais Facebook ces derniers temps pour offrir de nouveaux débouchés aux activités de Gay Globe et pour rejoindre éventuellement un nouveau public, mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que l’essentiel du contenu publié par les membres met en évidence un terrible mal de vivre face à l’image de soi et à la solitude du Web.
Il ne s’agit pas ici d’identifier ces groupes, mais bien d’observer l’état de la situation et de prendre un cliché de l’état moral de la communauté masculine gaie, via des groupes qui leur sont réservés. Comment peut-on définir leur contenu?
En observant le fil d’une dizaine de ces groupes sur une période de deux mois, on peut en arriver aux conclusions suivantes: 90% des messages laissés sont des auto portraits de jeunes de moins de 25 ans qui semblent avoir un énorme besoin de compliments, au point de laisser une photo d’eux tous les jours pour recevoir les mêmes commentaires d’hommes toujours plus matures, qui disent encore une fois presque toujours la même chose: «Wow vraiment cute toi», «Je te donnerais plein de bisous», «T’es chaud!», sans parler des centaines de petits coeurs qui accompagnent leurs commentaires. Une autre catégorie de messages consiste à publier des photos de beaux mecs musclés, toujours très jeunes. Ces messages proviennent toujours de membres plus vieux.
Le reste est constitué de demandes de rencontres en région ou de quelques commentaires, très rares, sur l’actualité, ce que fait Gay Globe en annonçant ses nouveaux films, ou la sortie de l’édition la plus récente du magazine. Il est fascinant, pour ne pas dire inquiétant, de remarquer que les jeunes gais qui fréquentent ces groupes semblent souffrir d’une très mauvaise estime de soi et d’une solitude extrême qui les pousse à demander autant de «bisous» et de compliments. Il est clair que ce qui devrait servir à notre épanouissement n’offre aucune valeur nutritive intellectuelle, ou presque.
Comme le dit si bien le journaliste Didier Lestrade: «Internet nous donne l’impression d’être seuls ensemble». Selon le site 20minutes.ch, «une étude a été réalisée fin 2011 par le site Internet BienEtreGay. Son but était de mieux connaître et comprendre les habitudes des homosexuels, ainsi que l’évolution avec l’âge. L’enquête s’est déroulée en France, auprès de 1487 gays âgés de 18 à 65 ans. En plus de cela, soixante interviews approfondies ont été menées avec les habitants des principales villes de France, en face à face. Parmi les personnes interrogées, 16,4% étaient en couple au moment de l’enquête. D’après les résultats récemment publiés, les homosexuels redoutent de se retrouver seuls. Une crainte qui est particulièrement présente chez les plus jeunes. Ainsi plus de 40% des gays interrogés souhaiteraient être en couple avec la même personne toute leur vie, mais ils n’y croient pas».
Une solution pourrait être d’offrir en message principal permanent des moyens de parler de sa solitude et des outils pour se regrouper en personne, sur Skype, ou ailleurs que sur le Web. Pourquoi pas?
Éclosion d’hépatite B parmi les hommes
homosexuels de Moncton
(Acadienouvelle.com)
Pour freiner la propagation du virus dans la région, les autorités sanitaires lancent une campagne de sensibilisation destinée aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. L’hépatite B est un virus entraînant une inflammation du foie. Les symptômes de la maladie aiguë sont essentiellement une inflammation du foie, des troubles digestifs avec nausées et vomissements et une jaunisse dans certains cas.
Les homosexuels peuvent donner du sang après un an d’abstinence
(Radio-Canada)
Un homme ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme peut dorénavant faire un don de sang au Canada un an après son dernier rapport sexuel, et non après cinq ans. Un délai réduit devenu possible grâce à l’efficacité des tests de dépistage, mais qui demeure discriminatoire à l’égard des homosexuels, selon certains. «Cette politique représente un effort de la part des agences de dons sanguins pour paraître libérales, mais en réalité, rien n’a changé », fait remarquer le Dr Mark Wainberg, directeur du Centre SIDA McGill, à Montréal. «Cette nouvelle politique n’est pas vraiment réaliste, ajoute-t-il, tout comme l’idée de patienter pendant cinq ans sans rapports sexuels ne l’était pas non plus.» Même si le délai est réduit, les gais ne donneront pas du sang pour autant, selon lui.
Les «cures» contre l’homosexualité
prospèrent en Chine
(La Presse)
Il redoutait d’avouer son homosexualité à son épouse: mais Yu Hu ne s’attendait pas à être interné de force dans un hôpital psychiatrique censé « guérir » sa « maladie ». Un cas pourtant loin d’être isolé en Chine, où prospèrent les thérapies « de conversion », malgré des poursuites judiciaires et le combat de militants. Pendant 19 jours, en octobre dernier, Yu Hu a dû absorber un cocktail de pilules destinées à « corriger » son orientation sexuelle. Des employés menaçaient de le frapper s’il refusait de les ingérer, a-t-il raconté à l’AFP. Le Chinois de 32 ans a été libéré seulement lorsque son petit ami et des militants ont contacté la police de la province du Henan, où il était séquestré. Yu Hu a engagé des poursuites et l’affaire sera entendue sous peu par un tribunal.
Propos sur l’homosexualité : Christine Boutin n’est pas venue à son procès en appel!
(Closermag.fr)
Christine Boutin, l’ex-présidente du Parti chrétien démocrate (PCD), n’a selon Libération pas daigné se rendre au Palais de justice où elle était attendue mercredi le 28 septembre afin d’être jugée en appel pour avoir assimilé l’homosexualité à une «abomination». Le jugement de ce nouveau procès sera rendu le 2 novembre prochain. Christine Boutin fera-t-elle à nouveau la politique de la chaise vide?
Plus de 17 millions de séropositifs prennent des antirétroviraux dans le monde. Ces traitements ont révolutionné la prise en charge du VIH. Ils permettent une bonne maîtrise de la charge virale et stoppent l’évolution du virus. Mais celui-ci continue de progresser malgré tout, dans les tissus de différents organes. Une étude de l’Université de Californie à San Francisco (États-Unis) l’a montré dans le Journal of Virology. Elle a utilisé pour cela les corps de plusieurs séropositifs. Certains étaient traités, d’autres non.
Les chercheurs ont observé le profil génétique du VIH chez des patients décédés après 1984. Les variations permettent de comprendre comment le virus a évolué et en quoi le traitement a affecté son développement. Mauvaise surprise : « Nous avons découvert que le VIH ne semblait pas affecté par les antirétroviraux dans certaines zones », explique Michael McGrath, principal auteur de l’étude. Autrement dit, il évolue de la même façon au sein des deux populations. Les médicaments réduisent bien la charge virale dans le sang. Mais pas un seul patient n’était indemne de VIH au niveau des tissus solides.
Le virus continue de migrer sans la moindre perturbation dans des organes tels que les poumons, le foie ou encore la rate et le cervelet. Dans les ganglions lymphatiques non plus, le VIH n’est pas affecté. Il s’agit en effet d’un des principaux réservoirs.
« Nous n’avons pas relevé de trace de résistance aux médicaments, ce que nous aurions observé si le virus avait été exposé à ceux-ci », ajoute Michael McGrath. Un résultat attendu chez les séropositifs « naïfs » de traitement, mais bien plus surprenant chez les autres.
Cette conclusion peut inquiéter, mais elle se révèle riche d’enseignements. Parmi les corps autopsiés, 95 % présentaient une athérosclérose. Maladies cardio-vasculaires et neurologiques sont également fréquentes chez les personnes qui vieillissent avec le VIH. L’espérance de vie augmente et de nouvelles pathologies apparaissent parfois. C’est le cas d’un déclin cognitif typique de cette population.
Pour la première fois, une piste d’explication apparaît : le virus continue d’infecter les macrophages qui s’attaquent au tissu. Il contribue donc indirectement aux maladies qui ne sont pas associées au sida, stade avancé de l’infection. Voilà qui permettrait de comprendre la forte prévalence des cancers chez les séropositifs, particulièrement ceux d’origine infectieuse. Cette étude souligne aussi la nécessité de poursuivre le recours aux antirétroviraux sans pour autant s’en contenter. Une solution définitive à l’infection doit être trouvée et cibler également les tissus.
VIH : un dixième gène découvert
(Pourquoidocteur.fr)
Des chercheurs français ont identifié un dixième gène du VIH. Jusqu’ici, les scientifiques pensaient que le virus du SIDA n’en possédait que neuf. Les chercheurs français n’ont pas ménagé leur peine pour parvenir à cette découverte. Ils ont analysé 23 000 séquences d’ARN viral provenant de l’homme mais aussi du singe. L’objectif était de retracer l’évolution du VIH à partir de sa première diffusion chez l’être humain.
Les homos américains prennent les armes
(LeMatin.ch)
Depuis le massacre de 49 personnes dans un club gay d’Orlando cet été, les Pink Pistols engrangent les adhésions. «Jamais l’attentat islamiste et homophobe d’Orlando n’aurait fait 49 morts le 12 juin au Pulse club si les fêtards avaient eu le droit de porter une arme à l’intérieur et s’ils l’avaient fait! Même remarque pour les attaques ayant eu lieu en Europe depuis ou pour les abus sexuels de masse perpétrés en Allemagne au Nouvel-An…», assène Nicole Stallard en agitant son Colt 45 en direction du plafond. La solide Californienne de 56 ans résume ainsi d’une phrase la tribune qu’elle a publiée fin juin dans le New York Times et le Guardian. Nicky, comme on la surnomme, est l’une des cheffes de file des Pink Pistols.
il dépouillait les homosexuels grâce aux sites de rencontres…
(LeParisien.fr)
La drague sur un site de rencontres homos n’était qu’un stratagème. Une ruse pour appâter les victimes, et les dépouiller à l’abri des regards. Jeudi dernier, après discussion sur Internet, un jeune malfaiteur se fait inviter chez sa victime, un homme à peine âgé que lui. Une fois dans l’appartement, au lieu d’user de ses charmes, il dégaine une arme de poing et traîne sa victime au distributeur. Devant l’appareil, la victime se rebiffe. Son agresseur lui décoche un coup de poing en pleine figure et détale.
Le jeune homme abusé dépose plainte et livre à la police le numéro de téléphone de son agresseur, en précisant qu’il l’a déjà croisé dans le quartier. Les enquêteurs de la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine n’ont pas de mal à identifier le suspect mais avant de l’interpeller, ils consultent leurs fichiers qui rélèvent une agression similaire commise la semaine précédente. En plus de l’extorsion, la victime affirme avoir été violée. Ce que le suspect a nié en garde à vue, après son arrestation lundi matin. Ce mardi soir, il a été mis en examen pour « tentative d’extorsion et viol » et placé en détention provisoire.
Hausse du nombre de jeunes homos exclus
de leur famille
(Libération)
Jetés dehors à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre: un drame social et familial qui aurait tendance à augmenter, alerte l’association le Refuge. Entre le 1er janvier et le 31 juillet, celle-ci a fait face à 629 demandes d’hébergement d’urgence, contre 474 sur la même période en 2015. Soit une hausse de 32,7 %. Selon Nicolas Noguier, président de l’association, qui dispose de 80 places d’hébergement dans quatorze villes de France, «c’est la première fois que tous nos lieux d’hébergement sont complets partout au mois de juillet. En général, l’été est plus calme». «C’est désolant et inquiétant. On ne peut qu’être révulsé en constatant ces données, témoigne Gilles Dehais, président de SOS Homophobie. Elles montrent que la LGBT-phobie reste ancrée dans la société. Si celle-ci tolère mieux l’homosexualité, elle est aussi plus violente.»
Le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) a mis au point une technique de détection des rares cellules qui cachent le VIH et résistent aux traitements antirétroviraux, une étape importante dans la recherche d’une cure pour guérir de l’infection.
L’auteur principal d’une étude sur le sujet, le docteur Daniel Kaufmann, explique qu’il est ainsi possible de trouver le virus dormant chez les patients sous trithérapie et de le « réveiller », pour ensuite l’éliminer.
Ces cellules, les « réservoirs du VIH », sont celles dans lesquelles le virus persiste au cours des trithérapies. Les médicaments antirétroviraux réussissent généralement à contrôler la charge virale chez les parents infectés par le VIH, ce qui empêche l’évolution vers le syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Mais certains virus restent cachés pendant des années et peuvent se réactiver si les patients cessent leur traitement.
L’équipe du docteur Kaufmann a mis au point une nouvelle technique de détection des réservoirs qui fait, en quelque sorte, la « photo » individuelle de la cellule réservoir. Cette approche est 1000 fois plus précise que les techniques actuelles. Une fois les «cachettes» du VIH trouvées, différents groupes de chercheurs misent sur une technique impliquant de réveiller le virus dormant dans les cellules, de sorte qu’il devient visible pour le système immunitaire ou d’autres médicaments qui pourront l’éliminer. D’un patient à l’autre, le virus se cache dans des cellules similaires à première vue, mais il existe en fait une grande variabilité entre les individus, de sorte qu’il faudra peut-être adapter le traitement pour chaque patient, selon les cachettes précises du VIH, précise le docteur Kaufmann. Avant d’en arriver à un traitement potentiel pour l’humain, les chercheurs prévoient évaluer l’efficacité de nouveaux médicaments à réveiller les réservoirs du virus équivalent du VIH chez le singe. Si les médicaments sont bien tolérés, les essais cliniques pourront débuter dans quelques années.
VIH : comment 1 enfant sur 10 résiste
à l’infection
(Pourquoi Docteur)
Contaminés par le VIH, ces enfants ne présentent aucun signe d’infection. Un cas si exceptionnel qu’ils ont été baptisés: les non-progresseurs. Ce mystère pourrait être mis à profit pour combattre le virus chez le reste de la population. C’est pour le percer qu’une équipe de l’université d’Oxford s’est penchée sur un groupe de 170 jeunes patients. Les résultats publiés dans Science Translational Medicine sont pour le moins surprenants: leur réaction immunitaire face au VIH est plus proche de celle de singes que des êtres humains. Une infection sans progression vers le stade sida est très rare. Seuls 0,3 % des adultes présentent cette particularité. Jusqu’ici, les équipes du monde entier s’étaient concentrées sur ces cas exceptionnels. Elles ont mis en évidence une réponse immunitaire massive qui maîtrise la réplication du VIH et réduit le nombre de copies dans le sang. Ces jeunes malades adoptent la même approche que les primates non-humains infectés par le SIV: la charge virale est très élevée mais l’activité du système immunitaire reste inchangée.
Voici une nouvelle qui ne passera pas inaperçue! Gay Globe TV présente dès maintenant le plus grand spécial téléséries cultes des années 60 à 80 sur son site Web et cela, tout à fait gratuitement, en streaming.
Mieux encore, GGTV vous offre le premier épisode de ces séries alors qu’il s’agit parfois de pilotes qui n’ont jamais été présentés ou presque à la télé. Toujours dans la logique du respect des oeuvres diffusées sur GGTV au www.gayglobe.net, les épisodes sont présentés dans leur version originale anglaise puisqu’il s’agit de séries américaines ou britanniques.
«Gay Globe TV est le spécialiste de la diffusion de films classiques et, occasionnellement, nous proposons un épisode de télésérie. Devant la forte popularité des séries qui sont présentées aujourd’hui auprès de notre public, il a été décidé de les offrir en grappe afin de procurer des heures de plaisir nostalgique», déclare Roger-Luc Chayer, éditeur du Groupe Gay Globe.
Voici donc le menu des séries offertes et un court résumé de leurs synopsis. Space 1999 / Cosmos 1999 raconte l’histoire de l’équipage de la base lunaire Alpha, qui survit au détachement de la Lune de son orbite terrestre après une série d’explosions nucléaires. Cet épisode porte justement sur la catastrophe et la décision du Commandant Koenig (Martin Landau) de rester sur la base.
Bewitched / Ma Sorcière bien-aimée n’a plus besoin de présentation. Dans ce tout premier épisode, on voit Samantha faire la connaissance de Darrin et lui annoncer qu’elle est une sorcière.
Dans Buck Rogers au 25ème siècle, l’astronaute Buck Rogers sort d’un sommeil sidéral accidentel pour se retrouver sur Terre, au 25ème siècle, alors que la planète est aux prises avec des troubles politiques interplanétaires. Les Champions sont 3 espions britanniques aux pouvoirs mystérieux acquis lors d’un voyage au Tibet. Ils sont au service de l’agence internationale Nemesis qui fait respecter l’ordre et la loi sur la planète.
The Golden Girls ou Les Craquantes ou Carré de dames raconte l’histoire de 4 colocataires semi-retraitées (Rose, Sophia, Blanche et Dorothy) et leurs aventures au quotidien en Floride. Il s’agit de l’émission humoristique la plus populaire de l’histoire de la télé américaine.
The Land of the Giants / Au Pays des Géants raconte l’histoire d’un vaisseau spatial qui contourne le Soleil et, alors que l’équipage croit revenir sur Terre, s’écrase sur une planète jumelle habitée par des humains gigantesques! Lost in Space / Perdus dans l’Espace est le classique des classiques avec l’astronef Jupiter II habité par la famille Robinson qui perd son chemin en route pour Alpha du Centaure, et qui est toujours dans de beaux draps à cause du docteur Smith. Heureusement que Robot veille à la sécurité.
The Persuaders / Amicalement vôtre est l’histoire de deux riches compères, un Américain et un Britannique, qui se font continuellement compétition pour l’honneur de leur pays. UFO / Alerte dans l’Espace se passe dans les années 2000 telles qu’on se les imaginait dans les années 60 et raconte les activités d’une agence secrète de protection de la terre (SHADOW) contre des visiteurs extraterrestres hostiles. Bonne télé kitch!!!
Par: Dialogai.org selon le Professeur Andreas Dettwiler
L’Antiquité n’a pas été un âge d’or homosexuel qu’est venu interrompre le christianisme. Andréas Dettwiler, ancien doyen de la Faculté de théologie de l’Université de Genève, est l’invité de C+H le mardi 20 septembre à Dialogai pour retracer l’évolution de la représentation de l’homosexualité à cette période.
Laissant de côté les idées reçues, il rétablit une vérité beaucoup plus nuancée en s’appuyant sur des sources littéraires de l’Antiquité dont le christianisme naissant fait partie : une investigation nécessaire au regard de l’influence du christianisme toujours présente dans la société contemporaine.
Si l’homosexualité était bien présente dans les sociétés bordant la Méditerranée durant l’Antiquité, elle a peu de rapport avec sa conception actuelle. Le statut social s’imposait jusque dans l’intimité et attribuait à chacun un rôle bien précis indépendamment de son sexe.
Ainsi, l’homme libre devait pénétrer son partenaire que celui-ci soit une femme ou un homme, alors que les statuts inférieurs étaient cantonnés au rôle de pénétré. L’homosexualité est donc plus un comportement qu’une identité fixe comme il est revendiqué aujourd’hui.
Cette dimension sociale de la sexualité teinte aussi de subversivité tous ceux qui se réclamaient asexuels, d’autant plus que la sexualité, à l’époque, est très fortement connotée de domination, voire de violence.
Le judaïsme de l’époque hellénistique accorde aussi à la sexualité un rôle de marqueur d’identité qui dépasse la stricte vie privée. Mais, à la différence des populations non-juives, les pratiques homosexuelles sont condamnées.
Le mariage devient le seul cadre où la sexualité est possible, et il ne s’envisage qu’entre une femme et un homme.
Le christianisme naissant, même s’il s’inscrit dans la droite ligne du judaïsme de l’époque, déplace quelque peu les paramètres. Il est porteur de l’idée d’un d’amour inconditionnel et d’une radicale non-violence.
L’ouverture de Jésus aux femmes propose, par exemple, une conception du rapport à autrui d’une étonnante liberté. L’ascétisme, très répandu dans certains milieu du christianisme, est aussi disrupteur car il éloigne l’homme de son devoir de mariage et de reproduction.
La représentation de l’homosexualité a donc un héritage complexe. Un travail critique d’historien et de théologien est nécessaire pour déterminer ce qui est aujourd’hui fondamental pour le christianisme.
Il permet aussi de poser les bases pour l’élaboration d’une éthique de la sexualité, c’est-à-dire de l’ensemble des valeurs, des normes et des comportements qui permettent à chacun de concevoir sa sexualité dans le respect à l’égard d’autrui.
Plusieurs connaissent le nom de l’événement, le nom du promoteur aussi, mais peu de gens savent exactement ce qu’est le Black& Blue et le BBCM (Bad Boy Club Montréal). Selon le site du BBCM: «En 1991, un groupe d’amis ont décidé de créer un party. Ils voulaient organiser une grande célébration à laquelle ils souhaitaient inviter tous leurs amis, leurs partenaires et leurs associés à se joindre à eux. L’objectif de ce party était de s’amuser tout en donnant les profits de cette soirée à une bonne cause. Cette année-là, 800 personnes étaient présentes à cet événement que les organisateurs ont nommé le « Black & Blue ».
Cet événement, d’une durée de sept jours, est maintenant un festival à part entière d’événements sociaux, culturels, sportifs et d’événements-danse. D’année en année, environ 85,000 personnes provenant du Canada, des États-unis, d’Europe, d’Australie, d’Amérique du Sud et de la Nouvelle-Zélande participent aux activités échelonnées sur une semaine.
Elle a réussi à attirer à Montréal des touristes du monde entier. La Fondation est également un chef de file dans le domaine communautaire ayant donné depuis ses débuts plus de 1 400 000 $. Elle a réussi, grâce à ses événements annuels, à générer jusqu’à maintenant des retombées économiques touristiques estimées à au moins 450 millions de dollars pour la région montréalaise.
La Fondation a reçu des éloges de la part de différents médias, de représentants de l’industrie de la musique et d’artistes à travers le monde, reconnaissant toute la créativité, l’ingéniosité et le caractère unique de ses événements.» (Sic)
Tout n’est pas aussi simple et beau dans la réalité. Mon expérience avec ces deux entités m’incite à la prudence quand on fait la promotion de tels chiffres. En effet, alors que j’étais jeune journaliste au Magazine RG entre 1993 et 1998, j’avais reçu le mandat de l’éditeur d’examiner les finances et les fonds recueillis par le BBCM lors de ses événements annuels, et le constat avait été assez décevant, ce qui me permet de douter des chiffres publiés encore aujourd’hui.
Une très forte proportion des fonds amassés était alors consacrée à l’administration (frais d’opérations du BBCM) et une infime portion était transférée sous forme de dons, dont la majorité allaient à l’époque à une autre fondation soeur qui consacrait aussi l’essentiel de son budget à ses frais administratifs. Pourquoi est-ce que je parle de tout cela encore aujourd’hui? Pour deux raisons.
D’abord, depuis les années 90, le BBCM ne diffuse plus sa comptabilité, il ne permet donc plus aucune vérification externe de ses livres. Ensuite, c’est qu’il prétend toujours amasser des fonds pour lutter contre le SIDA et financer des groupes communautaires gais, d’où la pertinence d’en parler ici.
Il n’est pas question pour moi de tenter de nuire aux activités du BBCM, loin de là, il s’agit plutôt de faire prendre conscience à la communauté LGBT que des sommes d’argent importantes sont amassées pour elle, que la fondation ne permet pas de vérifications externes de ses livres, et enfin, que sa gestion est secrète. C’est donc pour cette raison que Gay Globe Média ne pouvait encore cette année supporter le BBCM ou parler du Black&Blue avant que l’événement ne soit terminé. On verra pour l’avenir!
Allemagne : 30 millions d’euros pour réhabiliter et indemniser 50 000 hommes condamnés pour homosexualité
(LCI)
Le gouvernement allemand a annoncé le déblocage de 30 millions d’euros pour réhabiliter et indemniser 50 000 hommes condamnés pour homosexualité après la Seconde Guerre mondiale, sur la base d’un texte nazi. L’article 175 du Code pénal allemand revisité par le IIIe Reich en 1935, condamnait «les actes sexuels contre nature […], que ce soit entre personnes de sexe masculin ou entre hommes et animaux», à des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de travaux forcés. Si une première loi avait réhabilité, en 2002, les 42 000 hommes emprisonnés ou déportés pour homosexualité pendant la guerre, la loi est tout de même restée en vigueur après 1945. Dernière empreinte du nazisme dans la législation allemande.
Tunisie : vers la dépénalisation de l’homosexualité pour obtenir l’aide de l’Union
européenne?
(Tuniscope.com)
L’Union européenne veut bien aider la Tunisie, souvent décrite comme un exemple unique des pays « pionniers du printemps arabe » ou encore d’une « success story », à booster son économie qui se porte mal. De son côté et publiant sa résolution sur les relations de l’Union avec la Tunisie dans le contexte régional actuel, le Parlement européen affirme «considérer la Tunisie comme l’un des pays prioritaires de la politique européenne de voisinage de l’Union». L’Union préconise de réformer le code pénal et, en particulier, d’en abroger l’article 230, qui sanctionne l’homosexualité par une peine d’emprisonnement de trois ans et qu’elle juge contraire aux principes constitutionnels de non-discrimination et de protection de la vie privée.
De nouveaux témoignages accablent Tony Anatrella et ses thérapies sexuelles
(Médiapart)
Quatre nouveaux témoins se sont confiés à Mediapart sur les thérapies déviantes de Tony Anatrella, prêtre parisien éminent, conseiller au Vatican et “psy de l’Église”. Dix ans après les premiers signalements, le religieux est de nouveau accusé d’abus sexuels sur majeurs. Mediapart a recueilli de nouveaux témoignages sur les pratiques douteuses du «prêtre-psychanalyste» Tony Anatrella, opposant farouche aux homosexuels depuis 20 ans (en particulier lors des débats sur le Pacs). Certains de ces témoignages font état d’attouchements physiques («On faisait presque l’amour», affirme l’un des anciens patients du prêtre), d’autres font plutôt état de sévices psychologiques, qui, eux, ne tombent pas sous le coup de la loi. En mai dernier, Mediapart, France 3 et Le Lanceur avaient publié les témoignages de plusieurs hommes qui auraient fait l’objet d’attouchements sexuels lors de séances qui avaient pour but de les guérir de leur homosexualité.
Salut Denis, je t’écris aujourd’hui cette lettre ouverte car je me questionne sur ce que tu as fait de Montréal depuis ton élection, depuis que tu es devenu maire de ma ville.
Quand tu nous as annoncé ton désir de gouverner Montréal, c’était pour la rendre plus vivable, pour régler enfin les incohérences liées à la circulation et aux travaux majeurs. C’était aussi pour nettoyer l’administration municipale de la corruption et des contrats mafieux. Mais qu’as-tu fait depuis?
Jamais la ville n’aura été aussi invivable. Ton plan de reconstruction et de rénovation des infrastructures est en train de tuer la douceur de vivre en ville, sans parler des faillites, des fermetures de commerces et des drames humains causés par ton incapacité chronique à gérer la catastrophe qui résulte de tes politiques. Toutes ces rues fermées, ces détours qui ne mènent nulle part, ces cônes oranges plantés partout même s’il n’y a strictement aucun travail qui se fait! Cette perte de temps et d’énergie, ces blocages de circulation perpétuels strictement pour rien!
Prenons par exemple le coin Papineau et Sherbrooke, qui est restreint dans toutes les directions par des cônes, et où il ne se passe absolument rien. Pour éviter ce coin l’autre jour, je me suis dit: «Tiens je vais passer par la rue du Parc Lafontaine pour prendre Rachel Est, et contourner ce blocage permanent»… Arrivé coin Rachel et Papineau, la Rachel était fermée vers l’est jusqu’au bout de l’horizon et je n’avais pas d’autre choix que de revenir sur Papineau direction Sherbrooke. 42 minutes pour faire 2 coins de rue, et il y avait des policiers en plus…
Tu sais, Denis, tu as beau utiliser ta grosse voix pour nous dire que tu prends toutes les mesures possibles pour atténuer les effets de ces travaux qui n’en sont pas, en collaboration avec tes partenaires fictifs, il n’y a que toi pour y croire. As-tu vu le nombre de policiers affectés à la circulation qui ne font rien, qui regardent le bouchon en rigolant, car il ne faut pas oublier qu’ils sont en moyens de pression contre toi et qu’ils ont tout intérêt à laisser les bouchons se former plutôt que de permettre une circulation plus fluide. On se croirait dans le film Le Gendarme en ballade, avec Louis de Funès en gendarme à la retraite qui siffle dans toutes les directions pour créer volontairement un vaste bouchon, par nostalgie de son passé… Mais Denis, tu n’es pas Louis de Funès!
Tu as réussi à étouffer notre ville, à lui nuire économiquement, tu as fait ça volontairement et malgré les appels à l’aide des Montréalais, tu continues, tu persistes à vouloir transformer notre ville en phlébite géante, et tu y arrives! Tu nous promets même pire en 2017…
J’étais d’accord avec ton idée initiale, avant que tu ne deviennes notre maire, mais depuis, je pense que tu as perdu le contrôle. Tu pourrais facilement prendre ton char et aller voir ce qui se passe sur le terrain. Tu pourrais donner des ordres et exercer ton leadership, mais tu ne le fais pas. Tu as oublié que ce sont les Montréalais et ceux de passage qui souffrent au quotidien de ton incapacité. As-tu oublié pour qui tu travailles? Avec tout ça, je me suis surpris l’autre jour à regretter le départ de Gérald Tremblay. Avec lui, il y avait de la corruption, mais au moins nous pouvions encore vivre dans cette ville. Aujourd’hui, tu as tout bousillé. Je ne te félicite pas.
Avouez-le, c’est tout de même une des plus belles couvertures de l’histoire de Gay Globe / Le Point, non? Ce n’était pas tellement difficile, Barbara Eden étant d’une beauté exceptionnelle, je n’ai pas eu beaucoup de mal à vous préparer cette couverture. Mais pourquoi Barbara Eden me demanderez-vous? Vous vous souvenez d’elle j’espère dans le rôle de Jinny, cette télésérie humoristique des années 60 où elle incarnait un génie tourmentant continuellement son maître, le Major Nelson de la NASA. Beaucoup d’auditeurs de cette époque, gais ou lesbiennes, s’identifiaient à elle du fait de vivre dans une bouteille, cachée, sous l’autorité d’un maître, etc. Elle est ainsi devenue une icône, l’idole d’un jeune public qui la suit encore aujourd’hui sur les télés spécialisés, car les 139 épisodes sont toujours diffusés et n’ont jamais quitté le petit écran depuis 1965, un exploit. Barbara Eden aime énormément son public gai et afin de lui rendre hommage et de lutter contre l’épidémie de VIH sévissant dans le monde, elle participait en 2013 au plus grand gala annuel d’Europe consacré au SIDA, le Life Ball, en compagnie du Président Bill Clinton. Ce sont des millions d’euros qui ont été ainsi amassés pour améliorer la qualité de vie des LGBT ainsi que pour la recherche. Miss Eden y est apparue dans son costume d’origine de Jinny! Âgée aujourd’hui de 85 ans, Barbara Eden vit à Beverly Hills (Los Angeles) dans une charmante petite maison et fait le tour du monde pour faire la promo de son autobiographie. Miss Eden est une alliée de très longue date des LGBT et à ce titre, nous lui consacrons la couverture de cette édition qui partira certainement des présentoirs à une vitesse record.
Dans le paysage du dépistage en France, l’autotest ne fait pas le poids si on le compare aux pratiques courantes. On estime que plus de 5 millions de tests de dépistage du VIH sont réalisés chaque année. Depuis son lancement, en septembre 2015, l’autotest est produit et distribué par la laboratoire AAZ, seul fabricant autorisé et CE, au rythme d’environ 2000 par semaine. Soit sur l’année écoulée un peu plus de 100 000 tests. Ce n’est pas anodin.
Selon une étude d’illicopharma, une pharmacie en ligne, la demande a été forte en septembre et octobre 2015 et depuis quelques mois, elle ne faiblit pas. Ce même distributeur avait mené mené une étude en mars 2016 qui montrait que 42% des acheteurs d’autotest n’avaient jamais effectué de dépistage auparavant. Parmi ces personnes, plus d’une sur deux déclarait qu’elle ne serait pas allée se faire dépister en centre de dépistage si l’autotest VIH n’avait pas été pas disponible en pharmacie. Huit pour cent des acheteurs ont commandé au moins deux autotests dans l’année.
Mais au prix public de 25 euros, l’autotest n’est pas accessible à toutes les bourses. C’est pourquoi la ministre de la Santé a accédé à la demande des associations de pouvoir délivrer gratuitement les autotests.
– les populations fortement exposées au risque de transmission du VIH et pour lesquelles des prises de risque à répétition sont identifiées. Pour ces personnes, l’autotest VIH peut servir pour réaliser un «dépistage intermédiaire» entre deux dépistages par sérologie ou par TROD [Test Rapide d’Orientation Diagnostic];
– les personnes qui ne veulent pas entrer dans le système actuel de dépistage ou qui sont réticentes à effectuer un dépistage;
– les personnes pour lesquelles l’accès aux services de soins est rendu particulièrement difficile du fait de leur situation de précarité administrative, socio-économique ou d’isolement géographique.
Le programme de lutte contre le VIH sud-africain prend un coup de jeune. Le dépistage est désormais universel et les antirétroviraux gratuits pour toute personne testée positive.
L’Afrique du Sud déclare la guerre au sida. 19 % de sa population est infectée par le VIH. Un programme de prise en charge universel voit le jour pour repérer tout malade. Le gouvernement a en effet annoncé ce 2 septembre la mise en place du dépistage universel. Toute personne testée positive sera systématiquement traitée. Le pays espère ainsi doubler le nombre de personnes sous médicaments antirétroviraux.
Des stocks limités
Interrompre la transmission du VIH : voilà ce que vise le gouvernement sud-africain. D’après son porte-parole, Joe Maila, le pays serait capable de prendre 10 ans d’avance sur les objectifs de l’ONUSIDA grâce à ce plan. S’il est correctement suivi, 90 % des personnes vivant avec le VIH auront connaissance de leur statut sérologique d’ici 2020. 90 % d’entre elles seront sous traitement antirétroviral. Dans l’hypothèse où l’accès aux médicaments soit assuré, 90 % de ces patients auront une charge virale indétectable.
L’effort à consentir sera massif. C’est justement ce qui pousse les associations à se montrer prudentes. « Nous soutenons la modification de l’éligibilité aux antirétroviraux, mais nous avons de sérieuses réserves sur la capacité des antennes provinciales du système de santé publique à mettre en œuvre efficacement ces recommandations », tempère Treatment Action Campaign. Les ruptures de stocks sont au cœur des inquiétudes de cette association.
Conscient de ces difficultés, le gouvernement améliore la visibilité des stocks. Grâce à une application sur téléphone, tout patient pourrait visualiser la disponibilité des médicaments et signaler une pénurie.
En ligne avec les recommandations
Le poids du VIH est considérable en Afrique du Sud : 7 millions de personnes vivent avec le virus, et 180 000 meurent chaque année. Une bonne prise en charge devrait relever l’espérance de vie à 70 ans contre 63 aujourd’hui, selon le gouvernement du pays. Les travailleurs du sexe seront eux aussi mieux pris en charge : une prophylaxie pré-exposition (PrEP) leur sera proposée.
Ce programme améliore considérablement la reconnaissance de l’épidémie de VIH en Afrique du Sud. Le pays bénéficiait bien d’un programme de traitement gratuit, dans les centres de santé publics. Mais pour les trois millions de patients séropositifs qui s’y approvisionnaient, l’accès au traitement était inégal. Il était réservé aux personnes dont le nombre de lymphocytes T CD4+ se situait sous le seuil de 500 copies par ml de sang. Avec ce nouveau programme, le pays se met donc en accord avec les recommandations internationales. Reste à savoir s’il parviendra à maintenir le cap.
«Contrairement aux préservatifs de la même marque de taille XL, sachet gris, ceux de taille standard craquent lors des pénétrations, de façon répétée dans le temps.» Depuis le début de la semaine, l’association parisienne de lutte contre le sida Act Up-Paris s’inquiète des défaillances constatés sur les capotes de la marque Jacket, rapporte le site Yagg.com. Ces préservatifs de taille standard sont notamment distribués aux associations par l’Inpes (devenu Santé Publique France) pour des actions de prévention. Défectueux ils pourraient être délaissés par l’usager, ce qui évidemment pose problème pour l’asso au triangle rose sur fond noir.
Le sénateur britanno-colombien Larry Campbell appelle les autorités à en faire davantage pour enrayer le fléau des surdoses au fentanyl dans la province. Selon lui, la situation est pire que la crise du sida dans les années 1990.
« C’est pire qu’une impression de déjà vu, les chiffres sont vertigineux », a commenté Larry Campbell à l’émission On The Coast de CBC. Il était, à l’époque de la crise du sida, coroner de la Colombie-Britannique.
« À l’époque, on parlait de 250, 300 morts par an à Vancouver. Aujourd’hui, c’est le nombre de décès par surdose en seulement un trimestre », poursuit-il.
Dialoguer avec la Chine et l’Inde
M. Campbell estime qu’Ottawa a un rôle urgent à jouer, affirmant que certaines lois « entravent » les efforts qui sont faits pour sortir de la crise. Il prend comme exemple certaines réglementations fédérales qui, selon lui, restreignent la création de nouveaux centres d’injection supervisée.
Il ajoute que le gouvernement devrait travailler de concert avec la Chine et l’Inde, qu’il considère comme les sources du fentanyl entrant illégalement en territoire canadien.
Après de longues semaines sur ses plus bas historiques autour de 4 euros, l’action ABIVAX flambait mercredi de plus de 20% (+22,2% à 4,78 euros à mi-séance) en tête des plus fortes hausses de tout le marché parisien. La société biopharmaceutique a mis le feu aux poudres en annonçant mardi soir le franchissement de l’étape clé 2 du Projet Stratégique d’Innovation Industrielle CaReNa.
Initié en 2013, ce projet collaboratif, dont ABIVAX est chef de file avec la participation du CNRS et de la société Theradiag vise au développement de nouvelles solutions thérapeutiques et de diagnostic ciblant les interactions ARN-protéines avec le VIH/SIDA en tant que première indication.
D’un coût total de 18,2 million d’euros, dont 13,6 millions d’euros supportés par ABIVAX, il bénéficie d’un financement de Bpifrance sous forme d’avances remboursables et de subventions à hauteur de 7,3 millions d’euros dont 5,2 millions d’euros pour ABIVAX. La société en a déjà perçu 3,4 millions d’euros et 1,8 million d’euros sont encore à recevoir d’ici fin 2018.
Le franchissement de la 2ème étape clé du projet CaReNa résulte des avancées satisfaisantes du projet phare de la société, ABX464, un candidat médicament en phase clinique qui pourrait devenir un élément clé de guérison fonctionnelle du VIH/SIDA.
En 2015, une étude de phase IIa sur 80 patients infectés par le VIH a apporté une première preuve de l’activité d’ABX464. Les données de cette étude ont été présentées en février 2016 au congrès scientifique de référence sur le SIDA (CROI, Conférence on Retrovirus and Opportunistic Infections, Boston, Etats-Unis) puis à la 21ème Conférence Internationale sur le SIDA (21st International AIDS Conference à Durban, Afrique du Sud – juillet 2016).
Afin de démontrer l’effet durable sur les patients infectés par le VIH, une seconde étude de phase IIa a été initiée en Espagne, France et Belgique. L’étude est conçue pour démontrer l’effet à long terme d’ABX464 sur la charge virale, précédemment observé lors des essais précliniques. Les résultats préliminaires de l’étude devraient être rendus publics avant la fin de l’année 2016.
“La validation de l’étape clé 2 du projet CaReNa par Bpifrance constitue une importante reconnaissance des avancées importantes accomplies dans le développement de notre candidat médicament ABX464 et nous donne des moyens financiers non dilutifs additionnels pour avancer vers les futures étapes”, a déclaré le Pr. Hartmut Ehrlich, directeur général d’ABIVAX.
Ces bonnes nouvelles sur l’ABX464 dans le VIH/SIDA viennent redonner l’espoir aux actionnaires d’ABIVAX qui avaient vu le titre plonger littéralement en juin dernier après la forte déception sur ABX203, autre produit phare d’ABIVAX, développé contre l’hépatite B chronique.
Une analyse de futilité avait en effet mis en évidence que le critère d’évaluation principal de l’étude ABX203-002 de Phase IIb/III visant à démontrer l’efficacité d’ABX203 chez les patients atteints d’hépatite B chronique, avait peu de chance d’être atteint.
Qui a dit qu’en Russie un gay ne pouvait pas se porter candidat à la Douma d’Etat ? La contre preuve par deux à la veille des législatives.
Demain, les Russes éliront leurs 450 députés à la Douma d’Etat, l’équivalent russe de l’Assemblée nationale. Mais alors que la loi contre la « propagande homosexuelle » criminalise depuis 2013 toute démonstration publique d’homosexualité, deux opposants à Poutine, militants et ouvertement gays se présentent à ces élections législatives, comme le rapporte le journal en ligne RFE/RL. Tous deux sont sous l’égide d’un parti libéral d’opposition qui ne dispose pas encore de sièges au Parlement : le parti PARNAS, un acronyme russe signifiant « Parti de la liberté du peuple ».
Bulat Barantayev, 33 ans : « je veux montrer l’exemple »
Le premier d’entre eux est Bulat Barantayev (en couverture), 33 ans, en couple, et habitué des manifestations LGBT. Selon lui, « la communauté LGBT a été stigmatisée en tant qu’ennemie afin de détourner l’attention du public des problèmes économiques et politiques réels » et bien qu’il n’escompte pas réellement être élu, il veut par son exemple montrer que « les gays en Russie peuvent créer des entreprises florissantes, rencontrer du monde, avoir des enfants, et même se présenter aux élections de la Douma d’Etat. » Depuis la ville sibérienne de Novossibirsk, il appelle ainsi à la fin de la corruption en politique et à la mise en accusation de Vladimir Poutine. Une qualité d’outsider qui devra peut-être garantir sa sécurité :
Je risque moins que les autres candidats du parti. Le chef de la branche de Novossibirsk par exemple subit une énorme pression. Son assistant a été agressé. Les gens qui distribuent des tracts ont été menacés par téléphone. Le bâtiment qui habite son entreprise a même été incendié. Moi je ne présente aucun intérêt pour les responsables locaux, la police, ou le parti Russie unie. Les autorités pensent que je n’ai aucune chance d’être élu aujourd’hui en Russie. Donc ils ne font pas attention à moi.
« Etre homophobe en 2016 c’est comme avoir « Je suis un plouc provincial » tatoué sur le front »
Paradoxalement, Bulat Barantayev est donc moins embêté par sa candidature anti-Poutine que par sa vie quotidienne en tant que gay vivant en Russie. Déjà tabassé et convoqué par le bureau du maire lorsqu’il a voulu organiser un événement LGBT, il constate néanmoins un récent changement de paradigme en Russie :
Ces jours-ci, les meilleurs journalistes ont couvert correctement et positivement des événements LGBT. En 2016, être homophobe c’est comme avoir « Je suis un plouc provincial » tatoué sur le front.
Bulat Barantayev et Aleksei Korolyov – crédit photo Facebook
Aleksei Korolyov, 29 ans : « Si nous ne faisons pas de politique, c’est la politique qui va nous faire »
Dans la même famille politique s’est aussi inscrit Aleksei Korolyov. A 29 ans, celui-ci a décidé de se présenter aux élection pour contester la « position homophobe extrême » du parti au pouvoir qui « encourage les crimes de haine. » Observant la « situation désespérée » dans laquelle se trouve la communauté LGBT, il voit cette alliance avec Parnas comme une « occasion d’obtenir de nouvelles ressources pour se défendre », mais aussi le moyen pour le parti d’obtenir quelques nouveaux électeurs. Car bien que le parti d’opposition n’ait pas pris position pour les personnes LGBT, il estime que les « valeurs démocratiques de Parnas incluent la défense des droits LGBT. » Représentant la ville de Krasnodar dans le sud de la Russie, il n’espère pas non plus sérieusement être élu demain, « mais peut-être pour la 8ème Douma » en 2021, car « nous reconnaissons que si nous ne faisons pas de politique, c’est la politique qui va nous faire. »
De par leur position politique et leur orientation sexuelle connue du public, les candidats ont peu de chance de remporter des élections aussi verrouillées. Mais leur candidature a de quoi apporter un souffle queer aux scrutins russes.
Fuyant l’homophobie, une centaine d’homosexuels marocains ont trouvé refuge à Melilia. Tous réclament l’asile sur la base de leur orientation sexuelle.
Le Centre d’accueil temporaire pour immigrés (Ceti), la clôture, la frontière. Telles sont les premières images de l’Espagne que les demandeurs d’asile à Melilia saisissent. À quelques encablures du village de Farkhana, face aux longs grillages surplombés de barbelés quadrillant un stupéfiant terrain de golf, le centre d’accueil, habituellement surpeuplé, semble comme déserté. C’est que les entrées en force dans l’enclave, sur la rive marocaine de la Méditerranée, se font de plus en plus rares, à l’exception de l’arrivée sporadique de familles syriennes fuyant la guerre. La plus grande partie des demandeurs d’asile sont désormais Marocains. Et homosexuels.
Crédit : Tarek Bouraque
Les stigmates de la violence
Il est un peu plus de 10 heures ce matin d’avril, quand une dizaine de jeunes Marocains viennent à notre rencontre, les yeux rivés sur leur téléphone. Manifestement craintifs, tous semblent se serrer les coudes. Il faut dire que nombre d’entre eux portent encore les stigmates de la violence vécue au Maroc. Rares sont ceux qui acceptent de dévoiler leur véritable nom, leur origine, et encore moins de participer à un reportage pour la presse marocaine. Peur des représailles pour beaucoup, mais surtout le sentiment de s’exposer encore un peu plus au regard d’une société qui les a rejetés. “Je comprends la peur qu’ils ressentent. D’ailleurs, plus que de la peur, ils sont paniqués face à la répression dont ils pourraient souffrir si leur identité était dévoilée. Ils ont peur pour eux, mais aussi pour leur famille restée au Maroc. Nous parlons d’individus qui ont réellement risqué de perdre leur vie parce qu’ils sont homosexuels”, commente avec passion Alejandro Chaib, figure incontournable de l’activisme LGBT (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s et transgenres) dans l’enclave espagnole.
On compte plus de 73 homosexuels marocains en cours de procédure au CETI – Crédit : Tarek Bouraque
Ouarda, 24 ans, est la seule qui accepte de nous raconter son histoire “sans tabou”. “Que ce soit au niveau de ta famille, de tes amis, de ton environnement, tout cela t’impose de cacher ce que tu es. Les homosexuels sont rejetés et détestés par tout le monde au Maroc, en raison de la culture et de la religion. Mais ce que les Marocains ou les musulmans ne savent pas, c’est que Dieu nous a créés comme cela”, explique-t-elle. Après la mort de sa mère, la jeune femme décide pourtant de révéler son orientation sexuelle au grand jour. Elle se souvient: “Je voulais être libre de me comporter comme je le voulais, mais à partir de là les problèmes ont commencé, au travail, avec mes amis, etc. Tout le monde m’a rejetée”. Finalement, “un ami m’a parlé d’un centre à Melilia qui acceptait les personnes comme moi. Alors j’ai tenté ma chance en venant ici. Au commissariat, ils m’ont donné un papier et j’ai dû attendre un mois avant de passer mon premier entretien. Je leur ai tout expliqué, mon histoire de A à Z, la violence, tout”, raconte encore Ouarda.
Les arrivées de demandeurs d’asile LGBT explosent
Selon les chiffres officiels, 72 autres Marocains seraient ainsi en cours de procédure, la majorité d’entre eux réclamant l’asile sur la base de leur orientation sexuelle, invoquant des persécutions liées à leurs préférences dans le royaume. “Le nombre de demandes d’asile de la part d’homosexuels marocains augmente de façon exponentielle, surtout depuis l’année dernière. Pour le seul premier trimestre 2016, il y a eu 45 demandes, et les autorités espagnoles ont accordé l’asile à 77 homosexuels marocains depuis 2015”, confirme Rafael Robles, président de l’association LGBT Amelga à Melilia. Un chiffre record, bien supérieur aux années précédentes durant lesquelles les autorités n’enregistraient en moyenne qu’entre 5 et 8 demandes d’asile basées sur l’orientation sexuelle par an. Une explosion qui fait suite à une véritable révolution du droit d’asile au sein de l’Union européenne.
Alejandro Chaib, figure de l’activisme LGBT à Melilla – Crédit : Tarek Bouraque
En novembre 2013, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendait à cet effet un arrêt décisif, reconnaissant, d’une part, l’homosexualité comme motif d’asile tout en établissant, d’autre part, le fait que les personnes homosexuelles peuvent désormais constituer un groupe social menacé dans certains pays. Face à l’afflux de demandes, les autorités espagnoles semblent avoir ralenti l’examen des dossiers et l’octroi du statut de réfugié. “Depuis le mois de janvier, il semblerait que les autorités espagnoles se soient rendu compte que certaines demandes d’asile ne correspondaient pas à la réalité, et qu’il y aurait des cas de migration économique déguisée”, confirme Rafael Robles. Et se déclarer homosexuel ne suffit pas pour obtenir l’asile. Encore faut-il prouver les persécutions. En effet, selon la CJUE, l’existence d’une législation pénalisant l’homosexualité, telle que l’article 489 du Code pénal marocain, ne constitue pas en soi un acte de persécution. Encore faut-il que les sanctions qu’elle prévoit soient réellement appliquées. “À ce titre, le Maroc opte pour une position très ambiguë en la matière. La pression internationale pousse le gouvernement marocain à ne pas appliquer la loi de manière stricte, mais d’une façon plus détournée”, analyse Rafael Robles. Mais le Maroc a été le théâtre de nombreuses agressions homophobes au cours de ces derniers mois, poussant de nombreux homosexuels marocains à fuir vers Melilia. “Au début, les personnes qui demandaient l’asile étaient toutes originaires du nord du Maroc, puis il y a eu un appel d’air qui s’explique notamment par un durcissement”, estime Robles.
À ce titre, l’affaire de l’agression des homosexuels à Béni Mellal reste dans tous les esprits. “Ce qui s’est passé à Béni Mellal est très inquiétant parce que si l’homosexualité est publiquement condamnée au Maroc, il est beaucoup plus rare que quelqu’un viole la vie privée, l’intimité de la maison de qui que ce soit d’autre”, commente le président de l’association LGBT, qui n’hésite pas à mettre en cause le gouvernement islamiste actuellement au pouvoir.
La fin du calvaire?
À son arrivée au CETI, Ouarda, qui espérait voir le bout du tunnel, fait une dépression de plusieurs semaines. “Au début, c’était très dur, j’ai dû consulter un psychologue. On ne se sent pas en sécurité d’un côté ou de l’autre de la frontière. C’est toujours un environnement arabe, un environnement musulman”, dit-elle en désignant au loin un groupe de jeunes Algériens postés à l’entrée du centre. “Plusieurs demandeurs d’asile ont été victimes d’agressions dans le centreville de Melilia. Ils se sont fait agresser sexuellement et physiquement par des Marocains de passage dans l’enclave”, confirme Alejandro.
En conséquence, la majorité des homosexuels marocains présents sur place constituent un groupe fermé, où l’entre-soi est devenu la règle. Rachid, 22 ans, sort rarement du CETI. Le jeune homme originaire d’Oujda témoigne : “Nous sommes de véritables parias, on nous accuse de tous les maux, chaque malheur, même les tremblements de terre qui ont frappé la région, est de notre faute, selon eux”. À ses côtés, Salim reste silencieux. Quand on l’interroge sur ce qui l’a poussé à quitter le Maroc, le jeune homme soulève son tee-shirt et exhibe deux cicatrices au ventre. Les séquelles de deux coups de couteau portés par son frère, après l’avoir surpris en train d’embrasser un autre homme. Mounir, la quarantaine, est arrivé il y a deux mois. Il explique avoir fui, non pas en raison d’agressions physiques et verbales –dont il dit avoir été victime à de nombreuses reprises–, mais suite au chantage de son ex-petit ami. Après leur séparation, ce dernier a menacé de publier sur Internet la vidéo de leurs rapports intimes s’il ne lui versait pas de l’argent. Pour Mounir, élevé au sein d’une famille très conservatrice, c’est le point de non retour. “Ils m’auraient tué”, assure-t-il calmement. Au fil de nos conversations, se dévoile le problème plus large d’une société qui impose un silence pesant sur la sexualité en général. La majorité des demandeurs d’asile marocains affirment en effet avoir été victimes d’abus sexuels de la part de leurs proches, de leurs voisins ou encore de leurs professeurs.
Se reconstruire… et ne jamais rentrer au Maroc
Pour tous, il s’agit dorénavant de se reconstruire. “Ici, je ne me demande plus si demain sera pire, si je vais encore rencontrer des gens qui vont m’insulter pour ce que je suis, parce que je suis lesbienne, si je vais encore perdre une autre amie. Tout ce que je demande c’est la liberté”, confie Ouarda. Forcés de quitter le Maroc, aucun d’entre eux n’envisage d’y retourner. “Il y a des gens ici qui ont menacé de se suicider, ils préfèrent mourir ici plutôt que de repartir”, témoigne la jeune femme. Pour les demandeurs d’asile, le séjour au CETI s’apparente à une sorte de labyrinthe où l’on perd la notion du temps. Mais, expliquent-ils, le pire est derrière eux, de l’autre côté de la frontière. “Je sais que les homosexuels et les lesbiennes au Maroc sont en train de vivre un cauchemar, je sais qu’ils ne peuvent pas s’exprimer librement, qu’ils doivent vivre leur vie en cachette, je leur conseillerai de venir ici, mais il leur faudra beaucoup de patience”, explique Ouarda, avant de conclure amèrement: “Cela dit, au Maroc, il faudrait doubler, voire tripler de patience pour pouvoir simplement survivre”.
Sept fois consacré aux Internationaux des Etats-Unis et vainqueur de dix titres majeurs entre 1920 et 1930, Bill Tilden est passé de la gloire à la déchéance jusqu’à sa mort, misérable, en 1953. Longtemps oublié en raison de ses mœurs, «Big Bill» a fini par être un peu réhabilité avec le temps, sans jamais être reconnu comme il l’aurait dû par le tennis et le sport américains.
C’était il y a vingt-et-un ans et le Germantown Cricket Club exposait alors au soleil ardent de Philadelphie ses splendides courts en gazon luisant devant son majestueux club-house. Quelque part dans ce vaste espace vert, le sport français avait laissé la trace, invisible, de l’un des plus hauts faits d’arme de son histoire lorsque Henri Cochet avait concrétisé la balle de match contre Bill Johnston qui avait permis à la France de remporter sa toute première Coupe Davis en 1927 lors du cinquième match décisif contre les Etats-Unis –événement considérable qui allait entraîner dans la foulée la construction du stade de Roland-Garros.
Au cœur de ce pèlerinage, j’avais tenté de retrouver aussi l’empreinte laissée par l’un des anciens membres du huppé Germantown Cricket Club, personnage grâce à qui les Etats-Unis avaient régné sur le tennis mondial dans les années vingt avec notamment sept succès consécutifs en Coupe Davis. Mais nulle présence «matérielle» de Bill Tilden, pourtant né à Germantown, quartier de Philadelphie, et dont la photo ne figurait pas sur le moindre mur, dont aucun tournoi ne portait le nom alors que le prestige international de ce club lui était dû.
Philadelphie l’avait complètement oublié et ne voulait pratiquement plus en entendre parler malgré la ténacité d’Ed et de Marilyn Fernberger, longtemps directeurs de l’US Pro Indoor de Philadelphie, l’un des plus importants tournois masculins en salle des années 1970 et 1980, qui cherchaient à lui redonner sa place dans la mémoire de la cité de Pennsylvanie et du sport américain. En vain.
En 2016, le Germantown Cricket Club n’a toujours pas voulu rendre un hommage officiel à Bill Tilden. Un vote du club en a décidé ainsi à la fin de l’hiver même si la photo de Tilden a fini par être enfin accrochée dans un couloir et si un «Tilden Dinner Buffet Package» est désormais proposé aux clients du restaurant.
William Tatem Tilden, né en 1893, n’aurait pourtant jamais dû être repoussé dans la pénombre de l’histoire. En 1950, l’agence Associated Press l’avait tout simplement désigné «joueur du demi-siècle». Il était clair alors qu’il était estimé comme étant le plus grand champion de tennis ayant vécu en dépit du Grand Chelem réalisé par son compatriote Donald Budge en 1938. «Big Bill», comme il était surnommé en raison de très grande taille pour l’époque (1,88m), avait été, il est vrai, un immense tennisman multidimensionnel, vainqueur sept fois des Internationaux des Etats-Unis et à trois reprises de Wimbledon (il a été le premier Américain à s’imposer au All England Club et n’a pas joué à Wimbledon de 1922 à 1926 pour se consacrer à la défense de la Coupe Davis à une époque où il était imbattable). Alors qu’il n’a jamais disputé les Internationaux d’Australie (le voyage nécessitait des semaines de voyage en bateau et l’épreuve n’avait pas la valeur d’aujourd’hui), il avait laissé échapper les Internationaux de France lors des finales de 1927 et de 1930, mais c’était parce que la compétition avait été ouverte aux étrangers à partir seulement de 1925. Et avaient alors surgi les célèbres Mousquetaires français pour l’empêcher de s’imposer sur la terre battue parisienne et pour se dresser en nouveaux rivaux, particulièrement Henri Cochet, le meilleur joueur français de tous les temps.
«Il jouait pour lui-même, pour son pays et pour la postérité»
«Ses bras, qui étaient plus longs que la normale, semblaient exagérément éloignés de son corps en raison de la largeur et de la forme de ses épaules. Ces dernières, très carrées, étaient, selon une expression familière, en “portemanteau”. Et cet ensemble, qui lui conférait une allure un peu simiesque, était surmonté d’une tête qui semblait petite compte tenu de sa grande taille, dont le visage était presque toujours souriant et dont les traits reflétaient une remarquable intelligence.»
Cochet, toujours:
«D’abord, il avait la majesté. Quand il entrait sur un court, c’était un grand seigneur qui y entrait. Quand il en sortait vainqueur, il avait rempli le rôle que le destin lui avait réservé et cela semblait naturel (même à lui). Quand, ce qui était très rare –cela ne lui arriva jamais dans une grande épreuve pendant six ans–, il en sortait battu, il était, pour ses admirateurs, le seigneur qui n’avait pas eu de chance. Mais il était toujours le seigneur. Son autorité morale était extraordinaire, principalement sur les jeunes, qui le considéraient comme un demi-dieu.»
Bill Tilden et Henri Cochet lors du premier tour de la Coupe Davis 1926. AFP.
Bill Tilden était le Roger Federer de ce temps-là, avec également un coup droit sensationnel et une préférence pour la construction des points depuis la ligne de fond de court en dépit d’un excellent jeu au filet. Dans la biographie qui fait autorité sur lui, Big Bill Tilden: The Triumphs and the Tragedy, le journaliste américain Frank Deford, l’une des grandes plumes de l’hebdomadaire Sports Illustrated, l’a résumé de la sorte: «Tilden jouait pour lui-même, pour son pays et pour la postérité, et dans tous ces domaines, il était invincible.» Et quand il était battu, il ne pouvait se déclarer que «surpris».
Tant de charisme et d’aura ne pouvait que déplaire à ceux qui en avaient autant, ou presque, comme les Français Suzanne Lenglen et Jean Borotra, qui ont clairement détesté Bill Tilden. Car Tilden était un personnage emblématique de son époque, dont les faits et gestes étaient épiés et nourrissaient les journaux parallèlement aux rubriques sportives. Il était l’ami de vedettes comme Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et Errol Flynn, était l’invité du Duc d’York à Buckingham Palace et était même convié à la Maison Blanche par le président Warren Harding. «Un champion doit à son public comme un acteur doit à son public», déclarait-il avec emphase.
Pendant longtemps, Tilden a refusé de quitter les rangs amateurs pour rejoindre ceux des professionnels, mais il a franchi le pas à l’orée des années 30, ne pouvant plus du coup participer à ces tournois qui ne s’appelaient pas encore ceux du Grand Chelem (la notion est apparue en 1938). De 1931 à 1937, il aurait ainsi engrangé la somme estimée de 500.000 dollars, montant colossal à l’époque de la Grande dépression, lors d’apparitions diverses à l’occasion du Tilden Tennis Tour.
Un personnage de Nabokov
Hélas, sa vie personnelle, qui avait déjà semé le doute quand il était amateur, a fini par le rattraper. Tilden était homosexuel, ce que tout le monde avait pressenti sans l’énoncer à l’heure du puritanisme ambiant, sachant que l’homosexualité était un délit à cette période et l’est d’ailleurs restée longtemps. Il aimait surtout la compagnie des jeunes hommes, des adolescents particulièrement.
«Hero with a tragic flaw» («Un héros avec un terrible défaut»), tel a été, en 1975, le titre du long article consacré par Deford à Tilden dans les pages de Sports Illustrated, qui accorda même la une à ce champion sulfureux, près de vingt-deux ans après sa mort en 1953. C’est à partir de ce travail qu’est né le livre de Deford, qui a refait le parcours de cet homme foisonnant issu d’une famille riche de Philadelphie et victime, à l’évidence, d’une mère dominatrice, pour ainsi dire castratrice.
S’il avait paru asexuel lors de sa carrière chez les amateurs –gêné d’apparaître nu, il évitait soigneusement tout passage dans les vestiaires–, Tilden a alors commencé à véritablement vivre sa sexualité au grand jour chez les professionnels, notamment lors d’une prise de conscience, semble-t-il, après avoir visité quelques cabarets en Allemagne dans les années 1930 et avoir compris qu’il était possible d’être soi-même. En plusieurs occasions, selon Deford, il a même revendiqué et défendu son homosexualité publiquement. Son existence a basculé au moment où sa carrière professionnelle commençait à perdre définitivement de son éclat et où il était parfois snobé par des clubs qui ne voulaient pas le recevoir lors de ses tournées parce qu’il était accompagné en permanence de jeunes hommes. En 1946, il a été arrêté à Beverly Hills, en Californie, en compagnie d’un adolescent de 14 ans retrouvé, apparemment, pantalon baissé dans sa voiture. Il a effectué sept mois de prison. En 1949, nouvelle incarcération pour des faits semblables avec un autre mineur. Dix mois derrière les barreaux. A l’heure du déshonneur public, il n’y avait plus personne pour lui venir en aide, sauf Charlie Chaplin.
Henri Cochet écrit, sans jamais évoquer la sexualité du champion:
«De très graves tourments, plus difficiles à supporter encore que la pauvreté, assombrirent la fin de sa vie. Par deux fois, il tenta de se suicider et c’est à Charlie Chaplin qu’il dut de ne pas quitter notre monde ingrat abandonné de tous.»
Loin de sa gloire passée, Bill Tilden est mort d’une crise cardiaque à 60 ans, le 5 juin 1953, dans un appartement de Los Angeles avec pour toute fortune 88 dollars. Piètre gestionnaire, il avait dilapidé tous ses biens en montant des pièces de théâtre dans lesquelles il avait pris l’habitude de jouer. Jusqu’au bout, son entourage, dont d’anciens jeunes protégés à qui il avait appris le tennis, l’a toujours défendu en jurant qu’il n’avait jamais forcé quiconque à avoir des relations sexuelles avec lui. Soixante-trois ans plus tard, il n’existe pas de court ou de trophée à son nom en raison des scandales liés à son image, même si l’US Open lui a rendu un bref hommage en 2003. Mais il figure dans le roman de Vladimir Nabokov, Lolita, sous la représentation du personnage vieillissant de Ned Litam (les lettres de Tilden sont inversées), qui donne des courts de tennis à la jeune fille sans cacher son homosexualité.
Contrairement aux femmes, aucun des meilleurs joueurs mondiaux n’a jamais fait depuis de «coming-out».
Renee Zellweger a reconnu avoir beaucoup souffert des rumeurs concernant l’homosexualité présumée de son ex-mari Kenny Chesney
Renée Zellweger est de retour sous les projecteurs d’ Hollywood après une quasi absence de six ans. Récemment, la star de Bridget Jones a confié à People avoir souffert des rumeurs concernant l’homosexualité présumée de son ex-mari Kenny Chesney ; rumeur que certains tabloids ont relayé afin d’expliquer la fin de leur mariage éclair en 2005.”Cela m’a rendue triste. J’étais triste que les gens utilisent cela comme un moyen d’être cruel ; surtout comme si être gay était péjoratif. Il y a eu des conséquences fatales pour moi.” a déclaré Renée Zellweger, 47 ans.
L’actrice et le chanteur se sont unis dans les îles Vierges des États – Unis en mai 2005. Quatre mois plus tard, Renee Zellweger déposé papiers d’annulation. Dans une déclaration , elle a expliqué plus tard que son utilisation du mot “fraude” était “tout simplement le langage juridique et non un reflet du caractère de Kenny.” Sous-entendu il n’était pas gay. “J’ai dit tout ce que je devais dire à ce sujet. Je suis une fille à l’ancienne qui ne traîne pas son linge sale sur la pelouse” a-t-elle ajouté. Avant de conclure : “Je pense que vous vous dévalorisez en tant qu’ être humain lorsque vous partagez des choses très personnelles avec des gens étrangers à vous. Je ne vois pas une quelconque dignité à cela“.
Longtemps considérées comme tabou, les relations homos ou lesbiennes s’assument désormais davantage. L’amour homosexuel est-il différent de l’amour hétéro ?
C’est une histoire vieille comme le monde. Un garçon qui aime un garçon. Une fille qui désire une autre fille. Sans que personne aujourd’hui encore ne sache pourquoi, certains d’entre nous ne sont pas « programmés » pour aimer une personne de l’autre sexe. Ce qui les fait décoller, ce qui les rend tout chose, ce qui leur donne des papillons dans le ventre, ce sont des individus du même genre qu’eux.
L’ homosexualité est en somme aussi mystérieuse que l’hétérosexualité. Elle ne s’explique pas, elle ne se commande pas. Et s’il est parfois difficile, lorsqu’on commence à peine sa vie amoureuse, de réaliser que l’on s’inscrit dans cette « minorité », plus vite on accepte cette évidence et plus on a des chances d’être heureux !
L’ homosexualité, une évidence souvent depuis l’enfance
« J’ai toujours su, je crois, que j’étais homosexuelle, raconte Sandra, 25 ans. A six ans déjà, alors que mes copines voulaient que leurs Barbies trouvent des Ken, moi j’imaginais les miennes dormir ensemble. Et plus j’ai grandi, plus je me suis inventé des histoires où mes barbies ne faisaient pas que dormir ensemble ! ». Pour Sandra, le processus d’acceptation a été assez long. Elle a essayé dans un premier temps de lutter contre cette homosexualité.
En sortant avec des garçons. « Quand un garçon m’embrassait, sa langue dans ma bouche me dégoutait. Quand j’ai couché pour la première fois avec un petit copain, à 18 ans, je n’ai rien senti, à part la douleur. Forcément, j’étais sèche et crispée. Zéro désir ».
Et puis un jour, Sandra rencontre Zoé, sur les bancs de la fac. « Le coup de foudre. Pas besoin de se parler, de se dire les choses. On a passé un cours entier à se regarder. Elle est venue me voir à la fin et m’a proposé un ciné le soir même ». Et là, Sandra a compris ce qu’était le désir. « Quand sa main a frolé la mienne, j’ai ressenti un courant électrique des reins jusqu’au cou. Et quand plus tard on s’est embrassées, j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais ! ».
L’amour lesbien n’exclut pas la pénétration
Pour Sandra, qui a connu l’amour hétéro et qui désormais ne pratique que l’amour lesbien, « au lit, finalement, c’est assez semblable ». Bien sûr, deux filles ensemble ne se pénètrent pas. Tout au moins pas avec un pénis. Mais elles se servent de ce que la nature leur a donné. Leurs mains, leur bouche, leur clitoris. « Il y a la même nécessité d’avoir des préliminaires, les mêmes compatibilités ou incompatibilités. » Il ne faut pas se fier aux fantasmes véhiculés par les films érotiques destinés aux hétéros que l’homosexualité féminine excite : deux femmes qui font l’amour ensemble ne se contentent pas de se carresser les seins.
L’amour lesbien n’exclut pas les cunilingus, la pénétration à l’aide des doigts ou de godemichés, les positions diverses et variées ! « Par contre à la différence des hétéros, les lesbiennes font en général très attention à leurs ongles qu’elles portent court, histoire de ne pas blesser leurs partenaires », glisse Véronique, 45 ans.
Homosexualité: Se protéger, un impératif !
De leur côté, les hommes gays ont eux aussi des rapports sexuels qui ne diffèrent pas tant que ça de ceux des hétéros. La pénétration est anale – ce qui peut aussi arriver entre des personnes de sexe opposé – les rapports bucco-génitaux font eux aussi partie de la panoplie. Contrairement aux préjugés, tous les gays n’ont pas un rôle forcément prédéfini de passif (celui qui est pénétré) ou d’actif (celui qui pénètre). « Je passe facilement de l’un à l’autre », confie Gilles, 28 ans. « Au départ, je pensais être uniquement actif. Jusqu’à ce que je rencontre un homme dont je suis tombé raide dingue et qui m’a fait découvrir les joies de la pénétration ! ». En revanche, prévient-il, contrairement aux hétéros, les gays ne peuvent que très difficilement se passer de lubrifiant, l’anus étant une zone moins « humide » que peut l’être le vagin. « Une bonne pénétration se prépare », résume Gilles.
Surtout, bien que le Sida soit une maladie dont on parle moins aujourd’hui grâce aux progrès des traitements, elle reste mortelle et fortement contraignante. Sans parler des autres MST. Si les hétéros doivent bien sûr eux aussi se protéger, l’homosexualité rime d’autant plus avec préservatif. Non seulement parce que la population homosexuelle est davantage touchée par le Sida mais aussi parce que la transmission est favorisée par les rapports anaux, en raison des saignements plus fréquents dans cette partie du corps.
Attention, les lesbiennes elles aussi doivent se protéger. Lors de rapports bucco-génitaux, il existe un risque de transmission également, même si l’homosexualité féminine présente néanmoins moins de risque de contamination. Sachez en tous cas qu’il existe des préservatifs féminins qui n’empêchent pas le plaisir…
La prison de Reading, non loin de Londres, rend un hommage à Oscar Wilde, emprisonné à cause de son homosexualité. Jusqu’au 30 octobre, artistes et écrivains, dont Nan Goldin, Marlene Dumas, Ai Weiwei, Steve McQueen ou encore Patti Smith se succéderont dans les locaux de l’établissement désaffecté depuis 2013.
La prison de Reading (Andrew Reid Wildman, CC BY-NC 2.0)
Pendant 2 ans, Oscar Wilde fut enfermé dans une cellule froide et exigüe de la prison de Reading, condamné pour « grave immoralité » en raison de son homosexualité. Entré en 1895, sorti en 1897, l’écrivain irlandais restera profondément marqué par son séjour dans les geôles de Reading : il écrira en prison De Profundis, longue lettre à son amant, puis La Ballade de la geôle de Reading en 1898 depuis la France, où il s’était exilé, et mourra en 1900 à Paris.
Wilde dénoncera à plusieurs reprises les conditions de détention au sein de Reading : enfermé 23 heures par jour, il n’avait le droit de poser le pied dehors qu’une heure, sans aucun contact humain. « Les conditions sanitaires déplorables » le révoltent tout particulièrement, et il les dénonce violemment dans une lettre au directeur de la rédaction du Daily Chronicle, un quotidien britannique.
« Inside: Artists and Writers in Reading Prison » paiera une sorte de tribut à la mémoire de l’auteur en investissant la prison désaffectée de Reading : mis en place par le duo Artangel, spécialisé dans l’investissement de lieux inattendus avec l’art, l’hommage rassemble expositions et performances, tandis que le public, pour la première fois, pourra visiter l’établissement.
« Nous nous sommes dit que si nous avions l’opportunité de faire un projet ici, nous devions penser consciencieusement à la manière dont nous pourrions le faire : il ne s’agissait pas d’en faire une expérience sensationnelle, mais d’essayer de réunir un groupe d’artistes qui pourraient faire écho à ces lieux », explique James Lingwood, codirecteur d’Artangel.
Seule une centaine de visiteurs sont autorisés par heure, pour préserver le lourd silence qui emplissait la prison lorsqu’elle était occupée par des détenus. Si les œuvres — des peintures, des vidéos ou des enregistrements de lecture à voix haute — sont réparties dans toute la prison, la cellule de Wilde en est totalement dénuée, et seuls quelques ouvrages ont été déposés dans le petit espace, ceux que l’auteur avait réclamés : des volumes de saint Augustin d’Hippone, de Pascal, ainsi que des recueils de poésies de Keats, Wordsworth et Hafez, poète persan du XIVe siècle.
A la rentrée prochaine, les étudiants de l’Université Goldsmiths à Londres pourront s’inscrire en Master d’histoire de l’homosexualité, ce qui devrait donner un nouvel élan à la Recherche dans ce domaine.
» – Tu es inscrit dans quel Master ? – Histoire de l’homosexualité ! » Cette nouvelle peut paraître incongrue, elle est pourtant porteuse de sens dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales. A Londres, la prestigieuse Université Goldsmiths proposera dès septembre 2017 une nouvelle formation de troisième cycle : un MA – un Master littéraire – en « Queer History ».
Dans plusieurs universités du monde, l’histoire de l’homosexualité est déjà abordée dans les enseignements de sociologie, les études de genre ou de sexualité. Or le cursus qui sera proposé en septembre 2017 par l’Université Goldsmiths relève d’une première mondiale puisqu’il s’agira du premier diplôme de niveau Master consacré au sujet, et ce dans le but de « tirer de l’obscurité un pan négligé de l’histoire dont la légitimité fut trop souvent niée ».
« Il est urgent de contrer l’ignorance par la connaissance »
Cet enseignement relèvera donc du département d’Histoire dirigé par Vivienne Richmond qui voit déjà dans ce nouveau diplôme la clé de voûte d’une société plus égalitaire :
La persécution des personnes LGBT dans de nombreux endroits du monde est aiguë et continue de s’aggraver, en dépit d’énormes progrès en matière d’égalité qui sont réalisés ailleurs. Cette injustice est alimentée par l’ignorance et il y a un besoin urgent de la contrer grâce à la connaissance et à la compréhension. Outre l’impératif de confronter les préjugés aux faits, il est de notre responsabilité de célébrer et de commémorer.
En ce sens, le Master « Queer History » apportera à ses étudiants de solides bases dans l’étude historique générale, ainsi qu’une introduction aux thèmes et aux méthodes propres à l’histoire de l’homosexualité – comme la représentation de l’homosexualité dans la société victorienne, les mouvements d’émancipation des années 1960… -, de la sexualité et du corps ainsi que les théories queer.
Goldsmiths University of London – crédit photo ugc.futurelearn.com
Explorer les acquis de la théorie queer
Elaboré entre les années 1990 et 2000, ce mouvement scientifique inclue la question de la sexualité et la présomption d’hétérosexualité dans la construction du genre. En d’autres termes, les rôles masculins et féminins ne seraient pas innés mais construits socialement, notamment par l’injonction à l’hétérosexualité. Ce seraient des rôles sociaux non exclusivement déterminés par le sexe biologique mais aussi par le relationnel et l’environnement. En ce sens, le Master d’histoire de l’homosexualité portera également une attention particulière aux questions de pouvoir, y compris à la manière dont l’orientation et l’identité sexuelle ont souvent été liées au cours des âges à des systèmes d’oppressions asymétriques.
D’après l’Université Goldsmiths, le programme vise également à « historiciser les catégories souvent binaires que sont le masculin/féminin, l’hétérosexualité/homosexualité, actif/passif et découvrir les processus par lesquels ces catégories sont devenues « naturelles » ».
Cette idée n’est pas sans rappeler les travaux d’Eve Kosofsky-Sedgwick. Auteure de l’Epistémologie du placard, un ouvrage brillant et central dans la théorie queer, elle étaye l’hypothèse que l’opposition homo/hétéro qui est apparue comme telle à la fin du XIXème siècle a structuré la pensée et le savoir de culture occidentale, en lui imposant de réfléchir sous forme de binarismes.
Vers des National Queer Archive à Londres
Soit une pensée dynamique et critique qui devrait apporter une nouvelle visibilité et vitalité au champs des « études gaies et lesbiennes ». Le Professeur Jan Plamper qui dirigera le Master renchérit en arguant que « développer la confiance en soi par la connaissance est un antidote puissant contre l’oppression, que celle-ci soit subtile ou pas si subtile ».
D’autant que l’Université Goldsmiths réfléchit sur le temps long, et envisage déjà de mettre à contribution ses étudiants de MA et même de PhD – c’est-à-dire de doctorat – dans la constitution d’un fond d’archives nationales sur l’histoire queer. Celui-ci fournirait un nouvel élan pour les universitaires désireux d’étudier la thématique queer, et jouerait un rôle essentiel dans la diffusion des connaissances.
S’il est adulé par des milliers de jeunes femmes, M Pokora n’échappe pas à des interrogations sur son orientation sexuelle, depuis sa séance photo pour le magazine Têtu en 2008. Interrogé par Mouloud Achour pour une édition collector de Podium, le chanteur est revenu sur les rumeurs concernant son homosexualité.
« Je n’ai rien à prouver », affirme ainsi le coach de The Voice kids, avant d’évoquer la fameuse Une de Têtu : « Avant tout, c’était pour montrer que j’étais quelqu’un d’ouvert d’esprit. Tu ne pourras jamais empêcher les rumeurs. Pour moi, ça vient des mecs. (…) Pas des gays, mais des mecs qui ne veulent pas que leur gonzesse vienne à mes concerts ou regarde mes clips. Ça les arrangerait que je sois gay. »
« Je sais qui je suis »
Il y a trois ans, M Pokora avait déjà réagi aux attaques : « Quand je fais une couv’ de magazine, c’est un honneur. Quand on m’a proposé de poser pour Têtu, pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Par peur de quoi ? Qu’on me dise que je suis homosexuel ? Il n’y a pas de problème, sexuellement, je sais qui je suis. Faire la couverture de Têtu, si je suis hétéro, ça ne fera pas de moi un homosexuel, ça fera juste de moi quelqu’un d’ouvert. Et si ça peut permettre aux gens qui me suivent d’être ouverts d’esprit comme moi, tant mieux ».
Le pasteur américain Steven Anderson, connu pour ses propos homophobes, ne mettra pas les pieds en Afrique du Sud. Le ministère de l’Intérieur vient d’empêcher sa venue en Afrique du Sud, dont la Constitution protège les minorités sexuelles. L’homosexualité, pourtant, reste un sujet délicat sur le continent. Mais, selon une étude réalisée dans 33 pays, certains sont beaucoup plus tolérants que d’autres.
L’enquête sur le degré de tolérance des Africains s’annonçait ambitieuse : plus de 50 000 personnes devaient être sondées, notamment sur l’homosexualité, dans 36 pays. Mais le sujet était si délicat en Algérie, en Egypte et au Soudan, que les chercheurs ont dû retirer ces pays de la liste.
Partout ailleurs, les enquêteurs ont simplement demandé : auriez-vous des objections à avoir des homosexuels pour voisins ? Dans quatre pays – le Cap-Vert, l’Afrique du Sud, le Mozambique et la Namibie – la majorité disait ne pas y voir d’inconvénient.
La réponse était toute autre en Afrique de l’Ouest et en Ouganda.
Boniface Dulani, qui a dirigé cette enquête pour Afrobaromètre, résume : plus un pays est religieux, moins il tolère les minorités sexuelles. « Sur le continent, 21% disent ne pas apprécier les personnes homosexuelles. En comparaison, seul un tout petit pourcentage dit ne pas apprécier les personnes d’une autre religion ou d’une autre origine ethnique. On est beaucoup plus tolérant des minorités religieuses et ethniques que des minorités sexuelles ».
Beaucoup d’Africains se révèlent donc être peu tolérants des homosexuels, selon cette enquête. Il y a une exception toutefois et elle est importante : les jeunes et les citadins sont plus ouverts d’esprit.
La majorité des Mozambicains sont pauvres, beaucoup d’entre eux sont peu instruits. Et, pourtant, la majorité des Mozambicains – 61% – disent qu’ils n’auraient pas d’objection à avoir des homosexuels pour voisins. A mon avis, c’est une conséquence du contexte juridique.
Le chercheur Boniface Dulani parle du Mozambique où l’homosexualité a été dépénalisée.
14-09-2016 – Par Michel Arseneault
■ Steven Anderson: des années de provocations
La liste des provocations haineuses du prédicateur Steven Anderson est longue. L’homme est connu pour ses propos antisémites et racistes et pour s’être réjoui de la tuerie survenue dans un club gay de la ville d’Orlando aux Etats-Unis. Adepte d’une lecture littérale et intolérante de la bible, il s’en est même pris à l’archevêque Desmond Tutu.
Devant le tollé provoqué par sa venue en Afrique du Sud, le ministre des Affaires intérieures a décidé d’interdire son entrée sur le territoire : « J’ai prévenu les autorités que j’ai identifié Steven Anderson, ses associés, et les membres de son église, comme des personnes indésirables sur notre territoire, car ils mettent en avant un discours haineux, et incitent à la violence sociale ».
Une décision qui rassure Matthew, un militant de l’ONG Project Triangle, basée au Cap, qui prend en charge les victimes d’attaques homophobes : « Nous avions peur qu’il incite à la haine. Son message, c’est que les homosexuels sont des pédophiles et qu’ils transmettent le sida, ce qui constitue un message extrêmement sensible en Afrique du Sud. Et très franchement, nous n’avons vraiment pas besoin que ce type de message négatif pour la communauté LGBT [Lesbiennes, gays, bisexuels et trans] soit diffusé en Afrique du Sud ».
Une nouvelle pétition est déjà en ligne pour barrer la route au pasteur Steven Anderson qui veut maintenant de se rendre au Botswana.
l redoutait d’avouer son homosexualité à son épouse: mais Yu Hu ne s’attendait pas à être interné de force dans un hôpital psychiatrique censé “guérir” sa “maladie”. Un cas pourtant loin d’être isolé en Chine, où prospèrent les thérapies “de conversion”, malgré des poursuites judiciaires et le combat de militants. La femme de M. Yu a rapidement accepté de divorcer, mais la propre famille du jeune homme a refusé d’entendre ses raisons. Elle l’a fait emmener par du personnel médical qui l’a jeté dans une camionnette avant de le sangler sur un lit d’hôpital. Pendant 19 jours, en octobre dernier, Yu Hu a dû absorber un cocktail de pilules destinées à “corriger” son orientation sexuelle. Des employés menaçaient de le frapper s’il refusait de les ingérer, a-t-il raconté à l’AFP.
Le Chinois de 32 ans a été libéré seulement lorsque son petit ami et des militants ont contacté la police de la province du Henan (centre), où il était séquestré. Yu Hu a engagé des poursuites et l’affaire –dernière en date où des “thérapies de conversion” sont examinées– sera entendue mercredi par un tribunal. La Chine a retiré en 2001 l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. Au fil des ans, les “camarades” (surnom des homosexuels) sont devenus mieux acceptés, surtout parmi les jeunes citadins. Ils font cependant toujours l’objet de discriminations et de pressions familiales: souvent enfants uniques, ils sont nombreux à se résigner au mariage pour répondre aux aspirations de leurs parents et leur donner un petit-enfant. Camisole et castration chimique
Les “thérapies de conversion” –bien que considérées comme non-scientifiques, inefficaces, voire dangereuses par les experts– restent proposées par d’innombrables cliniques, qui n’hésitent pas à abuser de la détresse de jeunes homosexuels ou de l’inquiétude de leurs familles. “Ce n’est pas arrivé qu’à moi! Cela doit s’arrêter”, insiste M. Yu, qui reste assailli de cauchemars. Le personnel médical “doit être condamné. Ce n’est pas un crime d’être gay, ce qu’ils m’ont fait oui”.
Il exige des excuses publiques de l’hôpital et une reconnaissance que l’homosexualité n’est pas une tare. En décembre 2014, par un jugement inédit, un tribunal pékinois avait condamné une clinique de Chongqing (sud-ouest) pratiquant des traitements censés “soigner” l’homosexualité; les juges avaient estimé qu’il ne s’agissait pas d’une maladie. La clinique avait dû indemniser Yang Teng, un jeune homme traumatisé par les électrochocs. Ceux-ci sont habituellement administrés sur les parties génitales. Mais en dépit de cette condamnation, des cliniques de la mégalopole de Chongqing continuent d’agir en toute impunité, utilisant électrochocs, camisoles, confinement et même castration chimique.
Un traitement coûte environ 20.000 yuans (2.660 euros), mais les frais peuvent s’envoler si les médecins poussent à engager des “soins” supplémentaires, selon le Centre LGBT de Pékin. A Chongqing, le prix s’élève à 4.000 yuans pour une phase du traitement, autant que le revenu mensuel moyen dans la ville.
Pas de gays à la télévision
Les militants LGBT peinent à trouver la parade. Face aux poursuites judiciaires, “les cliniques ne confirment pas au téléphone leur offre thérapeutique, vous demandant de venir en personne”, explique M. Yang à l’AFP. “Mais le reste n’a pas changé”. L’attitude du gouvernement n’aide guère: en mars, il a annoncé que les séries télévisées devaient bannir toutes “relations sexuelles anormales”, dont “les relations homosexuelles, perversions, viols et violences sexuelles”.
Et la police est plus active pour s’attaquer aux militants qu’aux cliniques, s’insurge Sha Sheng, membre d’une ONG de Chongqing aidant les gays et lesbiennes surendettés après un passage en clinique. “C’est difficile de lutter quand la police ne cesse de réprimer vos activités et vous invite à ‘prendre le thé’ “, euphémisme pour un interrogatoire, explique M. Sha. D’autres militants tentent de faire oeuvre de pédagogie. “Nous essayons d’informer les médecins, de leur présenter des homosexuels pour les convaincre que ce n’est pas une affliction”, souligne Joelle Yao, du Centre LGBT de Pékin. “Beaucoup” quittent ces rencontres “avec une vision complètement différente”, ajoute-t-elle, estimant que les préjugés naissent en Chine de l’ignorance, pas de convictions religieuses. La tâche reste colossale: “La Chine est trop grande”, soupire Mme Yao.
Ce petit mot amical pour dire mon émotion à l’annonce du décès de ton père. Je te présente mes condoléances sincères. Ton article sur Nice aussi m’a touché…C’est un cri d’amour et de reconnaissance. Puisque j’en ai l’occasion, je vous félicite tous de la très bonne et belle tenue du magazine, vivant et convivial. Il est toujours agréable de lire un magazine qui prend toujours des positions éthiques sans failles, humanistes et dignes. Merci.
(Jacques T. France)
Merci Jacques pour ta fidélité et tes bons mots, c’est très apprécié, je transmets tes commentaires à l’équipe.
(Roger-Luc Chayer, éditeur)
Je suis stupéfait par la qualité des textes que vous proposez aux lecteurs de Gay Globe. Étant un lecteur de magazines comme l’Actualité ou l’Express en France, je retrouve dans vos analyses une grande maîtrise des sujets que vous traitez mais aussi un esprit de synthèse digne des grands papiers du monde francophone. Merci de nous offrir un tel niveau au sein de la communauté gaie qui n’a pas l’habitude des très grands textes.
(Luis M. Montréal)
Bonjour Luis, les textes offerts par Gay Globe et particulièrement ceux que nous écrivons à l’interne reposent en effet sur plus de 23 ans d’expérience tant dans le magazine qu’à la télé. Ils font aussi l’objet d’une première correction automatisée par le logiciel, d’une révision par Camila Polanco-Andaur, étudiante en traduction et d’une dernière relecture de style par l’auteur et collaborateur de Gay Globe, Jean-Philippe Bernié. Merci. (La Rédaction)
Je trouvais excellente l’idée de produire des capsules «live» sur Facebook portant sur des sujets sur lesquels on manque en général d’information, mais depuis celle sur les différences entre le VIH et le SIDA je n’en vois plus. Est-ce qu’il y a eu changement de cap?
(John V. Brossard)
Bonjour John, en fait le concept a du être révisé, car, à cause de nombreux problèmes techniques liés au fait de la nouveauté de cette fonction sur Facebook, il n’est possible d’enregistrer que trois minutes en direct à la fois, ce qui laisse peu de temps pour exposer l’information et répondre aux questions. Nous songeons à maximiser ces trois minutes avec l’info et répondre aux questions par la suite par écrit. On y reviendra…
(La Rédaction)
Je suis un abonné Facebook de Gay Globe depuis des années et l’idée de capsules en direct avec de courts thèmes me plaît, mais je voulais vous demander un complément d’info sur les différences entre le VIH et le SIDA, car j’avoue qu’à mon grand âge je suis un peu confus. Merci.
(Gérald L. Tremblant)
Les gens sont souvent confus, ne vous en faites pas. Le VIH est le virus, la bactérie vivante qui entre dans le corps par des relations sexuelles non protégées, etc. Le SIDA est la condition médicale causée par une trop grande quantité de ce virus dans le corps et il s’agit d’un stade très avancé de la maladie, avec des complications qui peuvent entraîner la mort. Voilà!
(La Rédaction)
Elle finit par le trouver au fond d’un placard, blotti entre des boîtes à chaussures. Il miaula quand il la vit mais ne bougea pas. Claire haussa les épaules. La faim le ferait sortir. Quant à elle, sa journée de travail l’attendait.
Une demi-heure plus tard, elle quittait l’avenue du Parc pour entrer sur le campus de l’université Richelieu. Elle dépassa plusieurs bâtiments érigés sur le flanc du Mont-Royal et s’arrêta devant le dernier d’entre eux, cube de béton enneigé qui abritait le département des Matériaux. Elle se gara dans la section réservée aux professeurs, entra dans le bâtiment et prit l’ascenseur. À peine en était-elle sortie qu’Hubert Gatwick surgit de son bureau — il avait dû guetter son arrivée.
— Bonjour, Claire, je suis content de vous voir. Auriez-vous quelques minutes à me consacrer ?
Claire poussa un soupir qu’elle ne se donna même pas la peine de cacher. Elle suivit néanmoins Gatwick jusqu’à une pièce sombre avec de la moquette marron et un ficus languissant, où rien n’avait changé depuis les années 70. Gatwick lui-même, soixante-sept ans, petit, chauve, moustaches et lunettes fumées, était totalement d’époque. Plus grave, aucune force ne semblait en mesure de le mettre à la retraite.
— Je voudrais que nous parlions du projet Wing 3000, dit-il en l’invitant à s’asseoir. Il faut faire avancer le processus d’embauche des chercheurs pour l’étape suivante. Nous devons être attentifs à ne pas prendre de retard.
— J’ai commencé à examiner les CV et je vous transmettrai bientôt ma première sélection de candidats.
Gatwick eut un mouvement de surprise.
— Nous avions décidé au début du projet que les embauches étaient sous ma responsabilité.
— L’environnement réglementaire a changé. Si Wing 3000 réussit, nous aurons développé une aile d’hélicoptère en matériaux composites tout à fait révolutionnaire, et l’armée américaine sera certainement intéressée.
— Tout le monde sera intéressé, rétorqua Gatwick avec agacement. Je ne vois pas ce que l’armée américaine et l’environnement réglementaire viennent faire dans mon processus d’embauche.
— C’est pourtant très simple, Hubert. Pour travailler avec l’armée américaine, il faut se soumettre à leurs nouvelles exigences en matière de sécurité, ce qui inclut le screening de tous les employés. Votre équipe de recherche est remplie de Moyen-Orientaux. Notre calendrier de travail est trop serré pour que nous puissions nous permettre de perdre du temps en procédures liées aux contraintes bureaucratiques. Donc il vaut mieux que je m’en occupe.
— Mais…
— Ce n’est qu’un détail administratif. Il y a beaucoup de contraintes et j’ai simplement fait ce que je jugeais être le mieux dans l’intérêt du projet.
Gatwick se raidit. Des plaques rouges marbrèrent ses joues pâles.
— J’aurais quand même souhaité être prévenu.
— Je comprends, dit Claire en se levant. Je suis désolée.
Elle oublia Gatwick et ses récriminations avant même de franchir le seuil de son bureau. Ses pas ralentirent légèrement lorsqu’elle passa devant la porte de chêne où était vissée une plaque de bronze indiquant Michel BERTHIER – Directeur. Dans quelques années, pensa-t-elle, dans quelques mois peut-être, ce bureau et ce titre de directeur du département seraient à elle, à elle… Ils le seraient.
Quelques instants plus tard, dans son propre bureau, elle ouvrit un épais dossier vert intitulé Rapport intermédiaire – Projet Wing 3000. Confidentiel. Coordonnatrice : professeure Claire LANRIEL. Le travail de ses collègues avait été remarquable, songea-t-elle en feuilletant le document de synthèse qu’elle avait rédigé les jours précédents. Un peu trop remarquable, peut-être.
Son portable sonna. Encore Nathalie ! Cette fois, elle devait répondre. Il était hors de question de passer la soirée dans les magasins avec elle, mais elle devait quand même rester aimable et polie, tout pour que sa belle-sœur finisse par se lasser du souvenir d’Hughes et accepte de revendre sa part du chalet.
— Allô ? Ah ! bonjour, Nathalie, comment vas-tu ?… Écoute, j’ai beaucoup de travail aujourd’hui. Ce soir, je serai au bureau au moins jusqu’à dix-neuf heures et je ne pourrai pas courir les boutiques. Nous pourrions peut-être déjeuner ensemble ? À midi et demi, ça te va ? Oui, à la brasserie habituelle, sur l’avenue du Parc. Je m’occupe de la réservation. À tout à l’heure.
Claire raccrocha. Comment se débarrasser de Nathalie ? Dès les obsèques de Hughes, elle avait parlé du chalet avec une sentimentalité geignarde :
— On pourra s’y retrouver les fins de semaine et parler de ton frère. J’aurai beaucoup de plaisir à marcher avec toi dans notre forêt.
Notre forêt ? Notre forêt ? Claire avait manqué s’étouffer, suffoquée par une rage soudaine. Ce bois, ce lac, ces arbres — c’était son domaine, celui qu’elle avait partagé avec son frère quand ils étaient enfants. Laisser cette pleurnicheuse envahir le territoire de ses souvenirs d’enfance ? Jamais — jamais. Elle avait immédiatement proposé de racheter la part de Nathalie qui avait refusé, les larmes aux yeux :
— Comment peux-tu me demander cela, Claire ? Ne comprends-tu pas que ce chalet est le dernier lien que j’ai avec ton frère ? Ce serait monstrueux de vouloir me le prendre ! Tu n’as donc pas de cœur ?
Claire avait alors revu son frère sur son lit de mort, le visage émacié, le regard suppliant. J’aimerais tellement que tu t’entendes bien avec Nathalie. Mais il savait pourtant qu’elle ne pourrait pas, qu’elle ne pourrait jamais s’entendre avec Nathalie… Un mois plus tard, après les obsèques, elles s’étaient retrouvées au chalet. Claire avait tenu exactement une heure et demie avant de reprendre la route, secouée et tremblante, prétextant un appel pour rentrer à Montréal. Les lieux chers et familiers, les vieux rondins qu’elle connaissait par cœur, les meubles dont elle aurait pu dessiner chaque marque les yeux fermés, tout cela s’était dissous dans les incessantes jérémiades de sa belle-sœur qui ne l’avait pas quittée d’une semelle et ne s’était pas tue une minute. Claire n’était pas retournée au chalet le week-end d’après mais, n’y tenant plus, elle avait pris deux jours de congé au milieu de la semaine suivante. Elle était partie de Montréal très tôt le matin, le cœur léger, Twiddlekat dans sa cage sur le siège à côté d’elle, et elle avait emprunté l’autoroute des Cantons-de-l’Est. Puis elle avait pris la route secondaire sur une quinzaine de kilomètres, tourné à l’embranchement habituel, dépassé la maison de Simone et Édouard, et s’était arrêtée devant le chalet qui l’attendait paisiblement. Elle avait ouvert la porte et failli s’évanouir : Nathalie avait bougé les meubles et repeint les murs en vert pâle.
Frémissante de rage, Claire avait exigé qu’elle repeigne de la couleur initiale, prétendant vouloir garder le chalet exactement comme il était à la mort de son frère, et elle s’était détestée pour ce mensonge.
Elle ne pouvait pas envisager de partager le chalet avec Nathalie, ce n’était pas possible ; il fallait qu’elle l’en sorte, il fallait qu’elle l’en chasse. Depuis, elle n’y avait plus passé que quelques moments volés, quelques heures ici, une demi-journée là, lorsqu’elle était sûre de ne pas y trouver Nathalie. Ça ne pouvait pas durer.
Claire fit un effort pour chasser sa belle-sœur de ses pensées et se concentrer sur son travail. Elle décrocha son téléphone.
— Eric ? Ici Claire Lanriel. Pouvez-vous passer à mon bureau, s’il vous plaît ?
Quelques instants plus tard, le professeur Eric Duguet assis face à elle sa silhouette athlétique de blond aux yeux bleus. À trente-cinq ans, diplômé d’une grande école d’ingénieurs française, il était un peu plus jeune que Claire et avait fait preuve pour le projet Wing 3000 d’un esprit d’initiative certain et de compétences solides. C’était donc un concurrent potentiel. Il était sans doute trop jeune et pas tout à fait assez familier avec les codes de travail nord-américains pour constituer une menace sérieuse à la succession de Michel Berthier à la tête du département, mais Claire Lanriel avait toujours été prudente et méthodique.
— J’ai terminé le rapport d’avancement sur Wing 3000, dit-elle en lui tendant le dossier vert. Il faudrait que vous le lisiez avant que je le transmette à Michel.
— Quand devez-vous le remettre ?
— Ce soir.
— Ce soir ?! Mais ce rapport fait plus de cinquante pages !
— Oui, mais il n’y a rien de nouveau. Ce n’est qu’un récapitulatif des travaux effectués au cours de la dernière période.
Eric tourna quelques pages. Puis il tomba en arrêt et l’expression de son visage changea.
— Vous parlez ici de la simulation de la résistance aérodynamique de l’aile. Mon projet.
— Votre sous-projet. Et qui fait partie intégrante de notre projet, dont je suis la coordonnatrice.
— Ce n’est pas la question. J’aurais souhaité rédiger cette section moi-même.
— Ç’aurait été une perte de temps de vous impliquer dans la rédaction de ce rapport et je n’ai pas jugé utile de vous déranger avec ces détails administratifs, dit Claire avec impatience. Il me faut vos commentaires avant dix-sept heures.
Son ton indiquait que pour elle la conversation était terminée. Eric parut sur le point de répliquer puis se ravisa, murmura quelque chose d’indistinct, se leva et sortit, le dossier vert sous le bras.
***
Deux étages plus bas, Christine Verlanges regardait le Mont-Royal par la fenêtre de la bibliothèque. Les arbres noirs, la neige blanche, le ciel gris et bas du mois de février… aucun skieur de fond ne troublait la froide beauté matinale de la montagne. Mais elle, pourrait-elle encore contempler longtemps ce paysage depuis cette fenêtre ?
Christine se frotta nerveusement les mains et revint à son bureau, près de l’entrée de la bibliothèque.
La suite de ce roman dans la prochaine édition de
Gay Globe Magazine
L’histoire de la communauté gaie est une suite de petites victoires, de nombreuses défaites, de hauts et de bas, mais contrairement aux autres avancées sociales dans les pays occidentaux, celle de la communauté gaie québécoise est toujours un peu à recommencer, à refaire. Pourquoi?
Prenons l’exemple de Montréal, que je connais le mieux puisque j’y travaille depuis 1993. Alors que le Village n’était qu’une sorte d’Hochelaga-Maisonneuve dans le pire de son époque, les gais se sont lentement établis entre Berri et de Lorimier. Mais pas n’importe lesquels. Les diplômés universitaires, les entrepreneurs, les artistes et créateurs -ceux qui avaient le fameux «argent rose» quoi- se sont mis à acheter des immeubles, à les transformer, à les rénover, à ouvrir des boutiques, des boîtes de nuit, et à donner à ce périmètre un coup de jeunesse d’une rare ampleur. Tout le monde voulait fréquenter le Village. Il était magnifique, propre, chic: on devait y être vu, les modes naissaient dans les discothèques, et les gais, eux, commençaient à revendiquer leurs droits au mariage, à la pension de conjoint survivant, à l’adoption… Puis le SIDA est arrivé, cassant les fondations même de l’establishment gai, comme on disait à l’époque, tuant près de 30% des personnes homosexuelles au Québec. Le SIDA aura effectivement fait disparaître et mutilé une bonne partie de la population gaie.
Le Village a alors commencé à calmer ses ardeurs. Les investissements y sont devenus moins importants, et la fréquentation y était en nette diminution, jusqu’à ce que l’arrondissement Ville-Marie décide de décriminaliser le quartier, ce qui a entraîné un afflux de prostitué(e)s, de drogué(e)s et de personnes atteintes de troubles mentaux qui ont pu y trouver refuge sans se faire arrêter par la police, libérant du même coup les autres arrondissements de ces troubles.
Évidemment, cela a eu pour effet de transformer ce qui avait été une réussite économique et sociale en un territoire où la loi ne semblait plus trop s’appliquer, en une sorte de zone franche. On a alors vu les commerces fermer, les riches couples gais partir et s’éloigner vers le Plateau ou vers Rosemont. À chaque fois que la communauté gaie s’approchait de son plein épanouissement, c’était à recommencer. Avant, les jeunes se suicidaient parce qu’ils avaient peur de devenir gais, terrorisés par l’image qu’on leur projetait. Les seules images qu’ils avaient étaient celles de TVA ou de TQS, qui diffusaient alors les éléments les plus spectaculaires et les plus scandaleux des défilés gais.
À la télé on ne parlait que de Christian Lalancette, la «fofolle» de Chez Denise. À cette époque on ne parlait pas de leaders gais crédibles, de sportifs ou de politiciens ouvertement homos.
Vingt-cinq ans plus tard, le taux de suicide reste le même, mais les raisons ont changé. Les jeunes hommes gais sont maintenant torturés par des troubles de la perception, alors que dominent dans la mode et le visuel, au quotidien, les hommes virils, musclés, barbus et surmasculinisés. Être un jeune gai mince, imberbe et délicat est maintenant perçu au même titre qu’être anorexique, c’est de la folie! Il serait peut-être temps de revenir à une stratégie globale, gouvernementale, visant à travailler sur l’estime de soi chez les jeunes hommes gais, sur la perception qu’ils ont de ce qu’ils sont, non pas d’un point de vue physique, mais sociétal, social.
Il est aussi plus que temps que la communauté gaie jouisse de son épanouissement durement gagné. Nos droits sont maintenant les mêmes que ceux du reste de la société. À l’exception de quelques améliorations à faire dans le Village, globalement, on doit avouer que le mouvement gai québécois est une réussite humaine. Répétons-le autant qu’il le faudra, pour que les jeunes nous entendent bien, ce qui est là actuellement a été durement acquis, pour eux, et il est temps qu’ils s’épanouissent, qu’ils en profitent, pour vrai!
Les traitements à base de testostérone seraient efficaces pour améliorer la santé sexuelle des hommes de plus de 65 ans, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale New England Journal of Medicine .
Les résultats de cette nouvelle étude infirment les conclusions peu concluantes de l’étude publiée en 2003 par l’Institut de Médecine aux États-Unis qui avait déclaré qu’il n’y avait pas encore «suffisamment d’indications cliniques pour déterminer si un traitement à base de testostérone avait un quelconque effet bénéfique sur la santé sexuelle des seniors».
Les chercheurs du LABioMed en Californie (États-Unis) ont réalisé 7 essais cliniques avec 790 participants dont les niveaux de testostérone étaient suffisamment faibles pour les qualifier pour cette nouvelle étude. Les scientifiques ont étudié les effets de la testostérone sur les fonctions sexuelles, les conditions physiques et la vitalité.
Les volontaires ont été divisés en deux groupes dont l’un a pris de la testostérone sous forme d’un gel appliqué quotidiennement et l’autre un placebo. L’efficacité du traitement a été mesurée à trois, six et douze mois.
Les conclusions de ces essais cliniques ont montré que cette thérapie a permis une amélioration de l’humeur des seniors et a réduit les symptômes dépressifs . « Elle a surtout accru le niveau sanguin de cette hormone pour les porter à des teneurs considérées dans la moyenne de la normale pour des hommes jeunes et a amélioré tous les aspects de la fonction sexuelle, y compris le désir et la capacité à avoir une érection », expliquent les chercheurs.
La testostérone aiderait les hommes à
s’orienter mieux que les femmes
(20minutes.fr)
Il semblerait que l’on ne soit pas tous égaux face au sens de l’orientation. Un préjugé fréquent accorde que l’homme développe un meilleur sens de l’orientation que la femme. De la testostérone, répondent des scientifiques. Munis de lunettes 3D et d’une manette, 18 hommes et 18 femmes ont dû retrouver leur route dans un labyrinthe virtuel. Il a été demandé aux participants de réaliser certaines missions, comme « trouver la voiture jaune », par exemple, rapporte Le Parisien. Au terme de cette première étude, les hommes sont parvenus à accomplir deux fois plus de tâches, en utilisant notamment les points cardinaux, alors que les femmes les boudaient.
Le Bataillon sacré était un corps d’élite, peut-être mythique, de l’armée thébaine, dans la Grèce antique. Il est parfois appelé légion thébaine, bien que cette expression désigne plus couramment une légion mentionnée par le martyrologe chrétien.
Le Bataillon Sacré de Thèbes est évoqué dans son principe par Platon et Xénophon, puis dans sa réalité, par Dinarque (hypothétique bataillon d’amants et d’aimés) : « Thèbes fut une très grande cité à l’époque où Pélopidas conduisait le bataillon sacré » ; puis par Athénée, Hiéronymos de Rhodes et Polyen ; Plutarque a écrit :« Mais certains disent qu’elle était composée d’érastes et d’éromènes ». Il aurait été un corps d’élite de 300 hommes, créé selon Plutarque par le commandant thébain Gorgidas. Le Bataillon Sacré est formé de 150 couples d’amants pédérastiques : Plutarque notait que « selon certains », il était composé de 150 couples de pédérastes, ce qui représenterait l’origine de la formation du binôme en matière de tactique de combat.
Gorgidas disposa d’abord le Bataillon sacré tout au long de la ligne de bataille thébaine, utilisant ces soldats d’élite pour renforcer la résolution des autres. Mais après que le Bataillon se fut distingué à Tégyres, Pélopidas l’utilisa comme une sorte de garde personnelle. Pendant trois décennies, ce corps d’élite continua de jouer un rôle important. Il fut détruit à la bataille de Chéronée en -338 par la cavalerie menée par le jeune Alexandre le Grand : 254 des 300 soldats furent alors tués et tous les autres blessés. Selon la tradition, Philippe II de Macédoine, s’arrêtant devant l’endroit où le Bataillon avait péri, s’écria : « Maudits soient ceux qui soupçonnent ces hommes d’avoir pu faire ou subir quoi que ce soit de honteux. »
Les soldats tués furent enterrés plusieurs jours après la bataille dans une sépulture collective surmontée d’un lion de pierre (découvert en 1818), réplique du polyandreion de Thespini.
Il existe dans l’histoire, grecque notamment, d’autres Bataillons sacrés : La Légion sacrée carthaginoise, corps d’élite antique formé à l’origine de jeunes hommes issus des familles les plus riches de la ville. Celui, dit de Iaşi, créé le 22 février 1821 par Alexandre Ypsilántis (1792-1828), un officier grec au service du Tsar de Russie qui combattit pendant les campagnes napoléoniennes de 1812 à 1814 où il perdit un bras. Il leva une troupe composée de 500 étudiants grecs de l’étranger. Le 7 juin 1821, ils furent défaits par les troupes turques près de Drăgăşani actuelle ville de Roumanie.
Un Ordre de Chéronée, petite société secrète d’homosexuels, a été fondée en Angleterre vers 1895 par G.C. Yves (1867-1950), par référence à ce bataillon, à sa défaite et à sa possible renaissance. Le bataillon sacré des Grecs de l’Épire du Nord formé le 14 février 1914 par Spyridon Melios ou Spyromelios, pour gagner leur indépendance. Ils défirent les Albanais à la bataille de Premet le 23 février suivant.
Après l’occupation allemande de la Grèce en 1941, le gouvernement grec s’exila en Égypte, où résidait une communauté de plus de 200 000 Grecs. Devant le nombre important d’officiers présents, il fut créé le 15 septembre 1942 un bataillon de 200 hommes, composé uniquement d’officiers, sous les ordres du Major Antonios Stephanakes et le commandement opérationnel sous ceux du colonel Christodoulos Gigantes.
VIH: les antirétroviraux réduisent le risque chez les couples
(Canoë)
Les antirétroviraux réduisent le risque de transmission du virus du sida dans les couples où l’un des partenaires est séropositif et qui ont des rapports sexuels sans préservatif, selon l’étude la plus étendue jamais effectuée sur ce sujet aux États-Unis. Aucun cas de transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) entre ces partenaires n’a été détecté après 1,3 année passée en moyenne à suivre 900 couples, d’après les travaux publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Ces couples- près de deux tiers hétérosexuels (62 %) et un tiers d’hommes homosexuels (38 %) -avaient indiqué au début de l’étude avoir eu des rapports non protégés pendant deux ans auparavant.
VIH et personnes transsexuelles
(ONUSIDA)
Le Journal de la Société internationale du sida vient de publier un numéro spécial intitulé HIV epidemics among transgender populations: the importance of a trans-inclusive response (L’épidémie de VIH au sein des populations transgenres : l’importance d’une riposte inclusive). Ce supplément contient des articles de recherche inédits, des études de cas et des appels à l’action, qui mettent tous l’accent sur la nécessité urgente d’une riposte au VIH efficace et conçue spécifiquement pour répondre aux besoins des communautés transgenres.
Les femmes transsexuelles restent lourdement touchées par le VIH, avec 49 fois plus de risque de vivre avec le virus que les autres adultes non transsexuels. Un grand nombre de personnes transsexuelles n’ont pas de reconnaissance légale de leur genre affirmé et n’ont pas de papiers d’identité, d’où leur exclusion du système éducatif et du marché du travail.
Sida : une rémission du virus
est-elle possible?
(Lemonde.fr)
La 21e conférence internationale sur le sida, qui s’est achevée à Durban (Afrique du Sud) vendredi 22 juillet, a été l’occasion, pour l’International AIDS Society (IAS) qui l’organisait, de développer sa stratégie actualisée « Vers un traitement du VIH » lors d’un symposium de deux jours. Avec réalisme, l’IAS explique qu’il s’agit d’obtenir une rémission durable, comme dans le cancer. Car l’un des problèmes cruciaux posés par le VIH est celui de l’existence de «réservoirs». Les scientifiques désignent ainsi les compartiments de l’organisme (ganglions lymphatiques, cerveau, intestin…).
Le sida est une invention humaine:
pourquoi c’est faux
(Bfmtv.com)
L’origine la plus admise du VIH est une transmission à l’homme par les grands singes. Quatre souches M, N, O et P de l’immunodéficience humaine étaient depuis longtemps différenciées.
Le 20 août dernier, j’apprenais le décès d’Alain Rhéaume des suites de son combat titanesque contre les maladies liées au SIDA. La communauté gaie perdait, du coup, un danseur de compétition doté d’un immense talent. Alain Rhéaume était un militant des droits des personnes atteintes, depuis près de 30 ans, et il savait tout sur le sujet, tant sur la dignité et la qualité de vie des personnes atteintes, que sur les maladies et médicaments liés à sa condition. «On ne peut pas t’en passer une», lui disais-je souvent!
En 2007, Alain avait accepté mon invitation à participer à un documentaire portant sur sa fin de vie car, déjà à ce moment, il était passé en phase terminale du SIDA. Il a donc raconté, pour le bénéfice des plus jeunes qui ne savent pas tout ce qu’impliquent encore aujourd’hui les complications liées à cette maladie, comment se passe la vie d’une personne qui sait qu’elle décédera bientôt du SIDA. Il l’a fait avec grande ouverture et sincérité. Ce documentaire peut être vu sur GGTV au:
https://www.gayglobe.us/rheaume032007.html
Pendant des années, Alain a acheté une carte d’affaires dans le magazine pour annoncer ses services de comptable, même s’il savait qu’il ne pouvait plus travailler, tellement les médicaments avaient des effets importants sur sa conscience et sur sa lucidité. Je lui avais demandé à l’époque pourquoi il continuait à se payer cette pub s’il ne pouvait pas faire le travail, et il m’avait regardé avec des larmes aux yeux… Je lui avais demandé: «Est-ce que c’est pour continuer à exister que tu fais ça?» Il m’avait répondu Oui!
La plus grande peur d’Alain était de ne plus exister après sa mort. En apprenant son décès, c’est ce qui m’est revenu à l’esprit. Il a tant donné de son vivant, notamment comme professeur de danse, souvent gratuitement pour des élèves aux ressources limitées. Il a donné de nombreux spectacles bénévolement. Il a participé au financement de nombreux événements liés au VIH/SIDA et il a accompagné vers la mort de nombreux patients. Il a certainement le droit de continuer à exister. GGTV maintiendra donc le documentaire à vie sur son site et sur sa page Youtube, et le texte que vous lisez se retrouvera aux archives nationales du Québec et du Canada pour toujours. Voilà, mon cher Alain, tu es maintenant éternel.
Je dois commencer mon article en vous disant que je ne fais pas de politique, que je traite nos politiciens avec équité quels que soient les partis qu’ils représentent et, qu’au fil des années, j’ai traité de tous les partis fédéraux, provinciaux et municipaux avec le même esprit critique. -Roger-Luc Chayer
(L’Internaute) Antinomie: Contradiction, opposition totale entre deux idées, concepts, principes.
Justin Trudeau est venu ouvrir le défilé de la Fierté gaie de Montréal, le 14 août dernier et, comme il le fait depuis peu, il a porté le drapeau LGBT afin de clairement montrer que sa présence était significative. Or, Justin Trudeau est une antinomie vivante et sa présence aux défilés gais du Canada suscite chez moi de sérieuses interrogations.
En 2014, monsieur Trudeau allait visiter une mosquée montréalaise, y priant du même coup, dans son comté fédéral de Papineau, afin de montrer son soutien à cette communauté religieuse et à ses représentants. Alors que dans son discours d’ouverture du défilé gai il déclarait que l’amour, l’inclusion et le sentiment d’appartenance étaient importants pour les Canadiens, lors de sa visite de la mosquée en question, les femmes étaient exclues de la salle.
Pire, selon le Journal de Montréal, la visite de monsieur Trudeau à cette mosquée avait soulevé la colère du Congrès musulman du Canada, qui avait rappelé au candidat libéral d’alors que cette mosquée pratiquait une interprétation stricte de l’Islam, basée sur le wahhabisme, et que ce centre, spécifiquement, était classé par les services secrets américains comme un centre de recrutement d’Al-Qaïda au Québec. Avouons que ce n’est pas une mince affaire.
Là où je ne comprends absolument pas la logique de notre premier ministre, c’est que cette frange de la religion musulmane est la même qui permet les exécutions d’homosexuels, la lapidation des femmes et des enfants, qui impose un statut de la femme inférieur à celui de l’homme et qui permet aussi de jeter à une mort certaine, du toit des immeubles, des homosexuels présumés.
Comment expliquer l’antinomie Trudeau? Trudeau prétend oeuvrer pour l’inclusion de tous les Canadiens, et sa présence auprès de tous les Canadiens serait donc une des valeurs qui le motivent. Mais ça ne fait aucun sens! On ne va pas prier avec des extrémistes afin de les inclure dans le «vaste mouvement d’amour collectif» que le premier ministre pense avoir lancé. Pas plus qu’il ne fallait devenir membre du Parti nazi pour vaincre l’Allemagne d’Hitler! C’est une aberration!
Monsieur Trudeau ne m’a pas convaincu, par sa présence au défilé, qu’il représentait quelque chose d’intéressant pour les LGBT. Au contraire, je me suis senti manipulé, et j’ai détourné le regard!
Qui l’aurait cru? Le célèbre Docteur Bellows, qui était tant tourmenté par Jinny tout au long de la télésérie des années 60, et qui cherchait continuellement à démasquer le Major Nelson dans ses frasques, était dans la vraie vie un homosexuel qui s’assumait totalement et qui était admiré par toute la colonie artistique à Hollywood.
Hayden Rorke, de son vrai nom, a été un acteur américain très prolifique avant la Seconde Guerre mondiale, et tout autant après. Il a joué dans plus de 110 films et séries télé, et on peut le voir aujourd’hui encore régulièrement dans des films diffusés par le canal Silver Screen au Québec.
Hayden Rorke s’est particulièrement fait connaître pour le rôle du Docteur Bellows dans la série Jinny qui a été originellement diffusée pendant cinq saisons et dont les 139 épisodes sont toujours présentés plusieurs fois par jour en reprise sur le canal Déjà View. Ce que peu de gens savent, c’est que l’acteur était ouvertement gai à son époque et qu’il n’avait absolument pas peur de vivre sa vie comme il le voulait. Selon l’actrice Barbara Eden, qui jouait le rôle de Jinny, Rorke n’avait aucune honte à se présenter comme gai. Dans sa biographie publiée en 2011, elle précise: «Hayden avait un conjoint, un partenaire du nom de Justus Addiss, et ils habitaient ensemble à Studio City, aux côtés de leur meute de chiens tous aussi adorables les uns que les autres. Hayden et Addiss invitaient souvent l’équipe de Jinny à des soirées, à des soupers entre amis et organisaient souvent de fastueuses fêtes».
Barbara Eden décrivait Hayden comme un «prince qui avait de nombreux bons amis et qui avait toujours le don de nous remonter le moral pendant les tournages, même quand ça n’allait vraiment pas». Hayden Rorke est décédé relativement jeune à l’âge de 76 ans en 1987, des suites d’un cancer généralisé. Son conjoint, Justus, était décédé bien avant lui, des suites d’un cancer des poumons.
Cette découverte récente de ma part met en évidence le fait que la vie de nos stars peut parfois être un modèle positif et réaliste pour les jeunes gais qui se questionnent ou qui s’inquiètent de se découvrir tels qu’ils sont et de ce qu’ils deviendront. L’exemple d’Hayden Rorke parle de lui-même, et prouve qu’en vivant ouvertement son homosexualité dans une vie professionnelle talentueuse et réussie, le public ne pourra qu’admirer la personne pour ce qu’elle est. J’ai découvert seulement en 2016 l’homosexualité de Monsieur Rorke, et je ne sais pas si le hasard explique la chose, mais c’était, dans la série, celui auquel je m’identifiais le plus. Quelle superbe découverte non?
Les animaux peuvent-ils être homosexuels?
(Le Parisien)
Oui. L’homme n’est pas la seule espèce dont certains privilégient les rapports entre même sexe. Un chercheur de l’université de Colombie-Britannique (Canada) a évalué à 2 000 le nombre d’espèces animales concernées, avec pour 450 d’entre elles une solide documentation à ce sujet. Dans certains troupeaux de girafes, 8 copulations sur 10 se font entre mâles, 8 % des béliers préfèrent monter des congénères masculins, et les manchots, les cygnes ou les dauphins forment parfois des couples du même sexe. En revanche, aucune recherche scientifique sérieuse n’a pour l’instant prouvé l’existence d’un gène de l’homosexualité.
Don de sang: des délais raccourcis à un an pour les homosexuels
(Le Devoir)
Un homme ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme peut désormais faire un don du sang au Canada un an après son dernier rapport sexuel, au lieu d’attendre cinq ans. Cette modification de la période d’exclusion, annoncée par Héma-Québec en juin, est entrée en vigueur le 15 août 2016. Le ministère de la Santé avait souligné en juin que le « passage d’une période d’exclusion à vie à une période d’exclusion de cinq ans n’avait pas donné lieu à une augmentation des dons de sang contaminé par le VIH ». Il avait même précisé qu’il n’y avait eu aucun cas d’infection au VIH par transfusion sanguine au Canada depuis 25 ans.
La Suède va expulser un footballeur
ouvertement gay vers le Liberia
(Blasting News)
Andrew Nagbe, un jeune footballeur libérien ouvertement gay et demandeur d’asile, a été arrêté lors d’un contrôle d’identité de routine qui s’est déroulé pendant la Gay Pride de Stockholm, à la fin du mois de juillet dernier. Il était en compagnie de son petit ami.
Il est actuellement détenu dans un centre de rétention dans l’attente de son expulsion – prévue le 23 août prochain – par les autorités suédoises vers son pays natal, le Liberia. Un pays d’Afrique de l’Ouest où l’homosexualité est illégale et sévèrement punie par la loi. Les homosexuels risquent une peine de prison d’un an ferme ou le paiement d’une lourde amende. Andrew Nagbe est arrivé en Suède en 2013 pour avoir la chance d’être recruté par un club de football de première division qui l’avait contacté. Mais n’ayant pas obtenu de contrat, son permis de séjour a été refusé par les autorités suédoises. Andrew Nagbe a fait appel de cette décision, par deux fois. Sans succès. Michael Personn, du Conseil suédois des migrations, a déclaré à la presse : « Notre évaluation est qu’il y a un danger pour les homosexuels au Liberia, avec un risque de harcèlement. Mais il n’y a aucune preuve qu’il existe des risques d’abus de la part des autorités de ce pays ». En 2012, un projet de loi introduit par la sénatrice Jewel Howard Taylor – épouse de l’ancien président du Liberia Charles Taylor qui a été condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre – voulait rendre l’homosexualité passible de la peine de mort.
Il s’est produit un événement d’une rare gravité au début des Jeux olympiques de Rio, mais très peu de médias l’ont couvert. Un journaliste hétérosexuel du média britannique The Daily Beast a techniquement condamné à mort des dizaines d’athlètes gais.
Je sais, c’est énorme, mais dans les faits, à cause d’un geste d’une incompétence impériale, des dizaines d’athlètes homosexuels seront possiblement confrontés à la stigmatisation, au harcèlement, à la torture, à la prison, au suicide, à des exécutions, et j’en passe, à leur retour au pays.
Tout ça parce que le journaliste Nico Hines du Daily Beast, couvrant les Jeux olympiques, s’est amusé à utiliser des apps de rencontres comme Grindr pour dépister des athlètes gais et pour leur donner des rendez-vous sexuels. Il est allé jusqu’à publier le résultat de ses recherches et rencontres, en décrivant physiquement, de façon très détaillée, l’apparence des hommes rencontrés, tout en mentionnant le nom de leur pays d’origine.
En agissant ainsi, Hines a, de façon absolument imprudente et au mépris de la vie de ses victimes, exposé de jeunes hommes à des conséquences qui dépassaient probablement ses intentions. Dès les premières publications, le Daily Beast s’est attiré les foudres de milliers d’internautes de par le monde qui s’insurgeaient de ce petit manège visant à «outer» des personnes sans leur consentement.
Se définissant comme «hétérosexuel, marié et père d’un enfant», il a principalement utilisé Grindr car, selon lui, «c’est là qu’on obtient le plus de succès pour coucher instantanément».
Amini Fonua, un nageur des îles Tonga en compétition à Rio, a tweeté: «Il est illégal d’être homosexuel aux îles Tonga, et si je suis suffisamment fort pour être moi-même face au monde, tout le monde ne l’est pas. Respectez cela.» Gus Kenworthy, skieur professionnel et médaillé olympique, qui avait fait son coming out en 2015, a eu de son côté des mots plus durs, toujours sur Twitter: «Donc en gros @NicoHines vient d’outer plusieurs athlètes dans son entreprise d’écriture d’un article merdique pour @thedailybeast, dans lequel il admet les avoir pris au piège.»
Devant le tollé général, le rédacteur en chef du DB a déclaré: «Nous espérons que retirer un article qui entre en conflit à la fois avec nos valeurs et ce à quoi nous aspirons en tant que journalistes démontrera à quel point nous prenons avec sérieux notre erreur. Nous avons eu tort. Nous ferons mieux».
Des familles d’athlètes seront probablement détruites, certains songeront peut-être au suicide, ou passeront carrément à l’acte, sans parler de ce qui attend ceux qui seront identifiés et reconnus par les autorités des pays les plus répressifs sur la question homosexuelle. Éthiquement parlant, jamais un tel texte n’aurait dû être publié. Pire, jamais un journaliste n’aurait dû être affecté à piéger de jeunes athlètes homosexuels pour les exposer ainsi au ridicule et au danger. Nico Hines a démontré un comportement à la limite haineux envers les personnes LGBT et dès aujourd’hui, Gay Globe Média exige son renvoi du Daily Beast, car il faudra bien comprendre un jour ou l’autre que les LGBT ont les mêmes droits à la vie privée que tout le monde, et que la chasse aux homos, élevée au rang de «jeu», est scandaleuse!
« J’aimerais mourir jeune le plus tard possible », écrivait le romancier Marcel Prévost. Ce mythe de la jeunesse éternelle est peut-être sur le point de devenir réalité. En février dernier, des chercheurs américains ont annoncé avoir réussi à prolonger de plus de 20 % la durée de vie de souris en éliminant une partie de leurs cellules sénescentes – des cellules en fin de vie dont le nombre augmente avec l’âge et qui relarguent des substances toxiques. En outre, ces rongeurs, nettoyés de leurs « vieilles cellules », étaient également en meilleure santé et développaient moins de cancers. De là à imaginer que l’on pourra demain supprimer les cellules sénescentes chez l’homme et retarder le vieillissement, il n’y a qu’un pas ! Même si les effets chez l’animal ne sont pas toujours reproductibles chez l’homme. « C’est un résultat prometteur car il montre qu’en ciblant une seule sous-population de cellules, on peut retarder le vieillissement d’un organisme entier », souligne Gilles Charvin, chercheur CNRS à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire à l’université de Strasbourg. L’auteur principal de l’étude, Jan van Deursen, chercheur à la clinique Mayo dans le Minnesota, a d’ailleurs cofondé la start-up Unity Biotechnology en vue de trouver un médicament pour limiter les effets de l’âge chez l’homme.
Autre coup de tonnerre, en 2015, l’agence américaine des médicaments (FDA) a autorisé pour la première fois un essai clinique qui va évaluer les effets chez l’homme d’une molécule, non pas sur une pathologie donnée, mais sur différentes maladies liées au vieillissement (cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires et déficiences cognitives) ainsi que sur la longévité. Il s’agit de la metformine, un médicament connu, utilisé depuis soixante ans contre le diabète de type 2 et qui a des effets suspectés anti-âge.
Si cet essai se montre concluant, son leader Nir Barzilai, directeur du collège de médecine Albert Einstein de New York, espère faire reconnaître par la FDA le vieillissement comme une nouvelle indication thérapeutique. Ce qui serait un véritable tournant et ouvrirait la porte au développement d’autres traitements par l’industrie pharmaceutique mais aussi par de nouveaux acteurs comme Calico, la filiale de Google créée en 2013 et dédiée à cette quête d’une « pilule de jouvence ». Les intérêts en jeu sont énormes et un lobbying puissant est à l’oeuvre aux États-Unis pour obtenir le feu vert de la FDA. « On peut imaginer que la première molécule “anti-vieillissement” puisse être commercialisée dans une dizaine d’années », commente Hugo Aguilaniu, directeur de recherche au CNRS et à l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon, spécialiste des mécanismes de longévité.
Les tenants du transhumanisme, un courant né aux États-Unis qui prône l’usage des nouvelles technologies pour améliorer la durée de vie humaine, pensent que nous pourrons vivre au delà de 120 ans, jusqu’à 500 ans voire 1000 ans (!). « Ralentir considérablement les dégradations liées au vieillissement pourrait être possible dans vingt à trente ans car on progresse dans beaucoup de domaines (thérapies géniques, nanotechnologies, microchirurgie). On pourra vivre plus longtemps en bonne santé et donc mourir plus tard. À plus long terme, il sera envisageable d’arrêter le vieillissement. L’espoir est d’atteindre, non pas l’immortalité, mais l’amortalité (une durée de vie sans limite) ». Cette opinion est cependant loin d’être partagée par tous les chercheurs. « Sur le plan scientifique, rien ne permet de dire que l’on pourra tous vivre beaucoup plus de 120 ans, déclare Patrick Gaudray, généticien.
Nouvelles capsules santé «en direct» sur la page Facebook de Gay Globe Média
(Gay Globe Média)
L’éditeur de Gay Globe Média, Roger-Luc Chayer, présente depuis quelques semaines de courtes capsules santé de trois minutes, en direct, sur la page Facebook du groupe au Facebook.com/gayglobe.media. Ces capsules visent à informer le public, qui est avisé quelques minutes à l’avance du tournage, sur des sujets que l’on n’ose pas trop aborder en général. Le public est alors invité à poser des questions à la fin du tournage et on leur répond en temps réel. Une formule qui plaît beaucoup à en croire les premières réactions qui sont unanimes. Pour être avisé d’avance du tournage des capsules, il suffit simplement de faire une demande d’amitié sur la page Facebook de Gay Globe à l’adresse mentionnée plus haut.
La Mie Matinale nous réserve toute une
surprise sous peu!
(Gay Globe Média)
Régis Menetrey, propriétaire du café La Mie Matinale, dans le Village, et dont on peut voir le bandeau publicitaire dans cette édition du magazine, annonçait en exclusivité à Gay Globe Magazine qu’il allait commettre le coup du siècle avec Dalida! Déjà connu et réputé pour son amour de la diva franco-italo-égyptienne et Reine du disco européen, Régis proposait jusqu’ici à ses clients et visiteurs un mur dédié à Dalida, sur lequel on pouvait voir des photos et quelques objets ayant appartenu à la chanteuse décédée il y a presque 30 ans. L’exclusivité concerne la préparation d’une section qui présentera des pièces de vêtements de Dalida, uniques et exclusifs, qui ont été envoyés à Régis par Orlando, le frère et successeur de la chanteuse. Il ne reste qu’à finaliser le projet: Gay Globe a même eu le privilège de voir et de toucher à ces vêtements. Nous vous reviendrons avec ça dès que la date du lancement sera annoncée.
Homosexualité : l’amant secret qui a coûté une fortune à Will Smith
(Senenews.com)
D’après Radar Online, c’est une bombe qui pourrait détruire le mariage de 20 ans entre Will Smith et Jada Picket. La star américaine de 47 ans a payé deux millions de dollars (environ 1,7 million d’euros) pour acheter le silence de Duane Martin, qui serait en fait bien plus qu’un ami pour le «Prince de Bel-Air». Toujours selon le site américain, il existe des photos et des vidéos compromettantes pour Will Smith.
L’acteur nommé aux Oscars pour son rôle dans «Ali» a donc tout mis en oeuvre pour ne pas que ces documents soient révélés au grand public. Ce n’est pas la première fois qu’une relation homosexuelle entre Will Smith et Duane Martin fait la une des médias américains. En 2011 déjà, le magazine «Star» les avait surpris en vacances sur l’île de la Trinité. Quelques jours plus tard, ils avaient été aperçus ensemble à Miami. Will Smith, 47 ans, a un fils de son premier mariage avec Sheree Zampino. Il a eu deux autres enfants avec Jada Pinkett: Jaden et Willow.
Lors de ma visite annuelle à la journée communautaire, dans le cadre des festivités de la Fierté gaie à Montréal, j’ai fait de nombreuses découvertes, j’ai appris plein de nouvelles choses sur notre communauté, mais j’ai aussi été le témoin, à nouveau, de faux groupes prétendant lever des fonds pour lutter contre le SIDA et l’intolérance.
La présence de ces groupes à la Fierté gaie de Montréal est choquante, et il est toujours surprenant de voir à quel point les organisateurs de l’événement tolèrent à chaque année ce qui est évident, sans effectuer de vérifications sur l’existence réelle de ces entités, comme si on ne lisait jamais les journaux. Il faut dire que ces groupes paient pour leur espace, est-ce pour cette raison qu’on fermerait les yeux?
Prenons par exemple le cas de cet individu, seul à une table, avec quelques photocopies noir et blanc devant lui, qui déclare lever des fonds avec sa petite boite de plastique transparente, pour financer des services à des personnes séropositives et pour lutter contre l’intolérance. C’est déjà très vague, vous ne trouvez pas?
À qui exactement verse-t-on des fonds pour lutter contre l’intolérance? La question n’a pas à se poser pour cet individu, car en y regardant d’un peu plus près, la fraude est évidente.
D’abord, après avoir vérifié le nom de l’organisation au Registre des entreprises du Québec, il appert qu’elle n’existe tout simplement pas et qu’elle n’a jamais été enregistrée comme la loi l’y oblige. Même chose pour le nom de l’individu, rien au registre.
Une vérification a également été faite sur la liste des organismes de bienfaisance de l’Agence du revenu du Canada: même résultat.
J’ai alors demandé à l’individu de m’expliquer ces manquements légaux, pour me faire tricoter toute une histoire de circonstances et de hasards, mais que tout était légal bien sûr. Évidemment, on comprendra que l’argent se retrouvera tout simplement dans les poches de ce généreux bénévole, sa boite étant remplie de pièces, de billets et même de dollars américains. Le même jour, j’ai vu trois autres organisations dans la même situation. À chaque année c’est la même chose et, depuis 1993, date de mon premier texte journalistique, le VIH/SIDA est la cause qui génère le plus de fraude au Québec, et il en est ainsi parce que les autorités, les organisateurs et le public ferment les yeux, préférant croire qu’ils aident la communauté plutôt que d’admettre qu’ils se font savonner stupidement.
Il existe quelques moyens simples pour détecter les fraudeurs: 1- Exigez de voir leur enregistrement au Registraire des entreprises et vérifiez qu’il soit valide. 2- Exigez de connaître leur numéro d’organisme de bienfaisance fédéral. 3- Observez si on prend des dons en argent ou par chèques, ces derniers étant plus sécuritaires. 4- S’ils sont dans un centre commercial ou sur la voie publique, exigez de voir leur permis municipal, et enfin, ce n’est pas parce qu’ils vous montrent quelques imprimés bien faits avec des macarons qu’ils sont plus légitimes. Avec quel argent pensez-vous qu’ils impriment leur matériel de travail? Soyons vigilants et, si on souhaite vraiment contribuer à la lutte au VIH/SIDA, il y a Centraide ou la Fondation d’Aide directe SIDA-Montréal qui font du bon travail.
Ne freinez pas dans un nid-de-poule! S’il vous est impossible de contourner un nid-de-poule, évitez de freiner brusquement! Cela limitera les dommages et impacts sur votre véhicule. Lorsqu’une roue heurte un nid-de-poule, elle tombe dans le trou et doit en ressortir. C’est rarement la chute qui cause des dommages, c’est plutôt la sortie. L’importance des dommages dépend du diamètre du pneu, de la profondeur et de la longueur de la cavité ainsi que de la vitesse du véhicule.
Lorsqu’un pneu passe sur les irrégularités de la route, la majorité de la force exercée sur la suspension est dirigée vers le haut puisque le contact se fait au bas du pneu.
Plus l’impact survient haut sur le pneu, plus sa force tend à pousser le pneu à la fois vers l’arrière et vers le haut. Plus le diamètre de la roue est petit, plus l’impact est important. Surtout si la profondeur du nid-de-poule équivaut au diamètre de la roue.
Les longs nids-de-poule causent plus de dommages, puisque leur longueur fait en sorte que le pneu risque de tomber au fond du trou avant de pouvoir en ressortir, et ce, à presque n’importe quelle vitesse.
C’est pour cette même raison qu’une basse vitesse risque d’engendrer des dommages au châssis ou à la plate-forme, puisqu’en roulant lentement, le pneu a le temps de tomber au fond du trou. Lors d’un impact dans une cavité, le pneu est poussé vers l’arrière et vers le haut, ce qui transmet le choc au pneu, à la roue, à la suspension et à la direction.
Voici les dommages les plus fréquents: la perte d’un enjoliveur, un pneu endommagé, une roue pliée ou brisée, le parallélisme des roues qui ne tient plus, des pièces de la suspension abîmées, des pièces de la direction tordues, des amortisseurs endommagés.
Les enjoliveurs: ils sont souvent fixés aux roues par des serres à pression. C’est donc facile de les perdre et leur remplacement peut coûter de 20$ à 150$ par pneu.
Les pneus: ce sont les premiers à devoir absorber l’impact et cela peut se traduire par un bris dans la structure interne, par la déchirure d’un flanc ou les deux ensemble. Un pneu trop gonflé augmente les risques de bris de sa structure tandis qu’un pneu insuffisamment gonflé peut être brisé en étant coincé entre le nid-de-poule et la roue. Les pneus à profil bas, qui équipent de plus en plus de véhicules de nos jours, sont susceptibles d’être endommagés gravement par un tel impact. Il serait même sage, si vous avez des doutes, de les faire examiner par un spécialiste. Celui-ci saura détecter un éventuel bris de la ceinture du pneu qui pourrait se traduire par un risque important pour votre sécurité.
La roue: si le pneu n’absorbe pas tout le choc, par exemple, s’il est trop mou, la roue en subira les conséquences. Ainsi, elle peut plier, se fissurer ou se briser sous l’impact. Les réparations qu’on peut effectuer sur une roue étant assez limitées, il faut la remplacer. Les roues en alliage s’avèrent plus fragiles et plus chères. Si changer une roue en acier entraîne une dépense de 40$ à 200$, remplacer une roue en alliage coûte plus de 500$ dans certains cas.
La suspension et le parallélisme: en passant dans une cavité, on inflige à la roue une force verticale et une force horizontale. Ces forces sont transmises à la suspension, dont le mouvement normal est vertical. Si la force horizontale est suffisamment importante, des éléments de la suspension, comme le bras de suspension, et de la direction, comme la biellette de direction (tie rod), peuvent être endommagés et le parallélisme ne plus être adéquat. Remplacer une biellette de direction peut coûter de 75$ à 250$, selon le véhicule, alors qu’un bras de suspension peut entraîner une dépense de 150$ à plus de 350$.
Si le parallélisme n’est pas rétabli, cela peut engendrer une usure rapide des pneus, en plus de rendre la conduite du véhicule plutôt inconfortable. Rétablir le parallélisme peut coûter de 50$ à 150$, voire plus, selon la sophistication du système et l’importance des dommages.
Malgré l’exonération de responsabilité obtenue par le ministère des Transports du Québec et les villes et municipalités en 1993, il est toujours possible d’obtenir compensation en cas de bris à un véhicule. Nous vous invitons à consulter, à ce sujet, la capsule-conseils traitant des recours et réclamations en cas de bris au passage dans un nid-de-poule sur le site du CAA-Québec.
Afin de respecter le guide de déontologie du Conseil de Presse du Québec, je déclare que je suis personnellement en conflit d’intérêt avec le sujet, mais que l’information légitime du
public passe avant tout.
Depuis des années, je me tais devant le comportement répétitif du patron de la chaîne de pharmacies Jean Coutu, parce que j’essaie toujours de permettre à ce fleuron économique québécois de faire une entrée sérieuse et crédible au sein de la communauté gaie. Peine perdue, non seulement je me heurte à un échec constant, mais en plus, Jean Coutu n’est présent dans notre communauté que parce qu’il y a été forcé. Je m’explique…
Gay Globe Magazine est le seul magazine gai professionnel et familial au Québec. Il est également présent dans la francophonie entière grâce à sa solide expertise des médias sociaux.
Depuis des années, notre publication fait des propositions publicitaires au bureau chef de Jean Coutu, à Longueuil, et n’a jamais reçu la moindre réponse. Pourtant, la chaîne domine le Québec au niveau pharmaceutique, elle vend énormément de traitements concernant les troubles de santé des hommes, elle vend aussi beaucoup de médicaments contre le VIH et ses maladies associées, et certainement des millions de comprimés de Viagra, très populaire chez les hommes gais jeunes et moins jeunes. Jean Coutu a décidé de faire son apparition comme annonceur chez les gais uniquement après avoir été menacé d’un boycott suite au retrait d’un guide gai un peu trop sexuellement explicite par succursale d’Anjou. C’est sur ce point que je pense que Jean Coutu devrait avoir honte.
Si Jean Coutu ne respecte notre existence collective que par la peur, la menace et l’intimidation, ce n’est pas un authentique ami des LGBT, convenons-en!
Ce qui me dérange aussi, et sur un aspect plus personnel, c’est que mon papa adoptif et conseiller de longue date de Gay Globe, Claude Lussier, est décédé le 5 juin dernier et que même s’il a été l’inventeur du fameux slogan «Chez Jean Coutu, on trouve de tout, même un ami!», même s’il a travaillé pour Jean Coutu pratiquement toute sa vie et qu’il lui aura été très fidèle, monsieur Coutu n’a pas daigné faire parvenir ne serait-ce qu’une fleur, un message d’encouragement pour la famille, ou simplement déléguer un représentant au salon funéraire. Rien! On comprendra que malgré les apparences que cherche à se donner le bonze des pharmacies d’Amérique du Nord, monsieur Coutu n’est pas grand chose à mes yeux d’éditeur de média gai et de fils. Jean Coutu n’est pas et ne sera jamais mon ami, et je suis fier de le dire haut et fort.
Pour l’ensemble de ces raisons, et en connaissant maintenant les dessous de la présence de Jean Coutu dans un guide gai qui lui a fait peur, je persiste à croire que ce commerce devrait être boycotté par l’ensemble des personnes de la communauté LGBT et par leurs familles et amis, car, avouons-le, faire vivre une telle entreprise avec notre argent est honteux et irrespectueux envers les nôtres. Avec ses pubs, il pourrait combattre le VIH dans notre communauté, mieux éduquer sur les troubles de santé chez l’homme et faire bien plus encore, mais non, avec Jean Coutu, le débat est clos. Il n’a plus aucune crédibilité à mes yeux et il est plus que temps que nous nous révoltions contre l’utilisation commerciale de notre image LGBT.
Les résultats prometteurs d’un essai préliminaire d’un vaccin contre le VIH présentés lors de la 21e conférence internationale sur le sida vont permettre de mener une étude à plus grande échelle à partir de cette année, ont annoncé des chercheurs. Deux millions et demi de personnes sont encore infectées chaque année dans le monde par le virus du sida (VIH), un chiffre qui ne recule plus depuis dix ans, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet HIV. Les chercheurs planchent sur un remède pour guérir du sida, mais, ont-ils prévenu mardi, il reste extrêmement difficile de savoir quand et s’ils vont y parvenir. Dans ce contexte, certains voient dans un vaccin le meilleur moyen de juguler la pandémie qui a fait plus de 30 millions de morts depuis les années 80. Pendant dix-huit mois, 252 personnes en Afrique du Sud ont participé à un essai baptisé HVTN100. Toutes avaient un très faible risque de contracter le virus HIV, l’objectif de cette phase de l’essai étant de s’assurer, non de l’efficacité du vaccin, mais qu’il soit sûr.
Le système immunitaire a bien répondu au vaccin. « Nous voulions déterminer si ce candidat à un vaccin était sûr (…) et s’il était supportable » par les patients, a expliqué à l’Agence France-Presse l’une des chercheuses du projet, le Dr Kathy Mngadi, lors de la 21e conférence internationale sur le sida qui se tient cette semaine à Durban (Afrique du Sud). L’essai était basé sur les résultats significatifs en 2009 d’un vaccin expérimental qui a réduit d’un tiers les risques de contamination par le virus du sida en Thaïlande.
Ce vaccin expérimental « nous a donné espoir, mais a aussi révélé tout ce que nous avions encore à apprendre », a expliqué la coprésidente de l’essai HVTN100, Fatima Laher.
Pour la deuxième phase de l’essai qui débute en novembre, les scientifiques vont recruter 5 400 hommes et femmes sud-africains à haut risque, âgés de 18 à 25 ans. Il va s’agir de déterminer, cette fois, l’efficacité du vaccin testé. « Nous espérons avoir des résultats dans les cinq ans », a précisé Glenda Gray, directrice de programme du HVTN Africa. Lors de la dernière conférence internationale sur le sida qui s’était tenue à Durban en 2000, les vaccins avaient à peine été évoqués, note Larry Corey, du Réseau des essais de vaccin anti-HIV. « C’est vraiment gratifiant de voir les progrès réalisés sur le plan scientifique », a-t-il commenté.
Charlize Theron: son puissant discours pour
la lutte contre le SIDA
(Gala)
Charlize Theron a prononcé un discours particulièrement poignant à Durban, sur les inégalités face à la maladie. «Nous accordons plus d’importance aux hommes qu’aux femmes, à l’amour hétérosexuel qu’à l’amour homosexuel, à la peau blanche qu’à la peau noire, aux riches qu’aux pauvres et aux adultes qu’aux adolescents. » « Il y a certaines vies auxquelles nous accordons plus de valeurs qu’à d’autres, a déclaré l’égérie Dior. Je le sais, car le SIDA ne discrimine pas par lui-même. Il n’a aucune préférence pour le corps des Noirs, pour le corps des femmes, pour le corps des homosexuels, pour les jeunes ou pour les pauvres. Il ne cible pas les gens vulnérables ou les oppressés, ni ceux dont on abuse. Nous le faisons : nous transformons les vulnérables, les oppressés et les abusés en cibles. Nous les ignorons, nous les laissons souffrir, puis nous les laissons mourir. »
Une nouvelle version du seul traitement pharmacologique existant pour se prémunir contre le VIH sera prochainement testée à Montréal, là où quelque 1054 patients considérés comme à risque ont déjà accès à la PreP (prophylaxie préexposition sexuelle).
Selon le Dr Réjean Thomas, fondateur de la clinique l’Actuel, une nouvelle génération de ce médicament novateur sera bientôt accessible à Montréal, choisie parmi les sites retenus pour tester ces nouvelles molécules jugées prometteuses pour freiner la progression des infections au VIH. « Cette nouvelle version améliorée pourrait réduire les effets secondaires sur les reins et les os qui affectent 5 à 6% des patients. On pense même développer bientôt une forme injectable du médicament qui serait administré tous les deux mois », a fait valoir le Dr Thomas, joint à Durban, en Afrique du Sud. Le traitement préventif, offert actuellement aux seuls patients considérés comme à haut risque de contracter le VIH, consiste en la prise de deux comprimés de 2 à 24 heures avant une relation sexuelle, puis de deux autres dans les deux jours suivants.
« Pour les personnes à haut risque, comme chez les hommes gais, c’est efficace à plus de 96%, donc plus efficace qu’un vaccin », a expliqué ce dernier, alors que l’annonce de premiers tests de vaccin contre le VIH d’ici 2017 était sur toutes les lèvres à cette 21e rencontre mondiale. « En attendant ces vaccins, on doit travailler avec ce qu’il y a de plus efficace, estime-t-il. Il n’y a toujours pas de baisse du nombre de personnes infectées au VIH dans le monde. Dans les pays pauvres, de 50 à 60% des gens infectés par le VIH ne sont ni dépistés ni traités. Il est peu probable qu’on atteigne les objectifs de l’OMS sans ce type de traitements. »
L’Organisation mondiale de la santé vise l’atteinte d’un taux de 90% de dépistage des personnes vivant avec le VIH en 2020, l’accès à la trithérapie pour 90% des patients atteints et la réduction de 90% de la charge virale des patients traités. Des objectifs encore bien lointains puisque 54% des 38 millions de personnes infectées dans le monde ignorent qu’elles sont porteuses du VIH, et seules 16 millions reçoivent un traitement antiviral en 2015.
Pour l’instant, seule la France assume totalement le coût de la PreP. Le Québec est la seule province au Canada à assumer, depuis janvier 2015, 80% du coût de ce traitement qui s’élève à 1000$ par mois. Entre janvier 2015 et juillet 2016, le nombre de patients recevant ce traitement est passé de 115 à 1054.
Pour des raisons financières toutefois, plusieurs patients l’utilisent de façon intermittente, affirme le Dr Thomas. « On ne donne pas ce traitement à n’importe qui, cela nécessite un suivi médical rigoureux. Mais si on croit que quelqu’un est à haut risque, on a le devoir de lui donner accès au traitement », croit le médecin qui rappelle qu’il y a de 300 à 600 nouveaux cas d’infection au VIH par an au Québec.
« Les études faites à ce jour ne démontrent pas d’augmentation des ITS chez nos patients. Cet argument ne tient pas la route, car ce sera la même chose avec un vaccin. Il faut prendre en considération que beaucoup de patients abandonnent la trithérapie et qu’il continue d’y avoir 3,5 millions de nouvelles infections chaque année. Si on peut juste prévenir de 5 à 10 % des cas d’infection au VIH grâce à la PreP, c’est déjà énorme », plaide le Dr Thomas.
«Je suis bien foutu pour un hétéro, mais mal foutu pour un gay.» Cette petite blague de la série American Dad est devenue un meme sur Internet. Si elle est si drôle, c’est qu’elle pointe le paradoxe selon lequel on peut être plus ou moins bien foutu avec le même corps. Mais elle est un peu triste aussi. Parce qu’un peu vraie: quand il s’agit de physique, les attentes ne sont pas les mêmes pour un homme homo ou hétéro. On trouve de nombreux témoignages en ligne sur l’expérience que vivent des homosexuels et l’image qu’ils ont de leur corps. Sur Slate, Mark Joseph Stern expliquait avoir «lutté pour garder ses épaules et son dos poilus loin du regard d’autrui». Ici, Kenneth Miller, un blogueur américain, raconte la façon dont il perçoit son corps:
«En tant que jeune gay, je me sens en décalage. Comme si les petits bourrelets de ma poitrine me définissaient comme moche et que mes poignées d’amour me catégorisaient comme imbaisable.» Bien entendu, il est plus facile de comparer son corps quand son compagnon a le même genre, que dans un couple hétérosexuel. En découle une sorte de compétition entre gays, notamment dans les jeux de séduction. D’après une étude réalisée par le site de rencontre Match.com, le physique est plus important chez les homosexuels lors de la recherche d’un partenaire: «Avoir un partenaire qui est attirant physiquement est important pour 90% des hommes gays (…). 22% des homosexuels (contre 12% pour les hommes hétérosexuels) ont aussi exprimé un désir fort que leur rencontres soient plus athlétiques qu’eux-mêmes.» Ce sentiment de devoir «toujours présenter le meilleur de soi» se retrouve chez de nombreux hommes homosexuels. Bruno Boniface, psychiatre cognitif et membre de Psygay, confirme que c’est le cas de nombreux de ses patients.
Ceux-ci vivent également «une grande inquiétude face au vieillissement», explique-t-il. Cette insécurité physique a des conséquences sur la façon dont les gays vivent leur sexualité. En Grande-Bretagne, une étude réalisée en 2012 par le Central YMCA, indique que 48% des hommes gays interrogés seraient prêts à sacrifier une année de vie pour obtenir le corps parfait. En comparaison, seul un tiers des hommes hétérosexuels seraient prêts à faire la même chose. Même s’il existe très peu de travaux chiffrés sur ce sujet, les conséquences de ce mal-être gay ont été étudiées par quelques chercheurs, notamment aux États-Unis. Comme l’expliquait le site Salon en 2014, les hommes gays ou bisexuels ont trois fois plus de chances que les hétérosexuels de souffrir de troubles alimentaires.
Le sociologue Sylvain Ferez, maître de conférences à l’université Montpellier-I et auteur du Corps homosexuel en jeu, Sociologie du sport gay et lesbien, estime que cette image du corps gay s’est mise en place à la fin des années 1980: «Cette image s’est imposée dans l’après-Sida. L’idée était de montrer des corps en forme et esthétiques pour contrer l’image du gay malade et malheureux. Ça a été repris. Et maintenant on a une pression normative qui est excessivement forte.» Le constat est également partagé par Arnaud Lerch, sociologue: «Il y a eu une réaction épidermique à l’épidémie», admet-il mais aussi une volonté de contrer le cliché selon lequel un homme homosexuel ne pourrait pas être viril. En Grande-Bretagne, une récente étude Yougov indique que 24% des jeunes britanniques ne se définissent ni comme gay, ni comme hétéro. Un signe que les représentations évoluent et que de plus en plus de personnes ne se reconnaissent plus dans l’image classique d’un gay au corps musclé et épilé.
Longtemps stigmatisé comme étant la première personne qui a transmis le virus, le Canadien Gaëtan Dugas ne serait en réalité qu’un chaînon de l’épidémie. À quoi cela tient, une légende ? Au fait que la lettre «O» s’écrit comme un zéro ? Pauvre Gaëtan Dugas ! Pour une toute bête erreur de lecture, ce steward canadien au visage d’ange, mort en mars 1984 à 31 ans, a été catalogué comme le patient zéro dans l’épidémie de sida qui allait ravager le monde. C’est-à-dire celui par qui le virus se serait diffusé. Bref, le point de départ de la plus grande catastrophe sanitaire de l’histoire de l’humanité, selon l’expression de l’Organisation mondiale de la santé.
En 1984, Gaëtan est un homme déjà bien malade, atteint du sarcome de Kaposi, une des infections qui marque le sida. Il accepte alors de participer à une étude épidémiologique, menée par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, qui cherche à mesurer la vitesse de propagation du virus. Et que voit-il? En comparant les virus, les chercheurs notent que Gaëtan Dugas aurait contaminé, directement ou par personnes interposées, au moins 40 des 248 malades américains diagnostiqués avant avril 1982. On l’a retrouvé ainsi comme partenaire sexuel chez 9 des 19 premiers cas de Los Angeles, chez 22 des malades new-yorkais et chez 9 autres disséminés dans 8 villes : Miami, Chicago, etc. Bref, notre homme est super actif, et il ne s’en est jamais caché. Dans son dossier du CDC, on va le désigner sous le nom de «patient O». Le O voulant dire «Out of California» car, pour les épidémiologistes, il est leur premier dossier hors Californie.
Grossière méprise : voilà qu’en 1987 le journaliste Randy Shilts, dans son ouvrage emblématique And the Band Played On qui raconte les prémices de l’épidémie, va utiliser le premier le terme de «témoin zéro» pour qualifier Gaëtan Dugas. Trop tard en tout cas, la rumeur est lancée, et peut-être l’aurait-elle amusé ? Car l’homme est charmant, adorant tous les côtés de la vie.
Il est né dans une famille catholique de Québec, en 1953. Puis déménage à Toronto. Comme le raconte Philippe Besson dans le joli petit livre qu’il lui consacre, il est «blond, des yeux verts, une peau de fille, mais grand, viril et un lancement des hanches qui a tout d’un va-et-vient sensuel».
On dit qu’il avisait ses partenaires après le passage à l’acte, en leur lâchant : «J’ai le cancer homo, je vais en mourir. Toi peut-être aussi…» Dans les faits, rien ne permet de vérifier cette affirmation, car il a tenu très peu de propos publics.
Et Gaëtan est une invention de Randy Schilts.» «Le patient zéro, dans une épidémie, c’est la recherche folle d’un Adam et Ève, ironise le docteur Jean-Baptiste Brunet, qui fut le premier épidémiologiste en France à travailler sur cette nouvelle épidémie. Dès que l’on en trouve un, on va en dénicher rapidement un plus ancien.» Willy Rozenbaum poursuit : «Chacun a son patient zéro. Nous, à Paris, à l’hôpital Claude-Bernard, nous avons eu les premiers malades.
On voyait bien leurs parcours. Ils avaient tous beaucoup voyagé, en particulier aux États-Unis, ils avaient tous beaucoup de partenaires.» En somme, ce serait outre-Atlantique qu’ils auraient attrapé le virus plutôt qu’en couchant avec un steward de passage à Paris.
Le grand mufti d’Égypte prend la défense
des homosexuels
(DirectMatin.fr)
Dans une interview accordée au journal allemand Süddeutsche Zeitung, le grand mufti d’Égypte a fermement condamné le massacre perpétré dans une boîte de nuit LGBT d’Orlando (Floride). Le grand mufti, Shawki Allam, représente la plus haute autorité religieuse du pays et est le garant de la bonne parole du Coran. Sa prise de position constitue un tournant majeur pour la défense de la cause LGBT dans un pays où 95% des habitants considèrent que l’homosexualité ne devrait pas être acceptée. Alors que l’homosexualité, bien qu’elle ne soit pas illégale, continue à être réprimée en Égypte où les gays sont accusés de «débauche et d’attentat à la pudeur», Shawki Allam a déclaré que «personne n’a le droit de faire du mal aux homosexuels ou de se faire justice soi-même».
Tanzanie: lubrifiants interdits!
(Lefigaro.fr)
Le gouvernement tanzanien a interdit l’importation et la vente de gels lubrifiants utilisés par les homosexuels, dernière d’une série de mesures répressives à l’encontre de la communauté gay. La ministre de la Santé, Ummy Mwalimu, a justifié cette interdiction en affirmant que la vente et parfois la distribution gratuite de ces gels lubrifiants encourageaient les rapports homosexuels, interdits dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Washington s’agace des propos de son allié philippin Duterte
(Lemonde.fr)
Le département d’État américain a convoqué, lundi 8 août, le numéro deux de l’ambassade des Philippines à Washington, à la suite de « propos inappropriés » qu’a tenus le président philippin, entré en fonction le 30 juin. Vendredi 5 août, le nouvel homme fort de Manille avait qualifié l’ambassadeur américain, Philip Goldberg, de « bakla » soit « efféminé », terme qui désigne péjorativement les homosexuels en langue tagalog. Puis il ajoutait, devant des soldats qu’il passait en revue : « Ce fils de pute, il m’a vraiment agacé. »
Colton Haynes fait une triste révélation
sur son père
(Public.fr)
Colton Haynes s’est longuement confié dans une toute nouvelle interview pour le magazine «Out». Le jeune homme fait des révélations sur son père qu’il n’a jamais vraiment connu. Colton Haynes, connu pour son rôle de Roy Harper dans la série américaine «Arrow» a fait son coming out en mai dernier dans une interview pour Entertainment Weekly et a avoué que «ce secret» n’a pas été facile à garder. Il regrette d’ailleurs aujourd’hui d’avoir caché ça pendant des années. «On m’a dit que mon père s’était suicidé lorsqu’il a appris que j’étais gay, bien sûr ça m’a mis hors de moi et je me suis dit ‘mais comment est-ce qu’on peut faire une telle chose?» Il ajoute qu’il n’a jamais été très proche de son père.
Le jour du lancement de la Fierté gaie montréalaise, le mois dernier, Jasmin Roy, porte-parole de l’événement, est allé s’exprimer à Radio-Canada en s’interrogeant sur l’ajout de la lettre Q à LGBT, et a déclaré: «Moi je pense que c’est un peu trop, honnêtement. Je pense qu’il faut s’arrêter à LGBT. «Q», c’est queer, pis moi j’ai toujours eu un malaise avec ce mot-là parce qu’il est empreint de préjugés. Je ne pense pas qu’on va pouvoir s’identifier avec des mots obscènes comme «queer» parce que ça veut dire «étrange», «weird», pis moi j’ai toujours eu un malaise avec ce mot-là.»
Il n’en fallait pas plus pour que trois vierges offensées s’étouffent sur les réseaux sociaux et ouvrent un débat qui a forcé M. Roy à s’excuser, le faisant paraître un peu nono. Des excuses n’étaient certainement pas nécessaires puisqu’il ne livrait que son opinion sur le sens et l’histoire du mot «queer», et il n’avait certainement pas tort, selon moi. Ce qu’il disait essentiellement, c’est qu’il faut arrêter d’inclure tout et n’importe quoi dans l’identitaire gai.
La communauté LGBT ne doit pas être le rassemblement de tout ce qui est «différent», anormal, ou trop loin de ce qu’elle est. La communauté est plutôt un concept rassembleur de la culture gaie en général, pas des martiens et encore moins un ramassis de «sans catégories sociales».
Pourquoi de nombreuses voix se font-elles entendre pour retirer le Q du LGBTQ? Il faut en connaître les origines pour mieux comprendre le sens du mot. Selon Wikipédia, le terme «queer» est apparu à partir des années 1980, selon le même phénomène d’appropriation du stigmate et d’insulte que lors de la création du mot «négritude», pour regrouper les identités non-straight (LGBT mais aussi BDSM, asexuelles et fétichistes, soit les personnes non-hétéronormées) sous un même terme.
La question qui se pose est la suivante: quel est le lien entre les queers et les homosexuels? Les queers se caractérisent généralement par leur refus d’être associés à la culture homosexuelle ou à ses racines «de même sexe». Les homosexuels, quant à eux, définissent essentiellement leur culture via leur préférence pour des personnes de même sexe, autant dans leurs relations culturelles, amoureuses que sexuelles. Il y a aussi la composante «insulte» et péjorative du mot «queer», contrairement aux mots lesbienne, gai ou bisexuel, qui eux sont positifs.
La question que soulevait Jasmin Roy est donc légitime et, même si le débat a porté sur la lettre Q, il était déjà fortement enclenché sur la lettre T, pour «trans». Dans ce cas-ci, il s’agit, selon certaines philosophies, d’associer des personnes atteintes d’une aberration médicale, qui peut donc être corrigée par des médicaments et des chirurgies, à des personnes dont l’orientation n’a rien de médical depuis le retrait de l’homosexualité des compendiums.
On se demande souvent qui est à l’origine de ces ajouts de lettres et à qui ou à quoi ils servent. Il serait peut-être temps d’organiser un colloque national regroupant les associations homosexuelles, les médias gais et le public en général, pour décider enfin de l’identitaire de la communauté gaie, de son logo quoi… Je serais partant pour y participer, c’est évident, car à vouloir mettre trop de lettres dans la soupe, il ne reste plus de place pour le bouillon!
Tout le monde, mais absolument tout le monde connaît le chanteur canadien Justin Bieber non seulement pour son art, ses hits ou ses frasques de jeune ado, il en a bien le droit puisqu’il vit le rêve de nombreux jeunes bref mais il se fait connaître de plus en plus pour sa générosité et ses actes humains envers des causes qui lui tiennent à coeur.
Pendant des années, on a fait circuler des rumeurs sur son orientation sexuelle, questionnant sa virilité, sa masculinité, laissant croire qu’il pourrait être gai, etc. Malgré ce type de harcèlement, qui pourrait mener à bout toute personnalité publique, non seulement il n’en fait aucun cas, car il assume clairement son hétérosexualité, mais il n’hésite jamais à prendre un verre avec des amis dans des bars gais, à sortir dans des lieux branchés fréquentés essentiellement par des gais, avec ses amis gais. En 2014, il est allé jusqu’à poser un geste d’une très grande générosité envers notre communauté. En effet, pendant le Festival de Cannes, lors d’une soirée où on levait des fonds pour financer la recherche contre le SIDA, une enchère où étaient présentes de très grandes stars comme John Travolta, Sharon Stone et Leonardo DiCaprio, lorsqu’il a entendu que le montant amassé à la soirée était de 545 000$, il a sorti son chéquier et a offert à l’ American Foundation for AIDS Research la même somme, doublant d’un seul coup le profit de l’événement.
Justin Bieber, c’est aussi ça! Choisir ses causes et y participer à sa façon. Dans ce cas-ci, notre qualité de vie collective LGBT. Merci Justin pour ce geste, merci d’être là!
Christophe Madrolle est un jeune artiste multidisciplinaire français qui écrit des textes, chante, produit lui-même ses clips et ses enregistrements, tout en s’occupant de son visuel et plus encore… Jusque-là, déjà, il faut le faire. Il va aussi au-delà de ses talents artistiques en consacrant son oeuvre et sa carrière à faire tomber les tabous sur la question LGBT, en se déclarant «artiste pansexuel» (voir notre dossier en page 4), et en s’associant à de nombreuses organisations caritatives homosexuelles françaises. L’idée est bonne, le but est noble!
Christophe Madrolle contactait récemment Gay Globe Magazine pour nous envoyer son dernier CD «We are the love», en y joignant un dossier de presse, souhaitant probablement qu’on parle de lui. C’est ce que Gay Globe avait l’intention de faire, jusqu’à la découverte de situations plus ou moins cocasses qui auraient pu, à terme, nous mettre les pieds dans les plats.
Il faut dire que nous avons la certitude à Gay Globe que l’artiste n’a pas tenté malicieusement de commettre un acte qui aurait volontairement nuit à notre média. Ce qui s’est produit relève plutôt de l’amateurisme et d’une volonté de ratisser trop large, en contactant tous les médias en même temps, sans passer par un agent, sans se soucier des us et coutumes dans le domaine des communications. Alors que je commençais la rédaction de l’article, voulant en savoir plus sur le chanteur, je me suis promené sur le Web pour visiter sa page Facebook et son compte Twitter. J’ai vite constaté que non seulement il avait déjà contacté mon principal compétiteur québécois, mais qu’en plus, il avait déjà été publié à plusieurs reprises depuis 2014 dans ce guide.
Ces textes sont encore très présents sur le Web. Jusque-là, vous me direz qu’il n’y a rien de bien scandaleux dans ça, et je vous donnerais raison si je n’avais pas réalisé autre chose en chemin…
Après avoir constaté qu’il n’existait, somme toute, que peu d’information sur le Web me permettant de me faire une opinion du personnage, je me suis intéressé à son dossier de presse. J’ai lu ses objectifs, sa biographie, ses productions antérieures, etc., et, m’apprêtant à compléter mon texte par quelques extraits de ce dossier, je réalise que celui-ci est entièrement rédigé et signé par M.J-F., un journaliste à l’emploi de mon compétiteur!!! Là il y a un problème! Alors que ce compétiteur média gai a déjà été accusé de plagiat au Conseil de Presse, alors que j’ai aussi accusé ce guide de plagier des textes tout en bénéficiant de subventions fédérales pour la rédaction de contenu canadien original, voilà que Gay Globe a failli plagier ce compétiteur sans le savoir!
Si j’avais extrait des citations du dossier de Christophe Madrolle pour les publier, et que ce compétiteur ou son journaliste avaient vu ça, cela aurait placé Gay Globe dans une situation extrêmement délicate et gênante, avouons-le. À trop vouloir être publié partout et coucher dans toutes les litières, c’est ce qui arrive, et je rend hommage à ma vigilance toute légendaire. Gay Globe ne propose à ses lecteurs que des découvertes, des nouveautés, parfois des exclusivités. Si nous avions su dès le début que Christophe Madrolle avait une relation aussi étroite avec notre compétiteur, le dossier aurait été immédiatement clos. Voilà qui donnera un peu d’expérience à l’artiste, qui devra raffiner ses techniques. Quant à son CD, l’intention est bonne, c’est tout ce qu’on peut en dire!
Neil Patrick Harris est né de parents originaires d’Irlande, tous deux avocats (mais reconvertis dans la restauration en 2004). Il a grandi à Ruidoso au Nouveau-Mexique. C’est en accompagnant son frère ainé à une audition qu’il est repéré, ce qui l’amène à jouer dans une pièce à l’école Le Magicien d’Oz. Il suit sa scolarité à l’école secondaire La Cueva d’Albuquerque (où Freddie Prinze Jr. a également étudié), où il est bon élève et joue dans des comédies musicales.
Depuis la préadolescence, il est passionné de magie, qui est devenue son passe-temps. Il est régulièrement l’hôte de soirées réservées aux magiciens, et est souvent sollicité pour faire preuve de son talent, sur les émissions de télévision ou encore dans ses rôles.
Carrière
Neil Patrick Harris a commencé sa carrière d’acteur alors qu’il était encore enfant. Il joue son premier rôle significatif en 1988 dans le film Le Secret de Clara (Clara’s Heart), un drame avec Whoopi Goldberg qui lui vaut une présélection aux Golden Globes, puis dans Purple People Eater en 1988.
De 1999 à 2000, il est la vedette, avec Tony Shalhoub, de la série Stark Raving Mad durant vingt-deux épisodes. Il incarne également des premiers rôles dans de nombreux téléfilms aux États-Unis et dans quelques séries.
Harris a également joué à Broadway dans plusieurs comédies musicales : en 2001, il tient le rôle de Tobias Ragg dans la comédie musicale Sweeney Todd. En 2002, il joue dans la pièce de théâtre La Preuve aux côtés d’Anne Heche à Broadway. En 2003, il tient le rôle d’Emcee dans Cabaret avec Deborah Gibson et Tom Bosley. En 2004, il joue le double rôle du Balladeer et de Lee Harvey Oswald dans la comédie musicale Assassins de Stephen Sondheim. Il a aussi chanté le rôle de Charles sur le disque La primevère du soir (The evening primrose), de Sondheim.
Harris retrouve le succès populaire en incarnant Barney Stinson dans la série télévisée How I Met Your Mother, rôle qu’il tient pendant les neuf saisons de la série, entre 2005 et 2014 et pour lequel il a remporté plusieurs récompenses.
Le , lors de la 82e cérémonie des Oscars, il ouvre la cérémonie avec un show chantant et dansant. La même année, il prête sa voix à Peter Parker / Spiderman dans le jeu vidéo Spider-Man : Dimensions, prestation pour laquelle il est récompensé lors des Video Games Awards 2010 par le prix du meilleur doublage masculin1.
En 2013, il tourne dans trois spots pour la marque Axe. En 2014, il rejoint pour deux épisodes le casting de la saison 4 de American Horror Story, où il incarne le rôle de Chester, un magicien et marionnettiste fou.
David Burtka et Neil Patrick Harris en septembre 2011.
Le , à la suite d’un reportage lui prêtant une relation sentimentale avec l’acteur David Burtka (l’interprète de Scooter, l’ex-petit ami de Lily dans la série How I Met Your Mother), son agent dément l’information, déclarant que Neil Patrick Harris « n’est pas de ce bord ». Ce dernier évoque cependant publiquement son homosexualité le même mois dans le magazine People. Neil et David sont en couple depuis avril 20043. Ils sont apparus officiellement en tant que couple aux Emmy Awards de . Depuis les deux hommes apparaissent régulièrement ensemble publiquement, à des cérémonies, dans des projets communs (ils ont chanté ensemble sur scèneTake Me Or Leave Me de la comédie musicale Rent, en faveur des personnes LGBT), ou dans une célèbre émission de cuisine où Burtka est juré permanent (il s’est reconverti de la comédie à la cuisine), et où Neil fut convié en tant qu’invité d’honneur. Tous deux restent cependant très protecteurs de leur vie privée.
Le couple a adopté des « faux jumeaux » (un garçon et une fille), Gideon Scott et Harper Grace, nés le grâce à une mère porteuse, comme indiqué sur le compte Twitter de Neil Patrick Harris4.
Neil Patrick Harris et David Burtka se sont mariés le lors d’une cérémonie intime en Italie5.
Kirsten Vangsness, née le à Pasadena (Californie), est une actrice américaine de télévision et de théâtre. Ses prestations sur les planches lui ont valu de nombreuses récompenses. C’est aussi une écrivaine reconnue, et plusieurs de ses travaux ont été publiés dans le Los Angeles Times Magazine.
Kirsten Vangsness enchaîne les petits boulots avant de se consacrer à la comédie. Elle est employée comme professeur, assistante sociale, responsable de restaurant ou assistante personnelle.
Lorsque Kirsten Vangsness décide de faire de la comédie son gagne-pain, elle se tourne d’abord vers le théâtre. En 1990, elle obtient un diplôme en arts dramatiques à l’Université de Cerritos en Californie. Elle devient un des membres de la compagnie du Théâtre de Note à Los Angeles où elle continue de se produire.
En 2005, elle gagne le prix des critiques de Los Angeles du meilleur espoir comique. Cette reconnaissance lui ouvre plusieurs portes dont celles du casting de la série Esprits criminels en 2006. Il est d’abord prévu qu’elle ne fasse qu’une apparition, mais le côté décalé et attachant de son personnage séduit les téléspectateurs ainsi que les producteurs et Kirsten Vangsness intègre le casting principal.
L’actrice fait officiellement son coming out en 20071,2,3. Kirsten Vangsness est fiancée à l’éditrice de film Melanie Goldstein qui travaille notamment sur la série 24 heures chrono. Elles avaient prévu de célébrer leur mariage au printemps 2009, mais le changement de la loi sur le mariage homosexuel en Californie les a obligées à changer leurs plans. Elles ont prévu de se marier en 2013. Kirsten Vangsness a déclaré dans une interview qu’elle invitera pour son mariage : Thomas Gibson, Joe Mantegna, Shemar Moore, Matthew Gray Gubler, Andrea Joy Cook et Paget Brewster, ses partenaires d’Esprits criminels. Elles se sont séparées en 2013. En novembre 2015, elle annonce ses fiançailles avec l’acteur et scénariste Keith Hanson.
Cynthia Nixon a débuté adolescente dans la troupe théâtrale de son collège. Elle apparaît pour la première fois à la télévision dans The Seven Wishes of a Rich Kid.
Elle suit les cours de licence de théâtre au Barnard College de New York.
Mais c’est après plus de vingt ans de carrière presque discrète au cinéma, à la télévision et au théâtre qu’elle sera révélée au grand public dans la série à succès Sex and the City de la chaîne américaine HBO. De 1998 à 2004, elle y tiendra le rôle de l’avocate rousse, brillante et acharnée au travail Miranda Hobbes pour lequel elle a remporté un Emmy Award en 2004.
Elle a joué dans un épisode de Dr House (saison 2) dans lequel elle incarnait une patiente qui voulait être malade pour attirer l’attention sur elle et dans New York, unité spéciale (saison 9).
En 2012, elle fait partie du casting de la mini-série Un monde sans fin, adaptée du livre éponyme de Ken Follett.
Cynthia Nixon est bisexuelle, mais n’aime pas vraiment utiliser ce terme en particulier car elle estime que c’est une catégorie de personnes qui ne reçoivent pas le respect qui leur est dû1.
Cynthia Nixon a eu pour compagnon de 1988 à 2003, le professeur d’anglais Danny Mozes. De cette relation, sont nés une fille, Samantha Mozes en 1996, et un garçon, Charles Ezekiel Mozes en 2002.
Après s’être fiancée avec sa compagne Christine Marinoni, Cynthia Nixon s’est mariée avec cette dernière le 27 mai 2012 dans l’État de New York2. Cette dernière a donné naissance à leur fils Max Ellington en février 20113.
Sara Gilbert (de son vrai nom Sara Rebecca Abeles, née le à Santa Monica en Californie) est une actrice américaine, connue pour avoir incarné Darlene Conner-Healy dans la série sitcom Roseanne de 1988 à 1997.
Ses parents sont Barbara Crane (née Cowan) et Harold Abeles. Avant d’épouser son père, Barbara, sa mère, était mariée à l’acteur, Paul Gilbert avec qui elle a adopté Melissa Gilbert et Jonathan Gilbert, les deux stars de la série La Petite Maison dans la prairie. Cependant, Paul Gilbert décède d’une hémorragie cérébrale en 1975. Ses parents, Barbara et Harold ont divorcé peu de temps après la mort de ce dernier. Sara a changé son nom de famille Abeles en Gilbert afin de devenir actrice en 1984.
Carrière à la télévision
Sara a décidé de devenir actrice à l’âge de 6 ans, juste après que sa sœur aînée, Melissa Gilbert, a eu son étoile sur Walk of Fame (Hollywood). Après avoir fait plusieurs apparitions dans des séries télévisées puis dans des publicités, Sara obtient à l’âge de 13 ans le rôle de Darlene Conner-Healy, l’enfant sarcastique du milieu, dans Roseanne. Elle a joué dans cette série pendant neuf ans (1988–1997), elle a même écrit le scénario d’un épisode de la quatrième saison de la série.
Elle est apparue ensuite dans plusieurs séries télévisées, dont notamment 24 heures chrono (cinq épisodes), Urgences (quinze épisodes) et The Big Bang Theory (huit épisodes).
En 1992, à l’âge de 17 ans, Sara a fréquenté pendant six mois l’acteur Johnny Galecki – rencontré sur le tournage de Roseanne. Sara a déclaré en 2013 qu’elle a réalisé qu’elle était lesbienne pendant qu’elle fréquentait l’acteur3.
En 2001, Sara a commencé à fréquenter la productrice de télévision Allison Adler, mais ce n’est qu’en 2010 qu’elle déclare publiquement être lesbienne4. Ensemble, elles ont eu deux enfants ; un garçon prénommé Levi Hank qu’Allison a mis au monde en , et une fille prénommée Swayer que Sara a mise au monde le 5,6. Sara et Allison se sont séparées en au bout de dix ans de vie commune7.
Depuis , Sara est en couple avec la musicienne Linda Perry8. Après s’être fiancées en 9, elles se sont mariées le 10. Le , Sara a donné naissance à leur fils, prénommé Rhodes Emilio Gilbert Perry11.
En plus d’écrire pour le théâtre, le cinéma, la télévision et la radio, il a contribué à nombre de chroniques et articles pour des journaux et magazines. Technophile, il tient notamment une chronique dans The Guardian. Il a également écrit quatre romans, des poésies et une autobiographie intitulée Moab Is My Washpot.
Le 27 juin 2011, Stephen Fry est nommé président de l’association Mind1 : « Cet organisme fait un travail vital pour aider tous ceux, comme moi, qui ont des troubles mentaux », dit-il sur la page consacrée à son investiture.
Stephen Fry est né à Hampstead (Londres). Il est le fils d’Alan Fry2, un physicien anglais, et de Marianne Newman, d’ascendance juive-autrichienne, dont les tantes et cousins avaient été déportés et tués dans le camp de concentration d’Auschwitz2. Fry a grandi dans le village de Booton, près de Reepham dans le comté de Norfolk.
Il commence ses études à l’école privée d’Uppingham, dont il est renvoyé à l’âge de 15 ans. À 17 ans, à la suite de son échec à l’université des Arts et Technologies du Norfolk, il fait une fugue et emporte une carte de crédit volée à un ami de la famille, ce qui lui vaut trois mois de prison pour fraude. À sa sortie, il reprend ses études à City College Norwich(en), promettant aux administrateurs qu’il se mettrait sérieusement au travail pour présenter le concours d’entrée de Cambridge. Ses résultats lui permettent d’obtenir une bourse d’études au Queen’s College de Cambridge. Là, Fry obtient un diplôme de littérature anglaise et rejoint la troupe de théâtre amateur Cambridge Footlight, où il rencontre Emma Thompson et son futur partenaire, Hugh Laurie.
Carrière
Télévision
La carrière de Fry à la télévision débute en 1982 avec la diffusion de The Cellar Tapes, la revue de la troupe de théâtre amateur Cambridge Footlights, écrite par Fry, Hugh Laurie, Emma Thompson et Tony Slattery. La revue attire alors l’attention de Granada Television, qui, désireux de reproduire le succès de Not the Nine O’Clock News de la BBC, engage Fry, Laurie et Thompson pour jouer aux côtés de Ben Elton dans There’s Nothing To Worry About! Une deuxième saison, renommée Alfresco est diffusée en 1983, et une troisième en 1984. L’émission établit la réputation de Fry et Laurie comme duo comique. En 1983, la BBC leur propose de créer leur propre programme, The Crystal Cube, un mélange de science-fiction et de faux documentaire qui est annulé après le premier épisode. Ne se laissant pas décourager, Fry et Laurie font une apparition dans un épisode de The Young Ones (Les Branchés débranchés) en 1984, et Fry apparait également en 1985 dans la série de Ben Elton, Happy Families.
Entre 1990 et 1993, Stephen Fry joue le rôle de Jeeves (avec Hugh Laurie dans celui de Bertram Wooster dans Jeeves and Wooster, une adaptation longue de 23 heures des romans et nouvelles de P. G. Wodehouse.
De 2003 à 2016, il présente Quite Interesting (QI), un jeu télévisé qui est maintenant l’une des émissions de divertissement les plus regardées de la télévision britannique3. Il gagne d’ailleurs le prix de la Rose d’Or du meilleur présentateur de jeu télévisé pour son travail sur cette émission4.
Il fait une percée dans le monde du documentaire en 2006, avec son programme The Secret Life of the Manic Depressive (La Vie secrète des maniaco-dépressifs), pour lequel il a gagné un Emmy Award dans la catégorie du Meilleur Documentaire International. Il réalise un documentaire sur le Sida et le virus VIH en 2007, intitulé HIV and Me. Il a tourné une émission de voyage en six épisodes, Stephen Fry in America5. En 2006, il a également participé à l’émission sur la généalogie, Who Do You Think You Are?, en remontant son arbre généalogique pour découvrir ses ancêtres juifsslovaques.
En 2008, Fry sera à la fois producteur délégué et acteur dans la deuxième saison du drame juridique Kingdom. Il a également accepté un rôle de guest star récurrente avec le personnage du psychiatre Dr Gordon Wyatt dans la populaire série américaine Bones. Il s’est cassé le bras droit au Brésil en filmant l’émission Last Chance to See sur les espèces menacées de disparition6.
Cinéma
Après avoir fait ses débuts au cinéma en 1985 dans le film The Good Father, Stephen Fry fait une brève apparition dans Un poisson nommé Wanda, puis interprète le premier rôle dans Peter’s Friends de Kenneth Branagh en 1992. En jouant Oscar Wilde (dont il est fan depuis l’âge de 13 ans) en 1997 dans le film Wilde, il est reconnu par les critiques dans un rôle dont il a dit qu’il était « né pour le jouer ». En 2001, il joue le détective dans le film d’époque de Robert Altman, Gosford Park.
Il présente la cérémonie des BAFTA Film Awards de 2001 à 2005, laissant sa place en 20067. En 2003, Fry fait ses débuts en tant que réalisateur avec Bright Young Things, qu’il a lui-même adapté du roman d’Evelyn Waugh, Vile Bodies. Plus tard cette même année, il écrit le livret et les dialogues pour l’adaptation en film de La Flûte enchantée par Kenneth Branagh.
Fry est devenu célèbre auprès des auditeurs de radio britanniques avec la création de son alter-ego, Donald Trefusis, dont les « essais radiophoniques » étaient diffusés dans le programme Loose Ends sur la BBC Radio 4. En 1988, Fry écrit et présente une série comique en six parties intitulée Saturday Night Fry. Il a depuis fait de nombreuses interventions à la radio. En 2000, il interprète Charles Prentiss dans la comédie sur BBC Radio 4Absolute Power, reprenant le rôle pour trois saisons supplémentaires à la radio et deux à la télévision.
En 2007, il présente Current Puns, une exploration du jeu de mot et Radio 4: This is Your Life, pour célébrer le 40e anniversaire de la station de radio. Il a également interviewé Tony Blair dans le cadre d’une série de podcasts rendus disponibles par le 10 Downing Street9.
En février 2008, Fry commence à travers son blog la réalisation de podcasts dans lesquels il raconte sa vie et ses expériences récentes10.
Théâtre
Pour le Festival d’Edimbourgh de 1980, Fry écrit une pièce intitulée Latin! (ou Tobacco and Boys) qui gagne le prix Fringe First. L’année suivante, The Cellar Tapes, la revue des Footlights gagne le Perrier Comedy Award. En 1984, Fry adapte la comédie musicale à succès des années 1930, Me and My Girl pour le West End, où il est alors joué pendant huit ans.
En 1995, il joue dans la pièce de Simon Gray, Cell Mates, d’où il part pendant trois jours, plaidant le trac. Plus tard, il se rappelle l’incident comme d’un épisode maniaque dans son documentaire sur les troubles bipolaires.
En 2007, Fry écrit une pantomime, Cinderella, qui se joue alors dans le Old Vic Theatre de Londres11.
Littérature
Depuis la publication de son premier roman, Mensonges, Mensonges (The Liar), Fry en a écrit trois autres, ainsi que plusieurs travaux de non-fiction et une autobiographie, tous appréciés par les critiques. Le Faiseur d’histoire (Making History) est probablement son livre le plus controversé. Situé dans un univers alternatif, inspiré par les thèses de Daniel Goldhagen, il émet l’hypothèse que l’holocauste aurait eu lieu même si Hitler n’était jamais né.
Le livre le plus récent écrit par Stephen Fry est The Ode Less Travelled: Unlocking The Poet Within, un guide d’écriture de poésie. Il est également connu au Royaume-Uni comme narrateur de livres audio, notamment pour la saga Harry Potter12. Il a enregistré des versions audio de livres écrits par Roald Dahl, Michael Bond, A. A. Milne, Anthony Buckeridge et Douglas Adams, ainsi que plusieurs de ses propres livres.
Il écrivait sous un alias, Williver Hendry, pour une critique littéraire dans Tatler, et a également fait éditer A Most Peculiar Friendship: The Correspondence of Lord Alfred Douglas and Jack Dempsey, un sujet cher à Fry, en tant que fervent admirateur d’Oscar Wilde. Auparavant chroniqueur pour The Listener et The Daily Telegraph, il écrit maintenant une chronique hebdomadaire sur le thème de la technologie (Dork Talk) dans l’édition du samedi du Guardian.
Son blog a attiré plus de 300 000 visiteurs durant ses deux premières semaines d’existence5.
Vie personnelle
Vie privée
Adolescent, Fry a lutté pour garder son homosexualité secrète pendant ses études dans une école privée et est resté seize ans célibataire. Quand on lui demande à quel moment il a su qu’il était homosexuel, il cite un ami et dit : « Je pense que tout a commencé quand je suis sorti du ventre maternel. J’ai regardé ma mère et pensé : « C’est bien la dernière fois que je passe par là. » Fry a entretenu avec Daniel Cohen une relation de quatorze ans, qui a pris fin en 201013.
Fry a été diagnostiqué cyclothymique14. Il a souffert d’une dépression nerveuse en 1995, alors qu’il jouait dans une pièce appelée Cell Mates (« Compagnons de cellule ») dans le West End. Fry fut introuvable pendant quelques jours et eut des pensées suicidaires. Il renonça à l’idée et quitta le Royaume-Uni, refaisant surface en Belgique15.
L’acteur a parlé publiquement de son expérience personnelle avec les troubles bipolaires et réalisé un documentaire à ce sujet, intitulé Stephen Fry : The Secret Life of the Manic-Depressive (Stephen Fry : La Vie Secrète d’un Maniaco-Dépressif)16 dans lequel il interroge d’autres malades et des spécialistes. Il fut diffusé en deux parties sur BBC Two en septembre 2006, rediffusé en mars 2007 pour l’action caritative Comic Relief, et diffusé encore en août 2007 pour la célébration des cinquante ans de Stephen Fry.
En janvier 2008, Fry s’est cassé le bras en filmant au Brésil6. En montant à bord d’un bateau, il a glissé entre celui-ci et le quai, tout en essayant de ne pas tomber dans l’eau, le poids de son corps causant une fracture dans son humérus droit. Les dégâts étaient plus graves qu’il ne le pensait alors : la fragilité du nerf radial — qui aurait pu causer la perte de l’usage de son bras — n’a pas été diagnostiquée avant qu’il ne voie un médecin au Royaume-Uni. Il a expliqué l’accident, plus tard dans un podcast17.
Fry est ami avec le comédien britannique Rowan Atkinson et était témoin à son mariage avec Sunetra Sastry à New York. Il était également l’ami de l’acteur britannique John Mills18. Il était témoin au mariage de Hugh Laurie et est le parrain des trois enfants de ce dernier. Il est également ami avec l’auteure-compositrice-interprèteKate Bush, avec laquelle il interprète la chanson 50 Words for Snow sur l’album du même nom (Fish People/EMI, 2011).
Le 18 janvier 2015, il épouse son compagnon Eliott Spencer.
Engagement politique
Fry est un partisan actif du Parti travailliste britannique depuis de nombreuses années, et a d’ailleurs participé en novembre 1993, aux côtés de Hugh Laurie et Michelle Collins, à une émission de communication politique réalisée par ce parti. Il n’a pas voté lors des élections législatives de 2005 à cause de la position des deux grands partis britanniques (travailliste et conservateur) concernant la guerre en Irak. Malgré ses louanges faites au gouvernement Blair à propos de ses réformes sociales, Fry s’est montré très critique du concept de la Troisième voie du parti Travailliste. Il est en bons termes avec le prince Charles (bien qu’il l’ait parodié lourdement dans l’épisode de Blackadder, « The Cavalier Years ») grâce à l’œuvre de charité The Prince’s Trust. Il était présent au mariage du prince de Galles et de Camilla Parker Bowles en 2005.
Passions
Il est fan de cricket (il est apparenté au légendaire joueur de cricket anglais C.B. Fry)19. Il a récemment été interviewé pour le DVD Ashes Fever, discutant la victoire de l’Angleterre contre l’Australie dans la saison 2005 de la compétition The Ashes. Au football, il soutient Norwich City FC (mentionné dans Ashes Fever).
Il a été décrit comme étant « profondément mordu de tout ce qui est high-tech » : il a acheté le deuxième Macintosh jamais vendu en Europe en 1984 (le premier ayant été acheté par Douglas Adams)20. Il compte Wikipédia parmi ses sites préférés, « car j’aime découvrir que je suis mort, et que je fais actuellement partie d’un ballet en Chine, et toutes les autres choses très justes et importantes que Wikipédia nous apporte à tous. » 21.
En 2008, il enregistre une vidéo de cinq minutes intitulée « Happy birthday to GNU », à l’occasion des 25 ans du projet GNU22.
Œuvres littéraires
1992 : Paperweight, Collection d’articles et de travaux divers de Fry, non traduit.
1992 : Mensonges mensonges (The Liar), coll. J’ai lu, Belfond, Paris, 1994. ISBN 2-290-31432-3
1994 : L’Hippopotame (The Hippopotamus), coll. J’ai lu, Belfond, Paris, 1994. ISBN 2-290-31975-9
En 1995, l’Université de Dundee le nomme Docteur honoris causa. Cette même université a nommé le bar de son association étudiante d’après un des romans de Fry (The Liar Bar). Il y est aussi le patron de sa troupe de théâtre Lip Theatre Company23. Il a effectué deux mandats consécutifs (1992-1995 et 1995-1998) en tant que Recteur de l’université élu par les étudiants.
En 2005, Fry est fait président d’honneur de Cambridge University Quiz Society, et membre honoraire de Queens’ College.
Un sondage effectué en 2005 parmi les comédiens et les professionnels du secteur pour trouver The Comedian’s Comedian (« Le Comédien des Comédiens ») classe Fry parmi les 50 meilleurs acteurs comiques. En septembre 2006, il est placé 9e dans un sondage sur les plus grandes stars de la télévision, selon les votes du public.
En décembre 2006, il est 6e pour le prix BBC de la meilleure icône vivante24, est invité à The Culture Show et déclaré l’homme le plus intelligent à la télévision par le vote des lecteurs de Radio Times.
Auparavant 23e sur la liste de l’année précédente, la Pink List (« Liste Rose ») de The Independent on Sunday l’a déclaré deuxième personne homosexuelle la plus influente au Royaume-Uni en mai 200725.
Toujours en mai 2007, il reçoit le titre de BT Mind Champion of the Year26, en reconnaissance de la prise de conscience apportée par son documentaire sur les troubles bipolaires. Il est également nommé pour la Meilleure émission de divertissement (QI) et Meilleure série documentaire (Secret Life of the Manic Depressive) aux BAFTA 2007.
BBC Four lui a consacré deux soirées, le 17 et 18 août 2006, pour célébrer son 50e anniversaire. La première comprenait des programmes avec Fry, et commençait avec un documentaire d’une heure intitulé Stephen Fry: 50 Not Out. La deuxième soirée était composée de programmes choisis par Fry, ainsi que d’une interview d’une heure avec Mark Lawson. Suivait une demi-heure de l’émission spéciale Fry: Guilty Pleasures. Le « week-end Stephen Fry » a eu une si bonne audience pour BBC Four qu’il a été rediffusé sur BBC Two le 16 et le 17 septembre.
Il détient actuellement le record britannique pour avoir dit le mot « fuck » le plus de fois sur une diffusion télévisée en direct.[réf. nécessaire]
Fry a été la dernière personne nommée Pipe Smoker of the Year (« Fumeur de Pipe de l’Année ») avant que le prix soit arrêté pour raisons légales.
Il est directeur du théâtre de Norwich Playhouse et vice-président de The Noël Coward Society27.
Il a reçu une récompense pour l’ensemble de sa carrière aux British Comedy Awards le 5 décembre 200728.
Il est le 4e acteur le plus influent en 2007 selon la liste « Hot 100 » du magazine Broadcast. Il y est décrit comme étant « un trésor national » et un Polymathe29.
Jacobi continue de jouer des pièces de Shakespeare, notamment le film Henry V et d’Hamlet. Il est Alan Turing dans la pièce Casser le code de Hugh Whitemore dont une version télévisée est réalisée en 1996.
Sa prestation comme moine enquêteur dans Cadfael d’ITV lui assure une notoriété mondiale.
Il est le narrateur d’un livre audio sur l’Iliade.
Hassanal Bolkiah est le fils aîné d’Omar Ali Saifuddien III (1914-1986), 28e sultan de Brunei, et de la reine Damit. Il est né le 15 juillet 1946 à Bandar Seri Begawan, alors appelé Brunei Town.
Le 4 octobre 1967, à l’âge de 21 ans, il accède au trône à la suite de l’abdication de son père. Son couronnement a lieu le 1er août 1968 et il est ainsi fait chevalier par la reine Élisabeth II car Brunei est un protectorat britannique.
Politique
Hassanal Bolkiah est à la fois Premier ministre, ministre de la Défense, ministre des Finances, commandant suprême des forces armées de Brunei, général honoraire dans les forces armées britanniques et indonésiennes et amiral honoraire dans la Royal Navy. Il s’est également lui-même nommé inspecteur général de la Police royale du Brunei.
Il a intronisé son fils aîné Al-Muhtadee Billah Bolkiah prince héritier en septembre 1998 afin de garantir la continuité du sultanat et de la dynastie.
Une réorganisation complète de l’armée a été entreprise le 1er janvier 1984.
Il crée en 1991 le fonds islamique du Brunei.
Des réformes institutionnelles profondes sont en cours depuis 2005 afin de démocratiser le pays. Il a notamment réintroduit le conseil législatif en 2004 qui avait été dissout durant le règne de son père.
Il s’est beaucoup investit dans le domaine de l’éducation et a fait construire entre autres l’Université du Brunei en 1985 qui accueille actuellement environ 3 000 étudiants.
En 2013, le Royal College of General Practitioners lui remet le prix des « Compagnon de l’Ordre » en reconnaissance de son travail accompli pour promouvoir la santé au Brunei. Il a en effet créé une caisse nationale pour le logement et instauré des pensions pour les personnes âgées et handicapées.
Hassanal Bolkiah a présidé le sommet de l’ASEAN lorsqu’il s’est déroulé au Brunei en 2001 et 2013.
Après avoir envisagé d’instaurer la charia depuis les années 1990, il annonce son entrée en vigueur le 1er mai 20141,2.
Patrimoine
Le sultan possède l’une des premières fortunes privées mondiales. Il était considéré comme « l’homme le plus riche du monde » par le magazine Forbes en 1997, avec une fortune dépassant les 40 milliards de dollars. C’est le deuxième chef d’État le plus riche de la planète, propriétaire d’un palais trois fois plus grand que le palais de Buckingham (son palais de 1 788 pièces a couté un milliard d’euros), de plus de 5 000 voitures de luxe dont une recouverte de diamants de 4,3 milliards d’euros, de deux palaces à Paris. Après l’une des plus importantes banqueroutes au monde à cause du prince Jefri son frère cadet, le sultan du Brunei a vu sa fortune fondre de moitié dès 2002 mais la hausse du baril en 2005 a de nouveau rempli les caisses de l’État. Selon Forbes, il est revenu en 2005 dans le top 5 (no 2 après le roi Abdallah d’Arabie saoudite) des plus riches familles régnantes du monde. Ses revenus privés dépendent principalement du niveau du baril de brut. En 2008, sa position a été consolidée par la hausse du tarif du baril de brut.
Par l’intermédiaire de la BIA (Brunei Investment Agency, le fonds souverain du royaume) il détient des parts dans de nombreux grands groupes mondiaux et investit massivement dans l’immobilier, notamment l’hôtellerie très haut de gamme avec la création du Dorchester Collection.
Fresques, plafond incrusté de nacre, sol en marbre de Carrare et même escalier mécanique réservé au souverain, dans la mosquée Hassanal Bolkiah, le faste côtoie des détails cocasses. Elle fut érigée en 1992 pour célébrer les vingt-cinq ans de règne du sultan3.
Le Istana Nurul Iman, le palais royal à Bandar Seri Begawan achevé en 1984, réputé pour être le plus grand au monde avec 200 000 m2, 1788 pièces, 257 salles de bain et lui aurait coûté 1,4 milliard de dollars.
À Paris, il a racheté, dans les années 1990, le Plaza Athénée, avenue Montaigne et l’hôtel Meurice, rue de Rivoli. Il possède en outre depuis 1998 un hôtel particulier situé au 3-5 place Vendôme, dont les travaux de réhabilitation ont été dirigés par le célèbre décorateur Jacques Garcia. Ce pan d’immeuble de la célèbre place avait été racheté à prix d’or à la société IBM.
Famille
La polygamie étant légale à Brunei, le sultan a eu plusieurs épouses :
Saleha, reine de Brunei
Anak Hajah Saleha (née en 1946), qu’il a épousée en 1967 et avec qui il a eu six enfants :
Mariam Abdul Aziz, hôtesse de l’air à la Royal Brunei Airlines, avec laquelle il a été marié entre 1982 et 2003, ils ont eu quatre enfants :
le prince Haji Abdul Azim (né en 1983),
la princesse Azemah Ni’matul (née en 1984),
la princesse Fadzillah Lubabul (née en 1985),
le prince Abdul Mateen (né en 1991) ;
Azrinaz Mazhar Hakim (née en 1979), présentatrice à la télévision malaisienne TV3, avec laquelle il a été marié ntre 2005 et 20104. Ils ont eu deux enfants :
L’émission Jeunesse d’aujourd’hui fit de Michèle Richard l’icone de toute une génération de québécois et de québécoises . Tous les jeunes garçons revaient de sortir avec elle, et les jeunes femmes cherchaient toutes a s’habiller comme elle. Musicalement parlant , Marie-Mai est en quelque sorte l’incarnation artistique de Michèle Richard depuis les années 2000 jusqu’à nos jours.
Personnalité médiatisée et controversée, elle fait régulièrement la manchette des médias au cours de sa carrière.
Fille du violoneuxTi-Blanc Richard, Michèle Richard baigne dès son plus jeune âge dans le monde de la chanson. Elle suit des cours de ballet et de piano à partir de l’âge de 4 ans2.
Elle enregistre Sur disque, Lacets roses (version en français de Pink Shoe Laces de Dodie Stevens) et Du rouge sur ton collet (adaptation en français de Lipstick on Your Collar de Connie Francis). Une pièce originale, Main dans la main, lui vaut un premier disque d’argent (25 000 copies)[réf. nécessaire].
La chanson Quand le film est triste, traduction française de Sad Movies Make Me Cry, obtiendra un certain succès populaire en 19623,2.
En février 1963[réf. nécessaire], à l’âge de 16 ans, la chanteuse arrive à Montréal et fait ses débuts dans la métropole sur la scène du cabaret Casa Loma pour un cachet de 600,00 $ par semaine[réf. nécessaire], (le salaire hebdomadaire moyen est environ 80 $ à cette époque[réf. nécessaire]). La même année, elle anime Chansons intimes avec Michèle Richard à la télévision de Sherbrooke, où elle participe également à 39 émissions de la série Dans l’bon temps. Elle coanime Chez Isidore à CFTM à Montréal. Cette année-là, Michèle Richard est élue découverte féminine de l’année au Gala des Artistes2.
Faisant équipe avec Denis Pantis, désormais producteur, elle enregistre sous étiquette Trans-Canada à partir de 1964. Elle sort ainsi les titres Je suis libre (adaptation de You Don’t Own Me de Lesley Gore), La plus belle pour aller danser (reprise de Sylvie Vartan) et Ça va je t’aime (reprise de France Gall).
En 1967, Michèle Richard est choisie pour interpréter Un jour, un jour de Stéphane Venne, chanson officielle de l’Exposition universelle de 1967 à Montréal. Elle s’engage dans une tournée de six semaines dans les bases militaires canadiennes et américaines en Inde, Afrique, Pakistan, France, Grèce et Allemagne2[réf. insuffisante]. Elle reçoit un accueil marqué à Francfort, où 2 000 soldats québécois viennent la voir[réf. nécessaire].
Elle est élue Miss Radio-Télévision 1967 au Gala des Artistes2. En 1968, elle reçoit le titre de meilleur vendeur de l’année au Canada par le MIDEM de Cannes2.
Années 1970
Michèle Richard participe à nouveau à la tournée Musicorama en 19702. La même année, elle interprète le rôle de Chantal Poirier dans le téléroman Mont-Joye diffusé sur les ondes de la Télévision de Radio-Canada2,1.
En 1971, elle coanime en compagnie de Michel Louvain l’émission de télévision estivale Zoom en liberté à la Télévision de Radio-Canada2. La même année, elle obtient un premier rôle au cinéma dans L’Explosion, une comédie d’espionnage tournée en Sicile avec Mylène Demongeot. Elle interprète la chanson thème Vivre au soleil. Elle présente également un spectacle de variétés au Kiosque international de Terre des Hommes4.
En 1974, la chanteuse fait paraître ses derniers disques pour Trans-Canada[réf. nécessaire]. Cette année-là, elle effectue une tournée de 42 villes du Québec, de l’Ontario et de Nouveau-Brunswick en autant de jours dans le cadre d’un Musicorama western4.
En 1975, Michèle Richard participe à la comédie musicale Madame mon père avec Gilles Latulippe au Théâtre des Variétés de Montréal. À cette époque, elle passe plusieurs mois par année à Miami, où elle se produit au cabaret La vie en rose, possédant une bonne clientèle québécoise[réf. nécessaire].
En 1977, elle anime Le Réveil de Michèle à la station radiophonique CKVL.
En 1980, sous la direction du chorégraphe Georges Reich, elle présente d’autres revues de six mois chacune en 1980 et 1986-1987.
En 1982, à l’occasion de ses 25 années de carrière, Michèle Richard donne une série de récitals à la Place des Arts de Montréal et au Grand Théâtre de Québec, expérience qu’elle renouvelle en 1985 avec le spectacle intitulé Femme4, qui est présenté par la suite à l’émission Les Beaux Dimanches diffusée à la Télévision de Radio-Canada[réf. nécessaire].
En 1983, elle publie le livre Ti-Blanc, mon ami, mon père5.
En 1985, elle tient des rôles secondaires à la télévision dans les séries Manon et L’Or du temps.
Le 21 juin 1988, le journaliste Pierre Foglia écrit « Ce n’est pas de la faute à Fernand Seguin si Michèle Richard est une lasagne, une tondeuse à gazon, une nageuse est-allemande déguisée en camion de pompier, et la preuve hors de tout doute que les vendeuses de boudin sont aussi des mammifères. »6. La chanteuse met le journaliste en demeure. Foglia répliquera en présentant des excuses aux tondeuses à gazon7.
En 1988 et 1989, Michèle Richard coanime l’émission Garden Party avec Serge Laprade à Télévision Quatre Saisons. Après un conflit entre les deux animateurs, Michèle Richard quitte l’émission dans la controverse, au cours de laquelle elle s’auto-proclame « reine de TQS »8,9.
En 1989, elle sort l’album Heureuse enfin, réalisé et produit par Nicole Martin et Lee Abbott, qui paraît sur l’étiquette des Disques Diva.
Années 1990
Le 15 septembre1990, lors d’une cérémonie très médiatisée, Michèle Richard épouse Yvan Demers10.
Michèle Richard devient productrice et enregistre deux albums à Paris : Michèle Intemporelle (1994) et Je suis libre (1996), sur lesquels elle revisite ses grands succès11. En 1995, elle publie Michèle Richard, Être belle à 50 ans : tous mes secrets12.
En 2003, Michèle Richard entame des procédures de divorce10. En septembre, elle est la vedette de sa propre émission de télé-réalitéMichèle Richard diffusée à MusiMax. Un DVD de dix épisodes est lancé en avril 2004, mais Richard dit ne rien aimer de son contenu13.
En 2006, elle lance l’album Les nuits de Montréal et présente une série de 40 spectacles au cabaret du Casino de Montréal14.
En 2008, Michèle Richard joue le rôle de Mme Kinsdale dans Truffe de Kim Nguyen1.
Au début des années 2000, Michèle Richard est éclaboussée par les problèmes judiciaires de son époux, Yvan Demers, condamné le 10 juillet2000 à six années d’emprisonnement pour fraude15,16.
En juin 2004, elle est impliquée dans un délit de fuite à Montréal, mais aucune accusation n’a été portée17.
En septembre 2004, Michèle Richard passe une nuit en prison à Sherbrooke après un incident survenu à l’hôtel Le Président. Conformément à la politique de l’hôtel, le Directeur Général a refusé d’autoriser dans l’établissement le chien de la chanteuse, un labrador noir. Mme Richard refusant de respecter cette politique et dérangeant les chambres avoisinantes par du bruit excessif en pleine nuit, le directeur a fait appel au service municipal de police pour expulser la chanteuse et son chien. En présence des policiers, cette dernière défèque sur le tapis de la chambre d’hôtel18.
Conduite avec facultés affaiblies
Michèle Richard a été arrêtée à plusieurs reprises pour conduite avec facultés affaiblies par l’alcool. D’abord en février 2002 à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, en banlieue de Québec, puis à Saint-Sauveur en décembre 2005 et à Montréal en août 200619,20,21. En septembre 2009, elle est reconnue coupable de conduite avec les facultés affaiblies à la suite des événements de décembre 2005. Le juge la condamne à une amende 800 $ et elle perd son permis de conduire pour un an22.
Michel Jasmin possède un diplôme d’études universitaires en psycho-pédagogie. Cependant, il n’a œuvré dans ce domaine que pendant deux ans.
En 1968, il commence sa carrière artistique à la radio CKJL de Saint-Jérôme. Il y travaille comme reporter, journaliste et lecteur de nouvelles.
De 1969 à 1981, il est animateur-vedette au réseau Radiomutuel. Il y présente des documentaires radiophoniques et 5 de ceux-ci ont remporté des prix.
En 1973, il est victime d’un accident de voiture qui le rend paraplégique.
En 1975, il est Directeur des Programmes à la radio CKCH de Hull.
En 1977, il fait ses débuts à la télévision, au réseau TVA. Jusqu’en 1984, il y anime plusieurs émissions : des jeux, des émissions de variétés puis un talk-show homonyme Michel Jasmin diffusé sur la station de radio montréalaise CKMF-FM 94,3. Cette émission est très populaire car elle attire entre 2,4 et 2,8 millions en cotes d’écoute chaque soir. Il s’agit d’un succès inégalé à ce jour pour ce type d’émission[réf. nécessaire].
En 1981, une jeune chanteuse de 13 ans, timide, appelée Céline Dion fait sa première apparition à la télé, en chantant à l’émission de Michel
En 1984, il produit et anime Variétés Michel Jasmin, une émission de variétés à grand déploiement diffusée en direct sur les ondes de Radio-Québec.
En 1987, un autre accident amène les médecins à prononcer un verdict d’amputation, ce qui est finalement évité.
En 1994, il écrit Debout la vie qui se vend à 20 000 exemplaires. Michel Jasmin y parle d’espoir, de motivation et de forces acquises par les expériences vécues à la suite de son accident.
En 1998, Michel Jasmin anime une émission quotidienne de 90 minutes à l’antenne de la radio CHRC de Québec. Les invités de cette émission sont issus de toutes les sphères de la société, comme Ginette Reno, Jacques Demers et Sheila Copps.
En 2000, après quelques remplacements au Poing J et à Salut Bonjour Week-end, c’est le grand retour à TVA. Depuis, Michel Jasmin y reçoit chaque jour une personnalité avec qui il s’entretient en direct.
En 2005, lors de ses vacances estivales, une douleur au pied droit et une forte fièvre le forcent à se rendre à l’hôpital. Les médecins doivent lui retirer une des tiges de métal installées dans sa jambe, mais la fièvre demeure toujours aussi intense. Ils décident donc de l’amputer à mi-mollet. Après quelques semaines de réadaptation, il réapparaît à son émission à la fin septembre de la même année.
En 2006, il reçoit un prix hommage au gala Artis, diffusé à TVA.
En 1979, elle est nommée par ses parents présidente du Comité national monégasque de l’Année internationale de l’enfant. Elle fonde en 1981 l’association « Jeune, j’écoute », un service d’écoute téléphonique pour jeunes en détresse.
À la suite du décès de sa mère, la princesse Grace, en 1982, elle reprend la présidence du Garden Club de Monaco, du comité d’organisation du Festival des arts de Monte-Carlo et de la Fondation Princesse-Grace-de-Monaco. La Fondation Princesse Grace de Monaco est très active en France : présence dans une trentaine d’hôpitaux pédiatriques (organisation de classe hôpital ou de maisons pour les parents), achat de fauteuils roulants pour des personnes démunies, financement du 1/3 du budget de trois grands laboratoires, etc.
En avril 1993, la princesse Caroline est nommée présidente de l’Association mondiale des amis de l’enfance (AMADE) fondée par sa mère, trente ans plus tôt, qui mène de nombreuses actions à travers le monde : création d’une quinzaine de maisons d’accueil aux Philippines, création d’un lieu d’accueil à côté de la prison de Phnom Penh (Cambodge) pour les enfants incarcérés avec leurs parents détenus, création d’une école hôtelière pour les orphelins au Burundi, construction d’une maison d’accueil pour les délinquants au Brésil, formation de chirurgiens du Laos pour pouvoir opérer les bébés atteints de malformation faciale, etc. À côté de ce soutien concret et financier, l’AMADE encourage le monde politique à renforcer les lois internationales pour défendre les enfants.
Le , elle a été nommée par le directeur général de l’UNESCO ambassadrice de bonne volonté en reconnaissance de son engagement personnel en faveur de la protection de l’enfance et de la famille et de sa contribution à la promotion des programmes de l’UNESCO pour l’éducation des jeunes filles et des femmes.
Le , elle se voit remettre le Prix Children’s Champion 2006 par le président du Comité américain de l’UNICEF, en reconnaissance de son engagement en faveur de l’enfance en danger, notamment comme présidente de l’AMADE.
Depuis le décès de sa tante la princesse Antoinette de Monaco le 18 mars 2011, la princesse Caroline est devenue la doyenne de la famille Grimaldi.
Mariages et enfants
Elle épouse en premières noces Philippe Junot (né dans le 17e arrondissement de Paris le ) à Monaco, civilement le et religieusement le . Le divorce est prononcé par un tribunal monégasque le . Une demande de reconnaissance de nullité du mariage religieux est introduite par Caroline de Monaco en cour de Rome en 1981, et à la suite d’une longue procédure, le pape Jean-Paul II constate officiellement la nullité du mariage religieux le 1.
Elle se marie une seconde fois civilement avec Stefano Casiraghi le au Palais de Monaco. Il décède le dans un accident de motonautisme. Ils ont trois enfants :
Andrea Casiraghi (né le 8 juin 1984), quatrième dans l’ordre de succession au trône ;
Ces enfants issus de ce deuxième mariage sont reconnus légitimes au regard de l’Église par le pape Jean-Paul II le , décision rendue publique début avril 1993 et confirmée le bien qu’issus d’un mariage purement civil : le constat de nullité du premier mariage de Caroline étant postérieur au décès de Stefano Casiraghi, décès qui a seul empêché tout mariage religieux ; Caroline avait fait une demande au pape en ce sens le dès le constat de nullité de son premier mariage. Ces enfants issus de ce second mariage étaient du reste déjà légitimes selon le droit monégasque du fait du mariage civil de leurs parents.
À sa naissance, elle fut héritière présomptive des titres de son père, avant de céder sa place à son frère Albert un an plus tard.
La princesse Caroline — ainsi que sa descendance — aurait perdu tout rang successoral sans la réforme de 2002 de la Constitution de Monaco de 1962 et de son article 10, réforme initiée par Rainier III de Monaco quelques années avant sa mort, et qui ouvre la succession aux frères et sœurs du prince souverain défunt ainsi qu’aux descendants légitimes de ces derniers. Sans cette réforme, la principauté de Monaco se serait retrouvée dépourvue de tout héritier à l’avènement d’Albert II le .
Du au , elle est pour la seconde fois en première position dans l’ordre de succession monégasque, juste devant ses deux fils (Andrea et Pierre) puis ses filles (Charlotte et Alexandra). Elle perd sa première place dans l’ordre de succession au trône et son statut d’héritière présomptive, après la naissance des jumeaux Gabriella et Jacques de Monaco, les enfants légitimes d’Albert II et de son épouse Charlène. À ce jour, elle est donc troisième dans l’ordre de succession au trône de Monaco.
Généalogie
Ascendance de Caroline de Monaco
16. Charles Marie Thomas Étienne Georges de Polignac
(21/12/1824 à Paris – 05/09/1881 à Guidel),
comte de Polignac
8. Maxence Melchior Édouard Marie Louis de Polignac
(13/12/1857 à Guidel – 28/11/1936 à Hennebont),
comte de Polignac
17. Caroline Joséphine Lenormand de Morando
(27/01/1824 à Fort-de-France – 01/01/1883 à Guidel)
Bergoglio est le premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus, le premier pape non européen depuis le pape syrien Grégoire III au VIIIe siècle ainsi que le premier issu du continent américain1. Il est également le premier pape à prendre le nom de François, nom choisi en souvenir de saint François d’Assise.
La basilique San José de Florès, dans le quartier de Buenos Aires où le pape François a passé son enfance et a reçu sa vocation.
Jorge Mario Bergoglio (quatrième garçon à la gauche sur la troisième rangée à partir du haut) à 12 ans, alors qu’il étudie au collège salésien de Ramos Mejía.
Jorge Mario Bergoglio2 est né le au 531 de la rue Membrillar3 dans le quartier populaire de Flores, au cœur de Buenos Aires4. Son père, Mario Josè Bergoglio, est un immigré italien venu du Piémont et arrivé en Argentine en 1927 ou plus probablement début 1929 (les biographes ne s’accordant pas sur la date réelle de cette immigration)5, et sa mère, Régina Maria Sivori, née en Argentine, est fille d’immigrés italiens venant de Ligurie6. Le petit Jorge Mario est baptisé le , jour de Noël, par le père Enrique Pozzoli (qui fut plus tard son directeur spirituel7) en la basilique Saint-Charles-Borromée-et-Marie-Auxiliatrice située dans le quartier d’Almagro à Buenos Aires : son parrain est Francisco Sivori et sa marraine Rosa Vassallo de Bergoglio8.
Le grand-père paternel de Jorge Mario, Giovanni Angelo Bergoglio, est originaire de Portacomaro Stazione9, un hameau de Bricco Marmorito aujourd’hui rattaché à la commune d’Asti (Piémont)10. Son père, Mario Josè Bergoglio, né à Turin (Piémont)11, exerce la profession de cheminot, et sa mère, Régina Maria Sivori, originaire de la région de Gênes (Ligurie)12, est femme au foyer. Ses parents se marient le à Buenos Aires13. Ils ont ensemble cinq enfants14, trois garçons (Alberto, Oscar et Jorge Mario) et deux filles (Marta Regina et Maria Elena), parmi lesquels seule Maria Elena est encore en vie au moment de l’élection de Jorge15. Ainsi, bien que né en Amérique du Sud, Jorge Bergoglio a grandi dans un milieu familial largement européanisé16, venant de deux régions européennes, le Piémont et la Ligurie, mais dont les familles parentales n’étaient pas italophones dans la vie quotidienne. Il est marqué par “la sainteté de l’Iglesia militante” de ses parents et de sa grand-mère Rosa qui a beaucoup compté pour lui et dont il conserve le testament dans son bréviaire17. Des conflits familiaux entre ses oncles le marquent aussi18.
C’est dans l’église San José du quartier de Flores que Jorge Mario Bergoglio, à l’âge de 17 ans, lors d’une confession précédant la fête de la saint Matthieu19 de 195320, fait l’expérience « de la miséricorde de Dieu » et qu’« il a eu une révélation divine, pour entrer dans les ordres »21 et s’est senti appelé20, « à l’instar d’Ignace de Loyola »22. Alors qu’il était fiancé à une jeune femme comme le révèle sa sœur23, il entame une réflexion qui le conduit à rompre ses fiançailles et entrer dans les ordres ; jusqu’à son accession à la papauté, il est venu chaque année dans cette église dire une messe pour Pâques24.
Il étudie notamment au collège salésien Wilfrid Barón de Ramos Mejía en 1949 avant d’entrer dans l’école industrielle E.N.E.T (Escuela Nacional de Educación Técnica) no 27 Hipólito Yrigoyen où il obtient un diplôme de technicien en chimie25.
Il subit en 1957 une ablation de la partie supérieure du poumon droit à la suite d’une pneumonie aiguë avec multiples kystes pulmonaires26,27. Plusieurs causes sont évoquées : tuberculose contractée au contact des populations pauvres et traitée par pneumothorax en raison de la pénurie d’antibiotiques à cette époque28, tabagisme excessif lors de son passage au séminaire29. Pendant ses études à Buenos Aires, il a subvenu à ses besoins financiers en faisant des ménages dans une usine locale et en travaillant en tant que videur dans un club mal famé de Córdoba (Argentine)30,31. Il décide de devenir prêtre à l’âge de 21 ans32.
Après une année (1971-1972) de Troisième An à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario Bergoglio est nommé maître des novices du Colegio Máximo San José, institution jésuite de San Miguel, en 1972, et fait profession solennelle le . Trois mois plus tard, le 31 juillet 1973, âgé d’à peine trente-six ans, il est nommé provincialNote 4 des jésuites d’Argentine en remplacement de Ricardo O’Farell pour une durée de six ans36. La Compagnie est alors en manque de vocations et se trouve divisée sur la question de la théologie de la libération37 – vis-à-vis de laquelle sa position est contrastée38 – quand prend place la dictature militaire entre 1976 et 1983. Ainsi, si certains commentateurs lui reprochent de ne pas avoir toujours défendu les jésuites socialement engagés, d’autres lui savent gré d’avoir préservé la Compagnie d’une crise majeure39 et d’en avoir conservé l’unité37.
En 1980, à l’issue de sa charge de provincial il est nommé recteur de la faculté de théologie et de philosophie de San Miguel (l’ancien Colegio Máximo San José), tout en y étant professeur de théologie. Il est également pendant cette période curé de la paroisse Saint-Joseph de San Miguel. Il communique régulièrement à travers ses homélies pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs en Argentine39. Sa fermeté dans la direction de l’école lui crée des difficultés au sein de l’ordre qu’il avait dirigé, et en 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse à la faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen de Francfort. il ne s’y trouve pas à l’aise, et à son retour rapide en Argentine, il est relégué41 à Córdoba comme prêtre de quartier et confesseur.
Pendant la dictature
Son attitude durant la dictature militaire entre 1976 et 1983 fait l’objet de controverses39 : en 2000, il demande à l’Église argentine d’assumer son rôle durant la période de la dictature et l’appelle à la pénitence pour purifier sa mémoire39. Mais en 2005, le journaliste Horacio Verbitsky, ancien membre des « Montoneros »42 devenu directeur du quotidien pro-gouvernemental Pagina 1243, reconnu au niveau international pour ses enquêtes39, relance la polémique en publiant El Silencio44. Verbitsky affirme notamment que le père Bergoglio a collaboré avec la junte et n’a pas cherché à faire libérer deux jésuites travaillant sous son autorité, Franz Jalics et Orlando Yorio45.
Ces accusations sont reprises par une partie de la presse latino-américaine et internationale au lendemain de l’élection du Pape. Elles sont démenties par le Service d’Information du Vatican (VIS) le surlendemain ; le Vatican réitère ainsi les précédents démentis à ces allégations nées dans un climat anticlérical, arguant qu’elles n’ont jamais été concrètement fondées, qu’il a été entendu par la justice et qu’a contrario il existe de nombreux témoignages de personnes qu’il a protégées à l’époque de la dictature46. Un des trois magistrats chargés de l’examen des accusations en 2011 explique après étude des éléments qu’« il est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio [aurait] livré ces prêtres » et que, par conséquent, la justice l’a innocenté47. L’un des jésuites, Orlando Yorio, mort en 2000, est resté persuadé que le Provincial n’était pas intervenu pour leur libération et qu’ils étaient d’ailleurs passés pour morts48. Peu après l’élection du cardinal argentin au pontificat, l’autre jésuite, Franz Jalics, estime qu’« il ne peut se prononcer sur [son] rôle dans ces événements »49 et qu’après avoir discuté de ceux-ci avec le père Bergoglio – devenu archevêque – et concélébré une messe fraternelle avec lui, il considère l’histoire close50, précisant encore51 qu’« il est faux de prétendre que notre mise en détention a[it] été provoquée par le père Bergoglio »52.
Lorsqu’en , le prêtre Christian von Wernich est condamné pour torture, acte qualifié de crime contre l’humanité commis pendant la dictature, et qu’est évoqué le soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte, le cardinal Bergoglio exclut que l’Église puisse en tant qu’institution avoir une part dans les crimes de la « guerre sale », rejetant cette responsabilité sur des individus isolés53. Des représentants de familles de victimes et des Mères de la place de Mai considèrent que l’attitude de l’Église est hypocrite quand elle refuse de participer aux procès sur les exactions de la dictature. L’activiste des droits de l’homme et prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, lui-même arrêté et torturé, estime pour sa part que le père Bergoglio n’a pas été complice de la dictature et qu’on ne peut l’accuser de cela54.
Le biographe de Jorge Bergoglio, Sergio Rubín, explique que, d’une manière générale, l’Église catholique avait échoué à s’opposer à la junte, comme, du reste, une bonne partie de la société argentine d’alors54. Selon Marie-Monique Robin, journaliste qui a enquêté sur la dictature argentine, l’Église argentine n’avait même pas, à quelques exceptions près, tenté de s’opposer, et sa responsabilité est lourdement engagée55. Rubin affirme que le père Bergoglio avait alors pris des risques personnels importants pour sauver des « subversifs » des griffes de la dictature, sans en faire part avant 201054. C’est ainsi qu’il a sauvé la vie de l’avocate Alicia Oliveira56, persécutée par les militaires43. Le témoignage d’un ancien militant de gauche uruguayen, réfugié quelque temps en Argentine, va dans le même sens57.
En , la conférence épiscopale d’Argentine émet sous sa responsabilité une déclaration pour s’excuser de l’échec de l’Église à protéger la population durant la dictature et condamne cette période de violence, tant du côté de la junte que de la guérilla54.
Il se lève vers 4 h 30 le matin pour une journée de travail complète et sans arrêt. Afin de rester proche de ses prêtres, il crée une ligne téléphonique qui le relie à eux ; de plus, il déjeune régulièrement avec un de ses curés. Un jour, en 2009, il loge avec un de ses prêtres menacé de mort par des narcotraficants dans un bidonville58.
À cette occasion, il refuse que ses compatriotes se rendent à Rome pour les festivités et ordonne que le produit de la quête pour billets d’avion soit distribué aux pauvres39. Le Jeudi saint de la même année, à l’hôpital Francisco Muniz de Buenos AiresNote 6, il lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA60.
En , le cardinal, qui évite de se mettre en avant, refuse d’être élu à la tête de l’épiscopat argentin39. Réputé pour sa proximité avec les fidèles37, dans la crise politique et économique que traverse alors l’Argentine et ses élites, il devient une référence et sa popularité ne cesse de grandir39. Ainsi, à la perte de reconnaissance du « pouvoir religieux » de l’Église et sa désinstitutionnalisation au sein de la société argentine, correspond dans le même temps une politisation non partisane de cette Église, à la suite du discrédit des partis politiques ; ce qui fait répéter au cardinal que c’est cette dernière qui met « la Patrie à l’épaule », poussant les partis au compromis politique61.
Cette situation n’est pas sans créer des frictions régulières et engendre à partir de 2003 une nette dégradation des liens entre l’État et l’Église catholique, notamment avec les gouvernements de Néstor Kirchner et Cristina Fernández de Kirchner qui font des droits de l’homme une politique d’État et remettent en cause la liaison entre « identité argentine » et « identité catholique »61.
Selon le vaticaniste Lucio Brunelli62, lors du conclave d’avril 2005 pour élire un successeur à Jean-Paul II, Jorge Mario Bergoglio, réputé en outre pour sa solidité doctrinale37, est le principal concurrent du cardinal Ratzinger qui aurait recueilli au quatrième et dernier tour du scrutin 84 voix, 26 voix s’étant portées en faveur du cardinal Bergoglio (et 5 votes dispersés). Sa pneumonectomie partielle qui le fatigue rapidement ayant pu jouer un rôle dans cette élection face à un Joseph Ratzinger perçu par les cardinaux comme plus énergique27, il se serait alors retiré de la course, « presque en larmes »63. Si cette version a longtemps fait autorité, Marco Tosatti en donne une autre qui doute du retrait de Bergoglio qui aurait regroupé la minorité de blocage de la part des opposants à Ratzinger, mais qu’il aurait lui-même refusé d’évincer le favori de l’election, et explique les difficultés de Joseph Ratzinger une fois élu par la faiblesse relative des suffrages portés sur lui, sans qu’on sache ce qui a favorisé le report de voix du dernier tour64. L’historien vaticaniste Hervé Yannou rapporte quant à lui que le cardinal Bergoglio aurait déclaré qu’il ne voulait pas être pape, et qu’il aurait dit, à une autre occasion, qu’appelé à ces hautes fonctions, il en mourrait65.
Le , lors de la Ve conférence générale du Conseil épiscopal latino-américain (Célam) qui se déroulait dans le sanctuaire d’Aparecida au Brésil, le cardinal Bergoglio est élu président de la commission de rédaction du document final66, appelé « document d’Aparecida »67.
Le il effectue sa visite « ad limina» en tant que président de la conférence des évêques d’Argentine, il évoque devant le pape Benoît XVI, les difficultés de l’Argentine sur les changements qu’elle voit naître au sujet du mariage et de la famille68.
Première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome.
Le pape Benoît XVI ayant annoncé le 11 février2013 sa renonciation, un conclave est convoqué à partir du 12 mars2013 pour élire un nouveau pape. Après environ vingt-quatre heures de délibérations et cinq tours de scrutin, Jorge Mario Bergoglio est élu le au soir comme l’annonce la traditionnelle fumée blanche qui apparaît à 19 h 669, confirmée peu après par la sonnerie, à toute volée, des six cloches de la basilique.
Signe d’un futur pontificat marqué par un retour à la simplicité, il est le premier pape à se présenter au balcon sans aucun ornement liturgique, portant une simple soutane blanche et une croix pectorale sobre70. Depuis le balcon de la loge des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, François, dont les premières paroles sont « Frères et sœurs, bonsoir », adresse sa bénédiction apostolique Bénédiction urbi et orbi (« À la ville et au monde ») d’abord à la « communauté diocésaine de Rome », déclarant que « le conclave a donné un évêque à Rome ». Il ajoute : « les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde »71. Il prie ensuite pour Benoît XVI qu’il appelle « évêque émérite »72 – étant lui-même évêque de Rome – et récite en italien le Notre Père, le Je vous salue Marie, et la petite doxologie : Gloire au Père… (« Gloria Patri… »), puis demande à la foule de faire silence et de prier pour lui avant qu’il donne sa bénédiction.
Pour son audience inaugurale, il reçoit dans une certaine cordialité la présidente d’Argentine, qui lui évoque la situation diplomatique des Malouines en demandant une intercession auprès du Royaume-Uni73.
Le pape François salue la foule à la fin de la messe inaugurale.
La première « messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome »74 devant 150 000 à 200 000 fidèles et 132 délégations officielles de pays du monde entier a lieu le sur la place Saint-Pierre au Vatican75. Elle commence par la visite du pape au Tombeau de saint Pierre devant lequel il prie. La messe proprement dite a été précédée de la remise des insignes pontificaux : le pallium pétrinien est remis (imposition du pallium) en premier au pape par le cardinal protodiacre Tauran. Puis l’anneau du pêcheur est remis par le Cardinal Sodano, premier de l’ordre des évêques : cette bague est en argent massif, et pas en or comme celle de ses prédécesseurs76. Dans son homélie, le pape invite « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur »77.
Pour la première fois depuis 1054 et le grand schisme d’Orient, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos Ier, est présent78. Reçu le lendemain par ce pape qui se présente lui-même habituellement comme évêque de Rome, le patriarche le qualifia de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité »78.
Choix du nom de règne
Il choisit le nom de François annoncé par le cardinal protodiacre français Jean-Louis Tauran79. Il a expliqué avoir choisi ce nom en référence à saint François d’Assise, le saint des pauvres (« François est le nom de la paix, et c’est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur »)80 après que le cardinal Claudio Hummes, préfet émérite de Congrégation pour le Clergé, archevêque émérite de São Paulo, lui a dit « Et n’oublie pas les pauvres ! »81. Il a aussi choisi ce nom car « Il (saint François) nous enseigne le respect profond de toute la Création et de la protection de notre environnement que trop souvent, même si cela est parfois pour le bien, nous exploitons avec avidité, au détriment d’autrui »82. Certains vaticanistes remarquent que ce nom peut être aussi compris en seconde intention comme une référence à saint François Xavier, cofondateur de la Compagnie de Jésus83. Albino Luciani (Jean-Paul Ier), Karol Wojtyła (Jean-Paul II) et Joseph Ratzinger (Benoît XVI), avaient tous trois été nommés cardinaux par Paul VI. Jorge Mario Bergoglio est le premier cardinal nommé par Jean-Paul II à devenir pape. De plus, il a demandé explicitement à être désigné par « François », et non « François premier ». Il avait confié avoir songé à prendre le nom de Jean XXIV en hommage à Jean XXIII, s’il avait été élu en 200584.
Armoiries et devise
Armoiries papales de François.
Le blason figurant sur les armoiries papales, rendues publiques le 22, est presque identique à celui qu’il utilisait en tant qu’archevêque de Buenos Aires et reprend en les mêlant les formes des blasons de ses deux prédécesseurs : la mitre pontificale à trois bandes d’or de Benoît XVI et les clés de saint Pierre dans la forme du blason de Jean-Paul II. En revanche, le pallium archiépiscopal que Benoît XVI avait placé le premier sous le blason disparaît.
Le blason est de type « espagnol », d’azur à un soleil non figuré de 32 rais d’or, chargé du monogramme IHS surmonté d’une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d’une étoile d’or à huit branchesNote 7 à senestre et d’une fleur de nard de mêmeNote 8, versée et posée en bande, à dextre. Le meuble assez complexe situé en chef est le sceau de l’ordre des jésuites, qui reprend le monogramme du Christ, tandis que l’étoile symbolise la Vierge Marie, et la fleur de nard saint Joseph22.
Dans les armes que portait le cardinal Bergoglio comme archevêque de Buenos Aires, l’étoile et la fleur de nard étaient d’argent et non d’or. De plus, le 29 mars 2013, une nouvelle version des armoiries papales a été publiée, dans laquelle l’étoile, qui jusqu’alors était à cinq branches, est maintenant à huit branches, en référence aux huit béatitudes.
François a gardé sa devise archiépiscopale : « Miserando atque eligendo ». Celle-ci est tirée des Homélies de Bède le Vénérable85. Ce dernier, commentant le récit évangélique de la vocation de saint Matthieu, écrit : « Vidit ergo Jesus publicanum, et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi, Sequere me » (« Alors Jésus vit un publicain, et, parce qu’il le regardait avec des sentiments de miséricorde [ou : d’amour] et qu’il l’avait choisi, il lui dit : Suis-moi »). Cette homélie, où il est fait allusion à la miséricorde de Dieu, est reproduite dans la liturgie des Heures du jour de la saint MatthieuNote 9. Le souverain pontife explique avoir ressenti sa vocation au cours de cette fête en 195322.
Pontificat
Réformes vaticanes
Transmission
Le , dans une rencontre sans précédent dans l’histoire de la chrétienté86, le pape François rencontre son prédécesseur Benoît XVI à Castel Gandolfo87,88,89 lors d’un échange de près de trois heures90,91. Bien qu’aucune information sur l’entretien n’ait filtré, certains commentateurs estiment que les deux hommes ont discuté des dossiers importants impliquant le Vatican, dont l’affaire « Vatileaks », ainsi que sur des questions plus ouvertes (réforme de la curie romaine, évolution du gouvernement de l’Église, point sur le dossier lefebvriste, finances vaticanes)90.
Un mois après son élection et suivant l’une des recommandations importantes issues des congrégations générales, la secrétairerie d’État du Vatican rend publique la constitution d’un groupe de travail collégial de cardinaux pour conseiller le pape dans le gouvernement de l’Église et, plus particulièrement, étudier un projet de réforme de la curie en révisant la constitution apostoliquePastor Bonus promulguée par Jean-Paul II en 198892.
Traduisant le souci de collégialité affiché depuis le début du pontificat92, ce conseil – consultatif et non décisionnel93 – regroupe huit cardinaux issus des différents continents. Ce groupe, dont plusieurs cardinaux étaient considérés comme papabili et ont tenu un rôle important lors des congrégations générales, est coordonné par le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, et a pour secrétaire l’évêque italien Marcello Semeraro92.
À la veille de la première réunion des huit cardinaux autour du pape, celui-ci, par une décision sous forme de chirographe daté du 28 septembre 2013, érige ce groupe de travail en Conseil de cardinaux, lui conservant les mêmes attributions, à savoir de l’« aider dans le gouvernement de l’Église universelle et d’étudier un projet de révision de la constitution apostoliquePastor Bonus », et les mêmes membres94.
De même, le 19 juillet suivant, il institue une commission pontificale spéciale d’étude et de proposition sur l’organisation de la structure économico-administrative du Saint-Siège. Cette commission doit agir en soutien au conseil cardinalice chargé des questions économico-administratives. Elle est composée de laïcs, experts internationaux en matières « juridique, économique, financière et administrative ». Son objectif est de favoriser les économies, la transparence des acquisitions, une prudence accrue en matière financière et l’application d’une comptabilité saine, d’améliorer la gestion du patrimoine mobilier et immobilier, et d’assurer une assistance médicale et sociale à tout le personnel dépendant du Saint-Siège95. Cette commission est dissoute lors de la création du secrétariat et du conseil pour l’économie par le motu proprioFidelis dispensator et prudens promulgué le .
Le pape François s’en prend le 22 décembre 2014 aux défauts des membres de la curie dans son discours dit « des quinze maladies » qui menacent la vitalité de l’institution, parmi lesquelles la mondanité, l’hyperactivité, les rivalités, les bavardages, les calomnies, la zizanie.
La « Banque du Vatican »
Lors de l’audience générale du mercredi 24 avril 2013, le pape François a qualifié l’Institut pour les œuvres de religion de « nécessaire jusqu’à un certain point », annonçant une réforme de la « Banque du Vatican »96. Par chirographe en date du 24 juin 2013, le pape crée une commission pontificale consultative chargée d’étudier la situation de l’institution et les pistes de réformes en vue de mieux l’harmoniser avec la mission de l’Église universelle et du siège apostolique97. Cette commission est placée sous la présidence du cardinal Raffaele Farina. Quelques jours plus tard, le 2 juillet, le directeur général et son adjoint quittent l’IOR98. Le , il promulgue le Motu Proprio : Fidelis dispensator et prudens dans lequel il crée un secrétariat présenté comme un ministère de l’économie, afin de veiller à la préparation du budget et à la planification financière99.
Engagé contre les scandales financiers de l’Institut pour les œuvres de religion, il lutte également contre ceux touchant les diocèses de l’Église comme en attestent les démissions de plusieurs évêques et archevêques100.
Secrétairie d’État
Le 31 août 2013, le pape fait état de sa décision de nommer MgrPietro Parolin aux fonctions de secrétaire d’État du Saint-Siège en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone à partir du 15 octobre de la même année. Doté d’un profil pastoral, attentif aux problèmes sociaux et aux personnes, ce diplomate aguerri de cinquante-huit ans est un bon connaisseur de la curie romaine, dont le pape François s’est attelé à la réforme. Les commentateurs voient dans la nomination d’un profil diplomatique classique, choisi dans le corps des nonces apostoliques, la redéfinition d’un poste qui avait pris de plus en plus de poids au cours du pontificat de Benoît XVI101.
Peu de temps avant sa nomination, celui-ci explique dans un entretien que le célibat des prêtres « n’est pas un dogme et [qu’]on peut en discuter car c’est une tradition ecclésiastique » déclarant qu’il s’agit d’un « grand défi » pour le pape François102.
François a créé de nouveaux cardinaux (35 en une année), délaissant certaines villes traditionnellement cardinalices (dont Venise) et mettant l’accent sur des ecclésiastiques de pays du sud (Thaïlande, Cap-Vert, Birmanie, Vietnam, Nouvelle-Zélande, Tonga, etc.)103.
Réforme des procédures de jugement de la validité des mariages catholiques
Le 8 septembre 2015, le pape publie deux motu proprios, Mitis Iudex Dominus Iesus (Le Seigneur Jésus, Juge Clément) et Mitis et misericors Iesus (Jésus, doux et miséricordieux), allégeant la procédure des éventuelles reconnaissances en invalidité des mariages catholiques104 pour le premier et une modification du droit canonique oriental concernant le même domaine pour le second.
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En canonisant les 800 martyrs d’Otrante le , soit après deux mois de pontificat, François devient le pape ayant canonisé le plus grand nombre de personnes105.
Il est parfois accusé de « brader » la sainteté ; en effet, en janvier 2014, il annonce la baisse des coûts nécessaires pour ouvrir un procès en canonisation afin de favoriser les « causes pauvres ». Il a aussi fréquemment recours à la canonisation équipollente, quand ses prédécesseurs en usaient exceptionnellement. Ainsi, par dérogation papale, il canonise Jean XXIII, qui n’a alors qu’un seul miracle officiellement reconnu. En une seule année, le pape François a donc autorisé par dérogation papale la canonisation de six nouveaux saints : seul Léon XIII en avait fait davantage de cette façon, mais en vingt ans105.
Vision de l’Église et de sa mission d’évangélisation
Selon les propos qu’il a tenus lors d’une congrégation générale des cardinaux avant d’entrer en conclave, transcrits par lui-même à la demande du cardinal Jaime Ortega, le cardinal Bergoglio a une vision personnelle de l’Église qu’il articule en quatre points106 :
Sur la mission d’évangélisation de l’Église : « L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères ».
Sur l’Église elle-même : il critique l’Église « autoréférentielle » et des institutions ecclésiastiques frappées d’une sorte de « narcissisme théologique ». « L’Église autoréférentielle prétend retenir le Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir. ».
Sur les réformes : selon lui, l’Église va vers un mal très grave dont on connaît le nom : « la spiritualité mondaine » (Selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Église). Il critique « l’Église mondaine qui vit repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes ».
Sur le pape : il faut un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ, pourrait aider l’Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ». Dans cette perspective, au 20e anniversaire de l’université del Salvador en 1995107, ou encore dans sa biographie de 2010 El jesuita108, le pape reprend la formule de Joseph Malègue« Loin que le Christ me soit inintelligible s’il est Dieu, c’est Dieu qui m’est étrange s’il n’est le Christ ». Frédéric Gugelot, spécialiste de la Renaissance littéraire catholique en France estime pour l’ Observatoire des religions et de la laïcité de l’Université libre de Bruxelles que le roman de cet auteur, Augustin ou Le Maître est là, appartenant à une littérature « de l’authenticité spirituelle, » non de celle où la religion est « le rempart d’une société d’ordre moral et social » avec des gens comme René Bazin, Paul Bourget, Henri Bordeaux, on peut comprendre « qu’il figure parmi les références de François109. »
Lors du Jeudi saint du 28 mars 2013, dans le cadre de la célébration de la Cène, le pape François lave les pieds de détenus du centre de détention pour mineurs de Casal del Marmo, dans la banlieue de Rome. Alors que le missel romain ne prévoit que la présence d’hommes dans cette cérémonie (viri)111,112, François lave les pieds de deux femmes (comme il l’avait déjà fait en tant que cardinal, notamment à la maternité Sarda de Buenos Aires en 2005113). L’une est italienne catholique et l’autre serbe musulmane111. Il déclare faire « un signe qui est une caresse de Jésus », soulignant : « Je le fais avec amour, pour moi qui suis évêque et prêtre, c’est un devoir »114.
L’entretien aux revues jésuites
Lors du premier entretien à la presse de son pontificat115, publié simultanément en septembre 2013 dans La Civiltà Cattolica et quinze autres revues culturelles jésuites, il opère ce que les commentateurs décrivent comme une « ouverture historique »116, une « rupture »117 porteuses de réformes118, ou encore un « aggiornamento »119 parfois qualifié de « révolutionnaire »120. Dans cet entretien long de trente pages, le pape François rappelle qu’« une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance » et « qu’on ne peut pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives »115. Il prône ainsi l’ouverture, la miséricorde et l’accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, des personnes homosexuelles ou encore des femmes qui ont subi un avortement, expliquant que « l’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible »115. Il s’agit pour l’Église de trouver un nouvel équilibre sans quoi « l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler »115.
Le pape, plaçant l’Évangile avant la doctrine121, compare l’Église à un « hôpital de campagne » après une bataille : on attend d’elle qu’elle soigne les blessures « avant d’aborder le reste ». Il estime ainsi qu’il faut « commencer par le bas ». Concernant la place des femmes dans l’Église, il estime nécessaire « d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église » et appelle à réfléchir sur la place précise des femmes, […] là où s’exerce l’autorité dans les différents domaines de l’Église »115.
Il entend rompre avec la tradition centralisatrice de la curie romaine en invitant les églises locales à jouer un plus grand rôle et invite à s’inspirer des églises orthodoxes en matière de collégialité et de synodalité, tout en jugeant nécessaire de rendre « moins rigides dans leur forme » les consistoires et synodes catholiques115. Ainsi, il promeut une vision renouvelée de l’œcuménisme, fondée sur la conviction que les confessions chrétiennes ont à apprendre les unes des autres115.
Gestes envers la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X
Reconnaissance en Argentine
Au début de l’année 2015, le cardinal Mario Aurelio Poli demanda au ministère argentin des cultes de considérer la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X comme une association de fidèles de droit diocésain. Le 17 mars, la FSSPX fut donc inscrite sur le registre des instituts de vie consacrée catholiques. En effet, en Argentine, le catholicisme bénéficie d’un statut protégé par la Constitution et tout institut se disant catholique doit obtenir une reconnaissance de l’Église catholique romaine pour bénéficier de ce statut. Selon un juriste argentin interrogé par le blog Adelante la Fe« c’est un geste unique qui dépasse toutes les avancées faites par Benoît XVI ». Il ajouta qu’« un tel geste n’a pu être posé sans l’aval de Rome », d’autant plus que Mgr Poli était le propre successeur du alors futur Pape à la tête de son diocèse; ce dernier ayant déjà aidé la FSSPX à obtenir des visas pour son séminaire122.
Le , le pape reçoit de nouveau Mgr Fellay. Selon MgrGuido Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, la rencontre fut « très cordiale et constructive » et « représente un pas supplémentaire sur le chemin de la réconciliation »123. Cependant, 3 mois plus tard, Mgr Fellay lit à l’issue de la réunion des supérieurs de la communauté un communiqué rejetant la main tendue du Pape en affirmant que la Fraternité « ne recherche pas avant tout une reconnaissance canonique »126.
Réseaux sociaux
Le pape François a fait le souhait de se rapprocher des jeunes, comme son prédécesseur, par le réseau social Twitter, le but étant d’évangéliser par des tweets. Ils sont publiés en neuf langues sur le compte nommé @Pontifex. En 2014 et en 2015, il est, selon le cabinet Burson-Marsteller, le leader mondial le plus influent sur Twitter127.
Le , un compte est également ouvert sur Instagram sous le nom de Franciscus. Il annonce alors : « Un nouveau chemin débute pour parcourir avec vous les voies de la miséricorde et de la tendresse de Dieu »128.
Cérémonie d’accueil du pape, lors des 28e JMJ à Copacabana.
Pour son premier déplacement à l’étranger, le pape François se rend au Brésil où se déroulent du 23 au 28 juillet 2013 les 28eJournées mondiales de la jeunesse à Rio de Janeiro. L’évènement, clôturé par une messe sur la plage de Copacabana, rassemble plus de trois millions de fidèles dans une atmosphère festive visant à concurrencer les Églises évangéliques129 vers lesquelles de nombreux catholiques brésiliens se sont détournés.
S’entretenant de façon imprévue avec la presse lors de son retour, il n’esquive aucune question, déclarant que la voie à l’ordination des femmes n’est pas d’actualité et que « si une personne est gay et qu’elle cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? Le catéchisme de l’Église catholique dit très bien qu’on ne doit pas marginaliser les homosexuels. Ils sont nos frères. Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, c’est de faire du lobbying »130. Pour certains observateurs, cette approche d’une église catholique engageant le dialogue « avec le monde » contraste avec la position plus timide du théologien Benoît XVI, davantage tourné vers les problèmes éthiques et préconisant une Église plus pure, au risque d’en réduire le nombre de fidèles129.
Visites en Italie
Le , le pape se rend sur l’île italienne de Lampedusa située au large de la Tunisie, porte d’entrée en Europe pour de nombreux migrants africains. Cette visite, décidée quelques jours auparavant en réponse à une recrudescence d’arrivée de migrants, se déroule avec un protocole très allégé, sans représentant du gouvernement italien ni représentant de l’épiscopat italien autre que l’évêque du lieu. Elle a pour objectif d’attirer l’attention du monde sur la situation des migrants et fustiger « La culture du bien-être » qui rend les hommes « insensibles aux cris d’autrui (…) et aboutit à une globalisation de l’indifférence »131.
Le c’est à nouveau une région pauvre de l’Italie méridionale, le Molise, qu’il visite. Ce déplacement est motivé notamment par l’ouverture de l’année jubilaire célestinienne, en mémoire du pape Célestin V dont on célèbre le huit-centième anniversaire de la naissance et qui est resté dans l’histoire pour avoir renoncé à la charge pontificale132.
Le , le pape effectue une visite pastorale à Cagliari en Sardaigne. Les questions liées à la dignité humaine face aux épreuves que constituent la maladie, le chômage ou la précarité sont au centre de ce voyage dans une région durement frappée par la crise économique133.
Quelques jours plus tard, le , en la fête de Saint François, le pape reprend son bâton de pèlerin et se rend à Assise, pour un déplacement à portée plus spirituelle sur les traces de celui dont il a pris le nom134.
Le , le pape se rend en visite pastorale en Calabre dans le diocèse de Cassano all’Ionio, diocèse dont l’évêque n’est autre que Nunzio Galantino, secrétaire général de la CEI. Dans cette région marquée par la puissance de la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise, le pape est allé à la rencontre des détenus de la prison de Castrovillari, puis a rencontré le clergé du diocèse à la cathédrale avant de célébrer une messe devant 250 000 fidèles au cours de laquelle il déclare « La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun. […] Ceux qui dans leur vie suivent cette voie du mal, comme le sont les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu : ils sont excommuniés ». Cette excommunication intervient trois mois après la veillée à Rome avec les victimes de la mafia italienne au cours de laquelle il avait imploré les mafieux à changer de comportement135.
Les 21 et , François se rend à Turin à l’occasion de l’ostension du Saint-Suaire136. Trois jours après la publication de l’encyclique Laudato si’, le pape lance de nouveau un appel à dire « « non » à une économie du déchet » et au contraire à prêter attentions aux plus pauvres, aux plus faibles et aux migrants137. Ce voyage est aussi pour lui une occasion de retrouver ses racines piémontaises et de rencontrer une partie de sa famille résidant à Turin138.
Le le pape se rend à Florence et Prato à l’occasion du 5e congré ecclésial italien139.
La première encyclique du pape François intitulée Lumen fidei (la lumière de la foi) est présentée le 5 juillet 2013. Cette encyclique, signée de François, est le fruit d’un travail largement entamé sous le pontificat de Benoît XVI, travail repris et complété par le nouveau pape. Publiée au cours de l’année de la foi, elle forme avec les encycliques de Benoît XVI Deus caritas est et Spe salvi une trilogie sur les vertus théologales (charité, espérance et foi)140.
À l’occasion de cette encyclique, la revue Forbes rappelle alors que comparé aux candidats à la présidence des États-Unis, le pape est le seul a posséder une expérience scientifique, le seul à exercer des responsabilités sur une population plus vaste que celle des États-Unis, et le seul à se fixer une feuille de route concernant l’équilibre durable de la Terre et de toute forme de vie existant dessus141. Pour Gérard Leclerc , il « s’engage très fort, avec l’Église entière, en faveur d’une remise en cause drastique des fondamentaux de la civilisation industrielle » 142.
Lettres d’exhortation apostolique
Sa première lettre d’exhortation apostolique, Evangelii gaudium (« La joie de l’Évangile »), est émise le 24 novembre 2013. Cette exhortation veut montrer que l’évangélisation est constitutive de l’Église et de la vie chrétienne et indique des points non négociables : le « sacerdoce réservé aux hommes » et la dignité des enfants à naître, autrement dit le refus de tout avortement. « On ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question », prévient-il143.
Sa seconde lettre d’exhortation apostolique, Amoris laetitia144 (« La Joie de l’amour ») conclut les Synodes sur la famille de 2014 et 2015145. Elle donne la position actuelle de l’Église catholique sur la famille et la vie conjugale146, et définit le discernement pour l’accès aux sacrements pour des divorcés remariés. Le pape y décrit notamment les attitudes pour un amour épanoui, et des thèmes comme la sexualité et l’érotisme147, en soulignant pour la première fois l’importance de l’éducation sexuelle des enfants par les parents.
Dialogue interreligieux
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Dialogue œcuménique
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La démarche phare durant son pontificat est sa rencontre avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople lors de son premier voyage en terre Sainte en mai 2014, au cours de laquelle ils signent une déclaration commune dans laquelle ils affirment que cette rencontre est « une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité »148.
En février 2016, il rencontre le patriarche Cyrille Ier de Moscou à Cuba afin d’intensifier les relations œcuméniques entre les Églises orthodoxe et catholique149.
Autres prises de position publiques
Écologie
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Le pape François a écrit une encyclique sur l’« écologie de l’humanité »82. Le 18 juin 2015, François a publié une encyclique sur le changement climatique, les soins pour l’environnement et le développement durable. Cette encyclique, Laudato si’ bien que datée du 24 mai 2015, a été officiellement rendu publique le 18 juin 2015. Bien qu’il demande l’utilisation des énergies renouvelables au lieu des combustibles classiques, il pense que ce ne serait pas suffisant, sauf si la société refuse les appétits illimités de la consommation.
Alors qu’il préparait l’encyclique, il a soutenu une réunion de l’Académie pontificale des sciences en avril 2015, qui a porté sur les liens reliant la pauvreté, le développement économique et le changement climatique. La réunion comportait des présentations et des discussions par des scientifiques, des chefs religieux, et des économistes. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui exhortait les dirigeants mondiaux à un changement lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en décembre 2015, a prononcé le discours d’ouverture.
Paix et justice sociale
Au terme de l’audience générale du mercredi 24 avril 2013, le pape François affirme aux grands-mères de la place de Mai présentes qu’elles peuvent « compter sur [lui] » concernant l’ouverture des archives de l’Église au sujet de la dictature argentine150. La semaine suivante, à l’occasion de la Fête du Travail, suivant ses prises de position plusieurs fois affirmées, il appelle à son audience hebdomadaire place Saint-Pierre les dirigeants politiques à « relancer le marché du travail » et lutter contre le chômage qui résulte pour lui « d’une vision économique de la société fondée sur le profit égoïste en dehors des règles de justice sociale », les appelant à se consacrer à la création d’emplois car « le travail est essentiel pour la dignité »151. Dénonçant le « travail d’esclave »Note 10, il affirme que « ne pas verser un salaire juste, ne pas donner du travail parce qu’on ne regarde que les comptes d’une entreprise, rechercher le seul profit – tout cela est contraire à Dieu »152.
Comme jésuite, Jorge Bergoglio a fait vœu de pauvreté. Comme archevêque et cardinal, il a mené une vie très simple, préférant par exemple emprunter les transports en commun plutôt qu’une voiture de fonction, et porté un intérêt particulier à la situation des pauvres154. Il a accepté en 1999 d’être membre honoraire du Rotary Club de Buenos Aires155.
En tant que cardinal, il a dénoncé le « libéralisme sauvage d’un monde globalisé »156, il lui est aussi arrivé d’aller passer la nuit dans un bidonville, chez l’un de ses prêtres menacé par les trafiquants de drogue156. Sa deviseMiserando atque eligendo (« En ayant pitié [en aimant] et en choisissant ») montre l’intérêt du cardinal Bergoglio pour le problème du rejet, de l’exclusion et de toutes les sortes de misères157.
En septembre 2009, s’exprimant au cours d’une conférenceNote 11 sur « la dette sociale de notre temps »Note 12, il reprend le document de 1992 « Documento de Santo Domingo »158 du Conseil épiscopal latino-américain, en disant que « la pauvreté extrême et les structures économiques injustes qui causent de grandes inégalités » sont des violations des droits de l’homme159,160,161. Il décrit également la dette sociale comme « immorale, injuste et non légitime »162.
En 2013, plusieurs médias argentins et américains l’accusent d’être marxiste. Il s’en défend dans une interview à La Stampa, indiquant que « l’idéologie marxiste est erronée, mais dans ma vie j’ai rencontré de nombreux marxistes qui étaient des gens biens », dénonçant toutefois le fétichisme de l’argent et la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain. Il défend par ailleurs un renforcement de l’État dans le contrôle de l’économie. Ces propos tranchent historiquement avec la doctrine sociale de l’Église, qui a toujours promu la responsabilité personnelle et la liberté d’entreprise163.
Discipline sacramentelle
En mai 2012, il critique sévèrement certains prêtres argentins qui — dans ce qu’il décrit comme un « néo-cléricalisme » qui détourne les sacrements de leur objet — , refusent de baptiser les enfants de mères célibataires, affirmant que dénier le baptême aux enfants nés hors mariage est une forme de « gnosticisme hypocrite pharisien »164 qui éloigne les gens du salut. L’archevêque de Buenos Aires appelle au contraire le clergé à aller au-devant des familles éloignées de la pratique religieuse pour proposer le baptême ; avec ses confrères il publie un guide sur « le baptême comme clef de la mission » pour proposer des moyens de vaincre les réticences165,166.
Éducation sexuelle
Alors qu’il était encore cardinal en Argentine, il affirmait à un journaliste que l’Église n’est pas contre l’éducation sexuelle20, même s’il admet que l’Église n’a pas toujours abordé cette question de manière appropriée : « Je crois qu’il doit y en avoir durant toute la phase de croissance des enfants, adaptée à chaque étape. En réalité l’Église a toujours donné une éducation sexuelle, même si j’admets qu’elle ne l’a pas toujours fait de manière adéquate. Ce qui se passe c’est qu’actuellement un grand nombre de ceux qui agitent les drapeaux de l’éducation sexuelle la conçoivent comme séparée de la personne humaine. Au lieu de compter sur une loi pour l’éducation sexuelle, pour que la personne soit totale, pleine, pour l’amour, on tombe alors dans une loi pour la génitalité. Et notre objection est là. Nous ne voulons pas que la personne humaine soit dégradée. C’est tout ! »20.
Euthanasie et avortement
Ainsi que le rappellent l’historien Hervé Yannou ou la revue jésuite America, le cardinal Bergoglio a toujours été « conservateur » sur le plan doctrinal16, en particulier sur les questions familiales et éthiques relatives à la vie39. Concernant l’euthanasie, suivant la doctrine traditionnelle de l’Église catholique, il s’y est opposé publiquement.
Concernant l’avortement, il estime que c’est davantage un problème d’éthique, au-delà même du religieux, considérant qu’un être humain existe dès la « formation de son code génétique » : selon lui l’avortement est une privation du « premier des droits de l’homme, celui du droit à la vie. Avorter c’est tuer quelqu’un sans défense »167 et ce n’est « jamais une solution »168. Il est ainsi opposé à l’avortement même en cas de viol de la mère, qualifiant de « lamentable » la loi argentine le dépénalisant, estimant avec la Conférence épiscopale argentine que lorsqu’on parle d’une femme enceinte, il s’agit de deux vies « qui doivent être préservées et respectées, car la vie est une valeur absolue ». Il explique : « La femme enceinte ne porte pas en elle une brosse à dents, ni une tumeur. La science enseigne que dès le moment de sa conception le nouvel être possède tout son code génétique. C’est impressionnant. Ce n’est donc pas une question religieuse, mais une question clairement morale avec des bases scientifiques, car nous sommes en présence d’un être humain. »20.
Femmes et hommes : relation et rôles respectifs
« Sur la femme » est le titre du chapitre 13 du livre d’entretien avec le rabbinAbraham Skorka paru en 2010169. À l’exemple de Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger, Jorge Bergoglio se concentre sur la spécificité féminine. Il l’identifie à la figure de la mère tendre et accueillante. D’emblée c’est pour justifier l’impossibilité pour les femmes d’accéder à la prêtrise : « Dans le catholicisme, par exemple beaucoup de femmes conduisent une liturgie de la parole mais elles ne peuvent pas exercer le sacerdoce car dans le christianisme le souverain prêtre est Jésus, un homme. Et la tradition fondée théologiquement est que le sacerdoce passe par l’homme. La femme possède une autre fonction dans le christianisme, reflétée dans la figure de Marie. C’est elle qui accueille, qui contient, la mère de la communauté. La femme possède le don de la maternité, de la tendresse. »
Selon lui, ce rôle spécifique n’est pas le produit du machisme ; au contraire « si toutes ces richesses ne sont pas intégrées, une communauté religieuse se transforme en une société non seulement machiste mais aussi austère, dure et sacralisée. » Il déplore la « tentation machiste » dans l’Église qui a empêché de rendre visible la place des femmes dans la communauté. Il ajoute que « le fait que la femme ne puisse pas exercer le sacerdoce ne signifie pas qu’elle soit moindre qu’un homme » car Marie est « supérieure aux apôtres ».
Concernant la place des femmes dans la société, il déplore qu’au cours de l’histoire la femme « a été la plus frappée » et qu’elle a été traitée comme « un objet d’usage, une marchandise, une esclave et reléguée au second plan » malgré l’exemple des femmes héroïques de la Bible telles Ruth ou Judith. Mais il critique la « philosophie féministe ». Maintenant que « les féministes du 20e siècle ont obtenu ce qu’elles voulaient », placer les femmes dans une « lutte revendicative » leur ferait courir le risque d’un « machisme en jupons ».
Mariage homosexuel
Le cardinal Bergoglio s’est opposé, en vain, au projet de loi argentin de mariage entre personnes de même sexe170.
Ses positions ont pour cadre l’enseignement de l’Église catholique170 qui appelle au respect des personnes homosexuelles (« Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste ») mais désapprouve les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés » car ils « ferment l’acte sexuel au don de la vie »171.
Dans une lettre du 22 juin 2010 aux moniales carmélites de la capitale argentine, le cardinal Bergoglio explique qu’il s’oppose au projet de loi afin de défendre « l’identité et la survie de la famille : père, mère et enfants » contre « le dessein du Démon, responsable du péché en ce monde, qui cherche sournoisement à détruire l’image de Dieu : un homme, une femme, qui reçoivent le mandat de croître, de se multiplier, et de dominer la terre. Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas seulement d’un combat politique ; il s’agit de la prétention de détruire le plan de Dieu172. » La présidente argentine a jugé que les expressions « guerre de Dieu »173 et « projets du démon »174 « renvoient à l’époque de l’Inquisition, aux temps médiévaux »175.
Le 5 juillet 2010, il adresse une lettre176 au responsable de la Commission épiscopale pour les laïcs afin de soutenir la manifestation qu’il a initiée contre le projet de loi. Il le félicite car cette manifestation « ne sera pas dirigée contre des personnes étant donné que nous ne voulons pas juger ceux qui pensent et ressentent différemment que nous. » Il ajoute : « Je vous en conjure, qu’il n’y ait de votre part, ni dans vos paroles ni dans vos cœurs, aucune marque d’agressivité ou de violence envers aucun frère. Nous Chrétiens agissons comme les serviteurs de la vérité et pas comme ses maîtres.» Il présente « l’union d’un homme et d’une femme comme une réciproque réalisation, attention et soin et comme le chemin naturel pour la procréation. Cela confère au mariage une transcendance sociale et un caractère public. Le mariage précède l’État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l’Église. Par conséquent, l’adoption du projet de loi serait un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d’un homme et d’une femme) n’est pas la même chose que l’union de deux personnes de même sexe. Distinguer n’est pas discriminer, mais respecter ; différencier pour discerner consiste à évaluer correctement, pas à discriminer. […] Nous ne pouvons pas enseigner aux générations futures qu’il est équivalent de se préparer à développer un projet familial fondé sur un engagement de relation stable entre un homme et une femme, que de vivre avec une personne du même sexe […]. »
Dans un livre de dialogue avec le rabbinAbraham Skorka publié en décembre 2010 sous le titre Sobre el cielo y la tierra177, Jorge Bergoglio estime que « dans une union de type privé, ne sont affectées ni tierce personne ni la société. Maintenant si on lui donne le statut matrimonial et que l’adoption reste autorisée, les enfants pourraient être affectés. Toute personne a besoin d’un père masculin et d’une mère féminine qui l’aident à former son identité. »178
Le théologien Leonardo Boff rapporte néanmoins que le cardinal aurait « approuvé expressément qu’un couple d’homosexuels adopte un enfant »179.
Quant au biographe de l’archevêque, Sergio Rubín, il explique que le cardinal, conscient de la difficulté de s’opposer au mariage gay, avait initialement voulu inciter les évêques à militer en faveur de l’union civile et ce n’est qu’à la suite du refus de sa conférence épiscopale qu’il s’était engagé dans une lutte plus âpre, sans succès180.
Dans une interview accordée en septembre 2013 aux revues jésuites, le pape François se refuse à condamner les personnes homosexuelles en tant que telles, déclarant : « L’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible. Un jour, quelqu’un m’a demandé d’une manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question: “Dis-moi: Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ?” Il faut toujours considérer la personne. »181.
Interrogé sur le droit de refuser de célébrer un mariage homosexuel, le pape François a considéré le 28 septembre 2015 que le droit d’objection de conscience était un “droit humain” 182. Cependant, la Cour européenne des droits de l’homme n’a jamais reconnu de droit à l’objection de conscience pour d’autres actes que le service militaire183.
Le cardinal Bergoglio a maintenu des relations suivies avec la communauté juive, par exemple en participant à des offices de Hanoucca ou de Seli’hot ou à des commémorations de la Nuit de Cristal et de l’attentat de 1994 contre la communauté juive argentine184. Il a aussi coécrit l’ouvrage À propos du ciel et de la terre (en version originale Sobre el cielo y la tierra) avec le rabbin Abraham Skorka185, recteur du Séminaire rabbinique latino-américain. Les deux auteurs y exposent leurs vues sur Dieu, le fondamentalisme, les athées, la mort, la Shoah, l’homosexualité ou le capitalisme186.
Dès son élection, il adresse un message au grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni où il annonce son intention de contribuer au dialogue avec les Juifs, dans un esprit de « collaboration renouvelée187,188 » et annonce que « de par leurs racines communes avec les Juifs, les catholiques ne doivent pas être antisémites189. ».
Selon George Weigel, le pape François est proche du « catholicisme évangélique » qu’il prône dans son ouvrage : Le catholicisme évangélique : la profonde réforme de l’Église au XXIe siècle, paru le 5 février 2013. Le lendemain de l’élection du Pape François, George Weigel, qui avait longuement rencontré le cardinal Bergoglio au moment où il préparait son livre, écrivit un article très favorable dans la National Review : « Le premier pape américain : le tournant du catholicisme pour un avenir évangélique190. » Le cardinal Bergoglio participa le 6 juin 2006 à la troisième Rencontre fraternelle de la « Communion renouvelée des Évangéliques et Catholiques » au stade du Luna Park de Buenos Aires.
Les responsables de la communauté islamique de Buenos Aires(en) ont accueilli avec enthousiasme la nouvelle de l’élection de Bergoglio comme Pape, notant qu’« il s’est toujours présenté comme un ami de la communauté islamique », et en faveur du dialogue191.
Les dirigeants de la communauté islamique de Buenos Aires font l’éloge des liens étroits de Bergoglio avec la communauté islamique en citant sa réaction à l’incident survenu lorsque le Pape Benoît XVI a cité un document médiéval qui décrivait Mahomet « comme maléfique et inhumain »192. Selon eux, Bergoglio a pris immédiatement ses distances avec la citation, faisant remarquer que des affirmations qui provoquent l’indignation dans la Communauté islamique « ne serviront qu’à détruire en 20 secondes la relation avec l’islam que le Pape Jean-Paul II a patiemment construite au cours des 20 dernières années »192.
Bergoglio a visité une mosquée et une école islamique en Argentine, des visites que le Cheik Mohsen Ali, Directeur de la Diffusion de Islam, a qualifiées d’actions renforçant la relation entre les communautés catholique et islamique191. Dr Sumer Noufouri, Secrétaire Général du Centre islamique de la République argentine (CIRA), a ajouté que pour la Communauté islamique, l’élection de Bergoglio comme Pape, en raison de ses actions passées, est une cause de joie et d’espoir de renforcement du dialogue entre les religions191. Noufouri a dit que la relation entre le CIRA et Bergoglio pendant une dizaine d’années avait aidé à construire un dialogue islamo-chrétien d’une façon réellement significative dans l’histoire des relations entre les religions monothéistes en Argentine191.
Ahmed el-Tayeb, Grand Imam d’Al-Azhar et président de l’Université Al-Azhar en Égypte, a envoyé ses félicitations après l’élection du pape193. Al-Tayeb avait « interrompu les relations avec le Vatican » pendant le pontificat de Benoît XVI, si bien que sa déclaration a été interprétée comme un « signe d’ouverture » pour l’avenir193. Cependant, son message de félicitations indiquait également que l’« Islam demande à être respecté par le souverain pontife »193.
Peu après son élection, lors d’une réunion avec les ambassadeurs de 180 pays accrédités auprès du Saint-Siège, le Pape François a appelé à davantage de dialogue inter-religieux – « en particulier avec l’Islam »194. Il a aussi exprimé sa gratitude qu’« autant de responsables civils et religieux du monde musulman aient assisté à sa messe d’installation »194. Un éditorial du journal d’Arabie saouditeSaudi Gazette a chaleureusement accueilli l’appel du Pape à davantage de dialogue inter-religieux, faisant remarquer que « si le pape ne faisait que réitérer une position qu’il a toujours défendue », son appel public en tant que pape à un dialogue accru avec l’Islam « arrive comme une bouffée d’air frais à une époque où une grande partie du monde occidental connaît une violente montée d’islamophobie »195.
Rapport au péronisme
Jorge Mario Bergoglio a été membre depuis la fin des années 1960 d’une organisation péroniste dite OUTG (Organisation unique du transfert générationnel) : celle-ci se consacrait à la formation de jeunes cadres du péronisme, mouvement à la fois social et très hostile au marxisme196. Le politologue Paul Ariès explique dans le livre La face cachée du pape François (Max Milo, 2016) que l’OUTG résulte de la fusion d’un mouvement d’extrême-droite intitulé La Garde de fer et d’une autre organisation de la même mouvance idéologique. Fin 1974, alors qu’il était provincial des jésuites depuis un an, il confia le contrôle de l’Université jésuite del Savaldor à d’anciens membres de cette organisation, qui venait d’être dissoute. Il fut de ceux qui ont voulu préserver l’héritage social du péronisme. Dans un livre d’entretien, El Jesuita, publié en 2010, il présente son parcours et insiste sur le fait que sa ligne a toujours été le souci des pauvres, l’organisation en leur faveur des structures sociales et l’évangélisation en ce sens.
Patrie, pays, nation
En 2002, dans une longue annexe sur le poème épique Le gaucho Martin Fierro, de l’Argentin José Hernández (1834-1886), il développe des réflexions sur la notion de « patrie ». Il publie encore deux livres sur le même thème au sortir de la crise argentine : La patrie sur les épaules en 2004 et La nation comme responsabilité en 2005. Son attitude très critique vis-à-vis du gouvernement des époux Kirchner a porté simultanément sur la faiblesse de leur politique sociale et sur la remise en cause du fondement catholique de l’identité de la nation argentine 197[réf. incomplète].
Dans le livre d’entretien Le Jésuite198, le cardinal Bergoglio expose : « J’aime bien parler de la patrie, pas de pays ou de nation. Le pays est en dernière instance un fait géographique et la nation un fait légal, constitutionnel. En revanche, la patrie est ce qui donne l’identité. D’une personne qui aime le lieu où elle vit, on ne dit pas qu’elle est une payiste ou une nationaliste, mais une patriote. Patrie vient de père ; c’est elle comme je l’ai dit qui reçoit la tradition des pères, la poursuit, la fait progresser. la patrie est un héritage des pères dans le présent qui doit être perpétué. C’est pourquoi ceux qui parlent d’une patrie détachée de son héritage, aussi bien que ceux qui veulent la réduire à l’héritage sans lui permettre de croître, font erreur ».
Il déclare : « La douleur est un champ ouvert. Le ressentiment est comme une maison habitée par beaucoup de gens entassés, qui ne voient pas le ciel. La douleur, au contraire, c’est comme une ville où il y a foule, mais où l’on voit le ciel. Autrement dit la douleur est ouverte à la prière, à la tendresse, à la compagnie d’un ami, à mille choses qui donnent de la dignité à la personne. La douleur est une situation plus saine. C’est ce que me dit mon expérience »20.
Il aime beaucoup lire et il s’intéresse à la musique : dans le domaine musical, il cite l’ouverture Leonore III (nom donné à la troisième version de la pièce instrumentale placée en ouverture de l’opéra Fidelio, de Beethoven). Il déclare l’apprécier dans un enregistrement (maintenant ancien) effectué sous la direction du chef d’orchestre allemand Wilhelm Furtwängler20. Il apprécie aussi l’opéra proprement dit201 (qui est une dénonciation de l’arbitraire, un appel à la liberté, traitant également de l’amour conjugal).
Son attirance pour l’art lyrique ne s’arrête pas là. Il est un admirateur des quatre opéras constituant Der Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung), tétralogie de Richard Wagner, toujours dans l’interprétation de Furtwängler202. Il cite un autre opéra de Wagner, Parsifal203 (œuvre basée sur la légende médiévale selon laquelle le chevalier Perceval partit à la quête du Saint Graal, calice contenant le sang du Christ). Il l’évoque dans l’interprétation du chef Hans Knappertsbusch, en 1962, à Bayreuth.
Ses goûts le portent aussi bien vers la musique de piano de Mozart, jouée par Clara Haskil.
Concernant la musique d’inspiration religieuse, le pape François considère que l’Et incarnatus estNote 13, extrait du Credo de la Messe en ut mineur de Mozart est « indépassable ».
Il apprécie également les Passions (d’inspiration luthérienne) de Jean-Sébastien Bach : il cite particulièrement, dans la Passion selon saint Matthieu, l’air d’alto « Erbarme dich, mein Gott »115 (« Aie pitié, mon Dieu »), qui succède immédiatement, et de manière saisissante, au récit du reniement de saint Pierre (récitatif de ténor qui se termine pas les mots « und weinete bitterlich » : « et il pleura amèrement » ; ces derniers mots annoncent directement l’air qui suit, et introduisent l’intense bouleversement émotionnel né de la situation, avant d’aboutir au choral « Bin ich gleich von dir gewichen »204, chanté à quatre voix, qui apporte une consolation205 donnée aussi bien par le texte que par sa mise en musique).
En ce qui concerne la danse, bien qu’il ait une préférence pour la milonga, il connaît très bien aussi le tango, qu’il a longtemps dansé quand il était jeune, au point d’en dire que « ça sortait de moi »20.
En peinture, le pape François admire Chagall – dont il cite la Crucifixion blanche – et Le Caravage. Il est particulièrement touché par La Vocation de saint Matthieu : « Ce doigt de Jésus… vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. C’est ainsi que je me sens, comme Matthieu »115.
Extrait de l’homélie de la messe solennelle d’inauguration du pontificat du pape François, du .
Servir Dieu en sa création
« Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes. Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises, celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !
Ici j’ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service, il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder ! »
Œuvre
Avant son pontificat
Ouvrages personnels
(es) Jorge Bergoglio, Meditaciones para religiosos [Méditations pour les religieux], San Miguel, Diego Torres, , 311 p. (ISBN950-02-1000-2).
(es) Jorge Bergoglio, Reflexiones sobre la vida apostólica [Réflexions sur la vie apostolique], San Miguel, Diego Torres, , 231 p. (ISBN950-9210-07-2).
(es) Jorge Bergoglio, Reflexiones de esperanza [Réflexions sur l’espérance], Buenos Aires, Univ. del Salvador, , 348 p. (ISBN978-950-59-2030-3).
(es) Jorge Bergoglio, Educar: exigencia y pasión [Éduquer : exigence et passion], Buenos Aires, Claretiana, , 192 p. (ISBN950-512-457-0, présentation en ligne).
(es) Jorge Bergoglio, Ponerse la patria al hombro [Prendre la patrie sur les épaules], Buenos Aires, Claretiana, , 144 p. (ISBN950-512-558-5, présentation en ligne).
(es) Jorge Bergoglio, Sobre la acusación de sí mismo [De l’auto-accusation], Buenos Aires, Claretiana, , 48 p. (ISBN950-512-549-6, présentation en ligne).
(es) Jorge Bergoglio, El verdadero poder es el servicio [Le pouvoir véritable est le service], Buenos Aires, Claretiana, , 368 p. (ISBN978-950-512-628-6, présentation en ligne).
(es) Jorge Bergoglio (coord.), Diálogos entre Juan Pablo II y Fidel Castro [Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro], Buenos Aires, Ciudad Argentina, , 144 p. (ISBN978-987-50-7074-5).
(es) Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, , 220 p. (ISBN978-950-07-3293-2, lire en ligne). Traduction française : Sur la terre comme au ciel, traduit de l’espagnol par Abel Gerschenfeld et Anatole Muchnik, Éd. Robert Laffont, 2013, 240 p.
Durant son pontificat
Pape François, Le nom de Dieu est miséricorde, Paris, Robert Laffont/Presses de la Renaissance, , 168 p. (ISBN978-2-221-19214-6).
Hommages et distinctions
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Cynthia Ann Stephanie Lauper, dite Cyndi Lauper, est une chanteuseaméricaine née le dans le quartier de Queens, à New York. Elle est une des chanteuses emblématiques des années 1980, notamment avec ses chansons Girls Just Want to Have Fun, Time After Time, She Bop ou True Colors. En 2011, elle a vendu plus de 50 millions d’albums à travers le monde1,2, et 1 million de DVD et 20 millions de singles3. En 1999, Lauper a été classée no 58 des Grandes femmes de Rock & Roll (100 Greatest Women of Rock & Roll) par VH14.
Fille de Fred et Catrine Lauper5, Cyndi Lauper grandit aux États-Unis, à Ozone Park dans le quartier du Queens, à New York6. Elle est élevée à partir de l’âge de cinq ans par sa mère, après le divorce de ses parents. Connaissant de graves problèmes financiers, sa mère inscrit Cyndi, ainsi que sa sœur et son frère, Ellen et Fred (également surnommé Butch), dans un pensionnat. Dès l’âge de douze ans, Cyndi commence à écrire des chansons et à jouer de la guitare7. Dans le même temps, elle prend goût à porter toutes sortes de vêtements extravagants. Très vite, elle se consacre de plus en plus à la musique, montrant un désintérêt pour l’école.
Dans les années 1970, elle chante avec de nombreux groupes new-yorkais. Il s’agit, en fait, surtout de reprises, telle, par exemple, celle de You Make Lovin’ Fun, chantée à l’origine par Fleetwood Mac. Mais, en 1977, elle s’abîme les cordes vocales, ce qui l’empêchera de chanter pendant près de deux ans. En 1979, après un coaching intensif sous la direction de Guy Hauray, Cyndi retrouve sa capacité vocale et monte le groupe Blue Angel avec le musicien John Turi. De cette collaboration naîtra un album intitulé Blue Angel. Cet album contient notamment la première version de Maybe He’ll Know, ainsi que I’m Gonna Be Strong, avec une interprétation surprenante de Cyndi. Malheureusement, cet album au son résolument années 1970 est un échec commercial : le groupe s’endette et doit se disloquer. C’est alors que Cyndi commence à chanter dans des clubs et restaurants new-yorkais.
Succès
Sa carrière débute véritablement en 1983, lorsqu’elle obtient un contrat avec Portrait Records. She’s So Unusual, le premier album solo de Cyndi, sort en fin d’année et connaît un grand succès : près de six millions de disques vendus aux États-Unis. Aux côtés du populaire Girls Just Want to Have Fun, acidulé et sautillant, se trouvent Time After Time, repris ensuite par Miles Davis et Eva Cassidy, She Bop, qui passe pour une sorte d’apologie de la masturbation, et All Through the Night. Cet album, accueilli de façon mitigée par la critique lors de sa sortie, sera pourtant acclamé beaucoup plus tard. Cyndi Lauper marquera l’image de la chaîne MTV aux États-Unis (Music Television). Elle fut l’une des premières femmes à profiter de la force du vidéoclip et elle y sera en forte rotation de 1983 à 1985. Cyndi Lauper est la première femme dans l’histoire du rock à avoir placé quatre chansons d’un même album au Top 5 du Billboard 100 aux États-Unis (Time After Time #1, Girls Just Want to Have Fun#2, She Bop #3 et All Through The Night #5). Le succès acquis, Cyndi Lauper passe la majeure partie des années 1984 et 1985 en tournée mondiale. En 1985, elle interprète la bande originale du film Les Goonies, de Richard Donner (The Goonies ‘R’ Good Enough) et participe au phénomène USA for Africa et notamment à la chanson We Are The World. Jusqu’à cette période, Cyndi Lauper conservera une image de fille exubérante et décalée.
C’est cette image qu’elle cherchera à effacer avec la sortie de l’album True Colors en 1986, qui est, une fois encore, un succès. Le titre phare, True Colors, deviendra plus tard un hymne de la communauté gay, et sera repris par Phil Collins puis remixé par le DJ Junior Vasquez. D’autres titres, tels que Change Of Heart avec les membres du groupe féminin les Bangles comme choristes et What’s Going On (reprise de Marvin Gaye) seront également des hits. Cet album représente également une étape dans la carrière de Cyndi Lauper, puisqu’elle coécrit une grande partie des textes et qu’elle y révèle sa sensibilité (Boy Blue, Calm Inside The Storm). Après être apparue dans le film Vibes aux côtés de Peter Falk et avoir interprété Hole In My Heart… All The Way To China, Cyndi Lauper revient en 1989 avec son album A Night to Remember, aux sonorités plus rock. Six singles en seront tirés, mais connaîtront un succès moindre, à l’exception de I Drove All Night, reprise d’une chanson de Roy Orbison, bien plus tard reprise par Céline Dion.
Années 1990 : période plus calme
Une fois les années 1980 terminées, Cyndi a de la difficulté à conserver son succès dans les années 1990. Elle lance trois albums, ainsi qu’un album de chansons de Noël dans cette décennie. En 1990 toujours, elle rencontre David Thornton pendant le tournage du film Off And Running, dans lequel elle interprète le rôle d’une actrice de second plan. Elle l’épousera l’année suivante à New York. En 1992, elle interprète The World Is Stone, pour la comédie musicale Tycoon, adaptation anglaise de Starmania. C’est grâce à cette reprise que son album Hat Full of Stars a été bien accueilli en France en 1993, alors qu’il fut un échec commercial aux États-Unis. Elle participe au concert gigantesque The Wall Live in Berlin, organisé par Roger Waters, ancien membre de Pink Floyd et auteur du concept-album The Wall entièrement rejoué ce soir-là devant 300 000 personnes au lendemain de la chute du Mur. Twelve Deadly Cyns…and Then Some est sorti en 1994 (sauf aux États-Unis, où il fut retardé d’un an). Ce titre est un jeu de mot entre le mot sins (péchés) et Cyns (les chansons de Cyndi), en effet cet album est une compilation de 12 ses plus grands hits et d’autres. Durant sa tournée mondiale pour la promotion de cet album, elle s’est produit en France au palais des sports de Paris le 19 novembre 1994. En 1997, elle sort Sisters of Avalon.
Elle donne naissance à son premier (et seul) enfant, Declyn Wallace Thornton Lauper, le . Le père est David Thornton, son époux depuis 1991.
Années 2000
Dans les années 2000, Cyndi Lauper ne fait presque plus partie du star-system américain. Elle y est alors considérée comme étant une « chanteuse oubliée », en raison de son absence et de son inactivité musicale, mis à part la chanson I Want a Mom That Will Last Forever qui fait partie de la bande originale du film Les Razmoket à Paris – Le Film datant de 2000. Son premier album de cette décennie, At Last, sorti en 2003, n’obtient pas le succès escompté.
L’album suivant, Shine, sort en 2004 uniquement au Japon ; cet album nécessita pourtant à la chanteuse plus de trois ans d’enregistrement (de 2001 à 2004). Dans un même temps, elle est l’une des interprètes principales du concert caritatif Divas Live 2004, aux côtés de Ashanti, Gladys Knight, Jessica Simpson, Joss Stone et Patti LaBelle, en support à Save The Music Fondation8.
En 2005, Cyndi Lauper sort The Body Acoustic, un album de réinterprétations en version acoustique d’une dizaine d’anciennes chansons accompagnées de deux inédits, puis elle participe à la série Queer as Folk (en saison 5, épisode 10), dans laquelle elle incarne son propre rôle. Cyndi y interprète son titre Shine. Elle fait aussi une apparition dans la série américaine Gossip Girl (saison 2, épisode 10) où elle incarne son propre rôle pour rencontrer l’une de ses fans grâce à Blair Waldorf.
En 2007, elle participe, en duo avec le chanteur Andy Bell, au titre Early Bird du groupe anglais Erasure. On trouve cette collaboration en face B du maxi-single Storm Chaser.
En 2008 paraît album Bring Ya to the Brink, sélectionné pour le meilleur album électronique/Dance au Grammy Awards.
En 2009, Cyndi Lauper fait une apparition dans le premier épisode de la saison 5 de la série à succès Bones où elle tient un rôle de voyante.
Le 22 juin 2010, jour de son 57e anniversaire, elle lance son onzième album, Memphis Blues qui, comme son titre l’indique, est un album de blues contenant des duos avec le pianiste-compositeur Allen Toussaint, le guitariste-chanteur Jonny Lang, l’harmoniciste Charlie Musselwhite ainsi que le célèbre B.B. King. L’album est nommé pour un grammy awards et il se place à la 26e position du billboard 200. Elle effectua une tournée afin de promouvoir cet album.
Elle interprète un duo avec Dee SniderBig Spender (sur l’album Dee Does Broadway, reprise metal de chansons de cabaret).
Elle fera aussi partie d’un épisode de la série policière Bones (diffusé le 3 décembre 2012, intitulé The Ghost in the Machine), interprétant Avalon Harmonia, une médium très importante pour l’enquête. Rôle qu’elle reprendra pour l’épisode intitulé “The Psychic in the Soup” diffusé le 26 mars 2015. Cyndi Lauper est l’idole de Lady Gaga, toutes deux participent à des campagnes de prévention du sida chez les jeunes.
À partir du 12 janvier 2013 est diffusée sa propre émission de télé réalité. Cyndi Lauper: Still So Unusual sera diffusée sur la chaîne féminine du câble américain We tv9. La première saison comporte 12 épisodes, et sont diffusés entre le 12 janvier et le 16 février 2013.
Cyndi Lauper connait également le succès à Broadway en remportant en 2013 le Tony Award de la meilleure partition originale pour Kinky Boots, comédie musicale récompensée de 13 nominations et 6 victoires, dont celle de meilleure comédie musicale.
(en) Evelyn McDonnell, Cyndi Lauper: two decades after blazing the way for a generation of female pop singers, the original day-glo diva is reigniting her career with a collection of songs as colorful as she is. (Interview), Brant Publications, Inc.,
Figure féminine des années 1950 et 1960, elle est une star mondiale, l’égérie et la muse des plus grands artistes de l’époque. Emblème de l’émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, elle passe des rôles de femme enfant à ceux de femme fatale. Elle tourne avec les plus grands réalisateurs, incarnant des personnages à l’élégante légèreté et à la sensualité photogénique. Elle devient rapidement un sex-symbol et acquiert une renommée internationale. Avec à son actif 48 films et plus de 80 chansons en près de vingt et un ans de carrière, Brigitte Bardot, tout aussi connue sous les initiales de « BB », est une des artistes françaises les plus célèbres au monde.
Elle met un terme à sa carrière d’actrice en 1973 et se consacre depuis lors à la défense des animaux.
Brigitte Bardot naît à Paris, le 1,2, 5 place Violet du 15e arrondissement3, dans un milieu bourgeois. Son père Louis Bardot, surnommé « Pilou » (1896-1975), est un industriel originaire de Ligny-en-Barrois en Lorraine4, propriétaire des Usines Bardot (appartenant à Air liquide) dont le siège était rue Vineuse à Paris5. Sa mère Anne-Marie Mucel (1912 – 1978), dite « Toty » a passé son enfance en Italie. Brigitte et sa sœur cadette Marie-Jeanne (dite Mijanou), née le 5 mai 1938, reçoivent une éducation stricte. Dès son jeune âge, une amblyopie, qui l’empêche de voir de son œil gauche6 est diagnostiquée.
Enfant dissipée qui souffre de la préférence de ses parents pour sa sœur Marie-Jeanne, il lui arrive alors souvent de se poser la question « Pourquoi je vis7 ? ». Elle se passionne pour la danse classique8 et fait ses premiers pas, à 7 ans, au cours Bourgat. En 1949, la jeune fille entre au Conservatoire de Paris et y obtient un premier accessit9. Son père, dont un recueil de poèmes a été primé par l’Académie française10, est un passionné de cinéma et adore filmer. Il existe ainsi de nombreux films de Brigitte enfant (fait rare à l’époque). Sa mère aime particulièrement la mode et la danse. Les Bardot qui font partie de la haute société, fréquentent le Tout-Paris, des directeurs de presse, de théâtre, de cinéma mais aussi des gens de la mode. Hélène Lazareff, directrice de Elle et du Jardin des Modes11, est une grande amie de Madame Bardot ; elle engage Brigitte en 1949 pour présenter la mode « junior ». À 15 ans, l’adolescente devient très vite la « mascotte » du magazine Elle, dont elle fait la couverture dès 194912. Le réalisateur Marc Allégret, voyant les photos, demande à la rencontrer13, mais ses parents s’opposent à ce qu’elle devienne actrice14. Son grand-père, qu’elle surnomme « le Boum », lui fait confiance, et prend sa défense : « Si cette petite doit un jour être une putain, elle le sera avec ou sans le cinéma, si elle ne doit jamais être une putain, ce n’est pas le cinéma qui pourra la changer ! Laissons-lui sa chance, nous n’avons pas le droit de disposer de son destin14. » À l’audition, elle rencontre l’assistant d’Allégret, Roger Vadim14, qui lui donne la réplique pour une scène du film Les lauriers sont coupés15. Le film ne se fait pas, mais ils tombent amoureux16.
Ses parents s’opposent à cette relation. Son père lui annonce un soir qu’elle va poursuivre ses études en Angleterre17 et qu’elle doit prendre le train dès le lendemain matin, pour ne revenir qu’à sa majorité17 dans cinq ans18. Effondrée elle refuse, ce soir-là, de les accompagner à un spectacle, prétextant un mal de tête18, et dès leur départ, met sa tête dans le four de la cuisine, le gaz ouvert18. Rentrés plus tôt — le spectacle ayant été annulé — ses parents la trouvent dans le coma avec, à ses côtés, un petit mot expliquant son geste18. Reprenant conscience elle parvient, à force de supplications, à convaincre son père de ne pas l’envoyer en Angleterre. Il accepte, à condition qu’elle n’épouse Vadim qu’à l’âge de dix-huit ans19.
Premiers pas au cinéma
Après avoir de nouveau fait la couverture de Elle20, Brigitte Bardot se voit offrir son premier — petit — rôle par le réalisateur Jean Boyer dans Le Trou normand avec Bourvil. La débutante n’est pas enthousiaste, mais accepte pour les 200 000 francs qu’on lui offre21. Elle notera, dans ses mémoires parus en 1996, avoir un souvenir pénible de ce premier tournage21, mais poursuit cependant dans cette voie avec Willy Rozier, qui lui offre son second rôle dans Manina, la fille sans voiles22.
En 1953, elle rencontre Olga Horstig, qui devient son agent24. Anatole Litvak, metteur en scène américain, lui demande de jouer un petit rôle dans Un acte d’amour avec Kirk Douglas24.
André Barsacq lui propose de reprendre, au théâtre de l’Atelier, le rôle créé par Dany Robin dans L’Invitation au château de Jean Anouilh25. N’ayant aucune expérience théâtrale, elle se trouve « nulle »25. Le soir de la première, les plus grands critiques sont présents26. Peu avant son entrée en scène, Anouilh lui envoie des fleurs et un petit mot : « Ne vous inquiétez pas, je porte chance26 ». Le lendemain, elle reçoit les compliments de Jean-Jacques Gautier et la plupart des critiques sont bonnes26.
Sacha Guitry cherchant une comédienne « pas chère » pour jouer Mademoiselle de Rosille, maîtresse d’un soir de Louis XV interprété par Jean Marais, l’agent de Bardot propose à Brigitte de jouer une scène dans Si Versailles m’était conté…26. Elle accepte alors avec joie26.
La jeune actrice se rend ensuite à Rome, où on lui propose du travail27 et s’y lie d’amitié avec Ursula Andress28, rendue célèbre, quelques années plus tard, par le film James Bond 007 contre Dr. No. Bardot décroche un rôle dans un film américain, Hélène de Troie de Robert Wise avec Rossana Podestà. « Mon anglais était minable et mon trac formidable. J’appris mon rôle sur le bout des doigts, je ne savais même pas ce que je disais, mais je le disais avec tant d’assurance que je fus choisie27 ». Encore à Rome, elle tient le rôle principal29 d’une petite29 production italienne, Haine, Amour et Trahison, qu’elle qualifiera plus tard de « mélodrame ridicule ».
De retour en France, son agent lui propose de jouer avec Michèle Morgan et Gérard Philipe dans Les Grandes Manœuvres de René Clair. Son rôle n’est pas important, mais elle préfère « un petit rôle dans un très bon film à un grand rôle dans un mauvais film30 ». Marc Allégret la dirige ensuite dans En effeuillant la marguerite qui est un échec31. Elle retourne alors à Rome pour Les Week-ends de Néron, elle devient, pendant le tournage, « capricieuse », selon ses propres termes, exigeant pour une scène de bain qu’une solution d’amidon soit remplacée par du lait… vite transformé en yaourt par la chaleur des projecteurs32.
À cette période, Roger Vadim écrit avec Raoul Lévy un scénario, intitulé Et Dieu… créa la femme33. Aucun producteur ne veut financer le film33. Brigitte Bardot se rend alors au festival de Cannes. Tout le monde parle d’elle et la starlette qu’elle est devenue éclipse Sophia Loren et Gina Lollobrigida, les plus grandes stars de l’époque34. Les flashs des photographes se déclenchent sur son passage et son sex-appeal émeut la Croisette. C’est finalement grâce à l’approbation de Curd Jürgens, acteur important de cette époque, pour qui Vadim et Lévy ont taillé sur mesure le rôle d’Éric Carradine, qu’ils obtiennent le financement nécessaire35. Le tournage a lieu à Saint-Tropez35. C’est ce film qui lui permet d’entrer dans la légende du cinéma mondial et de devenir un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international36.
La jeune artiste y joue le rôle de Juliette Hardy face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant avec lequel se noue une liaison37. Un an plus tard, le , elle divorce de Vadim. Celui-ci définit ainsi le personnage qu’elle interprète :
« Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d’une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s’est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d’avant-guerre, on l’aurait assimilée à une prostituée. C’est dans ce film une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n’a d’autre excuse que sa générosité38. »
À sa sortie en France, le film est accueilli avec une certaine réserve39. Les Cahiers du cinéma reprochent la facilité du sujet et le choix des acteurs39. Brigitte Bardot est critiquée sans indulgence pour son verbe traînant et son articulation douteuse39. Paul Reboux dit d’elle qu’elle a « le physique d’une boniche et la façon de parler des illettrés39! » Raoul Lévy et Roger Vadim décident d’exploiter le film à l’étranger en espérant qu’il y sera un succès39. Rebaptisé And God Created Woman, il fait un triomphe aux États-Unis40. « C’était un succès extraordinaire, les critiques se montraient dithyrambiques, je devenais soudain la Française la plus connue outre-Atlantique41 » se rappelle Bardot quelques années plus tard. Les Américains inventent même le terme « bardolâtrie »42,10 pour qualifier l’enthousiasme qu’elle suscite. Simone de Beauvoir affirme qu’« [elle] marche lascivement et un saint vendrait son âme au diable pour la voir danser10 ». Le film ressort alors en France et connaît un triomphe retentissant. Cinémonde écrit : « Le sex-appeal, c’est Marlène Dietrich, le glamour, c’est Ava Gardner, le oomph, c’est Jane Russell, le t’ça, c’est Suzy Delair, le pep, c’est Marilyn Monroe, Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt43! »
Elle commence alors à recevoir beaucoup de lettres et d’appels téléphoniques de la part d’admirateurs41 et décide de prendre un secrétaire, Alain Carré, qui dévoilera, quelques années plus tard, bon nombre de ses secrets à la presse41. Dès lors, les projets de films s’accumulent. Olga, son agent, et Raoul Lévy lui proposent En cas de malheur que doit réaliser Claude Autant-Lara, le nouveau film de Vadim Les Bijoutiers du clair de lune ainsi qu’Une Parisienne et La Femme et le Pantin44. Son favori est En cas de malheur. Néanmoins, elle les accepte tous, mais refuse le film américain qu’on lui propose où Glenn Ford et Doris Day lui demandent d’être leur partenaire : Le Père malgré lui45. John Wayne évoque le souhait de jouer à ses côtés en 1960 : « Pour elle, je suis prêt à renoncer à mon chapeau de cow-boy45. »
Son agent lui fait savoir qu’elle est invitée à Londres à la Royal Command Performance, pour le grand gala annuel, et doit être présentée à la reine Élisabeth II44. C’est là qu’elle rencontre Marilyn Monroe. « Je l’adorais, la regardais, fascinée. J’aurais voulu être « Elle », avoir sa personnalité et son caractère46 ».
En 1958, Brigitte Bardot devient l’actrice française la mieux payée du cinéma français. Après Et Dieu… créa la femme, Raoul Lévy lui fait signer un contrat pour quatre films. Douze millions de francs français pour le premier film, quinze millions pour le second, trente millions pour le troisième et quarante-cinq millions pour le quatrième. Elle reçoit cinq pour-cent des recettes pour le film Les Bijoutiers du clair de lune47.
À noter son apparition en joueuse de flipper (The Landing) dans Un drôle de dimanche de Marc ALLEGRET (1958), scène qui permet d’introduire la séquence de flash-back narrant la rencontre entre le personnage de DARRIEUX et celui de BOURVIL. (17’57”).
Du film Une Parisienne à Babette s’en va-t-en guerre (1957-1959)
Rentrée en France, elle tourne dans Une Parisienne de Michel Boisrond avec Henri Vidal et Charles Boyer, qui est pour elle une comédie « fine et spirituelle, pleine d’humour et d’amour48 » . « Il fait partie des films dont je suis fière, il n’y en a pas eu beaucoup. Cette réussite me stimula et j’eus envie de continuer à me donner du mal pour mon métier49 ». Le film a en effet un grand succès48.
La jeune actrice se rend ensuite en Espagne pour jouer dans Les Bijoutiers du clair de lune; le tournage, commencé au « paradis », se termine en « enfer » à la suite d’un orage terrible. « Notre campement prenait des allures d’Arche de Noé »50. Déprimée, elle souhaite rentrer en France, « J’étais crevée, moralement et physiquement51. Je suppliais Vadim de me renvoyer à Paris, je ne voulais pas rester ici, film ou pas film, j’allais tomber malade, je n’en pouvais plus, j’étais à bout de tout, je voulais partir, partir à tout prix »50. Les dégâts sont tels que la production décide de tout rapatrier, et c’est à Nice, au studio de la Victorine, dans un décor reconstitué, que la jeune femme termine le film52.
Un soir, sa mère lui téléphone de Saint-Tropez ; elle a trouvé pour elle une maison « les pieds dans l’eau »53. Bardot s’y rend, tombe sous le charme de La Madrague, et l’achète immédiatement53,54. En 1965, l’obtention d’une dérogation exceptionnelle l’autorise à construire des murs se prolongeant sur la plage dans la continuité des clôtures de sa propriété, afin de protéger son intimité des importuns, notamment des paparazzi55.
De retour à Paris, elle commence à tourner dans En cas de malheur avec Edwige Feuillère et Jean Gabin, mais terrorisée à l’idée de jouer un rôle aussi sérieux avec des acteurs si reconnus, elle panique56,57; le réalisateur Claude Autant-Lara, réputé pour être difficile56, s’énerve dès le premier jour car la jeune femme n’arrive pas à dire son texte correctement à chaque prise58. Gabin, sentant son angoisse, sa timidité et son affolement, la voyant au bord de la crise de nerfs, fait « exprès » de se tromper à la prise suivante58. L’atmosphère s’étant détendue, « j’ai enfin pu dire mon texte sans me tromper58 ». Le film, sélectionné au festival de Venise59, est accueilli avec une certaine réserve mais demeure, pour la comédienne, l’un de ses préférés avec La Vérité, Viva María !, Et Dieu… créa la femme et L’Ours et la Poupée60. Elle reçoit néanmoins cette année-là, puis jusqu’en 1961, le premier prix de popularité décerné par Ciné Revue60.
En 1959, elle accepte de jouer dans Babette s’en va-t-en guerre. À la réception du scénario, ne comprenant pas que ce film, qu’elle imagine charmant, drôle et séduisant, puisse être rendu aussi minable et sans intérêt61, elle le renvoie ; elle a barré chaque page de crayon rouge, et écrit sur la dernière, où sa signature et son approbation devaient être apposées : « Je ne tournerai « jamais » une merde pareille61 ». Raoul Lévy fait alors réécrire l’histoire par Gérard Oury qui, entre sa carrière d’acteur et celle de metteur en scène, travaille alors comme scénariste-dialoguiste61. Le scénario est soumis une nouvelle fois à Bardot qui l’accepte avec enthousiasme61. Ses partenaires sont Francis Blanche et Jacques Charrier avec qui la jeune femme a une liaison62. Apprenant, peu après, qu’elle est enceinte., ne désirant pas d’enfant et effrayée à l’idée d’être mère63, elle envisage un avortement64, avant d’avouer la vérité à Jacques Charrier qui est « fou de joie » lorsqu’il l’apprend64. Ils se marient le 65 et, à cette occasion, Bardot lance la mode du vichy à carreaux, des cheveux longs et blonds et des ballerines65. Le sort Babette s’en va-t-en guerre66. Le film est un succès67 accueilli avec « sympathie par un public attiré par le couple que nous formions, par les acteurs sensationnels tel Francis Blanche, qui nous entouraient et par le côté farfelu et rigolo d’une guerre ironique66 ».
Son agent lui fit alors savoir que Raoul Lévy et Henri-Georges Clouzot lui proposent de tourner à partir de dans La Vérité68. Mais son mari lui refuse la lecture de ce scénario qu’il juge déshonorant pour lui, sa famille et l’enfant à naître, puis jette tout ce qu’elle reçoit et plus particulièrement ce que lui propose Clouzot69. Elle signe néanmoins avec ce dernier dans le plus grand secret70.
Le sex-symbol des années 1960
La Vérité (1960)
Son fils Nicolas nait le 71 dans son appartement du 71 avenue Paul Doumer dans le 16e arrondissement de Paris. Après un accouchement difficile, « à la limite du supportable72 », elle refuse de voir son enfant qui représente à ses yeux « neuf mois de cauchemar. C’était un peu comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin73 ». Elle dira même un jour : « J’aurais préféré accoucher d’un chien74. » Dans la rue, la circulation est interrompue par la centaine de photographes et de journalistes71. Un policier est même de garde devant la porte de son appartement71. Exténué par tous ces événements, le jeune couple décide de partir skier, laissant leur fils à la mère et à la grand-mère de Bardot75.
Raoul Lévy téléphone à Brigitte pour lui parler de La Vérité76. La comédienne fait des essais avec plusieurs jeunes acteurs, dont Jean-Paul Belmondo, Hugues Aufray, Gérard Blain, Marc Michel, Jean-Pierre Cassel et Sami Frey77 qui est finalement choisi pour lui donner la réplique aux côtés de Charles Vanel, Paul Meurisse, Louis Seigner, Marie-José Nat et Jacqueline Porel77. Brigitte Bardot vit, à ce moment, une période difficile, son époux est malade, le tournage s’avère éprouvant et elle n’arrive pas à s’occuper de son bébé78. Un appel du directeur d’Ici Paris, Pierre Lazareff, un ami, lui apprend alors que son secrétaire a vendu ses mémoires pour 50 millions d’anciens francs à France Dimanche, mettant ses secrets et sa vie privée sur la place publique78. « Je me retrouvais seule avec un nourrisson, un mari malade, une maison à faire tourner, pas de bonne, un film à réussir. Une situation difficile à équilibrer pour tout être normal, impossible en ce qui me concernait79 ». Après le renvoi de son secrétaire, un accord passé entre les différents magazines79, lui permet de supprimer tout ce qui ne lui convient pas80.
Sur le plateau de La VéritéHenri-Georges Clouzot se montre difficile81 : « Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu81 ». Le tournage s’avère éprouvant. Dans une scène, alors qu’elle doit pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l’équipe, gifle qu’elle lui retourne81. « Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m’écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J’étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur » profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge81 ». Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avoir avalé des barbituriques81. Lorsqu’elle se plaignit d’un mal de crâne, Clouzot lui apporta deux aspirines82. « Je me sentis bizarre, une torpeur m’envahit, mes yeux pesaient une tonne, j’entendais comme à travers du coton… On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m’avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie82 ! »
Chaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel83. Le film étant tourné au mois d’août, elle déprime, imaginant qu’elle pourrait être en vacances83, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès83. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa scandaleuse façon de vivre, de sa légèreté et son absence totale de moralité83. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d’attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami84.
« On m’attendait au tournant83! Il allait probablement falloir recommencer une dizaine de fois […] Clouzot vint me voir. Je savais mon texte au rasoir mais si je me trompais, ça n’avait pas d’importance, je devais continuer, inventer, parler avec mes tripes, avec mes mots. […] Vanel se retourna juste avant le « moteur » et me dit un « merde » plein de tendresse. Il m’aimait bien et voulait que je sois ce qu’il savait que je pouvais être. Il y avait un silence de mort. J’attendis une seconde ou deux. Je les regardais, ceux-là, qui me jugeaient parce que j’osais vivre ! Puis ma voix s’éleva. Cassée, rauque, puissante, je leur dis ce que j’avais à leur dire à tous. Ma force venait de mes entrailles, je vibrais, je jouais ma tête, ma vie, ma liberté. Je pleurais, brisée par les larmes, ma voix hoqueta mais je continuai jusqu’à la fin et tombai assise, la tête entre les mains, en proie à une véritable crise de désespoir. Il y eut un moment de silence puis Clouzot cria « Coupez ! ». Alors, toute la salle du tribunal m’applaudit, les figurants pleuraient, les juges étaient émus, les jurés impressionnés. Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie. J’étais vidée, à bout, mais c’était réussi. J’avais gagné. Bien sûr, on ne recommença pas »
Le tournage de La Vérité se révèle pour elle, sur le plan personnel comme professionnel une belle réussite85. Elle dissimule, par respect pour son mari86, la liaison commencée avec Sami Frey87. Mais son mari ne tarde pas à la découvrir88, de même que les journalistes, qui ne cesseront de la harceler89. Madame Bardot, affolée par l’état dépressif de sa fille, l’envoie dans une maison isolée de Menton, en compagnie de Mercedès une amie89.
Tentative de suicide
Le , le jour de son anniversaire, elle refuse de se rendre à la soirée organisée par Mercédès et préfère rester seule à la maison. Bardot boit du champagne et à chaque gorgée, avale un comprimé d’Imménoctalnote 1,90. Déterminée à mourir, la jeune femme sort et erre dans la campagne. Arrivée près d’une bergerie, « je m’assis par terre, enfonçais de toutes mes forces la lame d’acier dans mes deux poignets, l’un après l’autre. Ça ne faisait absolument pas mal. Le sang coulait à flots de mes veines. Je m’allongeai, regardai les étoiles au milieu des moutons. J’étais sereine, j’allais me dissoudre dans cette terre que j’ai toujours aimée90 ». Lorsqu’elle est retrouvée par un enfant, l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital est contrainte de s’arrêter : des photographes, prévenus, peu soucieux de son état alarmant, barrent la route87, prennent des photos, puis la laissent repartir vers les urgences87.
C’est à l’hôpital Saint-François de Nice que, 48 heures plus tard, elle reprend connaissance, pieds et poings liés à la table de réanimation, des tuyaux traversant son corps de part en part. « Chaque seconde où je reprenais conscience était un martyre de douleur. […] Mon retour sur cette terre fut un cauchemar. Prise pour une folle par les médecins, ceux-ci me confièrent à des psychiatres. J’eus droit à une camisole de force90 ! » Sa tentative de suicide fait les gros titres des journaux de France Dimanche à Ici Paris qui la tournent en dérision « ayant eu l’effronterie de ne pas en mourir91 ». À sa sortie, elle doit faire face à la réaction du public. Une lettre anonyme lui tombe dans les mains : « La prochaine fois, jetez-vous du 7e étage. Ça fera une salope de moins sur terre10 ». Sa convalescence se passe à Saint-Tropez où sa mère ne la laisse jamais seule91. Sami Frey, réformé, lui demande de venir le retrouver près de Paris92.
Sans nouvelle, Olga, son agent, réussit à la joindre pour lui rappeler l’urgence de faire la synchronisation de La Vérité ainsi que l’existence du contrat de La Bride sur le cou, le film, mis en scène par Jean Aurel, qu’elle doit commencer en janvier suivant93. Le , La Vérité sort dans les salles parisiennes. Malgré son absence à la première, le film est bien accueilli par la critique et connaît un énorme succès public93. Il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux — le film fut nominé a l’Oscar du meilleur film étranger 196194 — et Brigitte Bardot y est enfin reconnue comme une « actrice » à part entière95. Les critiques les plus acerbes écrivent : « Il faut reconnaître que Brigitte Bardot96 »… À l’étranger, elle est consacrée « meilleure actrice de l’année »95.
« Brigitte Bardot telle qu’elle-même enfin. Clouzot la change. D’abord semblable à son personnage d’enfant gâtée évaporée et boudeuse, elle se métamorphose en femme dans son box de criminelle. Alors, véritablement elle est autre : par sa voix, son regard et ce corps brusquement effacé. Quand elle crie son amour et l’amour de celui qu’elle a tué, elle émeut. Et son regard de bête traquée, la nuit, dans la prison, à l’instant où elle saisit son morceau de miroir, ce regard fait mal… Quelle est la part de fascination du réalisateur dans cette métamorphose ? Il est difficile de le dire mais elle est certainement prépondérante. »
— Jean de Baroncelli, Le Monde.
En janvier, commence le tournage de La Bride sur le cou où Michel Subor est son partenaire. Ce film représente pour Brigitte Bardot une façon de se changer les idées, même si elle le considère comme une « ânerie et désespérant de nullité »97. Devant le succès de La Vérité, et les faiblesses du scénario du film d’Aurel, elle annonce aux producteurs que : soit elle arrête de jouer, soit ils changent le réalisateur96. Les producteurs, sans plus attendre, le remplacent par Roger Vadim96. Le film est un échec98 dû, selon l’actrice, à sa « médiocrité et [à] sa banalité »99.
Elle accepte alors de jouer dans Vie privée, adapté de sa propre vie, sous la direction de Louis Malle99. Le tournage a lieu à Genève, en Suisse. Au cours d’une scène avec Marcello Mastroianni, un pot de géraniums tombe à trois centimètres de sa tête100, puis l’équipe est bombardée de tomates, de vieux cageots et de pots pleins d’eau. Bardot est insultée de toutes parts : « La putain, en France. Qu’elle aille chez elle faire ses saloperies. La paix en Suisse. Qu’elle crève. Des ordures pour les ordures. Qu’on rouvre les maisons closes pour la mettre dedans avec une caméra100 ». Meurtrie, elle ne comprend pas l’agressivité des gens à son égard101. La réalisation a ensuite lieu à Paris et à Spolète en Italie sans aucun problème, mis à part les paparazzi qui la guettent nuit et jour102 la pourchassant jusqu’à La Madrague, pendant les vacances qu’elle prend après le tournage. Certains n’hésitent pas à entrer dans sa propriété. « Combien de fois au bord de la crise de nerfs ai-je appelé la police ? J’en ai trouvé dans ma salle de bains, dans mon salon, sur la balancelle du jardin ou tout simplement installés sur les chaises longues au bord de l’eau103 ».
De retour à Paris, elle est peu enthousiaste pour tourner dans le nouveau film de Roger Vadim, Le Repos du guerrier104, qui doit commencer début 1962. À la même période une lettre de menace de l’OAS exigeant d’elle la somme de 50 000 francs pour soutenir les activistes de l’Algérie française lui parvient105. Bien que « morte de peur », la jeune femme, décide de les affronter, malgré le refus de protection de la police106. Après avoir mis en sécurité son fils en Suisse, elle fait publier en réponse une lettre ouverte où elle dit avoir « porté plainte par l’entremise de mes avocats pour tentative de chantage et d’extorsion de fonds. […] En tout cas, moi, je ne marche pas parce que je n’ai pas envie de vivre dans un pays nazi106 ».
C’est en 1962 que Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d’abattage indolore dans les abattoirs. En effet, après avoir vu des photos montrant les conditions dans lesquelles les animaux étaient abattus, elle décide de devenir pescétarienne : « Je ne demande à personne de devenir végétarien, mais peut-être d’essayer de manger moins de viande, morceau d’une chair animale remplie des toxines de la souffrance et de l’angoisse dues à une mort atroce107 ». Elle entame sa première bataille. « Je pleurais longuement sur la photo d’un petit veau qui, les pattes cassées, gisait sanglant la gorge ouverte sur un X de torture, pire qu’aux pires moments du Moyen Âge ! Puisque personne au monde n’avait le courage ou les moyens de dénoncer ces abominables tueries sanglantes moi je le ferais108 ! » À sa demande, Pierre Desgraupes accepte de lui accorder — malgré ses réserves, trouvant qu’un sex-symbol correspondait mal à une séquence aussi dure sur les abattoirs — une interview dans son émission Cinq colonnes à la une108. L’actrice apparaît en direct dans cette émission le 109, et montre alors au public qu’un bifteck est le résultat de la mort « abominable d’un animal innocent et martyrisé »110. Suspicieux, Desgraupes lui demande néanmoins si tout cela n’est pas fait pour soigner sa publicité110.
Roger Frey, le ministre de l’intérieur de cette époque, lui accorde une entrevue où elle se rend avec quelques exemples de pistolets d’abattage destinés à assommer le gros bétail, afin que la mort lente et consciente par saignement soit abolie dans la plupart des cas, grâce à la projection d’une flèche dans le cerveau qui paralyserait les centres nerveux111.
Entre-temps, des membres de l’OAS écrivent une lettre à son père où ils menacent de la vitrioler si les 50 000 francs demandés ne sont pas versés110. Ses parents s’efforcent de la faire protéger par la police qui refuse, se disant débordée de demandes de ce genre106. Deux gardes du corps sont alors engagés110.
En , Bardot retrouve Roger Vadim pour Le Repos du guerrier avec Robert Hossein. Si le film ne lui plait pas beaucoup112, elle garde en revanche un « merveilleux » souvenir de Florence au printemps112.
Pour souhaiter une bonne année 1963 aux téléspectateurs, la comédienne accepte d’interpréter des chansons de divers auteurs et compositeurs, notamment de Gainsbourg — qu’elle vient de rencontrer et qui lui a écrit L’Appareil à sous — ainsi que de Jean-Max Rivière (parolier) et Gérard Bourgeois (compositeur), tout en dansant sur des airs du folklore d’Amérique latine113.
Jean-Luc Godard souhaite absolument l’engager dans Le Mépris114 adapté du roman d’Alberto Moravia. Après l’avoir rencontré au début de 1963, elle accepte, bien que ce « genre d’intello cradingue et gauchisant me hérisse114! ». Elle s’envole alors pour Sperlonga, petit village du sud de l’Italie où débutent les prises de vues114. Le tournage l’amuse : c’est « une suite ininterrompue de gags et de farces115, » même si elle décrit Godard comme à la limite du « un coup je te vois un coup je t’ignore. Du reste, il ne fallait pas se presser. Quand on est suisse, il n’y a pas le feu au lac116 ». C’est pendant le tournage qu’a lieu sa séparation d’avec Sami Frey« J’ai eu très mal, car je l’aimais profondément117 ». Mais elle noue une nouvelle idylle avec un Brésilien, Bob Zagury118.
Lors de sa sortie, Le Mépris reçoit un accueil mitigé de la part du public et de la critique. Néanmoins, Jean-Louis Bory écrit :
« Le véritable Et Dieu… créa la femme, c’est Godard qui l’a tourné, et cela s’appelle Le Mépris. […] Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n’a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l’a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu’il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l’incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l’histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c’est dans Le Mépris qu’on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non-consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène119. »
L’avenir donnera raison à l’avis éclairé de Bory, et la scène finale du film, rajoutée pour plaire aux producteurs, deviendra une scène-culte.
Selon Bardot, les producteurs s’arrachent les droits du livre d’Exbrayat, Une ravissante idiote, après qu’elle a déclaré l’avoir aimé et trouvé l’histoire « rigolote »117. Le film est finalement produit par Belles Rives ; son partenaire y est Anthony Perkins, qu’elle décrit comme le « rêve impossible de toutes les femmes »120, et le réalisateur Édouard Molinaro.
Après ses vacances à Rio de Janeiro, on lui propose une apparition de deux jours dans un film américain qui lui rend hommage avec James Stewart121. Le film, Chère Brigitte, narre l’histoire d’un enfant de dix ans fou d’elle et qui, à force de supplier son père, finit par la rencontrer dans sa maison de campagne122. Elle accepte à condition que toute l’équipe américaine se déplace en France mais trouve Stewart ennuyeux et a l’impression de jouer face à un « robot qui refait et redit à chaque prise les mêmes gestes et les mêmes mots sans aucune personnalité122 ».
En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété du Périgord dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants122. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important122.
De Viva María ! au festival de Cannes (1964-1967)
Pendant ce temps, Louis Malle veut lui faire donner la réplique à Jeanne Moreau dans une parodie de western à grand spectacle et gros budget, tourné au Mexique : Viva María !123. Son agent lui explique que c’est la chance de sa vie, un moyen de prouver au monde qu’elle est mieux que jolie et très différente de l’image stéréotypée qui circule dans les salles de rédaction124. La décision s’avère difficile à prendre, mais il lui faut relever le défi : accepter d’avoir Jeanne Moreau comme partenaire et réussir à l’égaler dans l’estime du public123,124. Elle se retire quelque temps, préférant partir skier ou faire de la plongée sous-marine.
Le , Brigitte Bardot fête son 30e anniversaire. Paris Match lui envoie un de ses plus illustres reporters et son meilleur photographe124,125. La presse mondiale s’empare de l’événement : « B.B. a 30 ans125 ! »
Elle, pour qui rien n’a changé124, continue les essayages pour Viva María !. Sa rencontre avec Jeanne Moreau, à ses yeux « simple mais sophistiquée, chaleureuse mais dure, séduisante mais redoutable, enfin je la trouvais telle que je l’imaginais, avec son extraordinaire pouvoir de séduction qui dissimulait mal son caractère d’acier trempé. […] Je comprenais que les hommes en soient fous126 ».
Avant d’aller au Mexique elle part à Noël pour Buzios, un village du Brésil, en compagnie de son petit ami de l’époque, le musicien brésilien Bob Zagury118,127. Dès lors, Buzios connaît le même engouement que Saint-Tropez128,129. On peut entendre à chaque coin de rue la fameuse chanson de Dario Moreno« Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo128… ». En remerciement, les Brésiliens érigent une statue à son effigie, sculptée par Christina Motta129,130.
Le tournage de Viva María ! débute fin à Mexico, où, selon Bardot, les plus grands photographes des plus célèbres journaux du monde défilent sur le plateau131. Tous désirent des séances exclusives, des portraits, des reportages intimistes dans leurs maisons. Ce qui déplaît à la comédienne : « J’en avais déjà ras-le-bol de travailler toute la journée, maquillée du matin au soir, chapeautée, coiffée, encorsetée, bottée, crevée et harassée, qu’au moins, le dimanche, je puisse me détendre, me baigner, dormir traînasser ou visiter le pays131,132 ». Un jour, son agent, qu’elle surnomme affectueusement « Mamma Olga »133, arrive sur le plateau, furieuse, et brandit une pile de journaux où Jeanne Moreau figure en couverture132. À l’intérieur, on ne voit et ne parle que d’elle, en anglais, en français, en allemand, en italien et même en japonais132. Sous la pression de son agent, Bardot accepte de lui faire concurrence132. « À partir de ce jour, je mis un point d’honneur à gagner le pari que j’avais fait contre moi-même en acceptant de tourner ce film. Si Jeanne avait gagné la première manche, j’emporterais la « belle » au finish, comme au poker. […] J’en ai fait des photos, le soir, le matin à 5 heures à peine réveillée, le dimanche ! J’ai ouvert mes portes, je me suis livrée, insolente, perverse, souriante ou boudeuse. Sous tous les angles, sur toutes les coutures et de toutes les couleurs132 ». Elle avoue être capricieuse durant le tournage132 mais accepte de grimper sur un train en marche, sautant de toit de wagon en toit de wagon ou de se baigner dans l’embouchure d’un fleuve infesté de requins où un machiniste a perdu une jambe134. Le film sort officiellement à New York et à Los Angeles en 1965135,136,118 et Brigitte Bardot, d’abord hésitante, accepte de le représenter. Son voyage dans ces deux villes n’est qu’une succession ininterrompue d’interviews, de photos, de champagne et de toasts137. Une journaliste lui pose la question « Que mettez-vous pour dormir? » et elle répond « les bras de mon amant », là où Marilyn avait répondu « du No 5 de Chanel138 ».
Brigitte Bardot, 1968.
Le film est un immense succès et la critique est unanime quant à la performance de Bardot. Paris Jour écrit : « Jeanne Moreau est écrasée par Brigitte Bardot139 ». L’Avant scène remarque : « Si Jeanne Moreau est remarquable, Brigitte Bardot est tout simplement éblouissante dans son rôle de pétroleuse et il faut bien dire qu’elle vole la vedette à sa collègue140 ».
L’année suivante, elle rencontre le milliardaire allemand Gunter Sachs et l’épouse en troisième noces le . Celui-ci, pour lui déclarer son amour, fait tomber une pluie de pétales de roses rouges sur La Madrague depuis son hélicoptère.
La star française refuse de tourner le film américain Shalako, un western dont l’action se déroule dans les années 1880, mis en scène par Edward Dmytryk. Le tournage prévu pour le début de 1968, dans le Sud de l’Espagne, avec Sean Connery comme partenaire, doit être impérativement tourné en langue anglaise143. Elle refuse également de jouer une James Bond Girl dans Au service secret de Sa Majesté et déclare : « Je trouve les films James Bond excellents, mais sans moi28 ! ». Son agent et son mari la poussent à accepter L’Affaire Thomas Crown avec Steve McQueen, pour lequel on lui propose un million de dollars144. Sur son nouveau refus, le rôle est attribué à Faye Dunaway.
Entre-temps, elle prépare ce qui sera le Bardot Show pour passer de l’année 1967 à 1968145. Plusieurs compositeurs célèbres de l’époque doivent lui écrire des chansons sur mesure qu’elle chantera ou dansera143.
Bien qu’ils ne se voient déjà plus, Gunter Sachs lui demande de présenter Batouk le film qu’il produit, à la soirée de clôture du Festival de Cannes 1967, ou, qu’à défaut, ils cessent définitivement de se voir146. Elle accepte. À Cannes, la foule est hystérique147. « J’essayai ce fameux soir de gala à Cannes de me frayer un chemin au milieu d’une foule hystérique qu’hélas je connais trop bien, ballottée, écrasée, malmenée, étouffée, mais souriante, oui souriante148 ». C’est sa dernière apparition officielle dans le monde du cinéma148.
De Serge Gainsbourg à Shalako (1968-1969)
Sa relation avec Gunter Sachs se détériore de jour en jour149. Son agent en profite pour lui faire signer le westernShalako avec Sean Connery150, dont elle ne lira jamais le script151. Elle enregistre peu après les chansons Le Soleil, Harley-Davidson, puis le cadeau d’amour de Serge Gainsbourg : Je t’aime… moi non plus152 ainsi que Comic strip et Everybody Loves My Baby(en). Indépendamment de la complicité artistique qui existe entre eux, la comédienne-chanteuse cède au charme singulier de l’homme à la « tête de chou »10. « La beauté c’est quelque chose qui peut être séduisant un temps. Ça peut être un moment de séduction. Mais l’intelligence, la profondeur, le talent, la tendresse, c’est bien plus important et ça dure beaucoup plus longtemps », dit-elle plus tard10. Sur les conseils de son agent, pour ne pas faire un scandale mondial qui ternirait son image à cause de Sachs153, elle demande à Serge Gainsbourg de ne pas diffuser Je t’aime… moi non plus et de la remplacer par une autre, Bonnie and Clyde154.
Puis c’est le départ en Espagne pour les besoins de Shalako : dans la chanson Initials B.B. de Serge Gainsbourg, l’héroïne prononce Almería, lieu de leur rupture définitive : Brigitte Bardot part y tourner le film Shalako ; c’est, selon Brigitte Bardot elle-même, l’un des plus mauvais films de sa carrière155. Son peu d’intérêt pour le tournage la fait arriver souvent en retard sur le plateau156, ce qui n’est pas pour plaire au metteur en scène (Edward Dmytryk, figure de Hollywood) qu’elle décrit comme « dur, froid, il avait des exigences militaires157 ». La première mondiale du film a lieu à Hambourg le jour de son anniversaire et elle avoue ne pas ni en comprendre l’histoire, qui n’a selon elle aucun intérêt158, ni l’ovation qu’il reçoit lors de sa première158. Au box-office mondial, le film est cependant un échec159 et les critiques en majorité négatives. Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde : « On se demande vraiment quelles raisons secrètes ont bien pu pousser Brigitte Bardot à accepter ce rôle (?) qu’elle tient dans Shalako. Si ce fut l’envie de changer d’emploi et d’incarner les héroïnes de western, elle s’est complètement trompée de scénario160,161. »
Elle répond favorablement aux deux projets qu’on lui présente : Les Femmes et L’Ours et la Poupée. Le premier dirigé par Jean Aurel, (qu’elle avait fait remplacer dans La Bride sur le cou« tant il était nul et sans talent162 ! ») est un film à petit budget qui doit se tourner en décors naturels162. Elle le juge « sans intérêt162 ». Mal reçu par la critique, c’est un échec commercial163.
Entre-temps, François Truffaut prépare le tournage de La Sirène du Mississippi, dont elle aimerait avoir le rôle féminin, mais le cinéaste lui préfère Catherine Deneuve. Le film n’est pas un succès et à sa sortie, Bardot déclare : « Je suis ravie que ce soit un tel bide, parce que c’est bien fait. On me l’a piqué d’une manière tellement ignoble. J’étais folle de rage144. ».
De L’Ours et la Poupée aux Pétroleuses (1970-1971)
Quant à L’Ours et la Poupée, la préparation en est extrêmement professionnelle164. Un film « magnifique » selon Bardot165. « J’ai de très bons souvenirs de ce film. Je m’entendais à merveille avec tout le monde, ce qui est un exploit165 ! » La sortie des deux films se fait à quelques mois près, le second permettant de faire oublier le premier166. Elle déclare : « L’Ours et la Poupée est un peu le Et Dieu… créa la femme des années 70. J’ai été recréée par Michel Deville167. ».
Son agent, s’inquiètant de ne pas recevoir beaucoup de propositions, lui conseille d’accepter Les Novices, une comédie avec Annie Girardot. « C’est vrai que l’idée était bonne, c’est le film qui ne le fut pas ! Mais alors pas du tout168 ! » Bardot trouve l’histoire faible mais améliorable si le metteur en scène, Guy Casaril, « avait eu du talent168 ». Ce dernier doit être remplacé. À sa sortie, le film reçoit des critiques mitigées. Certains trouvent le film « amusant169 », d’autres, au contraire écrivent « Rarement le cinéma français est tombé si bas dans l’ignorance170 »171.
Tandis que Claude Chabrol remplace Cazaril à la direction du film pour essayer d’en tirer le meilleur, Robert Enrico prépare Boulevard du rhum, un film sérieux, professionnel, long et difficile, dans lequel Lino Ventura doit jouer172. On propose à Bardot le rôle de Linda Larue, star du milieu des années 1920, idole et amour inaccessible du marin Cornélieus172. Celle-ci accepte, malgré son aversion pour les voyages à l’étranger. Elle y chante Plaisir d’amour en duo avec Guy Marchand et donne sa dernière grande comédie après L’Ours et la Poupée.
Sachant à peine de quoi il s’agit, elle donne son accord pour Les Pétroleuses, une comédie de Christian-Jaque tournée en Espagne, que Claudia Cardinale a accepté de jouer à condition de l’avoir comme partenaire173. Brigitte Bardot doit assurer elle-même ses scènes à cheval, qui font éclater de rire Claudia Cardinale. « Claudia était rompue à l’équitation. Je la faisais rire aux larmes dès que, lancée dans un galop effréné par un assistant qui avait envoyé une bourrade dans le cul de mon cheval, je hurlais des « maman, au secours » cramponnée à ma selle ou à la crinière du pauvre animal174 ». Le tournage se poursuit avec le moment de la bagarre mémorable qu’elle doivent se livrer, pour la possession d’un ranch, et qui dure une semaine. Sept jours pendant lesquels elles passent leur temps à s’envoyer des coups de poing d’homme et à mordre la poussière à tour de rôle. « Le plus dur fut d’esquiver, en faisant croire que nous avions reçu le coup ! Deux ou trois fois, je me retrouvai avec la lèvre fendue. La pauvre Claudia eut un début d’œil au beurre noir. Cette bagarre sans pitié nous rapprocha. La scène finie, nous tombions dans les bras l’une de l’autre, nous excusant de nos maladresses mutuelles175 ». Les deux femmes ne se reverront que 23 ans plus tard, lors d’une cérémonie à la Comédie-Wagram organisée par Jacques Chirac en 1994, pour la remise de la médaille de la Ville de Paris176.
Le succès de ses deux derniers films, Boulevard du rhum et Les Pétroleuses177, la laisse indifférente178. Brigitte Bardot est alors choisie pour être le modèle du buste de Marianne179, trônant dans toutes les mairies de France. En acceptant, la célèbre comédienne devient la première actrice à prêter ses traits au symbole français. Le buste est réalisé par le sculpteur Aslan180.
Roger Vadim souhaite faire un nouveau Et Dieu… créa la femme181 en lui proposant d’interpréter le rôle de Don Juan en femme182. Elle signe pour ce film qui fait d’elle, à la fin de sa carrière, « l’actrice la moins appréciée, la plus exposée à l’ingratitude d’un public qui m’avait vénérée pendant vingt ans182 ! ». Ce film est un calvaire pour elle182. Elle le trouve « sans intérêt » malgré tous ses partenaires de talent : Maurice Ronet, Robert Hossein, Mathieu Carrière et Jane Birkin181.
Un dernier film : Colinot-Trousse Chemise (1973)
Revenue à Paris une fois le film terminé, son agent lui soumet le scénario de L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise. Nina Companeez, que Bardot aime bien, en est l’auteur et doit le mettre en scène, avec Francis Huster dans le rôle de Colinot183. Sa participation, très courte, ne doit durer qu’une semaine et, après l’échec de Don Juan 73, son agent pense que ce projet est bien choisi183. Après avoir lu et apprécié, elle signe et se rend dans le Sud-Ouest.
En attendant, Brigitte rencontre Jean-Pierre Elkabbach qui veut absolument qu’elle participe à son émission, généralement réservée aux hommes : Actuel 2183. Elle doit être confrontée à quatre journalistes, pendant une heure et en direct. « C’était un terrible risque à prendre, j’en fus malade de trac huit jours avant et huit jours après, mais je le pris ! Après tout qu’avais-je à perdre ? J’avais tant à y gagner ! Le public ne connaissait pas la vraie Brigitte. Je passais depuis des années pour une ravissante idiote que je n’étais pas. Il était temps de le faire savoir183 ! » Le 9 avril, les Français la découvrent totalement différente de celle qu’ils imaginaient. « On m’avait fouillée jusqu’aux tripes, jusqu’aux moindres recoins de mon intimité, je m’en étais sortie avec des pirouettes humoristiques, laissant à d’autres moments parler mon cœur et ma tête184! » Dix millions de téléspectateurs suivent l’émission qui, redemandée par beaucoup184, est rediffusée quatre mois plus tard.
Sur le tournage de Colinot, elle ne s’estime plus dans son rôle et, se regardant dans un miroir, se trouve « stupide » avec son déguisement185. « Tout cela me sembla dérisoire, superflu, ridicule, inutile185 ». C’est à ce moment qu’elle décide d’arrêter définitivement ce métier185. Le soir, elle annonce à Nicole Jolivet, journaliste de France-Soir qui se trouve là par hasard : « J’arrête le cinéma, c’est fini, ce film est le dernier – j’en ai marre185 ! » C’est un raz-de-marée médiatique185. Tous les journaux du monde reprennent l’information185. « Je me sentis allégée d’un poids terrible186 ».
Elle n’est jamais revenue sur cette décision, malgré le très grand nombre de propositions « parfois tentantes » qu’a reçu son agent depuis186, comme la proposition de tourner un film avec Marlon Brando, pour un cachet s’élevant à un million de dollars américains187. Néanmoins, elle se montre intéressée par une éventuelle adaptation du roman d’Albert Cohen, Belle du Seigneur188. Elle déclare même au Monde : « Je vais encore faire un film, mais il faut que ce soit quelque chose de fantastique. C’est pourquoi je serai très prudente sur le choix du scénario »189, mais elle annonce néanmoins mettre un terme définitif à sa carrière en 1975189.
La dernière image du dernier plan de son dernier film, le 48e de sa carrière, la montre une colombe à la main, symbole de sa vie future consacrée aux animaux. Le , elle se fait le serment que son nom, sa gloire, sa fortune et sa force lui serviront à les aider jusqu’à sa mort, à se battre pour eux, à les venger, à les aimer et à les faire aimer190.
Pendant trois ans, par ses propres moyens, Brigitte Bardot essaie de faire de son mieux pour les animaux191. Elle se fait porte-parole de la SPA et lance des appels en faveur des chiens abandonnés188. Elle se lie à Allain Bougrain-Dubourg.
En 1976, elle rejoint Brian Davis de l’IFAW, et déclenche une vaste campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques192 après avoir vu un documentaire à ce sujet193. Pratique ancienne des Inuits de la région arctique, qui s’en servent pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, la graisse (ou l’huile) et les os, la chasse permet de nourrir pendant sept mois quelque 15 000 familles de pêcheurs (en hausse)194.
Mais ce sont les méthodes employées qui consternent l’actrice. En effet, les phoques âgés de 15 jours à peine sont assommés à coups de massue, puis dépecés sur place, parfois encore conscients192. Bardot mène alors une manifestation devant l’ambassade de Norvège et de nombreuses interventions médiatiques remuent l’opinion publique mais ne suffisent pas à faire changer d’avis les responsables de la chasse192.
Le , le président français Valéry Giscard d’Estaing interdit l’importation de peaux de phoques en France192. Le , celle qui est encore une star aux yeux du monde entier se rend au Canada, sur les glaces polaires de Blanc-Sablon, afin d’y dénoncer la chasse aux blanchons pour leur fourrure. Elle entreprend alors un combat qui va changer sa vie10. Son périple dure cinq jours sous une pression médiatique inouïe193. À son arrivée, elle crie aux chasseurs « Canadiens, assassins »193 et déclare lors de sa conférence de presse :
« Si je suis venue ici, ce n’est pas pour faire du tourisme ou pour me faire photographier comme au Festival de Cannes. […] Nous sommes ici pour trouver une solution au problème qui se pose mondialement et nous supplions, Monsieur Weber et moi, et le monde entier, le gouvernement canadien de trouver une solution à ce problème. De toute façon, quoi qu’il arrive, le phoque est en voie de disparition. […] Il faut que vous vous disiez, même si la chasse au phoque existe depuis 300 ans, que les traditions changent et seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. »
— Brigitte Bardot, Conférence de presse au Canada, 1977
Le , après l’avoir reçue au Conseil de l’Europe, l’Union européenne interdit l’importation des peaux et de fourrures de bébés phoques harpés (à manteau blanc) et de bébés phoques à capuchon (à dos bleu)192,196. Dès lors, la chasse connaît une forte diminution. En effet, 20 000 phoques sont abattus en 1985 contre 200 000 en 1981196.
Une dernière chanson (1980-1988)
Pour prolonger l’action qu’elle vient de mener, elle publie en 1978 un livre illustré destiné aux enfants, Noonoah, le petit phoque blanc, racontant la vie d’un bébé phoque sauvé des chasseurs par un Inuit. En 1982, elle reprend à titre exceptionnel le chemin des studios d’enregistrement pour une dernière chanson, en hommage aux animaux : Toutes les bêtes sont à aimer.
En mars 1980, TF1 diffuse un reportage sur les conditions d’abattage des chevaux et révèle que la France est le 2e pays d’Europe à en manger. Scandalisée, Brigitte Bardot réagit le lendemain en demandant aux Français de ne plus le faire :
« Il y a des tas de pays qui ne mangent pas de chevaux et qui ne se portent pas plus mal pour autant. Je trouve ça dégueulasse et puis la façon dont on les transporte que ce soit par bateau ou par train. Ils arrivent dans des conditions abominables. Quand ils ont les pattes cassées, on les jette par dessus bord, vivants. […] Les Français n’ont qu’à plus manger de viande de cheval et puis c’est tout. Pourquoi on ne mange pas de chien ou de chat ? Les Français pensent qu’à bouffer. Ils sont gros et gras, et meurent d’un infarctus, et les femmes font des régimes. Qu’ils mangent moins, et qu’ils commencent par arrêter de manger du cheval. C’est dégoûtant197. »
Elle décrit les abattoirs comme « une vision proche de l’enfer191. »
En 1984, Brigitte Bardot apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle refuse de se faire soigner, pensant qu’il s’agit de son destin, et part vivre à Saint-Tropez[Quoi ?]198. Là, son amie, l’actrice Marina Vlady réussit à la convaincre de commencer un traitement qui se termine par sa totale guérison198. L’année suivante, elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur par le président François Mitterrand. « Ma légion d’honneur, je la dédie aux animaux qui souffrent199. » L’ancienne actrice ne vient néanmoins pas chercher sa décoration[réf. nécessaire].
En 1986, dix-neuf ans après son enregistrement, elle propose à Serge Gainsbourg de sortir leur version restée inédite de Je t’aime… moi non plus. La chanson, chantée entretemps par Jane Birkin, connaîtra un succès certain.
Alors qu’elle refuse toute interview sur le cinéma depuis sa retraite, elle brise le silence dans Studio Magazine en 1988 et conclut par ces mots : « Rien n’est jamais à refaire… Mais tout reste à faire200 ».
Combats menés à travers la fondation Brigitte-Bardot
Création de la fondation (1986-1992)
En 1986, Bardot crée à Saint-Tropez la Fondation Brigitte-Bardot, organisme ayant pour objet la protection des animaux. Pour la faire reconnaître d’utilité publique, elle disperse aux enchères les objets de son ancienne gloire : bijoux, effets personnels, robes ou encore des photos et affiches, pour la plupart dédicacées. Elle déclare alors : « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes. Que je donne ma sagesse et mon expérience et le meilleur de moi-même aux animaux10 ». Elle réussit à obtenir les trois millions de francs nécessaires en grande partie grâce à la vente du diamant que lui avait offert Gunter Sachs187, « l’immense diamant qu’il m’avait donné, qui a été une grande part de l’argent que j’ai récupéré. C’est lui qui l’a racheté. Il me l’a pas redonné parce qu’il se serait dit elle va encore le revendre pour les animaux. Mais enfin, il l’a racheté et m’envoie de temps en temps de belles sommes pour la fondation10 ». Cette dernière, dont l’action prend de plus en plus d’ampleur, s’installe d’abord au 45 rue Vineuse à Paris, puis au 28 de la même rue.
Elle accompagne la création de sa fondation d’une série télévisée S.O.S. Animaux (de 1989 à 1992) qui évoque tour à tour le trafic de l’ivoire, les expériences sur les animaux de laboratoires, les conditions des bêtes d’abattoirs, le transport des chevaux, le trafic des animaux exotiques ou l’abus de la chasse10. Pour toutes ces causes, elle mobilise l’opinion en France et partout dans le monde, sollicitant l’appui de nombreuses personnalités, de chefs d’États, du dalaï-lama et du pape Jean-Paul II10. « Je ne peux pas mener cette fondation sans être politique. J’ai vu tous les ministres de l’agriculture. Tous les ministres de l’écologie depuis qu’ils ont été nommés. Tous les ministres de l’intérieur. J’ai vu trois présidents de la république et je suis dans une merde pas possible parce que personne ne m’aide10 ».
Afin d’en augmenter le capital et d’obtenir la reconnaissance d’utilité publique, elle fait don de sa propriété La Madrague à sa fondation196 et celle-ci est finalement déclarée d’utilité publique par le Conseil d’État en 1992196,201. La même année, grâce aux donations, elle fait l’acquisition dans l’Eure d’un domaine de 8 hectares, La Mare Auzou, afin d’y créer un refuge pour les animaux196. Toujours en 1992, elle épouse Bernard d’Ormale, le 16 août, en quatrièmes noces.
Combats, hommages et controverses (1993-2005)
Elle est admirée et critiquée pour ses combats pour la protection des animaux. Déjà, en 1990, Marlene Dietrich avait déclaré à Paris Match202 :
« Brigitte Bardot est encore une légende vivante mais elle est devenue tellement bizarre qu’il est impossible de lui garder intacte son aura d’autrefois. L’admiration qu’elle voue aux chiens est effarante, quand on pense à l’horreur dans laquelle se bat le monde, face à la mort, la douleur, la misère et au désespoir des enfants malades et affamés203. »
À Saint-Tropez, en 1994, elle organise une manifestation sur la place des Lices à laquelle se joignent 300 personnes pour protester contre le comité de la mairie où se trouvent des chasseurs du Var. Elle menace également de partir de La Madrague pour s’installer à Paris204.
Brigitte Bardot et Christophe Marie (manifestation à Bruxelles, en février 1995).
La même année, elle demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure dans ses créations prétextant qu’il a fallu deux renards pour un des manteaux qu’il a créé205. Le créateur lui répond : « Il n’en a pas fallu deux mais trois205. » Elle fait la même demande à Sophia Loren qui pose en fourrure pour Annabella pour la somme d’un million de dollars américains205, et déclare, lorsque Catherine Deneuve parraine le concours Orylag : « Parrainer une peau de lapin pour une ancienne Peau d’âne, quelle tristesse205 ! » La plupart lui répondent qu’elle en a déjà porté. « J’ai porté de la fourrure à une époque où je n’avais pas conscience de ce qu’elle représentait. La fourrure est aujourd’hui le symbole de la vulgarité206. »
Elle parvient à convaincre Philippe Vasseur, ministre de l’Agriculture de la France, de faire interdire la caudectomie (coupe de la queue) des chevaux en 1996196, l’année où elle publie ses mémoires Initiales B.B., retraçant son enfance et toute sa période de star. Ce livre est traduit en 23 langues, vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde et classé sept semaines en tête des ventes au palmarès de L’Express207. Pourtant, la sortie du livre provoque un nouveau scandale. Son ex-époux, Jacques Charrier, lui intente un procès pour « violation de la vie privée », suivi par son fils Nicolas qui s’insurge à son tour contre sa mère pour « atteinte à l’intimité intra-utérine ». Elle est condamnée à payer 150 000 francs au premier et 100 000 francs au second208. Jacques Charrier répond à Initiales B.B. dans son livre Ma réponse à Brigitte Bardot, pour lequel il est condamné à payer à Bardot 50 000 francs. Il écrit : « Pour elle, l’humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d’être aimés) et elle-même (digne d’être adulée)209. »
Elle revient sur cet épisode dans le documentaire Et Brigitte créa Bardot :
« C’est très triste, parce que j’en ai qu’un. Adulte, nous nous sommes bien retrouvés. Mais c’est à la sortie de mes mémoires, alors que je lui avais fait lire le manuscrit avant… Son père a fait un scandale et a entraîné Nicolas. Et depuis, je n’ai plus aucune nouvelle. Et je ne veux pas en parler10. »
Madonna lui propose trois millions de francs pour adapter Initiales B.B. au cinéma et l’interpréter sur grand écran210. Bardot refuse, la chanteuse portant de la fourrure210.
Cette année-là, elle est, pour la première fois, poursuivie pour « provocation à la discrimination raciale » par le MRAP, la LICRA et la Ligue des droits de l’homme qui lui reprochent les termes qu’elle a employés dans un article publié dans Le Figaro pour dénoncer les conditions d’abattage des moutons par les musulmans à l’occasion de l’Aïd el-Kebir211. Elle est de nouveau condamnée pour des faits similaires en 1997, 2000, 2004 et 2008.
Le Carré de Pluton, le tome 2 de ses mémoires, parait en 1999. Il débute en 1973, date de sa décision d’arrêter sa carrière cinématographique, et se termine en 1996. Dans ce livre, qu’elle présente comme étant son testament, sont recensées toutes ses luttes en faveur de la cause animale212.
En 2001, PETA lui décerne un prix, le Peta Humanitarian Award, afin de la récompenser pour son combat mené pour les animaux, et notamment contre la chasse aux phoques213.
Brigitte Bardot lors d’un passage à Nice en 2002
En 2002, à l’occasion de la coupe du monde de football, elle appelle à un boycott des produits sud-coréens afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. À la suite de cet appel, elle reçoit plusieurs milliers de lettres de menace de mort : « J’ai reçu 7 000 menaces de mort. Ils sont furieux de mes critiques et m’ont répondu que cette pratique faisait partie de leur culture. […] Manger du chien ne fait pas partie de la culture, c’est grotesque. La culture, c’est composer de la musique, comme le faisait Mozart, ou construire des bâtiments214 ».
Respectivement en 2003 et en 2006, à la suite de ses interventions auprès des parlementaires, la France fait interdire l’importation, puis le commerce des peaux de chiens et de chats215.
« Nos interventions incessantes auprès de nos ministres et des instances européennes n’auront pas été vaines, je tiens à remercier de tout cœur Messieurs Bussereau et Breton qui ont signé un arrêté remarquable qui permettra à la France de ne plus être complice d’un commerce scandaleux, d’une cruauté inimaginable, inhumaine215. »
En 2007, sa fondation remporte une nouvelle victoire. En effet, les 27 pays membres de l’Union européenne interdisent l’importation, l’exportation, la vente et la production des peaux de chiens et de chats216. Néanmoins, les gouvernements asiatiques rejettent ses nombreuses sollicitations, et ces animaux y sont encore tués.
En 2003, Marc-Olivier Fogiel lui rend hommage dans son émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Brigitte Bardot y évoque sa gloire passée, reprenant par exemple avec Alain Delon une scène du Mépris217, ainsi que de son combat pour les animaux. Elle vient d’écrire un livre qui doit sortir après l’émission, Un cri dans le silence. L’animateur lui en demande un exemplaire et accepte la demande de Bardot de ne pas parler du livre pendant l’émission. Néanmoins, il ne tient pas sa promesse et l’affronte violemment en citant des extraits du livre, ce à quoi elle répond : « Je dénonce la dégradation d’une société décadente. Je déteste l’humanité, mais j’aime les gens qui me touchent, quelle que soit leur race, je m’en fous de la couleur, ce qui compte est à l’intérieur »218. Le public la soutient contre l’animateur « à 300 %. Fogiel avait été d’une hypocrisie et d’une malhonnêteté redoutables219 ».
En décembre 2005, elle lance à Genève avec l’écologiste Franz Weber une nouvelle campagne pour interdire la chasse aux phoques sur la banquise canadienne.
En cette même année 2005, à l’occasion d’une campagne contre le port de fourrure, elle s’insurge :
« Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l’écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j’ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui, nul ne peut invoquer l’ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grands renforts d’arguments bidons : NON la fourrure n’est pas écologique! NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage220 ! »
Elle tient, en 2009, à féliciter Carla Bruni-Sarkozy qui, en ne portant pas de fourrure, rejoint le combat qu’elle mène depuis des années221, et par la même occasion, demande à Sophia Loren, sa « magnifique jumelle », de ne plus en porter222.
Vingt ans d’existence et un dernier combat (depuis 2006)
Le , le jour de son anniversaire, elle célèbre les vingt ans d’existence de sa fondation au théâtre Marigny et y tient une conférence de presse où plus de 300 personnes sont conviées223. L’ex-actrice profite de cette occasion, pour sortir un livre, Pourquoi ?, retraçant les 20 années d’existence de sa fondation. Une fondation qui compte en 2010 près de 60 000 donateurs répartis dans plus de vingt pays224. Celle-ci fait ensuite don de sa propriété de plusieurs hectares située à Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, où vivent des animaux rescapés de l’abattage196.
Cette même année, elle continue son combat contre la chasse aux phoques, en repartant près de trente ans après son premier voyage au Canada, à Ottawa, malgré son arthrose à la hanche gauche l’obligeant désormais à se déplacer en béquilles. Le premier ministre Stephen Harper, qui affirme l’admirer, refuse cependant de la rencontrer parce qu’il refuse de se faire photographier avec elle pour des raisons de publicité225.
Elle y tient néanmoins une conférence de presse en précisant que c’est bien la chasse industrielle qui est visée, et par dessus tout la cruauté avec laquelle ces animaux placides sont abattus226. « Vous n’avez pas besoin de vendre les peaux, l’huile, la graisse et les pénis en poudre pour faire des aphrodisiaques dans les pays asiatiques226 » lance-t-elle. Très émue, elle déclare, entre autres : « Il faut évoluer dans la vie. Je vous en supplie. Je vous adresse le message qui sort des tripes et du cœur. Je ne suis plus une jeune fille, je ne reviendrai probablement jamais ici. […] Avant ma mort, je veux voir cesser ce massacre226. »
La population du Canada lui refuse son aide. Denis Longuépée, président de l’Association des chasseurs de phoques des Îles de la Madeleine déclare à propos du hakapik (outil semblable au marteau et qui sert à tuer les phoques) : « À première vue, ça peut sembler un peu barbare, mais les groupes indépendants de vétérinaires disent que c’est la meilleure façon de tuer l’animal227. » Il explique également que les vidéos montrant des phoques qui semblent agoniser après avoir été frappés par cet instrument sont en fait le résultat du syndrome natatoire, qui débute de 0 à 15 secondes après la mort de l’animal et peut durer pendant une minute. « C’est le même syndrome lorsque les poulets continuent de courir après qu’on leur a coupé la tête227. » Une étude, réalisée par des membres indépendants de l’Association canadienne des médecins vétérinaires, révèle que la quasi-totalité des phoques chassés sont abattus sans cruauté228. Des recherches scientifiques établissent par ailleurs que la chasse au phoque au Canada n’a aucun impact négatif sur la survie à long terme des espèces de phoque.
Le président Jacques Chirac lui apporte son soutien contre la chasse aux phoques.
Le président Jacques Chirac apporte son soutien à Bardot et saisit, à ses côtés, la Commission européenne ; cette saisine débouche en 2009 à une interdiction des importations, des exportations, du transit et de la vente des produits issus de la chasse aux phoques. Elle déclare alors au président : « 30 ans, presque jour pour jour, après m’être rendue sur la banquise, j’ai le sentiment, peut-être pour la première fois, que mon combat, ma vie, n’auront pas été tout à fait inutiles… Merci229 ! » Elle reçoit également les soutiens de nombreuses célébrités tels Paul McCartney230 et Pamela Anderson231.
La sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette, qui soutient la chasse, l’accuse alors de malhonnêteté et se dit insultée de l’image qu’elle laisse au Canada232. Elle intervient auprès de Jacques Chirac et déclare que le Canada« offre la plus grande transparence sur ses pratiques de chasse. » Elle explique également en quoi la méthode est conforme à l’éthique : « écrasement du crâne, palpation et saignée […] certifiée sans cruauté »229. Bardot lui répond dans une lettre où elle écrit :
« Vos propos diffamatoires sur la chasse aux phoques, malhonnêtes à mon égard, sont à ce point ridicules qu’il me semblait logique de ne pas avoir à y répondre, de traiter par le mépris des paroles d’une politique visiblement en mal de publicité. Mais si votre travail de désinformation systématique plonge les Canadiens dans l’ignorance, sachez que le monde vous regarde, le monde est écœuré par la cruauté, la violence de cette tuerie et le nombre de phoques victimes d’une chasse inhumaine, dégueulasse, révoltante. […]
La mobilisation internationale va s’amplifier, j’y veillerai. Je ne vous dirai pas ce que j’ai écrit à votre Premier ministre, que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », car je vous crois bien trop atteinte pour espérer la moindre rémission… Avec mes sentiments écœurés226. »
La conférence de presse à Ottawa marque sa dernière apparition publique. Retirée à Saint-Tropez l’ancienne star accepte rarement les entretiens233.
Reçue, en 2007, à l’Élysée par le président de la République française Nicolas Sarkozy, pour qui elle a voté234, elle y aborde plusieurs thèmes qui lui tiennent à cœur, notamment les abattages rituels et l’importation des produits issus de la chasse aux phoques235. Malgré une entrevue jugée positive, elle se dit déçue par des promesses non tenues236.
À l’occasion de l’élection présidentielle américaine de 2008, elle écrit à la colistière de John McCain, Sarah Palin, « scandalisée » par celle-ci et son soutien entre autres à la chasse aérienne des loups en Alaska. Elle l’accuse ainsi de mettre « en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversité d’une zone sensible qui doit, absolument, être préservée » mais également d’être « une honte aux femmes » ainsi qu’une « catastrophe écologique » et conclut en lui demandant de ne plus se comparer à « un pitbull avec du rouge à lèvre car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu’aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n’est aussi dangereux que vous l’êtes. Je souhaite que vous perdiez les élections, car le monde y gagnera237! » C’est Barack Obama qui est élu président des États-Unis le 4 novembre 2008. Elle lui fait alors parvenir une lettre le félicitant pour son élection, « un espoir pour le monde236 ». Obama a un intérêt certain pour la raison de vivre de Bardot : la défense des animaux238. C’est la raison pour laquelle elle le sollicite, en faveur de la protection des phoques236.
Pro-véganisme de longue date (bien qu’elle avoue dans le tome 2 de ses mémoires consommer de temps en temps du poisson239), elle écrit à l’ONU la même année, une lettre en faveur du végétarisme pour lutter contre la famine précisant qu’« une collectivité mondiale responsable ne peut plus se permettre de consacrer de 7 à 16 kilogrammes de grains ou de fèves de soja, jusqu’à 15 500 litres d’eau et 323 m2 de pâturages à la production d’un seul kilogramme de bœuf pour ceux qui ont les moyens d’en acheter. Nous avons désespérément besoin de méthodes plus accessibles et plus durables afin de produire des aliments pour tous »240.
En 2010, Alain Delon lui apporte son soutien en écrivant une lettre à Stephen Harper en lui demandant de « sortir de la barbarie. […] Face au massacre qui s’opère à nouveau dans votre pays, je tiens à m’associer à mon amie Brigitte Bardot et à dénoncer, avec sa Fondation, l’abattage d’environ 400 000 phoques dans des conditions ignobles241 ». Très touchée, elle déclare à l’AFP : « Ce qui se passe actuellement au Canada est tellement dégueulasse que le soutien d’Alain Delon me va droit au cœur242 ».
Elle écrit de nouveau à Nicolas Sarkozy pour lui demander de tenir les engagements qu’il avait pris avec elle à propos de l’étourdissement préalable à l’abattage rituel lors de l’Aïd el-Kebir. « Arrêtons de nous voiler la face : les bêtes crèvent dans une douloureuse agonie243 ».
Âgée de dix-huit ans, elle épouse Roger Vadim. Lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, elle tombe amoureuse de son partenaire Jean-Louis Trintignant37. Ses rapports avec Vadim deviennent ceux d’un frère et d’une sœur37. Le réalisateur réalise avec difficulté les scènes d’amours entre elle et Trintignant37. Marié à Stéphane Audran, Trintignant quitte tout pour aller vivre avec Bardot, qui en fait de même37. Elle dit plus tard : « J’ai vécu avec lui la période la plus belle, la plus intense, la plus heureuse de toute cette époque de ma vie37 ». Il la quitte en 1957 lorsqu’elle revient de Madrid où elle a de nouveau tourné sous la direction de Vadim dans Les Bijoutiers du clair de lune, persuadé qu’elle lui a été infidèle246. « Jean-Lou est parti parce que je ne l’en empêchais pas, parce que je ne savais plus où j’en étais58 ».
Le 15 mai 1958, Brigitte Bardot achète La Madrague, une maison située sur la route des Canebiers, à Saint-Tropez, pour la somme de vingt-cinq millions de francs français47 de l’époque (anciens francs). Elle connaît de brèves liaisons avec Sacha Distel, Gilbert Bécaud247. Puis, elle se marie pour la deuxième fois après avoir rencontré Jacques Charrier sur le tournage de Babette s’en va-t-en guerre. Avec lui, elle aura son fils unique Nicolas Charrier en 1960. Ils divorcent en 1962, Brigitte ayant une aventure avec Sami Frey depuis La Vérité en 1960. « Sami, un être rare, sensible, angoissé et érudit qui resta longtemps l’homme de ma vie248 ». Il met un terme à leur relation alors qu’elle tourne Le Mépris, du fait de sa liaison avec le musicien brésilien Bob Zagury.
En mai 1966, elle rencontre Gunter Sachs249. « J’avais déjà connu bien des hommes, j’avais aimé, vécu des passions, mais ce soir-là, je m’envolais, portée par Gunter dans un monde féerique, que je n’avais jamais connu et que je ne connaîtrais jamais plus250 ». Elle l’épouse en troisièmes noces près de deux mois après cette rencontre. Ils restent ensemble moins d’un an bien qu’ils ne divorcent que trois ans après leur mariage. Paris Match et Jours de France leur consacrent un numéro spécial et ne cessent de parler d’eux pendant un mois, tout comme les quotidiens internationaux Time, Life, Newsweek, La Stampa ou encore Spiegel251. Certains attendent même avec impatience 1973, ayant remarqué qu’elle se marie tous les sept ans251. Pendant leur voyage de noces à Tahiti252, elle est déçue par son attitude, la laissant seule pour partir rejoindre ses amis253. « À ce moment, j’ai compris que Gunter était un homme qui avait besoin de copains, de traditions, les femmes n’étant dans sa vie que les parures splendides mais artificielles d’une mise en scène théâtrale d’où il ne pouvait tirer la quintessence de son existence253 ». Ils ne se voient que très rarement : « En deux ans de mariage, je dus le voir l’équivalent de trois mois pleins254 ». Alors qu’il rêve de tourner un grand film pour elle, il veut présenter au Festival de Cannes un documentaire animalier, « sans aucun intérêt » selon Brigitte255. Il la menace de divorce si elle ne veut pas l’accompagner pour en faire la promotion. « Je haïssais Cannes. […] Ce n’était pas pour aller présenter son film de merde que je changerais d’avis ! « Madame, me répondit Gunter, si vous n’acceptez pas, je divorce ! – Eh bien, divorcez, monsieur »255. » Même si elle se sait trompée, elle finit par accepter146. Leur relation ne cesse alors de se détériorer.
En 1967, elle enregistre, pour le Bardot Show, Harley-Davidson composé par Serge Gainsbourg avec qui elle se sent bien. « Ce fut un amour fou — un amour comme on en rêve — un amour qui restera dans nos mémoires et dans les mémoires152 ». Elle devient sa muse152. Pour essayer néanmoins de sauver son mariage, elle lui demande de ne pas sortir Je t’aime… moi non plus et chante pour lui Bonnie and Clyde ou encore Comic Strip. En , alors qu’ils se trouvent à Rome, Gunter lui annonce son départ précipité pour les îles Canaries256. Elle reste néanmoins suspicieuse. C’est la femme de chambre de Gunter, Margaret, qui, par ailleurs ne cesse d’espionner Brigitte257, qui lui remet une lettre de rupture257. Sur les témoignages précis de sa femme de chambre, il lui explique qu’il ne peut plus accepter plus longtemps d’être « trahi dans sa propre demeure, ridiculisé et cocufié ouvertement devant ses amis et collaborateurs, et ses domestiques257! » Elle est atterrée par cette nouvelle, « J’avais déjà trompé Gunter, certes, il me l’avait rendu au centuple, mais cette fois ce n’était pas le cas et pourtant je sentais qu’il me serait impossible de me justifier257. »
Elle noue ensuite une relation avec Patrick Gilles qui dure deux ans81. En 1992, lors d’un dîner organisé par son avocat Maître Jean-Louis Bouguereau à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de Bernard d’Ormale. « Un coup de foudre mutuel258 » dit-elle dans ses mémoires, « Il sera mon mari pour le reste de ma vie259 ».
Contrairement à ce que les journalistes prétendent, elle n’a pas de liaison avec Sean Connery durant le tournage de Shalako : « Sean ? Je l’ai découvert un soir à poil dans mon lit avec ses chaussettes… Il n’a pas fait long feu car je n’étais pas une James Bond Girl ! Je n’ai jamais succombé à son charme260 ».
Dans sa vie, elle dit n’avoir connu que 17 hommes259. Certaines liaisons avec des hommes peu médiatisés261.
En 1956, Et Dieu… créa la femme fait d’elle une star. Mais, le scandale n’éclate que deux ans plus tard à l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958. Le Vatican tient salon en proposant aux visiteurs un pavillon composé de deux salles. La première est réservée aux miracles du Bien. La seconde, dédiée aux méfaits du Mal. Dans cette dernière se trouve une photo de Brigitte Bardot lorsqu’elle danse le mambo dans Et Dieu… créa la femme263. Son père, « fou de rage », va voir plusieurs archevêques et évêques de Paris, de France et de Navarre, tant et si bien que son effigie est retirée dix jours après. Pour longtemps, son image et sa vie sont toutefois associées au « scandale, à l’immoralité, au péché de la chair, au diable cornu, au symbole de la plus grande dépravation »264.
« — Tu vois mon derrière dans la glace ?
— Oui
— Tu les trouves jolies mes fesses ?
— Oui… très.
— Et mes seins. Tu les aimes ?
— Oui, énormément.
— Qu’est-ce que tu préfères, mes seins, ou la pointe de mes seins ?
— Je sais pas, c’est pareil. »
En 1973, Vadim souhaite de nouveau créer le scandale avec un nouveau Et Dieu… créa la femme qu’il intitule Don Juan 73. Pour cela, Bardot, pour qui le film est un « calvaire182 », tourne une scène d’amour avec Jane Birkin181.
Pour elle, la nudité qu’elle a montrée correspond à de la « petite bière en comparaison de ce que l’on voit aujourd’hui »10.
Popularité
Statue de Brigitte Bardot érigée à Búzios au Brésil
Brigitte Bardot reste la star française la plus adulée, l’une des plus connues dans le monde et qui, dans les années 1960, rapporte autant de devises à la France que la régie Renault110,265. Son mari révèle dans l’émission 50 minutes inside qu’elle reçoit entre 60 et 80 lettres d’admirateurs par jour.
Brigitte Bardot a également été une icône de la mode avant la lettre. Tout ce qu’elle faisait ou portait était immédiatement imité par des dizaines de millions de femmes. C’est avec Arlette Nastat, la créatrice de Real rencontrée dès 1956, qu’elle trouvera pleinement son style vestimentaire (robe vichy, pantalon corsaire…) etc. Le fameux voyage à New York montre pleinement la richesse de cette collaboration. Ensemble, elles créeront la ligne de vêtements « La Madrague » dans les années 1970, signant ainsi plus de 20 ans de complicité.
Brigitte Bardot fait également connaître au grand public Saint-Tropez, sur la côte d’Azur, et Buzios, au Brésil. Une statue lui a même été érigée dans ce village, en guise de remerciement.
La star européenne est une référence incontournable pour les Anglo-Saxons. L’actrice britannique Joan Collins, qui tournait alors La Terre des Pharaons à Rome, a raconté comment toutes les femmes — y compris elle-même — copiaient son style vichy avant même Et Dieu… créa la femme269, et le scénariste Noël Howard (sur le même tournage) montra à Howard Hawks, qui cherchait des actrices à prendre sous contrat, des essais de la jeune femme ainsi que de sa copine Ursula Andress, mais aucune des deux n’appartenaient au type du réalisateur (découvreur de Lauren Bacall…)270. À la même époque, Kirk Douglas est ébloui par la starlette en bikini et envisage de l’emmener à Hollywood mais sa femme s’y oppose271.
Après que la tornade de Et Dieu… créa la femme a passé, Bardot devient la star la plus copiée au monde. Par exemple, Faye Dunaway reconnaît que les producteurs l’ont teinte à ses débuts en « blonde incendiaire façon Bardot »272. Plus étonnant : Robert Evans, grand ami d’Alain Delon, avec la complicité de ce dernier et à l’insu de Bardot, doit le début en fanfare de sa carrière de producteur (Love Story, Rosemary’s Baby, Chinatown) à l’annonce du projet bidon d’une biographie de Maurice Chevalier avec Bardot en Mistinguett lors d’une conférence de presse qui fait sensation273.
Pour la scène du mambo dans Et Dieu…créa la femme de Roger Vadim, qui lui avait un jour dit « Tu seras un jour le rêve impossible des hommes mariés274 », elle est nommée 4e star la plus sexy en 2007 par le magazine Empire275.
Début , elle est désignée, après un sondage effectué auprès de plus de 8 000 personnes dans le monde, comme étant, internationalement, la deuxième plus belle femme, toutes générations confondues, juste derrière l’actrice Catherine Zeta-Jones276.
« Nous l’avons filmée dans son cadre, là où elle vit… On découvre un endroit très simple, sans luxe, sans l’ostentation qui accompagne souvent l’argent. C’est une maison chaleureuse et qui lui ressemble. C’est d’ailleurs incroyable de la voir, elle, à la Madrague, alors qu’en face de sa maison mouillent des bateaux de milliardaires où le champagne coule à flots quelle que soit l’heure. Elle exprime d’ailleurs son sentiment sur cette débauche d’argent277. »
Elle continue d’être admirée par les actrices d’aujourd’hui. En 1998, dans un des numéros de Studio magazine dont elle fait la couverture (sous le titre « Le Mythe B.B. : Brigitte Bardot répond », Sharon Stone entre autres lui rend un vibrant hommage. Katherine Heigl a déclaré vouloir l’interpréter sur grand écran278. Pamela Anderson dit d’elle : « Brigitte Bardot a toujours été pour moi un modèle. J’aime la femme qu’elle est et j’admire la militante sans compromis qu’elle est devenue, parce que son combat sans relâche relève, selon moi, de l’abnégation ». Mélanie Thierry croit qu’elle a su « traverser le temps et les genres. La plupart de ses films sont devenus cultes et peuvent aussi bien plaire aux gamines qu’aux femmes, aux intellos qu’aux amateurs de comédies grand public279. »Heather Graham fait de même pour la couverture du magazine Esquire en avril 2010, où elle reprend l’une des poses connues de Bardot d’après une séance de Sam Lévin de 1959 en serviette éponge rose279. Lors de plusieurs séances photos, Vanessa Paradis a également repris certaines poses de l’actrice279. De même que Kylie Minogue pour la pochette de son album Body language.
Malgré les années passées, Brigitte Bardot demeure un symbole de scandale et c’est elle encore qui fait la couverture de la première étude des archives de la censure cinématographique en France, couvrant la période 1945-1975, publiée en 2009280.
Son combat pour la protection animale est également très apprécié et ce, malgré plusieurs condamnations pour incitation à la haine raciale. Michel Serrault déclara : « Aujourd’hui, Brigitte Bardot consacre sa vie aux animaux. Elle est excessive ? Certainement. Son combat est sincère, passionné, un peu outrancier parfois, mais elle doit faire face à toutes sortes de gens (viandards, transporteurs d’animaux véreux, vivisecteurs…) qui ne sont pas l’expression la plus raffinée du genre humain. Pour sa carrière et pour sa croisade animalière, elle mérite le respect ». Paul Bocuse se dit « très sensible à la cause que cette star internationale continue de défendre » et Isabelle Adjani décrit les images d’elle sur la banquise comme « des instants d’éternité ».
Le , jour de son 75e anniversaire, elle est célébrée à cette occasion, dans la ville de Boulogne-Billancourt, par une exposition retraçant l’ensemble de sa vie281. Isabelle Adjani, qui lui apporte son soutien contre la chasse aux phoques, se montre émue à la découverte de cette rétrospective282.
En 2014, deux expositions à Saint-Tropez rendent hommage à l’actrice pour ses quatre-vingts ans, « Brigitte For Ever » (salle Jean-Despas) et « B.B. : Best Of Bardot » (château de la Messardière)283.
En 1996, elle est, pour la première fois, poursuivie pour « provocation à la discrimination raciale » par le MRAP, la LICRA et la Ligue des droits de l’homme, qui lui reprochent les termes qu’elle a employés dans un article publié dans Le Figaro pour dénoncer les conditions d’abattage des moutons par les musulmans à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd El-Kebir. « Depuis 16 ans, dit-elle, je me bats contre le sacrifice rituel des moutons lors de cette fête. C’est peut-être une grande fête, mais pour moi c’est une horreur ». Dans l’article Mon cri de colère, publié le , le président du tribunal note qu’il s’agit d’un « dérapage de l’ex-actrice sur la présence des musulmans en France » par ses écrits : « Et puis voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D’année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d’églises se taisent faute de curés ». Elle est de nouveau condamnée pour les mêmes faits l’année suivante pour ses écrits dans le second tome de ses mémoires, Le Carré de Pluton, ainsi qu’une troisième fois en 2000 pour le pamphlet qu’elle écrit, intitulé Lettre ouverte à ma France perdue.
Dans l’émission Le Droit de savoir, elle s’explique : « Ce que je réprouve profondément, c’est que soi-disant pour une religion, pour un culte, pour un rituel, on en arrive à faire souffrir des animaux dans de telles conditions. C’est ce qui est à la base de tous les procès de racismes que l’on me fait à cause du fait que je m’attaque à une religion284 ».
Elle écrit que :
« Toutes ces ligues et associations qui attaquent, dénoncent, traînent en justice tout ce qui n’est pas politiquement correct, tout ce qui n’est pas pensée unique, au nom d’une haine qui doit être éradiquée, au nom d’événements porteurs de racisme à sens unique. Tous ceux-là sont l’image même de cette haine qu’ils combattent avec assiduité, de cette intolérance qu’ils fustigent. Ils épient, traquent, sont à l’affût du moindre signe, c’est l’Inquisition du XXIe siècle. Sans pitié, ils jugent, condamnent, jettent l’opprobre, crachent leur venin mortel sur tout ce qui sort du rang285. »
Un cri dans le silence
Elle renouvelle ses accusations en 2003, année où elle crée de nouveau le scandale en publiant Un cri dans le silence[réf. nécessaire]. Elle y exprime ses opinions sur la société française, et dévoile certains points de vue personnels. Elle critique ses compatriotes, met en cause les musulmans, les femmes, les transgenres, les homosexuels et plus généralement la France moderne[pas clair], en prenant à partie la télé-réalité286, la restauration rapide287 ou les hommes politiques288, responsables selon elle de « la décadence du pays ». Elle revient également sur son passé d’actrice, glorifiant son époque et fustigeant sévèrement les productions modernes : « de la merde au sens propre comme au sens figuré »289.
« Je suis contre l’islamisation de la France ! Cette allégeance obligatoire, cette soumission forcée me dégoûtent. Me voici peut-être, encore fragilisée par l’ombre d’un procès, mais il n’est pas né celui qui m’empêchera de m’exprimer ! Nos aïeux, les anciens, nos grands-pères, nos pères ont donné leurs vies depuis des siècles pour chasser de France tous les envahisseurs successifs. Pour faire de notre pays une patrie libre qui n’ait pas à subir le joug d’aucun étranger. Or, depuis une vingtaine d’années, nous nous soumettons à une infiltration souterraine et dangereuse, non contrôlée, qui, non seulement ne se plie pas à nos lois et coutumes, mais encore, au fil des ans, tente de nous imposer les siennes291. »
En ce qui concerne l’homosexualité, elle déclare : « Certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil, une classe, une envergure, une intelligence, un esprit, un esthétisme qui les différenciaient du commun des mortels jusqu’à ce que tout ça dégénère en lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire, tristement stimulés dans cette décadence par la levée d’interdits qui endiguaient les débordements extrêmes292 ». Elle se défend cependant d’être homophobe et fait parvenir une lettre au magazine gay Tribu Move où elle explique que selon elle :
« Les homosexuels sont des gens comme les autres avec leurs qualités et leurs défauts et parmi lesquels je trouve mes meilleurs amis. Je trouve dommage pour tous les homos que certains d’entre eux se marginalisent, revendiquant des droits (mais lesquels ?, puisque l’homosexualité existe depuis la nuit des temps), en ridiculisant et en parodiant lors des Gay pride une préférence sexuelle que personne ne conteste. Personnellement, je trouve le Pacs inutile, mais encore une fois je m’en tamponne. Enfin, je n’ai jamais fait l’amalgame avec la pédophilie que je condamne sévèrement. C’est une horreur ! Homosexuels, mes amis de toujours, restez tels que vous êtes et continuez de m’accepter telle que je suis, avec mon pire et avec mon meilleur293. »
Elle est néanmoins condamnée à 5 000 euros d’amende pour ses propos[précision nécessaire].
Toujours dans son ouvrage Un cri dans le silence, elle critique les personnes ayant recours à la chirurgie pour changer de sexe :
« Que certaines interventions concernant les changements de sexes, pratiquées par des chirurgiens particuliers soient remboursées par la Sécurité sociale est absolument scandaleux et pourtant c’est vrai ! Il y a de quoi se les prendre et se les mordre… à condition de ne pas les avoir mises dans un bocal en souvenir du temps où on en avait encore ! Aux dernières nouvelles, un herbicide très employé aux États-Unis, l’Atrazine, serait responsable du changement de sexe des grenouilles. Voilà qui donne un espoir pour le futur et pourrait de par son coût extrêmement faible, renflouer le gouffre de la Sécurité sociale, de plus cela éviterait des épilations coûteuses et douloureuses à tous ces hermaphrodites en herbe294 ! »
Elle écrit à propos des femmes :
« Mais alors que les hommes poussent un soupir de soulagement, voilà que les femmes s’en mêlent, s’engageant dans les troupes de carrière, essayant de prouver qu’elles pouvaient être à la hauteur dans les pires parcours du combattant, qui éprouvent les mâles les plus résistants. Cheveux courts, uniformes masculins, gros croquenots, fusils-mitrailleurs sous le bras, roulant des mécaniques de petits gabarits ridicules, moches à faire peur à un “régiment de Sénégalais en rut” (comme disait mon grand-père)295 ! »
« Et toutes ces femmes ministres du gouvernement, est-ce vraiment leur place296 ? »
« Les femmes, si elles savent se servir de leur atouts, auront toujours le pouvoir de faire plier les hommes à leurs moindres désirs. Point besoin de prendre les places qui ne sont pas les leurs pour arriver à leurs fins296. »
Elle critique le métissage :
« Alors que chez les animaux, la race atteint des sommets de vigilance extrême, les bâtards étant considérés comme des résidus, bons à laisser pourrir dans les fourrières, ou à crever sans compassion d’aucune sorte, nous voilà réduits à tirer une fierté politiquement correcte à nous mélanger, à brasser nos gênes, à faire allégeance de nos souches afin de laisser croiser à jamais nos descendances par des prédominances laÏques ou religieuses fanatiquement issues de nos antagonismes les plus viscéraux. C’est extrêmement dommage297. »
Elle rend également hommage à l’écrivain Robert Brasillach, surtout connu pour son antisémitisme et son engagement à l’extrême-droite durant l’occupation de la France par l’Allemagne :
« Robert Brasillach, fusillé à 35 ans, forme d’assassinat qui nous fit perdre un auteur particulièrement talentueux où poésie et mal de vivre engendraient des chefs-d’œuvre298. »
A propos de la prostitution, elle déclare :
« Finissons-en avec la prostitution qui n’est plus ce qu’elle était… Maintenant faut faire gaffe, car après avoir malaxé une belle paire de miches, on peut se trouver nez à nez avec une somptueuse paire de couilles ! On n’arrête pas le progrès ! Nos bonnes et sympas péripatéticiennes ont été remplacées par des filles de l’Est, des nigériennes, des travelos, des transexuels, des drag-queens, des mecs porteurs de sida et de bien d’autres promesses299 ! »
« Qu’attend-on pour rouvrir les maisons, closes par cette imbécile hypocrite de Marthe Richard ? Toutes les muqueuses offertes bénéficieraient d’une surveillance médicale et sanitaire indispensable à notre époque où toutes les maladies vénériennes nous arrivent portées par ceux et celles qui font commerce de leurs différents trous en contaminant ceux qui les bouchent299. »
Sur les sans-papiers et les sans-abris, elle écrit :
« On n’a plus le droit d’être scandalisés quand des clandestins ou des gueux, profanent et prennent d’assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines, chiant derrière l’autel, pissant contre les colonnes, étalant leur odeur nauséabonde sous les voûtes sacrées du chœur300. »
« Les priorités sont accordées aux immigrés, aux sans-papiers, aux clandestins pour lesquels les gouvernements débloquent des sommes considérables, les Français, qui sont en grande détresse, ne perçoivent plus que les reliefs, que les restes301. »
« Les allocations familiales versées à grand renfort aux regroupés familiaux, polygames, bénéficiant du triple ou quadruple (nombre de femmes oblige !) au détriment des couples arriérés que nous sommes301. »
Cinquième condamnation
Le , le tribunal correctionnel de Paris la condamne à une amende pour « incitation à la haine raciale »302 en raison de propos tenus dans une lettre publique adressée à Nicolas Sarkozy en 2006, sur l’égorgement rituel des moutons sans étourdissement préalable lors de la fête de l’Aïd el-Kebir par les musulmans.
Elle y déclare notamment : « Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes303. ». L’un de ses amis proches, Henry-Jean Servat, prend sa défense dans l’émission 50 minutes inside : « Brigitte Bardot n’est pas raciste. Brigitte Bardot veut qu’on arrête de martyriser les animaux. L’animal est pour elle, comme pour beaucoup de gens, un être vivant qu’on doit respecter, qu’on ne doit pas martyriser. Elle a voulu faire entendre ce combat304 ». Elle se dit écœurée par « le harcèlement des associations. Je ne me tairai que lorsque les étourdissements seront pratiqués302 ».
« Mon mari, il a le droit de penser ce qu’il veut. Il a le droit de faire ce qu’il veut. Je ne vais pas commencer à régenter ses opinions. Moi, j’ai les miennes qui sont pas du tout les mêmes que lui. Je suis de droite, ça on le sait. Je ne suis pas du Front national. Alors après on me traite de fasciste, de nazi, de chemise brune284… »
En 1999, elle affirme « partager certaines idées du FN, notamment contre la forte immigration en France ». « On m’a prêté des accointances avec le FN (…). Je partage certaines idées. Il y a d’autres choses que je réfute, par exemple, je suis pour l’avortement et le FN est contre »306.
En 2003, c’est Jean-Marie Le Pen qui prend la défense de BB, poursuivie par plusieurs associations antiracistes à la suite de la publication de son livre « Un cri dans le silence », la qualifiant de « femme courageuse et libre ».
En 2012, lors de la campagne pour l’élection présidentielle, elle prend position en faveur de Marine Le Pen, qui est selon elle « la seule à dénoncer avec force et courage la situation »307.
Elle renouvelle son soutien à Marine Le Pen en août 2014, dans un entretien accordé à Paris Match, où elle déclare à propos de la dirigeante du Front national : « Je souhaite qu’elle sauve la France, elle est la Jeanne d’Arc du XXIe siècle ! » Elle se dit également « française « de souche lointaine » et fière de l’être »308,309.
Relations avec les présidents de la République française
En l’accueillant alors qu’elle est vêtue d’une veste à brandebourgs, Charles de Gaulle lance : « Chic ! Un militaire »310.
Brirgitte Bardot félicite Valéry Giscard d’Estaing, qu’elle soutient lors de l’élection présidentielle de 1981, pour avoir interdit l’importation de peaux de phoque en France ainsi que l’utilisation de singes dans les test de crash dans les voitures, puis François Hollande, pour avoir missionné Nicolas Hulot en Afrique centrale, pour la sauvegarde des éléphants. Elle critique en revanche François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Le Point écrit : « Peu de présidents ont en effet trouvé grâce aux yeux de la star, et on est plus habitué à ses coups de griffe qu’à des satisfecit »311.
Le « président idéal » est, pour elle, Vladimir Poutine : « il a fait plus pour la cause animale que nos présidents successifs ». En 2013, elle avait menacé de demander la nationalité russe si les autorités françaises décidaient d’euthanasier deux éléphantes malades à Lyon. Elles ont été sauvées312.
Dans le long-métrage d’animation Les Douze Travaux d’Astérix (1976), la déesse romaine Vénus, qui apparaît lors d’une discussion entre les dieux dans l’Olympe, est représenté sous les traits de Brigitte Bardot — caricaturée dans sa fameuse position allongée, nue sur le ventre de Et Dieu… créa la femme.
1963 : Brigitte Bardot (33 T) : L’Appareil à sous, Les Amis de la musique, El Cuchipe, Je me donne à qui me plait, L’Invitango, C’est rigolo, La Madrague, Pas d’avantage, Everybody Loves My Baby(en), Rose d’eau, Noir et Blanc, Faite pour dormir
1963 : L’Appareil à sous (super 45 T) : El cuchipe, La Madrague, Les amis de la musique
1964 : Invitango (super 45 T) : Noir et Blanc, Everybody Loves My Baby, C’est rigolo
1964 : Ça pourrait changer (super 45 T) : À la fin de l’été, Je danse donc je suis, Jamais trois sans quatre
1964 : B.B. (33 T) : Moi je joue, Une histoire de plage, Ça pourrait changer, À la fin de l’été, Ne me laisse pas l’aimer, Maria Nimguem, Je danse donc je suis, Mélanie, Ciel de lit, Un jour comme un autre, Les Cheveux dans le vent, Jamais trois sans quatre
1964 : Une histoire de plage (45 T) : Les Cheveux dans le vent, Ne me laisse pas l’aimer, Mélanie
1965 : Bubble gum (super 45 T) : Je manque d’adjectif, Les Hommes endormis, Les Omnibus
1965 : Viva Maria ! (33 T), bande originale du film : Paris, Paris, Paris, Maria, Maria, Ah ! Les p’tites femmes de Paris” (duo avec Jeanne Moreau)
1966 : Le Soleil (super 45 T) : On déménage, Gang Gang, Je reviendrai toujours vers toi
1968 : Bonnie and Clyde (33 T / Special Show) : Bonnie and Clyde, Bubble gum, Comic strip, Un jour comme un autre, Pauvre Lola (S.G), La Madrague, Intoxicated man (S.G), Everybody Loves My Baby, Baudelaire (S.G), Docteur Jekyll et Mister Hyde (S.G)
1968 : Brigitte Bardot Show (33 T) : Harley-Davidson, Marseillaise générique, Mister sun, Ay ! Que viva la sangria, Ce n’est pas vrai, Gang gang, Saint-Tropez, Port Grimaud, Oh ! Qu’il est vilain, Paris, Je reviendrai toujours vers toi, On déménage, Le diable est anglais, David B, Contact
1969 : La Fille de paille (45 T) : Je voudrais perdre la mémoire
1970 : Tu veux ou tu veux pas (super 45 T) : Mon léopard et moi, John et Michael, Depuis que tu m’as quittée
1970 : Nue au soleil (45 T) : C’est une bossa nova
1982 : Toutes les bêtes sont à aimer (45 T) : La Chasse
Récompenses
Comparée aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu’elle a tournés, Brigitte Bardot n’a pas reçu un nombre très important de récompenses cinématographiques :
2003 : Prix des intellectuels indépendants pour son livre Un cri dans le silence.
2007 : Free Thinker (Ukraine). Prix spécial du jury de l’International Rights Film Festival pour sa contribution aux droits des animaux et la protection de la nature
Jacques Héripret, B.B. en liberté – Photos hors-plateau, Éditions Eyrolles, , 160 p. (ISBN978-2-212556865)
Christian et Marc Brincourt, Brigitte Bardot, la petite fiancée de Paris-Match, Éditions Glénat, , 256 p. (ISBN978-2-723497596)
François Bagnaud (préface), Coffret Nostalgie : B.B. à la Une, Éditions Chronique, , 32 p. (ISBN978-2-366022162)
Yves Bigot, Brigitte Bardot, la femme la plus belle et la plus scandaleuse au monde, Don Quichotte,
Gérard Schachmes, Brigitte après Bardot, Cherche-Midi,
Enrico Giacovelli, Brigitte Bardot : Et la femme fut créée, Gremese International,
Alain Wodrascka (en collaboration avec François Bagnaud), Bardot – Gainsbourg : passion fulgurante, Éditions Hugo & Cie,
Jeffrey Robinson, Bardot : deux vies, L’Archipel,
Collectif, B.B. par Brigitte Bardot, Éditions Ouest France,
Bernard Bastide, Les années Brigitte Bardot, Télémaque,
Ginette Vincendeau, Brigitte Bardot, Gründ,
Articles
Ginette Vincendeau, « Brigitte Bardot, ou le « problème » de la comédie au féminin », Cinémas : revue d’études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, vol. 22, no 2-3, , p. 13-34 (DOI10.7202/1011653ar, lire en ligne)
Anderson Cooper, né le à New York, est un journaliste et un animateur de télévision américain. Il anime l’émission d’information Anderson Cooper 360° sur CNN depuis novembre 2005.
Biographie
Originaire de New York, il est le fils de l’écrivain Wyatt Cooper (1927-1978)1, qui meurt quand il a 10 ans1, et de Gloria Vanderbilt (née en 1924), artiste, romancière et styliste1 (et arrière-arrière-petite-fille de Cornelius Vanderbilt). Lorsque son frère Carter se suicide en 1988 à 23 ans1, il décide de devenir journaliste.
Au début des années 1990, il est employé par la chaîne Channel One. Insatisfait de ce premier travail, il décide de réaliser des reportages à travers le monde1 dans les zones de conflit, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine et au Rwanda.
En 1995, il devient correspondant pour ABC News, accédant au poste de coanimateur de l’émission ABC World News Now. En 2000, il réoriente sa carrière en faisant de la téléréalité pour l’émission The Mole.
En septembre 2003, il devient chef d’antenne avec son bulletin Anderson Cooper 360°, remplaçant l’animateur Aaron Brown. Son ton engagé et son cynisme le distinguent des autres animateurs américains.
Depuis septembre 2011, il anime également un talk-show baptisé Anderson et produit par la Warner Bros Television1.
Il fait son coming out en juillet 2012 : « Je suis gay, je l’ai toujours été et je le serai toujours. Et je peux même dire que je suis très heureux, fier et épanoui de l’être. »
Lobbyiste chrétien adepte des propos polémiques, Tony Perkins est notamment connu pour avoir demandé à Dieu d’envoyer un désastre naturel pour punir les homosexuels. Il vient de perdre sa maison en Louisiane à cause des intempéries.
Il appelait à un châtiment divin et, d’une certaine façon, il l’a obtenu. Tandis que l’Etat de Louisiane est en proie aux inondations depuis plusieurs jours, The Independent annonce que la maison du lobbyiste chrétien Tony Perkins, connu pour des propos outranciers sur les homos, a été détruite par les flots. La communauté gay de Louisiane ne manquera pas de relever l’ironie de la situation, alors que Perkins avait demandé à Dieu d’envoyer un désastre naturel pour punir les homosexuels.
Un “déluge aux proportions presque bibliques”
Interrogé par des journalistes après qu’il a quitté sa demeure en canoë avec sa famille, le président du Conseil de recherche sur la famille qualifie les intempéries ayant provoqué les inondations de “déluge aux proportions presque bibliques”. Ce n’est pas la première fois que Perkins relie une catastrophe naturelle avec ses croyances.
Comme le rappelle John Paul Brammer dans une chronique consacrée au christianisme pour The Guardian, le lobbyiste chrétien s’était entendu, au cours d’un entretien publié en 2015, avec le prêtre juif messianique Jonathan Cahn pour dire que l’ouragan Joaquin, qui avait frappé la région de Hawai, était la manifestation de la colère divine.
Un homme qui attaque régulièrement la communauté gay
“Tony Perkins et moi sommes en désaccord quant à savoir si Dieu envoie des tempêtes pour punir les gens, déclare John Paul Brammer. Je ne le crois pas. Mais je crois qu’il a besoin de voir dans ces événements un signe d’en haut pour gagner en humilité.”
Il n’est pas sûr cependant qu’il l’entende de cette oreille, puisqu’il jouit lui-même d’une certaine écoute auprès de responsables politiques américains. Au printemps, le candidat à la primaire républicaine Ted Cruz l’avait désigné pour rejoindre un groupe de travail consacré à la liberté religieuse, selon The Independent.
Les statistiques ont été lancées à l’entrée en vigueur de la loi, le 18 mai 2006. Le premier cas d’un enfant confié à un couple homo en vue d’une adoption remonte à 2008. Il y a eu ensuite un ou deux cas par an, avec une pointe de sept cas en 2015 et un seul dossier qui a abouti en 2016… jusqu’à ce jour en tout cas. « Il s’agit là d’adoptions extra-familiales internes (enfants nés en Belgique) encadrées par l’un des organismes d’adoption agréés (OAA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles », explique-t-on au cabinet du ministre Rachid Madrane, en charge de ces dossiers pour la Fédération. « Aucune adoption internationale extra-familiale n’a à ce jour été recensée. »
Les raisons ? Les chiffres des adoptions internationales, tous couples confondus, ont plongé depuis le début des années 2000. On est passé de près de 300 adoptions internationales en 2003 à un peu plus de cent en 2015. « La Chine était l’un des pays avec lesquels nous travaillions », reprend le cabinet. « Le niveau économique s’améliore là-bas, il y a donc moins d’enfants adoptables et ceux qui peuvent l’être sont adoptés par d’autres parents chinois. »
Marie-Claude Bompard s’est fait remarquer en août 2013 pour avoir refusé de marier un couple de femmes. Trois ans plus tard, l’association Mousse l’attaque en justice.
Souvenez-vous : en plein cœur de l’été 2013 et en pleine liesse post-mariage pour tous, des maires mécontents menacent de ne pas marier les couples de même sexe – inspirés sans doute par la fameuse « liberté de conscience » sortie de la bouche de François Hollande quelques mois plus tôt…
L’une d’entre eux sort du lot : Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, ville de taille moyenne du Vaucluse située non loin d’Orange, elle-même tenue par Jacques, son ex-frontiste de mari et actuel président du parti politique d’extrême droite Ligue du Sud.
Le 23 août 2013, recevant Angélique Leroux et Amandine Gilles pour un entretien préparatoire au mariage, elle leur annonce tout simplement qu’elle refuse de consacrer leur union car cela lui « pose un douloureux problème de conscience ». Les médias relaient l’information et une adjointe prend la décision de célébrer le mariage elle-même. L’enquête préliminaire entamée après la plainte des futures épouses pour « discrimination dans l’application de la loi en raison de l’orientation sexuelle » est alors classée sans suite par le parquet, et Marie-Claude Bompard peut continuer d’exercer son mandat. La conscience meurtrie, mais blanchie.
Faire jurisprudence
Aujourd’hui, l’association Mousse (qui se donne comme surnom « Les justiciers LGBT ») décide d’exercer les droits de la partie civile à l’encontre de la maire de Bollène. L’avocat de Mousse, Etienne Deshoulières, nous explique :
On dispose de trois ans pour agir en justice. Il fallait agir avant le 23 août, autrement Marie-Claude Bompard n’aurait plus pu être jugée. Elle devait sans doute compter les jours.
La voilà donc citée devant le Tribunal correctionnel de Carpentras « du fait de son refus de marier un couple homosexuel et de sa déclaration indiquant qu’elle ne marierait aucun couple homosexuel en sa qualité d’officier d’état civil ».
L’enjeu du procès repose d’ailleurs en grande partie sur ce second point. Selon Etienne Deshoulières, « il va pousser les autres maires qui brandissent leur liberté de conscience à se demander s’ils ne commettent pas un délit qui relève du pénal ».
Un nouveau cas Boutin ?
Pas vraiment… Quand on demande à Etienne Deshoulières si l’affaire présente des similarités avec le procès pour « incitation à la haine » gagné contre Christine Boutin, il nous rappelle qu’il s’agissait alors du droit de la presse qui avait été étendu en 2004 aux propos homophobes. Avec Marie-Claude Bompard, c’est l’histoire du droit de la discrimination qui pourrait changer :
Elle s’est vantée publiquement dans un communiqué de presse qu’elle refuserait à l’avenir de marier les personnes de mêmes sexes. Nous nous appuyons sur une jurisprudence européenne pour affirmer que ces déclarations publiques de Marie-Claude Bompard, de nature à dissuader sérieusement certains couples homosexuels de déposer leur demande de mariage à la mairie de Bollène, sont à eux seuls constitutif d’un refus discriminatoire pénalement répréhensible.
La citation directe, une procédure qui arrive immédiatement dans les mains de la juridiction de jugement sans passer par le juge d’instruction, va dorénavant suivre son cours. Marie-Claude Bompard est convoquée le 1er septembre prochain au Tribunal correctionnel de Carpentras. Il n’était pas possible de la joindre ce matin à la mairie de Bollène.
Jetés dehors à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre : un drame social et familial qui aurait tendance à augmenter, alerte l’association le Refuge. Entre le 1er janvier et le 31 juillet, celle-ci a fait face à 629 demandes d’hébergement d’urgence, contre 474 sur la même période en 2015. Soit une hausse de 32,7 %. Selon Nicolas Noguier, le président de l’association, qui dispose de 80 places d’hébergement dans quatorze villes, «c’est la première fois que tous nos lieux d’hébergement sont complets partout au mois de juillet. En général, l’été est plus calme».«C’est désolant et inquiétant. On ne peut qu’être révulsé en constatant ces données, témoigne Gilles Dehais, président de SOS Homophobie. Elles montrent que la LGBT-phobie reste ancrée dans la société. Si celle-ci tolère mieux l’homosexualité, elle est aussi plus violente.»
La famille reste un environnement miné. «L’homophobie familiale reste forte. Certains parents tolèrent l’homosexualité au sein de la société, mais ils réagissent très mal quand ce sont leurs propres enfants qui sont concernés, indique Nicolas Noguier. On observe ce genre de réactions dans tous les milieux. Il faut donc continuer la sensibilisation.» Un domaine où le pouvoir est pointé du doigt. «On a le sentiment que les politiques se disent “on vous a donné un bon bout de gâteau avec le mariage pour tous, maintenant laissez-nous respirer”», déplore Iris Médina, présidente de Contact, une des associations de défense des LGBT. Faute de prévention, notamment dans l’Education nationale, ces dernièresinterviennent en milieu scolaire. De plus en plus visibles, elles permettent à davantage de jeunes de les solliciter. Ce qui explique une partie de la hausse des cas qui leur sont signalés.
JMJ. Brandon, 58 ans, Irlandais installé aux Etats-Unis venu à Cracovie à l’occasion des JMJ
Dans une pièce attenante à un café-librairie alternatif de Cracovie, un prêtre, vêtu de son aube, célèbre la messe en anglais, juste à côté d’une table autel sur laquelle reposent une bougie et un calice. Son nom ? « On ne le communique pas mais c’est un curé officiel de l’Eglise », assure une organisatrice de l’événement. Face à cet ecclésiastique anonyme, une bonne vingtaine de fidèles gays et lesbiennes participant aux JMJ. Ils répondent à l’initiative, non inscrite au programme officiel, de l’association polonaise des chrétiens homosexuels et transgenres baptisée Arc-en-ciel et foi. Dans l’assemblée, tous bénissent François, qui, au sujet de l’homosexualité, ne cesse de répéter : « Qui sommes-nous pour juger ? »
Depuis qu’il a été élu, le souverain pontife s’est aussi entretenu avec un transsexuel au Vatican ou avec un couple gay lors de son voyage aux Etats-Unis. « C’est le premier pape qui, publiquement, a des mots pour notre communauté, des paroles importantes qui touchent également nos familles, nos voisins… » applaudit Marcela, 33 ans, catholique polonaise de Poznan et l’une des porte-parole du mouvement Arc-en-ciel et foi.
Mais, selon elle, le chef de l’Eglise catholique doit encore aller plus loin. « Il faut qu’il continue à encourager les prêtres à nous regarder comme des personnes appartenant pleinement à la communauté chrétienne et à ne plus se focaliser sur nos comportements sexuels. Cela ne passe pas par une révolution car l’Eglise ne la supporterait pas mais par une évolution, pas à pas », suggère-t-elle.
«On veut une place égale»
Marcela dénonce les propos homophobes d’une partie de son clergé. « Un prêtre a dit un jour qu’il avait envie de vomir quand il voyait des homosexuels. Il y a aussi des mouvements radicaux qui affirment qu’ils veulent nous tuer et qui, pourtant, distribuent la Bible. »
Brandon, 58 ans, Irlandais installé aux Etats-Unis, remercie, lui aussi, François. « Grâce à lui, les homos ne se cachent plus », encense-t-il. Mais désormais, au-delà des « signes d’espoir », il exige de la part du Saint-Père des actes forts. « On ne nous donne pas de responsabilités. On veut une place égale. Les homos ont beaucoup à apporter aux paroisses en matière de tolérance mais aussi de souffrances », confie celui qui a rencontré son futur mari il y a vingt ans, lors d’une messe à New York.
Il invite, sans vraiment y croire, le dignitaire argentin à « un changement des dogmes ». « Un mariage, même pour l’Eglise, ça peut être aussi entre deux hommes ou deux femmes », lâche-t-il, non loin d’une peinture au mur représentant deux saints amoureux.
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait des relations avec des hommes, tout en étant marié. Des relations homosexuelles non assumées qui, si elle sont vécues comme douloureuses, peuvent dans certains cas conduire à des troubles psychiques, ou être la conséquence de troubles psychiques, expliquent des psychanalystes.
Existe-t-il un schéma récurrent de djihadistes qui sont des homosexuels refoulés, et qui effectuent des tueries de masse pour se laver de la culpabilité qu’ils éprouvent face à un désir vécu dans la souffrance? Le tueur de Nice «enchaînait les conquêtes féminines et masculines», selon Libération: il avait un amant de 73 ans et un profil sur l’application de rencontre Grindr, selon Le Parisien, à côté de sa vie «officielle» d’homme marié, hétérosexuel.
Le terroriste d’Orlando, Omar Mateen, posait une problématique similaire: une demi-douzaine de personnes ont déclaré l’avoir vu dans des bars gays ou sur des applications de rencontres pour homosexuels. Dans une moindre mesure l’interrogation entourait aussi la découverte de la présence de Salah Abdeslam, l’un des auteurs des attentats du 13 novembre, dans des bars gays.
«Les chemins qui mènent à Daech sont innombrables, explique Serge Hefez, qui travaille avec le Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI). Il n’y a pas de personnalité-type.» Mais «l’homosexualité refoulée» –qui n’est pas réalisée mais qui travaille une personne– ou «l’homosexualité honteuse» –qui est réalisée mais qu’une personne n’assume pas publiquement– génèrent néanmoins une souffrance qui peuvent s’inscrire dans un parcours de djihadiste.
Ces deux vécus de l’homosexualité peuvent être des vecteurs de délire, selon le psychanalyste. Surtout dans des pays où l’homosexualité est fortement réprimée, comme en Tunisie, d’où est originaire Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et où il a grandi jusqu’à ce qu’il s’installe progressivement en France à partir du milieu des années 2000.
Cette culpabilité et cette image honteuse ont pour source le cliché de l’homosexuel masculin, qui, selon le psychiatre Serge Hefez, «renvoie à un homme féminin, un homme soumis, un homme pénétré, un homme fragile incapable de défendre la société».
D’un point de vue psychanalytique, explique Serge Hefez, le lien entre homosexualité refoulée et djihadisme peut se faire dans la volonté de «racheter» un statut de guerrier, en prenant les armes. «La plupart de ces terroristes veulent effacer toutes les fautes qu’ils ont pu commettre, et ils veulent racheter leurs fautes et celles de leurs familles», précise Gérard Haddad, psychanalyste. Le désir homosexuel est vu comme dangereux et insupportable donc le sujet le projette sur les autres, en leur attribuant des sentiments hostiles, explique l’expert.
Reste que «le délire est bien plus compliqué qu’une défense [et un refoulement de l’individu] contre l’homosexualité», nuance Thierry Vincent, psychiatre et psychanalyste auteur de Dieu sans religion. Selon Serge Hefez, le fait que plusieurs terroristes semblent présenter ce schéma d’homosexualité refoulée «ne veut pas dire que tous les homos refoulés sont des terroristes en puissance, mais pose très clairement la question de la paranoïa» de ces terroristes.
Dans la sphère journalistique et éthique québécoise, le public est en droit de s’attendre à ce que les professionnels de l’information respectent les plus hautes normes éthiques et livrent non seulement une information juste et exacte, mais qu’elle ne soit pas copiée ou plagiée.
Le plagiat journalistique est le fait, par un journaliste, un chroniqueur ou un collaborateur média de prendre un texte qu’il n’a pas écrit, de le copier en entier ou en partie, et de s’en attribuer l’origine, c’est-à-dire de le signer comme s’il en était l’auteur.
Pour le dictionnaire Larousse, le plagiat est «l’acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre.»
Pour l’encyclopédie Wikipédia, «Le plagiat est une faute morale, civile ou commerciale, qui peut être sanctionnée au pénal, elle consiste à copier un auteur ou accaparer l’œuvre d’un créateur dans le domaine des arts sans le citer ou le dire, ainsi qu’à fortement s’inspirer d’un modèle que l’on omet, délibérément ou par négligence, de désigner. Il est souvent assimilé à un vol immatériel. Le «plagiaire» est celui qui s’approprie indûment ou frauduleusement tout ou partie d’une œuvre littéraire, technique ou artistique.»
Dans l’exemple que nous vous soumettons aujourd’hui, le guide gai montréalais Fugues publiait un texte signé de M. Yves Lafontaine, son rédacteur en chef, le 31 mai 2016 dont le titre était: Quand l’amour transfigure. Le texte possiblement plagié étant: «Toute sa vie, Martine Stonehouse a lutté pour ses droits en tant que transgenre. Son conjoint John Gelmone, atteint du syndrome d’Asperger et de la Tourette, la soutient inconditionnellement. Mais les deux ne peuvent consommer leur amour: Martine doit subir l’ultime opération pour changer de sexe. Une route ardue puisque, même si elle est entourée d’amis qui lui témoignent reconnaissance et affection, son problème de poids, souligné par plusieurs spécialistes, représente un dangereux obstacle à sa chirurgie et à sa santé. Sans compromis ni complaisance, le documentaire de Kol pénètre dans l’intimité de cette femme et révèle un être fragile, mais d’une détermination inégalable. Bien que le réalisateur Alon Kol avait suffisamment de matériel pour tracer le parcours de la militante récompensée du Pride Award de Toronto en 2012, il a plutôt choisi de présenter le difficile chemin de Martine vers sa transformation complète en femme.
Le portrait que propose le cinéaste est celui d’une femme dont le quotidien est beaucoup plus modeste que la vie glamour de Caitlin Jenner et certes, plus précaire, mais le récit n’en est pas moins bouleversant. Alors que la communauté transgenre est reconnue comme jamais auparavant, Martine Stonehouse s’impose comme une héroïne qu’il faut saluer.» Le texte est publié sur le site Web de Fugues à https://www.fugues.com/245944-7237-article-quand-l-amour-transfigure.html
Or, une simple vérification sur Google nous indiquait que ce texte avait déjà été publié en 2015 sur le site Web du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, à l’adresse https://www.nouveaucinema.ca/fr/films/transfixed.
Sur le site du Festival, on retrouve ceci: «Toute sa vie, Martine Stonehouse a lutté pour ses droits en tant que transgenre. Son conjoint John Gelmone, atteint du syndrome d’Asperger et de la Tourette, la soutient inconditionnellement. Mais les deux ne peuvent consommer leur amour: Martine doit subir l’ultime opération pour changer de sexe. Bien que le réalisateur Alon Kol avait suffisamment de matériel pour tracer le parcours de la militante récompensée du Pride Award de Toronto en 2012, il a plutôt choisi de présenter le difficile chemin de Martine vers sa transformation complète en femme.
Le portrait que propose le cinéaste est celui d’une femme dont le quotidien est beaucoup plus modeste et la situation économique, certes, plus précaire, mais dont le récit n’en est pas moins bouleversant. Alors que la communauté transgenre est reconnue comme jamais auparavant, Martine Stonehouse s’impose comme une héroïne qu’il faut saluer. − Frédéric Bouchard» et le texte est donc signé de Frédéric Bouchard.
On peut facilement remarquer que l’intégralité du texte de Monsieur Bouchard, du Festival du Nouveau Cinéma, est repris et copié par Monsieur Yves Lafontaine de Fugues, qui le signe de son nom un an plus tard tout en y ajoutant quelques lignes supplémentaires.
Ce fait n’est pas sans soulever de sérieuses questions morales et éthiques quand on prétend publier de la nouvelle dans un guide qui s’adresse essentiellement à la communauté gaie.
Gay Globe a donc décidé de corroborer la situation en consultant un représentant du Festival pour lui demander si le texte émanait bien de Frédéric Bouchard à l’origine. Le 5 juin dernier, nous posions la question suivante par courrier électronique: «Bonjour, j’aimerais savoir si ce texte signé de Monsieur Yves Lafontaine et publié dans le Guide Fugues est bien de lui, car il a été publié intégralement par votre organisation en 2015. Merci de me transmettre l’information.»
Le 6 juin 2016, nous recevions une réponse de Madame Marina Grozdanova, adjointe administrative du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, qui nous confirmait ainsi nos constats: «Merci de nous avoir informé. Effectivement, ce synopsis a été écrit par Frédéric Bouchard en 2015. L’article publié par Yves Lafontaine prend ce synopsis en entier, mais il ajoute deux paragraphes à la fin afin de le modifier. Merci de l’aviser de citer l’auteur du texte originel.»
Vérification faite en date du 2 août 2016, non seulement le nom de Monsieur Bouchard n’a pas été ajouté, le nom de Monsieur Lafontaine y est toujours indiqué comme auteur.
Malaise général, notre compétiteur aurait donc plagié un texte et se l’aurait attribué sans droit ni autorisation. Mais voilà, ce n’est pas la première fois que nous observons une telle situation au Guide Fugues. Gay Globe a monté un dossier dans les 2 dernières années sur la question et a déjà avisé Fugues de cesser de poser de tels gestes qui ne font pas honneur à la profession, mais en vain.
Il n’y a pas qu’à Gay Globe que la question du plagiat chez Fugues a été soulevée. Déjà en 2005, le Conseil de Presse du Québec avait été saisi d’une plainte contre Yves Lafontaine, de Fugues pour… plagiat! Dans la plainte déposée par la journaliste Isabelle Porter, de la Gazette des femmes, celle-ci déclarait: « Dans son édition de janvier 2005, le périodique mis en cause présentait un article, signé par M. Yves Lafontaine, et présenté en ouverture comme une «Rencontre avec… Ishrad Manji» et portait sur son essai «Musulmane, mais libre». À la lecture de ce texte, Mme Isabelle Porter estime qu’il «reprend presque mot pour mot» le contenu d’un entretien qu’elle a publié en septembre 2004, dans la Gazette des femmes. Selon la plaignante, le journaliste de Fugues se serait alors approprié les citations provenant de sa propre entrevue avec l’auteure musulmane, en plus de s’attribuer le fruit de ses recherches et de ses écrits, de même que son ton et son style.
Ainsi, seuls le premier paragraphe et la conclusion ont été modifiés en regard du texte initial. La journaliste ajoute que les mis-en-cause ont également «enfreint les droits de Mme Manji en modifiant ses propos», c’est-à-dire en remaniant les citations qu’elle avait elle-même recueillies initialement dans la Gazette des femmes. Outre ces aspects, Mme Porter précise que la seule autre différence entre les deux textes est qu’elle ne s’est «pas permise de qualifier l’article de “rencontre”» puisque l’entretien avec Mme Irshad Manji eut lieu au téléphone.
La plaignante précise que la rédaction de cet article représentait beaucoup de travail afin d’obtenir l’entrevue, de la préparer et de la rédiger avec soin et que ce travail représente sa fierté et sa valeur en tant que pigiste, rappelant l’importance de respecter les droits d’auteur.»
Yves Lafontaine rappelle d’abord le contexte. Il indique avoir effectivement discuté avec Irshad Manji, en 2003 à la sortie de son livre en anglais, mais qu’à ce moment pour diverses raisons, Fugues n’a pas publié d’article sur ce livre. C’est donc à l’annonce de la sortie française du livre, à l’automne 2004, que la rédaction du magazine a décidé d’écrire sur ce sujet.
Le mis-en-cause explique ensuite que le manque de temps l’a poussé à faire appel à Mme Evelyne Springer l’une des pigistes du mensuel, qui lui aurait indiqué pouvoir aisément «entrer en contact avec l’auteure». Toutefois, selon le rédacteur en chef, le fait que «Mme Springer ait ou non parlé avec Mme Manji est accessoire», puisque à la lecture des deux textes soumis par la plaignante, il lui paraît «évident qu’ils sont presque identiques et qu’il y a eu plagiat». Lors de la mise en page du mensuel, le texte aurait été attribué par erreur au rédacteur en chef, M. Lafontaine, alors qu’il n’aurait contribué qu’au paragraphe de présentation.
Le Conseil de Presse décidait alors de blâmer alors la journaliste de Fugues en ces termes: «Le Conseil de presse blâme la journaliste Evelyne Springer pour plagiat et manquements en regard de l’exactitude de l’information. Le Conseil rappelle que les médias sont conjointement responsables des articles publiés par les journalistes qu’ils embauchent.» Décision D2005-04-082
Il est important de noter que les médias qui commettent le plagiat font une compétition injuste et déloyale puisqu’ils ne respectent pas les mêmes règles légales, morales et éthiques qui sont pourtant imposées aux autres médias du Québec.
Gay Globe a l’habitude de publier, à titre de fil de presse international francophone, des textes de plusieurs auteurs œuvrant sur l’ensemble de la planète, mais il est impératif de bien mentionner la source ou l’auteur. Quand une information nous semble capitale pour nos lecteurs et que la source soit extérieure à notre média, il est tout à fait possible de la publier si on respecte quelques règles élémentaires dont celle de l’Utilisation équitable, prévue dans la loi sur le droit d’auteur du Canada.
En s’appropriant des textes d’autrui et en les signant du nom de ses employés ou collaborateurs, Fugues ne cherche pas à diffuser une nouvelle capitale mais bien à donner l’impression qu’il est l’auteur de documents et de concepts dont il cherche le mérite. Enfin, Fugues reçoit une subvention du Gouvernement fédéral pour l’aider à publier du contenu canadien. Une situation aberrante que Patrimoine Canada aurait intérêt à connaître.
Ce texte est de Roger-Luc Chayer, ex Président de l’Association Canadienne des Journalistes du chapitre de Montréal.
Une série de photos prises par l’artiste Olivier Ciappa fait parler le monde entier, et pas seulement pour les bonnes raisons. Invités par Olivier Ciappa à travailler sur des photos assez explicites montrant des scènes d’hommes amoureux, parfois peu habillés, les deux sportifs Étienne Boulay (football) et David Testo (soccer) acceptaient de jouer le jeu afin de dénoncer et contrer l’homophobie dans le sport professionnel.
Or, l’artiste voulant montrer ses oeuvres sur Facebook par la suite s’est vu censuré et les photos retirées de sa page suite à des plaintes. Il faut être drôlement imbécile pour ne pas comprendre qu’il s’agit de fictions, que Boulay est hétéro et qu’il l’assume pleinement et que le but de ce projet est de dénoncer l’homophobie, incluant celle de Facebook…
Gay Globe Média endosse totalement la campagne et est heureux de soutenir les deux sportifs de même que l’artiste Olivier Ciappa dans son oeuvre.
Étienne Boulay et David testo contre l’homophobie: Photo Olivier Ciappa
Depuis que vous utilisez une formule mêlant chroniques régulières à des dossiers sous forme d’épisodes, je suis devenu accro de votre revue et je vous félicite pour la qualité des textes que vous proposez. On ne voit plus ça nulle part au Québec dans le milieu gai. Par exemple, «Ces grands homos du passé» où vous nous présentez des personnages de l’antiquité qui étaient homosexuels et qui ont fait le monde d’aujourd’hui. «Les alertes santé», qui attirent l’attention des lecteurs sur des urgences médicales qu’il faut connaître ou les nouvelles brèves internationales où vous me faites souvent rire avec des sujets cocasses. Merci, merci!
(Luc B. Montréal)
Merci Luc pour ce courriel très détaillé. Le plus difficile dans le monde des médias est de se renouveler tout en gardant une ligne éditoriale qui a fait ses preuves. Les exemples que vous citez sont effectivement les plus difficiles, comme pour la chronique automobile, mais c’est en relevant ces défis qu’on évolue…
(La Rédaction)
Gay Globe TV diffuse des films depuis longtemps et parfois je vais lire les revues antérieures pour y trouver des infos qui me manquent et quand je vois l’annonce d’un film, je n’arrive pas à toujours le trouver sur le site gayglobe.us ou gayglobe.net. Comment faire pour trouver des films annoncés depuis longtemps?
(Monique T. Québec)
Bonjour Monique, je comprends parfaitement votre question. Il faut savoir que les films annoncés dans une édition particulière de Gay Globe, prenons par exemple la #89, ne sont pas offerts en permanence sur le site mais toujours pour un minimum de 30 jours après la sortie du magazine. La raison est que comme tout site Internet, il y a des limites d’espace qu’on peut utiliser sur le serveur et dans notre cas, c’est 25G maximum. Comme nous sommes toujours autour de ce maximum, nous devons faire de la place pour les nouveautés et après 2 ou 3 mois généralement, on retire le film. Nous ne pouvons non plus les offrir en archives sur un autre site. Il arrive toutefois qu’un film aura été si populaire qu’il sera offert à nouveau 2 ou 3 ans plus tard. En fait le plus simple pour ne pas manquer les nouveautés, est de vous abonner gratuitement par courriel à info@gayglobe.net avec la mention «Abonnement» dans le sujet et vous recevrez alors un message pour chaque nouveau film.
(La Rédaction)
Tout le monde parle toujours de communauté gaie, des LGBT etc, mais je me suis toujours demandé comment étaient les relations entre médias gais? Si vous aviez des collaborations et des échanges de services parfois?
(Massimo R. Montréal)
Bonjour Massimo, d’abord il n’y a pas vraiment beaucoup de médias gais au Québec. Il n’y a qu’un seul magazine professionnel, c’est Gay Globe, il y a quelques guides et quelques sites Internet qui n’ont pas le statut de média officiel. Quant aux collaborations, il n’existe pas de relations particulières entre ces entités et cela a toujours été ainsi…)
(La Rédaction)
Présentés récemment à la conférence internationale sur le sida de Durban, les résultats d’une étude sur l’allègement des trithérapies prouvent l’efficacité des prises espacées de médicaments antirétroviraux.
C’est un défi que l’on retrouve dans le traitement de toutes les maladies chroniques. Comment éviter de prendre quotidiennement un médicament? Ne peut-on pas l’alléger, faire des pauses ?
La question se pose de façon évidente en matière de VIH, avec les trithérapies qui donnent des résultats remarquables : à plus de 90%, les personnes qui en reçoivent sont, selon l’expression, «indétectables», c’est-à-dire que l’on ne retrouve plus de traces de virus dans le sang, même si celui-ci peut rester caché dans des lieux dits «réservoirs», comme les ganglions. Autre succès des trithérapies, la personne n’est plus contaminante. Mais voilà, le patient doit prendre son traitement tous les jours.
Depuis quelques années, le professeur Jacques Leibowitch tente de convaincre de l’intérêt d’une thérapie antirétrovirale dite «de maintenance», prise seulement 4 jours dans la semaine, avec donc une pause de trois jours. Ce mardi, à Durban, ont été présentés par le Dr Pierre de Truchis, de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP), les résultats d’un essai sur cette hypothèse de l’allégement. Et cela semble marcher. Pour la valider, l’Agence de recherche contre le sida (ANRS) a lancé en 2014 un essai, dit «non randomisé», c’est-à-dire que tous les patients reçoivent le même schéma de traitement et sont suivis pendant 48 semaines. Mené sous la responsabilité du Pr Christian Perronne (Hôpital de Garches), les patients ont pris leur traitement 4 jours sur 7. 100 patients ont été inclus. Traités par antirétroviraux depuis en moyenne cinq ans, ils avaient tous une charge virale indétectable depuis quatre ans.
Les résultats présentés à Durban sont encourageants. «Après 48 semaines, 96% des patients suivaient toujours le schéma 4 jours sur 7, avec une charge virale indétectable.» Seuls trois patients ont présenté une charge virale de nouveau détectable à la quatrième semaine de l’étude. Mais chez ces patients, la charge virale est redevenue indétectable, avec le retour à un schéma de traitement quotidien. «Ces résultats nous poussent à poursuivre et à mettre sur pied une autre étude, pour répondre ainsi à une demande forte de certains patients de subir une moindre pression médicamenteuse », a expliqué, à Durban, le professeur Jean François Delfraissy, directeur de l’ANRS. «Ce sont des résultats très positifs», a poursuivi le professeur Pierre Marie Girard de l’hôpital St Louis qui a poussé à cet essai. «Ils confirment d’autres études que l’on avait entrepris sur des patients adolescents. Maintenant nous allons faire un essai randomisé en double aveugle, et travailler aussi avec les nouvelles molécules comme les nouvelles intégrases». En tout cas, à coté de l’intérêt clinique de cet allégement des traitements, et à coté aussi de la forte satisfaction du patient de faire des pauses de traitement de même que l’intérêt économique.
17 mars 189*
Mes soupçons étaient infondés ! M. le comte est revenu aujourd’hui, apportant des caisses soigneusement rembourrées, contenant de délicats mécanismes provenant de Paris, de Londres, de Berlin, et même de Bohême ! Je connaissais ces pièces, mais n’aurais jamais pensé avoir le privilège de les tenir un jour dans ma main, le moindre de ces engrenages étant au-delà de mes modestes moyens. M. le comte m’en fait cadeau ; en échange, il demande à ce que l’automate, une fois animé, soit nommé Louis, en hommage à la longue et digne lignée des rois de France. Le prénom des rois, pour le roi des automates ! M. le comte souhaite aussi que la première visite de Louis soit à son château. J’ai accepté, avec la plus joyeuse des gratitudes.
15 avril 189*
Louis prend forme ; les subtils cristaux qui régiront ses mouvements sont installés un à un. Dans quelques semaines, son cœur mécanique battra son premier coup !
26 juillet 189*
Je ne dors plus, et travaille comme un enfiévré. Demain est le grand jour, où mes doigts tremblants serreront, pour la première fois, le ressort principal dans la poitrine de Louis. Les délicats rouages et mécanismes commenceront leur course ; mais mes équations sont-elles justes ? Des erreurs se seraient-elles glissées dans ces pages que j’ai noircies de chiffres et de formules pour créer la vie artificielle de Louis ? Je ne suis plus sûr de rien, ai hâte de voir le résultat de mes efforts, et en même temps suis terrifié jusqu’aux tréfonds de mon être.
27 juillet 189*
Triomphe ! Louis s’est animé, comme prévu ! Les engrenages, les cristaux géométriques, les cordes et les poulies ont entamé leurs trajectoires calculées ! Louis m’a docilement suivi sur les quelques kilomètres du chemin qui mène au le château de M. le comte, que nous fîmes à pied, afin que j’évalue sa manière de se mouvoir et de se comporter. J’avoue ne pas avoir retenu grand-chose des grands mots de M. le comte à sa vue : le succès de ma création m’embrumait l’esprit!
Louis nous a regardés calmement, son intelligence mathématique renonçant peut-être à comprendre nos émotions extrêmes. Et je n’ai même pas songé à goûter la splendeur et les ors du château de M. le comte, pourtant réputé le plus beau de la région, qui fut bâti au Grand Siècle et a miraculeusement traversé sans dommages les époques troublées qui ont suivi.
28 juillet 189*
Louis a disparu ! Ce matin, j’ai constaté qu’il avait quitté l’atelier où il a vu le jour. Je l’ai cherché toute la journée, sans succès ; au soir, je suis rentré chez moi, seul, abattu d’incompréhension. Il est maintenant très tard. Pourquoi est-il parti ? Où est-il ? Reviendra-t-il ?
1er août 189*
Rien. Dûment prévenu de la disparition de Louis, M. le comte a organisé en hâte une battue avec ses gens ; mais Louis reste introuvable. Serait-il tombé dans quelque trou, dont regorge malheureusement notre magnifique et sauvage région, ou aurait-il été enlevé par un voyageur fasciné et malhonnête?
13 octobre 189*
Mes espoirs de retrouver Louis ont disparu, seuls me restent mes regrets et mes questions. Par quel caprice de la Providence ai-je ainsi été privé du fruit de mes efforts, au lendemain même de mon triomphe ? Une Déesse jalouse m’aurait-elle puni d’avoir voulu créer une mécanique ayant les apparences de la vie ? Ah, quelle triste injustice ! Mais que le Ciel se rassure : j’ai abandonné mes travaux, et ai brûlé tous mes carnets. Rien ne remplacera Louis que j’ai perdu.
27 octobre 189*, 10 heures du matin
Reçu à l’instant un billet de M. le comte : Louis retrouvé. Venez vite.
27 octobre 189*, soir
Louis était dans un buisson, dans le bois qui surplombe le grand parc du château. Grippés par la pluie, ses mécanismes ne fonctionnent plus ; et les premiers gels ont fait éclater ses fragiles cristaux. Ce fut une bien triste image que de le découvrir ainsi, diminué comme un infirme, et mes yeux s’embuèrent autant de chagrin que de joie. Il se tenait là depuis l’été sans doute ; il fallut dégager ses pieds des herbes folles qui y avaient poussé. Le couvert végétal avait empêché de le voir, jusqu’à ce que les frimas de l’automne dénudent les branchages. Pourquoi Louis s’était-il enfui de chez moi ? Quelle irrésistible attraction avait-elle bien pu le subjuguer en ces lieux ? Je me tournai vers le château, et compris. Mon automate avait été happé par le plus doux des pièges : Louis était tombé amoureux, et se retrouvait condamné, jusqu’à ce que ses rouages se brisent et que ses systèmes s’arrêtent, à rester là, face à l’objet de ses affections, sur cette colline au-dessus du château de M. le comte, irrémédiablement captif de la beauté géométrique et de la splendeur mathématique de ses jardins à la française !
FIN
Par: Jean-Philippe Bernié / Jeanphilippebernie.blogspot.ca
QUAND J’EN AURAI FINI AVEC TOI
S’il arrive parfois que dans notre vie professionnelle ou personnelle nous souhaitions voir disparaître un adversaire coriace ou un partenaire encombrant, l’occasion de réaliser ce désir se présente rarement. Lorsqu’en ce lundi 15 février Claire Lanriel se réveilla à six heures trente du matin, elle ignorait qu’exactement trois semaines plus tard cette occasion lui serait offerte.
Elle marcha pieds nus jusqu’à la fenêtre, tira les rideaux : Montréal se réveillait lentement, et les tours illuminées du centre-ville émergeaient à peine de la brume qui montait du Saint-Laurent. Elle s’attarda à contempler son reflet dans la vitre : blonde, mince, les yeux gris, les pommettes hautes, elle portait élégamment la quarantaine. Satisfaite, elle passa dans la salle de bain, prit une longue douche chaude, puis, vêtue d’un épais peignoir crème, alla boire son café dans la cuisine. Elle alluma son ordinateur portable et jetait un coup d’œil aux cours de clôture des bourses asiatiques — les turbulences des marchés financiers la préoccupaient — lorsque le téléphone sonna.
Sept heures et quart du matin ? Claire prit le combiné et fit une grimace lorsqu’elle vit qui l’appelait. Elle reposa l’appareil et quelques secondes plus tard la voix geignarde de sa belle-sœur sortit du haut-parleur du répondeur :
— Bonjour, Claire, c’est Nathalie… Je pensais te trouver chez toi, je sais que tu te lèves tôt… Je pars de Québec dans quelques minutes, je dois être à Montréal aujourd’hui, et je pensais que ce soir, après ton travail, nous pourrions nous retrouver pour faire les boutiques… et je voudrais aussi que nous parlions du chalet…
Les doigts de Claire se crispèrent sur sa tasse. La voix de Nathalie continuait, plaintive :
— Appelle-moi sur mon portable… J’espère vraiment que nous pourrons nous voir aujourd’hui. Tu comptes beaucoup pour moi, surtout depuis la mort de Hughes…
Claire posa brutalement sa tasse et quelques gouttes de café s’en échappèrent. Elle coupa le son du répondeur puis se leva et prit un papier essuie-tout pour nettoyer le café renversé. Son frère Hughes avait commis deux erreurs majeures : épouser Nathalie quinze ans plus tôt avait été la première ; succomber à un cancer foudroyant l’automne précédent, la seconde. Esseulée et larmoyante, Nathalie s’était tournée vers sa belle-sœur et avait tenté d’en faire son amie — ce qui pour elle signifiait écouter d’une oreille compatissante le récit incessant de ses multiples malheurs qui faisaient d’elle une victime de la cruauté de l’existence. Dès leur première rencontre, Claire avait compris que Nathalie voyait la vie comme une longue plainte et elle avait fait de son mieux pour l’ignorer toutes ces années. À la mort de son frère, elle l’aurait vue disparaître de son existence avec plaisir, mais leur union avait fait de Nathalie une des trois copropriétaires du chalet familial, dans les collines des Cantons-de-l’Est, juste au sud de Sherbrooke.
— Twiddlekat ?
Le beau chat roux était resté invisible ce matin, alors que d’habitude il aimait venir se frotter contre ses jambes. Claire remarqua qu’il n’avait pas touché à l’assiette de thon en boîte qu’elle lui avait donnée la veille.
La suite de ce roman dans la prochaine édition de
Gay Globe Magazine
Initialement écrite en réponse à la légalisation du « mariage pour tous » aux États-Unis en juin 2015, la loi HB 1523 avait pour but initial d’accorder aux fonctionnaires du Mississippi le droit de refuser de marier les couples homosexuels en invoquant la « liberté religieuse » ; cependant elle a très vite étendu son domaine d’application jusqu’à s’imposer comme l’une des lois anti-gays les plus agressives du pays selon les médias nord-américains. Et pour cause, celle-ci se targuait de protéger les convictions religieuses de certains (à savoir que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, que les relations sexuelles ne devraient avoir lieu que dans le cadre matrimonial, et que les genres féminins et masculins sont fixes) au détriment du respect des personnes LGBT.
D’après le juge, les privilèges ainsi accordés à certains individus en vertu de cette loi « violent à la fois la garantie de la neutralité religieuse et la promesse d’une protection égale », mais aussi l’un des fondements de la société américaine. En outre, le juge fédéral a également démontré que cette loi était inconstitutionnelle car elle privilégie certaines croyances par rapport à d’autres. Il a également déclaré que la loi n’ajoutait rien au droit de ne pas célébrer religieusement des mariages entre personnes même sexe car « les organisations religieuses ont déjà ce droit en vertu de la clause de Libre Exercice du Premier amendement ».
En Géorgie, une loi similaire a elle aussi manqué d’être appliquée, mais le gouverneur de l’État Nathan Deal a finalement renoncé à y apposer sa signature. Dans tout le pays, c’est une centaine de projets de loi anti-gays qui ont été déposées dans une vingtaine d’États en réponse à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Personne ne sait si un appel sera déposé .
Le prince Harry s’est donné une nouvelle mission dont sa chère maman Lady Di serait fière. Il va s’impliquer dans la lutte contre le VIH/sida au Royaume-Uni et dans le monde.
La photo avait fait le tour du globe. En 1989, Diana Spencer, alors encore mariée au prince de Galles, avait serré la main puis embrassé sur la joue un malade du sida en phase terminale au Mildmay HIV hospital and charity à Londres. Un véritable pied de nez à tous ceux qui stigmatisaient les personnes contaminées par le VIH, craignant d’attraper cette maladie à leur simple contact.
Le 14 décembre dernier, le prince Harry, fils cadet de Lady Di et du prince Charles, âgé de 31 ans, a mis littéralement ses pas dans ceux de sa défunte mère. Il a franchi les portes du Mildmay HIV hospital and charity, établissement dans lequel celle-ci n’était pas venue juste le jour de ce cliché historique. La princesse de Galles s’y est rendue pas moins de 17 fois, dont 14 en secret. À l’instar de sa maman adorée, le jeune homme a, lui aussi, tenu les mains de certains des patients séropositifs les plus malades qui sont hospitalisés là et discuté avec eux, ainsi qu’avec le personnel. Cette visite était la première qu’Harry effectuait dans un lieu d’hospitalisation de malades du sida au Royaume-Uni. Mais assurément pas la dernière! Car le petit-fils de la reine Elizabeth II vient de faire savoir qu’il allait ajouter, aux engagements qu’il mène déjà, la lutte contre le VIH/sida au Royaume-Uni et dans le monde. Cette nouvelle priorité du prince trentenaire a été officiellement annoncée par un communiqué de Kensington Palace. Celui-ci est tombé le jour du concert qu’Harry avait organisé à Londres au profit de sa fondation Sentebale. Il y est stipulé: «Fort de ses dix années d’expérience dans le soutien de jeunes vivant avec le VIH au Lesotho à travers son organisme de charité Sentebale, le Prince est maintenant déterminé à aider sa génération à comprendre que la bataille contre la maladie n’a toujours pas été gagnée et doit encore être combattue».
Et, dans un premier temps, il va s’informer sur la question en rencontrant prochainement des médecins et infirmières qui soignent des patients dans le sud de Londres, secteur qui abrite l’une des plus fortes concentrations de personnes séropositives en Europe. La visite d’un service de santé sexuelle novateur encourageant des tests réguliers pour le VIH et la sensibilisation aux partenaires des patients nouvellement diagnostiqués est aussi programmée.
Le prince Harry sera en outre à Durban, en Afrique du Sud, ce mois de juillet au nom de Sentebale pour la Conférence internationale sur le sida 2016. L’occasion de rencontrer les leaders mondiaux dans ce domaine.
«Son Altesse Royale veut développer sa propre connaissance des défis et des opportunités dans la lutte contre le virus à travers le monde», souligne Kensington Palace.
Si le fils du prince Charles souhaite étendre son action géographiquement et s’occuper tout autant du royaume de sa grand-mère que de l’Afrique, il n’entend pas seulement user de sa notoriété pour intervenir dans la prévention et la sensibilisation du public à propos de cette maladie et des innovations de ses traitements. Comme Lady Di il y a 30 ans, son fils veut également agir contre la stigmatisation des personnes atteintes du virus du sida.
Lyon : interpellation d’un homme qui agressait
uniquement les homosexuels
(RTL.fr)
Un jeune homme de 18 ans recherché depuis plusieurs semaines par la police a été arrêté à Lyon le 28 juin à la suite d’un vol à l’étalage. D’après les éléments de l’enquête, il ciblait uniquement des homosexuels. Son mode opératoire, séduire ses victimes, se faire inviter chez elles puis les détrousser. Le premier cas recensé remonterait au 14 avril. Il rencontre sa cible en boîte de nuit, puis est convié à la rejoindre chez elle. Après une relation sexuelle, il se saisit d’un couteau puis lui dérobe son téléphone, de l’argent et ses bijoux, avant de s’enfuir. À la suite de son arrestation, il a reconnu l’intégralité des faits. En outre, il a été formellement identifié par 4 de ses 5 victimes.
La place des homosexuels dans le judaïsme
français en débat
(Ladepeche.fr)
Après la place des femmes, celle des homosexuels: un débat inédit s’invite dans le judaïsme français, agité par une vive polémique à la suite de propos de l’ex-grand rabbin de France Joseph Sitruk appelant à une réaction «radicale» contre l’homosexualité.
«Pour un judaïsme engagé contre toutes les discriminations»: c’est sous ce titre que l’actuel grand rabbin, Haïm Korsia, va donner mercredi une conférence au Centre communautaire de Paris, à l’appel du Beit Haverim, le groupe juif gay et lesbien.
«C’est la première fois qu’un grand rabbin de France en exercice accepte notre invitation, qui sera aussi l’occasion de parler de plusieurs sujets qui fâchent», explique à l’AFP Alain Beit, président de l’association de juifs homosexuels. Le grand rabbinat a tenu à «élargir le propos à d’autres discriminations, comme le sexisme», ainsi qu’aux relations entre le judaïsme incarné par le Consistoire israélite, traditionaliste et orthodoxe, et les courants progressistes (libéral ou massorti), confirme-t-on dans l’entourage du chef religieux de la première communauté juive d’Europe.
Alexandre de Humboldt, est un naturaliste, géographe et explorateur allemand, né le 14 septembre 1769 à Berlin et mort le 6 mai 1859 à Potsdam ou Berlin. Il était membre associé de l’Académie des sciences française et président de la Société de géographie de Paris. Par la qualité des relevés effectués lors de ses expéditions, il a fondé les bases des explorations scientifiques.
L’amiral Louis Antoine de Bougainville, célèbre navigateur et explorateur, et héros de son enfance, lui propose de participer à une expédition en Amérique du Sud, au Mexique, en Californie, à travers le Pacifique, puis au pôle Sud. Bougainville sera remplacé par Baudin. Une guerre avec l’Autriche entraîne le Directoire à annuler l’expédition.
Humboldt fait alors la connaissance d’Aimé Bonpland, chirurgien de marine et naturaliste amateur. Aimé Bonpland devait, comme Humboldt, participer à l’expédition de Baudin. Ils deviennent amis et décident de rejoindre l’expédition savante qui suit les troupes napoléoniennes en Égypte.
Le bateau qu’ils devaient prendre ne parvient jamais à Marseille, où ils sont venus l’attendre. Ils décident alors d’aller à pied en Espagne pour prendre un bateau pour Smyrne. Pendant les six semaines de trajet, Humboldt fait de méticuleux relevés géographiques.
Alexander von Humboldt a intéressé certains théoriciens de la sexualité. Havelock Ellis rapporte que le criminologue Paul Näcke (1851-1913) a enquêté sur le cas de Humboldt et en a tiré « les meilleurs fondements pour regarder Humboldt comme un inverti».
Le sexologue allemand Magnus Hirschfeld a fait grand cas des témoignages collectés au début des années 1910, chez des personnes encore vivantes, ayant connu Humboldt en tant qu’acteur de la subculture homosexuelle ; l’un de ces témoignages provient du scientifique Carl August Bolle qui se considérait lui-même comme homosexuel.
Humboldt a réduit en cendres l’ensemble de sa correspondance privée encore en sa possession, ce qui fait qu’avant de disposer de nouveaux documents, l’on ne peut avoir de détails quant à sa vie privée. Les historiens qui en tirent la conclusion que cette dernière était inexistante font abstraction de cette perte de documents. Tout ce que l’on sait, outre les témoignages évoqués ci-dessus, est que Humboldt est resté célibataire, qu’il préférait, en règle générale, la compagnie des hommes à celle des femmes et qu’il a légué ses biens, non à des membres de sa famille, mais à son fidèle serviteur.
On attribue néanmoins à Humboldt des relations amoureuses avec l’officier Reinhard von Haeften, le peintre Carl von Steuben, le chimiste Louis Joseph Gay-Lussac, avec qui il a vécu quatre années durant à Paris, et avec François Arago.
Humboldt était l’ami du botaniste Aimé Bonpland, qui l’a accompagné lors de son expédition en Amérique latine. Dans la correspondance de Humboldt et Bonpland, telle que publiée en 2004, l’amitié ne se distingue pas de la science, mais il n’est pas question de sexualité. Humboldt écrit en 1806 : « Vous savez, cher Bonpland, que je n’aime personne au monde aussi fraternellement que vous et Gay.
Charlie Sheen teste un nouveau traitement contre le VIH
(Canoë)
L’acteur américain Charlie Sheen a annoncé sa maladie à la fin de l’année dernière et avait depuis dévoilé qu’il testait un traitement expérimental pour combattre le VIH. Celui-ci ne s’était pas montré très concluant et il est désormais passé à un nouveau traitement.
«De ce que je sais, il se porte très, très bien, a-t-il annoncé à Entertainment Tonight. Il essaie un nouveau traitement expérimental. Il a promis qu’il utiliserait sa notoriété, non seulement pour promouvoir ces nouveaux traitements auprès de ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir les traitements plus officiels, mais il veut aussi figurer parmi les pionniers à les avoir utilisés. Je suis fier de tout ce qu’il a accompli et son investissement dans la pédagogie autour du VIH.» Cet engagement n’empêche pas Charlie Sheen de poursuivre sa carrière.
VIH: un 2e pays élimine la transmission
de la mère à l’enfant
(Canoë)
La Thaïlande est devenue le premier pays d’Asie à éliminer la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l’enfant, et le deuxième au monde après Cuba, a annoncé le 6 juillet l’OMS. Une «réussite remarquable dans un pays où des milliers de personnes vivent avec le VIH», a déclaré l’OMS. L’ONU estime qu’environ 500 000 personnes vivent avec le virus en Thaïlande pour une population totale de 68 millions d’habitants. En 25 ans, ce pays d’Asie a réalisé des progrès considérables puisque dans les années 1990 la contamination concernait plus d’un million de personnes.
Carla Bruni : Hommage osé à son frère Virginio,
emporté par le sida
(Purepeople.com)
Alors que la Fashion Week pour la haute couture agite Paris et que le défilé de la maison Schiaparelli, dont sa meilleure amie Farida Khelfa est l’ambassadrice, vient d’avoir lieu, Carla Bruni, épouse de Nicolas Sarkozy, vient de poster une nouvelle photo sur Instagram : un post aussi osé que bouleversant puisqu’il s’agit d’un hommage à son frère. Le 4 juillet 2006, Virginio décédait à Paris des suites du sida.
Sida: Bill Gates remercie la France
(Lefigaro.fr)
Bill Gates a salué aujourd’hui les efforts de la France, «premier contributeur en Europe dans la lutte contre le sida», après un entretien avec François Hollande au sujet de l’action internationale contre les grandes pandémies. Le président de la République avait annoncé dimanche soir que la France maintiendrait sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur de 1,08 milliard d’euros pour la période 2017-2019, soit 360 millions d’euros par an. «J’aimerais exprimer toute ma gratitude envers le président François Hollande et la France, premier contributeur en Europe dans la lutte contre le sida depuis des années», et dont l’engagement fort «a permis d’accélérer la lutte contre ces trois maladies», a déclaré Bill Gates, coprésident de la fondation Gates. «Depuis 2002, le Fonds mondial a permis de sauver 17 millions de vies», et le nouveau plan de lutte «permettra de sauver 8 millions de vies supplémentaires», s’est réjoui Bill Gates, «très heureux que la France ait pu honorer ses engagements».
Critiquée par George Takei, l’interprète du personnage dans la série, pour avoir rendu Sulu gay dans «Star Trek Sans Limites», l’équipe du film a pris la parole pour lui répondre.
Et c’est au tout de J.J. Abrams de s’élever contre l’acteur. A l’origine, il y a eu cette volonté de rendre hommage à l’aspect progressiste de la série (à qui l’on doit notamment le premier baiser interracial vu à la télévision américaine) ainsi qu’à George Takei, acteur ouvertement homosexuel depuis 2005, mais qui a dû taire son orientation à l’époque, pour pouvoir continuer à travailler.
Et c’est ainsi qu’Hikaru Sulu, joué par John Cho depuis le reboot de 2009, est montré aux côtés de son compagnon dans Star Trek Sans Limites. (Beyond)
Jugée «vraiment malheureuse», dans la mesure où elle détourne la création de Gene Roddenberry, papa de la série originale, cette liberté a fini par opposer George Takei à l’équipe du long métrage. Et après Zachary Quinto et Simon Pegg, qui s’étaient exprimés dans la foulée, c’est au tour de J.J. Abrams de monter au créneau.
«Je pense que cela vient de sa perception liée à la façon dont il a joué le personnage. Cela doit représenter quelque chose pour lui sur le plan personnel», a expliqué le metteur en scène des deux précédents films au Huffington Post. «Je n’éprouve rien d’autre que du respect pour cet homme, mais je trouve ridicule que, dans le monde, un acteur de Star Trek – qui a lui-même fait son coming out – nous dise que ce n’est pas ce que Gene Roddenberry aurait voulu.»
«Il est temps d’avoir un personnage gay dans cet univers», a poursuivi le réalisateur, persuadé que le créateur du show aurait approuvé ce choix. «Cela ressemble à du Roddenberry, donc je ne comprends pas pourquoi cela pose problème à George Takei (…) J’aime la façon dont Doug Jung, Simon Pegg et [le réalisateur] Justin Lin l’ont fait. Et c’est Doug Jung, le co-scénariste, qui joue le compagnon de Sulu. Je pense que c’est quelque chose dont je suis fier.»
La méthamphétamine (le « crystal meth ») génère chez certaines personnes un rush ou un flash, c’est-à-dire un boost d’énergie, un sentiment d’euphorie intense et prolongé, et pour certains, une augmentation du plaisir sexuel. Cependant, c’est une drogue qui entraîne aussi une forte dépendance, et de nombreux effets indésirables sévères. De plus, elle est étroitement liée à la multiplication des partenaires et rapports sexuels non protégés, comportant un risque accru de transmission du VIH.
La méthamphétamine (que l’on trouve sur le marché noir sous le nom de meth, crystal meth, chalk, crank, ice ou tina) appartient à la famille des amphétamines, qui sont de puissants stimulants du système nerveux central.
Les consommateurs de méthamphétamine développent rapidement une tolérance à l’égard de ses effets, et ressentent donc le besoin incessant d’augmenter les doses. S’ils arrêtent d’en prendre soudainement, une sensation prononcée de manque se manifeste très rapidement, accompagnée de symptômes de sevrage (manque d’énergie, insomnie, irritabilité, changement d’appétit, anxiété, dépression).
Les dangers associés à sa consommation sont graves, encore plus si la drogue est prise par injection (risque accru de transmission du VIH, hépatite B et C). La méthamphétamine, même consommée une seule fois, peut entraîner les effets suivants : agitation, anxiété, paranoïa, augmentation de la température corporelle et de la tension artérielle, convulsions, rythme cardiaque anormal. Parmi ses effets à long terme, on retrouve le développement de psychose (hallucinations auditives et visuelles), dépression, pertes de mémoire, tremblements, troubles de coordination, perte d’appétit, problèmes bucco-dentaires, isolement. Cette drogue provoque à très court terme un sentiment de bien-être et de puissance. La méthamphétamine est illégale au Canada, et ne peut faire l’objet d’une ordonnance médicale. C’est donc une « drogue de la rue », fabriquée par des laboratoires clandestins qui ont recours à des produits bon marché, de mauvaise qualité, souvent toxiques et inflammables. Aucun contrôle n’est exercé sur le processus de fabrication, et celui-ci varie irrémédiablement d’un laboratoire à l’autre, entraînant des différences dans la composition de cette drogue, notamment quant à sa pureté, sa puissance et ses effets.
La méthamphétamine est toxique, crée une accoutumance et peut être mortelle. Nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas en consommer. De plus, il peut aussi y avoir certaines interactions avec les médicaments, dont certains antirétroviraux. En tout temps, vous pouvez communiquer avec votre pharmacien pour obtenir plus d’information et recevoir des conseils pour une utilisation plus sécuritaire des différentes drogues de rue. Si vous ressentez le besoin d’un soutien psychologique, il se fera un plaisir de vous diriger vers les ressources professionnelles appropriées.
NDLR: Le Docteur Réjean Thomas, de la Clinique l’Actuel, alertait le public récemment sur la forte augmentation de la consommation de cette drogue à Montréal et déclarait sur sa page facebook: «Je suis effrayé devant l’utilisation importante de la crystal meth parmi les patients que nous voyons .Cette drogue fortement addictive cause des dégâts incroyables incluant de nombreux suicides».
Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, nous annonçait il y a quelques jours qu’il serait le «premier» Premier ministre fédéral à participer à une parade de la fierté gaie à Toronto, comme s’il donnait son support plein et entier à la communauté LGBT. Tiens donc! Il s’agit d’un revirement assez planétaire de la position de Monsieur Trudeau quand on connaît ses antécédents face à cette communauté, même alors qu’il était simple député de Papineau, à Montréal.
Contacté depuis son élection comme député par Gay Globe Magazine, Monsieur Trudeau n’avait jamais, jusqu’à tout récemment, accepté de parler de la question gaie ni à Gay Globe Magazine, ni à quelque média ou journaliste que ce soit. Comme de nombreux autres élus probablement, inconfortables avec la question homosexuelle, pensant que de parler des gais les transformerait en homos, Trudeau a ignoré l’ensemble des LGBT pendant des années, jusqu’à ce qu’un beau jour, les sondages commencent à lui donner espoir de prendre le pouvoir. En fait, pas tout à fait. Quand Gay Globe a commencé à rapporter à ses lecteurs tant dans le magazine que sur son fil de presse Le National le comportement de Trudeau, c’est là qu’il a commencé à se faire voir chez nos compétiteurs, à accorder des entrevues pour tenter de nous faire croire qu’il avait toujours été pour l’avancement de nos droits et préoccupé par nos réalités.
Mais ça, c’est du «trudisme» classique! Son père, Pierre-Elliott Trudeau, caméléon professionnel et ancien Premier ministre du Canada dans ses loisirs, savait jouer du camouflage lui aussi et était passé maître, en son temps, du déguisement électoral. Justin est allé à la bonne école! Mais ce qui trahit aujourd’hui le Premier ministre, c’est son zèle à vouloir plaire à tout le monde. Le paradoxe Trudeau concernant les gais est qu’alors qu’il tente de nous faire croire qu’il veut notre bien, il va prier le plus sérieusement du monde, dans un lieu de culte de Montréal, habillé religieux de surcroît, avec ceux qui, par leur nature, veulent la mort des homosexuels. Il me semble paradoxal d’aller prier une religion à laquelle il n’adhère pas, prier avec des gens qui sont souvent homophobes et pire, tout en acceptant que les femmes soient exclues de cet événement et de la salle. Justin est incohérent voilà tout! Quand tu manges à la même table que le diable, déguisé, et que tu viens serrer la main des anges ensuite, t’as un sacré culot. Pour moi, Justin Trudeau ne sera jamais l’ami des LGBT, il n’est pas crédible!
Homosexuels et bisexuels sont davantage exposés aux problèmes de santé mentale, physique, tabagisme et de consommation excessive d’alcool que les hétérosexuels, selon une étude américaine publiée lundi 27 juin, expliquant ce constat par le stress lié à la discrimination dont ces communautés sont victimes.
L’enquête publiée dans la revue médicale américaine JAMA Internal Medicine et conduite au niveau national en 2013 et 2014 aux États-Unis a comparé l’état de santé, les taux de tabagisme et la consommation d’alcool de 525 lesbiennes, 624 homosexuels et 515 bisexuels à 67.150 hétérosexuels.
«Notre étude indique que la communauté des lesbiennes, gays et bisexuels connaît d’importantes disparités en matière de santé, surtout mentale et également en termes de consommation d’alcool ou de tabagisme», relèvent les auteurs.
Selon eux, «ces disparités s’expliquent probablement par le stress résultant de la marginalisation et de la discrimination que subit la communauté homosexuelle et bisexuelle en raison de sa préférence sexuelle». Parmi les hommes hétérosexuels interrogés dans le cadre de l’étude, 16,9% souffraient de détresse psychologique modérée ou sévère. La proportion montait à 25,9% chez les gays et 40,1% parmi les bisexuels. Les hommes bisexuels étaient aussi nettement plus nombreux à faire part de problème d’alcoolisme avec 10,9% contre 5,7% pour les hétérosexuels et 5,1% pour les gays, ont également constaté les auteurs de l’étude conduite par Gilbert Gonzales de l’université Vanderbilt à Nashville, dans le Tennessee.
Les résultats montrent aussi que les gays et hommes bisexuels sont plus souvent fumeurs que les hétérosexuels masculins. Mais les hommes bisexuels sont plus fréquemment de gros fumeurs (9,3%) comparativement aux hétérosexuels (6%) et aux hommes gays (6,2%). Dans le détail, 21,9% des femmes hétérosexuelles présentent des symptômes modérés et sévères de problèmes psychologiques, contre 28,4% pour les lesbiennes et 46,4% pour les femmes bisexuelles. Ces dernières étaient les plus fortes consommatrices d’alcool avec 11,7% de ce groupe contre 8,9% pour les lesbiennes et 4,8% parmi les hétérosexuelles.
Plus de 25% des lesbiennes et bisexuelles étaient fumeuses contre seulement 14,7% des hétérosexuelles. Les lesbiennes étaient par ailleurs plus souvent en mauvais état de santé que les femmes hétérosexuelles tandis que les bisexuelles souffraient plus fréquemment de multiples maladies chroniques que les hétérosexuelles. Au total le groupe représentatif de 68.814 personnes comptait 51% de femmes et l’âge moyen était proche de 47 ans.
Shams : Plainte contre Zitouna TV pour appel
au meurtre des homos
(Kapitalis.com)
Emboîtant le pas à l’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM), Shams, l’association défendant les droits des homosexuels, a indiqué, hier soir, dans un communiqué, qu’elle saisira la justice contre l’animateur et la chaîne TV islamiste non autorisée, suite à la diffusion de l’émission « Yaslah rayek », où Mohamed Affess, appelle à éliminer les homosexuels par défenestration, conformément à la charia islamique.
Des scientifiques sont parvenus à décrypter le génome de la punaise de lit : une bonne nouvelle car cela pourrait aider à déjouer la résistance aux pesticides de ce suceur de sang qui pique les dormeurs pendant la nuit.
La punaise de lit commune (Cimex lectularius), qui mesure 4 à 7 mm à l’état adulte, affectionne la compagnie de l’homme depuis des milliers d’années. Alors qu’elles avaient quasiment disparu aux États-Unis depuis les années 1950 en raison d’un recours important au DTT, ces punaises sont revenues en force dans ce pays notamment à New York et elles prospèrent aussi en Europe notamment à Paris. Le développement des transports, le chauffage des logements, la densité humaine favorisent son installation dans les zones urbaines. Deux études parues dans la revue Nature permettent d’entrevoir des pistes pour essayer de limiter leur essor. «
Désormais, un très fort pourcentage de punaises de lit présentent des mutations génétiques qui les rendent résistantes aux insecticides courants », constate dans un communiqué Louis Sorkin, du Muséum américain d’histoire naturelle à New York, coauteur de l’une des études. Les punaises se sont adaptées en fabriquant des enzymes détoxifiantes qui dégradent les insecticides. Qui plus est, leur « peau » s’est durcie pour se protéger de ces produits.
Les chercheurs ont mené leurs recherches génétiques sur tout le cycle de vie des punaises. L’oeuf donne une nymphe. Celle-ci connaît plusieurs étapes de croissance, marquées chacune par un repas de sang qui permet de passer à la prochaine phase. Ce n’est qu’après qu’elle devient adulte.
Or les scientifiques ont découvert que l’insecte développait des mécanismes de résistance aux insecticides à partir du moment où il commençait à se nourrir de sang. « Cela suggère que les punaises sont vraisemblablement plus vulnérables à leur premier stade de nymphe, ce qui en fait potentiellement une bonne cible pour les futurs insecticides », souligne le Muséum américain d’histoire naturelle. Les chercheurs se sont intéressés également au patrimoine génétique des bactéries qui colonisent la punaise et donc une partie sont sans doute favorables à sa croissance et sa reproduction. « Des antibiotiques qui attaqueraient les bactéries bénéfiques aux punaises (mais ne seraient pas essentiels à l’homme) pourraient venir en complément des pesticides », estime le Muséum.
En menant des analyses génétiques poussées sur le VIH, des scientifiques ont réussi à remonter aux origines du virus qui frappe 90% des malades du SIDA. Selon leurs conclusions, tout aurait commencé dans les années 1920, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Selon l’ONUSIDA, les nouvelles infections au VIH et les décès liés au SIDA ont considérablement diminué depuis le pic de l’épidémie. Maintenant, les institutions espèrent mettre fin à l’épidémie de SIDA d’ici 2030. Un objectif de taille mais une découverte pourrait permettre de faire avancer les recherches. Des scientifiques ont découvert l’origine de l’épidémie de VIH. Publiée en 2014, l’étude a été conduite par Nuno Faria de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni ainsi que des chercheurs américains et européens. Et leurs résultats viennent tout juste de refaire surface grâce à un article paru sur le site de Futurism.
On sait depuis longtemps que le VIH n’est pas apparu de nulle part. Le virus est étroitement apparenté au VIS, le Virus de l’immunodéficience simienne, qui frappe les singes, mais aussi les grands singes comme les chimpanzés et les gorilles. On pense ainsi que le micro-organisme est passé à plusieurs reprises chez l’homme via la consommation de viande de brousse notamment. Mais comment le virus a-t-il pu donner naissance à une épidémie ? C’est la question à laquelle Nuno Faria et les autres chercheurs ont voulu répondre. Pour cela, ils ont mené des analyses génétiques poussées sur des virus prélevés chez quelque 800 personnes infectées en Afrique de l’Ouest. Ils ont ainsi réussi à reconstituer un arbre généalogique des différents sous-types de VIH-1 (le plus répandu).
En effet, le VIH a une grande variabilité génétique, ce qui conduit à une diversité importante. On distingue aujourd’hui trois à quatre sous-types parmi lesquels le groupe M et le groupe O. Le groupe M affecte 90% des malades tandis que le groupe O est largement confiné à l’Afrique de l’Ouest. Selon les analyses menées, tous les groupes auraient un ancêtre commun qui serait apparu il y a moins de 100 ans. En allant plus loin, les scientifiques ont déterminé que le groupe M lui, serait probablement apparu dans les années 1920. Puis, en considérant la localisation des échantillons prélevés, ils ont réussi à situer l’origine probable de l’apparition et donc de l’épidémie : Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Pour en savoir plus, l’équipe a changé de tactique et s’est intéressé à l’histoire de Kinshasa. Dans les années 1920, la RDC était une colonie belge et Kinshasa venait d’en devenir la ville la plus importante. Dès lors, elle s’est changée en une destination très prisée des jeunes travailleurs en quête de fortune. Mais ils ne sont pas venus seuls, avec eux, sont arrivés les travailleurs du sexe. «Le passage du singe à l’homme s’était sans doute produit à plusieurs reprises sans qu’une épidémie se déclenche, le virus restant cantonné à la forêt, mais le virus s’est trouvé au bon endroit au bon moment, et l’épidémie a démarré», a expliqué Martine Peeters, virologue. «Il n’y a aucune raison de penser que d’autres sous-types ne se seraient pas propagés aussi rapidement que le VIH groupe M dans des circonstances écologiques similaires», a commenté de son côté Nuno Faria. Si cette découverte permet d’en apprendre plus sur le VIH et son origine, elle permet donc aussi de comprendre comment des épidémies peuvent se répandre rapidement à travers le monde.
Monsieur Claude Lussier est décédé le 5 juillet dernier à Montréal des suites d’une leucémie aiguë, une forme de cancer du sang. Les gens le connaissaient très peu de par son nom, car il était de ces hommes qui n’aiment pas les feux de la rampe, la gloire et moins encore la notoriété, mais il était très spécial pour ceux qui l’ont cotoyé. Tout d’abord, tout le monde connaît le slogan des Pharmacies Jean Coutu «On trouve de tout, même un ami»? Claude était l’inventeur de ce slogan, qui date des premiers jours de l’entreprise.
Il n’a jamais fait fortune avec ça et n’a jamais demandé non plus quelque redevance que ce soit pour ce qui sera devenu, avec le temps, un des slogans les plus illustres du Québec. Claude Lussier était aussi mentionné dans le cartouche de Gay Globe Magazine depuis le début, en 2002, et présenté comme «Conseiller aux finances». Oui, car Claude était aussi mon papa.
Ma mère étant divorcée depuis ma première année de naissance, je n’ai jamais vraiment connu mon père biologique sauf pour l’avoir croisé deux ou trois fois. Claude est arrivé dans ma vie alors que j’avais 11 ans, à un âge très critique pour un nouvel ado ayant l’habitude de ne vivre qu’avec une maman comme chef de foyer. Ça n’a pas été facile au début mais voilà, Claude avait une arme secrète et très efficace: il était patient! Il a toujours été avec moi et avec son entourage d’une gentillesse incroyable, nous gâtant souvent, mais agissant parfois, lorsque nécessaire, comme papa plus sérieux, avec des conseils sur mes études, mes finances, certaines de mes décisions stratégiques de carrière, ou critiquant, pour mon bien, certains de mes choix, sans jamais être négatif. Au fil des années, Claude a assumé son rôle de père avec brio et ne m’a jamais traité en sous-fils, même s’il avait ses propres enfants biologiques. Connaissant mon homosexualité depuis ma jeune vie d’adulte, il m’a toujours soutenu face aux critiques, m’encourageant alors que j’étudiais seul en France, et jusqu’au bout, me donnant son entière confiance pour l’assister dans les combats difficiles liés à la maladie de son épouse. Claude a aussi été un élément important pour la communauté gaie francophone internationale. Lorsque j’ai acheté la Revue Le Point (ancien nom de Gay Globe) en 2002, il me manquait des liquidités pour conclure la transaction. C’est Claude qui est intervenu en me prêtant ce qui manquait (aide entièrement remboursée trois mois plus tard il faut le dire). Gay Globe est donc là aujourd’hui grâce à son aide. Il aimait tellement la revue qu’il était très heureux d’y figurer comme Conseiller depuis 2002. Merci Papa, bon repos!
Les professionnels du fitness et les formateurs de l’armée sont en train d’abandonner massivement les exercices d’abdos à l’ancienne : ils causent trop de blessures au dos. Une étude sur 1500 soldats américains a montré que 56 % des blessures liées aux abdominaux se produisent lors des évaluations physiques : course, pompes et abdos. Les « abdos » sont ces exercices où vous passez de position allongée à assis, en tirant sur le ventre, souvent les mains sur la nuque. Les abdominaux sont des muscles essentiels pour vous tenir droit, mais travaillent étroitement avec vos muscles lombaires (du dos). Ils ne vont pas l’un sans l’autre.
Or les exercices d’abdominaux classiques ne musclent pas les lombaires. À terme, votre tronc est déséquilibré au profit des abdominaux et fragilisé au niveau du dos. Cela accroît le risque de douleurs et de blessures. Les « abdos » imposent une pression de plusieurs dizaines de kilos sur les disques entre vos vertèbres.
Ces disques intervertébraux servent de coussins amortisseurs. Ils sont relativement fragiles car en cartilage. Si vos muscles lombaires sont sous-développés, des exercices d’abdos trop fréquents peuvent abîmer les disques. Si le disque s’écrase, la racine du nerf ou la moelle épinière qui passe à l’intérieur peuvent-être touchés. Vous risquez une hernie discale (du disque) avec inflammation, ce qui provoque des douleurs qui peuvent devenir horribles. C’est souvent le « nerf sciatique » qui s’enflamme, entraînant une douleur quasi-paralysante de la fesse jusqu’au pied. En effet, la moelle épinière qui longe votre colonne vertébrale est un point de passage essentiel ! Elle transmet tous les messages nerveux entre le haut et le bas du corps, et donc aussi les signaux de douleur.
On comprend pourquoi les formateurs de la U.S. Naval Academy estiment actuellement que les abdos sont dépassés, contre-productifs et déséquilibrent la musculature du tronc. De plus, une étude parue en 2010 dans le Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy a observé que les abdominaux étaient moins efficaces pour muscler le ventre qu’il n’y paraît. Le Dr McGill, spécialiste de la colonne vertébrale à l’université de Waterloo (Canada), recommande l’exercice suivant : en position allongée sur le dos, avec une jambe pliée, placez vos mains sous votre dos pour soulager le bas de votre colonne vertébrale. Puis relevez la tête du sol de 10 cm en utilisant les muscles du ventre.
Avoir des abdos en « plaquette de chocolat » et un ventre plat sont deux choses différentes. Cela nécessite des muscles différents. L’un n’implique pas l’autre:
La « plaquette de chocolat » est formée de muscles qui font fléchir le tronc. Mais ils sont trop superficiels pour repousser les organes vers l’intérieur du tronc et donner le « ventre plat ». Le muscle qui maintient votre ventre ferme et plat se situe sous la « plaquette de chocolat ». Il s’agit du transverse, un grand muscle profond qui encercle votre tronc au niveau de la taille (au dessus des poignées d’amour). Je rappelle que la graisse viscérale (dans le ventre) est la plus malsaine qu’on puisse avoir. Mieux vaut avoir de grosses cuisses, par exemple.
Mais le gros ventre est vraiment un signe de mauvaise santé dont il faut se préoccuper. Les conseils nutritionnels que je donne habituellement sont le premier pas indispensable, et c’est le plus important.
Votre première étape est d’établir votre budget pour cette transaction. À moins d’avoir assez d’argent pour payer comptant (le choix le plus économique), vous aurez sans doute besoin d’un prêt. Quelle est votre marge de manœuvre pour les versements? Pouvez-vous dépenser 300 $ par mois? Plutôt 250 $? Calculez la somme la plus précise possible que vous pouvez vous permettre de payer.
Comptez les dépenses qui s’ajouteront lors de votre achat ou de votre location: immatriculation, permis, taxes et frais, assurance, coût de financement. Pensez aussi aux frais d’utilisation: entretien et réparations, pneus, coûts de stationnement et, parfois, de péage. Ces dépenses grimpent facilement au tiers ou à la moitié du coût mensuel d’une voiture.
Vous savez quel est votre budget? Parfait. Maintenant, pensez au type de voiture dont vous avez besoin. Pour vous poser les bonnes questions, découvrez quelques points à considérer avant de commencer la recherche de votre future auto. Certains l’aiment manuelle, d’autres la préfèrent automatique… Quel type de transmission préférez-vous?
Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Au quotidien, serez-vous souvent coincé dans le trafic? Si oui, vous devriez peut-être choisir une transmission automatique – jouer avec l’embrayage (la clutch) en pleine circulation n’a rien de zen. Autre avantage : les automatiques consomment en général moins de carburant que les manuelles, du moins depuis quelques années.
Quand même, rien ne vaut le plaisir d’une bonne vieille boîte manuelle si vous aimez le feeling d’une conduite plus énergique. Comme ce type de boîte se fait de plus en plus rare, ceux qui en veulent une ont avantage à en profiter avant qu’elle ne disparaisse de la carte!
La plupart des autos possèdent une « traction avant » depuis le début des années 1980, mais certains modèles sportifs ou luxueux de même que les versions de base des pick-up ont leurs roues motrices à l’arrière. Ce type de rouage, qu’on appelle à propulsion, montre un comportement plus agréable et plus agile en virage. Une auto à propulsion est cependant plus délicate à maîtriser l’hiver.
Plusieurs véhicules existent dans une version à transmission intégrale (quatre roues motrices). Roulerez-vous en terrain montagneux ou dans une région où les tempêtes de neige sont fréquentes? Si c’est le cas, cette option devient un bon choix pour vous. Par contre, si vous n’en avez pas vraiment besoin, vous devriez peut-être rayer ce type de voiture de votre liste : une auto à deux roues motrices coûte moins cher d’essence, d’entretien et de pneus. Vous êtes peut-être amateur de camping ou de plein air. Ou peut-être allez-vous transporter toutes sortes de matériaux. Aurez-vous besoin de tracter une roulotte ou une remorque?
Tournez-vous alors vers des modèles avec des capacités de remorquage suffisantes. C’est le genre de détail à prévoir tout de suite! Certaines autos ne sont pas faites pour tirer une charge. Les véhicules conçus pour remorquer sont souvent plus gros, consomment plus d’essence et se vendent en général plus cher. Pour connaître la capacité de remorquage d’un modèle qui vous plaît, consultez le manuel du propriétaire ou le site Internet de son constructeur.
Évaluez vos besoins actuels et à long terme en matière de confort, d’espace, d’allure et de rangement.
Posez-vous des questions en fonction de votre situation :
Vous êtes de grande taille? Dans ce cas, vous devrez éliminer certains modèles pour être bien assis.
Vous comptez prendre votre voiture pour le travail? Projetez-vous dans l’avenir : rencontrerez-vous des clients? Devrez-vous parcourir de longs trajets? L’allure générale de votre auto et son confort deviendront alors importants.
Vous roulerez surtout en solo? Vous pourriez donc choisir un petit modèle économique.
Enfin, prévoyez un espace de rangement suffisant pour ce que vous trimballez de temps à autre (par exemple, votre équipement de ski ou de hockey ou… votre bouvier bernois).
Mohamed Lahouaiej Bouhlel, voilà, c’est lui. Il a voulu tuer Nice, il aura tué des Niçois d’origine, de passage ou de coeur. Ne venez pas me reprocher d’avoir rendu ce type célèbre en publiant son nom pour la postérité, car je vous répondrai qu’il est devenu célèbre en essayant de tuer la perle de la Riviera française, et cela me suffit pour que son nom soit gravé dans l’histoire, comme ceux d’Hitler, de Staline ou de Gengis Khan!
Tout le monde ou presque sait que j’ai habité Nice pendant près de 10 ans, pour y étudier au Conservatoire national de région et pour y travailler à l’Orchestre de Cannes, à l’Opéra de Nice ou pour diriger l’Orchestre des Solistes Méditerranéens. On parle beaucoup de Nice du point de vue de l’attentat du 14 juillet, mais aujourd’hui, je voudrais vous parler de cette cité unique en Europe, d’un point de vue humain.
La Ville de Nice est située sur la Côte d’Azur, une région englobant la Riviera française, au Sud-Est de la France, face à la mer Méditerranée. Elle a été italienne depuis presque toujours, régie par la Principauté de Monaco pendant quelques années, par le Comte de Savoie et tout récemment, depuis Napoléon III, par la France. Nice est une des 4 villes les plus riches de France et se compare avantageusement, avec ses quelques 340,000 habitants, à des géantes comme Paris et à ses 10 millions d’habitants. Bien qu’étant faiblement peuplée en hiver, elle passe à près d’un million de résidents en été, le tourisme expliquant cette explosion.
Nice possède toutes les infrastructures et les mêmes moyens que les plus grandes villes du monde auxquelles elle n’a rien à envier.
Elle a son université complète, ses hôpitaux modernes, son conservatoire, ses orchestres symphoniques, ses théâtres, son aéroport international, ses plages, ses pistes de ski, sans parler des plus beaux palais du Sud de l’Europe. Nice a totalement les moyens de ses aspirations. La ville est d’une modernité incroyable tant dans ses transports en commun que dans sa gestion «verte» de la circulation. Son centre-ville est d’ailleurs piétonnier à l’année longue.
Les Niçois sont d’une très grande générosité. On pense souvent, de l’extérieur, que Nice doit être un peu comme Marseille ou Cannes, mais c’est tout le contraire. Les Niçois ne prennent pas plaisir à chialer sur tout et sur rien ou à exagérer leurs récits en enjolivant leur quotidien ad nauseam. Ils sont Niçois, ils n’ont strictement rien à foutre d’exagérer ce qu’ils possèdent déjà; une renommée planétaire que tout le monde leur envie. Ils sont généreux de nature et savent prendre soin autant des leurs que des voyageurs qui viennent les visiter. La ville est d’une propreté exemplaire, tout y brille, ça sent bon les fleurs et la mer à l’année, et c’est d’ailleurs l’image qui me reste de mes années à Nizza la Bella, les odeurs et le regard des Niçois sur le jeune Québécois que j’étais.
Quand elle aime, Nice est capable de tout donner, sans jamais compter ni regarder derrière. Vouloir la tuer est le geste le plus odieux que pouvait faire Mohamed Lahouaiej Bouhlel, car Nice est émotive. Quand elle est triste, elle pleure longtemps, surtout quand c’est un de ses enfants qui lui fait mal. Elle s’en remettra, c’est certain, grâce a cette puissance collective qui lui fait honneur. Mais la cicatrice sera visible à jamais. Je t’aime Nice, tu es ma ville d’adoption. Merci de m’avoir donné ce que je suis devenu aujourd’hui.
Dans un rapport publié en juillet 2014 et intitulé «Comment le SIDA a tout changé», l’ONU se montrait plutôt rassurante sur l’évolution de l’épidémie. Elle compare la situation actuelle avec celle d’il y quinze ans pour justifier cet élan d’optimisme.
Entre 2000 et 2014, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH et ayant accès aux traitements antirétroviraux a augmenté de 73%, permettant ainsi de diminuer la contamination aux enfants de 58%. La Thaïlande, où vivent des dizaines de milliers de séropositifs, vient ainsi de devenir le premier pays d’Asie à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Avant elle, Cuba avait déjà atteint cet objectif en juillet 2015.
Le nombre de personnes qui meurent du sida diminue de façon continue depuis 2005. Et on vit de mieux en mieux avec la maladie. Il y a encore vingt ans, contracter le sida était synonyme d’une mort certaine, tandis qu’aujourd’hui les thérapies permettent de vivre relativement normalement. L’espérance de vie d’un séropositif est passée de 36 ans en 2001 à 55 ans aujourd’hui. C’est l’un des chiffres clé de ce rapport, revu à la hausse depuis. Aujourd’hui, dix-sept millions de personnes ont accès aux médicaments antirétroviraux, ce qui représente 46% des personnes infectées. Dans la région la plus touchée du monde, l’Afrique australe et orientale, ce nombre a été multiplié par deux au cours des cinq dernières années. Ces progrès ont été rendus possibles par la baisse du coût des traitements, grâce à un travail de sensibilisation de l’industrie pharmaceutique. Aujourd’hui, un traitement coûte environ 100 dollars par an et par personne, soit une baisse de prix de 99%. On peut donc se réjouir que les plus pauvres et les plus vulnérables aient, eux aussi, enfin accès aux médicaments. L’enjeu principal reste le dépistage : les personnes infectées sont aujourd’hui bien traitées, mais elles sont encore trop nombreuses à ne pas savoir qu’elles ont contracté le virus. On estime à 36,9 millions le nombre de personnes qui vivent avec le VIH. Et seules 54% d’entre elles en sont conscientes. On est encore loin de l’objectif des 90% de personnes dépistées que s’est fixé l’ONU pour 2020.
En Europe de l’Est et en Asie centrale, les infections sont reparties à la hausse, avec une augmentation de 57% en dix ans. La situation est particulièrement alarmante en Russie et en Ukraine, ainsi probablement que dans d’autres pays de la région comme l’Ouzbékistan ou le Turkménistan, qui n’ont pas de statistiques fiables. Le sida y étant encore tabou, beaucoup de personnes hésitent à se faire dépister ou n’y ont tout simplement pas accès.
En France, on constate un relâchement des mesures de protection: le sida n’est plus une maladie mortelle et il fait moins peur. Selon une étude de la mutuelle étudiante Smerep, 43% des étudiants n’utilisent pas systématiquement de préservatif lors d’un rapport intime. Un autre chiffre est préoccupant : les infections ont augmenté de 124% chez les jeunes gays de 15 à 24 ans. Si l’ONU estime que le monde est en bonne voie pour atteindre l’objectif d’une éradication du sida d’ici à 2030, il faut encore trouver sept milliards de dollars pour y arriver. Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, l’épidémie pourrait reprendre sans cet argent: «Les investissements considérables que nous avons engagés et le plus grand mouvement que l’humanité ait connu pour défendre le droit à la santé auront été vains».
Suite au massacre d’Orlando qui aura fait 102 victimes directes, dont 49 morts, sans compter les nombreuses familles et conjoints dont la vie a aussi été détruite à jamais par ce qu’il s’est passé, de nombreuses réactions se sont manifestées partout dans le monde. Il y a presque unanimité quant à l’horreur d’avoir ciblé la communauté LGBT. Pourtant, quelques prédicateurs extrémistes américains se sont réjouis de ce qu’il s’est produit, de même que l’État Islamique qui a revendiqué l’attentat terroriste, mais la distance aidant, à part nous troubler, on ne peut pas faire grand chose. Par contre, quand c’est dans notre propre cour qu’on parle de tuer les homosexuels, dans notre propre province, il faut agir!
C’est le cas d’une dame du nom de Claire Bergeron, coiffeuse de Rouyn-Noranda, qui a posté le 13 juin à 13h28 sur son compte Facebook un message extrêmement troublant, humiliant, haineux et dégradant à l’endroit des homosexuels. Ce message, qui a suscité de nombreuses réactions sur le Web, est malheureusement devenu viral. En tenant de tels propos, madame Bergeron a mis la sécurité physique et morale des personnes homosexuelles de sa ville et du Québec en danger, puisqu’elle justifiait très clairement le massacre d’Orlando, allant même jusqu’à complimenter le tueur.
En agissant ainsi, elle pourrait inciter des personnes troublées mentalement à passer éventuellement à l’acte, à court ou à long terme. Nous vivons dans une nation qui respecte la liberté d’opinion, qui la protège, et qui la valorise. En lisant le texte de madame Bergeron, il est évident qu’elle ne formule pas ici une opinion, mais publie une déclaration homophobe et haineuse. Voici le texte, attention il est susceptible de choquer grandement le lecteur.
(sic) Si les gays étaient mieux éduqués par rapport à leur condition mal saine face aux gens normaux, il y aurait moins de massacres provoqués par leur style exébitioniste et provocateur. L’auteur de la tuerie d’Orlando est-il le seul grand coupable?? Pour tolérer ces gays dans les rues à moitié nus devant les enfants, devant le monde normaux, dans beaucoup de pays, il y a de quoi se demander où est le coupable? Les gays ont attiré la haine sur eux depuis toujours à cause de leur manque d’éducation. Le monde normal est rendu au bout de la tolérance face à ces exébitionistes à visage découvert. Sont-t-ils encouragés par une société quelconque qui prone ce genre de civilisation? Et l’inverse d’un monde éduqué et respectable des valeurs qu’on doit vivre en société? Les franc-maçons lucifériens par exemple? Je ne suis pas prête à condamner la personne que l’on juge à tour de bras pour ce massacre d’Orlando. Ce qui m’attriste le plus, c’est que celui qu’on appelle «le tueur» était un homme intelligent et NORMAL selon toute apparence… Si personne ne se lève pour éduquer ces fous, ce sont nous, les gens respectables qui hériteront de ce titre. (Claire Bergeron)
Quand elle dit que les gais sont mal éduqués, mais je m’écarte du sujet… Tenir de tels propos au Québec est illégal et engage la responsabilité de son auteur. Pour cette raison, Gay Globe Magazine a décidé de porter plainte à la Commission des Droits de la Personne du Québec afin que madame Bergeron comprenne que les homosexuels sont des êtres normaux, qu’ils sont égaux partout dans la société, et qu’ils ont le droit de vivre paisiblement, ne lui en déplaise.
Elle devra pleinement assumer les conséquences de la diffusion virale de son odieux texte, c’est ça qui est ça! À suivre…
Immédiatement après sa condamnation à plus de 40 000$ par le Tribunal des droits de la personne du Québec, dans l’affaire l’opposant au jeune Jérémy Gabriel, Mike Ward a crié à la violation de SA liberté d’expression et a immédiatement annoncé qu’il allait en appel de la décision, au mépris des conséquences que pourrait avoir pour Jérémy Gabriel la poursuite de ce débat.
Mike Ward et ses sympathisants auraient intérêt à se faire expliquer un peu, et vite, les règles légales de conduite du pays dans lequel nous vivons.
Le problème avec Ward est qu’il se croit sincèrement et totalement au-dessus des lois qui régissent la vie en société. Il pense que sa vie, son art, ses spectacles, ses opinions et son imagination le placent au-dessus des autres, au-dessus de la Charte québécoise des droits et libertés, au-dessus du Code civil et au-dessus des tribunaux. Mais c’est faux. Il n’est au-dessus de rien! Quelqu’un devrait lui expliquer que les lois s’appliquent à toutes et tous, et qu’elles sont le résultat d’un consensus que l’on nomme «État de droit».
Mike Ward a personnalisé des attaques contre un mineur atteint d’une différence physique visible. Il a traîné le nom de sa victime dans un show dégradant qu’il a présenté à des centaines de reprises malgré une opinion publique négative. Il a fait beaucoup d’argent sur le dos d’un gamin infirme, identifié par son nom en plus. En cela, il violait la Charte québécoise qui nous protège contre les discriminations basées sur le handicap. Il a aussi violé la Charte qui protège l’honneur et la dignité de TOUS les Québécois.
Jérémy avait déjà de nombreux défis à relever dans sa vie.
Il n’avait pas besoin, en plus, de la destruction de l’estime de soi occasionnée par l’humiliation de se faire traiter de la sorte.
Et voilà que Ward crie au précédent judiciaire, à une toute nouvelle jurisprudence et à la violation de SA liberté d’expression. L’erreur qu’il fait est de croire que SA liberté d’expression lui permet de dire tout ce qu’il veut. FAUX. Le concept de liberté d’expression est encadré par nos lois et par la jurisprudence. On peut dire ce qu’on veut, mais pas n’importe comment! Par exemple, est-ce qu’il pourrait invoquer SA liberté d’expression s’il demandait pendant un spectacle aux Hells d’aller tuer, le plus sérieusement du monde, une personne qu’il déteste? Absolument pas Il s’agirait d’une violation du Code criminel qui interdit les menaces et le meurtre.
Mike Ward mélange tout car il ne connaît rien. Il a été condamné par le Tribunal des droits de la personne parce qu’il viole nos lois. Sa liberté d’expression continue d’exister, il va simplement devoir apprendre à s’en servir. On ne peut invoquer la liberté d’expression d’une part et s’en servir ensuite pour exécuter moralement une personne handicapée, mineure de surcroît, en mutilant l’honneur de sa victime sur la place publique.
La Charte des droits a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, l’ensemble de tous les élus représentant les Québécois, le 27 juin 1975. Depuis ce jour, elle fait consensus et Mike Ward est peut-être la première personne qui demande à ce qu’elle ne s’applique pas à lui, alors qu’il fait fortune en violant ses valeurs les plus fondamentales.
Nomination de Jean-Philippe Bernié au poste
Rédacteur en chef adjoint à Gay Globe Magazine
(Gay Globe Magazine)
Jean-Philippe Bernié, collaborateur littéraire régulier à Gay Globe Magazine, vient d’être nommé Rédacteur en chef adjoint avec cette édition courante (#114 Anderson Cooper). Ses fonctions sont spécifiques et visent à toujours améliorer la présentation des textes publiés dans le magazine, et ne toucheront que le contenu rédigé par l’éditeur du média Roger-Luc Chayer.
«Nous visons depuis toujours une qualité supérieure quant au contenu que nous publions dans le magazine, et cette recherche de qualité nous a même valu, il y a quelques années, une nomination à un prix journalistique international, grâce au support et à l’appui de notre parrain, le journaliste Denis-Martin Chabot, autrefois à Radio-Canada. L’arrivée de Jean-Philippe à la finition de mes textes ne vise pas l’information mais le style, le vernis final qui sera livré au lecteur», déclare Roger-Luc Chayer. Jean-Philippe Bernié avait déjà commencé cette collaboration spéciale avant sa nomination qui est maintenant officielle.
Homosexualité: DeGeneres parle de la
réaction de son père
(Canoe.ca)
L’animatrice Ellen DeGeneres a accordé une entrevue à la revue HELLO!, dans laquelle elle a abordé le sujet de son homosexualité, plus particulièrement la façon dont son père a géré la situation. Elliot Everett DeGeneres aurait voulu une existence paisible et sans tracas pour sa fille, au contraire de sa mère, Betty DeGeneres.
«Mes parents se sont divorcés lorsque j’étais jeune. Ils étaient très différents. Ma mère était une femme forte, sarcastique. J’ai appris d’elle comment une femme devait devenir forte. Mon père, lui, était un homme merveilleux, mais il était surprotecteur. Il ne voulait pas que j’aille mal, il voulait que je sois bien et tranquille et que je n’exprime pas trop mes opinions», a expliqué la célèbre personnalité américaine. «Alors, imaginez le défi lorsque vous avez un enfant homosexuel qui l’affiche!», a-t-elle poursuivi.
La sortie du placard de DeGeneres est survenue en 1997, onze ans avant de se marier avec l’actrice Portia de Rossi, en 2008. Les deux forment encore un couple aujourd’hui.
La cause homosexuelle gagne des points devant les
tribunaux chinois
(RFI.fr)
Les préjugés contre l’homosexualité ont la vie dure en Chine. Mais de plus en plus de gays et lesbiennes réussissent à se faire entendre devant la justice. Un tribunal de Pékin a accepté la requête d’une jeune femme qui accuse le ministère de l’éducation de « discrimination » à cause de livres universitaires clairement homophobes.
Après une longue bataille et plusieurs échecs, la jeune lesbienne a obtenu gain de cause. Le ministère de l’Éducation, accusé d’homophobie, devra se justifier devant le tribunal. Une victoire très symbolique pour cette Chinoise de 21 ans et la preuve que le tabou tombe petit à petit. En 2014, Xiao Zhen a réussi à faire condamner une clinique qui lui avait infligé une thérapie d’électrochocs censée « guérir » son homosexualité.
À chaque année, beaucoup de gens, gais ou pas, se questionnent sur la pertinence des événements de la fierté gaie dans le monde et sur la nécessité d’en tenir à une époque où les droits évoluent. Souvent les mêmes réponses reviennent; soit certains pays criminalisent toujours l’homosexualité, soit c’est pour nous libérer sexuellement ou pour le droit à ceci et à cela, mais il y a des raisons dont on parle moins et qu’il faut expliquer.
Oui, certains participants à ces marches des fiertés, et il n’y a pas que des homos qui y participent en passant, ont des habits colorés ou parfois un peu trop invisibles. Oui, certaines fiertés sont répétitives et proposent les mêmes groupes à chaque année. Oui, il y a des travestis, des trans, des fofolles et des sacs à muscles. Mais ce n’est pas de ça dont il s’agit en fait.
Les marches des fiertés servent à ouvrir les esprits, dans les sociétés où elles se tiennent, parfois malgré les lois locales et des populations hostiles, parce qu’encore en 2016, des gens veulent imposer aux autres comment vivre, qui a le droit de vivre et qui fera quoi dans la maison ou dans la chambre à coucher.
Prenons par exemple le cas de l’Église catholique. Elle veut forcer les femmes à accoucher même si elles ont été violées puisqu’elle est systématiquement contre l’avortement. Elle dit aux homosexuels qu’il est pêché d’avoir des relations hors normes entre deux hommes ou deux femmes, alors que tous les prêtres pédophiles étaient en exercice quand ils violaient des enfants. Prenons le cas de certains pays musulmans où non seulement la presque totalité de la population considère que l’homosexualité est passible de graves tourments, mais où on va aussi jusqu’à exécuter des gais du simple fait de ce qu’ils sont et non de ce qu’ils font. On pense à l’État Islamique mais aussi à l’Arabie Saoudite ou à Brunei!
Si les fiertés gaies sont encore nécessaires, c’est pour éduquer et surtout pour montrer que les personnes homosexuelles ont non seulement les mêmes responsabilités que toute autre personne au sein de la société, elles ont aussi les mêmes droits! Le droit de vivre, de manger, d’aller à l’école, de travailler et comme pour tout le monde, le droit d’aimer.
Il y a aussi une autre raison. Pensons aux jeunes femmes et hommes, aux ados qui se découvrent homosexuels ou se questionnent sur leur orientation sexuelle. Si nous n’affirmions pas être fiers non seulement de ce que nous sommes mais aussi de ce que nous représentons et de nos accomplissements, quelles références positives auraient ces jeunes personnes? Les gais qu’on jette des toits d’immeubles en Syrie? Les homos pendus en Arabie? Les gais battus à mort au Maroc ou simplement emprisonnés pour un baiser de trop?
Les événements de la fierté gaie sont la seule marque d’épanouissement pour de nombreuses personnes, pour les plus vieux aussi qui se questionnent sur l’orientation sexuelle des jeunes. Pour toutes ces raisons et malgré quelques images parfois un peu colorées, dont certains média se dépêchent de faire scandale, les marches des fiertés sont encore utiles. Et puis quand partout dans le monde les hommes seront égaux, on pourra commencer à en parler comme de bons souvenirs. Bonne Fierté gaie!
Anderson Cooper est un journaliste de longue expérience oeuvrant essentiellement pour la chaîne de nouvelles américaine CNN mais collaborant aussi avec de nombreux autres médias, télés, radios, Web ou papier. Souvent affecté à des zones à risque dans le monde, Anderson a été au coeur de l’action tant dans des forêts tropicales, couvrant des groupes terroristes, que dans des zones sinistrées par des tremblements de terre ou des ouragans, n’hésitant jamais à nous rapporter ce que d’autres journalistes n’oseraient jamais couvrir.
Tout de suite après la tuerie d’Orlando, qui a fait 102 victimes dont 49 morts, Anderson a été dépêché sur place pour couvrir la situation et comme à son habitude, il s’est refusé de traiter la nouvelle comme les autres. Dès son arrivée, il a décidé de parler du massacre d’un point de vue humain, avec sincérité, et en laissant les ondes de CNN aux proches des victimes et aux personnes qui avaient un message différent à transmettre.
C’est ainsi que lors d’une entrevue avec la mère d’un jeune homme décédé, écoutant le récit de la maman qui témoignait avec le sourire, avec calme et avec un amour maternel exceptionnel, Anderson a laissé aller ses larmes sans pudeur ni gêne, a pleuré en direct, parce que c’est ça aussi Orlando, une tristesse infinie. Anderson Cooper a été un des premiers journalistes de CNN à divulguer publiquement son homosexualité, et pour sa couverture historique d’Orlando, nous lui donnons la couverture de Gay Globe!
La promotion des autotests de dépistage du VIH par l’application de rencontres Grindr permet d’atteindre des populations à risque qui font rarement un tel examen.
La lutte contre le VIH pourrait aussi passer par les sites et applications de rencontre. La France a autorisé en septembre 2015 la vente d’autotests de dépistage en pharmacie. Des chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles (Etats-Unis) ont tenté une nouvelle approche : les proposer sur Grindr, une application de rencontre entre hommes. La méthode fonctionne, d’après leurs résultats parus dans Sexual Health.
333 volontaires
Les chercheurs ont proposé pendant un mois des autotests de dépistage via l’application Grindr. Cliquer sur la bannière de publicité redirige vers le site de l’étude, qui propose trois modes d’obtenir un kit gratuitement : par la poste, par un bon d’achat à la pharmacie ou par un code destiné à une machine automatique. L’objectif : atteindre des populations à haut risque qui ne se seraient pas dépistées.
Le recours à Grindr a payé puisque le site a enregistré 4 389 clics vers la publicité. 333 hommes ont demandé à recevoir un kit de dépistage gratuit, dont 74 % par voie postale. Parmi eux, une petite moitié a ensuite rempli le questionnaire associé à l’étude. Il les interrogeait sur leurs pratiques à risque et leur statut sérologique.
Traiter tôt
Les utilisateurs de l’application de rencontres sont bel et bien une population à risque : plus de 7 sur 10 ont eu un rapport anal sans préservatif au cours des 3 mois précédent leur participation. Seule une minorité ne se fait pas dépister (9 %) mais la part d’hommes qui ne se testent pas assez souvent n’est pas négligeable : 30 % d’entre eux n’ont pas vérifié leur statut sérologique dans l’année. Repérer tôt une infection est important, car un traitement rapide permet de préserver les lymphocytes du virus.
Or, sur les 56 participants qui ont accepté de communiquer leur statut sérologique, 4 % étaient nouvellement séropositifs. « La promotion de l’autotest à travers les applications peut très probablement atteindre des populations à haut risque », concluent les auteurs. Reste le problème du prix de ces kits : en France, il faut débourser une trentaine d’euros pour l’obtenir. Un frein majeur pour certaines populations exposées aux contaminations. Les associations réclament d’ailleurs que leur coût soit réduit par une baisse de la TVA, à 5,5 %.
C’est sans doute la partie de cachette la plus capitale et la plus frustrante de la science moderne. Le VIH est connu pour se planquer dans certaines cellules du corps, ce qui le rend impossible à éliminer complètement, malgré les traitements actuels. Mais des chercheurs montréalais viennent de repérer certaines des cachettes préférées du virus. Une découverte qui pourrait déboucher sur de nouvelles méthodes pour l’éliminer.
« Le VIH se cache dans certaines cellules endormies qu’on appelle “réservoirs”. Tant que c’est le cas, le système immunitaire ne le voit pas. Mais si on parvient à identifier ces cellules, on pourrait ensuite les réveiller et faire sortir le virus pour l’éliminer », explique Nicolas Chomont, chercheur au Centre hospitalier de l’Université de Montréal et l’un des auteurs de la découverte.
Leur étude a été publiée hier dans la revue PLOS Pathogens. Elle résulte d’une collaboration entre des chercheurs de Montréal, des États-Unis et d’Australie.
Précisons tout de suite qu’il reste beaucoup de travail à faire avant de penser à guérir les patients atteints du VIH.
On savait déjà que le VIH se planque dans certains lymphocytes T CD4+, des globules blancs qui défendent le corps humain contre les infections. Mais déterminer lesquels exactement abritent le virus est un casse-tête monumental. Chez un patient typique, seulement un lymphocyte T CD4+ sur 1 million sert de cachette au VIH.
CARACTÉRISTIQUES COMMUNES
L’équipe de M. Chomont a montré que les cachettes préférées du VIH ont souvent des caractéristiques communes – des protéines qui s’expriment à la surface des cellules qui abritent le VIH. Ils ont trouvé trois de ces marqueurs, qui portent les noms de code PD-1, TIGIT et LAG-3. Quand les trois marqueurs sont présents, il y a de très fortes chances que le virus se cache dans la cellule qui les exprime. La probabilité diminue quand il y a seulement un ou deux marqueurs, mais cela donne quand même de bons indices pour savoir où traquer le VIH.
«On estime que si on arrivait à cibler toutes les cellules qui expriment au moins l’un des trois marqueurs, on toucherait 80 % du réservoir persistant, en tout cas dans le sang.»
Nicolas Chomont
Un des auteurs de l’étude
Même si c’était le cas, on ne pourrait crier victoire contre le VIH. Il reste d’abord ces 20 % de cellules du sang qui abritent le VIH, mais n’expriment pas les marqueurs trouvés par les chercheurs. Et on sait que le VIH se cache aussi dans certains organes, comme les intestins et les ganglions lymphatiques. Les chercheurs montréalais viennent justement de démarrer une étude avec des scientifiques australiens pour voir si les marqueurs qui permettent de repérer les cachettes du VIH dans le sang fonctionnent aussi pour les organes.
Une fois les cachettes trouvées, il faut ensuite agir sur elles. Pour ça, Nicolas Chomont est assez optimiste. Certains médicaments contre le cancer, commercialisés ou en conception, ciblent déjà les marqueurs découverts par les chercheurs.
« On pense qu’on pourrait identifier les mêmes médicaments pour détruire les réservoirs du VIH », dit Rémi Fromentin, premier auteur de l’étude et associé de recherche au Centre hospitalier de l’Université de Montréal.
A quand un tandem entre le plus impertinent des princes et la princesse Stéphanie de Monaco ?
Quelques jours après avoir organisé à Kensington Palace, où il réside, un grand concert au profit de sa fondation Sentebale, qui vient en aide aux enfants du Lésotho victimes des ravages du VIH, le prince Harry prolongeait son engagement avec une initiative originale : le frère de William a subi un test de dépistage diffusé en direct sur la page Facebook de la monarchie britannique !
Champion de la jeunesse et des blessés de guerre, les deux causes auxquelles il consacre prioritairement son énergie, Harry a donc fait une incursion remarquable et remarquée sur le terrain de la santé. Afin de sensibiliser le public à l’importance du dépistage, le prince britannique de 31 ans a montré par l’exemple combien cette procédure est simple et rapide, partageant en vidéo son expérience en direct depuis le Guy’s and St Thomas’ Hospital de Londres. Incitant le plus grand nombre à l’imiter, le trublion de la famille royale, incorrigiblement célibataire, a assorti son message d’un trait d’humour bien digne de lui : “Alors, que vous soyez un homme, une femme, gay, hétéro, noir, blanc, n’importe quoi – même rouquin -, pourquoi vous ne viendriez-pas faire le test ?” Une invitation qui doit ravir la princesse Stéphanie de Monaco, inlassablement engagée dans la lutte contre le sida et le VIH, qui opère chaque année sur le Rocher l’opération de sensibilisation et de dépistage gratuit Test in the City.
S’il a admis être un peu “nerveux” en prenant place avec le professionnel Robert Palmer, le prince Harry n’a guère eu le temps de stresser : “On peut voir le résultat par soi-même pendant qu’on est dans la pièce, et nous pouvons apporter une réponse à cela immédiatement“, s’est-il entendu expliquer. Et de s’extasier : “C’est fou comme c’est rapide, parfois il faut attendre des semaines pour des analyses de sang.” De fait, une piqûre au doigt, une petite minute et quelques questions plus tard, Robert Palmer lui disait, brandissant le test : “Et voilà, je peux vous dire que votre résultat est négatif au VIH. Je pense que ce que vous avez prouvé aujourd’hui, c’est qu’il est important que tout le monde vienne et fasse cela.” Même son de cloche chez Ian Green, qui dirige l’association Terrence Higgins Trust, pour qui l’initiative d’Harry est “un moment fondateur dans la lutte contre le VIH“.
La fin de l’échange s’est faite avec humour, le médecin proposant un plâtre pour le doigt piqué du prince – lequel avait au préalable décliné un check up complet de sa santé sexuelle : “C’est bon, ça va aller. Vous m’avez fait baigner dans mon propre sang !”
Le prince Harry a fait un dépistage du VIH retransmis en direct sur la page Facebook de la monarchie, le 14 juillet 2016.
Plus sérieusement, le prince Harry prolonge une fois encore l’un des grands combats de sa mère la regrettée princesse Diana, dont il a hérité notamment sa passion pour le continent africain. Le chanteur Elton John, qui fut proche de Lady Di et qui avait demandé à Harry de s’attaquer au tabou du VIH et du sida, n’a pas manqué de le souligner dans un post Instagram partageant la vidéo du dépistage du petit-fils de la reine Elizabeth II : “En 1991, a écrit l’interprète de Rocket Man, la princesse Diana a déplacé des montagnes en dénonçant le tabou entourant les personnes vivant avec le VIH/sida. Elle a montré au monde qu’on pouvait sans danger prendre dans ses bras un patient atteint du VIH, en serrant la main d’un patient sans porter de gants [c’était lors d’une visite dans un centre pour patients atteints du sida, à Toronto, NDLR]. Aujourd’hui, à Londres, le prince Harry a asséné un grand coup sur la tête de ce tabou en montrant au monde à quel point c’est facile et simple de faire un test de dépistage du VIH. Bravo, prince Harry ! Votre mère serait si fière de vous.”
« De quel sexe êtes-vous ? Etes-vous une femme ou un homme ? Pour le savoir, regardez en bas ! (…). Mais pas en bas de l’e-mail, andouille. » Humiliant, ce mail envoyé le 18 juin 2009 par son supérieur hiérarchique n’est pas le seul que Nicola Rombi a reçu. Mais il donne une idée du climat dans lequel a travaillé ce responsable d’affaires au sein du pôle banque de financement et d’investissement chez BNP Paribas.
Homosexuel, M. Rombi a quitté la banque lors d’un plan de départ volontaire mis en place en 2012, ne supportant plus cette ambiance dégradante, s’estimant discriminé sur le plan salarial et poussé vers la sortie. Il a ensuite poursuivi BNP Paribas, réclamant la reconnaissance d’une discrimination et d’un harcèlement moral en raison de son orientation sexuelle. Selon lui, la rupture de son contrat de travail doit être déclarée nulle et faire l’objet d’une réparation. Débouté en première instance, il a fait appel. Ce jeudi 30 juin, la Cour d’appel de Paris a examiné sa demande.
Lors du premier procès, BNP Paribas, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions en raison de la procédure en cours, avait réfuté l’idée de discrimination, qualifiant ces mails de « plaisanteries ». Les conseillers prud’homaux avaient estimé, dans leur jugement du 25 novembre 2013, que M. Rombi « ne produit pas d’éléments qui puissent laissersupposer qu’il a été victime de discrimination » et que « ce n’est pas l’employeur qui a décidé de la rupture du contrat de travail ».
« Des e-mails intolérables »
Emmanuelle Boussard-Verrecchia, l’avocate de M. Rombi, rappelle cependant que le code du travail prévoit qu’en matière de discrimination, « la victime n’a pas à apporter de preuves mais un faisceau d’indices qui, pris dans leur ensemble, laissent supposer l’existence d’une discrimination ». C’est ensuite, au vu de ces éléments, que l’employeur devra prouver que ses décisions sont justifiées par des éléments objectifs et étrangers à toute discrimination.
Quelques jours avant l’audience devant la cour d’appel, M. Rombi a reçu un soutien de poids. Dans une décision du 21 juin 2016, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a conclu, à l’inverse des prud’hommes, que l’ancien conseiller a « été victime d’un harcèlement discriminatoire motivé par son orientation sexuelle ». Et qu’il existe « un vice de consentement » dans sa candidature au plan de départ volontaire mis en place en 2012 par la banque.
Le Défenseur des droits a en outre décidé de « présenter ses observations devant la cour d’appel de Paris ». Lors de l’audience du 30 juin, « la présidente de la cour d’appel a d’entrée de jeu dit que ces e-mails étaient intolérables, qui plus est venant d’un supérieur hiérarchique », rapporte l’avocate.
Des évaluations très bonnes
Embauché en 2004, M. Rombi a connu, les premières années « une rapide évolution de carrière », assure Mme Boussard-Verrecchia, gravissant trois grades en cinq ans. Ses évaluations étaient très bonnes, voire excellentes. Les problèmes ont commencé en 2009, alors qu’il venait d’être promu responsable d’affaires. Il doit alors faire face à des remarques « très désobligeantes sur les homosexuels, des plaisanteries douteuses, des e-mails particulièrement vulgaires », indique l’avocate de M. Rombi.
La situation s’aggrave à partir de septembre 2011, quand arrivent de nouveaux chefs. En mars 2012, alors que s’ouvre un plan de départ volontaire, M. Rombi apprend que sa part variable au titre de ses résultats de 2011 est supprimée, « sans raison professionnelle et contrairement à ses quatre collègues, qui ont chacun perçu en moyenne 151 600 euros », observe Mme Boussard-Verrecchia. Ce qu’il vit comme une véritable injustice. Quand il demande à ses chefs de rétablir cette prime, « on lui répond que son départ est souhaité », indique l’avocate. Il n’avait aucune intention de quitter l’entreprise, mais « sa hiérarchie l’a désigné comme volontaire », assure l’avocate.
La cour d’appel rendra son délibéré le 22 septembre.
Critiquée par George Takei, l’interprète du personnage dans la série, pour avoir rendu Sulu gay dans “Star Trek Sans Limites”, l’équipe du film a pris la parole pour lui répondre. Et c’est au tout de J.J. Abrams de s’élever contre l’acteur.
A l’origine, il y a eu cette volonté de rendre hommage à l’aspect progressiste de la série (à qui l’on doit notamment le premier baiser interracial vu à la télévision américaine) ainsi qu’à George Takei, acteur ouvertement homosexuel depuis 2005, mais qui a dû taire son orientation à l’époque, pour pouvoir continuer à travailler. Et c’est ainsi qu’Hikaru Sulu, joué par John Cho depuis le reboot de 2009, est montré aux côtés de son compagnon dans Star Trek Sans Limites.
“Je pense que cela vient de sa perception liée à la façon dont il a joué le personnage. Cela doit représenter quelque chose pour lui sur le plan personnel”, a expliqué le metteur en scène des deux précédents films au Huffington Post. “Je n’éprouve rien d’autre que du respect pour cet homme, mais je trouve ridicule que, dans le monde, un acteur de Star Trek – qui a lui-même fait son coming out – nous dise que ce n’est pas ce que Gene Roddenberry aurait voulu.”
Quelque chose dont je suis très fier
“Il est temps d’avoir un personnage gay dans cet univers”, a poursuivi le réalisateur, persuadé que le créateur du show aurait approuvé ce choix. “Cela ressemble à du Roddenberry, donc je ne comprends pas pourquoi cela pose problème à George Takei (…) J’aime la façon dont Doug Jung, Simon Pegg et [le réalisateur] Justin Lin l’ont fait. Et c’est Doug Jung, le co-scénariste, qui joue le compagnon de Sulu. Je pense que c’est quelque chose dont je suis fier.”
La part de transmission du VIH par voie sexuelle aurait doublé en dix ans pour passer de 15 à 30 % en Iran. La faute aux contraintes religieuses qui empêchent de parler de sexualité, estime le vice-ministre de la santé iranien, Ali Akbar Sayari.
« La transmission du sida lors de relations sexuelles est en augmentation et la population doit en être ouvertement informée si nous voulons contrôler » le phénomène, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec un dirigeant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Oleg Chestnov.
Il rappelle qu’il est par exemple interdit de parler publiquement de préservatifs, même si ceux-ci sont en vente libre. La prostitution et l’homosexualité posent aussi problème.
Le ministère de la Santé iranien évalue le nombre de séropositifs à environ 32 000. D’après ONUSIDA, il serait deux à trois fois plus élevé.
« Nous tirons la sonnette d’alarme », explique Michel Sidibé. Le directeur exécutif d’ONUSIDA, le programme de l’ONU chargé de la lutte contre le VIH, s’inquiète du manque de résultats dans la bataille contre les nouvelles contaminations. D’après un rapport publié mardi dernier, leur nombre stagne, au mieux, et augmente même dans certaines régions du monde. Entre 2010 et 2015, le nombre de contaminations aurait ainsi progressé de 57 % en Europe de l’Est et en Asie Centrale. La Russie, en particulier, est pointée du doigt.
« Les atouts de la prévention ne sont pas exploités, insiste M. Sidibé. En cas de résurgence des nouvelles infections à VIH, l’épidémie deviendra impossible à maîtriser. Le monde doit immédiatement mettre en œuvre les actions requises pour mettre fin au retard pris en matière de prévention. »
Le risque d’une propagation
La Fédération de Russie a fait des efforts sur le traitement des personnes séropositives, mais ne fait rien – voire même recule – sur le front de la prévention. La méthadone, substitut à l’héroïne pour les toxicomanes, a été interdite, ce qui fait mécaniquement augmenter les risques de contamination. Les discriminations envers les populations à risque – homosexuels, travailleurs du sexe et leurs clients, personnes emprisonnées – font reculer les campagnes de prévention.
« Si vous ne contrôlez pas l’épidémie au sein de ces groupes, parce que vous les marginalisez, parce que vous les excluez, parce que vous les criminalisez, l’infection risque de s’étendre à l’ensemble de la population », a mis en garde M. Sidibé.
Les associations sont quant à elles accusées d’être des « agents de l’étranger ». Les autorités reprochent en effet à ces ONG leurs financements étrangers, alors qu’il leur est impossible d’en obtenir en Russie. Plus étonnant encore, les fabricants de préservatifs sont condamnés ! Soit légalement, pour d’obscures raisons d’enregistrement sanitaire, soit moralement : ils sont parfois accusés de favoriser l’épidémie en incitant les plus jeunes à avoir des relations sexuelles précoces. Un comble…
La parole préventive est réservée aux autorités religieuses, qui se contentent de prôner l’hétérosexualité, l’abstinence, le mariage et la fidélité. Résultat : plus d’un million de Russes sont séropositifs, soit presque 1 % de la population. En 2014 seulement, 90 000 nouveaux cas ont été enregistrés.
Les chiffres depuis 1980
Le rapport d’ONUSIDA rappelle aussi des chiffres qui démontrent que l’épidémie est loin de son terme : entre 2010 et 2015, presque deux millions de personnes auraient été contaminées dans le monde. Depuis le début de l’épidémie dans les années 1980, 78 millions de personnes auraient été infectées par le VIH, et 35 millions seraient décédées de maladies liées au sida.
Pour mener ce fléau à son terme, il faudrait atteindre l’objectif des 90-90-90 : 90 % des personnes infectées doivent connaître leur séropositivité, 90 % des personnes connaissant leur séropositivité doivent être sous traitement antirétroviral, et 90 % de ces dernières doivent avoir une charge virale indétectable.
Les déclarations d’un haut dignitaire de l’armée israélienne font grand bruit. Le colonel appelé à devenir le grand rabbin de l’armée semble justifier le viol des femmes non-juives en temps de guerre et qualifie les homosexuels de “malades et handicapés”.
Les déclarations du colonel désigné pour être le grand rabbin de l’armée israélienne ont déclenché mercredi une violente polémique. Il a semblé justifier le viol de femmes non-juives durant la guerre, qualifie les gays de “handicapés” et les agresseurs palestiniens d'”animaux”.
Des députés, des organisations féministes et des éditorialistes ont lancé des appels pour barrer la route à la promotion du colonel Eyal Karim, 59 ans, choisi par l’état-major de l’armée. Sa nomination doit être encore confirmée par le ministre de la Défense Avigdor Lieberman.
Justification du viol
Cette mobilisation fait suite au rappel par les médias d’une série de déclarations faites par le rabbin dans le passé. Dans l’une d’elles, il avait affirmé qu’il est “très grave de ‘fraterniser’ avec une femme non-juive, mais c’est permis en temps de guerre” car la Torah (la loi juive) permet de “satisfaire les mauvais penchants”.
Le tollé provoqué a été tel que le rabbin Karim a publié un communiqué pour expliquer “qu’il n’avait jamais écrit, dit ou même penser qu’un soldat israélien avait le droit d’agresser sexuellement une femme durant une guerre”. Il a souligné que ces déclarations ne concernaient que l’époque biblique.
Le rabbin s’est également prononcé contre le service militaire pour les femmes qui doivent porter l’uniforme pendant deux ans contre trois ans pour les hommes.
“Les homosexuels sont des handicapés”
En 2003, il avait également estimé que les Palestiniens auteurs d’attentats-suicide mais qui ne sont que blessés devaient être tués sur place. “Les terroristes ne doivent pas être traités comme des êtres humains, ce sont des animaux”, avait-il décrété.
A propos des homosexuels, il a suggéré qu’ils subissent des traitements car ce sont des personnes “malades et handicapées”.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté jeudi la création d’un poste d’enquêteur indépendant pour renforcer la protection des personnes homosexuelles et transgenres.
Après un débat enflammé de près de quatre heures, marqué par de vives objections de l’Arabie saoudite et d’autres pays musulmans, le Conseil de 47 membres a adopté la résolution présentée par les pays latino-américains par 23 voix contre 18 et six abstentions.
Les Etats-Unis et les principaux pays européens ont soutenu le texte, auquel la Russie, la Chine et 16 pays africains et majoritairement musulmans se sont opposés. L’Inde et l’Afrique du Sud ont fait partie des abstentionnistes.
Orlando
“Souvenez-vous d’Orlando”, a demandé l’ambassadeur mexicain aux délégués, en référence au massacre de 49 personnes dans une boîte de nuit homosexuelle le 12 juin. “Donnons espoir à des millions de personnes”, les a-t-il enjoints.
L’enquêteur des Nations unies, qui reste à désigner, aura un mandat de trois ans.
François Fillon est en campagne pour les primaires présidentielles de la droite et hier il a exprimé son souhait de réécrire la loi Taubira pour fermer l’adoption plénière aux couples homosexuels.
« Je pense qu’il est souhaitable d’un enfant ait, autant que possible, un père et une mère » expliquait hier François Fillon à La Croix, rappelant tristement des slogans portés par des drapeaux roses et bleus il y a quelques années. Non non, nous ne sommes pas retournés à l’heure des débats sur le « mariage pour tous », nous sommes bien en 2016. Et pourtant, le candidat aux primaires de la droite n’hésite pas à remettre en cause le principe même de l’homoparentalité et les acquis de la loi Taubira vis-à-vis de l’adoption.
Interviewé par le journal chrétien, le député LR a ainsi répété son souhait de réécrire cette dernière en réexaminant les « règles concernant la filiation » :
Je sais que le monde d’aujourd’hui amène à une grande diversité de situations. Je sais aussi que des couples homosexuels accueillent des enfants avec amour. Mais il ne me paraît pas légitime que la loi permette de considérer qu’un enfant est fils ou fille, de manière exclusive, de deux parents du même sexe.
A cet effet, il argue que la « filiation au sens biologique du terme » ne doit « plus pouvoir être effacée » par une adoption plénière (distincte d’une adoption simple où l’adopté conserve tous ses liens avec sa famille d’origine). Pourtant, dans le cas d’une adoption plénière réalisée par un couple hétérosexuel, la « filiation biologique » de l’enfant est également remplacée au profit de celle des parents adoptants.
Une position ambiguë
La Croix n’a d’ailleurs pas manqué d’interroger le candidat sur le caractère discriminatoire d’une telle révision, mais celui-ci a balayé cette accusation. Selon lui, une telle différence de traitement est en effet justifiable car « au regard de la filiation biologique, ces couples sont dans une situation différentes »… Soit une nouvelle manière de complexifier l’accès à la parentalité pour les couples homosexuels.
François Fillon a également profité de l’interview pour rappeler sa ferme opposition à l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, femmes célibataires et ménopausée car d’après lui « le désir d’enfant ne peut pas être transformé en droit à l’enfant » et parce qu’« avoir un enfant est un don de la vie » qui « ne peut avoir une finalité centrée sur soi ».
Néanmoins, et malgré ces positions conservatrices, le député LR estime qu’une abrogation de la loi Taubira est impossible et ne souhaite pas une réécriture à caractère rétroactif, tout comme il ne remet pas en cause le mariage entre personnes de même sexe.
(Montréal le 21 juin 2016) Le 13 juin 2016, Madame Claire Bergeron, une coiffeuse résidant à Rouyn-Noranda publiait sur son fil Facebook un message très troublant qui a fait le tour du monde et qui a soulevé l’indignation de centaines de personnes. Dans ce long texte, visiblement haineux à l’endroit des homosexuels, Madame Bergeron affirme que ce sont les homosexuels eux-mêmes qui sont responsables de la tuerie d’Orlando en y allant d’une série d’exemples mêlant moralité, croyances, préjugés et abominations.
Sans mesure aucune et loin de livrer une opinion, Madame Bergeron généralise en mettant dans une seule définition l’ensemble de toutes les variantes de l’homosexualité et, en agissant ainsi, non seulement elle suscite la haine à l’endroit des personnes homosexuelles dont les droits sont protégés par la Charte québécoise des Droits et Libertés, elle attaque l’intégrité de centaines de milliers de québécois membres de cette communauté en les traitant d’anormaux et en tenant des propos tels qu’ils ne laissent aucune chance à l’honneur et à la dignité pour les membres des communautés LGBT.
« Quand on entend ce genre de propos à la télé venant de prédicateurs extrémistes américains ou de membres de l’État Islamique qui exécutent quotidiennement des personnes homosexuelles du simple fait de leur orientation, on se sent bien impuissant face à ces drames mais quand ça vient d’une personne qui vit ici même au Québec et qui se sert du Web pour propager de la pure haine, il faut répliquer et c’est ce que j’ai décidé de faire, à titre d’éditeur de Gay Globe Magazine, en portant cette affaire à la Commission des Droits de la Personne et de la Jeunesse du Québec pour atteinte à mes droits protégés par la Charte québécoise. J’ai été offensé et extrêmement troublé par les propos de Madame Bergeron qui ont malheureusement fait le tour du monde et qui peuvent potentiellement mener des êtres troublés à passer à l’acte contre des gais ou lesbiennes. Il y a des conséquences à poser de telles choses et elle devra en assumer les conséquences », déclare Roger-Luc Chayer, éditeur de Gay Globe magazine à Montréal.
Du 7 au 10 juin se tient une “réunion de haut niveau sur la fin du sida” à l’Assemblée générale des Nations Unies. L’objectif affiché : mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Quels progrès ont été enregistrés ces dernières années et pourquoi la vigilance est-elle encore de mise ? ARTE Info fait le point.
Les trois objectifs de l’ONU pour 2020
> 90 % de personnes infectées dépistées
> 90% de personnes conscientes de leur séropositivité sous traitement
> 90% de charge virale supprimée chez les personnes traitées
Trois bonnes nouvelles du front…
Dans un rapport publié en juillet 2014 et intitulé “Comment le Sida a tout changé“, l’ONU se montrait plutôt rassurante sur l’évolution de l’épidémie. Elle compare la situation actuelle avec celle d’il y quinze ans pour justifier cet élan d’optimisme.
Les nouvelles infections en baisse chez les enfants
Entre 2000 et 2014, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH et ayant accès aux traitements antirétroviraux a augmenté de 73%, permettant ainsi de diminuer la contamination aux enfants de 58%. La Thaïlande, où vivent des dizaines de milliers de séropositifs, vient ainsi de devenir le premier pays d’Asie à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Avant elle, Cuba avait déjà atteint cet objectif en juillet 2015.
Le nombre de décès liés au sida en baisse
Le nombre de personnes qui meurent du sida diminue de façon continue depuis 2005. Et on vit de mieux en mieux avec la maladie. Il y a encore vingt ans, contracter le sida était synonyme d’une mort certaine, tandis qu’aujourd’hui les thérapies permettent de vivre relativement normalement. L’espérance de vie d’un séropositif est passée de 36 ans en 2001 à 55 ans aujourd’hui.
Un meilleur accès aux traitements antirétroviraux avec baisse des prix
C’est l’un des chiffres clé de ce rapport, revu à la hausse depuis. Aujourd’hui, dix-sept millions de personnes ont accès aux médicaments antirétroviraux, ce qui représente 46% des personnes infectées. Dans la région la plus touchée du monde, l’Afrique australe et orientale, ce nombre a été multiplié par deux au cours des cinq dernières années. Ces progrès ont été rendus possibles par la baisse du coût des traitements, grâce à un travail de sensibilisation de l’industrie pharmaceutique. Aujourd’hui, un traitement coûte environ 100 dollars par an et par personne, soit une baisse de prix de 99%. On peut donc se réjouir que les plus pauvres et les plus vulnérables aient, eux aussi, enfin accès aux médicaments.
… Et trois raisons de rester vigilant
Trop de personnes encore non dépistées
L’enjeu principal reste le dépistage:les personnes infectées sont aujourd’hui bien traitées, mais elles son encore trop nombreuses à ne pas savoir qu’elles ont contracté le virus. On estime à 36,9 millions de nombre de personnes qui vivent avec le VIH. Et seules 54% d’entre elles en sont conscientes. On est encore loin de l’objectif des 90% de personnes dépistées que s’est fixé l’ONU pour 2020.
Les infections en hausse
Comment fonctionne le virus du sida ?
En Europe de l’Est et en Asie centrale, les infections sont reparties à la hausse, avec une augmentation de 57% en dix ans. La situation est particulièrement alarmante en Russie et en Ukraine, ainsi probablement que dans d’autres pays de la région comme l’Ouzbékistan ou le Turkménistan, qui n’ont pas de statistiques fiables. Le sida y étant encore tabou, beaucoup de personnes hésitent à se faire dépister ou n’y ont tout simplement pas accès.
En France, on constate un relâchement des mesures de protection : le sida n’est plus une maladie mortelle et il fait moins peur. Selon une étude de la mutuelle étudiante Smerep, 43% des des étudiants n’utilisent pas systématiquement de préservatif lors d’un rapport intime. Un autre chiffre est préoccupant : les infections ont augmenté de 124% chez les jeunes gays de 15 à 24 ans.
Un manque de financements
Si l’ONU estime que le monde est en bonne voie pour atteindre l’objectif d’une éradication du sida d’ici à 2030, il faut encore trouver sept milliards de dollars pour y arriver. Pour le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, l’épidémie pourrait reprendre sans cet argent : “Les investissements considérables que nous avons engagés et le plus grand mouvement que l’humanité ait connu pour défendre le droit à la santé auront été vains”.
Le sida en 2015
> 17 millions de personnes ont accès à la thérapie antirétrovirale.
> 36,9 millions de personnes vivent avec le VIH.
> 2 millions de personnes ont été nouvellement infectées au cours de l’année.
> 1,2 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida.
Actuellement, une chambre de l’hôpital accueille 23 personnes qui ont contracté le VIH, a précisé à Sputnik une source au sein de l’hôpital. Tous ces patients appartiennent à Daech, et leur nombre ne cesse d’augmenter.
A consulter les données archivées datant de 23 août 2015, l’hôpital avait enregistré seulement trois patients parmi les djihadistes d’origine asiatique. A l’heure actuelle, le nombre de personnes demandant un test et ayant découvert leur séropositivité atteint la barre de 23. Récemment, l’hôpital a accueilli six djihadistes très jeunes et novices.
“Daech interdit au personnel de l’hôpital d’Ibn Sina d’entrer dans la chambre où se sont installés ses mercenaires atteints de VIH, dont la plupart sont d’origine asiatique. Ils sont traités par des médecins étrangers qui travaillent avec Daech”, a raconté la source.
Les médias locaux ont maintes fois condamné les djihadistes pour des relations avec des personnes de même sexe, ainsi que pour des viols d’adolescents bien que Daech ait réalisé de multiples exécutions sous l’inculpation de sodomie. C’est ce facteur qui aurait contribué à la propagation du VIH au sein de Daech, selon les médecins de l’hôpital.
Les djihadistes ont exécuté certaines de leurs victimes en les jetant du toit de l’hôpital et en les proclamant homosexuels quand ils n’ont trouvé aucune preuve de leur espionnage au profit du gouvernement, a révélé une autre source.
Dans l’hôpital d’Ibn Sina, Daech a pris le contrôle d’un centre médical où l’on assure la chimiothérapie des personnes atteintes du sida. Les combattants grièvement blessés lors des combats ou des frappes aériennes sont soignés dans le même centre.
Si nous ne luttons pas contre le VIH au sein des populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et des situations d’urgence humanitaire, nous ne verrons pas la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030. Tel est le message fort des personnalités qui ont participé à une grande manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s’est tenue à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.
Intitulé « VIH et sécurité : passé, présent et futur », l’événement était animé par la journaliste Colette Braeckman, entourée d’un panel d’éminents experts. Il était organisé par l’ONUSIDA et le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.
Plantant le décor, M. Sidibé a souligné que sur les 314 millions de personnes concernées par des situations d’urgence humanitaire et des conflits en 2013, près de 1,7 million vivaient avec le VIH. Selon lui, il est indispensable de ne pas oublier dans la riposte au VIH les personnes en général et celles vivant avec le VIH qui sont vulnérables aux violations des droits de l’Homme et à l’exploitation sexuelle.
Les participants ont examiné précisément comment et pourquoi les personnes pouvaient devenir plus vulnérables au VIH dans les situations d’urgence et de conflit. Les femmes et les filles sont particulièrement exposées au risque d’agression et de violence au quotidien, y compris dans les camps et les villages où elles se réfugient. L’accès aux services de prévention et de traitement du VIH peut être interrompu et les réseaux et comportements sociaux traditionnels sont souvent réduits à néant en temps de crise, augmentant ainsi la vulnérabilité des femmes et des filles aux violences sexuelles et au VIH. Les membres des populations clés et les jeunes peuvent aussi être exposés au VIH en raison d’un comportement à plus haut risque dans les situations d’urgence et de conflit.
Les participants ont insisté sur la nécessité d’une attention urgente renouvelée envers le VIH, la sécurité et les violences sexuelles dans les situations de conflit, en rappelant l’adoption de la résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies cinq ans auparavant. Le VIH et la sécurité sont une tâche inachevée qui requiert l’attention immédiate du Conseil de sécurité. Les participants ont appelé à l’élimination urgente de toutes les formes d’abus et d’exploitation sexuels dans le cadre des missions de maintien de la paix de l’ONU, à une responsabilité accrue en cas d’abus et à une prise en charge complète des victimes. Les missions des Nations Unies et les pays qui y contribuent avec leurs forces armées ont un devoir de protection vis-à-vis des communautés qu’ils servent. Mettre en avant ce devoir nécessite un changement culturel dans les institutions militaires et les forces de sécurité.
À l’avenir, les ripostes nationales devront élargir les informations stratégiques concernant les moteurs du risque de VIH et de la vulnérabilité dans les crises humanitaires, afin de pouvoir cibler les ressources plus efficacement. Les participants ont fait valoir que des programmes bien coordonnés de lutte contre le VIH devaient être régulièrement incorporés dans tous les programmes de préparation aux situations d’urgence et d’après conflit et de riposte humanitaire, en faisant de la coopération transfrontalière et régionale une priorité. En outre, les personnes vivant avec le VIH et celles issues des populations clés doivent être impliquées dans l’élaboration des politiques et des plans en lien avec la continuité du traitement et de l’accès aux services anti-VIH. Ils ont souligné que les opérations de maintien de la paix devaient aussi jouer un rôle clé dans la riposte au VIH dans de telles situations et contribuer à lutter contre les facteurs de risque du VIH.
L’une des recommandations fondamentales mises en avant a été la nécessité de mettre en place des plans pour gérer l’impact potentiel des conflits et des urgences avant que de telles situations ne se produisent. Aider à bâtir la résilience d’une communauté face aux éventuels traumatismes pour en atténuer les effets est essentiel.
Autre aspect crucial, des financements flexibles et suffisants à long terme doivent être identifiés pour répondre aux besoins des adolescents et des jeunes femmes en matière de santé sexuelle et reproductive dans les situations d’urgence et de fragilité humanitaire. Sans une réponse humanitaire renforcée avec des ressources suffisantes, le monde ne pourra pas atteindre le nombre croissant de personnes déplacées, touchées par des conflits et victimes de violences, et nous ne pourrons pas en finir avec le sida d’ici à 2030.
Déclarations
« Les crises humanitaires exacerbent l’épidémie de VIH. Des millions de personnes sont laissées de côté, les vulnérabilités s’accroissent, le viol est utilisé comme une arme de guerre et la violence conduit à de nouvelles infections. Les services sont interrompus, les personnes sont déracinées, leur accès à la prévention et au traitement anti-VIH s’en trouve affecté. »
Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Les personnes les plus touchées par les situations de conflit et d’urgence humanitaire doivent façonner les programmes. Ce sont plus que des « partenaires opérationnels ». Les cantonner à ce rôle est une opportunité manquée. »
IIwad Elman Directrice des programmes et du développement, Centre Elman pour la paix et les droits de l’Homme
« Nous devons en faire beaucoup plus et nous devons le faire mieux si nous voulons répondre aux besoins des femmes et des enfants en situation de fragilité. Nous pouvons mettre fin à cette horreur, mais pas si nous persistons dans nos approches classiques. »
Princesse Sarah Zeid de Jordanie
« Il existe des différences criantes entre les normes internationales et les lois nationales qui banalisent les traumatismes subis par les femmes ou assimilent l’adultère et d’autres actes à un crime. Les femmes recherchent la justice dans son intégralité : services, réparation et dédommagement, et pas uniquement comme punition pour les coupables. Nous devons changer la culture de la sécurité, des institutions militaires et des institutions judiciaires. Avec les réparations structurelles, les dividendes de la paix et de la justice profitent à tous. »
Zainab Hawa Bangura Sous-secrétaire générale et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit
« Nous devons proposer une formation préalable au déploiement adéquate concernant le VIH et les programmes de lutte contre le VIH aux personnels engagés dans les missions de maintien de la paix dans les zones de conflit. »
Catherine Samba-Panza Ancienne Présidente de la République centrafricaine
Benoît Dubois a toujours revendiqué le fait qu’il aimait les hommes. Plutôt moqueur, le chroniqueur du Mad Mag joue de son homosexualité et n’hésite jamais à draguer Martial ou les invités masculins qu’il reçoit sur le plateau de l’émission. Il y a quelques jours, Benoît s’est exprimé au sujet de sa sexualité et a évoqué sa relation avec son père, qui l’a toujours soutenu.
Le père de Benoît Dubois a tout fait pour qu’il soit épanoui
Dans cet entretien, Benoît Dubois a déclaré être né « à 110% gay ». II a toujours été plus intéressé par les garçons que par les filles et ce, depuis qu’il est tout petit. Sa famille ne lui a jamais reproché son orientation sexuelle et lui a toujours apporté un soutien sans faille. En ce qui concerne son père, ce dernier a tout fait pour que son fils soit heureux et lui a même acheté des vêtements féminins.
« Mon père m’a offert beaucoup de choses qui pourraient paraître étonnantes: si je demandais une robe de mariée, je l’avais, ce qui rendait jalouses mes cousines. J’ai donc demandé une paire de chaussures à talons et je les ai eues, mais j’étais petit. Lui voyait son petit garçon heureux, c’était le principal », a expliqué Benoît Dubois.
« Dans le milieu gay, tout le monde couche avec tout le monde »
Le chroniqueur du Mad Mag s’est également livré sur sa vie amoureuse et a avoué ne jamais s’être remis de sa dernière rupture: « J’ai eu une relation très longue avec quelqu’un qui n’était pas connu, j’étais très amoureux de cette personne. Ça s’est fini il n’y a pas longtemps et j’avoue que c’est très dur de se reconstruire. Surtout qu’à présent, chaque personne que je rencontre, j’essaie de l’identifier à lui. Dans ma tête, je ne suis pas guéri. Je l’aime encore ».
Aujourd’hui, Benoît Dubois a vraiment envie de trouver l’amour, mais les choses ne sont pas simples: « Le milieu gay me fait un peu peur, tout le monde se connaît, car on va tous dans les mêmes endroits, tout le monde couche avec tout le monde. Du coup, je sors surtout dans le milieu hétéro, donc c’est plus compliqué ».
Plusieurs psychanalystes classiques expliquent l’homophobie par une homosexualité refoulée. Mais peu d’études ont tenté de confirmer cette théorie sur l’origine de la haine des gais. Deux d’entre elles, publiées en 1996 et en 2012, semblent confirmer l’intuition de Sigmund Freud.
« Il est très difficile de prouver expérimentalement que l’homophobie est un produit de la peur de sa propre homosexualité », explique Nicole Legate, psychologue de l’Institut de technologie de l’Illinois, qui était l’un des auteurs de l’étude de 2012, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology. « La théorie classique veut que ce soit la société, ou les parents, qui inculquent la peur de l’homosexualité et poussent l’individu à la refouler, à la repousser avec agressivité. Il y a eu une étude très connue du milieu en 1996 qui a montré que la porno homosexuelle excite davantage les homophobes, mais l’excitation ne peut être une preuve définitive, même si elle est utile. »
Dans cette étude de 1996, publiée dans le Journal of Abnormal Psychology par trois psychologues de l’Université de Géorgie, dont deux sont morts depuis, 55 hommes, dont la moitié étaient homophobes, regardaient des vidéos pornos hétérosexuelles, puis lesbiennes, puis homosexuelles mâles. Il n’y avait pas de différence dans l’excitation par rapport aux vidéos lesbiennes ou hétérosexuelles, mais les vidéos homosexuelles mâles excitaient beaucoup plus les homophobes.
« HOMOPHOBIE INTÉRIORISÉE »
L’étude de Mme Legate testait auprès d’une centaine de personnes la théorie de l’« homophobie intériorisée » par l’entremise de quatre études sur l’estime de soi, le type de parents, l’identité sexuelle et l’homophobie. Grosso modo, les parents très contrôlants et conservateurs sur le plan des moeurs étaient plus susceptibles d’engendrer des homophobes et moins susceptibles d’avoir des enfants homosexuels.
«L’hypothèse est que chez ces homophobes, une partie d’entre eux se cachent leur homosexualité à eux-mêmes.»
La psychologue Nicole Legate
Les homophobes homosexuels seront-ils moins nombreux maintenant que la société est plus ouverte à l’homosexualité, grâce notamment à la légalisation du mariage homosexuel ? « Normalement, ce devrait être le cas », dit Mme Legate, qui travaille maintenant sur un problème connexe, le sentiment d’anormalité qu’ont certains homosexuels affichés. « Mais il y a des communautés, des groupes sociaux ou ethniques, où l’homosexualité est rejetée et ostracisée. Le rôle des parents est crucial dans cette évolution. »
Au Groupe de recherche et d’intervention sociale (GRIS), une ONG visant à améliorer l’intégration des homosexuels et bisexuels, la directrice du bureau de Montréal, Marie Houzeau, estime que l’« homophobie intériorisée » est un concept démontré. « Ça ne veut pas dire que tous les homophobes sont homosexuels, dit Mme Houzeau. Mais il est certain que le poids de la honte, la difficulté à intégrer cette dimension de la personnalité et à la réconcilier avec ses autres valeurs peuvent générer de la violence envers soi-même ou les autres. »
Les homophobes et la porno
20 mm
Augmentation du diamètre du pénis d’homophobes qui visionnent une vidéo porno hétérosexuelle
22 mm
Augmentation du diamètre du pénis de non-homophobes qui visionnent une vidéo porno hétérosexuelle
12 mm
Augmentation du diamètre du pénis d’homophobes qui visionnent une vidéo porno homosexuelle mâle
4 mm
Augmentation du diamètre du pénis de non-homophobes qui visionnent une vidéo porno homosexuelle mâle
Un couple d’homosexuel russe a été arrêté par la police à Moscou alors qu’ils étaient venus rendre un hommage aux victimes de l’attentat d’Orlando à l’ambassade américaine.
Ils étaient munis de fleurs et d’une pancarte “L’amour gagne – Soyons avec Orlando”. Deux jeunes homosexuels russes ont été arrêtés lundi soir alors qu’ils rendaient hommage à l’ambassade des Etats-Unis à Moscou aux victimes de la tuerie dans un club gay d’Orlando.
“Pas du tout un acte politique”. “Les policiers nous ont tout de suite arrêtés et mis dans leur voiture pour avoir fait une soit-disant ‘action non autorisée’ ” a expliqué Islam Abdoullabekov. “Nous voulions seulement présenter nos condoléances pour le meurtre de ces gens et nous n’avions pas du tout prévu de faire un quelconque acte politique”, a-t-il assuré. Sur leurs pages Facebook respectives, les deux jeunes hommes, qui disent former un couple, ont posté des photos prises à la volée dans la voiture de police. “C’est complètement surréaliste”, commente M. Abdoullabekov en guise de légende.
Des bougies et des fleurs. “On a essayé de déposer des fleurs et une pancarte à l’ambassade, on n’a pas réussi”, ajoute son ami, Félix Glioukman, qui a posté sur Instagram une photo de lui en garde à vue, son panneau tombé par terre. Des bougies, des fleurs et des dessins ont été déposés près d’une des barrières protégeant l’accès à l’ambassade des Etats-Unis, au lendemain du massacre qui a fait 49 morts et 53 blessés à Orlando, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique.
Soutien aux homosexuels interdit. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ce carnage de “crime barbare” et présenté ses condoléances aux proches et aux amis des victimes. Les rassemblements de soutien à la communauté homosexuelle sont systématiquement interdits en Russie, où l’homosexualité a été considérée comme un crime jusqu’en 1993, puis comme une maladie mentale jusqu’en 1999, et où l’homophobie s’exprime souvent ouvertement.
Un tribunal kényan a jugé les tests anaux pratiqués pour confirmer l’homosexualité supposée d’un homme légaux.
Un tribunal kényan a rejeté jeudi une requête contestant la légalité de l’examen anal pour confirmer l’homosexualité supposée d’un homme, rapporte l’AFP. La question avait été soulevée par deux hommes qui avaient été forcés à en subir un pour établir leur homosexualité, illégale dans ce pays d’Afrique de l’est.
La loi kényane punit en effet de 14 ans de prison le délit de “relations charnelles contre-nature”. “Il n’y avait aucun autre moyen qu’une analyse anale pour que des preuves de leur homosexualité puissent être obtenues”, a ainsi estimé le juge du tribunal de Mombasa (sud-est), Anyara Emukule. Les deux hommes devraient faire appel de ce jugement.
L’homophobie, un “problème majeur” au Kenya
“Bien que les poursuites pour rapports entre personnes de même sexe soient rares au Kenya”, l’homophobie y “reste un problème majeur” et la réponse des autorités à “des agressions collectives ou à d’autres formes de violences contre les homosexuels a été limitée”, avait regretté dans un rapport de septembre 2015 l’organisation Human Rights Watch.
“Beaucoup de victimes ne déposent pas plainte, estimant que la police ne les aidera pas ou, pire, qu’elle pourrait les arrêter plutôt que leurs agresseurs. Dans plusieurs cas, les victimes ayant tenté de déposer plainte se sont heurtées à des discriminations policières, certaines ayant été moquées, d’autre harcelées ou se voyant refuser le droit de faire une déclaration”, avait expliqué l’ONG. “Le président Kenyatta a récemment décrit les violations des droits des homosexuels au Kenya comme n’étant pas un problème”, avait rappelé Lorna Dias, Coordinatrice exécutive de la Gay and Lesbian Coalition of Kenya (GALCK), un regroupement d’organisations dont PEMA Kenya est membre.
Malgré ce contexte répressif, une veillée a été organisée mardi à Nairobi au Kenya par la communauté homosexuelle pour rendre hommage aux victimes de la tuerie d’Orlando aux États-Unis. Rappelons que l’homosexualité est illégale dans trente-six des cinquante-quatre pays d’Afrique et passible de la peine de mort dans quatre d’entre eux (en Mauritanie, au Nigeria, au Soudan et en Somalie), selon Amnesty International.
Revenant sur la tuerie d’Orlando, Thierry Meyssan rappelle que le conflit entre Daesh et la République arabe syrienne est d’abord une lutte entre deux formes de sociétés, dominée par les hommes pour la première, égalitaire en droits pour la seconde. C’est aussi l’occasion pour lui de souligner que la civilisation syrienne a une longue histoire méconnue d’intégration des homosexuels que Daesh tente de détruire.
En 2011, alors que la guerre commence en Syrie, un blog apparait sous le nom de « Gay Girl in Damascus » (une fille gay à Damas). L’auteure raconte à la fois sa vie de femme libre dans la capitale syrienne et critique le « régime de Bachar ». En décembre, un message est posté sur le blog par un de ses cousins affirmant que la jeune fille vient d’être arrêtée par les « mukhabarat » (Renseignements généraux). Les associations gays occidentales —qui ignorent tout de la Syrie— se mobilisent contre la « dictature ». On apprendra plus tard que la jeune fille n’a jamais existé. Le blog était en réalité tenu à des fins de propagande par Tom MacMaster depuis l’université d’Edinbourg, probablement pour le compte du MI6.
La tuerie d’Orlando a poussé sous le feu des projecteurs le traitement des homosexuels par Daesh. Pourtant, l’assassin qui se réclamait du groupe terroriste était lui-même un client de la discothèque gay et avait eu des relations sexuelles avec au moins un autre client. Il semble donc qu’il avait ciblé une discothèque et non pas une discothèque gay.
Quoi qu’il en soit, le massacre des homosexuels n’est pas l’apanage de Daesh, c’est une pratique de nombreux groupes sectaires se réclamant de diverses religions, et plus particulièrement des groupes islamistes. C’était le cas par exemple de l’Armée de résistance du Seigneur en Ouganda dans les années 90 —qui se réclamait de Jésus— ou aujourd’hui des jihadistes —qui se réclament de Mahomet—. D’une manière plus générale, une grande partie des juifs, des chrétiens et des musulmans considèrent la sexualité entre personnes de même sexe comme un « péché », tout en admettant que l’on ne choisit pas de qui on « tombe » amoureux.
D’un point de vue ethnologique, la condamnation de l’homosexualité au nom de ces religions est concomitante d’une vision de la société où les hommes dominent les femmes. Elle n’existe pas dans les sociétés où les individus sont égaux en droits.
L’élection de « Monsieur Gay Syrie » 2016 a été organisée par Subhi Nahas au mois de mai à Istanbul et non pas à Deir ez-Zor. Un visa Schengen a été refusé au lauréat qui ne pourra donc pas concourir à l’élection de « Monsieur Gay Monde » à Malte.
Comme je l’écrivais, il y a un an, « le soutien dont Daesh bénéficie parmi certaines populations n’a rien à voir ni avec le Coran, ni avec la lutte des classes. C’est la révolte d’un mode de vie en train de disparaître, d’une société violente dominée par les hommes, contre un mode de vie respectueux des femmes et contrôlant les naissances » [1]. Dès lors, le massacre des homosexuels est devenu pour les jihadistes un argument pour « conquérir les cœurs et les esprits ».
Mohammed Allouche, négociateur-en-chef de l’opposition modérée aux négociations de Genève, est parvenu à cette responsabilité en jetant lui-même des homosexuels depuis les toits de Douma (Damas).
Le négociateur en chef des « modérés » aux négociations de Genève, Mohamed Allouche, s’est rendu célèbre en précipitant des personnes accusées d’homosexualité des toits de Douma, dans la banlieue de Damas, sans provoquer la moindre protestation de ses sponsors occidentaux. Bien que son groupe, l’Armée de l’islam (Jaysh al-Islam), soit financé par l’Arabie saoudite et encadré par des conseillers militaires britanniques, il était assisté en permanence durant les négociations par le chargé d’affaire français pour la Syrie. Ce diplomate —d’une République laïque— est intervenu pour que l’hôtel suisse qui les hébergeait retire des tableaux et couvre des statues dont la nudité aurait pu choquer ce modèle de « démocrate ». Probablement pensait-il —et il se trouve qu’il vit lui-même en couple gay avec un autre diplomate— que les exactions de Mohammed Allouche étaient moins graves que celles du « régime de Bachar ».
Le 13 juin, François Hollande diffuse un Tweet : « L’effroyable tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie ». Le président français ne conçoit pas que l’on puisse « tomber amoureux » d’une personne de même sexe, pour lui, c’est une question de « choix ».
Or, aujourd’hui, dans le monde arabe —qui est minoritaire par rapport aux musulmans du monde entier—, seuls la Syrie, le sultanat d’Oman et certains Émirats arabes unis intègrent les homosexuels.
Il faut ici rappeler que, contrairement à une image qui a été imposée sans être discutée, jamais la République arabe syrienne n’a persécuté qui que ce soit pour des motifs d’ordre privé. Tous les crimes, réels ou plus souvent imaginaires, qu’on lui attribue sont exclusivement liés à la répression des islamistes, que ce soit les Frères musulmans ou plus récemment leurs extensions d’al-Qaïda et de Daesh. En février dernier, le quotidien libanais financé par l’Union européenne, L’Orient-Le Jour, connu pour son parti pris systématiquement anti-syrien, consacrait une série d’articles à une comparaison entre la vie gay au Liban et en Syrie. Alors qu’au Liban, la police arrête des jeunes gens souvent dénoncés par leur famille, fouille leurs téléphones portables à la recherche de photographies compromettantes, convoque leurs amis, fait passer à tous les suspects un examen médical sensé déterminer la dilatation de leur anus, et les tabasse jusqu’à ce que l’un d’entre eux accuse les autres, en Syrie observe le journal, « sous le régime de Bachar el-Assad, la communauté gay coulait des jours heureux » [2].
Les Syriens n’envisagent pas la question de l’homosexualité sous l’angle de la tolérance ou de l’intolérance, mais sous celle de la vie privée. Et, des milliers d’années de civilisation leur ont appris qu’ils ne peuvent survivre dans cette région du monde qu’en vivant ensemble, et qu’ils ne peuvent y parvenir qu’en respectant la vie privée de chacun. Il est donc possible de déclarer mépriser les homosexuels en général tout en s’interdisant d’accuser quiconque en particulier d’être gay.
Même si les dispositions du Code pénal de 1949 n’ont pas été abrogées, le parti du président Bachar el-Assad, le Baas, a installé une culture presque unique dans un pays arabe, basée sur le respect des différences. De sorte que L’Orient-Le Jour s’étonnait d’entendre un réfugié syrien gay évoquer son service militaire comme les « plus belles années de sa vie », et raconter « les fêtes dans des salles de mariage louées par des couples gays pour célébrer leur union ». Ce n’est qu’à l’arrivée de Daesh qu’il est contraint de « cacher ses pantalons roses et jaunes, et de s’entraîner à marcher d’une façon masculine ».
Bien que les fondateurs du Baas se soient d’abord inspirés de la Révolution française, leur idéologie est surtout le fruit de la culture syrienne. Et contrairement aux autres pays arabes, la Syrie a une longue tradition de respect des différents modes de vie.
Les religions bibliques et la sexualité
Le judaïsme a été fondé au royaume de Jérusalem. Le christianisme par Paul de Tarse à Damas. L’islam a été donné à Mahomet en Arabie, mais le Coran n’a été écrit qu’une vingtaine d’années après sa mort, sous l’autorité du troisième calife, Othmân, à Damas. De fait, les trois religions bibliques ont été créées dans la Syrie géographique.
Trois passages de la Torah évoquent explicitement l’homosexualité. Selon le Lévitique : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination » (18:22) et « L’homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c’est une abomination qu’ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux » (20:13). Enfin le Deutéronome : « Qu’il n’y ait point de prostituée entre les filles d’Israël, et qu’aucun des fils d’Israël ne se prostitue à l’infamie » (23:17).
Replacés dans leur contexte, les deux premiers versets ressortent de la conception patriarcale des tribus de l’époque, le troisième est une condamnation de la prostitution sacrée pratiquée par dans les temples d’autres tribus et donc assimilée à de l’idolâtrie. Aujourd’hui, les juifs réinterprètent leur religion pour abandonner les aspects tribaux et n’ont pas de difficulté à intégrer les homosexuels. Ils comprennent souvent la relation entre Ruth et Naomi et celle entre le roi David et Jonathan comme des relations homosexuelles. Cependant, ceux qui se réclament de l’Alliance de Dieu avec les seules Tribus d’Israël persistent à y voir une « abomination ». Ainsi, l’État d’Israël intègre les homosexuels, toutefois le groupe Levaha proteste chaque année contre la Gay Pride et, en 2015, un juif ultraorthodoxe y a poignardé six gays.
Selon les Évangiles, Jésus de Nazareth n’a pas cessé de critiquer les interdits et le formalisme du judaïsme antique, alors même qu’il n’a jamais critiqué le paganisme romain. Il a promu une forme de spiritualité fondée sur l’amour et le sacrifice et n’a jamais abordé de question sexuelle. Il n’y a donc aucun fondement scripturaire aux condamnations de l’homosexualité par les Églises chrétiennes.
Les premiers chrétiens étaient divisés en deux groupes distincts. Les juifs qui considéraient Jésus comme leur Messie, et les gentils (les païens) qui le voyaient comme l’exemple d’un homme parfait. Les premiers étaient organisés à Jérusalem autour de Jacques, « frère de Jésus », tandis que les seconds se structurèrent à Damas et à Antioche. Les premiers refusaient de célébrer la messe avec les seconds qui, en tant que goyim, étaient « impurs » à leurs yeux. Le premier groupe fut tué lors de la répression romaine à Jérusalem, seul le second a survécu.
Saint Serge (ou Sarkis en arabe) et Saint Bacchus sont considérés au Levant comme des exemples pour les chrétiens. C’est le seul cas d’un couple qui ait été canonisé, un honneur qui n’a pas été reconnu à des couples mariés.
Durant l’antiquité, y compris durant les premiers siècles du christianisme, les amants de même sexe étaient intégrés dans la société et donc dans l’Église. Au IIIe siècle, le commandant de la Schola gentilium (troupe d’élite qui remplaça la Garde prétorienne), Sarkis, et son aide de camp, Bacchus, furent martyrisés par l’empereur Maximien près de Rakka (l’actuelle capitale de Daesh) pour s’être convertis au Christ et avoir refusé de sacrifier aux dieux romains. Les deux hommes étaient amants et avaient été reconnus comme tels par l’Église qui célébra pour eux l’adelphopoiia, un rite équivalent à celui proposé aux couples de même sexe dans la société romaine. Bacchus, qui avait été dégradé, puis flagellé à mort, apparut en songe à Sarkis lorsque celui-ci fut à son tour torturé. En tenue d’officier romain, il encouragea son amant à ne pas abjurer sa foi et à mourir en soldat du Christ. Par la suite, le culte de Saint Sarkis et Saint Bacchus se répandit dans tout le Levant.
Ce n’est qu’à partir du XIème siècle et spécialement avec la Contre-Réforme que les chrétiens condamnèrent l’homosexualité. Rome reprit alors la philosophie vitaliste de la fin de l’Empire romain pour qui le but de la sexualité est la reproduction de l’espèce. Les chrétiens d’Occident justifièrent ce retournement en s’appuyant sur les épitres de Paul aux Corinthiens (VI:9-10) et aux Romains (I:26-28), voire en retournant au Lévitique et au Deutéronome. Or, outre que ces textes ont probablement une signification bien différente, ils n’ont pas l’autorité du Christ. Quoi qu’il en soit, l’intégration des homosexuels se poursuivit parmi les chrétiens du Levant jusqu’au XVIIIème siècle.
En septembre 2015, Daesh exécute des personnes accusées d’homosexualité à Hreitan (Alep) en les jetant du haut des toits. L’un des suppliciés était âgé de 15 ans.
L’islam se présente comme une intervention de Dieu clarifiant la confusion théologique qui régnait en Arabie. Le Coran, reprenant le mythe de la Genèse (19) évoque en six occasions le mythe de Sodome et Gomorrhe (7:80-81, 21:74, 26:165-166, 27:54-55, 29:28-30 et 54:33-34). Ces versets n’ont été interprétés que récemment pour condamner le « crime de Loth », lapider les homosexuels ou les jeter du haut de falaises. En réalité, le mythe de Loth ne porte pas sur les relations entre personnes de même sexe, mais stigmatise à la fois le non-respect de l’hospitalité et le viol que les Bédouins considéraient comme une marque d’asservissement. En outre le Coranù ne condamne pas Loth —qu’il présente comme un des prophètes de l’islam—, ni les visiteurs qui s’avèrent être des anges, mais les habitants de Sodome. De nombreux artistes de l’âge d’or de l’islam ont célébré des amours homosexuels et plusieurs califes ont affiché leurs amours avec d’autres hommes (par exemple Al-Amîne, Al-Muʿtas̩im et Al-Wathiq).
Lors de la réunion du Conseil de sécurité du 24 août 2015, la représentante permanente des États-Unis, Samantha Power, fit auditionner Subhi Nahas, le leader d’une organisation gay syrienne en exil en Turquie. Le jeune homme décrivit les horreurs de Daesh. Mais, à la grande déception de l’ambassadrice, il expliqua avoir fuit le pays pour échapper aux jihadistes et refusa de condamner la République arabe syrienne.
Qui est à l’aise avec l’homosexualité ?
Aujourd’hui, Daesh mène campagne contre ceux qui pratiquent « le crime de Loth ». Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu, le 24 août 2015 à l’initiative de Washington et de Santiago, une réunion sur les exécutions que l’organisation terroriste avait pratiqué pour homosexualité, en Irak et en Syrie.
Cependant plusieurs membres du Conseil ont hésité à condamner les exactions des jihadistes. L’Angola (chrétienne à 80 %) et le Tchad (à majorité musulmane) ont demandé à leurs ambassadeurs de ne pas participer à la réunion, tandis que d’autres membres du Conseil ont exigé le huis clos, de sorte qu’on ne dispose pas du procès-verbal de séance et que le Conseil s’est abstenu de toute conclusion publique.
On ignore donc s’il a examiné uniquement les exactions de Daesh ou s’il a étendu ses investigations aux autres groupes jihadistes. En septembre 2013, le Front al-Nosra (al-Qaïda), encadrés d’officiers turcs et français, tenta de prendre la petite ville de Maaloula (à 40 kilomètres de Damas). Cet objectif n’avait aucune valeur stratégique, ni même tactique, mais est le symbole des Chrétiens d’Orient. C’est la plus ancienne ville chrétienne au monde, convertie en l’an 35 par Paul de Tarse et Sainte Thècle. Maaloula prétend conserver la tradition du christianisme originel, indépendamment du schisme entre catholiques et orthodoxes. Les jihadistes s’acharnèrent contre toutes les représentations chrétiennes, particulièrement contre la grande statue de la Vierge (pourtant célébrée par le Coran), les reliques de Sainte Thècle (que les catholiques ne reconnaissent plus comme sainte parce qu’elle donnait les sacrements comme un homme, mais que les orthodoxes considèrent comme le treizième apôtre) et les deux monastères de Saint Sarkis et Saint Bacchus. Les Églises catholique et orthodoxe, qui ont soutenu les habitants de Maaloula, se sont bien gardées de revenir sur cet aspect des événements.
En définitive, les Occidentaux paraissent bien peu sincères sans leur intégration des homosexuels. Ils en ont fait un symbole des sociétés libres et ont manipulé ce sujet pour inculquer l’idée que la République arabe syrienne serait un régime répressif. Mais, l’intox de la « Gay Girl in Damascus » comme la tentative de manipulation de Subhi Nahas ont échouées. Par contre, ils n’ont eu aucune retenue à soutenir al-Qaïda lorsqu’il a attaqué les monastères de Saint Serge et Saint Bacchus, ou Mohammed Allouche lorsqu’il jetait des gays depuis les toits.
Est-ce que Gay Globe sera des célébrations de la Fierté cette année, particulièrement à la journée communautaire parce que j’aurais une suggestion à faire: vous pourriez offrir des éditions antérieures pour ceux qui, comme moi, viennent de régions éloignées et qui n’ont pas accès à toutes les versions papier…
(Marco V., Matane)
Très bonne suggestion Marco, mais ça ne sera pas possible car nous écoulons toutes les revues antérieures et n’en gardons que quelques exemplaires en archives. Peut-être devrions-nous par contre y songer pour les prochaines années… Quant à l’autre aspect de votre question, oui nous sommes présents à chaque année à la journée communautaire de Fierté Montréal et celle de la Fête Arc-en-Ciel de Québec, mais pas aux tables. Nous avons des équipes à pied qui sillonnent les deux événements en distribuant des revues ou des DVD documentaires sur la publication. Cette année, par exemple, nous distribuerons des revues et des centaines de cartes de téléchargement gratuites de musique classique de la part de notre division culture Disques A Tempo. En espérant vous y croiser:O)
(La Rédaction)
J’aimerais avoir votre assistance SVP, car je tente de retrouver des éditions antérieures du Magazine Gay Globe, mais je ne trouve rien avant 2007. Je profite de l’occasion pour vous dire que je considère Gay Globe Magazine comme un exemple à suivre tant pour la qualité de sa présentation que pour son contenu. Il n’y a aucun équivalent au Québec, merci d’être là pour nous!
(Sylvain M., Terrebonne)
Bonjour Sylvain, je pense que je comprends votre question et je peux certainement vous aider. En fait, le Magazine Gay Globe est le nouveau nom de la Revue Le Point (nom d’origine) qui, elle, a été fondée en 1998. Si vous ne trouvez pas de revues Gay Globe datant d’avant 2007, c’est que le changement de nom s’est fait environ à cette année-là. Il faudrait chercher les revues Le Point d’avant 2007. Elles sont disponibles sur notre site Web au www.gayglobe.net
et remontent jusqu’à l’édition 32. Pour les éditions antérieures, on ne peut les consulter qu’à la Bibliothèque nationale du Québec ou à celle du Canada, aux archives. Et enfin, attention de ne pas confondre avec l’autre revue Le Point France. Merci pour votre formidable commentaire.
La Rédaction
Où est passé ma chronique culinaire favorite???
(Monique D., Montréal)
Notre ami Franck Hénot de l’Intermarché Boyer prend une pause technique pour l’été, mais nous reviendra dès l’automne avec de nouvelles recettes, soyez rassurée… (La Rédaction)
MISE AU POINT DE LA RÉDACTION DE
GAY GLOBE MAGAZINE
Chers lecteurs, de plus en plus, nous recevons des demandes de copies papier du magazine souvent du Québec mais aussi des États-Unis (édition Cyndi Lauper) ou de la France (édition Brigitte Bardot) par exemple. Malheureusement, il nous est très difficile de répondre au volume de telles demandes pour les raisons suivantes: les frais de poste sont très élevés tant pour le Canada (4,50$ par revue) que pour les États-Unis (10$) ou l’Europe (14$). Budgétairement, nous ne pouvons offrir ce service et vu aussi le nombre de demandes individuelles, nous ne pouvons le faire. Il est toujours possible de lire la version PDF du magazine directement à partir de notre site Web au www.gayglobe.net mais nous comprenons aussi que ce n’est pas la même chose, pour certains amateurs d’artistes ou collectionneurs, que d’avoir la version papier.
(Ce texte a fait l’objet d’une première publication dans la revue Solaris)
Il ne fallait pas les percer, sinon tout ce travail n’aurait servi à rien. Un tuyau articulé émergea de sa partie centrale et vint se poser sur le carter du tripode vaincu ; il y eut une courte vibration, et elle commença à aspirer l’huile, mais le carter ne contenait pas grand-chose. Déçue, elle rentra le tuyau articulé et en sortit un autre, plus large, pour le carburant ; les tours consommaient une pâte d’hydrocarbures visqueuse, hautement concentrée. Elle vida le réservoir du tripode puis, l’opération terminée, retourna à l’abri. Derrière elle, son adversaire agitait faiblement ses senseurs, tandis que les dernières gouttes de ses réservoirs presque vides coulaient sur le sol sec. L’orage éclata enfin et un déluge de pluie s’abattit sur la plaine. Quelques étincelles illuminèrent les entrailles du tripode éventré et ses senseurs se tendirent dans un dernier soubresaut avant de s’immobiliser sous la pluie qui tombait. Lorsque les circuits électroniques cessèrent de fonctionner, sa balise émit un ultime signal à destination de son centre de commandement.
La tour de combat capta le signal alors qu’elle redescendait dans la combe. Elle n’avait reçu aucune communication de son propre centre de commandement depuis bien longtemps, mais elle n’en avait pas besoin ; il lui suffisait d’attendre, de guetter, et de remplir ses réservoirs de temps à autre. Telle était la mission que lui avaient assignée ses concepteurs : survivre dans un environnement hostile et attendre les instructions. Lorsque les ordres viendraient à nouveau, elle serait prête. Elle déploya ses senseurs et s’immobilisa près d’un tronc d’arbre mort. Sous la pluie, sa carapace métallique luisait.
L’orage se poursuivit jusqu’au milieu de la nuit suivante, puis le vent tourna. Le lendemain matin, le soleil se leva dans un ciel sans nuages. La tour vérifia toutes ses fonctions, comme chaque jour, puis elle déplia ses podes et sortit de la combe. Elle devait trouver rapidement de l’huile de lubrification. Elle dépassa le cadavre du tripode sans y prêter attention et se dirigea vers le nord ; elle n’avait pas patrouillé cette zone-là depuis longtemps et pouvait espérer y trouver d’autres proies. Elle capturait en général des tours plus petites qu’elle ou des grosses tours tombées en panne sèche qu’elle pouvait vider sans avoir à combattre. Parfois, elle rencontrait des tours de combat plus anciennes, qui n’avaient pas de fonction d’auto-réparation et finissaient par s’arrêter et rouiller sur place. Malheureusement, ces vieilles tours se faisaient rares, et leurs réservoirs avaient souvent été déjà vidés. Ses capteurs tendus devant elle, la tour de combat progressait lentement. La pluie de la nuit avait fait naître une floraison éphémère de plantes du désert qui tapissaient le sol rouge ; avant le soir, elles auraient fané, et le lendemain elles seraient mortes, leurs graines attendant le prochain orage pour fleurir à leur tour.
La tour avançait sur le tapis multicolore, ignorant la beauté sauvage du paysage qui l’entourait. Vers le milieu de la journée, elle franchit le lit asséché d’un ancien fleuve et entra dans les ruines. Elle connaissait les chemins à emprunter entre les édifices écroulés pour éviter de se retrouver bloquée dans un cul-de-sac de béton et d’acier, et elle avançait lentement au milieu d’un large boulevard lorsqu’elle s’immobilisa soudain, ses capteurs en éveil. Quelque chose?… Oui, quelque chose; une émanation chimique. Ses circuits s’activèrent et elle identifia… une tour de ravitaillement ! Cela faisait très longtemps qu’elle n’en avait pas rencontré.
Les tours de ravitaillement ressemblaient à de grosses bonbonnes et contenaient des quantités appréciables de lubrifiant et de carburant, ainsi que des pièces de rechange. Mais, se souvint la tour de combat, elles étaient en général bien entourées, gardées par des tours géantes de près de trois mètres de haut, face auxquelles elle aurait peu de chances. Prudente, elle recommença ses analyses, mais ne détecta que la signature chimique de la tour de ravitaillement. Elle tendit ses antennes aussi haut qu’elle put, mais ne capta que le faible champ électromagnétique dégagé par son moteur. Rien d’autre. Elle repartit lentement vers la source du signal. Quelques instants plus tard, elle parvint à un carrefour, et aperçut la tour de ravitaillement.
Ou ce qui aurait dû être la tour de ravitaillement. Au pied d’un bâtiment effondré gisaient des monceaux de débris métalliques, et, parmi eux, un moteur… un moteur de tour de ravitaillement, qui tournait au ralenti en crachant des petites bouffées de fumée bleutée. Soudain, le moteur s’éteignit. Perplexe, la tour de combat avança de quelques mètres. C’était exactement ce qu’attendait la tour géante dissimulée derrière le bâtiment en ruine. Elle lança un jet d’huile bref mais précis qui nappa les senseurs et la caméra de la tour de combat, puis elle démarra son moteur. Alarmée par ce bruit, la tour de combat tenta d’en connaître la provenance, mais aveuglée par le jet d’huile elle ne vit pas la tour géante surgir. La tour géante approcha rapidement, et, tout en demeurant hors de portée de la tour aveuglée, tendit vers elle un long cylindre articulé muni d’un crochet avec lequel elle saisit son dôme. Elle tira. Déséquilibrée, la tour de combat bascula et tomba. La tour géante se précipita et dès qu’elle arriva au-dessus du dôme de son adversaire qui tentait de se redresser, elle rétracta ses podes et s’affaissa sur lui, le maintenant au sol. Les plaques du blindage de la tour de combat gémirent sous le choc mais ne cédèrent pas ; elle agita frénétiquement ses podes, mais la tour géante qui pesait de tout son poids sur son dôme était hors d’atteinte. La tour géante attendit quelques secondes, puis une pointe de diamant montée sur une tige d’acier émergea de sa base et se posa sur la carapace de son adversaire. La pointe de diamant commença à tourner, vite, de plus en plus vite, et dans le grincement du métal qui se déchirait, s’enfonça lentement vers les centres vitaux de la tour de combat. Plus tard, la tour géante repue se dégagea de son adversaire inerte ; elle retourna dans sa cachette et éteignit son moteur. Fonctionnant sur sa batterie, elle déploya ses antennes et ses capteurs. Il lui suffisait d’attendre qu’une nouvelle proie approche pour démarrer le moteur de la tour de ravitaillement et réamorcer son piège.
FIN
Par: Jean-Philippe Bernié / Jeanphilippebernie.blogspot.ca
À LA FRANÇAISE
18 décembre 189*
Les nouvelles pièces commandées à grand frais d’Europe sont enfin arrivées. Mon automate prend forme ! Après toutes ces années d’effort, l’heure de mon grand-œuvre approche enfin.
23 décembre 189*
M. le notaire est passé, me proposant d’abandonner quelques heures mes travaux afin d’assister à la messe de minuit, demain en l’église Saint-Georges de Vesoul. J’ai évidemment décliné son offre ! Je ne puis penser à quitter mon atelier, fût-ce pour une soirée.
25 décembre 189*
La calèche de M. le notaire s’est présentée devant chez moi hier soir, et je n’ai eu d’autre choix que de m’habiller et sortir ! Les routes étaient glacées, la température polaire, le voyage aussi pénible qu’interminable. En arrivant sur le parvis de l’ancienne cathédrale, je compris l’insistance de M. le notaire : il m’a présenté à M. le comte de B…. M. le comte de B…, qui vient d’hériter du château de Corbenay-lès-Luxeuil et a décidé d’y demeurer, est féru de machines et d’automatismes ; je n’ai pu que promettre de lui montrer mes travaux.
4 janvier 189*
Visite de M. le comte de B…, aujourd’hui. Je lui ai montré une de mes précédentes réalisations : le Joueur de tambourin, construit à partir des plans établis par M. Vaucanson au siècle dernier. Lorsque j’ai fait fonctionner l’automate, M. le comte s’est écrié, citant ce mot de M. Voltaire :
Le hardi Vaucanson, rival de Prométhée,
Semblait, de la nature imitant les ressorts,
Prendre le feu des cieux pour animer les corps.
Nous évoquâmes ensuite la supercherie du Turc joueur d’échecs, où un ingénieux système de tiroirs et de rabats coulissants a permis de mystifier toutes les cours d’Europe en dissimulant l’opérateur caché qui animait l’automate ! Emporté par l’enthousiasme de notre rencontre, j’ai évoqué mes intentions de créer un authentique automate, de forme parfaitement humaine, capable de bouger, de marcher, de danser, bref d’agir en tout point comme une créature d’os et de sang. Mal m’en a pris ! M. le comte a voulu absolument voir mes plans, puis mes pièces, puis mes constructions, et a bousculé mes réticences jusqu’à ce que mes travaux n’eussent point de secrets pour lui. Puis il est reparti sans mot dire. Et s’il utilisait mes idées pour son profit ? Je regrette d’avoir trop parlé.
La suite de cette nouvelle dans la prochaine édition de
Gay Globe Magazine
Ils ont fait de leur notoriété une arme pour défendre la communauté gay et font des merveilles sur le tapis rouge. D’Ellen DeGeneres et Portia de Rossi à Tom Ford et Richard Buckley, 6 portraits de couples gays iconiques.
Ellen DeGeneres & Portia de Rossi
L’une est l’un des monuments de la télévision américaine, l’autre est une actrice australienne. Leur idylle démarre en 2004 et il faudra attendre 2008 pour que les deux femmes puissent se marier.
Dans le genre «figure de proue de la cause gay», Ellen DeGeneres (58 ans) et Portia de Rossi (43 ans) sont les reines aux États-Unis. Et pour cause : celle qui a depuis 2003 son talk-show à elle – «The Ellen DeGeneres Show» – a aussi été l’une des premières personnalités publiques à faire son coming out. C’était en 1997 sur le plateau d’Oprah Winfrey.
Sur tapis rouge, Portia a le monopole des robes longues et sexy tandis qu’Ellen opte pour le costume, toujours efficace, ou le casual ensemble blazer/jean. En prime, le couple ne rate jamais une occasion d’utiliser leur notoriété et rayonnement pour servir la cause LGBT.
Elton John & David Furnish
S’il y a un couple dont l’idylle perdure, c’est bien celui d’Elton John (69 ans) et David Furnish (53 ans). Le chanteur anglais mondialement connu et le réalisateur canadien inscrivent 23 ans de vie commune au compteur. Ensemble depuis 1993, le couple scelle son union de manière officielle en 2005, à l’aube de l’ère du PACS ; ils se marieront finalement en 2014. Depuis, ils sont pères de deux enfants, Zachary Jackson Levon Furnish-John (5 ans) et Elijah Daniel Joseph Furnish-John (3 ans), nés de la même mère porteuse.
Sans surprise, c’est le clinquant et l’extravagant qui définissent le style du couple lorsqu’il s’agit de se présenter à des évènements officiels. Si David Furnish n’a jamais souhaité être dans la lumière, Elton John est considéré comme «l’icône gay» par excellence des temps modernes. «I’m still standing», comme il le déclarait déjà dans son tube de 1983.
Tom Ford & Richard Buckley
L’idylle entre Tom Ford (54 ans) et Richard Buckley (68 ans) a tout d’un conte de fée et a de quoi concurrencer celle d’Elton John et de son conjoint, avec leur 29 ans de vie commune.
Le couple se rencontre lors d’un défilé de mode, à New York, en 1986. Le styliste a 25 ans et est un grand timide ; Richard Buckley, lui, a 38 ans et il est rédacteur mode pour Women’s Wear Daily (il deviendra par la suite rédacteur en chef du Vogue Hommes International, de 1999-2005).
Leur rencontre, les deux hommes la décrivent comme un coup de foudre dans le «Love Issue» du magazine Out, en 2011. En 2012, ils deviennent les heureux parents d’un petit Alexander John Buckley Ford.
Après 27 ans de relation, le couple se marie dans le plus grand secret en 2014. Duo tiré à quatre épingles sur le tapis rouge, ils restent fidèles à eux-mêmes en étant très discrets sur leur vie privée. Et c’est certainement ce qui fait toute leur particularité.
Ellen Page & Samantha Thomas
C’est en 2014 qu’Ellen Page (29 ans), actrice de «Juno» ou, encore, «Inception» dévoile publiquement son homosexualité lors d’une soirée de soutien à la jeunesse LGBT organisée par Human Rights Campaign.
Il fallait s’en douter : quelques mois plus tard les paparazzis révèlent rapidement l’actrice canadienne au bras d’une grande blonde. La rumeur enfle et les deux jeunes femmes finissent par officialiser leur relation sur le tapis rouge du Festival international de Toronto, en fin d’année 2015. L’identité de la petite amie de l’actrice est alors dévoilée : Samantha Thomas (34 ans), une jeune femme qui n’a rien à voir avec le show-business qui vit entre le surf et son métier d’artiste peintre.
Aussi grande et blonde qu’Ellen Page est petite et brune, le couple détonne sur le red carpet mais partage les mêmes goûts. Plutôt costumes élégants que robes, les deux jeunes femmes savent faire des merveilles avec sobriété.
Aussi féministe que porte-drapeau de la cause LGBT, l’actrice de «Hard Candy» est une de ces figures ouvertement homosexuelles dont la nouvelle génération avait besoin.
Rufus Wainwright & Jörn Weisbrodt
Entre le brillant musicien de 42 ans et l’Allemand de 43 ans, considéré comme le prince des arts à Toronto, c’est le coup de foudre lorsqu’ils sont présentés par une amie commune en 2005. Rufus Wainwright et Jörn Weisbrodt offcialiseront finalement leur union en 2012.
Sur le tapis rouge le duo affiche un goût vestimentaire similaire : celui du dandy chic.
À noter que le couple n’a pas une situation familiale des plus classiques, puisque Rufus Wainwright a eu un enfant avec Lorca Cohen, fille du musicien Leonard Cohen, par insémination in vitro. Il devient ainsi le «père adjoint» de Viva Katherine Wainwright Cohen, née en 2011, et dont Lorca n’est donc pas que la mère porteuse.
Neil Patrick Harris & David Burtka
Dans la vraie vie, Neil Patrick Harris n’a rien d’un Don Juan comme Barney Stinson, son personnage dans la série «How I Met Your Mother». Il partage une idylle depuis 12 ans avec son compagnon, l’acteur reconverti dans la cuisine David Burtka. Ce dernier apparaît également dans la série à succès comme Scooter, l’ex-petit ami de Lily.
Lorsqu’en novembre 2006 des rumeurs les disant en couple éclatent, l’agent de Neil Patrick Harris se dépêche de démentir l’information. Le même mois, pourtant, l’acteur fera son coming out dans le magazine People en confirmant son idylle avec Burtka, celui qu’il appelle sa «meilleure moitié». Les deux hommes, en couple donc depuis 2004, foulent leur premier tapis rouge ensemble en 2007 et se marient lors d’une cérémonie intime en Italie, en 2014.
Plus que pour ses costumes impeccables sur tapis rouge ou ses looks casual chic à la ville, le couple est connu pour former une famille parfaite avec ses faux jumeaux, Gideon Scott et Harper Grace, tous deux nés d’une mère porteuse en novembre 2010. Très attachés à leur vie privée, cela n’empêche pas Neil Patrick Harris et David Burtka de faire craquer la Toile à chaque fête d’Halloween grâce à un cliché de famille où ils se mettent en scène dans des déguisements de compétition !
Misterbnb, l’Airbnb pour les gays, intègre une
assurance à chaque location
(Toutsurmesfinances.com)
La plate-forme de location entre particuliers misterbnb, une sorte d’Airbnb dédiée à la communauté gay et gay-friendly propose désormais à ses utilisateurs une assurance multirisques habitation. Le principe est similaire à celui de Airbnb, à la différence près que misterbnb est exclusivement réservé à la communauté homosexuelle dans des quartiers comme le Marais à Paris, Soho à Londres ou Castro à San Francisco. Toutefois le site se défend d’être associé d’une quelconque manière à Airbnb. Pour devenir hôte, il suffit de publier une annonce comprenant les caractéristiques du logement, puis de sélectionner les demandes de séjour qui vous intéresse.
Harmodios et Aristogiton, tous deux morts en 514 av. J.-C., sont les tyrannoctones, assassins du Tyran athénien Hipparque. Aristogiton est un Athénien de classe moyenne; Harmodios, son jeune amant, appartient aux cercles aristocratiques de la cité. Selon Thucydide, Harmodios repousse les avances d’Hipparque, l’un des Pisistratides. Pour se venger, celui-ci invite tout d’abord la sœur du jeune homme à être canéphore aux Panathénées, honneur réservé aux filles des plus grandes familles d’Athènes, puis la chasse publiquement du cortège sous prétexte qu’elle ne mérite pas cet honneur. Selon Aristote, c’est Thessalos, fils de la concubine argienne de Pisistrate, et donc demi-frère d’Hipparque, qui est repoussé par Harmodios et empêche la sœur du jeune homme d’être canéphore.
L’incident incite Harmodios et Aristogiton à se débarrasser d’Hipparque, auteur de l’offense, mais aussi et surtout de son frère Hippias, seul à exercer véritablement le pouvoir. Les amants recrutent rapidement une petite bande; leur plan est de profiter du défilé des Grandes Panathénées pour assassiner Hippias et Hipparque. Thucydide précise que c’était le « seul jour où il fut possible aux citoyens qui devaient former le cortège de s’assembler en armes sans exciter la méfiance ». Aristote proteste contre ce détail, arguant pour sa part qu’« alors on ne faisait pas la procession en armes ; cet usage fut introduit plus tard par la démocratie. »
Le jour dit, Harmodios et Aristogiton observent l’un des conjurés discutant au Céramique — sur l’Acropole, selon Aristote — avec Hippias entouré de ses gardes. Craignant d’avoir été trahis, ils rebroussent chemin et rencontrent sur leur route Hipparque, à l’écart de son escorte.
Ils le poignardent, Harmodios est tué peu après par les gardes, tandis qu’Aristogiton s’enfuit dans la foule. Il est arrêté peu après, torturé et exécuté, non sans avoir eu le temps d’avouer le nom de ses complices, tous aristocrates.
Harmodios et Aristogiton sont traités comme des héros après la chute d’Hippias. Des statues en bronze, œuvre d’Anténor, sont érigées en leur honneur sur l’agora à une date qui reste discutée: Pline l’Ancien la situe la même année que la fin de la royauté à Rome, c’est-à-dire en 510-509 av. J.-C. Cependant, Pline se réfère plus probablement à la chute de la tyrannie d’Hippias, effectivement survenue en 510 av. J.-C.
Les chants populaires athéniens attribuent aux tyrannoctones une place dans les îles des Bienheureux, aux côtés d’Achille. Il n’est pas possible de donner leurs noms aux esclaves; les propos diffamatoires à leur encontre sont également interdits. Leurs descendants font aussi l’objet d’égards particuliers: Plutarque rapporte qu’Aristide le Juste donne une terre en dot à une petite-fille d’Aristogiton, si pauvre qu’elle ne pouvait trouver un mari, et la marie à un citoyen de bonne naissance. Pourtant, dès l’époque classique, Thucydide s’était efforcé de relativiser la portée du geste des tyrannoctones, déclarant à l’issue de son récit: « c’est ainsi qu’une blessure d’amour explique successivement, chez Harmodios et Aristogiton, l’idée première du complot et le coup d’audace provoqué par un affolement subit ». Le traducteur Pierre Chambry pense que c’est Harmodios et Aristogiton que Xénophon a dans l’esprit quand il parle de statues élevées aux assassins de tyrans au Chapitre IV de Hiéron.
Une centaine de jeunes de moins de 35 ans attrapent
le VIH chaque année
(Journal de Montréal)
Malgré les progrès dans la lutte contre le VIH au Québec, une centaine de jeunes de moins de 35 ans sont encore infectés chaque année, ce qui montre la banalisation et leur ignorance du danger, dénoncent des experts. «Si on ne fait pas de prévention avec les jeunes parce qu’on les ignore, on risque de se retrouver avec un boomerang dans le visage», indique Gilbert Émond, professeur agrégé à l’Université Concordia et spécialiste de la question du sida depuis 20 ans.
«Les jeunes n’ont aucune connaissance du danger du VIH, ajoute la Dre Bluma Brenner, de l’Institut Lady Davis. […] Le VIH va monter très vite, nous aurons un grand problème dans cinq ans.»
Il transmet le virus VIH: acquitté
(24heures.ch)
Depuis le 1er janvier 2016, la transmission du virus VIH n’est pénalement répréhensible que si l’auteur a agi «par bassesse de caractère». Ainsi l’a voulu le législateur en supprimant de l’article du Code pénal la notion de contamination par négligence.
Pas plus persuadé que le procureur avant lui – faute d’avoir pu se convaincre que le prévenu avait agi par «bassesse de caractère» –, le Tribunal correctionnel de Lausanne a acquitté l’homme jugé la semaine dernière pour avoir transmis le sida à son épouse, laquelle avait porté plainte. Ce verdict a été rendu par défaut, l’intéressé ne s’étant une nouvelle fois pas présenté devant les juges.
Montréal sera l’hôte d’une conférence sur le SIDA
(La Presse)
Le gouvernement canadien hausse sa contribution dans la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme – avec l’espoir non seulement de voir la prévalence de ces fléaux diminuer, mais carrément voir ces trois maladies infectieuses éradiquées d’ici 15 ans.
Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme recevra 785 millions $ d’Ottawa entre 2017 et 2019. De plus, Montréal sera l’hôte de la cinquième conférence de reconstitution des ressources du fonds, le 16 septembre prochain. La quatrième conférence s’était tenue à Washington en 2013.
Attention à ces articles qui affirment que Prince
est mort du sida
(Journal Métro)
La mort subite et totalement inattendue à 57 ans de Prince a laissé ses fans sous le choc. Depuis son décès, plusieurs théories ont été mises de l’avant pour tenter de l’expliquer. Voici que plusieurs articles affirment que Prince aurait en fait appris qu’il avait le sida six mois avant sa mort, et que ses croyances de Témoin de Jéhova l’auraient poussé à refuser tout traitement. C’est que tous les articles qui avancent la théorie du sida renvoient à une source: le National Enquirer, un tabloïde américain qui a eu «l’exclusivité mondiale» de cette histoire. Il n’y a que très peu de détails dans l’article sur le site Web du Enquirer (et c’est parce qu’on invite bien sûr le lecteur à aller «acheter le numéro spécial en kiosque!»), mais d’après ce qu’on peut lire, le tabloïde se base sur des témoignages de la part de sources fiables (mais anonymes) au sein de l’entourage de Prince.
Le 14 mai dernier, nous recevions un courriel injurieux de la part de monsieur Jean-Marc Guérin qui s’indignait de la présence de Brigitte Bardot sur notre page couverture de la dernière édition tout en ajoutant quelques insultes sur nos autres couvertures. J’ai décidé de lui répondre ici, dans nos pages.
Il reprochait à Madame Bardot des propos qu’il qualifie «d’homophobes», reprenant essentiellement un reproche que l’on peut retrouver sur Wikipédia. Malgré les propos de Madame Bardot, qui étaient loin de choquer l’ensemble de la communauté gaie, loin de là, il ne faut pas commettre l’erreur de généraliser sur l’ensemble de sa vie et de sa carrière, l’impact d’une erreur.
Est-ce qu’on peut effacer l’ensemble de son oeuvre sous prétexte que quelques cabochons se sont offusqués de ses propos, certes crus, mais dans certains cas véridiques sur le comportement de certaines personnes de la communauté gaie lors des parades de la fierté? Avant de donner son opinion, est-ce qu’elle n’avait pas été une star prolifique du cinéma, une des actrices les plus belles et les plus populaires au monde à une certaine époque? Est-ce qu’elle n’a pas été une formidable chanteuse? Et puis que dire de sa lutte pour les droits et le respect des animaux, ce militantisme qui a contribué à faire avancer les lois dans de nombreux pays!
Brigitte Bardot avait sa place sur la couverture de Gay Globe parce qu’elle a fait bien plus à elle seule pour nous, les gais, en nous remettant à notre place pour des gestes qui ne nous font pas toujours honneur, plus que de nombreuses assos homos.
Jean-Marc Guérin nous reprochait aussi le ridicule de nos autres couvertures, les qualifiant de «quétaines». Denis Coderre (maire du Village), Doris Day (pour son support à Roch Hudson), la Reine Élisabeth (pour l’imposition de nouveaux règlements sur la protection des minorités au Commonwealth), Stéphanie de Monaco (pour la fondation d’AIDS Monaco), Vladimir Poutine (pour l’instauration d’une loi anti-gais en Russie), le Sultan du Brunei (pour la peine de mort envers les gais), Cyndi Lauper (pour le financement d’un centre d’hébergement pour itinérants homos à New York, et j’en passe…
Qualifier de quétaines les actes de ces personnes démontre la méconnaissance crasse de monsieur Jean-Marc Guérin de ce qui se fait dans le monde pour ou contre nous collectivement. Il aurait peut-être préféré des gars musclés en bobettes sur la couverture? On laisse ça à notre compétiteur: nous on vise plus haut que la ceinture Monsieur!
En Russie, une loi contre « la propagande homosexuelle devant mineurs », interdit de facto toute manifestation pour les droits des homosexuels. Cette loi a beaucoup fait parler d’elle lorsqu’elle est sortie en juin 2013.
La loi russe de 2013 prévoit que la « propagande pour les relations sexuelles non traditionnelles devant mineur » est passible d’une amende et de prison. Les termes employés ont conforté les Russes dans l’idée que l’homosexualité était quelque chose d’anormal, voire de pervers et introduit l’amalgame avec la pédophilie. Les personnes homophobes se sont donc sentis légitimées et se sont permis des actes parfois violents à l’égard des homosexuels.
Selon un récent sondage, 81% des Russes considèrent les relations homosexuelles comme répréhensibles. Les manifestations militantes sont quasiment systématiquement interdites, ou réprimées, comme ce fut le cas l’année dernière lors de la journée mondiale contre l’homophobie.
Il est donc difficile d’afficher ouvertement son homosexualité en Russie, même si l’homosexualité n’est pas interdite, comme c’était le cas à l’époque soviétique. Il existe même une scène gay importante et très vivante en Russie, et pas seulement dans les grandes villes. Mais aujourd’hui certains hommes politiques et hommes d’églises aimeraient imposer une interdiction totale. Vladimir Poutine avait déclaré en 2014 à l’approche des Jeux olympiques, que la Russie était un pays sûr pour les homosexuels. Un durcissement de la loi lui apporterait des soucis diplomatiques supplémentaires. De plus, certaines personnalités connues sont homosexuelles.
Il existe une forte pression en faveur d’un durcissement de la loi de 2013, de la part des deux extrêmes : d’un coté le parti communiste, de l’autre l’église orthodoxe.
Pour un député, « l’absence de reproduction humaine, du point de vue biologique, c’est la même chose que la mort. Donc l’homosexualité est une menace mortelle pour toute l’humanité ». Et il juge « la loi de 2013 trop peu efficace ».
Pour le patriarche Cyrille, la légalisation des unions homosexuelles est une preuve de décadence de la société, qui contribue a attirer de nouveaux membres vers le groupe État islamique. Selon lui, les terroristes montrent du doigt la façon dont cette civilisation impie se développe, alors que eux, « invitent à construire le monde de Dieu ».
Les autorités ont une attitude pour le moins ambiguë. Récemment le Conseil de l’Europe a adopté une stratégie des droits de l’enfant, sur laquelle la Russie a émis des réserves, en raison de la mention de la discrimination des enfants LGBT.
La délégation russe a parlé de propagande agressive d’un mode de vie qui n’est pas partagé par tous les pays européens, au détriment des valeurs traditionnelles et religieuses.
En fait la position des autorités russes est politique. Elle se situe dans une logique de confrontation avec l’Occident. Comme à l’époque soviétique, l’homosexualité est considérée comme un signe de décadence, capitaliste et occidentale, en tout cas étrangère.
Australie : une loi autorise le meurtre d’homosexuels
(Au Féminin Canada)
Dans deux États australiens, il est encore possible de se défendre d’un meurtre en faisant appel à l’«Homosexual Advance Defence» et en invoquant des «avances homosexuelles» qui peuvent réduire la peine et requalifier l’accusation en homicide involontaire. Son vrai petit nom est l’Homosexual Advance Defence mais son surnom, plus fréquent, traduit à lui seul l’absurdité de cette ligne de défense : la Gay Panic Defense. Cet argument juridique limitant la responsabilité d’un accusé ayant commis un meurtre sur une personne de même sexe l’ayant «provoqué» avec des avances de nature sexuelle (mais uniquement verbales), aurait pu avoir encore de beaux jours devant lui, en toute discrétion, si une personne n’avait pas dénoncé son caractère homophobe et tout simplement inhumain. C’est d’ailleurs pour cela que de nombreux États en Australie l’ont rejeté, mais il est toujours recevable dans le Queensland et l’Australie-Méridionale.
Une vague homophobe sans précédent en Tunisie
(France24.com)
Les actes homophobes se multiplient en Tunisie depuis le passage à la télévision du vice-président de Shams, une association de lutte contre l’homophobie. Ce dernier a reçu plus de 200 menaces de mort. L’homophobie se porte bien en Tunisie. Les propos, appels à la haine et autres actes homophobes caractérisés se multiplient ces dernières semaines, le tout sans la moindre réaction du gouvernement ou du président Essebsi. «On vit dans une société machiste, religieuse, patriarcale et sexiste, où le thème de la sexualité est tabou, alors imaginez un peu ce que c’est pour l’homosexualité», déplore Ahmed Ben Amor, le vice-président de Shams, contacté par France 24. Tout a commencé par la sortie du célèbre comédien Ahmed Landolsi. Invité le 13 avril de l’émission Klem Ennas pour affirmer que les homosexuels feraient mieux de «se cacher».
La Roumanie pourrait formellement interdire le
« mariage pour tous »
(Têtu.com)
En Roumanie, une proposition déposée au Parlement pour empêcher l’adoption du « mariage pour tous » serait soutenue par 3 millions de signatures…
Dans une édition récente, nous vous parlions du cas d’une personne trans, Montréalaise, qui regrettait son opération de changement de sexe et qui recommandait qu’un meilleur filtrage et un meilleur accès à des thérapies soient offerts aux personnes qui se croient trans afin de mieux déterminer si c’est le cas et si ces personnes bénéficieraient vraiment d’une opération. Notre dossier avait suscité une vive réaction chez les membres d’une association française de personnes trans qui s’en prenaient à Gay Globe, déclarant que ces regrets n’existaient pas, que nous avions inventé l’histoire même…
Or, voici une nouvelle venant de TVA au sujet d’une personne trans recherchée partout au Canada, par la police, suite à un incendie criminel d’une clinique. Voici la nouvelle, matière à réflexion…
Insatisfaite de son changement de sexe, une femme de la Colombie-Britannique est recherchée à travers le Canada pour avoir incendié la clinique de Montréal où elle avait subi
«la grande opération».
Jayne Ellen Heideck, 42 ans, originaire de Kelowna, est désormais recherchée en vertu d’un mandat d’arrestation pancanadien. Elle est soupçonnée d’avoir volontairement allumé l’incendie qui a causé pour des centaines de milliers de dollars de dommages le 2 mai au Centre métropolitain de chirurgie, situé dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Heideck se serait présentée dans l’enceinte de la clinique en milieu de soirée et aurait mis le feu à l’intérieur avant de s’enfuir. Le feu avait toutefois été rapidement éteint par une tête de gicleur et personne n’avait été blessé.
À la base, les policiers craignaient qu’il s’agisse d’un crime à caractère haineux, mais l’enquête aurait plutôt permis d’établir qu’il s’agirait d’un incendie ayant la vengeance comme toile de fond. En effet, Jayne Ellen Heideck aurait été très insatisfaite de son opération subie à cette clinique spécialisée dans les chirurgies esthétiques. Il a été impossible de savoir précisément si Mme Heideck a subi une intervention chirurgicale pour devenir un homme ou l’inverse. Toutefois, les autorités ont assuré être «à la recherche d’une femme». Si les policiers réussissent à lui mettre la main au collet, elle devrait faire face à des accusations d’avoir allumé un incendie criminel causant un danger pour la vie humaine, d’introduction par effraction dans un dessein criminel, d’avoir allumé un incendie criminel par négligence, d’agression armée et de port d’arme dans un dessein dangereux. Elle a été arrêtée le 31 mai dernier.
Des scientifiques américains viennent d’accomplir une grande avancée dans la recherche sur le VIH: ils ont extrait du génome de cobayes le segment d’ADN correspondant à ce virus sans aucune conséquence négative.
Les biologistes moléculaires de l’université Temple aux USA sont parvenus à modifier le génome de leurs cobayes en découpant le segment d’ADN appartenant au virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Il y a plusieurs années déjà, un groupe de chercheurs dirigé par Kamel Khalili avait développé la technologie permettant d’identifier les virus qui s’infiltraient dans les cellules du génome. Les scientifiques avaient réussi à l’époque à illustrer visuellement l’efficacité du nouveau système baptisé CRISPR/Cas9.
Ce dernier, élaboré sur la base de la défense antivirus des cellules, est capable d’identifier les parties «inutiles» de l’ADN et d’éliminer tout le contenu en excès d’une cellule sans l’endommager.
Les chercheurs ont découvert qu’initialement, le génome des cellules atteintes en général par le virus de l’immunodéficience — les lymphocytes T — contenait quatre inclusions virales: toutes ont été détruites grâce au nouveau système.
Jusqu’à présent, de telles expériences étaient menées uniquement avec des organismes inertes. Cette fois, les biologistes moléculaires ont réussi pour la première fois à extraire le VIH d’un génome infecté chez des rats et des souris.
Les scientifiques ont l’intention de poursuivre leur étude pour découvrir si ce système serait efficace pour soigner un organisme vivant au stade initial ou à toutes les étapes d’évolution de la maladie. Les scientifiques affirment même que les résultats de leur expérience pourraient être utilisés pour soigner les individus infectés par le VIH. D’après l’ONU, on compte à l’heure actuelle 36,9 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde, dont 17 millions l’ignorent.
Homos rançonnés par une drôle d’«ONG»
(360.ch)
On connaissait Occupy Paedophilia: ce groupe de pseudo-justiciers russes qui piégeaient des homosexuels présumés afin de les humilier, de les violenter, voire de les torturer devant la caméra. À Saint-Pétersbourg sévit désormais un gang analogue, dont les visées sont toutefois essentiellement crapuleuses. Ainsi, le site Meduza rapporte que plusieurs gays auraient été tabassés et rançonnés après un rendez-vous pris sur un site de drague. Plusieurs agressions se sont déroulées dans le même appartement de l’avenue Moskovsky selon le même scénario. Alexeï, par exemple, raconte qu’il a été attiré sur place par un jeune homme et invité à boire, jusqu’à ce que deux complices surgissent d’une armoire. Ils frappent Alexeï sous prétexte que son partenaire n’aurait pas 18 ans, tout en filmant la scène, avant de se calmer et de proposer à leur homme de «résoudre le problème financièrement». «Je n’avais pas envie que mes parents apprennent ainsi que je suis gay.» S’ensuivent alors de longues tractations émaillées de menaces pour qu’Alexeï vide son compte en banque, environ 800 euros. Les malfaiteurs ont accepté de lui laisser quelques dizaines d’euros «pour vivre».
Depuis quelques années, de sérieuses questions sont soulevées sur l’avenir du Village gai de Montréal, considéré à juste titre comme la capitale homosexuelle du Canada, alors que le rue Ste-Catherine vit une transformation majeure pour le mieux ou pour le pire, selon la personne interrogée.
Il est clair malgré tout que les répondants sont unanimes à considérer le Village comme étant moins dynamique, moins resplendissant ou moins développé économiquement depuis un certain temps et plusieurs identifient la prostitution, l’insécurité, les troubles sociaux et mentaux, l’itinérance et la drogue comme causes.
C’est bien beau tout cela mais il faudrait aussi commencer à trouver des solutions, pas juste en parler.
C’est dans cet esprit que Gay Globe a invité une fourchette de personnalités et de membres du public afin de les consulter sur les pistes de solutions possibles afin de redonner au Village une raison d’être, une fierté comme à la belle époque du «gay power». Quatre questions leur ont été posées, les voici:
1- Selon vous, quel serait le meilleur moyen d’augmenter la sécurité au Village afin de permettre aux clients qui voudraient le fréquenter de se sentir en toute sécurité?
2- Le Village est en déclin économique depuis quelques années. Beaucoup pointent les problèmes sociaux comme source de ce déclin. Selon vous, si le Village devait se renouveler, quel type de commerce devrait y être favorisé?
3- Quel est le point le plus négatif du Village? Soit un lieu, une critique, une observation ou une opinion…
4- Est-ce que le Village a encore un avenir et, selon vous, est-ce que le maire de l’arrondissement, monsieur Denis Coderre, pourrait faire plus pour améliorer les choses et qu’est-ce qu’il pourrait faire?
Roger-Luc Chayer: Journaliste, éditeur de Gay Globe Média, corniste symphonique et chef d’orchestre
Évidemment, étant très impliqué professionnellement avec les valeurs gaies, je me devais de casser la glace en répondant moi aussi à nos propres questions. Il est évident que le Village, de jour, est surreprésenté par des personnes ayant des troubles sociaux ou mentaux importants. Pendant l’été, lorsque la Ste-Cath est fermée, il y a une excellente présence policière, mais hors saison, c’est le néant.
Il y a un manque cruel de grands projets commerciaux dans ce secteur de la ville, un apport telle une tour à bureaux avec un centre commercial et salles de conférence de haut niveau aurait pour effet de revitaliser non seulement les commerces locaux, mais attirerait une nouvelle clientèle qui ne connaît peut-être pas le Village et qui l’adopterait pour ses terrasses et sa vie culturelle certainement différente du reste de la ville. Je pense que le resto McDonald’s face à la Place Dupuis est le pire coin du Village et cette image tue dans l’oeuf tous les efforts qu’on peut faire pour donner une bonne impression de notre quartier. Le Village a un avenir puisqu’il a un passé et le maire Coderre doit prendre le leadership et fonder un groupe économique efficace et sérieux.
Réal Veilleux: Entrepreneur de longue date dans le Village, il est propriétaire de Physotech SpaConcept
Tout d’abord, il faudrait améliorer l’éclairage: les abat-jours bleus installés sur les lampadaires de rues réduisent considérablement la luminosité le soir et la nuit. De plus, l’ajout de lampadaires de trottoirs pourraient sûrement contribuer à régler ce problème. Enfin, plus que tout, ce sont les patrouilles régulières de policiers à pied qui demeurent le meilleur moyen d’inspirer la sécurité auprès des clients.
Selon moi, il y a beaucoup trop d’organismes communautaires et de bienfaisance dans le quartier. Comme certains le mentionnaient si bien, le problème, ce n’est pas qu’on use à tort le terme «pas dans ma cour»; le problème, c’est que la cour est pleine! De plus, il y a évidemment un manque de diversité, les restos asiatiques et les cafés qui se succèdent n’aident tout simplement pas à régler cette situation.
Les problèmes d’itinérance et tout particulièrement les jeunes punks qui se tiennent face au Métro Beaudry et à l’entrée du Tim Hortons constituent selon moi le pire élément du Village. Autre point, les immeubles désaffectés et abandonnés donnent une image très négative du Village.
Nous les gais, en tant que groupe minoritaire, avons tendance à être plus tolérants envers les autres et parfois même envers l’intolérable. Prenons-nous en main et n’acceptons plus d’accueillir dans notre quartier les problèmes de toute une ville. Et, monsieur le maire, s’il y a une personne bien placée pour le savoir… c’est bien lui!
Un lecteur de longue date de Gay Globe Magazine âgé de 43 ans et utilisateur du Village qui souhaite garder l’anonymat.
Personnellement, j’aimerais que plus de policiers défilent en tout temps surtout le soir et la nuit. Si le Village est en déclin, c’est qu’il a toujours été un lieu de rencontres; on n’y allait pas pour la bonne bouffe ou les beaux commerces, mais pour cruiser, draguer. Les téléphones intelligents et l’Internet ont changé la façon de se rencontrer. Plus besoin de sortir pour faire des rencontres! Je considère que les coins les plus problématiques du Village sont le métro Beaudry, le Tim Hortons, ainsi que le Sky! Quant à son avenir, le vrai pouvoir n’est pas au maire, mais aux commerçants qui s’installent et qui évoluent dans le Village, seul l’avenir nous le dira!!! Je crois que le Village sera toujours présent à Montréal, il devient depuis quelques années un village pour tous! Pour ou contre, on doit suivre le courant!
Jean-Philippe Bernié: PhD, auteur et collaborateur
littéraire à Gay Globe Média
Je pense que pour améliorer la question de la sécurité, particulièrement sur la rue Ste-Catherine, il faudrait ne plus l’utiliser comme endroit où se retrouvent les itinérants des arrondissements environnants. La revitalisation du Village devrait se faire autour de nouveaux commerces haut de gamme comme des boutiques de vêtements de grandes marques, des activités économiques comme des galeries d’art et de nouvelles entreprises culturelles. On pourrait s’inspirer du Marais à Paris, où la variété des commerces et des activités fait qu’il est très agréable de s’y promener à toute heure du jour et de la nuit, ce qui n’est pas le cas du Village. Le côté le plus négatif du Village selon moi est l’aspect sordide qu’ont certaines sections en plein jour. Le Village a peut-être un avenir mais il faudrait commencer par cesser de l’utiliser comme lieu de concentration des problèmes sociaux environnants.
Regis Menetrey: Propriétaire de la pâtisserie/boulangerie La Mie Matinale (Musée Dalida sur place)
Pour la sécurité du Village, il faudrait définitivement mettre en place une équipe de police volante ou former plus de cadets, car leur présence est irrégulière. Il n’y a jamais de cadets le week-end et les effectifs policiers sont moindres alors que c’est le week-end que ça se passe! Pour améliorer le Village ce n’est pas nécessaire de changer le type de commerce, mais bien d’améliorer la gestion des baux commerciaux en instaurant une Régie du logement commercial qui pourrait veiller à contrôler les abus et permettre aux commercants de rester. Ça existe déjà en Europe et on voit rarement des quartiers se vider comme ici du fait des augmentations massives de loyer soudaines et immorales. Je tiens commerce dans le Village depuis 1997 et franchement le coin le plus chaud, le plus négatif c’est tout ce qui est à l’est de la rue Alexandre-de-Sève. On n’a qu’à voir, tout est pratiquement abandonné, c’est comme si nous n’étions pas de la Ste-Cath… À L’est d’Alexandre-de-Sève c’est le «cul-de-sac, le trou noir du monde» comme on dit. Le maire Coderre pourrait franchement faire beaucoup plus comme maire de l’arrondissement en revitalisant le quartier et en subventionnant des initiatives visant à remonter le moral des commercants.
Dans son édition du 6 mai, le site Mediapart se fait l’écho d’accusations contre le « psychanalyste de l’Église », son « spécialiste en homosexualité » : Tony Anatrella. Durant des séances visant à «guérir de l’homosexualité», il aurait pratiqué sur ses patients… des actes homosexuels. Monseigneur Vingt-Trois appelle explicitement les accusateurs à porter plainte. Prudence toujours et présomption d’innocence. Ce grand théoricien de la possibilité de «guérir de l’homosexualité» a-t-il commis ces actes de perversion caractérisés que sont l’abus de faiblesse du « thérapeute » sur des personnes souffrant… de ses théories foireuses?
La justice le dira si elle est saisie. Mais en tout état de cause, l’affaire Anatrella montre quelle est la vraie faute de l’Église aujourd’hui envers les personnes homosexuelles. Tony Anatrella, s’appuyant sur l’escroquerie intellectuelle de Freud, explique depuis des décennies que les homosexuels sont foncièrement immatures, narcissiques, incapables d’amour, et qu’il faut s’opposer à leurs vies de couple.
Anatrella se contente d’écrire, fustigeant le PACS : «Au lieu d’inviter chacun à se socialiser, mieux vaut faire fi des normes objectives» ; « Qu’on le veuille ou non, l’homosexualité reste le symptôme d’un problème psychique et d’un en-deçà de la différence des sexes » ; « L’inquiétude qu’inspire l’homosexualité […] est un sain réflexe de survie quand elle apparaît comme la négation du sens de l’autre, de l’amour objectal et de la filiation » (Le Monde 1999). Peut-il ignorer qu’au moins un certain nombre de ses lecteurs comprendront : « Séparez-moi donc ces chien-ne-s en chaleur. Ces lubriques qui osent invoquer « l’amour » pour leurs saletés. Ces êtres incapables d’amour véritable : l’amour-don. »…
La « tentation Lyssenko » de l’Église concernant l’homosexualité s’illustre dans le choix d’Anatrella comme conseiller. Comment l’Église peut-elle entériner les élucubrations d’un homme dont la référence est un de ceux qu’elle nomme « maître du soupçon » : Freud ? « Maître du soupçon », c’est-à-dire du doute sur l’existence de l’amour. Freud et sa théorie des pulsions, sa vision animalisante de l’humain, ses mensonges sur sa « sublimation » enferment l’être humain dans le mal d’égoïsme, irrémédiablement. C’est-à-dire dans le « péché originel ». Le problème théologique que pose l’homosexualité est des plus complexe, je pense que la faute de l’Église n’est certainement pas de ne pas l’avoir résolu, mais elle est de trop prétendre l’avoir fait, alors qu’il n’en est rien, et qu’elle a été des plus négligentes envers les homosexuels. Des parents chrétiens d’enfants homosexuels témoignent des conséquences dramatiques de la théologie actuelle. Le public ne peut pas comprendre la cohérence de la doctrine de l’Église lorsqu’elle choisit des Anatrella. C’est pourquoi l’homosexualité est et sera la « pierre d’achoppement » de l’Église : elle devrait y prendre garde.
Pas de différence pour les enfants de couples
homosexuels
(Topsanté.com)
Les enfants de familles homosexuelle grandissent selon les mêmes critères que ceux de familles hétérosexuelles, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Pediatric Academic Societies . Pourtant, les pères comme les enfants subissent un rejet de leur entourage. Le sondage a permis de révéler que 36% des enfants étaient nés d’une relation hétérosexuelle, 38% avaient été adoptés, 14% avaient été adoptés avec l’aide d’une mère porteuse.
Accès très facile grâce au seuil bas et à la grande ouverture des portières coulissantes. Espace intérieur abondant, sauf pour la tête de personnes de plus de 1,78 m à la troisième rangée. Bon soutien des sièges en cuir, dont ceux des deux premières rangées comportent des accoudoirs individuels réglables. Les baquets de la deuxième rangée sont particulièrement invitants et confortables.
Position de conduite difficile à trouver pour certains conducteurs en raison de la faible portée du volant télescopique et du repose-pied trop haut. Banquette de la troisième rangée aisément repliable sur elle-même en deux sections. Sièges de la deuxième rangée amovibles, mais non repliables dans le plancher; ils sont lourds, difficiles à manipuler et encombrants.
Espace de chargement hyper logeable, même lorsque tous les sièges arrière sont en place. La longueur maximale de 246 cm et la largeur de 122 cm permettent de charger une feuille de 4 pieds sur 8. Plancher bas, mais pas complètement plat parce que les ancrages coulissants des sièges de la deuxième rangée restent toujours en place. Plusieurs crochets d’arrimage. Prise de 12 volts de série dans le coffre; prise de 120 volts optionnelle.
Finition, assemblage et qualité des matériaux grandement améliorés en 2015; des plastiques souples ont remplacé de vastes surfaces auparavant réalisées en plastique dur. Cuir des versions SE, XLE et Limited plus facile à nettoyer que les tissus pâles des modèles de base et LE.
Instrumentation plus classique et attrayante que dans les modèles 2011 à 2014, mais les graduations sont difficiles à lire. Ordinateur de trajet complet et très précis. Commandes principales logiques et faciles d’accès. Celles de la ventilation sont nettement mieux disposées depuis 2015, et elles commandent un climatiseur automatique désormais offert de série dans tous les modèles.
Système d’infodivertissement à écran tactile de série depuis 2015. Écran de 17,8 cm (7 pouces) logique, mais difficile d’atteinte pour les conducteurs de petite taille. Connexion Bluetooth claire et facile à configurer. Reconnaissance vocale très efficace. Excellente sonorité de la chaîne audio haut de gamme JBL. Système de divertissement arrière à écran de 41,7 cm (16,4 pouces) de série dans la Limited, optionnel dans les SE et XLE AWD.
Espaces de rangement nombreux partout dans la cabine, y compris une double boîte à gants. Écrans pare-soleil des portières coulissantes fort pratiques, mais non offerts dans le modèle de base.
Comportement stable à vitesse de croisière, mais légèrement sensible aux vents latéraux. Tenue de route sûre en virage, mais le roulis fort présent enlève toute notion de dynamisme. Mouvements de caisse tout de même bien maîtrisés dans une succession de courbes ou sur une route bosselée.
Roulement souple et conciliant dans la plupart des circonstances, mais les pneus de 18 pouces à roulage à plat (run flat) des versions à quatre roues motrices ont du mal à filtrer certaines petites bosses. Insonorisation adéquate sans plus; roulement des pneus présent sans être irritant. Direction précise et bien dosée, qui ne communique toutefois aucune sensation de la route. Le diamètre de braquage assez court permet une agilité étonnante pour un si long véhicule. Freinage puissant qui répond dès le début de la course de la pédale, une qualité encore rare chez Toyota il n’y pas si longtemps.
Moteur V6 de série depuis 2015. Malgré l’absence d’injection directe, il est souple et très performant à tous les régimes, mais un peu bruyant. Effet de couple parfois perceptible malgré la présence du rouage intégral (le véhicule tire légèrement sur les côtés en forte accélération).
Jumelage réussi avec une transmission automatique à six rapports douce et efficace, qui rétrograde sans délai dans les pentes et en reprises. Mode manuel pratique pour le remorquage et pour obtenir du frein moteur en pente. Consommation moyenne mesurée de 12,4 L/100 km sur un parcours constitué à 75 % d’autoroutes et de routes secondaires. Résultat comparable à la cote combinée ville/route de Ressources naturelles Canada (12,5 L/100 km). La version à deux roues motrices consomme environ 1 L/100 km de moins.
Une nouvelle infection transmise sexuellement (ITS) inquiète de plus en plus les professionnels de la santé du Canada. Il s’agit du mycoplasma genitalium qui serait aujourd’hui une ITS commune à Toronto.
Cette infection, causée par une bactérie de très petite taille, a été découverte il y a une vingtaine d’années en Angleterre. Elle est bien présente aujourd’hui au Canada, a rapporté Global News mardi. De plus, elle est très contagieuse et résiste aux traitements.
L’épidémiologiste torontoise Dionne Gesink a publié récemment une première étude faisant état de la prolifération de cette ITS au Canada, plus précisément à Toronto.
«Non seulement le mycoplasma genitalium est aussi répandu que la chlamydia et la gonorrhée au Canada, il est ici depuis assez longtemps, et il n’a pas encore été véritablement traité», affirme la Dre Gesink.
Les symptômes du mycoplasma genitalium ressemblent à ceux de la chlamydia et de la gonorrhée, et peuvent entraîner des inflammations pelviennes et la stérilité. Toutefois, les traitements pour ces deux infections ne conviennent pas pour le combattre. Au contraire, ils la rendraient plus virulente.
Selon l’auteur de l’étude, les personnes touchées ont subi jusqu’à maintenant des traitements inadéquats. «La plupart des patients reçoivent des traitements beaucoup trop faibles qui ciblent d’autres parasites», a dit Dre Gesink à global News.
Le mycoplasma genitalium serait maintenant 10 fois plus commun que la syphilis, mais contrairement à cette maladie qui affecte presque exclusivement les hommes (97 %), cette nouvelle infection touche également les personnes des deux sexes. Dans l’étude, 1193 personnes ont été testées : 4,5 % des hommes et 3,2 % des femmes ont obtenu des résultats positifs. Dre Gesink et ses collègues ont récemment développé un test pour détecter cette infection et elle espère qu’il sera bientôt utilisé dans toutes les cliniques du Canada.
Le terme urétrite désigne une inflammation de l’urètre, soit le tube qui achemine l’urine vers l’extérieur du corps. La chlamydia et la gonorrhée sont des causes courantes de l’urétrite. Dans certains cas, cependant, les analyses d’urine et d’autres liquides ne permettent pas de déterminer la cause de l’urétrite. Lorsque cela arrive, et selon l’ampleur de la détresse causée par les symptômes, certains médecins choisissent de traiter leurs patients en présumant un diagnostic d’urétrite causée par la bactérie MG et/ou d’autres ITS. Chez la femme, l’infection à MG peut causer de l’inflammation dans l’urètre et le col de l’utérus (cervicite) et probablement dans l’utérus et les trompes de Fallope aussi.
Chez l’homme, l’urétrite peut provoquer l’un ou plusieurs des symptômes suivants :
1- mictions fréquentes ou sensation d’avoir besoin d’uriner
fréquemment
2- sensation de brûlure lors de la miction
3- douleur lors des relations sexuelles ou de l’éjaculation
4- écoulement du pénis
Les infections transmissibles sexuellement, ou ITS, constituent un groupe d’infections qui peuvent toutes se communiquer au cours d’un contact sexuel. ITS est le terme maintenant utilisé à la place de MTS (maladies transmissibles sexuellement).
Il n’est pas nécessaire d’avoir des rapports sexuels pour contracter les infections transmissibles sexuellement, mais elles se propagent le plus couramment par le biais de l’activité sexuelle. Les infections sont provoquées par différents organismes et présentent une large gamme de symptômes.
Voici certaines des ITS les plus communes :
La chlamydiose ou infection à Chlamydia touche moins les jeunes hommes que les jeunes filles, le plus souvent à l’âge de l’adolescence ou de jeunes adultes. Elle est causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. C’est l’ITS la plus courante au Canada ;
La gonorrhée est une infection imputable à la bactérie Neisseria gonorrhœæ. Elle se classe au 2e rang des ITS les plus courantes, et presque 50 % de tous les cas signalés atteignent les adolescents et les jeunes adultes. Si cette affection n’est pas traitée, elle peut mener à la stérilité tant masculine que féminine ;
Les verrues génitales doivent leur apparition au papillomavirus ou VPH. Il s’agit également d’une ITS très répandue au Canada, en particulier parmi les adolescents et les jeunes adultes. La recherche a montré que le virus qui cause les verrues génitales est également associé au cancer du col de l’utérus;
La syphilis est une infection bactérienne dont l’incidence est moins élevée, mais qui reste un sujet de préoccupation. Son incidence a baissé de façon significative au cours des dernières décennies jusqu’à la fin des années 1990, après quoi elle a augmenté de façon constante au Canada ;
L’hépatite B est provoquée par un virus qui infecte le foie. Il n’existe pas de traitement curatif de cette affection, mais un vaccin est disponible pour vous protéger contre le virus ;
L’herpès génital, qui produit des lésions du type de l’herpès labial, est aussi provoqué par un virus. Lorsque le virus de l’herpès pénètre l’organisme, il y reste présent à vie. Les symptômes de l’infection peuvent se produire sans avertissement ;
Le chancre mou – une infection bactérienne des organes génitaux – était autrefois rare en Amérique du Nord, mais est devenu plus fréquent ces dernières années. Il peut causer des ulcérations génitales ;
Une infestation de la région génitale par des morpions ou poux du pubis (de minuscules insectes sans ailes).
On peut utiliser les antibiotiques pour traiter les infections bactériennes à l’origine de la gonorrhée, de la syphilis ou du chancre mou. La gonorrhée survient souvent en même temps qu’une infection à Chlamydia, si bien que les médecins prescrivent habituellement des antibiotiques qui conviennent au traitement de ces deux infections. Il n’existe pas de cure contre le VIH.
En Angleterre, de plus en plus de cas de gonorrhée résistante aux antibiotiques sont répertoriés, notamment chez les homosexuels. C’est un rapport du Public Health England qui fait flipper tout le monde outre-Atlantique. Publié le 15 avril, le document de l’agence du ministère de la Santé britannique alerte sur les cas de super-gonorrhée –c’est-à-dire résistante aux traitements antibiotiques– qui se multiplient autour de Londres, Birmingham et dans le sud de l’Angleterre. Phénomène d’autant plus préoccupant que l’épidémie, débutée chez les couples hétérosexuels, se propage désormais chez les hommes homosexuels.
Selon les experts en santé publique, cette population a tendance à changer plus souvent de partenaire, à faire (encore) moins usage de préservatifs et à héberger plus souvent la bactérie dans la gorge –ce qui aggrave la résistance aux antibiotiques, car les doses médicamenteuses prescrites sont moins élevées et parce que la zone est riche en pathogènes, eux aussi susceptibles d’être antibiorésistants. Autant d’ingrédients d’une explosion épidémique et de la «très grande inquiétude» exprimée par les médecins britanniques.
L’Angleterre (et le monde) est en alerte depuis plusieurs années face à l’apparition de souches multi-résistantes de gonorrhée –la célèbre blennorragie ou «chaude-pisse»–, une MTS causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Chez les malades, les symptômes sont atypiques chez un homme hétérosexuel sur dix et chez près de 75% des femmes hétérosexuelles et des hommes homosexuels. Dans la présentation «caractéristique», on observe des saignements ou des écoulements purulents en provenance des organes génitaux, avec des douleurs très intenses à la miction.
Si elle n’est pas traitée, la gonorrhée peut rendre stérile, causer des douleurs chroniques de type arthritique et, dans les cas les plus graves, être à l’origine de méningites mortelles. En France, on se veut mi-rassurant, à l’instar de Stéphane Gayet, infectiologue, dans une interview donnée en janvier 2016 à Atlantico: «Dans l’Hexagone, la situation n’a pas fort heureusement atteint le niveau du Royaume-Uni, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une diffusion de telles souches. Notre système de santé et notre politique d’antibiothérapie nous protègent […]. D’une part, nous avons quelques antibiotiques qui nous permettent encore de soigner les malades atteints par un gonocoque très résistant, d’autre part, les méthodes et les pratiques d’hygiène sexuelle ont tout de même fait bien des progrès, en grande partie du fait de la pandémie sidéenne.
Une épidémie à gonocoque très résistant et ayant une certaine ampleur ne paraît donc pas très vraisemblable dans la situation actuelle de la France.» Mais en attendant, si les antibiotiques ne sont pas automatiques, le port du préservatif, lui, l’est plus que jamais.
Colton Haynes : cette fois, il évoque lui-même
son homosexualité !
(Public.fr)
Perturbé par l’ampleur prise par son coming out involontaire en janvier dernier, Colton Haynes s’exprime aujourd’hui en toute transparence. Cela ne faisait guère de doute mais c’est désormais officiel ! Colton Haynes, le beau gosse vu dans les séries «Arrow» et «Teen Wolf» a décidé de mettre les choses au clair sur sa vie privée une bonne fois pour toutes en s’exprimant ouvertement sur son homosexualité!
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) préconise, dans un avis publié mardi, d’étendre la protection vaccinale contre le papillomavirus humain (HPV) aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ces derniers étant « exposés à un risque plus élevé de cancer anal » et ne bénéficiant pas « de la protection indirecte de la vaccination des jeunes filles ».
Le HCSP recommande qu’un accès au vaccin soit proposé dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et les centres de vaccination aux hommes jusqu’à l’âge de 26 ans qui ont ou ont eu des relations sexuelles avec des hommes.
L’augmentation de la couverture vaccinale des jeunes filles reste cependant la priorité du HCSP. Au 31 décembre 2014, la couverture vaccinale pour au moins une dose était de 17,6 % chez les jeunes filles de 15 ans, loin des 60 % préconisés par le Plan cancer à l’horizon 2019. Le HCSP s’est autosaisi suite à la modification de l’autorisation de mise sur le marché décidée en juin 2014 qui étend l’indication du Gardasil à la prévention des lésions anales précancéreuses et cancéreuses. Par ailleurs, de nouvelles connaissances ont été mises au jour, relatives à l’implication des virus HPV dans la genèse de cancers autres que ceux du col de l’utérus, et touchant également des hommes. On estime ainsi que la proportion de cancers attribuables aux HPV s’élève à 0,7 % chez les hommes contre 4,5 % chez les femmes, et que 25 à 50 % des cancers du pénis seraient attribuables à l’infection par le HPV. « Bien que l’histoire naturelle du cancer anal soit mal connue, il est admis que l’infection par le HPV est nécessaire au développement des néoplasies anales intraépithéliales », précise le HCSP.
La population homosexuelle masculine est privilégiée par le HCSP, car la prévalence de l’infection anale par le HPV est plus forte dans cette communauté (64 %) que chez les hommes hétérosexuels (24,8 %, dont un tiers d’infection par des virus oncogènes selon une étude américaine).
De plus, la prévalence des infections orales est faible en comparaison à celle de la région anale, tandis que le risque de cancer du canal anal est 20 fois plus forte chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) que chez les hétérosexuels.
Le cancer anal reste un cancer rare en France mais en progression. « Une recommandation de vaccination pour les hommes ne pouvait reposer, outre une volonté de faire baisser la circulation des virus HPV oncogènes ciblés par les vaccins, que sur un objectif de prévention des verrues génitales », estiment les experts du HCSP, pour qui une efficacité du Gardasil « a été démontrée contre les verrues génitales et, dans les populations HSH, contre les lésions précancéreuses anales ».
Les études médico-économiques consultées par le HCSP montrent en outre qu’une stratégie de vaccination des hommes hétérosexuels n’était pas efficace, contrairement à une stratégie ciblant les HSH. La vaccination contre le HPV est recommandée en routine chez les garçons âgés de 11 à 12 ans aux États-Unis, chez les garçons âgés de 12 à 13 ans en Australie et chez les garçons âgés de 9 à 26 ans au Canada. La vaccination des garçons est également recommandée en Autriche.
Selon un récent sondage non scientifique, réalisé par Gay Globe Magazine auprès de 1000 de ses abonnés, les questions suivantes étaient posées: Est-ce que les condoms Lifestyles rouges que l’on offre souvent gratuitement dans tous les établissements gais du Québec (saunas, bars, hébergements, dancing, etc) sont conformes à vos besoins et les utilisez-vous?
À notre plus grande stupéfaction, sur 753 répondants, 97% disaient éviter cette marque et, en résumé, expliquaient ainsi: «je n’arrive pas à le porter car il est trop petit», «il est si peu lubrifié qu’il est inutile s’il ne vient pas avec du lube», «le latex est si épais que je me sens coupé du monde quand j’arrive à l’enfiler ce qui est rare», «je préfère ne pas en porter que de mettre ça, ça me coupe le membre en deux tellement il est serré et j’ai déjà eu un bleu pendant une heure après».
Jamais je n’aurais crû que ce qui est le plus distribué dans le cadre de campagnes de prévention soit si inapproprié pour l’usage normal des hommes gais. Il est vrai que nous entendons régulièrement des commentaires négatifs sur ce condom spécifique et il est clair dans mon esprit que si on offre un outil qui ne remplit pas les besoins de la clientèle cible et qui ne correspond pas aux goût des clients, il peut y avoir un lien direct avec le fait que des maladies circulent toujours plus alors qu’avec le bon équipement, nous pourrions éviter des milliers d’infections tant sexuellement transmises que les hépatites et le VIH.
Il faut toutefois être très clair sur le fait que les endroits qui offrent ce type de condom ne sont pas à blâmer, loin de là. Il prennent ce qu’on leur donne, parfois gratuitement, parfois à faible coût et le distribuent autant qu’ils le peuvent. Mais voilà, il y a plein d’alternatives sur le marché et il faudra tôt ou tard en parler si on veut véritablement travailler et intervenir de façon plus efficace sur la prévention et la protection contre des maladies quand même graves.
Par exemple, si la compagnie Lifestyles veut continuer à s’impliquer auprès des gais comme elle le fait, pourquoi est-ce qu’elle n’adapte pas ses condoms aux goûts du jour en appliquant les plus récentes normes, en modifiant sa recette pour offrir un produit plus mince, mieux lubrifié, beaucoup plus confortable, plus large et arriver en 2016 plutôt que de nous offrir exactement le même condom que dans les années 70?
Mais peu importe, il y va d’une question de santé publique et des alternatives aux grosses brutes rouges de Lifestyles, il en existe. Tous les condoms ne sont pas universels, certains sont mieux pour certaines relations alors que d’autres sont plus recommandés. Le latex n’est plus la seule option non plus, il en existe dans d’autres matières qui changent totalement les sensations de même que le confort. Tous les manufacturiers établis au Canada offrent diverses formules qui sauront répondre à tous les besoins.
Il serait certainement temps que les commerçants parlent aussi avec leurs fournisseurs afin d’offrir des condoms qui répondent beaucoup mieux aux besoins des hommes et des femmes gais. Tout existe déjà, il suffirait simplement de refuser le statut quo et d’exiger que ce qui est offert pour la prévention soit vraiment utilisé, nous pourrions voir des résultats intéressants à moyen terme!
L’Allemagne va réhabiliter les homosexuels
condamnés après guerre
(AFP)
L’Allemagne va réhabiliter et indemniser 50.000 hommes condamnés pour homosexualité sur la base d’un texte nazi resté en vigueur longtemps après la guerre, a annoncé mercredi le ministre de la Justice Heiko Maas.
«Nous ne pourrons jamais supprimer les abjections commises au nom de l’État de droit, mais nous voulons réhabiliter les victimes», promet dans un communiqué ce ministre social-démocrate. Il a annoncé, sans donner d’échéance, une loi spéciale organisant à la fois l’annulation des condamnations et l’indemnisation afin d’épargner aux hommes concernés une démarche individuelle.
Eurovision: Sergueï Lazarev, un défenseur de la cause gay pour représenter la Russie
(AFP)
Ancien enfant vedette devenu une star de la pop russe, Sergueï Lazarev, en lice pour l’Eurovision, a souvent critiqué le climat homophobe en Russie, défendant les droits des homosexuels, et s’est opposé à l’annexion de la Crimée par Moscou. Contrairement à de nombreuses vedettes russes de la pop, cet ancien élève de la prestigieuse école de théâtre moscovite MKhAT est assez sûr de lui pour se passer de playback lors de ses concerts. Rien qu’en mars, il a donné des concerts dans 16 villes russes. Sergueï Lazarev interprète nombre de ses chansons en anglais, au point que la télévision russe l’a qualifié de premier candidat russe capable de donner une interview convaincante dans la langue de Shakespeare.
Bangladesh: Un islamiste arrêté pour le meurtre
de militants gay
(Boursorama.com)
La police bangladaise a arrêté un activiste islamiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné deux défenseurs des droits des homosexuels, a annoncé le directeur de l’unité antiterroriste de la police de Dacca dimanche. Shariful Islam, âgé de 37 ans, appartient à un groupe islamiste interdit baptisé Ansarullah Bangla Team. Il a été appréhendé dans la région de Kushtia, dans le sud-ouest du pays.Le suspect a été présenté aux journalistes. Il ne s’est pas exprimé. Le Bangladesh est secoué depuis des semaines par une vague d’assassinats imputés à des extrémistes islamistes et qui visent des militants athées, blogueurs, universitaires, ou des membres de minorités religieuses.
La justice marocaine « innocente » deux homosexuels
(AFP)
La justice marocaine a décidé, lundi 11 avril, de remettre en liberté deux hommes condamnés pour homosexualité à l’issue d’un procès polémique dans un pays où l’homosexualité est considérée comme un délit et passible de prison. La décision a été motivée par la volonté de mettre un terme à une « tentative de mener des actes portant atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique », selon un communiqué de la préfecture de Beni Mellal-Khénifra reproduit par l’agence officielle marocaine MAP. Les faits jugés remontent au 9 mars lorsque plusieurs jeunes gens avaient fait irruption dans un appartement de Beni Mellal et agressé deux homosexuels, dont l’un a été arrêté le jour même et le second le 25 mars, avec leurs agresseurs.
Depuis des années maintenant on se questionne non plus sur l’avenir du Village gai de Montréal mais sur ce qu’il en est devenu, sur l’état actuel de la situation et sur ce qui l’a mené vers une sorte de cul-de-sac socio-économique. Il est clair que la décriminalisation des années 2000 sous Gérald Tremblay a été le début du processus quant à la prostitution, la consommation de drogue et l’itinérance. Cette décriminalisation qui proposait de laisser le Centre-sud (Village) recevoir tous les organismes liés à la prostitution, à l’itinérance et plutôt que d’intervenir criminellement, la police devait plutôt tolérer, tout en offrant de l’aide et des conseils. Tout en conservant la criminalisation dans tous les autres arrondissements de Montréal, il y avait une sorte de «sauf conduit»seulement dans le Village et c’est alors que se sont agglutinés l’essentiel des prostitués mâles et femelles, des itinérants et de nombreux cas de désinstitutionnalisation de patients des hôpitaux psychiatriques. Le Village est devenu techniquement et le plus légalement du monde, le point le plus chaud au Québec en matière sociale et cela tout juste après des années d’investissements variés de la part de la communauté gaie qui s’y était regroupée autour de très nombreux commerces élégants et rentables. La valeur des immeubles et des condos s’est mise à chuter, les commerces à fermer en grand nombre et on sait où nous en sommes aujourd’hui. Il ne suffit pas de se plaindre tout le temps, mais bien de réfléchir à des pistes sérieuses de solutions et c’est à l’invitation de Gay Globe que quelques personnalités influentes montréalaises se sont prononcées. À lire dans nos pages…
Un nouveau rapport de l’ONUSIDA déclare que 17 millions de personnes sont sous traitement contre le VIH. Soit une augmentation de 2 millions par rapport à l’année dernière.
Près de 17 millions de personnes dans le monde ont accès aux médicaments antirétroviraux, d’après un rapport publié par l’ONUSIDA, soit 2 millions sur en un an . Un chiffre qui arrive juste avant la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’élimination du sida qui aura lieu à New York du 8 au 10 juin 2016.
Des progrès dans la région la plus touchée
De plus en plus de pays adoptent les nouvelles directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui incitent à traiter immédiatement toute personne diagnostiquée séropositive au VIH. Ce document, nommé « Actualité du sida dans le monde en 2016 » souligne la remarquable progression du traitement antirétroviral depuis 2010 dans un grand nombre de pays.
Cette évolution a permis de réduire le nombre de décès dus au sida de 1,5 million en 2010 à 1,1 million en 2015. Les résultats les plus importants ont été remarqués dans la région la plus touchée du monde, qui est l’Afrique australe et orientale. Dans cette zone, la couverture du traitement antirétroviral est passé de 24 % en 2010 à 54 % en 2015 atteignant un total de 10,3 millions de personnes. La couverture mondiale est, quant à elle, de 46 %.
En finir avec le virus d’ici 2030
« Le potentiel du traitement antirétroviral se réalise pleinement, remarque le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. J’invite instamment tous les pays à se saisir de cette opportunité sans précédent de mettre les programmes de prévention et de traitement contre le VIH sur la voie de l’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030 ».
Pour 2020, l’ONUSIDA veut atteindre l’objectif de traitement 90-90-90. À savoir : 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 9 0% de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Cet état concerne les patients sous traitement qui ont une très faible quantité de virus dans leur organisme.
L’objectif de l’ONUSIDA est d’en finir avec le virus d’ici 2030.
Les dirigeants de l’Institut russe d’études stratégique, un organisme rattaché au Kremlin, ont une idée bien précise des causes de la propagation du virus du sida (VIH), inquiétante en Russie : la faute en incombe à l’industrie des préservatifs, « intéressée à commercialiser ses produits » et qui, pour cela, « incite les jeunes, mineurs, à avoir des rapports sexuels précoces ».
Dans un rapport de soixante pages, présenté le 30 mai aux parlementaires russes, à Moscou, les auteurs, qui incriminent également « l’industrie de la pornographie disponible, malgré nos lois, en deux clics » sur Internet, mettent en avant une autre de leur préoccupation : « Le VIH est utilisé comme un élément de la guerre d’information contre la Russie. »
Un an après la sonnette d’alarme tirée par Vadim Pokrovski, directeur adjoint de l’Institut central d’épidémiologie et dirigeant du centre fédéral de lutte contre le sida, annonçant que la Russie compte désormais 1 million de séropositifs, soit le double d’il y a cinq ans, les « experts » du Kremlin ne voient pas d’autres remèdes : « La meilleure protection, rapporte Igor Beloborodov, un des dirigeants de l’Institut et coauteur du rapport, c’est la famille monogame, hétérosexuelle, et fidèle. »
Qu’importe si, dans ce même rapport, page 30, un graphique montre que la propagation du VIH à Moscou évolue bien plus fortement chez les hétérosexuels que dans les groupes considérés à risque, comme les toxicomanes ou les homosexuels. L’important, c’est « l’approche » du problème.
Le « déclin » de l’Europe
L’Institut russe d’études stratégique en voit deux : le « modèle occidental » et son « contenu idéologique néolibéral insensible aux particularités nationales qui octroie des droits absolus aux toxicomanes et LGTB [lesbiennes, gays, bi et transgenre] » ; et « le modèle russe [qui] prend en compte les particularités historiques, culturelles et psychologiques de la société russe, basée sur une idéologie conservatrice et les valeurs traditionnelles ».
Il va sans dire que la deuxième voie, conforme au discours de l’Eglise orthodoxe, est celle à suivre. « L’approche occidentale, souligne Tamara Gouzenkova, citée par le journal Kommersant, transforme le thème de l’épidémie en un problème politique. » Historienne et co-auteure du rapport, adjointe à la direction de l’Institut, elle s’est souvent illustrée sur le thème du « déclin » de l’Europe.
« De tels rapports font des dégâts car, sans entrer dans le cœur du problème, on peut avoir l’impression que nous n’avons pas d’épidémie et qu’il suffit d’avoir un bon moral pour nous sauver de la situation », déclare au Monde M. Pokrovski. Pour ce spécialiste, il en est tout autrement : « En 2015, près de 100 000 nouveaux cas de personnes contaminées par le VIH ont été recensés, assure-t-il, et sur 1 million de malades, soit 0, 8 % de la population comprise entre 15 ans et 50 ans, 200 000 sont décédés. »
Le budget consacré à la lutte contre le sida par le ministère de la santé a certes doublé, mais la prévention, en particulier concernant l’emploi du préservatif, elle, reste quasi inexistante. La Russie est pourtant aujourd’hui l’un des rares pays où la maladie progresse encore.
En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/01/sida-des-experts-du-kremlin-fustigent-l-industrie-du-preservatif_4930524_3210.html#pI3UaBPjhFtsrG6I.99
À l’heure où le VIH est pratiquement considéré comme une maladie chronique, des équipes de chercheurs tentent toujours de trouver un remède pour cette infection qui frappe plus de 36 millions d’humains. Les défis restent grands.
Un texte de Yanick Villedieu
C’était en 1996. Depuis que la crise du sida avait éclaté, une quinzaine d’années plus tôt, rien n’y faisait : les personnes contaminées par le VIH, le virus de l’immunodéficience humaine, étaient atteintes de la maladie et en mouraient à tout coup.
Mais au début de cette année-là, 1996, le tant attendu remède fit soudain son apparition : d’un coup, la trithérapie remettait sur pied les malades. Leur rendant la santé, elle allait leur permettre de vivre une vie pratiquement normale. Et faire de l’infection par le VIH une maladie chronique.
Bien qu’efficace, la trithérapie ne guérit pas cette maladie. Le virus reste silencieux, inoffensif, invisible, bien caché ici et là dans l’organisme, dans ce qu’on appelle des réservoirs, mais si le patient arrête de prendre la médication, le virus se réveille et recommence ses dommages.
D’où le rêve de guérir le VIH-sida, un rêve qu’il est impératif de réaliser parce que les médicaments antirétroviraux actuels, les médicaments de la trithérapie, ont leurs limites, à la fois biologiques, humaines et financières.
Depuis une dizaine d’années qu’ils travaillent à essayer de réaliser ce rêve de guérison du VIH, les chercheurs ont exploré de nombreuses pistes. Mais ils se sont toujours cassé les dents sur cette réalité biologique que sont les réservoirs dans lesquels le virus se met en dormance.
Comment repérer ces réservoirs? Comment distinguer, dans les populations de cellules du système immunitaire, les cellules infectées de celles qui ne le sont pas? Comment obliger le virus à se montrer, à se réveiller, pour pouvoir détruire la cellule qu’il infectait?
On a eu souvent de grands espoirs, mais on a souvent été déçu. Notamment avec les cellules du système immunitaire que le virus prend pour cible principale, les lymphocytes T CD-4, qui sont le principal réservoir du VIH latent : on a mis au point des molécules qui « réveillent » les CD-4 infectés, mais on n’a pas pour autant réussi à les éliminer de façon satisfaisante.
Éradiquer ces fameux réservoirs s’avère donc une tâche bien plus difficile qu’on pensait. L’autre approche consiste donc à renforcer le système immunitaire du patient, de façon à ce qu’il puisse, un jour, contrôler son infection par lui-même, naturellement, sans prendre de médicaments. On a donc beaucoup travaillé sur des vaccins thérapeutiques. Mais là aussi, de grands espoirs ont été déçus.
Le Dr Jean-Pierre Routy, médecin immunologiste au Centre universitaire de santé McGill, à Montréal, travaille sur ces vaccins et, en général, sur les approches immunologiques de l’infection par le VIH. Il note que depuis deux ou trois ans, et grâce à des ordinateurs ultrapuissants, on peut concevoir et fabriquer des anticorps spécialisés susceptibles de bloquer le virus en l’absence de tout médicament antirétroviral.
De premiers essais sur l’humain ont eu des résultats encourageants, par exemple un contrôle du virus pendant 3 semaines, ce qui est peu et considérable à la fois. Des essais récents sur la souris se sont aussi révélés très encourageants.
Le Dr Routy se montre donc prudemment optimiste :
Pour l’instant, une seule personne au monde a été guérie du VIH-sida, Timothy Brown, connu comme « le patient de Berlin ». Séropositif depuis plusieurs années, il est un jour atteint d’un cancer du sang, la leucémie myéloïde aiguë, pour laquelle il a besoin d’une transplantation de moelle osseuse.
Le médecin qui le traite, dans un hôpital de Berlin, a l’idée de chercher un donneur qui serait non seulement compatible, mais qui porterait aussi une mutation génétique rarissime connue pour protéger contre le virus. Il trouve le donneur. Le patient reçoit du même coup une moelle non cancéreuse et un système immunitaire résistant au sida : il est guéri à la fois de la leucémie et du sida.
Ce traitement, évidemment, n’est pas applicable à grande échelle. Mais, quand même, peut-être qu’un jour pas trop lointain, grâce aux recherches en cours dans de nombreux laboratoires, à Montréal et ailleurs, d’autres patients que Timothy Brown seront eux aussi guéris de leur infection par le VIH.
La présidence de Barack Obama restera marqué par l’abrogation de la loi qui interdisait aux militaires américains homosexuels d’afficher leurs préférences sexuelles.
Un des grands services de l’armée américaine, en l’occurrence l’Armée de terre, est désormais dirigé par un responsable ouvertement homosexuel, Eric Fanning, une première au Pentagone. Eric Fanning a effectivement pris mercredi ses fonctions de secrétaire à l’Armée de terre (US Army), huit mois après avoir été nommé à ce poste par le président Barack Obama.
Entrée en fonction retardée. L’entrée en fonction d’Eric Fanning avait été retardée par le veto d’un sénateur républicain du Kansas, Pat Roberts, pour des raisons qui n’étaient pas liées à son homosexualité. Le sénateur voulait obtenir des assurances que l’administration Obama ne lancerait pas le déménagement de la prison de Guantanamo à Fort Leavenworth, dans son Etat, qui abrite déjà une grande prison militaire. Pat Roberts a finalement levé son veto après avoir reçu des assurances de l’administration qu’elle n’aurait pas le temps de lancer son projet de déménagement avant la fin de ses fonctions en janvier 2017.
Un responsable ouvertement gay. Diplômé de l’université de Dartmouth (New Hampshire), spécialiste des questions de défense et de sécurité nationale, Eric Fanning a occupé au cours des 25 dernières années différents postes à responsabilités au Congrès et au Pentagone. A la fin des années 2000, Eric Fanning a notamment fait partie du conseil d’administration du Gay & Lesbian Victory Fund, organisation qui milite pour augmenter le nombre de personnes LGBT à “tous les niveaux de gouvernement”. “Je pense que ces organisations sont importantes”, expliquait-il dans un entretien en 2013 avec le Washington Blade, un journal emblématique de la communauté homosexuelle.
“Mais je pense qu’il n’y a rien de plus important que de simplement vivre ouvertement (son homosexualité) et travailler de manière intègre et productive”, ajoutait-il. “C’est l’une des choses les plus importantes que nous pouvons faire”.
Les chaînes des pays arabes s’arrachent les prédicateurs musulmans, vedettes des plateaux qui prêchent les fondamentaux de l’islam tout en prodiguant des conseils pratiques.
Les «télécoranistes», stars au foyer
Se brosser les dents, mettre des gouttes dans les oreilles ou effleurer la main de son voisin dans l’autobus sont-ils considérés comme des ruptures du jeûne ? Ces questions restent parmi les plus fréquemment posées par les téléspectateurs musulmans pendant le ramadan. Les émissions dédiées à la pratique quotidienne des rites de ce pilier de l’islam sont incontournables sur les centaines de chaînes du monde arabo-musulman, et au-delà. Des cheikhs savants apportent en direct des réponses circonstanciées à ces interrogations banales, étayées de citations du Coran et de références à la tradition.
Certaines diffusent en plusieurs langues, y compris en France où elles sont disponibles dans les offres de certains bouquets. Dans leur programmation spéciale pour le mois sacré, les chaînes satellitaires les plus suivies s’arrachent les prédicateurs vedettes pour animer des émissions aux heures de grande écoute. Saoudiens ou Egyptiens, pour les plus célèbres d’entre eux, ces «télécoranistes» influents innovent tous les ans, dans la forme de leurs interventions plus que sur le fond. Mais l’actualité les oblige de plus en plus à évoquer le terrorisme et l’extrémisme. Ils sont appelés à parler de réforme et de renouveau de l’islam, tout en continuant à prêcher les fondamentaux ou le fondamentalisme.
Quel nouveau discours attendre du théologien saoudien Mohammed al-Arifi (photo YouTube), qui prêche depuis des années un conservatisme sectaire dans la pure tradition wahhabite ? A 46 ans, ce prédicateur télégénique au sourire aussi blanc que son voile et sa djellaba a gagné une immense popularité auprès des jeunes musulmans et musulmanes, qui le trouvent «beau mec». Il anime des dizaines d’émissions depuis quelques années sur plusieurs chaînes satellitaires, et revendique plus de 20 millions de fans Facebook et 15 millions de followers sur Twitter.
Dans une grotte
Innovant dans la mise en scène, il présente pendant ce ramadan des émissions tournées dans une grotte, à 27 mètres sous terre, où il intervient debout parmi les stalactites. Les sujets de ses interventions sont très diversifiés, allant du classique récit de l’époque du Prophète à une anecdote machiste sur la jalousie des femmes en passant par le combat pour Jérusalem ou contre Bachar al-Assad. Il monte au créneau contre le gouvernement saoudien quand celui-ci projette des réformes trop modernes de la société, ou soutient le coup d’Etat d’Abdel Fatah al-Sissi en Egypte contre le président élu des Frères musulmans. Dans une série de vidéos récentes sur le terrorisme, il condamne les exactions de l’Etat islamique. «Au nom de quel jihad, tu te donnes le droit de tuer des musulmans en les jugeant apostats ? Au nom de quel islam, tu te saisis des biens d’autrui ?» martèle-t-il dans un «message à Daech».
«Al-Arifi est l’un des télécoranistes les plus politiques, souligne Mohammed El Oifi, enseignant à la Sorbonne nouvelle (université Paris-III) en sociologie des médias, qui a étudié le phénomène des prédicateurs vedettes et a rencontré plusieurs d’entre eux. Ils se différencient par leur âge, leur parcours, la teneur de leur discours et le public auquel ils s’adressent. Mais ils ont tous une stratégie médiatique fondée sur la même ambition de gagner en popularité et en influence dans l’opinion, pour résister aux pressions de leur gouvernement», souligne le chercheur.
Conservatisme wahhabite
Les pouvoirs saoudien, égyptien ou autre, entretiennent des rapports ambigus avec ces leaders d’opinion importants. Ils les instrumentalisent en leur donnant accès aux chaînes de télévision et peuvent les sanctionner s’ils vont trop loin dans la critique.
Mis en orbite au début des années 2000, tout d’abord par la chaîne saoudienne Iqraa (mot qui signifie «lis», «récite», en référence au premier verset du Coran), les stars du petit écran islamique se sont répandues à mesure que se multipliaient les télés religieuses privées, qu’on ne compte plus. Bien plus que les mosquées ou les livres, et avant Internet, ces télévisions créées par les pays du Golfe ont joué un rôle majeur dans la diffusion du conservatisme wahhabite au quotidien dans les foyers musulmans.
«Je laisse la télé branchée toute la journée pendant le ramadan sur MBC», nous raconte au téléphone Oum Charif, une mère de famille du Caire, désignant la prospère chaîne privée saoudienne qui a programmé, pour cette saison, des émissions quotidiennes avec plusieurs télécoranistes célèbres. «Mon préféré reste Amr Khaled (photo YouTube) qui sait le mieux s’adresser à nous, dans notre langue et connaît nos préoccupations», considère l’Egyptienne. Depuis plus d’une dizaine d’années, cet ancien comptable d’Alexandrie fait des ravages, auprès des jeunes filles en particulier, qu’il aurait converties en nombre à porter le hijab. Loin du style des oulémas traditionnels («savants»), Amr Khaled, quadragénaire au sourire radieux, ne porte ni barbe ni turban. Ses costumes sont aussi décontractés que son langage populaire en dialecte égyptien. «Mais bien sûr, petite sœur, tu as le droit de te faire belle ! Il te faut plaire à ton mari… ou en séduire un si tu n’en as pas encore trouvé», répond-il en direct à une jeune femme qui lui demande si le maquillage est autorisé pendant le ramadan. «Dans les différentes typologies de “téléprédicateurs”, Amr Khaled est le businessman», constate Mohammed El Oifi.
Le jeu de la concurrence
Le magazine américain Forbes avait estimé il y a quelques années les revenus de la star islamique égyptienne à 2 millions de dollars par an (1,7 million d’euros). Une révélation qui avait un peu choqué, à l’époque, ses fans de la petite classe moyenne. Mais ils semblent lui reconnaître le talent et le mérite de sa fortune. Apolitique malgré son background «frère musulman» qui l’avait amené à prêcher à ses débuts dans les mosquées, Amr Khaled s’est montré très froid à l’égard de la révolution égyptienne de 2011. «Parce qu’il n’y était pour rien, il a eu une réaction de dépit pour le mouvement de la jeunesse, considère El Oifi. Il n’a pas pris la défense de Morsi, le président islamiste renversé par le coup d’Etat du général Al-Sissi, et entretient maintenant une bonne relation avec le régime égyptien.»
Une autre catégorie de télécoranistes est représentée par le Saoudien Salman al-Odah (photo YouTube), «l’intellectuel, l’universitaire savant, selon El Oifi, qui s’est opposé au régime saoudien pour avoir fait appel à l’armée américaine lors de la première guerre d’Irak en 1990 pour libérer le Koweït». Condamné à quinze ans de prison, il est maintenant toléré par le pouvoir, tout en gardant une grande indépendance. Le sexagénaire voyage beaucoup hors du royaume pour tourner des émissions, tantôt parmi des non-voyants au Soudan, tantôt dans un camp de réfugiés syriens en Turquie. Il a provoqué un tollé, récemment, lors de son passage auprès de la communauté musulmane en Suède, en disant que «l’homosexualité n’exclut pas de l’islam et que sa punition éventuelle n’est pas du ressort de ce monde».
La concurrence entre les nombreuses chaînes satellitaires islamiques les pousse à innover leur offre pour le ramadan. L’historique Iqraa a programmé, pour cette saison, la prédicatrice égyptienne Abla al-Kahlaoui, 67 ans. Son émission quotidienne,Conversation du cœur, fait écho au premier programme qui a rendu célèbre Amr Khaled, Parole du cœur. Diplômée de l’université islamique Al-Azhar, cette femme était déjà connue pour les campagnes qu’elle a menées pour l’alphabétisation dans les bidonvilles du Caire. Mamie au doux visage, tout de blanc vêtue, elle intervient pour parler de son expérience de mère qui a élevé seule ses quatre enfants. Elle répondra aux questions des téléspectatrices en direct, tous les soirs, après la rupture du jeûne. Oum Charif, la mère de famille égyptienne, va sûrement zapper sa chaîne habituelle pour suivre «l’émission de “mamie Abla”, [qu’elle] admire énormément et qui donne des conseils utiles, répondant aux questions que les femmes préfèrent ne pas poser aux prédicateurs hommes». Combien de temps après la fin des règles peut-on reprendre le jeûne ? Ou avoir des rapports sexuels ? Pendant qu’elle est «impure», la femme peut-elle écouter les versets qui émaillent les propos des prédicateurs à la télé ? Des questions qui reviennent souvent dans les émissions du ramadan. Mohammed El Oifi confirme : «Les pratiques de la vie quotidienne, du haram [proscrit] et du halal [béni], restent dominantes dans les propos de tous les télécoranistes.»
Des rapports homosexuels ont été documentés pour la première fois entre des femelles gorilles des montagnes. La recherche de gratification seraient la meilleure explication, selon les chercheurs américain et australien.
Un comportement homosexuel a été documenté pour la première fois chez des femelles gorilles au Rwanda Crédit Cyril C. Grueter
Les chercheurs y analysent 44 accouplements entre femelles survenus entre 2008 et 2010, dans deux groupes de taille très différente, l’un de dix individus dominé par un seul mâle “dos argenté”, l’autre d’une quarantaine de primates fréquenté par plusieurs mâles. C’est la première fois que des comportements homosexuels fréquents sont solidement documentés chez des femelles gorilles des montagnes en pleine nature, ce qui invalide l’hypothèse selon laquelle ces comportements seraient le fruit artificiel de la captivité. En réalité, ces jeux entre femelles sont connus depuis les années 1980 : la célèbre primatologue américaine Diane Fossey et son collègue Alexander Harcourt en avaient observé… mais n’y avaient consacré que quelques lignes discrètes et perplexes dans leurs travaux. Et pour cause… “Ces femelles s’accouplent hors du cadre théorique selon lequelle sexe vise à la reproduction”, note ironiquement Thierry Lodé, un spécialiste d’écologie évolutive à l’Université de Rennes 1, persuadé que le désir est l’un des moteurs de l’évolution.
Depuis 1999, et la publication par le biologiste Bruce Bagemihl d’une somme “exubérante sur l’homosexualité animale”, il est impossible de considérer cette dernière comme un comportement rare et isolé : elle serait pratiquée par 450 espèces, du cygne au lamentin, en passant par la girafe. Mais “ce comportement toucherait les mâles à 80 %dans le monde animal”, selon l’auteur. L’homosexualité femelle est en revanche particulièrement bien documentée chez les primates, notamment chez les bonobos, qui en usent comme d’un moyen de consolidation sociale entre elles, et les femelles macaques japonaises, “qui n’en tirent aucune amélioration de leur statut social et cherchent simplement la gratification sexuelle”, selon le Canadien Paul Vasey, spécialiste de la question.
Pas de “chevauchement hiérarchique”
Et nos femelles gorilles des montagnes, alors ? Les primatologues ont tour à tour éliminé les hypothèses. Notamment celle selon laquelle ces câlins viseraient à résoudre des conflits, puisqu’ils n’interviennent pas après une dispute. Ils ne renforçent pas les liens familiaux et sociaux, les partenaires se choisissant apparemment indépendamment des liens de clan.. “Il ne s’agit pas non plus comportement de domination, ou ‘chevauchement hiérarchique’, puisque des femelles de rangs inférieurs montaient tout autant des femelles de rang supérieur”, pointe Cyril Grueter. Ni d’un rituel d’initiation, car à une exception près, ces accouplements concernent des femelles matures entre elles ou des adolescentes entre elles. Reste l’excitation sexuelle ambiante lors des périodes d’ovulation et d’accouplement dans les groupes de primates. Les femelles — et parmi elles quelques-unes dédaignées par les mâles — chercheraient simplement à soulager leur tension et se faire du bien. Aucune d’elles n’avait de relations exclusivement homosexuelles, ni de relation durable, notent encore les deux chercheurs américain et australien. Ces conclusions rejoignent celles du primatologue Juichi Yamagiwa qui a étudié l’homosexualité chez les gorilles mâles des montagnes. Mâles ou femelles, les gorilles des deux sexes cherchent avant tout le plaisir. C’est bête, non ?
Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, ne sera pas poursuivi en justice pour ses déclarations sur l’homosexualité. Le Tribunal cantonal des Grisons a rejeté, le 20 mai 2016, le recours émis par l’association homosexuelle Pink Cross contre le Ministère public, qui avait décidé en octobre de classer le dossier.
D’après la presse suisse, l’association gay n’entend pas tenter un ultime recours auprès du Tribunal fédéral. Les plaintes contre le prélat grison pour incitation au crime sont donc définitivement classées.
Mgr Huonder, dans un exposé lors d’un rassemblement catholique le 31 juillet, à Fulda, en Allemagne, avait cité deux passages du livre du Lévitique: “Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination” (Lv 18,22) et le verset: “Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux” (Lv 20,13). Après le scandale médiatique, l’association d’homosexuels Pink Cross et deux privés avaient déposé plainte contre le prélat.
Le Ministère public avait classé, en octobre 2015, les plaintes pour incitation publique au crime ou à la violence selon l’article 259 du Code pénal, estimant que les conditions n’étaient pas remplies pour un renvoi devant le tribunal ou une condamnation.
Compensation de 1’200 francs pour l’évêque de Coire
Pink Cross a également été sommé par la justice de verser à Mgr Huonder une somme de 1’200 francs à titre de réparation du tort subi.
Le tribunal cantonal justifie sa décision par le fait que, l’on ne pouvait identifier, dans les déclarations de Mgr Huonder, “une quelconque incitation implicite ou explicite à tuer des homosexuels”. L’instance a estimé que, d’après le contexte général de l’exposé du prélat et comme ce dernier l’a lui-même précisé, il se plaçait dans une perspective de traitement pastoral des personnes homosexuelles. Une quelconque acceptation par Mgr Huonder du meurtre d’homosexuels est, par rapport à cela, “inimaginable”, selon le Tribunal cantonal.
Le diocèse de Coire a assuré ne pas être surpris de la décision de justice. De leur côté, les milieux homosexuels ont souligné leur insatisfaction par rapport au cadre légal actuel. (cath.ch-apic/kath/ag/rz)
L’île de Nauru au large de l’Australie a enfin dépénalisé l’homosexualité suite à une refonte plus large de son code pénal.
La République de Nauru est un petit État insulaire situé en Micronésie, au Nord-Est de l’Australie. L’île est peuplée d’un peu plus de 10 000 habitant et a une superficie de 21 kilomètres carrés, ce qui en fait l’un des plus petits États au monde. Nauru fut une colonie australienne de 1914 à 1968, date à laquelle l’île accède à l’indépendance. De cette domination étrangère, Nauru a conservé l’ancien code pénal du Queensland et ses lois anti-gay, elles-mêmes héritées des loi anti-sodomie britanniques de 1860. Ces lois ont été abolies dans le Queensland en 1990. Bien que l’île ne les appliquaient que très rarement, le Parlement local a décidé à son tour de se défaire de cette législation archaïque.
Les députés ont donc voté en faveur d’un nouveau code pénal, lequel décriminalise l’homosexualité qui ne sera donc plus considérée comme un délit. Cette avancée législative a été permise grâce à l’entremise diplomatique de Canberra. En effet, le petit État micronésien abrite un camp de réfugiés cherchant asile en Australie. Plusieurs affaires d’agressions homophobes ont été recensées au centre d’accueil régional de Nauru. UNICEF Australia s’est d’ailleurs saisi de la question en publiant un rapport assorti de recommandations, dont celle de ne pas transférer sur l’île de Nauru les réfugiés vulnérables, notamment les personnes LGBT, tant que la situation n’aura pas été améliorée sur place.
Le nouvel arsenal législatif de Nauru intitulé « Crime Act 2016 » vise à moderniser la législation du pays et à se mettre en conformité avec les normes internationales en matière de droits de l’Homme. Ainsi, en plus d’avoir dépénalisé l’homosexualité, la République de Nauru a décriminalisé les tentatives de suicide (punies d’amendes et de prison), introduit une nouvelle définition du viol (incluant notamment la notion de viol conjugal), aboli la peine de mort et les travaux forcés…
Les photos du Prince Charles enlaçant tendrement un jeune homme, publiées par un magazine américain, mettent le palais en émoi.
Il y a des images qui font plus mal que des coups ou des injures. Les clichés du prince Charles, publiés par le magazine américain Globe il y a quelques jours, en font hélas partie : parmi tous les scandales qui ont entaché la réputation du futur roi d’Angleterre, ces photos pourraient bien lui donner le coup de grâce.
Si les Anglais avaient fini par accepter le divorce de Charles et son remariage avec Camilla Parker Bowles, ils ont dû s’étouffer d’indignation et d’horreur devant la « une » du célèbre tabloïd d’outre-Atlantique. Et pour cause ! Ces photos explosives, prises dans la journée du 25 mai par une taupe infiltrée dans le cercle de la famille royale, ne laissent guère planer de doute sur les tendances sexuelles de l’héritier de la couronne britannique.
Gigolo
Si, dans sa jeunesse, il a enchaîné les conquêtes féminines, et qu’il est aujourd’hui un homme marié, le fils aîné d’Elizabeth ne serait visiblement plus attiré par le sexe opposé : en effet, sur ces clichés, le prince apparaît pris sur le fait en plein adultère… avec un charmant blondinet qu’il enlace et étreint langoureusement !
« Charles surpris en train d’embrasser un toy-boy », titre d’ailleurs le Globe, qui se demande, fort logiquement, si le prince n’est pas homosexuel. Et le magazine va d’ailleurs encore plus loin en affirmant que le futur roi entretiendrait une relation secrète avec son « gigolo ».
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le père de William et Harry est accusé d’homosexualité. Dans les années 90, les révélations d’un ancien valet de chambre du prince avaient en effet déjà plongé Charles dans la tourmente.
Petit retour en arrière. En 1995, l’homme par qui le scandale est arrivé, George Smith, entré au service du prince en 1986, se confie au Mail on Sunday et prétend avoir été violé en 1989 par l’un des hommes de confiance de Charles : Michael Fawcett.
Un an plus tard, en 1996, la princesse Diana enregistre les nouvelles confidences de George Smith. Et cette fois, les révélations de l’ancien valet ont de quoi faire vaciller le trône. Smith révèle en effet à la princesse qu’en apportant son petit déjeuner au prince, il l’a surpris en compagnie de Michael Fawcett dans une position sexuelle sans équivoque : il a trouvé les deux hommes au lit, blottis l’un contre l’autre… (…)
Pour entrer dans son bureau, il appose son index sur un capteur d’empreintes digitales. Frank Mugisha, petit gabarit de 36 ans, est ouvertement gay en Ouganda, où les relations homosexuelles sont punies de la prison à vie depuis l’époque coloniale. Il vit donc constamment sur ses gardes. « J’ai été frappé dans la rue, au supermarché, harcelé par la police. J’ai aussi reçu des menaces de mort écrites, glissées sous ma porte. J’ai dû déménager onze fois d’appartement et six fois de lieu de travail à cause des plaintes des voisins », retrace-t-il en rajustant aux épaules sa chemise bleu nuit bien coupée.
Le militant dirige depuis 2007 l’ONG Sexual Minorities Uganda (SMUG, qui signifie aussi « fier de soi » en anglais). Ses locaux se situent au cœur de Ntinda, un quartier de Kampala aux routes latéritiques surplombant la capitale. Des murs de barbelés protègent l’intimité du jardin où des palmiers prospèrent. Là, à l’abri des regards, en sécurité, certains s’épanchent. Comme Daniel, 22 ans, dont le témoignage figure dans le dernier rapport de l’ONG : « Après un test anal forcé, il a été torturé et jeté en prison. Il y a été battu pendant cinq jours. A son retour, ses parents l’ont banni de chez lui. » Le document recense un total de 264 attaques envers des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres (LGBT) depuis 2014, contre 27 en 2012-2013.
Les violences n’ont jamais cessé. Frank Mugisha et d’autres militants ont pourtant permis l’annulation par la Cour constitutionnelle d’une loi supplémentaire anti-gay promulguée en 2014 qui forçait à la dénonciation de tout homosexuel et criminalisait la « promotion de l’homosexualité ». Pendant la campagne présidentielle, en février, le président Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986, avait reconnu qu’un tel texte n’était « pas nécessaire ». « Mais il l’a bel et bien signé. C’est un homme très drôle », ironise le directeur de SMUG, sans perdre son sourire.
« Pendez-les ! »
Cette homophobie légale, Frank Mugisha en mesure chaque jour les conséquences. Il est souvent sollicité par des homosexuels en danger. S’ils sont blessés, Frank et son équipe les emmènent à l’hôpital et recueillent ensuite leur histoire. « On les suit tous, on saisit la justice, on intervient auprès des conseils de villageois, on les aide à trouver un toit », précise le militant dans son bureau où trônent trois drapeaux : celui de l’Ouganda, l’étendard arc-en-ciel de la communauté gay internationale et celui de l’égalité des genres, à côté de récompenses, tel le prix Kennedy des droits de l’homme.
L’association SMUG poursuit devant la justice américaine le pasteur évangélique Scott Lively pour ses appels à la persécution des homosexuels lors de conférences en Ouganda dès 2002. « La venue de religieux extrémistes a créé un climat malsain. Les tabloïds nous ont pointés du doigt et se sont mis à dire qu’on recrutait des mineurs, qu’on faisait la promotion du sida. Nos voisins ont eu peur pour leurs enfants », déplore Frank Mugisha, qui se rendra aux Etats-Unis en septembre pour le procès.
Les campagnes de presse nauséabondes s’intensifient en 2011 avec la publication dans le tabloïd Rolling Stone – fermé depuis –, des photos et les coordonnées de cent homosexuels du pays avec l’injonction « Pendez-les ! ». Le visage de David Kato, le fondateur de SMUG, s’affiche en une. Il est battu à mort chez lui quelques mois plus tard. Frank apprendra le meurtre de son ami alors qu’il se trouvait aux Etats-Unis. Exposé lui aussi par plusieurs tabloïds, il a hésité à demander l’asile. Il avait déjà dû s’exiler au Kenya un mois en 2008 après avoir subi un harcèlement policier. « J’ai eu l’impression que sa mort ne signifierait rien si je fuyais. Il fallait que je continue l’œuvre de David en Ouganda. L’année de sa disparition, on a sillonné les commissariats du pays tous les deux sur sa moto pour secourir les nombreux homosexuels arrêtés. Il était tellement courageux, passionné par l’être humain. Il m’a rendu plus fort. »
« Dieu, je suis attiré par les garçons »
Et de la ténacité, de la prudence, il en a fallu à Franck Mugisha. A 12 ans, quand ses cousins lui demandent s’il aime les filles, il ne lui vient pas à l’idée de mentir : « Non, j’aime les garçons. » Ses parents l’envoient chez des psychothérapeutes, des guérisseurs, des prêtres. Ces rendez-vous hebdomadaires finissent par le rendre malade. Il fugue. « C’était horrible, on me montrait des photos dégoûtantes d’hommes malades, se souvient-il. Je pense que ce qu’on m’a infligé est l’une des raisons de mon engagement de militant. » Adolescent, il suit des cours de catéchisme. « J’étais déjà en contact avec Dieu, c’était la seule personne à qui je pouvais parler de tout. Un soir, avant de me coucher, je lui ai dit : “Dieu, je suis attiré par les garçons, je laisse mon livre sur la table. Si cette nuit, il ne bouge pas, c’est que tout va bien.” Le lendemain, il était à la même place, c’était ok ! », s’esclaffe-t-il.
Après une licence de graphisme, Frank prend un poste dans une entreprise d’informatique. Au bout d’un an, harcelé, il démissionne et se replie sur les deux mille romans qu’il possède. « J’étais pétrifié. Mais, grâce à Internet, j’ai compris que je n’étais plus seul. Discuter avec des gens qui vivaient la même chose que moi m’a donné de l’énergie. » Alors, à 23 ans, il s’engage dans l’association IceBreakers qui accompagne des jeunes dans leur « coming out », et rencontre, la même année, l’homme qui partage toujours sa vie aujourd’hui au vu et au su de sa famille. Depuis 2012, l’année où son partenaire a demandé l’asile aux Etats-Unis, ils vivent leur relation à distance. Désormais, ses parents acceptent sa sexualité mais n’abordent jamais le sujet.
« A son arrivée dans le mouvement, Frank avait besoin qu’on l’encourage pour gagner en assurance. Il fait un travail génial, il se bat pour notre but commun », souligne Kasha Nabagesera, une militante lesbienne, rédactrice en chef du média LGBT Kuchu Times, qui connaît le directeur de SMUG depuis huit ans.
Frank Mugisha craint toujours les attaques dans son quotidien. Il emploie parfois les services d’un garde du corps pour se rendre à des réunions avec des membres du gouvernement ou dans un quartier malfamé. Il reste malgré tout déterminé : « je n’ai à m’excuser de mon combat auprès de personne, je lutte pour l’égalité, dans le respect de l’Ouganda et de l’Afrique ».
En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/25/frank-mugisha-figure-lumineuse-de-la-lutte-pour-les-droits-des-homosexuels-en-ouganda_4925980_3212.html#fMRS1dlTEycvRBm5.99
Une enquête révèle que le nombre d’adultes ayant eu une expérience homosexuelle a doublé en 25 ans. L’attitude face aux gays change aussi rapidement.
Selon l’étude, les Américains se soucient moins des normes sociales et davantage de leurs désirs.
Le pourcentage d’adultes indiquant avoir eu une expérience sexuelle avec une personne du même sexe a doublé depuis les années 1990 aux États-Unis, selon une étude publiée mercredi. L’enquête révèle un changement rapide des attitudes culturelles face à la sexualité.
L’étude, menée à partir des résultats d’un sondage national effectué auprès de 33 700 personnes, montre également que l’approbation de l’homosexualité s’est accrue parmi toutes les générations, surtout chez les «millennials», la génération du millénaire.
Bouleversement culturel
«Ces importants changements se sont produits en l’espace de seulement 25 ans, suggérant un bouleversement culturel rapide», relève Jean Twenge, professeur de psychologie à l’université d’État de San Diego en Californie. Elle est la principale coauteur de ces travaux parus dans la revue scientifique Archives of Sexual Behavior.
Selon cette chercheuse, ces changements semblent indiquer que les Américains «se soucient moins des normes sociales et davantage de leurs désirs».
Plus de 8%
L’enquête indique qu’entre 1990 et 2014, le pourcentage des hommes ayant fait part de rapports sexuels avec au moins un autre homme est passé de 4,5% à 8,2%. Pour les femmes, la proportion de celles ayant eu une expérience avec au moins une partenaire a grimpé de 3,6% à 8,7% sur la même période. Le pourcentage d’adultes qui ont indiqué avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires des deux sexes a plus que doublé, passant de 3,1% à 7,7%. Chez les «millennials», nés entre le début des années 1980 et celui des années 2000, 7,5% des hommes et 12,2% des femmes ont dit avoir eu des relations homosexuelles.
Les expériences sexuelles lesbiennes se produisent plus souvent quand les femmes sont jeunes, tandis que l’âge ne semble pas être un facteur chez les hommes pour des rapports homosexuels. «Ces tendances sont des indications supplémentaires montrant que la culture américaine est devenue plus individualiste et plus focalisée sur le soi et l’égalité», juge la professeur Twenge. «Les Américains se sentent désormais plus libres d’avoir les expériences sexuelles qu’ils désirent».
Une jeune femme de 20 ans a été interpellée, mercredi matin à Saint-André, pour des menaces de mort contre deux associations réunionnaises qui défendent les droits des homosexuels. En se faisant passer pour un terroriste islamiste, la suspecte, qui fréquente une église pentecôtiste, voulait effrayer ses victimes.
Une page Facebook baptisée “Mort à Trans Infos Réunion” pour dénoncer la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, le 17 mai dernier. Et, parce que cela ne suffisait pas, des mails de menace de mort directement adressés à deux associations, dont OriZon qui milite pour la reconnaissance des droits des LGBT et contre les discriminations liées à la transidentité.
Le message internet fait froid dans le dos. Intitulé « Mort à vous on va vous décapiter ! Mort aux homosexuels, travestie et transsexuel ! », il utilise la rhétorique des terroristes islamistes. L’auteur anonyme parle des deux associations en terme de « cible » et promet de « venir avec des AK 47 » pour viser « tous les gens qui se trouvent chez vous ». « Comme avec Charlie Hebdo et au Bataclan, nous ferons également un massacre avec toutes les associations impliquées dans l’apologie des kâfirs !!! », prévient aussi le message.
Enfin, pour bien convaincre ses victimes qu’il appartient à la mouvance islamique, l’auteur du message fait référence à « Nail Varatchia », le Dionysien mis en détention provisoire en juin 2015 pour avoir monté à la Réunion un réseau de recrutement de candidat au djihad pour la Syrie. « On vengera notre frère Nail Varatchia que vous avez enfermé dans les cellules françaises ! ».
Devant la teneur de ces messages, les responsables des deux associations ont décidé de déposer plainte. « Pas de question de laisser passer de telles menaces, affirme Stéphane Ducamp responsable de l’association OriZon. Il faut arrêter de se cacher et ne pas accepter d’être la cible de ces attaques contre les homosexuels et les transidentitaires. Nous sommes souvent l’objet de menace mais pas de ce niveau et de cette gravité-là ».
Dans ce climat délétère de menace d’attentats, ces messages ont été pris très au sérieux par les autorités judiciaires. La direction départementale de la Sécurité intérieure (DDSI), compétente en matière de lutte antiterroriste, a été immédiatement informée. Une enquête a été ouverte et menée par la brigade criminelle de la sûreté départementale.
Les policiers ont rapidement découvert que le message avait été envoyé avec une adresse e-mail temporaire, une « guerrilla mail » utilisée par ceux qui ne veulent pas qu’on retrouve leur véritable adresse et qui reste valide une heure. Selon nos informations, les enquêteurs ont découvert que le message était vraisemblablement parti du Panama. Impossible, donc, à remonter plus en amont.
Repérée par les policiers sur Facebook
Pour des raisons de sécurité et ne connaissant pas le degré de risque d’attaque, la préfecture a demandé aux deux associations d’annuler leurs deux manifestations prévues fin mai, dont le festival « Arèt’ ek sa ».
D’après une source judiciaire, les policiers ont récemment retrouvé l’adresse IP utilisé pour poster des messages sur la page Facebook anti-journée mondiale de lutte contre l’homophobie.
Tôt mercredi matin, les policiers de la SD et du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) ont fait irruption dans une maison de Saint-André pour interpeller les propriétaires et mener des perquisitions.
Principale suspecte, la jeune femme de 20 ans résidant chez ses parents a été placée en garde à vue et a reconnu avoir écrit ses messages. Fréquentant régulièrement l’église Mission Salut et Guérison, elle a indiqué que, selon elle, les personnes homosexuelles et transgenres étaient « des suppôts de Satan ». « Car la Bible ne parle ni de l’homosexualité ni des personnes transsexuelles ». L’enquête fait paraître que cette jeune femme sans emploi reste isolée et passe ses journées sur son ordinateur. « Elle présente des signes de désocialisation », confie une source judiciaire.
Déférée hier au parquet de Saint-Denis, la jeune femme est ressortie du palais de justice avec une convocation pour « menaces de mort matérialisée par des écrits à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité sexuelle vraie ou supposée ». Elle comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis début juillet.
Ouvrant son livre sur les «Femmes d’homosexuels célèbres», Michel Larivière écrit: «Du temps de la persécution, […] les homosexuels, pour la plupart, ont vécu également une pratique hétérosexuelle, pour ne pas risquer l’opprobre.» On a peu écrit sur ces femmes alibis. Larivière, dont presque tous les livres portent sur les amours masculines, répare cet oubli historique. Ces compagnes d’affichage n’ont pas eu la vie conjugale facile. Parmi les seize évoquées, la seule qui semble heureuse est Christiane Vulpius, l’épouse de Goethe. Sa «grâce équivoque, hermaphrodite», plaît au poète, qui écrit dans «Poésie et Vérité»:
C’est vrai que j’ai fait aussi l’amour avec des garçons, mais je leur préférais les filles, car quand elles me lassaient en tant que filles, je pouvais encore m’en servir en tant que garçons.
Il faut dire aussi que Christiane Vulpius a, aux yeux de Goethe, une fonction essentiellement domestique, et qu’elle-même se contente, si l’on croit Larivière, de sa condition de femme d’intérieur.
Ces couples plus ou moins factices ne se forment pas tous pour les mêmes raisons. Il y a des mariages d’argent. Jules Verne demande à sa mère de se «mettre en campagne», de faire «l’article ‘‘fils à marier’’» et de lui trouver «une jeune fille bien élevée, et bien riche». Pierre Loti en réclame une «riche, protestante et plus petite que [lui]». (Il était sous le mètre soixante.)
“Je déteste dormir avec une femme”
L’épouse est la promesse d’une vie confortable et normée, mais, généralement, plus ces affaires sont arrangées, plus la suite est sordide. Byron, qui lorgne les 1000 livres de rente d’Anne Isabella Milbanke, arrive en retard au mariage et lui crache dans la voiture qu’il ne l’épouse que «par convention». Le soir, la jeune femme entre dans une «demeure sinistre et vide». On lui sert un souper froid. Byron monte se coucher seul en disant: «Je déteste dormir avec une femme.» Jules Verne, dès qu’il apprend que sa femme est enceinte, part sans prévenir en Scandinavie et la laisse accoucher seule.
Il y a aussi des amours heureux. Wilde, Verlaine, Aragon ou Gide sont un temps épris de leurs femmes, même si celles-ci se rendent bien compte qu’elles ne sont pas désirées. Aragon, de son propre aveu, n’a «que des érections incomplètes» – plus vieux, ouvertement gay, il retrouvera sa vigueur. Gide reste flasque pendant sa nuit de noces, ce qui convient tout à fait à Madeleine Rondeaux, qui a le sexe en horreur.
(La situation est plus compliquée, et en même temps plus explicite, pour les royautés, puisqu’il faut un héritier, et donc un coït. Isabelle de France, mariée à Edouard II, doit partager la couche avec l’amant du roi, qui prend en charge l’essentiel du travail charnel.)
“Grande perte pour la littérature”
L’harmonie fragile des débuts flanche généralement quand vient l’amant. Tombé sur Rimbaud et dans l’absinthe, Verlaine devient de plus en plus irritable. Il insulte Mathilde, la bat, l’étrangle et jette un soir son bébé de trois mois contre le mur. Ce que le livre de Larivière montre surtout, c’est l’incroyable cécité de ces femmes. Mathilde a beau lire dans la presse que Verlaine s’affiche au bras de Rimbaud, il faudra sa condamnation à Bruxelles, après le coup de revolver, pour qu’elle comprenne.
Madeleine Rondeaux s’imagine que Gide adore se promener avec le jeune Athman, et ne s’alarme pas quand il réclame de le «loger sous le toit conjugal». En 1899, dans un train en Algérie, elle le voit surexcité par «la duveteuse chair ambrée» de trois écoliers. Arrivée en gare, elle lui dit: «Tu avais l’air d’un criminel ou d’un fou.» Mais elle tombera des nues, en 1916, en ouvrant par erreur une lettre adressée à son mari, où ses aventures pédophiles sont évoquées sans ambiguïté.
Il y a des vengeances, et notamment des destructions d’œuvres. Madeleine, les yeux décillés, brûle vingt ans de correspondance de Gide. L’écrivain, qui y voyait «le couronnement de son œuvre», se désole de cette «grande perte pour la littérature». La punition la plus spectaculaire est sans conteste celle d’Isabelle de France, qui lève une armée contre Edouard II, le fait exécuter par insertion «dans l’anus [d’] une barre de fer rougie au feu», et fait émasculer, éventrer puis décapiter (lentement, au couteau) son amant.
“N’avez-vous donc jamais été heureuse avec moi ?”
Le plus souvent toutefois, pas de vindicte. Les plus mauvais maris, après avoir fugué avec leurs amants, tentent de revenir au foyer, à grands coups de lettres contrites et de promesses vite rompues. Byron en écrit une à Anne, qui a demandé le divorce: «N’avez-vous donc jamais été heureuse avec moi? Je n’ai jamais caché mes torts, mais n’ont-ils pas été suivis d’aveu et de repentir?» Par amour ou par honte, les femmes de Verlaine, de Wilde, de Verne, même au pic du scandale public, même au moment de divorcer, protègent leurs maris en taisant leur homosexualité ou en caviardant, comme Mme Verne, leurs journaux intimes.
Les cas de Gide et d’Aragon sont les plus frappants, parce que l’amour, et même la passion, existent par-delà le fossé sexuel. Entre Aragon et Elsa Triolet, restés inséparables, l’admiration mutuelle fait office de sacrement. Gide et Madeleine, qui sont cousins, entretiennent quant à eux une complicité fraternelle et domestique, incestueuse sans être érotique, qui au fond vaut bien un mariage.
Larivière rappelle que, dans l’antiquité, l’amour, le sexe et le mariage étaient trois idées distinctes. Les hommes fréquentaient les bordels pour assouvir leur désir, aimaient parfois platoniquement, et ne voyaient bien souvent le foyer que comme une structure de procréation. Les mariages chrétiens, puis bourgeois, puis d’amour auront progressivement amalgamé cette trinité. Mais la présence du désir homosexuel ramène cette désunion antique dans l’union moderne. Au bout du compte, l’essai de Larivière rappelle qu’entre les sentiments, le désir et l’institution familiale, toutes les combinaisons peuvent exister, et qu’un couple est toujours plus complexe que le contrat matrimonial qui prétend l’encadrer.
Dans le cadre de notre dossier spécial sur la situation socio-économique du Village, publié dans l’édition #113 de Gay Globe Magazine, nous invitions des personnalités à livrer leurs commentaires et à répondre à 4 questions. Dans le même élan, nous invitions nos abonnés et lecteurs à livrer eux aussi leurs commentaires et nous nous empressons de publier leurs réponses plus bas dans cette page.
Les 4 questions étaient les suivantes:
1- Selon vous, quel serait le meilleur moyen d’augmenter la sécurité au Village afin de permettre aux clients qui voudraient le fréquenter de se sentir en toute sécurité?
2- Le Village est en déclin économique depuis quelques années. Beaucoup pointent les problèmes sociaux comme source de ce déclin. Selon vous, si le Village devait se renouveler, quel type de commerce devrait y être favorisé?
3- Quel est le point le plus négatif du Village? Soit un lieu, une critique, une observation ou une opinion…
4- Est-ce que le Village a encore un avenir et selon vous, est-ce que le maire de l’arrondissement, Monsieur Denis Coderre, pourrait faire plus pour améliorer les choses et qu’est-ce qu’il pourrait faire?
Voici quelques réponses les plus représentatives de nos lecteurs:
Jack Lemay:
1-) mettre de la jeune police intelligente qui connait bien le milieu gai.
2-) restaurant chic, boutique, Resto cafe , que les devants des commerces soient peinturés. Mettre un bel éclairage , le village est fatigué comme à Quebec.
3-) le village est malpropre, il n’inspire pas la visite.
4-) Oui le maire pourrait faire plus mais il a ses ses ses ses idées à LUI et il ne fait qu’à sa tete .
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Bertrand Guimond
1: plus de presence policière en tout temps
2: des magasins styles l’aubainerie, rossy, korvette, des magasins et boutiques a bons prix, si vous regardez le magasin REVOLUTION, ce n’est pas trop pour la classe moyenne des jean’s à 300$ ou 400$ etc… c est plus pour les riches.
3: LES FAUX ITINERANTS ET CEUX QU ON APPELLE LA VERMINE QUI NE CESSENT DE NOUS ACHALER EN NOUS QUETANT ET AUSSI EN ACHALANT LES GENS QUI SONT EN TRAIN DE MANGER. ON LES VOIS LES ACHALER EN ARRÊTANT PAS DE LEUR QUEMANDER DE L’ARGENT CA DEVIENT IRRITANT POUR LES GENS QUI VIENNENT DANS LE VILLAGES POUR BIEN RELAXER DEVANT UN BON REPAS
4: pour ce qui est du maire Coderre je trouve qu il ne fait absolument RIEN pour le village. SI IL EN FERAIT AUTANT POUR LE VILLAGE QU’IL EN FAIT POUR SON QUARTIER DES SPECTACLES POUR PLAIRE A M. ROZON, CA IRAIT BIEN DANS LE VILLAGE.
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Trevor Cook
1- Augmenter les services, notamment le logement destiné aux itinérants du quartier, sans nécessairement limiter ces services à cette région de la Ville. On peut aussi essayer, avec quelques groupes d’intervenants d’aborder avec les personnes aptes à brimer la sécurité des gens, les sujets qui semblent créer des problèmes. Évidemment, augmenter la présence de la police aux moments habituels où l’insécurité augmente.
2- Pour moi, la fermeture du Village à la circulation de véhicules est essentielle. J’y vais à cause de cela. Quant aux commerces, je me demande si quelques options de restaurants abordables aideraient. Je crois aussi que si on pouvait avoir plus de logement social, de grands blocs d’appartements, etc. on pourrait attirer plus de résidents qui utiliseraient les commerces existants. Je me demande aussi si quelque chose spécifiquement pour les lesbiennes aiderait. Je favorise également un centre qui hébergerait la plupart des organisations LGBTQ, avec espaces de rencontres, info et publicités. Ce centre devrait être sur la rue Ste. Catherine. Personnellement et c’est de même avec certains de mes amis, on préfère un lieu (bar, taverne) où on n’a pas besoin de crier pour avoir une conversation.
3- Durant l’automne, l’hiver et le début du printemps, c’est la circulation d’autos. La grosse affaire au coin d’Alexandre de sève et Ste. Cath nuit énormément.
4- Moi, je crois beaucoup au Village et j’en suis fier. Si M. Coderre pouvait répondre positivement aux suggestions déjà faites, je crois qu’on aura un bel avenir. En plus, la communauté et la Ville pourraient collaborer à attirer des évènements internationaux, sportifs, culturels, politiques (je veux oublier le fiasco financier des Outgames), comme la conférence mondiale de ILGA, la Série mondiale de la balle-molle nord-américaine (mais il faut des terrains de qualité qu’on n’a pas en ce moment), conférences, spectacles etc.
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Cl. Roucheyrolle
1- Que les mentalités changent au regard des homos. Que chacun se sente sensibilise par ce problème. C’est l’individualisme qui crée l’insécurité.
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Diane Lessard
Q.1 Définitivement, une présence policière accrue. Je peux comprendre le coût des effectifs requis, par contre cela augmenterait mon niveau de confiance. Ou, si non, songer à une forme très similaire de protection peut être de façon plus discrète, mais efficace.
Q.2 Ce qui me frappe quand je circule sur la rue Ste-Catherine ce sont les locaux laissés vacants. Je pense que l’offre commerciale du Village devrait se faire par le biais de boutiques mode masculine et féminine ou chaînes de magasin. Je pense que la communauté gaie ce sont des gens qui aiment la mode et les tendances de société. Pensez aussi à des épiceries fines et autres type de commerces s’inspirant des courants actuels, selon moi, il y a beaucoup de restaurants et bars dans le Village. En fait, tout ce qui est lié à l’art et la culture serait aussi bienvenue. Regardez aussi ce qui se fait dans les autres grandes villes du monde. Tentez de diversifier l’offre commerciale afin d’apporter un Wow dans le Village afin d’attirer le tourisme international à se promener et consommer.
Q.3 L’itinérance, en effet pour moi, c’est la fausse clé dans le Village, par contre cela représente un défi de taille de remédier à cette problématique. La propreté de la rue aussi me concerne.
Q.4 Définitivement, oui, le Village à toujours sa place à Montréal et oui, la ville de Montréal peut toujours en faire plus. Par contre, je pense que cette dernière en a déjà plein les bottes avec tous les travaux de voirie à venir, je pense particulièrement à l’échangeur Turco. En ce sens, c’est peut-être plus difficile. Peut-être voir à une forme d’aide gouvernementale provenant d’une autre source, de l’aide financière provenant du privée ou une forme de financement par le biais d’Aires Libres.
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Mai Thanh
1- Selon vous, quel serait le meilleur moyen d’augmenter la sécurité au Village afin de permettre aux clients qui voudrait le fréquenter de se sentir en toute sécurité?
Je pense ce mieux d’installer plus de cameras et plus de policiers au village durant l annee et non seulement l ete.
2- Le Village est en déclin économique depuis quelques années. Beaucoup pointent les problèmes sociaux comme source de ce déclin. Selon vous, si le Village devait se renouveller, quel type de commerce devrait y être favorisé?
Bar et restaurants, cafes
3- Quel est le point le plus négatif du Village? Soit un lieu, une critique, une observation ou une opinion…
Je pense c est un lieu qui n appartient plus aux LBGT, il me semble que l intimidation est toujours tres presente ces dernieres annees.
4- Est-ce que le Village a encore un avenir et selon vous, est-ce que le maire de l’arrondissement, Monsieur Denis Coderre, pourrait faire plus pour améliorer les choses et qu’est-ce qu’il pourrait fait
Oui 100% , mais je pense que Monsieur Coderre est trop occupe pour d autre chose plus importante ou d autre endroit, il me semble que Monsieur Coderre oublier Completement le village gai selon moi.
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Serge Laroche
1— Selon vous, quel serait le meilleur moyen d’augmenter la sécurité au Village afin de permettre aux clients qui voudraient le fréquenter de se sentir en toute sécurité?
CAMÉRAS, CAMÉRAS, CAMÉRAS, CAMÉRAS…
2— Le Village est en déclin économique depuis quelques années. Beaucoup pointent les problèmes sociaux comme source de ce déclin. Selon vous, si le Village devait se renouveler, quel type de commerce devrait y être favorisé?
SI LES PROPRIÉTAIRES À QUI APPARTIENNENT LES LOCAUX BAISSAIENT LE PRIX DES LOCATIONS DE LEURS LOCAUX, PEUT-ÊTRE QU’IL Y AURAIT DES GENS QUI POURRAIS Y FAIRE COMMERCE, TOUT SIMPLEMENT. D’AVOIR POSÉE CETTE QUESTION ÉTAIT D’Y RÉPONDRE, LORSQUE VOUS DITES QUE LE VILLAGE EST SUR UN DÉCLIN ÉCONOMIQUE DEPUIS QUELQUES ANNÉES, BEN C’EST ÇA!!!!!! CE FAISANT, LES PROPRIÉTAIRES SE TIRENT DANS LE PIED PUISQUE LEURS LOCAUX DEMEURENT VIDES…
3— Quel est le point le plus négatif du Village? Soit un lieu, une critique, une observation ou une opinion…
DE UN, DEPUIS QUELQUES ANNÉES JE NE VAIS PLUS DANS LE VILLAGE PARCE QUE VOUS AVEZ OU LA VILLE ON ENLEVÉS TOUT PLACE DE REPOS, GENRE BANCS, TABLES À PIQUENIQUE, PLACE VERTE. ÉTANT UNE PERSONNE HANDICAPÉ, IL ME FAUT M’ASSOIR PLUSIEURS FOIS D’UN COIN DE RUE À L’AUTRE; OR VOICI QUE DEPUIS QUELQUES ANNÉES LA VILLE ON ENLEVÉS TOUT ENDROIT ON L’ON PEUT S’ASSOIR POUR SE REPOSER UN PEU, SI CE N’EST QUE DE TOUT SIMPLEMENT VOIR PASSÉS LES GENS, UN MOMENT DONNER ON AVAIT L’HABITUDE D’ALLER SE PROMENER DANS LE VILLAGE ET PRENDRE UN PTIT PIQUE-NIQUE SUR LES TABLES BIEN VOICI QUE LES TABLES ON DISPARUES.
DE DEUX, LE NOMBRE D’ITINÉRANTS QUI QUÊTE DANS LA RUE, QUE DIS-JE QUI QUÊTE DANS LA RUE À TOUS LES PIEDS. C’EST RENDU TELLEMENT FATIGANT ET À CHAQUE FOIS C’EST COMME UN COUTEAU DANS LE DOS PARCE QUE COMBIEN DE FOIS JE ME SUIS FAITES INSULTÉES APRÈS AVOIR REFUSÉ DE DONNER UNE CIGARETTE, UN PEU DE CHANGE, ETC., ETC. D’UN AUTRE CÔTÉ, CE N’EST VRAIMENT PAS DE LEUR FAUTE, JUSTEMENT LA SITUATION ÉCONOMIQUE DANS LAQUELLE ON VIT, BIEN LES GENS ONT DE PLUS EN PLUS DE MISÈRE À SURVIVRE DONC, ILS VONT LÀ OU L’ARGENT Y EST.
DE TOUTE FAÇON, POUR MA PART LE VILLAGE N’EST PLUS UN ENDROIT POUR LE PLAISIR, C’EST UN ENDROIT OU LA PAUVRETÉ EST PRÉSENTE À 1,000%. C’EST LE SEUL ENDROIT DANS MONTRÉAL OÙ ON PEUT SENTIR LE POULS DE LA SANTÉ ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC, C’EST L’ENDROIT OU LA PAUVRETÉ SE FAIT SENTIR TRÈS OUVERTEMENT.
4— Est-ce que le Village a encore un avenir et selon vous, est-ce que le maire de l’arrondissement, Monsieur Denis Coderre, pourrait faire plus pour améliorer les choses et qu’est-ce qu’il pourrait faire?
ARRÊTONS DE LAISSÉ LES MAIRES, LES ÉLUS, ETC. DE RÉGLER TOUS LES PROBLÈMES DE LA TERRE. À EUX SEULS, ILS NE PEUVENT RIEN. UNE PETITE IDÉE QUI ME VIENT COMME ÇA EN TÊTE, POURQUOI N’AURAIT IL PAS DES KIOSQUES QUI RECEVAIT LES SOUS REÇU PAR LA POPULATION AURAIT DONNÉ POUR LES PAUVRES, AINSI LES PAUVRES AURONT ÉTÉ MIS AU COURANT QUE LE SEUL ENDROIT OU ILS POURRAIENT RECEVOIR UN PEU D’ARGENT, SERAIT À CES SEULS PLACES. ILS SAURONT AUSSI QUE DE DEMANDER SUR LA RUE N’EST PLUS POSSIBLE DONC, INUTILE DE DEMANDER AUX GENS SUR LA RUE DE L’ARGENT ILS N’EN AURONT PAS SAUF AUX SEULS ENDROITS OU L’ARGENT AURAIT ÉTÉ RÉCUPÉRER POUR AVOIR UNE CERTAINE SOMME SELON LES DONS REÇUS. PEUT-ÊTRE QUE LE FAIT DE SE FAIRE QUÉMANDER DE L’ARGENT TOUTES LES MINUTES SERAIT BANNI.
VOICI MON OPINION DE CE QUE LE VILLAGE REPRÉSENTE POUR MOI MAINTENANT. J’AI CESSÉ D’Y ALLER POUR TOUT SIMPLEMENT POUVOIR MARCHÉ DANS LES AUTRES QUARTIERS DE LA VILLE OU SE DÉROULE DES ACTIVITÉS TROTTOIR ET QUE L’IDÉE DE SE FAIRE QUÊTÉ DE L’ARGENT OU UNE CIGARETTE N’EXISTE PAS OU TRÈS RAREMENT.
Des scientifiques américains viennent d’accomplir une grande avancée dans la recherche sur le VIH: ils ont extrait du génome de cobayes le segment d’ADN correspondant à ce virus sans aucune conséquence négative.
Les biologistes moléculaires de l’université Temple aux USA sont parvenus à modifier le génome de leurs cobayes en découpant le segment d’ADN appartenant au virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Il y a plusieurs années déjà, un groupe de chercheurs dirigé par Kamel Khalili avait développé la technologie permettant d’identifier les virus qui s’infiltraient dans les cellules du génome. Les scientifiques avaient réussi à l’époque à illustrer visuellement l’efficacité du nouveau système baptisé CRISPR/Cas9.Ce dernier, élaboré sur la base de la défense antivirus des cellules, est capable d’identifier les parties “inutiles” de l’ADN et d’éliminer tout le contenu en excès d’une cellule sans l’endommager.
Les chercheurs ont découvert qu’initialement, le génome des cellules atteintes en général par le virus de l’immunodéficience — les lymphocytes T — contenait quatre inclusions virales: toutes ont été détruites grâce au nouveau système.
Jusqu’à présent, de telles expériences étaient menées uniquement avec des organismes inertes.Cette fois, les biologistes moléculaires ont réussi pour la première fois à extraire le VIH d’un génome infecté chez des rats et des souris.
Les scientifiques ont l’intention de poursuivre leur étude pour découvrir si ce système serait efficace pour soigner un organisme vivant au stade initial ou à toutes les étapes d’évolution de la maladie.
Les scientifiques affirment même que les résultats de leur expérience pourraient être utilisés pour soigner les individus infectés par le VIH.
D’après l’Onu, on compte à l’heure actuelle 36,9 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde, dont 17 millions l’ignorent.