Elle recevrait des dons du public!

Même fermée et inopérante,
la Fondation SIDA-Montréal
recevrait des dons…
Photo: Gay Globe Média
Suite à nos récentes recherches portant sur des organisa- tions SIDA à Montréal, et dans le cadre de nos dossiers sur la prudence face à certaines organisations qui ne respectent pas toujours les règles et la Loi face aux fonds récoltés pour le SIDA, nous tombions récemment sur le CV d’une jeune avocate montréalaise qui, se targuant de faire des dons pour le SIDA, annonçait avoir versé tous les profits générés par une parade de mode à la Fondation SIDA-Montréal.
Dans sa page de présentation, l’avocate, qui n’est plus em- ployée par la firme qui publie le CV, mentionne en anglais: “In 2005, she helped organized a variety show of which eve- ry penny went to the Sida-Montréal Foundation.”
Vérifications faites, il appert que selon le Registraire des Entreprises du Québec, la Fondation SIDA-Montréal était non seulement radiée et non opérationnelle en 2005, elle l’était depuis 1999!
Curieux de savoir comment on pouvait faire un don en ar- gent à un organisme qui n’existe plus et surtout de la part d’une avocate, Gay Globe a demandé par courriel à l’avocate de nous fournir le montant donné et de nous indiquer si des vérifications avaient été faites au préalable sur cet organis- me. Nous recevions comme réponse que le don avait en fait été fait à une autre fondation, maintenant toutefois le nom de la Fondation SIDA-Montréal sur sa présentation même après avoir été informée de notre dossier.
De plus, impossible de vérifier les dires de la généreuse avocate auprès de la Fondation SIDA-Montréal puisque le registre ne fait plus état d’aucun administrateur. De plus, l’avocate sentant la soupe chaude, nous mettait rapidement en demeure de ne pas publier notre dossier faute de quoi elle nous poursuivrait en diffamation.
Ceci confirme la nature de nos appels à la prudence. Dans des causes comme celle du SIDA, les dons du public peuvent être détour- nés grâce à des situations confuses. Pendant qu’on se sert de cette cause pour faire mousser son CV et sa réputation, quand vient le temps d’expliquer les irrégu- larités, qui émanent pour- tant de l’avocate elle-même, voilà qu’on nous demande de nous taire. Il n’a pas été possible de vérifier avant publication si un tel don avait été fait ou pas à la Fondation SIDA-Montréal ce qui démontrerait aussi la facilité avec laquelle on peut dire n’importe quoi pour faire mousser sa réputation. Nous recommandons donc fortement à nos lecteurs de toujours être prudents avant de donner et de nous consulter en cas de doute. Nous supportons depuis des années la Fondation d’Aide Directe SIDA-Montréal, qui est tout à fait sérieuse, si ja- mais vous souhaitiez poser un geste de générosité!


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