Posts Tagged ‘circoncision’

La circoncision sans douleur, une piste pour lutter contre le sida

Saturday, June 21st, 2014

Europe1.fr

SANTÉ- L’Ouganda mise sur la circoncision non chirurgicale pour diminuer les contaminations. Chaque année, le pays comptabilise 800.000 décès dus au VIH.

Pas d’effusion de sang. L’Ouganda a décidé d’adopter la circoncision non chirurgicale dans son plan de lutte contre le sida. Ce nouveau type de circoncision s’effectue avec le Prepex. Inventé en 2009 par quatre médecins israéliens, le dispositif se constitue de deux anneaux et d’un élastique. Apposé sur le sexe de l’homme pendant une semaine, il coupe la circulation sanguine du prépuce et provoque sa nécrose. Il peut alors être retiré facilement.

Dans les pays en voie de développement où les infrastructures hospitalières et l’encadrement médical sont déficients, le Prepex a de quoi séduire. Il est peu coûteux, ne nécessite ni champ stérile ni intervention d’un médecin. Enfin, la pose prend moins d’une minute sans effusion de sang, donc sans risque d’infection.

La circoncision pour prévenir le sida. Différentes études menées en Ouganda, au Kenya et en Afrique du sud ont démontré que la circoncision diminue de 60% le risque de transmission du sida lors d’un rapport entre un homme sain et une femme porteuse du virus. C’est pour cette raison que l’OMS et Onusida recommandent depuis 2007 la circoncision comme moyen de prévention.

Depuis 2010, l’Ouganda a lancé un large programme de circoncision qui a touché 13% de sa population masculine âgé de plus de 15 ans. L’utilisation du Prepex permettra, espère les autorités locales, de convaincre tous ceux qui craignent la douleur et l’aspect chirurgical de l’acte.

Un moyen, pas une solution. Une partie des hommes opérés ont cependant tendance à penser qu’ils peuvent avoir des relations sexuelles sans risques et qu’il devient inutile de se protéger. Selon certains médecins, la conséquence est donc inverse à celle attendue puisque la circoncision peut paradoxalement renforcer l’épidémie. Un bon dispositif d’information doit donc accompagner la circoncision. L’Ouganda applique en parallèle le programme ABC (« Abstinence, Fidélité, Préservatif » en français) qui selon la Banque Mondiale fait ses preuves, en particulier dans les classes d’âge les plus jeunes.

LA CIRCONCISION …et ses effets bénéfiques sur la prostate!

Thursday, April 17th, 2014

Informationhospitalière.com

Déjà pressentie et utilisée pour réduire les risques d’infections sexuellement transmissibles (IST), la circoncision pourrait, si elle est effectuée après l’âge de 35 ans, aussi contribuer à prévenir le cancer de la prostate. C’est ce que suggère une étude parue dans la dernière édition du British Journal of Urology International.

Chaque année, plus de 40,000 français sont touchés par un cancer de la prostate. Ce qui fait de ce dernier le premier cancer de l’homme. Plus il est détecté tôt, plus il est facile à traiter. Afin de réduire les risques de survenue de cette tumeur, William Raillant-Clark et ses collaborateurs de l’Université de Montréal et de l’Institut Armand Frappier (Montréal) ont souhaité vérifier si la circoncision, qui permet de réduire les risques de contamination par le VIH, pouvait aussi jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate.

Cette hypothèse s’est appuyée sur les conclusions d’une étude, parue dans la revue Cancer, menée par des chercheurs du Fred Hutchinson Cancer Research Center, qui montrait une baisse de 15 % des risques de survenue d’une tumeur de cette glande chez les personnes circoncises. A cette fin, ils ont interviewé 2 114 hommes, pour connaître leurs antécédents médicaux et leur mode de vie.

Ils leur ont aussi demandé s’ils avaient subi une circoncision( éventuelle), et si c’est le cas, à quelle date. La moitié des participants avaient été diagnostiqués? comme porteur d’un cancer de la prostate. Les premières données ont permis de montrer que les patients ayant été circoncis avaient 11 % de risques en moins de développer ce type de tumeur, que ceux n’ayant pas subi cette intervention. Si ce résultat semble peu significatif, une analyse plus fine des résultats, a permis aux chercheurs canadiens de constater que les hommes ayant subi une circoncision après l’âge de 35 ans avaient un risque réduit de 45 % de développer un cancer de la prostate par rapport aux autres.

Par ailleurs, l’équipe de William Raillant-Clark a pu constater que l’incidence du cancer de la prostate est légèrement plus faible dans les populations juives et musulmanes, qui pratiquent la circoncision … de façon rituelle. Autre enseignement de ces travaux, cette pratique chirurgicale serait d’autant plus préventive chez les hommes noirs avec une réduction des risques de survenue de tumeur de 60 %.

Toutefois, afin de confirmer le lien entre circoncision et protection contre le cancer de la prostate, d’autres études doivent être menées… Des études complémentaires sont donc requises afin d’en découvrir le lien…

Contrôle du microbiome Grâce à la circoncision préventive du VIH

Thursday, May 30th, 2013

La circoncision modifie radicalement le microbiome du pénis, des changements qui peuvent expliquer pourquoi la circoncision offre une protection contre le VIH et d’autres infections virales. Ces chercheurs de l’Université de Washington montrent dans l’édition du 16 avril de la revue Mbio, qu’un an après la circoncision, la charge bactérienne sur le pénis a considérablement diminué, avec un objectif, trouver des alternatives à la circoncision ayant le même impact biologique.

La circoncision réduit le risque d’infection par le VIH chez les hommes de 50-60% et réduit également le risque d’infection par le papillomavirus humain et le virus de l’herpès simplex 2, mais le phénomène biologie sous-jacent reste mal compris. En utilisant des prélèvements recueillis lors d’une étude sur la circoncision en Ouganda, les chercheurs ont regardé si la circoncision altère de manière significative la population microbienne du pénis. En utilisant la technique PCR, les chercheurs ont comparé des prélèvements d’hommes non circoncis avec des prélèvements d’hommes circoncis recueillis avant l’intervention et une année plus tard.

Des conclusions très intéressantes qui montrent comment les bactéries génitales affectent la sensibilité du pénis aux infections sexuellement transmissibles virales mais comment la diminution de certaines d’entre elles peut aussi entraîner l’inflammation.

Comprendre ces changements dans le microbiome qui aujourd’hui suivent la chirurgie et pouvoir les reproduire mais sans la chirurgie, serait l’idéal. En identifiant un groupe de bactéries anaérobies qui augmentent le risque d’infection à VIH, on pourrait aussi réduire le risque d’infection.

VIH: Le microbiome explique pourquoi la circoncision offre une protection

Friday, April 19th, 2013

Santelog

La circoncision modifie radicalement le microbiome du pénis, des changements qui peuvent expliquer pourquoi la circoncision offre une protection contre le VIH et d’autres infections virales. Ces chercheurs de l’Université de washington montrent dans l’édition du 16 avril de la revue Mbio, qu’un an après la circoncision, la charge bactérienne sur le pénis a considérablement diminué, avec un objectif, trouver des alternatives à la circoncision ayant le même impact biologique.

 

Les chercheurs du Translational Genomics Research Institute (TGen- Arizona) et de la George Washington University ont étudié les effets de la circoncision masculine sur le microbiome ou populations bactériennes qui vivent sous le prépuce avant et après la circoncision. Un an après l’intervention ils constatent que la prévalence des bactéries anaérobies qui se développent dans des sites à oxygène limité a diminué alors que la prévalence d’autres bactéries aérobies a légèrement augmenté. C’est un exemple aussi de recherche sur le microbiome humain -ou ensemble des génomes des microbes nous colonisant-, sur sa structure, sa diversité et ses rôles fondamentaux dans la santé humaine et la maladie.

 

La circoncision réduit le risque d’infection par le VIH chez les hommes de 50-60% et réduit également le risque d’infection par le papillomavirus humain et le virus de l’herpès simplex 2, mais le phénomène biologie sous-jacent reste mal compris.

En utilisant des prélèvements recueillis lors d’une étude sur la circoncision en Ouganda, les chercheurs ont regardé si la circoncision altère de manière significative la population microbienne du pénis. En utilisant la technique PCR, les chercheurs ont comparé des prélèvements d’hommes non circoncis avec des prélèvements d’hommes circoncis recueillis avant l’intervention et une année plus tard.

Un changement significatif dans le microbiome du pénis est constaté à la suite de la circoncision masculine. Un an après, la charge bactérienne chez tous les hommes circoncis a fortement diminué, aboutissant à une réduction de la biodiversité du microbiome. Des conclusions très intéressantes qui montrent comment les bactéries génitales affectent la sensibilité du pénis aux infections sexuellement transmissibles virales mais comment la diminution de certaines d’entre elles peut aussi entraîner l’inflammation. Chez les hommes non circoncis, de fortes charges bactériennes vont ainsi activer des cellules dans le prépuce appelées cellules de Langerhans, les empêchant de mener à bien leur rôle antiviral normal. Activées, ces cellules de Langerhans vont avoir un effet néfaste en liant et en délivrant des particules de VIH directement aux lymphocytes T, entraînant une infection. « Nettoyer » le pénis de certaines bactéries pourrait donc empêcher ces cellules de Langerhans de favoriser l’infection.

Trouver des alternatives à la circoncision avec le même impact biologique : Comprendre ces changements dans le microbiome qui aujourd’hui suivent la chirurgie et pouvoir les reproduire mais sans la chirurgie, serait l’idéal. En identifiant un groupe de bactéries anaérobies qui augmentent le risque d’infection à VIH, on pourrait aussi réduire le risque d’’infection.

Circoncision et infection à VIH/sida au Kenya ; application des résultats de l’étude ” Kenya AIDS indicator Survey”, de 2007

Monday, September 3rd, 2012

Sidasciences

Une analyse des résultats de l’enquête “Kenya AIDS indicator Survey”, publiée dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé de septembre 2012 montre qu’en 2007 la prévalence nationale de l’infection par le VIH chez les hommes non circoncis s’élevait à 13,2% (intervalle de confiance de 95%, IC : 10,8–15,7) par rapport à un pourcentage de 3,9% (IC de 95% : 3,3–4,5) chez les hommes circoncis.

La stratégie de circoncision des hommes kenyans doit être mise en oeuvre dans les provinces présentant le plus grand nombre d’hommes non circoncis et non infectés par le VIH, à savoir la province de Nyanza, la vallée du Rift, de Nairobi et de la province occidentale. Sont également concernés les jeunes hommes, avant ou peu de temps après leur première expérience sexuelle.

http://www.gayglobe.us

SIDA et circon- cision: Le débat s’enflamme aux Etats-Unis

Friday, December 9th, 2011

Quelques jours après la pré- sentation d’Hillary Clinton, du nouveau Plan américain contre le VIH-SIDA, avec, parmi les grandes mesures retenues, la circoncision médicale des hommes volon- taires, un geste qui a fait ses preuves contre l’infection au VIH, le débat prend un tour enflammé aux Etats-Unis. De vifs débats sur la circon- cision sont désormais orga- nisés à travers les Etats- Unis sous l’impulsion de quelques groupes arguant que la procédure est une violation des droits de l’hom- me et sans bénéfice pour la santé.

La circoncision contre le SIDA, entre illusion, sexisme et apartheid

Tuesday, October 11th, 2011

Nouvelobs.com
“Celui qui sacrifie une liberté essentielle à une sécurité éphémère et aléatoire

“ne mérite ni la sécurité ni la liberté.” Benjamin Franklin

“Y’en avait jusqu’à la ceinture, mais Abraham a dit de circoncire.”

d’après Graeme Allright

Les remarques suivantes ont été inspirées par un article africain (1) et par le succès de la stratégie adoptée contre le SIDA par l’Ouganda (2) et la Thailande. Dans cette lutte, les méthodes saines et sûres sont le plaisir personnel (autosexualité), la fidélité, le préservatif (3) et le test HIV ; le savon est inutile ou dangereux (4). Mais il faut aussi écarter résolument le multi-partenariat l’adultère et la polygamie, les rapports pendant les règles et le “dry sex”, l’homophilie, la sodomie et le tourisme zoosexuel avec les singes porteurs endémiques du virus(*). L’usage des drogues et l’euphorie provoquée favorisent dangereusement la prise de risque. Quoi qu’il en soit, la violence appelle la violence et l’on ne doit pas combattre pas la débauche par la violence des mutilations sexuelles. Pour tous ceux qui n’ont pas encore trouvé une relation stable avec une personne saine, la autosexualité ou la sexualité des préludes sont le plus sûr recours contre l’épidémie. Cela suppose de ne pas avoir été privé de leurs organes spécifiques : le clitoris et le prépuce. Dans un continent où les femmes sont maintenant les plus atteintes par une épidémie initialement diffusée par les hommes, elles sont les premières intéressées à adopter l’éthique de la fidélité. D’autant plus que c’est une éthique égalitaire dans laquelle la perte de diversité est compensée par le gain en sécurité affective et l’approfondissement des relations.

Concernant les enfants, une étude réalisée à partir des données de 2009 du Mozambique, a montré que les circoncis ou scarifiés sont deux à trois plus susceptibles d’être contaminés par le HIV (5).

En dépit de cela, trois importantes enquêtes (6, 7, 8) sur l’efficace de la circoncision pour protéger les hommes du HIV ont été menées en Afrique sub-saharienne. Elles ont succédé à toute une série depuis vingt ans, avec les mêmes buts et résultats, mais la presse nous a resservi la même discutable conclusion qui a finalement déterminé l’OMS à recommander la circoncision de masse en Afrique.

La présomption de contamination et l’absence d’une information vitale

sont sexistes et racistes

Dans aucun pays développé les enquêteurs n’auraient songé à proposer une alternative circoncision-préservatif qui suppose la partenaire contaminée sans réaliser le test sur les deux partenaires. Un tel sexisme ne se serait pas produit en Europe ; ce n’est pas du sexisme à proprement parler, c’est du sexo-racisme, un racisme à la puissance deux.

De plus, dans la première étude, le test a été pratiqué pour les seuls besoins de l’enquête, sans que les sujets soient informés du résultat. Il apparut en effet, au tout début, que 146 (72 + 74) des sujets étaient porteurs du virus (9). Ces personnes n’en ont pas été averties (10). Il s’agit de racisme ; une telle décision serait impensable dans un pays développé. Il est inadmissible que des médecins aient porté atteinte au droit à la dignité de personnes humaines en les privant d’un diagnostic de contagion létale. Même le journaliste qui a dénoncé ce racisme à l’encontre des contaminés n’a pas songé à le faire envers les non contaminés qui avaient aussi le droit de savoir. Selon toute vraisemblance, le test a été pratiqué sur les sujets à leur insu, sinon ils l’auraient demandé pour leur partenaire mais il semble que cela aurait été contradictoire avec l’objet de l’étude : savoir ce qui se passe en l’absence d’information. Le terme de cobayes humains s’applique.

Pour cette raison, cette étude a été refusée à la publication en Europe par The Lancet (11) mais elle fut publiée aux États-Unis encore majoritairement circonciseurs. Un tel usage des fonds publics octroyés à l’INSERM est consternant.

Les droits de l’homme, ce n’est pas pour les noirs

Puisqu’on a parlé de la circoncision comme d’un “vaccin” contre le SIDA, la comparaison s’impose avec le statut juridique des vaccins en matière de droits de l’homme. La jurisprudence des hautes cours européennes (CEDH, 9.10.77 ; C.É., 26.11.1) tolère les atteintes limitées au principe de l’intégrité physique commises dans un but de prévention prophylactique (vaccins) à condition qu’elles soient, un, effectuées pour la protection de la vie, deux, proportionnées à leur but, trois, soumises à enquête officielle. Or la circoncision n’est pas une atteinte limitée mais une pratique hautement invasive. La déontologie interdisant les amputations pour motif prophylactique (cancer du sein), même une protection à 100% ne justifierait pas d’exhorter la population à un “vaccin” mutilant. Cependant, en ce qui concerne les trois “enquêtes africaines”, on peut parler d’enquête officielle. Cependant, les vaccins procurent une couverture du risque d’au moins 95%. Ce n’est pas le cas ici, comme nous l’allons voir. En conséquence, la circoncision ne remplit pas les deux dernières conditions.

Les enquêtes ont utilisé des cobayes humains

La démarche des trois études fait dresser les cheveux sur la tête. A Orange Farm, une banlieue pauvre de Johannesburg, 3 128 hommes ont été recrutés (6) et 1 546 cobayes humains ont été circoncis d’emblée. Les autres ont subi la mutilation 14 mois plus tard. Car selon les hâtifs et naïfs promoteurs de l’entreprise, son succès fut tel qu’ils l’arrêtèrent pour circoncire le reste de l’échantillon.

Les enquêteurs se sont donné bonne conscience en fournissant à leurs victimes préservatifs et conseils. Mais il fut un temps où les expérimentations mutilantes sur des humains s’abritaient derrière les barbelés des camps d’extermination. Aujourd’hui elles se font au grand jour ; pour proclamer les résultats soi-disant positifs de forfaits réalisés avec la collaboration de victimes médusées par la blouse blanche, quelques scientifiques obtiennent une consécration médiatique dans les congrès de la Société Internationale du SIDA. Science, que de crimes on commet en ton nom !

Les enquêtes ont été limitées aux hommes et aux noirs

L’enquête d’Orange Farm se dit “randomisée” (statistiquement représentative de la population par tirage au hasard) mais les femmes en ont été exclues. Depuis quand une population est-elle composée d’un seul sexe ? ! De plus, comment une petite ville de noirs pourrait-elle représenter la population sud-africaine qui inclut 11 % de blancs ? ! Délibérément androcentrée et ethnocentrée, cette étude est d’autant plus statistiquement biaisée qu’à l’instar des deux autres qui lui ont succédé, elle renseigne les risques de transmission de la femme à l’homme sans s’inquiéter du statut HIV des femmes en contact avec les sujets de chaque échantillon. Elles ne prennent pas non plus en compte l’âge, le statut marital et la religion, si importants en matière de conduite sexuelle.

L’extrapolation d’une conclusion à moyen terme

sur un échantillon bien limité est fascinante mais fallacieuse

Dans l’enquête d’Orange Farm, au bout de 14 mois, la circoncision a considérablement diminué le nombre de contaminations, de 60% plus faible chez les circoncis. Deux enquêtes similaires, menées au Kenya et en Ouganda sur une période un peu plus longue (15 mois), ont montré une diminution de la “protection” qui, en un mois, passe à 53 et 48% (7, 8). Cette diminution rapide de l’effet protecteur dans le temps montre que la circoncision ne fait que retarder l’entrée du VIH. On peut même se demander si l’interruption des enquêtes avant terme ne serait pas due à un souci de ne pas laisser se “dégonfler” une statistique prometteuse (12).

De plus et surtout, il est bien connu que les enquêtes en matière de MST (13, 14, 15), même sur un grand nombre de sujets, ont des résultats relativement contradictoires ; les MST sont si rares que même les enquêtes à grande échelle sont douteuses. Le professeur Geshekter (13) souligne qu’il est extrêmement hasardeux d’extrapoler à tout un continent un résultat obtenu sur un aussi petit nombre de cas ; sur les 10 908 sujets des trois enquêtes, seuls 205 ont contracté le virus. Tirer d’enquêtes aussi limitées une prescription de mutilation chirurgicale pour des millions d’hommes n’est pas sérieux.

Quoi qu’il en soit, à plus long terme et comme prévu par plusieurs observateurs (16), le remède n’est pas garanti (17).

Les études contradictoires se multiplient

Les critiques des trois enquêtes sub-Sahariennes se multiplient (18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30). Remarquant qu’au Lesotho à moitié circoncis, le SIDA frappe 22,8% des circoncis contre 15,2% des intacts et qu’ “au Cameroun où 93 % de la population est circoncise, la prévalence du VIH chez les hommes circoncis est de 4,1 % contre 1,1 % pour les non-circoncis”, le Conseil national du SIDA a considéré la circoncision comme “une méthode discutable” de prévention (18). De même, une enquête menée en 2006 par le Swaziland Central Statistical Office (27) a déterminé que le taux de SIDA était de 21,8% chez les circoncis contre 19,5% chez les intacts. L’enquête à long terme d’un chercheur de l’Institut Pasteur (22) sur 13 pays africains ne montre pas de différence entre les circoncis et les intacts. Une étude menée en 2006 (28) “n’a pas détecté l’association attendue entre la circoncision et la séroposivité”. Le Mali et le Soudan circoncis ont effectivement un faible taux de SIDA mais ce sont des pays musulmans où d’une part les femmes sont mariées très jeunes et où d’autre part les rapports sexuels sont interdits pendant les menstrues. La similarité des taux de SIDA en Suède et en Israël montre que la circoncision n’a rien à voir à l’affaire.

Une enquête menée sur 4 400 femmes de circoncis

montre que la circoncision maritale ne les protège pas

La circoncision de leur mari a été sans influence pour un échantillon de 4 417 ougandiennes et zimbabwéennes (31).

Pour les femmes de circoncis séropositifs,

le risque est aggravé de 55% sur deux ans

Une enquête de deux années sur un échantillon tiré au hasard a montré que la circoncision augmente lourdement le risque pour les femmes (32) (17/92 = 18,48% et 8/67 = 11,94%, ensuite, 6,54/11,94 = 54,77). A quoi bon diminuer le risque pour les hommes si cela l’augmente dans une proportion identique pour leurs partenaires de surcroît susceptibles de porter des fœtus ?

Plusieurs facteurs minimisent le rôle du prépuce

Talbott a montré (33) qu’en Afrique, le continent le plus atteint, le grand vecteur de l’épidémie n’est pas le prépuce mais la prostitution. Les prostituées africaines, quatre fois plus nombreuses, sont quatre fois plus contaminées que dans le reste du monde. Une mutation génétique frappant les Africains explique aussi leur grande vulnérabilité à l’épidémie (34). Ensuite, Chenine & al. (35) ont montré qu’un ver d’eau qui atteint particulièrement la population sud-africaine dont il affecte 50% des femmes, renforce aussi cette vulnérabilité.

Les conséquences à long terme sont contradictoires

Chez les victimes qui subiront toute leur vie le résultat de l’opération, sa mise en œuvre aboutira à l’effet inverse : propager l’épidémie par négligence de l’usage du préservatif, pour deux raisons. D’une part les circoncis – en particulier les jeunes sujets – se croiront suffisamment protégés (36, 37, 38). La rumeur s’en répand déjà en Afrique : “La circoncision, c’est le meilleur préservatif, le meilleur vaccin !” D’autre part et surtout, l’usage du préservatif est déjà peu agréable aux homes normaux. Chez les circoncis, la perte de sensibilité du gland (39), le rend carrément rébarbatif, si bien que ces messieurs refusent les demandes de leur partenaire en ce sens. L’extension de l’épidémie en Afrique et aux USA (40) – où la majorité de la population est circoncise – suggère fortement qu’à long terme, la circoncision a l’effet inverse du but recherché. Le fait est qu’avec un taux de contamination du double de celui de l’Europe, les USA sont le pays développé où l’épidémie s’est le plus propagée.

La deuxième conséquence sera une aggravation de la transmissibilité du virus aux femmes – et aux enfants des femmes enceintes – due à l’abrasion du vagin provoquée par l’absence du prépuce. Deux enquêtes (41, 42) ont révélé que ce dernier limite les frottements irritants pour le vagin, pour cinq raisons. Tout d’abord, les hommes normaux n’ont besoin que de trois minutes pour parvenir à l’orgasme et peuvent prolonger cette durée au besoin. Ensuite, ils recherchent les sensations fines procurées par l’exquise sensibilité érogène et tactile du prépuce (celle du gland est purement érogène), par des mouvements d’amplitude modérée, dans un acte moins gymnastique, plus lent, doux et tendre. Trois, n’étant plus une muqueuse, le gland circoncis, devenu calleux, a perdu sa délicatesse et son moelleux. Quatre, le prépuce coulisse sur la hampe si bien que les frictions contre le vagin sont réduites. Cinq, par sa mobilité et ses replis, il joue un rôle semblable à celui des segments d’un piston et permet d’éviter l’évacuation des sécrétions vaginales. A l’inverse, pour compenser leur perte de sensibilité, les circoncis ont besoin d’une grande amplitude de mouvement induisant, certes, le massage profond du gland recherché mais aussi des frottements intenses. De plus le champignon de la couronne de leur gland évacue peu à peu les sécrétions et le vagin s’irrite. Une sixième raison semble particulière aux cultures africaines du “dry sex”. Une gynécologue (43) a révélé que dans les couples excisées-circoncis, le mari proteste lorsque la femme, qui souffre lors du coït, souhaite utiliser le lubrifiant prescrit. La raison est évidente : “l’amour sec” permet au circoncis de parvenir plus vite à l’orgasme, au dépens de sa compagne, traitée comme pur objet. Les africaines sont deux fois plus susceptibles d’être contaminées que les hommes, la circoncision en est très probablement responsable. Les rapports 2004 et 2006 d’ONUSIDA (44) ont révélé qu’en Afrique subsaharienne, les femmes représentent 59% des personnes contaminées. Mais l’Afrique subsaharienne est la terre du “dry sex” ; imposé aux femmes, il exclut le préservatif et irrite au maximum. En démontrant que le risque de contracter le HIV est de 55% plus élevé pour les femmes dans les deux années suivant la circoncision de leur compagnon, les enquêtes de Wawer (32, 45) apportent la preuve de ces affirmations rédigées en 2007.

Conclusion

“Il est triste que les organisations mondiales de la santé soient dominées par des américains circoncis qui n’ont pas idée de ce qu’ils font.” David Llewellyn

Le message diffusé par la circoncision de masse est biaisé et dangereux parce qu’il la fait passer pour une alternative au préservatif. Comme l’a souligné le président Ougandais, il est aberrant de prescrire un remède comportant un risque de 40%. Pour une activité aussi quotidiennement répétitive que la sexualité, on ne peut pas adopter un remède comportant un risque qui fait rapidement décroître l’effet protecteur. Même si la circoncision a une forte incidence sur la transmissibilité du SIDA, un remède qui n’est sûr qu’à 60% à moyen terme doit être écarté s’il peut dissuader de l’utilisation d’un remède sûr à 99% à long terme. Prescrire la circoncision qui, en réduisant la sensitivité, décourage l’utilisation du préservatif, est tout bonnement insensé. La grande sophistication statistique de ces études a dissimulé l’efficacité à court terme, traîtresse, de la solution qu’elles préconisent. Faute d’intégrer les facteurs éthiques et comportementaux, les études statistiques aux résultats mirobolants sont susceptibles d’être gravement trompeuses. L’effrayante étendue de l’épidémie de SIDA en Afrique a donc une fois de plus favorisé la diabolisation d’un prépuce bouc émissaire favori de la phobie puritaine.

Il y a encore en Afrique de nombreux peuples qui ont résisté à l’épidémie de circoncision. La probabilité est maintenant élevée qu’ils délaissent leur antique sagesse devant l’envahissement pseudo-scientifique, néo-colonisateur et raciste, qui recommande la circoncision à Pretoria sans le faire à Genève. Alors que, sur réquisition du ministère public, un tribunal finlandais a reconnu que la circoncision est une atteinte pénale, quelques médecins tirent argument de l’épidémie de SIDA pour généraliser la barbarie et mutiler les derniers représentants noirs d’une éthique qui respecte l’enfant et refuse la distinction quasi-raciste qui prétend fonder des identités collectives sur une destruction de celle de l’espèce.

La circoncision générale – et bientôt la manipulation génétique dans un “meilleur des mondes” – plutôt que la lutte contre les causes réelles de l’épidémie, voilà la solution à long terme suggérée par des apprentis sorciers qui bénéficient de la crédulité, du conformisme et de l’antique superstition hygiéniste qui favorisent la criminalité pédo-sexuelle. La psychanalyse verra là un avatar de la sadique et obsessionnelle compulsion parentale et sociétale, à menacer les enfants de castration, voire à castrer les filles de leur organe érectile, pour mieux les soumettre. Cette menace n’étant pas verbalisée, ses effets demeurent inconscients et leurs conséquences peuvent être désastreuses.

Non seulement l’éthique élémentaire interdit de mutiler le corps humain à titre préventif mais encore les mutilations puritaines associées au laisser-faire vis à vis de la débauche ne peuvent pas sauver l’humanité du SIDA. Des voix africaines se sont déjà élevées (1) pour dénoncer les comportements maintenant bien connus responsables de son développement. Au lieu de s’y opposer, la circoncision les favorise. Cette solution est donc plus extravagante encore que l’ablation des seins en prévention du cancer. Plus encore que les autres MST, l’épidémie de SIDA rappelle à un monde égaré par l’étalage de la perversion et de la séduction posées en exemple par les médias, les règles élémentaires de l’éthique amoureuse : “On ne fait pas l’amour sans amour vrai et l’amour véritable (respect, tendresse, fidélité) n’existe pas sans connaissance vraie.” Leur mise en œuvre ne peut se faire sans l’abandon du tabou de la autosexualité. Selon le slogan de Marilyn Milos (46), le SIDA ne doit pas être combattu par l’amputation mais par l’éducation. L’éthique et l’éducation permettent de lutter contre le SIDA, l’ordre moral circonciseur ne le peut pas. C’est pourquoi la circoncision pour motif statistique fallacieux décrétée par les fonctionnaires de l’OMS est une aberration éthique. Deux sociétés médicales : l’Australian federation of AIDS organizations (AFAO) (47) et l’Office national du SIDA (18) français, ont déjà réagi négativement à la recommandation de l’OMS. Le professeur Rozenbaum a déclaré : “En cas de relation sexuelle, le préservatif est le seul moyen efficace de prévention individuelle, que les hommes soient circoncis ou non.”

Entre l’aggravation de la transmissibilité aux femmes, la démotivation pour l’utilisation du préservatif et l’effritement de la protection dans le temps, non seulement le remède est pire que le mal mais encore il détourne des sommes importantes du seul remède efficace et de la recherche. La jet society urologique s’offre en Afrique, aux frais des contribuables, des séjours coûteux pour l’écosphère. Les trois enquêtes sur le SIDA menées en Afrique sub-saharienne furent un cri d’alarme à l’univers que la sécurité des préservatifs est faite pour les riches blancs alors que la circoncision est un pis-aller, fallacieux et à court terme, pour les pauvres noirs. Ces derniers feraient mieux de s’offrir des préservatifs plutôt que les prostituées par lesquelles ils contaminent leurs femmes de retour à la maison. En tout cas, il ne faudrait pas que les plus jeunes aient à souffrir d’une épidémie résultant de l’inconduite de leurs aînés ni l’ensemble de la population masculine de celle de quelques-uns.

Lorsque des blancs préconisent la circoncision contre le SIDA en Afrique sans en faire autant pour le reste du monde, cela s’appelle du racisme. Lorsque des médecins blancs, de façon absolument inutile et en sachant pertinemment que cela va aggraver de 55% le risque de contamination pour leurs compagnes, circoncisent des sidaïques au prétexte que cela “stigmatiserait” ces séducteurs par rapport à leurs concurrents (cf. (32)), cela s’appelle de la complicité raciste de crime sexiste.

Sigismond (Michel Hervé Navoiseau-Bertaux) – [email protected]

Chercheur indépendant en psychanalyse, ancien élève du Département psychanalyse de l’Université de Paris VIII, auteur de “Mutilations sexuelles : excision, circoncision, le meurtre de l’innocence” disponible gratuitement sur circabolition

(1) Afrika wakamba. Afrique et santé, circoncision, l’Afrique en danger. 1983.

http://www.oocities.org/rainforest/3719/circoncision.html

(2) Low-Beer D., Stoneburner R. Behaviour and communication change in reducing HIV : Is Uganda unique ? Johannesburg : Centre for AIDS development, research and evaluation, 2004 : 14.

(3) American Foundation for AIDS Research. The effectiveness of condoms in preventing HIV transmission. Issue brief N° 1 January 2005.

(4) http://images3.wikia.nocookie.net/__cb20100606155856/intact/images/5/57/Soap_and_HIV.pdf

(5) Brewer D.Scarification and male circumcision associated with HIV infection in Mozambican children and youth.. WebmedCentral EPIDEMIOLOGY 2011, 2(9) : WMC002206.

http://www.webmedcentral.com/article_view/2206

(6) Auvert B., Tallard D., Lagarde E., Songnim-Tambekou J., Sitta R. et al. Randomized, Controlled Intervention Trial of Male Circumcision for Reduction of HIV Infection Risk: The ANRS 1265 Trial. PLoS Med 2005 ; 2 (11) : e298.

http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371/journal.pmed.0020298

(7)Bailey C, Moses S, Parker CB, et al. Male circumcision for HIV prevention in young men in Kisumu, Kenya: a randomized controlled trial. Lancet 2007 ; 369 : 643–56.

(8) Gray H., Kigozy G., Serwadda D. et al. Male circumcision for HIV prevention in young men in Rakai, Uganda: a randomized trial. Lancet 2007 ; 369: 657-66.

(9)http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=slideshow&type=figure&doi=10.1371/journal.pmed.0020298&id=38884 (lien aujourd’hui corrompu)

(10) Schoofs M, Lueck S, Phillips MM. Study says circumcision reduces AIDS risk by 70%. Findings from South Africa may offer powerful way to cut HIV transmission. Wall street journal 2005 ; July 5: A1.

(11) Cohen J. AIDS research. Male circumcision thwarts HIV infection. Science 2005 ; Aug 5 ; 309 (5736) : 860.

http://www.samj.org.za/index.php/samj/article/viewFile/1811/2152

(12) Montori V. et al. Randomized studies stoped for benefit: a systematic review. J Amer med ass 2005 ; 294 (17) : 2203-9.

(13) Fauntleroy G. The truth about circumcision and HIV. Mothering July 2008.

(14)Laumann E., Masi C., Zuckerman E. Circumcision in the United States. JAMA 1997 ; 277 (13) : 1052-1057. http://www.cirp.org/library/general/laumann

(15)Cook L., Koutsky L., Holmes K. Circumcision and sexually transmitted diseases. Am j pub health 1994 ; 84 : 197-201.

(16)Dickson N. Circumcision and risk of sexually (sic) transmitted infections in a birth cohort. J of ped, 2008 ; 152 (3) : 383-387.

(17) 2009 Kenya Aids Indicator Survey (Kais)

http://www.nation.co.ke/News/-/1056/663870/-/uneiet/-/index.html

(18) Rozenbaum W., Bourdillon F., Dozon J-P. et al. Report on Male Circumcision: An arguable method of reducing the risks of HIV transmission. Conseil national du SIDA, 2007: 1-10.

http://www.cns.sante.fr/spip.php?article277&decoupe_recherche=circoncision

(19) Alkatout I. et al. Sexual behaviour as the limiting and linking factor in HIV-infected people in rural Zimbabwe. Int J of STD & AIDS 2007; 18 (10), 688-91.

(20) Devon D., Brewer et al; Male and female circumcision associated with prevalent HIV infection in Virgins and adolescents in Kenya, Lesotho and Tanzania. Annals of epidemiology 2007; 2 (3) : 217-26.

(21) Dowsett G.,Murray Couch. Male circumcision and HIV prevention: is there really enough of the right kind of evidence? Reprod Health Matters 2007; 15 (29): 33-44.

http://www.cirp.org/library/disease/HIV/dowsett2007/

(22) Garenne M. Long term population effect of male circumcision in generalized HIV epidemic in sub-Saharan Africa. African Journal of AIDS research 2008 ; 7 (1) : 1–8.

(23) Siegfried N, Muller M, Volmink J. et al. Male circumcision for prevention of heterosexual acquisition of HIV in men. In : The Cochrane Library, 3, 20 03.

http://www.mrc.ac.za/policybriefs/Malecircumcision.pdf

(24) Green G. McAllister R., Peterson K., Travis J. Male circumcision is not the HIV ‘vaccine’ we have been waiting for ! Future HIV therapy 2008 ; 2 (3), 193-199.

(25) Sidler D., Smith J., Rode H.Neonatal circumcision does not reduce HIV/AIDS infectionrates. SAMJ2008 ; 98 (10). http://www.circumcisionandhiv.com/files/SAOpinion.pdf

(26) Connolly C., Leickness C., Shanmugam R., Nqeketo A. Male circumcision and its relationship to HIV infection in South Africa: results of a national survey in 2002. S Afr Med J 2008 ; 98 : 789-794. http://www.circumcisionandhiv.com/files/254-12519-1-PB.pdf

(27) Swaziland Central Statistical Office. Swaziland Demographic and Health Survey 2006-7. p. 227.

http://www.measuredhs.com/pubs/pdf/FR202/FR202.pdf

(28) Green L., Travis J., McAllister R, Kent, Peterson K., Vardanyan A., Craig A., Male circumcision and HIV prevention : Insufficient evidence and neglected external validity. American Journal of Preventive Medicine 2010, 39 (5 ), 479-482.

(29) Van Howe R., Storms M. How the circumcision solution in Africa will increase HIV infections. Journal of Public Health in Africa 2011; 2:e4.

http://www.publichealthinafrica.org/index.php/jphia/article/viewArticle/jphia.2011.e4/html_9

(30) Westercamp M., BaileyR., Bukusi E., MontandonM., KwenaZ., Cohen C. Male circumcision in the general population of Kisumu, Kenya: beliefs about protection, risk behaviors, HIV, and STIs. PLoS ONE 5(12): e15552. doi:10.1371/journal.pone.0015552

http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0015552?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+plosone/PLoSONE+(PLoS+ONE+Alerts:+New+Articles)

(31) Norris A. et al. Men’s circumcision status and women’s risk of HIV acquisition in Zimbabwe and Uganda. AIDS 2007; 21: 1779-89.

(32) Wawer M., Makumbi F., Kigozi G., Serwadda D., Watya S., Nalugoda F. and others. Circumcision in HIV-infected men and its effect on HIV transmission to female partners in Rakai, Uganda: a randomised controlled trial. Lancet 2009 (374-9685) : 229-237.

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(09)60998-3/fulltext

(33) Talbott J. “Size matters: the number of prostitutes and the global HIV/AIDS pandemic”. PLoS ONE 2 (6). http://www.circumcisionandhiv.com/files/journal.pone.0000543.pdf

(34) He W. et al. Duffy antigens receptors for chemokines mediates trans-infection of HIV-1 from red blood cells to target cells and affects HIV-AIDS susceptibility. Cell host and microbe2008 ; 4 : 52-62.

(35) Chenine A.-L., Shai-Kobiler E., Steele L., Ong H., Augostini P., Song R., Lee S., Autissier P., Ruprecht R., Secor W. Acute schistosoma mansoni infection increases susceptibility to systemic SHIV clade c infection in rhesus macaques after mucosal virus exposure. PLOS neglected tropical diseases, July 2008.

http://www.plosntds.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pntd.0000265#aff3

(36) UN office for the coordination of humanitarian affairs. Swaziland : circumcision gives men an excuse not to use condoms. IRIN 31 July 2008.

http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportID=79557

(37) Kalichman S, Eaton L, Pinkerton S. Circumcision for HIV prevention: failure to fully account for behavioral risk compensation. PloS Med 2007 ; 4 (3) : e138.

http://medicine.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371%2Fjournal.pmed.0040138

(38) Myers A, Myers J. Male circumcision, the new hope? S Afr Med J 2007 ; 97(5): 338-341.

(39) Sorrells M., Snyder J., Reiss M., Eden C., Milos M., Wilcox N., Van Howe R. Fine-touch pressure thresholds in the adult penis. BJU international 2007 ; 99 (4), 864-869.

http://www.cirp.org/library/anatomy/sorrells_2007/

(40) United States has highest STD rate.

http://www.mercola.com/2004/mar/10/std_rates.htm

(41) O’Hara J., O’Hara K. The effect of male circumcision on the sexual enjoyment of the female partner. BJU international 1999; 83 (suppl. 1) : 79-84.

http://cirp.org/library/anatomy/ohara

(42) Boyle G. Bensley G., Effects of male circumcision on female arousal and orgasm. N Z med j 2003; 116 (1181): 595-6. http://cirp.org/library/sex_function/bensley1

(43) Piet E. Séminaire I.N.E.D. Paris, 10 décembre 2009.

(44) http://data.unaids.org/pub/EpiReport/2006/2006_EpiUpdate_Fr.pdf

(45)Serwadda D. Wawer M. et al. A population based approach to understanding a very clever virus: a brief history of HIV research and services in the Rakai health sciences program, Uganda.15th Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections, Boston, MA, 3-6 February 2008. Abstract 33LB.

http://www.icgi.org/2008/02/wives-more-likely-to-contract-hiv-from-circumcised-husbands/

(46) NOCIRC 2006 newsletter. http://www.nocirc.org (NOCIRC publications)

(47) Australian federation of AIDS organizations. Male circumcision has no role in the Australian HIV epidemic. 2007. www.afao.org.au/library_docs/policy/Circumcision07.pdf

(*) Selon le Professeur Luc Montagnier, l’inventeur du VIH, elle est probablement à la source de l’épidémie. En effet, la communauté homophile a été la première contaminée et il suffit d’un homophile zoophile pour transmettre le virus à l’humanité et l’hypothèse de la contamination à la chasse ne tient pas parce que si c’était possible, cela serait arrivé depuis longtemps.

VIH/sida : la circoncision est efficace même dans la vraie vie

Sunday, August 7th, 2011

Le Quotidien du Médecin

Présentés aujourd’hui à la VIe Conférence de l’International Aids Society (IAS) organisée à Rome, les résultats de l’étude ANRS 12126 montrent qu’une intervention reposant sur la circoncision des hommes adultes réduit de façon importante la prévalence et l’incidence du VIH chez les hommes circoncis.

« Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d’une communauté », souligne l’ANRS. Coordonnée par Bertran Auvert (INSERM U1018/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et menée par Dirk Taljaard (Progressus, Afrique du Sud) et David Lewis (Institut national des Maladies Contagieuses, Afrique du Sud), l’étude conforte les résultats de trois essais randomisés menés au Kenya (2007), en Ouganda (2007) et en Afrique du Sud (2005) qui avaient conduit l’OMS et l’ONUSIDA à recommander dès 2007 la circoncision comme stratégie de prévention dans les communautés ayant une forte prévalence du VIH et une faible prévalence de la circoncision.

L’étude présentée à Rome fait suite à l’étude de 2005 en Afrique du Sud déjà conduite par le Pr Bertran Auvert. Les auteurs soulignaient alors : « La diminution importante du risque de contamination par la circoncision observée dans l’essai ANRS 1265 a été obtenue dans des conditions expérimentales soigneusement encadrées : information sur la prévention, fourniture de préservatifs, pratique médicale de la circoncision. » L’enjeu était de vérifier que cette stratégie pouvait être efficace à l’échelle d’une population régionale.

C’est ce que vient de réaliser l’étude de l’équipe du Pr Auvert conduite entre 2007 et 2010 auprès de la population adulte (110 000 personnes) du bidonville d’Orange Farm, à 45 km de Johannesbourg. Une circoncision gratuite et médicalisée était proposée à tous les hommes volontaires âgés d’au moins 15 ans. L’intervention s’est aussi appuyée sur un programme d’information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive.

Baisse de 76 %.

Plus de 20 000 circoncisions ont été effectuées au cours des trois années de l’étude, ce qui a permis de faire passer la proportion d’hommes circoncis de 16 à 50 % parmi les 15-49 ans (59 % chez les 15-24 ans). Les résultats au bout de trois ans montrent que les comportements sexuels, notamment l’usage des préservatifs, ne sont pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. En revanche, la prévalence du VIH est 55 % plus basse et l’incidence du VIH est 76 % plus faible chez les circoncis que chez les non circoncis, une réduction d’incidence peu différente de celle observée dans les trois essais princeps (60 %).

Le Dr Dirk Taljaard, l’un des deux investigateurs sud-africains de l’étude, espère que ce changement de normes sociales introduites dans cette communauté soit « pérenne ». « Nous devrions bientôt détecter une réduction de l’infection des femmes », a-t-il ajouté. Le Pr David Lewis, l’autre investigateur sud-africain, s’est réjoui de ce « résultat extraordinaire » pour « une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu’une seule fois dans la vie ».

Le Pr Auvert « Réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au sida mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est et qu’un engagement politique fort est nécessaire », a souligné le Pr Auvert.

Enfin, le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS, déclare : « Cette étude marque une étape importante qui confirme les données des essais randomisés princeps, mais cette fois-ci à l’échelle d’une communauté, dans la “vraie vie”. » La généralisation de la circoncision se poursuit à Orange Farm.

La circoncision: oui pour prévenir l’infection au VIH, mais pas toute seule

Wednesday, July 20th, 2011

Romandie.com

ROME – Les effets favorables de la circoncision pour la protection des hommes contre le VIH ont été étayés mercredi à Rome par la publication de trois études montrant qu’elle diminue fortement la probabilité de transmission sans encourager pour autant les comportements à risque.

Nombre de chercheurs ont rappelé avec force à cette occasion que ce moyen de prévention, comme d’autres, devait être utilisé en combinaison, et pas tout seul.

Sous l’égide de Agence française de recherches sur le sida (ANRS), Bertran Auvert, un épidémiologiste de l’Inserm, et son équipe ont voulu confirmer dans le monde réel des résultats obtenus lors d’études antérieures conduites dans plusieurs pays d’Afrique il y a quelques années. Elles avaient conclu à une baisse du risque d’infection de 60% pour les hommes hétérosexuels, mais pas à une protection chez les femmes.

Ils se sont installés il y a trois ans dans un bidonville de la banlieue de Johannesburg, Orange Farm, une zone à très forte prévalence de l’infection : à 35/39 ans, 40% des hommes non circoncis sont infectés par le VIH, et 45% des femmes.

50% des hommes de ce bidonville, soit plus de 20.000 personnes, ont répondu à une campagne massive en faveur de la circoncision, avec interventions à la radio ou par haut-parleur, porte-à-porte, affichettes dans les stations de taxis ou les centres de santé…

A mi-parcours de l’étude, ils ont constaté qu’il n’y avait pas de différence de comportement sexuel entre hommes circoncis ou non : même utilisation de préservatifs (34%), même fréquence de relations sexuelles, autant de partenaires…

Ce que confirme une autre étude réalisée auprès de 2.200 hommes de 18 à 35 ans dans la province de Nyanza, au Kenya, où les hommes circoncis, six mois après l’opération, n’avaient pas de conduite plus à risque que ceux qui ne l’étaient pas.

Bertran Auvert a relevé surtout que chez les hommes circoncis il y avait 76% de moins d’infections, et que si aucun homme n’avait été circoncis dans cette communauté pendant cette période, le nombre de nouveaux cas d’infection aurait été de 58% plus élevée.

Selon le chercheur, les femmes, qui ne sont pas protégées directement par la circoncision de leur partenaire, devraient bénéficier indirectement de la réduction du risque.

C’est la première fois qu’une étude au niveau mondial montre qu’un programme de prévention entre adultes hétérosexuels marche dans le monde réel, s’est-il réjoui auprès de l’AFP.

Il a relevé que la circoncision n’intervenait qu’une fois dans la vie, était peu coûteuse (40 euros), et était de plus en plus acceptée socialement.

Selon une autre étude conduite par des chercheurs ougandais sur quelque 300 hommes de leur pays, la circoncision procurerait en outre aux hommes davantage de satisfaction sexuelle.

Selon l’hypothèse communément admise, l’effet protecteur de la circoncision s’explique par la présence sur la surface interne du prépuce de cellules de Langerhans, facilement infectées par le VIH.

Nombre de chercheurs, à Rome, ont insisté cependant sur le fait que la circoncision devait être complémentaire d’un autre moyen de prévention.

Arrêtons de penser qu’un outil de prévention va suffire, a souligné Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008.

Si on veut diminuer l’incidence de l’infection dans le monde, ça ne va pas être la circoncision toute seule, les préservatifs tout seuls, le traitement comme prévention tout seul : c’est un ensemble, dont font partie aussi l’éducation et la lutte contre la stigmatisation, a-t-elle expliqué à l’AFP.

Il ne faut pas se leurrer, même quand on aura une possibilité de +cure+ (rémission), ce que j’espère, même quand on aura un vaccin, ce ne seront que des outils supplémentaires à rajouter dans le circuit.

Une procédure simple mais efficace qui réduit de 60% l’infection… La circoncision de routine au Kenya

Wednesday, June 15th, 2011

Par Romandie News
[email protected]

Photo Google

Assis dans une salle de repos, David sourit, un Fanta orange à la main. Une heure après avoir franchi le pas de la porte de la clinique de son quartier à Kisumu (ouest), il vient d’être circoncis gratuitement, afin de réduire le risque de contamination par le sida.

J’ai décidé de me faire circoncire parce que c’est hygiénique et que, en cette période de maladies, on nous a dit que lorsqu’on est circoncis, les chances d’être infecté sont réduites de 60%, explique ce banquier sans emploi de 40 ans. Marié et père d’un enfant, David Odhiambo vient ajouter son nom aux quelque 250.000 Kenyans circoncis depuis fin 2008 dans le cadre d’un programme national visant les communautés qui ne pratiquent pas traditionnellement l’ablation du prépuce, complète ou partielle.

Tout a commencé en 2000 par une étude conjointe menée par les universités de Nairobi au Kenya, de l’Illinois aux Etats-Unis et de Manitoba au Canada (UNIM) pour étudier l’impact de la circoncision sur la prévention du virus du VIH-sida.

Portant sur 2.800 hommes, cette étude a révélé que le groupe de 1.400 circoncis avait 60% de chances en moins d’être contaminés par le virus comparé à l’autre moitié de l’échantillon, non circoncise. Un taux similaire devait être constaté dans des études similaires menées en Ouganda et en Afrique du Sud.

Plusieurs théories médicales expliquent cette protection renforcée: la face interne du prépuce abrite une concentration élevée de cellules spécifiques qui constituent des points d’entrée préférentiels pour le virus du sida.

De même, la circoncision limite l’apparition des micro-coupures engendrées sur le prépuce par les frictions d’un rapport sexuel. Depuis ces résultats, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande la circoncision et les pouvoirs publics kenyans ont mis en place fin 2008 une vaste campagne de circoncision gratuite, sur la base du volontariat.

Le caractère préventif de la circoncision avait de fait déjà alerté les acteur de santé publique kenyans sur le terrain, qui avaient constaté des taux de prévalence moins élevés dans les communautés pratiquant traditionnellement la circoncision (environ 85% de la population). Ils donnent la priorité actuellement aux hommes sexuellement actifs et non circoncis.

Quand ils auront terminé cette phase, ils s’adresseront à des publics de plus en plus jeunes. De même, les acteurs de santé de la province de Nyanza continuent leur travail de pédagogie pour s’assurer que les nouveaux circoncis n’adoptent pas des comportements sexuels à risque, une inquiétude qui ne s’est pas traduite dans les faits pour le moment.

Pour en savoir plus sur la circoncision au Québec: Par Santé-Québec http://www.guidesante.gouv.qc.ca/fr/fiche/7302-02.shtml