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Plusieurs résultats prometteurs dans la lutte contre le sida

Sunday, March 9th, 2014

Lemonde.fr

Alors qu’une conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) se tient du 3 au 6 mars à Boston, des travaux consacrés à la lutte contre l’infection par le VIH, ou à la guérison des patients infectés, ont été rendus publics. Les résultats sont encourageants.

  • Un traitement précoce efficace pour un nouveau-né séropositif

Des médecins de l’université de Californie (Los Angeles) ont annoncé, mercredi 5 mars, qu’une petite fille née infectée par le virus du sida ne portait désormais aucune trace d’infection après onze mois de traitement avec des antirétroviraux.

Les médecins ont dit avoir commencé à lui donner des antirétroviraux seulement quatre heures après qu’elle fut née d’une mère séropositive. Le traitement n’a pas cessé depuis.

« Ce qui est le plus remarquable avec ce bébé, c’est la rapidité avec laquelle le virus a disparu, les tests d’ADN étaient négatifs quand elle avait 6 jours et le sont restés depuis », a expliqué Dr Yvonne Bryson, professeur de pédiatrie qui a participé aux soins de l’enfant.

« A ce stade, nous ne parlons pas encore de guérison mais de rémission. Cependant la seule façon de [savoir si elle est guérie] serait d’arrêter le traitement antirétroviral », a-t-elle dit, soulignant que la charge virale restait indétectable.

Le premier cas d’un nouveau-né séropositif apparemment guéri à la suite d’un traitement après la naissance avait été rendu public en mars 2013. La petite fille née dans le Mississippi avait reçu des antirétroviraux moins de trente heures après sa venue au monde.

Elle a ensuite été traitée jusqu’à ses 18 mois. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n’a détecté la présence du VIH. Des analyses génétiques ont détecté des traces du virus, insuffisantes pour sa réplication.

  •  Des cellules immunitaires génétiquement modifiées

Des chercheurs américains sont parvenus à modifier génétiquement des cellules immunitaires de 12 malades infectés par le VIH pour créer une résistance naturelle au virus. Cela a permis à certains d’arrêter jusqu’à trois mois leur thérapie antirétrovirale, explique une étude publiée mercredi 5 mars dans The New England Journal of Medicine.

« Il est possible de modifier en toute sûreté et efficacement les cellules immunitaires, les lymphocytes T, d’un patient séropositif pour créer une résistance naturelle au VIH », y affirme Dr Carl June, professeur d’immunothérapie à l’université de Pennsylvanie.

« Ces cellules modifiées transfusées dans l’organisme des malades ont persisté dans leur corps et permis potentiellement de réduire la charge virale sans utiliser d’antirétroviraux », poursuit le principal auteur de ces travaux.

Pour cette étude clinique, Dr June et son équipe ont modifié des cellules T de ces patients afin de reproduire une mutation rare dans le gène CCR5, qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules immunitaires. Cette mutation, présente seulement chez 1 % de la population, confère une résistance naturelle au virus du sida.

« [L'étude] renforce notre conviction que des cellules immunitaires T sont la clé pour éliminer le besoin de prendre des antirétroviraux toute sa vie, ce qui peut potentiellement conduire à une forme de guérison », explique Dr June.

  • Protection contre le VIH grâce à des injections mensuelles

Des injections mensuelles d’antirétroviraux contre le virus responsable du sida ont totalement empêché plusieurs singes d’être infectés par le VIH pendant plusieurs semaines, selon des études dévoilées mardi 4 mars et menées par deux équipes différentes de virologues.

Des essais cliniques conduits depuis ces dernières années avaient montré que chez des personnes prenant quotidiennement de petites doses d’antirétroviraux, le risque d’être infecté par un partenaire sexuel séropositif pouvait réduire de plus de 90 %, une approche appelée « prophylaxie avant exposition ».

Mais certains de ces essais cliniques ont eu un taux de succès nettement moindre du fait qu’un grand nombre de participants ne prenaient pas leurs antirétroviraux quotidiennement. Les recherches rendues publiques mardi ouvrent la perspective d’une protection efficace grâce à des injections mensuelles, voire trimestrielles.

Au cours de ces deux études, menées par les centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies et le Centre de recherche sur le sida Aaron-Diamond à l’université Rockefeller, les chercheurs ont donné une injection mensuelle d’un antirétroviral expérimental à effet prolongé, appelé GSK744, à plusieurs macaques femelles.

Après simulation de plusieurs simulations de rapports sexuels avec un mâle infecté, aucune des femelles traitées n’est devenue séropositive. Les femelles du groupe témoin traitées avec un placebo ont quant à elles toutes été infectées rapidement.

Un premier essai clinique avec 175 personnes devrait commencer plus tard cette année aux Etats-Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et au Malawi avec ce même antirétroviral, qui a déjà été approuvé par la Food and Drug Administration, l’Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques.

Vaccin contre le VIH : appel à candidats

Saturday, September 21st, 2013

LaMarseillaise.fr

Le CHU Conception à Marseille cherche encore dix candidats aux premiers essais cliniques du vaccin thérapeutique contre le virus du Sida, mis au point par Erwann Loret après 15 années de recherche.

Le nouveau vaccin à récemment été reconnu par l’université d’Harvard dans la prestigieuse revue scientifique Journal of Virology. Le traitement vise l’inactivation par le système immunitaire de la protéine virale Tat sécrétée par les cellules infectées par le VIH. Avec le nouveau vaccin, il s’agit d’éliminer les « gardes du corps » du virus HIV.

Pour se porter volontaire, appeler dès maintenant le service des Maladies infectieuses de l’hôpital de la Conception: 04.91.38.35.28

Sirop GSPH-1 anti-SIDA 20 ans plus tard il livre ses secrets

Wednesday, July 24th, 2013

Roger-Luc Chayer

En 1996, lorsque j’étais jeune journaliste au Magazine RG, je m’étais intéressé à une recherche de l’Hôtel-Dieu de Montréal portant sur le sirop GSPH-1 que l’on prétendait guérir le SIDA et m’étais alors indigné que l’on cesse la recherche sans ne donner aucune explication. De nombreux malades du SIDA avaient de forts espoirs avec ce sirop. Voilà qu’un des concepteurs d’origine me livrait, à la mi-juillet, la véritable raison…

Contacté par cette personne dont je tairai le nom parce qu’elle souhaitait me révéler le secret du GSPH de façon discrète, voilà que je découvre que ce sirop était composé de simples huiles essentielles et d’huile d’olive, que l’on admettait sans intérêt médical. Toujours selon mon interlocuteur, ce qui rendait le sirop efficace contre le VIH/SIDA était en fait, “l’énergie cosmique”. Oui vous avez bien lu, le secret de l’activation du produit était une simple croyance ésotérique.

Mon interlocuteur ajoutant que n’importe quel composé aurait été efficace contre le VIH, même du miel ordinaire, à condition de l’activer avec de l’énergie cosmique. Voilà qui explique donc le silence de l’Hôtel-Dieu suite à leur découverte de la supercherie et à la cessation des études sur ce qui n’aura été qu’un leurre reposant sur les croyances personnelles de son concepteur. Quand je pense que je me suis indigné pour la fin des études sur le GSPH, pensant à l’espoir qu’il suscitait chez les personnes atteintes à une époque où la trithérapie n’existait pas, je ressens une profonde tristesse à l’idée d’avoir été floué et d’avoir induit mes lecteurs en erreur.

SIDA: Des prix Nobel qui pourchassent le virus dans ses réservoirs

Wednesday, June 15th, 2011

Par Romandie News

Les Pr Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, co-découvreurs du virus du sida et prix Nobel de médecine 2008, se souviennent de leur excitation de chercheurs, il y a 30 ans, quand le sida est apparu, et poursuivent aujourd’hui le virus, caché dans ses mystérieux réservoirs. A la veille du 30ème anniversaire de l’apparition du virus, les deux chercheurs rappellent leur rôle dans la découverte du virus et disent leurs espoirs.

Un des axes essentiels de leur recherche reste les réservoirs, lymphe, moelle osseuse ou tissus, où le virus se tapit pour attendre son heure et ressortir quand le patient arrêtera le traitement, faisant du sida une maladie non guérissable. Dans des laboratoires d’Afrique, Luc Montagnier et son équipe s’attaquent à ces réservoirs en détectant des signaux électromagnétiques qui proviennent de l’ADN de certains virus. On essaie de faire disparaître avec des substances végétales, qui ont des effets antioxydants et immunostimulants. Nous avons fait un premier essai clinique encourageant, dit-il. Il en envisage un deuxième.

71- Les nouvelles du front Nouvelles brèves et avancées sur le VIH/SIDA

Wednesday, October 13th, 2010

Traitement du sida: des chercheurs israéliens
annoncent une avancée
Par AFP

Des chercheurs israéliens ont annoncé être parvenus à détruire en laboratoire des cellules infectées par le virus du sida sans porter atteinte à des cellules saines, rapporte vendredi le quotidien Haaretz.

Les chercheurs de l’Université hébraïque de Jérusalem ont précisé avoir mis au point un traitement à base de peptides (polymères d’acides aminés) qui entraîne l’auto-destruction des cellules infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Jusqu’à présent, les seules thérapies antisida visent à tuer le virus présent dans les cellules au risque d’un retour de l’infection si le traitement est arrêté ou si le virus développe une immunité.

Le chercheur israélien Abraham Loyter a expliqué au Haaretz qu’au bout de deux semaines, les cellules visées n’avaient pas réapparu –”d’où l’on peut conclure qu’elles ont été détruites”.

Dans un article publié le 19 août dernier par la revue britannique “AIDS Research and Therapy”, l’équipe israélienne –Aviad Levin, Zvi Hayouka, Assaf Friedler et Abraham Loyter– estime que ses travaux “peuvent éventuellement aboutir à une nouvelle thérapie générale” contre le VIH.

Des chercheurs américains ont annoncé en juillet la découverte de deux puissants anticorps capables de bloquer, en laboratoire, la plupart des souches connues du VIH, ouvrant potentiellement la voie à un vaccin antisida efficace.

Le comprimé unique «QUAD» de GILEAD démontre son efficacité.
Par Santé Log

Le laboratoire Gilead Sciences publie au 16 septembre les résultats d’un essai clinique de Phase II indiquant que «Quad», son comprimé unique d’elvitégravir, de Cobicistat et de Truvada® (emtricitabine et fumarate de ténofovir disoproxil) pour le traitement de l’infection par le VIH a maintenu un taux élevé de suppression virologique pendant 48 semaines, affichant une efficacité antirétrovirale comparable à celle de son Atripla®.

Quad à dose fixe, repose sur une seule prise quotidienne, à base de 3 principes actifs, destiné au traitement de l’infection au VIH, l’elvitegravir un inhibiteur expérimental de l’intégrase du VIH, le GS 9350 (Cobicistat) un agent également expérimental qui booste les concentrations sanguines de certains médicaments.

SIDA: La pharmaceutique Merck de Montréal placée sur la liste des compagnies irresponsables.
Par Gay Globe Magazine

La division montréalaise de la société pharmaceutique internationale Merck Froost vient d’être placée sur la liste des sociétés irresponsables face au SIDA par Gay Globe Média.

“Le porte-parole média de cette société, Vincent Lamoureux, est un être qui n’a aucune conscience de l’importance de faire de la prévention SIDA auprès des gais et lesbiennes et il est désolant de croiser le chemin d’un tel individu qui peut vous faire perdre des années en discussions sans jamais ne s’impliquer de quelque façon que ce soit”, déclare Roger-Luc Chayer, éditeur de Gay Globe Média.

Merck Froost vend toutefois de nombreux médicaments contre le SIDA et contre le VPH. On semble préférer vendre des médicaments plutôt que de prévenir le VIH/SIDA. “Irresponsable en 2010”, de conclure Chayer.

Une loi anti-pornographie pour combattre l’homosexualité
Selon Afrik.com

L’Ouganda s’apprête à introduire une loi contre l’utilisation de la pornographie dans les médias locaux. Le ministre pour l’éthique et l’intégrité, le Dr James Nsaba Buturo, a souligné que le mouvement visait également à réduire l’homosexualité. D’après lui, « la pornographie mène à l’homosexualité.». Le ministre a également annoncé qu’une partie de la nouvelle loi porterait sur les activités liées à Internet. «Les jours des homosexuels sont révolus. Ce projet de loi qui indique que la pornographie a contribué à la décadence morale et à l’augmentation des crimes est une bonne nouvelle pour tous les Ougandais de bonne morale», a-t-il ajouté.

Le projet de loi, qui exhortait également les parents et les autorités scolaires à dénoncer tout enfant susceptible d’être un futur homosexuel, avait été critiqué par la communauté internationale, y compris le président américain Barack Obama, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France, le Canada et la Suède, qui avaient alors menacé de couper l’aide financière. Cette menace avait fait plier le président Yoweri Museveni qui avait alors fait retirer cette loi.

Vaccin contre le VIH-sida: Québec doit oublier l’usine

Saturday, March 6th, 2010

Le tout premier vaccin contre le VIH-sida ne sera pas produit à Québec. La Fondation Bill
Gates et le gouvernement canadien ont préféré mettre le projet sur la glace.

Le recteur de l’Université Laval,
Denis Brière, en a eu la confirmation
mercredi lors d’un entretien
avec des représentants
de l’Agence canadienne de la
santé publique : aucune des
quatre universités qui étaient
sur les rangs pour diriger ce
projet-pilote n’a remporté l’appel
d’offres, fruit d’un partenariat
entre Ottawa et la fondation
Gates. Québec mord la poussière,
mais elle n’est pas la
seule : London, Peterborough
et Winnipeg repartent aussi
bredouilles.
«On n’a pas voulu nous donner
de raisons. Mais on a compris
qu’il n’y aurait pas de deuxième
chance», a indiqué M. Brière lors
d’un entretien avec Le Soleil. Le
recteur s’étonne de cette situation
«inhabituelle», précisant
qu’il est très rare que ce genre
d’appel d’offres soit annulé à la
toute dernière minute. «On a
travaillé sur ce projet pendant
près d’un an, on a mis beaucoup
d’énergie pour réunir 27
partenaires. On trouve ça très
déplorable qu’il n’y ait pas eu
de gagnant et que le projet soit
abandonné», affirme-t-il. L’Université
estime que l’ébauche de
sa candidature lui a coûté plus
de 750 000 $, en calculant le
temps investi par son personnel.
Selon l’entente conclue, le Canada
devait financer la majorité
des coûts liés au projet – 60 millions
$ -, alors que la Fondation
Bill Gates s’était engagée à allonger
28 millions $.
L’argent devait servir à financer
la «conception, construction
et mise en marché d’une usine
pilote de vaccins contre le
VIH-sida destinés aux études
cliniques au Canada», pouvaiton
lire dans un document de
l’Université soumis à la Ville de
Québec.
Avec ses 250 scientifiques, le
Centre de recherche en infectiologie
de l’Université Laval
est l’un des plus importants au
Canada, regroupant 250 scientifiques.
Son directeur, le Dr Michel
G. Bergeron, fait de la lutte
contre le VIH-sida une priorité.
Et l’Université Laval entend
bien poursuivre dans cette voie.
«On va continuer à développer
l’avancement des connaissances
concernant le VIH-sida à
l’Université Laval, a indiqué M.
Brière. Si jamais le projet ressuscite
sous une autre forme,
on sera toujours là.»
Gay Globe Magazine
sur le web
www.gayglobe.us
Le cahier de candidature, qui
comportait une étude de faisabilité,
a été financé à parts égales
entre la Ville de Québec et
le gouvernement provincial, à
la hauteur de 350 000 $.
«En bout de ligne, ce n’est pas
l’Université Laval qui est perdante,
c’est plutôt le développement
d’un vaccin contre le VIHsida.
Il va encore y avoir des
délais, et c’est dommage pour
les pays en développement»,
ajoute M. Brière.
À la Fondation Bill Gates, on
nous a référé mercredi à l’Agence
canadienne de la santé publique,
qui nous a répondu par
un courriel laconique. «Pour
l’avenir, le gouvernement du
Canada et la Fondation Gates
continueront de travailler ensemble
dans le but d’accélérer
la mise au point d’un vaccin sûr,
efficace, abordable et accessible
contre le VIH-sida. Compte
tenu de l’importance de nos objectifs,
nous examinons toutes
les options et nous prendrons le
temps nécessaire pour veiller à
ce que l’orientation que nous
prenons et les activités que
nous choisissons d’appuyer
produisent des résultats optimaux
», peut-on lire dans la
missive envoyée au Soleil.

Santé Le Parkinson vaincu?

Saturday, December 5th, 2009

Les résultats obtenus chez le primate sont spectaculaires et durables, selon des travaux français.     C’est peut-être une nouvelle alternative thérapeutique pour les patients atteints de maladie de Parkinson. Testée chez des primates, une trithérapie génique a permis à des animaux parkinsoniens de récupérer 80 % de leur motricité. Surtout, le bénéfice s’est maintenu pendant des mois sans apparition d’effets secondaires.

La maladie de Parkinson est due à une dégénérescence du Locus niger, la zone cérébrale où des neurones fabriquent la dopamine. La carence en ce neurotransmetteur entraîne des symptômes très handicapants : tremblement de repos, raideur, difficultés à initier des mouvements… Le traitement de référence, la L Dopa, est utilisé depuis cinquante ans. Ce précurseur de la dopamine permet de stimuler la production du neurotransmetteur.

“Des essais cliniques sont en cours chez six patients”

Mais après une période de «lune de miel», la L Dopa présente l’inconvénient majeur d’induire des mouvements anormaux (dyskinésies) tout aussi gênants que les symptômes de la maladie. L’étude a été menée chez 18 macaques, rendus parkinsoniens par l’injection d’une toxine. «Après un délai de quatre à six semaines, les animaux traités ont eu une amélioration de 80 % de leur motricité, mesurée objectivement, raconte le Dr Jarraya. Ce résultat est resté stable pendant les 12 mois de l’expérience.» Il s’est même maintenu pendant 44 mois chez le macaque qui avait été gardé en vie plus longtemps. De plus, contrairement à la L Dopa, la thérapie génique n’a pas entraîné de mouvements anormaux, ni d’ailleurs d’autres effets secondaires. Les chercheurs ont pu vérifier que l’amélioration des signes cliniques correspondait à une augmentation du niveau de dopamine dans la zone d’injection des gènes thérapeutiques. Ils ont aussi pu établir que cette stratégie pouvait être efficace chez des animaux déjà traités par L Dopa, ce qui laisse espérer une diminution des doses du médicament.

Reste à savoir si ces résultats enthousiasmants seront reproductibles chez l’homme. Des essais cliniques ont commencé à l’hôpital Henri-Mondor chez six malades avec un Parkinson évolué. «Avec plus d’un an de recul, il n’y a pas eu de problème de tolérance. Tous les malades, à des degrés variables, ont eu un effet bénéfique, mais nous cherchons encore la dose optimale», précise le Pr Stéphane Palfi. Selon ce neurochirurgien, l’injection des gènes thérapeutiques dans le striatum, qui se fait sous anesthésie générale, est plus facile techniquement que l’implantation d’électrodes de stimulation dans les noyaux sous-thalamiques. Elle présenterait aussi l’avantage d’être plus spécifique, ce qui pourrait peut-être prévenir certains troubles du comportement décrits après stimulation cérébrale profonde.

Des essais cliniques de phase 2 (portant sur douze malades) puis à plus large échelle sont prévus dans les années à venir.

Existe-t-il un cerveau homosexuel ?

Thursday, March 26th, 2009

Quoi de neuf en la matière ? Une étude parue à l’Institut Karolinska révèle une différence de structure entre le cerveau d’homosexuels et d’hétérosexuels, différence que les auteurs attribuent à une condition prénatale de l’embryon, plus qu’à des influences culturelles.

Faut-il y croire ? Cerveau & Psycho a choisi de discuter et fait intervenir Catherine Vidal, neurobiologiste avertie des questions d’orientation sexuelle, qui relativise de telles observations. On découvre l’aspect contestable de ces études, les problèmes de méthodologie et l’existence d’un nombre limité de laboratoires qui, monopolisant ce domaine de recherche, empêchent qu’une large statistique soit dégagée, seul gage de vérité en la matière.

Selon celle-ci, le cerveau des hommes hétérosexuels et des lesbiennes serait «asymétrique», alors que celui des gays et des femmes hétérosexuelles serait «symétrique». «Les chercheurs ont découvert, en pratiquant une analyse statistique des données d’imagerie cérébrale, que les gays sont peu latéralisés, tout comme les femmes hétérosexuelles, et que les deux amygdales cérébrales sont actives simultanément. À l’inverse, les lesbiennes sont latéralisées, comme les hommes hétérosexuels», expose le magazine.

Mais pour la neurobiologiste Catherine Vidal, «avertie des questions d’orientation sexuelle», ces études récemment publiées sur les différences cérébrales entre homosexuels et hétérosexuels ne satisfont pas toutes les exigences de rigueur scientifique. Effectivement, les études concernées ne se fondent que sur des groupes de 20 à 25 personnes! Ça semble bien peu pour en tirer une conclusion générale… Catherine Vidal juge également que «dépenser beaucoup d’argent pour savoir s’il y a un peu de substance grise ici ou là quand on aime les hommes ou les femmes n’est peut-être pas le plus important aujourd’hui».

Alors, faut-il craindre que la science justifie, comme la phrénologie a prétendu le faire en son temps, une vision discriminatoire de la société ? Tout dépend du niveau de tolérance qui règne autour de cette question. Si l’acceptation de l’homosexualité continue de progresser, de telles recherches ne feront qu’ajouter un élément de réflexion passionnant à ce qui fonde nos différences de pratiques sexuelles.