Posts Tagged ‘cerveau’

Le VIH affecte-t-il la santé du cerveau ?

Sunday, August 31st, 2014

Seronet.info

Marc est un homme dynamique et jeune d’esprit qui porte bien ses 59 ans. Il vit avec le VIH depuis vingt-cinq ans. Grâce à un traitement efficace, il est toujours en pleine forme ; CD4 à 800, charge virale indétectable. Cependant, depuis quelques années, Marc éprouve des difficultés de concentration et des pertes de mémoire. Dernièrement, il a remarqué qu’il commençait à oublier des numéros de téléphone, ses rendez-vous médicaux, le nom de personnes qu’il venait de rencontrer ou parfois même de prendre ses médicaments. Il se demande si ces oublis sont uniquement dus au vieillissement ou si le VIH pourrait aussi en être responsable. Mais surtout, il se demande s’il peut faire quelque chose pour les contrer.

A long terme, il est reconnu que l’infection par le VIH peut affecter les fonctions cognitives, causant des problèmes de mémoire ou une diminution de la capacité à résoudre des problèmes. Certaines recherches démontrent que malgré un bon contrôle de l’infection, 30 à 50 % des personnes vivant avec le VIH peuvent éprouver plus de difficultés cognitives que des personnes séronégatives du même âge. Ces difficultés résultent-elles de lésions cérébrales provoquées par le VIH ? D’un vieillissement accéléré ? Des effets toxiques des médicaments ou du stress de vivre avec une maladie chronique sérieuse ? La réponse pourrait bien être “toutes ces réponses”.

Vous vous demandez peut-être ce que sont les fonctions cognitives ? Les fonctions cognitives sont la capacité d’une personne à penser, comprendre, planifier. Elles regroupent des processus spécifiques tels que la mémoire, la concentration, la résolution de problèmes et la capacité à acquérir de nouvelles informations. Lorsque l’un de ces processus est affecté, il y a ce qu’on appelle un déclin cognitif. Afin de nous permettre d’en connaître plus sur les changements cognitifs en lien avec l’infection par le VIH, l’étude “Pour un cerveau en santé” a été mise en place par un groupe de chercheurs de l’Université McGill et leurs collaborateurs d’autres régions du Canada et de l’Australie.

Ces chercheurs désirent mieux reconnaitre et comprendre les changements cognitifs et trouver des moyens pour améliorer ou préserver la santé du cerveau chez les personnes vivant avec le VIH. Cette étude qui a débuté en août 2013 durera cinq ans. Elle compte sur la participation de 900 personnes vivant avec le VIH qui auront un suivi dans l’une des cinq cliniques affiliées : la clinique de maladies virales chroniques de l’Institut Thoracique de Montréal, la clinique médicale l’Actuel de Montréal, la clinique spécialisée en immunologie de Hamilton, la clinique d’immunodéficience John Ruedy de l’Hôpital Saint-Paul de Vancouver et la Clinique Maple Leaf de Toronto. L’équipe multidisciplinaire de “Pour un cerveau en santé” est composée de médecins spécialisés en VIH, psychiatres, neurologues, neuropsychologues et épidémiologistes qui croient qu’une moins bonne santé du cerveau en présence du VIH serait due à plusieurs facteurs et c’est ce qu’elle cherche à identifier.

Si comme Marc, vous avez des pertes de mémoire ou des difficultés à vous concentrer, vous pouvez nous aider à identifier les facteurs qui entrainent un déclin cognitif en présence du VIH. De plus, vous nous aiderez à développer des outils et des interventions qui viseront à améliorer la cognition. Notamment, des outils mesurant les capacités cognitives et des interventions spécifiques qui pourront mesurer l’impact cognitif d’un programme structuré d’exercices physiques, d’un programme informatisé d’autogestion de la santé du cerveau et d’amélioration du sommeil et d’un entrainement cognitif par ordinateur. Parlez-en à votre médecin ou communiquez avec l’équipe de recherche.

Le cerveau des pères homosexuels s’active comme celui des parents hétéros

Friday, June 6th, 2014

Radio Canada

On savait déjà que la naissance d’un enfant modifie l’activité cérébrale chez une femme. Ces changements cérébraux se produisent aussi chez les hommes homosexuels qui viennent d’adopter un enfant, révèle une étude.

Le cerveau des pères homosexuels adopte des patrons d’activité semblables non seulement à celui des nouvelles mères, mais aussi des pères hétérosexuels.

Menée à l’Université Bar-Ilan en Israël, l’étude s’inscrit dans les recherches de l’équipe de la neuropsychologue Ruth Feldman, qui avait déjà démontré que le cerveau des mères devient hyperréactif aux pleurs et autres signaux émotionnels venant de leur nourrisson.

Ces changements cérébraux sont-ils le fruit de modifications hormonales chez la mère, ou d’une réaction psychologique à l’expérience de la maternité? Les recherches ne permettaient pas de répondre à cette question.

Mais à la lumière des plus récentes découvertes sur l’activité cérébrale des pères homosexuels, Mme Feldman croit que l’expérience parentale est la source de cette hausse d’activité, bien que la preuve n’en ait pas encore été faite.

L’importance du « parent principal »

L’équipe de Feldman a filmé 89 nouveaux parents pendant qu’ils interagissaient avec leur bébé à la maison.

Les chercheurs ont présenté la vidéo aux parents tout en mesurant leur activité cérébrale par imagerie par résonance magnétique. Ils ont ensuite présenté une vidéo semblable, mais dans laquelle leur enfant n’apparaît pas, en prenant les mêmes mesures.

Chez les 20 mères qui ont participé à l’étude, toutes considérées comme le parent principal du couple (primary caregiver), le fait de visionner la vidéo de leur enfant a entraîné une hausse de l’activité dans les régions du cerveau gérant les émotions. Cette activité était particulièrement élevée dans une structure appelée amygdale.

Ces zones s’activeraient aux stimuli signalant les besoins de l’enfant sans que la mère en ait conscience et procureraient un bien-être émotionnel fort à la vue du bébé. Ces régions du cortex sont considérées comme anciennes dans le développement du cerveau humain en comparaison avec les régions qui gèrent les facultés intellectuelles.

Les 21 pères hétérosexuels participants étaient tous très impliqués dans les soins prodigués à leur enfant, mais ne jouaient pas le rôle du parent principal. Le visionnement de la vidéo a principalement activé chez eux des circuits cognitifs et des structures qui interprètent les codes sociaux, en l’occurrence, les pleurs et signes non verbaux de l’enfant. Cette région s’occupe par exemple de distinguer les gémissements qui signifient « c’est le temps de changer ma couche » de ceux qui signifient « je m’apprête à crier ».

Pour ce qui est des 48 pères homosexuels, leur cerveau a réagi au visionnement comme s’ils étaient à la fois la mère et le père de l’enfant. Leurs circuits émotionnels ont été aussi activés que ceux des mères et leurs circuits interprétatifs aussi activés que ceux des pères hétérosexuels.

En outre, le cerveau des pères homosexuels a présenté plus de liens entre les structures émotionnelles et cognitives que dans le cerveau des pères hétérosexuels. Plus un père passait de temps à interagir avec son enfant en tant que parent principal, plus la connectivité était grande.

Les chercheurs ne peuvent toutefois pas affirmer que la forte activité cérébrale observée chez les nouveaux parents n’était pas déjà présente avant l’arrivée de l’enfant. Pour ce faire, ils devront éventuellement mesurer l’activité cérébrale avant et après la naissance.

Cette étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, pourrait nourrir le débat sur l’homoparentalité, alors que certains États américains interdisent l’adoption d’enfants par les couples de même sexe.

Des ondes cérébrales inconnues détectées dans le cerveau

Sunday, October 27th, 2013

Journaldelascience.fr

Des ondes cérébrales inconnues jusqu’à aujourd’hui ont été détectées dans le cerveau d’un patient plongé dans un coma très profond. Une découverte qui montre que, même en coma très profond, une activité cérébrale minimale peut subsister dans le cerveau. Même en état de coma très profond, le cerveau continue néanmoins d’être actif. Telle est l’étonnante découverte qui a été effectuée par des neurologues canadiens, en étudiant le cas d’un patient roumain plongé dans un  coma médicamenteux. Ces ondes, qui n’avaient jamais été découvertes jusqu’ici ont été baptisées « complexes Nu » par les neurologues canadiens. Leur détection montre ni plus ni moins que, malgré un tracé d’électroencéphalogramme plat, le cerveau peut néanmoins continuer d’être le siège d’une forme d’activité.

Décès de Bernard Gadoua d’Orientations

Wednesday, January 16th, 2013

Commentaires à suivre.

Le VIH se cache dans le cerveau

Wednesday, July 6th, 2011

surlatoile.com

Le virus peut se loger dans le cerveau afin de se protéger de l’action du système immunitaire et des médicaments antiviraux. Cette découverte permet de comprendre la relation entre l’infection par le SIDA et la démence provoquée par le virus HIV. Cela représente une étape importante pour se débarrasser de ce virus. La persistance du virus dans le cerveau compromet la fonction de cet organe : s’ensuivent mort des neurones et démence clinique.
Le VIH se cache dans le cerveau

On ne le sait pas forcément, mais une personne infectée sur cinq finit avec une démence. Le VIH est une des causes les plus communes de démence pour les moins de 40 ans. Cela crée une charge supplémentaire pour les services spécialisés. On va donc essayer de développer de nouveaux médicaments qui vont tenter d’empêcher le virus de trouver une cache dans le plus noble de nos organes (enfin, c’est ce que mon cerveau vient de me faire écrire). Les médicaments actuels sont très bons pour « contenir » le virus, mais n’arrivent pas à l’éliminer.

Existe-t-il un cerveau homosexuel ?

Thursday, March 26th, 2009

Quoi de neuf en la matière ? Une étude parue à l’Institut Karolinska révèle une différence de structure entre le cerveau d’homosexuels et d’hétérosexuels, différence que les auteurs attribuent à une condition prénatale de l’embryon, plus qu’à des influences culturelles.

Faut-il y croire ? Cerveau & Psycho a choisi de discuter et fait intervenir Catherine Vidal, neurobiologiste avertie des questions d’orientation sexuelle, qui relativise de telles observations. On découvre l’aspect contestable de ces études, les problèmes de méthodologie et l’existence d’un nombre limité de laboratoires qui, monopolisant ce domaine de recherche, empêchent qu’une large statistique soit dégagée, seul gage de vérité en la matière.

Selon celle-ci, le cerveau des hommes hétérosexuels et des lesbiennes serait «asymétrique», alors que celui des gays et des femmes hétérosexuelles serait «symétrique». «Les chercheurs ont découvert, en pratiquant une analyse statistique des données d’imagerie cérébrale, que les gays sont peu latéralisés, tout comme les femmes hétérosexuelles, et que les deux amygdales cérébrales sont actives simultanément. À l’inverse, les lesbiennes sont latéralisées, comme les hommes hétérosexuels», expose le magazine.

Mais pour la neurobiologiste Catherine Vidal, «avertie des questions d’orientation sexuelle», ces études récemment publiées sur les différences cérébrales entre homosexuels et hétérosexuels ne satisfont pas toutes les exigences de rigueur scientifique. Effectivement, les études concernées ne se fondent que sur des groupes de 20 à 25 personnes! Ça semble bien peu pour en tirer une conclusion générale… Catherine Vidal juge également que «dépenser beaucoup d’argent pour savoir s’il y a un peu de substance grise ici ou là quand on aime les hommes ou les femmes n’est peut-être pas le plus important aujourd’hui».

Alors, faut-il craindre que la science justifie, comme la phrénologie a prétendu le faire en son temps, une vision discriminatoire de la société ? Tout dépend du niveau de tolérance qui règne autour de cette question. Si l’acceptation de l’homosexualité continue de progresser, de telles recherches ne feront qu’ajouter un élément de réflexion passionnant à ce qui fonde nos différences de pratiques sexuelles.