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Maroc : un touriste britannique condamné pour homosexualité

Sunday, October 5th, 2014

Bladi

Un touriste britannique a été condamné à quatre mois de prison par un tribunal marocain pour « actes homosexuels ». Ray Cole, un retraité qui travaillait dans la publicité, a été « surpris » avec un jeune Marocain à Marrakech.

Le 18 septembre dernier, l’homme a été interpellé par des policiers avec son ami alors qu’il se trouvait à un arrêt de bus, avant d’être emmené au commissariat.

Sans nouvelles du Britannique au bout d’une semaine, la famille de Ray Cole a lancé un avis de recherche. La police n’ayant pas « pensé » à prévenir la famille.

Pour condamner l’accusé, le tribunal s’est référé à des photos trouvées sur son smartphone en compagnie de son ami, Jamal, également condamné à quatre mois de prison.

Depuis sa condamnation le 2 octobre dernier, une campagne de protestation #freeraycole a été lancée sur les réseaux sociaux par des proches et sa famille, notamment son fils.

Au Maroc, l’homosexualité n’est pas reconnue et tout acte « contre nature » entre des individus de même sexe, comme le rappelle le code pénal, est sévèrement puni.

Les homosexuels en appellent à la discrimination

Sunday, October 5th, 2014

L’Hebdo Journal

DONS DE SANG. Vous ne pouvez pas donner du sang si votre dernière relation sexuelle avec un autre homme a eu lieu il y a moins de 5 ans. Tel est le règlement d’Héma-Québec à l’égard des homosexuels. Une mesure jugée discriminatoire par les associations et organismes de la région qui luttent pour faire reconnaître les droits des homosexuels.

Alors que la sensibilisation contre l’homophobie est plus présente que jamais, le don de sang demeure une corde sensible. Chez Héma-Québec, on défend cette décision en rappelant que le taux d’infection au sida est plus élevé chez les homosexuels. «La prévalence du VIH se situe à plus de 10 % chez ce groupe par rapport à moins de 1 % chez les hétérosexuels ou les lesbiennes», peut-on lire sur le site Internet de l’organisme.

Une réponse qui fait grincer bien des dents. «C’est complètement ridicule considérant que tout le monde peut être infecté sans le savoir, autant des hommes que des femmes. Le sida, ce n’est pas l’affaire des homosexuels, mais de toute la population. Ce n’est pas une mesure pour réduire le risque, c’est vraiment de la discrimination. Et une des pires en plus», lance Richard Senneville, président de GRIS Mauricie/Centre-du-Québec.

Même son de cloche chez Sidaction Mauricie. «Je suis en profond désaccord avec le principe, affirme Christine Boisvert, intervenante. Des statistiques, ce n’est que des chiffres et c’est facile de jouer avec des chiffres pour faire dire ce qu’on a bien envie de dire. Discrimination. C’est le seul mot pour décrire la situation.»

«Les appareils pour analyser le sang sont supposément plus sophistiqués, alors on est tous supposés être sur le même pied d’égalité, renchérit Louis Laganière d’Atmosphère Gaie Mauricie. C’est comme de dire que tous les homosexuels ne se protègent pas. On devrait plutôt demander aux gens s’ils ont eu des partenaires multiples, peu importe le sexe.»

Une mesure plus souple

Si le critère d’admissibilité de 5 ans est élevé selon nos intervenants, cette mesure représente un grand pas pour Héma-Québec. Rappelons qu’en 2013, Santé Canada avait répondu favorablement aux demandes d’Héma-Québec et de la Société canadienne du sang en approuvant une modification à l’interdiction permanente au don de sang pour les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un homme.

Ce n’est pas une mesure pour réduire le risque, c’est vraiment de la discrimination. Et une des pires en plusRichard Senneville, président de GRIS Mauricie/Centre-du-Québec

Ainsi, l’interdiction permanente avait été modifiée en une interdiction temporaire, soit les cinq années dont il est question maintenant, et ce, tant au Québec que pour l’ensemble des provinces canadiennes. Auparavant, la question suivante était posée aux hommes qui souhaitent faire un don de sang : «Depuis 1977, avez-vous eu une relation sexuelle avec un homme, même une seule fois?» Les hommes qui répondent oui à cette question étaient automatiquement exclus du don de sang sur une base permanente.

Vers une abolition totale?

À savoir si cette mesure sera définitivement abolie, il n’y a rien de moins sûr. «La restriction à 5 ans, c’est considéré comme étant un premier pas, explique Laurent Paul Ménard, porte-parole pour Héma-Québec. Pour l’instant, les tests ne permettent pas un niveau plus bas.»

«Il avait déjà été soumis que ce soit réduit à un an, mais la proposition n’avait pas été retenue à l’époque, ajoute ce dernier. Ce n’est pas exclu par contre. C’est tout à fait possible que la mesure soit revue à la baisse.»

Quant aux statistiques sur les donneurs homosexuels depuis la modification du règlement, aucune donnée n’est disponible pour le moment. Par contre, un sondage sera réalisé au cours des prochains mois auprès des donneurs afin d’en faire ressortir des faits saillants.

Une atteinte aux droits des gais

Wednesday, October 5th, 2011

Cyberpresse
William Pelletier
L’auteur est étudiant en journalisme à l’Université Concordia.

Pour donner du sang, Héma-Québec devrait considérer que les hétérosexuels sont autant à risque pour le VIH.

Une collecte de sang organisée par Héma-Québec s’est déroulée au sein de l’université Concordia il y a quelques jours. En tant qu’étudiant, j’ai pu assister à de nombreuses conversations qui étaient, ma foi, très désolantes.

Plusieurs de mes amis ont avoué qu’ils ont tenté de donner de leur sang, mais ne pouvaient le faire en raison de leur orientation sexuelle. La déception pouvait se lire sur leurs visages, comme s’ils avaient fait quelque chose de mal ou qu’ils étaient insouciants en ayant des relations sexuelles avec un autre homme.

Évidemment, Héma-Québec ne discrime pas ouvertement les hommes gais. Ils éliminent plutôt tous les hommes ayant une ou plusieurs relations sexuelles avec d’autres hommes depuis 1977. Les homosexuels pratiquant l’abstinence, par contre, sont les bienvenus !

Les motifs d’Héma-Québec sont valables, mais ne sont aucunement réalistes dans notre société actuelle. Ils affirment que ces hommes sont «sont davantage à risque pour le VIH par rapport à la population générale». C’est vrai qu’ils sont à risque, mais les hétérosexuels sont eux aussi à risque pour le VIH. N’importe quel individu ayant des rapports sexuels ne peut être entièrement protégé de ce virus. Il faut donc examiner tous les dons de sang venant d’un hétérosexuel ou d’un homosexuel avant de le transfuser à qui que ce soit. Ces tests doivent être réalisés, alors pourquoi interdire aux gais de donner du sang si aucune procédure supplémentaire ne doit être ajoutée? Favorisons plutôt l’étude des comportements d’un individu et procédons à d’avantage d’examens de dépistage et de prévention.

Exclure seulement les gais est, selon moi, une atteinte contre leur personne. Héma-Québec généralise tous les gais comme de possibles porteurs du VIH, des écervelés qui ne savent pas c’est quoi un condom. Ils ne sont pas tous des êtres luxurieux qui ne vivent que pour le sexe, ils savent comment se comporter.

De plus, combien de gars hétérosexuels refusent de porter le condom parce que c’est «inconfortable»? Pourtant, ceux-là peuvent donner du sang sans problème…

Je ne dis pas que tous les homosexuels sont prudents et que le VIH n’est pas un problème au sein de la communauté gaie. Mais j’affirme qu’homosexuels et hétérosexuels sont autant à risque de développer de telles maladies, faute d’un système d’éducation sexuelle efficace.

Heureusement, les choses semblent changer. Héma-Québec prétend assouplir le règlement et autoriser les gais qui n’ont pas eu de relations sexuelles avec un autre homme pendant au moins 5 ans pourront donner du sang. C’est un pas dans la bonne direction, mais selon moi c’est encore trop long. Au Royaume-Uni, la période d’abstinence a été réduite à un an le 22 septembre dernier.

Nous sommes au XXIe siècle, la libération du corps s’est produite il y a longtemps. On ne se gêne plus d’avoirs des rapports intimes avec un individu. Arrêtons d’assumer que le VIH n’est qu’une maladie homosexuelle. La technologie est depuis longtemps capable de déceler avec une extrême précision la présence du virus dans le sang, alors pourquoi discriminer?

Les homosexuels ne devraient-ils pas avoir le droit à l’égalité, le droit d’aider un individu au seuil de la mort? Le droit de ressentir la satisfaction reliée à leur bonne action? Présentement, tout ce qu’ils peuvent ressentir, c’est la honte, la révolte et l’inutilité.

Sondage “pour” le don de sang des gais

Wednesday, July 15th, 2009

76% des Français estiment que l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang n’est pas justifiée, selon un sondage BVA publié le 10 juin. 17% considèrent que cette interdiction est justifiée, et 7% ne se prononcent pas. Ce sondage a été commandé par Alexandre Marcel, un homosexuel qui a porté plainte contre X après que l’établissement du sang français (EFS) lui a refusé de donner son sang, le 27 mars.

“J’ai décidé de commander ce sondage car tout le monde autour de moi me disait que la cause était perdue d’avance. Or les résultats démontrent que les Français sont plus en avance que l’État sur la question des droits des homosexuels”, affirme Alexandre Marcel, contacté par Relaxnews.

Les associations homosexuelles se battent pour que les gays puissent donner leur sang, au minimum six mois après un comportement à risque, pouvant entraîner une contamination du VIH. A ce jour, un décret leur interdit de donner leur sang. Le sondage a été réalisé par téléphone les 5 et 6 juin, auprès d’un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. “C’est la première fois qu’un sondage est commandée à l’institut BVA par un particulier”, indique Alexandre Marcel.

Au Québec: Le don de sang est de juridiction des provinces et au Québec, Héma-Québec est responsable de la collecte et de la gestion des dons de sang. Héma-Québec applique l’interdiction absolue au don de sang des personnes homosexuelles nonobstant qu’elles soient actives ou pas sexuellement et malgré des années de protestation.

Comme Héma-Québec aligne ses décisions généralement sur celles de son homologue français, si ce dernier décidait d’ouvrir le don de sang aux personnes de la communauté sous certaines conditions, la même chose risquerait d’arriver au Québec. N’oublions pas qu’Héma-Québec accepte le sang des prostituées et des narcomanes alors que ces personnes sont beaucoup plus à risque de contracter des maladies liées au partage des seringues ou à des comportements à risque, en plus du VIH/SIDA.