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La mesure d’exclusion des gays au don du sang pourrait tomber

Monday, September 3rd, 2012

RTS.ch

Le Conseil fédéral va examiner l’interdiction faite aux gays de donner leur sang. Le comportement à risque pourrait remplacer l’appartenance à un groupe à risque dans les critères d’exclusion.

Les gays pourraient ne plus être interdits de don de sang. Le Conseil fédéral est prêt à revoir les critères d’exclusion pour s’attaquer au comportement à risque plutôt qu’à l’orientation sexuelle.

Depuis 1977

Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes – désignés par l’acronyme HSH – sont exclus depuis 1977 par le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, confirme jeudi le Conseil fédéral à Luc Recordon (Verts/VD).

Le conseiller aux Etats, dans une interpellation, s’interroge sur le bien-fondé de cette mesure, qu’il juge discriminatoire. Qui plus est, elle limite l’offre de sang pour les transfusions. Jusqu’ici, les besoins ont pu être couverts, répond le gouvernement. Et de préciser qu’il faut s’assurer de disposer d’un sang non contaminé.

Critères réévalués

En mars 2012, la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé a conclu que le risque de transmettre le virus du sida ou celui de l’hépatite B était fortement lié au comportement sexuel du donneur et qu’il augmentait dans le cas des gays. Toutefois, selon les experts, le problème peut être abordé dans une perspective différente, note le gouvernement.

L’Office fédéral de la santé publique a d’ailleurs indiqué à plusieurs reprises que les critères d’exclusion devaient porter sur le comportement à risque du donneur, à clarifier et évaluer individuellement, et ne pas se limiter à l’appartenance à un groupe à risque. Le Conseil fédéral est donc prêt à examiner la possibilité de reformuler les critères actuels.

http://www.gayglobe.us

Don de sang des gais!

Saturday, February 4th, 2012

Suite à ses propos choquants pour justifier l’exclusion des gais du don du sang, le docteur Jean-Pierre Calot vient d’être suspendu par les instances dirigeantes de l’Établissement français du sang. L’Établissement français du sang (EFS) a décidé de mettre un terme aux activités de son représentant toulousain, Jean-Pierre Calot (photo), qui s’était distingué il y a quelques jours par un argumentaire très sulfureux pour justifier l’interdiction du don du sang aux gais. Il avait pêle-mêle distingué les homos de «l’homme normal», estimé qu’ «un vagin est fait pour avoir des relations sexuelles, un anus non», et fait en outre preuve de transphobie.
Choqué par de tels propos «stupides, grossiers, en bref inadmissibles», l’Établissement du sang, par la voix de son directeur de communication Jean-Marc Ouazan, a préféré se désolidariser de Jean-Pierre Calot. «La procédure interne est en cours mais cette personne ne travaillera plus avec nous pour l’instant.»
Signataires d’un communiqué de presse commun, les as- sociations LGBT ont accueilli la nouvelle avec surprise. La fédération Arc-En-Ciel ne se satisfait pas pour autant de cette sanction: «On prend acte de la décision de l’EFS. Elle est logique, en phase avec sa situation actuelle d’ouverture. Disqualifiée, cette personne n’a pas sa place pour accom- pagner la démarche de consensus qu’est désormais celle de l’Établissement du sang.» Florence Bertocchio, présidente de l’association, se dit elle très sensible à la pédagogie et vigilante au fait que les experts gardent une distance entre leurs missions scientifiques et leur problématique person- nelle. Act’Up Toulouse estime qu’il s’agit d’«un geste très fort de l’EFS dont il faudra tenir compte pour nos prochaines ac- tions». Pour le collectif Homodonneur, «c’est une bonne cho- se mais on ne va pas s’arrêter là. On continuera nos actions pour notre combat!» A suivre dans les prochains jours..

Don du sang : les gais ne sont pas une “population à risque”

Friday, December 9th, 2011

La Grande-Bretagne a offi- cialisé l’ouverture aux gais du don du sang, mais seule- ment ceux qui n’auraient pas eu de relation sexuelle avec un autre homme au cours des… douze derniers mois !
En matière de prévention le gouvernement anglais esti- me donc que seule l’absti- nence peut garantir la sécu- rité sanitaire. Le message qui sous-tend cette pensée est limpide : les gais seraient moins responsables que les hétéros. Un gai en couple, fidèle et séronégatif ne peut pas donner son sang ; un hétérosexuel célibataire qui a de multiples aventures et n’a peut-être jamais fait de test de dépistage du VIH le pourra.

Une atteinte aux droits des gais

Wednesday, October 5th, 2011

Cyberpresse
William Pelletier
L’auteur est étudiant en journalisme à l’Université Concordia.

Pour donner du sang, Héma-Québec devrait considérer que les hétérosexuels sont autant à risque pour le VIH.

Une collecte de sang organisée par Héma-Québec s’est déroulée au sein de l’université Concordia il y a quelques jours. En tant qu’étudiant, j’ai pu assister à de nombreuses conversations qui étaient, ma foi, très désolantes.

Plusieurs de mes amis ont avoué qu’ils ont tenté de donner de leur sang, mais ne pouvaient le faire en raison de leur orientation sexuelle. La déception pouvait se lire sur leurs visages, comme s’ils avaient fait quelque chose de mal ou qu’ils étaient insouciants en ayant des relations sexuelles avec un autre homme.

Évidemment, Héma-Québec ne discrime pas ouvertement les hommes gais. Ils éliminent plutôt tous les hommes ayant une ou plusieurs relations sexuelles avec d’autres hommes depuis 1977. Les homosexuels pratiquant l’abstinence, par contre, sont les bienvenus !

Les motifs d’Héma-Québec sont valables, mais ne sont aucunement réalistes dans notre société actuelle. Ils affirment que ces hommes sont «sont davantage à risque pour le VIH par rapport à la population générale». C’est vrai qu’ils sont à risque, mais les hétérosexuels sont eux aussi à risque pour le VIH. N’importe quel individu ayant des rapports sexuels ne peut être entièrement protégé de ce virus. Il faut donc examiner tous les dons de sang venant d’un hétérosexuel ou d’un homosexuel avant de le transfuser à qui que ce soit. Ces tests doivent être réalisés, alors pourquoi interdire aux gais de donner du sang si aucune procédure supplémentaire ne doit être ajoutée? Favorisons plutôt l’étude des comportements d’un individu et procédons à d’avantage d’examens de dépistage et de prévention.

Exclure seulement les gais est, selon moi, une atteinte contre leur personne. Héma-Québec généralise tous les gais comme de possibles porteurs du VIH, des écervelés qui ne savent pas c’est quoi un condom. Ils ne sont pas tous des êtres luxurieux qui ne vivent que pour le sexe, ils savent comment se comporter.

De plus, combien de gars hétérosexuels refusent de porter le condom parce que c’est «inconfortable»? Pourtant, ceux-là peuvent donner du sang sans problème…

Je ne dis pas que tous les homosexuels sont prudents et que le VIH n’est pas un problème au sein de la communauté gaie. Mais j’affirme qu’homosexuels et hétérosexuels sont autant à risque de développer de telles maladies, faute d’un système d’éducation sexuelle efficace.

Heureusement, les choses semblent changer. Héma-Québec prétend assouplir le règlement et autoriser les gais qui n’ont pas eu de relations sexuelles avec un autre homme pendant au moins 5 ans pourront donner du sang. C’est un pas dans la bonne direction, mais selon moi c’est encore trop long. Au Royaume-Uni, la période d’abstinence a été réduite à un an le 22 septembre dernier.

Nous sommes au XXIe siècle, la libération du corps s’est produite il y a longtemps. On ne se gêne plus d’avoirs des rapports intimes avec un individu. Arrêtons d’assumer que le VIH n’est qu’une maladie homosexuelle. La technologie est depuis longtemps capable de déceler avec une extrême précision la présence du virus dans le sang, alors pourquoi discriminer?

Les homosexuels ne devraient-ils pas avoir le droit à l’égalité, le droit d’aider un individu au seuil de la mort? Le droit de ressentir la satisfaction reliée à leur bonne action? Présentement, tout ce qu’ils peuvent ressentir, c’est la honte, la révolte et l’inutilité.

Au Royaume-Uni, les hommes homosexuels pourront à nouveau donner leur sang

Monday, September 12th, 2011

LeMonde.fr
Les hommes homosexuels britanniques, à condition d’avoir observé un an d’abstinence sexuelle, vont bientôt être à nouveau autorisés à donner leur sang, après une interdiction de plusieurs décennies en raison de l’épidémie de sida, ont annoncé jeudi 8 septembre les autorités de santé du pays.
Cliquez-ici !

La mesure d’interdiction avait été prise dans les années 1980. Mais la commission consultative sur les dons de sang, de tissus et d’organes a estimé que cette restriction pouvait être levée pour les hommes n’ayant pas eu de rapports sexuels avec un partenaire masculin pendant un an, en raison de l’amélioration des tests sur les lots sanguins.

L’absence de rapport pendant un an, avec ou sans préservatif, sera établie sur la base des déclarations des donneurs. Ce délai est déjà appliqué aux femmes ayant eu des rapports avec un homme homosexuel, et aux personnes ayant fréquenté des prostituées ou ayant eu des rapports avec une personne ayant pris de la drogue par injection.

DÉLAIS “INJUSTIFIÉ”

Cette recommandation a été acceptée par les ministres de la santé d’Angleterre, d’Ecosse et du pays de Galles et la nouvelle disposition entrera en vigueur le 7 novembre. “La levée de cette interdiction (…) est une bonne nouvelle, mais certains homosexuels seront toujours frustrés de ne pas pouvoir donner leur sang”, a souligné Carl Burnell, responsable d’une des plus grandes associations britanniques d’homosexuels, la GMFA.

“Toutefois, ce délai de un an se fonde sur des données scientifiques pour s’assurer de l’inocuité des dons de sang en matière d’hépatite B ou de virus HIV”, a-t-il poursuivi. Le militant des droits de l’homme Peter Tatchell, qui avait fait campagne pour la levée de l’interdiction, a estimé pour sa part que cette mesure était “un pas important”, mais juge le délai de douze mois “excessif et injustifié”.

>> Sur son blog, le correspondant médical de la BBC rappelle que l’Espagne impose une période d’abstinence de six mois suivant un changement de partenaire sexuel, quelle que soit l’orientation sexuelle du donneur. En Italie, elle est de quatre mois. En France, aux Etats-Unis et au Canada, l’interdiction de don du sang est totale pour les homosexuels.

Les homosexuels veulent aussi donner leur sang

Wednesday, June 15th, 2011

Estimant que les homosexuels sont victimes d’exclusion, deux associations favorables au don de sang des homosexuels en France sont montées au créneau récemment pour exprimer leur ras-le-bol. C’était au cours de la célébration de la dernière journée mondiale du don de sang.

Les associations « Elus locaux contre le sida » et « SOS-Homophobie » n’apprécient pas du tout le fait que jusqu’en 2011, les homosexuels soient interdits de donner leur sang pour sauver des vies humaines. Et pourtant chaque année, selon ces associations, les invitations à venir donner son sang sont lancées compte tenu de la pénurie de sang maintes fois évoquée par l’Etablissement Français du Sang (EDF). Ce mardi, ils ont tenus à se prononcer sur la question. Pour ces deux organisations, cette décision qui interdit aux gays de devenir donneur de sang est absurde allant jusqu’à qualifier cette exclusion de “discriminatoire” voire même “insultante”.

Dans un communiqué les deux structures dénoncent cette mise à l’écart qui selon eux n’est justifiée par aucune raison basée sur « des critères de santé publique » ou liée à des comportements à risques dont ils seraient l’objet. Pour les deux associations, la décision de les exclure du don de sang est plutôt « motivée par des préjugés », ce qui leur paraît « intolérable ». SOS-Homophobie et Elus locaux contre le sida préconisent que pour donner du sang la « notion de pratique à risque » soit prise en compte comme facteur d’exclusion et non celle de « groupe à risque ». Dans la foulée elles ont par ailleurs ajoutées que de nombreux témoignages font état de ce que des lesbiennes sont aussi victimes de cette exclusion.

De son côté, l’Etablissement Français du Sang a tenu à préciser les raisons qui justifient cette discrimination. Le docteur Bruno Danic de cet Etablissement a tenu à rappeler que « les contre-indications au don du sang dépendent des données épidémiologiques publiées chaque année ». Par ailleurs, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) révèle que « le risque de contracter le virus du sida chez les homosexuels masculins est 200 fois plus élevé » que chez les hétérosexuels ou les lesbiennes. Le docteur a également tenu à démentir l’exclusion des lesbiennes du don de sang, sauf par erreur, il a ajouté qu’aucune raison épidémiologique ne justifiait cette exclusion. Mais en ce qui concerne les homosexuels, la prudence doit être de mise rappelle le docteur car “si le don de sang a lieu dans les 15 jours qui suivent une contamination, on ne le voit pas”, or avec les gays « ce risque pourrait être multiplié par quatre ».

55- La Thaïlande interdit le don de sang homo

Saturday, December 18th, 2010

La Croix Rouge thaïlandaise a décidé de rejeter les dons de sang émanant des hommes homosexuels, rejoignant ainsi un mouvement contesté par les organisations de défense des droits de l’Homme.
Le Centre national du sang thaïlandais prétend avoir re- cueilli un nombre important de dons provenant d’homosexuels qui se sont révélés contaminés au VIH. Ces dons de sang in- fecté sont imputés, selon le centre, à des hommes ayant des rapports non protégés avec d’autres hommes.
La Thaïlande n’est pas le pre- mier ni le seul pays à interdire le don de sang aux homosexuels. Les États-Unis, la Grande-Bre- tagne, la France, la Russie, l’Afrique du Sud et la Finlande ont des législations qui à des degrés divers bannissent les homosexuels du don de sang.
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, s’est prononcée, en novembre 2007, en faveur du droit des gays à faire des dons de sang, mais l’interdic- tion reste toujours en vigueur aujourd’hui.
NDLR : Le Canada est aussi un fervent partisan de l’interdiction du don de sang des person- nes homosexuelles même si le sang est vérifié, traité à chaud et que les personnes sont abs- tinentes. De nombreux groupes communautaires de défense des droits des homosexuels exigent depuis des années la fin de ces restrictions basées sur l’orientation sexuelle et une approche plus globale et inclu- sive visant à gérer le sang de manière plus sécuritaire sans cibler des communautés pro- tégées.

La Banque TD, division du Québec, fait un don à la suggestion de Gay Globe Média

Tuesday, July 13th, 2010

Par Gay Globe Magazine

La division québécoise de la banque canadienne TD annonçait à la rédaction, dans un courriel daté du 30 juin dernier, que suite à la recommandation de l’éditeur du magazine gay québécois, une somme de 500$ allait être versée à la Fondation d’Aide Directe Sida-Montréal afin de l’aider dans sa mission. La FADSM offre une aide alimentaire aux personnes atteintes du VIH et le sujet a été abordé lors d’une rencontre récente entre l’éditeur du groupe média gay et M. Jean-François Laurin, Directeur Principal ventes TD.

Fernandel: Le Petit Monde de Don Camillo sur GGTV

Thursday, July 1st, 2010

Le Petit Monde de Don Camillo sur GGTV au http://www.gayglobe.us/camillo-monde.html

68- Dons du Saint-So Live Aid

Wednesday, May 5th, 2010

Par : Gay Globe Magazine

L’événement organisé au Sauna Ste-Cath de Montréal en avril, d’une durée de deux jours et qui avait pour objectif d’amasser des dons volontaires à l’entrée d’un immense party a fait ses comptes et pour une première, il s’agit d’un succès selon son organisateur.

Le Saint-So Live Aid remettra donc un chèque de 500$ à la Fondation d’Aide Directe SIDA Montréal, recommandée par Gay Globe Magazine comme organisation sérieuse du domaine du SIDA et un autre 500$ ira à “Dans la rue” pour aider les jeunes toxicomanes.

Quelques réflexions éthiques: Pourquoi le don de sang demeure-t-il interdit aux hommes gais?

Wednesday, March 17th, 2010

Lʼéthique du don de sang nʼest pas à proprement parler une question dʼéthique de la recherche indiquait Édith Deleury aux animateurs de lʼémission radiophonique Génération Queer. Autant lʼopinion de la présidente du Comité dʼÉthique de la Recherche de lʼUniversité Laval vous laisse possiblement perplexe ou vous apparaît éloignée des réalités LGBT, autant une telle déclaration légitime indirectement le refus du don de sang aux hommes gais. Va-t-on aussi leur interdire de donner leurs organes? Que va-t-on faire avec les dons de sang ou dʼorganes dʼhommes bisexuels? Pourquoi cette mise en garde et pourquoi ne pas vouloir faire de lʼéthique du don de sang une question dʼéthique de la recherche?
Je vous propose ici de vous demander si travailler ensemble à ce quʼelle le devienne peut suffire pour autant à protéger les hommes gais voulant donner leur sang du profilage sexuel à lʼoeuvre dans nos banques de sang. Qui pourrait nous y aider? Entre autres exemples, Jean-Luc Roméro, dans sa lutte contre le Sida, tâche aussi de briser cet interdit discriminatoire. Fort dʼavoir reçu la légion dʼhonneur pour cette lutte, puisse le député populaire français inspirer les personnalités publiques, à commencer par certains hommes – gais ou bisexuels – vivant dans des pays où ce changement est escompté ou envisageable… Il me semble que nous disposons, ici, dʼoutils – communautaires, syndicaux et politiques – pour suivre et poursuivre lʼélan récemment insufflé par le Portugal, en matière dʼéquité du don de sang.
Ce quʼil nous faut néanmoins comprendre est que : même si vouloir faire de lʼéthique du don de sang une question dʼéthique de la recherche ne garantit en rien lʼabsence de risques discriminatoires encourus par les hommes gais donneurs de sang, ceux-ci ne seront protégés, et ne pourront lʼêtre, que par cette protection éthique. Pourquoi? Et que va-t-on faire de leur sang et de leurs organes, de ceux des hommes bisexuels, sʼils veulent les donner mais si le profilage sexuel de leur personne (sang, organes, moralité…) les en empêche?
Alors pourquoi lʼéthique du don de sang pourrait déjà et avant tout protéger les hommes gais de cet interdit discriminatoire? Parce que toute instance du don de sang légitimant le questionnement de lʼorientation sexuelle en situation de don de sang est un comité dʼéthique de la recherche. En autorisant le personnel infirmier-médical à poser cette question, il y a présomption implicite que les hommes gais sont nécessairement des groupes à risque. Pourtant, on sait bien que les hommes gais ne sont pas majoritaires dans lʼadoption des comportements sexuels à risque.
La promiscuité sexuelle nʼa pas dʼorientation sexuelle; pas plus que la sur consommation dʼalcool ou de drogue comme le crystal meth. Elles sont queer, dépassent et font se parler les frontières générationnelles dʼidentité de genre, de sexe, de sexualité. Si lʼon prétend alors vraiment protéger les hommes gais donneurs de sang de discriminations supplémentaires, il faut veiller à le pleine application des idéaux de justice et dʼégalité sociales et non pas évacuer la question du don de sang de lʼéthique de la recherche. Et ceci puisque le maintien de lʼinvestigation et de la suspicion de lʼorientation homosexuelle des donneurs de sang relève de lʼéthique, de lʼéthique à donner aux recherches faites sur le sang. Nous sommes par conséquent en droit de nous demander si Héma-Québec sera encore bien longtemps en situation de refuser la générosité de donneurs simplement parce quʼils préfèrent partager la joie des plaisirs avec un partenaire du même sexe?
À lʼinstar de Jean-Luc Roméro, nous pensons quʼon a peu réfléchi au don de sang depuis 1983 et, à cette période, certaines interdictions compréhensibles. Mais ces temps sont désormais révolus et la sexualisation avancée de nos jeunes devrait nous amener à repenser éthiquement lʼéducation à la solidarité. Autant donner son sang aux autres en cas où lʼon en aurait besoin un jour nous paraît symptomatique dʼun utilitarisme grandissant, autant éduquer nos jeunes à la solidarité pleinement désintéressée nous apparaît potentiellement avant-gardiste de discriminations de sexe, de genre ou de sexualité.

Pour comprendre déjà la situation française décriée par Jean-Luc Roméro, il faut nous rappeler que le VIH-Sida concerne dʼabord les personnes hétérosexuelles et partant que les hommes gais ne sont pas un groupe à risque majoritaire. Ainsi lʼabsurdité de lʼinterdiction du don de sang aux hommes gais doit plus que jamais être démystifiée et problématisée. Et quand bien même les hommes gais seraient majoritairement atteints, ce nʼest pas une raison suffisante pour leur interdire de donner leur sang au nom seulement de la présomption – hâtive et infondée – des risques associés à leur orientation sexuelle.
Sans compter que cela incite les personnes désireuses de donner leur sang (comme celles qui désirent être parents…) à mentir. A-t-on un jour quitté le fichage des figures homosexuelles ostracisées par lʼordre médical ou ne fait-il que se développer autrement dans un contexte de libération sexuelle? Illusion démocratique supplémentaire? Doit-on laisser questionner et suspecter plus longtemps lʼorientation sexuelle plutôt que la pertinence du multipartenariat? Sʼest-on au moins questionné sur les impacts identitaires, psycho-affectifs et psycho-sexuels, de ce profilage des donneurs de sang? Puisque lʼon parle surtout en termes de rentabilité aujourdʼhui, quʼy a-t-il à gagner à laisser vivre certains de nos jeunes cette injustice? Plutôt que dʼévincer le problème en refoulant la question du don de sang du champ de lʼéthique de la recherche, la direction de chacun de ses sous-comités ne devrait-elle pas exiger la formation de tous ses membres, et pas seulement de ses membres majoritaires? Par exemple le sous-comité des sciences humaines et sociales du Comité dʼÉthique de la Recherche de lʼUniversité Laval ne gagnerait-il pas à sʼenquérir de cette problématisation et à la partager avec les sous-comités des sciences de la santé, des sciences de lʼéducation et de psychologie? Il semble que leur évaluation éthique et scientifique de la justice de poser – oralement et par formulaires écrits – la question de lʼorientation sexuelle des donneurs de sang a tout bénéfice à sʼinstruire de la diversité sexuelle et à véritablement la
reconnaître comme une partie intégrante-déterminante de la diversité humaine. Du même coup, ces membres réaliseraient quʼils ont indirectement (involontairement?) participé au renforcement de lʼostracisme et de lʼisolement des jeunes homosexuels et bisexuels; dont il ne faut pas présumer de lʼactivité sexuelle ou, pire, profiler la promiscuité sexuelle. Si reconnaître la diversité sexuelle humaine nʼest en rien encourager au prosélytisme, voire inciter à la débauche, laisser se profiler tout discours invitant à compartimenter certains sangs et partant certaines sous-populations a pourtant engendré bien des ravages regrettables (pas nécessairement excusés). Sans compter ceux qui nʼont pas encore été condamnés et desquels il nʼy a pas eu dʼexcuses officielles catholiques à propos des victimes du triangle rose. Puisse dʼailleurs le suivi du dialogue “inter-religieux” amorcé par Jean-Paul II enfin conduire au dialogue “inter-sexuel”, cʼest-à-dire à lʼécoute et au respect des personnes de la diversité sexuelle. Dʼici là, saisir la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour lʼÉgalité est une réaction que nous espérons mènera Jean-Luc Roméro à une reconnaissance internationale plus que méritée. Ayant également bien compris que lʼévaluation scientifique peut apparaître tout à fait « contraire à lʼéthique » (et partant que cette discrimination nʼavait pas été détectée jusque là par quelque comité dʼéthique de la recherche que ce soit), nous invitons les communautés “allo-sexuelles” à sʼenquérir de cette information. Elles ont fort à gagner à participer activement à cette réforme qui peut être juridique; telle la Suède, lʼItalie et maintenant le Portugal. Un projet de loi pourrait passer par une demande dʼévaluation éthique dʼune recherche visant entre autres à démystifier les différences entre comportements à risque et groupes à risque. Nous espérons le rapport canadien commandité par le ministère canadien de la justice en traiter. Dans tous les cas, je vous invite à lire la chercheuse Monik Audet (CDPDJ), son rapport – à paraître – écrit pour le comité mixte sur lʼhomophobie (et sur les LGBTQ-phobies…).

Les gais autorisés à faire don de leur sang

Monday, February 22nd, 2010

LʼInstitut portugais du sang (IPS), qui excluait les dons de sang des
homosexuels considérés comme un groupe à risques, a décidé de lever
ce critère dʼexclusion.
«La tendance actuelle est à lʼégalité des critères pour tous indépendam-
ment de leur orientation sexuelle», affi rme José de Almeida Gonçalves,
directeur de lʼIPS, dont les propos ont été rapportés samedi par le quo-
tidien Diario de Noticias. LʼIPS a décidé de retirer de sa page internet
il y a quelques semaines dans la catégorie des personnes exclues des
dons de sang: «les hommes ayant des rapports sexuels avec dʼautres
hommes».
Le président de cet organisme fait valoir que lʼIPS nʼa réagi à aucune
pression. Lʼapparition de nouvelles techniques de dépistage beaucoup
plus fi ables comme le test dʼamplifi cation des acides nucléiques (TAN)
permettent aujourdʼhui de lever cette interdiction frappant les gais, se-
lon lui. «Grâce à un degré de fi abilité très supérieur aux précédents
tests, cette technique permet de dépister avec beaucoup plus de sécurité
dʼéventuelles infections comme le VIH ou les hépatites», relève M.
Almeida Gonçalves.
Les associations homosexuelles portugaises applaudissent la levée
de cette interdiction, mais restent prudentes quant à son application.
«À présent, il faut sʼassurer que ce nouveau critère soit vraiment appli-
qué», observe Paulo Corte Real de lʼassociation Ilga Portugal.

Le drame haitien version revue Le Point

Sunday, January 17th, 2010

Le drame haitien vécu actuellement par ce pays, suite au tremblement de terre qui a dévasté la capitale la semaine dernière, nous touche tous ici à Gay Globe Magazine de façon toute particulière. Notre média, s’adressant à la communauté gaie, a toujours eu un lien privilégié avec les personnes de cette communauté. À une certaine époque même, 50% du personnel était d’origine haitienne et il s’agissait d’employés de très haut niveau qui contribuaient avec passion à une publication gaie et ce, même si dans certains cas, ils n’étaient pas gais.

Encore aujourd’hui, nous sommes très inquiets car nous ne savons pas ce qu’il est advenu de ces employés, est-ce qu’ils sont sains et saufs ici à Montréal? Nous n’en savons rien.

Contrairement à ces pseudo-coopérants qui prétendent servir ce pays en empochant un salaire et en se prenant parfois pour des conquérants napoléoniens, nous à la revue Gay Globe (anciennement Le Point) croyons que de venir en aide à un peuple dans le besoin ne signifie pas de faire de l’argent sur son dos. Afin d’illustrer cela et par respect pour notre personnel, il a été décidé de verser la semaine dernière un don directement à la Fondation Clinton-Bush pour la reconstruction du pays. Notre don correspod à un mois de salaire pour deux employés.

Nous en sommes fiers parce qu’ils nous ont montré qu’ils avaient un grand coeur et une générosité unique au sein de notre entreprise, nous pouvons bien leur rendre la pareille. Si vous souhaitez vous aussi contribuer en donnant à une organisation sérieuse et crédible, tout en évitant de payer le salaire de pseudo-coopérants comme certains membres de notre communauté gaie aiment beaucoup nous le rappeler, visitez le http://clintonbushhaitifund.org et faites votre don.

ET de grâce, ne donnez pas un rond à des individus ou des organismes non crédibles, tout ce qu’ils veulent c’est votre argent, ils n’ont rien à foutre d’Haiti.

Don sang/Suède: les homosexuels admis

Saturday, December 5th, 2009

La Suède va lever l’interdiction de don du sang par les homosexuels le 1er mars 2010, à la condition que le donneur n’ait pas eu de rapport sexuel avec un autre homme durant l’année précédente, ont annoncé les autorités sanitaires.

“Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes ne seront plus empêchés systématiquement de donner du sang”, indique la Direction nationale de la santé et des affaires sociales dans un communiqué, le jour de la Journée mondiale contre le sida.

Mais les personnes qui ont eu un “comportement sexuel à risque” peuvent être empêchées de donner leur sang durant un an, précise l’autorité sanitaire. Tous les donneurs doivent remplir un questionnaire détaillé sur leur état de santé et leurs rapports sexuels passés avant d’être approuvés. Tous les échantillons sont ensuite testés. Les homosexuels sont considérés comme un groupe à risque pour les maladies sexuellement transmissibles comme le sida ou les hépatites.Plusieurs autres pays européens ont déjà levé l’interdiction de don du sang par les homosexuels.

Espoir pour le don de sang des gais en France

Tuesday, October 20th, 2009

Le Toulousain Laurent Drelon va-t-il enfin permettre aux gays de donner leur sang ? Classés « population à risque » par l’Établissement français du sang (EFS), les homosexuels n’en ont pas le droit.

Du moins pas encore. Car le 16 septembre, la cour d’appel de Paris a jugé recevable la plainte contre X pour discrimination de cet entrepreneur de spectacles aujourd’hui installé à Paris. Depuis plus de deux ans Laurent Drelon a fait de cette affaire sa croisade.

Scandalisé de voir son geste de solidarité refusé non en raison de pratiques sexuelles à risques mais d’une appartenance à un groupe statistique, il s’est engagé dans une longue bataille : « Ce qui m’a choqué c’est qu’on me fiche à mon insu. J’ai ressenti une grande frustration, une grande injustice », se souvient-il.

Daniel Radcliffe soutient une organisation d’aide aux jeunes gays

Thursday, August 27th, 2009

La star d’Harry Potter a effectué une donation importante à une ligne américaine de soutien et d’aide aux jeunes LGBT, le Trevor Project.

L’acteur déclare dans un communiqué : “Il est extrêmement déprimant de constater que le suicide est une des premières causes de mortalité chez les jeunes gays”.

A la veille de la sortie du dernier film en date de la série “Harry Potter et le Prince de sang-mêlé”, il y a trois semaines, Daniel Radcliffe a reconnu que beaucoup de gens pensaient qu’il était gay, ajoutant trouver cela “formidable”, mais sans donner toutefois aucune information décisive sur son orientation sexuelle.

Sondage “pour” le don de sang des gais

Wednesday, July 15th, 2009

76% des Français estiment que l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang n’est pas justifiée, selon un sondage BVA publié le 10 juin. 17% considèrent que cette interdiction est justifiée, et 7% ne se prononcent pas. Ce sondage a été commandé par Alexandre Marcel, un homosexuel qui a porté plainte contre X après que l’établissement du sang français (EFS) lui a refusé de donner son sang, le 27 mars.

“J’ai décidé de commander ce sondage car tout le monde autour de moi me disait que la cause était perdue d’avance. Or les résultats démontrent que les Français sont plus en avance que l’État sur la question des droits des homosexuels”, affirme Alexandre Marcel, contacté par Relaxnews.

Les associations homosexuelles se battent pour que les gays puissent donner leur sang, au minimum six mois après un comportement à risque, pouvant entraîner une contamination du VIH. A ce jour, un décret leur interdit de donner leur sang. Le sondage a été réalisé par téléphone les 5 et 6 juin, auprès d’un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. “C’est la première fois qu’un sondage est commandée à l’institut BVA par un particulier”, indique Alexandre Marcel.

Au Québec: Le don de sang est de juridiction des provinces et au Québec, Héma-Québec est responsable de la collecte et de la gestion des dons de sang. Héma-Québec applique l’interdiction absolue au don de sang des personnes homosexuelles nonobstant qu’elles soient actives ou pas sexuellement et malgré des années de protestation.

Comme Héma-Québec aligne ses décisions généralement sur celles de son homologue français, si ce dernier décidait d’ouvrir le don de sang aux personnes de la communauté sous certaines conditions, la même chose risquerait d’arriver au Québec. N’oublions pas qu’Héma-Québec accepte le sang des prostituées et des narcomanes alors que ces personnes sont beaucoup plus à risque de contracter des maladies liées au partage des seringues ou à des comportements à risque, en plus du VIH/SIDA.

Joan Rivers couronnée pour le SIDA

Thursday, May 21st, 2009

La plus grande star de l’humour des États-Unis vient de remporter la célèbre compétition des stars, celebrity Apprentice, dirigée par le non moins célèbre Donald Trump. En remportant la victoire, Joan Rivers, reconnue pour son humour cru et sa très longue carrière damait le pion à 14 autres concurrents tous aussi populaires et connus qu’elle.

Ce que le public ne savait pas, c’est que Joan Rivers en remportant la première position de l’émission de Donald Trump, remportait aussi la rondelette somme de 500,000$ qu’elle devait remettre à une organisation de son choix. L’organisme choisi est le God’s Love we Deliver, une association venant en aide aux personnes atteintes du VIH/SIDA et le montant donné par Joan Rivers permettra à l’organisation de fournir 56,000 repas et une aide alimentaire aux personnes atteintes qui n’ont pas les moyens de se payer de la nourriture de qualité. La recherche démontre qu’en matière de VIH, la nourriture est aussi importante que la médication puisque les protéines alimentaires agissent en symbiose avec la thérapie et que les personnes atteintes risquent de mieux gérer leurs traitements si elles mangent convenablement. À Montréal, une seule organisation vient en aide de la même manière aux personnes atteintes et c’est la Fondation d’Aide Directe SIDA-Montréal.

Joan Rivers est à l’apogée d’une carrière d’humoriste de plus de 50 ans et malgré les embûches et les revirements de situation tout au long de l’émission Celebrity Apprentice, la Star est demeurée droite, limpide et grâce à sa détermination, elle vient maintenant en aide à des personnes de notre communauté directement affectées par le VIH/SIDA. On peut voir de nombreux spectacles de Joan Rivers sur Youtube au http://www.youtube.com. Joan vient de confirmer de par son action que les gais sont importants pour elle, bravo Joan Rivers…

En Belgique on refuse aussi le sang des gais

Thursday, March 26th, 2009

Comme en France et au Québec, la question de l’exclusion des homosexuels du don de sang fait débat en Belgique. Le 9 mars, la ministre de la Santé, a été interpellée à ce sujet. «Nous nous basons sur des données épidémiologiques pour justifier le maintien de ce refus.

Le problème n’est pas de stigmatiser les gais, mais de prendre en compte l’existence de comportements qui pourraient poser problème quant à la sécurité du», a-t-elle ajouté.