Egypte : quand la police traque les homosexuels avec Grindr
Thursday, September 18th, 2014metronews.fr
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Matt Moore, the “ex-gay” blogger for Christian Post, made a humiliating apology this week after it was exposed that he still had an active Grindr profile, which he has been using to chat with other gay and bisexual men.
Just to remove any illusions here, Grindr is not a site where men go to chat about the weather. It’s a site primarily and overwhelmingly used to seek out sex. Like so many stories about closeted homophobes who end up being “found out,” this story has been met with a certain degree of sniggering, derision, and general schadenfreude, as well as impassioned criticisms of internalised homophobia. But when you read Moore’s columns, it’s hard to find the story anything other than extremely sad.
Even before he was found on Grindr, Matt Moore was a
terrible advert for so-called “gay cures.”
“Although I have same sex thoughts on a daily basis, I do not, in any way, feel compelled to ever return to a lifestyle of homosexuality,” he writes in one blog, entitled ‘What does God expect from gay people?” In another, he writes of “the fluctuation of my circumstances and emotions, the frustrations of having to build a completely new life, and the often very real and sometimes overwhelming loneliness [his emphasis] of this path I’m on.”
This isn’t funny, and nor is it offensive; it’s simply heartbreaking. If this was an unknown cult, or one of those “religions” most of us are happy to dismiss as a cult, this horrific practice of teaching people, sometimes from a very young age, to hate themselves; teaching people that who they are is sinful, and that natural feelings like lust and love are things they should waste their energy, time, and even their own mental wellbeing “struggling” against, it would surely be denounced, even in America, as nothing more than despicably cruel brainwashing. Why does Christianity keep getting a free pass to behave this way?
Anyone who dismisses these “gay cures” and “ex-gay advocates” as a matter of free choice should consider how they’d feel if there was a cult of gay adults raising straight kids to believe they are gay, forcing them to believe that heterosexuality is sinful, and demanding that they banish all feelings of desire or love towards any member of the opposite sex, perhaps even encouraging them to force themselves into romantic and/or sexual relationships with same sex partners. After all, there are a fair few heterosexuals who get their pants in a twist about such a scenario when it’s not even actually happening. I’m waiting, with baited breath, for Tory MP Bob Blackman, who recently called for Section 28 to be brought back on the off chance that some hypothetical teachers might “promote” homosexuality to some hypothetical kids in some hypothetical schools, to express their disgust and outrage at the torment being forced on actual people, right now, in real life, when heterosexuality is “promoted” to them in this way. It’s not just in America that these groups operate; although they are much more controversial in the UK than in the States. It was reported earlier in the year that pamphlets have even been handed out in some UK faith schools claiming that homosexuality is a psychiatric disorder. The TUC complained but Michael Gove dismissed the concerns, on the grounds that equalities legislation doesn’t apply to the curriculum. Where was the concern for the children that the Section 28 brigade are so keen on? The majority of them are disgracefully silent.
Moore has apologised to Christ for “talking to guys” on Grindr, but clarifies “I haven’t changed my views on homosexuality, the bible, etc.” John Becker argues on his Huffington Post blog that Moore should instead apologise to the “many vulnerable LGBT youth to experience depression and anxiety, abuse drugs and attempt suicide” by the bigotry he has helped perpetuate. That’s an understandable sentiment, but although Matt Moore might not see himself as such; although he is now an adult, he is surely in need of support, not condemnation. I was a deeply unhappy bisexual teen and I can only speak for myself but I definitely don’t feel he owes me any apology. The only people who should be apologising here, to any of us, are the powerful homophobes who teach him and countless others that they can only be good people if they beat themselves up, make themselves sick, and drive themselves crazy for experiencing the most natural and beautiful human experience that there is.
Huffington Post Québec
SOCIÉTÉ – Les dirigeants de Grindr, une application de rencontres pour homosexuels qui permet de discuter et de rencontrer des hommes géolocalisés autour de soi, tentent d’enrayer un curieux phénomène. Les utilisateurs de cette application sont de plus en plus nombreux à prendre la pose au Mémorial de l’Holocauste à Berlin et ces photos de profil commencent à embarrasser Grindr.
Ce phénomène photo a débuté fin 2011 avec un blog intitulé Totem et Tabou compilant les photos des membres de l’application prises au Mémorial de l’Holocauste. Sur ces clichés, certains hommes posent naturellement au milieu des blocs de pierre grise, d’autres montrent leurs muscles et osent des positions plus sportives.
“Nous avons commencé à collecter les photos sur nos téléphones et quand nous en avons eu assez et que nous avons remarqué qu’il y en avait de plus en plus, nous avons ouvert le blog”, ont expliqué à la presse américaine les créateurs du site, Zion Afuta et Boris Cukierman.
Dans la description de leur site lancé en novembre 2011, Zion et Boris invitent les membres de Grindr à se prendre en photo dans ce lieu et les félicitent d’avoir trouver une façon “innovante de perpétuer le souvenir”.
“Trouvez une autre façon de vous engager”
Lorsque le blog Totem et Tabou a commencé à faire parler de lui fin 2011, le créateur de Grindr, Joel Simkhai, avait d’ailleurs exprimé son soutien dans un journal israélien. “En tant que juif et Israélien, je suis très ému de voir que les utilisateurs forment une communauté sur Grindr pour partager et faire connaître la mémoire de l’Holocaute”, déclarait-il alors.
Mais deux ans plus tard, Grindr aimerait bien que la communauté juive et homosexuelle trouve une autre façon de se souvenir de la Shoah.
Le 30 janvier, les dirigeants de Grindr ont pris la parole sur le site d’information et de débat Salon pour tenter d’enrayer le phénomène:
“Ce qui était au départ une façon pour les utilisateurs de parler d’un sujet rarement abordé sur les réseaux sociaux, est devenu irrespectueux, a déclaré Grindr. Nous encourageons fortement nos utilisateurs à s’engager de façon respectueuse et d’honorer la mémoire de ceux qui ont péri d’une autre manière, hors de l’application.”
“Nous ne savons pas pourquoi les gens posent là-bas, ont répondu les créateurs de Totem et Tabou. (…) Mais nous voulons que le phénomène soit visible.”
Les poses osées de certains utilisateurs qui dérangent Grindr ne sont pas sans rappeler la photo de Jordan Fox, un acteur porno français, qui s’était pris en photo devant le camp d’Auschwitz-Birkenau, les muscles bien en évidence, en octobre dernier. Sa photo souvenir avait choqué ses fans, mais le jeune homme s’était défendu sur Le HuffPost en expliquant que sa photo n’avait rien d’offensant et qu’il souhaitait parler de sujets sérieux sur sa page Facebook.
Marianne 2
Il en faut peu pour faire naître une rumeur. Le 23 juillet dernier, la planète médiatique a réussi à nous faire croire que «le relais partie de jambes en l’air» était l’épreuve la plus attendue des JO !
Car, le jour de l’arrivée des athlètes à Londres – et pendant vingt-quatre heures -, damned ! un bug a paralysé Grindr. Grindr ? Cette appellation gutturale cache une application gratuite – disponible sur iPhone, BlackBerry et Android – qui permet de géolocaliser les «homo, bisexuels et autres originaux» connectés alentour et les fait apparaître instantanément sur l’écran du smartphone.
Par exemple, à cet instant précis, «Perdican», mâle de 1,90 m et 70 kg, se balade à 723 m de nous, quelque part dans le quartier de la République, à Paris. Perdican, et bien d’autres encore, dont les photos surgissent par ordre de proximité géographique.
Un marché à ciel ouvert
Lancée en 2009 aux Etats-Unis, Grindr a pour le moins réussi son coup : répondre à LA question qui taraudait Joel Simkhai, son concepteur, depuis tant d’années : «Qui d’autre que moi est homosexuel par ici ?» Joel n’était pas seul, il n’en doutera plus jamais : son application compte aujourd’hui 4 millions d’utilisateurs dans le monde, 260 000 en France – dont 200 000 à Paris.
Ruben (1) est l’un d’eux et s’en amuse : «Ça fait partie de la panoplie du parfait gay !» Un outil plus efficace que les sites de rencontres classiques : «Là, dixit Ethan, tu ne perds pas de temps à échanger des mails pendant des semaines pour découvrir que finalement la chimie ne se fait pas.» Non, sur Grindr l’ambiance est, comment dire, plus cash.
A n’importe quelle heure du jour et de la nuit, le «grindrer» qui se connecte voit des messages apparaître comme autant de textos sur son écran : «slt ! tu ch ?» Comprendre : «Salut, tu cherches ?» Sous-entendu : selon ce que tu viens chercher ici, je pourrais peut-être t’aider. Et, généralement, ce n’est pas un trousseau de clés. «Inutile d’imaginer autre chose, ce que propose Grindr, raconte Stéphane, c’est de rendre le cul entre mecs plus facile.»
Pas la peine d’entrer dans la conversation si l’on n’envisage pas d’aller plus loin. Car, très vite, on affiche la couleur. Connecté dans le Xe arrondissement de Paris, on voit ainsi apparaître le ventre (musclé) d’un jeune homme sous-titré d’un laconique «ch bon ppeur» – soit un garçon enclin à pratiquer la fellation, et avec talent, s’il vous plaît ! Voilà pour les hobbies.
Pour se créer un compte sur Grindr, nul besoin de renseigner son goût pour la natation ou le running, ce qui compte, c’est l’âge, le poids et surtout la photo. «La façon dont quelqu’un se présente veut déjà beaucoup dire sur lui», traduit Louis, qui, après un an sur Grindr, ne se lasse toujours pas de regarder les photos de ses coabonnés. Avec une préférence pour le cliché qui revient le plus souvent – au point que le très pointu magazine Interview a shooté pour son numéro du mois d’août une série de mode façon Grindr : boxer moulant, plan jusqu’à mi-cuisses, face à un miroir de salle de bains… Bourdieu se serait délecté de ces arrière-plans risibles.
Un «grindrer» n’attend pas trois phrases pour réclamer ou envoyer une «pic» – pour picture, «photo». Voire une «hot pic», au-dessous de la ceinture, celle-là. «Ce truc désinhibe tellement, ça fait peur», constate Louis, qui s’est surpris à écrire sur Grindr ce qu’il n’aurait jamais dit lors d’une première rencontre dans la vie.
«Les écrans créent une distance», constate le sociologue Eric Fassin (2), avant de faire un parallèle encore de saison: «Ce qui se passe avec l’application, c’est une parenthèse, une mise en suspens partielle des normes habituelles. Comme pendant les vacances où les gens peuvent avoir des pratiques sexuelles différentes, les règles sont un peu suspendues. Mais, surtout, Grindr a fait entrer dans la sexualité anonyme – ancrée dans la culture gay et notamment pratiquée dans les backrooms – des gens qui n’avaient pas l’habitude d’aller dans ces lieux.» Stéphane le confirme : «Ça évite de se retrouver dans une situation qui mettrait mal à l’aise, comme aller seul dans des soirées gay, où je ne mets jamais les pieds.»
En 2012, à l’heure où, sur Twitter, on partage sa pensée en 140 signes, sur Grindr, «on peut baiser en moins que ça», foi d’insiders ! En deux ou trois messages, rendez-vous est pris. «Tu reçois ?» pianote-t-on pour signifier «on se retrouve chez toi ou chez moi ?»
Stéphane, lui, se déplace à chaque fois : «C’est plus facile ensuite de partir que de chasser de chez soi un boulet.» «Il faut dire, précise Ruben, que Grindr est un marché à ciel ouvert, mais parfois la viande n’est pas très fraîche.» Et d’évoquer cette nuit où, en partant, il a «bloqué» son amant d’un soir : une simple pression sur la petite croix rouge de son écran pour empêcher tout échange à l’avenir. «Récemment, ajoute-t-il, un type a ouvert la porte : c’est comme si j’avais reçu une photo du fils et que j’avais eu le père en face de moi.» Demi-tour de l’intéressé. «Croire que l’application abolit les règles du marché sexuel gay est un leurre, s’amuse Eric Fassin. Elle facilite les échanges mais, si pour avoir de la valeur sur ce marché il vaut mieux être jeune avec un beau corps, elle n’y change rien.»
Frivolité revendiquée
Alors, si on a moins de 29 ans et demi et un abonnement dans un club de gym, le jeu de la performance peut débuter. Stéphane «fait des croix dans un carnet» ; Ethan n’a «jamais autant découché de [sa] vie» ; et Louis place un signe «à peu près» devant le nombre conséquent de ses conquêtes. A l’heure du mariage gay et de l’homoparentalité, Grindr revendique son flirt poussé avec la frivolité. «C’est une manière de dire : “Dans cette société-là, où l’on prône des liens sociaux durables, je suis un individu qui peut choisir d’être égoïste et hédoniste”, reprend le sociologue. Et, au lieu de considérer que mon désir est vil, il est sympa, il n’y a pas de problème et c’est facile. On transforme en quelque sorte un stigmate en une fête.»
Aux terrasses des cafés parisiens, la fête peut tourner au colin-maillard virtuel. Ce torse glabre et tatoué (à 5 m) appartient-il à ce type en costume cravate accoudé au bar ? Et lui, qui traverse la rue, ce n’est pas «Tornado» (à 10 m), s’agite-t-on face à la grille de photos qui se renouvelle à mesure qu’une nouvelle «proie» approche.
La centrifugeuse (traduction de grinder) fonctionne à plein régime. Du moins pour les citadins. En province, c’est autre chose, les mètres se convertissent en kilomètres. «Un week-end, je suis allé à Sallanches avec des amis, raconte Ruben. On s’est branchés et… on est allés se coucher. Pas un mec à 10 bornes.» A des années-lumière du mélange détonant parisien où «en une minute, un flic (en civil) te propose “une vraie fouille au corps” ; et un inspecteur des finances “dispo entre 12h et 14h ou 16h30 et 19h”, un “chrono cul”»… Il lève les yeux au ciel : «Encore un hétéro marié qui va rentrer chez lui en disant : “Je suis crevé ce soir”», à l’image du sénateur portoricain Roberto Arango, opposant farouche au mariage homosexuel qui a dû démissionner après la circulation de plusieurs photos de lui nu sur Grindr.
Mais notre avocat BCBG des beaux quartiers a quand même eu de bonnes surprises. Dont cette nuit passée avec un tatoueur de la place Clichy : «celui-là, je ne l’ai pas oublié», sourit-il, mystérieux. D’autres avouent un sentiment de vide: après des mois de chalutage, on a parfois envie de partir à la pêche à la ligne…
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