Posts Tagged ‘homosexuel’

Maroc : un touriste britannique condamné pour homosexualité

Sunday, October 5th, 2014

Bladi

Un touriste britannique a été condamné à quatre mois de prison par un tribunal marocain pour « actes homosexuels ». Ray Cole, un retraité qui travaillait dans la publicité, a été « surpris » avec un jeune Marocain à Marrakech.

Le 18 septembre dernier, l’homme a été interpellé par des policiers avec son ami alors qu’il se trouvait à un arrêt de bus, avant d’être emmené au commissariat.

Sans nouvelles du Britannique au bout d’une semaine, la famille de Ray Cole a lancé un avis de recherche. La police n’ayant pas « pensé » à prévenir la famille.

Pour condamner l’accusé, le tribunal s’est référé à des photos trouvées sur son smartphone en compagnie de son ami, Jamal, également condamné à quatre mois de prison.

Depuis sa condamnation le 2 octobre dernier, une campagne de protestation #freeraycole a été lancée sur les réseaux sociaux par des proches et sa famille, notamment son fils.

Au Maroc, l’homosexualité n’est pas reconnue et tout acte « contre nature » entre des individus de même sexe, comme le rappelle le code pénal, est sévèrement puni.

Une nuit dans un discret bar homosexuel de Kampala

Sunday, October 5th, 2014

eillico

“Cela me donne de l’énergie pour toute la semaine”, explique ce styliste de 23 ans, une bière à la main, devant un bar anodin. “Quand je viens ici, je me fiche de manquer de sommeil quand je retourne travailler, parce que je vais au boulot heureux et métamorphosé, c’est un dimanche merveilleux”.

Durant la semaine, ce pub du centre de Kampala, situé à l’écart de l’artère des discothèques, ressemble à tous les autres et accueille une clientèle hétérosexuelle. Mais durant quelques heures passant trop vite dans la nuit du dimanche à lundi, l’endroit, mélangeant toit de chaume et lumières clignotantes colorées, devient un refuge pour la communauté homosexuelle ougandaise. On boit, on danse, on fait des rencontres et on s’embrasse.

L’établissement “est tolérant, ne fait pas de discrimination”, explique Nick, chemise à carreaux rouges et jeans, qui arrive vers 20H00 et attend que le bar, choisi comme repaire de façon informelle par la communauté homosexuelle, se remplisse. La fête commence à battre son plein vers minuit.

En décembre dernier, le Parlement ougandais a adopté une loi durcissant la législation antihomosexualité déjà sévère en Ouganda, où le code pénal datant de l’époque coloniale britannique rend passible de la prison à vie les “relations charnelles contre nature” et où les puissantes Eglises évangéliques vouent ouvertement les homosexuels aux gémonies.

Cette loi, qui avait suscité un tollé international, a été annulée par la Cour constitutionnelle pour des raisons techniques. Une victoire pour les homosexuels ougandais marginalisés, victimes de violences, voire tués, même si leurs adversaires n’ont pas dit leur dernier mot. La loi prévoyait notamment l’interdiction de la promotion de l’homosexualité, l’obligation de dénoncer les homosexuels et punissait de prison quiconque hébergeait des relations homosexuelles ou mettait à disposition des locaux à “des fins d’homosexualité”.

“Nous étions chassés de partout avant que la loi sur l’homosexualité ne soit annulée”, explique Nick. Après l’adoption de la loi, la police a fermé le bar durant deux mois. Le dimanche soir, on “restait à la maison et on cuisinait”, se souvient Nick, qui se présente comme un Chrétien “born-again” (revenu à la foi). Le pub a rouvert quelques jours après l’annulation de la loi. “C’est un bar comme un autre, on y boit, on discute, on parle boulot (…) on rencontre des gens, des personnes qui nous plaisent”, explique le militant transsexuel Pepe Julian Onziema.

Six heures par semaine

“Ca fait du bien d’être avec des gens qui sont comme vous, de s’amuser et de se sentir libre, de faire ce que vous voulez. Les gens se rapprochent, certains s’embrassent”, souligne Chris 19 ans. Il n’a jamais révélé à sa famille son homosexualité, découverte à 16 ans. “Ils s’évanouiraient ou mourraient”, assure-t-il, près d’un ami. Tous deux s’esclaffant à cette simple idée.

C’est sa première sortie depuis 18 mois, durant lesquels les débats autour de la loi antihomosexualité l’ont fait se terrer chez lui: “J’avais peur. On ne peut pas être surpris dans un endroit comme celui-ci”, dit Chris.

La propriétaire du bar, elle, a “assez d’empathie” pour penser “que nous sommes comme nous sommes”, explique Nick. Mais elle est minoritaire en Ouganda, pays très traditionnel sur le plan des moeurs, où l’intolérance à l’égard de l’homosexualité, qu’il voit comme une “importation” occidentale imposée au pays et qu’il assimile au viol et à la pédophilie, est la norme.

Le DJ du bar lui-même, Steve, 19 ans, avoue ne tolérer cette clientèle que parce qu’il a “besoin d’argent”. “J’étais très choqué en entendant parler de cette chose”, admet-il en parlant de l’homosexualité, “je me sens vraiment mal quand ils font leurs trucs, cela me blesse”.

Alors que la pendule progresse inexorablement dans les premières heures de lundi, les fêtards s’apprêtent à entamer la semaine avec une gueule de bois, bien conscients qu’ils ne pourront raconter leurs excès dominicaux à leurs collègues, parents ou amis. “Pouvez-vous imaginer, que dans un pays (…) tel que l’Ouganda, où les bars sont ouverts 7 jours sur 7, nous n’avons que six heures par semaine pour être nous-mêmes”, souligne Pepe Julian Onziema: “Au moment où vous sortez (du bar), c’est comme si personne ne se connaissait, comme si vous ne veniez pas d’avoir du bon temps”.

Le premier congrès mondial des homosexuels catholiques s’ouvre lundi au Portugal

Sunday, October 5th, 2014

RTL.fr

Des dizaines d’associations se retrouveront lundi à Portimao au Portugal pour défendre les droits des homosexuels catholiques, sous l’égide de l’association portugaise Rumos novos (Nouvelles orientations).

Le point d’orgue du rassemblement sera la “création d’une organisation mondiale des associations représentant les homosexuels catholiques“, a expliqué José Leote, président de Rumos Novos et organisateur du congrès.

Nous voulons “faire entendre la voix des personnes homosexuelles” au niveau de l’Eglise et des institutions internationales, ajoute-t-il, estimant indispensable “un changement urgent d’attitude de la part des autorités catholiques” pour l’intégration des homosexuels dans les paroisses.

En clôture du congrès, une lettre sera envoyée au pape François avec pour objectif de contribuer aux discussions du synode.

Le site internet de l’événement recense une trentaine d’associations représentant des homosexuels catholiques sur tous les continents, qui seront appelées à former la future organisation mondiale.

Jésus a commencé avec 12 apôtres, voyez ce que ça a donné

Francis de Bernardo

Pour sa première édition, le congrès ne réunira que des responsables associatifs, “15 à 20 personnes physiquement, le double en comptant les vidéoconférences”, représentant des associations du Portugal, d’Espagne, d’Italie, de Pologne ou encore des Etats-Unis, selon l’organisateur.

“Jésus a commencé avec 12 apôtres, voyez ce que ça a donné”, relève Francis De Bernardo, directeur de l’association américaine New Ways Mistery, qui se veut un pont entre l’Eglise catholique et les homosexuels aux Etats-Unis.

Le responsable associatif américain fera le lien entre le congrès et le synode au Vatican, en marge duquel il organise un colloque sur la place des homosexuels au sein de l’Eglise.

“Ce sera une question essentielle”, estime-t-il, “car elle concerne les homosexuels, mais aussi leurs familles, leurs amis et leurs collègues”.

Les responsables associatifs saluent “l’ouverture du pape”

Il ajoute: “Nous avons envoyé une lettre au pape il y a quelques mois, pour le remercier de son ouverture sur la question des homosexuels et l’encourager à progresser dans cette voie”.

Le pape François avait déclaré, en juillet 2013 à l’issue des Journées mondiales de la jeunesse à Rio, “qui suis-je pour juger” les homosexuels croyants?

Le synode (assemblée d’évêques) sur la famille et le mariage, qui s’est ouvert dimanche au Vatican et doit se prolonger jusqu’au 19 octobre, verra s’exprimer des centaines d’évêques et des dizaines de laïcs.

Les discussions tourneront autour de la famille traditionnelle, mais aussi de l’accueil de nombreux catholiques “hors règles”, notamment les divorcés, les familles recomposées ou encore les couples homosexuels.

Peter, jeune homosexuel rochelais que ses parents voulaient exorciser, retrouvé mort

Saturday, July 5th, 2014

Sudouest.fr

Le jeune homme de 21 ans a été retrouvé mort dans un ruisseau de Savoie. Une enquête est ouverte. Peter avait étudié à l’École supérieure de commerce de La Rochelle

Peter, jeune homosexuel rochelais que ses parents voulaient exorciser, retrouvé mort
“Mes parents deviennent de plus en plus hard dans leurs prières latines contre le diable”, écrivait Peter l’an dernier © Photo

Association Le Refuge

D’après les informations de la radio RTL, Peter, un jeune Rochelais de 21 ans, membre de l’association Le Refuge qui apporte son soutien aux jeunes homosexuels rejetés par leur famille, se serait suicidé, jeudi 26 juin, en se jetant d’un pont à Valmorel en Savoie. Toujours selon nos confrères, ses parents voulaient l’exorciser car ils ne supportaient pas son homosexualité.

D’après nos informations, Peter a étudié à l’École supérieure de commerce de La Rochelle (Sup de Co) et vivait encore dans la préfecture de la Charente-Maritime en 2011. Son père est français et sa mère anglaise.

En septembre 2013, Peter avait écrit dans une lettre : “Mes parents deviennent de plus en plus hard dans leurs prières latines contre le diable. De toute façon, rien ne m’étonne après qu’ils aient fait appel à un prêtre exorciste pour me faire changer de bord”, révèle l’association Le Refuge1.

Le site Internet de Metronews publie un autre message :  “Je ne sais pas si je vais revenir [chez eux]. Ça me déchire le cœur [...]. Celle qui m’a mis au monde [...] m’a demandé de mettre dans une boîte tout ce qui était à moi et de débarrasser mes affaires.”

Le mois dernier, le jeune Rochelais avait passé une semaine dans la structure montpelliéraine de l’association Le Refuge. C’était son second séjour, indique Metronews. À sa sortie, il était toujours très affecté selon les bénévoles contactés par RTL.

Le jeune homme était porté disparu depuis le 13 juin, renseigne France 3 Alpes. Son corps a été retrouvé dans un ruisseau en contrebas du pont précise le parquet d’Albertville. “Pour l’instant, rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit d’un suicide“, a indiqué le vice-procureur Guy Bouchet. Evoquant la possibilité d’un “malaise” ou d’une “chute”, il a affirmé que les enquêteurs ne connaissaient pas “les causes ni même la date précise” du décès.

Il semblerait par ailleurs que Peter “portait des vêtements de ville et ne semblait donc pas parti pour une randonnée ou une marche en montagne”. Une enquête a été ouverte par le parquet pour connaître les circonstances du drame. Une autopsie du corps de Peter devrait être pratiquée dans les prochains jours.

L’association Le Refuge a consacré un article en hommage au jeune homme sur son site internet. Diverses personnalités ont également tenu à exprimer leur émotion sur Twitter et Facebook.

Homosexualité : est-ce dans les gènes ?

Friday, June 6th, 2014

Medisite.fr

Une étude australienne aurait découvert que les personnes homosexuelles possèderaient un gène commun dans leur ADN.

En 1992, l’américain Dean Hamer indiquait la présence d’un chromosome commun sur plusieurs ADN homosexuels. Vivement critiquée et par manque de moyen, l’idée a été abandonnée. Aujourd’hui, en renouvelant l’expérience et en tenant compte des nouvelles avancées sur le génome humain, des chercheurs australiens confirment cette hypothèse. Ils ont passé au crible les marqueurs génétiques de deux frères homosexuels. Dans leur chromosome 8, ils ont découvert que le gène responsable de l’attirance sexuelle était le même pour les deux frères.

Une hypothèse qui tombe à l’eau

Néanmoins, trop de questions restent inexpliquées pour émettre un raisonnement plausible sur cette nouvelle constatation. Puisqu’un gène se transmet par la filiation, comment le “gène homosexuel” pourrait-il être autant répandu aujourd’hui ? “Très peu d’homosexuels ont des enfants biologiques, du coup, ce gène aurait dû disparaître avec le temps” notent les scientifiques. Leurs recherches se poursuivent maintenant sur l’existence d’un mélange de plusieurs gènes appelés “attirance pour les hommes” et “attirance pour les femmes” dans tous les génomes humains. Selon eux, la présence plus importante d’un de ces deux types de gène influerait sur la vie sexuelle.

Source : Born this way ? an evolutionary view of “gay genes”,  La Trobe University, The Conversation, Juin 2014

Homosexualité. Le premier ministre Belge à son tour sermonne les chefs d’Etats africains

Monday, April 7th, 2014

Cameroonvoice

Réunis à Bruxelles au sommet UE – Afrique, les chefs d’Etats africains ont eu droit à un réquisitoire du premier ministre belge Elio Di Rupo qui appelé les dirigeants africains à cesser la répression contre les personnes homosexuelles de leurs pays.

“Nous ne pouvons pas tolérer, où que ce soit, que certains soient privés de leurs droits et persécutés en raison de leurs origines, de leur orientation sexuelle, de leur religion ou de leurs convictions” a déclaré le premier ministre belge.

Lui-même homosexuel, Elio Di Rupo a défendu la cause de ses pairs devant les chefs d’Etats africains au nombre desquels figurent le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, numéro 1 des présidents Africains qui n’admettent pas l’union entre deux personnes du même sexe ainsi que les présidents nigérian Goodluck Jonathan et son homologue kényan Uhuru Kenyatta qui ont aussi corsé la répression de l’homosexualité chez eux.

En dehors de l’Afrique du Sud, près de trois quarts des pays africains rejettent l’homosexualité dans leurs législations. Les dirigeants de ces Etats hostiles à l’homosexualité continuent d’être soumis à de nombreuses pressions occidentales. De nombreux partenaires dont le Danemark, la Suède, la Norvège et les Pays-Bas menacent de réduire considérablement leur aide à l’Ouganda après la promulgation d’une nouvelle loi répressive contre la “promotion” de l’homosexualité qui impose la dénonciation des homosexuels.

Roger Jean-Claude Mbédé, mort d’avoir été homosexuel et pauvre

Monday, January 20th, 2014

Libération

Ce Camerounais avait été emprisonné pour ses orientations sexuelles. Libéré, il a été rejeté par son entourage.

Une vidéo, postée sur Youtube, un peu floue. «Je ne sais pas pourquoi ils veulent me prendre pour une cible», se demande Roger Jean-Claude Mbédé. «Je sais que je dois me battre pour m’en sortir. Je sais que je n’ai rien fait», continue-t-il. En février 2013, au moment de la diffusion de ces images, le jeune homme venait de sortir de prison, après un an de détention. Il avait été condamné par la justice de Yaoundé à 36 mois d’enfermement pour avoir envoyé un SMS à un autre garçon. Un simple «Je suis très amoureux de toi». Au Cameroun, les relations homosexuelles sont interdites, passibles de prison, comme dans de nombreux pays africains. Un petit message, cela suffit. Grâce à la mobilisation de ses avocats et de plusieurs organisations internationales, Roger Mbédé avait pu sortir de prison. Il était désormais en liberté provisoire.

Le 10 janvier 2014, Roger Mbédé est mort. Il avait 34 ans. «S’il n’avait pas été en prison, cela ne se serait pas terminé comme ça», estime Guillaume Bonnet, porte-parole France de All Out, un mouvement LGBT qui a lancé sur Internet une «veillée funèbre» pour lui rendre hommage. En prison, il avait été battu et était tombé malade, sans recevoir évidemment les soins nécessaires. A Human Right Watch, il avait raconté les persécutions : «Celui qui m’interrogeait […] a appelé son collègue pour me passer à tabac. Il m’a donné un premier coup dans la bouche. Puis un autre, et encore un autre, et il a déchiré ma chemise. Ils ont jeté mes chaussures. Lorsque j’ai été emmené [au bureau du procureur], j’étais pieds nus, comme un bandit.»

Les circonstances du décès de Roger Mbédé ne sont pas très claires. Après sa libération, il termine un master de philosophie théologique à l’université catholique d’Afrique centrale, à Yaoundé. Mais cela ne se passe pas bien. Avec cette affaire d’homosexualité, ses envies de devenir prêtre ne sont plus réalisables. «Il était partout rejeté, nous explique au téléphone Michel Togué, l’un de ses avocats. Il avait été victime une ou deux fois d’agressions de personnes qui l’avaient reconnu.» Même pour ses proches, cela devient dangereux. A l’université, alors que le jeune homme est parti chez des amis, dans le centre-ville, son voisin de chambre, pris pour lui, est sévèrement bastonné. Pendant trois mois, il séjourne chez un assistant de Michel Togué, Marc Lambert. «C’était quelqu’un de très posé, mais la prison l’avait beaucoup marqué psychologiquement», décrit ce dernier.

«Comme il se sentait persécuté à Yaoundé, il décide alors de partir se reposer chez sa famille», détaille-t-il. A Ngoumou, petite ville à une trentaine de kilomètres de la capitale. «Mais cela ne se passe pas très bien non plus. Sa sœur, dont il était proche, l’insulte, il n’y a que son petit frère Noël et sa mère qui le soutiennent un peu», regrette Marc Lambert. Roger Mbédé disparaît un peu de la circulation, les contacts deviennent sporadiques. Lors d’une visite de François Hollande, Paul Biya a affirmé fin janvier 2013 que sur ce sujet, «les gens discutent». Pour le président camerounais, «les esprits peuvent évoluer dans un sens ou dans un autre». La loi ne change pas, mais pour ne pas déplaire à l’Occident, la pression policière est un peu moins forte.

Roger, très malade

«Au mois de décembre, je reçois la visite d’un reporter de France 24 qui voulait le contacter, se souvient Michel Togué. J’essaye de le joindre : sans succès.» Ses soutiens s’inquiètent. Marc Lambert arrive à l’avoir au téléphone. «Il était hospitalisé, raconte-t-il. Il m’a appelé plusieurs fois car il devait 27 000 francs CFA aux services hospitaliers. Puis, c’était 40 000 francs.» Le 6 janvier, l’assistant se rend à Ngoumou, à sa recherche. On lui dit que le père, un paysan, vient de mourir, que la famille porte le deuil, mais que Roger est parti s’installer en Belgique, que tout va bien. Il n’y croit pas vraiment, insiste. La famille s’énerve. «Une quarantaine de personnes viennent me parler et m’entourent, ils ameutent les vieux du village, se souvient-il. Toute l’après-midi, ils me retiennent, me menacent, certains ont des haches et des fourches. Je n’ai pas compris, il n’y avait jamais eu de problèmes avant.»

Selon Michel Togué, ils reprochent au cabinet d’avocats d’avoir fait appel. «Pour eux, Roger aurait dû purger ses années de prison, il aurait dû expier ses fautes.» Marc Lambert finit par comprendre que l’étudiant n’est pas du tout parti en Europe, mais qu’il est couché dans une pièce, gravement affaibli. Il ne sort plus et ne peut presque plus bouger. Mais il n’a pas le droit de le voir. Il repart. Pour Alice Nkom, une autre des avocates de la victime, dans une interview à France 24, «la famille nous accusait, mon association et moi, d’avoir passé un pacte avec le diable. Il fallait qu’on leur ramène toutes les photos, toutes les vidéos où l’on voyait Roger Jean-Claude Mbédé et où l’on parlait de son homosexualité».

Ses avocats décident d’envoyer une ambulance. Elle doit venir le vendredi matin. Le jeudi soir, c’est trop tard. Ils apprennent qu’il vient de décéder. Une hernie qui s’est aggravée ou un cancer des testicules, les versions divergent. On ne sait pas. On ne saura sans doute jamais vraiment. Son petit frère Noël, moto-taxi à Ngoumou, nous dit au téléphone qu’il «était très fatigué, qu’il a été malade longtemps, qu’on a tout fait pour lui, mais il n’avait plus d’argent pour payer son loyer, pour payer l’hôpital». La mort de Roger Mbédé est autant une histoire de l’homophobie qu’une histoire de la pauvreté et des mauvais soins de santé disponibles.

«Si Roger n’avait pas été gay dans un pays qui les considère comme des criminels, il serait encore avec nous», estime Alice Nkom. «La famille l’a laissé mourir, c’est une évidence», ajoute Michel Togué. D’autres personnes accusées d’homosexualité sont actuellement emprisonnées au Cameroun, une dizaine environ. Roger Mbédé était l’un des rares à avoir accepté de parler et de médiatiser, mondialement, son cas. Cela n’a pas suffi.

Le mathématicien britannique Alan Turing grâcié 60 ans après sa condamnation pour homosexualité

Saturday, December 28th, 2013

Huff Post

alan turing homosexualité

Le mathématicien britannique Alan Turing a été grâcié, 60 ans après sa condamnation pour homosexualité | AFP

HOMOSEXUALITÉ – Le mathématicien britannique Alan Turing, qui a joué un rôle décisif pour briser les codes nazis, s’est vu accorder la grâce royale mardi 24 décembre à titre posthume, plus de 60 ans après sa condamnation pour homosexualité.

Considéré comme “l’Einstein des mathématiques”, ce pionnier de l’informatique est mort en 1954 à l’âge de 41 ans, empoisonné au cyanure, sans que la thèse généralement retenue du suicide n’ait jamais été formellement prouvée.

Il avait été condamné deux ans plus tôt pour “outrage aux bonnes mœurs” et contraint à la castration chimique en raison de son homosexualité, illégale au Royaume-Uni jusqu’en 1967.

Le père de l’informatique moderne

Durant sa courte existence, Alan Turing sera parvenu à poser les fondations de l’informatique moderne et à définir les critères de l’intelligence artificielle encore en vigueur aujourd’hui: le fameux “test de Turing” qui se fonde sur la faculté d’une machine à tenir une conversation.

Pour le grand public, son plus haut fait d’armes est d’avoir réussi à “casser” les codes de la machine Enigma utilisés par les sous-marins allemands croisant dans l’Atlantique Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.

Certains historiens estiment que ce coup de génie a précipité la chute d’Hitler, qui autrement aurait pu tenir un ou deux ans de plus.

Condamnation “injuste et discriminatoire”

Alan Turing a été gracié mardi, 59 ans après sa mort, par la reine Elizabeth II sur proposition du ministre de la Justice Chris Grayling qui avait évoqué un “homme exceptionnel avec un esprit brillant”.

“Son génie a été mis en oeuvre à Bletchley Park (principal site de décryptage britannique) pendant la Seconde Guerre mondiale où son apport a été décisif pour briser le code Enigma, contribuer à mettre fin à la guerre et sauver des milliers des vies”, a commenté le ministre.

“Sa vie a plus tard été assombrie par sa condamnation pour homosexualité, condamnation que nous considérerions aujourd’hui comme injuste et discriminatoire, et qui est désormais annulée”, a-t-il ajouté.

Les campagnes s’étaient intensifiées ces dernières années au Royaume-Uni pour réhabiliter Alan Turing, un excentrique timide qui portait un masque à gaz pour éviter le rhume des foins lorsqu’il faisait du vélo.

En 2009, le Premier ministre de l’époque, Gordon Brown, lui avait présenté des excuses posthumes, reconnaissant qu’il avait été traité “horriblement”.

En 2012, l’année du centenaire de la naissance de Turing à Londres, onze scientifiques britanniques, dont Stephen Hawking, avaient demandé l’annulation de la condamnation de celui qu’ils qualifiaient de “mathématicien le plus brillant de l’époque moderne”.

Un candidat au poste de gouverneur du Maine dévoile son homosexualité

Monday, November 4th, 2013

7sur7.be

Un démocrate en lice pour le poste de gouverneur du Maine (nord-est) a annoncé lundi qu’il était homosexuel, ce qui, s’il est élu, en ferait le premier candidat ouvertement gay jamais élu gouverneur aux Etats-Unis.

Mike Michaud, 58 ans, élu du Maine à la Chambre des représentants à Washington depuis 2003, s’est ouvert sur ses orientations sexuelles dans une tribune publiée par deux quotidiens locaux, dont le Bangor Daily news, pour mettre fin aux “insinuations et murmures de campagne” de ses opposants.

“Ils veulent que les gens se demandent si je suis gay (…) Oui je le suis, mais pourquoi est-ce que cela devrait être important? ” écrit Mike Michaud, ancien ouvrier des filatures, d’origine francophone, qui a commencé à faire de la politique au niveau local en 1980 et était le président du Sénat de l’Etat du Maine avant d’être élu à la Chambre des représentants.

“Ma vie privée n’a jamais été un facteur dans la façon dont je fais mon travail”, a-t-il ajouté.

L’ancien gouverneur du New Jersey, Jim McGreevey, élu en 2001, avait annoncé en août 2004 qu’il était homosexuel, sa femme à ses côtés. Il avait une liaison depuis plusieurs années avec un collaborateur et avait dû démissionner.

L’élection du gouverneur du Maine aura lieu le 4 novembre 2014.

Italie : le suicide d’un jeune homosexuel secoue le pays

Monday, November 4th, 2013

Metronews

SOCIETE – Un jeune homosexuel de 21 ans s’est suicidé à Rome, le troisième en un an. Dans sa lettre d’adieu, il dénonce le climat d’homophobie qui règne dans la péninsule.

Malgré les manifestations de fierté homosexuelle comme la Roma pride, ici en juin dernier, l'homophobie est encore présente en Italie.

Malgré les manifestations de fierté homosexuelle comme la Roma pride, ici en juin dernier, l’homophobie est encore présente en Italie. Photo : FILIPPO MONTEFORTE / AFP

C’est une tragédie qui illustre une fois de plus le climat d’homophobie qui pèse sur l’Italie. Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homosexuel de 21 ans s’est jeté du onzième étage d’un immeuble de Rome. En guise de testament, le malheureux a laissé une lettre où il écrit : “Je suis gay. L’Italie est un pays libre mais l’homophobie existe et ceux qui ont ce type d’attitudes doivent se confronter à leur conscience”.

Sous le choc, les parents du désespéré, qui suivait des études d’infirmier, ont affirmé ignorer tout de l’orientation sexuelle de leur fils : “Nous ne savions pas que notre fils était homosexuel, ni de son mal-être quand il était confronté à l’homophobie.”

“Arriération culturelle de notre pays”

Ce nouveau suicide n’a pas tardé à faire réagir les élus. Nicola Zingaretti, le président de la région, a ainsi écrit sur Facebook : “Le phénomène de l’homophobie est un drame poignant auquel nous devons mettre fin […] parce qu’il est inacceptable que surviennent encore des tragédies similaires.” Le maire de Rome, Ignazio Marion, quant à lui, n’a pas mâché ses mots pour commenter la triste nouvelle : “Je n’appellerais pas ça un drame mais le fruit de l’arriération culturelle de notre pays sur la question des droits.”

Ce suicide est le troisième recensé en douze mois dans la capitale italienne. En novembre 2012, un lycéen de 15 ans avait mis fin à ses jours en se pendant avec une écharpe. Homosexuel affiché, il était souvent victime des moqueries de ses camarades de classe. En juillet dernier, un ado de 14 ans se jetait de la terrasse de l’appartement familial, situé au 3e étage. “Je suis homosexuel, personne ne comprend mon drame et je ne sais pas comment le faire accepter à ma famille”, écrivait-il avant de commettre l’irréparable.

Manifestation à Rome

Pour Fabrizio Marrazzo, le porte-parole de Gay Center, “les suicides et tentatives de jeunes homosexuels sont un phénomène alarmant. Notre ligne verte Gay Help Line reçoit 2 000 appels par an et les données en notre possession montrent qu’un homosexuel sur dix a déjà pensé au suicide. Il est temps de dire stop.” Une manifestation est d’ailleurs prévue ce mercredi à 22 heures à Rome, à l’appel d’associations de défense des droits des homosexuels, afin d’obtenir du Parlement une loi contre l’homophobie.

Il faut dire que les responsables italiens ne font rien pour atténuer le climat d’homophobie latente qui règne en Italie. Avant le patron de Barilla qui avait choqué l’Italie en excluant les gays de ses publicités, Silvio Berlusconi avait déjà dérapé sur le sujet. En novembre 2010, pour justifier ses relations avec Ruby, la fameuse escort-girl, il avait déclaré : “Il vaut mieux être passionné par les belles filles qu’être gay.” Sans oublier Roberto Calderoli, membre de la Ligue du Nord et vice-président du Sénat, qui n’hésitait pas à déclarer : “la culture gay a transformé la Padanie [concept géographique développé par la Ligue du Nord qui recouvre l'Italie du Nord, ndlr] en un réceptacle de pédés.” De quoi sans doute expliquer le mal-être de nombreux homosexuels en Italie.

Cette mère battait son fils pour « faire sortir l’homosexualité de son corps »

Sunday, September 15th, 2013

Senego

Un jeune adolescent a interpellé la police samedi dernier après avoir été frappé par sa mère, Mary Gowans, 41 ans. Le jeune homme de 16 ans était maltraité car il était homosexuel, selon son témoignage et celui de sa mère. Cette dernière criait qu’elle voulait « sortir l’homosexuel » hors du corps de son fils.

La scène s’est déroulée à Whiteville, en Caroline du Nord. L’adolescent a affirmé, dans un appel d’urgence à la police locale, que sa mère le frappait plusieurs fois par jour et le menaçait à plusieurs reprises à cause de son homosexualité. Elle utilisait notamment une ceinture ou un bâton pour le maltraiter. Le jeune homme a notamment montré de grosses ecchymoses sur l’épaule gauche, confirmant la violence des coups. Il n’était cependant jamais allé à l’hôpital pour faire constater ces blessures.

La mère, Mary Gowans, a donc été arrêtée par la police et a confirmé qu’elle souhaitait faire « sortir l’homosexuel » hors du corps de son fils, lors de son audition. Ses deux autres enfants ont confirmé les propos de l’adolescent de 16 ans.
Mary Gowans avait déjà été arrêtée pour insultes à agent, conduite sans permis et avec un enfant sur le siège arrière, mais aussi violences.

Le Vatican dément avoir appelé un jeune homosexuel français

Sunday, September 8th, 2013

Le Figaro

Christopher, un étudiant toulousain catholique pratiquant, avait affirmé à La Dépêche du midi que le souverain pontife lui avait téléphoné pour le réconforter sur ses difficultés à vivre son homosexualité.

Parole contre parole. Christopher Trutino, qui se présente comme catholique pratiquant et homosexuel, affirme à La Dépêche du midi que le Pape lui a téléphoné pour évoquer son homosexualité. Une pratique habituelle pour le souverain pontife, qui a déjà téléphoné à plusieurs fidèles en réponse à des courriers reçus.

Mais le Père Lombardi, porte parole du Saint-Siège, «dément absolument» cette information. «Jamais le Pape n’a téléphoné à cette personne, explique le Père Lombardi qui a joint Le Figaro à cet effet depuis Rome. La seule fois où François a téléphoné en France, c’était pour parler au cardinal Barbarin. C’est une certitude: le Pape n’a jamais téléphoné à ce jeune. Il y a toujours le risque que des gens se fassent passer pour le Pape par téléphone».

Le jeune avait raconté à La Dépêche du midi avoir écrit une lettre au souverain pontife pour lui confier notamment que les vifs débats autour du mariage homosexuel en France l’avait heurté et fait douter de sa foi. «En juillet dernier, je traversais une période de doute. Depuis mon enfance, je subis des brimades, des insultes, à l’école, dans la rue. Ce Pape me semblait différent, plus proche des gens. Alors j’ai pris une feuille de papier, et j’ai écrit une trentaine de lignes, où je lui confiais mes doutes. Je lui ai laissé mes coordonnées postales et téléphoniques, et j’ai envoyé le tout à l’adresse officielle du Vatican», racontait-il au journal.

«Il m’a demandé de prier pour lui»

Ce jeudi 29 août, le téléphone sonne vers 14 heures, a-t-il relaté. «J’ai bien reçu la lettre que tu m’as envoyé. Il faut rester courageux, il faut continuer à croire, à prier, et rester bon», lui aurait répondu le Pape lors d’un entretien téléphonique de 9 minutes, en espagnol. «Ton homosexualité, ce n’est pas grave», aurait ajouté le pape François. En conclusion, «il m’a demandé de prier pour lui, et il m’a dit que lui, il prierait pour moi.»

La Dépêche du midi avait pourtant vérifié que le numéro d’appel affiché sur le téléphone du jeune homme était bien celui du central téléphonique du Vatican. Le bureau de presse du Vatican n’avait pas démenti l’information auprès du journaliste.

Le récit du jeune semblait crédible car le pape François a déjà décroché son téléphone pour discuter avec un fidèle. En août, il a appelé une Argentine victime d’un viol commis par un policier, qui lui avait écrit pour lui demander de l’aide. «Vous n’êtes pas seule», lui a-t-il assuré. Il avait aussi appelé un Italien paralysé après un accident de la route, qui venait de perdre son frère lors d’une attaque à main armée, et se posait des questions sur le sens de sa vie.

Ricky Martin “tyrannisait les homosexuels”

Sunday, September 8th, 2013

Paris Match

Dans une interview accordée à l’édition australienne de «GQ», Ricky Martin a déclaré qu’il «tyrannisait les personnes qu’[il] savait homosexuelles»: «J’avais une certaine homophobie intériorisée. Il fallait que je le réalise. Je voulais m’en éloigner.» Désormais en couple avec Carlos Gonzalez Abells, et père des jumeaux Matteo et Valentino, il assure que cette paternité a changé sa vie: «Je ne voulais pas que mes fils grandissent dans une maison où l’on mentait, ou qu’ils pensent qu’être gay est un problème». Le chanteur de 41 ans a fait son coming-out en 2010, écrivant sur son site Internet: «Je suis fier de dire que je suis un homosexuel chanceux. Je suis très heureux d’être comme je suis.»

Un couple d’homosexuels agressé à Nice

Monday, April 22nd, 2013

Nouvel Observateur

Un couple d’homosexuels a été agressé à la sortie d’une boîte de nuit à Nice samedi par trois inconnus qui les auraient interpellés d’un “Hey les gays” avant de les frapper à coups de pied, a-t-on appris dimanche 21 avril auprès du Centre LGBT Côte d’Azur. La police a confirmé l’agression mais n’a donné aucune précision.

Sur sa page Facebook, l’une des deux victimes a raconté l’agression survenue “hier (samedi) matin à 5h35″ en plein centre-ville, et accompagné son récit d’une photo de lui le visage tuméfié. “On sortait de boîte de nuit gay avec mon copain (…). On ne se tenait pas la main, on ne s’embrassait pas non plus”, précise Raphaël Leclerc, 24 ans, danseur de cabaret. “Deux minutes seulement après être sortis, trois mecs nous appellent ‘Hé les gays !’, dont un qui nous court après et se met devant nous”, raconte-t-il.

Après avoir réclamé une cigarette, qu’ils n’avaient pas, un des agresseurs a demandé à son compagnon, âgé de 20 ans : “Français ou Tchétchène ?”. Celui-ci a répondu: “Français”. Les agresseurs lui ont alors fait une clé d’étranglement, l’ont mis à terre et frappé “à la mâchoire et dans le cou”, raconte-t-il. Raphaël Leclerc raconte avoir lui aussi pris des “coups violents à la tête” et affirme avoir brièvement “perdu connaissance”. Quand il s’est réveillé, sa tête était en sang.

“L’impression d’avoir été suivis”

Des policiers ont conduits les deux homosexuels à l’hôpital où ils n’ont pas obtenu d’ITT, a précisé à Jean-Marie Pottier, secrétaire général du Centre LGBT Côte d’Azur, selon qui les victimes ont porté plainte contre X dimanche soir.

“Dans cette histoire, l’homophobie n’est peut-être pas à l’origine de l’agression, mais elle y a participé. C’est l’occasion qui a fait le larron”, a affirmé Jean-Marie Pottier, précisant que les deux homosexuels avaient eu “l’impression d’avoir été suivis” à leur sortie de la boîte de nuit. “Cela fait quatre agressions” à caractère homophobe “en moins de 15 jours” en France, “c’est énorme”, a déploré le militant.

Le texte, qui fera de la France le 14e pays au monde à légaliser le mariage entre homosexuels, doit être voté mardi à l’Assemblée nationale.

Magic Johnson : «Il faut arrêter de discriminer les homosexuels»

Monday, April 8th, 2013

Le Parisien

Magic Johnson n’en avait jamais parlé, mais il réagit au coming out de son fils Earvin Johnson III. Il y a quelques jours, ce dernier s’est promené main dans la main sur Sunset boulevard avec son petit ami. Par cet acte, il a provoqué la fierté de son père. «Cookie (mon épouse)  et moi aimons EJ et nous le soutenons de toutes les façons» a déclaré le basketteur retraité de 53 ans au site américain TMZ.

Il a ajouté : «Nous sommes très fiers de lui».

VIDEO. Le fils de Magic Johnson, sur Sunset Boulevard, avec son petit ami
et son sac à main

Pour marquer le coup, l’ex-légende de la NBA a accordé un long entretien vidéo au site people américain. Le businessman Magic Johnson, qui donne des sommes considérables pour soutenir la communauté noire, souhaite passer un message de tolérance. «Nous savions depuis longtemps que notre fils était gay», raconte-t-il à TMZ. «Il avait environ 13 ou 14 ans… et je lui ai posé franchement la question. Il redoutait ma réaction, au vu de ma position dans le monde du sport. Mais je l’ai rassuré en lui affirmant que rien n’allait changer et que je l’aimerais toujours».

«Je suis un protecteur»

Face aux réactions de haine, le sportif répond. «La communauté noire reste très religieuse, mais il faut s’ouvrir. On est au 21e siècle, en 2013 ! Il faut arrêter de discriminer les jeunes noirs homosexuels. Beaucoup rêvent de dévoiler leur véritable sexualité à leurs parents, à leurs amis, mais ils ne peuvent pas le faire. Alors si vous avez besoin de quelqu’un, ma porte sera toujours ouverte ! » déclare Magic. «Je suis un protecteur. C’est ma nature» rappelle-t-il en riant.

Tout au long de l’interview, le géant rappelle combien ce message est important pour lui, car il voudrait aider à éduquer le public. «C’est un grand moment pour ma famille et plus merveilleux encore pour mon fils. Il est redevenu le garçon pétillant qu’il était. Je le soutiens à un million de pour cent» s’enflamme la star. Sur internet, les commentaires se multiplient. On compte des réactions de haine, mais aussi beaucoup de messages d’admiration.

Ces grands homosexuels qui ont fait le monde d’aujourd’hui!

Sunday, February 3rd, 2013

Socrate est un philosophe de la Grèce antique (-470 à -399), considéré comme l’un des inventeurs de la philosophie morale et politique. Il n’a laissé aucune œuvre écrite ; sa philosophie s’est transmise par l’intermédiaire de témoignages indirects (en particulier par les écrits de ses disciples Platon et Xénophon).

Il enseignait, ou plus exactement questionnait, gratuitement, contrairement aux sophistes, qui enseignaient la rhétorique moyennant une forte rétribution. Cette mission faisait de lui à ses yeux le seul citoyen véritable, c’est-à-dire le seul qui s’interroge sérieusement sur la vie politique. Il s’opposait en cela au caractère démagogique de la démocratie athénienne qu’il voulait secouer par son action. Sa manie du questionnement ne cessait du matin au soir, car il était «attaché aux Athéniens par la volonté des dieux pour les stimuler comme un taon stimulerait un cheval». Socrate combat en soldat dont on vante le courage : en 432 av. J.-C., il sauve la vie d’Alcibiade lors de la bataille de Potidée. Plusieurs membres de la classe dirigeante athénienne affirmèrent voir en lui un esprit pervertissant les valeurs morales traditionnelles et donc un danger pour l’ordre social. En avril 399 av. J.-C., Socrate se vit accuser par le poète Mélétos de crimes.

Condamné à mort, Socrate mourut en mai ou juin 399 av. J.-C., condamné à boire la ciguë, comme le rapporte Xénophon dans les Mémorables : «Je me suis souvent demandé par quels arguments les accusateurs de Socrate ont persuadé les Athéniens qu’il méritait la mort comme criminel d’État.» Il passa les 30 jours qui précédèrent sa mort à dialoguer avec ses amis.

La mort de Socrate est un fondement de la philosophie moderne, des attitudes et comportements face à la mort elle-même ; les héros homériques laissent place aux héros pensants, mourir pour ce que l’on croit devient, à l’époque, aussi prestigieux que de mourir par les armes.

Relation homosexuelle supposée de Jean-Marie Le Pen: Les réseaux sociaux s’enflamment, l’intéressé dément

Monday, November 26th, 2012

20minutes.fr

C’est l’ancien maire de Pau, André Labarrère, qui s’était confié auprès d’un autre homme politique…

Jean-Marie Le Pen, connu pour avoir tenu à plusieurs reprises des propos contradictoires sur l’homosexualité, aurait-il déjà eu une relation homosexuelle? Cette hypothèse, racontée dans le dernier livre de Philippe Cohen et Pierre Péan, Le Pen, Une histoire française (Robert Laffont, 2012), dont Le Point a publié les bonnes feuilles cette semaine, a particulièrement retenu l’attention du Daily Mail jeudi, enflammant dans la foulée les réseaux sociaux français.

La relation en question aurait eu lieu avec l’ancien maire socialiste de Pau, André Labarrère. Ce dernier l’avait évoquée, par l’intermédiaire d’une anecdote, auprès d’un autre homme politique, dont le nom n’est pas dévoilé, qui l’a ensuite relatée aux auteurs du livre. Graphologue, André Labarrère avait demandé à Jean-Marie Le Pen, dans les années 1980, de lui écrire un petit texte afin de dresser son portrait psychologique grâce à son écriture. Dans le courrier que lui renvoie l’ancien président du Front national (FN), cette curieuse dédicace: «En souvenir de nos délicieux moments passés ensemble.»

«Une tendre initiation au plaisir entre hommes»

D’après André Labarrère, premier homme politique à avoir déclaré publiquement son homosexualité, il s’agissait de moments vécus durant leur jeunesse, au cours des années 1950, et plus précisément «une tendre initiation au plaisir entre hommes», écrivent Philippe Cohen et Pierre Péan. Dans un entretien donné à Têtu en 2007, l’ancien maire de Pau avait déjà parlé de son admiration physique pour Jean-Marie Le Pen, «un très beau type, fin, grand» avec «une ascendance de marbre», qui «ne (le) laissait pas de marbre». Interrogé par les auteurs du livre, l’ancien président du FN «nie évidemment tout penchant homosexuel» et estime qu’André Labarrère «a sans doute “fantasmé” sur lui».

Cette révélation n’a pas manqué d’enflammer les réseaux sociaux, et notamment Twitter, où les internautes se sont gaussés de sa contradiction avec des propos homophobes tenus par Jean-Marie Le Pen par le passé. «Dans les années 1980, Le Pen qualifiait l’homosexualité d’”anomalie biologique et sociale”», rappelle notamment Le Point.

[Com de Crise] Un conseil / Statement pour Jean Marie Le Pen : “L’homosexualité, c’est juste un détail de ma vie”

La prétendue homosexualité de Jean-Marie Le Pen aura, pour le moment, fait plus de bruit que les autres révélations contenues dans l’ouvrage de Philippe Cohen et Pierre Péan. On y apprend notamment que, contrairement à ce qu’il laissait à penser, l’ancien président du FN n’aurait jamais pratiqué la torture en Algérie. Pour les deux journalistes, il n’y a jamais eu «aucune vérité révélée ni établie», seulement une conviction que «Le Pen, s’il a sans doute brutalisé des Algériens, n’a pas pratiqué la “torture institutionnelle” telle qu’elle a été massivement employée durant la bataille d’Alger».

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Les contours de la loi sur le mariage homosexuel se précisent

Sunday, September 23rd, 2012

La Croix

L’hebdomadaire « La Vie » a rendu publique la première mouture du texte ouvrant le mariage aux couples de même sexe, qui sera présenté en conseil des ministres le 31 octobre.

Comme prévu, le gouvernement n’y a inclus ni la « présomption de parenté » ni l’aide à la procréation pour les homosexuelles.

En matière de filiation, le texte adapte les dispositions actuelles de l’adoption et remplace les mots « père » et « mère » par « parent ».

Comment le gouvernement justifie-t-il cette réforme ?

Tout projet de loi comporte un « exposé des motifs » par lequel le gouvernement justifie l’utilité, selon lui, d’une nouvelle loi. Celui de l’avant-projet ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, dévoilé samedi par l’hebdomadaire La Vie, est court et technique. Il n’évoque pas les aspects anthropologiques d’une évolution du mariage.

Il se contente de constater que « nulle part n’a été expressément affirmé que le mariage suppose l’union d’un homme et d’une femme » (il précise que « cette condition découle toutefois d’autres dispositions du code civil » ). Même l’argument de l’égalité n’est qu’effleuré : le gouvernement explique que « des différences subsistent » entre mariage et pacs et qu’une « nouvelle étape » doit être franchie.

Quelles sont les dispositions précises du texte ?

Si le texte est voté en l’état début 2013, l’article 143 du code civil sera ainsi rédigé : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe. » Comme l’avait annoncé Christiane Taubira dans nos colonnes, le projet n’ouvre pas l’aide médicale à la procréation aux couples de femmes ; il ne légalise pas non plus de « présomption de parenté » – le fait de présumer que le conjoint du parent biologique est automatiquement l’autre parent – sur le modèle de la présomption de paternité actuellement en vigueur au sein des couples mariés.

Ainsi, en matière de filiation, le gouvernement s’en tient à l’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels. L’avant-projet « leur ouvre la voie de l’adoption, que ce soit l’adoption conjointe d’un enfant par les deux époux, ou l’adoption de l’enfant du conjoint » . Pour cela, il retire, dans plusieurs articles du code civil, la connotation sexuelle des termes utilisés en remplaçant les mots « père » et « mère » par « parent ».

Il précise également les modalités d’attribution du nom de famille de l’enfant adopté. L’article 357 serait ainsi rédigé : « Les adoptants choisissent, par déclaration conjointe, le nom de famille dévolu à l’enfant : soit le nom de l’un d’eux, soit leurs deux noms accolés dans l’ordre choisi par eux, dans la limite d’un nom de famille pour chacun. » Le texte doit être présenté le 31 octobre en conseil des ministres.

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Civitas part en campagne : Un million de tracts et une manifestation nationale contre le « mariage » homosexuel

Sunday, September 9th, 2012

Nouvelles de France

Le calendrier est maintenant connu. Un projet de loi en faveur à la fois d’un prétendu « mariage » entre personnes de même sexe et de l’adoption d’enfants par les duos homosexuels sera présenté le 24 octobre prochain en conseil des ministres. Il n’y a donc plus un jour à perdre pour tous ceux qui n’admettent pas que l’on ravage la famille, que l’on dénature le mariage, que l’on inverse les normes et que l’on revendique capricieusement un absurde et catastrophique « droit à l’enfant ».

Dès lundi, Civitas entamera avec détermination sa campagne visant à faire échec à ce projet nuisible.

La police de la pensée, ça suffit : Libérons les Français !

À la télévision, au cinéma, à la radio, dans les journaux, dans la publicité, pas moyen d’échapper au matraquage permanent destiné à normaliser les revendications du lobby homosexuel. Les récalcitrants sont immédiatement pointés du doigt, accusés d’ « homophobie », opprobre suprême des temps modernes.

Civitas va chercher à libérer les Français de ce carcan intellectuel qui les opprime. Les délivrer de la police de la pensée qui les guette. Combien de Français n’ont-ils pas l’impression d’être les derniers des Mohicans, pratiquant l’autocensure de peur d’apparaître ringards, rétrogrades, mal-pensants, alors que leur seul « défaut » est de conserver un minimum de bon sens ? Réapproprions-nous le débat et ils seront nombreux, les Français, à oser exprimer publiquement leur rejet de ce bouleversement sociétal et à faire mentir les sondages avec lesquels on manipule l’opinion publique.

1 million de tracts

Avant le premier vote en assemblée parlementaire, Civitas aura distribué au minimum un million de tracts à travers la France. 100 000 autocollants et affiches viendront appuyer les distributions de tracts.

Une pétition

Démarrée en ligne sur www.nonaumariagehomosexuel.com, cette pétition – qui bénéficie du soutien de nombreux partenaires parmi le monde associatif et la blogosphère insoumise au politiquement correct – sera bien sûr également disponible en version papier.

Vidéos et réseaux sociaux

Régulièrement, de nouvelles vidéos placées sur toutes les plate-formes disponibles viendront soutenir cette campagne Civitas. Les réseaux sociaux serviront également à diffuser très largement nos informations.

Des réunions publiques à travers toute la France

Des responsables de Civitas sillonneront la France pour expliquer avec pédagogie les enjeux et détailler les conséquences d’un tel projet de loi. Il est indispensable que de telles réunions publiques puissent se tenir dans tous les départements.

Une manifestation nationale le 18 novembre

Le dimanche 18 novembre, nous fixons rendez-vous à 14h30 devant le Ministère de la Famille pour une grande manifestation nationale qui se dirigera vers l’Assemblée nationale.

Il ne s’agira pas de la manifestation d’une association ni d’une « chapelle ». Il s’agira d’une grande manifestation de tous les Français attachés à la famille, socle de base de notre société, et soucieux de préserver la finalité naturelle du mariage ainsi que l’intérêt supérieur de l’enfant.

Pourquoi une telle date ? Ni trop tôt ni trop tard, le choix de cette date nous laisse dix semaines pour organiser son bon déroulement et obtenir la participation la plus nombreuse. Il importe de faire une telle manifestation avant les premiers débats en assemblée parlementaire.

Influencer les élus

En parallèle, Civitas s’adressera aux élus, tant au niveau local qu’au niveau national.

Si une telle loi devait malheureusement être votée, les maires seraient chargés de son exécution. Il est donc indispensable que se dessine rapidement parmi les élus municipaux une importante vague de contestation à l’égard de ce projet de loi. Civitas adressera à tous les Maires de France une « Lettre aux élus » rédigée en ce sens.

Civitas remettra en outre à tous les députés et sénateurs un guide argumentaire contre le « mariage » homosexuel et l’adoption d’enfants par les duos homosexuels. Par ailleurs, Civitas recommande la relance d’une « Entente parlementaire » permettant aux députés et sénateurs, au-delà des clivages politiques, de se concerter pour contrer ce projet de loi.

Organiser des veillées de prières

S’il n’est pas besoin d’être catholique, d’être chrétien, d’être croyant, pour comprendre la grave nocivité d’un tel projet de loi, Civitas préconise néanmoins de recourir à la prière pour obtenir dans cette mobilisation les secours de la grâce surnaturelle. Une fois de plus, nous nous tournons vers le Christ et la Très Sainte Vierge Marie afin que notre entreprise soit toujours assortie d’un solide sens du discernement, et menée avec foi, espérance et charité.

Levée de fonds : il nous faut 100 000 euros

Cette campagne va demander des moyens financiers considérables. Nous avons estimé le budget nécessaire à 100 000 euros. Pas pour engager une secrétaire ou louer un bureau. Ces 100 000 euros serviront intégralement à la diffusion de nos arguments à travers toutes les communes de France. Nous avons besoin de votre générosité et nous rappelons que les dons à l’ordre de Civitas sont partiellement déductibles des impôts, pour les particuliers comme pour les sociétés.

Nous recrutons toutes les bonnes volontés

–          Vous êtes philosophe, pédo-psychiatre, juriste, …, prêt(e) à contribuer à une équipe rédactionnelle et/ou à une équipe de conférenciers : nous avons besoin de vous !

–          Vous êtes élu(e) ou ancien(ne) élu(e) à l’échelon local ou national et prêt(e) à nous aider : nous avons besoin de vous !

–          Vous êtes graphiste, imprimeur ou professionnel(le) de la communication et volontaire pour nous donner un coup de main : nous avons besoin de vous !

–          Vous êtes volontaire pour organiser dans votre localité une réunion publique d’information ou pour organiser un car pour la manifestation du 18 novembre : nous avons besoin de vous !

–          Vous êtes volontaire pour distribuer des tracts, coller des autocollants ou des affiches : nous avons besoin de vous !

–          Vous êtes disponible pour relayer nos messages sur les forums de discussions et/ou les réseaux sociaux : nous avons besoin de vous !

Et si vous n’avez vraiment ni argent, ni talent, ni temps pour nous aider, vous pouvez faire néanmoins quelque chose d’essentiel : prier pour la réussite de cette mobilisation !

Le monde entier regardera notre riposte

Parce que ce débat se déroule simultanément aux États-Unis, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, au Vietnam… et parce que la France a toujours joué un rôle important – positif ou négatif – dans le combat des idées, les médias de tous les continents seront particulièrement attentifs à la riposte mise en place par les Français de bon sens. Rien n’est perdu si nous y mettons les moyens !

*Alain Escada est le président de l’Intitut Civitas, un lobby catholique connu pour son combat contre la christianophobie.

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En parlant de “mariage gay” ou “mariage homosexuel”, le PS se trompe

Sunday, August 5th, 2012

Nouvel Observateur

LE PLUS. La prochaine gaypride célébrera-t-elle l’ouverture du mariage aux homosexuels ? La ministre déléguée à la Famille vient de le réaffirmer sur Europe 1 : “une loi devrait être votée au premier semestre 2013″. Le militant homosexuel Jérôme Pasanau se réjouit de la nouvelle dans le fond, mais regrette des erreurs de langage.

Édité par Rozenn Le Carboulec   Auteur parrainé par Aude Baron

mariage homosexuel

Le mariage pour tous bientôt autorisé en France ? (GROPP/SIPA)

 

C’est un engagement – le numéro 31 – que François Hollande avait promis de tenir lors de la dernière campagne présidentielle : “J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels”. Cette promesse est en passe de devenir réalité. Homosexualités et Socialisme (HES) a, de son côté, détaillé cette proposition et poursuit la réflexion sur son site.

 

L’engagement 31 sera donc tenu. C’est ce que ne cesse de déclarer la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti. Après l’annonce faite le 5 juillet dernier par la ministre de la Justice, Christine Taubira, de déposer un premier projet de loi sur la question du mariage et de l’adoption pour tous à la rentrée, le calendrier semble de plus en plus se préciser.

 

 

Je préfère parler de “mariage pour tous”

 

Interrogée le mercredi 2 juillet sur l’antenne d’Europe 1, la ministre déléguée à la Famille annonce une nouvelle fois que le texte de loi “devrait être voté dans le 1er semestre 2013″, et ce malgré les réactions de plus en plus virulentes contre cette proposition. Nous ne sommes ici qu’au début du débat et des hostilités. Les forces anti-mariage pour tous ont déjà commencé à se rassembler et à affuter leurs armes.

 
Le calendrier du mariage gay se précise par Europe1.fr

 

Ainsi, Dominique Bertinotti a déjà subi les foudres des membres de l’UNAF et doit s’attendre à une opposition féroce. Du PCD de Christine Boutin (Cf la vidéo lors du débat du PACS), en passant par les membres de la Droite Populaire/UMP, Civitas, ou encore le FN de Marine Le Pen, le débat promet d’être animé…

 

Sur la question du mariage et de l’adoption, je me rends compte que les socialistes – et ici Dominique Bertinotti – ont encore quelques progrès à faire pour maîtriser le sujet. Simple erreur de langage ou de communication peut-être. Mais parler de “mariage gay” ou de “mariage homosexuel” est pour moi erroné. Cela peut sans doute paraître anecdotique à vos yeux, mais je préfère les termes de “mariage pour tous”, “d’égalité des droits” ou de “mariage entre personnes de même sexe”. La finalité est moins communautariste, moins discriminante.

 

Je me fiche de me marier ou pas, mais je veux en avoir le droit


Gilles Wullus – rédacteur en chef de “Têtu” – avait justement fait une très bonne tribune sur la question dans “Libération“. Qu’attendons-nous en fait en tant qu’homos ? Simplement être comme tout le monde, avoir les mêmes droits et ne plus être discriminés. J’ai envie d’avoir le droit de me marier comme tout le monde, comme d’avoir le droit de ne pas le faire. Même chose pour l’adoption. Je veux simplement avoir le choix. En tant qu’homo, je me fiche en réalité de me marier ou pas, d’adopter ou pas. La question n’est ici que secondaire. Ce qui m’importe au final, c’est de ne plus avoir ce sentiment d’être un citoyen de seconde zone du fait de ma sexualité. J’aspire aux mêmes droits que tout le monde. J’ai les mêmes devoirs, alors pourquoi pas les mêmes droits ?

 

Là-dessus, je suis à 200% d’accord avec les propos de la ministre tenus ce matin sur Europe 1 : “Des gens veulent vivres en union libre, d’autres veulent se pacser, d’autres veulent se marier, il faut que tous les citoyens puissent avoir les mêmes libertés de choix et les mêmes droits.”

 

63% des Français se prononcent en faveur du mariage pour tous et 56% pour l’adoption par des couples de même sexe. Un signe que les mentalités sont prêtes à changer. Seuls quelques groupes conservateurs ne semblent pas décidés à évoluer sur la question. Le gouvernement l’a bien compris. Et il fera tout pour passer cette mesure coûte que coûte. Le débat s’annonce difficile, agité, compliqué… Mais au final, la société en sortira encore plus grandie.

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Une «journée du baiser homosexuel» aux Etats-Unis, contre le conservatisme chrétien

Sunday, August 5th, 2012

Libération Next

Les organisations gays et lesbiennes appelaient à venir s’embrasser devant les fast-food d’une chaîne, dont le patron est opposé au mariage pour tous.

Embrassade homo à Hollywood, vendredi 3 août, devant un fast-food Chick-fil-A. – REUTERS

Les homosexuels américains se mobilisaient un peu partout dans le pays vendredi en organisant des manifestations de baisers devant les succursales d’une chaîne de restaurants au centre d’une controverse depuis les déclarations anti-mariage gay de son dirigeant.

Avec l’aide des réseaux sociaux, les organisateurs attendaient au moins 15.000 personnes prêtes à s’embrasser pour une Journée nationale du baiser homosexuel dans tout le pays, dès 20 heures, heure de Washington (2 heures du matin, heure française), devant les restaurants de la chaîne de fast-food Chick-fil-A (prononcé Chick «filet»).

Devant un restraurant de la chaîne de fast food

«Je ne suis pas contre la liberté de religion ou d’expression», a souligné Bryan McIlroy, décorateur d’intérieur de 35 ans, brandissant devant l’entrée d’un Chick-fil-A d’Hollywood une pancarte portant l’inscription: «Défendez l’amour, pas la haine». «Je suis ici parce que je suis gay et qu’il ne me semble pas correct de défendre toute forme de haine», a-t-il indiqué.

La chaîne familiale aux 1.600 restaurants est la cible des organisations homosexuelles depuis que son dirigeant Dan Cathy a appelé à la mi-juillet, dans un journal baptiste, au «jugement de Dieu» pour dénoncer le mariage homosexuel. Elles critiquent aussi les énormes dons faits par la société à des associations chrétiennes ultra-conservatrices et anti-mariage gay. «Qu’ils (les dirigeants de la chaîne) gaspillent autant d’argent dans une campagne destinée à ôter les droits civiques de personnes (…) n’est rien d’autre que de la peur ou de l’intolérance», a affirmé Steve Lanasa, un artiste de 40 ans.

Un peu plus tôt dans la journée, à l’heure du déjeuner, des militants avaient dressé une guérite à baisers devant un restaurant de Dallas (Texas, sud). «Nous voulons montrer au pays et à Chick-fil-A que notre amour est aussi légitime, réel et beau que l’amour hétérosexuel», a déclaré la militante Carly McGehee, interrogée par l’AFP par téléphone.

Le mariage gay est aujourd’hui autorisé dans six Etats américains sur 50, ainsi que dans la capitale fédérale Washington. Ce sujet de polémique vivace dans le pays a rebondi encore récemment, en pleine période électorale, lorsque le président Barack Obama a affirmé soutenir les unions de même sexe, son opposant républicain Mitt Romney affirmant s’y opposer.

Vendredi, la direction de Chick-fil-A semblait faire peu de cas de cette Journée nationale du baiser bomosexuel, affirmant apprécier «tous ses clients». «Notre but est simple, proposer de la bonne nourriture et une vraie hospitalité», a indiqué Steve Robinson, vice-président pour le marketing.

Il y a deux jours, la chaîne a enregistré des ventes «sans précédent» après qu’un ancien prétendant républicain à la Maison Blanche et présentateur télé, Mike Huckabee, eut appelé à une journée de soutien à ces restaurants. Très implantée surtout dans le sud des Etats-Unis, Chick-fil-A est célèbre autant pour ses valeurs chrétiennes – ses restaurants sont fermés le dimanche, une chose plus que rare aux Etats-Unis – que pour ses sandwichs au poulet.

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Le diplomate homosexuel saoudien n’obtient pas l’asile aux Etats-Unis

Friday, December 9th, 2011

L’administration Barack Obama a refusé, cette se- maine, d’accorder le sta- tut de réfugié politique à l’ancien premier secrétaire du consulat saoudien à Los Angeles, Ali Ahmad Asser. L’homme prévient que s’il est renvoyé dans son pays, il sera lapidé en raison de son homosexualité. Mais ce qui est encore plus dangereux pour ce diplomate : c’est un ami de la communauté juive américaine ! Dernièrement, il aurait appelé a la création de liens amicaux “avec nos amis juifs.”
NDLR: N’oublions pas qu’en Arabie Saoudite, on condamne encore les ho- mosexuels à la lapidation!

Etudiant et homosexuel : le cas de Pierre

Sunday, November 27th, 2011

Mediaetudiant.fr
Etre homosexuel et étudiant est souvent mal vécu même si une campagne sur ce sujet évoque que « l’homophobie mène à l’exclusion et au rejet » et que tout propos homophobe peut avoir des conséquences lourdes pour les auteurs.

Pierre est un étudiant en première année de licence et il est homosexuel, une vie qu’il a du mal à assumer aux yeux des autres étudiants. Il a décidé de témoigner pour tenter de faire changer certaines mentalités, qui considèrent l’homosexualité comme une maladie.
Comment arrives-tu à vivre ton homosexualité au sein de ton université ?

« C’est très difficile, la seule solution est de s’inventer une autre vie, dire que j’ai une petite amie au lieu d’un petit ami, pourtant je déteste mentir. Pour certains homosexuels, on voit très bien leur sexualité par leur façon de se tenir, de se vêtir, alors que moi je veux rester simple, être un véritable garçon et non une moitié de fille et moitié de garçon. Je possède plutôt des « amies » filles que garçons mais je vis bien ma vie contrairement à d’autres personnes homosexuelles, qui n’ont pas d’autre solution que de se suicider. »
As-tu déjà connu des problèmes en relation directe avec ton homosexualité ?

« Je fais toujours attention à ne pas mélanger ma vie privée avec mes études, j’ai rarement évoqué mon cas avec des ami(e)s, mais je vis quand même caché quand je suis avec mon petit ami, même sur les réseaux sociaux je n’évoque rien sur ma vie homosexuelle. Sinon une fois, j’ai été brutalisé en raison de mon orientation sexuelle, par des personnes homophobes qui m’avaient surpris avec mon petit ami l’embrassant dans sa voiture à quelques pas de chez moi, pourtant il était déjà tard, mais je n’ai jamais déposé de plainte par crainte de représailles. »
Quels sont les mots essentiels pour faire changer les mentalités ?

« Même si on est homosexuel, on est avant tout un être humain, qui a sans doute connu une erreur génétique mais je suis choqué lorsque j’entends des propos comme l’homosexualité est une maladie mentale. Il y a quelques mois, un jeune américain s’est suicidé à cause de son homosexualité, son camarade de chambre a surpris, à l’aide de sa web cam, les débats sexuels de celui-ci et la vidéo a circulé sur le net, imaginez la réaction de ce jeune lorsqu’il vu cette vidéo de lui sur le net ! »

Mariage homosexuel : l’UMP est ouverte au débat

Sunday, November 27th, 2011

TF1
Le mariage homosexuel ne fera peut-être pas partie du programme du candidat UMP pour 2012, mais il “sera évoqué dans le cadre de la campagne électorale comme un élément de débat du projet.” C’est ce qu’a annoncé mardi Jean-François Copé. Le secrétaire général de l’UMP a jugé en marge d’une convention dans le Nord “parfaitement respectable” l’appel à la légalisation de l’union gay émis dans l’Express par six secrétaires nationaux de l’UMP le même jour.

pictoAlain Juppé fait son “coming out” sur le mariage gay
pictoMariage gay : “de toute façon, cela se fera”, assure Bachelot
pictoMoi, députée UMP, pourquoi je suis pour le mariage gay
pictoMariage gay : le gouvernement dit non

Plus d’infos

Dans leur tribune, les six cadres de l’UMP estiment que “la stratégie de l’évitement ne mène à rien et (qu’) il est temps aujourd’hui pour notre famille politique de mettre un terme à celle-ci et d’ouvrir le mariage aux couples du même sexe”. “L’actualité récente, les clins d’oeil appuyés du Front national vers l’électorat gay et les promesses électoralistes du candidat socialiste l’imposent”, ajoutent les responsables. Ils font référence au Premier ministre britannique David Cameron, qui s’est dit favorable au mariage homosexuel.

Proposition de loi PS rejetée en juin

Les chances de voir le camp de Nicolas Sarkozy observer un revirement sur le sujet serait néanmoins surprenant, en dépit des “coming-out” successifs de Roselyne Bachelot et d’Alain Juppé. En juin, l’Assemblée nationale rejetait une proposition de loi PS sur la question, et seuls deux députés UMP votant en faveur du texte.

L’opposition socialiste et son candidat à la présidentielle François Hollande, se sont prononcés en faveur du mariage homosexuel, légalisé dans sept pays européens dont la Belgique et l’Espagne. Onze pays de l’Union européenne autorisent une forme d’union civile ouverte aux couples homosexuels comme le Pacte civil de solidarité (Pacs) en France.

Sommes-nous prêts à un PM femme ou homosexuel?

Sunday, November 6th, 2011

JOurnal Métro
Mardi dernier, le député péquiste Claude Pinard a jeté un pavé dans la mare québécoise quand il a affirmé qu’une partie de la population ne voterait pas pour la chef du Parti québécois, Pauline Marois, parce que c’est une femme.

Aussitôt, toute la classe politique, hommes et femmes, s’est mise à la défense de Pauline Marois. Comme quoi, la compétence n’a pas de sexe et la politique est aussi dure pour les femmes que pour les hommes.

Jeudi, à 24 heures en 60 minutes, l’émission de début de soirée à RDI, Louise Beaudoin s’est portée à la défense dans son ancienne chef. Elle a même plaidé qu’en 2011, personne ne croirait qu’on est plus arriéré que l’Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve et le Nunavut qui viennent d’élire des femmes comme première ministre. Elle a surtout avancé qu’il y a autant de femmes compétentes que d’hommes compétents, comme il y a autant de femmes incompétentes que d’hommes incompétents.

Alors, sommes-nous prêts à élire un PM femme ou homosexuel? À mon humble avis, j’ai un doute là-dessus. Et pour cause, en 2007, André Boisclair était aux commandes du PQ, quand un miniscandale a ébranlé notre province. Cette fois, c’est l’animateur Louis Champagne qui a tenu des propos homophobes à l’endroit du chef péquiste. Là aussi, André Boisclair a été soutenu par toute la classe politique et publiquement par toutes les personnes qui ont eu la chance d’avoir un micro pour le dire.

À l’époque, caméra à l’épaule, j’ai suivi un candidat souverainiste dans un fief libéral. J’ai été dans la campagne de son début jusqu’à la débâcle du PQ. On en a battu du pavé. La totale! Le porte-à-porte, les marchés publics, les rues et les centres commerciaux, partout où le candidat avait la chance de croiser des électeurs. Et j’ai été étonné qu’une fois le micro fermé, les gens se lâchaient complètement. L’homosexualité de Boisclair ne passait pas. Au Québec, au 21e siècle, j’ai été bouleversé!

En effet, le sexe ou l’orientation sexuelle d’un candidat ne devraient en rien nuire à son savoir, ses compétences et ses qualités. Ce qui importe c’est sa personnalité, son programme, son leadership au sein de son propre caucus et son ouverture.

Or, dans la réalité, hier comme aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’on a un arsenal juridique pour protéger les droits de la personne, qu’on a mis les bouchées doubles pour prendre conscience du conditionnement et des préjugés, pour déconstruire des aberrations comme l’inégalité hommes-femmes ou l’homophobie, que le monde va changer. L’égalité juridique ne se traduit pas automatiquement par une égalité sociale. Il faut du temps et beaucoup d’éducation.

Déportation au mexique d’un couple homosexuel : un sursis obtenu

Friday, October 21st, 2011

MONTRÉAL — La députée du NPD Marjolaine Boutin-Sweet (Hochelaga) s’est dite satisfaite que la déportation de deux Mexicains homosexuels ait été évitée in extremis aujourd’hui, à la suite d’une décision de la Cour fédérale. La députée avait soulevé le cas lors de la période de questions à la Chambre des communes plus tôt mercredi.

L’histoire de David Perez et Pablo Gonzalez est troublante et mérite qu’on lui porte attention. Après avoir avoué publiquement leur orientation sexuelle, les deux Mexicains ont été pourchassés par des membres de leur ex-belle-famille et ont subi des agressions physiques et verbales. Arrivés au Canada à l’été 2008, ils ont demandé à être accueillis en tant que réfugiés, plaidant que leur intégrité était menacée s’ils retournaient dans leur pays d’origine.

Leur demande a été refusée et un ordre d’expulsion a été émis. Les deux hommes ont donc entrepris de nouvelles démarches afin d’être accueillis sous des motifs humanitaires. Or, même si la décision doit être rendue d’ici quelques mois, l’Agence des services frontaliers du Canada a d’abord refusé de repousser la date à laquelle ils devaient retourner au Mexique, soit le jeudi 20 octobre.

Sans l’intervention de la Cour, les deux hommes auraient été renvoyés alors qu’ils étaient en attente d’une décision. « Depuis quand le Canada expulse-t-il des personnes en attente d’une décision sur une demande d’asile pour raisons humanitaires? s’est insurgée Mme Boutin-Sweet. »

La députée se dit heureuse pour le couple et compte suivre le dossier avec attention afin que le dénouement soit positif et dans les meilleurs délais.

Procès des homosexuels enterrés vivants : Portraits croisés

Thursday, September 29th, 2011

Francesoir
Qui étaient les victimes ? Qui sont les accusés ? La cour d’assises du Cher, à Bourges, a exploré lundi dans l’après-midi, les personnalités de Luc Amblard et Guy Bordenave, ce couple d’homme, enterré vivant, sur les bords de la Loire, en 2009. Puis elle s’est attardée sur les parcours de Claude Juillet et Christophe Rayé, accusés de les avoir séquestrés puis ensevelis. Les deux victimes d’abord. On connait leurs visages grâce aux photographies diffusées, dans la presse, à l’époque de leur disparition.
Un couple uni

Luc Amblard, 56 ans et Guy Bordenave, 39 ans, formaient un «couple uni» et «complice», disent leurs proches. Ils étaient «fusionnels». Lorsqu’ils se rencontrent au début des années 1990, les deux hommes se lient rapidement. Ils ont le même goût pour le monde du spectacle et travaillent ensemble dans cette branche artistique. Leur travail les conduira dans différentes villes de France, à Fréjus (Var), notamment, puis dans le petit village de Couy (Cher) où ils font construire leur pavillon en 2007 avant de s’y installer un an plus tard. Guy Bordenave, qui a grandi dans «un climat de terreur lié à l’alcoolisme» de son père, a trouvé en son compagnon «bon vivant», «sociable» et «cultivé», un repère. Bien que plus jeune, Guy Bordenave «sert de garde fou» à son aîné, à la santé fragile. Ils aimaient les «belles choses», «allaient au resto», «ils en profitaient», rapportent leurs proches.
“Dans le couple Juillet/ Rayé, qui dirigeait la baraque ?”

Dans le box, se tient un curieux binôme. Deux hommes, très différents, d’anciens amis qui s’opposent aujourd’hui sur les modalités d’un crime. Claude Juillet a reconnu l’intégralité des faits tandis que Christophe Rayé, nie avoir participé à l’ensevelissement. Ils ont respectivement 56 ans et 39 ans, le même âge que les victimes, au moment de leur mort. Pour Claude Juillet, «Luc Amblard dirigeait la baraque» au sein du couple qu’il formait avec Guy Bordenave. Le président s’empare de l’expression et interroge : «dans le couple Juillet/ Rayé, qui dirigeait la baraque ?» «aucun des deux», répond le plus âgé après réflexion. «J’en sais rien, j’ai pas fait gaffe», lance Christophe Rayé, franc et maladroit. Il est expressif et disert. Son complice, réservé et économe de mots. Ils partagent un parcours professionnel chaotique et un passé de délinquant même si dans le lot, c’est «petit Claude» qui affiche le plus gros casier judiciaire : huit ans de prison en 1980, pour plusieurs vols à main armée. «Combien ?», veut savoir le président «je sais plus trois, quatre», rétorque-t-il, étonnant de désinvolture.
Secret et énigmatique

Il n’a pas vraiment l’air d’un braqueur mais la mère de sa fille ne s’y est pas trompée : «sa gueule d’ange cache celle d’un grand voyou qui a débuté jeune», a-t-elle confié au moment de l’enquête. Pour elle, pas question de faire sa vie avec lui : «il est impulsif, voire agressif». Mais il a assumé son rôle de père. Il n’a jamais manqué un tour de garde, n’hésitant pas à parcourir 800 kilomètres tous les 15 jours pour récupérer sa fille. Aujourd’hui adolescente, elle est ce qui compte le plus pour lui. Il voudrait la voir en prison, elle ne vient pas. «trop petite», avance-t-il. Elle reçoit les lettres de son père mais n’y répond pas. Claude Juillet ne s’épanche pas sur ses sentiments. «certains disent que vous êtes secret et énigmatique», lui dit le président. «Oui», répond-il sobrement. «C’est quelqu’un qui retient ses émotions et ses pensées», résume l’expert psychologue.
“Je l’aimais, sinon je serai pas ici”

Malgré tout, il montre presque une once d’émotion à l’évocation de sa seconde relation notable, avec Marie-Laure Bordenave, la soeur de la victime. «Je l’aimais, sinon je serai pas ici», lâche-t-il, toujours sur le même ton, en haussant les épaules comme pour attester de l’évidence. Marie Dosé, l’avocate de la famille Amblard tente de comprendre : «alors selon vous, c’est cette procédure qui a fait arrêter cette relation ?». Réponse : «Oui», «Vous étiez encore avec elle à ce moment là ?» ( ndlr : en 2009), «vous avez pas lu le dossier ?! », rétorque-t-il, sur la défensive. A l’époque, Marie-Laure Bordenave lui avait demandé de partir de chez elle, ils vivaient donc chacun de leur côté. Me Jean-Michel Fleurier, le conseil de Christophe Rayé poursuit : «est-ce qu’il y a quelqu’un que vous teniez responsable de cette rupture ? », «et bien, les victimes, qui incitaient pour qu’on se sépare…», argumente-t-il, fébrile. «Pour lui, la rupture aurait été orchestrée par Guy Bordenave et surtout Luc Amblard (…) s’il les supprimait, le problème serait résolu», a conclu le psychologue. Et le président de poursuivre : «admettons qu’ils soient responsables, est-ce que cela justifie la façon dont ils sont morts ?». «Non», répond Claude Juillet, sans regret.

Cher. Jugés pour avoir enterré vivant un couple d’homosexuels

Monday, September 26th, 2011

Ledepeche.fr
Le 4 juin 2009, Luc Amblard et Guy Bordenave étaient retrouvés morts, après avoir été enterrés vivants, assis l’un en face de l’autre, les mains ligotées et bâillonnés. Les auteurs de ce crime sordide, Claude Juillet et Christophe Rayé, sont jugés à partir d’aujourd’hui à la cour d’assises de Bourges.

Luc Amblard, 56 ans, et Guy Bordenave, 39 ans, domiciliés à Couy (Cher), sont morts asphyxiés après avoir été ensevelis sur une plage, en bords de Loire, à La Charité-sur-Loire (Nièvre). Les corps des deux hommes avait été découverts seulement trois mois après leur disparition.

Les accusés, Claude Juillet et Christophe Rayé, sont jugés pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Ils encourent la prison à perpétuité.
Un crime sordide

Le couple d’homosexuels a disparu dans la nuit du 7 au 8 mars 2009. C’est la soeur de Guy Bordenave, ex-compagne de Claude Juillet, qui a aussitôt donné l’alerte. Des recherches sont alors lancées. Très vite, les enquêteurs soupçonnent Claude Juillet, ancien employé de la société du couple homosexuel, et Christophe Rayé, l’un de ses amis. Les preuves les incriminant s’accumulent : traces ADN, appels téléphoniques et autres indices matériels. Les deux hommes sont alors mis en examen et écroués.

Puis vient le temps des aveux. Claude Juillet parle de vengeance : selon lui, c’est à cause du couple que sa relation avec la soeur de Guy Bordenave a échoué. Christophe Rayé affirme quant à lui que Claude Juillet, déjà condamné à de la prison ferme pour vol avec arme, a agi dans le but de voler le couple. Des cartes bancaires ont effectivement été volées au domicile des deux hommes. Christophe Rayé reconnait sa participation à l’enlèvement des deux hommes mais accuse Claude Juillet de les avoir ensevelis.

̂tre homosexuel dans le monde arabe…

Sunday, September 25th, 2011

̀l’ère où le printemps arabe touche les pays ara- bes dictatoriaux, il convient de s’attarder sur les plaies combien nombreuses qui ébrèchent le paysage de la sexualité dans cette partie du monde.
Dans bon nombre de pays arabes, l’homosexualité est un délit passible au moins d’emprisonnement, au plus de peine de mort. Pourtant, certains poètes du monde musulman ont pu toute- fois célébrer l’homosexua- lité, comme, par exemple, le poète arabo-persan Aboû Nouwâs.
Cependant, la situation dans le monde arabe est très grave, l’homosexualité y est très mal acceptée, d’abord elle est interdite par la loi (dans la plupart des pays arabes) et elle est très mal vue par une société très conservatrice et tradition- nelle, guidée la plupart du temps par des valeurs reli- gieuses.
La communauté homo- sexuelle dans les pays du monde arabe est donc une des minorités les plus oppri- mées.
Au Liban, pourtant pays re- connutolérantdanscertains aspects comme par exemple en matière de coexistence religieuse, l’homosexualité est aussi un tabou, rendant les personnes qui présentent ce genre d’identité sexuelle des personnes souffrantes de leur entourage, dépitées de leur existence. Le Code pénal libanais de 1943, modifié en 2003, stipule dans son article 534 : “Les relations sexuelles contre nature sont punies d’empri- sonnement pour une durée entre un mois et un an, et d’une amende entre 200 000 et un million de livres liba- naises”. Le Liban possède donc un étroit avantage par rapport aux autres pays qui l’entourent où le châtiment réservé est beaucoup plus imposant !
Par ailleurs, on peut affir- mer que peu de choses re- lient les deux grandes com- munautés qui constituent la trame sociale du Liban, chrétienne et musulmane, sur le statut sexuel, per- sonnel et celui de la femme par exemple. Étrangement, sur l’homosexualité, on peut dire qu’elles se retrouvent avec la même hargne et le même emportement.
Ainsi, le parcours d’une personne homosexuelle au Liban demeure celui d’un combattant. Cela commence à l’école où elles sont stig- matisées souvent pour leur seule présupposée attitude, au travail, postes clés d’où elles sont souvent écar- tées, et même dans leur propre famille qui les rejet- te une fois au courant de ce qu’elles sont. C’est une tragédie humaine ou tous les actes sont ceux d’une vraie pièce horrible de rejet, de violence et de cruauté.
Un père d’un jeune homo- sexuel nous disait au cabi- net lors d’un entretien qu’il souhaiterait que son fils soit porteur d’un cancer qui tue, d’une tumeur plutôt que de cette tare dont la famille ne se départira jamais !
Les exemples pullulent de personnes homosexuelles qui visitent psychiatres et psychologues pour chan- ger d’identité, sommées par leur famille à intégrer le tout dominant cercle de l’hétéro- sexualité. Et quelle décep- tion pour elles et pour leur parent quand on leur an- nonce qu’il n’y a pas à chan- ger, que rien n’est pathologi- que et qu’en médecine, l’on ne change qu’une anomalie !
C’est dire la férocité de nos sociétés envers des person- nes qui n’ont rien fait, rien demandé, juste qu’elles ont été choisies par dame natu- re pour être différentes dans leur sexualité de la masse qui les entoure. Certes, en Occident, l’homophobie per- siste et peut même prendre du terrain dans certains pays, avec souvent un amal- game navrant comme par exemple il y a deux ans lors de la médiatisation des his- toires de pédophilie dans l’Église, le mélange entre homosexualité (état nulle- ment pas pathologique) et pédophilie, vraie paraphilie à traiter vigoureusement. C’est dire le chemin encore à parcourir, partout dans le monde. Mais dans nos contrées, il y a urgence, car il y a un réel rejet, presque une négation !

Naître ou ne pas naître homosexuel?

Sunday, September 25th, 2011

Le débat existe depuis la nuit des temps. Il affronte neurologues ou biologistes et chercheurs versus psy- chanalystes, sociologues et même philosophes. Il confronte l’idée d’un déter- minisme génétique de l’ho- mosexualité à une construc- tion sociale ou une idéologie. L’absence de preuves tangi- bles nourrit la controverse, qui est ravivée depuis la ren- trée scolaire 2011.
L’objet de la polémique : un chapitre intitulé « Devenir homme ou femme » ou la notion d’orientation sexuelle vue sous l’angle de la théo- rie des genres. On pourrait résumer ainsi : l’orienta- tion sexuelle des humains est-elle innée ou résulte-t- elle d’un choix personnel influencé par notre histoire familiale et sociale ?
Après la polémique sur le mariage gay ou l’adop- tion par les couples homo- sexuels, une affaire du même acabit n’est pas pas- sée inaperçue. Et pour cau- se ! Elle concerne un chapi- tre inclus dans les manuels scolaires de Sciences et vie de la terre (SVT) des classes de premières :
«Devenir homme ou fem- me». Pour faire simple, il y est expliqué que si l’on naît homme ou femme avec une identité sexuelle définie, no- tre orientation sexuelle, elle, se construit et peut varier au fil du temps à travers un contexte social et culturel.
Dans l’un des manuels, (Edi- tion Belin), y est par exemple écrit ceci : «Chacun apprend à devenir homme ou femme selon son environnement et l’éducation reçue. Il existe un autre aspect encore plus personnel de la sexualité : c’est l’orientation sexuelle.
Je peux être un homme et être attiré par les femmes. Mais je peux aussi me sentir 100% viril et être attiré par les hommes.»
Quand la notion d’orienta- tion sexuelle sème la dis- corde
Près de 80 parlementaires du groupe UMP et une gran- de partie de l’enseignement catholique se sont insurgés contre cette conception de l’orientation sexuelle, qui selon eux, ne serait qu’une construction sociale et non une réalité scientifiquement prouvée.
Les protestataires mettent officiellement en cause la théorie des genres ; officieu- sement, l’enseignement de l’homosexualité et des diffé- rentes orientations sexuel- les à l’école, qui doit, disent- ils, rester cantonné dans la sphère du privé.
Issue d’une fusion entre plu- sieurs courants : marxisme, existentialisme et féminisme des années 70, la théorie des genres est d’abord ap- parue aux États-Unis sous le nom de Gender studies. Incarnée par la philosophe Judith Butler, elle défend une conception du genre comme construction sociale des notions de féminin et de masculin : le genre, qui se retrouve dans les repré- sentations que l’on se fait de ce qu’est un homme ou une femme. Comme l’affirmait Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient ». Ce serait ainsi le contexte de la vie qui amène chaque individu à choisir son orien- tation sexuelle, plus que la différence sexuelle liée à la naissance. Or, cette notion dérange une partie de l’opi- nion française qui y voit une critique sous-jacente : positionner l’homosexualité et la transsexualité dans la
« normalité ». Ce à quoi d’autres répondent que cette théorie enseignée au lycée pourrait au contraire aider à lutter contre les préjugés et les discriminations, dont le problème de l’homophobie à l’école fait parti.
Inné versus acquis
Cette vive critique ravive surtout un débat toujours ardent : l’orientation sexuel- le est-elle déterminée biolo- giquement ? Peut-on naître homosexuel ou les préféren- ces érotiques sont-elles plu- tôt le fruit d’un apprentissa- ge acquis à partir du vécu, de l’éducation, de la famille et de la société ?
Pour le médecin psychiatre et pédopsychiatre Stéphane Clerget, auteur de l’ouvrage Comment devient-on homo ou hétéro ?*, nos préférences sexuelles seraient le fruit d’un apprentissage. « On naît avec la possibilité de tomber amoureux ou de prendre du plaisir sexuellement avec un homme aussi bien qu’avec une femme » écrit ce der- nier. A l’exemple de ce que pensait Freud, nous nais- sons tous bisexuels. « Nos désirs, parfois refoulés, peu- vent remonter à la surface et réorganiser notre psychis- me, parfois à l’occasion d’un événement de vie » ajoute encore Stéphane Clerget.
Notre façon d’aimer dépend donc de nombreux facteurs de vie : ils sont culturels, familiaux, provenant de l’en- tourage, de l’environnement, de la façon dont on a été éle- vé ou même perçu enfant…
Biologiquement, ce proces- sus s’expliquerait même par les connexions entre les neurones, qui ne sont pas figées. D’où la possibi- lité qu’au cours de la vie, les préférences amoureuses et sexuelles soient susceptibles de changer et d’évoluer.
Toutefois, on ne peut pas nier que certains facteurs soient codés génétiquement. C’est ce qu’affirme Jacques Balthazart, neuro-endocri- nologue du comportement à l’Université de Liège, pour qui une partie des facteurs de l’homosexualité serait gé- nétique. Selon le chercheur, « une réaction immunitaire développéeparlamèrepen- dant la gestation affecterait les préférences sexuelles ».
L’homosexualité serait, de ce fait, provoquée par « une in- teraction entre des facteurs génétiques et hormonaux chez l’embryon » explique t’il. « Un stress important subi par la mère pendant la grossesse pourrait déséqui- librer la machine hormonale et l’embryon et influencer durablement son orientation sexuelle » relate le cher- cheur dans un entretien pu- blié par Le Monde.
L’homosexualité ne serait ainsi pas due à des raisons psychanalytiques.
Plusieurs études, principa- lement américaines, rappor- tées par le site Doctissimo, ont déjà essayé de corrobo- rer ce fait : l’homosexualité aurait un caractère inné. En 1991, le docteur Le Vay, neu- rologue, tente de démontrer qu’une très petite structure : l’INH3, connue pour être active dans le comportement sexuel des mammifères, serait deux fois plus volu- mineuses dans les cerveaux des personnes homosexuel- les étudiées. De même qu’en 1993, l’équipe de Dean Ha- mer suggère la particularité sur le bras long du chromo- some X que la mère transmet à son enfant à la naissance et qui serait plus fréquent chez les homosexuels.
Même son de cloche à l’Ins- titut Karolinska de Stoc- kholm. Une étude publiée en 2009 jeta le trouble en affirmantquelecerveaudes homosexuels et des lesbien- nes serait asymétrique par rapport à un cerveau d’hété- rosexuel.
Une répartition asymétri- que si l’on s’en réfère à la substance grise de certai- nes fonctions cognitives ou comportementales entre les 2 hémisphères du cerveau rapporte Philippe Ciofi, neu- roanatomiste au neurocen- tre de l’INSERM à Bordeaux.
Mais à cette question des différences entre un cerveau homosexuel et un cerveau hétérosexuel, la neurobiolo- giste Catherine Vidal, direc- trice de recherche à l’Ins- titut Pasteur répond par la négative. « Le cerveau est à la fois un organe biologique et culturel » écrit-elle. « Il se construit en fonction de l’histoire propre de chacun ».
Il n’y aurait donc pas de dif- férences innées selon le Dr Vidal. « C’est bien souvent le milieu social qui oriente les comportements dans un sens ou dans un autre ». A l’hypothèse hormonale du sexe cérébral, la chercheuse répond qu’il est aujourd’hui très difficile d’établir des études pour comparer les cerveaux. Ces expériences, très coûteuses, demandent un nombre de cobaye trop important. De plus, elles in- téressent peu les chercheurs qui préfèrent travailler sur les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.
Les théories passent, le mystère demeure…
Faut-il en conclure que l’orientation sexuelle évolue selon ses désirs propres et pulsions, son histoire et ses aléas ? Une certitude de- meure:iln’yaaujourd’hui pas de fatalité ou de dé- terminisme biologique de l’orientation sexuelle.
Nombreux sont les cher- cheurs à s’accorder pour dire qu’il est impossible, à l’heure actuelle, de connaî- tre précisément et de définir le rôle de l’inné et de l’acquis aux origines de l’homo- sexualité.
Comme le résume Steven Pinker, psychologue et pro- fesseur à l’Université améri- caine de Harvard : « Il existe une influence génétique à l’homosexualité, mais elle reste probable et n’a rien d’absolu. Si vous êtes un garçon ayant hérité de cer- tains gènes, vos chances d’être homosexuel sont aug- mentées, mais elles ne sont pas déterminantes à 100% ».

Un soldat annonce à son père qu’il est gai en direct!

Sunday, September 25th, 2011

L’armée américaine es- saye de se débarrasser de son image homophobe, non sans difficulté. Cependant, malgré les risques de repré- sailles au sein de son unité, ce soldat américain a décidé de se confesser auprès de son père. Le tout devant la caméra.
Ce soldat américain – non identifié – est actuellement en poste en Allemagne et souhaitait dévoiler son ho- mosexualité à son père.
“Puis-je te dire quelque chose?” demande le soldat. “Ouais” répond son père. “Est-ce que tu m’aimes vrai- ment?” lui demande alors le soldat. “Oui” annonce son père. “Papa, je suis gay”.
Après avoir expliqué qu’il ne voulait pas attendre pour lui annoncer la nouvelle car il ne savait pas quand il rever- rait son père, il lui deman- de: “Est-ce que tu m’aimes encore?”. Son père répond: “Je t’aime toujours, mon fils. Oui, je t’aime toujours”.
Une déclaration émouvan- te qui pourrait faire de ce soldat l’emblème de la lutte contre l’homophobie au sein de l’armée américaine.

« MON FILS EST-IL GAY ? » : LA SCANDALEUSE APPLI ANDROID

Saturday, September 24th, 2011

Elle
Les applications pour smartphones commenceraient-elles à dépasser les bornes ? La question mérite d’être posée alors qu’Android Market vient d’emboîter le pas à iPhone, et sa désormais célèbre appli « Juif ou pas juif ? », en lançant la toute aussi inutile et scandaleuse appli « Mon fils est-il gay ? ». La promesse ? Pour 1,99 euro, les mamans soucieuses de l’orientation sexuelle de leur progéniture pourront enfin savoir si elles auront des chances de devenir grand-mères un jour. Le tout sans avoir besoin d’en discuter avec le principal concerné. Merveille de la technologie. « Vous avez un doute ? 20 questions pour savoir si tout est bien en ordre avec votre fils », annonce ainsi l’application dans sa présentation. « Bien en ordre » : le ton est donné. Dès le départ, l’homosexualité est considérée comme une anomalie.

Il aime les comédies musicales, c’est donc qu’il est gay

S’en suit un questionnaire bourré de clichés. Votre fils n’aime pas de football mais adore les comédies musicales ? Il écoute Mylène Farmer et passe du temps dans la salle de bain ? « Inutile de vous voiler la face ! [...] Il est gay ! [...] Acceptez-le ! Il est attiré par les garçons comme vous par les hommes. » Le verdict tombe comme un couperet. C’est pas d’bol, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer. En revanche, si le fiston a d’excellentes relations avec son père, qu’il n’a pas de piercing à l’arcade et qu’il lit les journaux sportifs, réjouissez-vous : « Vous n’avez pas de soucis à vous faire, votre fils n’est pas gay. Il y a donc de grandes chances pour que vous soyez grand-mère avec toutes les joies que cela procure. » Non, ceci n’est pas une farce. « Cette application est ridicule, lamentable, du même acabit que ‘juif ou pas juif’ » a déclaré Christine Le Doaré, la présidente du Centre LGBT (pour lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels) Paris-Ile-de-France, interrogée par le Nouvel Observateur. Reste à savoir si cette appli aura la même (heureuse) destinée que l’appli sur les Juifs, à savoir son retrait de la vente…

Il annonce son homosexualité à son père en direct (vidéo)

Wednesday, September 21st, 2011

7sur7.be
‘armée américaine essaye de se débarrasser de son image homophobe, non sans difficulté. Cependant, malgré les risques de représailles au sein de son unité, ce soldat américain a décidé de se confesser auprès de son père. Le tout devant la caméra.
Ce soldat américain – non identifié – est actuellement en poste en Allemagne et souhaitait dévoiler son homosexualité à son père. “Puis-je te dire quelque chose?” demande le soldat. “Ouais” répond son père. “Est-ce que tu m’aimes vraiment?” lui demande alors le soldat. “Oui” annonce son père. “Papa, je suis gay”.

Après avoir expliqué qu’il ne voulait pas attendre pour lui annoncer la nouvelle car il ne savait pas quand il reverrait son père, il lui demande: “Est-ce que tu m’aimes encore?”. Son père répond: “Je t’aime toujours, mon fils. Oui, je t’aime toujours”. Une déclaration émouvante qui pourrait faire de ce soldat l’emblème de la lutte contre l’homophobie au sein de l’armée américaine. (7sur7Sydney/ca)

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1522/Societe/article/detail/1322076/2011/09/21/Il-annonce-son-homosexualite-a-son-pere-en-direct-video.dhtml

Peine maximum pour le « tueur d’homosexuels »

Monday, September 12th, 2011

20Minutes.fr
Justice La cour d’assises a condamné Franck Gaud à 30 ans de prison

«Vous ne voulez pas que l’on dise que vous êtes un tueur de pédés, car vous êtes trop soucieux de votre image. Mais je vous le dis : vous êtes homosexuel et vous êtes un tueur. » Malgré le réquisitoire brûlant de l’avocat général Jean-Louis Rey, l’accusé n’a pas craqué. Franck Gaud est resté muet.

« Complexe et torturé »
Hier soir, au terme d’un long débat, la cour d’assises l’a reconnu coupable des meurtres de Daniel Vignolles et Philippe Delacourt. Les corps de ces deux homosexuels avaient été retrouvés en septembre 2006 à Arsac et en mai 2008 à Bouliac, sous le pont François-Mitterrand. Franck Gaud, 38 ans, a écopé de 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté de 20 ans et d’un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. L’homme est décrit comme « complexe et torturé » par son avocate, et son silence n’aura pas permis de comprendre ce qui s’est réellement passé. « S’il avait lâché un début d’aveu, des circonstances atténuantes auraient pu lui être accordées. C’est un garçon qui ne pourra jamais avancer s’il s’entête à nier ce mélange d’attirance et de répulsion envers l’homosexualité qui le caractérise », observe Me Delthil, avocat de la partie civile. Alors que son sperme avait été retrouvé sur le corps de la première victime, Franck Gaud a toujours réfuté ce meurtre et plaidé l’accident pour le second. « C’est un homme dangereux, dénué d’empathie et qui reconstruit la réalité », a martelé l’avocat général.
Marion Guillot
Défense

Me Julie L’Hospital, avocate de la défense, a demandé aux jurés « de ne pas céder au fantasme du tueur d’homosexuels ». Elle a insisté sur les zones d’ombres du dossier, à savoir « l’absence de scène de crime, d’armes et de mobile ».

“Mon client ne voulait pas tuer un homosexuel”

Saturday, September 3rd, 2011

Clicanoo.re
Jonathan Brézé a-t-il voulu tuer le quadragénaire qui avait tenté de le séduire ? Le jeune accusé affirme que non. Il devrait maintenir cette version des faits dans le box de la cour d’assises.
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Assises : l`homophobie comme mobile ?

“Mon client reconnaît les faits d’agression en ayant porté des coups de couteau mais ce jour-là il n’avait pas l’intention de tuer la victime”, observe la bâtonnière Fernande Anilha-Paul qui défendra Jonathan Brézé lors du procès. En se rendant la veille sur la plage, le jeune Dionysien n’aurait pas su qu’elle était fréquentée par les homosexuels. Il voulait juste se baigner et se reposer, a-t-il indiqué durant l’instruction. Il a également déclaré que la victime avait tenté une première fois de le séduire. Ce qu’il n’a pas supporté. Au point de ne pas en dormir la nuit. “Le fait d’avoir été abordé par cet homme l’a fortement contrarié pour des questions personnelles”, souligne l’avocate. Pourquoi est-il alors retourné sur la plage le lendemain ? C’est l’une des questions principales posées par le dossier. “Il est reparti de façon inconsciente”, estime son avocate. “Surtout, rien ne disait qu’il allait retrouver cet homme qu’il ne connaissait pas sur la plage. Mais la victime est revenue vers lui et a tenté une nouvelle fois de l’aborder, il était encore tellement perturbé qu’il ne l’a pas admis”. Pour Me Fernande Anilha-Paul, il n’est pas possible de considérer cette agression comme un acte homophobe. L’avocat veut démontrer que ce geste est plutôt à mettre en rapport avec les traits paranoïaques de l’accusé révélés par les expertises psychologique et psychiatrique. “On ne peut pas dire que son discernement a été aboli mais l’on peut parler d’altération ou d’atteinte”, précise Me Anilha-Paul. La défenseure de Jonathan Brézé compte bien demander aux jurés de prendre en compte cette donnée et, en conséquence de requalifier les faits en violences volontaires aggravées et de diminuer la peine infligée. L’autre question qui se posera lors des débats est celle d’une possible homosexualité refoulée du jeune homme. Pas sûr que l’accusé, décrit comme un être taciturne et solitaire, réponde à des questions qui relèvent de l’intime

Une tribu amérindienne légalise le mariage homosexuel

Saturday, August 6th, 2011

LeMonde

La tribu amérindienne des Suquamish, dans l’Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis) a modifié sa Constitution pour rendre légal le mariage entre personnes de même sexe, a-t-on appris mercredi 3 août auprès de ses représentants légaux.

Cette décision n’a aucune valeur légale au niveau fédéral, ni même au niveau de l’Etat de Washington – qui ne reconnaît pas le mariage homosexuel – mais elle permet à tout Suquamish homosexuel de se marier dans le cadre de sa tribu. Le texte, défendu par une jeune lesbienne Suquamish, a été approuvé lundi à l’unanimité par les 7 membres du conseil de la tribu, qui compte 1 050 membres.

“Il n’y a pas eu de controverse parmi les membres de la tribu, et les anciens de la communauté ont soutenu les demandes des plus jeunes”, a déclaré Michelle Hansen, avocate des Suquamish. “C’est une tradition chez nous d’être ouverts, d’accepter les personnes différentes”, a-t-elle ajouté.

LA TRIBU DES COQUILLE

Alors que le thème du mariage homosexuel fait couler beaucoup d’encre aux Etats-Unis – avec une procédure judiciaire en cours visant à le légaliser en Californie et sa récente adoption dans l’Etat de New York – Mme Hansen a souligné que la décision des Suquamish ne concernait que la tribu.

“La tribu a ses propres lois [et une Constitution depuis 1965], mais nous ne pouvons garantir que le monde autour de nous partage nos valeurs. C’est au gouvernement fédéral de reconnaître [ce type de mariage]. Nos lois s’appliquent au sein de la tribu et à ses membres”, a-t-elle déclaré.

La tribu Suquamish est la deuxième à légaliser le mariage homosexuel, après les Coquille, dans l’Oregon (Nord-Ouest). Six Etats américains le reconnaissent aujourd’hui : Vermont, Connecticut, Iowa, New York, Massachusetts et New Hampshire, auxquels s’ajoute la capitale fédérale, Washington.

Les mariages homosexuels contractés dans ces Etats n’ont cependant pas de valeur légale au niveau fédéral, où la loi dite de Défense du mariage” stipule que le mariage ne peut concerner que deux personnes de sexe opposé.

La mort du dernier déporté pour homosexualité nous impose un devoir d’histoire

Saturday, August 6th, 2011

Nouvelobs

Qui est Rudolf Brazda ?


Né le 26 juin 1913 en territoire allemand, ses parents sont des sujets Austro-hongrois émigrés en Saxe pour des raisons économiques. En ce début de XXe siècle, la brutalisation des sociétés et les conflits qui en découlent vont avoir des conséquences graves sur la vie de Rudolf. À la suite de la Première Guerre mondiale, la réorganisation de l’Europe centrale par le traité de Versailles lui impose la nationalité du nouvel état tchécoslovaque.

Faisant fi de cette identité administrative arbitraire, Rudolf Brazda construit sa propre identité par une jeunesse ancrée dans l’insouciance et la liberté. Liberté d’opinion tout d’abord lorsqu’il adhère en 1936 aux Jeunesses communistes allemandes dans un pays soumis à la propagande hitlérienne. Liberté d’action également lorsqu’il décide de vivre pleinement son attirance pour les hommes dans une Allemagne qui développe alors une idéologie nataliste dans laquelle l’homosexualité masculine est l’objet de discriminations, puis de persécutions.

Rudolf Brazda ne tarde d’ailleurs pas à être inquiété. Il est condamné une première fois à huit mois de prison en 1937 en raison de son amour pour les hommes. À sa sortie, il doit quitter le territoire allemand pour s’installer dans une Tchécoslovaquie qu’il ne connaît guère, mais à laquelle il est censé appartenir d’un point de vue légal. Installé à Karlsbad, il reconstruit sa vie jusqu’à ce que l’irrésistible expansionnisme hitlérien s’étende dans la province des Sudètes en octobre 1938. La législation nazie s’applique dès lors à cette nouvelle région de l’Europe et Rudolf est à nouveau inquiété au titre du Paragraph 175 qui condamne tout acte de nature homosexuelle. En raison de sa récidive, il est à nouveau envoyé en prison, mais cette fois-ci pour une durée plus longue. Il entre alors dans l’engrenage du système pénitentiaire nazi qui le conduit progressivement dans le camp de Buchenwald en 1942. Il n’en sortira qu’au moment de la libération du camp.

Les circonstances le conduisent alors en France où il décide de s’installer avec son compagnon avant de demander, en 1960, la nationalité française. Ce n’est qu’à la mort de ce dernier qu’il décide de livrer son témoignage recueilli par Jean-Luc Schwab (“Itinéraire d’un triangle rose“, éditions Florent Massot, 2010).

Le 28 avril 2011, la République française avait décidé de lui rendre hommage en lui remettant la légion d’honneur.

Une histoire de l’homosexualité au XXe siècle


Dans la plupart des articles et réactions éditées depuis sa disparition, c’est essentiellement la déportation de Rudolf Brazda qui a été mise en avant. Cet événement est en effet tragique et il marque durablement les mémoires. J’ai moi-même eu l’occasion de rappeler au cours d’une interview accordée à l’AFP que nos connaissances sur ce sujet doivent encore être approfondies et que les recherches historiques dans ce domaine doivent être encouragées.

La vie de cet homme a cependant bien d’autres enseignements à nous offrir. Son témoignage contribue à une meilleure connaissance de l’histoire de l’homosexualité tout au long du XXe siècle et pas seulement durant la période nazie. À travers son parcours, on découvre notamment les pratiques récurrentes du travestissement dans certains milieux homosexuels qui diffusent par exemple des cartes postales d’hommes maquillés campés sur des talons hauts. Rudolf Brazda nous emmène également avec lui dans les parcs et les bosquets qui sont des lieux de dragues privilégiés avant que les bars, saunas, et sites Internet ne viennent les remplacer. Enfin, on découvre avec étonnement qu’au début des années 1930, soit près de soixante-dix ans avant le PACS, il était déjà possible d’organiser des simulacres de “repas de noces” avec amis, et parfois même familles, pour célébrer l’union amoureuse de deux jeunes amants.

Au-delà des fluctuations de l’histoire sociale, conditionnée par les évolutions juridiques, le témoignage de Rudolf Brazda est une histoire qui manifeste cet irrésistible besoin d’amour et cette rage presque incompréhensible de défendre toujours cette forme d’amitié particulière, y compris contre les pires atrocités des régimes autoritaires.

Un vide vertigineux dans la mémoire de la déportation


La disparition de Rudolf Brazda n’est cependant pas seulement l’occasion de rappeler l’histoire de ces événements tragiques. Elle constitue aussi un moment important pour les mémoires européennes et mondiales.

Mercredi 3 août 2011, c’est le dernier survivant connu de la déportation pour motif d’homosexualité qui s’est éteint. Ce moment tant redouté depuis plusieurs décennies est arrivé. Dans quelques années, l’ensemble des survivants de la Seconde Guerre mondiale aura probablement disparu et nous entrerons alors dans une nouvelle période tant redoutée où l’émotion de la voix du témoin ne pourra plus porter le souvenir d’un évènement qui constitue encore aujourd’hui une référence dans l’incarnation du mal.

Mon père, homosexuel et martyr

Tuesday, July 26th, 2011

Nouvelobs

Un jeune homme s’interroge sur la vraie personnalité d’Emil, son père homosexuel qu’il n’a jamais connu. Pourquoi sa mère ne lui a-telle jamais parlé de cet homme, mort alors qu’il venait de naître? Sans la prévenir, l’adolescent part à Paris sur les traces du patriarche disparu. Homosexualité interdite, séjour en clinique psychiatrique et mariage forcé: l’enfant découvre peu à peu le calvaire de son père, un calvaire raconté par Alain Claude Sulzer avec retenue, puissance, et une délicatesse d’écriture qui semble, elle aussi, héritée d’un autre temps.

D. J.

Le Nouvel Observateur - Vous racontez une histoire d’amour tragique. Est-elle inventée?

Alain Claude Sulzer – Oui. Le père du livre n’est pas mon père. Ce qui est vrai, c’est que mon père a eu très jeune une expérience psychiatrique. Il était le premier intellectuel dans une famille de paysans. Je crois qu’il voulait devenir acteur, il avait en tout cas des idées de grandeur qui n’étaient sans doute pas justifiées aux yeux de ses parents. Ils l’ont interné plusieurs fois dans une clinique. Il a souffert de plusieurs dépressions, toute sa vie durant, mais je ne sais si elles sont la conséquence de ces internements.

Vous ne lui en avez jamais parlé?

Non. Qu’est-ce que j’aurais pu lui dire? Il est encore vivant, mais il a totalement perdu la mémoire. C’est la raison pour laquelle j’ai pu écrire ce livre: je ne voulais pas qu’il puisse se reconnaître dans le personnage. En tout cas, c’était une autre époque. Une époque terrible pour les homosexuels.

Vous aviez de bons rapports avec vos parents?

Oui. Nous étions trois garçons. Il n’y avait guère de communication avec nos parents, mais ce n’était pas de leur faute. Nous étions pressés de partir. J’ai quitté, quant à moi, la maison à 19 ans. J’avais envie d’écrire des livres. Mes parents ne s’y opposaient pas. Ils ont toujours été très tolérants. Je lisais beaucoup. A l’école, je voulais être auteur sans même savoir ce que cela signifiait. J’écrivais des poèmes affreux. J’avais lu «les Bonnes», je l’ai réécrit en vers. Je n’avais rien à dire encore.

Mon premier roman était très autobiographique, il est épuisé, Dieu merci, car je le trouve épouvantable. Puis j’ai écrit des romans plus historiques. Un de mes livres se passe en 1914, dans un manoir en Suisse. Je me suis rapproché petit à petit de notre temps. «Une autre époque» se déroule dans les années 1950. En ce moment, je travaille à un livre qui se passe en une seule journée, à Berlin, en 2010.

Vous racontez la fugue du héros à Paris. Ca aussi, c’est inventé?

Non, c’est l’autre aspect autobiographique du récit. Quand j’avais 17 ans, je suis parti à Paris avec un ami sans rien dire à personne. On est descendus à l’hôtel. Personne ne s’est ému de notre situation, ce qui serait impensable aujourd’hui. Ce n’était pas une histoire homosexuelle, j’étais trop jeune encore. On était à Bâle et on a eu envie d’aller ailleurs. On aurait pu aller à New York, mais c’était trop cher. Donc Paris.

On a pris l’argent sur notre compte épargne. On a dû rester deux semaines. J’avais laissé une lettre sans dire où nous allions. Mais ma mère s’en doutait, semble-t-il. Mon frère est venu nous chercher, il nous a découverts par hasard près de l’Hôtel de Ville, à la poste où nous avions laissé une adresse et où nous venions parfois chercher le courrier. Fin de la fugue.

C’était la liberté?

C’était une drôle de liberté. Sans sexualité. C’était un avant-goût de la vie.

Vous étouffiez en Suisse?

Non, mais je suis reparti vers 20 ans, en Allemagne cette fois. Ma première langue est le suisse allemand, c’est vraiment autre chose que l’allemand. Je voulais parler une vraie langue. J’ai toujours voulu parler un allemand aussi pur que possible.

Cela dit, la Suisse n’était pas aussi étouffante qu’on le dit, surtout en ce qui concerne l’homosexualité. En Allemagne, jusqu’en 1967, l’homosexualité était un crime. Alors qu’en Suisse, dès après la guerre, vous pouviez faire, à partir de 21 ans, ce que vous vouliez, aux yeux de la loi en tout cas. Beaucoup d’homosexuels allemands sont ainsi venus vivre en Suisse.

Déporté par les nazis car homosexuel, il est décoré à 97 ans! La Légion d’honneur pour le matricule 7952

Wednesday, June 15th, 2011

Selon AFP
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ODLM/Denis Erhart

Le matricule 7952 du camp de concentration de Buchenwald est devenu jeudi à 97 ans le premier déporté homosexuel fait chevalier de la Légion d’honneur, devant des lycéens impressionnés et très émus par le courage de ce vieil homme frêle.

Lorsque l’hymne de la Résistance française, le Chant des partisans, a retenti dans le collège Maréchal-Leclerc de Puteaux (Hauts-de-Seine), la présence du Français d’origine tchèque Rudolf Brazda, “probable dernier survivant connu des triangles roses”, a donné des frissons à toute l’assistance.

Comme Rudolf, quelque 10.000 à 15.000 personnes, selon les estimations, ont ainsi été déportées sous Hitler en raison de leurs tendances sexuelles, les nazis considérant l’homosexualité comme une épidémie dangereuse pour la perpétuation de la race.

C’est devant des élèves de troisième qui étudient la seconde guerre mondiale que Rudolf a reçu ses insignes de chevalier, une cérémonie d’autant “plus singulière que le destin de ces homosexuels déportés pour avoir simplement aimé, est absent des livres d’histoire”.

“Rudolf incarne un temps nouveau où tout être humain a le droit d’aimer comme il l’entend. Gardez-vous jeunes gens de la renaissance des idées négatives”, leur a lancé la présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, qui a remis l’insigne à Rudolf.

Lui semble un peu absent. “Je suis heureux et je reçois ce prix au nom de tous ceux qui ont connu les mêmes souffrances que moi”, a dit en allemand, d’une voix lente mais forte, M. Brazda qui semblait goûter davantage la poignée de questions des collégiens que les honneurs. Son interprète, Jean-Luc Schwab, a d’ailleurs tenu à souligner qu’il était “là pour dire et redire ce qui s’est passé et dans quelles circonstances. L’école, c’est l’apprentissage du vivre ensemble et l’acceptation de la différence”.

“Comment vos parents ont-ils accepté votre homosexualité?”, demande en allemand une élève. “Ils m’ont toujours accepté tel que j’étais”, répond M. Brazda, qui a tenu à détailler son parcours jusqu’aux geôles nazies. En 1937, il est condamné à six mois de prison pour “débauche entre hommes”, puis expulsé vers la Tchécoslovaquie. Là, après l’annexion des Sudètes par Hitler, il est à nouveau jugé et condamné pour le même type de faits, cette fois à 14 mois de prison.
Cette peine purgée, Rudolf, considéré comme un récidiviste, est interné au camp de concentration de Buchenwald, dans le centre de l’Allemagne. Il y survit à 32 mois d’enfer, grâce à son amitié avec un kapo communiste et à “un peu plus de chance que les autres”

Un autre grand résistant, Raymond Aubrac, présent à cette cérémonie, a salué cette “grande marque de civilisation”.

Existe-t-il un cerveau homosexuel ?

Thursday, March 26th, 2009

Quoi de neuf en la matière ? Une étude parue à l’Institut Karolinska révèle une différence de structure entre le cerveau d’homosexuels et d’hétérosexuels, différence que les auteurs attribuent à une condition prénatale de l’embryon, plus qu’à des influences culturelles.

Faut-il y croire ? Cerveau & Psycho a choisi de discuter et fait intervenir Catherine Vidal, neurobiologiste avertie des questions d’orientation sexuelle, qui relativise de telles observations. On découvre l’aspect contestable de ces études, les problèmes de méthodologie et l’existence d’un nombre limité de laboratoires qui, monopolisant ce domaine de recherche, empêchent qu’une large statistique soit dégagée, seul gage de vérité en la matière.

Selon celle-ci, le cerveau des hommes hétérosexuels et des lesbiennes serait «asymétrique», alors que celui des gays et des femmes hétérosexuelles serait «symétrique». «Les chercheurs ont découvert, en pratiquant une analyse statistique des données d’imagerie cérébrale, que les gays sont peu latéralisés, tout comme les femmes hétérosexuelles, et que les deux amygdales cérébrales sont actives simultanément. À l’inverse, les lesbiennes sont latéralisées, comme les hommes hétérosexuels», expose le magazine.

Mais pour la neurobiologiste Catherine Vidal, «avertie des questions d’orientation sexuelle», ces études récemment publiées sur les différences cérébrales entre homosexuels et hétérosexuels ne satisfont pas toutes les exigences de rigueur scientifique. Effectivement, les études concernées ne se fondent que sur des groupes de 20 à 25 personnes! Ça semble bien peu pour en tirer une conclusion générale… Catherine Vidal juge également que «dépenser beaucoup d’argent pour savoir s’il y a un peu de substance grise ici ou là quand on aime les hommes ou les femmes n’est peut-être pas le plus important aujourd’hui».

Alors, faut-il craindre que la science justifie, comme la phrénologie a prétendu le faire en son temps, une vision discriminatoire de la société ? Tout dépend du niveau de tolérance qui règne autour de cette question. Si l’acceptation de l’homosexualité continue de progresser, de telles recherches ne feront qu’ajouter un élément de réflexion passionnant à ce qui fonde nos différences de pratiques sexuelles.