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Le Collectif Carré Rose Montréal doit se questionner, et VITE!

Saturday, September 20th, 2014

Billet éditorial par Roger-Luc Chayer

Carré Rose Montréal

Collectif Carré Rose Montréal

Le Collectif carré Rose Montréal, était, jusqu’à ce matin du moins, une association d’individus et d’entreprises, tous bénévoles, qui avait pour objectif au début d’unifier les principaux intervenants montréalais autour de la sécurité dans le Village gai, suite à de nombreuses attaques et agressions contre des personnes homosexuelles. Fort de la couverture médiatique entourant ces agressions et les appels à la prudence de la part des autorités, le Collectif a réussi à organiser quelques événements dont une marche, dirigée par le Maire Denis Coderre, en plein hiver, pour dénoncer la violence homophobe. Cette marche avait d’ailleurs été un succès en réunissant plus de 500 personnes. Le Collectif a par la suite gardé l’habitude de publier sur sa page Facebook des nouvelles d’un peu partout, des partages de sujets concernant généralement les gais et en cela il n’y avait pas de mal à s’informer, même si je dois l’avouer, les nouvelles manquaient parfois de vérifications et ne correspondaient qu’à une vision très étroite du militantisme gai. Jusque-là, “bof” me direz-vous!

Mais qu’est-ce qu’un “Collectif”?
Selon Wikipédia, la définition du mot “Collectif” est la suivante: Définit les actions et les choses auxquelles il est appliqué, comme étant réalisé par, ou destiné à, un groupe de personnes. On parle d’action collective lorsqu’un groupe, organisé ou non, réalise une action particulière. Dans les arts, un collectif d’artistes est une initiative qui est le résultat d’un groupe d’artistes travaillant ensemble, le plus souvent sous leur propre direction, vers des objectifs communs.

Forcément et en toute logique, le Collectif Carré Rose Montréal se doit d’être le regroupement des décisions des membres et partenaires, qui doivent décider du destin de l’association en commun accord et suite, tôt ou tard, à un mandat demandé par ses porte-paroles ou à un désir commun et collectif exprimé par ses adhérents au moyen de consultations dont les détails étaient un peu flous… Le Collectif Carré Rose Montréal est une association de personnes qui ont des objectifs communs dont celui de faire cesser la violence homophobe dans le Village et de dénoncer les actes d’homophobie en général.

Jusque là, ce mandat me convenait parfaitement, il correspondait à un besoin clairement exprimé depuis longtemps dans le Village et ne recevant aucune subvention, je trouvais sa crédibilité garantie par la bonne volonté exprimée par ses porte-paroles tout au long de son existence. J’avais donc adhéré, pour une rare fois, à un regroupement qui correspondait à mes valeurs et qui se dirigeait de façon exemplaire avec une relative transparence et une efficacité spectaculaire. La crédibilité du Collectif Carré Rose était solide comme un roc, il n’avait qu’à voguer sur la vague de son succès public et de sa représentativité. Simple n’est-ce pas?

Qui sont les porte-paroles du Collectif?
Le Collectif est représenté principalement par des personnes bénévoles dont deux individus qu’on peut voir un peu plus souvent publiquement. Louis-Alain Robitaille, un agent d’immeuble de la région de Montréal et Marco Duguay, un employé du Casino de Montréal. Quelques autres personnes s’affichent aussi avec le Collectif mais elles sont moins impliquées publiquement. Les porte-paroles ont des obligations déontologiques de base. Même si l’association n’est pas constituée en conseil d’administration ou en corporation, ses porte-paroles doivent se souvenir, quand ils parlent au nom du Collectif, qu’ils ne doivent pas associer les membres, partenaires et adhérents à des causes qui s’éloignent du mandat de base, qu’ils doivent naturellement éviter les conflits d’intérêts ou les apparences de conflits d’intérêts et que le Collectif ne leur appartient pas mais appartient bien à la collectivité. Ce n’est pas une entreprise privée!

Un des points qui pouvait soulever quelques interrogations éventuellement, quant à l’administration du Collectif, était le manque de consultation des partenaires et des membres. Depuis que j’avais adhéré au Collectif et que j’avais offert le support de mon groupe média, Gay Globe Média, sauf pour ce point nécessitant éventuellement une petite amélioration, je dois dire que j’étais satisfait du travail du Collectif et j’étais fier de m’y associer publiquement.

Un des éléments pouvant devenir problématique aussi avec la représentativité du Collectif était la nature des nouvelles et des causes qui recevaient le support des porte-paroles sans jamais résulter de consultations des membres. Au fil des mois, j’ai vu le Collectif partir d’une neutralité exemplaire pour devenir lentement une sorte de ramassis de causes plus ou moins pertinentes au mandat initial, comme si le Collectif, dans son expression publique, passait à gauche politiquement et socialement pour devenir un exutoire des causes perdues. C’est ainsi qu’à peu près toutes les nouvelles concernant des sujets aussi variés que des pseudo exécutions d’homosexuels en Iran, que les positions extrémistes de pasteurs américains ou de comportements de politiciens russes passaient sur le fil Facebook du Collectif au point ou même certaines nouvelles totalement farfelues et provenant clairement de sites d’humour trouvaient place sur le fil, comme de vraies nouvelles, comme si les personnes s’occupant du site n’avaient pas le détachement nécessaire à la gestion de nouvelles. Je suis d’ailleurs intervenu à quelques reprises pour aviser les responsables du site que certaines nouvelles étaient fausses, la tâche était parfois ardue vu le nombre de “n’importe quoi” qui y passait.

Le conflit d’intérêt et la crédibilité du Collectif
Une association quelle qu’elle soit, qui défend une cause peu importe sa nature, ne peut réussir à réaliser ses objectifs que si elle est crédible et représentative de ses membres et partenaires. Le Collectif avait donc un devoir non pas de résultat mais un devoir de réserve afin de ne pas imbriquer un concept bien pensé dans des situations pouvant potentiellement déconsidérer sa réputation et surtout sa crédibilité ou celle de ses membres.

Robert Vézina

Article sur M. Robert Vézina partagé par le Collectif Carré Rose Montréal

Vendredi le 19 septembre dernier, j’ai été stupéfié de voir sur le fil Facebook du Collectif un partage d’une nouvelle vantant de façon quasi incestueuse les mérites de Robert Vézina, co-fondateur du BBCM (Bad Boys Club Montréal). Cet article n’était pas rédigé par le Collectif. Toutefois, le fait de le partager, engageait le Collectif envers le BBCM puisqu’il est clair que les personnes responsables du site ne publieraient pas une nouvelle qu’ils ne souhaiteraient pas endosser. Le mot endosser prend ici toute son importante. Si le Collectif publiait par exemple un partage de texte vantant les actes de groupes d’extrême droite ukrainiens, est-ce qu’une personne raisonnable pourrait penser que le Collectif endosse ces actes? Bien sur. Si le Collectif partageait par exemple un texte demandant à tout le monde d’attaquer des homosexuels sur la rue, la surprise du public serait totale, et avec raison, car certains se demanderaient pourquoi le Collectif endosse une telle publication.

C’est ce qui s’est produit avec la publication de la nouvelle portant sur le BBCM, un groupe extrêmement controversé depuis des années à Montréal, et la forte diminution des participants aux événements du BBCM au fil des années est le reflet de cette controverse. Le BBCM a aussi été impliqué depuis 20 ans dans le fiasco monumental du Salon d’Affaires et de Vie Gaie à Montréal dans les années 2000, dans le fiasco des Outgames, et le nombre de participants à son Black&Blue a diminué de façon spectaculaire ces dernières années. Le BBCM a aussi été questionné dans les années 90 sur ses dons au SIDA, plutôt minimes, malgré les prétentions de ses responsables dont justement Monsieur Vézina.

D’abord questionné sur cette prise de position stupéfiante de la part du Collectif, sans consultation ni vérification, Marco Duguay, un des porte-paroles, s’est dit insulté de la question et a nié être associé à un quelconque conflit d’intérêt entre le Collectif et le BBCM. Or, après vérification, il appert que M. Duguay est bel et bien impliqué avec le BBCM, sa page Facebook arbore un en-tête au logo du BBCM et sur la page du BBCM, une photo montre M. Duguay qui y est présenté comme MEMBRE DU COMITÉ ORGANISATEUR DU BLACK&BLUE 2014. Pourquoi est-ce que M. Duguay voudrait cacher l’évidence? M. Duguay ajoutait du coup qu’il n’avait aucune idée de quoi je parlais à propos de l’article du BBCM, que je l’associais à la gestion de la page du Collectif par erreur, etc etc. Un article de TVA Nouvelles présente toutefois M. Duguay comme membre fondateur du Collectif mais bon, passons…

Marco Duguay

En-tête Facebook de M. Marco Duguay

BBCM

Photo du BBCM qui présente M. Duguay comme membre du Comité organisateur du Black&Blue 2014

Marco Duguay

M. Marco Duguay se présente comme membre bénévole du Collectif Carré Rose Montréal et se fait le porte-parole pour cet événement

Quand au principal porte-parole du Collectif, Monsieur Louis-Alain Robitaille, ce dernier est non seulement présenté sur la même photo du BBCM comme membre du comité organisateur du Black&Blue, IL VEND DES BILLETS POUR LE BLACK&BLUE, il a donc un intérêt financier ou personnel réel à annoncer le BBCM sur la page du Collectif, sans la moindre consultation que ce soit, associant les membres et partenaires à un événement commercial auquel ils ne voudraient peut-être pas tous participer, moi le premier. De quel droit est-ce que les porte-paroles du Collectif décidaient de partager un article promotionnel présentant de façon drôlement avantageuse, sans critique aucune, en impliquant l’ensemble du Collectif, un événement pourtant controversé financièrement? Ils n’en avaient pas le droit. Jamais je ne voudrais associer mon nom ou le nom de mes entreprises à une organisation aussi controversée que le BBCM et ma position est connue depuis au moins 15 ans.

BBCM

M. Louis-Alain Robitaille est présenté par le BBCM, sur cette photo, comme membre du Comité organisateur du Black&Blue 2014

BBCM

M. Louis-Alain Robitaille est présenté comme membre de la permanence, dans l’équipe de coordination du BBCM

En agissant ainsi, les porte-paroles du Collectif ont fait la démonstration qu’ils étaient inaptes à représenter le groupe ou, du moins, à le protéger de toute manipulation commerciale. Pire, en partageant ladite nouvelle, les porte-paroles cachaient un fait important que le public avait le droit de savoir, le fait qu’ils vendent des billets par derrière et qu’ils sont en fait, membres du comité organisateur du principal événement annuel du BBCM. En cela, la réputation du Collectif a été irrémédiablement atteinte de façon négative, sa crédibilité vient de passer au broyeur et ultimement, c’est l’existence même de ce formidable concept qui est maintenant en danger.

Lorsque j’ai écrit en privé par Facebook à M. Duguay, ce dernier a préféré bloquer mon accès à sa page pour ne pas avoir à répondre de ses actes. Quant à M. Robitaille, j’attends toujours les réponses à mes questions, ce dernier pensant que son silence règlerait tout, comme l’autruche qui se met la tête dans le sable pensant que le lion ne la verra pas… ERREUR!

Le Collectif Carré Rose n’est plus ce qu’il était à son lancement à l’automne dernier, il sert dorénavant les intérêts personnels de ses porte-paroles qui n’accordent plus aucune importance ni à la consultation des membres, ni aux règles naturelles concernant le conflit d’intérêt ni au savoir-vivre le plus élémentaire. Il est devenu l’outil personnel, le gadget, le joujou d’individus qui, même s’ils ne sont peut-être pas mal intentionnés, mêlent les intérêts du groupe avec leurs intérêts personnels et cela en notre nom Collectif.

Je me retire donc officiellement de cette farce, je retire l’appui de toutes les divisions du Groupe Gay Globe Média parce qu’en conclusion, c’est comme ça qu’on brise un concept qui avait tout un avenir, et je ne serai pas complice de cette destruction je vous l’assure.

LES «GROS MOTS» Steve Shanahan: La haine de quoi au juste?

Tuesday, September 9th, 2014

Roger-Luc Chayer

Encore traumatisé par mon premier contact avec un conseiller municipal de l’Équipe Mélanie Joly, dans l’arrondissement Ville-Marie de surcroît, j’ai décidé de rendre publique la situation car peu importe la manière dont elle se présente ou l’épaisseur de son camouflage, l’homophobie ou l’apparence d’homophobie n’ont pas leur place dans une société libre et démocratique comme la notre.

Qu’il se nomme Steve, Steven ou Leo, selon la version Web utilisée, Monsieur Shanahan est conseiller du district Peter-McGill, le plus à l’Ouest des districts de l’Arrondissement Ville-Marie et il est arrivé à se faire élire, à la surprise de tous, pour représenter Mélanie Joly dans le secteur le plus gai de la ville de Montréal.

Évidemment, lorsque la période de la Fierté gaie s’est pointée, tous les politiciens ont été invités à figurer dans Gay Globe de manière à montrer leur soutien à cette importante population dans leur arrondissement. C’est ainsi que pour la première fois, je contactais par courriel Monsieur Steve Shanahan. Tous les politiciens, peu importe leur parti politique, sont traités sur le même pied d’égalité, c’est normal, le message envoyé par Gay Globe était donc essentiellement le même pour tous.

Or, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir du conseiller Shanahan une réponse haineuse et agressante telle que je me suis sincèrement demandé si le type avait des «problèmes», s’il était sous l’effet d’un stress incontrôlé ou si, tout simplement, j’étais devant un cas de haine homophobe de premier degré, à l’état pur. En recevant une réponse négative à mon invitation, sans explication, voici ce que je lui répondais: «Puis-je vous demander pour quelle raison puisque vous avec été élu dans l’arrondissement comportant le Village gai? Nous espérons toujours comme communauté avoir la présence de nos élus dans nos moments les plus festifs et à ce jour votre absence est remarquée et remarquable!»

C’est alors qu’un courriel incroyable m’est arrivé disant: «(sic) Je trouve votre menace voilée insultant, offensant, amateur et ne fait que confirmer la raison pour laquelle je choisis de ne pas acheter des publicités dans des publications. Si vous allez faire des accusations, vérifiez les faits vous êtes après tout un journaliste. Les publications communautaires donnent souvent la bonne couverture médiatique aux politiciens qui font la publicité sur leurs pages, ce qui est éthiquement déplorable. Et ce type de couverture est exactement ce que vous vendez avec cette technique de vente qui est tiré des pages de «télémarketing pour les nuls». J’ai franchement jamais entendu parler de votre publication dans le passé, et très honnêtement, la première impression est très décevante. J’ai été élu par la promesse de gérer l’argent des contribuables à bon escient, pas pour gaspiller leurs contributions au nom de l’autopromotion.».

Paf! En pleine gueule et simplement après avoir été invité à se faire connaître dans nos pages pour la Fierté!!!

D’abord, cette réaction était totalement disproportionnée suite à l’invitation faite et à ma question, raisonnablement posée et à laquelle devait tout de même s’attendre tout politicien qui se respecte. Ensuite, qu’il se sente menacé, insulté et agressé au point de faire subir la même chose à son interlocuteur relève d’un méchant problème de la part de cette personne, ÉLUE, dans l’arrondissement le plus gai de Montréal.
Il admet d’ailleurs dans son message ne pas me connaître et n’avoir jamais entendu parler de Gay Globe Magazine. Pourquoi alors s’en prendre avec une telle violence à moi, si c’est bien à moi qu’il s’en prenait? Parce c’est là qu’intervient la question de l’homophobie; la haine de la représentation homosexuelle en général. Est-ce que Monsieur Shanahan, en me servant ses préjugés sans me connaître ou connaître notre média, exprimait son agressivité envers ce que je représente, un magazine GAI????

Si ça ce n’est pas de l’homophobie, qu’est-ce que c’est? Voici la définition d’homophobie selon Wikipédia: «L’homophobie est l’hostilité, explicite ou implicite, envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe.

L’homophobie englobe donc les préjugés et les discriminations et cela peut se manifester par de la peur, la haine, l’aversion, le harcèlement, la violence ou encore de la désapprobation intellectuelle intolérante envers l’ensemble de la communauté LGBT»
Le plus surprenant est que la représentante du parti de Mélanie Joly, Madame Léa Portugais, lorsque mise au courant de la situation, déclarait être aussi outrée que moi de ces propos et demandait à Gay Globe de lui confier la situation, que le parti et Madame Joly allaient intervenir dans cette affaire rapidement. À de nombreuses reprises la représentante s’engageait à donner suite, ce qui ne se produisait jamais… On a finalement décidé que les écrits de M. Shanahan étaient acceptables… Voilà un comportement qui met en évidence la vraie nature finalement de ce parti et de celle qui voulait devenir Mairesse de Montréal. Ce qui s’est passé est une attaque disproportionnée à l’endroit d’un représentant médiatique de la communauté gaie. Attaque gratuite qui laisse des traces encore aujourd’hui. Steve Shanahan est un élu qui sera encore en poste pendant 4 ans et qu’on ne pourra contourner. Ses préjugés n’ont définitivement pas leur place dans un arrondissement fortement représenté par des personnes gaies qui pourraient, en toute bonne foi, conclure que M. Shanahan pourrait, à tout le moins, avoir une certaine intolérance face au modèle gai. La question se pose! Juste avant publication, Madame Mélanie Joly annonçait sa démission!!!!!

ADDENDA
Un représentant du parti et de Madame Joly, Monsieur Lepage, a contacté l’auteur de ces lignes le 3 septembre afin de manifester son désaccord quant à une éventuelle conclusion sur l’homophobie de M. Shanahan. M. Shanahan nous autorisant à publier, nous préférons laisser les lecteurs tirer leurs propres conclusions.

Steve Shanahan (Intégral)

Wednesday, September 3rd, 2014

Gay Globe Média

Suite à la publication de notre dossier sur Steve Shanahan dans l’édition 99 de Gay Globe Magazine, voici l’intégralité des conversations entre M. Shanahan et Roger-Luc Chayer, Éditeur de Gay Globe Magazine, tel qu’autorisé par M. Shanahan.

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VAGUE MORTELLE Les cas de surdose se poursuivent à Montréal

Sunday, July 27th, 2014

Le Devoir

Après 53 intoxications et 18 décès, la Direction de la santé publique maintient sa veille.

De nouvelles surdoses mortelles sont survenues à Montréal en juin. La drogue à la source de cette vague de décès et d’intoxications étant toujours inconnue, la Direction de santé publique (DSP) ne relâche pas sa vigilance et étendra ses moyens pour sensibiliser le public. Depuis la mi-mai, 53 intoxications et 18 décès ont été recensés en lien avec la circulation d’une drogue inhabituellement dangereuse. Avec cinq décès en juin, la vague semble en régression, mais le directeur de la Santé publique de la métropole, croit qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions.

L’enquête se poursuit, et la DSP reste à l’affût. Entre 2000 et 2009, on a recensé 1,3 décès par surdose lié à une drogue injectable par période de quatre semaines. La vague actuelle est donc anormalement élevée.

Les trois quarts des décès par surdose enregistrés depuis mai sont dus à des drogues injectables comme l’héroïne, mais la consommation de cocaïne ou de comprimés contrefaits par voie nasale et par inhalation a aussi été en cause dans certains cas. La DSP soupçonne toujours que les produits ont été additionnés de Fentanyl, un analgésique très puissant. Impossible toutefois de confirmer cette piste tant que les analyses de laboratoire ne seront pas complétées, ce qui devrait survenir en août. Afin de prévenir d’autres surdoses, une vidéo a été diffusée sur les écrans du métro entre le 21 et le 27 juin. Des affiches sont également distribuées dans une cinquantaine de bars et de restaurants de Montréal. On y avertit les consommateurs: «Overdoses en ville : baisse ta dose, t’en mourras pas.» «Nous essayons de rejoindre les gens, surtout que certains consommateurs occasionnels sont difficiles à joindre, car ils ne fréquentent pas le réseau communautaire», dit le Dr Massé. « Au moindre doute, nous demandons aux gens de composer le 911.

Plus le naloxone (un antidote) est administré rapidement, plus il est efficace.

STATIONNEMENT DE MTL Comment faire annuler une contravention?

Sunday, July 27th, 2014

Roger-Luc Chayer

Vous en avez assez des pannes de bornes payantes ou des services électroniques cellulaires de Stationnement de Montréal et des contraventions qui en résultent?

Il existe une façon très simple que les tribunaux reconnaissent et acceptent, l’obligation par Stationnement de Montréal de prouver que ses systèmes fonctionnaient bien. Tout d’abord il faut contester la contravention de manière à en suspendre les effets et vous donner le temps de procéder à la collecte de l’information requise. Ensuite il faut faxer une demande de registre informatique à SdM avec reçu, ce qui sera refusé. Joindre le refus au dossier. Ensuite, gratuitement, utiliser un formulaire d’accès à l’information des organismes publics et le faxer à SdM leur donnant 10 jours pour y répondre.

Cette demande sera aussi refusée! Voilà, vous montrez vos démarches au juge et ce dernier sera tenu d’appliquer le doute raisonnable et devra annuler la contravention, le Couronne ne pourra s’y opposer. Les pannes sont publiques, les cacher pour collecter ça, c’est illégal!

Plainte contre le Journal de Montréal

Friday, June 13th, 2014

Le Conseil de Presse Gai du Québec
C.P. 172, Succ. Rosemont
Montréal, Québec
H1X 3B7
Téléphone et Fax: (514) 728-6436          Courriel: [email protected]
http://www.lenational.qc.ca/cpgq.html
Montréal, le 15 juillet 1999

OBJET: Plainte du CPGQ contre le Journal de Montréal/29 mai 1999

COMMUNIQUÉ

Lors de son assemblée régulière du 14 juillet 1999, le Conseil de Presse Gai du Québec a décidé de porter plainte en son nom contre le Journal de Montréal suite à la publication d’une lettre d’un lecteur dans son édition du 29 mai 1999. La lettre, publiée en page 12 du journal, contenait un certain nombre de propos préoccupants sur la communauté gaie et lesbienne dans son ensemble. Le Conseil a d’abord statué que la plainte était recevable (vote unanime) et a procédé à l’étude du dossier complet.

Le 30 mai 1999, le Journal de Montréal a été invité à produire une réplique ou une explication sur son choix de publier une telle lettre. Aucune collaboration n’a été constatée et le CPGQ n’a reçu aucune réplique.

Dans sa lettre publiée dans le Journal de Montréal, Jocelyn Bellerose, un lecteur, expliquait que tous les problèmes de la société venaient des homosexuels.

Le Conseil, devant l’ensemble du dossier, a décidé de porter un blâme (à l’unanimité) contre le Journal de Montréal pour l’ensemble du texte et plus particulièrement, pour l’association entre folie-suicides-meurtres et homosexualité. Le Journal ayant eu toute la latitude de ne pas publier une telle lettre.

Comme le Journal de Montréal n’a pas jugé opportun de collaborer à la première étape des procédures du CPGQ, la décision est sans appel.

Pour connaître le mandat du Conseil de Presse Gai du Québec et nos procédures en général, nous vous invitons à visiter le site web du CPGQ au: http://www.lenational.qc.ca/cpgq.html

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Références: CPGQ
(514) 728-6436

JdM: LA GAFFE! Et pourquoi pas vacciner le rédacteur en chef?

Wednesday, May 28th, 2014

Par Roger-Luc Chayer

Dans un article publié le 19 mai dernier dans le Journal de Montréal et sur sa page Web, voilà que dans la section «Le sac de chips», on annonce la découverte d’un vaccin contre l’homosexualité!

Cette nouvelle, visiblement farfelue au premier coup d’oeil, est tout de même publiée le plus sérieusement du monde par le plus grand groupe de presse au Québec ce qui n’est pas rien. On y disait «Le Docteur Dimitri Yusrokov aurait découvert un vaccin qui pourrait empêcher l’homosexualité de se développer chez les enfants. Plus tôt l’enfant est vacciné, moins le risque de devenir homosexuel est grand, rapporte Nordpress. Les scientifiques russes ont approfondi la théorie du Dr. Schwartz qui affirmait que l’homosexualité était une maladie traitable comme la grippe et la rubéole. Nordpress avance que plusieurs pays (et on nomme une liste de pays musulmans) auraient déjà précommandé des vaccins qui sera aussi disponible sous forme de suppositoires».

Il se dégage quelque chose de ridicule avec cette nouvelle, le pure génocide d’un groupe de la société par son éradication, et cela n’a pas sauté aux yeux de la rédaction du Journal de Montréal?

Dans les commentaires qui suivent cette nouvelle, on voit que certains lecteurs sont bouleversés ou en profitent carrément pour exprimer leurs préjugés, leur haine des homosexuels et leur désespoir face à l’avenir.

Mario déclare: «J’ai toujours su que c’était pas normal homme-homme etc… Très bonne nouvelle pour les prochaines générations, espérons que ça porte fruit». Expopsycho répond quant à lui: «Dire que je lutte présentement pour ma vie étant atteint d’un cancer extrêmement rare. Quand je vois des nouvelles de la sorte, je ne peux qu’en avoir des haut-le-coeur». Des lecteurs avisent pourtant la rédaction que la nouvelle est fausse, dont le Collectif pour la Diversité Sexuelle de la Centrale des Syndicats du Québec et jmbullet mais la nouvelle survit malgré tout… Une simple vérification de la source aurait été suffisante pour découvrir que le site Nordpress est un faux média réputé pour publier de fausses nouvelles à partir de la Belgique. Ses titres sont pourtant évidents comme: «Un homme se déguise en chien pour violer son chat», «Le premier cochon Hallal génétiquement modifié!», ou «Elle est vierge et tombe enceinte, la sodomie en cause…». Et que dire du docteur Dimitri Yusrokov Slamini? Il n’existe que dans le communiqué de presse de Nordpress, impossible de le rejoindre à l’institut mentionné. En agissant de façon aussi téméraire et en incitant à l’éradication des personnes homosexuelles, le Journal de Montréal a fait la démonstration qu’il n’était absolument pas apte à gérer la nouvelle, encore moins à la vérifier.

Le Journal a refusé de nous accorder une entrevue ou de s’excuser à la communauté gaie. La nouvelle a toutefois été retirée le lendemain.

POST-ÉLECTIONS Les gais seront bien représentés à Montréal

Friday, November 29th, 2013

Roger-Luc Chayer

Voilà, les jeux sont faits, les montréalais se sont exprimés et par un concours de circonstances exceptionnel, pratiquement imprévisible, les deux plus fortes personnalités de Montréal seront face-à-face sur deux terrains, et il implique la communauté gaie!

Tout d’abord, le Maire Denis Coderre, qui a emporté l’élection au niveau de la ville centre, n’a pas réussi à obtenir la majorité des conseillers, il sera donc un Maire avec les pleins pouvoirs et les prérogatives liées à la fonction mais son conseil municipal central sera minoritaire.

Face à lui, toujours dans la ville centre, le chef de l’opposition sera Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, qui aura donc la presque balance du pouvoir obligeant le Maire Coderre à toujours devoir obtenir le consentement de M. Bergeron sur toutes les résolutions qu’il voudra présenter.

Alors qu’à l’hôtel de ville, M. Coderre dirigera Montréal et Monsieur Bergeron sera chef de l’opposition officielle, voilà que les deux mêmes hommes forts de la métropole pourront s’affronter dans l’arrondissement Ville-Marie puisque par défaut, le Maire de Montréal est aussi automatiquement Maire de Ville-Marie, et que le chef de l’opposition Richard Bergeron y a été élu via sa colistière dans le district de St-Jacques, un des districts de l’arrondissement Ville-Marie.

Vous arrivez à y comprendre quelque chose? À tous les niveaux, les deux personnages devront représenter la communauté gaie puisque Ville-Marie comporte le Village gai et que St-Jacques est le Village gai en grande partie. Espérons que l’arrivée de nos deux représentants changera la donne alors que l’ex Maire Tremblay ne voulait plus rien savoir de notre communauté. Qui vivra verra…

PHILIPPE SCHNOBB Le candidat «Coderre» qui veut aller plus loin

Sunday, October 27th, 2013

Roger-Luc Chayer

Dans le cadre des élections municipales au Québec, Gay Globe a souhaité traiter de la question autant pour Montréal et Québec mais particulièrement pour les arrondissements comportant un électorat homosexuel.

C’est donc dans cette perspective que Gay Globe Magazine invitait les principaux candidats des 4 partis politiques de Montréal dans Ville-Marie, Plateau Mont-Royal et Rosemont à passer le test de nos questions. Dans la plupart des cas, nous attendons encore la réponse à notre invitation. Pour Québec, les sondages donnant le Maire sortant Labeaume gagnant à plus de 82%, l’intérêt d’un débat contradictoire est devenu inutile, ceci étant le choix des québécois.

Philippe Schnobb de l’Équipe Coderre a toutefois accepté notre invitation et Gay Globe le rencontrait le 4 octobre dernier car non seulement le candidat a de sérieuses chances de l’emporter, il est aussi un respectable membre de la communauté gaie et a été journaliste spécialisé en affaires municipales à Radio-Canada. L’exercice devait inévitablement se faire… À 49 ans, Philippe Schnobb se présente aux municipales dans Ville-Marie parce qu’il a les intérêts de l’arrondissement à coeur, lui qui y a travaillé pendant plus de 20 ans, qui y mange quand il sort au resto, qui y fait son gym, qui y va à l’opéra ou au théâtre. Ville-Marie est l’endroit à Montréal où Philippe observe le plus ce qui se passe et c’est en toute logique qu’il a décidé d’y briguer un poste à la gouvernance.

Le quartier, selon de nombreux résidants, a souffert par le passé des présences désastreuses de Benoît «passe-moi l’enveloppe» Labonté et de Robert «l’homme invisible» Laramée, qui ont fait du Village gai de Montréal, un des endroits où il fait le moins bon vivre au Canada tant par la présence d’une itinérance incontrôlée que pour le piètre état d’entretien des rues ou pour l’éclatement du tissus commercial.

Philippe Schnobb nous a semblé très bien informé des réalités de l’arrondissement et même s’il souhaite consulter et examiner ce qu’il se passe avec les partenaires sociaux ou les autorités policières sur les moyens actuels mis en place pour gérer la situation, il veut aller au-delà de tout ce qui existe actuellement et mettre en place de nouveaux outils de fonctionnement: «La situation est préoccupante dans le Village, tout le monde sait que la prostitution, les seringues abandonnées dans les ruelles et dans les parcs, les itinérants agressifs ou les personnes atteintes de troubles mentaux abandonnées sont des problèmes graves que les administrations ignorent toujours. En ce qui me concerne, il est temps de s’en occuper et sérieusement. Si je suis élu, je m’engage à étudier et à connaître la stratégie actuelle pour veiller à ce qu’elle donne enfin les résultats que les citoyens mais aussi les commerçants sont en droit d’attendre», déclare Philippe après avoir énuméré une liste complète d’idées qu’il souhaite développer ou mettre en place.

Le sujet qui revient d’ailleurs le plus souvent lors de ses visites à domicile de citoyens est l’itinérance, suivie de près l’intimidation de rue, la qualité de vie, la criminalité et la hausse de loyers commerciaux sur Ste-Catherine Est par exemple.

Le candidat vedette de l’Équipe Coderre n’est toutefois pas inquiet de la récupération de certains conseillers de l’ex-Maire Tremblay sur l’opinion des électeurs. Selon lui, les citoyens veulent une équipe «béton» pour faire le point sur la situation de Montréal, pour affronter les défis liés à la corruption et pour véritablement refaire la ville de manière à lui permettre d’affronter l’avenir avec la réputation qu’elle mérite, celle d’être une métropole agréable à vivre. C’est le 3 novembre que nous aurons tous la réponse à son appel.

VAGUE DE DÉCÈS Chez les danseurs exotiques du Village

Sunday, October 27th, 2013

La Presse

Pierre-Alexandre Charette, 27 ans, est le premier de quatre danseurs du Stock Bar à avoir perdu la vie au cours de la dernière année. Le jeune homme est mort à l’hôpital de Saint-Eustache le 21 août 2012 d’un arrêt cardiaque. Ses reins ne fonctionnaient également plus.

Un an plus tard, les proches de Pierre-Alexandre sont encore atterrés. Et quand La Presse leur a appris que trois autres jeunes hommes ayant travaillé au Stock étaient morts dans la dernière année, tous ont été renversés. Pierre-Alexandre, qui se faisait appeler Sean quand il travaillait, dansait au Stock depuis 10 ans. Au fil des ans, la pression pour conserver un corps d’Adonis montait. Pour entretenir son corps d’athlète, Pierre-Alexandre consommait des stéroïdes. Et plusieurs autres substances. Selon Mme Charbonneau, Pierre-Alexandre contrôlait strictement son alimentation. « Il mangeait des steaks de cheval. Il pesait tout. Il fallait qu’il soit cute pour bien paraître », dit-elle.

Sunny Deblois, 22 ans, est mort subitement chez son ami, le 8 mars à Longueuil. Le jeune homme originaire de Saint-Georges-de-Beauce mangeait chez son ami après une soirée mouvementée quand il est tombé face première dans sa nourriture.

Plusieurs substances ont été retrouvées dans son sang. Le coroner Jacques Ramsay, qui enquête sur cette mort, s’apprêtait à conclure à une mort par « effet cumulatif de toutes les médications qu’il avait pris ». Car M. Deblois consommait entre autres des antidépresseurs et des opiacés pour soulager la douleur liée à une luxation de l’épaule. Mais le coroner Ramsay a décidé de pousser son investigation plus loin quand il a appris par La Presse que M. Deblois était le deuxième de quatre danseurs du Stock à mourir au cours de la dernière année.

Le 15 mai 2013, c’était au tour de Louis-Philippe Nadeau, 21 ans, de perdre la vie. M. Nadeau est mort d’un arrêt cardiaque. Lui qui dansait sous le nom de Luis, travaillait occasionnellement au Stock Bar depuis décembre 2012. Il était un adepte du culturisme, comme le démontrent les nombreuses photos de lui participant à des compétitions sur sa page Facebook. À la Coupe Espoir Québec de culturisme de 2012, M. Nadeau avait terminé premier de la catégorie « Heavyweight Junior ».

Selon un athlète du milieu du culturisme québécois, Louis-Philippe était reconnu comme étant un grand consommateur de stéroïdes. « Mais il les prenait en continu. Ce n’est pas surprenant si son corps a pété au frette ». La responsable des communications de l’Association québécoise des médecins sportifs ne peut commenter directement la mort de ces jeunes hommes. Mais elle confirme que les stéroïdes ont des effets indirects sur le cœur. Le dernier danseur du Stock à avoir perdu la vie est Steeven Grenier, 24 ans. Le jeune homme de Terrebonne, qui a dansé sous le surnom de Steev Gold pendant plusieurs années avant de se retirer en 2012, a été retrouvé pendu dans un bois près de Saint-Jérôme.

Le propriétaire du Stock Bar, est au courant de ces quatre morts survenues au cours de la dernière année. Mais selon lui, son établissement n’a aucun lien avec ces événements. « Certains des gars ne travaillaient plus ici depuis plus d’un an », dit-il. « Le seul lien qui unit ces garçons, c’est qu’ils étaient jeunes et qu’ils faisaient beaucoup d’argent », tout en reconnaissant que les danseurs du Stock ont un certain « style de vie » commun.

BRÈVES Internationales

Thursday, August 22nd, 2013

Recherches faites par Gay Globe Média

Les gays prennent des risques (Libération.fr)
Les gays prennent de plus en plus de risques, selon une étude menée par le CNRS et l’université du Québec à Montréal, en partenariat avec l’Institut de veille sanitaire. S’appuyant sur 14 000 questionnaires collectés auprès de gays fréquentant des sites de rencontre, les résultats soulignent que 55,4% des hommes interrogés jusqu’à présent ont eu au moins une relation anale sans protection avec un partenaire occasionnel cette année. Soit 12,3 points de plus qu’en 2009, date d’une enquête similaire. 37% des jeunes gays interrogés cette année reconnaissent avoir des relations sexuelles sans protection avec des partenaires occasionnels, contre 26,4% en 2009.
Quand les discothèques gays boycottent la vodka russe (Le Monde)
Plusieurs discothèques gays londoniennes ont annoncé mardi 30 juillet leur décision de boycotter la vodka russe, dans le cadre d’un mouvement mondial qui vise à mettre en évidence les lois contre les homosexuels appliquées en Russie.

Les athlètes gays cherchent un designer pour leur créer un logo pour
les Jeux Olympiques
(Grazia.fr)
Les associations All Out et Athlete Ally se sont joint afin d’inciter la communauté internationale à signer une pétition adressée au Comité international olympique (CIO). L’objectif? Mobiliser les Russes et les chefs d’états à œuvrer pour l’abolition de ces lois homophobes. Les deux associations ont lancé un appel international aux designers afin que l’un d’eux crée un logo que les athlètes porteront lors des JO.

La faillite de Priape fait sursauter la communauté
(Gay Globe Média)
Suite à l’annonce fin juillet de la faillite du célèbre commerce gai Priape, à Montréal, Toronto et Vancouver, sursaut de la communauté à l’annonce par un journaliste de Fugues que cette situation serait causée par l’arrêt des ventes de Poppers suite à l’application d’une nouvelle loi fédérale. Priape tente actuellement de se restructurer. Pour le moment le commerce reste ouvert et son association avec Gay411.com ne semble pas affectée. Nous ferons le suivi…

HÉBERGEMENT 60 appartements pour les aînés gais

Thursday, August 22nd, 2013

Les organismes “Les Habitations La Traversée” et “Bâtir son Quartier”, un groupe de ressources techniques, s’apprêtent à donner une nouvelle vocation à l’ancien couvent des Sœurs de la Providence, un immense bâtiment de six étages en forme de T situé au 1431, rue Fullum, à Montréal.

Inséré entre la rue Ste-Catherine Est et le boulevard de Maisonneuve, le projet sans but lucratif de plusieurs millions $, financé par différentes sources dont : Le gouvernement du Québec, la ville de Montréal et un prêt hypothécaire, se prépare aussi à transformer pour l’organisme “Les Habitations La Traversée” un autre couvent en 72 appartements pour personnes aînées cette fois, au 1460, boulevard Crémazie Est à Montréal.

62 chambres pour personnes aînées gaies seront construites dans l’actuel couvent sur une partie des 4ème et 5ème étages qui auront aussi leur propre salle à manger avec 3 repas par jour et de nombreux soins puisque la section sera réservée aux personnes en perte d’autonomie.

De plus, 32 studios pour personnes seules ayant besoin de soutien communautaire avec des espaces communautaires dans le bâtiment seront offerts en collaboration avec l’organisme Chambreclerc. Ces studios seront réservés aux personnes autonomes. En tout, les personnes aînées de la communauté gaie pourront compter sur de nombreux studios, 3 et 1/2 et probablement sur 7 4 et 1/2 grâce à un financement d’Accès Logis. Le poêle et le frigo ne seront pas compris dans les logements.

On prévoit que le coût des logements sera très accessible. Par exemple, une personne seule ayant moins de 27,000$ de revenus par an pourrait payer environ 865$ pour un studio, tout compris et près de 700$ si il est subventionné. 514.274.5736

Sirop GSPH-1 anti-SIDA 20 ans plus tard il livre ses secrets

Wednesday, July 24th, 2013

Roger-Luc Chayer

En 1996, lorsque j’étais jeune journaliste au Magazine RG, je m’étais intéressé à une recherche de l’Hôtel-Dieu de Montréal portant sur le sirop GSPH-1 que l’on prétendait guérir le SIDA et m’étais alors indigné que l’on cesse la recherche sans ne donner aucune explication. De nombreux malades du SIDA avaient de forts espoirs avec ce sirop. Voilà qu’un des concepteurs d’origine me livrait, à la mi-juillet, la véritable raison…

Contacté par cette personne dont je tairai le nom parce qu’elle souhaitait me révéler le secret du GSPH de façon discrète, voilà que je découvre que ce sirop était composé de simples huiles essentielles et d’huile d’olive, que l’on admettait sans intérêt médical. Toujours selon mon interlocuteur, ce qui rendait le sirop efficace contre le VIH/SIDA était en fait, “l’énergie cosmique”. Oui vous avez bien lu, le secret de l’activation du produit était une simple croyance ésotérique.

Mon interlocuteur ajoutant que n’importe quel composé aurait été efficace contre le VIH, même du miel ordinaire, à condition de l’activer avec de l’énergie cosmique. Voilà qui explique donc le silence de l’Hôtel-Dieu suite à leur découverte de la supercherie et à la cessation des études sur ce qui n’aura été qu’un leurre reposant sur les croyances personnelles de son concepteur. Quand je pense que je me suis indigné pour la fin des études sur le GSPH, pensant à l’espoir qu’il suscitait chez les personnes atteintes à une époque où la trithérapie n’existait pas, je ressens une profonde tristesse à l’idée d’avoir été floué et d’avoir induit mes lecteurs en erreur.

Mike Matters – Avis de recherche

Thursday, June 27th, 2013

Par Gay Globe

Mike Matters est prié de faire signe de vie à un amis français qui tente de reprendre contact avec lui car son numéro de téléphone cellulaire est inactif depuis quelques semaines. Ex danseur au Stock, Mike est prié de contacter Daniel au 011-33-05-55-65-56-15.

Méningite virulente Une ALERTE SANTÉ chez les gais

Thursday, May 30th, 2013

Gay Globe Magazine

Le décès d’un homme gay de 33 ans a entraîné des déclarations alarmistes au sein de la communauté gay de Los Angeles.

Le quartier gay de West Hollywood, à Los Angeles, est en ébullition depuis qu’un de ses habitants est tombé dans le coma à la suite d’une méningite foudroyante. Brett Shaad a succombé à l’infection samedi soir. Or le 30 mars dernier, l’homme de 33 ans s’était rendu à la White Party de Palm Springs, une fête gay géante rassemblant des milliers de participants. Il n’en a pas fallu plus pour que la presse et les politiciens locaux s’emballent, craignant le début d’une épidémie qui se propagerait via les rapports homosexuels. Un élu du comté a réclamé une campagne de vaccination au sein de la communauté, invoquant «les conséquence du retard dans la réponse au sida». «Nous tirons la sonnette d’alarme, a déclaré John Duran. Les hommes gay sexuellement actifs doivent être conscients que nous faisons face à une souche bactérienne qui est mortelle.»

Les autorités sanitaires ont tenté de calmer le jeu. A ce jour, aucun autre cas n’a été signalé dans la communauté gay de Los Angeles. De son côté, la famille a précisé n’avoir aucune idée de où et comment le jeune homme a contracté la maladie. En 2011-2012, la méningite bactérienne avait fait sept morts à New York, dont plusieurs homosexuels.

NDLR: À noter qu’une forte présence de méningite avait été signalée dans le Nord-Est des Etats-Unis il y a quelques mois, ceci incluant New York, Washington, Boston et Montréal bien que dans ce dernier cas, aucune alerte n’ait encore été signalée. Toutefois, il est important d’avoir conscience que la forme actuelle de méningite impliquée dans cette vague d’infections est plus virulente que la normale et semble se propager principalement à cause de la promiscuité dans certains types d’établissements gais. Chez les adultes, un mal de tête sévère est le symptôme le plus commun de la méningite. Ce dernier survient dans presque 90 % des cas de méningite bactérienne, suivi d’une raideur de la nuque. La triade classique des signes diagnostiques se compose d’une raideur de la nuque, d’une subite forte fièvre et d’un état mental altéré.

Requête en injonction permanente et dommages contre Éric Messier (Montréal)

Monday, April 29th, 2013

C A N A D A C O U R    S U P É R I E U R E

(Chambre civile)

PROVINCE DE QUÉBEC                                                                   

DISTRICT DE MONTRÉAL

 

NO:   500-17-060774-109

ROGER-LUC CHAYER

Demandeur

C.

ÉRIC MESSIER

Défendeur

 

                                                                  

 

 

 

REQUÊTE INTRODUCTIVE D’INSTANCE AMENDÉE

EN INJONCTION PERMANENTE ET DOMMAGES-INTÉRÊTS

POUR DIFFAMATION ET REQUÊTE POUR L’ÉMISSION

D’UNE ORDONNANCE D’INJONCTION INTERLOCUTOIRE

 

 

 

À L’UN DES HONORABLES JUGES DE LA COUR SUPÉRIEURE SIÉGEANT DANS ET POUR LE DISTRICT DE MONTRÉAL, LE DEMANDEUR EXPOSE RESPECTUEUSEMENT CE QUI SUIT:

 

I – INTRODUCTION

 

  1. Par la présente requête introductive d’instance (ci-après “recours principal”) et requête pour l’émission d’une ordonnance d’injonction interlocutoire (ci-après “injonction interlocutoire”), le demandeur vise  à obtenir réparation pour les dommages subis et à faire cesser toute diffamation à son égard dont le défendeur est l’auteur, par quelque moyen que ce soit, mais essentiellement par la publication de ses propos sur les sites internet portant les adresses suivantes:

1           www.ericmessier.com

2           www.voir.ca/blogs/ric_messier/archive

 

…2/

- 2 -

 

 

 

3           http://pilulerouge-pilulebleue.blogspot.com

4           http://twitter.com/ericmessiercom

5           http://allmediacom.wordpress.com/2010/03/21/roger-luc-chayer

6           www.chinecroissance.com

7           relationspresse.annuairecommuniqués.com

 

ou sur tout autre site internet ou blog.  Le recours principal vise également à obtenir des excuses publiques du défendeur à l’endroit du demandeur, ainsi qu’une ordonnance judiciaire de diffusion publique des dites excuses, afin de permettre au demandeur de rétablir sa réputation;

 

II – LES PARTIES

 

  1. Le demandeur est journaliste, rédacteur en chef et éditeur de différentes publications papier et internet depuis 1993 et webmestre pour les sites du Groupe National depuis 1998 et Gay Globe TV – Magazine et Radio depuis 2006;

 

  1. Au fil des années, le demandeur s’est impliqué activement dans la communauté gaie comme journaliste, propriétaire éditeur, rédacteur en chef et journaliste chroniqueur dans plusieurs médias écrits, électroniques ou internet;

 

  1. Par exemple dans les années 1990 pour le Magazine RG s’adressant principalement à un lectorat homosexuel, il a rédigé plus de 400 articles et reportages et a été impliqué dans des enquêtes et des recherches dans plus de 700 dossiers;

 

  1. Le demandeur a également été rédacteur en chef et éditeur du Magazine Le Point, un magazine spécialisé dans les affaires et la santé gaie lancé entre 1998 et 1999 et qu’il a acheté en 2002 pour le développer et lui permettre de traiter des nouvelles que les autres médias traditionnels québécois n’osaient pas envisager.  Le Point est devenu Gay Globe Magazine en 2008;

 

  1. Gay Globe TV (GGTV) constitue une récente addition (2006) du demandeur dans le paysage médiatique de la communauté gaie québécoises.  Il s’agit d’une webtv qui offre la diffusion de dossiers, de nouvelles et de films tout-à-fait gratuitement et qui héberge et publie toutes les versions web de Gay Globe Magazine et de la revue Le Point;

 

…3/

 

- 3 -

 

 

 

  1. Le demandeur est également corniste professionnel et chef d’orchestre symphonique depuis 1987;

 

  1. Il a suivi une formation musicale au niveau du troisième cycle universitaire au Conservatoire National de Nice en France et a reçu notamment le premier prix en cor et le premier prix en musique de chambre à cette institution;

 

  1. En 1989, le Ministère de l’Éducation du Québec a fourni une attestation d’équivalence du niveau du deuxième cycle universitaire aux études complétées par le demandeur au Conservatoire National de Nice;

 

  1. Comme corniste, le demandeur a fait partie de nombreux orchestres autant au Québec qu’en France et il est le fondateur de la marque commerciale Disque a tempo au service des musiciens classiques;

 

  1. Le défendeur Éric Messier est un journaliste collaborant notamment de façon régulière aux revues “Être”, “”2B”” et “RG”;

 

  1. Même s’il se décrit comme un “journaliste pigiste indépendant”, il est donc de facto un concurrent commercial du demandeur, les revues “Être”, “2B” et “RG” s’adressant au même lectorat que les entreprises du demandeur;

 

  1. Toutefois, l’essentiel des activités de rédaction et de diffusion des écrits du défendeur apparaît sur internet notamment aux sites web et blogs énumérés au paragraphes 1 des présentes;

 

  1. Ainsi depuis plusieurs mois maintenant, le demandeur a découvert sur plusieurs sites internet, blogs et moteurs de recherche, différents articles mensongers et diffamatoires à son endroit dont le défendeur est l’auteur;

 

  1. Jusqu’à ce jour, une entité du nom de “GODADDY.COMINC.” agissait et continue d’agir à titre d’hébergeur du site internet de www.ericmessier.com, situé en Arizona dans la ville de Scottsdale aux États-Unis;

 

III – LES ARTICLES DIFFUSÉS PAR ÉRIC MESSIER

 

  1. Le ou vers le 13 septembre 2009, le demandeur a remarqué que le défendeur venait de mettre en ligne sur son site web un document intitulé “Dossier Roger-Luc Chayer: une nuisance pour la société et la justice” lequel reprenait en la modifiant une “dénonciation du Conseil de Presse gai du Québec et de Roger-Luc Chayer” datant de 2001 et ayant déjà fait l’objet d’une première poursuite dans un dossier portant le numéro 500-05-067713-014 contre l’Association des Lesbiennes et des Gais sur Internet (ALGI) et plusieurs autres défendeurs (ci-après “dossier ALGI”);

…4/

 

 

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  1. Dans le dossier ALGI, les parties, en date du 6 novembre 2007, mettaient un  terme à un long litige en Cour Supérieure en signant une déclaration de désistement réciproque et de règlement hors cour (ci-après “l’entente ALGI”  dont copie est produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-1;

 

  1. Toujours en date du 6 novembre 2007, une déclaration de règlement hors cour était homologuée par l’Honorable Nicole Morneau, J.C.S., tel qu’il appert du dit jugement d’homologation (ci-après “le jugement ALGI”) produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-2;

 

  1. Le “dossier ALGI” résultait de la diffusion par les intimés en 2001 de messages internet offensants pour lesquels le demandeur réclamait une somme de 400 000$ alors que les intimés s’étaient portés demandeurs reconventionnels pour une somme de 95 000$;

 

  1. Au coeur même de cette réclamation du demandeur dans le dossier ALGI, se trouvait “une dénonciation” que le demandeur avait produite comme pièce à l’appui de sa réclamation;

 

  1. L’essence même de l’entente ALGI consistait en un engagement réciproque des parties “à prendre les mesures nécessaires pour que toutes informations et échanges entre participants se rapportant aux faits du présent litige soient mis hors ligne sur les sites internet dont ils ont le contrôle, et ce dans un délai de vingt-quatre (24) heures de la signature de la présente entente”;

 

  1. Ainsi donc, voilà qu’en septembre 2009 soit près de deux (2) ans après l’entente ALGI, le défendeur en la présente cause, sans raison et strictement dans l’intention de nuire au demandeur, remettait en ligne une version modifiée de cette dénonciation, laquelle est produite en liasse avec la version originale de 2001 sous la cote P-3 pour en faire partie intégrante;

 

  1. La veille de la publication sur le web de la fausse dénonciation P-3 du défendeur, soit le 12 septembre 2009, ce dernier, sous le pseudonyme “Spiritos22″ laissait un message web au demandeur visant à le ridiculiser, tel qu’il appert du dit message produit au soutien des présentes sous la cote P-4 pour en faire partie intégrante;

 

 

…5/

 

 

 

 

- 5 -

 

 

 

A)  ANALYSE DE P-3

 

  1. Au premier coup d’oeil, on remarque que le préambule du texte original de la dénonciation P-3 qui débutait par “Geste sans précédent, une vaste mobilisation des communautés gaies et lesbiennes s’est organisée…” a été remplacé par le défendeur par “La présente dénonciation vise à servir l’intérêt public à l’encontre de Roger-Luc Chayer (rue XX, Montréal) un journaliste auto-proclamé maintes fois blâmé par ses pairs et qui est reconnu pour avoir abusé du système de justice du Québec pour poursuivre un très grand nombre de personnes et d’organismes”;

 

  1. Le défendeur, dans “sa” version de la dénonciation P-3, poursuit son préambule en ajoutant: “le systèmes (sic) de justice du Québec a décidé il y a quelques temps de prendre des mesures pour freiner les abus de cet individu, mais sans avoir un succès complet.”;

 

  1. Puis, suivent des attendus de la dénonciation originale à propos d’un organisme fondé, entre autres, par le défendeur, le “Conseil de Presse Gai du Québec”, organisme dissout depuis le 17 avril 2009, tel qu’il appert d’un rapport IGIF produit au soutien des présentes sous la cote P-5 et qui n’existait donc plus légalement en septembre 2009 lorsque le défendeur a décidé de mettre en ligne sa version modifiée de la dénonciation P-3;

 

  1. Suivent les noms des 29 groupes et 48 individus qui auraient supposément signé la dénonciation, ce qui était vivement contesté dans le dossier ALGI mais qui, de toute façon, a fait l’objet de l’entente ALGI et du jugement ALGI ci-haut mentionnés;

 

  1. À la suite de cette énumération, le défendeur a rajouté un encadré intitulé “Roger-Luc Chayer dénoncé publiquement” comportant les hyperliens suivants:

 

a)         “ÉCHEC DE LA TENTATIVE DE ROGER-LUC CHAYER DE MUSELER LA PRESSE”: cet hyperlien fait référence à un jugement intérimaire rendu en tout début du dossier ALGI par l’Honorable Jacques Vaillancourt, J.C.S. le 5 décembre 2001, lequel refusait au demandeur la demande de non-publication pendant l’instance de ce qui se rapportait au dossier ALGI, tel qu’il appert du dit jugement produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-6.  Il est à noter que cet hyperlien proposé par le défendeur à ses lecteurs ne les renvoie pas au texte original du jugement mais plutôt à une interprétation biaisée, partielle et hors contexte du dit jugement produite au soutien des présentes sous la cote P-7 pour en faire partie intégrante;

…6/

 

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b)         “LE (VÉRITABLE) CONSEIL DE PRESSE DÉNONCE LE PRÉTENDU JOURNALISTE ROGER-LUC CHAYER”: cela réfère à des décisions du Conseil de Presse du Québec datant d’avant l’an 2000;

 

c)         “DÉTAILS SUR LE SITE DE LA TABLE (section documents)”: réfère à des documents que les responsables actuels de la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec ne souhaitent plus rendre publics;

 

d)         Cour des Petites Créances du Québec

Cour Supérieure du Québec

Cour du Québec: ces liens sont vides, mais créent dans l’esprit du lecteur l’impression qu’il existe une condamnation judiciaire généralisée à l’encontre du demandeur;

 

  1. L’analyse de P-3 illustre donc de façon éloquente la stratégie qu’emploiera le défendeur tout au long des mois qui suivront de légitimer ses attaques diffamatoires et mensongères dans le seul but de nuire au demandeur en utilisant une ou plusieurs des manoeuvres suivantes:

 

a)         réactualiser en les modifiant grossièrement des éléments d’un dossier ayant fait l’objet d’un règlement hors cour, comme si les faits à la base du document diffusé étaient contemporains;

b)         s’associer faussement à des individus et organismes qui n’ont jamais accepté de participer à la réouverture d’un affrontement politique et judiciaire s’étant échelonné sur de nombreuses années et auquel les parties impliquées ont souhaité mettre un terme;

c)         multiplier les références pseudo-objectives qui, prises hors contexte et appuyées de commentaires diffamatoires et mensongers visent à donner une aura de crédibilité au défendeur;

 

  1. De plus, en créant comme il le fait un faux préambule qu’il présente comme s’il émanait des 29 groupes et 48 individus liés à la dénonciation originale, le défendeur commet une faute lourde, aggravée par les faits suivants:

 

a) il indique la rue de la résidence personnelle du demandeur;

b) l’utilisation de mots “journaliste auto-proclamé” est tendancieuse puisque le journalisme n’est pas une profession assujettie à une appartenance professionnelle obligatoire;

c)         “maintes fois blâmé par ses pairs” est une fausseté qui ne sert qu’à nuire au demandeur;

 

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d)         “reconnu pour avoir abusé du système de justice du Québec”: ces propos très graves parlent par eux-mêmes et sont gravement diffamatoires;

e)         “Le systèmes (sic) de justice du Québec a décidé il y a quelque temps de prendre des mesures pour freiner les abus de cet individu, mais sans avoir un succès complet”: cet énoncé fait en sorte que le lecteur a l’impression d’être face à un individu dangereux, qui viole à répétition les lois du Québec, alors que le demandeur n’a aucun antécédent judiciaire au criminel et, qu’au civil, il n’a jamais été reconnu judiciairement comme quérulent ou abusif;

 

  1. Après avoir découvert la version de la dénonciation P-3 modifiée par le défendeur, le demandeur lui a adressé le 14 septembre 2009 une première mise en demeure laquelle est produite sous la cote P-8 au soutien des présentes pour en faire partie intégrante;

 

  1. Le ou vers le 22 octobre 2009, toujours sur le site du défendeur, le demandeur remarque une nouvelle mention le concernant, intitulée “Attention: Roger-Luc Chayer, “journaliste” auto-proclamé (Le Point, Gay Globe TV), une nuisance sociale grave”, tel qu’il appert du document P-9 produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante;

 

  1. Le 12 décembre 2009, le défendeur annonce cette fois sur son site un document qu’il intitule: “Dossier Roger-Luc Lacelle et LOURD DOSSIER SUR ROGER-LUC CHAYER”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-10 pour en faire partie intégrante;

 

B – ANALYSE DE LA PIÈCE P-10

 

  1. De façon générale avec l’utilisation que fait le défendeur des gros titres, sous-titres et hyperliens internet, l’atteinte à la réputation du demandeur est causée non seulement par le contenu des propos diffamatoires et atteintes à sa vie privée proférés par Monsieur Messier mais également par les titres de ces articles et les conclusions implicites ou insinuations suggérées par le “dossier”;

 

  1. D’entrée de jeu, la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (L.R.Q.; c. P-39.1) établit, pour l’exercice des droits conférés par les articles 35 à 40 du Code civil du Québec en matière de protection des renseignements personnels, des règles particulières à l’égard des renseignements personnels sur autrui qu’une personne recueille, détient, utilise ou communique à des tiers à l’occasion de l’exploitation d’une entreprise au sens de l’article 1525 du Code civil du Québec.  Elle interdit par ailleurs que de tels dossiers soient constitués à l’encontre d’un individu, sauf dans la mesure prévue à la loi;

…8/

 

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  1. Or, le titre même du “dossier” réfère au nom de famille “Lacelle”, qui est le nom de la mère du demandeur et qui est une donnée confidentielle dont la diffusion publique, sans raison légitime, est évidemment interdite;

 

  1. De même, l’annonce d’un “lourd dossier” sur le demandeur laisse croire à des révélations nouvelles et percutantes en rapport avec des agissements récents;

 

  1. Chacune des lignes du document P-10 porte atteinte à la vie privée ou à la réputation du demandeur;

 

  1. Dès la première ligne, le défendeur inscrit l’adresse personnelle du demandeur qu’il décrit comme “une nuisance sociale”;

 

  1. Suivent ensuite cinq (5) grands titres en hyperliens:

 

a)         “L’affaire Chayer par le magazine FUGUES” traite du dossier ALGI ci-haut mentionné ouvert à la Cour en 2001 et fermé en 2007 par l’entente ALGI et le jugement ALGI;

b)         “CLIQUEZ ICI pour voir les CONDAMNATIONS DU CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC contre Chayer”: encore une fois le défendeur réfère à des décisions du Conseil de Presse du Québec datant d’avant l’an 2000 qu’il décrit comme des “condamnations”, laissant entendre que le Conseil de Presse du Québec serait un tribunal, ce qui n’est pas le cas;

De Plus, le Conseil de Presse n’a jamais “dénoncé” Roger-Luc Chayer;

Bien qu’il existe quelques décisions du Conseil de Presse impliquant le demandeur, parfois en sa faveur, en tout ou en partie ou parfois en sa défaveur, en tout ou en partie, ces décisions doivent être mises en contexte avec le fait que le demandeur ait publié au fil des années, mais surtout entre 1990 et 2000, plusieurs milliers d’articles dans la presse écrite ou électronique à une période où la diffusion électronique d’articles journalistiques faisait l’objet de questionnements notamment quant à la définition du cyberjournalisme;

c)         “Le CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC DÉNONCE Roger-Luc Chayer” (autres nouvelles): voir les commentaires du paragraphe précédent;

d)         “Il joue “devant l’assemblée nationale” (sic), trop drôle!: cet hyperlien se moque d’une prestation musicale donnée par le demandeur à l’assemblée nationale et constitue une attaque personnelle visant à ridiculiser même les activités artistiques du demandeur;

 

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- 9 -

 

 

 

 

 

e)         “Chayer s’en prend à l’organisme de soutien ALGI et se désiste après avoir grugé l’os pendant 6 ans”: cet hyperlien réfère à une critique grossière du dossier ALGI qui datait alors de plus de 2 ans et qui ignore bien entendu le désistement réciproque de la demande reconventionnelle de tous les défendeurs ainsi que le règlement hors cour homologué par l’Honorable Nicole Morneau, J.C.S., dans le jugement ALGI;

 

  1. Suite à ces hyperliens, le paragraphe suivant mentionne l’appartenance du demandeur à l’Association Canadienne des Journalistes et à l’Investigative Reporters and Editors en insistant ensuite sur le fait qu’il ne soit pas membre de la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec (FPJQ) (“On peut se demander pourquoi”);

 

  1. Or, non seulement l’appartenance à la FPJQ est volontaire au Québec et ne conditionne aucunement le statut de journaliste, mais le défendeur lui-même qui se présente constamment comme un “vrai journaliste” en opposition au guillemets qu’il utilise toujours lorsqu’il parle du statut de journaliste du demandeur, n’était plus membre de la FPJQ à cette date, et ce depuis 2005;

 

  1. Ainsi, la conclusion du paragraphe où il invite le lecteur à se demander pourquoi le demandeur n’est pas membre de la FPJQ porte à croire qu’il ne lui serait pas permis de le faire, ce qui est totalement inexact;

 

  1. En fait, le demandeur a même reçu récemment une communication du FPJQ l’informant de l’inscription de son adresse courriel à l’info-lettre du FPJQ qui a affirmé qu’après avoir effectué un recensement des médias durant l’été, Gay Globe Magazine avait “naturellement été recensé”, tel qu’il appert du dit courriel et des info-lettres transmis au demandeur, produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-11;

 

  1. Le paragraphe suivant commente une cause particulière d’un dossier impliquant le demandeur et la Table de concertation des lesbiennes et des gais du Québec devant le Conseil de Presse du Québec, organisme purement consultatif et dont plusieurs médias au fil des années se sont dissociés;

 

 

…10/

 

 

 

 

 

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  1. Enfin, la pièce P-9 se termine avec d’autres références au dossier ALGI, soit la création d’un “Comité de défense juridique (CDJ) créé à la suite “des poursuites abusives de personnes comme Roger-Luc Chayer, entre autres contre l’ALGI: encore une fois, le défendeur retourne dans le passé puisque le CDJ était un moyen que s’étaient donné les défendeurs dans le dossier ALGI pour financer leurs frais judiciaires, les membres du CDJ étant à peu de choses près les mêmes que ceux visés par le dossier ALGI;

 

  1. Le demandeur tient à souligner qu’en date du 12 décembre 2009, il n’existait aucune raison objective d’attirer l’attention du public sur des faits anciens ayant fait l’objet d’un règlement hors cour plus de deux (2) ans auparavant;

 

  1. Au contraire, la publication de ces éléments par le défendeur comme s’il s’agissait de nouveaux faits n’avait que pour but de nuire au demandeur qui effectivement l’a ressentie comme une atteinte grave à sa vie personnelle et à sa réputation;

 

  1. Après avoir découvert l’existence de la pièce P-10 le ou vers le 12 décembre 2009, le demandeur a adressé un courriel à Monsieur André Gagnon, éditeur du magazine “Être” où le défendeur agit comme collaborateur régulier, ledit courriel étant produit au soutien des présente sous la cote P-12 pour en faire partie intégrante;

 

  1. Par ce courriel, le demandeur demandait alors à M. Gagnon d’intervenir en tant qu’employeur du défendeur en lui faisant parvenir le lien vers le document P-9 et en intitulant son message “Tu endosses ça?”;

 

  1. Tel qu’il appert de P-12, Monsieur Gagnon a refusé d’intervenir, mais en insistant sur le fait que “ses opinions [au défendeur] ne concernent que lui”;

 

  1. Il faut dire que peu de temps avant cet échange de courriels entre le demandeur et M. Gagnon, une décision de la Commission d’accès à l’information du Québec avait été rendue à l’encontre du magazine “Être” lui ordonnant de donner communication de certains renseignements personnels concernant le demandeur, tel qu’il appert de la décision produite au soutien des présentes sous la cote P-13 pour en faire partie intégrante;

 

 

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  1. Le demandeur ignore dans quelle mesure la collaboration régulière du défendeur avec le magazine “Être” a conditionné les attaques véhémentes qu’il dirige contre le demandeur, mais chose certaine, toute diffamation du demandeur ou de ses entreprises profite commercialement au magazine “Être”, compétiteur direct du demandeur;

 

  1. Conscient du danger de propagation des propos du défendeur sur internet, laquelle peut rapidement atteindre des proportions incontrôlables, le demandeur adresse alors à GODADDY.COM, l’hébergeur du défendeur, un avis légal demandant à ce dernier d’intervenir immédiatement pour bloquer le site ERICMESSIER.COM afin d’y retirer le document P-10, copie de cet avis légal et de la réponse reçue en décembre 2009 de GODADDY ABUSE DEPARTMENT étant produits en liasse au soutien des présentes sous la cote P-14 pour en faire partie intégrante;

 

  1. Suite à cette mise en demeure, le demandeur constate le ou vers le 17 décembre 2009, que son adresse personnelle n’apparaît plus au document P-10, l’hébergeur ayant sans doute forcé le défendeur à retirer de son site cette mention, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-15 pour en faire partie intégrante;

 

  1. En date du 18 décembre 2009, le demandeur demandait à ses procureurs de faire parvenir par huissier une mise en demeure enjoignant au défendeur de retirer de son site l’ensemble des références relatives au demandeur, tel qu’il appert de ladite mise en demeure et du rapport de signification produits en liasse au soutien des présentes sous la cote P-16 pour en faire partie intégrante;

 

  1. Le ou vers le 28 décembre 2009, le demandeur découvre une nouvelle évolution du document P-10, laquelle est produite sous la cote P-17 au soutien des présentes pour en faire partie intégrante;

 

C – ANALYSE DE LA PIÈCE P-17

 

  1. Le premier élément de différence que l’on remarque entre P-10 et P-17 porte sur l’intitulé même du document, “dossier Roger-Luc Lacelle et LOURD DOSSIER SUR ROGER-LUC CHAYER” devenant maintenant “dossier (ROGER?) LUC LACELLE(à venir) ET DOSSIER MÉDIATIQUE SUR ROGER-LUC CHAYER

 

  1. D’entrée de jeu, le défendeur annonce ses couleurs à savoir une enquête sur une possible utilisation par le demandeur d’un pseudonyme, sans toutefois fournir plus d’explications puisque le dossier est “à venir”…;

 

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  1. Par ailleurs, on annonce un lien vers des photos du demandeur, alors que ce dernier n’a évidemment jamais consenti à une utilisation de ses photos par le défendeur;

 

  1. On retrouve ensuite une nouvelle introduction qui annonce cette fois que: “Roger-Luc Chayer pratique le journalisme depuis 1993.  La présente page recense des renseignements d’ordre public le concernant.”;

 

  1. Le défendeur semble justifier la diffusion d’informations personnelles y incluant des photos, un curriculum vitae et autres données personnelles, sans autorisation du demandeur, en prétextant que ces renseignements seraient d’ordre public;

 

  1. Sur ce nouveau document, on peut recenser les hyperliens suivants:

 

a)         CURRICULUM VITAE ET COORDONNÉES de Roger-Luc Chayer sur son site web: le défendeur renvoie ainsi le lecteur à des informations personnelles du demandeur et ce, sans son autorisation;

b)         Roger-Luc Chayer, Montréal “Une nuisance pour la Communauté”: légère modification par rapport à P-10 qui utilisait plutôt le terme “nuisance sociale”;

c)         Les quatre (4) autres hyperliens sont les mêmes que ceux déjà traités dans la section ANALYSE DE LA PIÈCE P-10 à l’exception du remplacement du terme “autres nouvelles” par celui de “la présente dénonciation vise à servir l’intérêt du public” au côté du titre concernant la supposée dénonciation du demandeur par le Conseil de Presse du Québec;

d)         “LE CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC DÉNONCE ENCORE CHAYER”: il s’agit ici d’un ajout à P-10 relatif à un dossier de 2006 où le défendeur cite un extrait d’une décision indiquant que le CPQ aurait retenu partiellement une plainte contre le demandeur et deux autres intimés.  La lecture attentive de la décision du CPQ, produite au soutien des présentes sous la cote P-18 pour en faire partie intégrante, ne  justifie d’aucune manière l’emploi d’un titre à l’effet que le CPQ “dénonce encore le demandeur”.  Au contraire, cette décision toute en nuance ne retient que peu de reproches contre le défendeur, la citation apparaissant sur le site du défendeur, hors contexte, dénature complètement le contenu réel de la décision P-18;

e)         Le lien de P-10 qui faisait état de la prestation musicale du demandeur devant l’Assemblée Nationale qui se terminait par “trop drôle” dans P-10 devient “c’est intéressant!” dans P-18 avec un lien intitulé “Photos 2“;

 

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  1. Par la suite, le défendeur publie sans droit et en violation des droits d’auteur du demandeur un texte du demandeur qui, paradoxalement, rendait alors hommage à M. André Gagnon, éditeur des magazines RG et Être, des revues où collabore activement le défendeur;

 

  1. La dernière page de P-17, à partir de la mention “Chayer attaque un organisme communautaire (ALGI) mais abandonne après 6 ans” reprend avec quelques modifications de forme les éléments correspondant de P-10 déjà traités dans l’analyse du dit document;

 

  1. Cependant, à l’avant-dernier paragraphe du document P-17, dans la section “ÉCHEC DE LA TENTATIVE DE ROGER-LUC CHAYER DE MUSELER LA PRESSE GAIE-EXTRAIT DU JUGEMENT CONTRE CHAYER”, le défendeur introduit une nouveauté, à savoir un extrait hors-contexte du jugement intérimaire du 5 décembre 2001 de l’Honorable Jacques Vaillancourt, J.C.S., que le demandeur a déjà produit dans son intégralité sous la cote P-6;

 

  1. Or, l’utilisation de cet extrait bien précis mentionnant “qu’il n’est pas difficile de transmettre des messages anonymes que le commun des mortels ne peut à peu près pas retracer” semble être une invitation lancée par le défendeur à la renaissance d’une vendetta dirigée contre le demandeur au moyen de messages anonymes, ce qui faisait l’objet du dossier ALGI;

 

  1. Le ou vers le 29 décembre 2009, le demandeur remarque une légère modification à P-17, le défendeur ayant sous le titre “Dossier: (Roger ?) LUC LACELLE (à venir)” rajouté un hyperlien “canada 411: bottin téléphonique de tout le Canada. Simplement entrer le mot cherché”, dans le but évident d’inciter tout lecteur hostile ou rendu hostile au demandeur par les propos agressifs et diffamatoires du défendeur à obtenir son numéro de téléphone sous le nom Luc Lacelle, le document du 29 décembre 2009 est produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-19;

 

  1. Il est à noter que le demandeur après avoir subi plusieurs actes de harcèlement et de vandalisme dans la foulée des événements à la base du dossier ALGI, entre 2001 et 2007, apparaissait alors dans le bottin sous le nom de Luc Lacelle, simplement afin de tenter de préserver son anonymat;

 

  1. De façon surprenante, entre le 4 et le 10 janvier 2010, le défendeur s’est adressé du demandeur par courriels, lesquels sont produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-20;

 

  1. Ces échanges, s’amorçant sur la simple phrase “LOL on a du temps à perdre; mais qu’est-ce qu’on rigole!” montrent bien l’intention réelle du défendeur de nuire au demandeur;

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  1. Le reste des échanges est une tentative du demandeur d’obtenir des explications en rapport avec la recrudescence soudaine et récente des attaques à son sujet formulées par le défendeur;

 

  1. Il est à noter que le pseudonyme Isaac Asimov est un des nombreux pseudonymes utilités par le défendeur, le tout tel qu’il sera démontré lors de l’enquête et audition à être tenue en l’instance;

 

  1. Parallèlement à ces échanges de courriels entre les parties et où le défendeur reconnaissait que son dossier médiatique au sujet du demandeur était maintenant complété (courriel du 10 janvier 2010, 12h56m43s de la liasse P-20), le demandeur a remarqué, le ou vers le 5 janvier 2010, que 2 pages supplémentaires s’était ajoutées à la version P-19 du dit “dossier”, à savoir un document intitulé “Décisions de justice qui ont impliquées Chayer”, le document entier y incluant ces 2 pages supplémentaires étant produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-21;

 

D – ANALYSE DE P-21

 

  1. Les 3 premières pages de P-21 ainsi que le dernier paragraphe de la page 6 à partir des mots il joue “devant l’assemblée nationale” (sic), c’est intéressant!) sont identiques à la plus récente version soit la pièce P-19 qui comportait elle-même des modifications mineures à P-17;

 

  1. Cependant, les pages 4, 5 et le haut de la page 6 reprennent le contenu de certains messages qui étaient apparus de façon anonyme dans le dossier ALGI au printemps 2001 et qui faisaient partie des pièces du dossier ALGI;

 

  1. Le défendeur a ainsi ajouté comme nouveauté à cette section l’entente ALGI, datée du 6 novembre 2007 et déjà produite par le demandeur sous P-1 et un dossier “Arobas” présenté comme une entente hors cour mais qui constitue en fait un jugement rendu le 13 décembre 2002, lequel est produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-22, ce jugement ayant été rendu après enquête et audition;

 

  1. À la page 5 de 6 du document P-21, il est fait mention erronément par le défendeur que le demandeur aurait gagné contre Disque a tempo, alors même que le demandeur est le propriétaire de l’entreprise Disque a tempo, ce qui impliquerait que le demandeur se serait poursuivi lui-même;

 

  1. Toujours au sujet de Disque a tempo, le défendeur mentionne de plus que “la compagnie ayant fait faillite”, autre fausseté de nature à causer un tort considérable au demandeur, puisque Disque à tempo n’a jamais fait faillite;

 

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  1. Les deux dernières sections intitulées respectivement “Plainte à la police par Chayer” et “DÉCISIONS DU CONSEIL DE PRESSE DU QUÉBEC CONCERNANT CHAYER “ constitue un autre recensement biaisé (par l’utilisation des mots “aucune n’ira à terme” comme si automatiquement ces plaintes étaient non fondées), le demandeur ayant déjà été victime de plusieurs actes de vandalisme;

 

  1. Quant aux décisions du Conseil de Presse du Québec, le défendeur inscrit 6 décisions comme perdues et aucune comme gagnée, alors qu’en réalité:

 

a)         les 6 décisions du CPQ ont été rendues il y a plus de 10 ans;

b)         le CPQ est un organisme essentiellement consultatif et n’a aucune autorité légale, n’étant même pas reconnu par l’ensemble des principaux médias conventionnels du Québec;

c)         les décisions dont fait état le défendeur sont beaucoup plus nuancées qu’il prétend, et ne peuvent s’analyser en terme de gagnées-perdues;

d)         compte tenu du très haut volume d’articles rédigés par le demandeur  très souvent susceptibles de soulever des controverses sociales ou politiques, il est fort concevable de considérer 6 décisions défavorables comme un résultat remarquablement positif dans le contexte de publications s’échelonnant sur une quinzaine d’années;

 

  1. Le ou vers le 10 janvier 2010, le demandeur a également remarqué sur le site www.voir.ca que le blog du défendeur comportait, en date du 9 janvier 2010, une photo du demandeur avec un hyperlien rabattant le lecteur au document P-21, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes sous la cote P-23 pour en faire partie intégrante;

 

  1. Le défendeur, à cette date, multiplie donc les démarches afin de publiciser  ses attaques contre le demandeur;

 

  1. Ainsi, le 20 janvier 2010, le demandeur remarque sur le site relationspresse.annuairecommuniqués.com une nouvelle du défendeur à l’effet qu’il avait récemment procédé au lancement d’un nouveau service offert par sa boîte de communication, soit la veille médiatique (en anglais:  mediawatch);

 

  1. Le défendeur annonce ce service comme étant “un service unique de revue de presse réalisé grâce au meilleurs outils professionnels de recherche sur internet, sur mesure selon les besoins des clients”, le tout tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes sous la cote P-24 pour en faire partie intégrante;

 

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  1. Le deuxième paragraphe de ce court article mentionne que le défendeur publierait des “articles journalistiques et d’autres types de texte, de même que des enquêtes.  Le plus récent dossier à cet effet concerne le controversé journaliste gai montréalais, Roger-Luc Chayer, plusieurs fois condamné par le Conseil de Presse du Québec, la plus haute instance en matière d’éthique journalistique.”, le tout avec un lien vers le site du défendeur;

 

  1. Encore une fois, le défendeur annonce comme “récent”, un dossier dont la plupart des faits remontent à plus de 10 ans, induisant ainsi sciemment l’ensemble de ses lecteurs en erreur;

 

  1. De plus, il est inexact de parler de “condamnations” par le Conseil de Presse du Québec, cet organisme n’étant ni un tribunal, ni reconnu par l’ensemble des médias du Québec;

 

  1. Le ou vers le 21 janvier 2010, le demandeur constate de nouveau une modification importante au “dossier” le concernant, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-25;

 

E – ANALYSE DE P-25

 

  1. Tout d’abord dans le court paragraphe de présentation, le défendeur a rajouté une référence à l’encyclopédie en ligne Wikipédia français;

 

  1. Suit ensuite une autre nouveauté: un avertissement en français et en anglais à l’effet que le dossier préparé par le défendeur ne visait pas à nuire à la réputation du demandeur, mais à servir l’intérêt public “en faisant connaître ses activités”;

 

  1. Précaution supplémentaire prise par le défendeur: il précise ne pas avoir écrit le dossier, que celui-ci, de nature publique selon lui, est accessible ailleurs sur internet, de sources sûres et facilement vérifiables, prétendant n’agir ainsi que comme relais;

 

  1. Le défendeur mentionne ensuite que le demandeur aurait tenté d’empêcher la diffusion de ces informations en invoquant la diffamation et en invoquant un jugement de la Cour ordonnant la destruction de ces documents, ce qui serait faux puisqu’aucune ordonnance ni jugement de ce genre n’existe selon le défendeur qui choisit d’alléguer l’entente ALGI P-1 à laquelle il renvoie au moyen d’un hyperlien, mais en prenant bien soin de ne pas mentionner à ses lecteurs l’existence du jugement ALGI P-2;

 

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  1. Le défendeur y va ensuite d’une affirmation étonnante en annonçant que:  “Plus tard en 2010, Monsieur Chayer aura à répondre à nouveau de ses agissements devant la Justice.  Notre dossier sera mis à jour.”;

 

  1. Après avoir répété les mêmes propos en anglais, le défendeur rajoute un item “nouveau 21 janvier 2010” où il prétend que le demandeur a publié à son encontre “un cinquième article diffamatoire”, annonçant que le demandeur devra “bientôt faire face à la justice pour répondre de ses nombreuses calomnies et diffamations…”

 

  1. Se rajoute ensuite le paragraphe “ACTUS 20 janvier 2010” où, tentant d’objectiver ses attaques contre le demandeur, le défendeur annonce une information qui proviendrait de wikipedia et du blog d’un écrivain et politicien du nom de Jean-Luc Romero auquel on attribue des propos virulent contre le demandeur, qui lui aurait fait subir un acharnement depuis 2 ans;

 

  1. La suite de P-25 reprend les éléments anciens du “dossier “;

 

  1. Il convient de préciser quant à wikipédia qu’il s’est avéré que c’était le défendeur lui-même qui est intervenu à de nombreuses occasions pour modifier les mentions de wikipédia apparaissant sous le nom du demandeur et de ses entreprises au point où les administrateurs de ce site ont dû bloquer de façon définitive toutes les interventions du défendeur, tel qu’il apparaîtra un peu plus loin dans la présente requête et aux pièces qui seront versées à l’appui de cette affirmation;

 

  1. Quant aux propos attribués à Monsieur Jean-Luc Romero, encore une fois, des nuances importantes s’imposent, puisque non seulement M. Romero a participé volontairement à un groupe de discussion sur différents sujets d’actualité, lesquels étaient diffusés par la revue Le Point et par GGTV , mais il a également à répétition dédicacé ses livres au demandeur avec la mention “très amicalement” et en faisant référence à certains éléments privés le liant au demandeur;

 

  1. Ainsi, faire état de façon publique dans un dossier supposément d’ordre public de certaines mésententes privées intervenues ultérieurement entre le demandeur et M. Jean-Luc Romero, faisant au surplus dire à M. Romero des propos dont il tient l’information de l’immense campagne dirigée sur le web contre le demandeur pendant toute la durée du dossier ALGI constitue une manoeuvre malhonnête, le défendeur n’étant pas sans savoir que les parties les plus immédiatement concernées par ce litige ont choisi de part et d’autre d’en retirer toute mention sur l’ensemble des sites internet sous leur contrôle;

 

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  1. Le paragraphe suivant de P-25 intitulé “ACTUS 17 janvier 2010” se moque des tentatives du demandeur de rétablir la situation en lui attribuant “une série d’articles diffamatoires, à la limite du délire, contre Éric Messier”;

 

  1. Le défendeur réfère en fait à son appartenance à la FPJQ et à l’UIPF, puisque le demandeur a découvert que de 2005 à 2009 dans le premier cas et de 2006 à 2009 dans le second, le défendeur, contrairement à ce qu’il prétend, n’a jamais acquitté les frais d’adhésion à ces organisations et donc n’en était pas membre;

 

  1. Dans la section “Nombre impressionnant de poursuites” du document P-25, le défendeur parle maintenant du “lourd dossier [du demandeur] au Conseil de Presse du Québec”.  Suivent une liste de mots-clés (“TAGS”) apparaissant en rouge dans le document P-25, ces tags ne se retrouvant aucunement dans les décisions du CPQ ont plutôt été utilisés volontairement par le défendeur à cet endroit du document P-25 afin de créer de toutes pièces une impression de malhonnêteté qu’on ne retrouve aucunement à la lecture des dites décisions;

 

  1. Le paragraphe suivant fait référence aux dispositions du projet de loi numéro 9 du Code de procédure civile (Projet de loi numéro 9 (2009, chapitre 12) sanctionnées le 4 juin 2009, lesquelles modifiaient le Code de procédure civile en vue de favoriser le respect de la liberté d’expression et de prévenir l’utilisation abusive des tribunaux qui pourrait être faite au moyen de procédures, notamment pour limiter le droit des citoyens de participer à des débats publics;

 

  1. Ainsi dans ce paragraphe, le défendeur prétend que le demandeur lui avait envoyé ce genre de procédure qu’il appelle “poursuite bâillon” à une cour qu’il nomme “la Cour de la chambre civile du Québec”;

 

  1. Le défendeur poursuit ensuite avec son explication personnelle de la loi, notamment lorsqu’il associe la quérulence (“délire de revendication”), la mauvaise foi et l’exploitation abusive du système de justice à cette expression et en précisant que le demandeur “en a déjà fait usage par le passé”;

 

  1. Le reste du document P-25 reprend les mêmes éléments déjà analysés précédemment;

 

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  1. Le ou vers le 25 janvier 2010, le demandeur remarque que la section de P-25 intitulée “ACTUS 17 janvier 2010” avait été supprimée et que le lien intitulé “Il joue devant l’assemblée nationale (sic) c’est intéressant!” avait été déplacé à la toute fin du “dossier” et rebaptisée: il joue “devant l’assemblée nationale (SIC)”, le tout tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-26;

 

  1. Le 26 janvier 2010, une nouvelle mention est rajoutée par le défendeur intitulée “Chayer s’enfonce encore plus”;

 

  1. Cependant, le défendeur rectifie de la manière suivante la page 5 du document à propos de la faillite de l’entreprise Disque à tempo, une note apparaissant maintenant à l’effet que: “nous avons retiré la mention concernant Disque a tempo car nous sommes en présence de renseignements contradictoires non officiels à propos d’une faillite dont nous ne pouvons dire pour l’instant si elle a eu lieu ou non.  Nous procédons à des vérifications à cet effet.”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-27;

 

  1. À la vérification de l’hyperlien “Usine à faux diplômes”, le défendeur se moque d’une entreprise du demandeur d’accorder à qui en fait la demande des diplômes en reconnaissance symbolique de certains accomplissements professionnels, en faisant usage de la citation suivante: “même les Saddam de ce monde peuvent être diplômés en droits humains”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-28;

 

  1. Le 1er février 2010, le demandeur remarque l’addition des 3 lignes suivantes par rapport à la version la plus récente (P-27) du document le concernant: “Roger-Luc Chayer, un acharnement maladif et comportement délirant”, tel  qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-29;

 

  1. Toujours en février 2010, sans toutefois qu’il n’en ait noté la date précise, le demandeur remarque l’apparition sur le blog du défendeur intitulé “PILULE ROUGE OU BLEUE? l’apparition d’un dossier médiatique sur Roger-Luc Chayer” où sont repris les éléments du document P-29, tel qu’il appert du dit blog produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-30;

 

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  1. Par ailleurs, le ou vers le 6 février 2010 sur son blog de l’hebdomadaire Voir (www.voir.ca), le défendeur y va d’une mise au point présentant le demandeur comme un “blogueur montréalais se présentant comme un journaliste” pour ensuite, dans ce qu’il prétend être un souci d’éthique journalistique prétendre “ne jamais avoir publié un seul article à propos de cet homme” et alléguant de plus être un membre de la FPJQ et de l’UIPF, sans toutefois mentionner que son appartenance à ces associations n’avait été réactivée que quelques semaines précédemment après plusieurs années sans en acquitter les cotisations, prétendant de nouveau “se soumettre aux hautes normes éthiques de ces associations”, tel qu’il appert du dit document intitulé le “globe gay” devra assumer ses gestes produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-31;

 

  1. Le ou vers le 15 février 2010, le défendeur revient sur un sujet déjà abordé au document P-28 avec, comme ajout dans sa section “Dossier” un document intitulé “Attention, usine à faux diplômes”, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-32;

 

F – ANALYSE DE P-32

 

  1. Maintenant qu’il a renouvelé le paiement de sa carte de membre de L’UIPF et de la FPJQ, ce qu’il n’avait pas fait depuis respectivement 2006 et 2005, le défendeur inscrit cette mention pour “appuyer “ sa crédibilité tout en haut à gauche du document P-32;

 

  1. Dans le dossier P-32 en tant que tel, le défendeur, dans un survol sommaire des différentes régions du monde, inscrit pour le Québec, la mention “l’Académie Ville-Marie créé (sic) par Roger-Luc Chayer est dénoncée par le Ministère de l’Éducation (voir le communiqué du ministère).  Voici un exemple étonnant d’un homme qui a obtenu deux diplômes de cette académie.  Nous laissons le lecteur juger par lui-même.  Monsieur Chayer encaisse une gifle devant le Ministère de l’Éducation (voir ici le jugement de juin 2008 contre lui.);

 

  1. Suit ensuite la traduction des mêmes propos en anglais;

 

  1. Finalement, le défendeur appose sans autorisation une photo du demandeur;

 

  1. Tout au bas du document P-32, il est à noter que le défendeur, qui venait de prétendre dans la mise au point P-31 “n’avoir jamais publié un seul article à propos du demandeur” inscrit pourtant la mention “Éric Messier, Prague, République tchèque, et Ile d’Orléans, Québec (copyright 2010)”, insistant donc sur le fait qu’il est l’auteur de ce qui apparaît au document P-32;

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  1. Quant au jugement de juin 2008 allégué en hyperlien par le défendeur, il s’agissait d’une réclamation en dommages du demandeur lui-même devant la division des petites créances de la Cour du Québec, laquelle a simplement été rejetée en l’absence d’une preuve établissant de façon prépondérante la commission d’une faute de la part du Ministère à l’endroit du demandeur ou d’un lien de causalité entre une faute (inexistante) et les dommages subis par le demandeur, le tout tel qu’il appert de la version intégrale du dit jugement produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-33;

 

  1. La lecture complète de la décision P-33 nous permet ainsi de comprendre l’ensemble des faits relatifs au projet du demandeur désigné sous le nom de Académie Ville-Marie;

 

  1. Le jugement P-33 établit également, après enquête, un historique des différents communiqués et interventions de chacune des parties en lien avec l’Académie Ville-Marie et les diplômes de reconnaissance d’activités professionnelles octroyés par cet organisme;

 

  1. Or dans le document P-32, le défendeur, loin de rapporter fidèlement les faits de l’affaire tels que parfaitement synthétisés dans le jugement P-33 du 2 juin 2008, choisit plutôt de les placer dans une rubrique “Attention, usine à faux diplômes”, alors même que la décision P-33 ne fait aucunement état de faux diplômes;

 

  1. Ainsi, en plaçant l’affaire de l’Académie Ville-Marie directement sous les rubriques “États-Unis: une business d’escroqueries” et “France: trafic de diplômes”, le défendeur choisit de biaiser l’information qu’il présente en tant que journaliste alors même que rien dans l’ensemble des liens qu’il présente au lecteur ne permet d’associer le demandeur à des “escroqueries”, à un “trafic de diplômes” ou, de façon plus générale, à des “faux diplômes à travers le monde”;

 

  1. Le ou vers le 15 février 2010, le demandeur découvre un document daté du 13 février 2010 établissant, sous la rubrique “Usine à faux diplômes”, le commentaire suivant: “des diplômes en “droits humains” pour les SADDAM de ce monde?”, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-34;

 

  1. Par cette phrase, le défendeur laisse entendre au lecteur que les activités de l’Académie Ville-Marie serviraient possiblement à des dictateurs ou à des terroristes, énoncé catastrophique pour la réputation du demandeur et même, pour sa sécurité;

 

…22/

 

 

- 22 -

 

 

 

 

  1. Le ou vers le 24 février 2010, le demandeur recevait un message à l’effet que “Éric Messier est désormais abonné à vos tweets sur twitter!”, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-35;

 

  1. Ainsi dans le courriel P-35, le demandeur est “invité“ par le défendeur à suivre Éric Messier en cliquant sur le bouton “suivre” de son profil;

 

  1. Tel qu’il appert à la lecture de ce document, le défendeur ouvre un nouveau chapitre d’hostilités personnelles envers le demandeur en lui lui faisant part d’un nouvel espace de diffusion de ses attaques à savoir un document de 10 pages comportant de nombreuses rubriques au sujet du demandeur aux points 7, 15, 21, 22, 23, 26, 39, 44, 49, 60, 61, 67, 84, 86, 87;

 

  1. Encore une fois, le défendeur élargit de façon considérable l’auditoire auquel il présente ses propos mensongers et diffamatoires à l’encontre du demandeur;

 

  1. Le ou vers le 4 mars 2010, dans la section “Actualités” de son site personnel, le défendeur publie une nouvelle intitulée “le prêtre Raymond Gravel se dissocie de Roger-Luc Chayer”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-36 pour en faire partie intégrante;

 

G – ANALYSE DE P-36

 

  1. En introduction, le défendeur présente un communiqué du prêtre Raymond Gravel dans lequel ce dernier, selon le défendeur, “tient rigoureusement à se dissocier de Roger-Luc Chayer qui semble s’être associé le prêtre Gravel sans aviser ce dernier”;

 

  1. Le défendeur ajoute ensuite 3 liens actifs où il diffuse ses attaques contre le demandeur;

 

  1. Enfin, le défendeur publie le communiqué qu’il attribue au prêtre Raymond Gravel, lequel parle par lui-même;

 

  1. Cette intervention de l’abbé Raymond Gravel au moment où elle est faite en mars 2010 réfère à un texte intitulé “Des hommes se réunissent pour parler” publié, selon le communiqué attribué au prêtre Raymond Gravel, “le 22 février 2010 sur le site web de Chayer”;

 

…23/

 

 

- 23 -

 

 

 

 

  1. Or en réalité, le dossier “Des hommes se réunissent pour parler” réfère à une série d’articles diffusés dans la revue Le Point et sur le blog du défendeur en 2006, tel qu’il appert des extraits de la Revue Le Point, volume 8, numéros 40 à 44 produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-37 ;

 

  1. Le demandeur ignore si l’abbé Gravel a reçu des pressions pour envoyer au défendeur un communiqué qui, selon P-36, “sera relayé aux autres médias” près de 3 ans et demie après sa participation au comité de réflexion ayant fait l’objet des articles P-37, mais il avait en date du 11 mars 2007 signé une autorisation de diffusion et de publication pour Gay Globe TV et als, par lequel il autorisait GGTV, la revue Le Point et Roger-Luc Chayer à diffuser sans restriction ni dans le temps ni dans la forme son entrevue et ses commentaires captés sur caméra vidéo, tel qu’il appert de la lettre d’autorisation de diffusion et de publication du 11 mars 2007 et du DVD produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-38;

 

  1. De plus, encore en décembre 2009, le demandeur continuait de s’entretenir à l’occasion avec l’abbé Gravel, tel qu’il appert d’échanges courriel produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-39;

 

  1. Cependant, compte tenu de ce qui précède, le demandeur a, entre le 4 et le 5 mars 2010, communiqué avec l’abbé Gravel pour lui faire part du fait que non seulement il avait collaboré au comité de réflexion de la revue Le Point pendant plusieurs mois vers 2006 et qu’il avait également participé à une entrevue captée sur caméra vidéo en 2007, mais qu’il avait également signé l’autorisation P-38 du 11 mars 2007;

 

  1. Voilà sans doute pourquoi le ou vers le 5 mars 2010, apparaissait dans la section “Actualité” du site du défendeur une nouvelle section appelée “Correctif du prêtre Gravel” dans laquelle ce dernier atténuait quelque peu la portée de son communiqué précédent, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-40;

 

  1. Cet exemple illustre bien que la multiplication des attaques du défendeur à l’encontre du demandeur entraîne un impact concret, même auprès de personnes qui s’étaient associées à lui de bonne foi et qui souhaitent maintenant “s’en dissocier complètement”;

 

 

…24/

 

- 24 -

 

 

 

 

  1. D’ailleurs fidèle à son habitude, le défendeur diffuse alors sur twitter le ou vers le 5 mars 2010 de nouveaux titres concernant le demandeur (items 4, 5 et 6) insistant notamment sur le fait que le prêtre et ex-député Raymond Gravel dénonce Roger-Luc Chayer et s’en dissocie énergiquement, sans égard aux faits qu’en réalité l’association de l’abbé Gravel avec le demandeur remontait à plusieurs années et qu’aucune autre explication que la campagne de salissage méthodique du défendeur lui-même ne puisse expliquer le désir soudain de l’abbé Gravel de se distancier du demandeur, et non, comme le prétend le défendeur, de le “dénoncer” ou de “s’en dissocier énergiquement”, tel qu’il appert du document twitter du 5 mars 2010 étant produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-41;

 

  1. Le ou vers le 12 mars 2010, le défendeur modifiait sur son site la section “Attention: usine à diplômes bidon…” pour y rajouter des détails supplémentaires, noyant de nouveau le cas particulier de l’Académie Ville-Marie déjà discuté ci-dessus avec de nouvelles mentions, parmi lesquelles la suivantes: “Russie.  Un marché lucratif pour les escrocs” ainsi qu’un dossier relatif à des pompiers de Sacramento qui avaient acheté de faux diplômes universitaires, tel qu’il appert du document du 12 mars 2010 produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-42;

 

  1. La stratégie du défendeur, toujours la même, est évidemment d’associer constamment le nom du demandeur à des cas de fraudes, d’escroqueries ou de trafics;

 

  1. Le ou vers le 14 mars 2010, le demandeur trouve de nouvelles mentions le concernant dans le site du défendeur, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-43;

 

H – ANALYSE DE P-43

 

  1. D’abord la section “Avertissement” est la même que celle qui apparaissait au dossier précédent, notamment à la version P-29;

 

  1. Un premier ajout s’intitule “Nouveau/mars 2010“, section où le défendeur emploie en les associant au demandeur les termes “délire” et “perte de contrôle désolante” en alléguant que le demandeur aurait publié depuis janvier 2010 “pas moins de neuf articles, pour la plupart des diarrhées de diffamation, à propos du journaliste Éric Messier”;

 

…25/

 

 

- 25 -

 

 

 

 

  1. Il réitère ensuite sous le titre “ACTUS janvier 2010” ce qui apparaissait à P-29 sous la mention “ACTUS 17 janvier 2010“, y ajoutant deux fois plutôt qu’une un paragraphe faisant état de “Poursuites, diffamations, condamnations par le CPQ, etc”, alors que ces éléments sont faux (le CPQ n’a aucun pouvoir de condamnation) ou grossièrement exagérés;

 

  1. La suite du paragraphe s’attaque à la crédibilité de wikipédia et d’un de ses administrateurs, Hégésippe Cormier, alors même que cet organisme a bloqué tout accès du défendeur qui s’entêtait à inscrire sous le nom du demandeur de nouvelles inexactitudes et attaques contre ce dernier;

 

  1. À la page 4 du document P-41 se rajoute un nouvel avertissement du défendeur, en français et en anglais, à l’effet que le demandeur “utilise une ordonnance de la Juge Morneau dans l’affaire ALGI de 2007 pour tenter d’empêcher la diffusion de toute information concernant cette affaire.”;

 

  1. Manifestement ici, le défendeur, en précisant que l’ordonnance de la Juge Morneau ne concerne “que Chayer et ALGI” omet de mentionner que ALGI est en réalité l’Association des Lesbiennes et Gais sur Internet, c’est-à-dire un ensemble de personnes représentées par un conseil d’administration;

 

  1. Ainsi, les références partielles, tronquées et hors contexte que fait le défendeur du “dossier ALGI” visent de façon très claire à raviver l’hostilité de plusieurs personnes contre le défendeur et ce, strictement dans le but de nuire à ce dernier et non à des fins journalistiques comme il le prétend;

 

  1. D’ailleurs, en reconnaissant au document P-20 “Avoir du temps à perdre mais bien rigoler” de la portée des attaques qu’il dirige contre le demandeur, le défendeur reconnaît de façon explicite agir en dehors du cadre de “la “communication responsable concernant des questions d’intérêt public”, tel que défini par la Cour Suprême du Canada dans l’affaire GRANT c. TORSTAR CORP., 2009, CSC 61;

 

  1. Le ou vers le 21 mars 2010, le demandeur découvre de nouveaux documents à son sujet apparaissant dans le blog du défendeur intitulé “PILULE ROUGE OU BLEUE?”, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-44;

 

I – ANALYSE DE P-44

 

  1. Tout d’abord, le document P-44 comporte les rubriques suivantes:

a)         Roger-Luc Chayer: amis imaginaires à la dizaine;

 

…26/

 

- 26 -

 

 

 

156. (Suite)

 

b)        Roger-Luc Chayer: délires et mensonges de mars;

c)         Qui dit vrai avec Roger-Luc Chayer

d)         Attention: usine à faux diplômes

e)         Chayer: nuisance pour la communauté

f)           Roger-Luc Chayer, acharnement incompréhensible

g)         Le journaliste Chayer s’enfonce;

h)         Le “journaliste” Chayer en plein délire

 

 

  1. Ainsi, chacune de ces rubriques comporte des attaques systématiques contre le demandeur dans le but de discréditer totalement ce dernier au point de prétendre démontrer que l’ensemble des personnes qui lui sont associées de près ou de loin ne sont en réalité que les amis imaginaires, d’un être menteur et délirant qu’on illustre d’une photo de singe grimaçant qui s’étire les oreilles;

 

  1. Les attaques du défendeur à l’endroit du demandeur sont maintenant d’une ampleur telle que ce dernier doit continuellement rétablir l’ensemble des faits présentés par le défendeur et justifier au moyen de preuves concrètes chacune des relations professionnelles, commerciales ou caritatives  comme précédemment dans le cas de l’abbé Raymond Gravel;

 

  1. Par exemple, après analyse, les autorités de wikipédia ont clairement pris position contre le défendeur qui s’entêtait même au moyen de pseudonymes, à intervenir dans la fiche concernant le demandeur et ses entreprises, au point de devoir bloquer l’accès au défendeur pour cause de propos diffamatoires, tel qu’il appert des documents faisant état des interventions de Wikipédia et de ses administrateurs produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-45;

 

  1. Se référant ensuite au comité de réflexion dont les commentaires ont fait l’objet des articles P-37 pendant plusieurs mois en 2006 ainsi que d’une diffusion vidéo en 2007, le défendeur affirme dans ce qu’il nomme “une conclusion troublante”, que “la majorité de ces appuis n’existe que dans la tête de Chayer”;

 

  1. Il propose ensuite au lecteur le résultat de son “enquête”;

 

  1. Les points 1 et 2 concernent Céline Dion et René Angelil, des personnalités bien connues présentés comme des “supporters imaginés par Chayer”;

 

 

…27/

 

- 27 -

 

 

 

 

  1. Alors que le défendeur prétend que Céline Dion “trône malgré elle dans le magazine de Chayer dans une publicité laissant croire qu’elle et son mari collaborent à une campagne SIDA avec Chayer”, s’appuyant en cela sur un simple appel téléphonique du 24 février 2010 au bureau de l’attachée de presse de Céline Dion, la réalité est que cette collaboration existe bel et bien, tel qu’il appert de chèques émis entre le 31 décembre 2003 et le 7 août 2010 à l’ordre de la revue Le Point par les Productions Feeling Inc., entreprise commerciale de Céline Dion et René Angelil, ainsi que des photos autorisées de Céline Dion s’associant à la campagne de la revue Le Point contre le sida lesquels sont produits en liasse avec le rapport CIDREQ des Productions Feeling au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-46;

 

  1. Le défendeur continue son entreprise de sape de la crédibilité du demandeur, cette fois en présentant Madame Doris Day comme une troisième “supporter imaginée par Chayer”;

 

  1. Ici, “l’enquête” du défendeur a consisté à une communication au webmaster du site officiel de l’actrice le 1er mars 2010, lequel l’aurait redirigé vers le responsable des communications de l’actrice qui aurait répondu qu’il lui semblait improbable que Roger-Luc Chayer puisse avoir eu accès à Doris Day, et plus improbable qu’elle aurait permis à son média d’utiliser son nom;

 

  1. Or en réalité, le demandeur et ses entreprises bénéficient réellement de l’appui de Doris Day, par l’entremise toutefois de l’Hôtel Cypress Inn appartenant à Doris Day et Dennis LeVettt;

 

  1. Ainsi, pour la remercier, des publicités pour Cypress Inn dans le numéro 29, 30 et 31 de la Revue Le Point en 2004 et 2005 lui ont été offertes ainsi que des exemplaires de chaque édition, tel qu’il appert des documents produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-47;

 

  1. Toujours sous la rubrique des “amis imaginaires à la dizaine”, le défendeur poursuit en inscrivant Monsieur Jean-Luc Romero comme un quatrième “supporter imaginé par Chayer”;

 

  1. Dans un premier temps, l’article de wikipedia que le défendeur attribue au demandeur fait simplement état de la publication des écrits de grands noms de la culture depuis 1998, dont des textes de (…)  Jean-Luc Romero (…);

 

…27/

 

 

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  1. Les documents déjà produits en liasse sous la cote P-37 relatifs au comité de réflexion font déjà la preuve de la publication d’écrits de M. Romero dans la revue Le Point/Gay Globe Magazine comme le reconnaît d’ailleurs ce dernier dans les propos rapportés sur son blog;

 

  1. Le demandeur produit de plus en liasse au soutien des présentes sous la cote P-48 pour en faire partie intégrante différents documents dont des dédicaces personnelles de Jean-Luc Romero lesquelles parlent d’elles-mêmes ainsi qu’un article publié dans la revue Le Point numéro 23 en 2003;

 

  1. Le défendeur continue ensuite en présentant comme cinquième “supporter imaginé par Chayer”, le journaliste et animateur Michel Girouard qui aurait, dans une courte conversation téléphonique du 6 mars 2010 déclaré au défendeur ne pas connaître le demandeur ni ses publications et n’être associé à lui d’aucune façon;

 

  1. Encore une fois, les documents déjà produits sous la cote P-37 relatifs au comité de réflexion réuni par la revue Le Point établissent que M. Girouard a, à tout le moins, collaboré avec la revue pendant cette période;

 

  1. Quant à l’affirmation à l’effet que Monsieur Girouard ne connaît pas le demandeur, elle est fausse, puisque Monsieur Girouard salue le demandeur dans la rue à chaque fois qu’il le voit, communique de temps à autre avec le demandeur au téléphone et que dès 2001, il a même sollicité l’appui du CPGQ, par l’entremise du demandeur, tel que l’attestent un courriel produit au soutien des présentes en liasse avec la décision du CPGQ qui a suivie sous la cote P-49;

 

  1. Le défendeur présente ensuite le prêtre Raymond Gravel comme un sixième “supporter imaginé par Chayer”, les éléments relatifs à l’abbé Gravel ayant déjà été traités ci-dessus, pièces justificatives à l’appui (paragraphes 135 à 145 et pièces P-37, P-38 et P-39);

 

  1. Le défendeur présente ensuite comme septième supporter imaginé par Chayer le journaliste-animateur Mathieu Chantelois qui reconnaît pourtant avoir vendu au demandeur des droits de deuxième et de troisième publication de certains de ses articles;

 

  1. Pourtant, jamais le demandeur n’a présenté Monsieur Chantelois comme un ami ou une connaissance, cette information semble plutôt avoir été induite auprès de Monsieur Chantelois par le défendeur lui-même;

 

 

…29/

 

 

- 29 -

 

 

 

  1. Effectivement, à la lecture de l’article de wikipédia auquel le défendeur “n’attribue aucune crédibilité”, il est simplement mentionné que Gay Globe magazine (le nouveau nom de la revue Le Point) a publié les écrits de (…) Mathieu Chantelois, ce qui est reconnu par le principal intéressé lui-même;

 

  1. Pourquoi dans ce cas le défendeur s’entête-t-il à faire comme si le demandeur fabulait en représentant faussement que le demandeur s’imagine  des “supporters”;

 

  1. Désireux ensuite de tourner le demandeur en ridicule, le défendeur en profite pour se présenter lui-même comme un “supporter imaginé par Chayer”, comme si le demandeur l’avait déjà présenté de cette manière;

 

  1. Enfin, les trois autres supposés  amis imaginaires, savoir Denise Bombardier, Elton John et Élisabeth Taylor sont présentés comme des supporters improbables, puisque le défendeur n’a pu entrer en communication avec eux;

 

  1. Or Élisabeth Taylor a écrit personnellement au demandeur en 2003 afin de le remercier de ses contributions à la Fondation Élisabeth Taylor contre le sida, tel qu’il appert des documents produits en liasse au soutien des présentes sous la cote P-50 pour en faire partie intégrante;

 

  1. Cette lettre personnelle ainsi qu’une autre officielle au logo de la Fondation Élisabeth Taylor contre le sida, portant la signature de l’assistant exécutif de Mme Taylor, Monsieur Timothy R. Mendelson, remercie le demandeur non seulement de sa contribution à la fondation mais également de l’envoi de copie des numéros du magazine Le Point, ce fait ayant été ensuite relaté dans la revue Le Point numéro 23, laquelle fait également partie du document P-50 en liasse;

 

  1. De même pour Madame Denise Bombardier, cette dernière devait participer à une conversation-entrevue avec Le Point sur la question de l’homosexualité, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-51.  Des empêchements liés à son lourd emploi du temps ont cependant empêché le projet de se matérialiser, mais Mme Bombardier maintenait tout-de-même une communication régulière avec le demandeur pendant cette période;

 

  1. En guise de conclusion et sur un mode dérisoire, le défendeur ridiculise les collaborations du demandeur à l’émission de télévision d’André Arthur et y va d’une boutade avec le Pape Benoît XVI, manifestement afin d’accentuer autant que faire se peut le caractère “fabulateur” des associations du demandeur;

 

…30/

 

- 30 -

 

 

 

  1. Dans la section “Roger-Luc Chayer: délires et mensonges de mars”, défendeur appose en milieu de page la photo d’un singe grimaçant se tirant les oreilles;

 

  1. Dans cette section, le défendeur règle en fait ses comptes en prétendant à du harcèlement de la part du demandeur, qualifiant son attitude “d’inquiétante pour lui-même”;

 

  1. De façon étonnante, le défendeur dont l’essentiel des actions depuis le mois de septembre 2009 vise précisément à faire passer le demandeur pour malade (voir les commentaires relatifs à la section précédente “Roger-Luc Chayer: amis imaginaires à la dizaine”), se plaint d’avoir été traité de malade mental publiquement et à répétition par le demandeur;

 

  1. Deux lignes plus loin, le défendeur parle “d’une attitude fabulatrice qui dérape dangereusement” à propos du demandeur alors même que celui-ci ne faisait que rapporter les propos d’un des “dossiers” du défendeur qui avait écrit “même les SADDAM de ce monde peuvent être diplômés en droits humains”! (voir P-28);

 

  1. Dans la section suivante de P-44, c’est d’ailleurs le défendeur lui-même qui utilise, à propos du demandeur, les termes “élan à l’air pathologique” ou encore “ce qui se passe dans l’esprit troublé du journaliste Chayer”;

 

  1. Les sections suivantes de P-44 reprennent des éléments déjà commentés dans les sections précédentes de la présente requête;

 

  1. Cependant, la multiplication des mêmes attaques à des endroits de plus en plus nombreux sur internet finit par avoir des conséquences dévastatrices sur la réputation du demandeur, ce qui est précisément le but recherché par le défendeur;

 

  1. Le 22 mars 2010, le demandeur constate que le défendeur, qui avait précédemment tenté plusieurs interventions contre lui sur le site de l’encyclopédie en ligne wikipédia, s’attaquait maintenant à cette dernière sous le titre: “Être “banni” (de wikipédia) peut être un honneur”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-52;

 

  1. Il qualifie maintenant de façon indirecte les administrateurs de wikipédia l’ayant banni (pièce P-45) de roitelets, de “boss des bécosses” et de “wannabees” précisant ensuite qu’il s’agit de gens sans envergure qui aiment l’illusion de pouvoir qu’ils trouvent à être l’administrateur d’un site;

 

…31/

 

 

- 31 -

 

 

 

  1. Habilement à la fin de son article, plutôt que de procéder lui-même à l’affirmation, le défendeur utilise la technique de citer l’opinion d’autrui qu’il qualifie de “fort intéressante” en y référant au moyen d’un hyperlien intitulé “L’extrême-droite sur wikipédia”;

 

  1. Dans la dernière ligne, le défendeur présente des extraits de son commentaire qu’il aurait “retouché” pour faciliter la lecture …;

 

  1. Ainsi, le défendeur franchit une autre limite à savoir qu’il s’attaque maintenant non seulement à tous ceux qui ont des liens de quelque nature que ce soit avec le demandeur, mais également à ceux qui auraient eu le malheur de lui donner raison, sur présentation de preuves, même s’ils ne connaissent de près ou de loin ni le demandeur ni le défendeur;

 

  1. Toujours le 22 mars 2010 sur le site du défendeur dans le document P-51, le demandeur constate maintenant l’ajout de la section “des amis imaginaires à la dizaine”;

 

  1. Le 23 mars 2010, le demandeur remarque maintenant sur le site “allmédiacom.wordpress.com (la nouvelle entreprise de “Veille médiatique” du défendeur) que le document “Roger-Luc Chayer: des amis imaginaires” y apparaissait également, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-53;

 

  1. Cependant, un nouvel article s’attaquant au demandeur apparaît également à P-51 (page 3 de 13);

 

  1. De plus, l’article relatif au bannissement du défendeur de wikipédia a été considérablement rallongé (pages 8 et 9 de 13);

 

J – ANALYSE DE P-53

 

  1. Le nouvel article du défendeur s’intitule “Roger-Luc Chayer: “scandale pornographique”? (et A. GAGNÉ)”;

 

  1. Ici, le défendeur choisit de reprendre l’article publié dans le Journal de Montréal le 31 janvier 2007;

 

  1. Ainsi, malgré l’écoulement de près de 3 ans et demi, le défendeur considère pertinent de revenir sur cet article publié “il y a quelques temps” puisque selon lui, “les journalistes Chayer et Gagné semblent aimer les faux scandales”;

 

…32/

 

- 32 -

 

 

  1. Cette fois, le demandeur devient un journaliste “jaune” qui adore mettre ensemble dans le même texte les mots “scandale”, “pornographie” et “mineur”, surtout quand il s’agit d’un concurrent;

 

  1. Il est à noter que le défendeur, qui avait à maintes occasions blâmé le demandeur de l’avoir désigné comme “concurrent” met maintenant l’emphase sur cette expression dans cette nouvelle attaque contre le demandeur;

 

  1. Après une brève définition de “jaunisme”, le défendeur prétend que Madame Ariane Gagné, journaliste au Journal de Montréal, “s’est payée le plaisir d’un scandale imaginaire que s’est empressé de reprendre le journaliste Roger-Luc Chayer”;

 

  1. Il poursuit en précisant que le demandeur n’aurait aucune affiliation professionnelle au Canada, ce qui est faux, et qu’il “salivait encore plus” en reprenant la nouvelle de Madame Gagné;

 

  1. Le défendeur s’en prend ensuite au titrage utilisé par le demandeur pour transmettre l’information, qu’il décrit comme “absolument odieux, et à la limite un geste criminel”;

 

  1. Le défendeur se demande ensuite où est le scandale, minimisant le fait qu’un encart publicitaire où l’on pouvait voir des gros plans de sexes masculins et des couples homosexuels en pleine action étaient placés dans les présentoirs des journaux gratuits de Montréal, sans précaution aucune pour cacher les parties intimes des figurants et en contravention avec un règlement municipal;

 

  1. En conclusion, le défendeur soulève le fait que le demandeur lui-même aurait informé Madame Ariane Gagné de ce qu’il qualifie “d’événements-bidons qui visent un concurrent direct de Chayer” (ce qui est faux), déplorant que ce qu’il qualifie “de fausses nouvelles” figurerait encore, trois ans après, sur la page d’accueil du site du demandeur, expliquant cet état de faits par la situation de concurrence entre les deux médias;

 

  1. Quoique réticent à le faire et “puisqu’il le faut”, le défendeur finit tout-de-même par montrer au lecteur l’article original de la journaliste Ariane Gagné qui aurait, selon lui, “agi comme une jeune journaliste ambitieuse en mal de scoop juteux pour se faire un nom”;

 

  1. L’autre aspect de nouveauté de la pièce P-53, est le développement de nouvelles attaques encore plus virulentes que celles apparaissant déjà à P-51 contre l’encyclopédie en ligne wikipédia;

…33/

 

- 33 -

 

 

 

 

  1. Toujours sous la rubrique “Ëtre “banni” peut être un honneur (wikipédia), le défendeur reprend dans ses deux premiers paragraphes ce qui apparaît déjà à P-51;

 

  1. Par la suite cependant, le défendeur développe son argumentation, donnant bien entendu l’exemple d’un article sur “un magazine montréalais” qu’il ne nomme pas, mais qu’on reconnaît comme étant un des magazines du demandeur;

 

  1. Le défendeur poursuit ensuite en disant que l’article était “visiblement écrit par l’éditeur du magazine qui s’y louange lui-même, reconnaissant être intervenu auprès de wikipédia” pour, selon lui, “y ajouter des informations très pertinentes, comme des plaintes professionnelles et des poursuites impliquant l’éditeur”;

 

  1. Le défendeur qualifie ensuite de “débat” des interventions ayant conduit à son interdiction d’accès par un administrateur de wikipédia qu’il nomme, Monsieur Hégésippe Cormier;

 

  1. En fait, ce supposé “débat” est une intervention supplémentaire que tentait de faire le défendeur en date du 6 avril 2010 auprès du supérieur de Monsieur Cormier, l’administrateur Moumine, alléguant alors une conduite frauduleuse du demandeur ainsi que de multiples condamnations judiciaires, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-54;

 

  1. Cette demande du défendeur à l’administration Moumine lui a été refusée;

 

  1. Le reste de l’article du défendeur semble vouloir lier son bannissement de wikipédia à une forme de censure, selon lui une caractéristique fasciste;

 

  1. Il tente de corroborer ensuite son opinion en citant l’opinion d’une certaine “Alithia” sous le titre: “L’extrême-droite sur wikipédia”;

 

  1. Enfin, pour ne laisser planer aucun doute sur le message qu’il avance, le défendeur coiffe cet article d’une photo qu’il titre “exécution de Mussolini”;

 

  1. Finalement, le demandeur retrouve de nouveau dans le document P-53 sous le titre “Roger-Luc Chayer forcé par deux juges d’être transparent”, une nouvelle datée du 15 mars 2010 se référant à deux décisions de gestion d’instance du dossier ALGI alors réglé depuis près de 3 ans, lesdits jugements ayant été rendus respectivement 9 et 7 ans plus tôt;

 

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  1. Évidemment, se retrouve ensuite 16 la photo du singe rattachée au document du défendeur intitulé “Roger-Luc Chayer: délires de mars”;

 

  1. Le ou vers le 26 mars 2010, le demandeur découvre sur le blog “Pilule rouge ou bleu?” un nouvel article à son sujet intitulé “Roger-Luc Chayer traite de menteurs ses présumés collabos” (tag utilisé: Roger-Luc Chayer faux harcèle accusation criminelle Céline Dion mensonges supporters imaginaires enquête banni et faciste), tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-55;

 

  1. Ce document relativement court s’en prend au fait que le demandeur ait voulu se défendre sur la question des “amis imaginaires à la dizaine”, attaque présentée comme une “enquête” par le défendeur;

 

  1. Évidemment, l’utilisation du terme “collabos” à l’endroit des gens associés au demandeur n’est ni anodine, ni innocente et s’inscrit dans la tentative d’anéantissement de la réputation du demandeur par le défendeur;

 

  1. Le ou vers le 9 avril 2010, le demandeur constate que les articles concernant les “usines à diplômes-bidons” auxquels le défendeur le relie se retrouvent sur un nouveau site internet, soit le www.chinecroissance.com, tel qu’il appert du dit document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-56;

 

  1. Devant l’acharnement du défendeur à son endroit et la multiplication de ses écrits diffamatoires sur internet, le demandeur a porté plainte en tentant de faire appliquer contre le défendeur les dispositions de la loi relatives à la diffamation criminelle;
  1. Le demandeur s’est alors fait répondre par les autorités policières que l’application des dispositions des articles 297 et suivants du Code criminel du Canada étaient suspendue, les victimes étant systématiquement renvoyées soit devant les tribunaux civils, soit invités à formuler une plainte privée, le demandeur a fait signifier par huissier le ou vers le 3 mai 2010 une mise en demeure, laquelle est produite en liasse avec le procès-verbal de signification au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-57;

 

  1. Le défendeur a plutôt choisi comme il l’avait fait à l’occasion de la mise en demeure précédente (P-16) d’ignorer la mise en demeure qu’il avait reçue en continuant la publication de ses attaques contre le demandeur, tel qu’il appert d’une version datée du 7 juin 2010 produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-58;

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  1. À la suite des démarches entreprises pour faire préparer par son procureur une plainte criminelle privée pour libelle diffamatoire et publication de propos délibérément faux, le demandeur a appris que les délais, avant que ne soit présentée ladite plainte pour la première fois devant les tribunaux étaient d’au delà de neuf (9) mois;

 

  1. Dans une ultime tentative de faire cesser la diffusion des attaques à son endroit sans avoir recours aux tribunaux, le demandeur a fait adresser en date du 7 juin 2010 par FEDEX une mise en demeure au département légal de l’entreprise qui héberge le site principal du défendeur, la compagnie GODADDY.COM INC., copie de ladite mise en demeure et des preuves de transmission par FEDEX étant produites en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-59;

 

  1. N’ayant encore une fois obtenu aucun résultat suite à cette démarche, le demandeur n’a d’autre alternative que de procéder par voie judiciaire afin d’obtenir des excuses du défendeur et, surtout, d’obtenir une ordonnance enjoignant à ce dernier de cesser ses attaques incessantes et dévastatrices contre le demandeur;

 

  1. À ce jour, le demandeur a dû consacrer une énergie considérable à intervenir ponctuellement auprès des administrateurs de site et des hébergeurs, tel que l’attestent lesdites interventions du demandeur et les réponses qu’il a reçues, produites en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-60;

 

  1. Pour donner au tribunal une idée de l’effet de la diffusion sur internet des attaques du défendeur à son endroit, le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-61 des résultats de recherches sur des moteurs et site d’indexation qu’il a faites pendant les 8 premiers mois de l’année 2010;

 

  1. Le défendeur a de plus porté de nombreuses accusations contre le demandeur au CPQ qui a choisi de suspendre toute intervention, préférant laisser le soin aux tribunaux civils de juger de l’ensemble des faits qui leur était soumis;

 

  1. Ainsi, sur un document de P-61 portant la date du 23 mai 2010, il est remarquable que les moteurs de recherche procèdent maintenant à l’indexation de l’image de singe sous le nom du demandeur;

 

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  1. Autre exemple: les mots-clés reliant Disque a tempo à une faillite qui n’a pourtant jamais eu lieu apparaissent sur tous les moteurs de recherche, voir par exemple dans P-61 le document daté du 24 janvier 2010 sur le moteur Google ou du 25 août 2010 sur le moteur Alexa;

 

  1. De l’ensemble de ce qui précède, il appert de façon évidente que les attaques proférées et diffusées par le défendeur à l’égard du demandeur démontrent que celui-ci s’est laissé guider par ses sentiments hostiles envers le demandeur plutôt que par son souci et son devoir d’informer adéquatement la population sur des questions d’intérêt public;

 

  1. En effet, les différents propos, liens, références et commentaires publiés par Monsieur Messier équivalent à une campagne de salissage et de règlement de comptes à l’égard du demandeur plutôt qu’à un exercice d’informations du public ou de protection de l’intérêt public comme il le prétend;

 

  1. D’ailleurs, le défendeur a même sous différents pseudonymes transmis des courriels agressant au demandeur, lesquels sont produits en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-62 avec les adresses IP les rattachant au défendeur;

 

  1. Ainsi, la conduite du défendeur était guidée par une intention de nuire et de mauvaise foi et est donc fautive;

 

  1. En fait, le défendeur a fait preuve de négligence et de témérité dans la transmission d’informations, a fait appel à des techniques de sensationnalisme, a induit les gens en erreur et, de façon plus générale, a tout fait pour nuire au demandeur;

 

  1. La conduite de M. Messier est empreinte de mauvaise foi et il est clair que ce dernier ne cessera pas de diffamer le demandeur sans qu’une cour de justice n’intervienne;

 

  1. Le demandeur a même trouvé sur internet des attaques publiques inqualifiables du défendeur à l’endroit de tiers, par exemple, l’ancienne lieutenant-gouverneur Mme Lise Thibault, lesquelles sont produites en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-63;

 

 

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III.1 ÉVÉNEMENTS SURVENUS DEPUIS LA PROCÉDURE INTRODUCTIVE D’INSTANCE

 

 

246.1 Depuis la signification de la requête introductive d’instance, le demandeur croyait qu’à tout le moins le défendeur mettrait fin à ses attaques contre lui jusqu’à ce que l’affaire soit entendue;

 

246.2 Malheureusement, cela n’a pas été le cas;

 

246.3 Ainsi, dès le 2 octobre, le demandeur a remarqué sur le blog “Pilule rouge ou bleue” dans la rubrique Roger-Luc Chayer: délires et mensonges de mars une “discussion” niant maintenant sa carrière de musicien classique en France et se terminant par la phrase: “Merci de soutenir notre démarche afin d’éliminer les mythomanes qui salissent l’image du monde artistique français.”, tel qu’il appert des documents produits en liasse au soutien des présentes sous la cote P-64;

 

246.4 Encore en date du 14 janvier 2011, ces affirmations diffamatoires  à l’égard du demandeur étaient maintenues par le défendeur sur son site;

 

246.5 Le demandeur a connu une belle carrière de musicien professionnel dont il est très fier, et compte tenu des insultes de mythomanie dirigées contre lui, il apparaît maintenant nécessaire de produire au soutien des présentes sous la cote P-65 un porte-folio complet faisant état de ses réalisations comme musicien en France;

 

246.6 Par ailleurs, le 10 novembre 2010 apparaissait un communiqué du défendeur sur le site allmediacom.wordpress.com à l’effet que le demandeur aurait été “banni à jamais de wikipedia”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-66;

 

246.7 Cette affirmation est complètement fausse puisque, suite aux attaques du défendeur lui-même contre la mention des entreprises du demandeur sur wikipedia, ce dernier a décidé de les retirer volontairement, n’ayant plus l’énergie pour constamment devoir intervenir pour rétablir la situation, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-67;

 

 

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246.8 Le 8 novembre 2010, le défendeur prétend que l’affirmation du demandeur à l’effet que des milliers de pages internet le concernant avaient été diffusées par le défendeur depuis 2009 était une “affirmation délirante qui se passait de commentaires” puisqu’il n’aurait, selon lui, publié qu’une page sur son site web et quelques textes sur ses blogs, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-68;

 

246.9 Cette affirmation se passe de commentaires à la vue du cahier de pièces déposées à l’appui du présent dossier;

 

246.10 Le 19 novembre 2010, le demandeur a constaté sur google que la photo de singe diffusée par le défendeur était maintenant intégrée à la rubrique “image correspondant à Roger-Luc Chayer”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-69;

 

246.11 Le 16 décembre 2010, le demandeur a constaté que le défendeur avait retiré de son site ericmessier.com le dossier le concernant, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-70, mais le défendeur a ensuite réintroduit le dossier du demandeur sur son site le 28 décembre 2010, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-71;

 

246.12 Le 5 janvier 2011, le demandeur a découvert, par hasard, en cliquant sur l’hyperlien “Extraits du jugement Algi c. Chayer” que ce lien ne dirigeait pas vers un jugement mais plutôt vers un article intitulé “Affaire Villanueva: la quête d’anonymat d’un flic assassin”, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-72;

 

246.13 Sachant que l’internaute moyen passe peu de temps à lire les articles de fond et se laisse guider par les impressions générales, cette association entre un supposé jugement  concernant le demandeur et l’affaire Villanueva ne peut qu’être volontaire de la part d’un expert en communication comme le défendeur;

 

246.14 En fait, le défendeur est responsable de tout ce qui apparaît sur son site et il ne recule devant aucun stratagème pour associer le demandeur directement ou indirectement à des actes criminels ou autres qui n’ont rien à voir avec lui;

 

246.15 Concernant le statut de journaliste du demandeur et le fait que, selon le défendeur, le demandeur n’appartienne à aucune association professionnelle de journalistes, celui-ci  tient à préciser comme question de faits qu’il a été élu vice-président du chapitre montréalais de l’Association Canadienne de Journalistes le 3 novembre 2010, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes sous la cote P-76;

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246.16 Bien entendu, dans ses attaques sur wikipedia, le défendeur avait ridiculisé le demandeur en affirmant qu’il avait été “élu par lui-même” à cette association;

 

246.17 Pourtant, le défendeur lui-même a cessé d’être membre de la FPJQ en 2005 et de l’UPF en 2006, tels que l’attestent trois (3) courriels respectivement produits au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote  P-73, P-74 et P-75;

 

 

III.2 ORDONNANCE DE SAUVEGARDE ET VIOLATION PAR LE DÉFENDEUR

 

246.18 Tel qu’il appert du présent dossier, les parties se sont présentées le 27 octobre 2010 et fixé la date de présentation de l’injonction interlocutoire au 14 février 2011;

 

246.19 En effet, le demandeur et son procureur étaient prêts à procéder à la plus proche date disponible, mais le défendeur, par l’entremise de son procureur, a allégué ne pas pouvoir être présent avant le 14 février à cause d’une assignation en Côte d’Ivoire;

 

246.20 Le demandeur a donc accepté une telle date tardive ayant par ailleurs l’assurance que comme elle avait été fixée à la demande du défendeur, l’audition du débat sur l’injonction interlocutoire pourrait avoir lieu à cette date;

 

246.21 Le 1er février 2011, l’Honorable Joël A, Silcoff, J.C.S., transmettait par courriel aux procureurs des parties en tant que juge coordonnateur les demandes habituelles relatives aux auditions, dans le présent cas, audition prévue en salle 2.08 pour le 14 février 2011, le tout tel qu’il appert du présent dossier;

 

246.22 Le même jour, le procureur du demandeur transmettait à l’Honorable Juge Silcoff une lettre à l’effet que le demandeur était prêt à procéder sur l’injonction interlocutoire, tel qu’il appert d’une copie de ladite lettre produite au soutien des présentes sous la cote P-78 pour en faire partie intégrante;

 

246.23 Le 3 février 2011, le procureur du défendeur annonçait maintenant ne pas être en mesure de procéder comme prévu le 14 février et mentionnait au paragraphe 1 de ladite lettre qu’il demanderait une remise, le tout tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-79;

 

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246.24 Le 4 février 2011, le demandeur, par l’entremise de son procureur, s’adressait de nouveau à l’Honorable Joël A, Silcoff à l’effet qu’il contesterait vigoureusement la demande de remise du défendeur, tel qu’il appert de ladite lettre produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-80;

 

246.25 Le 7 février 2011, le défendeur signifiait une requête pour remise présentable le 11 février 2011, le tout tel qu’il appert du présent dossier;

 

246.26 Le 9 février 2011, le procureur du demandeur transmettait par télécopieur au procureur du défendeur une lettre annonçant son intention de contester ladite demande de remise et l’informant de plus qu’il exigera une preuve à l’effet que le défendeur se trouve en Côte d’Ivoire, tel qu’il appert du document produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-81;

 

246.27 C’est ainsi que le 11 février 2011, les procureurs des parties ont fait leurs représentations devant l’Honorable Danièle Mayrand, J.C.S., le tout tel qu’il appert du présent dossier;

 

246.28 Suite aux dites représentations et pour les motifs énoncés verbalement par l’Honorable Juge Mayrand, cette dernière prononçait une ordonnance de sauvegarde en vertu de laquelle il était ordonné aux parties:

 

a)         de retirer dans les vingt-quatre (24) heures tous les articles publiés sur les sites internet sous leur contrôle, concernant l’autre partie, y incluant les “tags” et autres liens permettant un renvoi sur d’autres sites ou moteurs de recherche;

 

b)         de ne pas publier d’articles relatifs à l’autre partie jusqu’au 10 juin 2011, sur tout support quel qu’il soit, informatique ou autre;

 

le tout tel qu’il appert du présent dossier;

 

246.29 Ladite ordonnance de sauvegarde a été émise pour valoir jusqu’à la date à laquelle l’injonction interlocutoire a été fixée, soit les 9 et 10 juin 2011, le tout tel qu’il appert du présent dossier;

 

246.30 Respectueux de l’autorité du tribunal, le demandeur s’est immédiatement conformé à ladite ordonnance même si aucune de ses publications concernant le défendeur ne fait l’objet du présent dossier ou de quelque dossier judiciaire que ce soit;

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246.31 En revanche, le défendeur a maintenu un très grand nombre de ses publications diffamatoires contre le demandeur;

 

246.32 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-82 l’ensemble des publications du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 13 février 2011;

 

246.33 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-83 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 14 février 2011;

 

246.34 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-84 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 18 février 2011;

 

246.35 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-85 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 28 février 2011;

 

246.36 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-86 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 4 mars 2011;

 

246.37 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-87 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 11 mars 2011;

 

246.38 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-88 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 18 mars 2011;

 

246.39 Le demandeur produit en liasse au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-89 les publications supplémentaires du défendeur à son égard qu’il a pu trouver en date du 1er avril 2011;

 

246.40 Le demandeur tient à préciser que pour les pièces P-83 à P-88 inclusivement, ces documents constituent en fait les ajouts qu’a fait le défendeur à P-82, ces publications se rajoutant les unes aux autres au fur et à mesure sans toutefois que les précédentes n’aient été retirées;

 

 

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246.41 Ainsi, les documents du 1er avril 2011 produits sous la cote P-89 montrent bien non seulement le maintien mais la poursuite des attaques diffamatoires dirigées contre le demandeur par le défendeur, lesquelles se disséminent sur un nombre sans cesse croissant de sites internet;

 

246.42 Il appert donc de façon évidente de la présente section que le défendeur, au mépris de la loi, refuse de se conformer à l’ordonnance de sauvegarde du 11 février 2011 prononcée par l’Honorable Danièle Mayrand, J.C.S.;

 

 

III.3 LES DOMMAGES RÉCLAMÉS

 

246.43 Il est clair du présent dossier et de l’ensemble des pièces déposées à son appui que les attaques du défendeur constituent de l’acharnement contre le demandeur et qu’il lui est impossible de faire quoi que ce soit dans la vie sans être ridiculisé et dénoncé publiquement par le défendeur;

 

246.44 Le demandeur  vit très péniblement cette situation qu’il ressent comme une action délibérée d’anéantissement de toute possibilité de vie professionnelle ou d’implication publique;

 

246.45 Pire: le défendeur a même choisi d’attaquer les accomplissements passés du demandeur, notamment sa carrière de musicien;

 

246.46 Par cet acharnement envers le demandeur, le défendeur lui cause directement des dommages de plus en plus graves alors qu’au début, seulement des excuses et une demande de retrait faisaient l’objet des conclusions tant du recours principal que de l’injonction interlocutoire;

 

246.47 Ainsi, le demandeur conservait l’espoir que l’introduction d’un recours judiciaire ainsi simplifié, sans conclusion en dommages, inciterait le défendeur à une conduite minimalement respectueuse à son égard et pourrait résulter en un retrait des publications mensongères et diffamatoires dirigées contre lui par le défendeur;

 

246.48 Malheureusement, non seulement la présente instance en injonction n’a pas refroidi les ardeurs du défendeur mais celui-ci a profité de son soi-disant mandat en Côte d’Ivoire pour intensifier en cours d’instance les attaques contre le demandeur;

 

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246.49 L’exemple ci-haut mentionné de la carrière passée de musicien du demandeur remise en question dans le blog du défendeur diffusé mondialement et avec un appel à “éliminer les mythomanes qui salissent l’image du monde artistique français” démontre bien la virulence des attaques dirigées contre le demandeur par le défendeur;

 

246.50 Ainsi, le défendeur présume d’emblée que la carrière de musicien du demandeur n’a jamais eu lieu et procède contre lui à un négativisme dévastateur et ce, sans aucune motivation autre que la destruction pure et simple de la réputation du demandeur;

 

A  -  DOMMAGES MORAUX

 

246.51 Le demandeur souffre de dommages moraux importants du fait de ces attaques incessantes dirigées contre lui;

 

246.52 Ces dommages moraux sont constitués notamment mais non limitativement des éléments suivants:

¬          le fait que les messages offensants dirigés contre lui par le défendeur aient été maintenus malgré l’introduction de sa demande en justice et malgré l’ordonnance de retrait;

¬          le fait de l’aggravation et de la multiplication des attaques diffamatoires du défendeur contre lui depuis maintenant un an et demi (1½);

¬          le fait de la portée internationale de la publication des messages sur internet le concernant;

¬          le fait qu’il doivent déployer une énergie presque surhumaine pour rectifier les faits les uns après les autres;

¬          le fait du temps passé à rétablir sa réputation, ce qui l’empêche de se concentrer pleinement sur ses activités régulières;

 

246.53 En compensation des dits dommages moraux, le demandeur réclame donc au défendeur la somme de vingt-cinq mille dollars (25 000$);

 

B  – DOMMAGES PUNITIFS

 

246.54 Les agissements du défendeur contre le demandeur sont faits en contravention de nombreuses dispositions légales fondamentales, notamment les articles 4 et 5 de la Charte québécoises des droits et libertés de la personne (LRQ, c C-12), ci-après “la Charte”;

 

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246.55 Le demandeur est donc bien fondé en faits et en droit de réclamer du défendeur qu’il soit condamné à des dommages punitifs pour toutes les atteintes illicites et intentionnelles aux droits du demandeur reconnus par la Charte;

 

246.56 Vu la gravité des attaques, le caractère intentionnel, leur aggravation même après l’institution de procédures visant à y mettre fin, le demandeur que le défendeur soit condamné à lui verser des dommages punitifs de quinze mille dollars (15 000$);

 

246.57 Par ailleurs, non seulement le défendeur a-t-il fait fi des articles 4 et 5 de la Charte tel que ci-haut mentionné, mais il également violé une ordonnance de sauvegarde prononcée le 11 février 2011 par l’Honorable Danièle Mayrand, ce qui doit également entraîner des conséquences punitives;

 

246.58 Le demandeur demande donc l’application de l’article 131 de la Charte, lequel prévoit l’attribution supplémentaire de dommages-intérêts en sus d’une amende n’excédant pas cinquante mille dollars (50 000$);

 

246.59 Pour avoir violé l’ordonnance, le demandeur réclame donc que le défendeur soit condamné à lui verser des dommages punitifs supplémentaires de trente mille dollars (30 000$);

 

C  -  FRAIS D’AVOCAT

 

246.60 Comme suite directe aux manoeuvres, omissions, agissements et autres violations du défendeur, le demandeur doit subir une instance judiciaire prolongée et de plus en plus coûteuse;

 

246.61 Dès le 1er février 2011, la pièce P-78 fait état du fait que le demandeur était prêt à procéder sur l’injonction interlocutoire;

 

246.62 Volontairement par ses agissements, le défendeur en multipliant les attaques diffamatoires après le début des procédures et même après l’ordonnance de sauvegarde a entraîné des frais d’avocat supplémentaires au demandeur, lesquels sont directement liés à une conduite fautive du défendeur;

 

246.63 En application des principes établis dans l’affaire VIEL de la Cour d’Appel, le demandeur est bien fondé de réclamer du défendeur la somme de quinze mille dollars (15 000$) pour les frais supplémentaires d’avocat qui en découlent (à parfaire);

 

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D  – SOMMAIRE

 

246.64 En résumé, le demandeur réclame les montants de dommages suivants:

 

1.  Dommages moraux 25 000$

2.  Dommages punitifs en vertu de l’article 49 de la Charte 15 000$

3.  Dommages punitifs en vertu de l’article 131 de la Charte 30 000$

4.  Frais d’avocat supplémentaires causés par le défendeur  (à parfaire) 15 000$

TOTAL 85 000$

 

IV – APPARENCE DE DROIT

 

247. Compte tenu des faits ci-haut allégués, le demandeur est en droit de demander à cette honorable Cour l’émission d’une ordonnance d’injonction interlocutoire afin d’ordonner au défendeur, Monsieur Éric Messier, de cesser de publier des propos à l’égard du demandeur, de retirer tous les articles, références, photos et liens à l’égard du demandeur sur l’ensemble des sites web répertoriés au paragraphe 1 des présentes, ou sur tout autre site internet ou blog;

 

  1. Le demandeur a droit à la sauvegarde de sa réputation et de son honneur;

 

  1. À la lumière des faits allégués ci-haut, la conduite du défendeur viole clairement les droits du demandeur;

 

  1. Au surplus, bien que le défendeur ait droit à la liberté d’expression, il ne peut exercer ses droits avec l’intention de nuire à autrui ou d’une manière excessive guidée par la mauvaise foi;

 

  1. Considérant les faits relatifs à la présente instance et l’attitude de Monsieur Éric Messier, il ne fait nul doute que l’intention de ce dernier est de porter atteinte à la réputation du demandeur et de le discréditer auprès de son lectorat, le même que le sien, le défendeur ayant clairement reconnu être un compétiteur du demandeur ou travailler de façon ponctuelle ou régulière pour un ou plusieurs compétiteurs du demandeur;

 

  1. Par conséquent, le demandeur a un droit à tout le moins apparent à la préservation de sa réputation, son honneur et sa dignité et requiert de cette Cour une ordonnance afin d’empêcher le défendeur de poursuivre sa conduite fautive;

 

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V – PRÉJUDICE IRRÉPARABLE

 

  1. Compte tenu des propos proférés par le défendeur à l’égard du demandeur via plusieurs blogs et sites internet, il ne fait nul doute que le demandeur subit un préjudice irréparable;

 

  1. En effet, les attaques malicieuses du défendeur à l’égard du demandeur se multiplient de façon exponentielle au fur et à mesure du temps qui passe et causent préjudice à l’honneur et à la réputation du demandeur;

 

  1. Le demandeur, contrairement à ce que prétend le défendeur, n’est pas fraudeur, arnaqueur, menteur, failli, faux journaliste sans appartenance à des organisations professionnelles, fabulateur, malade mental, quérulent, délirant, objet de multiples condamnations judiciaires, nuisance pour la communauté ou encore, quelqu’un qui n’a jamais travaillé pour d’autres médias que les siens;

 

  1. Au surplus, compte tenu du fait que Monsieur Messier publie ses messages sur internet, les différents articles et hyperliens peuvent être lus et consultés par quiconque à travers le monde;

 

VI – BALANCE DES INCONVÉNIENTS

 

  1. Considérant les faits ci-haut allégués, la balance des inconvénients penche nettement en faveur du demandeur;

 

  1. Il est clair que le demandeur subira un préjudice beaucoup plus grave si la présente injonction interlocutoire n’est pas accueillie que le préjudice potentiel que pourrait subir le défendeur si l’injonction interlocutoire est accueillie;

 

  1. En effet, si la présente requête n’est pas accordée, le défendeur Éric Messier pourra continuer à proférer et publier des messages hautement diffamatoires à l’égard du demandeur et ce, en toute impunité;

 

  1. De cette manière, il sera impossible pour le demandeur de rétablir sa réputation qui risque d’être ternie irrémédiablement en conséquence directe de la conduite fautive du défendeur;

 

  1. Le présent recours principal et la présente injonction interlocutoire sont bien fondées en faits et en droit;

..47/

 

 

 

- 47 -

 

 

 

PAR CES MOTIFS, PLAISE AU TRIBUNAL:

 

SUR LA REQUÊTE POUR L’ÉMISSION D’UNE ORDONNANCE D’INJONCTION INTERLOCUTOIRE:

 

ACCUEILLIR la présente requête pour l’émission d’une ordonnance d’injonction interlocutoire;

 

ORDONNER au défendeur Monsieur Éric Messier de cesser de publier tout article ou message relativement au demandeur jusqu’à ce qu’un jugement final sur le mérite du recours principal soit rendu;

 

ORDONNER au défendeur Monsieur Éric Messier de retirer tous les articles diffamatoires relativement au demandeur qu’il publie via les sites internet suivants:

 

  1. www.ericmessier.com
  2. www.voir.ca/blogs/ric_messier/archive
  3. http://pilulerouge-pilulebleue.blogspot.com
  4. http://twitter.com/ericmessiercom
  5. http://allmediacom.wordpress.com/2010/03/21/roger-luc-chayer
  6. www.chinecroissance.com

 

ou sur tout autre site internet ou blog jusqu’à ce qu’un jugement final sur le mérite du recours principal soit rendu;

 

RENDRE toute ordonnance que cette Cour juge appropriée dans les circonstances;

 

LE TOUT avec dépens.

 

SUR LA REQUÊTE INTRODUCTIVE D’INSTANCE:

 

ACCUEILLIR la présente requête introductive d’instance;

 

ORDONNER au défendeur Monsieur Éric Messier de cesser d’exprimer ou de publier, sur quelque support que ce soit tout commentaire, article ou message diffamatoire relativement au demandeur, Monsieur Roger-Luc Chayer;

 

ORDONNER au défendeur de retirer tous les articles diffamatoires relativement au demandeur, qu’il a publié sur quelque site internet ou blog que ce soit;

 

…48/

- 48 -

 

 

 

 

ORDONNER au défendeur Monsieur Éric Messier de diffuser sur son site personnel des excuses publiques envers le demandeur Roger-Luc Chayer comportant l’en-tête complète du présent dossier et libellées de la façon suivante:

 

Je, soussigné, Éric Messier, reconnais être l’auteur de différents articles concernant Monsieur Roger-Luc Chayer et ses entreprises parmi lesquelles la revue Le Point, Gay Globe Magazine, Gay GlobeTV, l’Académie Ville-Marie, Disque a tempo, et plusieurs autres.

 

Je reconnais que les commentaires tenus dans ces articles concernant Monsieur Roger-Luc Chayer sont erronés et mal fondés.  Je présente mes excuses à Monsieur Chayer er retire les propos que j’ai tenus à son égard.

 

Je consens à la distribution publique du présent document.

 

Date et signature.”

 

CONDAMNER le défendeur à verser au demandeur la somme de quatre-vingt-cinq mille dollars (85 000$) avec intérêts depuis l’assignation sur une somme de vingt-cinq mille dollars (25 000$) et depuis le jugement sur la somme de soixante mille dollars (60 000$);

 

AJOUTER aux montants ainsi accordés une indemnité additionnelle calculée conformément à l’article 1619 du Code civil du Québec sur  la somme de vingt-cinq mille dollars (25 000$) depuis l’assignation et sur la somme de soixante mille dollars (60 000$) et depuis le jugement;

 

ORDONNER l’exécution provisoire nonobstant appel des ordonnances ci-haut prononcées;

 

RÉSERVER au demandeur tous ses autres droits et recours contre le défendeur;

 

LE TOUT avec dépens contre le défendeur.

 

Montréal, le 14 avril 2011

 

 

                                                                  

ASSELIN, CHAMBERLAND – Société nominale

Procureurs du demandeur

L’Affaire Damien Regnard …

Saturday, April 6th, 2013

Par Le National

Une mise à jour sera faite sur le scandale politique impliquant le harcèlement d’un candidat français, Damien Regnard, via le courriel CONFIDENTIEL des français inscrits au Consulat de France à Montréal. À suivre…

Roger-Luc Chayer

Tim Hortons interdit le Web gai? À Montréal, le mot gay n’est pas de mise

Wednesday, April 3rd, 2013

Le 18 mars dernier, dans un restaurant de la chaîne Tim Hortons de Montréal, en compagnie de trois amis, je prenais mon thé digestif à la fin d’une longue journée de travail lorsque voulant montrer une page Web gaie à mes amis, j’ai découvert que Tim Hortons bloquait tout simplement l’accès de ses systèmes wi-fi au mot gay!

Une fois l’étonnement passé, celui de toutes les personnes présentes en fait, j’ai décidé de contacter le siège social de Tim Hortons en Ontario afin de soulever d’une part mon indignation mais aussi pour chercher à comprendre les raisons d’un tel blocage.

Tout d’abord, une réceptionniste du prénom de Geneviève a été très sensible à cette situation, me déclarant que sa société avait déjà traitée la question lors d’une autre plainte sur le même sujet et que seuls les sites porno ou de rencontres gays étaient visés. Elle ne pouvait toutefois pas expliquer pourquoi, dans le cas des sites comme gay411 par exemple car quand il s’agit d’hétérosexuels, comme par exemple le site de rencontres “Réseau Contact”, aucun blocage n’est effectué. On nous a donc renvoyé à la “gérante” des relations avec les médias Madame Michèlle Robichaud. À noter que le site de Gay Globe Média était aussi bloqué.

J’ai alors immédiatement envoyé un courriel à la personne afin de lui poser les trois questions suivantes:
1- Pourquoi est-ce qu’il y a interdiction sur le mot gay et pas sur le mot hétéro?
2- Pourquoi bloquer le mot gay s’il concerne un média gay, limitant ainsi la diffusion d’une information légitime?

3- Quelles sont les mesures que vous entendez prendre afin de débloquer de vos systèmes tous les mots liés à la communauté gaie québécoise? En guise de réponse,  on nous dit que le mot gay n’est pas bloqué sauf dans un contexte de sites pour adultes par exemple. Ha?

Que dit la Charte québécoise des Droits?
Considérant qu’il y a lieu d’affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation.
Art.10: Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse ou l’orientation sexuelle.
(Le caractère gras est de Gay Globe)

Le sauna montréalais 5018 affronte une fausse rumeur!

Wednesday, April 3rd, 2013

Selon un site Web de critiques de saunas, dont les auteurs sont bizarrement anonymes mais hébergé par Blogger, le Sauna 5018 fermerait ses portes pour faire place à des condos.  Rien ne serait plus faux selon son propriétaire Gaétan Boismenu: “Le Sauna 5018 est ouvert et le restera longtemps puisque cette rumeur est totalement fausse. Les clients sont priés de ne pas tenir compte des propos mensongers publiés sur cette page qui me cause préjudice”.

Le 5018 tenterait, selon nos infos, de faire suspendre la publication, des procédures judiciaires pourraient aussi être intentées sous peu contre les auteurs et Blogger (Google).

Documentaire sur Rock Hudson du 9 au 15 novembre à Montréal

Wednesday, October 31st, 2012

Du 9 au 15 novembre
PREMIÈRE CANADIENNE – UNE SEMAINE SEULEMENT

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Allemagne-France-États-Unis. 2010. Réal.: Andrew Davies et André Schäfer. Projection numérique. 96 min.

Version originale anglaise
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Rock Hudson, de son vrai nom Roy Harold Scherer Jr., est mort du sida en 1985. Vingt-cinq ans déjà… Andrew Davies et André Schäfer lui rendent hommage à travers ce passionnant documentaire.

Avec son mètre quatre-vingt-treize, sa carrure athlétique, ses cheveux de jais, Rock Hudson incarnait la virilité et faisait se pâmer les femmes, alors qu’il vivait en secret son homosexualité. Son magnétisme fascinait les plus grands réalisateurs, de Douglas Sirk à Anthony Mann en passant par Hawks, Aldrich, Frankenheimer et Edwards. Il fut un partenaire délicieux pour Doris Day, Gina Lollobridgida et Salome Jens. Mais dans l’Amérique puritaine des années 50, il dut cacher son attirance pour les hommes.

Sélectionné à Berlin dans la section Panorama, le film aborde la vie secrète de la star hollywoodienne restée célèbre pour avoir été la première personnalité à être fauchée par le sida, et qui passa sa vie à cacher ses petits amis parce qu’il était l’idole des femmes. Sa disparition déclencha une hystérie médiatique dont on mesure encore mal l’étendue aujourd’hui.

« Le film met en évidence une recherche exhaustive de matériels d’archives, d’extraits de bandes-annonces, de passages tirés de ses films, de nombreuses photos rares tirées de sa collection personnelle et ce, dans le but de commémorer la vie et la carrière tumultueuse de Rock Hudson. Les cinéastes ont même rencontré ses amis d’enfance dans sa ville natale à Winnetka en Illinois et se sont rendus à New York et à Los Angeles afin d’y reconduire des entrevues à propos de sa carrière à Hollywood. Les amis proches et les confidents de Rock Hudson (Armistead Maupin, auteur du best-seller Tales of the City, le producteur et réalisateur Stockton Briggle, son relationniste de presse Yanou Collart entre autres) y apparaissent pour nous donner une meilleure impression de la vie de cette légende. »

Documentaire sur Doris Day au Cinéma du Parc du 16 au 21 novembre

Wednesday, October 31st, 2012

Du 16 au 21 novembre seulement!
PREMIÈRE CANADIENNE
UNE SEMAINE SEULEMENT

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Allemagne-France-États-Unis. 2009. Réal.: Andrew Davies et André Schäfer. Projection numérique. 96 min.

Version originale anglaise
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Si vous faites un sondage dans la rue à propos de la légendaire comédienne Doris Day, ils vous répondront probablement tous : Est-elle encore vivante? La réponse est oui et elle célèbrera son 88e anniversaire de naissance cette année.

Doris Day demeure aujourd’hui à Carmel-by-the-Sea, une station balnéaire californienne influencée par les charmes de San Francisco et le glamour de Hollywood. Même si elle n’est pas fait d’apparitions publiques depuis plus de trente ans, Doris Day est considérée comme une icône culturelle du XXe et XXIe siècle : Ses films sont encore programmés à la télévision, elle reçoit encore 200 lettres de fans par semaine et elle vend des albums comme jamais auparavant. Ses chansons ont tout de même parcouru les quatre coins de la Terre. Cette idole n’est toutefois pas venue du ciel, mais bien d’un milieu modeste. Doris Day a écrit une page de l’histoire du cinéma en interprétant presque à tout coup la jolie fille d’à côté que tout le monde peut s’identifier. Alors, que fait Doris Day aujourd’hui?

Les réponses du passé resurgiront lorsque le film permettra de nous faire rencontrer ses collègues acteurs et amis de longue date : À Cincinnati, New York, Los Angeles et la campagne allemande. Les fans du monde entier se sont même réunis un soir pour le Doris Day Tribute lors de son anniversaire sur les ondes de Magic 63 AM afin d’entretenir une conversation téléphonique toute spéciale avec l’artiste en question.

Le film désire refléter la vie turbulente et remplie de succès de Doris à partir d’extraits uniques, de bandes-annonces, de ses apparitions à la télévision et d’entrevues avec Peter Graves, Philip Brown, Jackie Joseph et Noah Keen afin d’évoquer les multiples caractéristiques qui définissent la superstar Doris Day.

Alain Morrissette en faillite

Sunday, October 7th, 2012

Montréal dossier 41-1586841 Cour supérieure

Défilé de la Fierté Gaie à Montréal, forte participation

Sunday, September 9th, 2012

Le Nouvel Observateur

Un interminable fleuve coloré et bruyant de plusieurs milliers de personnes, militants homosexuels et leurs sympathisants, a coulé dimanche à travers le centre de Montréal à l’occasion du défilé de Fierté Gaie aux allures de carnaval exotique.

Conformément à la tradition, tous les partis politiques québécois étaient représentés par des hauts responsables. Les dirigeants des partis d’opposition fédéraux, les libéraux et les sociaux-démocrates, ont fait le déplacement depuis Ottawa.

La cause homosexuelle est peut-être l’unique occasion pour tous ces partis de se trouver réunis, a observé l’un des animateurs de la marche, Laurent McCutcheon, président de Gai Ecoute et de la Fondation Emergence, tandis que le militant anti-sida français Jean-Luc Romero déplorait qu’il ne puisse en être de même en France.

Seul le parti conservateur, au pouvoir à Ottawa, n’était pas représenté. Dans le ciel bleu, un petit avion traînait une banderole jaune annonçant “Stephen Harper nous déteste”. Mais il s’agissait apparemment de l’initiative d’un syndicat de fonctionnaires voulant dénoncer des restrictions budgétaires introduites par le Premier ministre.

Jouant de tambours ou de trompettes, juchés sur des camions-remorques décorés de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et diffusant à grand renfort de décibels qui de la techno, qui de vieux airs de rock, certains en slip et exhibant leurs muscles, d’autres couverts de plumes et de paillettes à la manière des danseuses de samba de Rio, les manifestants ont parcouru lentement le boulevard René Lévesque, acclamés par des milliers de spectateurs.

Montréal ayant été couronnée l’année dernière ville la plus amicale du monde vis à vis des homosexuels et le Canada ayant reconnu depuis des années leurs droits au mariage et à l’homoparentalité, la manifestation était complètement dépourvue d’agressivité.

Cependant, a déclaré Eric Pineault, président de Fierté Montréal, évoquant une récente “agression homophobe et transphobe” de deux lesbiennes montréalaises à Paris, et, sur le plan plus général, des pays où les homosexuels voient leur droit à l’égalité sociale bafoué, “nous continuerons à marcher” tant que l’homophobie persistera dans le monde.

http://www.gayglobe.us

Jean-Luc Roméro hué à Montréal

Monday, August 13th, 2012

Le politicien français Jean-Luc Romero a été hué à l’issue de la conférence de presse des organisateurs de la Fierté gaie de Montréal par un groupe de manifestants qui souhaitaient lui indiquer qu’il n’était pas bienvenu au Québec après avoir dénigré et attaqué la crédibilité des responsables d’un média gai qui l’avaient renvoyés de leurs pages pour motifs graves et éthiques en 2006.

Jean-Luc Roméro avait déclaré à l’époque qu’il n’avait jamais cololaboré à la Revue Le Point Canada, ce qui a forcé ses responsables à sortir une preuve accablante composée non seulement des textes de Roméro mais des notes confidentielles à l’éditeur dont quelques dédicaces de livres parlant des folles nuits immorales du politicien français dans les clubs de danseurs nus de Montréal.

Jean-Luc Roméro qui se présente comme un leader gai, est très contesté au Québec et est loin de faire l’unanimité dont il se targue depuis quelques années.

Jean-Luc Roméro n’a pas souhaité commenter les huées et s’est dirigé vers son transport.

Un dépistage du VIH en dix 10 minutes

Sunday, July 15th, 2012

Métro Montréal

Un nouveau service sera lancé jeudi dans le village. L’Actuel sur rue permettra aux gens de passer un test de dépistage au VIH gratuit, sans rendez-vous et rapide, alors que le résultat sera disponible en moins de dix minutes.

L’Actuel sur rue permettra offrira également un test gratuit et sans rendez-vous concernant l’hépatite C, dont les résultats seront connus dans des délais d’une à deux semaines.

Le Dr Réjean Thomas a fondé la clinique L’Actuel en 1984. Il espère que ce nouveau service rapide permettra de diagnostiquer de façon plus précoce les personnes atteintes du VIH et de l’hépatite C.

 

 

«Un service du genre a été lancé à Barcelone (en Espagne) et ça a permis d’augmenter grandement les diagnostics d’infections récentes», avance M. Thomas.

Selon plusieurs études et statistiques, quelque 25% des Québécois vivant avec le VIH et 50% des personnes atteintes d’hépatite C l’ignorent. Plusieurs d’entre eux ne sont d’ailleurs pas suivis par un médecin.

Devant ces taux élevés, il appert que l’accès aux tests de dépistage doit être amélioré.

«Ce n’est pas tout le monde qui veut ou qui a le temps d’attendre plusieurs heures pour voir un médecin ou aller à l’urgence. En créant un point de service sans rendez-vous, on veut améliorer l’accessibilité à ces tests. Les patients rencontreront des infirmières et des intervenants communautaires dans un endroit convivial. Ils auront alors tout le temps nécessaire afin de poser leurs questions. Ce qui n’est souvent pas le cas lorsqu’on rencontre un médecin pendant un quart d’heure», précise M. Thomas.

Le service L’Actuel sur rue sera lancé jeudi. La clinique L’Actuel (1359, rue Sainte-Catherine Est) est ouverte du jeudi au mardi (fermée le mercredi).

http://www.gayglobe.us

Manifestations étudiantes québécoise 2012

Sunday, May 27th, 2012

Grève étudiante québécoise de 2012

Grève étudiante québécoise de 2012
Description de cette image, également commentée ci-après

Manifestation nationale du 22 mars 2012 (à gauche),
du 22 mai 2012 (haut), du 14 avril 2012 (centre) et
émeute de Victoriaville du 4 mai 2012 (bas)
Informations Date(s) Depuis le 13 février 2012
(3 mois et 14 jours)
Localisation Drapeau : Québec Québec
Caractéristiques Organisateurs

Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE)
Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ)
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Participants 161 associations étudiantes
(au 25 mai 2012)1
Revendications Retrait de la hausse des frais de scolarité de 1 625 $ sur 5 ans
Gestion saine des Universités
Gel des droits de scolarité
Gratuité scolaire
Nombre de participants 110 000 participants (22 mars)2,3
184 000 étudiants (23 avril)4
150 000 étudiants (15 mai)5
Actions Désobéissance civile
Grève d’occupation
Manifestation non violente
Piquet de grève
Cyberactivisme
Répression Arrestations 2345 (chiffre provisoire)
2 journalistes6
1 professeur7
Liste

5 (Montréal, 7 mars)8
150 (Montréal, 20 mars)9
1 (Québec, 21 mars 2012)10
14 (Québec, 29 mars 2012)11
15 (Saguenay, 29 mars 2012)12
76 (Montréal, 3 avril 2012)13
19 (Sherbrooke, 18 avril 2012)14
160 (Gatineau, 18 avril 2012)15
151 (Gatineau, 19 avril 2012)16
49 (Québec, 19 avril 2012)17
17 (Montréal, 20 avril 2012)18
85 (Montréal, 25 avril 2012)19
35 (Montréal, 27 avril 2012)20
81 (Québec, 27 avril 2012)21
2 (Sherbrooke, 30 avril 2012)22
106 (Victoriaville, 4 mai 2012)23
3 (Montréal, 6 mai 2012)24
19 (Montréal, 15 mai 2012)25
122 (Montréal, 16 mai 2012)26
69 (Montréal, 19 mai 2012)27
305 (Montréal, 20 mai 2012)28
28 (Québec, 20 mai 2012)29
36 (Sherbrooke, 21 mai 2012)30
113 (Montréal, 22 mai 2012)31
518 (Montréal, 23 mai 2012)32
170 (Québec, 23 mai 2012)33
4 (Montréal, 24 mai 2012)34
3 (Québec, 24 mai 2012)35

Procès 236,37
Blessés 4 (Montréal, 7 mars)8
6 (Montréal, 20 avril 2012)18
12 (Victoriaville, 4 mai 2012)38
1 (Montréal, 18 mai 2012)39

La grève étudiante québécoise de 2012, aussi surnommée Printemps québécois40 ou Printemps érable par analogie avec le Printemps arabe41 et la montée printanière de la sève d’érable, désigne l’ensemble des moyens de pression utilisés par des associations étudiantes du Québec (Canada), des étudiants québécois et des syndicats, des groupes et des personnalités42,43,44 afin de contrer l’augmentation des droits de scolarité universitaires annuels annoncée pour 2012 à 2017 par le gouvernement Charest, passant de 2 168 $ CAN à 3 793 $ CAN : une augmentation de près de 75 % en cinq ans45 — ou pour 2012 à 2019, passant de 2 168 $ CAN à 3 946 $ CAN : une augmentation de près de 82 % en sept ans46.

Sans tenir compte de quelques actions antérieures, cette grève débute officiellement le 13 février 2012. Il s’agit de la plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec47. Le 22 mars 2012, à Montréal, une grande marche réunit une des plus grandes foules2 de l’histoire de cette ville48,49.
Sommaire

1 Contexte
1.1 Droits de scolarité
1.1.1 Au Québec
1.1.2 Par pays ou région
1.2 Condition économique des étudiants
1.3 Position gouvernementale
1.4 Année 2012
1.4.1 Sur la négociation
1.4.2 Sur la violence
1.5 Position des établissements d’enseignement
1.5.1 Personnel enseignant
1.5.2 Déclaration « L’Université contre la hausse »
1.5.3 Demande de démission de la ministre de l’éducation
1.5.4 Barrages de l’UQO
1.6 Tentatives de division du mouvement étudiant
2 Historique
2.1 Actions antérieures
2.2 Déclenchement et débuts
2.3 Manifestation du 22 mars à Montréal
2.4 Après la manifestation du 22 mars
2.5 Première négociation, offre globale et manifestations nocturnes
2.6 Conseil général du Parti libéral à Victoriaville
2.7 Entente de principe rejetée
2.8 Changement de ministre de l’Éducation
2.9 Exhortation du Barreau du Québec
2.10 La loi 78
2.11 Manifestations du 18 au 21 mai 2012
2.12 Le centième jour de grève, 22 mai 2012
2.12.1 À Montréal
2.12.2 Appuis nationaux et mondiaux
2.13 Après le 22 mai 2012
2.14 Concerts de casseroles
3 Organisation et moyens de pression
3.1 Leaders et porte-parole étudiants
3.2 Appuis locaux anti-hausse
3.2.1 Artistes
3.2.2 Groupes
3.2.3 Personnalités
3.2.3.1 Michel Girard
3.2.3.2 Daniel Turp
3.2.3.3 Guy Rocher
3.2.3.4 Jean Garon
3.2.3.5 Jean-Marc Léger
3.3 Appuis internationaux anti-hausse
3.3.1 Aux États-Unis
3.3.2 En France
3.4 Symboles et sensibilisation au mouvement
3.4.1 Le Carré rouge
3.4.2 Personnages
3.4.2.1 Anarchopanda
3.4.2.2 Banane Rebelle
4 Violences et mesures coercitives
4.1 Répression policière
4.2 Violences envers les forces de l’ordre et vandalisme
5 Opposition à la grève
5.1 Étudiants pour la hausse des droits de scolarité
5.2 Étudiants contre la grève
5.3 Personnalités publiques
5.4 Associations d’affaires
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
7 Annexes
7.1 Articles connexes
7.2 Liens externes

Contexte
Articles connexes : Éducation au Québec et Économie de l’éducation.
Droits de scolarité
Au Québec
Article détaillé : Droits de scolarité au Québec.
Graphique illustrant la croissance droits de scolarité universitaire annuels au Québec depuis 1968 (en $ CAN). Les bandes verticales en rouge indiquent les périodes de gouvernements libéraux ; celles en bleu, des péquistes.

Au Canada, selon l’Article 93 de Loi constitutionnelle canadienne de 1867 , l’éducation est une compétence exclusivement provinciale50. Au Québec, c’est le gouvernement du Québec qui est en charge de la gestion et du financement des universités québécoises.

Avant les années 1960, c’est le Département de l’Instruction publique, contrôlé par l’Église catholique qui est en charge de l’éducation dans la province. L’éducation universitaire est alors réservée aux élites fortunées : seulement 3 % des jeunes francophones et 11 % des jeunes anglophones ont accès aux études universitaires51. La Réforme Parent, au cours des années 1960, entraîne la création du Ministère de l’éducation du Québec et facilite l’accès aux universités québécoises. En 1968, les droits de scolarité des universités publiques sont établis et fixés à 540 $ CAN par an. Le 19 mai 1976, le Canada adhère au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels52,53,54 dont l’article 13 stipule que :

« L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité. »

Le gel des frais de scolarité perdure jusqu’en 1990. Ils triplent pour atteindre 1 668 $ CAN par an lors du deuxième gouvernement de Robert Bourassa. Les frais sont gelés à nouveau de 1994 à 2007. En 2007, le gouvernement de Jean Charest procède à une nouvelle augmentation des droits de scolarité de 500 $ CAN sur 5 ans, les faisant passer à 2 168 $ CAN par année.
Par pays ou région
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Droits de scolarité annuels moyens pour les universités publiques des pays de l’OCDE (2008-2009)55 Pays/Région Frais annuels ($US) Pays/Région Frais annuels ($US) Pays/Région Frais annuels ($US) Pays/Région Frais annuels ($US)
Drapeau des États-Unis États-Unis 6 312 Drapeau de Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 3 019 Drapeau de Suisse Suisse 879 Drapeau d’Islande Islande Gratuité
Drapeau de Corée du Sud Corée du Sud 5 315 Drapeau : Québec Québec 2 168 Drapeau d’Autriche Autriche 853 Drapeau du Mexique Mexique Gratuité
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 4 840 Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 1 851 Drapeau de la Région wallonne Région wallonne 599 Drapeau de Norvège Norvège Gratuité
Drapeau du Japon Japon 4 602 Drapeau d’Italie Italie 1 281 Drapeau de France France 190 (minimum) Drapeau de République tchèque République tchèque Gratuité
Drapeau d’Australie Australie 4 140 Drapeau du Portugal Portugal 1 233 Drapeau du Danemark Danemark Gratuité Drapeau de Suède Suède Gratuité
Drapeau du Canada Canada 3 77456 Drapeau d’Espagne Espagne 1 038 Drapeau de Finlande Finlande Gratuité
Moyenne des droits de scolarité au Canada en 201257 Province Frais annuels ($C) Province Frais annuels ($C)
Flag of Ontario.svg Ontario 6 640 Drapeau : Île-du-Prince-Édouard Île-du-Prince-Édouard 5 258
Drapeau : Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick 5 853 Flag of British Columbia.svg Colombie-Britannique 4 852
Drapeau : Nouvelle-Écosse Nouvelle-Écosse 5 731 Flag of Manitoba.svg Manitoba 3 645
Flag of Alberta.svg Alberta 5 662 Flag of Newfoundland and Labrador.svg Terre-Neuve-et-Labrador 2 649
Flag of Saskatchewan.svg Saskatchewan 5 601 Drapeau : Québec Québec 2 519
Condition économique des étudiants

En regard de la capacité théorique de payer des étudiants québécois et de leur parents, 40 % ne reçoivent aucune aide financière de leurs parents et les deux tiers n’habitent plus chez eux : 80 % travaillent et étudient à temps plein. La moitié des étudiants vivent avec 12 200 $ par année (le seuil de pauvreté pour une personne seule en 2010 étant de 16 320 $58). Statistique Canada a établi que s’endetter pour étudier a des conséquences à long terme et que l’augmentation de plus de 200 % des droits de scolarité entre 1995 et 2005 a fait passer de 49 % à 57 % la proportion des étudiants qui s’endettent pour étudier59. Les frais de scolarité représentent plus d’heures de travail en 2012 que par le passé60,61.

La hausse des droits de scolarité et des taux d’endettement suscitent également la crainte d’une « crise nationale62 », d’une « bulle spéculative » uniquement profitable aux institutions bancaires assurant la gestion des prêts gouvernementaux. L’endettement étudiant est comparé par des observateurs américains à l’endettement des ménages avant l’éclatement de la bulle immobilière63. Selon une étude de la Fédération étudiante universitaire du Québec publiée en automne 2011, c’est 65 % des étudiants québécois qui terminent leur baccalauréat avec des dettes, s’élevant en moyenne à 14 000 $64. Les étudiants québécois demeurent tout de même moins endettés que la moyenne canadienne, mais doivent s’attendre à payer plus en impôt, au Québec.
Position gouvernementale
Articles détaillés : Gouvernement Jean Charest, Libéralisme économique et Utilisateur-payeur.
Édifice Marie-Guyart, siège du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.

« L’avenir du Québec n’est pas dans les moratoires et les gels65. »

— Jean Charest, Premier ministre du Québec à propos du gel des droits de scolarité

Le Parti libéral du Québec forme le gouvernement du Québec à l’Assemblée nationale du Québec depuis avril 2003. Lors de la grève étudiante québécoise de 2012, le gouvernement Charest est à la fin de son 3e mandat. La position du gouvernement Charest à l’égard des droits de scolarité universitaires a évolué au cours des années 2000.

Durant la campagne de l’élection générale québécoise de 2003, les libéraux se positionnent pour le gel des droits de scolarité universitaires66,67. Élus majoritaires à l’Assemblée nationale, leur premier budget propose une réforme du régime d’aide financière aux études qui consiste à augmenter la limite d’endettement ainsi qu’à la conversion de 103 millions $ CA de bourses d’études en prêts68. Cette décision budgétaire entraine le déclenchement de la grève étudiante québécoise de 2005.

Tel qu’il l’avait proposé durant la campagne électorale de 2007, le gouvernement Charest impose une augmentation de 50 $ par semestre des droits de scolarité, peu de temps après sa réélection, les faisant passer de 1 668 $ en 2006-2007 à 2 168 $ pour l’année scolaire 2011-2012. Les droits avaient fait l’objet d’un gel depuis 199469. Une étude conduite en 2006 et 2007 par l’économiste Valérie Vierstraete de l’Université de Sherbrooke et remise au ministère de l’Éducation au printemps 2007 indiquait que la hausse des frais se traduirait par une diminution de l’effectif étudiant de 3 000 personnes70.

Au cours des années qui suivent, plusieurs universités prévoient des hausses subséquentes des droits. Dès 2009, l’Université du Québec à Montréal anticipe des hausses des frais institutionnels obligatoires et des droits de scolarité de 100 $ par année dans sa planification financière jusqu’en 2015-2016, afin d’appuyer son plan de relance, après l’échec de son développement immobilier à l’îlot Voyageur71. En novembre 2009, la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal propose des frais obligatoires de 5 000 $ par étudiant inscrit au programme afin de moderniser son équipement et d’engager du personnel, en dépit des règles fixées par Québec72. En janvier 2010, l’Université McGill prend unilatéralement la décision de se soustraire aux règles imposées par le gouvernement et ouvre un programme de MBA à 30 000 $73.

Dans une entrevue qu’il accordait au quotidien montréalais Le Devoir en février 2010, le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, jugeait que les universités n’avaient d’autre choix que « d’engager le combat pour le dégel des droits de scolarité », compte tenu de leurs lourds déficits. Selon lui, il faudrait que ces droits soient augmentés de 1 500 $ par année pour qu’ils atteignent la moyenne canadienne, avouant toutefois qu’il s’agit de quelque chose qui n’est pas réalisable. Le recteur dit toutefois que la hausse est inévitable mais « [qu']elle serait certainement bien accueillie par les étudiants74 ».

Quelques semaines plus tard, un groupe de 16 personnalités publiques incluant l’ancien premier ministre Lucien Bouchard, Joseph Facal, Claude Montmarquette75, l’ancien recteur de l’Université de Montréal, Robert Lacroix —associés au manifeste Pour un Québec lucide de 2005—, ainsi que l’ancienne ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, proposent des «mesures draconiennes» pour regarnir les coffres des universités en augmentant substantiellement les droits de scolarité sur une période de trois ans76. Le Pacte pour un financement concurrentiel de nos universités, prévoit notamment un relèvement des droits de scolarité de 2 200 $ par année —pouvant atteindre de 3 000 à 10 000 $ dans certains programmes—, assorti d’un engagement ferme du gouvernement à maintenir son financement en termes réels, d’un relèvement des bourses aux moins fortunés et d’un système de remboursement des prêts étudiants proportionnel aux revenus des diplômés75. La proposition du groupe, lancée lors d’une activité de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain le 23 février 2010, reçoit un accueil favorable des ministres Raymond Bachand et Michelle Courchesne qui affirment s’interroger sur la « juste part » que doivent assumer les usagers au financement des services offerts par l’État aux citoyens76.
Année 2012

Durant la grève de 2012, c’est Line Beauchamp qui occupe le poste de ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Elle donne cependant sa démission le 14 mai 2012, disant qu’elle ne croyait plus faire partie de la solution. Elle quitte ainsi la vie politique. Michelle Courchesne reprendra le poste de ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport la journée même77.

Après avoir rejeté toute discussion avec les étudiants qui protestent contre la hausse des droits de scolarité, le gouvernement Charest annonce le 29 mars son intention de discuter à condition qu’il ne soit pas question de la hausse des droits de scolarité78. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec presse le gouvernement Charest de fixer un moratoire d’un an sur la hausse des droits de scolarité en vue d’établir un « véritable débat public sur l’éducation » qui serait accueilli favorablement par les étudiants et mettrait fin à la grève. Au lendemain de cette annonce, une « décision du gouvernement », l’établissement du « Remboursement proportionnel au revenu » (RPR), est annoncée qui permettrait à plus d’étudiants de contracter des dettes d’études et exigerait des universités un recours accru aux fonds privés. La ministre de l’Éducation explique qu’elle ne peut négocier au sujet de la hausse des droits de scolarité avec des étudiants qui « veulent qu’on parle de leur contribution en disant : “ma facture, je ne veux pas la prendre, refilez-la à quelqu’un d’autre” »79,80. Unies dans un front commun, les « trois principales organisations étudiantes, la FECQ, la FEUQ et la CLASSE » condamnent l’« insultante » et l’« inacceptable » augmentation de l’endettement étudiant et annoncent une sortie de crise en perspective, la possibilité d’une rencontre avec la ministre de l’Éducation ayant été ouverte81.
Sur la négociation

Les positions du gouvernement Charest quant à la négociation avec les associations étudiantes sont, chronologiquement : (1) le gouvernement a déjà débattu de la question de la hausse des droits de scolarité lors de la rencontre des partenaires de l’éducation ; (2) la ministre de l’éducation Line Beauchamp trouve difficile « d’un point de vue personnel » de rencontrer le co-porte-parole de la CLASSE ; (3) le gouvernement ne discutera pas avec des associations étudiantes prônant la gratuité scolaire ; (4) le gouvernement ne discutera pas avec des associations « ne condamnant pas » la violence et (5) le gouvernement ne discutera pas avec des associations « ne condamnant pas » la violence avant le 18 avril 2012 au soir82. (6) Le gouvernement reporte la rencontre avec les associations au 23 avril, puisque les trois associations refusent de rencontrer Line Beauchamp avant le congrès de la CLASSE. (7) Par la suite, Line Beauchamp ajoute une nouvelle condition, un statu quo « des deux côtés », qu’elle nomme « une trêve ». (8) Line Beauchamp annonce le 25 avril que la CLASSE s’est exclue parce qu’elle a fait la promotion sur son site Web d’une manifestation de « perturbation économique et sociale », qui était le fait d’une organisation voulant se dissocier de la CLASSE, quant à sa position quant à ladite trêve. Cette accusation, contredite par les faits mêmes, est relayée par les deux grands médias privés. La Société Radio-Canada rétablit les faits lors de l’émission 24 heures en 60 minutes. Cette exclusion, entraîne le départ de toutes les associations et la tenue d’une manifestation de nuit historique.

Léo Bureau-Blouin, représentant de la FECQ, généralement perçu comme le plus conciliant des trois, conclut, sur l’ensemble des conditions posées par la ministre : « est-ce que la prochaine étape, ce sera de faire un chemin de croix? ».
Sur la violence

Le gouvernement Charest condamne sévèrement les actes de vandalisme et de violence commis lors des manifestations étudiantes, qu’il impute aux étudiants affiliés à la CLASSE83 (qui s’est « dissociée » de ces actes depuis le début de la grève, « recommande d’autres moyens de pression » mais qui ne peut « condamner » que si ses membres votent des « condamnations » – voir Coalition large de l’ASSÉ – Mode de fonctionnement).

Dans le contexte du débat lancé par la ministre Beauchamp sur la différence entre « ne pas encourager » et « condamner », tandis que des étudiants se faisant matraquer à l’université du Québec en Outaouais apparaissaient sur les chaînes de télévision, le gouvernement Charest a émis un commentaire au 62e jour du conflit : « il faut condamner la violence ». Le Ministre de la sécurité publique n’a condamné aucun des comportements des forces de l’ordre qui sévissaient au même moment, invitant chaque étudiant qui aurait été victime de brutalité à s’adresser aux autorités compétentes après coup84 :

« Je dénonce toute violence quelle que soit sa provenance. Les personnes qui ont pu être victimes de brutalité policière n’ont qu’à se plaindre aux instances compétentes. »

— Robert Dutil, Ministre de la sécurité publique, le 19 avril 201284.

« Deux députés [de l'Assemblée nationale] déplorent l’utilisation de gaz lacrymogènes » lors d’une manifestation étudiante85. Lors de la manifestation du 7 mars à Montréal, les forces de l’ordre ont utilisé des bombes assourdissantes. Selon les protocoles d’intervention policiers, ces projectiles doivent être lancés au-dessus des têtes des manifestants. Or, au moins une bombe a explosé sur le visage d’un étudiant, qui a failli perdre un œil. Les policiers ont refusé de secourir la victime alors qu’elle est sérieusement blessée86,87. La FEUQ a demandé au premier ministre d’agir et de dénoncer les abus des corps policiers88. Le premier ministre Jean Charest a refusé de condamner ou de dénoncer les violences perpétrées par les forces de l’ordre83.

Le Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) a mis à l’étude le dossier de son directeur général de la fiscalité, Bernard Guay, suite à ses déclarations dans Le Soleil de Québec. Afin de mettre un terme à cette grève « ruineuse et antisociale », ce haut fonctionnaire propose de « répondre à l’intimidation par le défi. Les gens qui s’opposent aux points de vue véhiculés par les médias contrôlés par la gauche doivent se doter de leurs propres médias. » Il appelle les opposants à la grève à s’inspirer des « mouvements fascistes » et à « cabaler » pour « reconquérir le terrain » et « mettre fin à la tyrannie des agitateurs de gauche »89,90. Le texte, plus tard retiré par le journal Le Soleil, a amené Josée Legault, politologue et chroniqueure au journal Voir, à poser la question : « Qui dénoncera qui cette fois91? » Suite à cette condamnation de Josée Legault, le Ministre Lessard qualifie les propos de son haut fonctionnaire d’« inappopriés » et affirme qu’il lui a imposé des « sanctions administratives ». Le ministre refuse d’en préciser la nature92.
Position des établissements d’enseignement

Le 16 février, la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, envoie le mot d’ordre aux administrations collégiales et universitaires de ne pas reconnaître les votes de grève et invite les enseignants à franchir les lignes de piquetage. La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) « trouve déplorable que la ministre s’ingère dans la démocratie étudiante »93. Les étudiants craignent que ce type de mot d’ordre entraîne des tensions entre les établissements et les étudiants.

Le gouvernement et les établissements d’enseignement se fondent sur l’absence de droit de grève reconnu aux étudiants québécois. À l’inverse des syndicats, aucune loi québécoise ne donne aux associations étudiantes le droit de déclencher une grève. L’Assocation des juristes progressistes (AJP) souligne que l’exercice du droit de grève dans le monde du travail a longtemps préexisté à son inscription dans les lois, que les grèves étudiantes sont depuis longtemps des moteurs de changement social (par exemple, la fondation de l’Université du Québec à Montréal), et qu’il serait par conséquent incohérent de distinguer les grèves étudiantes des grêves ouvrières. Au sujet de la dénomination « boycott » recommandée par les rectorats et Line Beauchamp, en lieu et place de « grève », l’AJP explique que ce terme s’appliquerait si, par exemple, les étudiants choisissaient collectivement d’être « clients » d’une autre institution d’enseignement que l’université McGill par exemple, mais qu’elle ne saurait s’appliquer quand les buts de la mobilisation dépassant la simple consommation d’un service. Le mot d’ordre de Line Beauchamp, selon l’AJP et d’autres critiques, pourrait constituer de la discrimination basée sur les convictions politiques, qui devrait être combattue au même titre que la discrimination pour motifs religieuxnote 1. L’AJP précise que « la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves et d’étudiants, (L.R.Q., chapitre A-3.01) promulguée en 1983 à la suite d’une grève étudiante, fut calquée à plusieurs égards sur le Code du travail », que ces associations ont pour mandat d’être représentantes uniques des étudiants, et que la répression juridique de la grève étudiante par le gouvernement Charest est contraire à la Charte canadienne des droits et libertés ainsi qu’à la Charte des droits et libertés de la personne sur les plans des libertés d’expression et d’association94.

Le 2 avril, le conseil d’administration du Collège Montmorency annule sa session d’été. Ses membres expliquent dans une résolution unanime qu’ils souhaitent saluer « l’implication citoyenne du mouvement étudiant » et inviter le gouvernement Charest « à ouvrir le dialogue » avec les fédérations étudiantes. Le Collège déclare que les étudiants exercent leurs droits et leurs devoirs de citoyens responsables et engagés dans la collectivité95.
Personnel enseignant
Professeurs contre la hausse, lors de la manifestation nationale du 22 mars 2012.
— Dans certaines manifestations, des professeurs contre la hausse veillent à ce que les étudiants ne soient pas brutalisés ou réprimés pendant les manifestations, en surveillant les forces de l’ordre.

En dépit des menaces de sanctions, 2 335 professeurs (en date du 27 mars 2012) ont signé un Manifeste des professeurs contre la hausse96,97.

Des professeurs de l’Université McGill ont protesté dans une lettre ouverte à l’administration de l’université contre la répression du mouvement étudiant sur le campus de l’université, notamment contre l’exclusion complète de certains étudiants. Au sujet des étudiants qui manifestent, ils déclarent que :

« Ceux et celles qui protestent contre la hausse et les autres politiques qui contribuent à rendre l’éducation inaccessible sont parmi nos meilleurs étudiants, en fait : leurs analyses critiques et leur solidarité constituent des apprentissages que plusieurs d’entre nous espérons transmettre aux étudiants de McGill. Ce sont non seulement leurs apprentissages mais aussi la manière de les mettre en pratique qui commandent le respect [...]98. »

Le 26 mars, une enseignante au Conservatoire de musique de Montréal, Liette Yergeau, a été suspendue et pourrait être congédiée en raison de son soutien pour la légitimité de la grève étudiante99,100. L’enseignante a répondu qu’elle refusait la pénalité en expliquant qu’elle avait la « responsabilité de participer à la Défense et au Respect des Droits et Libertés101. »

Devant le mot d’ordre de la Ministre de l’éducation d’ordonner la reprise des cours dans les universités et les CEGEP et de judiciariser le conflit, jusqu’alors fondé sur la légitimité démocratique des représentants, le syndicats des enseignants du CEGEP de Valleyfield a voté unanimement, à la veille de la reprise des cours ordonnée par le directeur du CEGEP, une résolution de non-reprise des cours : ils affirment que les droits démocratiques des étudiants sont bafoués et condamnent « l’irresponsabilité du Collège qui met en danger la sécurité des étudiants et manque ainsi à son devoir de gestionnaire en éducation ». Devant le directeur du collège qui était en point de presse, ils ont réitéré leur condamnation de ce « geste politique »102. Vincent Fortier, de l’éxécutif syndical, observe : « On dirait qu’on cherche volontairement un climat de confrontation »103.
Déclaration « L’Université contre la hausse »

Au 59e jour de grève, alors que les injonctions forçant la reprise des classes se multiplient, 500 professeurs d’université (au 12 avril), représentant plusieurs domaines d’étude et la majorité des établissements universitaires, énoncent « une position générale, minimale, qui marque clairement la place des professeurs et professeures aux côtés des étudiants ». Les professeurs, dont Gérald Larose (UQAM), Michel Seymour (Université de Montréal), Gilles Gagné (Université Laval), Yvon Rivard (Université McGill), Georges Leroux (UQAM) et Daniel Turp (Université de Montréal) expliquent que les professeurs ont pu paraître s’exprimer de façon dispersée depuis le début de la contestation étudiante, et qu’il était important de parler désormais d’une voix commune. Désormais, ils entendent « dénoncer l’indifférence de l’actuel gouvernement ainsi que sa conception à courte vue du financement des universités et de la place de l’éducation dans la société ». À un moment critique de la grève, leur déclaration « entend ouvrir la voie à de futurs débats sur l’avenir de l’éducation104,105 ».
Demande de démission de la ministre de l’éducation

En moins de 48 heures, le 13 avril 2012, plus d’un millier de signatures d’enseignants ont été réunies demandant formellement la démission de la ministre de l’éducation, Line Beauchamp. La coalition des « Profs contre la hausse » dénonce ainsi la position « intenable » dont ils estiment la ministre responsable106. Les enseignants refusent d’être les complices du « pari risqué » de la ministre « qui mise sur une détérioration de ce climat et l’essoufflement du mouvement étudiant ». Le millier d’enseignants demandent la démission de Line Beauchamp parce que celle-ci rejette « le fardeau de son irresponsabilité sur le dos des directions et des professeurs ». Ils avancent que « la ministre camoufle volontairement les véritables enjeux du conflit » et que « son comportement est indigne de sa fonction qui appelle ouverture, dialogue et collaboration ».

En référence à la situation à Valleyfield, où l’administration a tenté d’appliquer la directive ministérielle de recommencer les cours malgré le vote de grève, Jean-Marc Côté, porte-parole de « Profs contre la hausse » souligne qu’« un directeur de collège, dans une situation comme celle-là, ne peut garantir que les conditions propices à l’enseignement soient réunies et ne peut garantir non plus la sécurité de tout le monde : le personnel des collèges, les étudiants eux-mêmes, les professeurs107 », ajoutant ceci : « On nous met vraiment devant une situation carrément impossible. Ceux qui ne veulent pas négocier en ce moment, et qui font tout pour maintenir l’impasse, c’est le gouvernement107. »
Barrages de l’UQO

Suite à une injonction forçant la reprise des cours, le syndicat des professeurs de l’Université du Québec en Outaouais décide le 16 avril 2012 de passer à l’action directe pour protéger les étudiants de l’intervention policière, le « bras armé » de la judiciarisation recommandée par le gouvernement Charest. Placés devant les policiers, à l’extérieur de l’université, attendant de savoir si le juge aurait « perdu la raison » au point de maintenir cette injonction, les professeurs ont affirmé être prêts à se faire arrêter avec les étudiants, pour protester avec eux contre un gouvernement n’ayant « plus d’autres arguments que la matraque ». Lorsque la demande d’injonction, à la surprise de plusieurs enseignants et étudiants, fut maintenue (cette demande de révision provenant du rectorat de l’UQO), les 200 étudiants ont délibéré et décidé que leur détention serait plus nuisible qu’utile pour la suite de la mobilisation. Se rendant aux arguments du juge Pierre Dallaire, le recteur de l’UQO, qui avait jusqu’alors évité les débordements en annulant les cours et en demandant que l’injonction soit levée, conclut que : « Force est de constater qu’on a besoin du corps policier pour pouvoir permettre aux étudiants qui souhaitent suivre leurs cours de le faire108 ».

Le lendemain, le professeur Thibaut Martin est incarcéré pour avoir entravé le travail des policiers, un autre est expulsé du campus109. Le mercredi 18 avril, les étudiants décident de faire une manifestation sans précédent en Outaouais, appuyés de professeurs et de membres de différents syndicats qui avaient été invités. Alors que les manifestants marchent pacifiquement dans une rue isolée (Promenade du Lac des Fées), l’anti-émeute survient et encercle les manifestants, qui resteront coincés pendant plusieurs heures au soleil. Plus de 160 arrestations ont lieu. On met à l’amende tous les manifestants pour “Entrave à la voie publique”110,111.

Le lendemain, les élèves, appuyés par les enseignants, viennent manifester pacifiquement à Hull, pour ensuite se diriger vers « leur université »; les policiers matraquent et poivrent les étudiants; deux sont blessés et transportés à l’hôpital. Une porte laissée vacante par les forces de l’ordre permettant aux étudiants d’occuper les lieux, une centaine d’entre eux entre et s’installe. Les étudiants observent alors une minute de silence devant l’escouade anti-émeutes, qui se termine par des éclats de rire :

« On se fait accuser d’être violents, alors que là, nous sommes en silence et pacifiques. On a un message à porter. Je souhaite de tout cœur que Lyne Beauchamp et John James Charest soient témoins de la police qui est là, blindée, qu’elle nous intimide. »

— Alexandre Poulin, étudiant à la maîtrise en histoire de l’art, de l’Université du Québec à Montréal, venu soutenir par solidarité les étudiants de Gatineau.

Tous sont arrêtés sans offrir de résistance. Pour la seule journée du jeudi 19 avril, populairement appelé “Jeudi rouge”, 151 personnes sont arrêtées et accusées d’infraction de méfait au code criminel. Deux étudiants sont blessés. En dépit de l’ordre de la cour supérieure de forcer la tenue des cours avec l’aide des forces policières, l’administration de l’UQO décide de suspendre toutes ses activités dans l’après-midi du 19 avril jusqu’au vendredi inclusivement. La police expliquera que ces événements se sont produits parce que les étudiants avaient cessé de « collaborer » avec les policiers en raison de la venue de manifestants « d’un peu partout »112.
Tentatives de division du mouvement étudiant

« Je ne sais ce que c’est, cette attitude. Est-ce qu’on veut humilier les étudiants? Les diviser? Parce que moi, je n’ai jamais entendu la CLASSE dire « on cautionne ces gestes, on est d’accord avec ceux-ci ». Moi, jamais je ne l’ai entendu. Ils veulent que la CLASSE utilise les mots du gouvernement? Il me semble qu’on a un gouvernement d’adultes? Ils devraient être capables de faire preuve d’un peu de compréhension. »

— Pauline Marois, 18 avril 2012

Dès l’invitation à négocier de Mme Beauchamp, une invitation qui aliénait 50 % des étudiants en grève en excluant la CLASSE, une large part des analystes des médias de masse ont remarqué que la stratégie du gouvernement était dès lors celle de la division du mouvement étudiant, comme cela avait été le cas lors de la grève étudiante québécoise de 2005. Des analystes[Qui ?] font remarquer que la judiciarisation du conflit permet au gouvernement d’opposer sur le terrain les étudiants grévistes et les étudiants partisans de la hausse, ce qui permet des confrontations physiques entre étudiants. Plus rarement dans les médias, des observateurs sur le terrain font état de techniques de provocation policière. Des observateurs[Qui ?] soulèvent l’hypothèse que les incidents dans le métro de la mi-avril (perturbations visant la population et non le mobilier des ministres), lors desquelles personne n’a été arrêté, seraient le fait d’agents provocateurs113.

Gabriel Boisclair, étudiant, a pu témoigner dans La Presse de méthodes policières semblant outrepasser leur mandat de garder la paix :

« Les policiers ont chargé sans nous rentrer dedans. Pas encore. C’était de l’intimidation, tout simplement. Quand ils ont chargé, plusieurs manifestants ont commencé à courir, en panique. Les policiers avaient atteint leur but : déranger une simple marche qui se déroulait dans le calme. [...] Une telle violence gratuite nous révolte. [...] Et nous imaginons bien comment peuvent être en colère ceux qui reçoivent des coups et se font arrêter parce qu’ils manifestent. [...] Nous comprenons pourquoi nombreux sont ceux qui haïssent la police, pourquoi il y a un sentiment de révolte dans l’air114. »

Historique
Actions antérieures

Dès février 2010, des rumeurs font état d’une nouvelle hausse des frais de scolarité115. À la suite de ces rumeurs, les associations étudiantes s’organisent.

Le gouvernement organise une rencontre des partenaires du monde de l’éducation le 6 décembre 2010, à Québec, sur le thème « L’avenir des universités et leur contribution au développement du Québec », une consultation sur « les principes devant guider la hausse des frais de scolarité »116,117 et discuter des « performances » des universités et de leur place « sur la scène nationale et internationale »118. Tandis que l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) appelle à boycotter cette rencontre, la FECQ, la FEUQ et les centrales syndicales québécoises présentes (CSN, FTQ, FNEEQ) décident de quitter la rencontre après y avoir assisté pour protester contre la position gouvernementale119.

Une pétition initiée par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) qui avait circulé dans les cégeps et les universités du Québec à l’automne 2010 récolte 30 000 signataires. Elle est déposée quelques jours après la rencontre sur l’avenir des universités, le 9 décembre 2010, à l’Assemblée nationale par le député péquiste Mathieu Traversy120.

Dès la reprise des cours à l’hiver 2011, le mouvement prend de l’ampleur. Une manifestation est organisée le 12 mars 2011 à l’initiative de l’Alliance sociale et de la Coalition opposée à la tarification des services publics. Cette manifestation, intitulée « Un budget équitable, une question de choix », rassemble plusieurs dizaines de milliers de citoyens quelques jours avant le dépôt du budget du Québec.

Le budget du Québec est finalement déposé le 18 mars 2011. Le gouvernement de Jean Charest confirme son intention d’augmenter les droits de scolarité en les augmentant de 1 625 $ sur 5 ans, pour les faire passer à 3 793 $ par année. Selon la FEUQ et la FECQ, en y additionnant les frais afférents exigibles par les universités, la facture étudiante totale avoisinera annuellement, en 2016, les 4 500 $121.

Une levée de boucliers s’ensuit du côté étudiant immédiatement après l’annonce du gouvernement. Plusieurs manifestations ont lieu devant des immeubles où se tiennent des événements associés au Parti libéral du Québec. Une manifestation étudiante rassemble quelques milliers d’étudiants le 31 mars 2011 à Montréal, à la suite de l’appel de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Un campement étudiant est également érigé par la Fédération étudiante collégiale du Québec et la Fédération étudiante universitaire du Québec chaque fin de semaine de l’été devant les bureaux du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport122.

Les étudiants reprennent les moyens de protestations lors de la rentrée scolaire 2011. La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)123, puis l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)124, invitent les étudiants à manifester le 10 novembre 2011. Cette manifestation rassemble plus de 30 000 personnes à Montréal. Il s’agit de la deuxième[réf. nécessaire] plus grosse manifestation de l’histoire du mouvement étudiant québécois125. À la suite de cette manifestation, le gouvernement réplique en créant un site web destiné à faire la promotion de l’augmentation des frais de scolarité universitaire. Pour faire la promotion de ce site web, le gouvernement achète les mots clés associés aux principales associations étudiantes québécoises sur le moteur de recherche Google126. Cette tactique déplaira grandement à l’opposition officielle qui l’associera aux tactiques de la British Petroleum lors de la marée noire dans le Golfe du Mexique127.

Vers la fin de la session d’automne, l’ASSÉ appelle à la formation d’une coalition de grève, en vue de la grève générale illimitée en hiver 2012. Pour ce faire, elle permet aux associations étudiantes qui le désirent de se joindre à l’organisation pour la grève étudiante. La Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE) sera créée le 3 décembre 2011 au Collège de Valleyfield.

Dès la rentrée 2012, la FECQ et la FEUQ entrevoient elles aussi la possibilité de déclencher une grève générale si le gouvernement ne recule pas128. C’est par le biais d’une lettre ouverte129 le 27 février 2012 que la FEUQ indiquera que la grève est le moyen à privilégier pour faire reculer le gouvernement, alors que la FECQ sera plus directe, le 2 mars 2012, en demandant à ses membres de débrayer130.
Déclenchement et débuts

La grève a été déclenchée le 13 février 2012 par l’Association des chercheuses et chercheurs étudiants en sociologie de l’Université Laval et le Mouvement des étudiants en service social de l’Université Laval. Ils sont suivis dès le lendemain par les facultés des sciences humaines, de sciences politique, de droit et d’arts de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le 16 février, le Cégep du Vieux-Montréal est le premier à rentrer en grève, suivi le 20 février, par d’autres cégeps qui viennent grossir les rangs des grévistes, qui se chiffrent à ce moment à plus de 30 000131. Le 27 février, de nombreuses associations se joignent au mouvement. Il y a alors environ 65 000 étudiants en grève. Il y a aussi environ 8 400 étudiants qui ont déjà un mandat de grève et qui pourraient entrer en grève entre le 1er et le 5 mars. Parmi ces 8 400 étudiants, il y a une grande part d’étudiants en sciences de l’Université de Montréal (associations de physique, de biologie, de sciences biomédicales, de chimie et de médecine). Il y a grève dans un grand nombre de cégeps, à l’Université du Québec à Rimouski , pour presque toute les associations de l’UQAM et de nombreuses associations de l’Université de Montréal et de l’Université Laval132. Le 29 février, de nombreuses associations sont entrées en grève ou ont voté pour entrer en grève dès le 1er mars. Le 5 mars 2012, il y a environ 123 300 étudiants en grève illimitée et environ 9 500 étudiants ont un mandat de grève illimitée. Le nombre d’étudiants en grève a atteint son sommet le 22 mars, il y avait alors entre 300 000133,3 et 310 000134 étudiants en grève (sur un total d’environ 400 000135,136,137). Cependant, plusieurs de ces étudiants étaient en grève limitée à cause de la manifestation nationale du 22 mars.

Le 21 mars 2012, Line Beauchamp refuse la proposition de médiation faite par le recteur de l’Université du Québec à Rimouski, Michel Ringuet138.
Manifestation du 22 mars à Montréal
Grande manifestation du 22 mars 2012 sur la rue Berri, à Montréal.

La manifestation étudiante du 22 mars 2012 a rassemblé entre 200 000 et 300 000 étudiants et membres de la société civile2,139 s’opposant à la hausse des frais de scolarité prévue par le gouvernement de Jean Charest au centre-ville de Montréal. Elle avait comme point de départ la Place du Canada et se terminait sur la Place Jacques-Cartier dans le Vieux-Port où les leaders étudiants ont tenu plusieurs discours.

La manifestation a surpris les observateurs par son ampleur. La dernière manifestation à avoir regroupé autant de personnes était celle contre la guerre en Irak. Selon plusieurs commentateurs (éditorialistes, analystes, personnalités publiques, politiciens), cette manifestation a démontré que la jeunesse québécoise est, d’une part, plus mobilisée que d’aucuns le pensaient auparavant et, d’autre part, que les revendications portées par ce mouvement s’inscrivent dans un mouvement historique beaucoup plus large.

La manifestation du 22 mars a été signalée dans les médias internationaux et pour certains observateurs hors-Québec, ce rassemblement signalait au reste du monde que le Québec se joignait aux autres mouvements de dénonciation des injustices ayant lieu dans les pays arabes, en Europe et ailleurs dans le monde.
Inscription dans le paysage

Policiers à cheval

Le jeudi 22 mars environ 200 000 étudiants étaient à la manifestation nationale à Montréal133,3. La semaine suivante, plusieurs associations étudiantes ont voté une grève générale illimitée, jusqu’à ce que le gouvernement fasse une offre et/ou ouvre une table de négociation avec les étudiants. Auparavant, les mandats de grève des cours devaient être reconduits de façon hebdomadaire, lors d’Assemblées Générales Extraordinaires (AGE). Les étudiants montrent ainsi leur détermination et le durcissement de leurs positions.
Après la manifestation du 22 mars
Les organisateurs évaluent que 40 000 personnes se sont jointes au rassemblement du 14 avril 2012 à Montréal.

La manifestation « Pour un printemps québécois », du 14 avril 2012, tenue le jour du neuvième anniversaire de l’élection du Parti Libéral du Québec, a non seulement regroupé étudiants mais aussi parents, enfants, retraités, professeurs, et membres d’organisations s’opposant à la tarification des services publics140. La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), qui a mis sur pied l’événement, entendait inviter la population « à la mobilisation citoyenne contre les gouvernements de Québec et d’Ottawa »141 :

« Coupures dans les programmes sociaux, baisses d’impôts aux entreprises, dépenses militaires records, recul des droits des femmes, mises à pied massives, inaction devant les fermetures d’usines, hausse du seuil de la retraite à 67 ans, hausse des frais de scolarité, imposition de la taxe santé, augmentation des tarifs d’Hydro-Québec… La liste des injustices libérales et conservatrices est longue! »

— Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE142.

Un grand nombre d’étudiants étaient en grève limitée, donc dès le 27 mars, le nombre d’étudiants en grève était revenu à 205 milliers. Par la suite, le nombre a diminué très lentement jusqu’au 4 avril, où il était encore de 199 milliers. Il a baissé à 183 milliers le 5 avril, soit 2 semaines après le 22 mars. Par la suite, il a varié légèrement à cause de l’arrêt de grève puis du retour en grève de l’Aéliés. Il est de 184 milliers le 23 avril143. Au mois d’avril, les tensions ont monté à la manifestation au Palais des Congrès de Montréal pour l’ouverture du Salon « Plan Nord », soit le 20 avril. Les tensions ont monté au point que la Sureté du Québec a été déployée pour contrer les actes de vandalisme qui surmenaient la SPVM. Il y a eu des arrestations massives.

Le jeudi 26 avril, plusieurs étudiants et étudiantes participent à l’enregistrement en plein air d’un « mimoclip » : d’une durée de plus de 4 minutes, à base d’un pot-pourri de chansons québécoises politico-percutantes (dont le « On a mis quelqu’un au monde / On devrait peut-être l’écouter », du groupe Harmonium, et le « Libérez-nous des libéraux », du groupe Loco Locass, qui y participe), ce clip est lancé sur l’Internet, pour faire entendre la visée pacifique de leurs actions, « en quête d’une société plus juste144 ».
Première négociation, offre globale et manifestations nocturnes

La semaine du 23 avril, il y a eu des discussions entre les leaders étudiants et des délégues gouvernementaux pour abaisser les tensions. Invoquant des incidents lors d’une manifestation le 24 avril à Montréal, la Ministre Beauchamp exclut la CLASSE des pourparlers. En réaction, les leaders de la FEUQ et de la FECQ ont suspendu les discussions avec le gouvernement145. Cela a créé une réaction de frustration et une série de 3 manifestations nocturnes se sont déroulées le 24, 25 et 26 avril. La manifestation du 24 avril a été marquée par d’autres actes de vandalisme, commis par un petit groupe d’un Black Bloc, et des arrestations. Néanmoins, les marches se sont déroulées pour la plupart dans le calme.

Le vendredi 27 avril à 11 heures, Jean Charest convoque les médias en conférence de presse pour divulguer l’offre faite aux étudiants. La proposition comprend l’étalement des hausses sur 7 ans, mais accrues d’une indexation. Cela représente une hausse de 255 $ par année plutôt que 325 $. Le gouvernement a aussi annoncé un élargissement de l’accès aux prêts et bourses, ce qui comprend un investissement de 39 millions de dollars en bourses, la création d’un système de Remboursement proportionnel au revenu (RPR) et l’instauration d’un Conseil provisoire chargé de surveiller la gestion des universités. L’impact de la hausse sur l’accessibilité devrait aussi être vérifié périodiquement146. Selon le fiscaliste Luc Godbout, cette offre globale est largement avantageuse pour les étudiants pauvres ou issus de la classe moyenne, puisque les premiers auront, toutes dépenses calculées, plus d’argent que dans l’ancien système et que les seconds auront davantage droit à un prêt147.

Cette offre, perçue par la majorité (présumée) des étudiants comme une insulte148, entraîne une 4e manifestation nocturne consécutive149. Le lendemain soir, pour leur 5e manifestation nocturne d’affilée à Montréal, malgré leur colère générale, les participants voient à désormais désapprouver quiconque voudrait s’adonner à la casse150. Le 30 avril une septième manifestation nocturne consécutive a lieu sous le thème d’un « carnaval nocturne » : les participants sont déguisés et pacifiques. Une autre a également lieu le même jour : la « manifestation lumino-silencieuse », qui se déroule en silence. […] Pour un neuvième soir de suite à Montréal, le 2 mai, la marche se déroule dans la calme, les manifestants se dirigent vers la résidence privée du premier ministre, où ils font un sit-in, plusieurs déguisés richement, pour montrer la dérision de la situation. Leur principal slogan : « Manif chaque soir, jusqu’à la victoire »151. Ce jour-là, le ministre des Finances déclarait compter sur les élections (devant se tenir d’ici 20 mois : avant janvier 2014), plutôt que sur des discussions, pour régler le conflit, toute négociation étant impossible, selon lui152. Le 3 mai, une dixième manifestation nocturne a lieu, certains manifestants sont déguisés en zombies, d’autres sont presque nus, plusieurs se rendent jusqu’à la résidence du maire de Montréal, qui voudrait leur interdire le port de masques153.

Ces manifestations continuent de se dérouler chaque soir, à Montréal. Le compte au 14 mai en est donc de 21 manifestations nocturnes consécutives154. La 25e de ces manifestations nocturnes consécutives, à Montréal, se tient le 18 mai, jour même de l’adoption du nouveau règlement municipal y interdisant le port de masques dans les manifestations, quelques heures seulement après l’entrée en vigueur de la loi 78 (provinciale), destinée à contrer très sévèrement toute contestation étudiante et à imposer, sans recours, la hausse des droits de scolarité décrétée par le parti au pouvoir, quasi-minoritaire, à moins de dix-huit mois du terme électoral.
Conseil général du Parti libéral à Victoriaville
Manifestation du 4 mai 2012 à Victoriaville.

En raison des manifestations quotidiennes à Montréal, le Parti au pouvoir décide de déplacer à Victoriaville, son Conseil général s’ouvrant le vendredi 4 mai 2012, qui devait se tenir à Montréal.

Peu avant l’ouverture du Conseil, le gouvernement Charest décide de convoquer, à Québec, les représentants des quatre groupes d’associations d’étudiants, les chefs des centrales syndicales, les recteurs d’université et de la fédération des cégeps, avec le négociateur en chef du gouvernement ainsi que les ministres Line Beauchamp et Michelle Courchesne, pour conclure une entente de principe visant un retour à la normale155. Les représentants entament des pourparlers en fin d’après-midi.

Au même moment, à Victoriaville, plusieurs dizaines d’autobus remplis de manifestants se rendent sur place, à environ un à deux kilomètres du palais des congrès. Les manifestants marchent jusqu’à ce lieu où se tenait le Conseil et, moins d’une heure après le début des manifestations, il y a des affrontements entre des manifestants et l’escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec (SQ). — Les négociations à Québec sont alors brièvement interrompues pour permettre aux leaders étudiants de lancer un appel au calme, avec diffusion immédiate jusque sur les réseaux sociaux de l’Internet.

Les affrontement font plusieurs blessés, incluant 3 policiers. Deux manifestants blessés reposent dans un état critique à l’hôpital, dont un étudiant qui perd l’usage d’un œil156.

Quelques jours plus tard, deux partis d’opposition, Québec solidaire et le Parti québécois, réclament, en vain, la tenue d’une enquête publique indépendante sur le comportement policier lors de la manifestation de Victoriaville157. Le ministre de la sécurité publique, Robert Dutil, leur réplique de s’en remettre au Commissaire à la déontologie policière158,159,160.
Entente de principe rejetée

Le samedi 5 mai, après 22 heures consécutives de négociation, les représentants des différents groupes en viennent à une entente de principe, qui stipule que la hausse des « droits de scolarité » s’applique, mais que si des coupures dans les « droits afférents » (frais institutionnels obligatoires) ont lieu, cela pourrait laisser inchangé le total de la facture à payer par les étudiants. À cette fin, l’entente prévoit la création d’un Conseil provisoire des universités (CPU), pour étudier la possibilité de sabrer dans les dépenses universitaires avant 2013161. Cette entente est plutôt perçue par les leaders étudiants non pas comme une entente officielle mais comme une « feuille de route » à soumettre au vote libre des différentes associations étudiantes, de sorte que la grève générale illimitée reste en cours jusqu’à nouvel ordre162. En outre, le négociateur de la CLASSE aurait signé la version finale de l’entente sans la lire intégralement et sans consulter le reste de son comité de négociation. Cet acte aurait provoqué la colère des autres négociateurs de sa formation163.

De son côté, la partie gouvernementale adopte un ton jugé triomphaliste, proclamant que, par l’entente obtenue, le « Québec maintient intégralement les hausses164 » puis le premier ministre, Jean Charest, tient les étudiants responsables de la durée du conflit165. Plusieurs étudiants sur les réseaux sociaux disent que l’entente de principe est une « arnaque » et une « grossièreté ». Tous les signes laissent donc présager que l’« offre » sera rejetée par les étudiants166,167. L’impasse est confirmée en moins d’une semaine : les assemblées de chacune des quatre associations rejettent la proposition168,169. Alors, la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, se dit prête à ajouter des précisions à l’entente mais « veut éviter que les gestes qu’elle pose soient perçus comme un « recul » par l’opinion publique170 », ajoutant (en maintenant la demande monétaire gouvernementale) que « personne n’a à abandonner ses revendications pour autant170 ». — Tout est à reprendre, mais en mieux171, vraisemblablement après un gel immédiat des droits de scolarité172,173. Un gel d’au moins deux ans174?
Changement de ministre de l’Éducation

« Je démissionne parce que j’estime que je ne fais plus partie de la solution.
[…] Je fais l’ultime compromis que je puisse faire : je cède ma place. »

— Line Beauchamp175, 14 mai 2012.

Au milieu de l’après-midi du lundi 14 mai 2012, à la 14e semaine de grève étudiante, la ministre de l’Éducation et vice-première ministre du Québec annonce sa démission de la vie politique175. De son propre aveu, elle espère que cette décision « servira d’électrochoc » en vue de régler le conflit étudiant175. Dans la matinée, elle avait tenue une conférence téléphonique avec les leaders et porte-parole des quatre groupes d’associations étudiantes, sans leur annoncer le moindrement cette issue175. Élue depuis quinze ans, dont dix ans au pouvoir, elle avait décidée depuis longtemps de ne pas se présenter aux prochaines élections176. Son départ précipité ne laisse plus que 4 sièges d’avance (63 contre 59, car un 3e des 125 sièges devient ainsi vacant) au gouvernement du parti Libéral, cela en comptant le président Jacques Chagnon (au vote rare mais prépondérant, en cas d’égalité des voix) et un ministre, Yvon Vallières, en convalescence176. Elle quitte en se réclamant de la ligne dure (électoralement rentable, d’après le dernier sondage177), et en dénonçant la rigidité des étudiants quand, le matin même, « au cours de son ultime coup de fil aux associations, elle était même prête à discuter d’un moratoire sur la hausse des droits de scolarité, tout en sachant que cette solution n’aurait pas passé facilement, tant au Conseil des ministres qu’au caucus des députés libéraux176 ». En réalité, c’est pour témoigner de sa fidélité au chef et maintenir l’image de bonne entente régnant à l’intérieur du parti, qu’elle fait en démissionnant sa longue déclaration mûrement réfléchie176. Les représentants des étudiants réagissent froidement à cette démission178 :

« Ce qu’on recherchait, c’était une solution, pas une démission. »

— Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE.

« Ça a pris huit ou neuf semaines avant que le gouvernement accepte de rencontrer les associations étudiantes alors que plusieurs fois par semaine, on logeait des appels à son cabinet. »

— Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ, regrettant qu’elle ait blâmé les étudiants pour l’impasse actuelle.

« Mme Beauchamp prenait très personnellement ce conflit-là. Elle avait de la difficulté à rendre du recul… Mme Courchesne a montré qu’elle était proactive, déterminée. C’est une femme qui sait où elle s’en va. »

— Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Moins de deux heures s’écoulent après l’annonce de cette démission et Michelle Courchesne est assermentée pour revenir à la tête de ce ministère et devenir vice-première ministre, tout en restant présidente du Conseil du Trésor179. Sitôt assermentée, la nouvelle ministre s’empresse de convoquer les leaders étudiants (de la FEUQ, la FECQ, la CLASSE et la TaCEQ) à une rencontre le lendemain, mardi, à 18h à Québec, « pour faire le point » et déclare qu’elle convoquera de même, à part, les représentants des institutions concernées (universités et des collèges), disant qu’elle fera « un rapport complet très rapidement au gouvernement »180.

Il semble d’abord que les « faucons » ne sont pas d’avance assurés qu’une ligne très dure prévaudra car, lors du marathon de négociations, deux semaines auparavant, Mme Courchesne était « la ministre-au-bord-de-la-crise-de-nerfs », même plus conciliante que Mme Beauchamp176. D’ailleurs, aucune loi spéciale ne peut forcer des étudiants (non salariés et insolvables) à rentrer et, si de fortes amendes étaient imposées à leur association, ils n’auraient qu’à la déclarer en faillite, puis à se ré-associer autrement, sous un autre nom181.

Cependant, le lendemain matin de cette assez brève rencontre avec les étudiants (moins de deux heures), Mme Courchesne déclare, sans étayer ses affirmations, que le conflit est dans une impasse et que la position des leaders étudiants a « durci »182. Le gouvernement, toujours résolu coûte que coûte à maintenir les hausses, était décidé à imposer une loi spéciale, déjà esquissée depuis plusieurs jours, bien avant la démission de l’ex-ministre de l’Éducation Line Beauchamp182. Le Conseil des ministres en a révisé le projet, le mercredi 16 mai, afin d’en obtenir l’adoption imminente par l’Assemblée nationale182.
Exhortation du Barreau du Québec

Alors que les rumeurs d’adoption d’une loi spéciale s’intensifient, le Barreau du Québec, par communiqué183, exhorte le gouvernement du Québec à ne pas adopter de loi spéciale pour régler le conflit avec les étudiants et demande à toutes les parties et aux citoyens « de respecter toutes les composantes de la primauté du droit », estimant qu’un climat propice à la sortie de crise exige d’accorder « une nouvelle chance aux pourparlers »184.

« Depuis près de 14 semaines, on assiste à des tensions sociales et à des perturbations croissantes qui sont néfastes pour la paix sociale essentielle à l’état de droit. De plus, la primauté du droit, pierre d’assise de la démocratie et des libertés fondamentales, est grandement malmenée. Nous estimons que c’est inacceptable et nous demandons à toutes les parties et aux citoyens de respecter la primauté du droit, […] le respect des ordonnances et injonctions des tribunaux et le droit de manifester pacifiquement.

[…]

Nous recommandons qu’une médiation soit menée par trois experts indépendants et impartiaux qui composeraient un conseil de médiation neutre et objectif. Le choix de ces médiateurs, sans aucun lien avec le gouvernement ou les fédérations étudiantes, permettrait aux parties de revenir à la table avec une ouverture totale à l’identification de solutions de sortie de crise. »

— Extrait du communiqué du bâtonnier du Québec, Me Louis Masson, mercredi soir le 16 mai 2012183,184.

Le Conseil des ministres reste sourd à cet appel, comme à tout autre, et continue le lendemain (jeudi) à préparer le dépôt, en soirée à l’Assemblée nationale, de ce qui sera le projet de loi 78185,186,187.
La loi 78
Article détaillé : Loi 78 (Québec).

La loi 78, intitulée « Loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent », est adopté à l’Assemblée nationale du Québec, avec dix (10) amendements, à 17h20 le vendredi 18 mai 2012, après environ 20 heures de débats continus. Pour : 68. Contre : 48188. — La CAQ (détenant 9 voix) a voté pour, avec le PLQ (59 voix exprimées)188.

Elle suspend jusqu’à la mi-août les sessions affectées par la grève étudiante, qu’elle nomme « boycott » (et qui touche 30 % de la clientèle inscrite). Ces sessions doivent reprendre à la mi-août et se terminer avant le mois d’octobre, toute manifestation étant interdite à l’intérieur et dans un périmètre de 150 mètres à l’extérieur des lieux d’enseignement. Les injonctions émises auparavant sont abolies, sauf toute poursuite qui se rapporte à leur violation.

De plus, notamment, cette loi assujettit toute manifestation à des règles très strictes, sous peine d’amendes considérées démesurées. Ainsi, son article 16 décrète que :

« Une personne, ou toute autre personne n’étant pas du gouvernement, un organisme ou un groupement qui organise une manifestation de 50 personnes ou plus qui se tiendra dans un lieu accessible au public doit, au moins huit heures avant le début de celle-ci, fournir par écrit au corps de police desservant le territoire où la manifestation aura lieu les renseignements suivants :
1- la date, l’heure, la durée, le lieu ainsi que, le cas échéant, l’itinéraire de la manifestation;
2- les moyens de transport utilisés à cette fin.
Lorsqu’il juge que le lieu ou l’itinéraire projeté comporte des risques graves pour la sécurité publique, le corps de police desservant le territoire où la manifestation doit avoir lieu peut, avant sa tenue, exiger un changement de lieu ou la modification de l’itinéraire projeté afin de maintenir la paix, l’ordre et la sécurité publique. L’organisateur doit alors soumettre au corps de police, dans le délai convenu avec celui-ci, le nouveau lieu ou le nouvel itinéraire et en aviser les participants. »

Son article 28 ajoute :

« Quiconque contrevient à une disposition de l’article 3, du premier alinéa de l’article 10, de l’article 11, du deuxième alinéa de l’article 12 ou des articles 13, 14, 15, 16 ou 17 commet une infraction et est passible, pour chaque jour ou partie de jour pendant lequel dure la contravention, d’une amende de 1 000$ à 5 000$.
Toutefois, cette amende est :
1- de 7 000$ à 35 000$ s’il s’agit soit d’un dirigeant, d’un employé ou d’un représentant, incluant un porte-parole, d’une association d’étudiants, d’une fédération d’associations de salariés ou d’une association de salariés, soit d’un dirigeant ou d’un représentant d’un établissement, soit d’une personne physique qui organise une manifestation;
2- de 25 000$ à 125 000$ s’il s’agit soit d’une association d’étudiants, d’une fédération d’associations, d’une association de salariés ou d’un établissement, soit d’une personne morale, d’un organisme ou d’un groupement qui organise une manifestation.
En cas de récidive, les montants prévus au présent article sont portés au double. »

[…]

Les jours suivants, les manifestations de rue continuent à se tenir. Mais, à cause des montants en jeu, personne n’ose d’avance en divulguer l’itinéraire, ce qui les rend d’emblée chacune « illégale », car personne ne désire être considéré comme un de leurs organisateurs189. Les policiers eux-mêmes tolèrent les manifestations ainsi « illégales », tant qu’ils les jugent « pacifiques », et hésitent à invoquer cette loi 78, qui pourrait être tôt déclarée invalide et dont les amendes sont au moins deux fois trop fortes : ils préfèrent s’en référer aux règlements municipaux ou au Code de la sécurité routière, dont la validité est davantage assurée et qui autorisent des contraventions déjà substantielles, de l’ordre de 500 $ par personne considérée en infraction pour l’événement.

Premières réactions à cette loi (sélection)

« Le gouvernement du Québec se sert d’une crise qu’il a lui-même provoquée pour transformer l’expression citoyenne en crime et un État qui a une tradition d’ouverture en un État qui est policier. »

— Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)190.

« Le gouvernement fait vraiment une déclaration de guerre au mouvement étudiant. [...] On vient dire aux jeunes que depuis 14 semaines, tout ce qu’ils ont créé comme mouvement social sera désormais criminel. On vient leur dire qu’ils n’ont plus le droit d’aller manifester leur désapprobation. »

— Martine Desjardins, présidente de la Fédération universitaire étudiante du Québec (FEUQ)190.

« Ça ne sera pas les leaders étudiants, ça ne sera pas les leaders syndicaux qui vont gouverner le Québec. Si vous voulez gouverner le Québec, mettez votre face sur le poteau et faites-vous élire. On n’est pas dans une dictature, on est une démocratie. »

— Clément Gignac, ministre québécois des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord186.

« J’estime que ce projet de loi, s’il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens. L’ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n’est pas justifiée pour atteindre les objectifs visés par le gouvernement. »

— Me Louis Masson, bâtonnier du Québec191.

« Voilà des semaines que des voix s’élèvent pour dire qu’il n’appartient pas aux tribunaux et à la police de régler un conflit politique qui s’enlise. Voilà des semaines que, par entêtement ou simple calcul politique, le gouvernement Charest ignore ces voix de la raison. Quatorze semaines plus tard, il est pour le moins ironique de voir ce même gouvernement se poser aussi brutalement en grand défenseur de la loi et l’ordre pour désamorcer une crise qu’il a lui-même nourrie. Il est ironique de l’entendre parler de « liberté » alors qu’il adopte une loi aux relents duplessistes qui brime la liberté d’expression et d’association. Et il est pour le moins paradoxal de l’entendre en appeler à l’urgence d’une paix sociale alors qu’il signe ce que les leaders étudiants ont qualifié de « déclaration de guerre ».
[…]
Les résultats du sondage CROP, publiés dans nos pages aujourd’hui [le samedi 19 mai 2012]192,193, nous disent que 60 % des Québécois croient l’attitude du gouvernement justifiée. Soixante-cinq pour cent croient que celle des étudiants ne l’est pas. Les deux tiers s’y disent en faveur de cette loi spéciale.

« En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai », a dit Talleyrand. Qu’importe si le gouvernement a géré ce conflit de façon lamentable en le laissant pourrir. Qu’importe si cette loi matraque rentable sur le plan politique est foncièrement injuste. Ce n’est pas ce qui a été retenu. Ainsi accepte-t-on une dérive autoritaire au nom de la liberté. Triste ironie. »

— Rima Elkouri, chroniqueuse au quotidien montréalais La Presse194.

« […]
Loin de mettre fin à la crise, la loi spéciale assure qu’elle durera jusqu’aux prochaines élections, permettant alors à M. Charest de poser en champion de la loi et l’ordre. […]
[…]
Le droit à la libre expression par la manifestation n’est pas seulement un précieux acquis des sociétés démocratiques. C’est aussi un exutoire au mécontentement de la population. Si on limite cet exutoire, la grogne trouvera à s’exprimer autrement.
Inévitablement, les règles très strictes qui sont prévues pour encadrer les manifestations seront transgressées. […]
[…]
Les juristes du gouvernement qui ont rédigé la loi savaient très bien que sa constitutionnalité serait contestable, mais ils savent aussi qu’il faudra des années avant que la question soit tranchée, si la Cour suprême était éventuellement appelée à se prononcer.
À ce moment-là, la loi ne sera plus en vigueur depuis longtemps. De la part d’un gouvernement qui s’est érigé en défenseur de l’État de droit face à l’anarchie étudiante, cette désinvolture quant aux libertés fondamentales ne manque pas de cynisme.

Selon le président de la CSQ, Réjean Parent, le gouvernement a voulu s’assurer que ses assemblées électorales ne seront pas perturbées par des manifestations. Il est vrai qu’en principe, ceux qui voudront protester contre le Plan Nord ou encore l’exploitation des gaz de schiste sur le passage du premier ministre devront maintenant informer la police de leurs intentions huit heures à l’avance [s'ils sont du coup plus de cinquante].
[…] »

— Michel David, chroniqueur au Devoir195.

« La loi [78], oui, elle est ignoble […] elle octroie à la ministre de l’Éducation des pouvoirs complètement abusifs : celle-ci peut interpréter, changer, adapter la loi et changer d’autres lois. […] Aucun parlementaire qui se respecte ne peut tolérer une telle mainmise de l’exécutif sur le législatif. On viole de plus dans cette loi l’indépendance des tribunaux, on annule les injonctions après les avoir provoquées, je vous le rappelle, après avoir instrumenté les étudiants pour qu’ils puissent utiliser cette voie. […] Elle définit l’objet des recours collectifs, elle dit au judiciaire quoi faire. C’est du jamais vu. On écarte, dans certains cas, le Code de procédure civile. […] Les libertés d’association et d’expression sont littéralement bafouées. Or, incapable même de rencontrer les étudiants, le premier ministre les fait taire aujourd’hui par une loi matraque. C’est un véritable gâchis. […] Au pouvoir, nous abrogerons cette loi inique. Nous ferons disparaître cette hausse [si nous remportons le pouvoir aux prochaines élections] et tiendrons un sommet où aucun sujet ne sera tabou.
[…]
Tant et aussitôt longtemps que le Québec n’aura pas rejoint la moyenne canadienne de diplomation universitaire, [un gouvernement du Parti québécois fera en sorte que] les frais [de scolarité] ne monteront jamais davantage que l’inflation. »

— Pauline Marois, chef du Parti québécois, formant l’opposition officielle à l’Assemblée nationale196,188.

Représailles informatiques anonymes

Cette loi 78, brimant certains droits de manifester, s’est tout de suite attiré des représailles du collectif Anonymous, par son « Opération Québec », consistant à attaquer des sites des autorités impliquées, par déni de service ou par saturation de boîte aux lettres électronique. Anonymous a revendiqué les attaques informatiques qui ont mis en panne , le week-end du 19 mai 2012, les sites internet de l’Assemblée nationale, de la Sécurité publique, de la Déontologie policière, du Parti libéral du Québec, du Service de police de la Ville de Montréal, du ministère de l’Éducation et de l’Aide financière aux études197.
Manifestations du 18 au 21 mai 2012
Incendie créé par un cocktail Molotov, au coin des rues Ontario et Saint-Denis, à Montréal, le 19 mai 2012.

Le vendredi soir du 18 mai, début d’une longue fin de semaine pour plusieurs (se terminant par un congé férié et chômé le lundi, Journée nationale des patriotes), quelques heures après l’entrée en vigueur de la loi 78, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes, dont à Québec, Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières, Rimouski et, pour la 25e soirée d’affilée, à Montréal198,199. À la grande marche pacifique de Montréal, plusieurs manifestants portent des masques derrière la tête… car, dans la journée, un nouveau règlement municipal (P-6) y fut adopté, qui prohibe le port de masques dans ces manifestations. La loi 78 n’est pas encore appliquée. Elle le sera à compter du lendemain. […] De petits groupes de casseurs s’infiltrent dans le défilé. Vers 22 h, la manifestation de Montréal est déclarée illégale par la Police de Montréal, à la suite d’actes criminels : des cocktails Molotov ont été lancés sur des policiers199.

« Tous les soirs, jusqu’à la victoire » : le slogan principal reste le même à Montréal, le samedi soir 19 mai, premier jour d’application de la très récente loi 78, où la police dicte déjà le trajet et déclare « illégale » (pour « itinéraire non fourni d’avance »), dès 21h05, la marche d’environ 5 000 personnes, tout en la tolérant, puis procède à 69 arrestations, depuis le coup de minuit (pour, notamment, agressions armées, voies de fait sur des policiers, destruction de pare-brise de voitures de patrouille, déplacement et incendie de cônes orange…)200. Le propriétaire d’un bar de la rue Saint-Denis songe à poursuivre le Service de police de la ville de Montréal pour une intervention musclée sur sa terrasse (conséquences pour lui : quelques milliers de dollars en chiffre d’affaires perdu par notes impayées et en réparations de toutes sortes…)201. — À Québec, la marche de centaines de personnes n’a pas créé d’incident, ce soir-là202.

La 27e manifestation nocturne d’affilée à Montréal, le dimanche 20 mai, a donné lieu à plus de 305 arrestations, incluant celles de passants ou de spectateurs pris en souricière, et fait une dizaine de blessés, dont un homme gravement atteint à la tête, tout cela dans des chassés-croisés de marcheurs et de vandales contre des policiers municipaux ou (comme la veille) provinciaux203. À Québec, c’est après la manifestation qu’une trentaine de personnes furent arrêtées, peu avant minuit ce jour-là204.

À Montréal, la 28e manifestation nocturne consécutive, le lundi 21 mai, s’avère aussi illégale que les trois précédentes (car leur itinéraire ne fut pas pré-divulgué) mais tolérée, car plutôt pacifique, et avec deux seules arrestations, aucune avant minuit205,206. Celle de la ville de Sherbrooke, par contre, se termine avec 36 arrestations au bilan de minuit, mais pas encore en vertu de la loi 78, malgré une première annonce dans ce sens205,207.
Le centième jour de grève, 22 mai 2012

Le 22 mai 2012 à la grandeur du Québec, c’est le 100e jour de la grève étudiante208. Pour le souligner, plusieurs manifestations ont été organisées dans les plus grandes villes de la province, afin de revendiquer une table de négociation avec le gouvernement et pour dénoncer la hausse des droits de scolarité ainsi que l’adoption de la récente loi d’exception 78. D’ailleurs, le thème en est : « 100 jours de grève. 100 jours de mépris. 100 jours de résistance. »209. En France et aux États-Unis, notamment, des rassemblements sont organisés pour soutenir, ce même jour, la cause étudiante québécoise.
À Montréal
Délégation de la CLASSE lors de la manifestation du 22 mai 2012 à Montréal.

En après-midi, la manifestation du 100e jour

En plus de manifestations locales, de jour ou de soir, à Sept-Îles210, Matane, Sainte-Anne-des-Monts, Bonaventure, Gaspé, Îles-de-la-Madeleine211, … des manifestants arrivent à Montréal, avant 14h, des quatre coins de la province : Rimouski, Québec, Sherbrooke, Gatineau, … L’évènement de jour, dans la métropole, est organisé par la Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE). En soutien à celle-ci, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ont invité également leurs membres à participer au rassemblement. L’itinéraire prévu de la marche est celui-ci : à partir de la Place des Festivals, les manifestants empruntent la rue Jeanne-Mance vers le nord, la rue Sherbrooke vers l’est, l’avenue du Parc-Lafontaine vers le nord, la rue Rachel vers l’est, pour ensuite entrer dans le parc Lafontaine209. Dans un point de presse le matin du 22 mai 2012, Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ, demande aux manifestants de respecter le trajet remis aux policiers et qui a été fixé par la FECQ, la FEUQ et l’Alliance sociale209. Malgré cela, à l’embouchure de la rue Sherbrooke, un important groupe de manifestant s’est dirigé dans une direction opposée au trajet prévu209. La CLASSE, quant à elle, n’a pas fourni de trajet prédéfini209. Environ 250 000 personnes y participent malgré le temps pluvieux212.

En soirée, la 29e manifestation nocturne d’affilée

Après la manifestation monstre de l’après-midi, la 29e manifestation nocturne de mardi soir le 22 mai est abruptement réprimée à coups de matraques, de boucliers et de bombes assourdissantes, et donne lieu à 113 arrestations213, dont pour port de masque214.
Appuis nationaux et mondiaux

Par ailleurs, le mouvement québécois reçoit, ce même 22 mai, des appuis de plusieurs endroits au Canada et à l’étranger.

En plus des manifestations soulignant la 100e journée de la grève étudiante québécoise organisées à Vancouver, à Calgary et à Toronto, des étudiants de l’Université de la Ville de New York (CUNY) tiennent un rassemblement devant les bureaux de la délégation générale du Québec, située au Rockefeller Plaza215.

Sur la côte ouest du Canada, à Vancouver, plus de 400 étudiants et supporteurs de l’éducation publique se rassemblent, en bravant la pluie, pour la gratuité scolaire, la fin de l’endettement étudiant et pour résister aux lois anti-démocratiques du gouvernement québécois. Ils se rencontrent devant le Vancouver Art Gallery et marchent à travers le centre ville durant l’heure de pointe216.

Une manifestation de soutien — Rassemblement contre l’état d’exception au Québec — a lieu également en fin de journée, devant la fontaine Saint-Michel de Paris, le 22 mai 2012 et rassemble près de 300 personnes217,218.
Après le 22 mai 2012

Le mercredi 23 mai 2012, la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, se dit prête à continuer les discussions avec les associations d’étudiants, mais en excluant tout moratoire219. En soirée, à Montréal, la 30e manifestation nocturne d’affilée est illégale, avant même de commencer, mais est tolérée tant qu’aucun acte criminel n’est commis. À la suggestion des réseaux sociaux de l’Internet, plusieurs résidents, depuis ces jours-ci, pour dénoncer la loi 78, de leur balcon puis (au déplaisir du maire) sur la rue, tapent des cacophonies sur leurs casseroles (surtout à partir de 20 h), comme de coutume au Chili depuis la dictature de Pinochet. Tout est pacifique mais, après minuit, 518 personnes sont arrêtées selon les règlements municipaux (et pas encore selon la loi 78), écopant chacune d’une contravention de 634 $, certaines d’entre elles ayant lancé des projectiles (dont des pierres, des pièces pyrotechniques, …) aux policiers213.

À Québec, le même soir, la police effectue 176 arrestations220. La manifestation débute pacifiquement réunissant plus de 400 personnes dans le quartier St-Jean-Baptiste, mais est illégale, car les marcheurs refusent de communiquer d’avance leur parcours aux policiers de la ville, qui la tolèrent puis mettent fin à l’attroupement vers minuit dans le secteur de la rue Saint-Jean220. Ils appliquent une contravention de 496 $ à chaque contrevenant, non pas selon la loi 78 (ce serait entre 1 000 $ et 5 000 $), mais selon le code de la sécurité routière du Québec, pour avoir bloqué la rue en s’y assoyant220,221.
Concerts de casseroles

À la suite de l’adoption de la loi 78, les concerts de casseroles se multiplient, d’abord à Montréal, puis dans d’autres villes du Québec. Chaque jour, à partir de 20 heures, des citoyens indignés par la loi spéciale sortent sur leur balcon et tapent sur une casserole. Plusieurs d’entre eux prennent l’habitude de descendre dans la rue, de se rassembler spontanément au coin des artères principales, puis de défiler bruyamment ainsi. Contrairement aux manifestations nocturnes quotidiennes, les concerts de casseroles naissent spontanément dans les quartiers résidentiels et rassemblent des citoyens de tous âges. Ces défilés improvisés convergent parfois vers les manifestations du centre-ville, avec lesquelles ils fusionnent.

Ce moyen de manifester son mécontentement, né dans les années 1970 au Chili, est aussi employé dans d’autres pays d’Amérique du Sud, notamment en Argentine pendant la crise économique de 2001222.
Organisation et moyens de pression
Leaders et porte-parole étudiants
Gabriel Nadeau-Dubois, lors de la manifestation étudiante du jeudi 22 mars, à la Place du Canada, Montréal.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE ;
Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE ;
Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ ;
Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

La grève étudiante est principalement coordonnée par la Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE), par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et accessoirement par la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ). L’Association indépendante des étudiants du secondaire (AIDES) s’est jointe aux associations collégiale et universitaires en organisant une manifestation le 15 avril223.
Appuis locaux anti-hausse
Artistes

Dès le début du mois de mars, l’animateur de l’émission de grande écoute Tout le monde en parle, Guy A. Lepage, apporte son soutien aux étudiants224, tout comme Claude Legault225, Valérie Blais et Paul Piché226.

Le 19 mars, un grand nombre d’artistes se joignent aux étudiants pour une vidéo dénonçant la hausse des frais de scolarité en termes fermes : Julien Poulin (« Le Québec, c’est pas une business et ça se “run” pas comme une business »), Charlotte Laurier (« La hausse des frais de scolarité, c’est le début de la fin du Québec tel qu’on le connaît »), Michel Rivard (« La hausse des frais de scolarité, c’est des milliers d’étudiants qui ne pourront pas aller à l’université »), Luc Proulx (« selon le ministère de l’Éducation », faisant suite au propos de Michel Rivard). Paul Ahmarani, Armand Vaillancourt, Paul Piché, Anne-Marie Cadieux, Paule Baillargeon, Geneviève Rochette et Laurent-Christophe de Ruelle sont également du nombre227.

Le 22 mars, l’éditeur-écrivain Victor-Lévy Beaulieu annonce qu’il paiera l’amende (499 $) d’un manifestant qui a occupé le pont Champlain228, ajoutant que l’appui aux étudiants ne doit pas être que symbolique car « la répression que les manifestants encourent ne l’est pas ».
Groupes

L’IRIS60 et l’IRÉC229 par la publication de leurs recherches sur la hausse soutiennent les étudiants. Ce groupe a établi trois scénarios visant à régler le problème du sous-financement des établissements post-secondaires tout en assurant l’accessibilité complète à l’éducation230. En outre, L’IRIS établit que l’élimination complète des droits de scolarité représenterait moins de 1 % du budget du gouvernement québécois231.

De plus, les étudiants reçoivent l’appui de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics232. Une liste de tous les groupes opposés à la hausse est entretenue par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) sur le site 1 625 $ de hausse, ça ne passe pas!233 : associations syndicales (Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ), Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), notamment), groupes sociaux et communautaires, municipalités et organisations universitaires (Table des partenaires universitaires du Québec, Conseil québécois des syndicats universitaires (CQSU-AFPC), Conseil provincial du secteur universitaire (SCFP-FTQ), Fédération des professionnels (FP-CSN), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), entre autres).

La liste des syndicats et associations de professeurs s’opposant à la hausse est tenue à jour par le groupe Profs contre la hausse234.
Personnalités

Les personnalités publiques qui se sont jointes aux étudiants proviennent de différents secteurs de la société québécoise et de l’extérieur du Québec. Outre l’ex-ministre libéral Claude Castonguay, qui a offert d’être médiateur et réclame le retrait de Line Beauchamp, les chefs de partis Pauline Marois et Amir Khadir, Riccardo Petrella, Jean Ziegler, Rapporteur spécial de la Comission des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, les personnalités suivantes se sont opposées au gouvernement Charest.
Michel Girard

Le chroniqueur financier de La Presse, Michel Girard, a rédigé une lettre ouverte à l’intention du ministre Raymond Bachand pour l’aviser que le gel des droits de scolarité universitaires était un bon investissement. En comparant l’aide aux entreprises apportée par le gouvernement Charest (3,6 milliards) en 2011 avec les sommes qui seraient puisées avec une augmentation de 1 625 $ par étudiant, le chroniqueur évalue que ce débours a plus d’effets néfastes que d’effets positifs sur la création d’emplois et la richesse collective. Il conclut :

« [...] je suis persuadé, monsieur le Ministre, que vous êtes capable de récupérer à même les programmes d’aide financière aux entreprises les centaines de millions que vous voulez aller chercher dans les poches des étudiants. Je vous le dis : c’est un très bon placement, du moins aussi bon que de laisser cet argent dans les coffres des entreprises. Toute autre solution que le dégel des droits de scolarité serait également bienvenue235… »

Daniel Turp

Le juriste, ex-député du Parti québécois et professeur de droit Daniel Turp a recommandé d’amener le gouvernement Charest devant les tribunaux pour l’empêcher, a-t-il dit, de violer un de ses engagements internationaux les plus importants (l’Article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels). S’adressant à une assemblée d’étudiants à l’Université de Montréal le 19 mars 2012, il a expliqué sa position :

« Il faudrait plutôt suivre l’exemple de ceux qui respectent leurs engagements. Le Liban, par exemple, a instauré la gratuité. Et comme l’a rappelé Christian Rioux récemment dans les pages du journal Le Devoir, la quasi-gratuité reste la norme dans les États développés d’Europe. [...] Le monde entier pourrait vous regarder. Et si vous gagnez en première instance, imaginez le tremblement de terre que ça ferait236 ! »

Guy Rocher

Le sociologue Guy Rocher, qui est considéré comme un des penseurs du système d’éducation québécois, a rappelé dans une lettre ouverte au gouvernement Charest que le rapport Parent, dont il est un des auteurs, visait la gratuité des études universitaires et que le maintien de droits de scolarité était une mesure temporaire permettant à l’état québécois d’effectuer toutes les autres réformes majeures qui étaient prévues. Soulignant que la gratuité aurait coûté 1 % du budget de l’État en 2011-2012, il ajoute :

« Compte tenu du montant en jeu, cet idéal peut être rapidement atteint. Pour rendre l’éducation supérieure accessible à celles et ceux qui ont les aptitudes pour la suivre, sans égard à leur origine sociale, le gouvernement n’a qu’à réintroduire un certain nombre des paliers d’imposition qu’il a abolis entre 1988 à 1998. [...] Les montants recueillis par l’impôt, pour financer ce niveau d’enseignement, devront plutôt correspondre à la capacité de payer de chacun. Seule une éducation financée à même les impôts permettra de la rendre plus accessible. Mais pour y arriver, il faudra que le gouvernement ait le courage politique d’imposer une fiscalité juste et équitable. »

Dans le Devoir, Guy Rocher ajoute que la société aurait avantage à se joindre à ce printemps étudiant, différent « par son étendue et sa constance de frappe » des mouvements qui l’ont précédé, parce qu’il traduit une opposition non seulement à la hausse mais aussi à des politiques sociales et à une certaine conception de la société, qu’il qualifie de « lutte juste »237,238.
Jean Garon

Jean Garon, qui a été ministre de l’éducation sous un gouvernement péquiste durant 16 mois, entre 1994 et 1996, émet des doutes quant à la capacité de la ministre Beauchamp à « faire la job ». Le ministre Garon avait dû renflouer les coffres des universités pendant son mandat. Plutôt que de se tourner vers les étudiants, il avait notamment demandé aux banques de faire leur part :

« Plutôt que de serrer la vis aux étudiants sur leurs prêts, j’ai renégocié les taux payés par le gouvernement aux banques pour le financement des dettes étudiantes […] il y a de l’espace pour des économies dans un budget comme celui du ministère de l’Éducation, à la condition de se creuser la tête, de ne pas hésiter à déranger les establishments et de savoir compter. »

L’ex-ministre renchérit sur Guy Rocher au sujet de l’urgence de la gratuité :

« On est rendu dans le corporatisme américain. C’est scandaleux. Si on n’a pas la volonté politique de changer, tout le monde va imiter les dirigeants [d'université]. Et c’est la classe moyenne qui va payer239. »

Jean-Marc Léger

Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing – la plus importante firme de sondage au Québec – interpelle la population : « Chers boomers, ce n’est pas parce que vous n’avez pas réussi à changer le monde que vous devez empêcher les jeunes de réussir à leur tour. » Récapitulant des années à entendre la population dénoncer l’égoïsme, l’indifférence et l’égocentrisme des jeunes générations, il commente le plus récent sondage de popularité des étudiants en grève :

« Et vous, que souhaitez-vous ? Retourner à vos vieilles habitudes dans le confort et l’indifférence. Vous trouvez cette grève très sympathique pourvu que votre quiétude dodo-métro-boulot ne soit pas bouleversée. Et vous voulez les écraser pour que tout revienne comme avant. Eh bien, chers boomers, vous n’avez rien compris de ce mouvement. Les jeunes ne veulent pas porter le fardeau de vos erreurs. Ils ne veulent pas payer pour vos dépenses somptuaires, vos régimes de pension exagérés, votre mentalité défaitiste et vos indécisions chroniques. Pour une fois que les jeunes se lèvent, il faut les écouter, il faut les comprendre et il faut les encourager. On crée des enragés et on les empêche de mordre. Ne les brisez pas et donnez-leur une chance de réussir là où vous avez échoué240. »

Appuis internationaux anti-hausse
Aux États-Unis

Le 18 avril 2012, des étudiants de l’université de la Ville de New York (CUNY) et de l’université d’État de New York (SUNY) publient une lettre ouverte en appui à la grève étudiante québécoise sur le site de l’Association des étudiants du Collège Brooklyn241.

Une manifestation en soutien aux étudiants québécois a lieu le 22 mai 2012 à New York, à 14 heures : des étudiants de l’Université de la Ville de New York (CUNY) tiennent un rassemblement devant les bureaux de la délégation générale du Québec, située au Rockefeller Plaza215. Puis, à 20 heures, a lieu une marche à partir du Washington Square Park.
En France

Une manifestation de soutien — Rassemblement contre l’état d’exception au Québec — s’est déroulée à Paris le 22 mai 2012 et a rassemblé près de 300 personnes217,218.
Symboles et sensibilisation au mouvement
Le Carré rouge
Photographie d’un carré rouge en feutre fixé par une épingle sur un sac en bandoulière.
Le carré rouge, symbole de la grève étudiante.

Le carré rouge est l’emblème de la mobilisation étudiante contre la hausse des frais de scolarité. Il vise à symboliser l’endettement des étudiants québécois (« carrément dans le rouge »). Ce symbole a été utilisé à plusieurs reprises dans l’histoire par divers mouvements sociaux et a retrouvé sa popularité lors de la grève étudiante québécoise de 2005.

Pour signifier leur opposition à la hausse, des étudiants commencent à porter un petit carré rouge de tissus ou de feutre épinglé à leur chandail, sac à dos, manteau ou autre dès la session d’automne 2011. Au fur et à mesure de l’augmentation des moyens de pressions, la popularité du carré rouge augmente significativement, particulièrement dans la population étudiante, mais aussi, parmi la population en général. Entre autres, des artistes et des politiciens opposés à la hausse arborent le carré rouge depuis le début de la grève.

De nombreux actes de vandalismes ou altérations urbaines utilisent aussi le carré rouge. Des graffiteurs peignent des carrés rouges sur des établissements d’enseignement (actes que plusieurs associations étudiantes déplorèrent)[réf. nécessaire]. D’autres sont aposés un peu partout dans l’espace public, notamment sur des acteurs dans des publicités ou des statues de façon à ce qu’elles semblent porter le carré rouge en appui aux étudiants. Parfois, des carrés rouges ont été suspendus à des arbres un peu partout à Montréal. Un carré rouge géant fut aussi brièvement suspendu au sommet de la tour l’Université de Montréal, sur le pont Jacques-Cartier242, ainsi que sur la croix métallique au sommet du Mont-Royal.

En réaction, la couleur verte est utilisée par les étudiants en faveur de la hausse des frais de scolarité243. D’autres étudiants, plus rares, portent un carré bleu, signifiant leur désaccord moral avec la hausse, mais leur opposition à la grève, croyant que les bénéfices potentiels de celles-ci sont inférieurs aux désagréments qu’elle occasionne (prolongation de session et réduction de la matière enseignée)[réf. nécessaire]. Ont également été aperçus des carrés bruns, oranges, jaunes, et mi-rouge/mi-vert, pour ceux qui sont indécis, ou partiellement en accord avec chacun des deux camps[réf. nécessaire]. Puis, de guerre lasse, le carré blanc est inauguré par quelques parents244.
Personnages
Anarchopanda
Anarchopanda lors de la manifestation du 22 mai 2012 à Montréal
Article principal : Anarchopanda.

Un enseignant en philosophie anonyme, déguisé en panda géant, est devenu une mascotte des manifestants sous le nom d’Anarchopanda. Il participe aux manifestations depuis le 8 mai 2012 à Montréal en distribuant des accolades aux policiers et aux manifestants.
Banane Rebelle

Gabriel Marcoux-Chabot, 29 ans, écrivain, sculpteur et étudiant à la maîtrise en création littéraire, est derrière le personnage de Banane Rebelle. Il est arrêté à Québec le jeudi soir 24 mai 2012 et condamné, avec d’autres, à payer une amende de 494 $ pour avoir bloqué la rue en s’y assoyant. Cette « bananarchiste » mascotte mûre reste déterminée à continuer de manifester, jusqu’à faire « tomber » le gouvernement Charest…. sur une « pelure de banane »245.
Violences et mesures coercitives
Répression policière
Policiers de l’escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec à Victoriaville le 4 mai 2012.
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Le 1er mars 2012, la police de la ville de Québec utilise des gaz lacrymogènes pour disperser la foule rassemblée devant l’Assemblée nationale246. Cet intervention est dénoncée par les députés Denis Trottier et Amir Khadir, qui estiment cette intervention injustifiée247.

Lors de la manifestation du 7 mars 2012 à Montréal, un étudiant est gravement atteint à l’œil par une grenade assourdissante lancée par un policier87.

Les manifestations suivant l’entrée en vigueur de la loi spéciale 78 le 19 mai 2012 provoquèrent un climat de tension palpable entre les manifestants et les services de police dans toute la province. Néanmoins, plusieurs policiers perdirent eux aussi le contrôle lors de ces rassemblements commettant des actions que l’on peut associer à de la brutalité policière. D’ailleurs, beaucoup de ces actions furent filmées par des témoins. Un grand nombre de vidéos ont été mis en ligne sur l’hébergeur de vidéo YouTube dénonçant ainsi auprès des internautes la brutalité policière utilisée lors de ces manifestations. Dans ces vidéos, on peut y apercevoir une voiture de police qui avance à grande vitesse alors qu’une personne se trouve sur le capot ou encore des policiers qui utilisent un langage grossier et des irritants chimiques comme le poivre de Cayenne à plusieurs reprises sur des manifestants totalement inoffensifs248.
Violences envers les forces de l’ordre et vandalisme
Casseur masqué à la manifestation nocturne du 20 mai 2012
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Plusieurs actes illégaux de la part des manifestants ont été commis lors des manifestations nocturnes du 19 et 20 mai 2012 : des projectiles furent lancés sur des policiers à vélo, des cocktails Molotov furent lancés aussi sur des brigades policières249, des vitrines de commerce et de banque furent saccagées, des voitures de police et plusieurs biens municipaux furent vandalisés et à Montréal, certaines personnes portaient toujours le masque malgré le nouveau règlement municipal interdisant le port du masque lors de manifestation. Les personnes qui ont commis ces actes étaient le plus souvent associées à des groupes extrémistes telles que le « Black Bloc »250.
Opposition à la grève
Étudiants pour la hausse des droits de scolarité

En 2012, un peu moins de 4 000 étudiants (en date du 19 avril 2012)251 se sont regroupés au sein du Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MÉSRQ) afin de protester contre la grève étudiante et de faire valoir les arguments en faveur de la hausse des droits de scolarité. Selon le président du MÉSRQ, Marc-Antoine Morin, le mouvement s’est créé notamment pour « dénonce[r] le peu de place donné aux gens qui sont pour la hausse des droits de scolarité au sein des associations étudiantes »252. En février 2012, un porte-parole du mouvement s’explique :

« On aimerait avoir tout gratuitement dans la vie, mais il faut reconnaître que l’éducation au Québec est sous-financée. Les étudiants doivent reconnaître la valeur de leur diplôme (…) On a beaucoup de rattrapage à faire, il y a eu de mauvaises décisions politiques à travers le temps et maintenant, c’est le temps de payer. »

Le regroupement a toutefois été fortement critiqué pour son association avec le Parti libéral du Québec, le parti au pouvoir. En effet, trois des principaux porte-parole du MÉSRQ étaient des militants du Parti libéral253,254. Le MÉSRQ affirme toutefois sur sa page Facebook qu’il « n’est affilié à aucun groupe politique, syndical ou patronal et ne reçoit aucun financement ou appui technique de ces derniers »255.
Étudiants contre la grève

Avec l’allongement du conflit étudiant, de nombreux étudiants ont décidé de se mobiliser afin de réclamer le droit de retourner en classe. Des rassemblements de « Verts » (étudiants qui souhaitent la fin de la grève, mais n’ont généralement pas de position commune sur l’enjeu de la hausse des frais de scolarité) sont apparus devant certains cégeps, tels que le Cégep de Sherbrooke256. Des manifestations en faveur du retour en classe ont aussi été organisées dans les rues, principalement à Montréal257.

D’autres étudiants ont décidé de se tourner vers les tribunaux afin d’y faire valoir leur point de vue. Laurent Proulx, étudiant à l’Université Laval, a obtenu ainsi une injonction lui permettant de suivre normalement son cours d’anthropologie malgré la grève affectant la faculté258. D’autres étudiants ont entrepris des démarches afin d’obtenir une injonction semblable. Au 2 mai, une vingtaine de demandes d’injonction avait été entendue par les juges à travers la province et, dans la plupart des cas, une injonction était accordée aux demandeurs259. Toutefois, la plupart du temps, les injonctions n’étaient pas respectées puisque des manifestants, souhaitant faire respecter le mandat de grève de leur association étudiante, bloquaient alors l’accès aux portes des établissements scolaires ou menaient des activités de perturbation bruyantes dans les corridors de ceux-ci. Ce fut notamment le cas au Cégep Lionel-Groulx où la police a dû intervenir afin de déloger les manifestants260.

Également, 24 étudiants du Collège Montmorency ont été en Cour Supérieure du Québec afin d’obtenir une ordonnance de sauvegarde261. Elle est l’une des rares injonctions qui a été totalement respectées, grâce à une entente entre la direction du Collège, le syndicat des enseignants et l’association étudiante. Depuis, environ 475 personnnes se sont greffés aux jugements262, ce qui fait un des plus haut taux d’étudiants qui bénéficient d’une telle injonction dans une institution (500 sur 6 000 étudiants).
Personnalités publiques

L’opinion de Richard Martineau est que le Québec « est dans la marde » financièrement263, raison pour laquelle il est impossible d’accorder moins d’un pour cent du budget de l’État québécois à l’éducation supérieure. Il avance cela sans répondre aux arguments d’économistes montrant que l’investissement de l’État dans l’éducation est profitable. Une analyse détaillée de l’argumentaire de M. Martineau, qui était de passage à l’émission Tout le monde en parle, a été faite par Normand Baillargeon. Elle ne permet pas d’isoler un autre argument que sa déclaration « scatologique »264. Stéphane Gendron, maire de Huntingdon et animateur à V-Télé, juge que les jeunes qui perturbent la circulation routière (comme il l’a fait quelques années plus tôt) devraient recevoir la « bastonnade »265. L’éditorialiste André Pratte, lui, loue la fermeté de Jean Charest parce que, dit-il, céder à la CLASSE, c’est « céder à la casse »266.
Associations d’affaires

Les chambres de commerce du Québec et de Montréal ont lancé un cri d’alarme le 27 mars 2012 : la prolongation des sessions dans les cégeps et les universités causerait une grave pénurie de main-d’œuvre à l’été 2012. Déjà, à la mi-mars, la chambre de commerce de Montréal avait acheté des espaces publicitaires pour avertir que « c’est toute notre activité économique qui en souffrirait ». Les PDG de ces chambres de commerce continuent cependant d’appuyer la « position ferme » du gouvernement267.
Notes et références
Notes

Pénaliser une personne ne se présentant au travail ou à l’école pour des raisons religieuses constitue de la discrimination religieuse.

Références

« Liste des mandats de grève générale illimitée », Ensemble, bloquons la hausse. Consulté le 21 mai 2012.
Judith Lachapelle, « Manif du 22 mars: combien étaient-ils? », dans La Presse, le 21 avril 2012.
Sarah-Maude Lefebvre, « Moins d’étudiants en grève », dans Le Journal de Québec, le 6 avril 2012.

http://1625canepassepas.ca/associations-en-greve/

«La grève étudiante», dans Le Journal de Montréal, le 15 mai 2012.
Émilie Bilodeau, « Deux journalistes de La Presse arrêtés », dans La Presse, 13 avril 2012 [texte intégral (page consultée le 18 avril 2012)].
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« Le carré vert nouveau symbole », dans Le Quotidien, 23 février 2012, p. 6.
Marie-Pier Duplessis, « Conflit étudiant : place au carré blanc de l’armistice », Le Soleil, 10 mai 2012.

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Martin Ouellet, « Manifestation étudiante à Québec : les gaz lacrymogènes au rendez-vous », La Presse canadienne, 1er mars 2012

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/344110/manifestation-etudiante-a-quebec-les-gaz-etaient-ils-necessaires?utm_source=infolettre-2012-03-02&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

Deux vidéos soulèvent des questions sur le travail du SPVM sur radio-canada.ca. Consulté le 21 mai 2012.
Manifestations contre la loi spéciale sur radio-canada.ca. Consulté le 19 mai 2012.
Plus de 300 arrestations lors d’une autre manifestation à Montréal sur radio-canada.ca. Consulté le 21 mai 2012.

http://www.facebook.com/groups/303536043007333/

Daphné Cameron, « Quelques voix étudiantes s’élèvent pour la hausse des droits de scolarité », dans La Presse, 15 février 2012 [texte intégral].
Marc Allard, « Des liens dénoncés avec le PLQ », dans Le Soleil, 24 février 2012, p. 13.
Émilie Bilodeau, « Groupe étudiant favorable à la hausse : Les associations croient à une intervention politique », dans La Presse, 24 février 2012, p. A3.
« Description de la page Facebook du Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MÉSRQ) ».
«« Verts » et « rouges » manifestent devant le cégep de Sherbrooke».
« Les carrés verts manifestent à Montréal »,, La Presse, 12 mai 2012.
« Université Laval : Laurent Proulx obtient gain de cause et retourne en classe », sur radio-canada.ca, 3 avril 2012.
« Grève étudiante : le juge en chef s’en mêle », La Presse, 2 mai 2012.
« Collège Lionel-Groulx : Cinq personnes ont été arrêtées », sur canoe.ca, 15 mai 2012.
Voir : jugement Sophie Boulay et al. du 4 mai 2012.
Judith Lachapelle, « Montmorency : injonction pour 173 élèves », La Presse, 10 mai 2012.

http://www.showbizz.net/television/tout-le-monde-en-parle-la-politique-selon-richard-martineau-113173.html

http://voir.ca/normand-baillargeon/2012/04/02/argumentation-101-avec-richard-martineau/

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrowski/201203/21/01-4507744-les-artistes-et-les-etudiants.php

http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201204/20/01-4517480-ceder-a-la-casse.php

Philippe Teisceira-Lessard, « Grève étudiante : les entreprises craignent de manquer de main-d’œuvre », dans La Presse, 27 mars 2012 [texte intégral (page consultée le 27 mars 2012)].

Annexes
Articles connexes

Loi 78 (Québec)
Manifestation étudiante du 10 novembre 2011
Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE)
Droits de scolarité au Québec
Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
Gouvernement Jean Charest
Grève étudiante québécoise de 2005
Line Beauchamp
Michelle Courchesne
Gabriel Nadeau-Dubois

Liens externes

Site de la FECQ
Site de la FEUQ
Site de campagne de la FECQ et la FEUQ
Site de l’ASSÉ (Fondatrice de la CLASSE)
Site de campagne de la CLASSE
Grève 2012 – Site de référence sur la grève étudiante

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Montréal

Sunday, May 27th, 2012

45° 31′ 00″ N 73° 39′ 00″ W (carte)
Montréal
Montréal

Vue du port et du centre-ville de Montréal
Vue du port et du centre-ville de Montréal

Armoiries de Montréal
Détail
Drapeau de Montréal
Détail
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau : Québec Québec
Région Montréal
Statut municipal Métropole
Arrondissements 19 arrondissements (liste)
Fondateur
Date de fondation Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance
17 mai 1642
Constitution 1er janvier 2002
Maire
Mandat en cours Gérald Tremblay
(Équipe Tremblay – Union Montréal)
2009 – 2013
Site web ville.montreal.qc.ca
Démographie
Population 1 649 519 hab. (2011)
Densité 4517 hab./km2
Aire urbaine 3 824 221 hab.
Gentilé Montréalais, Montréalaise
Langue(s) Français1
Géographie
Coordonnées
géographiques 45° 31′ 00″ N 73° 39′ 00″ W
Altitude mini. (Pointe-aux-Trembles) 8 m — maxi. (mont Royal) 234 m
Superficie 365.13 km2
Fuseau horaire HNE (UTC-5)
Indicatif +1 514 et +1 438
Code géographique 24 66023

Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Montréal

Montréal est la métropole du Québec2 au Canada. La ville est située sur l’île de Montréal, dans l’archipel d’Hochelaga, en bordure du Saint-Laurent, à proximité de l’Ontario et des États-Unis3,4. Elle est le centre de la culture et des affaires de la province.

Montréal a accueilli l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques d’été de 1976. Elle est l’hôte annuel du Festival des films du monde de Montréal, du Festival international de jazz de Montréal, du festival Juste pour rire, du Festival Montréal en lumière et du Grand Prix de Formule 1 du Canada. Le club de hockey des Canadiens de Montréal y a élu domicile dès sa création en 1909. Son quartier historique, le Vieux-Montréal, a été déclaré arrondissement historique en 1964.

Montréal est considérée comme la deuxième ville francophone dans le monde après Paris (2,1 millions de personnes)5,6,7 et est la seule métropole francophone en Amérique du Nord. Sa population est plus du triple de celle de Québec, la capitale de la province8.

En 2010, la ville comptait 1 649 519 habitants, et son agglomération près de 4 millions. En 2006, environ 52,4 % de sa population était de culture et de langue française, 32,4 % était de culture et de langue autre que le français et l’anglais et 12,5 % était de culture et de langue anglaise9,10, faisant de Montréal une ville interculturelle11.

Le nom de Montréal se prononce [mɒ̃ʁeal] écouter en français québécois et [mɔ̃ʁeal]12 écouter en français de France.
Sommaire

1 Toponymie
2 Géographie
2.1 Situation et territoire
2.2 Climat, faune et flore
2.3 Environnement
2.3.1 Espaces verts
2.4 Transports et infrastructures
2.4.1 Réseau routier
2.4.2 Transport en commun
2.4.3 Terminaux
2.4.4 Cyclisme urbain
2.5 Urbanisme
2.5.1 Aire urbaine : banlieue et périphérie
2.5.2 Aménagement
3 Histoire
3.1 Hochelaga et les premières explorations
3.2 Ville-Marie et le régime français (1642-1763)
3.3 Régime colonial britannique et industrialisation
3.4 Apogée et déclin relatif
3.5 Ville internationale contemporaine
4 Politique et administration
4.1 Administration municipale
4.1.1 Arrondissements
4.2 Administrations extra-municipales
4.3 Représentation provinciale
4.4 Représentation fédérale
5 Dimension sociale
5.1 Démographie
5.1.1 Évolution démographique
5.2 Immigration et groupes ethniques
5.2.1 Communautés culturelles
5.3 Langues
5.4 Religion
5.5 Société civile et droits civiques
5.6 Éducation
5.6.1 Collèges
5.6.2 Universités
5.6.3 Recherche
5.6.4 Autres institutions
5.7 Revenu et emplois
6 Économie
6.1 Grappes industrielles
6.2 Statistiques
6.3 Organisations internationales
7 Culture et communications
7.1 Festivals et événements
7.2 Tourisme et attractions
7.2.1 Montréal souterrain
7.3 Lieux culturels
7.3.1 Musées et théâtres
7.3.2 Art public
7.3.3 Patrimoine religieux
7.4 Maisons de la Culture
7.5 Autres
8 Sports
8.1 Événements sportifs
8.2 Équipes sportives majeures
8.3 Pratiques sportives des montréalais
9 Symboles de Montréal
10 Célébrités
11 Chronologie
12 Jumelages
12.1 Lieux et communes en France
13 Notes et références
13.1 Notes
13.2 Références
14 Bibliographie
15 Municipalités limitrophes
16 Voir aussi
16.1 Articles connexes
16.2 Liens externes

Toponymie
Article détaillé : Mont Royal.
Gravure de Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siècle

Le nom Montréal provient de Mons realis, c’est-à-dire mont Royal en latin.

C’est l’explorateur français Jacques Cartier, lors de son second voyage en Amérique, qui baptise la montagne qui surplombe aujourd’hui la ville. Dans son récit de voyage, il raconte : « Et parmi ces campagnes est située et assise la ville d’Hochelaga près d’une montagne aux alentours labourés et fort fertiles et sur laquelle on voit fort loin. Nous nommâmes cette montagne le mont Royal13. »

Bien que le premier établissement français sur l’île porte le nom de Ville-Marie, c’est le nom Montréal qui devient l’appellation de facto de la ville à partir du XVIIe siècle; plusieurs cartes en témoignent14.

Le nom devient officiel le 31 mars 1831, date d’incorporation de la Ville de Montréal.
Géographie
Situation et territoire
Articles détaillés : Île de Montréal, Archipel d’Hochelaga et Mont Royal.
L’archipel d’Hochelaga vu par satellite.

Montréal se situe à 45°31′00″ de latitude nord et à 73°39′00″ de longitude ouest. Établie dans le sud du Québec au Canada, dans l’archipel d’Hochelaga, à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. La ville occupe la plus grande partie de l’île de Montréal, la plus grande de l’archipel avec ses 482,8 km2, en plus de l’île Bizard, l’île des Sœurs, l’île Sainte-Hélène et l’île Notre-Dame.

La ville est située dans les basses-terres du Saint-Laurent, une grande vallée plane située entre les Appalaches et les Laurentides. La principale élévation de l’île, le Mont Royal, une colline montérégienne, surplombe le centre-ville de ses 234 mètres.

La municipalité de ville de Montréal s’étend sur 359,96 km2, elle enclave les municipalités de Montréal-Est, Mont-Royal, Hampstead, Côte-Saint-Luc, Montréal-Ouest et Westmount et partage des frontières terrestres dans le West Island avec Beaconsfield, Baie-d’Urfé, Dorval, Dollard-Des Ormeaux, Kirkland, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue et Senneville.

Le centre historique de la ville, aussi appelée le Vieux-Montréal, se situe sur les rives du fleuve Saint-Laurent, à quelques kilomètres en aval des rapides de Lachine. L’hypercentre et ses gratte-ciels est situé tout près, sur une terrasse entre le fleuve et le versant sud du Mont Royal; il longe le boulevard René-Lévesque.

Le centre-ville de Montréal (à gauche) à proximité du Mont Royal (à droite)
Climat, faune et flore
Articles détaillés : Hiver québécois et Forêt mixte.
Rue de Montréal après une tempête de neige

Les données climatiques officielles de Montréal sont recueillies à l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau situé à 36 mètres d’altitude à 25 kilomètres à l’ouest du centre-ville, coordonnées 45°28′N 73°45′E . La région de Montréal possède un climat continental humide à forte amplitude thermique. De 1971 à 2000, la température moyenne annuelle s’est élevée à 6,2 °C15. Le mois le plus chaud est juillet, avec une température moyenne de 20,9 °C, et le plus froid est janvier avec une moyenne de -10,2 °C15. On y compte en moyenne chaque année 8 jours au dessus de 30 °C et 17 jours en deçà de -20 °C. La température la plus basse jamais enregistrée a été de -37,8 °C, le 15 janvier 1957 ; la température la plus élevée a été de 37,6 °C, le 1er août 197515. Selon une étude publiée le 5 décembre 2005 par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, l’ouest du Québec méridional se serait réchauffé de 1 à 1,25 °C entre 1960 et 200316.

Dans la période de 1971 à 2000, Montréal a reçu environ 979 mm de précipitations par an; 764 mm sous forme de pluie et 218 cm sous forme de neige15. La date médiane de la première neige se situe entre 1er et le 15 décembre et celle de la fonte de la couverture de neige continue entre le 1er et le 15 avril ; soit un total environ 5 mois de couverture neigeuse17,18. Le jour le plus pluvieux fut le 8 novembre 1996, avec 94 mm enregistrés en une seule journée15 .La chute de neige la plus importante jamais enregistrée en une seule journée a eu lieu le 4 mars 1971, avec une précipitation de 43,9 cm en 24 heures lors de la désormais célèbre tempête du siècle. Les 26 et 27 décembre 1969, la métropole du Québec a vu sa plus importante tempête avec plus de 70 cm en 48 heures, record qui n’est toujours pas tombé aujourd’hui. La couverture neigeuse la plus importante a été mesurée le 12 mars 1971 avec 102 cm15.

À l’image des conditions climatiques, la faune et la flore de l’île de Montréal font partie de l’écosystème de la forêt mixte. Les milieux naturels de l’île renferment plusieurs essences de feuillus comme l’érable à sucre, le hêtre à grandes feuilles, le tilleul, le bouleau jaune, le noyer cendré, le chêne blanc et des conifères ; comme la pruche du Canada, le thuya occidental, le pin blanc et le pin rouge. Les espèces animales les plus communes sont le raton laveur, la mouffette rayée, l’écureuil gris, l’écureuil noir, la marmotte commune et le lapin à queue blanche, l’engoulevent bois-pourri, le geai bleu, le pic à tête rouge et l’oriole du Nord19.

Montréal compte également une importante faune commensale. En plus des chats, des chiens et autres animaux domestiques, les pigeons, écureuils, goélands, ratons laveurs et rats vivent en milieu urbanisé.
Relevé météorologique de Montréal (1971-2000) Mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -14,7 -12,9 -6,7 0,6 7,7 12,7 15,6 14,3 9,4 3,4 -2,1 -10,4 1,4
Température moyenne (°C) -10,2 -8,4 -2,3 5,7 13,4 18,2 20,9 19,6 14,6 8,1 1,6 -6,3 6,2
Température maximale moyenne (°C) -5,7 -3,9 2,2 10,7 19 23,6 26,2 24,8 19,7 12,7 5,3 -2,2 11,5
Ensoleillement (h) 102 124 159 173 230 246 274 240 175 140 86 80 2 029
Précipitations (mm) 78,3 61,5 73,6 78 76,3 83,1 91,3 92,7 92,6 77,8 92,6 81,3 979,1
Record de froid (°C) -37,8 -33,9 -29,4 -15 -4,4 0 6,1 3,3 -2,2 -7,2 -19,4 -32,4 -37,8
Record de chaleur (°C) 13,9 15 26 30 34,2 35 35,6 37,6 33,5 28,3 21,7 18 37,6
Source : Environnement Canada20

Environnement
La Biosphère sur l’île Sainte-Hélène, ancien pavillon des États-Unis lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967.

Montréal subit les conséquences environnementales de sa forte densité de population, son urbanisation étendue, sa motorisation élevée et son activité industrielle.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, Montréal possède l’une des pires qualité de l’air au Canada (deuxième après Sarnia en Ontario)21. Toutefois, avec ses 11,2 µg/m3 de particules fines dans l’air en moyenne, on peut comparer sa pollution atmosphérique à celles de grandes villes du Nord-Est des États-Unis comme Philadelphie ou Baltimore22. La qualité de l’air à Montréal est surveillée par le Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) qui compte 14 stations sur l’île de Montréal. En 2010, l’organisme a observé 65 jours avec une mauvaise qualité de l’air dont 24 jours de smog23.

La qualité de l’eau à Montréal est surveillée par le Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA) qui analyse les courts d’eau, les ruisseaux, les lacs intérieurs et les égouts pluviaux à l’aide de 116 stations. C’est la rivière des Prairies, au nord de l’île, qui affiche la pollution de l’eau la plus élevée; en 2010, la moitié des stations affichaient des taux bactériologique trop élevés pour la baignade24.

Montréal, ayant été le cœur industriel du Canada pendant près d’un siècle, compte à l’heure actuelle près de 1 500 terrains contaminés sur son territoire25. Parmi les exemples de réhabilitation des sols les plus importants, on peut citer le complexe environnemental de Saint-Michel, le parc Maisonneuve et le parc Felix-Leclerc, d’anciens lieux d’enfouissement26.
Espaces verts
Article détaillé : liste des parcs et espaces verts de Montréal.

Montréal est dotée d’une quantité appréciable d’espaces verts; ses 17 grands parcs urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d’environ 20 km².

Les 5 grand parcs les plus connus et fréquentés sont :

Le parc Jean-Drapeau (259 ha), situé sur l’île Sainte-Hélène et l’île Notre-Dame, est un parc public depuis 1874.
Le parc du Mont-Royal (190 ha), situé dans le centre-ville de Montréal, sur le mont Royal, aménagé en 1876 par l’architecte-paysagiste américain Frederick Law Olmsted.
Le parc Maisonneuve (80 ha), situé dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, à proximité du Stade olympique de Montréal, aménagé en 1912.
Le parc La Fontaine (34 ha), situé dans le plateau Mont-Royal, aménagé en 1874.
Le parc Jarry (35 ha), situé dans l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, aménagé en 1945.

Transports et infrastructures
Article détaillé : Transports à Montréal.
Réseau routier
Article détaillé : Ponts de Montréal.
Carte du réseau d’autoroutes et des principaux échangeurs de Montréal

Même si la ville de Montréal possède le plus faible taux de motorisation des villes canadiennes et américaines27, l’automobile demeure le moyen de transport dominant dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou passager28; cette proportion chute à 53,2 % parmi les habitants de la ville29, un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78 %28. Il faut en moyenne 31 minutes à l’automobiliste de la région de Montréal pour se rendre à son travail; le quart des automobilistes prend plus de 45 minutes30.

Montréal est le centre névralgique d’un réseau de 1770 kilomètres d’autoroutes construit principalement entre la fin des années ’50 et le milieu des années ’70 dans sa périphérie31. 17 ponts routiers et un tunnel traversent les cours d’eau qui cernent l’île de Montréal. On compte parmi eux le pont Champlain, le pont le plus achalandé du Canada32.

Démarcation médiane de l’île, l’Autoroute métropolitaine (A-40), un tronçon de l’autoroute transcanadienne, traverse la ville direction Est-Ouest. Elle est entrecoupée à l’est de la ville par l’Autoroute Louis-H.-Lafontaine (A-25) et au centre par l’Autoroute Décarie (A-15). L’autoroute-tunnel Ville-Marie (A-720), qui passe au cœur du centre-ville, direction Est-Ouest, croise l’autoroute Décarie à l’échangeur Turcot un échangeur autoroutier sur 3 paliers considéré comme la structure routière la plus achalandée du Québec. Les principales routes collectrices de la ville sont la rue Notre-Dame, l’avenue Papineau (route 134), le boulevard Pie-IX (route 125).
Transport en commun
Articles détaillés : Société de transport de Montréal, Agence métropolitaine de transport et Métro de Montréal.
Station Berri-UQAM, la station la plus achalandée du métro de Montréal

Le transport collectif sur l’île de Montréal est l’un des plus efficaces, rapides et ponctuels en Amérique du Nord ; la Société des transports de Montréal (STM) qui l’administre fut nominée meilleure société de transport en Amérique du Nord par l’American Public Transportation Association en 201033. À Montréal, 35 % des travailleurs se rendent au travail en transport en commun29 ; cette proportion atteint 49 % pour les nouveaux immigrants34. Au total, la STM enregistre 390 millions de déplacements par an et affiche une croissance de l’achalandage annuelle de 1 %31.

Le métro de Montréal constitue l’épine dorsale du système métropolitain de transport en commun ; il accueille environ 1,1 million de passagers par jour de semaine35. Le métro compte 68 stations réparties en quatre lignes qui s’étendent sur 71 kilomètres36; la Ligne verte (1), la Ligne orange (2), la Ligne jaune (4) et la Ligne bleue (5). La station Berri-UQAM, située au croisement de 3 lignes, est la station la plus achalandée. Les 759 voitures du métro sont dotés d’un système de roulement pneumatique et circulent en circuit fermé sous terre ; leur vitesse de pointe est de 72 km/h. Chaque station du métro possède une architecture particulière ; on retrouve des œuvres d’art publics spécifiques dans chacune d’elles37.

En surface, le transport urbain est assuré par 192 lignes d’autobus et 8 500 arrêts desservis par un total de 1 600 autobus et 93 minibus de transport adapté38. La ligne d’autobus la plus achalandée est la 67 Saint-Michel avec 43 000 déplacements par jour moyen de semaine39. On compte, au total, environ 1,4 million de passagers par jour de semaine à bord des autobus de la STM35. Il n’y a plus de tramway à Montréal depuis 1959.

Le train de banlieue, administré par l’Agence métropolitaine de transport (AMT), dessert pour sa part la périphérie de Montréal aux heures de pointe. Les lignes Deux-Montagnes, Vaudreuil–Hudson, Blainville–Saint-Jérôme, Mont-Saint-Hilaire et Candiac aboutissent au centre-ville de Montréal à la gare Lucien-L’Allier et à la Gare centrale de Montréal. On compte environ 66 000 passagers par jour de semaine à bord des trains de l’AMT35.
Terminaux
Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal
Articles détaillés : Gare d’autocars de Montréal, Gare centrale de Montréal, Vieux-Port de Montréal et Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau.

Montréal compte quatre principaux terminaux de transports de passagers:

La Gare d’autocars de Montréal, située à proximité de la station de métro Berri-UQAM, offre des liaison d’autocar avec de nombreuses villes du Québec, du Canada et des États-Unis40.

Autoroute 15/20 direction sud, kilomètre 62

La Gare centrale de Montréal, un terminal ferroviaire situé à proximité de la station de métro Bonaventure, est desservie par Via Rail, pour les liaisons avec les villes canadiennes41, et Amtrak, qui offre une liaison quotidienne avec New York, aux États-Unis42.

Le Vieux-Port de Montréal accueille chaque année une quarantaine d’escale et plus de 40 000 croisiéristes43.

L’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau (communément appelé Dorval), situé à 25 kilomètres à l’ouest du centre-ville de Montréal, accueille chaque année 13 millions de passagers ; 41 % pour des vols domestiques, 59 % pour des vols internationaux. Les 3 corridors les plus achalandés sont Montréal-Toronto, Montréal-Paris et Montréal-New York44.

Cyclisme urbain
Articles détaillés : Réseau cyclable de Montréal et BIXI.
Station BIXI sur le boulevard Saint-Laurent

De mai à décembre, 22 % des Montréalais utilisent le vélo comme principal moyen de transport; le double de la moyenne québécoise45. L’arrondissement où l’on compte la plus forte proportion de déplacements à vélo est Le Plateau-Mont-Royal, où près du dixième de tous les déplacements sont faits à bicyclette46. On compte quotidiennement, hormis l’hiver, entre 14 000 et 17 500 cyclistes dans le centre-ville47.

Montréal compte un réseau de 535 kilomètres de pistes cyclables48. La ville de Montréal prévoit augmenter le nombre à 800 kilomètres d’ici 201549. La Route verte compte 80 kilomètres à Montréal; les sections plus notables sont celles longeant les rives du canal Lachine, du Vieux-Port à LaSalle, et le circuit Gilles Villeneuve50.

Depuis mai 2009, la ville de Montréal s’est dotée d’un réseau de vélos en libre-service nommé BIXI. En 2011, BIXI compte 5 050 vélos répartis dans 405 stations dans les arrondissements centraux de la ville51. En 2010, 3,3 millions de déplacements en BIXI ont été enregistrés52. BIXI compte 30 000 abonnés53.
Urbanisme
Aire urbaine : banlieue et périphérie
La région de Montréal, vue de l’espace, la nuit, illustre l’aire urbaine de la ville
Article détaillé : Grand Montréal.

« Accroupis au centre de la plaine comme l’araignée au centre de sa toile, Montréal l’écrase de sa masse54 »

— Raoul Blanchard, géographe, à propos de Montréal.
La place d’Armes dans le Vieux-Montréal

La banlieue de Montréal est composée de 81 villes regroupées au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal. Ensemble, en incluant Montréal, ces municipalités couvrent une superficie de 4 360 km2 et réunissent 3,7 millions d’habitants soit près de la moitié de la population du Québec55. Ils forment la 15e plus importante aire urbaine d’Amérique du Nord56 et la 77e mondialement. Les principales villes de la banlieue de Montréal sont Laval (399 400 hab.), Longueuil (232 516 hab.) et Terrebonne (101 558 hab.).

Au court des dernières années, à l’instar des grandes villes nord-américaines, l’étalement urbain en périphérie de Montréal s’effectue à basse densité (moins de 500 personnes par km2)57. Cette tendance entraine de forts coûts d’opération et de déplacements ainsi que l’urbanisation de terres agricoles et d’habitats naturels58.
Aménagement
Articles détaillés : Voies de Montréal et Ruelle (Montréal).
La forte densité des constructions le long d’artères parallèles entraina le traçage de longues ruelles à l’intérieur des pâtés de maisons de plusieurs quartiers de Montréal

L’aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d’un découpage en damier, très répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un découpage plus ancien, composé de côtes et de rangs, établi lors du régime seigneurial français59.

À la fin du XVIIe siècle, Montréal est une petite ville fortifiée ; son territoire correspond au Vieux-Montréal actuel. Le sulpicien François Dollier de Casson planifie le tracé des rues à l’intérieur des fortifications en 167259. Au XVIIIe siècle, la croissance de la population entraine la création des premiers faubourgs aux portes de la ville; le faubourg des Récollets à la porte ouest, faubourg Saint-Laurent à la porte nord et le faubourg Québec à la porte est.

Au XIXe siècle, le faubourg Saint-Laurent connait une forte croissance, au delà l’escarpement de la rue Sherbrooke, grâce au tramway. En son cœur, le boulevard Saint-Laurent, une montée perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse l’île de Montréal, devient la première artère nord-sud de la ville. La plus grande partie du développement s’effectuera à partir de cet axe aussi appelé la « Main »60.

La majorité des lotissements de Montréal sont érigés avant la seconde moitié du XXe siècle. La grille des rues forme des pâtés de maisons étroits et profonds établis en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l’arrière des bâtiments61.

Lotissement des rues Chambord et De Brébeuf en 1879, entre l’avenue Mont-Royal et la rue Gilford, sur Le Plateau-Mont-Royal.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de Montréal et Chronologie de l’histoire de Montréal.
Hochelaga et les premières explorations
Articles détaillés : Iroquoiens du Saint-Laurent et Hochelaga (village).
Carte du village iroquoien d’Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de Jacques Cartier

Même si les archéologues datent les premières présences humaines dans les basses-terres du Saint-Laurent au IVe millénaire av. J.-C.62, les plus anciens artéfacts retrouvés sur l’île de Montréal ne datent que de quelques siècles avant l’arrivée des premiers explorateurs européens63.

Jacques Cartier est considéré comme le premier Européen à avoir exploré l’île de Montréal. Le 2 octobre 1535, selon le récit de son deuxième voyage en Amérique, il débarque sur l’île et se rend au village iroquoiens fortifié d’Hochelaga qui compte environ 1 500 habitants64. Il nomme la colline située à proximité « Mons realis » (mont Royal en latin).

Quand Samuel de Champlain explore le fleuve en 1603, près de 70 ans plus tard, les Iroquoiens n’occupent plus l’île de Montréal et les basses-terres du Saint-Laurent. Hochelaga, le village décrit par Cartier a disparu ; les historiens n’ont jamais pu connaître son emplacement exact65.

En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l’île de Montréal, dans un lieu qu’il nomme Place Royale (aujourd’hui Pointe-à-Callière). Il doit se résoudre à l’abandonner puisqu’il ne peut la défendre contre les guerriers Mohawks66.
Ville-Marie et le régime français (1642-1763)
Pour un portrait d’ensemble, voir Histoire de la Nouvelle-France et Guerre de la Conquête
Articles détaillés : Île de Montréal (seigneurie), Ville-Marie (ancien nom de Montréal), Lachine, Sault-au-Récollet et Articles de capitulation de Montréal.
Paul Chomedey de Maisonneuve, considéré comme le fondateur de la ville

« Il est de mon honneur d’accomplir, ma mission, tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois. »

— Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, dans une lettre adressée à Charles Jacques Huault de Montmagny, gouverneur de la Nouvelle-France

La colonisation française de Montréal s’amorce vraiment avec l’établissement de la Société Notre-Dame de Montréal et la fondation de Ville-Marie, une colonie missionnaire mise sur pied pour évangéliser les Amérindiens, le 17 mai 164267. La société compte à sa tête Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, un soldat, et Jeanne Mance, une missionnaire qui fonde l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal68.

Montréal connait des débuts précaires. La cinquantaine de colons « montréalistes » sont souvent retranchés dans le fort Ville-Marie ; certains sont tués ou capturés par les Iroquois. Cette situation rend l’agriculture difficile à pratiquer. De plus, la Société Notre-Dame de Montréal n’arrive paS à convertir suffisamment d’Amérindiens pour assurer la croissance démographique69. Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d’autres colons en 1653 et en 1659; ces efforts amènent près de 200 colons parmi lesquels on compte sœur Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en 165970. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l’agriculture, ce qui assure la survie et le développement de Ville-Marie.

En 1663, la Nouvelle-France devient une province royale. Elle est placée sous le commandement du Conseil souverain de la Nouvelle-France qui relève de l’autorité directe de Louis XIV. La société Notre-Dame est dissoute la même année. Maisonneuve est renvoyé en France par le gouverneur Alexandre de Prouville de Tracy70. La seigneurie de Montréal est cédée au Séminaire Saint-Sulpice de Paris en 1665. Les Sulpiciens influenceront de manière significative le développement de Montréal70.

La traite des fourrures devient à partir de 1665, grâce à des interventions militaires françaises, une part principale de l’économie montréalaise71. Les pelleteries en provenance de la rivière des Outaouais transitent à Montréal qui compte plus de 600 habitants à cette époque72,73,74. Les Sulpiciens font borner les rues de ce qui est aujourd’hui le Vieux-Montréal en 1672. La ville est fortifiée en 168775.

Pendant que Montréal se développe, d’autres secteurs de peuplement apparaissent sur l’île de Montréal. En amont des rapides du Sault-Saint-Louis sur le Saint-Laurent, un fief est concédé à l’explorateur René Robert Cavelier de La Salle qui fonde Lachine en 1669. Au Sault-au-Récollet, au nord de l’île, sur la rivière des Prairies, une mission est fondée par les Sulpiciens en 1696.
Capitulation des Français face à l’armée britannique à Montréal le 8 septembre 1760.

Malgré quelques périodes de tranquillité, les hostilités franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. On compte parmi les événements sanglants à survenir à proximité de Montréal le massacre de Lachine du 5 août 1689.

En août 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal met fin aux hostilités. 1 200 Amérindiens d’une quarantaine de nations de la région des Grands Lacs et plusieurs notables de la Nouvelle-France, dont le gouverneur Hector de Callières, se rassemblent à Montréal pour la signature du traité76.

L’expansion de Montréal se poursuit durant la première moitié du XVIIIe siècle, les premiers faubourgs apparaissent durant les années 1730 alors que la ville compte autour de 3 000 habitants77. En plus de la traite des fourrures, la ville devient le point central d’un territoire agricole en pleine croissance.

Débutée un peu avant la guerre de Sept Ans, la guerre de la Conquête oppose les Français et les Britanniques en Amérique du Nord à partir de 1754. En plus de la citadelle de Montréal, les Français comptent à cette époque de nombreux forts sur l’île de Montréal notamment le fort Lorette, le fort de la Montagne, le fort de Pointe-aux-Trembles et le fort Senneville.

L’issue de la bataille des plaines d’Abraham, une victoire britannique, à Québec le 13 septembre 1759 annonce la fin du régime français sur le territoire. Malgré une dernière tentative de reprendre la ville lors de la bataille de Sainte-Foy le 28 avril 1760, le duc de Lévis est contraint de replier ses troupes à Montréal.

Le 8 septembre 1760, les troupes françaises à Montréal, commandés par le Pierre de Cavagnal, Marquis de Vaudreuil, se rendent à l’armée britannique commandée par Lord Jeffery Amherst78. Le traité de Paris de 1763 marque la fin de la Nouvelle-France.
Régime colonial britannique et industrialisation
Montréal en 1784
Le canal Lachine, vers 1850.
Articles détaillés : Saint-Henri (Montréal) et Pointe Saint-Charles.

En 1759, la ville française de Montréal comptait plus de 5 000 âmes. Après la conquête britannique de 1760, Montréal ressemblait beaucoup aux villes de province françaises. Le fond de population et l’immense majorité était partout française. Mais la nation canadienne-française restait une nation conquise. Les classes riches étaient pour la plupart anglaises. Bien que le français fut la langue presque universellement parlée, la plupart des journaux, les affiches, et jusqu’aux enseignes des marchands français étaient en anglais.

Entre les épidémies et les grands incendies, Montréal, alors le centre d’un vaste arrière-pays, développa une solide bourgeoisie commerciale puis industrielle, principalement d’origine écossaise et anglaise. Elle fut cependant desservie par les troubles politiques lors de la rébellion des Patriotes de 1837-1838. Le Parlement du Canada-Uni y était situé entre 1843 et 1849 avant son incendie par des émeutiers anglais, appelés aux armes par un article haineux de The Gazette. Le feu se propagea également jusqu’à la bibliothèque nationale détruisant d’innombrables archives de la Nouvelle-France79. Les incidents incitent les députés du Canada-Uni à transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec, par un vote de 34 voix contre 2980.

Sur le plan économique, le début du XIXe siècle marque une importante transition dans l’activité commerciale de Montréal. Sa position géographique liée aux réseaux de communication naturels faisait déjà de la ville un centre important de la traite des fourrures vers l’Europe. Le début de la colonisation anglaise du Haut-Canada par les Loyalistes transforme Montréal en plaque tournante du de l’approvisionnement et du peuplement de la région des Grands Lacs. L’industrie de la traite des fourrures, — qui a dominée l’activité économique pendant plus d’un siècle —, commence à perdre de l’importance relative aux mains du négoce et des activités de transport81.

La croissance rapide de la ville fut accélérée par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant aux navires de franchir les rapides de Lachine, facilitant les communications entre l’Atlantique et les Grands Lacs. La seconde moitié du XIXe siècle amena le rapide développement du chemin de fer, la création d’une ligne ferroviaire de 23 km entre Laprairie et Saint-Jean-sur-Richelieu en 1836, et celle du canal de Chambly, inauguré en 184382. Les deux infrastructures améliorent les communications avec New York, via le lac Champlain et la rivière Hudson. La construction des lignes du Grand Tronc vers Toronto et les Provinces maritimes dans les années 1850, et celle du pont Victoria, en 1860, ont consolidé la vocation de la ville. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique y installa son siège social en 1880, faisant de Montréal le nœud ferroviaire du Canada.

Parallèlement l’industrie artisanale céda peu à peu la place à une industrialisation plus poussée.
Apogée et déclin relatif
La rue Sainte-Catherine Ouest, à l’angle de la rue Union en 1937.

Le fort développement des banques et des autres institutions financières à la même époque donna l’élan permettant à Montréal de devenir le centre financier canadien durant toute la première moitié du XXe siècle. La ville se modernise et développe une réputation de «ville ouverte».

Deux facteurs contribuent toutefois à transformer durablement l’économie montréalaise au terme de la Deuxième Guerre mondiale. D’une part, on constate à cette époque un vaste mouvement des industries de fabrication de biens durables vers le Midwest et le sud de l’Ontario. Combiné à des changements technologiques, comme l’essor du camionnage et la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959, réduisent l’importance de Montréal comme centre de transbordement des marchandises83.

Un deuxième facteur, identifié par Polèse (1990), tient aux transformations profondes qui ont marqué la société québécoise à compter de la fin des années 1950 et le renversement du sommet de la hiérarchie des métropoles canadiennes au profit de Toronto. Selon le chercheur, la Révolution tranquille et la francisation de la société a eu pour effet d’augmenter les coûts de transaction des services supérieurs, en rendant plus difficile le recrutement de main d’œuvre pour desservir un marché canadien anglophone à 75 %84. Ce mouvement, particulièrement présent durant les années 1960 et 1970, s’est résorbé vers la fin du XXe siècle83.
Ville internationale contemporaine
Le centre-ville de Montréal en 2007

Le déplacement graduel des populations vers l’ouest achèvera le déclassement de Montréal durant les décennies suivantes. Une importante restructuration industrielle et un développement des industries culturelles donneront ensuite un second souffle à la ville.

Le statut international de la ville a été assuré par l’Exposition universelle de 196785, tenue en même temps que les célébrations du 325e anniversaire de la ville et par les Jeux olympiques d’été de 1976. Montréal a célébré avec éclat son 350e anniversaire en 1992.

En date du 1er janvier 2002, l’ensemble des municipalités situées sur l’île de Montréal, totalisant une population de 1 871 774 personnes, 3 695 000 avec l’agglomération, avec ainsi que sur plusieurs îles périphériques qui composaient jusqu’à présent la Communauté urbaine de Montréal, furent fusionnées par une loi du gouvernement du Québec pour former la nouvelle ville de Montréal.

Vingt-sept banlieues ont ainsi été intégrées à l’ancienne ville et transformées en arrondissements, contre la volonté de certaines d’entre elles, particulièrement des banlieues anglophones du secteur ouest de l’île.

Après l’élection d’un gouvernement libéral à Québec, un référendum sur les « défusions » municipales eut lieu le 20 juin 2004. Sur les 22 municipalités fusionnées en 2002 qui ont obtenu d’avoir la tenue d’un référendum sur la « défusion » suite à la signature de registres, 15 ont voté pour redevenir des municipalités autonomes. Cela leur fut accordé en date du 1er janvier 2006, bien qu’avec des pouvoirs réduits. La ville de Montréal et les municipalités « défusionnées » se retrouvent au sein d’un conseil d’agglomération qui gère les compétences d’agglomération (ex. : police, pompiers, eau, développement économique) et les villes « défusionnées » gèrent les compétences de proximité (loisirs, travaux publics, etc.).
Politique et administration
Administration municipale
Articles détaillés : Maire de Montréal, Conseil municipal de Montréal et Comité exécutif de Montréal.
Logo de la ville de Montréal
Hôtel de ville de Montréal

Montréal est une municipalité de ville régie par une charte indépendante. Son administration municipale est répartie sur 3 niveaux; l’agglomération, la ville et les arrondissements.

La ville de Montréal compte un maire élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour tout les 4 ans. Le maire actuel de Montréal est Gérald Tremblay, chef de l’Équipe Tremblay – Union Montréal. Le maire de Montréal incarne le pouvoir exécutif au sein de l’administration municipale de la ville ; il siège au conseil d’agglomération, au conseil municipal et au comité exécutif de Montréal. Il est également maire de l’arrondissement Ville-Marie.

De 2001 à 2003, le gouvernement du Québec fusionne 27 municipalités de l’île de Montréal à la Ville de Montréal. En 2006, 15 de ces municipalités défusionnent. Bien que ces municipalités soient désormais indépendantes, elle partagent toujours l’administration de certains services avec la ville de Montréal. Le conseil d’agglomération de Montréal fut donc créé pour administrer, entre autres la sécurité publique, l’évaluation foncière, la distribution de l’eau potable et le traitement des eaux usées et des matières résiduelles, la voirie et le transport en commun sur l’ensemble du territoire de l’île de Montréal. Il est composé du maire de Montréal, de 15 conseillers de Montréal et de 14 maires et 1 représentant des villes reconstituées de l’île de Montréal.

Le Conseil municipal de Montréal est l’organe décisionnel principal de la ville. Il est composé de 64 membres : le maire, les 19 maires d’arrondissement et 45 conseillers de ville. Les maires d’arrondissement sont élus au suffrage universel parmi la population de leur arrondissement et les conseillers de ville sont élus à scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville (chaque arrondissement est divisé entre 0 et 4 districts électoraux).

Neuf commissions du conseil86 s’occupent des consultations publiques et de la réception des commentaires et des critiques liés à leur programme d’activité. Elles sont avant tout des organes de consultation, donc non décisionnels, contrairement au comité exécutif. Leur mission consiste à bien informer et éclairer le choix des membres du conseil de ville et à favoriser la participation des citoyens dans les débats publics. Chaque commission est formée de sept à neuf membres élus (à l’exception d’un représentant du gouvernement du Québec à la Commission sur la sécurité publique), incluant un président et un vice-président87.
Arrondissements
Article détaillé : Arrondissements de Montréal.

Les arrondissements de la ville de Montréal sont au nombre de 1988. Plusieurs d’entre eux sont d’anciennes villes fusionnées à Montréal. Les arrondissements sont dirigés par le conseil d’arrondissement composé du maire de l’arrondissement, des conseillers de ville de l’arrondissement et des conseillers d’arrondissement, s’il y a lieu (les arrondissements élisent entre 0 et 3 conseillers d’arrondissements)89. Au total, les 19 arrondissements comprennent 39 conseillers d’arrondissement. Ils sont responsables, localement, de l’urbanisme, de l’enlèvement des matières résiduelles, de la culture, des loisirs, du développement communautaire, des parcs, de la voirie, de l’habitation, des ressources humaines, de la prévention des incendies, de la gestion financière et des tarifications non fiscales90.
Carte Montréal Arrondissements.svg
Liste des arrondissements de Montréal No Nom Superficie
(km²) Population
(2008)
1 Ahuntsic-Cartierville 23 129 709
2 Anjou 14 41 856
3 Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce 21 168 236
4 Lachine 20 42 368
5 LaSalle 16 76 527
6 Le Plateau-Mont-Royal 8 103 552
7 Le Sud-Ouest 14 71 622
8 L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève 24 18 005
9 Mercier–Hochelaga-Maisonneuve 25 132 271
10 Montréal-Nord 11 85 891
11 Outremont 4 23 437
12 Pierrefonds-Roxboro 27 66 576
13 Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles 49 107 972
14 Rosemont–La Petite-Patrie 14 136 885
15 Saint-Laurent 43 86 835
16 Saint-Léonard 14 73 423
17 Verdun 10 67 637
18 Ville-Marie 14 80 850
19 Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension 16 146 310
TOTAL 364 1 659 962
Administrations extra-municipales
Territoire occupé par la Ville de Montréal (en bleu foncé) au centre de la Communauté métropolitaine de Montréal (en bleu pâle)
Article détaillé : Communauté métropolitaine de Montréal.
Représentation provinciale

Au niveau provincial, la représentation à l’Assemblée nationale du Québec se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d’entre elles chevauchent Montréal et d’autres villes).

Acadie (Christine St-Pierre, PLQ)
Anjou (Lise Thériault, PLQ)
Bourassa-Sauvé (Line Beauchamp, PLQ)
Bourget (Maka Kotto, PQ)
Crémazie (siège vacant)
D’Arcy-McGee (Lawrence Bergman, PLQ)
Gouin (Nicolas Girard, PQ)
Hochelaga-Maisonneuve (Carole Poirier, PQ)
Jeanne-Mance—Viger (Filomena Rotiroti, PLQ)
LaFontaine (siège vacant)
Laurier-Dorion (Gerry Sklavounos, PLQ)
Marguerite-Bourgeoys (Clément Gignac, PLQ)
Marquette (François Ouimet, PLQ)
Mercier (Amir Khadir, QS)
Mont-Royal (Pierre Arcand, PLQ)
Nelligan (Yolande James, PLQ)
Notre-Dame-de-Grâce (Kathleen Weil, PLQ)
Outremont (Raymond Bachand, PLQ)
Pointe-aux-Trembles (Nicole Léger, PQ)
Robert-Baldwin (Pierre Marsan, PLQ)
Rosemont (Louise Beaudoin, PQ)
Sainte-Marie—Saint-Jacques (Martin Lemay, PQ)
Saint-Henri—Sainte-Anne (Marguerite Blais, PLQ)
Saint-Laurent (Jean-Marc Fournier, PLQ)
Verdun (Henri-François Gautrin, PLQ)
Viau (Emmanuel Dubourg, PLQ)
Westmount—Saint-Louis (Jacques Chagnon, PLQ)

Représentation fédérale

Au niveau provincial, la représentation à la Chambre des communes du Canada se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Dix-huit circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d’entre elles chevauchent Montréal et d’autres villes).

Ahuntsic (Maria Mourani, BQ)
Bourassa (Denis Coderre, PLC)
Hochelaga (Marjolaine Boutin-Sweet, NPD)
Honoré-Mercier (Paulina Ayala, NPD)
Jeanne-Le Ber (Tyrone Benskin, NPD)
Lac-Saint-Louis (Francis Scarpaleggia, PLC)
La Pointe-de-l’Île (Ève Péclet, NPD)
LaSalle—Émard (Hélène LeBlanc, NPD)
Laurier—Sainte-Marie (Hélène Laverdière, NPD)
Mont-Royal (Irwin Cotler, PLC)
Notre-Dame-de-Grâce—Lachine (Isabelle Morin, NPD)
Outremont (Thomas Mulcair, NPD)
Papineau (Justin Trudeau, PLC)
Pierrefonds—Dollard (Lysane Blanchette-Lamothe, NPD)
Rosemont—La Petite-Patrie (Alexandre Boulerice, NPD)
Saint-Laurent—Cartierville (Stéphane Dion, PLC)
Saint-Léonard—Saint-Michel (Massimo Pacetti, PLC)
Westmount—Ville-Marie (Marc Garneau, PLC)

Dimension sociale
Démographie
Pour les données de population du Grand Montréal, se référer à l’article Communauté métropolitaine de Montréal
Foule sur rue Crescent à l’occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.

Montréal est la ville la plus peuplée du Québec, la deuxième ville la plus peuplée du Canada et le centre d’une agglomération de près de 4 millions d’habitants91,Note 1. En 2010, on compte 1 649 519 Montréalais92. La densité moyenne de population dans la ville est de 4 517 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 dans Le Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans le quartier Parc-Extension.

L’immigration est le principal moteur de la croissance démographique montréalaise. Entre 2008 et 2009, l’île de Montréal accueille 40 005 nouveaux immigrants internationaux. Pour la même période, l’accroissement naturel amène 8 235 nouveaux montréalais93.

La population de la ville est relativement jeune : en 2006, selon Statistique Canada, le pourcentage d’habitants âgés de moins de 35 ans est de 44 %94, soit 2 points de plus que la moyenne québécoise, qui est de 41,8 %94. L’âge médian y est de 38,8 ans94, soit un peu moins que la moyenne provinciale (41 ans).
Évolution démographique

La population de la ville de Montréal a connu sa principale période de croissance au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle. Durant cette période la population de la ville, sans compter la banlieue, passe d’un peu moins de 60 000 habitants à plus d’un million d’habitants; Montréal est la ville la plus peuplée du Canada jusque dans les années 50.

En plus de l’immigration irlandaise au cours du XIXe siècle, l’industrialisation est le principal facteur de la croissance de la ville. Les habitants des campagnes environnantes migrent vers la ville pour y travailler dans les usines. La plupart des arrivants sont des Canadiens français et des Canadiens anglais provenant des milieux ruraux du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick95.

Évolution de la population96
Année 1801 1811 1821 1831 1841 1851 1861 1871 1881 1891 1901 1911
Habitants 9 000 13 300 18 767 27 297 40 356 57 715 90 323 130 022 176 263 254 278 325 653 490 504
Année 1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 1996 2001 2006 201197
Habitants 618 506 818 577 903 007 1 021 559 1 201 559 1 214 352 1 018 609 1 017 666 1 016 376 1 039 534 1 620 693 1 649 519
Immigration et groupes ethniques

La population d’origine européenne est en vaste majorité d’ascendance française, irlandaise, anglaise et italienne, toujours selon Statistique Canada98. Les quatre groupes ethniques en importance sur l’île de Montréal étaient, en 2001, les Canadiens (population établie au Canada depuis plusieurs générations) à 55,7 % (1 885 085), les Français à 26,6 % (900 485), les Italiens à 6,6 % (224 460) et les Irlandais à 4,7 % (161 235)[réf. souhaitée].

Dans la ville de Montréal, toujours en 2001, les descendants de francophones ou anglophones canadiens d’identité ancestrale française et britannique étaient majoritaires. Ceux identifiés en tant que Canadiens d’identité dite ancestrale, selon la loi sur les langues officielles du Canada, sont en effet majoritairement de descendance française, irlandaise, anglaise et écossaise, ou leurs familles ayant élu domicile sur le territoire depuis plusieurs générations.
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Communautés culturelles
Articles détaillés : Petite Italie de Montréal et Quartier chinois de Montréal.
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Langues
Carte de l’île de Montréal indiquant la langue maternelle selon les secteurs.
Répartition linguistique de la langue maternelle sur l’île de Montréal en 2006.

Francophone (majoritaire)
Anglophone (majoritaire)
Allophone (majoritaire)
Francophone (minoritaire)
Anglophone (minoritaire)
Allophone (minoritaire)

La majorité des habitants de la Communauté métropolitaine de Montréal (environ 70,8 %) a le français pour langue maternelle, une part non négligeable (18,9 %) de la population est néo-canadienne, n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue d’origine tandis qu’environ 11,3 % se déclarent anglophones[réf. souhaitée].

Sur l’ensemble de l’île de Montréal, le constat change alors qu’environ 54 % de la population se déclare francophone, 29 % allophone et 17 % anglophone. Cependant, la majorité des citoyens ont à tout le moins une connaissance pratique de la langue majoritaire et la plupart des allophones ont le français ou l’anglais comme langue seconde[réf. souhaitée]. Près de 53 % des Montréalais sont bilingues français et anglais, 29 % des gens parlent uniquement le français et 13 % des Montréalais parlent seulement l’anglais (surtout concentrés dans l’Ouest de l’île de Montréal).

Certaines personnes ne sont capables de communiquer ni en français ni en anglais. Cependant, la tendance qu’ont les nouveaux immigrants à apprendre la langue majoritaire s’est accélérée depuis l’introduction de la Charte de la langue française durant les années 1970. L’italien, le portugais, l’espagnol et le roumain sont les autres langues romanes utilisées à Montréal; l’allemand, le grec, le yiddish mais aussi le berbère (Kabyle), l’arabe, le cantonais, le vietnamien et l’hindi sont également des langues utilisées à Montréal (due à l’immigration). L’usage du français à la maison, en général, a progressé dans la Communauté métropolitaine de Montréal[réf. souhaitée]. La population anglophone a continué de diminuer de 1996 à 2001. Sa proportion est passée de 13,7 % en 1996 à 12,8 % en 2001[réf. souhaitée]. La proportion de francophones s’est légèrement accrue durant cette période quinquennale, passant de 67,9 % à 69,1 %[réf. souhaitée].

Par ailleurs, les statistiques de 2006 affichent un renversement de la tendance. En effet, tous les arrondissements de la ville ont vu leur proportion de locuteurs francophones diminuer depuis 2001. En cinq ans, cette variation est d’une amplitude variable selon les districts, allant d’une hausse de 1 % dans Loyola (arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce) à une baisse de 29 % dans Sainte-Geneviève (arrondissement de l’Île-Bizard–Sainte-Geneviève)99. La régression du français dans la ville de Montréal est un sujet récurrent dans les médias francophones québécois. Celle-ci doit cependant être nuancée dans la mesure où cette baisse en pourcentage ne se fait pas au profit d’une langue unique mais d’une multitude de langues, conséquence de l’accueil d’un grand nombre d’immigrants de langue maternelle autre que le français et l’anglais. D’autre part, le français reste la langue de travail majoritaire. (66,5 % des réponses uniques au recensement de 2006)100.
Religion
Pour un portrait d’ensemble, voir Religion au Canada
L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

Selon les données de Statistique Canada en 2001, Montréal est une ville majoritairement catholique; 67 % de la population adhère à cette religion101. Les montréalais sans appartenance religieuse sont le second groupe en importance, ils représentent 10 % de la population101. Les deux autres groupes importants, les musulmans et les juifs représentent respectivement 5 % et 2 % de la population de la ville101. On y compte également d’importantes communautés protestantes et orthodoxes102.

De passage dans la ville en 1881, l’écrivain américain Mark Twain baptise Montréal la « ville aux cent clochers »103. Ce constat illustre la grande quantité d’églises catholiques romaines et protestantes dans la ville. À lui seul, le diocèse de Montréal compte plus de 200 paroisses actives actuellement104. Montréal compte également plusieurs lieu de cultes catholiques importants telle que l’oratoire Saint-Joseph, le lieu de pèlerinage le plus important dédié à Saint-Joseph105, la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, la basilique Notre-Dame et la basilique Saint-Patrick. Le cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges situé sur le flanc nord du mont Royal est le plus grand cimetière au Canada106. L’Église catholique trouve la majorité de ses fidèles au sein de la majorité canadienne-française et des communautés et descendants d’origine irlandaise, italienne, portugaise, polonaise et haïtienne. La communauté protestante est principalement anglicane107 et la communauté orthodoxe compte la majorité de ses membres auprès des communautés grecques, russes et roumaines.

Presque absente avant la seconde moitié du XXe siècle, l’islam a connu une forte progression au Québec depuis l’élimination de la discrimination raciale dans les politiques d’immigration canadiennes en 1962108,109. On compte aujourd’hui plus de pratiquants musulmans que de pratiquants catholiques à Montréal110. Entre 1991 et 2001, la population musulmane a presque doublé dans la ville, passant de 41 000 croyants à 81 000 en l’espace de 10 ans108,101. Cette tendance est principalement due à l’immigration en provenance des pays musulmans, principalement de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et du Liban108. Contrairement à la France, l’Allemagne ou au Royaume-Uni, il n’y a pas de domination d’un groupe ethnique musulman particulier à Montréal111 ; 70 % des musulmans de Montréal son sunnites et 30 % sont chiites112. On compte un peu plus d’une cinquantaine de lieu de cultes musulmans dans la grande région de Montréal111.

La communauté juive ( juifs laïques et juifs orthodoxes) de Montréal, établie principalement depuis le début du XXe siècle à Montréal, est principalement concentrée dans les arrondissement d’Outremont, de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-Laurent ; autour des villes enclavées de Côte-Saint-Luc et Hampstead oû ils sont majoritaires101. On compte 80 000 juifs dans la ville de Montréal et plus de 120 000 sur l’île de Montréal101.

Montréal accueille également de petites communautés bouddhistes, sikhs, bahá’íes, Témoins de Jéhovah et hindoues.

Société civile et droits civiques
Articles détaillés : Village gai (Montréal) et Quartier du Red Light de Montréal.
Éducation
Collèges

Montréal comporte également plusieurs CÉGEPs, des établissements de niveau collégial publics offrant aussi des formations professionnelles, ainsi que des établissements d’enseignement collégial privés. Voir la Liste des établissements d’enseignement collégial de l’agglomération de Montréal.
Universités
Le pavillon des arts de l’université McGill
L’Université de Montréal, sur le flanc nord du Mont Royal.

L’Université McGill, de réputation plus traditionnelle, est l’une des universités les plus anciennes au Canada. Elle est considérée comme l’une des universités canadiennes les plus prestigieuses au monde, comptant parmi les meilleures universités de l’Amérique du Nord et celles du monde de tradition anglo-saxonne. Selon le Times Higher Education Supplement, McGill est la meilleure université canadienne et l’une des 20 meilleures au monde.

L’université est située à proximité du ghetto McGill, quartier à forte population étudiante. Elle est associée au collège Marianopolis pour son programme de musique. L’hôpital Royal Victoria, situé sur le campus, fait partie, avec l’hôpital général de Montréal, du centre universitaire de santé McGill (CUSM).

L’Université de Montréal (UdeM) est l’une des dix grandes universités du Canada, en plus d’être la plus importante du Québec[réf. souhaitée]. Elle est la première université francophone canadienne et la deuxième plus grande au monde après la Sorbonne, en France. Selon le Times Higher Education Supplement, elle serait l’une des 100 meilleures universités au monde113.

L’université comporte deux écoles affiliées, HEC Montréal et l’École polytechnique de Montréal, toutes deux situées sur le campus. Le centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), qui devrait déménager au centre-ville au cours des prochaines années, regroupe actuellement l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Saint-Luc.

L’Université Concordia, de réputation plus moderne et ouverte à tous, est officiellement bilingue : les élèves peuvent remettre leurs travaux et faire leurs examens en français ou en anglais. Concordia est actuellement en expansion, avec la construction et l’acquisition de nouveaux édifices, dont le moderne pavillon d’informatique, génie électrique et arts, ainsi que l’édifice historique de l’ancien couvent des Sœurs grises.

L’Université du Québec à Montréal (UQAM) fait partie du réseau public de l’Université du Québec. Son campus principal est situé au cœur du quartier latin de Montréal, près des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine.

Elle comprend plusieurs écoles affiliées, notamment l’École des Sciences de la Gestion (ESG), les écoles de design, de langues, la TÉLUQ et l’École supérieure de mode de Montréal. L’École nationale d’administration publique (ÉNAP) ainsi que l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) sont quant à eux affiliés au réseau de l’Université du Québec.

L’École de technologie supérieure (ÉTS), école d’ingénierie affiliée au réseau de l’Université du Québec.
Recherche
Autres institutions
La Grande Bibliothèque du Québec, depuis la rue Berri.

La Grande Bibliothèque du Québec est sise à Montréal, comprenant la collection de la Bibliothèque nationale du Québec. Elle est située au centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte depuis le 3 mai 2005, elle remplace l’ancienne bibliothèque centrale située sur la rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite à partir de l’année 1844 ; ces ouvrages anciens, à caractère patrimonial, doivent nécessairement être consultés sur place. La bibliothèque s’est enrichie au fil des ans de collections privées, telles celles de Louis-Joseph Papineau et Louis-Hippolyte Lafontaine.

La ville fut désignée Capitale mondiale du livre du 23 avril 2005 au 22 avril 2006114,115. À cette occasion, elle créa le prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal qu’elle remet annuellement depuis.
Précédé par Montréal Suivi par
Anvers
Capitale mondiale du livre
2005
Turin
Revenu et emplois
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Économie
L’édifice de la Banque de Montréal face à la place d’Armes, dans le Vieux-Montréal.
Articles détaillés : Économie de Montréal, Quartier international de Montréal, Cité du Multimédia et Pôle des Rapides.

Seconde métropole du Canada, Montréal demeure un centre culturel, industriel, commercial et financier très important, dont la prospérité repose «sur des échanges soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux»116. Elle est également une importante ville portuaire, au débouché de la voie maritime du Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que port le plus important de l’Est du Canada, c’est un point de transbordement pour les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés. Pour cette raison, la ville fait partie de l’axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une ville ferroviaire très importante117.

La ville et sa région immédiate possèdent l’économie la plus diversifiée au Canada118. Les industries montréalaises incluent les télécommunications, l’aéronautique, la pharmaceutique, les hautes technologies, les études supérieures (avec quatre universités), les jeux vidéo, le textile, la mode, l’électronique, le matériel de transport, le tabac et l’imprimerie. Parmi les entreprises importantes ou particulièrement connues de la région montréalaise, on peut citer Bombardier, Hydro-Québec, BCE, Power Corporation, le Canadien National, la Banque nationale du Canada, Air Canada, Rio Tinto Alcan, SNC-Lavalin, Saputo, CGI, Quebecor, Domtar, Air Transat, Transcontinental et Métro Richelieu.

Montréal possède un marché boursier important, avec la bourse de Montréal. Depuis le 7 décembre 2005, la bourse de Montréal s’est unie au Chicago Climate Exchange, dans la foulée de la Conférence concernant la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), afin de créer le marché climatique de Montréal, un marché de produits environnementaux119.

De plus, plusieurs organisations travaillent au rayonnement économique de Montréal : la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au niveau de la concertation des gens d’affaires, Montréal International pour attirer organismes internationaux et investisseurs étrangers ainsi que Tourisme Montréal pour faire la promotion du tourisme vers Montréal.

Montréal est devenu l’un des cinq pôles mondiaux de développement de médias numériques interactifs avec 85 entreprises et 5300 emplois120, dont Ubisoft, Gameloft, THQ, Electronic Arts et Eidos.

En 2010, Montréal était classée au 19e rang mondial pour sa qualité de vie selon le magazine britannique Monocle 121.

Le port de Montréal, situé sur la rive du fleuve Saint-Laurent au sud-est de l’île, est le second port en importance au Canada après Vancouver, toutes catégories confondues et le premier en termes de trafic de conteneurs. Il accueille aussi bien les navires océaniques que les bateaux plus modestes, à destination des Grands Lacs. Le trafic de marchandises totalisait près de 26 millions de tonnes métriques de marchandises122,

Grappes industrielles
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Statistiques
Rue Sainte-Catherine, principale artère commerciale

En 2011, le taux de chômage est de 9,9 % sur l’île de Montréal123, avec un taux de pauvreté de 30 % dans la ville[réf. souhaitée]. Les taux les plus élevés se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et Montréal-Nord124.

Les secteurs d’activités de la population montréalaise (sur l’île) sont125 :

Services à la production : 14,2 % ;
Services de distribution : 9,2 % ;
Services à la consommation : 25 % ;
Services gouvernementaux, d’enseignement et de santé : 20,8 % ;
Secteur manufacturier : 16,8 % ;
Secteur de la construction : 2,7 %.

Organisations internationales

Deuxième ville onusienne et deuxième ville consulaire d’Amérique du Nord, après New York126, la ville possède près de 72 sièges d’organisations internationales, dont 67 organisations non gouvernementales (ONG)127. Parmi celles-ci, on retrouve notamment :

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence des Nations unies ; C’est aussi dans l’hémicycle de cette organisation qu’a eu lieu le lundi 25 janvier 2010 la conférence de Montréal sur Haiti, réunissant 14 pays et organisations dans le but de préparer la reconstruction d’Haiti.
L’Association internationale du transport aérien (IATA) ;
L’Agence mondiale antidopage (AMA), un organisme olympique ;
L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).

Culture et communications
Articles détaillés : Culture à Montréal et Vie nocturne à Montréal.
Festivals et événements
Articles détaillés : Quartier des spectacles, Quartier latin de Montréal et liste des festivals et événements à Montréal.
Tam-tams du mont Royal
Fête de la mi-automne au jardin botanique

De nombreux festivals ont lieu chaque année à Montréal128. Compte tenu de l’hiver peu clément, la majorité de ceux-ci ont lieu durant la période estivale, tels le Festival international de jazz de Montréal qui a lieu depuis plus de trente ans129, les FrancoFolies de Montréal, le Festival International Nuits d’Afrique et le festival Juste pour rire128. Cependant quelques festivals ont lieu pendant la période hivernale, en particulier le Festival Montréal en lumière130 et Art Souterrain.

À l’occasion du Festival de Jazz, de grandes sections des rues du centre-ville sont fermées pour laisser place à des scènes extérieures, lieux de spectacles gratuits, et à la circulation piétonnière. La ville compte également de nombreux festivals musicaux et cinématographiques. De plus, chaque dimanche d’été ensoleillé, un certain nombre de gens se réunissent pour les Tam-tams du mont Royal, rendez-vous interculturel et musical très populaire, notamment auprès des jeunes. Le centre du rassemblement est le monument à Sir George-Étienne Cartier, au parc du Mont-Royal.
Tourisme et attractions
Articles détaillés : Tourisme à Montréal, Vieux-Montréal et Quartier du Musée.

Traveler’s Digest et AskMen.com ont classé Montréal parmi les « 29 villes à visiter » dans le monde131.

Au sud de l’île, le Vieux-Montréal, déclaré arrondissement historique en 1964132, constitue le centre historique et abrite de nombreux attraits, notamment le Vieux-Port, la place Jacques-Cartier, l’hôtel de ville, la place d’Armes, et la basilique Notre-Dame.
Centre-ville de Montréal

Le centre-ville de Montréal recèle plusieurs gratte-ciel modernes tels le 1000 de La Gauchetière, le 1250 René-Lévesque, la tour CIBC, et la tour de la Bourse. Les plus élevés ont été bâtis en 1961-62 et 1992. C’est en 1928 qu’un bâtiment dépasse pour la première fois les 100 mètres, avec l’Édifice de la Banque Royale (121 mètres, 22 étages), hauteur surpassée d’un mètre par l’Édifice Sun Life en 1931133. Le premier gratte-ciel inaugurant le « style international » à Montréal, tout en dépassant 100 mètres de hauteur est la Tour Telus134. La plus célèbre tour de la ville reste la place Ville-Marie, conçue par l’architecte Ieoh Ming Pei (1962), premier gratte-ciel à dépasser les 150 mètres (43 étages, 188,1 mètres), dont la construction a commencé avec le déplacement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-dessus d’un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la ville souterraine, l’une des plus grandes au monde. Elle donne ainsi accès à des centaines de commerces, restaurants, bureaux et boutiques intérieures, ainsi qu’au réseau de métro et aux principaux terminus de transport, le tout à l’abri des intempéries. Seulement sept bâtiments dépassent hors antenne les 150 mètres de hauteur, et un seul les 200 mètres, le 1000 de la Gauchetière avec 205 mètres135.

Le Parc olympique136 est situé dans l’est de la ville137. Il comprend le Biodôme (musée moderne et laboratoire permanent en écologie), l’Insectarium, et le Jardin botanique, le second en importance au monde après celui de Kew, en Angleterre. La ville de Montréal possède aussi un Planétarium ainsi qu’un musée dédié à l’environnement, la Biosphère. De nombreux festivals sont organisés annuellement à Montréal.

Avec son quartier gai, le Village, le plus grand quartier du genre en Amérique du Nord et l’un des plus grands au monde, Montréal est l’un des pôles de la vie gaie et lesbienne au Canada. Montréal fut choisie, entre 1999 et 2000, afin de faire partie du groupe sélect de capitales gaies mondiales, comprenant, en 1999, les villes de Montréal, Paris, Munich, Manchester, Sydney et en 2000, Amsterdam, Berlin, Manchester. En 2006, elle a accueilli les premiers Outgames mondiaux (Jeux olympiques LGBT)138.
Une photo panoramique de la ville, prise du Chalet du mont Royal, au sommet de la montagne, à Montréal

Montréal souterrain
Article connexe : Montréal souterrain.
Le RÉSO, la ville intérieure de Montréal, vue d’entre les métros Peel et McGill

Le Montréal souterrain (RÉSO), ou ville intérieure, est une alternative urbaine populaire aux extrêmes climatiques de l’hiver froid et de l’été humide. En effet, Montréal possède plus de 30 km de passages piétonniers souterrains permettant de se rendre aux principaux attraits et bâtiments du centre-ville (de la station Lucien-L’Allier (métro de Montréal) jusqu’au Complexe des sciences Pierre-Dansereau de l’UQAM) sans jamais s’exposer aux intempéries. Il constituerait le plus grand réseau souterrain au monde139.
Lieux culturels
Fontaine sur l’esplanade de la Place des Arts.

Montréal est un important centre de la culture québécoise, internationalement reconnu pour son effervescence culturelle. Le complexe culturel de la Place des Arts abrite le musée d’art contemporain et plusieurs théâtres. Il est le siège de l’Opéra de Montréal et de l’Orchestre symphonique de Montréal. Ce dernier devrait recevoir une salle spécialement construite sur un site adjacent dans les prochaines années.
Musées et théâtres
Articles détaillés : Liste des musées et théâtres de Montréal et Muséums nature de Montréal.

La ville possède de nombreux musées dont la plupart sont regroupés au sein de la société des directeurs des musées montréalais qui a comme objectif de faire leur promotion et de participer à leur développement140,141. Ces musées présentent tout autant des expositions sur les sciences, l’histoire, les beaux-arts et le patrimoine culturel142. Parmi ces musées, deux institutions ont pour thématique l’art, le musée des beaux-arts de Montréal et le musée d’art contemporain de Montréal. Le thème de l’histoire est au centre des expositions de Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, du musée Stewart ou du château Ramezay. Le patrimoine est abordé par plusieurs musées dont le musée Marguerite-Bourgeoys, la Maison Saint-Gabriel et le musée des maîtres et artisans du Québec. La thématique des sciences est au cœur des expositions du Centre des sciences de Montréal, de la Biosphère de Montréal et de quatre musées à vocation scientifique administrés par la ville de Montréal et regroupés au sein des Muséums nature de Montréal143.

Montréal possède aussi de nombreux théâtres dont la liste ne cesse de s’allonger depuis une trentaine d’années. Parmi ceux-ci, on retient notamment le théâtre Saint-Denis, le théâtre du Rideau Vert ou encore le théâtre du Nouveau Monde, fondé en 1951. Pour la danse, Montréal est un important lieu de création et de diffusion. Parmi les lieux les plus importants en danse contemporaine de Montréal, notons l’Agora de la danse.
Art public
Article détaillé : Liste de l’art public de Montréal.
Monument à George-Étienne Cartier.

L’art public de la ville se réfère principalement à l’une ou l’autre de ses cultures, la francophone ou l’anglophone. La Société Notre-Dame de Montréal qui a fondé Ville-Marie est commémorée par un obélisque situé à la place d’Youville et son principal fondateur, Paul Chomedey de Maisonneuve, par une statue (le monument à Maisonneuve) au centre de la place d’Armes.

L’époque des explorateurs français est commémorée par la préservation de deux de leurs maisons. Celle d’Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville de Détroit aux États-Unis, se situe à l’angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent. Celle de René Robert Cavelier de La Salle, célèbre explorateur de la région du Mississippi, se trouve à l’angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre, dans le Vieux-Montréal.

Claude de Ramezay, devenu gouverneur de Montréal en 1704, se fit construire l’année suivante une maison qui allait devenir plus tard le quartier général de l’armée d’invasion des rebelles américains, par la suite une cour de justice, ainsi qu’un établissement d’éducation pour finalement devenir définitivement un musée en 1895. La structure a souvent été retravaillée et agrandie, notamment par l’addition en 1903 de la tourelle qui donne au bâtiment sa silhouette, et par la grande rénovation des années 1970 qui a solidifié les fondations. Situé à l’angle des rues Notre-Dame et Saint-Claude, juste en face de l’hôtel de ville, le musée du Château Ramezay est un important lieu d’histoire montréalaise.

Le passage au régime britannique est commémoré par la colonne Nelson, un des monuments les plus controversés de la ville, situé sur la place Jacques-Cartier et représentant pour certains les visées impérialistes britanniques, ainsi que la statue de la reine Victoria, au square Victoria. Un rappel du Canadien de jadis se trouve sur la Maison du Patriote, rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal. Un monument à sir George-Étienne Cartier, un des pères de la confédération canadienne, trône à l’entrée du parc du Mont-Royal (le monument à George-Étienne Cartier).

Le catholicisme est aussi partie intégrante de la culture montréalaise et québécoise. La Pietà, datant de 1855 et située dans le Mausolée La Pietà du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, est une reproduction grandeur nature de la sculpture de Michel-Ange de la basilique Saint-Pierre au Vatican.
Patrimoine religieux
Article détaillé : liste du patrimoine religieux de Montréal.
Intérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal.

La religion, qui fut la raison même de la fondation de la ville, possède à Montréal un passé riche et très complexe, qui s’est au fil des années enrichi de nombreuses croyances, outre le catholicisme. La ville est en effet renommée pour sa richesse en églises et temples de toutes dénominations, qui lui ont valu au XIXe siècle le surnom de « ville aux cent clochers ».

Parmi les édifices les plus importants historiquement, on trouve notamment l’oratoire Saint-Joseph, la plus grande église dédiée à ce saint au monde, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, première chapelle de pierre de Montréal ainsi que la basilique Notre-Dame, la deuxième plus grande église en Amérique.
Maisons de la Culture
Article détaillé : Maisons de la culture de Montréal.

Inspiré par le concept français de Maison de la Culture, les 12 maisons de la culture de Montréal offrent depuis plus de 25 ans une programmation d’événements, de spectacles et d’expositions pour lesquels l’entrée est souvent gratuite.

Depuis 2002, ce réseau s’est agrandi et comporte maintenant 24 diffuseurs (dont 2 diffuseurs métropolitains : La Chapelle historique du Bon-Pasteur et le Théâtre de Verdure) dans les 19 arrondissements de Montréal. Son nom : réseau Accès culture. Ses membres sont par exemple : théâtre Outremont, salle Jean-Grimaldi, L’Entrepôt, Centre culturel de Verdun. Un diagnostic et un Plan d’action d’une durée de quatre ans (2010-2014) sont à l’étude par la Ville de Montréal. Des recommandations d’action ont été déposées au comité exécutif de la Ville de Montréal en septembre 2010.
Autres

D’autres points importants de la vie culturelle montréalaise sont l’Agora de la danse, le Centre commémoratif de l’Holocauste, Tohu, la Cité des Arts du Cirque et le Centre Segal des arts de la scène.

Sports
Article détaillé : Sport à Montréal.
Stade olympique, dont la tour fut terminée après les Jeux olympiques
Grand Prix du Canada, sur le Circuit Gilles-Villeneuve
Les 11e Championnats du monde FINA, 2005
Événements sportifs

Au cours de son histoire, Montréal a été l’hôte de plusieurs événements sportifs majeurs, dont les Jeux olympiques d’été de 1976, les Championnats mondiaux d’escrime en 1967, de cyclisme sur piste en 1974, d’aviron en 1984, de natation en 2005, la Coupe Rogers de tennis, le Grand Prix du Canada de Formule 1.

Jeux olympiques :

les Jeux olympiques d’été de 1976144,145.

Course automobile :

Grand Prix du Canada de Formule 1 (sur le Circuit Gilles-Villeneuve) de 1978 à 2008146. Après une interruption en 2009, le Grand Prix du Canada a lieu de nouveau en juin 2010147;
Nascar Nationwide Series (sur le Circuit Gilles-Villeneuve), depuis 2007148;
Nascar Canadian Tire Series (sur le Circuit Gilles-Villeneuve), depuis 2007149.

Cyclisme :

La Coupe du monde cycliste féminine de Montréal, depuis 1998
Le Tour de l’île de Montréal, depuis 1985
Le Grand Prix Cycliste de Montréal (Pro Tour de l’UCI), depuis 2010

Golf :

Le Championnat de Montréal du circuit Champions Tour de la PGA s’établit à Montréal en 2010 et, cela, pour plusieurs années consécutives150. (Il y a déjà eu des éditions de 1904, 1908, 1913, 1926, 1935, 1946, 1950, 1956, 1959, 1967, 1997 et 2001 – mais jamais un tournoi consacré à Montréal pour plusieurs années).
7e Presidents Cup, du 27 au 30 septembre 2007.

Marathon :

Le Marathon de Montréal, depuis 2003151.

Natation :

XIe Championnats du monde de natation 2005 FINA du 17 au 31 juillet 2005152,153.

Soccer :

Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007 (10 matchs en juillet 2007)154.

Tennis :

Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des années paires, Montréal reçoit les femmes (WTA), alors que les années impaires, Montréal reçoit les hommes (ATP) En 2009, le tournoi de la coupe Rogers établi un record d’assistance, devenant le premier tournoi d’une semaine a attirer une affluence de plus de 200 000 spectateurs. C’était également la première fois que les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous en quart-de-final.

Jeux du Québec :

Montréal a accueilli les Jeux du Québec durant les hivers 1972, 1977, 1983 et les étés 1997 et 2001.

Outgames mondiaux :

Montréal a accueilli les premiers Outgames mondiaux gais du 29 juillet au 5 août 2006 sous le nom de Rendez-vous Montréal 2006.

Équipes sportives majeures

Le sport professionnel à Montréal constitue une dimension essentielle de l’intégration de Montréal au continent nord-américain. Montréal possède plusieurs équipes sportives professionnelles qui sont des franchises de grandes ligues continentales.

Franchises sportives majeures actuelles :
Club Ligue Enceinte Fondation Championnats
Canadiens de Montréal155 LNH (Hockey) Centre Bell 1909 24
Alouettes de Montréal LCF (Football) Stade Percival-Molson 1946 7
Impact de Montréal NASL (1993-2011) MLS (2012) (Soccer) Stade Saputo 1993 3

Franchises majeures passées :
Club Ligue Enceinte Existence Championnats
Expos de Montréal MLB Stade olympique de Montréal 1969-2004 0
Maroons de Montréal LNH Forum de Montréal 1924-1938 2
Express de Montréal Ligue Nationale de Crosse Centre Bell 2004 0
Roadrunners de Montréal Ligue Nationale de Roller-Hockey Centre Molson 1996-1999 0
Manic de Montréal Ligue nord-américaine de soccer (LNAS) Stade olympique 1981-1983 0
Machine de Montréal World League of American Football Stade olympique 1991-1992 0
Junior de Montréal LHJMQ (Hockey) Auditorium de Verdun 2007 – 2011 0
Pratiques sportives des montréalais

Les montréalais pratique plusieurs types d’activités sportives sur une base récréatives grâce à la présence de nombreux club sportifs amateurs et associations sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisé par l’existence d’un réseau de terrains extérieurs et d’installations intérieures (aréna, gymnase, terrain intérieur de soccer)156. L’hiver, des anneaux de glace et des patinoires sont aménagés à l’extérieur157. Le Lac aux Castors158,159 sur le Mont-Royal et l’anneau de glace dans le vieux-port160 permettent aux Montréalais de renouer avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomètres de sentiers balisés sont entretenus par la ville dans les parcs161.
Symboles de Montréal
Articles détaillés : Armoiries de Montréal, Drapeau de Montréal et Logo de Montréal.
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Célébrités
Article détaillé : Liste de personnes nées à Montréal.

De nombreuses personnalités sont issues de l’agglomération de Montréal. Parmi elles, on peut citer les jazzmen Oscar Peterson, Oliver Jones, Maynard Ferguson, l’actrice Jessalyn Gilsig, des chanteurs tels que Leonard Cohen, Michel Rivard, Lucien Francoeur, Robert Charlebois, Shawn Drover, Claude Dubois, Diane Dufresne, Kate et Anna McGarrigle, Rufus Wainwright, Martha Wainwright, et Mylène Farmer qui y a peu vécu, des groupes musicaux montréalais comme Mahogany Rush, Simple Plan et Arcade Fire ont atteint une notoriété mondiale, le poète Émile Nelligan, le romancier Hubert Aquin, l’ex-premier ministre Jacques Parizeau, l’ex-premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau, l’écrivain et homme politique Jacques Hébert, la joueuse de tennis Mary Pierce, l’astrophysicien et écologiste Hubert Reeves ou encore l’écrivain Saul Bellow, prix Nobel de littérature, l’auteur et militante altermondialiste Naomi Klein, le héros canadien de la révolution chinoise Norman Bethune, et un des acteurs de la série Star Trek William Shatner. Dans le monde de la musique, Isabelle Boulay (Sainte-Félicité, Gaspésie), DJ Daniel Desnoyers, DJ Champion, Aut’Chose, Sam Roberts, Voivod et Céline Dion (née à Charlemagne, mais associée à Montréal sur la scène internationale) sont très connus.
Chronologie
Article détaillé : Chronologie de l’histoire de Montréal.
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En 1541, découverte de l’île de Montréal par Jacques Cartier, qui donne le nom de mont Royal à la colline qui la domine.
En 1642, fondation de Ville-Marie par Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance.
En 1643, érection de la première croix sur le mont Royal par Maisonneuve, pour accomplir un vœu qu’il avait fait à la Sainte Vierge pour l’arrêt d’une inondation dévastatrice.
En 1701, signature de la Grande paix de Montréal entre le gouverneur de Nouvelle-France, Hector de Callières et les représentants de 39 nations amérindiennes.
En 1734, incendie d’une grande partie de la ville.

Fortifications de Montréal, 1752

Vers 1740, construction des fortifications de Montréal, remplaçant les anciens remparts de bois.
En 1760, capitulation de Montréal face aux Anglais, ce qui complète la conquête de la Nouvelle-France.
De 1804 à 1812, démolition des fortifications, à la suite de pressions populaires.
En 1821, fondation de l’Université McGill.
En 1825, inauguration du canal de Lachine.
En 1833, incorporation de la Ville de Montréal : Jacques Viger devient le premier maire.
En 1836, érection du diocèse de Montréal : Mgr Lartigue devient le premier évêque.
En 1849, incendie du parlement du Canada-Uni, dans le Vieux-Montréal, par des conservateurs anglophones.
En 1860, inauguration du pont Victoria, premier pont sur le Saint-Laurent.
En 1863 création du département du feu (8 casernes)

Montréal vu du parc du Mont-Royal, vers 1870

En 1876, création du parc du Mont-Royal, dessiné par Frederick Law Olmsted.
En 1885, inauguration du chemin de fer transcontinental du CFCP liant directement Montréal à l’océan Pacifique.
En 1894, consécration de la cathédrale catholique de Montréal.
En 1909, fondation du Canadien de Montréal la plus vieille équipe de la Ligue nationale de hockey.
En 1910, creusement d’un tunnel ferroviaire sous le mont Royal.
En 1919, autonomie de l’annexe montréalaise de l’Université Laval, qui devient l’Université de Montréal.
En 1924, inauguration de l’actuelle croix du mont Royal.
En 1930, inauguration du pont Jacques-Cartier.
En 1942, célébrations du 300e anniversaire de Montréal
En 1945, choix de Montréal pour le siège de l’OACI.
En 1946, fondation des Alouettes de Montréal.
En 1955, inauguration de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
En 1963, inauguration de la Place des Arts.
Le 14 octobre 1966, inauguration du métro de Montréal.
En 1967 a lieu l’Exposition universelle de Montréal, Terre des Hommes.
En juillet 1967, discours de Charles de Gaulle depuis le balcon de l’hôtel de ville. Voir l’article du « Québec libre ».
En 1969, fondation de l’UQAM.
En 1969, premier match des Expos de Montréal (baseball).
En 1970, enlèvement du diplomate James Richard Cross puis du ministre Pierre Laporte par des militants du FLQ: crise d’Octobre.
En 1976, Montréal accueille les XXIe Jeux olympiques d’été: fin de la construction du stade olympique.
En 1979, fondation du festival international de jazz de Montréal.
En 1980, Montréal accueille les Floralies Internationales sur les sites des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène (désormais le parc Jean-Drapeau).
En 1983, fondation du festival Juste pour rire.
En 1983, les Alouettes de Montréal deviennent les Concordes de Montréal.
En 1987, dissolution des Concordes de Montréal (Alouettes de Montréal).
14 juillet 1987: le déluge de Montréal qui submerge la métropole avec 100 mm de pluie en 2 heures.
16 septembre 1987 : signature du Protocole de Montréal, qui a pour objectif de réglementer et éventuellement d’éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO).
En 1992, Montréal célèbre son 350e anniversaire de fondation. Inauguration du musée Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, du Biodôme, du nouveau Champ-de-Mars et du réaménagement majeur du Vieux-Port de Montréal.
En 1993, le Canadien de Montréal remporte sa 24e et plus récente coupe Stanley.
En 1996, fusion de trois hôpitaux montréalais francophones au sein du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
En 1996, retour des Alouettes de Montréal à Montréal.
En 1996, fermeture du Forum de Montréal où le Canadien de Montréal a remporté 22 de ses 24 coupes Stanley.

4 janvier 1998 : début de la tempête de verglas de 1998, qui va partiellement paralyser la ville pendant quelques semaines ;
En 2002, fusion des municipalités de l’île de Montréal.
Le 29 septembre 2004, les Expos jouent leur dernier match au Stade olympique devant 31 395 spectateurs, avant de déménager à Washington.
En 2005, Montréal reçoit les Championnats du monde des sports aquatiques de la FINA.
28 novembre 2005 : 180 pays se réunissent à Montréal pour discuter du changement climatique et en particulier de l’après protocole de Kyōto.
En 2006, Montréal est l’hôte des premiers Jeux gays Outgames mondiaux.
En 2007, Montréal est l’une des six villes hôtes de la Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007.
En 2008 et 2009, célébration des 100 ans du Canadien de Montréal, plus vieille équipe de la Ligue nationale de hockey.

Jumelages
Article détaillé : Liste des jumelages de Montréal.

Drapeau de l’Algérie Alger (Algérie)162
Drapeau de la Grèce Athènes (Grèce)162
Drapeau : Maroc Casablanca (Maroc)162
Drapeau de l’Arménie Erevan (Arménie)162
Drapeau du Japon Hiroshima (Japon)162,163
Drapeau de la France Lyon (France)162
Drapeau de la France Montréal-la-Cluse (France)164
Drapeau : Haïti Port-au-Prince (Haïti)162
Drapeau de la République populaire de Chine Shanghai (Chine) (1985)165
Drapeau : Tunisie Tunis (Tunisie)162

Drapeau : Madagascar Antananarivo (Madagascar)[réf. nécessaire]
Drapeau : Inde Lucknow (Inde)[réf. nécessaire]
Drapeau du Brésil Rio de Janeiro (Brésil)[réf. nécessaire]

Montréal a également conclu un pacte d’amitié et de coopération (et non un jumelage) avec la ville de Paris (France), en 2006166.
Lieux et communes en France

Plusieurs autres lieux ont pour nom Montréal, dont sept communes et deux Château de Montréal en France. Claude de Pontbryand, fils du seigneur de Montréal (aujourd’hui dans le Gers), accompagnait Jacques Cartier en 1535. Cette curieuse coïncidence ne démontre cependant pas une éventuelle origine gersoise du nom de Montréal.
Notes et références
Notes

La notion d’agglomération correspond au territoire de la Région métropolitaine de Montréal (RMR) tel que définie par Statistique Canada.

Références

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« Et au parmy d’icelles champaignes est scituee et assise la ville de Hochelaga pres et joignant une montaigne qui est alentour d’icelle labouree et fort fertille de dessus laquelle on veoyt fort loing. Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal. »
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Marché du carbone au Canada sur Marché climatique de Montréal. Consulté le 30 juillet 2011
Le géant Eidos inaugure un nouveau studio à Montréal sur Argent. Mis en ligne le 26 novembre 2007, consulté le 30 juillet 2011
Chloé Woitier, « Munich, la ville la plus agréable du monde », dans Le Monde, 10 juin 2010 [texte intégral (page consultée le 18 juin 2010)]
Port de Montréal, « Port de Montréal – Statistiques du trafic annuel 2009-2010 (tonnes métriques) » sur Port de Montréal. Consulté le 14 juin 2011

http://www.stat.gouv.qc.ca/regions/profils/profil06/societe/marche_trav/indicat/tra_mens06.htm

« Atlas socio-économique montréalais » (Archive, Wikiwix, que faire ?)
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Montréal International, Visez l’or: Indicateurs d’attractivité pour les organisations internationales 2010-2011, Montréal, Montréal International, 2010 [lire en ligne (page consultée le 31 juillet 2011)], p. 5
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Tourisme Montréal, « Montréal par thème – Festivals » sur Tourisme Montréal. Consulté le 4 janvier 2012
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Équipe Spectra, « Historique du Festival Montréal en lumière ». Consulté le 30 juillet 2011
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Comité international olympique, « Montréal 1976 ». Consulté le 20 juillet 2011
Montréal à l’heure de l’olympisme, Radio-Canada.ca, consulté en ligne le 1er août 2011.
Doré, Yvon, Grand Prix du Canada, L’Encyclopédie Canadienne, consulté en ligne le 1er août 2011.
À Montréal pour cinq ans, Radio-Canada, 27 novembre 2009, consulté en ligne le 1er août 2011.
NAPA Auto Parts 200 : présentation,US racing, août 2009, consulté en ligne le 1er août 2011.
Canadian Tire Series: All-Time Race Results, NASCAR.com, consulté en ligne le 1er août 2011.
Le Circuit des champions de la PGA s’établit à Montréal pour plusieurs années
Guibourgé, Delphine, 20e édition du Marathon Oasis de Montréal, Bibliothèques publiques Montréal, 31 août 2010, consulté en ligne le 1er août 2010.
Montréal 2005 – Championnats du monde des sports aquatiques, Radio-Canada, consulté en ligne le 1er août 2011.
Héritage culturel et patrimonial, Parc Jean-Drapeau, consulté en ligne le 1er août 2011.
FIFA.com – Montréal
Mariane Engrand, « Les Canadiens de Montréal 1909 – 2009 » sur Ville de Montréal. Consulté le 9 juillet 2009
Montréal – Sports et loisirs sur Ville de Montréal. Consulté le 5 janvier 2012
Patinoires extérieures à Montréal.
La patinoire réfrigérée du Lac-aux-Castors ouvre le 6 décembre ! sur ville de Montréal
Lac des Castors : Une nouvelle patinoire réfrigérée à Montréal sur TVA Nouvelles, 24 décembre 2005.
La patinoire des Quais sur Quais du Vieux-Port de Montréal.
Ville de Montréal, « Montréal – Ski de fond et ski en pas de patin ». Consulté le 31 juillet 2011
Ville de Montréal, « Protocoles et ententes internationales impliquant la ville de Montréal » sur Sherlock, banque d’information municipale. Consulté le 1er août 2011
Ville de Montréal, « Avis aux médias – 10e anniversaire du jumelage des villes d’Hiroshima et de Montréal – Cérémonie de la paix à la mémoire d’Hiroshima » sur CNW-Telbec, 4 août 2008. Consulté le 1er août 2011
Ministère des Affaires étrangères et européennes, « Coopération décentralisée : Montreal la Cluse / Montréal (Québec) » sur Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures. Consulté le 1er août 2011
Ville de Montréal, « Shanghaï 2010: 25 ans de jumelage », 2010. Consulté le 1er août 2011
Ville de Paris, « Les pactes d’amitié et de coopération » sur Ville de Paris, 1er octobre 2010. Consulté le 2 août 2011

Bibliographie
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Article détaillé : Bibliographie de Montréal.

Communauté métropolitaine de Montréal, Cap sur le monde: pour une région métropolitaine de Montréal compétitive : Plan de développement économique, Montréal, février 2005, 138 p. [lire en ligne (page consultée le 31 juillet 2011)] Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article
Jacques Lacoursière, Une histoire du Québec, Sillery, Qc, Septentrion, 2002, 193 p. (ISBN 2894483228) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article
Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois, Canada-Québec: synthèse historique 1534-2000, Sillery, Septentrion, 2001, 591 p. (ISBN 2-89448-186-1)
Paul-André Linteau, Histoire de Montréal depuis la Confédération, Montréal, Boréal, 1992, 613 p. (ISBN 2-89052-441-8)
Paul-André Linteau, Brève histoire de Montréal, Montréal, Boréal, 1992, 1re éd., 134 p. (ISBN 978-2-7646-0521-8)
Paul-André Linteau, Brève histoire de Montréal, Montréal, Boréal, 2007, 2e éd., 189 p. (ISBN 978-2-7646-0521-9)
(en) Kenneth Norrie, Douglas Owram et J.C. Herbert Emery, A History of the Canadian Economy, Toronto, Nelson, 2008, 466 p. (ISBN 978-0-17-625250-2) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article
Mario Polèse, « La thèse du déclin économique de Montréal, revue et corrigée », dans L’Actualité économique, vol. 66, no 2, juin 1990, p. 133-146 (ISSN 1710-3991) [texte intégral (page consultée le 31 juillet 2011)]
François Rémillard, L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, Sainte-Adèle, Éditions Café crème, 2007, 240 p. (ISBN 978-2-9236440-0-4)
Joseph Royal, Histoire du Canada, 1841-1867, Montréal, Beauchemin, 1909 (OCLC 697782275) [lire en ligne] Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article

Municipalités limitrophes
Rose des vents Laval,
Lac des Deux Montagnes Laval
Repentigny,
Rivière des Mille Îles Rivière des Mille Îles,
Montréal-Est, Varennes Rose des vents
Deux-Montagnes,
Sainte-Marthe-sur-le-Lac,
Oka, Pointe-Calumet N Fleuve Saint-Laurent, Boucherville,
Longueuil,
Saint-Lambert
O Montréal E
S
Vaudreuil-Dorion, Senneville, Sainte-Anne-de-Bellevue,
Île Perrot, Lac Saint-Louis Kirkland, Dollard-Des Ormeaux, Dorval,
Fleuve Saint-Laurent,
Kahnawake, Sainte-Catherine Fleuve Saint-Laurent
Brossard,
La Prairie
Enclave :
Mont-Royal, Westmount, Hampstead,Côte-Saint-Luc, Montréal-Ouest
Voir aussi

Un navire de la Marine royale canadienne porte le nom de NCSM Montréal (FFH 336)
Articles connexes
Géographie

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Autres

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Village gai de Montréal
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Liens externes

(fr+en) Site officiel
Catégorie Montréal de l’annuaire dmoz
(fr+en) La Mémoire d’une ville (un programme des films sur Montréal sélectionné par le cinéaste Luc Bourdon)

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La Fabrique 125 Des lofts de style new-yorkais sur Chabanel

Saturday, April 28th, 2012

La Fabrique 125 est le premier projet résidentiel s’inscri- vant dans la revitalisation du quartier Chabanel. Situé au 125, rue Chabanel, à l’intersection de l’avenue de l’Espla- nade, ce projet immobilier s’impose au cœur du quartier de la mode et du design.

La Fabrique 125 est un projet de lofts de style new-yorkais réalisé par le promoteur Groupe Dayan, en collaboration avec la SHDM. Il s’agit de la conversion d’un immeuble industriel de grand gabarit anciennement occupé par des entreprises de l’industrie de la mode et comptant environ 40 000 pieds carrés par étage. Les 192 lofts urbains sont répartis dans un bâtiment de sept étages, de type béton- ascenseur.

Trois modèles de lofts sont offerts : L1, comprenant un es- pace pour une chambre à coucher; L1+1, comprenant un espace pour une chambre à coucher et un bureau; et L2+1, comprenant deux espaces pour deux chambres à coucher et un bureau. Les superficies vont de 720 p.c. à 1 365 p.c., pour des prix variant entre 172 960 $ et 386 250 $ (taxes incluses, avant le crédit d’achat).

Un projet audacieux empreint d’art, de design et de créativité
« La SHDM rejoint la volonté du milieu qui entend faire de la mode, du design et de la créativité les pôles de développe- ment du secteur », affirme Johanne Goulet, directrice géné- rale de la SHDM. « Les designers de Humà Design + Archi- tecture, et les architectes de Forme Studio et de Workshop se sont assurés de préserver les qualités architecturales de cet immeuble qui constitue une véritable cathédrale indus- trielle », ajoute-t-elle. La structure de béton est conservée intégralement, avec des plafonds de 11 pieds, une fenestra- tion imposante et une insonorisation performante. La faça- de en briques vernissées blanches et noires sera ornée d’une

signature artistique, carac- térisant ainsi la créativité derrière ce projet. De plus, le rez-de-chaussée de l’im- meuble comprend six ate- liers-résidences et quelques espaces commerciaux.

Les superficies moyennes du projet La Fabrique 125 sont les plus grandes ayant été accréditées au programme Accès Condos. Chaque loft compte un espace de ran- gement à même l’unité ou au garage, et 42 lofts dispo- sent de balcon de type «log- gia» surplombant l’avenue de l’Esplanade. De plus, 94 cases de stationnement in- térieures et deux places de stationnement extérieures sont offertes en option.

Un lounge urbain d’environ 5 000 p.c. sera aménagé sur le toit, offrant aux coproprié- taires un espace de détente doté de verdure et d’une vue imprenable sur la ville. Cet- te aire commune sera munie d’une alimentation en gaz pour accueillir des BBQ.

À proximité de nombreux services
La Fabrique 125 est située à proximité d’un bon nombre

de boutiques, notamment au Marché Central et à la Place Fleury. De nouveaux resto-concepts ont déjà vu le jour sur la rue Chabanel et des commerces de proxi- mité sont à venir au rez- de-chaussée de l’immeuble. Les copropriétaires auront également un accès direct au transport en commun, avec la ligne d’autobus 55 qui parcourt le boulevard Saint-Laurent du nord au sud, les stations de métro Sauvé et Crémazie, de même la gare de train Chabanel qui se rend au centre-ville. De plus, La Fabrique 125 se trouve à quelques minutes des autoroutes 15 et 40.

À propos d’Accès Condos

Le programme Accès Condos favorise l’accession à la pro- priété à Montréal et contri- bue à la revitalisation de sites difficilement exploita- bles. La popularité du pro- gramme Accès Condos rési- de dans le crédit d’achat de 10% fourni par la SHDM, ap- plicable sur la mise de fonds à l’achat d’un condominium. Ce programme a permis à plus de 2 500 ménages de devenir propriétaires et de rester sur l’île de Montréal

Bishop Lépine wants to turn gays straight

Tuesday, April 17th, 2012

By Roger-Luc Chayer
with special collaboration Robert Frank

Bishop Christian Lépine, who in the past has claimed that he could convert gays into heterosexuals, faced a major controversy within hours of being named to succeed retired Cardinal Jean-Claude Turcotte as Archbishop of Montreal. I never fail to be fascinated by those clergymen, imams and rabbis who wrap themselves in their faith and morals in order to get into their flock’s pants.

Turning the gays straight, judging homosexuals and denying them the same rights as the rest of the population, forbidding women who have been raped from having an abortion and misusing their authority to molest our children…these examples fascinate me, because few organizations which embrace a biblical morality seethe with sexuality to the extent that the Roman Catholic church does — a paradox that is attracting more and more attention from a public that values ​​and expects secularism throughout the public sphere.

What do such statements about gays by Bishop Lépine imply? The Quebec Charter of Rights and Freedoms outlaws all discrimination based on sexual orientation and stipulates that such discrimination is unethical. When the Catholic Church, through its senior Montreal statesman, claims that direct intervention can turn homosexuals into heterosexuals, it directly targets a protected minority indiscriminately and attempts to lend credence to this argument, ducking prosecution by claiming a right to the freedom of religion protection of the Charter.

True, religious freedom also plays a fundamental role in the Quebec Charter. Article 3 states:

“Everyone holds fundamental freedoms, including freedom of conscience, freedom of religion, freedom of opinion , freedom of expression, freedom of peaceful assembly and freedom of association.”

But the guarantee of religious freedom is directly at odds with Article 5 (Everyone has the right to respect for their privacy), Article 10 (Everyone has the right to recognition and exercise, in full equality of their rights and freedoms, without distinction, exclusion or preference based on race, color, sex, pregnancy, sexual orientation), Section 10.1 (No one may harass a person based on grounds mentioned in Article 10), and Article 11 (No one may distribute, publish or publicly exhibit a notice, symbol or sign involving discrimination, or an authorization to that effect).

Of course, the Charter seeks to protect the Church, which welcomes converts to its faith and beliefs, but to alter human nature or to try to change people’s sexual orientation is certainly not what the legislature intended when it passed its law to protect freedom of religion.

Anyone who decides not to practice a religion is also protected by the same Charter, because his or her freedom of conscience is recognized in Article 3. It would be interesting to test Montreal’s Catholic Church refusal to recognize this right through a complaint to the Quebec Human Rights Commission.

Contacted about this issue, the Commission was reluctant — in the absence of formal complaint — to give its opinion. Instead, it advised that, in general, should a complaint be filed against Monsignor Lépine and the Archdiocese of Montreal for discrimination based on sexual orientation, owing to the statements of the Church about the potential to change the orientation of an entire social group, it would certainly be admissible as a prima facie case. Is there someone in the Montreal gay community who has the courage and temerity to bring this case before the Commission? That remains to be seen!

Robert Laramée: Où est passé l’argent des aînés?

Tuesday, April 10th, 2012

Journal de Montréal

Un rapport confidentiel lève le voile sur la mauvaise administration d’une résidence. La Maison des aînés compte 45 logements. Selon un rapport de la Société d’habitation du Québec, les revenus de buanderie, de transport et de certains repas n’auraient jamais été comptabilisés pendant près de 20 ans. Des montants de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

estion déficiente, des dizaines de milliers de dollars non déclarés, des dépenses sans pièces justificatives et du travail au noir. Voilà ce qu’on relate dans un rapport de vérification concernant une résidence pour personnes âgées dirigée par l’ancien conseiller municipal de Montréal, Robert Laramée.

Le rapport confidentiel de la Société d’habitation du Québec au sujet d’Habitations les II volets n’a rien de rassurant. Il est mentionné entre autres qu’il y aurait eu pour 79 040 $ de frais de buanderie non comptabilisés entre 2006 et 2009 seulement.

On y indique aussi la location d’une Volvo au bénéfice du directeur général, pour laquelle il n’y avait pas d’avantage imposable. Le conseil d’administration d’Habitation les II volets a pourtant tenté d’éviter la divulgation de ce rapport compromettant à un locataire devant la Commission d’accès à l’information.

« Ils ont tout fait pour protéger Robert Laramée. Ils ont tout fait pour lui permettre de s’en sauver », dénonce Michel Pepin de l’Association des locataires de la Maison St-Étienne, l’une des deux résidences que regroupe l’organisme sans but lucratif.

Gestion déficiente

Le président du conseil d’administration, Pierre Breton, reconnaît que la gestion était déficiente, mais refuse de prendre le blâme. « Il y a un passé qui est questionnable, ce n’est pas drôle ce qui s’est passé. Ça nous prend plus d’aide, ça nous prend des individus qui viennent témoigner. Des ouï-dire, je ne peux pas travailler avec ça », dit-il.

À la suite des interventions de Michel Pepin, il dit avoir commencé à poser des questions. La Société d’habitation du Québec qui a fourni plus d’un million en subventions depuis cinq ans a été appelée à la rescousse.

À cette époque, les dirigeants de l’OSBL ont également fait une dénonciation au fisc pour un montant de 60 000 $ au provincial et au fédéral pour des montants non déclarés.

Le rapport de vérification produit par des vérificateurs internes de la SHQ est une procédure exceptionnelle. Pourtant, le c.a. estime que des erreurs ont été faites.

« Quand on compare les revenus avec les dépenses actuelles, c’est vraiment astronomique ce qu’on dit », soutient Pierre Breton.

Il admet toutefois que certains remboursements de dépenses n’étaient pas nécessairement légitimes. Selon le rapport de la SHQ, ce sont des dépenses de 39 344,82 $ en 2007 et 46 557, 67 $ en 2008 qui ne sont pas supportées par des pièces justificatives. De 2007 et 2009, le montant mensuel des frais de service payés par les locataires est aussi passé de 168 $ à 302 $. « C’est épouvantable », dit Michel Pepin. Depuis, il a été diminué de 44 $.

« Ces anomalies sont suffisamment importantes pour que la SHQ exige, conformément aux conventions d’exploitation en vigueur, que votre organisme ait recours à un gestionnaire externe et indépendant afin d’assurer une saine gestion », a écrit le président de la Société d’habitation du Québec, James McGregor.

Robert Laramée a quitté son poste en décembre 2010.

Quand l’Église veut jouer dans mes culottes

Thursday, March 22nd, 2012

Par: Roger-Luc Chayer
À peine quelques heures après sa nomination au poste d’Archevêque de Montréal, en remplacement de Monseigneur Jean-Claude Turcotte, Cardinal à la retraite, Monseigneur Christian Lépine se retrouve face à une controverse de taille, lui qui a prétendu par le passé qu’il pouvait transformer les gais en hétérosexuels. Je suis toujours fasciné par ces hommes d’Église, ces imams et ces rabbins qui, sous le prétexte de la foi et de leur morale, veulent jouer dans les culottes de leurs ouailles. Changer les gais en hétéros, juger les homosexuels et leur refuser les mêmes droits qu’au reste de la population, interdire aux femmes de se faire avorter suite à un viol, jouer au touche-pipi avec nos enfants quand ils sont en situation d’autorité… Ces exemples me fascinent car peu d’organisations se drapant d’une moralité biblique se mêlent autant de sexualité que l’Église, un paradoxe qui soulève de plus en plus de réactions de la part d’un public qui valorise et exige aujourd’hui la laïcité complète de la sphère publique.
Quelles sont les implications de telles déclarations sur les gais de la part de Monseigneur Lépine? La Charte québécoise des Droits et Libertés prévoit que toute discrimination basée sur l’orientation sexuelle est illicite et que cette discrimination est génératrice de dommages moraux. Quand l’Église catholique et son plus haut représentant à Montréal déclarent que l’on peut intervenir directement auprès de personnes homosexuelles pour les transformer en hétérosexuels, on cible directement une minorité protégée, sans distinction et on tente de crédibiliser cette thèse en invoquant la liberté de religion pour éviter évidemment les poursuites judiciaires basées sur l’atteinte d’un droit protégé par la Charte.
Or, la liberté de religion elle aussi est partie intégrante à la Charte québécoise, on mentionne d’ailleurs à l’article 3 : Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association. Mais cette garantie de liberté religieuse entre directement en conflit avec les articles 5 (Toute personne a droit au respect de sa vie privée), l’article 10 (Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle), l’article 10.1 (Nul ne doit harceler une personne en raison de l’un des motifs visés dans l’article 10), et l’article 11 (Nul ne peut diffuser, publier ou exposer en public un avis, un symbole ou un signe comportant discrimination ni donner une autorisation à cet effet).
La Charte prévoit certainement une protection pour l’Église qui souhaiterait convertir des fidèles à sa religion ou à ses croyances mais convertir la nature des humains, vouloir changer leur orientation sexuelle, n’est certainement pas ce qui était prévu par le législateur quand il a voté la loi en y introduisant une protection pour la liberté de religion.
Toute personne qui décide de ne pas pratiquer une religion est, elle aussi, protégée par cette même Charte car sa liberté de conscience est reconnue à l’article 3. Le refus par l’Église catholique montréalaise de reconnaître ce droit est certainement une situation qu’il serait intéressant de tester devant la Commission des Droits de la Personne dans le cadre d’une plainte.
Contactée sur cette question, la Commission hésite à donner son avis en l’absence de recours mais m’informe que règle générale, si une plainte devait être déposée contre Monseigneur Lépine et l’Archevêché de Montréal pour discrimination basée sur l’orientation sexuelle car les déclarations de l’Église quant à la possibilité de changer cette orientation visent un groupe social dans son ensemble, elle serait certainement recevable au stade initial. Est-ce qu’une personne de la communauté gaie montréalaise aura le courage et la détermination de porter ces propos devant la Commission? Ça reste à voir!

Montréal la tiers mondiste

Friday, March 16th, 2012

Par Roger-Luc Chayer

VILLAGE: Je circulais hier dans le Village gai de Montréal et j’ai été frappé par l’état d’abandon total des lieux, particulièrement de la rue Ste-Catherine. Est-ce qu’il est encore pertinent de dire qu’il s’agit du Village gai quand en fait, il s’agit du Village des drogués et loosers de la planète Québec. Tout y est moche, gris, sale, les itinérants sont aux portes des commerces et empoisonnent la vie de tous avec leurs quêtes incessantes de financement de leur misère morale. ET ce n’est pas la faute des gais c’est clair. Ils font ce qu’ils peuvent sans recevoir d’aide des autorités qui, volontairement, n’interviennent plus chez les gais. Pourquoi? Je vais traiter de cette question dans la prochaine édition de Gay Globe car je pense que nous connaissons la raison. Il y a une tolérance incohérente pour les activités humaines les plus basses et nuisibles dans ce secteur de la ville qui a pourtant été il y a quelques années un exemple de prise en charge par la population gaie. Cette tolérance vient d’en haut, du pseudo-Maire Gérald Tremblay, maire de l’Arrondissement Ville-Marie mais aussi des conseillers municipaux élus qui sont totalement absents des rues du Village, du député provincial qui se fiche de son secteur et qui n’a pas l’intention de se représenter, du service de police qui dit ne pas avoir les ressources mais qui est drôlement confortable de ne rien faire sourire aux lèvres et des organisations commerciales comme la SDC qui ne s’expriment pas assez sur les vrais problèmes qui empoisonnent la qualité de vie de tous dans ce quartier. Du jamais vu! Que l’on se prenne en charge, il est plus que temps. Par la force s’il le faut, c’est nécessaire. À quand des brigades de sécurité et de salubrité sur la rue Ste-Catherine? À quand des anges-gardiens comme à New York pour sécuriser les résidants et les clients des commerces gais? À quand un nettoyage forcé à la Giuliani à New York qui a nettoyé une ville complète de ses loosers et nuisances en 2 ans? À quand des groupes de citoyens armés de bat de baseball se promenant de rues en rues comme en 95 pour faire fuire les putes et revendeurs de drogues et leur montrer que le pouvoir appartient aux citoyens, pas à la coke, on se souvient tous de la brigade de la rue Champlain. Il est faux de croire que la tolérance des nuisances humaines est un signe de société évoluée, c’est un signe d’incompétence crasse et hier dans le Village, j’ai vu ce qu’on ne voit normalement que dans les villes les plus misérables de la planète!!!!!!! J’étais à Montréal!

Piétonnisation annulée dans le Village?

Sunday, March 11th, 2012

La Ville et la Police s’opposent
à la fermeture de la Ste-Cath!
Photo: Tourisme Montréal
Suite à la réunion du Conseil d’arrondissement de Ville- Marie de la semaine du 7 mars 2012, la Ville, appuyée du service de police du poste 22 a fait l’annonce que la ferme- ture de la rue Ste-Catherine pour la version 2012 de la pié- tonnisation n’était pas assurée. Le Maire Tremblay a effec- tivement déclaré que rien n’était décidé, que la fermeture n’était pas acquise et qu’il existait une forte possibilité que seuls les trottoirs soient fermés, comme cela se fait déjà sur la rue Mont-Royal Est, de manière à permettre la circulation tout l’été. Les raisons invoquées sont le nombre très élevé de plaintes reliées à la sécurité, aux agressions, aux problèmes d’itinérance et de revendeurs de drogue car selon le Maire, les plaintes ont été très nombreuses en 2011. Le Maire disait toutefois que les discussions continuaient…

La bière Métropole

Saturday, February 4th, 2012

La toute nouvelle bière montréalaise, La Métropole, est en train de conquérir le coeur des amateurs de produits locaux de qualité. La pilsner lager, lancée à l’été 2011 par Franck Hé- not, propriétaire de l’Intermarché Boyer à Montréal, voulait associer un goût unique développé spécifiquement pour les montréalais. Le défi était grand! La réussite l’est encore plus!
Gay Globe a voulu savoir quelles étaient les qualités de cet- te bière métropolitaine et suite à notre dégustation, il faut admettre que La Métropole est devenue rapidement, par coup de foudre, la bière officielle des soirées de Gay Globe. Offerte en cartons de 6 bouteilles, La Métropole comporte 5,14% d’alcool (514 pour Montréal) et elle est blonde. Toute- fois, ne vous laissez pas berner par ses beaux airs ambrés car malgré les idées préconçues, une blonde peut avoir du caractère. Strictement dénuée d’arrière-goût quel qu’il soit, La Métropole se boit sans formalités, très froide et elle ac- compagne formidablement les viandes comme les pâtes. En fait, elle est si unique et réussie qu’on ne se lasse pas de la
GAYGLOBE MAGAZINE
consommer été comme hiver. Une telle bière mérite une mention spéciale d’autant qu’elle est conçue par un partenaire de Gay Globe.
En vente à l’Intermarché Boyer situé au 1000, Mont- Royal Est, au Provigo St-Ur- bain, au resto Le Stromboli, dans de nombreux dépan- neurs et chez l’Alchimiste à Joliette. Prix régulier 9,99$ mais souvent en spécial à 7,99$. Essayez-là et écrivez- nous votre opinion!

L’ex-Président de l’Association Canadienne des Journalistes du Chapitre de Montréal déplore la désinformation et l’unilinguisme de l’ACJ nationale.

Friday, January 6th, 2012

TITRE : L’ex-Président de l’Association Canadienne des Journalistes du Chapitre de Montréal déplore la désinformation et l’unilinguisme de l’ACJ nationale.
(Montréal) Ex-Président du chapitre montréalais de l’Association Canadienne des Journalistes, Roger-Luc Chayer, éditeur du Groupe National, dénonce le refus systématique de la part de l’ACJ nationale de fournir quelque visibilité francophone que ce soit auprès de ses membres.
« J’ai demandé à au moins 10 reprises dans les derniers jours à l’ACJ, via son site Facebook, que les communiqués publiés par l’association soient offerts en français pour le bénéfice des membres francophones et à chaque fois, quand on n’ignore pas mes demandes, on répond que le budget ne permet pas les traductions, ce que je trouve inacceptable en 2012 », déclare l’ex-Président qui a démissionné en 2011 suite au refus de la part du bureau national de donner suite aux nombreux engagements contractés auprès du chapitre de Montréal quant à la bilinguisation des services de l’ACJ et plus d’une dizaine d’autres sujets dont les finances.
Roger-Luc Chayer déclare aussi que malgré les affirmations de l’ACJ publiées sur son site Internet quant au chapitre de Montréal, depuis sa démission, aucun comité exécutif ne s’est réuni à Montréal. « Ce que ne dit pas l’ACJ nationale dans ses communications, c’est que depuis ma démission et celle de la plupart des autres membres de l’Exécutif montréalais, aucun Comité exécutif ne s’est réuni à Montréal et l’ACJ fait comme s’il en existait toujours un, ce qui, combiné aux autres irrégularités constatées lors de ma présence au CE, ressemble à de la désinformation probablement dans le but de chercher une crédibilité. J’attends toujours d’ailleurs les réponses aux questions importantes soulevées par notre exécutif et comme membre personnel à savoir quel est le véritable membership au Québec et au Canada puisque selon mes observations, nous sommes très loin du nombre déclaré par l’ACJ, celle ci refusant de nous donner une réponse et aussi quant à des états financiers vérifiés que le Président national déclare ne pas retrouver dans son ordinateur… », conclut Roger-Luc Chayer qui est toujours membre en règle de l’ACJ.
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Renseignements :
Roger-Luc Chayer, 514-728-6436 [email protected]

Le Village gai de Montréal

Friday, December 9th, 2011

Les points chauds qui bougent
positivement ou négative-
ment. Une économie locale
rudement mise à l’épreuve!
Photos: Gay Globe Média
Le Village gai de Montréal souffre et ça se voit. Les com- merçants et résidants exigent de la part des autorités une prise en charge des problèmes liés à l’itinérance, à la pros- titution et à la consommation de drogue mais est-il trop tard pour intervenir? Est-ce que le Village aurait été sacri- fié pour laisser la place aux deux nouveaux pôles impor- tants d’économie gaie que son Rosemont et le Plateau Mont- Royal? Il existe dans le Village des situation qui n’existent pas ailleurs et il faudra tôt ou tard qu’on se pose les vraies questions à savoir si les politiques prennent leurs responsa- bilités et si la police a vraiment le désir de maintenir “l’or- dre” et d’appliquer la loi comme partout ailleurs à Montréal?
Côté nord, Ste-Catherine Est entre Papineau et Cartier
À part deux exceptions, la revitalisation de la façade de TVA donnant sur le Village et l’ouverture prochaine d’un restau- rant de la chaîne Milsa dans les locaux du Café Européen, deux exemples montrent l’état d’abandon et de délabrement d’un Village qui a pourtant été par le passé un exemple de modernisation et d’implication positive d’une communauté: Dans la rue Amherst à partir de Ste-Catherine, côté nord- est, pratiquement tous les commerces sont fermée, à louer ou abandonnés sans que personne n’intervienne.
Pire, un pan complet de la rue Ste-Catherine, entre Pa- pineau et Cartier est laissé à l’abandon alors que juste en face, survivent courageu- sement de très beaux com- merces comme le restaurant asiatique ou le bar Le Stud.
Difficile de savoir exacte- ment quels sont les plans de la Ville ou de l’arrondis- sement mais tôt ou tard, il faudra penser à sauver cet héritage qu’est le plus gros village gai du Canada.

Elle recevrait des dons du public!

Friday, December 9th, 2011

Même fermée et inopérante,
la Fondation SIDA-Montréal
recevrait des dons…
Photo: Gay Globe Média
Suite à nos récentes recherches portant sur des organisa- tions SIDA à Montréal, et dans le cadre de nos dossiers sur la prudence face à certaines organisations qui ne respectent pas toujours les règles et la Loi face aux fonds récoltés pour le SIDA, nous tombions récemment sur le CV d’une jeune avocate montréalaise qui, se targuant de faire des dons pour le SIDA, annonçait avoir versé tous les profits générés par une parade de mode à la Fondation SIDA-Montréal.
Dans sa page de présentation, l’avocate, qui n’est plus em- ployée par la firme qui publie le CV, mentionne en anglais: “In 2005, she helped organized a variety show of which eve- ry penny went to the Sida-Montréal Foundation.”
Vérifications faites, il appert que selon le Registraire des Entreprises du Québec, la Fondation SIDA-Montréal était non seulement radiée et non opérationnelle en 2005, elle l’était depuis 1999!
Curieux de savoir comment on pouvait faire un don en ar- gent à un organisme qui n’existe plus et surtout de la part d’une avocate, Gay Globe a demandé par courriel à l’avocate de nous fournir le montant donné et de nous indiquer si des vérifications avaient été faites au préalable sur cet organis- me. Nous recevions comme réponse que le don avait en fait été fait à une autre fondation, maintenant toutefois le nom de la Fondation SIDA-Montréal sur sa présentation même après avoir été informée de notre dossier.
De plus, impossible de vérifier les dires de la généreuse avocate auprès de la Fondation SIDA-Montréal puisque le registre ne fait plus état d’aucun administrateur. De plus, l’avocate sentant la soupe chaude, nous mettait rapidement en demeure de ne pas publier notre dossier faute de quoi elle nous poursuivrait en diffamation.
Ceci confirme la nature de nos appels à la prudence. Dans des causes comme celle du SIDA, les dons du public peuvent être détour- nés grâce à des situations confuses. Pendant qu’on se sert de cette cause pour faire mousser son CV et sa réputation, quand vient le temps d’expliquer les irrégu- larités, qui émanent pour- tant de l’avocate elle-même, voilà qu’on nous demande de nous taire. Il n’a pas été possible de vérifier avant publication si un tel don avait été fait ou pas à la Fondation SIDA-Montréal ce qui démontrerait aussi la facilité avec laquelle on peut dire n’importe quoi pour faire mousser sa réputation. Nous recommandons donc fortement à nos lecteurs de toujours être prudents avant de donner et de nous consulter en cas de doute. Nous supportons depuis des années la Fondation d’Aide Directe SIDA-Montréal, qui est tout à fait sérieuse, si ja- mais vous souhaitiez poser un geste de générosité!

Gay Globe Média recommande un organisme!

Friday, December 9th, 2011

Comme à chaque année, GGMag recommande à ses lecteurs de donner à une seule organisation SIDA, la Fondation d’Aide Directe SIDA-Montréal, reconnue et efficace. Voir le www. fadsm.org/

Parcomètres à Montréal La fierté a une ville…

Wednesday, October 26th, 2011

“Trop c’est trop”, voilà comment s’exprimait une dame qui, en revenant à sa voiture après quelques achats dans le Village gai de Montréal, découvrait la présence d’une contravention pour 15 minutes de retard. Mais est-ce que la ville de Montréal a le droit de donner ainsi des amendes pour des retards qui n’en sont peut-être pas?

Car depuis les changements récents d’appareils, informatisés et plus technos, une coquille semble s’être glissée dans leur gestion. Dans toutes les villes d’Amérique du Nord qui utilisent la même technologie, le problème ne se pose pas car le bogue technique qui permet à Montréal d’empocher des millions de dollars sans droit a été réglé depuis longtemps. Non seulement à Montréal on persiste à ne pas programmer comme il se doit les appareils, on abuse même du règlement sur le stationnement pour utiliser cette faille pour émettre des contraventions qui, dans de nombreux cas, seraient illégales si contestées.

Voici comment ça marche: Auparavant, lorsque vous arriviez pour payer un parcomètre, selon le montant versé, le temps s’affichait. Vous libériez donc une plage de temps lors de laquelle aucune contravention ne pouvait vous être donnée. Même si vous quittiez avant la fin du temps réservé, la personne suivante pouvait bénéficier parfois de minutes, parfois d’heures déjà payées. Le règlement municipal oblige les utilisateurs à payer pour un espace, une seule fois…

Or, depuis l’arrivée des nouveaux parcomètres, même si vous payez pour 3 heures et que vous n’utilisiez que 15 minutes, si une autre personne prend votre place, elle n’a aucun moyen de savoir que vous avez un temps résiduel. En payant, elle remet le compteur à zéro! Il peut donc se produire que l’ors d’une même journée, si le parcomètre avait été utilisé pendant les 12 heures règlementaires, qu’en réalité il ait reçu de l’argent pour 18 heures. Selon Stationnement de Montréal “Les nouvelles bornes de paiement sous le concept Payez-Partez fonctionnent selon le principe « utilisateur-payeur ». Contrairement aux anciens parcomètres, le temps payé n’est pas cumulatif, car la borne traite chaque transaction comme s’il s’agissait d’un nouveau client.”

Oui mais il y a un problème. Le règlement municipal n’a pas été changé pour endosser la thèse de Stationnement de Montréal rendant la contravention éventuelle caduque si conestée sur cette base. Autre problème, si une personne paie 30 minutes, qu’elle en utilise 45 et qu’elle reçoit une contravention de 52$, sur la base du fait que le parcomètre a été réinitialisé à zéro, cette contravention dans les faits peut être illégale. Comment contester?

1- Contestez votre contravention et exigez que Stationnement de Montréal produise le registre des paiements de la journée. Si le parcomètre a généré l’argent requis pour la durée globale pour votre présence, votre contravention est illégale.

La surfacturation est une fraude que la ville devrait examiner de près…

Une bannière exemplaire L’Intermarché Boyer se dévoile!

Wednesday, October 26th, 2011

Dans un monde en bouleversements
constants,
surtout au sein même de
la communauté gaie, il y a
des commerces qui font leur
marque et qui prennent de
plus en plus d’importance
économiquement dans les
secteurs où la communauté
gaie se développe.
C’est le cas d’un établissement
phare sur la rue
Mont-Royal Est à Montréal,
l’Intermarché Boyer, qui est
en train de montrer la voie et
l’exemple en matière de revitalisation
d’une entreprise
pourtant implantée depuis
longtemps.
Propriétaires depuis deux
ans, Danny Therrien et
Franck Hénot ont décidé cet
été de restaurer L’épicerie
ouverte depuis plus de 50
ans. Aidés par Ema Design
de St Jean Sur Richelieu, le
résultat est tout simplement
incroyable selon les clients
habitués, on savait déjà que
nous avions à faire à des épicuriens
passionnés, mais il
est désormais démontré que
nos deux moineaux ont définitivement
du goût!

Une décoration urbaine d’un
chic 100% “514”, mosaïque,
couleurs sobres et sélection
d’ambiances qui viennent
vous chercher dans l’émotif,
un éclairage bien choisi et
des comptoirs plus accessibles
font de cette épicerie un
incontournable du Plateau.
C’est bien d’y être vu, de s’y
donner rendez-vous pour
faire ses courses et pour y
déguster la bière Métropole,
nectar divin disponible uniquement
à l’Intermarché
Boyer, ne la cherchez pas
ailleurs…
On y retrouve une grande
variété de fromages, une
boucherie, des fruits et légumes
qui font honneur au
terme de “fraîcheur assurée”,
une charcuterie où l’on
retrouve des viandes parfois
exclusives et du bon pain
chaud toute la journée (une
rareté en épicerie), sans
oublier un département floral
qui donne l’impression,
dès l’entrée, de visiter le Biodôme
de Montréal Ouvert de 8h à Minuit, ce
commerce vient répondre
aux goûts les plus élégants
d’une clientèle qui souhaite
vivre une expérience agréable
tout en conservant les
avantages des grandes surfaces
en matière de prix. La
bannière Intermarché est
un allié naturel de la communauté
gaie en ayant une
présence au sein de notre
revue depuis de nombreuses
années autant à Montréal
qu’à Québec avec les Intermarchés
St-Roch et St-Jean
de la famille Courtemanche.
Incorporez votre épicerie
hebdomadaire dans votre
vie de “jet-set” grâce à de
chics partenaires et alliés…