Posts Tagged ‘jeunes’

Les jeunes victi- mes d’homopho- bie davantage exposés au suicide

Saturday, June 30th, 2012

Chez les moins de 25 ans toulousains, les homo- sexuels font deux fois plus de tentatives de suicide que les hétérosexuels. C’est le résul- tat d’une enquête menée par le responsable toulousain de l’association Contact, Jean- Michel Pugnières, récem- ment publiée dans sa thèse de doctorat en psychologie.

En effet, les insultes homo- phobes touchent cinq fois plus les garçons que les filles. Le sexe masculin est d’ailleurs bien plus agressif vis-à-vis des homosexuels que des lesbiennes. Ce ma- chisme est très présent dans le milieu scolaire. Au lycée, les intimidations verbales touchent 7,1 % d’hétéro- sexuels contre 15,9 % d’ho- mosexuels.

Suicide des jeunes: le coroner devrait enquêter

Friday, November 4th, 2011

Presse Canadienne
Un groupe de défense des droits des homosexuels demande au coroner en chef de l’Ontario d’ouvrir une enquête sur le suicide chez les jeunes, après qu’un adolescent de 15 ans ouvertement gai se soit récemment enlevé la vie.

Égalité pour les gais et les lesbiennes (Égale) a qualifié de profondément affligeante la mort du jeune Jamie Hubley, d’Ottawa, qui s’est suicidé le 14 octobre dernier. L’adolescent souffrait de dépression, en plus d’être victime de harcèlement et de railleries par ses pairs à l’école, a souligné Égale.

Le groupe a aussi relevé les suicides, en 2010 à Orangeville, de Jeanie Blanchette et de Chantal Dubé, âgées de 21 et 17 ans, en plus de celui, en 2007, du jeune Shaquille Wisdom, âgé de 13 ans, d’Ajax.

Égale a également rappelé que le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes Canadiens.

Des études ont démontré que le taux de suicide chez les adolescents homosexuels est quatre fois plus élevé que celui chez les jeunes en général, a fait valoir l’organisme.

Une enquête du coroner devrait se pencher, selon Égale, sur les causes sous-jacentes aux suicides chez les jeunes, sur les moyens de les prévenir, ainsi que sur les façons d’améliorer le soutien aux jeunes et les politiques actuelles.

Un endroit sécuritaire et sans crainte

Friday, June 17th, 2011

«La vie est un peu plus difficile, car même aujourd’hui, il y a un stigmate négatif rattaché aux homosexuels. La vie est généralement plus facile pour les hétérosexuels. Je pense qu’il devrait y avoir plus de ressources facilement accessibles pour les jeunes homosexuels d’ici.» Kevin a 21 ans, habite Pierrefonds et fait partie des quelque 4 500 jeunes gais, lesbiennes, bisexuels ou transsexuels qui résident dans l’Ouest-de-l’Île. Il aurait aimé avoir de l’aide, il y a quelques années.

Depuis le 15 mai dernier, ces adolescents disposent d’un tout nouveau centre de jeunesse, le LGBTQ Youth Centre à l’Église unie de Beaconsfield. Situé en arrière de la bâtisse, le local est entièrement rénové. Un divan, une télévision et quelques tables remplissent l’espace. «Nous venons tout juste d’ouvrir, alors nous sommes encore en période de construction», mentionne le directeur du LGBTQ Youth Centre, Daniel Bastian, dans la salle tapissée de haut en bas d’affiches contre l’homophobie. «Il s’agit toutefois d’un environnement sûr et accueillant où les jeunes peuvent se rencontrer, parler et apprendre à mieux se comprendre.»

Pour l’homme de 23 ans, originaire du Vermont et ouvertement gai depuis trois ans, l’ouverture du centre est justifiée et nécessaire pour les résidants de l’Ouest-de-l’Île. Les coordonnateurs de l’Église unie de Beaconsfield, Cindy Casey et Shaun Fryday, ont procédé à plusieurs recherches et études sur les homosexuels ici et sont arrivés à la conclusion qu’il était temps qu’un centre ouvre ses portes. «Shaun Fryday est le ministre de l’Église et il est ouvertement gai. Ce centre est un projet qui lui tenait à cœur, car la plupart des ressources sont au centre-ville de Montréal et ne sont pas toujours faciles d’accès pour les jeunes qui n’y habitent pas.» Le manque de ressources pour les homosexuels dans l’ouest de Montréal n’est pas une nouveauté pour la directrice générale du Centre de ressources communautaires de l’Ouest-de-l’Île (CRC), Rania Cotran. Le LGBTQ Youth Centre est d’ailleurs la seule ressource existante pour eux, d’après ses connaissances. «Ici, on dirait que nous prenons les choses trop personnelles et nous refusons de parler de cette problématique», explique-t-elle en entrevue téléphonique. «Le CRC est toujours ouvert à parrainer ce genre de projets et nous admirons le courage de ce centre de jeunesse.»

Changement de refrain du côté de l’Action Jeunesse de l’Ouest-de-l’Île (AJOI). Son directeur, Benoit Langelin, affirme qu’il est faux de dire qu’aucune ressource n’existe pour les homosexuels de la région. «La seule contrainte, c’est que nous travaillons avec la jeunesse globale, et non en spécificité, notamment avec les maisons de jeunes un peu partout. Il n’y a jamais eu autant de support à la jeunesse qu’aujourd’hui.»

Un avis qui n’est pas partagé par Philip Mendeiros, jeune homosexuel de Dollard-des-Ormeaux. Maintenant «sorti du placard»  et étudiant universitaire, il ne compte pas assister aux activités du nouveau centre de Beaconsfield. Il ajoute cependant que les moments les plus durs pour lui se sont passés au secondaire, où il n’y avait pas de clubs gais ou autres ressources. «Je savais que j’étais homosexuel, mais je ne connaissais personne d’autre qui l’était, alors je ne pouvais pas vraiment être moi-même», décrit-il. «Le manque de ressources pour les gais et les lesbiennes complique leur processus de sortie et les fait se sentir aliénés.»

Changer la donne

Ouvert depuis deux semaines, le LGBTQ Youth Centre propose déjà plusieurs activités aux 14 à 19 ans, comme deux périodes de consultation et une soirée film et pizza chaque jeudi soir, à compter de 18h30. «Le Centre est équipé du réseau Wifi, d’un lecteur Blu-ray et d’un système de haut-parleurs pour iPod», ajoute Daniel Bastian. «Les jeunes sont invités à regarder des films, utiliser leurs ordinateurs portables et jouer leur propre musique, tout cela dans le but de faire de cet endroit un lieu confortable et amusant pour eux.» Il est à noter que les activités se dérouleront en anglais.

Une chose est certaine: le LGBTQ Youth Centre est là pour rester et innover. En effet, Daniel Bastian a entrepris un dialogue avec certaines écoles de l’Ouest-de-l’Île, afin d’éduquer et informer les étudiants des enjeux, défis, réalisations et chances qu’ils peuvent rencontrer. Et ce, dès l’automne prochain. «Mais il s’agit surtout de mettre fin à l’homophobie, une bonne fois pour toutes.»

Sida Ces jeunes en fin de vie

Saturday, December 5th, 2009

Au Québec, de jeunes hommes, âgés de moins de 22 ans, meurent régulièrement des suites du SIDA, à l’ère de la trithérapie unidose. Est-ce que la prévention aurait pu sauver leur vie?

Depuis bientôt 17 ans, je pratique le journalisme au sein de la communauté gaie québécoise. Depuis le début, j’ai vite été confronté à la question du SIDA et à la fin de vie de collègues de travail et d’amis. Toutefois, ce qui me choque le plus en 2009, c’est d’être le témoin impuissant de la fin de vie de jeunes hommes de moins de 22 ans qui sont seuls et qui profitent de mon statut d’éditeur de médias gais pour se confier et partager le drame de leur condition. Je me fais toujours un devoir de vous rapporter mes rencontres, parce que ces récits sont encore le meilleur moyen de faire de la prévention.

Le cas de Sébastien est touchant. Pas seulement parce qu’il est atteint d’une forme de SIDA très virulente, qui ne lui laisse aucun répit, mais aussi parce qu’il vit cette condition dans une solitude qui ne peut laisser personne indifférent. Sébastien a 21 ans, bien éduqué et fier de sa personne, il est hébergé chez une vieille dame de la région de Montréal, qui s’occupe du mieux qu’elle peut de son jeune pensionnaire vu son âge avancé. Elle lui prépare ses repas, elle l’aide à se lever et veille à ses besoins hygiéniques mais elle est bien seule pour s’occuper d’un jeune homme en fin de vie.

Sébastien ne répond pas à la médication. Les médecins tentent différents cocktails de médicaments mais on ne semble pas pouvoir le stabiliser et compte tenu de sa grande faiblesse et de son système immunitaire dévasté par le virus, il passe ses journées à combattre diverses infections et bactéries qui le laissent dans un état terrible de maigreur. Malgré tout, il lui reste encore assez d’énergie et de courage pour me recevoir et m’accorder une entrevue sur ses conditions de vie.

“Au milieu de ce visage creusé et déformé par la souffrance, se trouvent les plus beaux yeux du monde”

“Oublie mes parents et ma famille, je viens d’une région éloignée, de la grosse campagne, ils ont honte de moi, c’est comme si je n’existais pas, que je n’étais pas né pour eux. J’ai demandé à ma mère de m’aider mais elle ne retourne même pas mes appels. Je me sens si seul, j’ai loué cette chambre il y a 4 mois mais je suis tombé malade tout de suite après, je suis chanceux d’avoir cette gentille logeuse pour s’occuper de moi. Je ne sais pas comment la remercier”, nous raconte un Sébastien visiblement déprimé de son sort.

“Je me suis retrouvé atteint de cette maladie-là quelques mois après une expérience risquée, avec un mec de passage et je ne pensais pas être si malade. Je me disais que le SIDA ça se traite de toute façon mais je me suis vite aperçu que les médicaments n’agissaient pas dans mon cas, il parait que j’ai une forme virulente et agressive du SIDA, mon médecin m’a dit de songer à m’installer dans une résidence spécialisée en soins palliatifs. Je ne savais pas que ça voulait dire, que j’allais y penser”.

Sébastien a décidé de s’isoler, il a préféré vivre en chambre chez une dame âgée plutôt que d’aller dans un centre de soins spécialisés, comme s’il voulait déjouer le sort et reporter l’échéance de la fin. Il ne prononce d’ailleurs jamais le mot “mort” mais ses yeux sont si expressifs, d’un bleu magique, qu’ils laissent transparaître non seulement son désespoir, mais sa grande tristesse de savoir qu’il ne survivra peut-être pas aux prochains mois. Tout cela pour une passe de quelques heures sous l’effet des drogues de l’heure. Sébastien, qui juste avant d’être plus malade était un sportif accompli en natation, son corps découpé bien qu’amaigri démontre qu’il a fait un entraînement intensif, voulait être ingénieur informatique et fonder une famille avec son petit mari. Sa vie se terminera avant qu’il puisse en profiter. Le SIDA ne pardonne toujours pas en 2009, le message de la clinique l’Actuel à la page suivante le prouve. La prévention est encore le meilleur moyen de sauver sa vie et sa qualité de vie!

Daniel Radcliffe soutient une organisation d’aide aux jeunes gays

Thursday, August 27th, 2009

La star d’Harry Potter a effectué une donation importante à une ligne américaine de soutien et d’aide aux jeunes LGBT, le Trevor Project.

L’acteur déclare dans un communiqué : “Il est extrêmement déprimant de constater que le suicide est une des premières causes de mortalité chez les jeunes gays”.

A la veille de la sortie du dernier film en date de la série “Harry Potter et le Prince de sang-mêlé”, il y a trois semaines, Daniel Radcliffe a reconnu que beaucoup de gens pensaient qu’il était gay, ajoutant trouver cela “formidable”, mais sans donner toutefois aucune information décisive sur son orientation sexuelle.