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Roger Jean-Claude Mbédé, mort d’avoir été homosexuel et pauvre

Monday, January 20th, 2014

Libération

Ce Camerounais avait été emprisonné pour ses orientations sexuelles. Libéré, il a été rejeté par son entourage.

Une vidéo, postée sur Youtube, un peu floue. «Je ne sais pas pourquoi ils veulent me prendre pour une cible», se demande Roger Jean-Claude Mbédé. «Je sais que je dois me battre pour m’en sortir. Je sais que je n’ai rien fait», continue-t-il. En février 2013, au moment de la diffusion de ces images, le jeune homme venait de sortir de prison, après un an de détention. Il avait été condamné par la justice de Yaoundé à 36 mois d’enfermement pour avoir envoyé un SMS à un autre garçon. Un simple «Je suis très amoureux de toi». Au Cameroun, les relations homosexuelles sont interdites, passibles de prison, comme dans de nombreux pays africains. Un petit message, cela suffit. Grâce à la mobilisation de ses avocats et de plusieurs organisations internationales, Roger Mbédé avait pu sortir de prison. Il était désormais en liberté provisoire.

Le 10 janvier 2014, Roger Mbédé est mort. Il avait 34 ans. «S’il n’avait pas été en prison, cela ne se serait pas terminé comme ça», estime Guillaume Bonnet, porte-parole France de All Out, un mouvement LGBT qui a lancé sur Internet une «veillée funèbre» pour lui rendre hommage. En prison, il avait été battu et était tombé malade, sans recevoir évidemment les soins nécessaires. A Human Right Watch, il avait raconté les persécutions : «Celui qui m’interrogeait […] a appelé son collègue pour me passer à tabac. Il m’a donné un premier coup dans la bouche. Puis un autre, et encore un autre, et il a déchiré ma chemise. Ils ont jeté mes chaussures. Lorsque j’ai été emmené [au bureau du procureur], j’étais pieds nus, comme un bandit.»

Les circonstances du décès de Roger Mbédé ne sont pas très claires. Après sa libération, il termine un master de philosophie théologique à l’université catholique d’Afrique centrale, à Yaoundé. Mais cela ne se passe pas bien. Avec cette affaire d’homosexualité, ses envies de devenir prêtre ne sont plus réalisables. «Il était partout rejeté, nous explique au téléphone Michel Togué, l’un de ses avocats. Il avait été victime une ou deux fois d’agressions de personnes qui l’avaient reconnu.» Même pour ses proches, cela devient dangereux. A l’université, alors que le jeune homme est parti chez des amis, dans le centre-ville, son voisin de chambre, pris pour lui, est sévèrement bastonné. Pendant trois mois, il séjourne chez un assistant de Michel Togué, Marc Lambert. «C’était quelqu’un de très posé, mais la prison l’avait beaucoup marqué psychologiquement», décrit ce dernier.

«Comme il se sentait persécuté à Yaoundé, il décide alors de partir se reposer chez sa famille», détaille-t-il. A Ngoumou, petite ville à une trentaine de kilomètres de la capitale. «Mais cela ne se passe pas très bien non plus. Sa sœur, dont il était proche, l’insulte, il n’y a que son petit frère Noël et sa mère qui le soutiennent un peu», regrette Marc Lambert. Roger Mbédé disparaît un peu de la circulation, les contacts deviennent sporadiques. Lors d’une visite de François Hollande, Paul Biya a affirmé fin janvier 2013 que sur ce sujet, «les gens discutent». Pour le président camerounais, «les esprits peuvent évoluer dans un sens ou dans un autre». La loi ne change pas, mais pour ne pas déplaire à l’Occident, la pression policière est un peu moins forte.

Roger, très malade

«Au mois de décembre, je reçois la visite d’un reporter de France 24 qui voulait le contacter, se souvient Michel Togué. J’essaye de le joindre : sans succès.» Ses soutiens s’inquiètent. Marc Lambert arrive à l’avoir au téléphone. «Il était hospitalisé, raconte-t-il. Il m’a appelé plusieurs fois car il devait 27 000 francs CFA aux services hospitaliers. Puis, c’était 40 000 francs.» Le 6 janvier, l’assistant se rend à Ngoumou, à sa recherche. On lui dit que le père, un paysan, vient de mourir, que la famille porte le deuil, mais que Roger est parti s’installer en Belgique, que tout va bien. Il n’y croit pas vraiment, insiste. La famille s’énerve. «Une quarantaine de personnes viennent me parler et m’entourent, ils ameutent les vieux du village, se souvient-il. Toute l’après-midi, ils me retiennent, me menacent, certains ont des haches et des fourches. Je n’ai pas compris, il n’y avait jamais eu de problèmes avant.»

Selon Michel Togué, ils reprochent au cabinet d’avocats d’avoir fait appel. «Pour eux, Roger aurait dû purger ses années de prison, il aurait dû expier ses fautes.» Marc Lambert finit par comprendre que l’étudiant n’est pas du tout parti en Europe, mais qu’il est couché dans une pièce, gravement affaibli. Il ne sort plus et ne peut presque plus bouger. Mais il n’a pas le droit de le voir. Il repart. Pour Alice Nkom, une autre des avocates de la victime, dans une interview à France 24, «la famille nous accusait, mon association et moi, d’avoir passé un pacte avec le diable. Il fallait qu’on leur ramène toutes les photos, toutes les vidéos où l’on voyait Roger Jean-Claude Mbédé et où l’on parlait de son homosexualité».

Ses avocats décident d’envoyer une ambulance. Elle doit venir le vendredi matin. Le jeudi soir, c’est trop tard. Ils apprennent qu’il vient de décéder. Une hernie qui s’est aggravée ou un cancer des testicules, les versions divergent. On ne sait pas. On ne saura sans doute jamais vraiment. Son petit frère Noël, moto-taxi à Ngoumou, nous dit au téléphone qu’il «était très fatigué, qu’il a été malade longtemps, qu’on a tout fait pour lui, mais il n’avait plus d’argent pour payer son loyer, pour payer l’hôpital». La mort de Roger Mbédé est autant une histoire de l’homophobie qu’une histoire de la pauvreté et des mauvais soins de santé disponibles.

«Si Roger n’avait pas été gay dans un pays qui les considère comme des criminels, il serait encore avec nous», estime Alice Nkom. «La famille l’a laissé mourir, c’est une évidence», ajoute Michel Togué. D’autres personnes accusées d’homosexualité sont actuellement emprisonnées au Cameroun, une dizaine environ. Roger Mbédé était l’un des rares à avoir accepté de parler et de médiatiser, mondialement, son cas. Cela n’a pas suffi.

MARCO: «MON COMBAT» «Mourir du SIDA à 19 ans, c’est pas cool!»

Friday, November 29th, 2013

Roger-Luc Chayer

Malheureusement, je vais commencer par la fin de ce récit, qui est aussi le début de l’après Marco car ce charmant garçon est décédé du SIDA en juillet dernier, suite à un combat plutôt court contre le virus. Marco a souhaité écrire le récit de son combat pour que ses écrits lui survivent. Il m’avait demandé de publier autant que possible son aventure contre la mort, il voulait que ça serve à d’autres jeunes. Voici donc, de façon crue et sans censure, le récit de la fin de vie de Marco, à sa demande…

Depuis une semaine, je suis couché dans un lit d’hôpital sans pouvoir me lever, je ne sais pas si c’est l’effet des médicaments ou la maladie qui me cloue comme ça mais la faiblesse est trop présente pour que je puisse me lever. J’ai pas vraiment mangé depuis deux semaines et je vois bien que je suis en train de descendre. Hier je pesais 87 livres pour 5’8’’, et je sens que je me dirige vers quelque chose qui me fait peur, parce que j’ai bien plus peur que mal et pour ça, les médicaments n’y font pas grand chose.

Le médecin est passé ce matin avec son équipe de curieux, des étudiants en médecine qui peuvent pas faire grand chose pour moi même avec toute leur bonne volonté. J’ai l’impression qu’ils cherchent, qu’ils réfléchissent en groupe pour essayer de m’aider mais les médicaments qu’on me donne ne font presque pas effet, comme si ma version du virus du VIH était blindée contre les médicaments censés le contrôler.

Chaque jour, les résultats de mes prises de sang sont mauvais. Septicémie, problèmes rénaux graves, infection au plafond. Chaque respiration me fait mal, j’entend des bulles dans mes poumons quand je respire, on dirait que je n’ai plus de place pour respirer, que mes poumons sont pleins de jus.

Mon pouls est tellement rapide, du matin au soir, que j’ai l’impression de courir un marathon, couché sans bouger. C’est épuisant un marathon quand tu bouges même pas.

Et je vois dans les yeux de mon médecin et dans celui des infirmières que c’est un peu la fin, on ne me regarde même plus dans les yeux quand on me parle, comme si j’étais déjà parti, comme si je n’étais plus un être humain qui a des sentiments.

Je passe mes journées seul, personne de ma famille ne se déplace, ils sont pas loin, à Laval, mais ça doit leur faire tellement mal de me voir comme ça. Je regarde dehors et je dors toute la journée sauf quand on me lave ou que j’écris ces lignes. Je pense souvent aussi à celui qui m’a donné cette maladie. Une rencontre d’un soir quand j’avais 17 ans, lui il en avait 22, il m’avait pas prévenu qu’il était séropositif, il voulait pas se traiter qu’il m’a dit après que j’ai été diagnostiqué parce qu’il croyait pas à ça lui les médicaments. C’est pas cool d’attraper le VIH à 17 ans mais là, c’est vraiment pas cool de savoir que je vais mourir. J’ai 19 ans, me semble que j’aurais pu faire plein de choses. Je lui en veux à mort de m’avoir fait ça mais c’est aussi de ma faute, les capotes et moi, c’était une relation impossible. Là je paie pour et c’est pas comme ça que j’aurais voulu mourir. J’ai vraiment peur…

NDLR: Marco est décédé en Juillet après plus d’une semaine dans le coma suite à un arrêt cardio-respiratoire causé par une pneumonie incontrôlable due au VIH. Il  aurait voulu la publication des 80 pages de son livret mais l’espace nous manquant, les derniers moments ont été sélectionnés, ses dernières réflexions. La résistance du VIH à la trithérapie est un problème réel que le public aurait intérêt à connaître. Mourir à 19 ans du SIDA n’est absolument pas cool. Protégez-vous!

Décès de Bernard Gadoua

Sunday, February 3rd, 2013

Le journaliste Bernard Gadoua, mieux connu pour ses activités à Orientations, un journal d’idées publié quelques années à Montréal, est décédé début janvier des suites d’un cancer généralisé.

Parfois présenté par ses amis comme un innovateur, Bernard Gadoua a plutôt oeuvré dans la controverse et l’extrémisme gai, souvent dans l’adversité de ses pairs.

Décès de Bernard Gadoua d’Orientations

Wednesday, January 16th, 2013

Commentaires à suivre.

L’Affaire Stéphane Gendron Ou la mort des gais, «seulement des gais»!

Tuesday, August 21st, 2012

La pire affaire de violence et de menaces contre des homosexuels au Canada depuis les dernières années vient de se produire au Québec et implique une personnalité plus que connue, l’animateur de V-Télé et Maire de la ville de Huntingdon, Stéphane Gendron.

Début juillet dernier, alors qu’une simple photo était présentée sur la page Facebook de M. Gendron, Gay Globe Média avait commenté et répondu à une question anodine sur la définition possible du mot Homocool, affiché par Gendron. Dès lors, s’en est suivi une attaque de la pire espèce contre le fait homosexuel, attaque voulue, désirée et maintenue par Stéphane Gendron, malgré nos protestations et le dépôt de nombreuses procédures à son endroit. Les attaques venaient d’un certain Kamel Messaoudi et comportaient les propos suivants, par exemple:

“Moi j’aime pas les PD, ça me dégoute, enfin, la pratique me dégoute, mais bon de là à les insultés individuellement… J’ai dit que la pratique GAY (qui est la sodomie) me dégoûtait ais je le droit ? de trouver cette pratique qui relève pour moi de la scatophilie répugnante ? mais bon, je n’en attendait pas moins d’une tapette… Ohlaaa les tafioles en ordre de bataille, ça promet, un remake de la cage aux folles peut être hahahahahaahahaha PDDDDDDDD. Écouté, je ne pense pas à tué tout ce qui bouge, (seulement les gays). peut être toute cette foutre vous monte t’elle à la tête ? tapette hystérique, reprenez donc vos esprits, je ne veux pas de mal aux homos, je pense que l’on devrait les aider, notamment en les enfermant de force dans des hôpitaux psychiatriques, afin de les traités du fléaux dont ils sont touché, (il parait que la sismothérapie donne des résultats de ce côté là.). Je ne suis pas un troll, mais admettez qu’Hitler ne faisait pas fausse route en envoyant ces tarlouzes au camp, d’ailleurs je trouve ça très regrettable que personne n’en ait encore l’idée aujourd’hui (SIC)”…

Stéphane Gendron, qui avait été avisé dès les premières minutes de ces attaques sur SON site, a d’abord inventé une histoire sur son emploi du temps, déclarant qu’il n’avait pas eu le temps d’intervenir alors que dans les faits, il l’avait fait dès le début de la journée, décidant de maintenir les propos illégaux, selon le code criminel canadien.

Plus tard, confronté à nouveau au fait qu’il maintenait des propos illégaux et terriblement violents à l’endroit d’une minorité protégée au Canada, Gendron répliquait qu’il avait une vie, qu’il n’avait pas le temps de s’occuper de ces affaires-là et qu’il était pathétique de le lui reprocher. Devant son refus clairement exprimé de retirer des attaques et des propos qui incitaient à la haine et à la mort  contre les homosexuels, Gay Globe a décidé de prendre ses responsabilités et de soumettre cette affaire aux autorités.

La Commission québécoise des Droits de la Personne du Québec recevait notre plainte et déclarait par la suite, comme l’orientation sexuelle est protégée par la Charte québécoise, vouloir se prononcer sur l’affaire vu la nature extrêmement violente des attaques, . La Commission fédérale quant à elle souhaitait aussi se prononcer et recevait notre plainte vu la diffusion sur Internet, qui relève des pouvoirs du Gouvernement Fédéral. Le SPVM ouvrait une plainte criminelle contre Gendron par la suite selon l’article 319 de la loi sur la propagande haineuse. Un suivi sera fait dès que les dossiers évolueront. NDLR: Malgré tout, M. Gendron persiste à maintenir les publications qui comportent même un drapeau nazi depuis peu…

Ouganda: Peine de mort retirée de la loi…

Sunday, March 11th, 2012

La peine de mort ne figure- ra plus parmi les sanctions prévues par une nouvelle loi anti-homosexualité en Ouganda, où les pratiques homosexuelles sont déjà passibles de lourdes peines.

Décision récente d’un juge de la Cour criminelle d’Ottawa Le VIH n’est plus une sentence de mort

Saturday, July 30th, 2011

Par Roger-Luc Chayer [email protected]

Photo Palais de justice d’Ottawa (Google)

Dans une décision datée du 13 juillet 2011, le Juge David Wake, de la Cour Supérieure de l’Ontario à Ottawa, annu- lait les accusations de tenta- tive de meurtre contre Steven Paul Boone déclarant que la mort causée par le VIH est une “conséquence possible” mais n’est certainement plus aujourd’hui “une conséquence inévitable ou probable”.

Ce dernier jugement s’inscrit dans la nouvelle direction enga- gée par les tribunaux criminels au Canada qui tendent à sui- vre la jurisprudence de la Cour d’appel du Manitoba datant de la fin 2010 qui libérait de prison

un homme accusé de tentative de meurtre du fait de sa séro- positivité et condamné alors à 14 ans de pénitencier.

La Cour d’Appel du Québec sui- vait d’ailleurs en décembre der- nier avec un jugement ordon- nant l’arrêt des procédures et la libération d’un individu accusé de voie de fait grave parce qu’il n’avait pas déclaré sa séropo- sitivité et avait eu des relations sexuelles non protégées.

La prémisse retenur par les deux tribunaux d’appel cana- diens est donc qu’une person- ne sous trithérapie et dont la charge virale est indétectable n’a plus à divulguer son état sérologique à partir du moment où elle peut démontrer que sa charge virale est indétectable. Selon ces mêmes tribunaux, le risque n’est plus “absolu” mais “ordinaire” et face à un risque

ordinaire que toute personne raisonnable peut accepter de prendre au quotidien, des accu- sations criminelles ne sont plus la norme.

Dans le cas du jugement Wake à Ottawa, le juge a mentionné l’avancement dans le traite- ment médical des personnes atteintes du VIH-SIDA depuis 30 ans et a déclaré que les policiers, de même que les pro- cureurs criminels n’avaient pas évolué avec le temps.

“Dans un pays comme le Ca- nada, où les meilleurs antiré- troviraux sont disponibles à tous gratuitement, la possibi- lité qu’une personne décède du SIDA sur une période de 25 ans est très minime”, déclare Mark Wainberg, directeur du Centre SIDA McGill de l’Hôpital Général Juif de Montréal.

“La notion même qu’une per- sonne puisse être accusée de tentative de meurtre aujourd’hui est étrange”, ajoute le Dr. Wain- berg.

Le jugement récent fait état de l’absence de mise à jour dans le système de justice actuel du pays. Depuis le début des thérapies par antirétroviraux, le traitement de la maladie a beaucoup évolué.

Selon Barry Adam de l’Uni- versité Windsor en Ontario, le jugement du 13 juillet semble démontrer que les tribunaux évoluent et intègrent maintenant l’avancement de la science.

“Le VIH semble maintenant être reconnu comme une condition ordinaire, qui est traitable. Il s’agit d’une conclusion qui est en droite lignée avec l’état du droit et de la médecine dans le reste du monde”.

Selon les représentants com- munautaires dans le domaine du SIDA au Canada, ce dernier jugement confirme le fait que la judiciarisation des personnes séropositives n’est peut-être plus la solution pour régler le problème de transmission et les responsables interrogés déclarent que les services poli- ciers devront s’adapter à ces jugements qui, depuis la fin 2010, reconnaissent la trithéra- pie comme un élément sécuri- sant pour la société à condition qu’elle soit observée scrupu- leusement.

Au Québec, il reste actuelle- ment toujours le cas Steve Bi- ron qui est accusé de voie de fait grave, à Québec, pour avoir eu, selon les accusations, des relations sexuelles non proté- gées alors qu’il se savait atteint du VIH, Steve Biron a plaidé non coupable devant ces accu- sations. Steve Biron devait se présenter devant la Cour le 20 juilletpourfaireappeldesonin- carcération puisqu’il est détenu depuis près de 9 mois et qu’il semble répondre aux critères de la Cour d’appel sur son sta- tut sérologique. Nous donne- rons le suivi de la décision de la Cour sur notre fil de presse au http://gayglobe.us/blog.

Le chorégraphe Roland Petit est mort

Sunday, July 10th, 2011

L’Express.fr

Le danseur français, chorégraphe de près de 200 ballets, dont le célèbre Jeune homme et la mort, est décédé à l’âge de 87 ans.

Roland Petit, grande figure de la chorégraphie française et créateur de près de 200 de ballets, est mort dimanche à Genève à l’âge de 87 ans, a-t-on appris auprès de l’Opéra de Paris.

Il avait débuté à 9 ans à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, avant d’être engagé, à 16 ans dans son corps de ballet qu’il quitta à 20 ans pour créer plusieurs compagnies: les Ballets des Champs-Élysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948. Sa danseuse étoile Zizi Jeanmaire devient son épouse en 1954.

Dès leur création, ses chorégraphies deviennent des classiques qui entrent au répertoire. Son Carmen en 1949, avec Zizi, marque le début de sa notoriété.

Dans les années 60, de retour des Etats-Unis, Roland Petit adapte la comédie musicale américaine au goût français et monte avec la Revue des Ballets de Paris “Mon truc en plumes”, pour Zizi.

Nommé en 1970 directeur de la danse à l’Opéra de Paris, il renonce rapidement à sa charge et monte de grands spectacles au Casino de Paris “La Revue”, “Zizi je t’aime”. Puis le couple abandonne l’entreprise en 1976.

Avec les Ballets de Marseille, il crée “Pink-Floyd ballet”, “Le Chat botté”, “La Dame de pique”, “Ma Pavlova”, “Le Guépard”, “Le Lac des cygnes et des maléfices”.

Mais c’est une de ses premières oeuvres,Le Jeune Homme et la Mort, en 1946, crée pour le danseur Jean Babilée, sur un livret de Jean Cocteau, qui reste considéré comme son chef-d’oeuvre absolu.

A l’automne dernier, il était justement revenu à l’Opéra de Paris avec trois de ses plus célèbres ballets, “Le Rendez-vous”, “Le Loup” et “Le Jeune homme et la mort”. “A chaque fois qu’il vient, c’est le retour de l’enfant prodigue”, soulignait alors Brigitte Lefèvre, directrice de la danse de l’Opéra.

Roland Petit raconte la création du Jeune homme et la mort.

Encore confronté à la mort…

Sunday, August 1st, 2010

Il y a quelques mois, je vous parlais de la mort immientte d’un ami et de mon conflit personnel entre l’inaction et le désir de lui donner toutes les chances. Il est finalement décédé.

Ces jours-ci, je suis à nouveau confronté à la condition de santé d’une amie qui semble être grave et qui pourrait mener vers un décès. Cette amie est loin de moi mais je peux aller la rejoindre par avion facilement mais cette situation me confronte à nouveau avec la mort, ce phénomène pourtant naturel qui vient chercher chaque être humain dans ce qu’il a de plus profond et de secret.

J’ai pourtant une triste liste d’amis et de membres de ma famille sur le sujet. J’ai vécu la mort de ma tante Éva, de ma grand-mère, de mon ami Jean Veillette, de ma voisine Thérèse Charbonneau, de Madeleine Martineau, de Fernand DesGroseillers, de M. Paul-Émile Paul, d’Alain Lepage, de Guy Barrette, de Jacques Soutières, de ma tante Lulu, de ma tante Fleurette, de mes oncles Léon, Normand et j’en passe.

Chaque décès provoque une réaction différente. Ce n’est pas vrai que la mort d’une personne proche se traduit toujours par un deuil et des moments difficiles. J’ai souvent cotoyé la mort, je l’ai parfois accompagnée et dans certains cas, je n’ai pas trop souffert alors que dans celui de mon amoureux Pascal Coste, j’ai vécu un deuil si difficile que j’ai perdu 40 livres et que je me suis enfermé pendant quelques mois espérant que l’isolement allait être protecteur.

Si je réfléchis aujourd’hui à la question c’est que je tente de savoir quelles sont les diférences entre les morts et je tente d’identifier pourquoi dans certains cas ça a été plus facile à vivre que dans d’autres. Est-ce que la distance affective peut être un facteur, l’effet de surprise, la différence d’âge, la façon de mourir? Je pense que ce sont là les questions qui en fait sont le début d’une réponse.

Mon amie qui est très malade actuellement sait dans son esprit que sa condition actuelle peut mener à la mort. Elle me le dit avec les silences que les mots ne peuvent remplacer pendant nos conversations téléphoniques. Elle le sait et sa respiration me l’indique. Comment aborder cette question? Ça c’est une toute autre affaire.

Ce que je sais, c’est que le deuil le plus difficile à vivre pour moi a été celui causé par la mort de mon amour Pascal et la surprise de le savoir mort. Il avait fait juré sa mère de ne pas me dire qu’il était malade car il avait honte de sa condition et ne voulait pas me décevoir. Je le croyais en parfaite santé, il devait venir me rejoindre à Montréal, lui qui vivait à Marseille, j’ai reçu une lettre de sa mère m’annoncant son décès, le choc a été terrible.

Je ne souhaite pas repasser par cet effet de surprise et j’ai l’intention, si confronté à nouveau avec le décès d’un être cher, de lui dire ce que je pense d’elle avant la mort. On verra…

Sida Ces jeunes en fin de vie

Saturday, December 5th, 2009

Au Québec, de jeunes hommes, âgés de moins de 22 ans, meurent régulièrement des suites du SIDA, à l’ère de la trithérapie unidose. Est-ce que la prévention aurait pu sauver leur vie?

Depuis bientôt 17 ans, je pratique le journalisme au sein de la communauté gaie québécoise. Depuis le début, j’ai vite été confronté à la question du SIDA et à la fin de vie de collègues de travail et d’amis. Toutefois, ce qui me choque le plus en 2009, c’est d’être le témoin impuissant de la fin de vie de jeunes hommes de moins de 22 ans qui sont seuls et qui profitent de mon statut d’éditeur de médias gais pour se confier et partager le drame de leur condition. Je me fais toujours un devoir de vous rapporter mes rencontres, parce que ces récits sont encore le meilleur moyen de faire de la prévention.

Le cas de Sébastien est touchant. Pas seulement parce qu’il est atteint d’une forme de SIDA très virulente, qui ne lui laisse aucun répit, mais aussi parce qu’il vit cette condition dans une solitude qui ne peut laisser personne indifférent. Sébastien a 21 ans, bien éduqué et fier de sa personne, il est hébergé chez une vieille dame de la région de Montréal, qui s’occupe du mieux qu’elle peut de son jeune pensionnaire vu son âge avancé. Elle lui prépare ses repas, elle l’aide à se lever et veille à ses besoins hygiéniques mais elle est bien seule pour s’occuper d’un jeune homme en fin de vie.

Sébastien ne répond pas à la médication. Les médecins tentent différents cocktails de médicaments mais on ne semble pas pouvoir le stabiliser et compte tenu de sa grande faiblesse et de son système immunitaire dévasté par le virus, il passe ses journées à combattre diverses infections et bactéries qui le laissent dans un état terrible de maigreur. Malgré tout, il lui reste encore assez d’énergie et de courage pour me recevoir et m’accorder une entrevue sur ses conditions de vie.

“Au milieu de ce visage creusé et déformé par la souffrance, se trouvent les plus beaux yeux du monde”

“Oublie mes parents et ma famille, je viens d’une région éloignée, de la grosse campagne, ils ont honte de moi, c’est comme si je n’existais pas, que je n’étais pas né pour eux. J’ai demandé à ma mère de m’aider mais elle ne retourne même pas mes appels. Je me sens si seul, j’ai loué cette chambre il y a 4 mois mais je suis tombé malade tout de suite après, je suis chanceux d’avoir cette gentille logeuse pour s’occuper de moi. Je ne sais pas comment la remercier”, nous raconte un Sébastien visiblement déprimé de son sort.

“Je me suis retrouvé atteint de cette maladie-là quelques mois après une expérience risquée, avec un mec de passage et je ne pensais pas être si malade. Je me disais que le SIDA ça se traite de toute façon mais je me suis vite aperçu que les médicaments n’agissaient pas dans mon cas, il parait que j’ai une forme virulente et agressive du SIDA, mon médecin m’a dit de songer à m’installer dans une résidence spécialisée en soins palliatifs. Je ne savais pas que ça voulait dire, que j’allais y penser”.

Sébastien a décidé de s’isoler, il a préféré vivre en chambre chez une dame âgée plutôt que d’aller dans un centre de soins spécialisés, comme s’il voulait déjouer le sort et reporter l’échéance de la fin. Il ne prononce d’ailleurs jamais le mot “mort” mais ses yeux sont si expressifs, d’un bleu magique, qu’ils laissent transparaître non seulement son désespoir, mais sa grande tristesse de savoir qu’il ne survivra peut-être pas aux prochains mois. Tout cela pour une passe de quelques heures sous l’effet des drogues de l’heure. Sébastien, qui juste avant d’être plus malade était un sportif accompli en natation, son corps découpé bien qu’amaigri démontre qu’il a fait un entraînement intensif, voulait être ingénieur informatique et fonder une famille avec son petit mari. Sa vie se terminera avant qu’il puisse en profiter. Le SIDA ne pardonne toujours pas en 2009, le message de la clinique l’Actuel à la page suivante le prouve. La prévention est encore le meilleur moyen de sauver sa vie et sa qualité de vie!

Cremation Une affaire d’économies

Tuesday, October 20th, 2009

Les québécois ont une longue histoire d’enterrement de leurs morts, souvent liée à l’Église catholique, mais les temps changent et l’économie actuelle permet l’émergence d’un concept de plus en plus populaire, la crémation directe ou célébrée.

Aborder la question de la disposition de son corps une fois le décès survenu est, pour bien des gens, quelque chose de difficile à faire et l’aborder dans le cadre d’un article l’est encore plus. J’ai décidé de traiter de cette question en utilisant la première personne du singulier, le “Je”, car dans ce domaine, c’est par mon propre jugement que je souhaite susciter le questionnement.

Depuis de nombreuses années, je me questionne sur les consignes que je devrais laisser dans mon testament sur la disposition de mon corps. J’hésite encore et toujours entre l’enterrement complet, l’incinération avec service ou la crémation directe. D’une part, et je ne suis certainement pas le seul à penser ainsi, l’enterrement complet de mon corps m’inquiète car je n’ose pas penser à ce qu’il adviendra, laissé ainsi à lui-même et, par contre, j’ai un terrible sentiment à l’idée d’incinérer mon corps, comme si je voulais le punir et faire disparaître toute trace de mon passage sur terre.

“Mais il faut apprendre à vivre tout au long de sa vie, et, ce qui t’étonnera davantage, il faut, sa vie durant, apprendre à mourir.”
(Séneque)

Afin de démystifier les différents choix qui s’offrent à nous quant à la disposition du corps après le décès, voici de manière un peu directe mais franche, les distinctions qui s’imposent quant aux différentes méthodes auxquelles il faudra évidemment ajouter les rites particuliers selon les croyances.

Quelles sont les différences entre l’incinération et la crémation? C’est simple, elles sont linguistiques puisque quand on parle de déchets, on doit dire incinération et lorsqu’on parle de corps humain, on doit dire crémation. L’utilisation du mot “incinération” lorsqu’on parle d’un être cher est donc une erreur très fréquente qu’il me fait plsisir de corriger avec affection aujourd’hui.

La crémation est l’acte de soumettre le corps d’une personne décédée à des températures de plus de 850 degrés Celsius pendant au moins 1h30 dans le but de le vaporiser. Contrairement aux croyances populaires, les restes ne sont pas constitués des cellules du corps carbonisées avec des restes du cercueil ou des vêtements, ils ne sont constitués que des os. En effet, les vêtements, le bois de cercueil et la presque totalité du corps sont vaporisés par le niveau de chaleur intense de l’appareil crématoire et il ne subsiste que quelques fragments d’os. La crémation est souvent recherchée parce qu’elle permet une grande économie d’espace dans les cimetières tous en permettant un deuil plus rapide selon le cas.

Originaire des Indes, la crémation s’est répandue en Amérique du nord seulement depuis les années 60 et constitue la solution la plus biologique à la disposition des corps. L’enterrement quant à lui a le mérite de limiter la désintégration des cellules en ne détruisant pas l’ADN, ce qui contribue selon certains à un deuil plus doux, mieux étalé dans le temps et moins soudain.

Aujourd’hui au Québec, la plupart des entreprises funéraires offrent des services de crémation avec ou sans service funéraire et cette solution a le mérite, pour ceux qui ne possèdent pas de pré-arrangements, de limiter les dépenses tout en permettant de disposer de la dépouille de façon respectueuse. Comme dans tous les domaines, il y a différentes formules selon les compétiteurs, il est recommandé de bien s’informer et de ne transiger qu’avec des institutions reconnues. Les annonceurs du domaine présents dans la page de droite sont fortement recommandés.

Est-ce que le vaccin contre la grippe A H1N1 est mortel?

Sunday, October 11th, 2009

Mortel? Un vaccin?

Selon la recherche actuelle et surtout l’état de la médecine, oui, un vaccin peut causer des effets secondaires neurologiques graves et permanents, dans certains cas, il peut aussi être mortel. Voilà exactement ce que les gouvernements ne souhaitent pas que nous sachions, cela ne veut pas dire que le vaccin n’est pas nécessaire.

Au contraire… La vaccination est un des plus grands bienfaits de l’histoire de l’humanité, sans contredit. Toutefois, le hic est que certaines personnes, suite à une vaccination quelconque, peuvent développer un syndrôme associé à la sclérose en plaques ou carrément mourir de problèmes neurologiques et ces décès sont évitables, d’où le drame.

En 1998, une enquête du journal de Montréal démontrait que lors de la vaccination contre l’hépatite B au Québec dans les années 90, s’adressant à la communauté gaie, des centaines de cas de syndrômes de sclérose en plaques se sont déclarés et rien qu’à l’Hôtel-Deu de Montréal, le Dr. Phaneuf (Microbiologiste) soignait plus de 600 cas.

Le Gouvernement du Québec n’a jamais voulu confirmer ces cas mais il n’avait pas à le faire, les dossiers médicaux des patients parlant d’eux-mêmes. En même temps aux États-Unis, dans une université du sud de l’État du Texas, une recherche confirmait la même chose, à une échelle encore plus grande. Le pire, c’est que la recherche démontrait que toutes ces conditions médicales pouvaient être évitées par un simple test réactif à passer par quiconque souhiaterait se faire vacciner et selon le niveau de réactivité des patients, le vaccin pourrait eur être donné ou pas.

Les coûts sont infîmes, quelques dollars par test alors que le cout des traitements est 100 fois plus élevé. Pourquoi alors ne pas tester tout le monde? Par paresse. Le personnel médical au Québec comme dans la plupart des pays développés doit agir vite, avec efficacité, il doit vacciner vite pour motiver les investissements de l’État mais si on devait simplement demander aux gens de passer un test de 20 minutes, les salles d’attentes seraient pleines, déborderaient et pour nos paresseux dans le secteur de la santé, c’est trop de travail. Parce qu’il faudrai tôt ou tard considérer ce fait, le personnel médical, infirmières et médecins sont paresseux et las de leur travail, il est faux de croire qu’ils donnent leur maximum, il suffit de visiter les urgences des hôpitaux pour voir le personnel gaspiller le temps sans vergogne. On y reviendra.

Trop de travail vs sauver la qualité de vie des personnes vaccinées, c’est un calcul qui ne trouve aucune logique chez les victimes.

À partir de novembre, le Gouvernement vous demandera de vous soumettre à une vaccination contre le virus A H1N1, la grippe des porcs, qui se promène depuis quelques mois de pays en pays. Avant de vous soumettre à la vaccination, si votre choix est de l’être, demandez donc à l’infirmière de vous faire un test de réactivité avant. Si on refuse votre demande, sortez de là en courant, vous sauverez probablement votre vie.

Réactions à la mort d’Eddie Barclay

Saturday, October 10th, 2009

PARIS (AFP) – Eddy Barclay était «un très grand seigneur» a déclaré à l’AFP la chanteuse Mireille Mathieu après la mort du producteur de
musique dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 84 ans.
Par: Google.news
- Pascal Nègre, président d’Universal Music France: «Sans Eddie Barclay,
la chanson française n’aurait pas le même visage», parce qu’il a découvert
ou aidé à s’épanouir «pratiquement tous les grands». Parlant avec chaleur
du producteur de musique qui est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à
l’âge de 84 ans, il a rappelé qu’Eddie Barclay était «d’abord un jazzman
-il était le meilleur ami de Quincy Jones- un chef d’orchestre, un musi-
cien».
- «Eddie Barclay a été un grand visionnaire et a lancé de nombreux ta-
lents», a déclaré vendredi Line Renaud en hommage au producteur dis-
paru. «Eddie va faire maintenant swinguer les anges, ils seront en blanc,
sa couleur préférée et la fête va continuer, c’est sûr», a ajouté la chanteuse
interrogée par l’AFP.
Line Renaud a précisé avoir «vu Eddie pour la dernière fois au Paradis
Latin pour une grande fête comme il les aimait pour le téléfilm sur la vie
de Dalida qui a été sa première artiste. Eddie était très diminué. Je me suis
dis que c’était sans doute la dernière fois que je le voyais».
«Je l’ai rencontré pour la première fois en 1949 lors de la tournée en caravane que je
faisais avec Loulou Gasté au moment de +Ma cabane au Canada+. Il sillonnait la
France au volant de sa Juva 4 et plaçait lui même ses disques de jazz chez les disquai-
res (…) Eddie Barclay a été un grand visionnaire. Il a lancé de nombreux talents».
«Eddy Barclay a été mon premier producteur de disques. C’est Johnny
Starck, mon impresario, qui me l’avait présenté. Il m’appelait affectueu-
sement +la petite+. Mon premier disque, «Mon credo, c’est ton nom», est
sorti chez lui en mars 66. Eddy était un très grand seigneur. Sa couleur
préférée était le blanc: il était le pape du show-biz. Il aimait les artistes
sans doute parce qu’il était lui aussi un artiste, un grand musicien de jazz.
Il aimait ce métier de producteur et vivait pour cette passion, toujours à la
recherche de nouveaux talents».
- Brigitte Bardot «pleure» vendredi «la disparition d’un des derniers
grands seigneurs», Eddie Barclay. Dans un communiqué daté de Saint-
Tropez (Var), l’ancienne actrice devenue défenseure des animaux, indi-
que: «Je pleure la disparition d’un des derniers grands seigneurs dont
l’élégance, le talent et la réussite ont illuminé la France pendant des
décennies et ont contribué à la renommée internationale de nombreux
artistes et bien sûr de notre village: Saint-Tropez»
Mme Bardot indique également avoir eu «la chance de faire partie de
ceux qui étaient autour de lui et qui peuvent aujourd’hui témoigner de sa
gentillesse et de sa légendaire générosité».
- La chanteuse Nicoletta a salué Eddie Barclay, «notre Walt Disney à nous
dans la chanson». Nicoletta qui lui a rendu visite récemment à l’hôpital,
a indiqué vendredi sur Europe 1 qu’elle allait «chanter du gospel pour
sa messe». «Barclay a vraiment promu la musique noire, et la musique
américaine en France, c’était un phare international», a-t-elle affirmé.
«Personne ne pouvait oublier la façon dont Eddie recevait les gens. Il
avait rarement des fautes de goût, mais conservait des tas de peluches et
nounours à son domicile», se souvient-elle.
- Pour Stéphane Collaro, interrogé sur Europe 1, Barclay avait un «charisme assez
étonnant». «Eddie Barclay se donnait une image de milliardaire, mais il n’était pas
si riche que cela. Sa vraie richesse (…) c’était une vraie richesse du coeur, un talent
extraordinaire pour exploiter la qualité de la vie et pour en faire profiter tous ceux
qu’il aimait», a-t-il expliqué. «Eddie m’a donné 40 ans de bonheur», a indiqué M.
Collaro, pour qui sa disparition est un «soulagement», car «quand on a connu Eddie,
un prince, un seigneur», le voir mourir à petit feu, décliner, c’était un crève-coeur».

Pierre Falardeau est mort

Saturday, September 26th, 2009

Le décès de Pierre Falardeau a été confirmé ce samedi 25 septembre 2009 au matin et fait suite à un long combat contre le cancer. Traité à Notre-Dame de Montréal depuis au moins 2 ans, M. Falardeau ne cachait pas sa condition mais n’aimait pas en parler publiquement, souhaitant consacrer ses derniers mois de vie à expliquer ses idées, son art et sa culture.

Pierre Falardeau a été un ardent défenseur de l’indépendance du Québec non pas dans un contexte de souveraineté-association comme le voulait René Lévesque mais selon la tradition des patriotes du passé, par le discours intellectuel d’abord et les muscles si nécessaires. Pierre Falardeau aura payé de sa qualité de vie ses opinions politiques, se voyant refusé régulièrement des subventions du Canada pour des films pourtant très populaires et rentables, il laisse en héritage au peuple québécois le goût de renouer avec les patriotes, exécutés par les anglais par le passé, parce qu’ils revendiquaient des droits pour la collectivité.

Selon Wikipedia

Pierre Falardeau (28 décembre 1946 à Montréal25 septembre 2009 à Montréal[1]) fut un cinéaste, écrivain et militant indépendantiste québécois.

Biographie

Falardeau raconte qu’il aurait eu son premier contact direct avec la politique en 1962, dans le contexte de la campagne électorale qui allait mener à la réélection de Jean Lesage. Son père l’aurait emmené à une assemblée publique au Monument national organisée par « les Amis du docteur Philippe Hamel », qui appuyaient le projet de nationalisation de l’électricité proposé par le gouvernement libéral sortant[2]. « Ce fut ma première leçon de politique. Avec mon père, je découvrais la détermination, l’acharnement et la patience. Il m’apprenait qu’il n’y avait rien de facile. Plus l’enjeu était grand, plus c’était difficile.[3] »

Dès les années 1960, Falardeau s’implique dans le Rassemblement pour l’indépendance nationale. Sa passion pour le projet indépendantiste québécois sera un thème récurrent dans la majorité, sinon la totalité de ses films.

Après avoir complété des études d’ethnologie à l’Université de Montréal, il réalise le court métrage Continuons le combat. Au cours des années 1970, ayant découvert « la vidéo et sa souplesse d’intervention[4] », il se joint à son ami comédien Julien Poulin dans la réalisation de plusieurs autres documentaires, au nombre desquels on compte Le Magra, Pea Soup (contenant la fameuse scène du PFK Kid[5]) et Speak White.

Ces premiers films, moins connus du public, culmineront avec la série des Elvis Gratton, mettant en scène un admirateur d’Elvis Presley, caricature de la petite bourgeoisie canadienne-française fédéraliste. Le film Elvis Gratton : le king des kings demeure aujourd’hui une œuvre marquante de la cinématographie québécoise et son personnage principal est entré dans le folklore québécois.

À partir de la fin des années 1980, Falardeau réalisera surtout des longs métrages de fiction, à l’exception du Temps des bouffons, un documentaire pamphlétaire d’une quinzaine de minutes dont la réalisation s’étalera sur plusieurs années. On retrouve des films plus sérieux tels que Le Party (1989), Le Steak (1992), Octobre (1994) et 15 février 1839 (2001). Falardeau poursuivra aussi dans la comédie en réalisant deux suites au premier Elvis Gratton : Elvis Gratton II: Miracle à Memphis (1999) et Elvis Gratton 3: Le retour d’Elvis Wong (2004).

Il a écrit également plusieurs textes, discours et lettres ouvertes, dont quelques-uns ont été publiés dans les recueils La liberté n’est pas une marque de yogourt (Stanké, 1995), Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (VLB, 1999) et Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (VLB, 2009). Il a aussi eu l’occasion de collaborer comme chroniqueur dans plusieurs publications, notamment Le Couac et Le Québécois.

Depuis 2008, il est chroniqueur à l’hebdomadaire Ici. Il est décédé le 25 septembre 2009 à la suite d’un cancer.

Style et pensée politique

Remarqué pour son caractère et son franc-parler, Falardeau se réclame, entre autres, de l’œuvre de pionniers du cinéma direct québécois comme Pierre Perreault, Gilles Groulx et Michel Brault. Il estime les poètes Pablo Neruda et Gaston Miron, qu’il a beaucoup cités.

Falardeau fait une analogie entre l’indépendance du Québec et d’autres luttes pour l’indépendance nationale et la décolonisation dans le monde :

« L’histoire nous enseigne que la défaite de 1760 marque le début de l’occupation militaire de notre territoire. La défaite de 1837-38, elle, marque le début de notre mise en minorité collective et l’annexion définitive de notre pays, annexion préparée par le Union Act de 1840 et consacrée par le système néocolonial de 1867. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : notre pays a été conquis par la force et annexé par la force. Et ce système féroce d’exploitation coloniale puis néocoloniale dure encore. Il dure depuis 238 ans.[6] »

Son style mélange à la fois la réflexion intellectuelle, le joual et parfois même la vulgarité. En partie en raison de cette façon colorée de s’exprimer, les médias, en quête de sensationnalisme, font souvent appel à ses opinions.

Controverse

À compter de 1995, son projet de film sur Chevalier de Lorimier, un notaire pendu lors des révolutions manquées de 1837-1838, suscite la polémique. Le financement du projet est bloqué par les instances publiques pour des motifs politiques. Une grande pétition d’intellectuels québécois et des manifestations publiques ont finalement raison du refus.[réf. nécessaire]

Les propos que tient Falardeau dans les médias québécois créent souvent la controverse. Si plusieurs applaudissent son discours, soulignant son courage et son intégrité, d’autres, au contraire, lui reprochent sa vulgarité et ses positions extrémistes. Les positions parfois radicales de Falardeau sont en effet loin de faire l’unanimité, et ses détracteurs lui reprochent notamment :

  • D’avoir brandi le drapeau du Hezbollah pendant une manifestation de soutien au Liban tenue à Montréal le 6 août 2006[8].
  • D’avoir traité en octobre 2008 le biologiste et environnementaliste David Suzuki de « petit japanouille à barbiche » dans les pages de l’hebdomadaire Ici, après que ce dernier se soit dit déçu des Québécois ayant appuyé le Parti conservateur[9].

Honneurs

Filmographie

Bibliographie

  • Le temps des bouffons (1994)
  • Octobre (1994)
  • Cinq intellectuels sur la place publique (1995)
  • Je me souverain (1995)
  • Trente lettres pour un oui (1995)
  • La liberté n’est pas une marque de yogourt (1995)
  • 15 février 1839 (1996)
  • Elvis Gratton, le livre (1999)
  • Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (1999)
  • Elvis Gratton 2: Miracle à Memphis, le livre (2000)
  • 15 février 1839: Photos de tournage (2001)
  • Le party (2001)
  • Presque tout Pierre Faladreau (2001)
  • Québec libre! (2004)
  • Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (2009)

La divine Farrah nous quitte…

Wednesday, July 15th, 2009

Le grand public, du moins ceux et celles âgés de plus de 30 ans  vivent, pour beaucoup, les tristes effets de la mort de l’actrice Farrah Fawcett, décédée le 25 juin dernier des suites d’un cancer difficile à traiter. Nous ne reviendrons pas sur la couverture habituelle de sa carrière ni sur les causes de cette tragédie, les autres médias font un excellent travail dans ce domaine. Nous voulions plutôt vous parler de Farrah à titre de bénévole et de supporter de quelques causes importantes pour elle. Supporter avec son coeur, son temps et son argent.

Celle qui a été déclarée “plus belle fille” de son école, celle qui sera devenue la plus belle femme au monde selon la presse people dans les années ‘70 savait exploiter ses charmes de façon intelligente et efficace de manière à créer un engouement autour des causes qui l’intéressaient comme justement la lutte contre le cancer du canal anal, qui touche une très forte proportion d’hommes de la communauté gaie du fait du type de relation sexuelle.

D’après la recherche et le réseau canadien CATIE, Il peut se produire plusieurs types de cancers dans le canal anal, mais le principal type de cancer anal est le cancer des cellules squameuses. Ce type de cancer est associé au virus du papillome humain (VPH). Le VPH cause des problèmes très semblables chez les deux sexes. Certaines souches provoquent les verrues, y compris les verrues génitales (condylomes).

Farrah Fawcett souhaitait profiter positivement de son état et de sa condition pour faire avancer la recherche et venir en aide directement aux autres personnes atteintes, dont les hommes de la communauté gaie en offrant son corps à la recherche, de son vivant. De nombreux traitements expérimentaux sont en phase de développement grâce à elle et en rendant ce type de cancer mieux connu du public, surtout en ce qui concerne son mode de transmission principal, qui consiste en des relations sexuelles anales non protégées, la belle Farrah a peut-être été la bouée de sauvetage de nombreux hommes gais.

Un souvenir in memoriam en création!

Le Point se proposait de sortir une édition spéciale en l’honneur de Farrah Fawcett, avec le récit de sa carrière et de son support à diverses causes mais l’annonce du décès de l’actrice nous imposait un changement majeur puisque l’ensemble de l’article avait été rédigé croyant qu’elle serait encore des nôtres à sa publication. Malheureusement le destin en aura voulu autrement. Farrah Fawcett a été très impliquée dans diverses causes sociales et beaucoup face au SIDA, ce que peu de gens savent. Nous préférions lui dédier à titre posthume cette page et rendre hommage à une icône de la télévision et du cinéma pour une action caritative exemplaire tout au long de sa vie. Ce qui devait être une couverture deviendra une affiche gratuite dans une prochaine édition du Point.

Entrevue : Roger-Luc Chayer L’avant et l’après trithérapie en 1996 pour les jeunes…

Thursday, December 4th, 2008

“J’ai vécu au premier degré l’avant 1996 alors que les personnes de la communauté gaie tombaient comme des mouches et l’après 1996, alors que les 18-24 sont aujourd’hui les premiers contaminés par le VIH-SIDA parce qu’ils n’ont aucune image de la mort liée à cette maladie”, déclare Roger-Luc Chayer, éditeur du Point et de Gay Globe TV.

“Je livre aujourd’hui ce témoignage car sans les témoins de l’apparition du VIH/SIDA dans notre communauté, entre 1984 et 1996, nous ne pourrons jamais faire comprendre aux jeunes les dangers qui les guettent car la mort est toujours présente”. Roger-Luc Chayer, qui collaborait de 1993 à 1998 à la revue RG, a été profondément marqué par son passage au magazine. Seulement que dans l’entourage de la publication, il a été témoin de la lutte et de la mort du correcteur de textes Guy, du graphiste, de deux amis de l’éditeur Jacques et Alain et c’est sans parler de son ami Pascal de Marseille et de nombreuses autres personnes qui sont toutes mortes avant l’arrivée de la trithérapie.

“Inutile de vous dire que ça laisse un goût amer que de repenser à tout cela mais il faut malheureusement le faire et en parler le plus possible car je suis aussi le témoin du comportement de la plupart des jeunes de moins de 30 ans qui n’ont rien vu de l’époque où près de 30% des gais sont morts du SIDA et qui ont des comportements sexuels tels qu’ils sont potentiellement condamnés”, explique Roger-Luc Chayer qui ne cache pas son impatience quand il donne des exemples de comportements dont il est témoin auprès des jeunes qu’il croise comme éditeur et personne impliquée dans la communauté.

“Si seulement nous pouvions revenir en images dans le passé et faire voir à ceux qui pensent que l’on peut guérir du SIDA aujourd’hui que cette maladie peut encore et toujours tuer, briser des vies et détruire toute qualité de vie pour certains qui en survivent, nous pourrions peut-être arriver à une prise de conscience équivalente à celle de la communauté gaie en 1996, juste avant que la trithérapie n’arrive, lorsqu’il était de rigueur et de bon goût d’utiliser le condom pour toute relation intime, c’est d’ailleurs à cette seule époque que le taux de transmission du SIDA a vraiment baissé au Québec”. “Si je ne suis pas atteint personnellement, c’est que j’ai vu l’horreur causée par la maladie chez les autres, je leur dois un peu la vie. C’est le message que nous pourrions livrer aux jeunes!”, conclut l’éditeur du Point.

Burundi : la peine mort abolie mais l’homosexualité pénalisée

Thursday, December 4th, 2008

C’est une avancée mitigée. Le parlement du Burundi a adopté samedi un nouveau code pénal abolissant la peine de mort mais pénalisant l’homosexualité, cite RFI. Cette loi prévoit une peine de trois mois à deux ans et/ou une amende de 54 000 francs (84 dollars) pour quiconque entretiendrait des rapports sexuels avec une personne du même sexe.
NDLR: Nous souhaitons réitérer le fait que les personnes homosexuelles peuvent être systématiquement arrêtées et emprisonnées dès leur descente d’avion dans les pays où l’on criminalise ces actes même si elles ont un passeport canadien. Prudence donc…