Archive for September, 2012

Le sida serait à l’origine d’une salmonellose mortelle en Afrique subsaharienne

Sunday, September 30th, 2012

France24

Une nouvelle forme mortelle de salmonellose s’est développée en Afrique subsaharienne, favorisée par l’épidémie de sida qui affaiblit le système immunitaire, selon une étude parue dimanche.

Les salmonelloses incluent la fièvre typhoïde, devenue rare dans les pays industrialisés mais qui fait encore 600.000 morts dans les pays en développement, et les salmonelloses non typhiques qui se traduisent principalement par des diarrhées aiguës.

En Afrique subsaharienne, où cohabitent malnutrition, paludisme et sida, est apparue une forme rapidement invasive de la salmonellose non typhique, liée à la contamination de l’eau et des aliments par les selles, qui aboutit au décès de 22 à 45% des personnes infectées.

En séquençant le génome de cette salmonelle, les chercheurs de l’Institut Trust Sanger en Grande-Bretagne ont établi une parenté avec la salmonelle à l’origine de la typhoïde. Ils ont découvert qu’elle avait évolué en deux vagues, l’une apparue il y 52 ans dans le sud-est de l’Afrique et l’autre il y 35 ans dans le bassin du Congo.

“L’épidémie de sida passe pour avoir débuté dans le centre de l’Afrique avant de se développer vers l’est, de manière largement similaire à celle observée pour la deuxième vague de salmonellose invasive”, relève le Dr Robert Kingsley, l’un des co-auteurs de l’étude parue dimanche dans Nature Genetics.

En étudiant cette deuxième vague, les chercheurs ont trouvé un gène qui rend la maladie résistante au chloramphenicol, un antibiotique de première ligne contre la salmonellose, alors que ce gène n’était pas présent dans la salmonellose de la première vague.

L’épidémie actuelle aurait, selon les chercheurs, été “exacerbée” par l’augmentation du nombre de personnes immuno-déprimées dans la population.

“C’est la première fois que le séquençage du génome a permis de suivre l’extension d’une épidémie de salmonellose”, souligne le Pr Gordon Dougan, un autre co-auteur de l’étude.

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VIH : les recommandations divergent entre la France et l’Amérique

Sunday, September 30th, 2012

Medscape

Point de vue du Pr Gilles Pialoux de l’hôpital Tenon

Beaucoup de changements cet été en matière de prise en charge du VIH. Les nouvelles recommandations de l’International Antiviral Society-USA panel sur le traitement du VIH sont parues ainsi que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur l’utilisation du traitement préventif du VIH/SIDA par l’antirétroviral Truvada® (emtricitabine et ténofovir disoproxil, Gilead Sciences). [1,2].

A quand les recommandations françaises ?

Le Pr Gilles Pialoux (Chef de service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Tenon ; Vice-Président de la Société Française de Lutte contre le SIDA, Paris, & www.vih.org) fait le point pour Medscape.fr.

Medscape France : Quels sont les nouveaux messages des recommandations internationales et américaines ?

Gilles Pialoux : Dans les nouvelles recommandations américaines et de l’OMS, il est très clairement explicité que le traitement peut être prescrit quel que soit le chiffre de CD4, soit pour apporter un bénéfice au patient, soit pour protéger le partenaire séronégatif dans les couples sérodiscordants.

En France, nous n’avons pas ce degré d’incitation à proposer le traitement dans cette indication dans les recommandations françaises même si cela reste possible. En 2009, 2010, au moment de l’élaboration et de la publication de ces recommandations, nous parlions bien moins de l’utilisation du traitement en prévention qu’en 2012.

En parallèle, l’OMS s’est prononcée, cet été, en faveur de la stratégie de prophylaxie pré-exposition (PrEP) et recommande aux pays qui envisagent de proposer cette solution de veiller: (1) à ce que les personnes soient effectivement séronégatives, (2) d’encourager les populations sous prophylaxie à utiliser le préservatif, (3) de suivre toute manifestation indésirable (du traitement) et (4) de soumettre ultérieurement les sujets sous traitement à un test de dépistage du VIH.

Au même moment, la Food and Drug Administration (FDA) a, elle aussi, approuvé l’utilisation de la PrEP par Truvada® dans le cadre d’une stratégie globale de prévention du VIH dans le pays.

Que pensez-vous des AMM délivrées par la FDA pour le test de diagnostic salivaire OraQuick® (OraSure Technologies) et pour la PrEP ?

G.P. : Par ces deux autorisations de mise sur la marché, l’Amérique prend une position, osée et un peu à part. Probablement parce qu’il y a un lobbying à la fois communautaire et pharmaceutique que nous ne retrouvons nulle part au monde à ce niveau-là.

L’autorisation pour ce test salivaire, utilisable seul à domicile, a été accordée aux Etats-Unis en abaissant les critères d’exigence en termes de sensibilité. Elle a été refusée en France du fait du déficit de sensibilité. L’argument des autorités de santé américaines est de dire qu’aux Etats-Unis, 240 000 personnes sont séropositives sans le savoir (28 000 en France). Mais, d’après les calculs, 3000 personnes seront ainsi détectées séronégatives à tort. Je crois que nous ne pouvons pas avoir ce faible niveau d’exigence de sensibilité d’un test en matière de virus du sida qui implique de laisser ces gens qui vont s’autotester dans la nature en se croyant faussement séronégatifs.

En outre, en ce qui concerne le Truvada® en PrEP, comme les « home tests » de diagnostic salivaires, reste à savoir qui va vraiment y avoir accès, économiquement parlant, aux Etats-Unis.

Il faut suivre ce nouveau vent qui souffle aux Etats-Unis, peut-être plus vite que la musique, certes, mais qui va fournir à la communauté internationale des informations de terrain intéressantes.

Peut-on attendre des recommandations françaises dici peu ?

G.P. : Les dernières recommandations françaises ont été commandées en 2009 et publiées en Juillet 2010. Depuis, il s’est passé tellement de choses qu’effectivement, nous avons besoin d’actualiser les recommandations, notamment sur les aspects « traitements comme outils de prévention », tests diagnostiques, et « vieillissement » qui ont beaucoup évolué. Les médecins ont besoin d’un cadre strict auquel se référencer.

Mais, me semble-t-il, il n’y aura pas de rapport d’experts mandaté par l’Etat pour des raisons d’incongruence entre la loi sur le médicament et les liens d’intérêts des experts. Il est possible que ce soit une ou plusieurs Sociétés savantes, comme la Société Française de Lutte contre le SIDA ou, peut-être les experts de l’HAS, qui se chargent des recommandations. Au final, je ne sais pas quand nous disposerons d’un nouveau texte.

Comment voyez-vous lavenir du traitement du VIH ?

G.P. : Il y a un courant qui n’est pas dans les recommandations qui est de dire que la persistance d’une réplication virale toute une période induit une inflammation chronique et que c’est possiblement une perte de chance pour les patients. Si vous prenez en considération que le traitement est aussi un outil de prévention, qu’il existe une inflammation chronique qu’il faut combattre et que le SIDA reste une maladie où les gens ont un vieillissement plus rapide que la population générale, les futures recommandations devraient augmenter considérablement les indications de traitement. A mon sens, nous allons vers une proposition de traitement sur toute une vie. Avec ce que cela comporte d’interrogations sur le plan économique.

Le Pr. Gilles Pialoux a déclaré les liens d’intérêts en suivant : Membre de board, d’un conseil scientifique, investigateur d’essai clinique ou intervenant dans un symposium d’un laboratoire pharmaceutique : Abbott, Boehringer-Ingelheim, BMS, GSK, Gilead, Sanofi-Aventis, MSD, Pfizer, Roche, Schering-Plough, Nephrotec, Tibotec, ViiVHealthcare. Aucune Parts sociales ou actions dans un laboratoire pharmaceutique. Co-investigateur de l’essai IPERGAY ANRS de PreP intermittente par le Truvada®.

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Des millions pour celui qui séduira sa fille

Sunday, September 30th, 2012

Europe1

L’intéressée, homosexuelle, n’apprécie pas la “prime” de son père, millionnaire de Hong Kong.

Les candidatures pleuvent depuis qu’il a lancé son appel. Cecil Chao, un riche homme d’affaires de Hong Kong, a promis d’offrir 50 millions d’euros à l’homme qui séduira sa fille Gigi, 33 ans et homosexuelle. “Je me moque qu’il soit riche ou pauvre. La seule chose qui importe est qu’il soit généreux et gentil”, a indiqué le tycoon de 76 ans au South China Morning Post mercredi.

Et bien sûr qu’il s’agisse d’un homme, car malgré sa réputation de ville moderne et cosmopolite, Hong Kong demeure très conservatrice et l’homosexualité n’y a été décriminalisée qu’en 1991.

En couple depuis 7 ans avec une femme

© REUTERS

Le père fait l’éloge de sa fille, assurant que “Gigi est une femme très bien, qui a à la fois talent et beauté. Elle est dévouée à ses parents et elle est généreuse, elle fait du bénévolat”. Mais la principale intéressée est déjà en couple, depuis sept ans, avec une femme. Cette année, elle a même scellé son union au cours d’une cérémonie qui s’est tenue en France.

Une centaine de fiancés potentiels auraient déjà contacté le père, via son bureau. “Les gens m’envoient des lettres, courriels, des fax. Je n’ai pas encore eu le temps de les lire. Je dois en parler avec Gigi”, assure Cecil Chao. D’après lui, “il y en a qui disent qu’ils ne veulent pas d’argent. Ils veulent juste avoir la possibilité de rencontrer ma fille”.

“S’il-te-plaît papa, retire ton annonce”

Gigi, elle, supplie son père de renoncer à cette “prime de mariage”. “Pour la santé mentale de ta famille, s’il-te-plaît papa, retire ton annonce”, implore la jeune femme sur sa page Facebook. Elle ajoute par ailleurs qu’elle n’acceptera plus les requêtes pour devenir son ami sur le réseau social. “Mais d’où sortent tous ces gens ? Jérusalem ? Ethiopie ? Istanbul ? Ridicule”, poursuit-elle.

Visiblement très agacée, elle va jusqu’à “prier en secret pour une panne gigantesque [d’électricité et de réseau], afin d’obtenir un peu de calme et de tranquillité”. Un appel qui n’a pour l’instant pas été entendu.

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Les maires Azuréens plutôt hostiles au mariage gay

Sunday, September 30th, 2012

Nice Matin

À contre-pied de l’orientation nationale, une majorité d’Azuréens ne serait pas favorableau projet de loi qui a toutes les chances d’être adopté au printemps prochain

Sauf surprise de dernière minute, la France sera bientôt le huitième pays européen à autoriser le mariage homosexuel. Récemment dévoilé par la garde des Sceaux Christiane Taubira, un projet de loi en ce sens sera examiné le 24 octobre en conseil des ministres. Les couples mariés auront accès à l’adoption, mais pas à la procréation médicalement assistée. Au printemps 2013, ce projet a toutes les chances d’être validé par un Sénat et une Assemblée nationale dominés par la gauche.

Cependant, il attise déjà les passions et suscite les réactions indignées de représentants de l’Église et de défenseurs de la famille. À croire les sondages, ces réfractaires auraient perdu du terrain jusqu’à devenir minoritaires dans l’Hexagone. Ils seraient encore majoritaires dans les Alpes-Maritimes, département conservateur, votant massivement à droite et accueillant de nombreux retraités peu enclins au changement.

Les anciens contre les modernes ?

Alors lorsqu’au plan national, les personnes favorables au mariage gay atteignent 60 %, elles ne dépasseraient pas 30 % à 40 % sur la Côte d’Azur. Cette estimation, avancée par Jean-Claude Guibal, député-maire UMP de Menton, reflète-t-elle la réalité ? Difficile de répondre, en l’absence de statistiques.

Mais si les détracteurs azuréens du mariage gay dominent, ils ne sont pas tous membres de l’actuelle opposition. « Le sujet, confirme Jean-Pierre Leleux, maire UMP de Grasse, n’est pas de droite ou de gauche. C’est un sujet de société. » Il pourrait ajouter : qui dépasse les clivages politiques. Ainsi à l’UMP, certains cadres de la jeune génération soutiennent le projet Taubira. Nathalie Kosciusko-Morizet s’est dit « favorable à tout ce qui donne une légitimité à l’amour homosexuel ».« Ne passons pas pour des ringards », a renchéri Chantal Jouanno. « Ne laissons pas la modernité aux socialistes. »Au PS, l’unanimité pour le « oui » n’est pas davantage d’actualité, avec quelques prises de position contraires.

Monaco hors débat

Les mêmes discordances apparaissent localement. Bien qu’écologiste et progressiste, le maire de Mouans-Sartoux, André Aschieri, est « un brin choqué » par le projet. Mais il ajoute aussitôt : « L’important, c’est le bonheur des gens. Donc, je célébrerai de tels mariages. »À l’UMP, le député Charles-Ange Ginésy « envisage de voter ce texte, compte tenu de l’évolution de la société ». Est-il vraiment isolé au sein de son parti ? Pas sûr, tant l’embarras y est parfois perceptible. Ainsi le député-maire de Cannes, Bernard Brochand refuse de se prononcer sur le projet Taubira, en arguant que le « débat est déplacé par rapport aux graves problèmes rencontrés par le pays ». Il a pourtant institué une cérémonie « à l’air de mariage »pour les Pacs entre homos (ou hétéros).

Prématuré ou non, le débat va dans tous les cas prendre de l’ampleur. Il ne devrait pas concerner la catholique principauté de Monaco qui, loin de cette effervescence, commence à s’interroger sur l’opportunité de reconnaître… le concubinage.

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Homosexualité dépistée au premier coup d’oeil

Sunday, September 30th, 2012

360.ch

Les stéréotypes ont la vie dure! En Malaisie, le gouvernement tente de stopper le fléau gay en distribuant une liste de comportements suspects des enfants à l’attention des parents.

Charade: mon premier a un corps musclé et aime l’exhiber en portant des cols en V et des T-shirts sans manches, mon deuxième préfère les vêtements moulants dans des tons clairs et colorés, mon troisième apprécie les sacs à main XXL, similaires à ceux qu’utilisent les femmes, quand il sort. Quant à mon quatrième, il est – évidemment – attiré par les hommes. Et mon tout alors, une petite idée? On ne va pas vous faire un dessin mais on vous le donne en mille, il s’agit d’un homme gay. C’est en tout cas ce que stipule la liste des «symptômes d’identification» de l’homosexualité, telle qu’elle a été établie par le ministère de l’éducation en Malaisie.

Ces symptômes se trouvent compilés dans le guide paru mi-septembre à l’attention des parents. Pratique pour déceler le danger dès le plus jeune âge chez son fils avant que la tare ne soit irrémédiable! On vous voit venir Mesdames. Pas de souci, vous aussi, vous avez droit à votre petit descriptif, tout aussi débile. Par contre, veuillez en excuser le gouvernement malaisien, contrairement à la liste des symptômes pour les hommes, vos attributs ne ressemblent en rien à un catalogue Mattel. C’est bien connu, la lesbienne est sauvage, farouche et asociale! Comme suit: attirées par les femmes, les femmes homosexuelles n’ont aucune affection pour les hommes et aiment sortir, partager des repas et dormir en compagnie d’autres femmes. Toutefois, en dehors de leurs compagnes, elles maintiennent une distance par rapport aux autres femmes. Eh ben tiens! Autant affligeante que navrante, cette liste de symptômes a été présentée à 1500 parents et enseignants lors d’un séminaire à Penang le 12 septembre dernier. Oui Mesdames et Messieurs, cela se passe en 2012.

Desproges dans le texte
Pendant que dans nos contrées, la communauté LGBT se bat pour obtenir le droit au mariage et à l’adoption, il existe quelque part sur cette Terre un ministre de l’éducation qui justifie un obscène opuscule en arguant que «la jeunesse est facilement influencée par les sites et les blogs relatifs à la communauté LGBT. Cela peut même se propager parmi leurs amis. Nous craignons même que cela ne puisse déborder sur le temps imparti aux études.» Le guide détecteur de comportements suspects précise qu’une attention particulière et immédiate doit être prêtée à des enfants répondant à ces critères.

Face à une telle avalanche de conneries, on ne peut que se souvenir du fameux dicton de Pierre Desproges: «On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.» Il est vrai que dans un pays où une loi étatique permet de punir les homosexuels avec une peine allant jusqu’à 20 ans de prison, ça rigole pas. Mais pas du tout. Bon, accordons tout de même au gouvernement malaisien un pas de géant cette année: les personnages homosexuels dans des fictions à la télévision ou au cinéma sont autorisés. Mais seulement si dans le dénouement de l’histoire, ces derniers regrettent leur mauvais choix et deviennent, comme il se doit, hétérosexuels. Ouf, on a eu chaud mais après tant de suspense, en guise de happy end, difficile d’imaginer mieux. Alors pour celles et ceux qui prévoient déjà un voyage de noce en grande pompe, la Malaisie demeure – malheureusement tant ce pays est beau – à rayer de la liste.

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Homosexualité: “Ce que pense le pape n’intéresse personne” selon Lady Gaga

Sunday, September 30th, 2012

Le Point

La chanteuse américaine Lady Gaga a estimé, lundi sur Europe 1 que “ce que pense le pape” en matière d’homosexualité, “n’intéresse personne”.

“Ce que pense le pape de l’homosexualité, peu importe. Ca n’intéresse personne. Ca n’intéresse pas le monde. Ca intéresse les suiveurs du pape et ceux qui l’aiment”, a ajouté Lady Gaga qui s’est produite samedi au Stade de France devant 75.000 personnes.

“Ce n’est pas ce pense tous les chrétiens. Ce n’est pas ce que pensent tous les gens qui croient en quelque chose. C’est le point de vue d’une seule personne”, a dit encore la chanteuse.

“Le mariage homosexuel va arriver. Ce devrait arriver car nous ne sommes pas égaux. Nous le serons simplement si nous permettons à tous de s’aimer librement”, a estimé aussi Lady Gaga.

Pendant son concert, la chanteuse a martelé son message sur l’affirmation des différences : “Que vous soyez homosexuel ou hétérosexuel, que vous croyez en Dieu ou non, peut-être êtes-vous musulman, cela n’a pas d’importance. Tout ce qu’on dit sur vous, vous vous en f…, parce que c’est ce que vous êtes”.

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USA: les homosexuels invisibles dans les spots pour le mariage des gays

Sunday, September 30th, 2012

Nouvel Obs

Dans un spot électoral américain, un couple marié parle affectueusement d’un couple de lesbiennes qui vient d’emménager dans le quartier. Dans un autre, un couple marié souhaite que sa fille lesbienne soit traitée comme tout le monde, et dans un troisième, c’est un pasteur qui soutient le mariage des homosexuels.

Ces spots ont tous été diffusés récemment dans les quatre Etats amenés à voter en novembre pour ou contre le mariage pour tous. Pourtant, dans six sur sept de ces publicités, les homosexuels sont invisibles: il ne faut pas effrayer le public, même s’il croise de plus en plus de gays et lesbiennes à la télévision, notamment dans des séries populaires comme “Modern Family” ou “Glee”.

“Les électeurs modérés que nous devons convaincre pour remporter quelques-uns de ces référendums sont quand même ceux qui trouvent les gays dégoûtants”, explique Andy Szekeres, homosexuel lui-même et consultant en financement électoral basé à Denver, Colorado (centre). Ayant travaillé sur plusieurs campagnes dans différents Etats, il a eu accès aux données sur les publics-cibles. “On ne cherche pas à mettre les gens mal à l’aise, avec un spot télévisé”, ajoute-t-il.

Les spécialistes de la stratégie médiatique travaillant pour les organisations de promotion des droits des homosexuels espèrent ainsi mettre fin à une série noire de 32 défaites consécutives dans les urnes. Quatre autres Etats seront consultés sur la définition du mariage le 6 novembre, en même temps que les Américains choisiront leur président: le Maine, le Maryland, le Minnesota et l’Etat de Washington.

Mais cette absence des gays et lesbiennes dans les spots électoraux les concernant fait débat sur les blogs des militants, dont certains soulignent que c’est contradictoire avec la notion de visibilité mise en avant par le mouvement de défense des droits des homosexuels depuis des années.

“Si on ne se montre pas, les gens ne seront jamais à l’aise avec ce que nous sommes”, déplore Wayne Besen, directeur du groupe “Truth Wins Out” du Vermont, qui milite pour que les homosexuels vivent sans se cacher.

Selon l’organisation Human Rights Campaign, 37 Etats interdisent le mariage des couples homosexuels tandis que six, dont le district de Columbia qui comprend la capitale, Washington, l’ont légalisé. Les militants de la cause gay et leurs alliés espèrent que la moindre victoire en novembre donnera un nouvel élan à leur combat.

La plupart des spots actuels, comme ceux de la campagne de 2008 en Californie ou dans d’autres Etats par le passé, mettent en scène des hétérosexuels qui expliquent comment l’interdiction de se marier prive leurs proches ou amis homosexuels de certains droits et de certaines chances.

Le premier spot diffusé par le groupe “Minnesotans United for All Families”, qui milite pour le “non” au référendum sur l’interdiction du mariage des homosexuels dans le Minnesota, vise les parents. On y voit Kim et John Canny, hétérosexuels, catholiques et républicains, parents de trois filles, expliquer comment ils en sont venus soutenir le mariage des homosexuels depuis qu’un couple de lesbiennes et leur fils adoptif ont emménagé dans le quartier.

Les militants gays qui ont travaillé sur ces campagnes estiment qu’il vaut mieux que les homosexuels restent en retrait pour gagner l’opinion publique à leur cause.

“La vérité, c’est tout simplement que nous essayons de faire basculer dans notre camp des gens qui ne sont pas encore de notre côté”, explique Matt McTighe, qui a dirigé la campagne de légalisation du mariage des homosexuels dans le Maine. Le couple de lesbiennes apparaît brièvement dans le clip, mais elles ne parlent pas.

“Je suis gay et j’ai pu constater qu’une publicité qui me touche ne va pas forcément changer l’état d’esprit de l’électeur moyen sur les gays ou les lesbiennes”, ajoute-t-il.

Pour Bil Browning, militant de la cause gay et écrivain, cette stratégie a montré ses limites puisqu’aucun des 32 états consultés dernièrement n’a voté en faveur du mariage des couples gays et lesbiens.

“Il est peut-être temps de réévaluer ces stratégies et y inclure notre famille, celle des LGBT” (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), dit-il. “Nous ne gagnerons jamais si nous ne nous montrons pas. On dirait que l’on a quelque chose à cacher, alors que ce n’est pas le cas”, lance Browning.

En mai 2011, un sondage du Pew Research Center montrait que 58% des Américains, contre 33%, estimaient que les gays devaient être acceptés dans la société et que 45% étaient favorables à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, contre 35% deux ans auparavant.

Les organisations opposées au mariage des homosexuels lanceront bientôt leur campagne télévisée dans les quatre Etats consultés en novembre. Elles viseront elles aussi les parents, avec ce message que l’école et la société diront à leurs enfants qu’être homosexuel n’est pas un problème si ces unions sont reconnues.

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Vaccin contre le Sida : le VIH dévoile peu à peu ses faiblesses

Sunday, September 23rd, 2012

Futura Santé

Trois ans après la réussite partielle d’un vaccin contre le Sida, les scientifiques s’interrogent toujours pour comprendre les raisons du succès. Ils viennent de franchir une nouvelle étape en constatant que l’efficacité du traitement dépend de deux mutations situées dans une région particulière du virus appelée V2.

L’histoire se poursuit. Elle a commencé en 2009 lors d’une vaccination contre le VIH entreprise en Thaïlande auprès de plus de 16.000 personnes. L’opération fut un succès relatif, car si le traitement n’avait protégé que 31 % des patients, il s’agissait de la première thérapie contre le Sida qui montrait des résultats aussi prometteurs.

Pourquoi une efficacité seulement partielle ? Les scientifiques continuent l’enquête pour répondre à cette intrigante question. Des premiers éléments rapportés il y a quelques mois révélaient que les patients immunisés présentaient des anticorps V1V2 qui empêchaient le virus de pénétrer dans les cellules. Cette protéine cible les régions variables 1 (V1) et 2 (V2) de l’enveloppe du VIH.

Une nouvelle étude parue dans Nature démontre que la solution réside très probablement à ce niveau-là. Elle soutient en effet que le vaccin doit surtout son efficacité à deux mutations présentes dans la région V2.

Le VIH, ici en vert, infeste et détruit les lymphocytes T4, des cellules qui régissent les défenses immunitaires. Un vaccin permet à l'organisme de se débarrasser de son hôte gênant avant qu'il ne devienne pathogène.
Le VIH, ici en vert, infeste et détruit les lymphocytes T4, des cellules qui régissent les défenses immunitaires. Un vaccin permet à l’organisme de se débarrasser de son hôte gênant avant qu’il ne devienne pathogène. © C. Goldsmith, CDC, DP

Deux mutations de V2 responsables du succès du vaccin

Dans cette recherche, 110 des volontaires de l’essai clinique précédent ont été de nouveau recrutés. Parmi eux, 44 ont attrapé le virus malgré la vaccination, tandis que 66 autres sont tombés malades après n’avoir reçu qu’un placébo. Les chercheurs de l’US Military HIV Research Program ont alors analysé 936 séquences d’ADN viral chez ces sujets afin de déceler les particularités des souches de VIH ayant infecté chacun des patients.

Ils partent du postulat suivant : les personnes traitées par placébo n’ayant pas été immunisés, on retrouve chez eux tous les variants viraux. En revanche, les sujets vaccinés ont quant à eux développé une résistance contre certaines souches qu’on ne devrait pas détecter dans leur organisme, car le traitement induit une pression de sélection sur les différentes formes du VIH.

Leur idée se vérifie puisque les virus ne sont pas tout à fait les mêmes dans les deux groupes, et cette différence intervient au niveau de deux sites de la région V2. Effectivement, les personnes ayant reçu le vaccin avaient 80 % de risques en moins d’être infectées par les variants du VIH présentant ces mutations. En revanche, elles n’étaient pas protégées contre les autres souches virales, expliquant pourquoi elles ont malgré tout été contaminées.

Désormais, la question qui se pose est de savoir comment améliorer le ciblage de V2 pour développer des vaccins plus efficaces encore. À n’en pas douter, les scientifiques vont tenter d’y apporter une réponse. Affaire à suivre, donc…

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VIH, un comprimé unique mieux toléré, selon le professeur nantais François Raffi

Sunday, September 23rd, 2012

Ouest France

Son nom Eviplera. C’est une nouvelle tri-thérapie anti-VIH à comprimé unique, désormais disponible en France, a annoncé , hier mercredi à Paris le laboratoire américain Gilead.

Parmi les avantages de la nouvelle tri-thérapie, le professeur François Raffi, responsable du service des maladies infectieuses du CHU de Nantes, cité par l’AFP, indique une meilleure tolérance par les patients dépressifs.

«20 à 25% des patients VIH présentent un syndrome dépressif et chez ces patients Eviplera est particulièrement indiqué car il est aussi efficace qu’Atripla (précédent comprimé unique) et mieux toléré»,

L’arrivée des tri-thérapies à comprimé unique constitue un progrès énorme pour les malades.

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Le Parlement australien dit non au mariage gai

Sunday, September 23rd, 2012

La Presse

Un parlementaire australien de droite a démissionné mercredi après avoir dénoncé le mariage homosexuel comme une boîte de Pandore susceptible d’ouvrir la voie à la légalisation de la polygamie et de la zoophilie, alors que la Chambre des représentants a dit non aux unions de même sexe.

Le sénateur du parti Libéral Cory Bernardi s’exprimait au Parlement mardi soir au cours d’un débat sur un projet de loi instituant le mariage entre personnes du même sexe qui a finalement été rejeté mercredi.

« Si nous sommes disposés à redéfinir le mariage de telle façon qu’il permette à deux personnes qui s’aiment de s’unir sans considération de sexe, quelle sera la prochaine étape? », avait-il protesté.

« La prochaine étape, franchement, c’est que trois ou quatre personnes qui s’aiment soient autorisées à contracter une union permanente, avec le consentement de la société ».

« Il y a même des gens terrifiants (qui) pensent qu’il est acceptable d’avoir des relations sexuelles avec des animaux. Est-ce que ce sera une prochaine étape? », avait lancé le sénateur, réputé pour son franc-parler.

Les députés du Parti travailliste au pouvoir et certains élus du Parti libéral ont fustigé des propos « hystériques ».

« Il y a des opinions que je ne partage pas et que de nombreuses personnes trouveront répugnantes », a réagi le chef de l’opposition et patron du Parti libéral, Tony Abbott.

Sur son site internet, Cory Bernardi défend la famille comme « la composante la plus importante » de la société australienne et « les valeurs judéo-chrétiennes comme cadre fondateur de la nation ».

La Chambre des représentants a dit non aux unions homosexuelles par 98 voix contre 42, dont celles de la première ministre travailliste Julia Gillard et de Tony Abbott.

Le Parti travailliste n’avait pas donné de consignes de vote alors que la droite avait appelé à repousser le texte.

Le travailliste Anthony Albanese, qui s’est prononcé pour, s’est félicité du résultat malgré la défaite, fort du soutien majoritaire de l’opinion publique au mariage gai.

« Il y a encore quelques années de cela, on n’aurait pas atteint 42 votes au Parlement national en faveur d’une loi sur l’égalité » des personnes devant le mariage sans considération de leur sexe, a-t-il dit.

« Tous les chiffres montrent que la société soutient majoritairement cette question et je pense que dans le futur, le Parlement s’alignera sur l’opinion générale », a-t-il ajouté.

Pour la sénatrice lesbienne du Labour, Penny Wong, qui a un enfant avec sa compagne, « les changements sociaux dans ce pays demandent souvent d’y revenir pour être acceptés ».

Cinq États de la fédération australienne reconnaissent les unions civiles homosexuelles mais celles-ci n’ont pas la valeur du mariage au niveau fédéral.

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Ouganda : l’homosexualité bannie même au théâtre

Sunday, September 23rd, 2012

Afrik.com

La justice ougandaise a libéré sous caution David Cecil, le producteur de théâtre britannique, inculpé la semaine dernière pour avoir monté une pièce sur la condition des homosexuels.

En Ouganda, parler d’homosexualité est très sévèrement puni par la loi. Le producteur de théâtre britannique David Cecil en a fait les frais. Il a finalement été libéré sous caution par la justice ougandaise après avoir été incarcéré la semaine dernière. Son délit ? Avoir monté une pièce de théâtre critique sur la condition des homosexuels en Ouganda. La pièce intitulée La Rivière et la Montagne raconte l’histoire tragique d’un homme qui a avoué son homosexualité. Bien qu’il soit libre pour le moment, la justice n’a pas dit son dernier mot avec David Cecil, qui s’est vu retirer son passeport. Il devra à nouveau se présenter devant le tribunal dans un mois. Il est aussi inculpé de « désobéissance à des ordres légaux » et risque jusqu’à deux ans de prison.

L’homosexualité passible de peine de mort

La loi ougandaise ne badine pas avec l’homosexualité. Le gouvernement ne manque jamais une occasion pour le rappeler. Parler d’homosexualité en public est passible de sept ans de prison ferme. D’ailleurs, le Parlement examine actuellement un projet de loi pour renforcer l’arsenal répressif concernant les relations sexuelles, les rendant passibles de la prison à perpétuité ou de la peine capitale dans certains cas.

En 2009, un projet de loi, nommé « anti-homosexuality Bill 2009 » prévoyait même la peine de mort ou la prison à perpétuité pour les homosexuels récidivistes. Le texte avait suscité une vive opposition de la part des pays étrangers, qui ont menacé l’Ouganda de suspendre ses aides. Les défenseurs des droits homosexuels du monde entier l’avaient également vivement contesté.

Les homosexuels sont régulièrement persécutés dans le pays. A l’instar du militant homosexuel David Kato, 43 ans, assassiné en janvier 2011 à son domicile à Kampala. Un magazine avait révélé son homosexualité et appelé à son meurtre.

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En recevant aujourd’hui un groupe d’évêques français, Benoît XVI les a encouragés à «relever le défi» posé par le projet de loi sur le mariage homosexuel qu’il n’a toutefois pas nommé. Mais il a observé que la famille est « menacée » par une « conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse ». Il a ajouté que « défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde mais plutôt prophétique.» Enfin il a rappelé que « mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle ».

Sunday, September 23rd, 2012

Zestofpeople

Paris Hilton n’a pas tardé à présenter ses excuses à la communauté homosexuelle américaine après avoir qualifié les hommes homosexuels de « dégoûtants » durant une conversation privée avec une amie dans un taxi.

La jeune femme a tenu ce propos d’un autre âge alors qu’elle se trouvait dans un taxi new-yorkais qui n’a pas hésité à l’enregistrer à son insu. La célèbre héritière, qui n’intéresse plus grand monde en dehors de ses provocations, a déclaré : « Les hommes gais sont les gens les plus obsédés du monde. [...] Ils sont dégoûtants et la majorité d’entre eux ont probablement le sida ». Elle a fait cette déclaration stupide et choquante le 7 septembre alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de New York. Malheureusement pour la starlette l’enregistrement effectué par le chauffeur de taxi (pas vraiment sympa d’ailleurs !) a ensuite été transmis au site people TMZ avant d’être diffusé !

Après le tollé provoqué par ces propos sur les hommes homosexuels, Paris Hilton a présenté ses excuses et pour sa défense insiste sur le fait que cette conversation (qui aurait dû rester privée) ne représente pas sa vraie opinion à propos de la communauté homosexuelle.

Elle a déclaré, sur le site web du groupe Gay & Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD) : « Je suis tellement désolée et bouleversée d’avoir causé autant de douleur à mes amis homosexuels, mes admirateurs et leurs familles, avec les commentaires qui ont été entendus ce matin. J’avais une conversation privée avec un ami qui est homosexuel, et notre conversation n’était aucunement dirigée envers la communauté homosexuelle. C’est la dernière chose que j’aurais voulue et je ne peux exprimer à quel point j’aimerais reprendre chacun de ces mots. »

La poupée blonde a également affirmé que les homosexuels étaient parmi les gens « les plus repectables », car la plupart d’entre eux ont réussi à surmonter le regard des autres.

Désormais, Paris Hilton réfléchira à deux fois avant de parler dans un taxi… surtout pour dire des énormités !

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Mariage gay: «famille menacée» (Pape)

Sunday, September 23rd, 2012

Le Figaro

En recevant aujourd’hui un groupe d’évêques français, Benoît XVI les a encouragés à «relever le défi» posé par le projet de loi sur le mariage homosexuel qu’il n’a toutefois pas nommé. Mais il a observé que la famille est « menacée » par une « conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse ». Il a ajouté que « défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde mais plutôt prophétique.»

Enfin il a rappelé que « mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle ».

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Les contours de la loi sur le mariage homosexuel se précisent

Sunday, September 23rd, 2012

La Croix

L’hebdomadaire « La Vie » a rendu publique la première mouture du texte ouvrant le mariage aux couples de même sexe, qui sera présenté en conseil des ministres le 31 octobre.

Comme prévu, le gouvernement n’y a inclus ni la « présomption de parenté » ni l’aide à la procréation pour les homosexuelles.

En matière de filiation, le texte adapte les dispositions actuelles de l’adoption et remplace les mots « père » et « mère » par « parent ».

Comment le gouvernement justifie-t-il cette réforme ?

Tout projet de loi comporte un « exposé des motifs » par lequel le gouvernement justifie l’utilité, selon lui, d’une nouvelle loi. Celui de l’avant-projet ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, dévoilé samedi par l’hebdomadaire La Vie, est court et technique. Il n’évoque pas les aspects anthropologiques d’une évolution du mariage.

Il se contente de constater que « nulle part n’a été expressément affirmé que le mariage suppose l’union d’un homme et d’une femme » (il précise que « cette condition découle toutefois d’autres dispositions du code civil » ). Même l’argument de l’égalité n’est qu’effleuré : le gouvernement explique que « des différences subsistent » entre mariage et pacs et qu’une « nouvelle étape » doit être franchie.

Quelles sont les dispositions précises du texte ?

Si le texte est voté en l’état début 2013, l’article 143 du code civil sera ainsi rédigé : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe. » Comme l’avait annoncé Christiane Taubira dans nos colonnes, le projet n’ouvre pas l’aide médicale à la procréation aux couples de femmes ; il ne légalise pas non plus de « présomption de parenté » – le fait de présumer que le conjoint du parent biologique est automatiquement l’autre parent – sur le modèle de la présomption de paternité actuellement en vigueur au sein des couples mariés.

Ainsi, en matière de filiation, le gouvernement s’en tient à l’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels. L’avant-projet « leur ouvre la voie de l’adoption, que ce soit l’adoption conjointe d’un enfant par les deux époux, ou l’adoption de l’enfant du conjoint » . Pour cela, il retire, dans plusieurs articles du code civil, la connotation sexuelle des termes utilisés en remplaçant les mots « père » et « mère » par « parent ».

Il précise également les modalités d’attribution du nom de famille de l’enfant adopté. L’article 357 serait ainsi rédigé : « Les adoptants choisissent, par déclaration conjointe, le nom de famille dévolu à l’enfant : soit le nom de l’un d’eux, soit leurs deux noms accolés dans l’ordre choisi par eux, dans la limite d’un nom de famille pour chacun. » Le texte doit être présenté le 31 octobre en conseil des ministres.

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Rue Frontenac

Sunday, September 9th, 2012

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Le Groupe National

Sunday, September 9th, 2012

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Gay Globe TV

Sunday, September 9th, 2012

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Immunodéficience asiatique : pas le Sida mais une maladie auto-immune

Sunday, September 9th, 2012

Futura Santé

Depuis 2004, une immunodéficience, c’est-à-dire un affaiblissement des défenses de l’organisme, frappe des adultes asiatiques. La cause vient d’être déterminée : il s’agit d’une maladie auto-immune, le corps dirigeant des anticorps contre son propre système immunitaire. Ce n’est donc pas une nouvelle forme de Sida.

Cela fait 8 ans que la Thaïlande et Taïwan sont les principales victimes d’une nouvelle maladie étrange. Des adultes d’une cinquantaine d’années en moyenne présentent des maladies opportunistes, causées par des pathogènes normalement peu agressifs sauf dans les situations où le système de défense de l’organisme est affaibli. Cette immunodéficience est caractéristique du Sida, pourtant aucune trace du VIH n’a été décelée chez ces patients.

Les National Institutes of Health (NIH) américains mènent l’enquête depuis 2005 pour faire la lumière sur ce mystère rare qui frappe uniquement des populations à ascendances asiatiques. Certaines personnes en sont mortes même si aucune estimation chiffrée précise n’a pu être établie.

Une partie du voile vient d’être levée dans le New England Journal of Medicine. Les chercheurs y expliquent que la maladie est auto-immune, le système immunitaire produisant des anticorps dirigés contre l’interféron gamma, une protéine jouant un rôle crucial dans les défenses de l’organisme.

L’inhibition par l’organisme de l’interféron gamma

Ce travail a été mené au cœur de l’épidémie, en Thaïlande et à Taïwan. En tout, 203 personnes de 18 à 78 ans ont été recrutées. Parmi elles, 52 présentaient des infections à des mycobactéries non tuberculeuses (MNT), le plus souvent non pathogènes pour des individus en bonne santé mais causant par exemple des dommages pulmonaires chez les individus immunodéprimés. On comptait également 45 patients porteurs d’une autre infection opportuniste, avec ou sans co-infection par une MNT, 58 cas de tuberculose et 48 personnes en bonne santé.

Les mycobactéries non tuberculeuses, comme Mycobacterium fortuitum vue au microscope électronique à balayage, s'attaquent à différents organes du corps. Celle-ci par exemple crée des lésions cutanées. Elle s'attrape principalement après consommation d'eau infectée.
Les mycobactéries non tuberculeuses, comme Mycobacterium fortuitum vue au microscope électronique à balayage, s’attaquent à différents organes du corps. Celle-ci par exemple crée des lésions cutanées. Elle s’attrape principalement après consommation d’eau infectée. Souvent bénigne, elle peut prendre d’autres proportions chez des personnes immunodéficientes. © Margaret Williams, Janice Haney Carr, CDC, DP

Les seules différences notables entre ces groupes portaient sur les taux d’anticorps dirigés contre l’interféron gamma, une protéine stimulant l’activité des cellules tueuses de l’organisme, comme les lymphocytes Natural Killer ou les macrophages. Pour 88 % des personnes atteintes par les infections opportunistes, ces taux s’élevaient anormalement. Cette inhibition de l’interféron gamma par l’organisme lui-même est donc responsable de la maladie, celle-ci n’étant pas d’ordre viral (comme le Sida) ou bactérien, mais auto-immune.

Quel traitement pour cette immunodéficience ?

Reste maintenant à déterminer la cause sous-jacente qui pousse les cellules à produire en excès ces anticorps. Les auteurs supposent que la génétique y joue un rôle important, étant donné que seules des populations asiatiques, même exilées, y sont confrontées. En revanche, la maladie n’est pas familiale, ce qui exclut la possibilité d’un seul et unique gène mutant. D’autre part, l’environnement contribue très probablement à l’émergence de l’immunodéficience. Mais comment ? On l’ignore encore.

À l’heure actuelle, les médecins soignent les malades en traitant directement les infections avec des antibiotiques, ce qui fonctionne la plupart du temps. Mais cela ne résout pas le problème de fond. Les scientifiques du NIH travaillent donc à l’élaboration d’un traitement qui bloquerait la production d’anticorps dirigés contre l’interféron gamma.

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Vivre avec le VIH et la drépanocytose : un papa concerné et un spécialiste pour en parler

Sunday, September 9th, 2012

Papamamanbebe.net

Yves : 37 ans, je travaille dans l’informatique. Ingénieur informaticien dans la sécurité réseau, qui s’appelle sécurité informatique. Je suis drépanocytaire depuis tout petit, depuis la naissance. C’est une maladie qu’on chope comme ça quand on a des parents qui ont la drépanocytose mais à dose minime. Donc quand les deux s’accumulent nous on l’a à grande dose. Je suis père d’un petit garçon qui va avoir bientôt 9 mois. Je vis en couple mais pas marié. Je suis séropositif. Je l’ai su on va dire en 2004. J’ai été faire comme ça des analyses parce que je me suis mis avec une amie. J’ai voulu savoir si elle l’était. Moi je l’étais au tout début donc je l’ai su. Donc je lui ai posée la question, elle m’a avoué qu’elle savait qu’elle était séropositive mais qu’elle ne voulait jamais se l’admettre. Et donc du coup c’est moi qui l’ai conduit à ce qu’on aille voir le médecin et qu’on fasse les démarches pour se faire traiter.

On dit souvent que la drépanocytose ne concerne que les noirs. Non. Ce n’est pas forcément comme ça qu’il faut le définir. La drépanocytose se développe généralement dans les milieux tropicaux. Ca veut dire que c’est une forme de mutation que l’homme a développé, l’être humain a développé pour combattre le paludisme. Donc c’est un côté négatif de la mutation de nos gènes. Donc nous on va se dire, nous drépanocytaire que nous sommes un peu comme des mutants. On a muté pour combattre le paludisme mais les conséquences c’est qu’on a rarement le paludisme mais on s’est développé on va dire des globules rouges qui n’ont pas la même durée de vie que toute homme normal qui n’est pas drépanocytaire. Allons à l’origine du paludisme. On sait que le gène du paludisme c’est forcément dans les globules rouges. Donc nous nos globules rouges ne durent pas longtemps. Au lieu que ça vive 72 heures nous on a des globules rouges qui vivent 24 heures ou sinon 48 heures. Donc du moment où ils meurent assez rapidement qu’on n’arrive pas à les éliminer, ils forment des bouchons on va dire dans nos veines. Ces bouchons formés nous font mal à des parties qui ne sont pas forcément très irriguées, notamment dans les articulations. Donc les gens pensent que la drépanocytose c’est une maladie dans les os. Mais non. C’est une maladie dans les veines. Ces veines se bouchent au niveau des articulations et puisque les articulations forcément quand par exemple on plie le bras, le sang ne va pas être fluide à cette partie du coude. Donc on a des douleurs. C’est comme le rhumatisme. Le mal est exactement comme le rhumatisme. Mais seulement que nous ce n’est pas dans les os, c’est plutôt dans les veines. Les globules rouges ont une forme, et ça veut dire que les globules rouges ont une forme arrondie, et nous on a des globules rouges qui ont une forme lunaire. Vous voyez un peu la forme de la lune en croissant ? Donc quand ces globules rouges meurent ils s’accrochent entre eux alors que s’ils étaient ronds, ils ne pourraient jamais s’accrocher. Du fait qu’ils ont une forme lunaire, ils s’accrochent entre eux et ne permettent pas la circulation confortable du sang, d’où ces bouchons-là. Il n’y a pas de traitement. Ca, déjà soyons claires là-dessus. Il n’y a pas de traitement. On ne le traite pas. C’est une maladie qu’on chope comme ça d’une façon héréditaire. On peut prévenir les crises de drépanocytose. Ca veut dire beaucoup boire pour fluidifier. Il y a des médecins qui déconseillent le sport parce que le manque d’oxygène forcément tue les globules mais en revanche il y a d’autres médecins qui le conseillent mais pas à dose compétitive. Ca veut dire faire du sport pour que le coeur batte bien et pour que le sang puisse bien circuler. Ca veut dire pousser tous les petits caillots, ce ne sont pas des caillots mais tous les petits débris de globules rouges à ne pas s’accrocher. Ca veut dire que plus le coeur bat, plus la circulation est plus intense et moins les globules s’entasseront à un endroit précis. Ne pas aussi aller trop en altitude parce qu’en altitude on a un manque d’oxygène. Mais le seul conseil que beaucoup de médecins donnent c’est boire beaucoup d’eau.

Sandra : Et toi, tu as l’air d’un sportif.

Yves : J’ai fait du sport pas forcément par cette maladie-là parce que j’aimais jouer au basket et au tennis de table. Donc j’ai fait du sport mais ce n’est pas pour m’entretenir ou quoique ce soit. C’est parce que j’aimais jouer. Mais sinon, je n’aime pas le foot par exemple. Ce n’est pas mon truc. Je ne le regarde même pas à la télévision.

Donc, comme je l’avais dit, il n’y a pas de traitement, il y a que de la prévention. Donc la prévention c’est éviter que la crise arrive. Mais une fois que la crise est arrivée, il y a des traitements. Mais les traitements ce n’est pas pour guérir, c’est pour soulager. Ca veut dire, on fait des perfusions de sérum physiologique. Moi je me rappelle quand j’étais tout petit on ne me mettait pas de médicament bien spécifiques dans mes sérums, par exemple des anti-inflammatoires, dans mes perfusions il n’y avait rien. Donc c’est juste une perfusion pour avoir un peu plus d’eau ou de liquide pour fluidifier, pousser un peu les globules qui se sont entassés à un endroit parce que plus ils vont bouger et plus ils vont se fragmenter puisqu’ils ne se sont pas attachés. Donc plus le sérum est mis au patient, plus ses veines ou ses vaisseaux ont un débit de sang un peu plus beaucoup. Ou sinon, moi aujourd’hui je ne vais plus à la perfusion. Beaucoup de gens le trouvent un peu extrême. Aujourd’hui moi je suis traité par exemple aux anti-inflammatoires pour des crises pas trop graves ou à la morphine pour des crises graves. La morphine ce n’est pas forcément le médicament ou bien le produit qu’on pense, comme dans les films américains où voilà le soldat il se prend une balle et puis il se pique. Non, non. La morphine c’est un médicament qui se prend à la pharmacie que par prescription. Moi aujourd’hui j’ai mes cachets de morphine et quand j’ai une crise, bon bah ok. Sinon, si la crise elle persiste, je vais à l’hôpital, on me fait une perfusion de sérum dans lequel on ajoute de la morphine ou des anti-inflammatoires. Vu que nous drépanocytaires nous perdons beaucoup de globules rouges parfois les médecins nous donnent un apport en sang mais c’est des cas extrêmes. Ca veut dire que le drépanocytaire il est souvent anémié puisqu’il perd ses globules rouges. Pour compenser ça, s’il est très anémié, il y a des médecins qui n’ont pas le choix et qui vont à la perfusion sanguine. Sinon normalement il n’y a pas de raison qu’on aille à cette extrême-là si le patient n’est pas très anémié. Ca m’est arrivé une transfusion mais par rapport à autre chose mais pas par rapport à la drépanocytose.

Fin de l’enregistrement.

Sandra : Professeur Galactéros, est-ce que les propos de Yves sont corrects ?

Frédéric Galactéros : J’aurai tendance à dire en premier qu’il a fait un énorme effort pour se documenter, pour essayer de comprendre. Et ça, c’est essentiel. Ensuite il y a effectivement besoin de réviser un peu quelques connaissances mais je ne vais pas m’amuser à jouer le professeur maintenant. Beaucoup de ce qu’il a dit est tout à fait exact. La drépanocytose c’est une maladie génétique qui ne touche les enfants que si les deux parents sont transmetteurs. C’est très facile de savoir si on est transmetteur. Une simple goutte de sang, une petit analyse, on sait immédiatement si on est transmetteur. En plus ça ne coûte pas cher du tout. Il y a à la limite aucune raison pour ne pas se faire dépister pour savoir, quand on veut fonder une famille avec quelqu’un si on est transmetteur ou pas. C’est très simple à savoir. Si on n’est pas transmetteur, aucun risque que l’enfant soit malade à la naissance. Si on est transmetteur tous les deux, il peut être malade. Il peut ne pas l’être aussi parce que la génétique c’est une sorte de loterie. Il faut avoir les bons numéros si je puis dire ou les mauvais comme vous voulez. Mais il faut qu’ils soient là. Une fois qu’on les a, ça ne sort pas forcément dans le bon ordre. Ca peut sortir dans un ordre favorable. Par exemple si moi j’ai un père, une mère qui m’ont donné mon hérédité de l’hémoglobine puisque c’est ça dont il s’agit, c’est l’hémoglobine qui est malade dans cette maladie, et bien, j’ai deux moitié d’hérédité pour fabriquer mon hémoglobine toute ma vie. C’est mes parents qui me l’ont donné même avant ma naissance, c’est à la conception. Et donc ces deux moitiés vont déterminer si mon hémoglobine est bonne ou pas. Si j’en ai une des deux qui est malade de la drépanocytose mais l’autre pas, je suis transmetteur et je ne souffre pas de la maladie. Si j’ai les deux moitiés d’hérédité qui sont atteintes alors là je vais naître avec la maladie et je vais avoir la maladie pour toute la vie parce que, comme il disait le patient, c’est une maladie dont on ne guérit pas à l’heure actuelle. Il n’y a pas de traitement curateur pour éliminer la maladie comme on peut le faire pour une angine ou d’autres maladies. C’est une maladie pour toute la vie. C’est la maladie de très loin la plus fréquente des maladies génétiques graves dans le monde. Il y a à peu près 300 000 nouveaux patients qui naissent chaque année dans le monde. Pourquoi on en parle peu ? Pourquoi vous ne connaissez pas la maladie ? C’est très simple, c’est que ça touche des populations qui ne savent pas faire parler d’elles et qui ne savent pas faire ressortir les problèmes qui sont les leurs parce qu’elles n’ont pas accès aux médias, elles n’ont pas accès à l’industrie pharmaceutique, elles n’ont pas accès aux politiques qui eux massivement ne sont pas concernés par la maladie.

La drépanocytose on a commencé à en parler quand Kennedy puis Nixon ont pris en compte des revendications des noirs américains, ce qui a donné l’émancipation des noirs américains d’un côté et beaucoup d’autres choses, les droits civiques mais aussi spécifiquement Martin Luther King et d’autres militants noirs américains ont dit nous avons un problème à nous spécifique. La drépanocytose, qu’en anglais on appelle Sickle-cell anemia, ça veut dire l’anémie avec les globules rouges en forme de faucilles, en forme de lune comme disait Yves tout à l’heure. Et cette maladie est une maladie grave, il faut s’en occuper. Et donc Nixon a lancé deux plans, le plan cancer et le plan drépanocytose. C’est grâce à ce plan avec 1 milliard de dollars en 25 ans qui a été dépensé aux Etats-Unis pour lutter contre la drépanocytose, que d’énormes progrès ont été faits. Bien entendu, il y a à peu près 100 000 drépanocytaires malades aux Etats-Unis. Il y en a à peu près 40 000 ou 50 000 en Europe. Mais il y en a des millions en Afrique, en Inde, en Arabie Saoudite et dans tout le bassin méditerrannéen. Donc effectivement ce n’est pas lié à la couleur de la peau. C’est lié effectivement comme il le disait à un développement de résistance génétique sur des siècles et des siècles. Il ne faut pas croire que c’est individuel la résistance. C’est une résistance de la population qui a sélectionné des moyens génétiques de lutter contre le paludisme et qui y arrivent d’ailleurs plus ou moins bien parce que le paludisme ça fait encore d’énormes ravages. Donc faut bien comprendre que cette drépanocytose c’est un peu normal qu’on commence à s’éveiller à ce problème actuellement parce que c’est l’évolution de l’état de santé dans tous les pays concernés qui fait que avec des progrès malgré tout sur les maladies infectieuses et toutes les maladies qui étaient omniprésentes et qui provoquaient une mortalité énorme chez les enfants sont en train petit à petit d’être résolues. Même le paludisme régresse parait-il. Et donc on voit ces maladies chroniques génétiquement déterminées et bien celles-là résistent, ce n’est pas des microbes, ce n’est pas des virus, ce n’est pas des parasites. C’est des maladies qu’on a en naissant et donc pendant très longtemps les gens ne se sont pas préoccupés de la drépanocytose dans beaucoup de pays tout simplement parce que les enfants mourraient même avant même qu’on sache qu’ils aient la maladie, qu’elle soit identifiée, diagnostiquée. Et encore maintenant dans beaucoup de familles, il y a des enfants qui meurent très jeunes avant 5 ans subitement comme ça et c’est à cause de ça et on ne l’a pas identifié. On n’a pas fait le diagnostic. Petit à petit les progrès ça va surgir et je peux vous dire que la drépanocytose on n’a pas fini d’en parler parce que ça va être un problème majeur de l’état de santé des populations africaines méditerranéennes, moyen-orientales et indiennes dans les années qui viennent.

Sandra : Frédéric Galactéros dans votre service vous suivez combien de patients touchés par cette maladie ?

Frédéric Galactéros : En France il y a à peu près 15 000 patients, moitié enfant, moitié adulte. Les adultes étaient moins de 5, 10% il y a 30 ans. Donc l’espérance de vie, les soins ont fait énormément pour que les adultes vivent, ils vivent maintenant de façon prolongées. Nous avons de plus en plus de patients qui ont plus de 60 ans et sans qu’il y ait de guérison. C’est-à-dire avec un traitement de tous les jours. Mais c’est efficace. Et donc à l’hôpital Henri Mondor on soigne que des adultes et nous avons à peu près 1500 à 2000, parce que les patients vous savez ils vont, ils viennent, ils ne sont pas uniquement suivi à Henri Mondor, mais 1500 à 2000 patients suivis régulièrement. Et on en a à près 1 milliers sur ce nombre qui sont hospitalisés chaque année pour une, deux, trois, dix crises où ils reçoivent effectivement les perfusions de morphine, les anti-inflammatoires, l’hydratation comme l’a très bien expliquée Yves tout à l’heure et éventuellement les transfusions de sang. C’est une maladie des globules rouges. Donc si on apporte des globules rouges manquants et des globules rouges qui ne sont pas drépanocytaires et bien on va compenser la maladie. Mais malheureusement la transfusion ce n’est efficace que sur quelques semaines. Alors on ne va pas transfuser les gens tous les mois. Donc on utilise la transfusion juste à bon escient, le moins possible à chaque fois que la situation l’impose. Et il faut comprendre que le mécanisme de la maladie est très simple. L’hémoglobine dans les globules rouges dans cette maladie fonctionne normalement à la base, elle va attraper l’oxygène dans les poumons et puis elle va le donner où il y a besoin, dans les muscles, le cerveau, le coeur, etc. C’est le travail des globules rouges. C’est un taxi un globule rouge. Il transporte l’oxygène. Il le fait à peu près normalement sauf que dans la drépanocytose le globule rouge, au lieu d’être parfaitement déformable comme une petite goutte d’huile, microscopique goutte d’huile, il devient rigide comme une balle de ping pong. Ce qui fait que, quand il arrive dans les tout petits vaisseaux, là il va se bloquer plus ou moins complètement. Si le blocage se fait comme un embouteillage dans les rues de Paris et bien c’est la crise. Et qu’est-ce qu’il se passe ? Si vous avez l’embouteillage dans Paris, l’approvisionnement s’arrête, etc. Vous voyez on peut comparer. C’est pareil pour le corps à partir du moment où il n’y a plus d’alimentation en oxygène, il y a des phénomènes extrêmement douloureux et puis aussi des organes qui se mettent à souffrir parce qu’ils n’arrivent plus à faire leur fonction normal. C’est particulièrement vrai pour les os parce que les os c’est l’organe qui donne les plus grandes douleurs chez l’homme. Vous vous faites une fracture osseuse c’est très douloureux. Donc quand vous avez une crise à l’intérieur de l’os, dans les articulations c’est extrêmement douloureux et les drépanocytaires ont la malchance d’avoir une des maladies les plus douloureuses qui existent à cause de ces crises de circulation sanguine.

Ali : Ca doit être délicat pour les nourrissons jusqu’à l’âge où ils peuvent s’exprimer parce qu’un enfant par définition ça ne peut pas décrire ses douleurs.

Frédéric Galactéros : Absolument, vous avez raison. Mais les pédiatres ont fait d’énormes progrès pour essayer de lire la douleur dans le comportement de l’enfant et on arrive à le faire. C’est vrai que les enfants c’est spécial. Il y en a qui hurlent et il y en a qui ne disent plus un mot. Ils ont rentrés en eux-même et tout ça les pédiatres savent le reconnaître et soulager. Ensuite il y a des signes qui nous permettent de dire si le soulagement progresse et si on améliore l’enfant. Mais avant qu’il sache parler effectivement c’est très délicat.

Sandra : Yves va parler de son enfance, de ses souvenirs qu’il a quand il était enfant. Là je vous propose d’écouter comment il explique comment se transmet cette maladie. Vous l’avez expliqué avec vos termes et lui, il a utilisé deux iphones pour expliquer la drépanocytose.

Début de l’enregistrement.

Yves : Je cherchais un stylo, je ne l’ai pas trouvé mais je vais abuser de mon iphone blanc et de mon iphone noir. L’iphone noir comme étant le sain et l’iphone blanc comme étant le mauvais bien que je ne sois pas raciste. L’iphone noir sain ne transmettra jamais la drépanocytose à sa descendance. L’iphone blanc transmettra la drépanocytose à ses enfants tout le temps. Si tu veux, je ne sais pas si j’emplois les termes un peu technique si ça peut parler aux autres aussi. On va dire que, la drépanocytose, les formes les plus courantes c’est AA pour le porteur sain et SS pour le porteur malade. Mais vraiment malade. Maintenant on peut être porteur mais ne pas avoir de crise. C’est la forme AS. C’est la forme où mon iphone sain noir se mélange avec mon iphone blanc pas sain. Ca ne se transmet pas sexuellement mais que à l’enfant. Ce n’est pas comme le VIH où on va coucher ensemble, on va se dire aurevoir et tu vas aller le développer, non. Nous en tant que parents, on n’a pas de risque. C’est le bébé qui en aura. Donc la forme AA elle est très saine et la forme SS est très malade. Maintenant si ces deux formes-là font un enfant, l’enfant sera forcément AS parce que la maman ne peut transmettre qu’une partie et le papa qu’une partie. Ca veut dire que si le papa est AA, il ne peut donner qu’un seul A. Et comme la maman est SS, elle ne peut donner que un S. Elle n’a pas le choix, elle ne peut pas décider de donner autre chose que ça. Maintenant l’enfant il va être quoi ? AS. Là où maintenant ça devient compliqué, c’est que si deux AS font des enfants, donc on a plusieurs éventualité. On peut avoir des enfants AA, on peut avoir des enfants AA parce que le papa il a amené son A, la maman elle a emmené son A. Donc le bébé devient AA. Si par malheur le papa il donne que le S et que la maman ne donne que le S, l’enfant serait SS. Pourtant c’est deux drépanocytaires pas malades qui font un enfant malade. Il peut aussi arriver que deux parents AS ne font que des enfants AS ou une fois c’est le papa qui amène son A et la maman son S ou une fois c’est la maman qui amène son A et le papa son S. Et moi je suis la forme la plus sévère. Moi j’ai mes deux parents qui sont AS qui ne sont jamais tombés malades de toute leur vie et moi j’ai chopé le S chez mon père et j’ai chopé le S chez ma mère. Le seul moyen de ne pas transmettre la drépanocytose ? Je ne suis pas sûr qu’il y en ait. Mais c’est à voir parce que j’ai cru entendre qu’on pouvait prendre des produits au moment où on est prêt à donner vit de ne faire booster que la forme A. Mais je ne suis pas convaincu là-dessus et peut-être que quand tu verras le médecin, peut-être que tu me feras rapport de ça. Mais sinon je sais que aujourd’hui quand, je ne sais pas pour les européens, je sais que aujourd’hui quand deux noirs veulent concevoir, si la femme elle est enceinte, on lui fait faire les analyses de drépanocytose pour savoir si au moins elle, elle est porteuse. On peut aussi faire les analyses au bébé dans le ventre pour savoir de quelle forme est ce bébé. Mais moi je me dis que ça ne sert à rien d’aller titiller le foetus dans le ventre pour savoir de quelle forme le foetus est. De toute façon moi en tant que parent, s’il était même de la forme la plus sévère, je ne pense pas que j’aurais interrompu la grossesse. Moi je suis de la forme sévère mais je vis relativement bien.

Fin de l’enregistrement.

Sandra : Frédéric Galactéros est-ce que déjà premièrement son explication avec les iphones, il a donc parlé de forme AA, la forme saine et la forme SS, la plus sévère, est-ce que son explication est correcte ?

Frédéric Galactéros : Déjà A ça n’a rien à voir avec le groupe sanguin. Rien à voir du tout. S ça vient de l’anglais parce que sicle, ça commence par S. Donc c’est la lettre S pour drépanocytose. Effectivement notre hérédité c’est une espèce d’immense assortiment de gène, de petits morceaux d’hérédité immense. Il y a des milliers et des milliers petits morceaux d’hérédité et tout est en double. Donc on a un assortiment complet qui vient du père, un assortiment complet qui vient de la mère. Tout ça, ça se mélange, niveau par niveau, gène par gène homologue. Ils se mélangent et ils font notre hérédité qui fait que moi je suis moi, et chacun est soi. On a une seule hérédité mais c’est un mélange, une composition qui vient des deux parents et pour l’hémoglobine il y a deux gènes. Un qui vient du père, un qui vient de la mère. Et quand on fait un enfant, on va donner un des deux gènes sans savoir lequel parce que ça ne se commande pas et l’autre gène va venir de la personne avec qui on est pour faire les enfants qui elle-même ne choisit pas. Donc quand on est A + S, on peut aussi bien donner le A que donner le S. C’est le hasard. C’est ce que je disais tout à l’heure, une sorte de loterie qui fait que, deux personnes AS ne sont pas malades, souvent ne le savent pas et en France, contrairement à ce qu’a dit Yves, le dépistage du risque n’est absolument pas fait du tout. Il naît chaque année en France, il faut le savoir, à peu près 400 bébés malades tous les ans et 90% des parents pour eux c’est une surprise intégrale. Ils n’ont pas vu du tout le coup venir. Ca leur tombe dessus comme une massue d’un seul coup on leur annonce que leur enfant, il y a beaucoup de personnes d’origine africaine qui ont entendu parler de la drépanocytose, pour eux c’est une véritable calamité. On leur annoncerait la mort prochaine immédiate de leur enfant, on ne ferait pas pire. Donc ils ont beaucoup de mal à se remettre de ce choc de départ et on leur explique que la drépanocytose est une maladie assez particulière parce qu’il n’y a pas de fatalité si la prise en charge est bien faite, si l’accès aux soins est bien fait, si on n’est pas obligé de payer des fortunes pour soigner son enfant, l’enfant va vivre relativement vieux, permettez-moi, si le bon Dieu est d’accord. Mais autrement ce n’est pas quelque chose de si fatal que ça alors qu’en Afrique, dans certains pays, prononcé ce diagnostic c’est une condamnation dans les oreilles des parents. Une véritable condamnation. Même en Afrique s’il y avait les moyens de soigner comme il faut les enfants, ce ne serait pas du tout une condamnation. Ce serait les enfants qu’il faudrait traiter pendant très longtemps y compris à l’âge adulte mais qui pourraient mener une existence tout à fait valable que ce soit du point de vue scolaire, que ce soit du point de vue professionnel, que ce soit du point de vue social ou familial. Les drépanocytaires sont des gens à part entière qui peuvent mener une existence tout à fait correct. Je ne dis pas facile, je ne dis pas aisée, je ne dis pas sans douleur, sans hospitalisation, sans soucis divers mais bon, une existence tout de même.

Sandra : Est-ce qu’il y a un moyen d’éviter de transmettre la drépanocytose comme l’a dit Yves ?

Frédéric Galactéros : Oui tout à fait. Il a bien expliqué. A partir du moment où la grossesse a commencé, même avant, ils peuvent détecter avec des techniques très sophistiquées, très modernes, on peut trier les embryons selon leur génétique. Faut que tout le monde s’y prête, faut que l’homme donne ses spermatozoïdes, on recueille les ovules chez la femme, qu’on fasse les mélanges, qu’on fasse des embryons et puis quand les embryons sont prêts on les trie. C’est très compliqué et très difficile à réussir.

Sandra : C’est une fécondation in vitro ?

Frédéric Galactéros : Oui avec ce qu’on appelle un diagnostic préimplantatoire, des techniques très récentes. Mais la plupart des gens ne font pas comme ça, ils font selon les lois de la nature et puis ils comptent sur la chance. A partir du moment où une deux des personnes sont transmettrices à chaque grossesse le risque que l’enfant soit malade c’est un quart, 25%. Dans 75% des cas il ne va pas l’être. Donc c’est une sorte de loterie avec 4 papiers, 1 perdant, 3 gagnants. C’est la boite, on ne sait pas comment c’est et à chaque grossesse on recommence. On tire un papier mais on ne sait pas lequel, c’est en aveugle. Et à la naissance on sait puisque une petite goutte de sang et immédiatement on peut faire le dépistage. Mais on peut aussi le faire pendant la grossesse à environ 10 – 12 semaines de grossesse, on peut faire un prélèvement génétique du foetus sans l’abîmer bien qu’il y ait quand même des petits risques. On va analyser la génétique du foetus et on va dire aux parents bah voilà, résultat A, il est absolument sain, AS il est comme vous pas malade mais porteur. SS, si la grossesse continue il va naître avec la maladie. Et là les parents sont autorisés en France à cause de la gravité de la maladie et dans beaucoup d’autres pays la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Angleterre, etc à demander l’interruption de grossesse. Mais les parents sont loin de tous vouloir demander l’interruption de grossesse. C’est optionnel. S’ils veulent éviter de mettre au monde un enfant avec cette maladie extrêmement lourde parce qu’ils en ont l’expérience dans leur famille ou ils ont déjà un enfant atteint et ils n’en veulent pas un deuxième parce que pour les parents c’est lourd, c’est très lourd. Il y a des rendez-vous sans arrêt à l’hôpital, il y a les hospitalisations à tout moment qui peuvent se réunir le matin, le jour, la nuit. C’est lourd. La mère souvent elle ne peut plus travailler parce qu’elle s’occupe de son enfant. Donc il y a quand même des contraintes évidentes. Les gens qui ont déjà l’expérience très négative de ce différent point de vue de la maladie peuvent demander l’interruption mais les autres ne le demandent pas. Ils n’ont même pas le diagnostic prénatal, ils attendent que l’enfant naisse et puis, on verra bien à la naissance.

Sandra : Vous avez dit en début d’émission que le dépistage n’était pas cher. Donc il faut payer pour aller se faire dépister ?

Frédéric Galactéros : Non. Par exemple la mairie de Paris a mis en place un dépistage gratuit dans le 13ème arrondissement, rue Charles Bertheau et c’est les heures ouvrables, c’est dans un centre municipal de santé et de vaccination. Vous vous présentez-là et vous vous faites dépister c’est gratuit. Et en plus vous aurez toutes les explications qui vont avec, avant le prélèvement et après le résultat. Tout ça gratuitement. Par conséquent, toutes les personnes qui veulent se faire dépister peuvent se faire dépister. Même si ce n’est pas gratuit, c’est rembourser par la sécurité sociale cette analyse. Donc on peut aussi le faire faire par son médecin traitant.

Sandra : Avant d’entendre les éventuels commentaires ou question de l’équipe radio, je vous propose à nouveau d’écouter Yves qui va nous raconter comment il vit avec la drépanocytose en étant enfant et puis maintenant.

Début de l’enregistrement.

Yves : Moi la drépanocytose m’a permis de minimiser on va dire les autres formes de maladie. C’est pour ça dès le début de notre interview, je t’ai dit que je pense que je parlerai plus de la drépanocytose que du VIH parce que le VIH je le vis tous les jours et ça ne m’handicape pas du tout dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, dans ma vie sentimentale, dans rien du tout. La drépanocytose en revanche, ça peut me mettre au lit, ça peut m’hospitaliser, ça me fait des douleurs dans le corps alors que le VIH non. Par rapport à mon enfance, quels souvenirs j’ai ? On va dire que sur une année scolaire, je passais six mois à l’hôpital. Mais pas forcément six mois d’affilés. On va dire que j’avais des crises très régulières quand j’étais petit. Je pouvais faire une crise de trois semaines tous les mois donc ça m’a un peu handicapé parce que je ne pouvais pas jouer comme tous les gamins parce que mes parents avaient peur que je me fasse mal. Certains médecins avaient conseillé le sport et d’autres non. Donc ils ne savaient pas quel juste milieu avoir. Donc je ne pouvais pas courir comme tous les gamins, ni jouer au foot et peut-être que c’est l’une des raisons pour lesquelles je n’aime pas le foot. Mais sinon c’est tout. Par rapport à mon enfance je pense que, la drépanocytose a plus joué sur ma scolarité bien que j’ai eu le bac au même âge que tous les gamins. Parfois les professeurs étaient obligés de venir à l’hôpital. Dans ce cas-là je pense que j’ai eu la chance parce que je crois aussi que ce n’est pas tous les gamins en Afrique qui ont cette chance-là que le professeur se déplace si l’un de ses élèves est l’hôpital. Pour ma part, je crains plus la drépanocytose que le VIH et peut-être que d’autres personnes en Afrique craindront plus la drépanocytose que le VIH.

Fin de l’enregistrement.

Sandra : Qu’est-ce qui est le pire ? Le VIH ou la drépanocytose ? Une question assez dure mais est-ce qu’il y a quelqu’un dans l’équipe radio qui veut oser répondre à cette question ?

Ali : Non c’est l’aspect douloureux, tout ce que ça peut laisser peser comme incertitude au jour le jour. C’est vrai que ça ne se traite pas de la même manière que le VIH. C’est deux pathologies opposées, enfin à mon sens, à mes yeux de ce que j’en sais.

Sandra : Est-ce qu’il y a des commentaires ou questions de la part de l’équipe radio ?

Tina : En fait moi j’ai connu par le biais de mon conjoint, il m’a parlé d’une personne, justement une fille qu’il avait rencontrée et donc lui il se sait AS et cette fille en fait elle a la drépanocytose. C’est elle qui a dit moi je ne voudrais en aucun cas sortir avec une personne qui est AS parce que je ne veux pas prendre le risque pour mon enfant, qu’il souffre de la manière dont j’ai souffert. Et en revanche cette fille, elle a eu par sa soeur une greffe de la moelle épinière pour se soigner. Du coup aujourd’hui elle vit quasiment normalement. Mais bon, ça a été une intervention lourde mais apparemment c’est presque comme une guérison. Je ne sais pas si cette information est juste ou non.

Frédéric Galactéros : La greffe de moelle osseuse effectivement elle est faisable dans un petit nombre de cas. Il faut savoir que c’est une thérapeutique qui peut supprimer les crises drépanocytaires quand elle marche. Elle peut ne pas marcher, elle peut aussi pendant la période de greffe, elle comporte quelques risques. Il y a quelques pourcentages qui malheureusement, les enfants avant 15 ans la greffe, qui peuvent mourir pendant la greffe. Donc la greffe ce n’est pas quelque chose qui se décide à la légère. Et puis aussi il faut avoir une soeur ou un frère de même père, même mère qui soit compatible. Ce n’est pas dans toutes les familles qu’il y en a malheureusement. Faut tester tout le monde, tous les frères et soeurs qui ne sont pas malades, même père, même mère. On voit s’il y a une compatibilité pour faire la greffe. Sinon, on ne peut pas faire la greffe. Du coup ce n’est pas disponible pour tout le monde même pour les cas où il faudrait le faire. Bien sûr c’est une thérapeutique très chère et très lourde. Il y a deux mois d’isolement, des médicaments ensuite, etc. Et puis cette personne elle a très bien parlé parce que, elle sait qu’elle est peut-être guérie des crises mais elle n’est pas guérie génétiquement. C’est-à-dire que quand elle veut faire un enfant, elle s’est dit non, je ne veux pas malgré tout parce que peut-être qu’ils se plaisaient quand même bien mais elle s’est refusée à faire l’enfant avec une personne AS. Ca c’est une décision lourde, très difficile et parfois insupportable psychologiquement d’être obligé de faire ça. Donc nous, nous nous ne permettons pas d’ampiéter sur les décisions privées des personnes. On n’interdit pas les mariages, on ne déconseille pas. On n’intervient pas du tout sur ce terrain. On laisse les gens réfléchir, prendre leur décision, faire leur propre conduite en matière matrimoniale, en matière de mariage et de famille. Ce n’est pas notre affaire. Nous on est là pour les aider à réfléchir, à s’informer, à mûrir leur décision et puis c’est tout. Une fois qu’ils ont mûri leur décision on est là pour que la décision se fasse dans les meilleures conditions de santé pour ne pas prendre de risque, pas prendre de risque pour la mère, pas de risque pour l’enfant. Donc voilà c’est notre boulot ça. Puis donner un résultat qui fonctionne bien, qui soit exacte.

Sandra : Cette opération de la moelle épinière, est-ce une opération risquée ?

Frédéric Galactéros : Oui, il y a quelques pourcentages de décès…

Reda : C’est de la moelle osseuse ou la moelle épinière ?

Frédéric Galactéros : La moelle osseuse. C’est important de ne pas dire épinière parce que j’ai connu une maman qui pleurait à chaudes larmes et je ne sais plus pourquoi au départ, elle me dit alors on va lui fendre tout le dos pour lui prendre la moelle épinière ? Donc elle n’avait pas compris que c’était la moelle osseuse, ça se prend par aspiration au niveau de la crête de l’os du bassin. Il y a un os qui est sous la peau du bassin, qui est juste sous la peau et là on peut aspirer la moelle en grande quantité. Cette moelle osseuse on peut l’utiliser pour la donner à quelqu’un qui est malade après que sa propre moelle ait été chimiquement détruite par une chimiothérapie. Donc on détruit la moelle malade et on injecte une moelle compatible et qui n’est pas malade. AA ou AS. Peu importe. Mais qui n’est pas malade. Et il faut le temps que ça prenne pendant 6, 7, 8 semaines, l’enfant est sans défense immunitaire. Donc il ne faut pas qu’il y ait d’infection grave qui tombe sur le coin du nez à ce moment-là. Donc il est en chambre stérile isolée du monde avec toute sorte de précautions. Je ne rentre pas dans les détails mais ce n’est pas quelque chose qui s’improvise vous voyez. C’est une thérapeutique qui est réservée à certains centres très spécialisés et dans les pays riches parce qu’il est évident que dans les pays pauvres ce n’est pas disponible, sauf pour les riches.

Reda : J’ai une question pratique sur la procréation en pensant peut-être à des couples qui nous écoutent dont l’un ou les deux peuvent être concernés. Donc vous avez dit que c’est possible de faire ce tri dans les embryons, faire cette sélection. Est-ce qu’une personne qui est séropositive et drépanocytaire peut accéder à l’assistance médicale à la procréation ? Parce que c’est le cas pour les personnes séropositives depuis mai 2001, est-ce qu’il y a des contraintes particulières ? Qu’est-ce qui défini l’accès des personnes drépanocytaires à ces techniques ?

Frédéric Galactéros : Effectivement c’est indépendant. Je ne suis pas tout à fait certain de ce qui est autorisé en matière de diagnostic préimplantatoire pour les personnes porteuses du virus VIH ou de l’hépatite C d’ailleurs. Je ne suis pas sûr du tout ce qui est autorisé. Techniquement, ça doit être faisable. Les deux choses sont dissociées. A la limite c’est des techniques qui permettent, j’aurai tendance à dire, une plus grande sécurité dans le terme viral de la chose. Une transmission est très peu probable. Maintenant est-ce que les équipes qui font ce travail extrêmement lourd, au cas par cas parce qu’ils en font très peu par an…

Reda : Vous n’avez pas de vos patients qui ont été dans ce cas-là ?

Frédéric Galactéros : Jusqu’à présent non. Dans le temps il y a eu des cas pour l’hépatite C en particulier qui ont été récusés. Mais les choses évoluent. Le VIH c’est quand même relativement rare en France d’avoir le VIH et la drépanocytose. Dans le temps il y en a eu beaucoup plus parce qu’il y avait la contamination par la transfusion sanguine. Mais ça c’est une génération de patient qui malheureusement n’ont pas pu bénéficier pour la plupart des progrès pour le VIH, je vous parle des années 80 et donc malheureusement ils ont disparu.

Yann : Et dans les inconvénients majeurs, est-ce qu’il n’y a pas non plus des risques d’AVC ou le fait que le sang ne circule pas bien ?

Frédéric Galactéros : Absolument, il peut avoir avoir des accidents graves de la circulation sanguine dans tous les organes y compris le cerveau. Et ça, ça touche essentiellement les enfants avant l’âge de 10 ans. Après 10 ans c’est rare qu’il y ait des accidents du cerveau. Un très gros progrès, de nouveau ce n’est pas un traitement curatif, c’est simplement un progrès, lui permet de détecter le problème circulatoire dans le cerveau. On fait ce qu’on appelle la micrographie doppler ce qui mesure la vitesse de circulation du sang à l’intérieur du cerveau dans les artères. Et si on trouve une anomalie, on sait que l’enfant est à risque de faire un accident, une paralysie, etc. A ce moment-là, l’enfant est pris dans un programme définitif toute sa vie de transfusion sanguine tous les mois. Ce qui fait que à peu près 6 à 10% des bébés qui naissent en France ils sont dépistés de cette façon pour le cerveau et à partir du moment où on considère qu’ils sont à risque d’accident vasculaire, on les inclut dans un programme de transfusion à vie ou s’ils ont un donneur dans la famille, on leur propose une greffe de moelle osseuse dont on a parlé tout à l’heure. Et ça il faut qu’ils aient la chance d’avoir un donneur sain et compatible parmi leur frère et soeur de même père et mère. Ce n’est pas toujours le cas malheureusement.

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Défilé de la Fierté Gaie à Montréal, forte participation

Sunday, September 9th, 2012

Le Nouvel Observateur

Un interminable fleuve coloré et bruyant de plusieurs milliers de personnes, militants homosexuels et leurs sympathisants, a coulé dimanche à travers le centre de Montréal à l’occasion du défilé de Fierté Gaie aux allures de carnaval exotique.

Conformément à la tradition, tous les partis politiques québécois étaient représentés par des hauts responsables. Les dirigeants des partis d’opposition fédéraux, les libéraux et les sociaux-démocrates, ont fait le déplacement depuis Ottawa.

La cause homosexuelle est peut-être l’unique occasion pour tous ces partis de se trouver réunis, a observé l’un des animateurs de la marche, Laurent McCutcheon, président de Gai Ecoute et de la Fondation Emergence, tandis que le militant anti-sida français Jean-Luc Romero déplorait qu’il ne puisse en être de même en France.

Seul le parti conservateur, au pouvoir à Ottawa, n’était pas représenté. Dans le ciel bleu, un petit avion traînait une banderole jaune annonçant “Stephen Harper nous déteste”. Mais il s’agissait apparemment de l’initiative d’un syndicat de fonctionnaires voulant dénoncer des restrictions budgétaires introduites par le Premier ministre.

Jouant de tambours ou de trompettes, juchés sur des camions-remorques décorés de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et diffusant à grand renfort de décibels qui de la techno, qui de vieux airs de rock, certains en slip et exhibant leurs muscles, d’autres couverts de plumes et de paillettes à la manière des danseuses de samba de Rio, les manifestants ont parcouru lentement le boulevard René Lévesque, acclamés par des milliers de spectateurs.

Montréal ayant été couronnée l’année dernière ville la plus amicale du monde vis à vis des homosexuels et le Canada ayant reconnu depuis des années leurs droits au mariage et à l’homoparentalité, la manifestation était complètement dépourvue d’agressivité.

Cependant, a déclaré Eric Pineault, président de Fierté Montréal, évoquant une récente “agression homophobe et transphobe” de deux lesbiennes montréalaises à Paris, et, sur le plan plus général, des pays où les homosexuels voient leur droit à l’égalité sociale bafoué, “nous continuerons à marcher” tant que l’homophobie persistera dans le monde.

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“N’ayez pas peur de l’homosexualité”

Sunday, September 9th, 2012

Lemonde.fr

Défendre la famille et appeler à prier pour elle dans un pays à bonne progression démographique sous-entend qu’elle est menacée. Le mariage de couples gays serait-il de nature à bouleverser la famille et le droit de l’enfant ?

L’Eglise a le droit de s’immiscer dans ce débat législatif. Il s’agit d’une liberté d’expression indiscutable qui ne porte ni de près ni de loin atteinte à la laïcité. Son opinion est d’autant plus utile que le mariage figure dans la liste de ses sacrements. Le cardinal-archevêque, en qualité de président de la Conférence épiscopale, peut faire lire une prière pour le moins réservée sur le mariage gay, mais de quelle opinion est-elle le reflet en dehors de celle de la hiérarchie ?

Selon un sondage IFOP, 65 % des Français seraient favorables au mariage homosexuel et 53 % à l’homoparentalité. L’indication dans le même sondage que 45 % des catholiques ne seraient pas opposés au mariage homosexuel est plus singulière. On doit dès lors regretter que n’ait pas été organisée une discussion entre les catholiques, invités à prier certes, mais pas à “discerner” entre eux et à haute voix. Il n’est pas trop tard.

Il convient en effet de vider une vieille querelle avant même de s’engouffrer dans l’affaire du mariage. L’homosexualité est-elle ou non une des déclinaisons naturelles de la sexualité ? Le mariage gay, au sujet duquel les divergences sont concevables, justifie qu’une ambiguïté soit levée. La thèse officielle désigne cette sexualité sous le vocable de “désordre”.

Ranger les homosexuels, avec d’autres, parmi les “accidentés de la vie”, exprime un sentiment compassionnel, mais ne les considère pas comme des sujets de droit. Plus inquiétant, une instruction de 2005 du Vatican exclut les homosexuels du ministère ordonné, sauf si cette sexualité est “transitoire”. Le Saint-Siège maintient une position hostile à la dépénalisation de l’homosexualité lors des débats aux Nations unies. Cela le place en compagnie de régimes qui continuent pour certains d’infliger la peine de mort aux homosexuels. Il s’agit d’une “véritable tragédie pour les personnes concernées et [d'une] atteinte à la conscience collective”, selon les mots du secrétaire général Ban Ki-moon. Cette humiliation était-elle bien nécessaire ?

En tant que catholique et citoyen de la République, je souhaite entendre l’Eglise de France sur ce point précis. Nous sommes nombreux à le souhaiter, dans et hors l’Eglise. Si celle-ci veut intervenir dans le débat public, et je me range à son droit, elle doit accepter le verdict de l’opinion publique. C’est d’ailleurs un hommage qui lui est rendu, car on attend d’elle des messages en faveur de la dignité humaine.

Il y a peu, le cardinal-archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, évoquait, avec une hauteur chez lui familière, deux grandes figures homosexuelles et chrétiennes, Michel-Ange et Max Jacob. A ces artistes, il disait la gratitude de l’Eglise mais surtout que leur homosexualité était un fait, la situant ainsi hors de portée de tout jugement de valeurs. Cela ne l’a pas amené à se déclarer favorable au mariage gay, mais au moins le fondement d’une discussion purgée de ses peurs et de ses fantasmes est-il rendu possible.

L’ancien cardinal-archevêque de Milan Carlo-Maria Martini allait plus loin et enjoignait aux Etats d’aider les homosexuels à stabiliser leurs unions civiles. Il y a sur le sujet et de toute évidence plusieurs demeures dans la maison du Père…

On conçoit très bien que l’Eglise catholique défende le sacrement de mariage et sa destination première. La solution théologique n’est en effet pas simple. Mais il faut crever l’abcès. Toutes les réserves du monde catholique sont admises à la table des discussions, mais elles ne seront acceptées qu’à la condition, toutefois, de la reconnaissance publique et sans fard de ce que l’homosexualité est une sexualité comme une autre échappant à la sphère du jugement moral et pénal ou du traitement psychiatrique, aussi légitime et digne de reconnaissance que l’hétérosexualité.

Le temps n’est pas encore venu, et on peut le regretter, d’une pastorale pour les homosexuels. Mais est venu celui d’évoquer cette question au sein de l’Eglise et de se délivrer de ces frayeurs, qui ont amené, par exemple, à séparer dans le petit cimetière d’Ebnal (Angleterre) pour les besoins de sa béatification, en 2010, mais contre sa volonté testamentaire, le corps du cardinal britannique John Newman (1801-1890) de celui de son ami le révérend Ambrose St. John, “qu’il aimait d’un amour aussi fort que celui d’un homme pour une femme”. Rien ne dit que ce grand prélat fut gay, rien, mais même cette amitié inquiétait.

Les catholiques doivent pouvoir en débattre au sein de leur communauté, dans des assemblées paroissiales, diocésaines dans leurs associations, là où c’est possible, là où c’est nécessaire, là où c’est désiré. Qu’avons-nous à craindre des paroles puisque nous nous réclamons de la théologie de la Parole ? Nous ne serions pas tous d’accord ? La belle affaire !

C’est ainsi que l’ouverture au monde se fait, ce qui ne signifie pas s’y soumettre. L’Eglise exemplaire dans le dialogue interreligieux se montrerait inapte à tout dialogue intrareligieux ? Les évêques, qui ne sont pas des despotes, devraient oser ce débat. L’historien Michel de Certeau disait dans un trait fulgurant que “c’était au fond du risque que se trouvait le sens”. Et s’il y a bien une injonction biblique et évangélique en forme de leitmotiv c’est : “N’ayez pas peur.”

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Homosexualité : A la recherche d’une fac “gay-friendly”

Sunday, September 9th, 2012

Keek.fr

Est-il vrai qu’aujourd’hui encore les homosexuels soient l’objet de discrimination et de maltraitance, jusque dans les universités ? Apparemment, oui. Le site du magasine Têtu révèle qu’une association britannique, Stonewall, a fondé un site internet pour recenser la qualité d’accueil des étudiants LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, et Transsexuels ou et Transgenres) au sein de chacune des universités du pays.

Depuis 2010, le site gaybydegree.co.uk, permet aux futurs étudiants de consulter le « profil LGBT » de quelques 150 universités britanniques.
Entre autres critères : l’existence d’un règlement explicite contre le harcèlement homophobe, la présence d’une association d’étudiants LGBT, des  événements pour la communauté… Seule une dizaine d’universités sur les 150 répondent aux 10 critères « gay-friendly », notamment celle de Londres.
L’article de Têtu souligne qu’en 2010, aucunes ne répondaient à tous les critères et que nombre d’entre elles avaient démontré une volonté de s’améliorer en contactant l’association. Et de citer Ben Summerskill, le chef exécutif de Stonewall : « Beaucoup de LGBT vivent bien leur entrée à l’université et sont bien accueillis, mais une étude récente a montré que près de la moitié continue à être maltraitée par leurs camarades à cause de leur orientation sexuelle ».
Pour éviter d’être taxée de sectarisme, l’association précise sur son site des critères qui n’ont rien à voir avec l’orientation sexuelle des étudiants : débouchés, logement, processus d’inscription…
A votre avis, si une telle étude était réalisée en France, votre fac obtiendrait-elle un bon score?
Vivre et étudiez au Royaume-Uni vous tente? Le Royaume-Uni sera à l’honneur de la 11ème édition du Salon Studyrama des Formations & Carrières Internationales le 13 octobre prochain à Paris. Un espace sera spécialement dédié à ce pays, en partenariat avec le British Council, où vous pourrez rencontrer les universités et les écoles de langues suivantes : University of Sussex, Cass Business School, University of Salford, University of Kent, London Metropolitan University, Imperial College Business School, Manchester Metropolitan University, London South Bank University… Des offres d’emploi et de stage seront également proposées.
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Civitas part en campagne : Un million de tracts et une manifestation nationale contre le « mariage » homosexuel

Sunday, September 9th, 2012

Nouvelles de France

Le calendrier est maintenant connu. Un projet de loi en faveur à la fois d’un prétendu « mariage » entre personnes de même sexe et de l’adoption d’enfants par les duos homosexuels sera présenté le 24 octobre prochain en conseil des ministres. Il n’y a donc plus un jour à perdre pour tous ceux qui n’admettent pas que l’on ravage la famille, que l’on dénature le mariage, que l’on inverse les normes et que l’on revendique capricieusement un absurde et catastrophique « droit à l’enfant ».

Dès lundi, Civitas entamera avec détermination sa campagne visant à faire échec à ce projet nuisible.

La police de la pensée, ça suffit : Libérons les Français !

À la télévision, au cinéma, à la radio, dans les journaux, dans la publicité, pas moyen d’échapper au matraquage permanent destiné à normaliser les revendications du lobby homosexuel. Les récalcitrants sont immédiatement pointés du doigt, accusés d’ « homophobie », opprobre suprême des temps modernes.

Civitas va chercher à libérer les Français de ce carcan intellectuel qui les opprime. Les délivrer de la police de la pensée qui les guette. Combien de Français n’ont-ils pas l’impression d’être les derniers des Mohicans, pratiquant l’autocensure de peur d’apparaître ringards, rétrogrades, mal-pensants, alors que leur seul « défaut » est de conserver un minimum de bon sens ? Réapproprions-nous le débat et ils seront nombreux, les Français, à oser exprimer publiquement leur rejet de ce bouleversement sociétal et à faire mentir les sondages avec lesquels on manipule l’opinion publique.

1 million de tracts

Avant le premier vote en assemblée parlementaire, Civitas aura distribué au minimum un million de tracts à travers la France. 100 000 autocollants et affiches viendront appuyer les distributions de tracts.

Une pétition

Démarrée en ligne sur www.nonaumariagehomosexuel.com, cette pétition – qui bénéficie du soutien de nombreux partenaires parmi le monde associatif et la blogosphère insoumise au politiquement correct – sera bien sûr également disponible en version papier.

Vidéos et réseaux sociaux

Régulièrement, de nouvelles vidéos placées sur toutes les plate-formes disponibles viendront soutenir cette campagne Civitas. Les réseaux sociaux serviront également à diffuser très largement nos informations.

Des réunions publiques à travers toute la France

Des responsables de Civitas sillonneront la France pour expliquer avec pédagogie les enjeux et détailler les conséquences d’un tel projet de loi. Il est indispensable que de telles réunions publiques puissent se tenir dans tous les départements.

Une manifestation nationale le 18 novembre

Le dimanche 18 novembre, nous fixons rendez-vous à 14h30 devant le Ministère de la Famille pour une grande manifestation nationale qui se dirigera vers l’Assemblée nationale.

Il ne s’agira pas de la manifestation d’une association ni d’une « chapelle ». Il s’agira d’une grande manifestation de tous les Français attachés à la famille, socle de base de notre société, et soucieux de préserver la finalité naturelle du mariage ainsi que l’intérêt supérieur de l’enfant.

Pourquoi une telle date ? Ni trop tôt ni trop tard, le choix de cette date nous laisse dix semaines pour organiser son bon déroulement et obtenir la participation la plus nombreuse. Il importe de faire une telle manifestation avant les premiers débats en assemblée parlementaire.

Influencer les élus

En parallèle, Civitas s’adressera aux élus, tant au niveau local qu’au niveau national.

Si une telle loi devait malheureusement être votée, les maires seraient chargés de son exécution. Il est donc indispensable que se dessine rapidement parmi les élus municipaux une importante vague de contestation à l’égard de ce projet de loi. Civitas adressera à tous les Maires de France une « Lettre aux élus » rédigée en ce sens.

Civitas remettra en outre à tous les députés et sénateurs un guide argumentaire contre le « mariage » homosexuel et l’adoption d’enfants par les duos homosexuels. Par ailleurs, Civitas recommande la relance d’une « Entente parlementaire » permettant aux députés et sénateurs, au-delà des clivages politiques, de se concerter pour contrer ce projet de loi.

Organiser des veillées de prières

S’il n’est pas besoin d’être catholique, d’être chrétien, d’être croyant, pour comprendre la grave nocivité d’un tel projet de loi, Civitas préconise néanmoins de recourir à la prière pour obtenir dans cette mobilisation les secours de la grâce surnaturelle. Une fois de plus, nous nous tournons vers le Christ et la Très Sainte Vierge Marie afin que notre entreprise soit toujours assortie d’un solide sens du discernement, et menée avec foi, espérance et charité.

Levée de fonds : il nous faut 100 000 euros

Cette campagne va demander des moyens financiers considérables. Nous avons estimé le budget nécessaire à 100 000 euros. Pas pour engager une secrétaire ou louer un bureau. Ces 100 000 euros serviront intégralement à la diffusion de nos arguments à travers toutes les communes de France. Nous avons besoin de votre générosité et nous rappelons que les dons à l’ordre de Civitas sont partiellement déductibles des impôts, pour les particuliers comme pour les sociétés.

Nous recrutons toutes les bonnes volontés

-          Vous êtes philosophe, pédo-psychiatre, juriste, …, prêt(e) à contribuer à une équipe rédactionnelle et/ou à une équipe de conférenciers : nous avons besoin de vous !

-          Vous êtes élu(e) ou ancien(ne) élu(e) à l’échelon local ou national et prêt(e) à nous aider : nous avons besoin de vous !

-          Vous êtes graphiste, imprimeur ou professionnel(le) de la communication et volontaire pour nous donner un coup de main : nous avons besoin de vous !

-          Vous êtes volontaire pour organiser dans votre localité une réunion publique d’information ou pour organiser un car pour la manifestation du 18 novembre : nous avons besoin de vous !

-          Vous êtes volontaire pour distribuer des tracts, coller des autocollants ou des affiches : nous avons besoin de vous !

-          Vous êtes disponible pour relayer nos messages sur les forums de discussions et/ou les réseaux sociaux : nous avons besoin de vous !

Et si vous n’avez vraiment ni argent, ni talent, ni temps pour nous aider, vous pouvez faire néanmoins quelque chose d’essentiel : prier pour la réussite de cette mobilisation !

Le monde entier regardera notre riposte

Parce que ce débat se déroule simultanément aux États-Unis, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, au Vietnam… et parce que la France a toujours joué un rôle important – positif ou négatif – dans le combat des idées, les médias de tous les continents seront particulièrement attentifs à la riposte mise en place par les Français de bon sens. Rien n’est perdu si nous y mettons les moyens !

*Alain Escada est le président de l’Intitut Civitas, un lobby catholique connu pour son combat contre la christianophobie.

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Swiss acupuncturist charged in 16 intentional HIV infections

Monday, September 3rd, 2012

CTVnews

A self-styled healer has been indicted by a Swiss court on charges that he intentionally infected 16 people with HIV, the virus that causes AIDS, in cases going back more than a decade, authorities said Thursday.

The unidentified man was indicted by a five-judge panel in Bern-Mitelland regional court on charges of intentionally spreading human disease and causing serious bodily harm, offences that carry maximum penalties of five to 10 years respectively, said the regional prosecutor’s office in Bern, the Swiss capital.

The office said in a statement that most of the victims attended a music school that the man operated.

A spokesman for the prosecutor, Christof Scheurer, said the man also practiced as an unlicensed, self-styled acupuncturist — a trade which he is believed to have used between 2001 and 2005 as a pretext to prick and infect some of his victims with blood that was infected with AIDS.

HIV is transmitted through bodily fluids such as blood, semen or breast milk.

The police investigation concluded that the man had used various pretexts to prick his victims, but it remained unclear exactly what objects he had used. In other cases, the investigation found, the self-described healer — who is not HIV-positive — had served his victims drinks that made them pass out so he could infect them.

“The defendant denies everything that is alleged,” the prosecutor’s statement added.

The cases apparently came to light when Bern hospital Inselspital began to investigate similar complaints of infections in connection with a so-called healer.

Prosecutors say the probe, which was launched after one alleged victim filed a criminal complaint in early 2005, has finally been completed, but that it took years because of a number of difficulties ranging from the use of genetic testing to identifying victims while adhering to protections for patient privacy.

Proceedings against a second suspect in the case have been permanently closed, the statement said, because his involvement could not be confirmed.

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Anti-HIV drug simulation offers ‘realistic’ tool to predict drug resistance and viral mutation

Monday, September 3rd, 2012

Esciencenews

Pooling data from thousands of tests of the antiviral activity of more than 20 commonly used anti-HIV drugs, AIDS experts at Johns Hopkins and Harvard universities have developed what they say is the first accurate computer simulation to explain drug effects. Already, the model clarifies how and why some treatment regimens fail in some patients who lack evidence of drug resistance. Researchers say their model is based on specific drugs, precise doses prescribed, and on “real-world variation” in how well patients follow prescribing instructions. Johns Hopkins co-senior study investigator and infectious disease specialist Robert Siliciano, M.D., Ph.D., says the mathematical model can also be used to predict how well a patient is likely to do on a specific regimen, based on their prescription adherence. In addition, the model factors in each drug’s ability to suppress viral replication and the likelihood that such suppression will spur development of drug-resistant, mutant HIV strains.

“With the help of our simulation, we can now tell with a fair degree of certainty what level of viral suppression is being achieved — how hard it is for the virus to grow and replicate — for a particular drug combination, at a specific dosage and drug concentration in the blood, even when a dose is missed,” says Siliciano, a professor at the Johns Hopkins University School of Medicine and a Howard Hughes Medical Institute investigator. This information, he predicts, will remove “a lot of the current trial and error, or guesswork, involved in testing new drug combination therapies.”

Siliciano says the study findings, to be reported in the journal Nature Medicine online Sept. 2, should help scientists streamline development and clinical trials of future combination therapies, by ruling out combinations unlikely to work.

One application of the model could be further development of drug combinations that can be contained in a single pill taken once a day. That could lower the chance of resistance, even if adherence is not perfect. Such future drug regimens, he says, will ideally strike a balance between optimizing viral suppression and minimizing risk of drug resistance.

Researchers next plan to expand their modeling beyond blood levels of virus to other parts of the body, such as the brain, where antiretroviral drug concentrations can be different from those measured in the blood. They also plan to expand their analysis to include multiple-drug-resistant strains of HIV.

Besides Siliciano, Johns Hopkins joint medical-doctoral student Alireza Rabi was a co-investigator in this study. Other study investigators included doctoral candidates Daniel Rosenbloom, M.S.; Alison Hill, M.S.; and co-senior study investigator Martin Nowak, Ph.D. — all at Harvard University.

Funding support for this study, which took two years to complete, was provided by the National Institutes of Health, with corresponding grant numbers R01-MH54907, R01-AI081600, R01-GM078986; the Bill and Melinda Gates Foundation; the Cancer Research Institute; the National Science Foundation; the Howard Hughes Medical Institute; Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada; the John Templeton Foundation; and J. Epstein.

Currently, an estimated 8 million of the more than 34 million people in the world living with HIV are taking antiretroviral therapy to keep their disease in check. An estimated 1,178,000 in the United States are infected, including 23,000 in the state of Maryland.

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Cellphone HIV test studied

Monday, September 3rd, 2012

Iafrica.com

South African and South Korean researchers are working on making a smartphone capable of doing Aids tests in rural parts of Africa that are the worst hit by the disease, a researcher said on Friday.

The team have developed a microscope and an application that can photograph and analyse blood samples in areas far from laboratories to diagnose HIV and even measure the health of immune systems.

“Our idea was to obtain images and analyse images on this smartphone using applications,” said Jung Kyung Kim, a professor in biomedical engineering at Kookmin University in South Korea.

The gadget, called Smartscope, is a small 1-millimetre microscope and light which clips over a smartphone’s camera.

A standard chip with a blood sample then slides into the gadget in front of the microscope. Next, a special phone program photographs the sample and analyses the cells.

The team hopes that trials in clinics may start next year, Kim told AFP.

A different prototype developed in the United States takes tests in the field that need to be sent to a computer for analysis.

But the Smartscope will itself be able to do a CD4 cell count – a measure of white blood cells, which determines when treatment starts.

“Its basic function is to count those CD4 cells for diagnosis,” said Kim.

The new technology is destined for AIDS treatment in remote communities in South Africa and Swaziland, where clinics often don’t have the technology to do these tests effectively.

Almost six million South Africans are infected with HIV, while a quarter of Swazi adults carry the virus.

“In community health mobile technology is not a gimmick. It becomes an essential part of access,” said Professor Jannie Hugo, who heads the family medicine department at the University of Pretoria, the partner in the study.

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Student aims to create a safe haven for gay retirees

Monday, September 3rd, 2012

CTV.news

A grad student wants to try to give gay and lesbian retirees in British Columbia a comfortable place to spend their golden years.

Alex Sangha is trying to raise $25,000 dollars for a feasibility study for a retirement home catering to the gay community.

It’s part of his masters degree in social work at Nova Scotia’s Dalhousie University.

Sangha, who is from Vancouver, says gays and lesbians often face and fear discrimination in retirement homes, forcing them to go back into the closet during their twilight years.

Many gays, lesbians and transgendered retirees don’t have family to rely on for support and comfort, leading to depression and even suicide, Sangha said in a phone interview.

“There’s a lot of risk of alienation and isolation and loneliness,” he said.

Richard Sullivan is an associate professor at the University of British Columbia’s school of social work.

He said the problem extends beyond loneliness and is actually putting the safety of elderly members of the gay community at risk.

“Who wants to come out again in your 70s and 80s?” said Sullivan.

“For fear of prejudice (gays and lesbians) are avoiding aggregate care to the point where they probably should be using it, where they’re no longer safe in their own home.”

Sullivan said such infrastructure for the gay community is lacking because of the effect AIDS had on the population.

“The wealth of the gay and lesbian community is greatly diminished by the fact that baby boomer men in that community perished at a rate of 50 per cent through the AIDS epidemic,” said Sullivan.

“If that had not happened I would venture to say there would already be a resource like this.”

According to Sangha, staying in gay communities in Vancouver is especially hard for retirees because the community is centred in the city’s pricey downtown or West End.

“What’s happening in some cities especially in Vancouver is it’s becoming very expensive for people to live in downtown Vancouver and the rental market, the housing market has low vacancy and high cost,” he said.

“The population is aging and it’s important to develop infrastructure for the senior population and this includes all the vulnerable sectors of the population.”

He says many older gay and transgendered people have fought for equality their whole lives and deserve a happy retirement.

But, Sangha hinted the project could be a way to show gratitude to a generation gays and lesbians who helped bring their struggle for rights into the mainstream.

“We need to (help) our elders and our seniors who have fought for years for rights for our generation to live in dignity, to live in respect and to live with compassion,” he said.

Such gay retirement homes have already sprung up in limited numbers across the U.S. and one is also operating in Montreal.

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DNC 2012: The Gay Vote

Monday, September 3rd, 2012

Macleans.ca

New York Times columnist Frank Bruni lamented the lack of gayness at the Republican National Convention, especially in light of how keen the GOP was to court other minority voters — women and Latinos, in particular. “You certainly didn’t see anyone openly gay on the stage in Tampa,” Bruni wrote on Sunday. (Apparently Marcus Bachmannhad a prior engagement). “More to the point,” he wrote, “you didn’t hear mention of gays and lesbians.”

What the RNC lacked in gay voices, however, and more importantly, gay rights, the Democratic National Convention in Charlotte, North Carolina, is making up for in—well—a hell of a lot of gay people. A total of 534 openly LGBT Democrats—the most in convention history—will take part in the DNC this week (the RNC had roughly two dozen). Charlotte will play host to gay and lesbian caucuses and parties all convention long, and openly gay Wisconsin rep. Tammy Baldwin (vying to become the first openly lesbian senator) is set to speak. In many ways, this convention is shaping up to be a kind of miniature political pride parade.

In fact, so great is the number of gays descending upon Charlotte that popular Conservative radio host and professional bigot Bryan Fischer, (the man who shamed Romney’s only openly gay staffer, Richard Grenell, into resigning) has cancelled his DNC appearance, literally fearing for his life. “I’ll miss the fun, and potentially vigorous interviews with folks on the other side of the aisle,” he said, “but I might live longer this way.”

Let’s hope he’s wrong.

The Democrats are expected to officially write marriage equality into their platform on Tuesday, which could give new life to a viciously negative campaign that desperately needs it. After all, as the Republicans rightly pointed out in Tampa last week, Obama’s lofty oratory doesn’t quite resonate in trying times. The best line in Paul Ryan’s convention speech (and possibly the only one based in reality) was his proclamation that “college graduates should not have to live out their 20s in their childhood bedrooms, staring up at fading Obama posters and wondering when they can move out and get going with life.”

The only problem is that for many Americans—and the LGBT community, in particular — it isn’t Barack Obama who’s preventing them from “getting going” in life, but the GOP.

I spoke with a number of gay and lesbian delegates last night at Unity Charlotte, what is likely to be the convention’s largest and most stereotypically gay event (Beyonce techno remixes were at full blast all night long), and it became clear to me that while the rest of America is increasingly aloof when it comes to Barack Obama’s last four years, the gay community (Log Cabin Republicans excluded) is decidedly not. What was a dissapointment for many Americans, was overall, a victory for the gays:

“With the president coming out for marriage equality,” says 42-year-old Texan Democrat Jeff Strater, “we’ve seen other elected officials come out in support.” In other words, another term of Barack Obama may mean another term of gay-friendly legislation averse to the kind preventing 30-year-old Erin Goldstein from getting married.

Goldstein, a third-generation North Carolinian and lesbian social worker (“I’m Rush Limbaugh’s worst nightmare,” she says) would like to start a family with her partner, but they want to get married first; something they can’t do in North Carolina, where a recently approved constitutional amendment—amendment 1—prohibits same-sex marriage. And they don’t want to move either. “I shouldn’t have to move to Canada to be treated equally,” says Goldstein.

This is a common sentiment among proud gay southerners. LGBT activist Omar Narvaez, from Dallas, Texas, would also like to marry his partner of 16 years, but he can’t because his state outlaws same sex marriage. “I shouldn’t have to move,” he says, echoing Goldstein. Narvaez believes that Barack Obama can and will (if he is elected) repeal DOMA (the Defense of Marriage Act). “That’s not going to fix everything,” he says, “but once we get that fixed we will be a little closer.” Elect Romney, he argues, and the goal for equal rights will slip farther and farther away.

This is why the 2008 campaign spirit remains very much alive for this year’s LGBT delegates at the DNC. There is only one party, one leader who recognizes their civil rights. The Romney/Ryan “Comeback Team” is not “coming back” for gay people. And until it does, gays in America have only one viable political option: to look up at their fading Obama posters and hope for change.

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Un smartphone pour dépister le sida

Monday, September 3rd, 2012

Afrik.com

Des chercheurs sud-africains et sud-coréens sont en train de mettre au point un téléphone intelligent, capable de dépister le virus du sida. Il suffira de photographier l’échantillon de sang et les analyses seront menées grâce aux applications du smartphone. Les régions les plus éloignées de l’Afrique du Sud et du Swaziland devraient être les premiers à profiter de cette trouvaille baptisée “Smartscope”.

Le test du dépistage du VIH effectué par un smartphone : des chercheurs sud-africains et sud-coréens s’y emploient. Ils l’ont annoncé ce vendredi. Un microscope d’un millimètre et des logiciels intégrés à un smartphone permettront d’analyser des échantillons sanguins pour détecter le virus du sida. Mais « sa fonction essentielle est de déterminer le nombre de CD4 pour faire le diagnostic », a précisé, selon l’AFP, Jung Kyung Kim, professeur en ingénierie biomédicale à l’Université Kookmin en Corée du Sud. Cette information sur l’état des globules blancs est capitale pour démarrer ou non un traitement.

Un laboratoire mobile

« Notre idée était d’obtenir des images et de les analyser sur ce smartphone grâce à des applications », a expliqué le professeur Kim. Le “Smartscope”, c’est le nom de ce laboratoire mobile, fonctionne comme un microscope classique, à la différence que l’échantillon de sang est photographié, puis ensuite analysé.

Ce téléphone intelligent, à vocation médicale, a été pensé pour les zones reculées du continent africain où les laboratoires sont rares. L’Afrique du Sud, le pays le plus touché au monde par l’épidémie, et le Swaziland seront les premiers pays à en bénéficier. En 2009, quelque 5,6 millions de Sud-Africains vivaient avec le virus du sida. Le Swaziland, quant à lui, affichait en 2009 le taux de prévalence le plus élevé au monde chez les adultes : 25,9%.

Les essais cliniques pour tester le Smartscope pourraient débuter l’année prochaine.

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Circoncision et infection à VIH/sida au Kenya ; application des résultats de l’étude ” Kenya AIDS indicator Survey”, de 2007

Monday, September 3rd, 2012

Sidasciences

Une analyse des résultats de l’enquête “Kenya AIDS indicator Survey”, publiée dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé de septembre 2012 montre qu’en 2007 la prévalence nationale de l’infection par le VIH chez les hommes non circoncis s’élevait à 13,2% (intervalle de confiance de 95%, IC : 10,8–15,7) par rapport à un pourcentage de 3,9% (IC de 95% : 3,3–4,5) chez les hommes circoncis.

La stratégie de circoncision des hommes kenyans doit être mise en oeuvre dans les provinces présentant le plus grand nombre d’hommes non circoncis et non infectés par le VIH, à savoir la province de Nyanza, la vallée du Rift, de Nairobi et de la province occidentale. Sont également concernés les jeunes hommes, avant ou peu de temps après leur première expérience sexuelle.

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La mesure d’exclusion des gays au don du sang pourrait tomber

Monday, September 3rd, 2012

RTS.ch

Le Conseil fédéral va examiner l’interdiction faite aux gays de donner leur sang. Le comportement à risque pourrait remplacer l’appartenance à un groupe à risque dans les critères d’exclusion.

Les gays pourraient ne plus être interdits de don de sang. Le Conseil fédéral est prêt à revoir les critères d’exclusion pour s’attaquer au comportement à risque plutôt qu’à l’orientation sexuelle.

Depuis 1977

Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes – désignés par l’acronyme HSH – sont exclus depuis 1977 par le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, confirme jeudi le Conseil fédéral à Luc Recordon (Verts/VD).

Le conseiller aux Etats, dans une interpellation, s’interroge sur le bien-fondé de cette mesure, qu’il juge discriminatoire. Qui plus est, elle limite l’offre de sang pour les transfusions. Jusqu’ici, les besoins ont pu être couverts, répond le gouvernement. Et de préciser qu’il faut s’assurer de disposer d’un sang non contaminé.

Critères réévalués

En mars 2012, la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé a conclu que le risque de transmettre le virus du sida ou celui de l’hépatite B était fortement lié au comportement sexuel du donneur et qu’il augmentait dans le cas des gays. Toutefois, selon les experts, le problème peut être abordé dans une perspective différente, note le gouvernement.

L’Office fédéral de la santé publique a d’ailleurs indiqué à plusieurs reprises que les critères d’exclusion devaient porter sur le comportement à risque du donneur, à clarifier et évaluer individuellement, et ne pas se limiter à l’appartenance à un groupe à risque. Le Conseil fédéral est donc prêt à examiner la possibilité de reformuler les critères actuels.

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Comment la Scientologie casse ses adeptes gay

Monday, September 3rd, 2012

360.ch

Le «Village Voice» raconte l’histoire de l’éphémère flirt entre le mouvement et la communauté homo de Los Angeles. Une idylle qui s’est très mal terminée pour l’un de ses protagonistes.

«L’Eglise soutient les droits civils pour tous, quelque soit son orientation sexuelle, sa race, sa couleur de peau ou sa sa croyance. Nous sommes aussi une minorité; nous comprenons ce que cela veut dire d’être persécutés.» Ainsi l’Eglise de scientologie répliquait-elle en 2009 à des accusations sur sa prétendue homophobie. Loin de rejeter les gays, le mouvement controversé les accueillerait-il à bras ouverts sur le chemin de la sérénité et de l’immortalité? De fait, il y a bel et bien des gays au sein des plus fervents adeptes des théories de Ron Hubbard. Un article du «Village Voice» retrace l’itinéraire de l’un d’eux, Keith Relkin. Un itinéraire – ou plutôt un calvaire édifiant.

Travaillant dans l’industrie du divertissement à Hollywood, Relkin avait été, au milieu des années 2000, le «gay alibi» de l’Eglise. Il est décédé en février dernier. Une partie de ses papiers personnels a été mise à la disposition du journal new-yorkais, qui a pu retracer ses 30 ans au sein de la Scientologie, avec l’aide de quelques-uns de ses proches.

Sexualité aberrante
Son initiation n’avait déjà pas été de tout repos. Dans les années 1980, alors qu’il n’est pas encore sorti du placard, il subit d’intenses pressions pour qu’il réprime ses désirs homosexuels. On le force à signer à plusieurs reprises des engagements solennels dans ce sens. En 1985, il raconte être «puni» pour avoir admis s’être rendu dans un bar gay. On le contraint à suivre une session de formation où il est «pris à parti» sur sa sexualité «aberrante».

Ce bourrage de crâne ne le dégoûtera pas de l’organisation (et ne le «guérira» pas davantage de son homosexualité). Il semble même l’avoir conforté dans la voie de la «Dianétique». De fait, au début des années 2000, raconte le «Village Voice», l’ambiance semble changer au sein de l’Eglise, et un groupe local «gay-friendly» se forme autour de Relkin, qui a entre-temps fait son coming-out. Membre zélé, Relkin passe alors des années à promouvoir la doctrine auprès de la communauté homo de Hollywood.

Gay, scientologue heureux… et indic
Il devient même un avocat enthousiaste de la scientologie dans les médias gay. Dans une tribune qu’il signe dans le magazine gay «Fab», en 2002, il témoigne: «Il y a [dans la communauté gay] bon nombre de scientologues heureux. Et qui considèrent que la communauté [gay] est confrontée avec des problèmes de drogues, de relations malheureuses et de stress que sont le lot de toutes les communautés. Il y a de fortes chances que la scientologie continue à prendre pied ici, parce qu’elle a des réponses à ces questions.»

Au passage, Keith Relkin renseigne aussi sa hiérarchie sur les opinions de ses collègues, supérieurs et relations de travail vis-à-vis de l’Eglise. «La directrice de casting X avec qui j’ai travaillé il y a quelques années est persuadée que la Scientologie n’acceptait pas les gays. Que Cruise et/ou Travolta avaient été forcés de se ‘convertir’», écrit-il par exemple.

Vote-face
Les efforts de Relkin et de quelques autres fidèles gay de la Scientologie semble se concrétiser au milieu des années 2000. A l’époque, ils créent deux groupes destinés à recruter des membres homos: Affinity International et Clear Rainbow. Ils obtiennent même le feu vert pour distribuer une édition gay de «The Way to Happiness», un opuscule de propagande signé Ron Hubbard. Un gala doit lancer la campagne, le 29 juillet 2006, en présence de la vedette Anne Archer. Et là, tout s’écroule: l’actrice annule sa participation; à peine imprimées, les éditions spéciales de «The Way to Happiness» finissent au pilon; pour finir, le gala est annulé. Apparemment, la volte-face de l’Eglise serait survenue après que le big boss de la Scientologie, David Miscavige, a tapé du poing sur la table.

Commence alors un long séjour au purgatoire pour Relkin. Il est convoqué pour d’incessants «security checks», des séances d’autocritique qu’il doit financer de sa propre poche et qui dureront 18 mois. Ces sessions ruineuses le convainquent qu’il a lui-même «merdé». «Il s’estimait responsable. J’avais beau lui dire que c’était eux qui avaient approuvé l’événement… C’était ridicule», raconte un ami, ancien adepte, au «Village Voice». Au moins, Relkin semble avoir échappé au centre de détention qu’aurait institué la Scientologie dans un immeuble de bureaux de Los Angeles. «Cassé» mais toujours fidèle à l’Eglise, Keith Relkin s’est éteint le 3 février de cette année.

Incompatible avec tout avancement spirituel
Son histoire semble emblématique de l’attitude du mouvement, qualifié de secte par la France, face aux homosexuels. En façade, ces derniers sont les bienvenus, mais une fois dans l’institution, il seraient sujets à une rééducation intense à travers la pratique de groupe de l’«audition». Dans «La Dianétique», la «bible» de Ron Hubbard, l’homosexualité est qualifiée de perversion et décrite comme un stade de développement incompatible avec tout avancement spirituel. Par ailleurs, sur le plan politique, l’Eglise s’était engagée en 2008 en faveur de la «Proposition 8», un texte qui devait interdire le mariage entre personnes de même sexe en Californie.

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«Grindr», le GPS pas triste pour gays

Monday, September 3rd, 2012

Marianne 2

Cette application destinée aux homosexuels permet de géolocaliser sur son smartphone quiconque est disponible pour une rencontre. Là, tout de suite, maintenant !

 

(DR)

(DR)

Il en faut peu pour faire naître une rumeur. Le 23 juillet dernier, la planète médiatique a réussi à nous faire croire que «le relais partie de jambes en l’air» était l’épreuve la plus attendue des JO !

Car, le jour de l’arrivée des athlètes à Londres – et pendant vingt-quatre heures -, damned ! un bug a paralysé Grindr. Grindr ? Cette appellation gutturale cache une application gratuite – disponible sur iPhone, BlackBerry et Android – qui permet de géolocaliser les «homo, bisexuels et autres originaux» connectés alentour et les fait apparaître instantanément sur l’écran du smartphone.

Par exemple, à cet instant précis, «Perdican», mâle de 1,90 m et 70 kg, se balade à 723 m de nous, quelque part dans le quartier de la République, à Paris. Perdican, et bien d’autres encore, dont les photos surgissent par ordre de proximité géographique.

Un marché à ciel ouvert

Lancée en 2009 aux Etats-Unis, Grindr a pour le moins réussi son coup : répondre à LA question qui taraudait Joel Simkhai, son concepteur, depuis tant d’années : «Qui d’autre que moi est homosexuel par ici ?» Joel n’était pas seul, il n’en doutera plus jamais : son application compte aujourd’hui 4 millions d’utilisateurs dans le monde, 260 000 en France – dont 200 000 à Paris.

Ruben (1) est l’un d’eux et s’en amuse : «Ça fait partie de la panoplie du parfait gay !» Un outil plus efficace que les sites de rencontres classiques : «Là, dixit Ethan, tu ne perds pas de temps à échanger des mails pendant des semaines pour découvrir que finalement la chimie ne se fait pas.» Non, sur Grindr l’ambiance est, comment dire, plus cash.

A n’importe quelle heure du jour et de la nuit, le «grindrer» qui se connecte voit des messages apparaître comme autant de textos sur son écran : «slt ! tu ch ?» Comprendre : «Salut, tu cherches ?» Sous-entendu : selon ce que tu viens chercher ici, je pourrais peut-être t’aider. Et, généralement, ce n’est pas un trousseau de clés. «Inutile d’imaginer autre chose, ce que propose Grindr, raconte Stéphane, c’est de rendre le cul entre mecs plus facile.»

Pas la peine d’entrer dans la conversation si l’on n’envisage pas d’aller plus loin. Car, très vite, on affiche la couleur. Connecté dans le Xe arrondissement de Paris, on voit ainsi apparaître le ventre (musclé) d’un jeune homme sous-titré d’un laconique «ch bon ppeur» – soit un garçon enclin à pratiquer la fellation, et avec talent, s’il vous plaît ! Voilà pour les hobbies.

Pour se créer un compte sur Grindr, nul besoin de renseigner son goût pour la natation ou le running, ce qui compte, c’est l’âge, le poids et surtout la photo. «La façon dont quelqu’un se présente veut déjà beaucoup dire sur lui», traduit Louis, qui, après un an sur Grindr, ne se lasse toujours pas de regarder les photos de ses coabonnés. Avec une préférence pour le cliché qui revient le plus souvent – au point que le très pointu magazine Interview a shooté pour son numéro du mois d’août une série de mode façon Grindr : boxer moulant, plan jusqu’à mi-cuisses, face à un miroir de salle de bains… Bourdieu se serait délecté de ces arrière-plans risibles.

Un «grindrer» n’attend pas trois phrases pour réclamer ou envoyer une «pic» – pour picture, «photo». Voire une «hot pic», au-dessous de la ceinture, celle-là. «Ce truc désinhibe tellement, ça fait peur», constate Louis, qui s’est surpris à écrire sur Grindr ce qu’il n’aurait jamais dit lors d’une première rencontre dans la vie.

«Les écrans créent une distance», constate le sociologue Eric Fassin (2), avant de faire un parallèle encore de saison: «Ce qui se passe avec l’application, c’est une parenthèse, une mise en suspens partielle des normes habituelles. Comme pendant les vacances où les gens peuvent avoir des pratiques sexuelles différentes, les règles sont un peu suspendues. Mais, surtout, Grindr a fait entrer dans la sexualité anonyme – ancrée dans la culture gay et notamment pratiquée dans les backrooms – des gens qui n’avaient pas l’habitude d’aller dans ces lieux.» Stéphane le confirme : «Ça évite de se retrouver dans une situation qui mettrait mal à l’aise, comme aller seul dans des soirées gay, où je ne mets jamais les pieds.»

En 2012, à l’heure où, sur Twitter, on partage sa pensée en 140 signes, sur Grindr, «on peut baiser en moins que ça», foi d’insiders ! En deux ou trois messages, rendez-vous est pris. «Tu reçois ?» pianote-t-on pour signifier «on se retrouve chez toi ou chez moi ?»

Stéphane, lui, se déplace à chaque fois : «C’est plus facile ensuite de partir que de chasser de chez soi un boulet.» «Il faut dire, précise Ruben, que Grindr est un marché à ciel ouvert, mais parfois la viande n’est pas très fraîche.» Et d’évoquer cette nuit où, en partant, il a «bloqué» son amant d’un soir : une simple pression sur la petite croix rouge de son écran pour empêcher tout échange à l’avenir. «Récemment, ajoute-t-il, un type a ouvert la porte : c’est comme si j’avais reçu une photo du fils et que j’avais eu le père en face de moi.» Demi-tour de l’intéressé. «Croire que l’application abolit les règles du marché sexuel gay est un leurre, s’amuse Eric Fassin. Elle facilite les échanges mais, si pour avoir de la valeur sur ce marché il vaut mieux être jeune avec un beau corps, elle n’y change rien.»

Frivolité revendiquée

Alors, si on a moins de 29 ans et demi et un abonnement dans un club de gym, le jeu de la performance peut débuter. Stéphane «fait des croix dans un carnet» ; Ethan n’a «jamais autant découché de [sa] vie» ; et Louis place un signe «à peu près» devant le nombre conséquent de ses conquêtes. A l’heure du mariage gay et de l’homoparentalité, Grindr revendique son flirt poussé avec la frivolité. «C’est une manière de dire : “Dans cette société-là, où l’on prône des liens sociaux durables, je suis un individu qui peut choisir d’être égoïste et hédoniste”, reprend le sociologue. Et, au lieu de considérer que mon désir est vil, il est sympa, il n’y a pas de problème et c’est facile. On transforme en quelque sorte un stigmate en une fête.»

Aux terrasses des cafés parisiens, la fête peut tourner au colin-maillard virtuel. Ce torse glabre et tatoué (à 5 m) appartient-il à ce type en costume cravate accoudé au bar ? Et lui, qui traverse la rue, ce n’est pas «Tornado» (à 10 m), s’agite-t-on face à la grille de photos qui se renouvelle à mesure qu’une nouvelle «proie» approche.

La centrifugeuse (traduction de grinder) fonctionne à plein régime. Du moins pour les citadins. En province, c’est autre chose, les mètres se convertissent en kilomètres. «Un week-end, je suis allé à Sallanches avec des amis, raconte Ruben. On s’est branchés et… on est allés se coucher. Pas un mec à 10 bornes.» A des années-lumière du mélange détonant parisien où «en une minute, un flic (en civil) te propose “une vraie fouille au corps” ; et un inspecteur des finances “dispo entre 12h et 14h ou 16h30 et 19h”, un “chrono cul”»… Il lève les yeux au ciel : «Encore un hétéro marié qui va rentrer chez lui en disant : “Je suis crevé ce soir”», à l’image du sénateur portoricain Roberto Arango, opposant farouche au mariage homosexuel qui a dû démissionner après la circulation de plusieurs photos de lui nu sur Grindr.

Mais notre avocat BCBG des beaux quartiers a quand même eu de bonnes surprises. Dont cette nuit passée avec un tatoueur de la place Clichy : «celui-là, je ne l’ai pas oublié», sourit-il, mystérieux. D’autres avouent un sentiment de vide: après des mois de chalutage, on a parfois envie de partir à la pêche à la ligne…

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