Posts Tagged ‘sang’

Maroc : un touriste britannique condamné pour homosexualité

Sunday, October 5th, 2014

Bladi

Un touriste britannique a été condamné à quatre mois de prison par un tribunal marocain pour « actes homosexuels ». Ray Cole, un retraité qui travaillait dans la publicité, a été « surpris » avec un jeune Marocain à Marrakech.

Le 18 septembre dernier, l’homme a été interpellé par des policiers avec son ami alors qu’il se trouvait à un arrêt de bus, avant d’être emmené au commissariat.

Sans nouvelles du Britannique au bout d’une semaine, la famille de Ray Cole a lancé un avis de recherche. La police n’ayant pas « pensé » à prévenir la famille.

Pour condamner l’accusé, le tribunal s’est référé à des photos trouvées sur son smartphone en compagnie de son ami, Jamal, également condamné à quatre mois de prison.

Depuis sa condamnation le 2 octobre dernier, une campagne de protestation #freeraycole a été lancée sur les réseaux sociaux par des proches et sa famille, notamment son fils.

Au Maroc, l’homosexualité n’est pas reconnue et tout acte « contre nature » entre des individus de même sexe, comme le rappelle le code pénal, est sévèrement puni.

Les homosexuels en appellent à la discrimination

Sunday, October 5th, 2014

L’Hebdo Journal

DONS DE SANG. Vous ne pouvez pas donner du sang si votre dernière relation sexuelle avec un autre homme a eu lieu il y a moins de 5 ans. Tel est le règlement d’Héma-Québec à l’égard des homosexuels. Une mesure jugée discriminatoire par les associations et organismes de la région qui luttent pour faire reconnaître les droits des homosexuels.

Alors que la sensibilisation contre l’homophobie est plus présente que jamais, le don de sang demeure une corde sensible. Chez Héma-Québec, on défend cette décision en rappelant que le taux d’infection au sida est plus élevé chez les homosexuels. «La prévalence du VIH se situe à plus de 10 % chez ce groupe par rapport à moins de 1 % chez les hétérosexuels ou les lesbiennes», peut-on lire sur le site Internet de l’organisme.

Une réponse qui fait grincer bien des dents. «C’est complètement ridicule considérant que tout le monde peut être infecté sans le savoir, autant des hommes que des femmes. Le sida, ce n’est pas l’affaire des homosexuels, mais de toute la population. Ce n’est pas une mesure pour réduire le risque, c’est vraiment de la discrimination. Et une des pires en plus», lance Richard Senneville, président de GRIS Mauricie/Centre-du-Québec.

Même son de cloche chez Sidaction Mauricie. «Je suis en profond désaccord avec le principe, affirme Christine Boisvert, intervenante. Des statistiques, ce n’est que des chiffres et c’est facile de jouer avec des chiffres pour faire dire ce qu’on a bien envie de dire. Discrimination. C’est le seul mot pour décrire la situation.»

«Les appareils pour analyser le sang sont supposément plus sophistiqués, alors on est tous supposés être sur le même pied d’égalité, renchérit Louis Laganière d’Atmosphère Gaie Mauricie. C’est comme de dire que tous les homosexuels ne se protègent pas. On devrait plutôt demander aux gens s’ils ont eu des partenaires multiples, peu importe le sexe.»

Une mesure plus souple

Si le critère d’admissibilité de 5 ans est élevé selon nos intervenants, cette mesure représente un grand pas pour Héma-Québec. Rappelons qu’en 2013, Santé Canada avait répondu favorablement aux demandes d’Héma-Québec et de la Société canadienne du sang en approuvant une modification à l’interdiction permanente au don de sang pour les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un homme.

Ce n’est pas une mesure pour réduire le risque, c’est vraiment de la discrimination. Et une des pires en plusRichard Senneville, président de GRIS Mauricie/Centre-du-Québec

Ainsi, l’interdiction permanente avait été modifiée en une interdiction temporaire, soit les cinq années dont il est question maintenant, et ce, tant au Québec que pour l’ensemble des provinces canadiennes. Auparavant, la question suivante était posée aux hommes qui souhaitent faire un don de sang : «Depuis 1977, avez-vous eu une relation sexuelle avec un homme, même une seule fois?» Les hommes qui répondent oui à cette question étaient automatiquement exclus du don de sang sur une base permanente.

Vers une abolition totale?

À savoir si cette mesure sera définitivement abolie, il n’y a rien de moins sûr. «La restriction à 5 ans, c’est considéré comme étant un premier pas, explique Laurent Paul Ménard, porte-parole pour Héma-Québec. Pour l’instant, les tests ne permettent pas un niveau plus bas.»

«Il avait déjà été soumis que ce soit réduit à un an, mais la proposition n’avait pas été retenue à l’époque, ajoute ce dernier. Ce n’est pas exclu par contre. C’est tout à fait possible que la mesure soit revue à la baisse.»

Quant aux statistiques sur les donneurs homosexuels depuis la modification du règlement, aucune donnée n’est disponible pour le moment. Par contre, un sondage sera réalisé au cours des prochains mois auprès des donneurs afin d’en faire ressortir des faits saillants.

Don du sang des homosexuels : une discrimination absurde qui ne sert personne

Sunday, July 20th, 2014

Nouvelobs

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne a rendu des conclusions qui pourraient bien contraindre la France à ouvrir le don du sang aux homosexuels et bisexuels masculins. Pour Brigitte Goldberg, présidente de Trans-Europe, c’est une bonne nouvelle, qui viendrait mettre un terme à une grave situation d’injustice.

Un homme en train de donner son sang à Namur, en Belgique, le 6 décembre 2013 (ISOPIX/SIPA).

 

À Cyril…

 

En 2012, François Hollande s’engageait explicitement à mettre fin à l’exclusion des personnes homosexuelles du don du sang. Cela n’a pas empêché la ministre de la Santé d’exceller dans le rétropédalage en déclarant le 14 décembre 2012 sur BFM :

 

“Je ne peux lever l’interdiction qui existe que si on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas plus de risques pour les transfusés.”

 

Après la plainte d’un homosexuel qui a attaqué l’Établissement français du sang pour discrimination en raison de l’orientation sexuelle, l’affaire a été porté devant la Cour de justice européenne.

 

L’argument de la “fenêtre muette”

 

 

L’avocat général a produit un réquisitoire sans appel, considérant que le fait pour un donneur d’être homosexuel ne saurait constituer à lui seul un facteur de risque justifiant une telle discrimination, et ce, d’autant plus que se déclarer comme tel sur le questionnaire que doivent remplir les donneurs les excluent définitivement du don de sang pour le restant de leurs jours.

 

La question est simple : quels risques y a t-il à prélever le sang d’un donneur contaminé ?

 

Les tests de dépistages pratiqués systématiquement sur les poches de sang permettent d’écarter quasiment tout risque contamination. Le problème vient de ce que les médecins nomment “la fenêtre muette“. Il s’agit d’une période d’environ 15 jours, qui suit la contamination et durant laquelle les tests ne permettent pas de détecter la présence du virus.

 

Selon l’Institut de veille sanitaire, sur la période 2010-2012, les risques résiduels ont été estimés par la méthode dite : “taux d’incidence/fenêtre silencieuse” à 1 sur 2.750.000 dons pour le VIH.

 

Voilà pourquoi, lorsque qu’au vu des réponses faites au questionnaire de l’EFS, une personne présente un comportement jugé “à risque”, elle doit temporairement s’abstenir de donner son sang.

Il y a une discrimination incontestable

 

Ainsi un donneur ou une donneuse dont le partenaire est séropositif fait l’objet d’une contre-indication temporaire de quatre mois.

 

On ne peut que s’interroger sur cette discrimination évidente. Pourquoi une personne hétéro ayant un comportement à risque ne serait-elle écartée que temporairement du don de sang, alors qu’une personne qui se déclare gay en sera définitivement exclue, même si elle n’a jamais eu de relation avec un autre homme ?

 

Cette discrimination est due au fait que l’EFS entretien délibérément un distinguo entre les hétérosexuels – qui sont jugés sur leurs comportements – et les homosexuels – considérés comme une population à exclure systématiquement.

 

La psychose du sang contaminé

 

Sa seule argumentation repose sur la prévalence accrue du VIH au sein de la population homosexuelle.

 

C’est considérer d’emblée qu’une personne homosexuelle a – par essence – un comportement irresponsable, alors que le bon père de famille qui aura des relations non-protégées avec de multiples partenaires de passage présentant un fort risque de contamination pourra donner son sang en toute bonne conscience.

 

Il ne s’agit pas là de mettre à bas les principes de précaution qui doivent prévaloir au don du sang, mais de mettre un terme à une inégalité de traitement que rien ne justifie sinon la psychose qui hante l’EFS depuis l’affaire du sang contaminé et qui l’amène à confondre précautions justifiées et discrimination aveugle.

 

Le risque, ce sont les pratiques. Pas l’orientation sexuelle

 

Que la personne soit hétéro ou homo, le risque est strictement le même puisqu’il ne repose que sur l’honnêteté des déclarations du donneur. Comme le demande avec force Jean-Luc Roméro, pourquoi ne pas appliquer la même règle à tous, comme l’ont déjà fait l’Espagne et l’Italie ?

 

L’American Medical Association, qui regroupe plus de 800.000 praticiens, a demandé la levée de cette interdiction qu’elle considère comme “non fondée scientifiquement”.

 

Dans la même veine, le rapport remis à Marisol Touraine en juillet 2013 par le député Olivier Veran, qui est également neurologue au CHU de Grenoble, recommandait d’ouvrir le don du sang aux homosexuels en ne se focalisant plus sur l’orientation sexuelle mais sur “le niveau de risque individuel du donneur”.

 

L’EFS continue à s’enfermer dans le dénie d’une réalité pourtant simple : ce n’est pas l’orientation sexuelle qui est la cause du risque mais les pratiques du donneur, et si l’on considère que le questionnaire de l’EFS est la seule garantie que l’on peut avoir, alors, la confiance doit être la même pour tous sans distinction.

 

L’exclusion systématique et définitive des homosexuels n’est pas seulement discriminatoire. Deux épidémiologistes de l’Institut de veille sanitaire, Caroline Semaille et Josiane Pillonel ont fait valoir qu’elle pouvait même s’avérer contre-productive.

 

Ouvrir le don aux gays, c’est améliorer la réduction des risques

Cette discrimination amène souvent les gays à ne pas déclarer leur homosexualité, l’exclusion du don du sang pour ce seul motif étant vécu comme étant particulièrement stigmatisant. Résultat : c’est que presque la moitié des dons de sang trouvés positifs au VIH qui sont issus d’hommes contaminés par des rapports entre hommes.

 

Lever cette exclusion permanente serait un facteur de responsabilisation. En traitant les gays à égalité avec les autres donneurs, cela pourrait enfin leur permettre de se déclarer comme tels et entraînerait une bien meilleure information de leurs comportements, permettant enfin un dialogue honnête et facteur d’une importante réduction des risques.

 

Si une large majorité de nos concitoyens trouvent cette interdiction injustifiée et qu’il probable que la Cour de justice européenne condamne la France, il ne faudrait pas oublier que cette discrimination plonge ses racines, non pas dans une démarche scientifique digne de ce nom, mais dans une morale qui a fait écrire à certains : “Pas envie d’avoir du sang de pédale dans les veines !”

Don de sang autorisé après 5 ans d’abstinence chez les gais

Thursday, May 30th, 2013

Libération

Jusqu’alors, avoir eu un seul rapport avec un autre homme depuis 1977 entraînait une interdiction de donner son sang dans ce pays.

Les hommes qui n’auront pas eu de rapports sexuels avec d’autres hommes depuis cinq ans pourront désormais donner leur sang au Canada à partir de cet été, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Jusqu’à présent, tout homme homosexuel ou bisexuel ayant eu ne serait-ce qu’une relation avec un autre homme depuis 1977 se voyait interdire d’offrir son sang pour une période indéterminée, autrement dit pour toujours.

Cette modification de la réglementation réduisant la période d’exclusion à cinq ans a été proposée en décembre dernier par deux organismes qui collectent les dons de sang, la Société canadienne du sang et Héma-Québec.

Ces derniers ont présenté au ministère des données scientifiques démontrant que tous les dons de sang sont analysés rapidement, parfois en l’espace de quelques jours, afin d’y détecter la présence d’agents pathogènes, et notamment du VIH – le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida.

Le Canada, ajoute le communiqué, est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme ayant les normes les plus strictes en la matière, et le ministère est «convaincu que ce changement ne compromettra pas la sûreté de l’approvisionnement en sang».

Le président de Gai Écoute, centre d’aide des gays et lesbiennes du Québec, Laurent McCutcheon, a estimé que cette mesure marquait «un progrès, un pas dans la bonne direction». Interrogé par l’AFP, il a toutefois ajouté qu’à son avis, l’admission au don de sang devrait être fondée non pas sur une période d’abstinence, mais sur l’estimation du facteur de risque, certaines relations homosexuelles, notamment avec le recours au préservatif, pouvant être considérées comme présentant des «risques très faibles». En France, un arrêté ministériel a reconduit l’exclusion du don de sang des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Il ne s’agit pas d’une discrimination, précise l’Établissement Français du Sang, mais d’une précaution fondée sur des données épidémiologiques : le risque d’exposition au VIH est 200 fois plus élevé lors d’une relation sexuelle entre hommes que lors d’une relation hétérosexuelle ou d’une relation sexuelle entre femmes. Ce risque serait toutefois sensiblement plus faible chez les hommes ayant un seul partenaire masculin dans les 12 derniers mois.

Les homosexuels canadiens pourront donner leur sang après cinq ans d’abstinence

Monday, May 27th, 2013

Libération

Jusqu’alors, avoir eu un seul rapport avec un autre homme depuis 1977 entrainait une interdiction de donner son sang dans ce pays.

Par AFP

Les hommes qui n’auront pas eu de rapports sexuels avec d’autres hommes depuis cinq ans pourront désormais donner leur sang au Canada à partir de cet été, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Jusqu’à présent, tout homme homosexuel ou bisexuel ayant eu ne serait-ce qu’une relation avec un autre homme depuis 1977 se voyait interdire d’offrir son sang pour une période indéterminée, autrement dit pour toujours.

Cette modification de la réglementation réduisant la période d’exclusion à cinq ans a été proposée en décembre dernier par deux organismes qui collectent les dons de sang, la Société canadienne du sang et Héma-Québec.

Ces derniers ont présenté au ministère des données scientifiques démontrant que tous les dons de sang sont analysés rapidement, parfois en l’espace de quelques jours, afin d’y détecter la présence d’agents pathogènes, et notamment du VIH – le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida.

Le Canada, ajoute le communiqué, est considéré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme ayant les normes les plus strictes en la matière, et le ministère est «convaincu que ce changement ne compromettra pas la sûreté de l’approvisionnement en sang».

Le président de Gai Ecoute, centre d’aide des gays et lesbiennes du Québec, Laurent McCutcheon, a estimé que cette mesure marquait «un progrès, un pas dans la bonne direction».

Interrogé par l’AFP, il a toutefois ajouté qu’à son avis, l’admission au don de sang devrait être fondée non pas sur une période d’abstinence, mais sur l’estimation du facteur de risque, certaines relations homosexuelles, notamment avec le recours au préservatif, pouvant être considérées comme présentant des «risques très faibles».

En France, un arrêté ministériel de 2009 a reconduit l’exclusion du don de sang des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Il ne s’agit pas d’une discrimination, précise l’Etablissement Français du Sang, mais d’une précaution fondée sur des données épidémiologiques : le risque d’exposition au VIH est 200 fois plus élevé lors d’une relation sexuelle entre hommes que lors d’une relation hétérosexuelle ou d’une relation sexuelle entre femmes. Ce risque serait toutefois sensiblement plus faible chez les hommes ayant un seul partenaire masculin dans les 12 derniers mois.

Les Homosexuels exclus du don de sang

Tuesday, January 1st, 2013

ANE.com

La ministre de la santé Marisol Touraine vient de confirmer l’interdiction du don de sang par les homosexuels.

Elle déclare à cet effet : « Je ne peux lever l’interdiction qui existe que si on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas davantage de risques pour ceux qui seront transfusés. Aujourd’hui, je ne peux pas lever cette interdiction ».

Pour rappel, en juin dernier, Marisol Touraine déclarait que le don de sang par les hommes homosexuels ne serait prochainement plus interdit en France. Avec cette confirmation d’interdiction, la situation française restera donc inchangée.

 

Les Homosexuels exclus du don de sang

Pour l’Etablissement français du sang qui organise la collecte, on avance des arguments chiffrés. Explications : pendant les 12 jours qui suivent une infection par le VIH, aucun test ne permet de le détecter, c’est ce qu’on appelle la fenêtre silencieuse. Il faut donc tenter d’écarter du don du sang les personnes qui pourraient avoir été contaminées à leur insu et se trouver dans cette fenêtre silencieuse.

Aussi, ce risque est 200 fois plus élevé parmi les homosexuels masculins que parmi les hétérosexuels, comme l’explique Bruno Spire, le président de l’association, Aides : « Le risque résiduel de transmettre le VIH chez une personne ayant un test négatif, indiquait-il en janvier dernier, reste plus élevé dans la population homosexuelle masculine”. Pour lui, le “don de sang n’est pas fait pour démontrer l’égalité des droits ».

Une interdiction contre-productive !

Selon l’Institut de veille sanitaire, la moitié des 31 donneurs trouvés positifs au VIH entre 2006 et 2008 ont été contaminés par des rapports sexuels entre hommes. Difficile d’estimer dans quelle proportion mais la mesure actuelle d’exclusion permanente est visiblement détournée. La volonté de lutter contre une mesure jugée discriminante pour les homosexuels est l’une des motivations avancées par ces donneurs homos.

En attendant, la décison de Marisol Tournaine commence à alimenter la polémique dans la majorité présidentielle. Dans un communiqué, le député écologiste Serge Coronado et Pierre Serne, membrte d’Europe Ecologie les Verts, réaggissent. “Alors même que le gouvernement avance vers l’égalité des droits avec l’ouverture du mariage pour tous les couples, c’est une véritable discrimination d’Etat que vient d’entériner la ministre de la Santé. Ils rajoutent “Triste jour pour les hommes homosexuels, mais bien pire encore pour les malades…”, peut on lire dans un communiqué de  presse.

La mesure d’exclusion des gays au don du sang pourrait tomber

Monday, September 3rd, 2012

RTS.ch

Le Conseil fédéral va examiner l’interdiction faite aux gays de donner leur sang. Le comportement à risque pourrait remplacer l’appartenance à un groupe à risque dans les critères d’exclusion.

Les gays pourraient ne plus être interdits de don de sang. Le Conseil fédéral est prêt à revoir les critères d’exclusion pour s’attaquer au comportement à risque plutôt qu’à l’orientation sexuelle.

Depuis 1977

Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes – désignés par l’acronyme HSH – sont exclus depuis 1977 par le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, confirme jeudi le Conseil fédéral à Luc Recordon (Verts/VD).

Le conseiller aux Etats, dans une interpellation, s’interroge sur le bien-fondé de cette mesure, qu’il juge discriminatoire. Qui plus est, elle limite l’offre de sang pour les transfusions. Jusqu’ici, les besoins ont pu être couverts, répond le gouvernement. Et de préciser qu’il faut s’assurer de disposer d’un sang non contaminé.

Critères réévalués

En mars 2012, la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé a conclu que le risque de transmettre le virus du sida ou celui de l’hépatite B était fortement lié au comportement sexuel du donneur et qu’il augmentait dans le cas des gays. Toutefois, selon les experts, le problème peut être abordé dans une perspective différente, note le gouvernement.

L’Office fédéral de la santé publique a d’ailleurs indiqué à plusieurs reprises que les critères d’exclusion devaient porter sur le comportement à risque du donneur, à clarifier et évaluer individuellement, et ne pas se limiter à l’appartenance à un groupe à risque. Le Conseil fédéral est donc prêt à examiner la possibilité de reformuler les critères actuels.

http://www.gayglobe.us

Don de sang des gais!

Saturday, February 4th, 2012

Suite à ses propos choquants pour justifier l’exclusion des gais du don du sang, le docteur Jean-Pierre Calot vient d’être suspendu par les instances dirigeantes de l’Établissement français du sang. L’Établissement français du sang (EFS) a décidé de mettre un terme aux activités de son représentant toulousain, Jean-Pierre Calot (photo), qui s’était distingué il y a quelques jours par un argumentaire très sulfureux pour justifier l’interdiction du don du sang aux gais. Il avait pêle-mêle distingué les homos de «l’homme normal», estimé qu’ «un vagin est fait pour avoir des relations sexuelles, un anus non», et fait en outre preuve de transphobie.
Choqué par de tels propos «stupides, grossiers, en bref inadmissibles», l’Établissement du sang, par la voix de son directeur de communication Jean-Marc Ouazan, a préféré se désolidariser de Jean-Pierre Calot. «La procédure interne est en cours mais cette personne ne travaillera plus avec nous pour l’instant.»
Signataires d’un communiqué de presse commun, les as- sociations LGBT ont accueilli la nouvelle avec surprise. La fédération Arc-En-Ciel ne se satisfait pas pour autant de cette sanction: «On prend acte de la décision de l’EFS. Elle est logique, en phase avec sa situation actuelle d’ouverture. Disqualifiée, cette personne n’a pas sa place pour accom- pagner la démarche de consensus qu’est désormais celle de l’Établissement du sang.» Florence Bertocchio, présidente de l’association, se dit elle très sensible à la pédagogie et vigilante au fait que les experts gardent une distance entre leurs missions scientifiques et leur problématique person- nelle. Act’Up Toulouse estime qu’il s’agit d’«un geste très fort de l’EFS dont il faudra tenir compte pour nos prochaines ac- tions». Pour le collectif Homodonneur, «c’est une bonne cho- se mais on ne va pas s’arrêter là. On continuera nos actions pour notre combat!» A suivre dans les prochains jours..

Don du sang : les gais ne sont pas une “population à risque”

Friday, December 9th, 2011

La Grande-Bretagne a offi- cialisé l’ouverture aux gais du don du sang, mais seule- ment ceux qui n’auraient pas eu de relation sexuelle avec un autre homme au cours des… douze derniers mois !
En matière de prévention le gouvernement anglais esti- me donc que seule l’absti- nence peut garantir la sécu- rité sanitaire. Le message qui sous-tend cette pensée est limpide : les gais seraient moins responsables que les hétéros. Un gai en couple, fidèle et séronégatif ne peut pas donner son sang ; un hétérosexuel célibataire qui a de multiples aventures et n’a peut-être jamais fait de test de dépistage du VIH le pourra.

Une atteinte aux droits des gais

Wednesday, October 5th, 2011

Cyberpresse
William Pelletier
L’auteur est étudiant en journalisme à l’Université Concordia.

Pour donner du sang, Héma-Québec devrait considérer que les hétérosexuels sont autant à risque pour le VIH.

Une collecte de sang organisée par Héma-Québec s’est déroulée au sein de l’université Concordia il y a quelques jours. En tant qu’étudiant, j’ai pu assister à de nombreuses conversations qui étaient, ma foi, très désolantes.

Plusieurs de mes amis ont avoué qu’ils ont tenté de donner de leur sang, mais ne pouvaient le faire en raison de leur orientation sexuelle. La déception pouvait se lire sur leurs visages, comme s’ils avaient fait quelque chose de mal ou qu’ils étaient insouciants en ayant des relations sexuelles avec un autre homme.

Évidemment, Héma-Québec ne discrime pas ouvertement les hommes gais. Ils éliminent plutôt tous les hommes ayant une ou plusieurs relations sexuelles avec d’autres hommes depuis 1977. Les homosexuels pratiquant l’abstinence, par contre, sont les bienvenus !

Les motifs d’Héma-Québec sont valables, mais ne sont aucunement réalistes dans notre société actuelle. Ils affirment que ces hommes sont «sont davantage à risque pour le VIH par rapport à la population générale». C’est vrai qu’ils sont à risque, mais les hétérosexuels sont eux aussi à risque pour le VIH. N’importe quel individu ayant des rapports sexuels ne peut être entièrement protégé de ce virus. Il faut donc examiner tous les dons de sang venant d’un hétérosexuel ou d’un homosexuel avant de le transfuser à qui que ce soit. Ces tests doivent être réalisés, alors pourquoi interdire aux gais de donner du sang si aucune procédure supplémentaire ne doit être ajoutée? Favorisons plutôt l’étude des comportements d’un individu et procédons à d’avantage d’examens de dépistage et de prévention.

Exclure seulement les gais est, selon moi, une atteinte contre leur personne. Héma-Québec généralise tous les gais comme de possibles porteurs du VIH, des écervelés qui ne savent pas c’est quoi un condom. Ils ne sont pas tous des êtres luxurieux qui ne vivent que pour le sexe, ils savent comment se comporter.

De plus, combien de gars hétérosexuels refusent de porter le condom parce que c’est «inconfortable»? Pourtant, ceux-là peuvent donner du sang sans problème…

Je ne dis pas que tous les homosexuels sont prudents et que le VIH n’est pas un problème au sein de la communauté gaie. Mais j’affirme qu’homosexuels et hétérosexuels sont autant à risque de développer de telles maladies, faute d’un système d’éducation sexuelle efficace.

Heureusement, les choses semblent changer. Héma-Québec prétend assouplir le règlement et autoriser les gais qui n’ont pas eu de relations sexuelles avec un autre homme pendant au moins 5 ans pourront donner du sang. C’est un pas dans la bonne direction, mais selon moi c’est encore trop long. Au Royaume-Uni, la période d’abstinence a été réduite à un an le 22 septembre dernier.

Nous sommes au XXIe siècle, la libération du corps s’est produite il y a longtemps. On ne se gêne plus d’avoirs des rapports intimes avec un individu. Arrêtons d’assumer que le VIH n’est qu’une maladie homosexuelle. La technologie est depuis longtemps capable de déceler avec une extrême précision la présence du virus dans le sang, alors pourquoi discriminer?

Les homosexuels ne devraient-ils pas avoir le droit à l’égalité, le droit d’aider un individu au seuil de la mort? Le droit de ressentir la satisfaction reliée à leur bonne action? Présentement, tout ce qu’ils peuvent ressentir, c’est la honte, la révolte et l’inutilité.

Au Royaume-Uni, les hommes homosexuels pourront à nouveau donner leur sang

Monday, September 12th, 2011

LeMonde.fr
Les hommes homosexuels britanniques, à condition d’avoir observé un an d’abstinence sexuelle, vont bientôt être à nouveau autorisés à donner leur sang, après une interdiction de plusieurs décennies en raison de l’épidémie de sida, ont annoncé jeudi 8 septembre les autorités de santé du pays.
Cliquez-ici !

La mesure d’interdiction avait été prise dans les années 1980. Mais la commission consultative sur les dons de sang, de tissus et d’organes a estimé que cette restriction pouvait être levée pour les hommes n’ayant pas eu de rapports sexuels avec un partenaire masculin pendant un an, en raison de l’amélioration des tests sur les lots sanguins.

L’absence de rapport pendant un an, avec ou sans préservatif, sera établie sur la base des déclarations des donneurs. Ce délai est déjà appliqué aux femmes ayant eu des rapports avec un homme homosexuel, et aux personnes ayant fréquenté des prostituées ou ayant eu des rapports avec une personne ayant pris de la drogue par injection.

DÉLAIS “INJUSTIFIÉ”

Cette recommandation a été acceptée par les ministres de la santé d’Angleterre, d’Ecosse et du pays de Galles et la nouvelle disposition entrera en vigueur le 7 novembre. “La levée de cette interdiction (…) est une bonne nouvelle, mais certains homosexuels seront toujours frustrés de ne pas pouvoir donner leur sang”, a souligné Carl Burnell, responsable d’une des plus grandes associations britanniques d’homosexuels, la GMFA.

“Toutefois, ce délai de un an se fonde sur des données scientifiques pour s’assurer de l’inocuité des dons de sang en matière d’hépatite B ou de virus HIV”, a-t-il poursuivi. Le militant des droits de l’homme Peter Tatchell, qui avait fait campagne pour la levée de l’interdiction, a estimé pour sa part que cette mesure était “un pas important”, mais juge le délai de douze mois “excessif et injustifié”.

>> Sur son blog, le correspondant médical de la BBC rappelle que l’Espagne impose une période d’abstinence de six mois suivant un changement de partenaire sexuel, quelle que soit l’orientation sexuelle du donneur. En Italie, elle est de quatre mois. En France, aux Etats-Unis et au Canada, l’interdiction de don du sang est totale pour les homosexuels.

Les homosexuels veulent aussi donner leur sang

Wednesday, June 15th, 2011

Estimant que les homosexuels sont victimes d’exclusion, deux associations favorables au don de sang des homosexuels en France sont montées au créneau récemment pour exprimer leur ras-le-bol. C’était au cours de la célébration de la dernière journée mondiale du don de sang.

Les associations « Elus locaux contre le sida » et « SOS-Homophobie » n’apprécient pas du tout le fait que jusqu’en 2011, les homosexuels soient interdits de donner leur sang pour sauver des vies humaines. Et pourtant chaque année, selon ces associations, les invitations à venir donner son sang sont lancées compte tenu de la pénurie de sang maintes fois évoquée par l’Etablissement Français du Sang (EDF). Ce mardi, ils ont tenus à se prononcer sur la question. Pour ces deux organisations, cette décision qui interdit aux gays de devenir donneur de sang est absurde allant jusqu’à qualifier cette exclusion de “discriminatoire” voire même “insultante”.

Dans un communiqué les deux structures dénoncent cette mise à l’écart qui selon eux n’est justifiée par aucune raison basée sur « des critères de santé publique » ou liée à des comportements à risques dont ils seraient l’objet. Pour les deux associations, la décision de les exclure du don de sang est plutôt « motivée par des préjugés », ce qui leur paraît « intolérable ». SOS-Homophobie et Elus locaux contre le sida préconisent que pour donner du sang la « notion de pratique à risque » soit prise en compte comme facteur d’exclusion et non celle de « groupe à risque ». Dans la foulée elles ont par ailleurs ajoutées que de nombreux témoignages font état de ce que des lesbiennes sont aussi victimes de cette exclusion.

De son côté, l’Etablissement Français du Sang a tenu à préciser les raisons qui justifient cette discrimination. Le docteur Bruno Danic de cet Etablissement a tenu à rappeler que « les contre-indications au don du sang dépendent des données épidémiologiques publiées chaque année ». Par ailleurs, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) révèle que « le risque de contracter le virus du sida chez les homosexuels masculins est 200 fois plus élevé » que chez les hétérosexuels ou les lesbiennes. Le docteur a également tenu à démentir l’exclusion des lesbiennes du don de sang, sauf par erreur, il a ajouté qu’aucune raison épidémiologique ne justifiait cette exclusion. Mais en ce qui concerne les homosexuels, la prudence doit être de mise rappelle le docteur car “si le don de sang a lieu dans les 15 jours qui suivent une contamination, on ne le voit pas”, or avec les gays « ce risque pourrait être multiplié par quatre ».

55- La Thaïlande interdit le don de sang homo

Saturday, December 18th, 2010

La Croix Rouge thaïlandaise a décidé de rejeter les dons de sang émanant des hommes homosexuels, rejoignant ainsi un mouvement contesté par les organisations de défense des droits de l’Homme.
Le Centre national du sang thaïlandais prétend avoir re- cueilli un nombre important de dons provenant d’homosexuels qui se sont révélés contaminés au VIH. Ces dons de sang in- fecté sont imputés, selon le centre, à des hommes ayant des rapports non protégés avec d’autres hommes.
La Thaïlande n’est pas le pre- mier ni le seul pays à interdire le don de sang aux homosexuels. Les États-Unis, la Grande-Bre- tagne, la France, la Russie, l’Afrique du Sud et la Finlande ont des législations qui à des degrés divers bannissent les homosexuels du don de sang.
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, s’est prononcée, en novembre 2007, en faveur du droit des gays à faire des dons de sang, mais l’interdic- tion reste toujours en vigueur aujourd’hui.
NDLR : Le Canada est aussi un fervent partisan de l’interdiction du don de sang des person- nes homosexuelles même si le sang est vérifié, traité à chaud et que les personnes sont abs- tinentes. De nombreux groupes communautaires de défense des droits des homosexuels exigent depuis des années la fin de ces restrictions basées sur l’orientation sexuelle et une approche plus globale et inclu- sive visant à gérer le sang de manière plus sécuritaire sans cibler des communautés pro- tégées.

71- Don de sang des gais au Canada La révoltante position d’Héma-Québec!

Wednesday, October 13th, 2010

Par Roger-Luc Chayer
Photo Héma-Québec/GGMag

Dans un jugement datant de la fin août 2010, la juge Catherine Aitken, de la Cour supérieure d’Ontario, dans l’affaire de Kyle Freeman contre la Société canadienne du sang, rendait un jugement historique confirmant que les homosexuels du Canada ont un statut différent des autres canadiens et que du simple fait de leur homosexualité, qu’ils aient des relations sexuelles ou pas, les rend totalement inaptes à donner leur sang.

Voilà qui a au moins le mérite de mettre les cartes sur la table une fois pour toutes. Les homosexuels, selon le Tribunal, sont des sous-canadiens qui, potentiellement, peuvent mettre la vie en danger des autres canadiens, supérieurs eux, alors que tous les autres groupes sociaux et culturels sont considérés comme admissibles en général au don de sang. Il faut bien comprendre ce que signifie ce jugement. Au Canada, une personne homosexuelle qui vit en couple stable depuis 30 ans ou une autre qui serait abstinente et célibataire depuis 30 ans seraient considérés comme des dangers en donnant leur sang alors qu’une personne hétérosexuelle qui aurait des relations sexuelles 5 à 7 fois par semaine avec des partenaires différents, qui n’utiliserait pas le condom et qui serait exposée quotidiennement aux risques du VIH et aux hépatites est, quant à elle, autorisée à donner de son sang, étant considérée comme sécuritaire.

Il y a certainement quelque chose d’illogique direz-vous dans ce jugement. Pourtant, c’est la réalité et selon la Canadian AIDS Society et Egale Canada, ce raisonnement est inacceptable puisqu’il perpétue la discrimination spécifiquement envers l’homosexualité alors que scientifiquement, ce sont les comportement sexuels qui constituent le vrai danger, non l’appartenance à un groupe social.

La Société canadienne du Sang et Héma-Québec trouvaient donc dans ce jugement le moyen d’exclure les personnes homosexuelles légalement du don de sang. Ce que ne disent pas les deux organisations par contre, c’est que l’argent des gais quant à lui reste important et ils ne se privent pas pour le solliciter. Il s’agit d’un abus moral qu’il faut comprendre: La Société canadienne du sang et Héma-Québec veulent l’argent rose d’un côté mais de l’autre, considèrent les homosexuels comme des sous-canadiens. Sous prétexte de venir en aide aux sinistrés canadiens et québécois, lire les “être supérieurs” qui ont droit de faire des dons de sang, les sociétés de gestion du sang mettent leurs principes d’exclusion de côté pour se livrer au plus vieux métier du monde avec l’argent rose, la prostitution financière avec leurs fondations.

Cet argent, qui provient pourtant de personnes que la SCS et Héma-Québec considèrent comme sales du fait de leur appartenance à la communauté gaie, devient soudainement propre quand c’est le temps de payer les directeurs et les employés de leurs sociétés. Masochistes les gais pour payer le personnel de sociétés qui les discrimine?

L’argent des personnes homosexuelles est pourtant sollicité par ces organisations et il est clair, particulièrement suite au jugement Aitken, que ces sociétés ont des critères incohérents face à l’homosexualité et que nous avons le devoir moral et collectif de mettre un terme à ces discriminations. Si ce n’est par la loi, ça sera par l’argent. En refusant tout don dorénavant à ces organisations, les personnes homosexuelles enverront un message puissant qui fera peut-être une différence.

Quelques réflexions éthiques: Pourquoi le don de sang demeure-t-il interdit aux hommes gais?

Wednesday, March 17th, 2010

Lʼéthique du don de sang nʼest pas à proprement parler une question dʼéthique de la recherche indiquait Édith Deleury aux animateurs de lʼémission radiophonique Génération Queer. Autant lʼopinion de la présidente du Comité dʼÉthique de la Recherche de lʼUniversité Laval vous laisse possiblement perplexe ou vous apparaît éloignée des réalités LGBT, autant une telle déclaration légitime indirectement le refus du don de sang aux hommes gais. Va-t-on aussi leur interdire de donner leurs organes? Que va-t-on faire avec les dons de sang ou dʼorganes dʼhommes bisexuels? Pourquoi cette mise en garde et pourquoi ne pas vouloir faire de lʼéthique du don de sang une question dʼéthique de la recherche?
Je vous propose ici de vous demander si travailler ensemble à ce quʼelle le devienne peut suffire pour autant à protéger les hommes gais voulant donner leur sang du profilage sexuel à lʼoeuvre dans nos banques de sang. Qui pourrait nous y aider? Entre autres exemples, Jean-Luc Roméro, dans sa lutte contre le Sida, tâche aussi de briser cet interdit discriminatoire. Fort dʼavoir reçu la légion dʼhonneur pour cette lutte, puisse le député populaire français inspirer les personnalités publiques, à commencer par certains hommes – gais ou bisexuels – vivant dans des pays où ce changement est escompté ou envisageable… Il me semble que nous disposons, ici, dʼoutils – communautaires, syndicaux et politiques – pour suivre et poursuivre lʼélan récemment insufflé par le Portugal, en matière dʼéquité du don de sang.
Ce quʼil nous faut néanmoins comprendre est que : même si vouloir faire de lʼéthique du don de sang une question dʼéthique de la recherche ne garantit en rien lʼabsence de risques discriminatoires encourus par les hommes gais donneurs de sang, ceux-ci ne seront protégés, et ne pourront lʼêtre, que par cette protection éthique. Pourquoi? Et que va-t-on faire de leur sang et de leurs organes, de ceux des hommes bisexuels, sʼils veulent les donner mais si le profilage sexuel de leur personne (sang, organes, moralité…) les en empêche?
Alors pourquoi lʼéthique du don de sang pourrait déjà et avant tout protéger les hommes gais de cet interdit discriminatoire? Parce que toute instance du don de sang légitimant le questionnement de lʼorientation sexuelle en situation de don de sang est un comité dʼéthique de la recherche. En autorisant le personnel infirmier-médical à poser cette question, il y a présomption implicite que les hommes gais sont nécessairement des groupes à risque. Pourtant, on sait bien que les hommes gais ne sont pas majoritaires dans lʼadoption des comportements sexuels à risque.
La promiscuité sexuelle nʼa pas dʼorientation sexuelle; pas plus que la sur consommation dʼalcool ou de drogue comme le crystal meth. Elles sont queer, dépassent et font se parler les frontières générationnelles dʼidentité de genre, de sexe, de sexualité. Si lʼon prétend alors vraiment protéger les hommes gais donneurs de sang de discriminations supplémentaires, il faut veiller à le pleine application des idéaux de justice et dʼégalité sociales et non pas évacuer la question du don de sang de lʼéthique de la recherche. Et ceci puisque le maintien de lʼinvestigation et de la suspicion de lʼorientation homosexuelle des donneurs de sang relève de lʼéthique, de lʼéthique à donner aux recherches faites sur le sang. Nous sommes par conséquent en droit de nous demander si Héma-Québec sera encore bien longtemps en situation de refuser la générosité de donneurs simplement parce quʼils préfèrent partager la joie des plaisirs avec un partenaire du même sexe?
À lʼinstar de Jean-Luc Roméro, nous pensons quʼon a peu réfléchi au don de sang depuis 1983 et, à cette période, certaines interdictions compréhensibles. Mais ces temps sont désormais révolus et la sexualisation avancée de nos jeunes devrait nous amener à repenser éthiquement lʼéducation à la solidarité. Autant donner son sang aux autres en cas où lʼon en aurait besoin un jour nous paraît symptomatique dʼun utilitarisme grandissant, autant éduquer nos jeunes à la solidarité pleinement désintéressée nous apparaît potentiellement avant-gardiste de discriminations de sexe, de genre ou de sexualité.

Pour comprendre déjà la situation française décriée par Jean-Luc Roméro, il faut nous rappeler que le VIH-Sida concerne dʼabord les personnes hétérosexuelles et partant que les hommes gais ne sont pas un groupe à risque majoritaire. Ainsi lʼabsurdité de lʼinterdiction du don de sang aux hommes gais doit plus que jamais être démystifiée et problématisée. Et quand bien même les hommes gais seraient majoritairement atteints, ce nʼest pas une raison suffisante pour leur interdire de donner leur sang au nom seulement de la présomption – hâtive et infondée – des risques associés à leur orientation sexuelle.
Sans compter que cela incite les personnes désireuses de donner leur sang (comme celles qui désirent être parents…) à mentir. A-t-on un jour quitté le fichage des figures homosexuelles ostracisées par lʼordre médical ou ne fait-il que se développer autrement dans un contexte de libération sexuelle? Illusion démocratique supplémentaire? Doit-on laisser questionner et suspecter plus longtemps lʼorientation sexuelle plutôt que la pertinence du multipartenariat? Sʼest-on au moins questionné sur les impacts identitaires, psycho-affectifs et psycho-sexuels, de ce profilage des donneurs de sang? Puisque lʼon parle surtout en termes de rentabilité aujourdʼhui, quʼy a-t-il à gagner à laisser vivre certains de nos jeunes cette injustice? Plutôt que dʼévincer le problème en refoulant la question du don de sang du champ de lʼéthique de la recherche, la direction de chacun de ses sous-comités ne devrait-elle pas exiger la formation de tous ses membres, et pas seulement de ses membres majoritaires? Par exemple le sous-comité des sciences humaines et sociales du Comité dʼÉthique de la Recherche de lʼUniversité Laval ne gagnerait-il pas à sʼenquérir de cette problématisation et à la partager avec les sous-comités des sciences de la santé, des sciences de lʼéducation et de psychologie? Il semble que leur évaluation éthique et scientifique de la justice de poser – oralement et par formulaires écrits – la question de lʼorientation sexuelle des donneurs de sang a tout bénéfice à sʼinstruire de la diversité sexuelle et à véritablement la
reconnaître comme une partie intégrante-déterminante de la diversité humaine. Du même coup, ces membres réaliseraient quʼils ont indirectement (involontairement?) participé au renforcement de lʼostracisme et de lʼisolement des jeunes homosexuels et bisexuels; dont il ne faut pas présumer de lʼactivité sexuelle ou, pire, profiler la promiscuité sexuelle. Si reconnaître la diversité sexuelle humaine nʼest en rien encourager au prosélytisme, voire inciter à la débauche, laisser se profiler tout discours invitant à compartimenter certains sangs et partant certaines sous-populations a pourtant engendré bien des ravages regrettables (pas nécessairement excusés). Sans compter ceux qui nʼont pas encore été condamnés et desquels il nʼy a pas eu dʼexcuses officielles catholiques à propos des victimes du triangle rose. Puisse dʼailleurs le suivi du dialogue “inter-religieux” amorcé par Jean-Paul II enfin conduire au dialogue “inter-sexuel”, cʼest-à-dire à lʼécoute et au respect des personnes de la diversité sexuelle. Dʼici là, saisir la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour lʼÉgalité est une réaction que nous espérons mènera Jean-Luc Roméro à une reconnaissance internationale plus que méritée. Ayant également bien compris que lʼévaluation scientifique peut apparaître tout à fait « contraire à lʼéthique » (et partant que cette discrimination nʼavait pas été détectée jusque là par quelque comité dʼéthique de la recherche que ce soit), nous invitons les communautés “allo-sexuelles” à sʼenquérir de cette information. Elles ont fort à gagner à participer activement à cette réforme qui peut être juridique; telle la Suède, lʼItalie et maintenant le Portugal. Un projet de loi pourrait passer par une demande dʼévaluation éthique dʼune recherche visant entre autres à démystifier les différences entre comportements à risque et groupes à risque. Nous espérons le rapport canadien commandité par le ministère canadien de la justice en traiter. Dans tous les cas, je vous invite à lire la chercheuse Monik Audet (CDPDJ), son rapport – à paraître – écrit pour le comité mixte sur lʼhomophobie (et sur les LGBTQ-phobies…).

Les gais autorisés à faire don de leur sang

Monday, February 22nd, 2010

LʼInstitut portugais du sang (IPS), qui excluait les dons de sang des
homosexuels considérés comme un groupe à risques, a décidé de lever
ce critère dʼexclusion.
«La tendance actuelle est à lʼégalité des critères pour tous indépendam-
ment de leur orientation sexuelle», affi rme José de Almeida Gonçalves,
directeur de lʼIPS, dont les propos ont été rapportés samedi par le quo-
tidien Diario de Noticias. LʼIPS a décidé de retirer de sa page internet
il y a quelques semaines dans la catégorie des personnes exclues des
dons de sang: «les hommes ayant des rapports sexuels avec dʼautres
hommes».
Le président de cet organisme fait valoir que lʼIPS nʼa réagi à aucune
pression. Lʼapparition de nouvelles techniques de dépistage beaucoup
plus fi ables comme le test dʼamplifi cation des acides nucléiques (TAN)
permettent aujourdʼhui de lever cette interdiction frappant les gais, se-
lon lui. «Grâce à un degré de fi abilité très supérieur aux précédents
tests, cette technique permet de dépister avec beaucoup plus de sécurité
dʼéventuelles infections comme le VIH ou les hépatites», relève M.
Almeida Gonçalves.
Les associations homosexuelles portugaises applaudissent la levée
de cette interdiction, mais restent prudentes quant à son application.
«À présent, il faut sʼassurer que ce nouveau critère soit vraiment appli-
qué», observe Paulo Corte Real de lʼassociation Ilga Portugal.

Don sang/Suède: les homosexuels admis

Saturday, December 5th, 2009

La Suède va lever l’interdiction de don du sang par les homosexuels le 1er mars 2010, à la condition que le donneur n’ait pas eu de rapport sexuel avec un autre homme durant l’année précédente, ont annoncé les autorités sanitaires.

“Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes ne seront plus empêchés systématiquement de donner du sang”, indique la Direction nationale de la santé et des affaires sociales dans un communiqué, le jour de la Journée mondiale contre le sida.

Mais les personnes qui ont eu un “comportement sexuel à risque” peuvent être empêchées de donner leur sang durant un an, précise l’autorité sanitaire. Tous les donneurs doivent remplir un questionnaire détaillé sur leur état de santé et leurs rapports sexuels passés avant d’être approuvés. Tous les échantillons sont ensuite testés. Les homosexuels sont considérés comme un groupe à risque pour les maladies sexuellement transmissibles comme le sida ou les hépatites.Plusieurs autres pays européens ont déjà levé l’interdiction de don du sang par les homosexuels.

Espoir pour le don de sang des gais en France

Tuesday, October 20th, 2009

Le Toulousain Laurent Drelon va-t-il enfin permettre aux gays de donner leur sang ? Classés « population à risque » par l’Établissement français du sang (EFS), les homosexuels n’en ont pas le droit.

Du moins pas encore. Car le 16 septembre, la cour d’appel de Paris a jugé recevable la plainte contre X pour discrimination de cet entrepreneur de spectacles aujourd’hui installé à Paris. Depuis plus de deux ans Laurent Drelon a fait de cette affaire sa croisade.

Scandalisé de voir son geste de solidarité refusé non en raison de pratiques sexuelles à risques mais d’une appartenance à un groupe statistique, il s’est engagé dans une longue bataille : « Ce qui m’a choqué c’est qu’on me fiche à mon insu. J’ai ressenti une grande frustration, une grande injustice », se souvient-il.

Sondage “pour” le don de sang des gais

Wednesday, July 15th, 2009

76% des Français estiment que l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang n’est pas justifiée, selon un sondage BVA publié le 10 juin. 17% considèrent que cette interdiction est justifiée, et 7% ne se prononcent pas. Ce sondage a été commandé par Alexandre Marcel, un homosexuel qui a porté plainte contre X après que l’établissement du sang français (EFS) lui a refusé de donner son sang, le 27 mars.

“J’ai décidé de commander ce sondage car tout le monde autour de moi me disait que la cause était perdue d’avance. Or les résultats démontrent que les Français sont plus en avance que l’État sur la question des droits des homosexuels”, affirme Alexandre Marcel, contacté par Relaxnews.

Les associations homosexuelles se battent pour que les gays puissent donner leur sang, au minimum six mois après un comportement à risque, pouvant entraîner une contamination du VIH. A ce jour, un décret leur interdit de donner leur sang. Le sondage a été réalisé par téléphone les 5 et 6 juin, auprès d’un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. “C’est la première fois qu’un sondage est commandée à l’institut BVA par un particulier”, indique Alexandre Marcel.

Au Québec: Le don de sang est de juridiction des provinces et au Québec, Héma-Québec est responsable de la collecte et de la gestion des dons de sang. Héma-Québec applique l’interdiction absolue au don de sang des personnes homosexuelles nonobstant qu’elles soient actives ou pas sexuellement et malgré des années de protestation.

Comme Héma-Québec aligne ses décisions généralement sur celles de son homologue français, si ce dernier décidait d’ouvrir le don de sang aux personnes de la communauté sous certaines conditions, la même chose risquerait d’arriver au Québec. N’oublions pas qu’Héma-Québec accepte le sang des prostituées et des narcomanes alors que ces personnes sont beaucoup plus à risque de contracter des maladies liées au partage des seringues ou à des comportements à risque, en plus du VIH/SIDA.

En Belgique on refuse aussi le sang des gais

Thursday, March 26th, 2009

Comme en France et au Québec, la question de l’exclusion des homosexuels du don de sang fait débat en Belgique. Le 9 mars, la ministre de la Santé, a été interpellée à ce sujet. «Nous nous basons sur des données épidémiologiques pour justifier le maintien de ce refus.

Le problème n’est pas de stigmatiser les gais, mais de prendre en compte l’existence de comportements qui pourraient poser problème quant à la sécurité du», a-t-elle ajouté.

Héma-Québec persiste: non au sang des gais

Sunday, February 1st, 2009

Selon un arrêté signé de la Ministre de la santé française Roselyne Bachelot, en raison de leur orientation sexuelle et des suspicions pesant sur leur état de santé, les homosexuels masculins continuent à être exclus des donneurs de sang. Un « homme ayant eu un rapport avec un homme » est une contre-indication au don. Les raisons de cette discrimination sont expliquées par la ministre de la santé sur le site du journal Libération où elle évoque les risques liés au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) : « D’abord, il y a une période muette de plusieurs jours, entre le moment où la personne a été en contact avec le virus et le moment où le virus circule dans le sang et donc devient détectable. Ce qui pose un vrai problème. Ensuite, les données épidémiologiques sont incontestables : entre 10 et 18 % des gays sont contaminés, alors que ce pourcentage est de 0,2 % pour les hétérosexuels. »
Les propos de Roselyne Bachelot laissent songeur, car la « période muette » qui pose « un vrai problème » n’est pas propre aux homosexuels. Faut-il comprendre que les risques liés aux dérivés sanguins ne sont toujours pas maîtrisés et que les autorités sanitaires en sont conscientes ? Les médecins doivent-ils prendre en compte cette période muette lorsqu’ils réalisent un acte, en particulier chirurgical, et que le patient est un homme homosexuel ? Ces débats, que l’on croyait d’un autre âge, doivent-ils être relancés puisque la ministre parle d’avis d’experts ? Roselyne Bachelot fait aussi un parallèle entre les risques liés à la maladie de la vache « folle » et ceux liés aux homosexuels pour ce qui est des dons de sang… Humour ? Provocation ? Maladresse ?

NDLR: Au Québec, le don de sang est administré par Héma-Québec. Or, malgré une plainte à la Commission des Droits de la Personne, Héma-Québec persiste à considérer le sang des gais comme pestiféré et potentiellement contaminé à 100% par le VIH-SIDA. Pourtant, le sang des toxicomanes par intraveineuses ou des prostituées est parfaitement accepté alors que ces personnes sont beaucoup plus exposées aux risques de contamination non seulement du VIH mais des hépatites, des herpès et de nombreuses autres conditions liées à ces comportements. Il y a longtemps que nous sommes arrivés à la conclusion, ici à la Revue Le Point, qu’Héma-Québec démontre une haine viscérale des personnes homosexuelles et que cette haine est égale à l’antisémitisme et au racisme. Nous invitons d’ailleurs toutes les personnes homosexuelles à ne faire aucun don à Héma-Québec, que ce soit en argent ni en services. L’égalité commence par la fierté! Suivre ce lien pour en savoir plus http://www.ledevoir.com/2008/03/07/179309.html