Archive for April, 2010

48- Nouvelles brèves générales

Saturday, April 17th, 2010

La Chambre de
Commerce Gaie quitte
le Village
Signe des temps dans la com-
munauté gaie ou simple hasard,
voilà que la CCGQ, depuis tou-
jours implantée au coeur de la
société gaie québécoise, dans le
Village gai de Montréal, annon-
ce quʼelle quitte le Village pour
sʼétablir plus à lʼouest, au 249,
rue St-Jacques.
Les dirigeants de la CCGQ décla-
raient en entrevue que ce départ
ne signifiait pas un désintéresse-
ment de lʼorganisation pour sa
base homosexuelle mais repré-
sentait plutôt un rapprochement
de lʼorganisme vers son public
cible. Certains membres gais de
la Chambre y voient plutôt une
volonté maladroite de vouloir
neutraliser les membres les plus
impliqués. “Voir si les grandes
multinationales vont accorder
plus dʼimportance à la CCGQ
parce quʼelle sort du Village”,
déclare un membre qui ne renou-
vellera pas son adhésion en 2007.
LʼArrondissement
Ville-Marie annonce
de nouvelles mesures
Suite aux nombreuses critiques
suivant lʼannonce des augmen-
tations massives de taxes dégui-
sées dans lʼarrondissement diri-
gé par le Maire Benoît Labonté,

voilà quʼon annonce une série
de nouvelles mesures visant à
rendre plus propre le quartier
gai de Montréal, réputé comme
un des plus sales en Amérique
du Nord. Ces nouvelles ne sont
pas les premières du genre, reste
à voir si lʼarrondissement ira au
bout de ses promesses.
La fête Arc-en-Ciel de
Québec dans 5 mois
Il ne reste que 5 mois avant la
présentation de la version 2007
de la Fête Arc-en-Ciel de Qué-
bec alors que son principal com-
pétiteur, Fierté Québec, persiste
à annoncer son événement mal-
gré les annulations des dernières
années et certains problèmes fi-
nanciers. À suivre…
Jean-Luc Romero se
présente aux élections
françaises
Le politicien français, auteur, ac-
tiviste et collaborateur à la Revue
Le Point, Jean-Luc Romero, se
présente finalement aux élections
législatives françaises de juin
2007 dans le 12ème arrondisse-
ment de Paris, en militant ouver-
tement pour une amélioration des
conditions sociales liées à la santé.
Sidaction amasse plus
de 6,5 Million de dol-
lars pour le SIDA
Lʼorganisation française qui peut
compter sur lʼappui et la com-
passion des plus hautes auto-
rités du pays annonce quʼelle
vient dʼamasser plus de 4,4 Mil-
lins dʼEuros en trois jours. La
France, qui fait office de leader
mondial dans le financement de
la recherche et de lʼamélioration
de la qualité de vie des person-
nes atteintes du VIH-SIDA offre
même une partie des dons amas-
sés à certains pays plus pauvres.
Les candidats Oba-
ma et Clinton embar-
rassés par lʼhomo-
sexualité?
Suite à la déclaration dʼun géné-
ral américain qui affirmait que
lʼhomosexualité était immorale,
les deux candidats démocrates,
questionnés sur lʼaffirmation,
gardent le silence. Hillary Clin-
ton, que les sondages placent en
tête de la course et présidentia-
ble, préférait “laisser les améri-
cains répondre à cette question”
alors que son plus proche rival,
Barack Obama, a refusé de ré-
pondre par 3 fois à la question
devant les journalistes.
On meurt toujours
du SIDA mais moins
rapidement
Constat fait par Statistiques Ca-
nada en mars 2007, on meurt
toujours autant des suites du
SIDA, malgré la trithérapie,
mais ça prend simplement plus
de temps. Une information que
les jeunes devraient connaître.

48- “Ça sent 1976…” Change de nez André…

Saturday, April 17th, 2010

Le PQ récolte ce quʼil a semé pendant de nombreuses années dʼarrogance et de mépris pour le peuple,
autant alors quʼil était au pouvoir que dans lʼopposition. Voilà que le parti nʼest même plus reconnu
comme opposition officielle, à quand le retour de valeurs salvatrices pour le seul parti apte à faire du
Québec un état souverain?
Dans les années ʻ90, alors
quʼil était député de Gouin à
lʼAssemblée nationale, le jeune
député recevait la visite dʼun
commettant qui souhaitait lui
demander un coup de pouce
pour sortir temporairement un
pauvre type de la misère. En
effet, un électeur de son comté,
faute dʼargent de façon transitoi-
re, sʼest vu obligé de se nourrir
avec de la nourriture pour chiens,
quʼil empruntait au sac de nour-
riture de sa vielle chienne Sally…
Un voisin, outré que lʼon puis-
se  être obligé de manger de
la nourriture pour animaux au
Québec pour survivre, a décidé
de demander lʼaide du député
local, André Boisclair.
En quelques minutes, le pro-
blème était réglé, rien à faire, ja-
mais le député nʼa accepté dʼin-
tervenir à lʼaide sociale ou de
piger dans son budget de comté
pour offrir un dépannage dʼur-
gence à ce pauvre type, il méri-
tait tout simplement son sort…
Voilà quʼAndré Boisclair, quel-
ques années plus tard, voulait
devenir Premier ministre dʼune
nation fondée sur des valeurs
sociales fortes, bien plus pré-
sentes au quotidien que dans les
autres provinces canadiennes.
On aura finalement su quʼau
moment où il était ministre, il
consommait de la drogue sans
se soucier un seul instant de la
misère tiers-mondiste présente
dans son propre comté.
“Les québécois décideront au
moment venu, jʼai confiance en
eux…” Le peuple a vu clair. En
semant la graine du mépris et en
refusant de croire que dans son
propre comté lʼon puisse crever
de faim, le chef du PQ a prouvé
quʼil ne pourrait jamais diriger
un pays comme le Québec.
Le peuple a vu clair aussi avec
André Boulerice et avec les
autres péquistes qui, pendant
des années, se commettaient à
faire de la politique contre leurs
propres électeurs en magouillant
et créant les conditions dʼun
manque de confiance envers le
parti qui pourtant, sous René
Lévesque, était dʼune morale de
béton.
André Boisclair et ses greffons
du Parti Québécois le voient
maintenant, le PQ est mutilé à
un point tel quʼil faudra un mira-
cle et surtout un chef grandiose
pour réparer les dégâts, redon-
ner au parti sa vocation dʼoutil
de souveraineté et surtout, pour
nettoyer des années de ma-
gouilles et de basse politique.
Boisclair ne pouvait devenir chef
dʼétat aux élections de 2007 et
ça, cʼest le souhait des québécois.
LʼADQ a toutefois fait excel-
lente figure dans cette élection
en remportant non seulement le
titre de parti officiel mais dʼop-
position officielle pour la pre-
mière fois de son existence. Il ne
sʼagit pas dʼun parti qui favorise,
dans le discours du moins, lʼex-
pression de la vie gaie mais con-
trairement aux péquistes, il est
possible que les gais et lesbien-
nes bénéficient de ce nouveau
parti qui aura tendance à vou-
loir proposer des actes concrets
plutôt que de continuellement se
draper des couleurs de la com-
munauté pour mieux lʼignorer.
Quant aux libéraux, il est normal
dʼavoir une telle réaction des
électeurs quand on ne parvient
tout simplement plus à accéder
aux soins de santé de base, que
les médecins ne prennent plus
de nouveaux patients et que les
listes dʼattentes sont en papyrus
tellement elle sont vieilles…

48- Montréal: augmentation de 20% du SIDA

Saturday, April 17th, 2010

La moitié des nouveaux cas de VIH sont attribuables à des «bombes ambulatoires», soit tous ces gens
qui sont dans la toute première phase, très asymptomatique, de lʼinfection.
Lʼexpression, lancée par le
Dr Michel Roger, microbiolo-
giste et infectiologue à lʼhôpital
Notre-Dame de Montréal, a fait
bondir hier bon nombre des co-
signataires de son étude, parmi
lesquels le Dr Réjean Thomas.
Ils sont 15 chercheurs québé-
cois à avoir travaillé, au cours
des huit dernières années, sur
la dynamique de transmission
du virus, et ce, auprès de 1500
patients. Sur le fond, sur les
données brutes publiées dans la
Revue des maladies infectieuses
de ce mois-ci, les chercheurs
sʼentendent, évidemment. Sur
les conclusions à en tirer, cʼest
une autre paire de manches.
Dʼemblée, bon nombre de spé-
cialistes présents aux Journées
québécoises Québec-VIH ont
sourcillé quand lʼexpression
«bombe ambulatoire» a été lan-
cée au moment de la présenta-
tion de lʼétude en conférence de
presse.
Ils ont tiqué encore davantage
quand le Dr Roger a plaidé pour
que la population soit sensibili-
sée au fait que la première année
de lʼinfection – asymptomatique
ou semblable à une banale in-
fection virale – est la plus conta-
gieuse. Le Dr Roger nʼa pas da-
vantage fait lʼunanimité quand il
a lancé le débat sur la pertinence
de traiter ces gens au tout début
de lʼinfection. «On met un peu
la charrue devant les boeufs!» a
lancé le Dr Réjean Thomas, co-
signataire de lʼétude. «À la cli-
nique LʼActuel, on reçoit entre
30 et 50 appels par jour de per-
sonnes à risque qui demandent à
passer des tests de dépistage, et
on ne peut pas les recevoir parce
quʼon est débordés. Chez nous,
ça prend deux ou trois mois pour
obtenir un rendez-vous.» Le Dr
Thomas doute aussi que lʼon
puisse, «à 1500 $ par mois» offrir
des traitements à la ronde à des
fi ns de santé publique. De plus,
«30 % des gens qui ont le VIH
à Montréal ne le savent pas!»
Jean-Pierre Bélisle, porte-pa-
role du Conseil canadien de sur-
veillance et dʼaccès aux traite-
ments, a aussi relevé que même
une personne très alerte, qui
ferait le lien entre son compor-
tement à risque quelques semai-
nes plus tôt et son petit virus en
apparence banal, nʼobtiendrait
pas de réponse sur-le-champ.
«Les tests sur le marché ne per-
mettent pas de dépister la séro-
positivité au moment où le pa-
tient est le plus contagieux.
Même si jʼavais de la fi èvre et
des ganglions et que je faisais
un test de dépistage quelques
semaines après le début de lʼin-
fection, ce test serait négatif.»
Le Dr Roger sait tout cela, et il
est parfaitement conscient du
fait que, avant de faire de gran-
des campagnes de prévention,
un débat doit être mené et des
réponses doivent être trouvées.
Pour le patient lui-même, il
existe à son avis deux avantages
théoriques à se faire traiter dans
la phase initiale de lʼinfection :
la protection du système immu-
nitaire et la diminution du risque
de transmettre le VIH.
Les désavantages du traitement
très précoce? La toxicité des
traitements et le risque dʼaug-
menter la résistance aux mé-
dicaments si les patients ne les
prennent pas assidûment. Pas
évident de contourner ce problè-
me puisque déjà, selon lʼétude
québécoise, les personnes dans
la phase initiale de lʼinfection
ne transmettent pas que le virus,
mais en prime un virus pharma-
corésistant dans 15 % des cas.
Comme lʼa souligné le Dr Tho-
mas hier, «depuis deux ans, on
enregistre une augmentation
de 20 % des cas de VIH dans
la communauté gaie dʼici».
Soixante mille personnes vivent
aujourdʼhui avec le VIH au Ca-
nada, et 15 000 au Québec.

48- Le Courrier des lecteurs en vrac

Saturday, April 17th, 2010

Les questions adressées à la Rédaction du Point sont offertes en vrac et sans coupures sauf quant à la
longueur. Lʼobjectif étant de répondre au plus de courrier possible, certaines questions ont été coupées
ou synthétisées.
Je nʼarrive pas à imprimer
Le Point depuis quelques édi-
tions, est-ce que vous pouvez
mʼaider?
D.L. La Plaine
Cher D.L.,
La revue Le Point est disponible
dans sa version internet pour
consultation et lecture, pas pour
impression. En fait, si vous ne
pouvez télécharger ou impri-
mer la revue, cʼest que certains
mécanismes de sécurité ont été
intégrés à la revue version web
pour empêcher les modifications
éventuelles de notre matériel.
Vous pouvez donc lire la revue
mais impossible de la téléchar-
ger ou de lʼimprimer et cʼest
voulu.
Jʼai entendu dire que le Dr.
Mailloux avait une dent con-
tre les homosexuels et je me
demande ce que vous attendez
pour le questionner à ce sujet?
R.T. Gaspé
Cher R.T.,
Monsieur Mailloux a droit à
Cette édition spéciale du Point
vous est offerte gratuitement par
ses opinions comme tout le
monde, même si elles sont dif-
férentes ou inusitées. Jʼai sou-
vent répété dans ces pages ou
ailleurs que M. Mailloux avait
une intelligence extraordinaire
et que même si la forme ne plai-
sait pas à tout le monde, il fau-
drait sʼattarder un peu plus au
contenu.
Mailloux est un médecin, un
homme de science et un cher-
cheur. À ce titre il a des opinions
qui résultent de ses analyses, de
son expérience et de son vécu.
Est-ce quʼil a tort de les expri-
mer, je ne crois pas. Est-ce que
ceux qui veulent quʼil se taise
ont tort? Oui à 100% parce quʼil
viennent ainsi contrôler lʼinfor-
mation qui mʼest offerte et je
suis assez grand pour compren-
dre ce quʼon mʼexplique sans
quʼon décide pur moi.
Le Point a invité à quelques re-
prises M. Mailloux à venir nous
raconter son aventure sociale
et scientifique mais il nʼa pas
accepté notre invitation. Gay
Globe TV lui demandait plus
récemment de lui accorder une
entrevue sur quelques sujets
dʼactualité, nous attendons sa
réponse…
On ne parle plus de la poursuite
de quelques millions contre les
Outgames de la part dʼun fabri-
quant de bière gaie, quels sont
les développements?
M.M. Montréal
Chère M.M.,
Aux dernières nouvelles, cette
poursuite serait sur le point de
tomber suite à une demande de
rejet dʼaction de la part des dé-
fendeurs liés aux Outgames par
la force des choses. Toutefois, il
faut dire quʼun avis de surseoir a
été envoyé au poursuivant suite
à la faillite des Outgames il y a
quelques mois ce qui rend prati-
quement impossible la poursuite
des procédures contre la corpo-
ration des Outgames. Nous ferons
un suivi de cette affaire bientôt
car le même personnage est im-
pliqué dans un autre scandale…
Pourquoi tant de médias gais
sans distinctions?
Anonyme
Cher anonyme,
Parce que quelquʼun lit ces mé-
dias et achète de la pub dedans
tout bonnement. Il existe un cer-
tain nombre de médias sʼadres-
sant à la communauté gaie sous
forme de magazines, radios et té-
lévision et si ces médias existent,
cʼest que le public consomme ce
type de nouvelles et que les annon-
ceurs contribuent à cette vitalité.

48- Scandale pornographique à la revue Être

Saturday, April 17th, 2010

Le magazine montréalais Être, publié par André Gagnon, est accusé dʼavoir produit, distribué et créé
les conditions dʼun accès immoral à du matériel pornographique pour de jeunes enfants. Le Journal de
Montréal y allait fort en questionnant les clients et annonceurs du magazine gai. Mais est-ce un vrai dé-
bat?
Dans son édition  no. 2 du
mois de février 2007, le maga-
zine Être, sous la plume de son
“Éditeur”, y allait dʼune répli-
que qui avait bien plus les airs
dʼune attaque en règle contre le
Journal de Montréal, donnant
en exemple des règles éthiques
du Conseil de Presse du Québec
et nous offrant une explication
bien peu vraisemblable sur le fil
de événements menant vers une
dénonciation grave du Journal
de Montréal.
Mettons de côté les savantes
explication de “lʼÉditeur” du
magazine et les éléments scan-
daleux découverts par le journal
et posons-nous simplement la
question: Est-ce que le journal
ne viendrait tout simplement pas
de découvrir la culture gaie dans
son expression la plus courante?
Cʼest ça la vraie question car
que lʼon aime ou pas le big boss
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture par
du papier Être, la réalité est
peut-être moins scandaleuse
que le laissait croire le vaisseau
amiral de la flotte médiatique de
Québécor.
Le journal de Montréal con-
sacrait donc en janvier der-
nier et toujours sur Internet à
lʼadresse suivante http://www.
canoë.com/infos/societe/archi-
ves/2007/01/20070131-080802.
html, un important dossier por-
tant sur la publication par le ma-
gazine Être de matériel publici-
taire porno. Certains clients du
magazine se déclarant choqués
ou préoccupés par cette affaire.
Loin de nous lʼintention de
vouloir cautionner les gestes
du magnat de ce magazine, qui
a son lot de problèmes légaux
et moraux et qui ne sʼen cache
pas, nous voulions soulever par
cet article le fait que ce qui a été
dénoncé par le journal est
dʼune étroitesse crasse et met
simplement en évidence que le
magazine Être fait comme Fu-
gues ou RG, qui publiaient du
matériel porno depuis bien plus
longtemps.
La revue RG publie les pochettes
des films vidéos XXX dont elle
fait la critique sous le nom dʼAn-
dré Simard et ces pochettes sont
les mêmes que celles publiées
dans lʼencart dénoncé, alors que
le contenu de Fugues, avec ses
photos de danseurs nus et ses
publicités dʼescortes, sont aussi
très érotiques. Pourquoi alors ci-
bler un seul média qui fait com-
me les autres, cʼest-à-dire ré-
pondre aux goûts et désirs de ses
lecteurs en matière de sexualité?
Parce que la revue était en dis-
tribution gratuite dans certains
commerces de Montréal? Mais
oui, Être comme Fugues ou RG, est offert aux mêmes endroits
que les autres. En réalité, il nous
semble évident que la journaliste
du Journal de Montréal ne con-
naissait pas les compétiteurs du
magazine Être qui font la même
chose, manque de culture? Cʼest
évident…

48- Quartiers gais en disparition!

Saturday, April 17th, 2010

Les quartiers gays aux États-Unis risquent-ils de disparaître? Ces enclaves, même branchées, semblent
en tout cas menacées dʼune crise identitaire alors que lʼacceptation de lʼhomosexualité progresse dans la
société américaine.
À San Francisco, le quar-
tier Castro est connu depuis
longtemps comme un bastion
homosexuel. Mais pour Brian
Basinger, une figure de cette
communauté, il risque de se
transformer en musée ou pire,
un lieu où les gays pourraient un
jour ne plus se sentir chez eux.
Pendant plus de 30 ans, la plu-
part des grandes villes aux
États-Unis ont eu des lieux ré-
putés fréquentés par les homo-
sexuels, comme West Village
et Chelsea à New York, Dupont
Circle à Washington et South
End à Boston.
Mais alors que les homosexuels
ont gagné des droits et, globa-
lement, une plus grande accep-
tation sociale, les militants de
la cause gay estiment que ces
quartiers risquent de perdre leur
identité. «Certains disent: «nous
nʼavons plus besoin de Castro
car San Francisco est devenu
notre Castroʼ«, explique Don
Romesburg, du Club démocra-
tique des lesbiennes, gays, bi-
sexuels et transsexuels.
Don Reuter, un écrivain de New
York qui mène des recherches
sur lʼessor et le déclin de quar-
tiers gays dans le pays, observe
la même tendance à La Nou-
velle-Orléans, Philadelphie et
Seattle. Il évoque un processus
de «Disneylandisation» avec
lʼinstallation de grandes ensei-
gnes commerciales dans des
lieux désormais «débarrassés de
toute référence au sexe».
«Quʼest-ce qui rend ces quar-
tiers gays? Pas grand-chose»,
souligne M. Reuter, qui prédit
quʼen dehors de New York, San
Francisco et quelques autres
grandes villes, les quartiers gays
vont disparaître.
Au début des années 70, une
autre atmosphère régnait dans
les «ghettos gays». Des hommes
qui avaient caché leur homo-
sexualité à leur entourage pou-
vaient y mener une vie ouverte-
ment gay pour la première fois.
Le climat a été assombri par
lʼarrivée du SIDA dans les an-
nées 80.
Aujourdʼhui, la peur du SIDA
a reculé et les quartiers gays
sont devenus des lieux attractifs
pour les promoteurs immobi-
liers cherchant à convaincre les
familles de revenir dans les cen-
tre-villes. Signes dʼun change-
ment à Castro, un hôtel a installé
des grilles de sécurité lʼan der-
nier pour éviter que son terrain
ne devienne un lieu de rencontre
gay et deux petits commerces
locaux installés de longue date
ont été remplacés par des suc-
cursales de grandes enseignes
commerciales.
Plusieurs OSBL ont égale-
ment déménagé tandis que 500
nouveaux appartements sont
prévus dans la zone, dont la
moitié à vocation familiale. Cer-
tains militants soulignent que les
quartiers homosexuels risquent
de perdre de leur spécificité à
lʼavenir, comme cʼest déjà le cas
dans certaines localités. Dans
le quartier Midtown dʼAtlanta,
les discothèques gays ont ainsi
récemment laissé la place à des
appartements. Autre tendance,
entre 2000 et 2005, les dix États
qui ont enregistré la plus forte
progression en pourcentage des
couples gays sont tous dans le
Midwest. «Il y a trente ans, si
je vivais dans le Midwest et que
jʼétais gay, jʼaurais pensé aller
à San Francisco ou New York»,
dit-il. «Aujourdʼhui, une per-
sonne peut aller à Kansas City
et trouver une communauté gay
relativement active et ouverte.»

48- Découverte: le Maraviroc

Saturday, April 17th, 2010

Santé Canada accepte de
soumettre à un examen prio-
ritaire le maraviroc de Pfi zer,
nouveau médicament contre
le VIH
Plutôt que de sʼattaquer au virus
à lʼintérieur des leucocytes, le
maraviroc lʼempêche de pénétrer
dans les cellules non infectées en
bloquant leur porte dʼentrée prin-
cipale, soit le corécepteur CCR5.
Sʼil est homologué, le maraviroc
sera le premier agent dʼune nou-
velle classe de médicaments pris
par voie orale à être lancé sur le
marché depuis plus de dix ans; il
contribuerait ainsi à combler le
besoin urgent des patients infec-
tés par le VIH pour de nouvelles
approches en matière de prise
en charge de cette affection.
Pour faire lʼobjet dʼun examen
prioritaire, les médicaments
doivent pouvoir offrir, sʼils sont
homologués, un tableau général
risques-avantages plus favora-
ble dans la prise en charge dʼune
Montréal, le 20 mars 2007 – Plus tôt cette semaine, Santé Canada a accepté de soumettre à un examen prio-
ritaire le maraviroc, médicament administré par voie orale qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules
humaines.
Sʼil est homologué, le ma-
raviroc sera le premier médi-
cament anti-VIH destiné à la
voie orale lancé sur le marché
depuis plus de dix ans.
maladie ou dʼun état qui ne ré-
pond pas dʼune manière appro-
priée à un médicament actuelle-
ment commercialisé au Canada.
« Nous sommes très satisfaits
de la décision de Santé Canada
dʼévaluer le maraviroc en prio-
rité », déclare le Dr Bernard Pri-
gent, vice-président et directeur
médical de Pfi zer Canada.
« Nous croyons que les antago-
nistes du CCR5 deviendront rapi-
dement une classe thérapeutique
très importante pour les patients
qui présentent une résistance ou
une intolérance aux traitements
actuels », ajoute le Dr Prigent. La
décision de Santé Canada de sou-
mettre le maraviroc à un examen
prioritaire fait suite à la présenta-
tion, cette semaine, des résultats
dʼune étude déterminante sur le
Cette annonce fait suite à la
publication de nouveaux ré-
sultats cliniques qui montrent
que le maraviroc réduit signi-
fi cativement la charge virale
chez les patients déjà traités
par dʼautres médicaments.
maraviroc, lors de la XIVe
Conférence sur les rétrovirus
et les infections opportunistes
(CROI), une des plus impor-
tantes réunions dans le monde
portant sur la recherche en ma-
tière de VIH/sida. Ces résultats
montrent quʼenviron deux fois
plus de patients qui ont reçu le
maraviroc en plus de leur traite-
ment habituel affi chent des taux
sanguins de virus non détecta-
bles, comparativement à ceux
qui nʼont reçu que le traitement
optimisé. « Les données pro-
venant des études sont remar-
quablement constantes et mon-
trent que lʼajout du maraviroc
au traitement habituel entraîne
une réduction signifi cative de la
charge virale ainsi quʼune aug-
Le Programme dʼaccès
étendu permettra aux Cana-
diens dʼavoir accès à des mé-
dicaments expérimentaux qui
sʼattaquent au VIH dʼune ma-
nière entièrement différente.
mentation des taux de cellules
CD4 », affi rme le Dr Trottier,
médecin et directeur médical de
la recherche à la Clinique médi-
cale lʼActuel.
En décembre 2006, Pfi zer Inc a
annoncé quʼelle prévoyait met-
tre sur pied un programme mul-
tinational dʼaccès étendu, grâce
à un protocole dʼétude clinique
qui offrira le maraviroc à des
patients qui nʼont aucun ou pra-
tiquement aucun médicament
homologué à leur disposition en
raison dʼune résistance ou dʼune
intolérance aux traitements ac-
tuels. Santé Canada vient dʼap-
prouver ce programme, et lʼins-
cription des patients canadiens
devait sʼamorcer au cours des
prochaines semaines.

48- GGTV: bat des records!

Saturday, April 17th, 2010

Gay Globe TV lançait la se-
maine dernière une nouvelle sé-
rie dʼémissions produites entiè-
rement à Montréal et proposant
des sujets très variés comme
lʼaccès à de nouvelles oeuvres de
musique classique, 5 vidéo clips
complets des chanteurs du grou-
pe Tadros, les actualités dʼavril
2007 incluant une section im-
portante consacrée au scandale
pornographique de la revue Être,
Le seul canal de webtv 100% gai québécois en diffusion 24h par jour et 7 jours par semaine lance une
nouvelle série dʼémissions dʼaffaires publiques et de services.
nouveau film XXX disponi-
ble dans la section “Adultes” et
offrant une scène complète de
jeunes “skaters” en action.
Statistiques
Les statistiques de Gay Globe
TV battent encore une fois de
nouveaux records démontrant
par le fait même que la webtv
est un média que le public aime
et qui offre de vastes possibilités
dʼexpansion.
une entrevue choc sur la vie
et la fin de vie dʼune personne
atteinte du SIDA, une entrevue
exclusive de lʼAbbé Raymond
Gravel, un dossier sur lʼutilisa-
tion du laser doux dans la santé,
une autre entrevue dʼAlain Poi-
rier, directeur général de lʼAsso-
ciation Sportive et Communau-
taire Centre-Sud et enfin, une
entrevue avec les chanteurs du
groupe Tadros, sans parler du
En février 2007, 18,152 vi-
siteurs uniques consultaient
34,255 fois une émission pour
une moyenne quotidienne de
1223 émissions écoutées par
jour ce qui en fait le média gai le
plus populaire au Québec, loin
devant la presse gaie comme Fu-
gues et loin devant dʼautres té-
lévisions traditionnelles. La pub
y est toujours la moins chère, à
200$ lʼémission, par mois, cʼest
une aubaine.

48- Les Tadros en exclusivité sur Gay Globe TV

Saturday, April 17th, 2010

Les chanteurs du groupe populaire Les Tadros accordaient une entrevue exclusive à Gay Globe TV en
mars dernier et en profitaient pour annoncer quelques nouveaux projets dont un nouvel album et un
projet de grande envergure encore secret.
Des gars qui ont des idées
et du talent
Les frères Tadros ne manquent
pas dʼidées. Ils sont de véritables
« machines » de marketing. Ils
développent des projets, élabo-
rent des concepts et commercia-
lisent des campagnes que même
les meilleures boîtes de publicité
nʼont pu imaginer. On peut se rap-
peler leur concept du « Panneau
chantant » aux abords des auto-
routes où lʼon pouvait syntoniser
leur musique en passant à proxi-
mité. On pense également à leur
campagne en semi-remorque sur
laquelle ils avaient visité tous les
médias en jouant leur musique «
live »  le 21 juin 2005, soit la pre-
mière journée de lʼété! Les frères
on aussi utilisé la technologie
Pixman pour diffuser leur vidéo-
clip Living pendant la Parade des
Jumeaux Juste pour Rire. Des
gars pleins dʼidées « marketing
» qui lʼutilisent avec parcimonie
pour faire valoir leur musique.
Q : Que nous vous préparez-
nous pour votre nouvel album
les gars?
Daniel : Ha çà… il faudra nous
suivre de très près pour savoir ce
que nous concoctons pour le lan-
cement de notre nouvel album.
On sʼamuse à faire ce quʼon
aime et on réussit à vivre de no-
tre passion. Cʼest quelque chose
que je souhaite à tous ceux qui
ont des rêves et des passions peu
importe le domaine. Dʼailleurs
la chanson Vis ta vie explique
bien ça sur notre nouvel album.
Eric : Cette année notre musi-
que sera reconnue dʼavantage.
On a composé des pièces sen-
ties qui iront chercher les gens.
Dʼailleurs pour Noël 2004, Ma-
rie-Chantal Toupin avait repris
une de nos pièces Tout ce quʼon
veut pour Noël cʼest de lʼamour.
Notre nom est très connu par
contre les gens connaissent mois
bien notre musique.
Nous sommes des auteurs
compositeurs et interprètes che-
vronnés et notre musique pren-
dra plus de place cette année.
Écrire pour des artistes est une
belle opportunité également! La
bonne musique et le marketing
sont des éléments complémen-
taires et nécessaires à la bonne
réussite dans le show business
et nous allons continuer à met-
tre notre BAC en Marketing de
lʼavant pour surprendre et inno-
ver!
Q : On a déjà dit de vous: « Si
leur succès se mesurait à leur
persévérance, ils côtoieraient
Céline à Vegas! » –Claudia La-
rochelle, Journal de Montréal.
Que pensez-vous de cette décla-
ration?
Eric : Cʼest vrai… en fait ils
en sont à la construction dʼune
autre salle de spectacle pour
nous, René vient de nous le con-
firmer! (Rires… Blague!)
Vous savez, on fait ce quʼon
aime faire et on en retire pleine
satisfaction. Nous sommes des
gars très motivés et nous pour-
suivons notre quête artistique
avec tout le talent qui nous a
été donné ainsi quʼune grande
énergie créatrice. On verra bien
où la vie nous mènera! Mais, si
jʼavais à choisir, çà ne serait pas
à Las Vegas!
Q : À quoi ressemblera le nou-
vel album?
Daniel : Lʼalbum sera assez va-
rié. Nos idées de chansons sont
aussi bonnes que nos idées mar-
keting. Nous aurons quelques
balades très émouvantes qui
parlent dʼamour, quelques piè-
ces rythmées soleil et dʼautres
inspirées du quotidien. Pour cet
album, nous avons pris le temps
nécessaire pour lʼécriture et
lʼenregistrement et ce, dans nos
propres studios avec des colla-
borateurs clefs.

Cette édition spécia-
le du Point vous est of-
ferte gratuitement par
Eric :  Pour toucher les gens
avec de la musique il faut avant
tout lʼavoir vécu ou lʼavoir vu
de près. Il faut que çà se sente
sinon çà ne colle pas! 6 textes
parlent dʼamour. Ce sont des
situations véridiques vécues par
un de nous ou les deux.
Q : Vous êtes des gars Busi-
ness?
Eric : Oui, on gère notre com-
pagnie depuis six ans et on sʼoc-
cupe de produire nos spectacles,
CD, DVD, etc. Présentement
nous voulons céder des respon-
sabilités  à une compagnie de
disque en licence. Ces derniers
feront la gestion dʼune portion
de notre business. On a plu-
sieurs autres business, toutes
reliées à la musique, aux arts et
au monde du spectacle.
Q : Parlez-moi de vos vies. Est-
ce que vous êtes célibataires?
Eric : À vous de deviner et de
trouver lequel est disponible.
Regardez bien les photos, il y a
un indice!
Q : Est-ce que votre carrière
prend trop de place dans votre
vie personnelle?
Daniel : La carrière est bien
intégrée dans notre vie person-
nelle. Nos amis, la famille et nos
proches nous supportent dans
nos activités de carrière.
Q : Est-ce que le latin que
vous chantez attire la gen-
te féminine vers vous?
Eric : Cʼest sûr! Surtout celles
qui aiment danser! Genre la sal-
sa et le meringué.
Q : Quels-sont vos
projets pour 2007?
Eric : Une blonde pour moi! Çà
mʼépargnerait bien des 5 à 7 en
ville et bien des sorties! (Rires).
Çà me calmerait un peu. Mais il
faut trouver la bonne fille. Les
occasions sont nombreuses mais
la fille pour moi ne sʼest pas en-
core pointée. De toute façon on
est super occupés donc çà peut
attendre. On joue un peu pour
la télévision et au cinéma, der-
nièrement on a joué avec Leslie
Nielsen dans une série appelé
Doctor Ology. On a aussi tra-
vaillé avec Juste pour Rire. On
piège les gens pour des gags.
Ces sont des gags de jumeaux,
question de confondre les gens
comme il faut. On aime beau-
coup rire et faire les fous donc
lʼassociation est parfaite.
Cʼest sûr quʼon aimerait bien
avoir notre propre émission de
télé-réalité! Mais avec un con-
tenu intéressant pour faire chan-
gement!
Cette entrevue a été rendue pos-
sible grâce à Sylvain Roy, agent
des Tadros.
Pour plus dʼinformations,
veuillez consulter le site Web
des Tadros au
www.tadros.com
Le Point
Un seul endroit
sur le web
www.gayglobe.us
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Le Point

48- cartouche et éditorial édition 48 magazine Le Point

Saturday, April 17th, 2010

LE POINT
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Éditeur édition no.48
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Bureau USA
(Boston) Andrew Spano
Bureau Europe (Nice – France)
Jean-Marie Pottier
Collaborateurs et Journalistes
Roger-Luc Chayer • Google
• Gay Globe TV  • Bamboo.
fr • Revue Célibataires • Pfizer
Canada • AP • Louise Leduc •
La Presse
Photo Couverture par:
Les Tadros
et Sylvain Roy
© 2007
Revue Le Point /
Le Groupe National
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du
Québec 2004 562844
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tégé par la loi sur les droits dʼauteur du
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ment lʼentière responsabilité du matériel
fourni et sʼengagent à dédommager entiè-
rement la Revue Le Point de tous les frais
liés à un litige les impliquant. En accep-
tant de publier dans la Revue Le Point, les
annonceurs et collaborateurs acceptent les
conditions mentionnées plus haut. Le ma-
tériel publié par la Revue Le Point devient
sa propriété et les auteurs acceptent dʼen
céder leurs droits dʼauteur de façon per-
manente mais non exclusive. Le rédacteur
en chef du Point est le seul membre qué-
bécois de lʼInvestigative Reporters and
Editors des États-Unis et membre de lʼAs-
sociation Canadienne des Journalistes.
Sondage: Le pus hot au monde!
Justin Timberlake par 52% des femmes
et 78% des hommes gais
Comme le
Village a changé
(Éditorial par Roger-Luc Chayer)
Dès quʼon y entre, on remarque
que le Village gai de Montréal
nʼest définitivement plus ce quʼil
était il y a à peine quelques an-
nées. Le Village, situé entre les
rues Amherst et Papineau, le long
de la rue Ste-Catherine, a déjà été
il y a moins de 10 ans, lʼendroit le
plus recherché à Montréal.
On voulait y être vu, on voulait
fréquenter ses terrasses gigantes-
ques comme celles du Bourbon,
on pouvait sʼy sentir en sécurité
alors que depuis la fin 2006 et par-
ticulièrement depuis lʼéchec des
Outgames de Montréal, le Village
nʼa plus le goût de vivre, comme
sʼil était atteint dʼune léthargie
maladive, dʼune grande récession.
Les gais et lesbiennes exis-
tent pourtant toujours, mais ils
ne sʼy donnent plus rendez-
vous. Les rues sont malpropres,
les commerçants démotivés,
les espaces publics délaissés,
les touristes… quels touristes?
Tout nʼest pas rose dans le Village
mais de nouvelles statistiques ten-
dent à démontrer que les gais sont
encore présents à Montréal, ils ne
font que fréquenter de nouveaux
quartiers. Le plateau Mont-Royal
est devenu en effet le principal
pôle gai montréalais et la rue Mas-
son, entre dʼIberville et St-Michel
compte plus de drapeaux gais aux
portes des commerces que partout
ailleurs. Les gais veulent simple-
ment un peu plus de respect, de
propreté et de classe, si le Village
ne répond plus à ces critères, ils
iront là où on pourra leur offrir,
cʼest tout!

47- Ces chanteuses adorées par les gais

Friday, April 16th, 2010

Le 20 février, à Paris, sur la scène de lʼOlympia, le chanteur new-yorkais Rufus Wainwright rendra
hommage à Judy Garland, actrice et chanteuse américaine morte en 1969, mais restée, en particulier aux
Etats-Unis, une des icônes gay les plus célébrées.
Le monde de la chanson fé-
minine fournit depuis longtemps
son lot de fi gures au panthéon
intime de lʼhomosexualité mas-
culine. De Marlene Dietrich à
Madonna, de Dalida à Mylène
Farmer, en passant par Barbara,
Kylie Minogue, Barbra Strei-
sand ou Sheila, elles sont nom-
breuses à être régulièrement
citées ou revendiquées comme
références culturelles de la com-
munauté gay.
Est-ce céder aux stéréotypes
que de chercher comment et
pourquoi une artiste rassem-
ble des fans en partie identifi és
selon leurs préférences sexuel-
les ? La question fait débat sur
les forums dʼInternet. Celui de
gayland.com sʼinterroge : “Les
gays aiment Mylène Farmer ?”,
avec prises de bec entre fans et
détracteurs de la chanteuse ; le
site etalors?.com (une autre vi-
sion du monde gay et lesbien)
demande, lui, “La communauté
homo est-elle stéréotypée en
musique ?”
Certains en profi tent pour dé-
noncer les clichés et multiplier
les contre-exemples (“Pas be-
soin dʼêtre gay pour aimer
Madonna”, “On peut être gay
et détester Sheila”), dʼautres
détectent là les effets pervers
du communautarisme (“Je vois
ça comme du conformisme par
rapport aux autres homos ou un
moyen de sʼaffi rmer en tant que
tel”) ou constatent la réalité de
ces coups de coeur (“Quand une
artiste chante avec des paroles
qui pourraient sʼassimiler à la
vie dʼhomosexuels, cʼest normal
que les homos sʼy retrouvent”).
Si les chanteuses attirent plus
que les chanteurs, estime Serge
Hureau, directeur du Hall de la
chanson, artiste et ancien mi-
litant du FAHR (Front dʼaction
homosexuel révolutionnaire) au
début des années 1970, cʼest, en
particulier, à cause du “plaisir
dʼentendre des mots dʼamour
adressés à des hommes. La
chanson permet le polymorphis-
me du désir”.
“Ces chanteuses cristallisent,
parfois dès lʼenfance, notre part
de féminité, à un moment où
nous ne savons pas encore expri-
mer cela consciemment”, sug-
gère Pierre Fageolle, journaliste
à Femme actuelle, qui, pour le
magazine Idol, avait réalisé une
CD compilation, Nos meilleures
copines, sur le thème des icô-
nes gay. Pour quʼune chanteuse
soit consacrée “diva homo”,
lʼidentifi cation par les mots
sʼaccompagne en général dʼune
stylisation extrême de lʼappa-
rence. “La question du sexe
se joue aussi sur le vête-
ment,  constate Serge Hureau,
sur des artifi ces, sur un mas-
que que lʼon peut sʼapproprier,
au besoin jusquʼau travestis-
sement.” Ce jeu peut porter
vers lʼandrogynie – comme le
look de garçonne de Barbara,
ou les smokings portés, en son
temps, par Marlene Dietrich.
Il met surtout en scène une fé-
minité exacerbée, à la façon des
meneuses de revue du music-
hall. Comme au temps de Mis-
tinguett et de ses “boys”, des
artistes telles Mylène Farmer,
Mireille Mathieu, Dalida, Sylvie
Vartan ou Kylie Minogue (dont
les robes ont lʼhonneur dʼune
exposition, jusquʼau 10 juin, au
Victoria and Albert Museum, à
Londres) ont manipulé parures,
maquillage, chevelure, choré-
graphies comme on joue à la
poupée. Suite page 22
Showgirl hors pair, Madonna
a poussé lʼart de la métamor-
phose jusquʼau transformisme,
souvent aidée de son ami, le
couturier Jean Paul Gaultier. De
cette relation particulière avec le
public homosexuel, Madonna a
dit un jour : “Je crois que lʼune
des raisons pour lesquelles la
culture gay accepte plus faci-
lement les femmes fortes et les
divas est que la tension sexuelle
a disparu. Le côté “cul” nʼexiste
pas, si bien que les gays ne trai-
tent avec les femmes que sur un
plan intellectuel et émotionnel.”
Le destin et la personnalité de
ces “reines” offrent dʼautres oc-
casions de se rapprocher dʼelles.
Rarement des jeunettes, ces di-
vas – lyriques comme Maria Cal-
las ou de la chanson populaire
- ont affi rmé leur indépendance,
au prix parfois de la solitude ou
dʼune vie amoureuse chaotique.
“Le choix des homos se porte
souvent vers des femmes phal-
liques, observe Serge Hureau,
des vestales qui peuvent être à la
fois maternelles et dʼune auto-
rité qui conteste le patriarcat.
Leur solitude, leurs blessures
entrent aussi en résonance avec
une expérience homosexuelle
qui connaît cette souffrance.”
Ce mal de vivre, ces fêlures,
ces chanteuses savent, là encore,
les styliser. On pense aux vête-
ments noirs de Barbara qui sa-
vait mêler deuil intime et rayon-
nement scénique, ou à la façon
dont Mylène Farmer exploite
des thèmes comme lʼenfance
perdue, lʼobsession morbide ou
lʼambiguïté sexuelle.
Comme chez Judy Garland,
drame et glamour peuvent faire
bon ménage. Lʼexemple le plus
révélateur serait, en France, ce-
lui de Dalida, vamp et madone
à la voix grave et aux épaules
carrées, morte suicidée, le 3 mai
1987. “Dalida est lʼincarnation
des fantasmes du public gay, de
la femme quʼil voudrait être, à la
fois glamour, forte, fragile”, as-
sure Orlando, frère et légataire
universel de la chanteuse. “Ce
public sʼest rapproché dʼelle
une première fois en 1967, après
son premier suicide, elle était
alors une madone aux grandes
chansons tragiques. Puis une
seconde fois, dans les années
1970, quand elle est devenue
une vamp disco.” Grâce aux
remix techno de ses chansons,
produits par son frère après
sa mort, Dalida a renouvelé
son contingent de fans dans la
communauté gay. Elle demeure
un must des DJ, par exemple
dans des lieux de fêtes parisiens
comme le Tango ou la Nuit des
Follivores, et Orlando reste actif
- huit DVD sortiront en mars, et
une grande exposition Dalida aura
lieu, en mai, à la mairie de Paris.
Les pistes de danse ont souvent
adoubé de nouvelles icônes.
Dans les années 1970, la vogue
du disco a correspondu à lʼépa-
nouissement dʼune culture gay
sortant de la clandestinité, pour
revendiquer un hédonisme pro-
portionnel à ce quʼavait été ses
frustrations. Amanda Lear, Don-
na Summer… les “disco queen”
se multiplieront.
Le virage disco pris par Sheila,
à la fi n des années 1970, trans-
formera ainsi une partie de son
public. “Avant cela, jʼétais la
chanteuse des familles”, analyse
Sheila. “Avec le disco, la frange
gay de mon public sʼest brus-
quement agrandie. Mais cʼest à
la fi n des années 1980 et surtout
lors de mon retour en 1998, que
je mʼen suis aperçue. Ce public
constituait soudain 80 % de la
salle de concert !”
Un soutien que Sheila – dont
on vient de rééditer les albums
en intégrale – apprécie. “Cʼest un
public aussi exigeant que fi dèle.
Ce sont des gens qui aiment fai-
re la fête, qui nʼont pas peur de
se lâcher.
Ils entraînent tout le monde. Si
je peux continuer à faire ce mé-
tier, cʼest en grande partie grâce
à eux.” Chantal Goya, remixée
et fêtée régulièrement par un
public masculin attaché à ses
souvenirs dʼenfance, pourrait en
dire autant.
Cette proximité entre vedettes
féminines et public homosexuel
tisse des liens extra-musicaux,
spécialement depuis les ravages
de lʼépidémie de sida. Sheila,
comme Madonna, Barbara,
Line Renaud ou de nombreuses
autres, se sont impliquées dans
la lutte contre ce fl éau, renfor-
çant encore lʼaffection quʼon
leur porte.
Au contraire dʼune Donna Sum-
mer qui, dans les années 1980,
avait eu la bêtise de parler du sida
comme dʼune “punition divine”.
La communauté gay se détourna
de sa diva, qui, commerciale-
ment, ne sʼen remit jamais.

47- Manipulation des médias gais

Friday, April 16th, 2010

Le ras-le-bol des journalistes, qui font lʼobjet de manipulations constantes de la part de certains politi-
ciens est tel, que leur principal regroupement au Québec dénonce les comportement anti-démocratiques
de certains politiciens et partis politiques.
Ils veulent gagner leurs élec-
tions à tout prix et leurs mani-
pulations seraient considérées
comme des tentatives de corrup-
tion si elles sʼadressaient à des
magistrats ou des policiers.
Pourquoi est-ce que la mani-
pulation des journalistes se-
rait moins grave?
Nous attendions ces élections
québécoises avec beaucoup
dʼenthousiasme car nous avions
des révélations à faire et que
notre ras-le-bol rédactionnel est
repris par une organisation de
journalistes réputée pour être
pourtant proche du pouvoir.
Dans un communiqué récent, la
Fédération Professionnelle des
Journalistes du Québec dénon-
çait les manipulations politiques
qui ont pour résultat de contrôler
ou, du moins, de tenter de con-
trôler la presse et les médias.
La communauté gaie est cer-
tainement la plus visée au Qué-
bec par cette mise en garde de
la FPJQ. Jamais la manipulation
nʼaura été aussi évidente et clai-
rement utilisée pour contrôler ce
que vous lisez dans les médias
gais mais surtout, pour créer
artifi ciellement, une image po-
sitive des politiciens qui, sans
ces manipulations, devraient
expliquer leur comportement,
leurs décisions et leur gestion à
la limite de la corruption.
Le meilleur exemple est certai-
nement Le Point. Nous ne nous
complaisons pas à faire dans le
“politically correct” avec les po-
liticiens non pas parce que nous
avons un malin plaisir à parler de
ce quʼils font, mais parce que nous
croyons en notre obligation de
scruter la vie démocratique et de
vous rapporter le plus fi dèlement
possible ce que nos élus font en
notre nom et avec notre argent.
Quand on vous raconte que
lʼarrondissement Ville-Marie
utilise les médias en les ache-
tant, que personne ne parle des
hausses de taxes déguisées avec
les parcomètres, que lʼarrondis-
sement donne un emploi à un
des responsables de la faillite
outrageante des Outgames qui
coûte un bras aux commerçants,
que cet arrondissement nous
achète de la pub à condition
de ne jamais les critiquer, cʼest
parce quʼon espère, à la Revue
Le Point du moins, que vous, les
lecteurs, prendrez conscience
que si vous ne savez pas la vé-
rité cʼest quʼon vous empêche
de la connaître. Vous ne verrez
pas de pub de lʼarrondissement
Ville-Marie dans Le Point parce
que nous refusons de nous taire
et de nous laisser dicter notre fa-
çon de penser. Vous verrez par
contre leur pub dans Fugues ou
Être, vous nʼy verrez jamais de
critiques ni de commentaires…
Même chose avec Martin
Lemay, le nouveau député
péquiste du comté de Ste-Ma-
rie-St-Jacques qui nous refuse
toute entrevue ou qui nʼachète
aucune publicité depuis notre
critique de ses agissements dans
une affaire de manipulation de
la presse via Revenu Québec qui
passera en Cour bientôt. La pre-
mière question posée au Point
par le représentant de la libérale
Malépart aux dernières élec-
tions partielles dans Ste-Marie
était: “Allez-vous parler de nous
positivement ou pas avant les
élections? On verra pour la pub
dans votre magazine après…”
Nous en avons ras-le-bol des
manipulations qui viennent nui-
re à la libre circulation des idées.
Si on offrait de lʼargent à un fl ic
pour quʼil se taise, il sʼagirait de
corruption criminelle. Pourquoi
est-ce que la corruption serait
plus acceptable dans les mé-
dias gais? Allez voter de grâce…

47- Le Courrier des lecteurs en vrac

Friday, April 16th, 2010

Les questions adressées à la Rédaction du Point sont offertes en vrac et sans coupures sauf quant à la
longueur. Lʼobjectif étant de répondre au plus de courrier possible, certaines questions ont été coupées
ou synthétisées.
Monsieur Le Point, je vou-
drais contribuer à supporter
une organisation homosexuelle
au Québec mais je ne me dé-
cide pas à le faire parce que jʼai
peur de me faire arnaquer et que
peur de me faire arnaquer et que
peur de me faire arnaquer
mon aide ne se rende pas où
elle devrait aller, pouvez-vous
mʼaider?
S.C. Terrebonne
Cher S.C.,
Votre question nʼest pas éviden-
te, mais alors, pas du tout. Com-
ment savoir quelle organisation
aura un comportement accepta-
ble face à votre don avant quʼil
ne soit fait? Je ne sais pas quoi
vous répondre sauf en vous ci-
tant en exemple notre propre fa-
çon de faire les choses au Point.
Nous ne supportons quʼune cau-
se très précise, depuis plusieurs
années et dont nous pouvons
certifi er le sérieux, il sʼagit de la
Fondation dʼAide Directe Sida-
Montréal. Nous savons que ce qui
est offert par le public se
rend vraiment aux personnes
qui en ont besoin parce que
jʼai  souvent accompagné des
personnes en perte dʼautono-
mie lors de leurs visites à la
FADSM et que je vois bien que
les sacs dʼépicerie sont garnis
et généreux. Quant aux autres
organisations, ne sachant pas
comment elles gèrent leurs af-
faires et en lʼabsence de toute
réglementation sur la gestion
des organisations caritatives, je
mʼabstiendrai par ignorance, et
cʼest peut-être mieux ainsi.
La Rédaction
Je ne me retrouve plus dans vo-
tre nouveau site internet, pou-
vez-vous mʼindiquer où aller
lire Le Point?
M. L. Laval
Cher M.L.,
Prenez bonne note de la nou-
velle adresse qui est le www.
gayglobe.us, section Le Point.
Pourquoi est-ce que jʼarrive
à écouter certaines émissions de
Gay Globe TV mais pas toutes?
Lorsque je tente dʼécouter le
dernier fi lm pour adultesje vois
que ça télécharge à lʼinfi ni sans
que ça ouvre…
André, Québec
Cher André,
Il sʼagit purement dʼune ques-
tion technique à laquelle je
vais tenter de répondre le plus
simplement possible. Lors du
lancement de Gay Globe TV
à lʼété 2006, le format adopté
était assez petit et centré autour
du logiciel Quicktime, la norme
pour les ordinateurs Mac mais
utilisable aussi par les ordis
Windows. Avec la forte demande
en septembre et octobre, il a été
décidé dʼoffrir les émissions
dans un format beaucoup plus
grand à lʼécran et de les offrir
dans les deux formats par défaut
des ordinateurs. Pour les ordis
Mac, la version Quicktime de lʼémission est toujours of-
ferte alors que dans le même
menu, pour les nouveautés de-
puis lʼautomne 2006, une ver-
sion Windows est offerte pour
ces utilisateurs qui ont le logi-
ciel Windows Media Viewer. Ces
deux logiciels sont gratuits et
viennent avec les systèmes dʼex-
ploitation des ordis, nous pou-
vons donc couvrir plus de 98%
des utilisateurs avec ces deux
versions de nos émissions.
La Rédaction
Cette édition spéciale du Point
vous est offerte gratuitement par

47- Vote Québec 2007: Le pire contre l’absurde

Friday, April 16th, 2010

Les enjeux homosexuels ne sont pas prioritaires en cette année électorale au Québec. Certains candidats
viendront quand même, encore une fois, briguer le vote dans le Village gai de Montréal, comme si il exis-
tait encore une communauté digne de ce nom dans un comté maintenant mieux représenté par le 3ème
âge que par la fi fure et ça, les candidats et les élus le savent très bien…
Pour la première fois de no-
tre histoire, nous ne traiterons
pas dʼune élection dans le cadre
dʼun dossier spécial mais seule-
ment sous forme dʼun article or-
dinaire, à lʼimage de ce qui nous
est présenté comme candidats
dans les principaux bastions tra-
ditionnellement gais du Québec.
Pourquoi se désintéressement?
Parce que nous ne pouvons ar-
river à dʼautres conclusions que
ce que nous constatons depuis
quelques années, la politique
dans les comtés homosexuels
est stérile, impuissante et à
la limite révoltante. Quand la
“Queen” de Ste-Marie-St-Jac-
ques quittait la politique suite à
un scandale mettant en évidence
ses pratiques politiques douteu-
ses, le député André Boulerice
a laissé son comté en héritage
à un dauphin qui aura vite com-
pris à faire de même. Le can-
didat péquiste Martin Lemay,
que plusieurs espéraient être
plus dynamique et plus intègre,
nʼaura été quʼun leurre, quʼune
illusion servant à garder un pion
péquiste à Montréal. Qui est le
véritable député dans Ste-Ma-
rie? Certainement pas Martin
Lemay à qui Le Point demande
depuis son élection lors de la
partielle de lui accorder une
entrevue et qui nʼarrive tout
simplement pas à convaincre le
députard de parler. Son jeune
assistant, pour qui la démocratie
nʼest quʼun concept à exporter
dans les pays pauvres, décide
pour lui et lʼhistoire se répète
dans Ste-Marie.
Est-ce que lʼespoir serait chez
les libéraux ou les adéquistes?
Commençons par la fi n de la
question. Les adéquistes ont fait
la preuve quʼils nʼaimaient pas
les homos. Le Président Picotte
qui se sert de lʼhomosexualité de
Boisclair comme dʼun reproche,
le chef Dumont qui refuse
toute entrevue avec les médias
gais, etc… LʼADQ formerait
peut-être un gouvernement inté-
ressant pour le Québec mais sur
la question gaie, ne comptons
pas sur ce parti…  Les libéraux
semblaient offrir une alternative
intéressante lors des dernières
élections partielles mais ils
avaient le fardeau de la preuve
et après quelques tentatives de
la part du Point pour obtenir
une entrevue ou des  réponses
à des questions spécifi quement
homosexuelles de la part de la
candidate Malépart, même scé-
nario que pour les péquistes. La
candidate déléguant à de jeunes
relationnistes qui nʼont  rien à
cirer des gais, les basses obli-
gations de communiquer avec
le peuple. Mauvaises habitu-
des, comportements anti-démo-
cratiques, manque de passion
pour le quartier gai de Montréal
en pleine décrépitude, notre
recommandation en cette élec-
tion 2007 sera la fermeté face
aux candidats!
Dans un communiqué de presse
datant du 25 janvier 2007, la Fé-
dération Professionnelle des
Journalistes du Québec dénon-
çait les pressions des politiques
pour manipuler les médias et
lʼinformation. Dans son com-
muniqué, on affi rmait “quʼun
gouvernement qui veut punir la
presse pour un reportage dé-
favorable à son égard donne
lʼimage dʼun gouvernement qui
veut contrôler lʼinformation. Les
élus ont des comptes à rendre à
la population. Ils ne peuvent pas
refuser des entrevues systéma-
tiquement à un média à titre de
mesure de représailles”…
La FPJQ a raison et notre dos-
sier en page 18 de cette édition
en est la preuve.

47- Un contenu audacieux primé !

Friday, April 16th, 2010

Le journalisme gai fait lʼobjet de critiques constantes, depuis de nombreuses années, quant à sa léthar-
gie et son manque de professionnalisme. On traite le communiqué comme une nouvelle, on plogue les
clients en déguisant leur pub en articles… Le Point tente de viser plus haut.
Il nʼy a rien dʼévident dans le
fait dʼoeuvrer en journalisme
gai. Les entreprises de presse
sont trop petites pour pouvoir
appliquer les grands concepts
évoqués dans la charte des “de-
voirs et responsabilités de la
presse” du Conseil de Presse du
Québec et quand vient le mo-
ment de faire face aux pressions
politiques ou sociales, les jour-
nalistes sont démunis.
Malgré tout, nous croyons quʼil
est toujours possible de garder le
cap et de maintenir des normes
sévères en matière de traitement
de lʼinformation et Le Point a
été très impliqué dans la publi-
cation justement de dossiers qui
allaient bien au-delà des infor-
mations habituelles diffusées
dans les médias gais. En matière
politique et communautaire, Le
Point se partage avec la Revue
RG la responsabilité dʼune plus
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
grande vigilance mais ce rôle
amène son lot de répercussions
qui sont parfois délicates à trai-
ter vu la consanguinité des ac-
teurs de la communauté gaie.
Depuis son lancement, Le Point
a défi nitivement innové en con-
sacrant plus de 30% de son con-
tenu à la santé et au SIDA et en
publiant des textes parfois ex-
clusifs, parfois repris, sur lʼac-
tualité.
Notre dossier dʼenquête sur les
positions anti-gaies du Vatican
et sur les prêtres pédophiles a
été en nomination en 2005 pour
un prix de lʼAPEX aux États-
Unis  alors que celui sur le bare-
backing, cette nouvelle pratique
sexuelle à risque, à généré le
plus grand nombre de réactions
de nos lecteurs.
Règle générale, les dossiers santé
sont toujours les plus popu-
laires avec les actualités inter-
nationales alors que malheureu-
sement, la culture reste lʼenfant
pauvre des médias gais comme
généralistes.
Les enquêtes sur les organisa-
tions communautaires gaies sont
populaires auprès des lecteurs
mais suscitent des réactions dis-
proportionnées des dirigeants
gais qui nʼaiment pas que lʼon
questionne leurs empereurs.
Même chose avec les articles
sur les droits des gais. À lire les
communiqués qui nous arrivent
en très grand nombre sur le su-
jet, on pourrait croire que les dé-
fendeurs des droits des gais sont
tous des Saints alors quʼils sont
des humains comme tout le mon-
de et ont leurs forces et leurs fai-
blesses. Les nouvelles qui font
réagir le plus les personnes hé-
térosexuelles sont celles portant
sur la revendication de droits ho-
mosexuels. Les hétéros se sen-
tent de plus en plus visés com-
me des méchants, qui briment
les libertés des homosexuels
et considèrent que ce discours
est dépassé et inutile en 2007.

47- Des couvertures artistiques

Friday, April 16th, 2010

Chaque média traite son con-
tenu selon ses propres normes
et nʼa de compte à rendre à qui
que ce soit en autant que son
travail soit fait en respectant
les  règles de lʼart au niveau des
droits dʼauteur et du respect des
lois. Cela étant dit, les différen-
ces entre les médias sont impor-
tantes quant au traitement  des
couvertures.
Les couvertures du Point ne proviennent jamais des promoteurs commerciaux et ne sont pas liées autant
que possible à la publicité intérieure du magazine. Chaque couverture est une oeuvre unique et est traitée
comme une affi che souvenir.
À la revue RG, on réserve
presque toujours les couver-
tures à la personne qui fait les
pages centrales ou aux vidéos
érotiques présentés dans les
chroniques du magazine alors
que chez Fugues, les couver-
tures sont souvent associées
à des événements ou produits
commerciaux que lʼon souhaite
développer.
Au magazine Être, on passe sou-
vent les acteurs du nightlife qué-
bécois en couverture alors quʼà
la revue Entre-Elles, on favori-
sera des couvertures très sobres
liées à la vie communautaire.
Chaque média semble avoir
sa niche, sa distinction en ma-
tière de couverture et aucun
confl it ne semble exister juste-
ment dans ce partage naturel
du marché et du traitement
des couvertures respectives
toutes complémentaires.
À la revue Le Point, les cou-
vertures sont toujours détermi-
nées en fonction de leurs qua-
lités artistiques, rien dʼautre. À
titre dʼexemple, la couverture
no. 10 en bas à gauche accom-
pagnait le virage santé commen-
cé en 2001 et a révolutionnée la
revue qui ne présentait jusque là
que des couvertures “business”
neutres un peu tristes.
La couverture la plus popu-
laire de toutes les éditions, ex-
cluant celles de Céline Dion et
dʼElton John, qui battent des
records de par leur simple pu-
blication non liée au Point, est
défi nitivement celle de lʼédition
no. 39, en bas  au centre. Règle
générale, Le Point tente toujours
dʼencourager les artistes locaux,
photographes et graphistes qui
veulent se créer un portfolio
de qualité en prenant en charge
la création des couverture de
la publication. Depuis un bon
moment déjà, les couvertures
sont souvent confi ées à notre
collaborateur Simon Bonnalie
qui fait carrière non seulement
dans la photographie artistique
de grande qualité mais dans le
traitement informatique suivant
la prise des photos de ses mo-
dèles. On peut visiter le site de
présentation des travaux de Si-
mon au www.bonnalie.net

47- Des Dieux nus surexploités…

Friday, April 16th, 2010

La mouture 2007 nous est pré-
sentée par les promoteurs com-
me une carte de mode pensée
selon les normes dʼun photogra-
phe de mode italien connu mais
après visionnement, il apparaît
de plus en plus clairement que
le produit commence à sʼessouf-
fl er, sans parler des sportifs qui,
dans plusieurs cas, semblent
vraiment se faire tirer lʼoreille
Le DVD “Le Making of du calendrier 2007” des Dieux du Stade est sorti et actuellement en vente au
Québec. Une production française qui revient à chaque année avec de nouveaux sportifs. Le produit est
en vente et distribué sur tout le territoire du Québec par la fi rme DEP.
pour se laisser prendre en pho-
to. Le concept est noble, il sʼagis-
sait au début de créer un produit
permettant dʼamasser des fonds
pour lʼaide humanitaire. Noble
cause, profi ts faramineux dès
la première année. Ce qui sem-
ble causer problème est que le
DVD, qui est en fait un ramassis
dʼimages prises lors des séances
photo, est en vente à un prix
très élevé et que la surenchère dé-
ployée par les promoteurs com-
mence à faire ombrage à lʼidée
de départ. Les hommes sont
beaux, pas tous, il sʼagit certai-
nement dʼune question de goût,
mais on a défi nitivement exagé-
ré lʼaspect artistique en donnant
beaucoup dʼimportance aux ta-
lents du photographe Mariano
Vivanco alors que le cadrage
fi nal du DVD est fi nalement
très ordinaire, presque amateur.
Quant à la nudité promise, bon-
ne chance pour la trouver. Seu-
les quelques scènes nous mon-
trent, de loin et rapidement, les
attributs tant vantés de ces éta-
lons européens. Vive déception
du produit 2007, prix exagéré,
nous ne pourrons le recomman-
der. Ne manquez pas de voir les extraits sur www.gayglobe.us

47- Des alliances humanitaires exclusives

Friday, April 16th, 2010

Fondée par un hétéro
“Cʼest pas de sa faute, ce quʼil
fait dans sa chambre à coucher
lui appartient et ne concerne
personne, il a le droit dʼêtre hé-
téro…”, cʼest ainsi que jʼaimais
présenter le Président fondateur
du Point à une certaine époque
aux gens de la communauté gaie
qui souhaitaient transiger avec
la revue nouveau genre qui sʼof-
frait à eux.
Mais il y avait là un fait indé-
niable, celui qui avait osé pro-
poser un nouveau magazine gai
audacieux et ne tolérant pas les
images conformistes était be
images conformistes était be
images conf l et
bien hétérosexuel. Yves Daoust
aura été éditeur du Point entre
1998 et 2002 et sera resté, par la
suite, conseiller pour le nouvel
éditeur, celui qui signe encore
aujourdʼhui ce texte.
La revue dʼaffaires et de vie gaie des québécois a fait couler beaucoup dʼencre en publiant un média gai
nouveau genre qui refusait les images traditionnellement associées aux gais et lesbiennes et en offrant un
journalisme dʼenquête sérieux. En voici les principaux faits saillants…
Cette édition spécia-
le du Point vous est of-
ferte gratuitement par
Dès le début, la publication
sʼest orientée vers un contenu
spécialisé en affaires et en san-
té, reléguant les compétiteurs
au simple rang de diffuseurs
de communiqués alors que Le
Point allait au-delà de la nou-
velle, commençait son travail là
où les autres le terminaient.
Cʼest avec cette distinction en
tête que Le Point a publié de
nombreux dossiers audacieux
sur des théories SIDA novatri-
ces permettant la diffusion de
contenu qui ne trouverait jamais
place ailleurs. Dès 2002, Le
Point avait dʼailleurs surpris en
publiant des analyses exclusives
du politicien Jean-Luc Romero,
personnalité politique de lʼan-
née 2001 en France et afi n de
permettre une meilleure visibi-
lité de son contenu, sʼassociait
avec des personnalités connues
comme Elizabeth Taylor,
Doris Day, Céline Dion ou El-
ton John. Ces alliances ont tou-
tes contribuées à assurer une
meilleure diffusion du produit
Le Point et encore aujourdʼhui,
des personnalités publiques et
des stars sʼassocient toujours à
la revue, en exclusivité par-
fois, pour lui donner plus de
punch et dans certains cas, le
budget nécessaire pour publier
un contenu qui ne trouve pas fa-
cilement preneur dans le monde
commercial. Le SIDA étant un
exemple.
La Revue Le Point a été deux
fois en nomination pour deux
prix internationaux en journa-
lisme et design et son alliance
avec Gay Globe TV permet do-
rénavant de diffuser les sujets
du magazine dans un format
additionnel, soit la télé web.
Dans les pages qui suivent, nous
ferons le tour des couvertures
les plus populaires du magazine
et des textes les plus lus depuis
2002. Pour lire les éditions an-
térieures du Point, simplement
consulter le site www.gayglobe.
us, section Le Point.

47- Anna Nicole Smith meurt à l’âge de 39 ans

Friday, April 16th, 2010

Elle incarnait le rêve américain en alliant beauté, charme et fortune personnelle. Elle ne profi tera ja-
mais de ses longues années de combat pour améliorer sa condition. Lʼidole des jeunes gais et des travestis
américains nʼest plus…
star à condition quʼelle fasse
ce quʼil lui conseillerait. Elle
fait alors appel à la chirurgie es-
thétique par la pose dʼimplants
mammaires pour obtenir des
seins beaucoup plus volumineux
(dʼoù le sobriquet de “pneumati-
que”), elle prend un peu de poids
et sʼentraîne à retrousser la lèvre
supérieure, augmentant ainsi sa
ressemblance avec Marilyn.Elle
est choisie comme playmate de
Playboy (« miss mai 1992 »,
puis Playmate de lʼAnnée 1993).
Comme prévu, elle est comparée
à Marilyn Monroe pour sa plas-
tique pulpeuse et sa blondeur. En
1993, alors quʼelle a 26 ans, elle
épouse le milliardaire J. Howard
Marshall lui-même presque no-
nagénaire. Lʼépoux meurt en
1996 et Anna Nicole est impli-
quée dans une bataille juridique
contre le fi ls de son défunt mari,
E. Pierce Marshall, au sujet
de sa part dʼhéritage qui sʼéle-
vait à 1,6 milliards de dollars.
Anna Nicole Smith, de son
vrai nom Vickie Lynn Hogan
(née le 28 novembre 1967 à
Mexia au Texas et morte le 8
février 2007 à Hollywood en
Floride), était une mannequin et
actrice américaine .
Lorsquʼelle est encore enfant,
son père abandonne sa mère et
ses six enfants. Elle est élevée
par sa mère et sa tante. En 1984,
elle épouse lʼacteur Billy Smith.
Ils ont un fi ls la même année,
Daniel Smith. Le mariage avec
Billy ne dure que deux ans.
Lʼannée suivante, Anna Nicole
est engagée dans une boîte de
nuit comme strip-teaseuse sous
les pseudonymes de “Nikki” et
“Robin”. Depuis son enfance
elle admirait beaucoup Marilyn
Monroe, et sʼhabillait pour lui
ressembler. Elle est abordée par
un photographe travaillant pour
une agence de mannequins. Il
lui promet de faire dʼelle une
Après plusieurs procédures,
parfois en sa faveur, parfois en
sa défaveur, elle fi nit par obte-
nir en mars 2002, 88 millions de
dollars de la succession de son
mari. Cette décision est annulée
par la Cour dʼappel de San Fran-
cisco. Le 1er mai 2006 , Mme
Smith, avait marqué un point en
étant autorisée par la Cour su-
prême à poursuivre son action
en justice. Mais le décès du fi ls
de J. Howard Marshall, Pierce
Marshall, le 24 juin 2006 mo-
difi e les données. En 2002, elle
est la vedette dʼune émission de
télé-réalité diffusée sur le câble
et titrée The Anna Nicole Show
qui a pour sujet sa vie privée et
personnelle. Les critiques fu-
sent sur cette émission, certains
disant quʼelle était mauvaise à
faire pitié. De fait, cʼest un suc-
cès au début, mais lʼaudience
décroit semaine après semaine.
Elle est supprimée en février
2004.
Lors dʼune interview télévi-
sée où on lui demandait quel
régime elle suivait en tant que
Playmate, elle répondit : « du
poulet frit ». En octobre 2003,
elle a fait de la publicité pour la
fi rme TrimSpa qui lʼaurait aidée
à perdre 14 kg. Le 7 septembre
2006, elle donne naissance à une
petite fi lle. Trois jours plus tard,
son fi ls Daniel, né le 22 janvier
1986, décède. Anna Nicole est
hospitalisée fi n 2006, suite à une
pneumonie. Anna Nicole Smith
nʼa que 39 ans lorsquʼelle meurt,
le 8 février 2007, dans un hôtel
dʼHollywood près de Miami en
Floride. Lʼancienne mannequin
est morte durant son transport
vers lʼhôpital, alors que le per-
sonnel paramédical tentait de la
réanimer. On ne connaît pas en-
core les causes réelles du décès.
Les chaînes de télévision CNN
et Fox mentionnent le penchant
de la star pour la drogue, mais
rien nʼest sûr pour lʼinstant.

47- Éditorial et cartouche édition 47 Le Point

Friday, April 16th, 2010

LE POINT
C.P. 172 succ. Rosemont
Montréal, Québec H1X 3B7
Téléphone
514-728-6436
Télécopieur – Fax
514-728-6436
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E-mail – Éditeur
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Web

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Section Le Point
Éditeur édition no.47
Roger-Luc Chayer
Bureau USA
(Boston) Andrew Spano
Bureau Europe (Nice – France)
Jean-Marie Pottier
Collaborateurs et Journalistes
Roger-Luc Chayer • Google
• Gay Globe TV • Wikipe-
dia • Bamboo.fr • Griooo.
com • Stéphane Davet • Le
Monde • Dieux du Stade • Yvon
Chartrand • Graveyart.net •
rufuswainwright.com
Photo Couverture par:
Anna Nicole Smith
© 2007
Revue Le Point /
Le Groupe National
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du
Québec 2004 562844
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Canada
Le contenu de la Revue Le Point est pro-
tégé par la loi sur les droits dʼauteur du
Canada et ne peut être reproduit en tout
Canada et ne peut être reproduit en tout
ou en partie sans le consentement écrit de
lʼÉditeur. Le fait de collaborer ou dʼan-
noncer dans la Revue Le Point ne signifi e
pas une orientation sexuelle spécifi que.
Les annonceurs et collaborateurs assu-
ment lʼentière responsabilité du matériel
fourni et sʼengagent à dédommager entiè-
rement la Revue Le Point de tous les frais
liés à un litige les impliquant. En accep-
tant de publier dans la Revue Le Point, les
annonceurs et collaborateurs acceptent les
conditions mentionnées plus haut. Le ma-
tériel publié par la Revue Le Point devient
tériel publié par la Revue Le Point devient
sa propriété et les auteurs acceptent dʼen
céder leurs droits dʼauteur de façon per-
manente mais non exclusive. Le rédacteur
manente mais non exclusive. Le rédacteur
en chef du Point est le seul membre qué-
bécois de lʼInvestigative Reporters and
Editors des États-Unis et membre de lʼAs-
Humour:
Confusion des genres?
Deux
événements,
une cause…
(Éditorial par Roger-Luc Chayer)
Cette édition spéciale est consa-
crée dʼune part, à ce que repré-
sente vraiment la Revue Le Point
pour ses lecteurs et la communauté
gaie et lesbienne en général et,
dʼautre part, au triste décès dʼune
icône méconnue des gais québé-
cois mais très populaire aux États-
Unis, Anna Nicole Smith.
Il est bon parfois de regarder ses
accomplissements, ses réalisations
et nous souhaitions consacrer cette
édition no. 47 à ce qui caractérise
le plus Le Point et à ce qui en aura
fait son unicité comme média ho-
mosexuel québécois.
Le Point est allé bien au-delà des
normes traditionnellement véhicu-
lées par les médias gais en refusant
par exemple la pornographie dans
ses pages, en refusant les propos
et images sexuelles généralement
véhiculées par les médias gais
et en refusant de servir les inté-
rêts trop incestueux de certaines
organisations communautaires
homosexuelles du Village gai de
Montréal. Cette indépendance a
toutefois un prix et cʼest le prix
que souhaitait payer notre fonda-
teur Yves Daoust et que souhaitait
perpétuer lʼéquipe en place depuis
2002. Ces valeurs ont été validées
par la suite par la communauté qui
soulevait de sérieuses questions
sur ses leaders gais non élus. Nous
persistons et croyons que nous
avons un vrai rôle à jouer comme
presse libre et indépendante et nous
comptons aller encore plus loin…

46- Le palmarès des saunas du Québec

Sunday, April 11th, 2010

Le Point a visité les principaux saunas pour hommes du Québec et livre ici son appréciation subjective
qui ne repose que sur ses constats en personne. Même si la critique peut sembler sévère dans certains cas,
il faut garder en tête que la santé et la salubrité sont les critères de base de nos analyses, dans un contexte
très concurrentiel pour les saunas, nous croyons que le meilleur doit gagner…
Ville de Québec
Le Backboys
Vaste établissement de 4 étages,
moderne, très bien entretenu et
bien fréquenté par une clientèle
variée de jeunes et dʼhommes de
moins de 45 ans. Tarifs selon la
norme. Chambrettes ou casiers.
Chambrettes très confortables,
salon avec foyer, stationnement,
installations dʼune très grande
propreté. Lʼeau des douches au
second étage est trop chaude.
Le Backboys est selon nous le
sauna ayant le plus de qualités
au Québec et pour cette raison,
nous lui accordons 9.5/10
Le Bloc 225
Grand établissement situé sur
la rue St-Jean, le 225 est un peu
âgé. Lʼétablissement offre un
bain qui fait lʼadmiration de ses
clients. La moyenne dʼâge y est
plus élevée que la moyenne
mais le tarif est économique.
Aucun stationnement. Lors de
notre visite, il nʼy avait ni savon
ni eau chaude ce qui complique
la tâche au niveau de lʼhygiène
personnelle mais il semble que
cela ne soit pas fréquent. Pro-
priétaire impliqué dans la com-
munauté environnante grâce à
un club privé pour hommes gais.
Nous lui accordons 6.5/10
Lʼhippocampe
Très bel établissement alliant
sauna et hôtel. Clientèle dʼâge
moyen, tarifs selon la norme.
Chambres confortables et pro-
pres, propriétaire de longue
date. Propre, bien tenu, person-
nel sympathique, aucun station-
nement. Design intéressant,  et
situé au coeur du Vieux-Québec
touristique. Nous lui accordons
Ville de Laval
Le sauna Pont-Viau
Sympathique établissement très
bien situé sur le côté sud de La-
val, près du Pont Viau, offrant
quelques chambres, casiers et
bain tourbillon dans un envi-
ronnement simple et convivial.
Stationnement, rénovations im-
portantes effectuées récemment
suite à un déménagement de
local, climatisé et ouvert 24h.
La clientèle est assez jeune et le
tarif est économique. Nous lui
accordons 7.5/10
Le sauna 226
Ouvert certains jours de la se-
maine, tous les services mais
un peu vieillot. Clientèle dʼâge
moyen, tarifs économiques, sta-
tionnement, climatisé, bronzage,
spécial étudiant populaire. Nous

Ville de Longueuil
Le sauna 1286
Grand établissement ouvert 24h.
Propre, bien tenu, bien fréquen-
té, clientèle très variée, belles
rénovations. 7.5/10
Le sauna 3481
Établissement ouvert 24h tous
les jours, proprio très sympa-
thique, locaux agréables, sauna
vapeur très apprécié, services
Internet. Clientèle variée aussi
jeune que mature, spécial étu-
diant 24h, facilement accessible
par le métro Longueuil. 7/10
Les saunas de lʼextérieur de
Montréal servent directement
leur clientèle. Cʼest ainsi que
dans les saunas de Laval on
rencontre souvent des étudiants
et de jeunes travailleurs, même
chose à Longueuil.

Ville de Montréal
Le 3333 Bélanger
Nous commencerons notre dos-
sier Montréal par lʼexception,
le 3333 rue Bélanger qui est de
loin le plus imposant des saunas
montréalais avec une immense
piscine, un bain tourbillon de
32 places et de nombreux lo-
caux complètement rénovés.
Lʼétablissement, mixte, offre
aussi des chambres modernes et
luxueuses dans un confort ex-
ceptionnel. Tarifs élevés mais de
classe. Nous lui accordons 9/10
Le sauna St-Hubert
Petit établissement situé sur la plaza
St-Hubert, le sauna est minuscule, vé-
tuste, peu fréquenté et les équipements
très limités. Tarifs économiques 3/10
Le 5018
Un vétéran dans le milieu gai,
le 5018 est un grand sauna situé
sur la rue St-Laurent qui offre à
la fois de grandes superfi cies et
du matériel bien entretenu. Tarif
Le 456
Rue de la Gauchetière, le sauna
a été plus populaire dans les an-
nées 80 et nécessiterait de vas-
tes rénovations. Équipements
souvent brisés, sauna vapeur
négligé, lʼeau du tourbillon et
de la piscine mal entretenue,
locaux malpropres. Le sauna a
un avantage indéniable, un gym
bien équipé au sous-sol qui at-
tire parfois quelques messieurs
muscles. 5.5/10
Le G.I. Joe
Rénové il y a un an suite à un
incendie, le sauna est grand,
propre et connu des amateurs de
bears ou de cuir. Lʼétablissement
est spécialisé et remplit bien son
mandat. Locaux bien entretenus,
tarifs normaux. 7.5/10
LʼOasis
Un des plus connus au Québec,
lʼétablissement attire de nom-
breux jeunes gais qui veulent
de lʼaction. Entièrement équipé,
section moderne rénovée, pizza
Un bain tourbillon qui méri-
terait un meilleur entretien. Une
rumeur voudrait que lʼétablis-
sement ferme ses portes le 31
janvier 2007. Le Point a tenté
de se renseigner mais le per-
sonnel nʼétait pas en mesure de
confi rmer ou pas la rumeur, se
refusant même de nous donner
le nom du proprio ou du gérant.
Personnel méritant une forma-
tion plus adéquate. 7.5/10
Le Centre-Ville
Dans le Village, établissement
plus discret, bien tenu, clientèle
dʼâge moyen, aucun stationne-
ment, tarifs selon la norme. 6.5/10
Sauna du Plateau
Grand établissement de plusieurs
étages sur la rue Rachel. Design
ancien mais agréablement rétro.
Personnel professionnel et sym-
pathique, très propre, bien tenu,
clientèle plutôt jeune, tarifs selon
la norme mais spéciaux intéres-
sants. Les mercredis du SDP au
5 à 7 sont très populaires. 8.5/10
Le Ste-Cath
Tout nouveau, tout beau, voilà le
thème du Ste-Cath. Le plus jeu-
ne des saunas de Montréal, vaste
et aéré sur 4 étages, il offre un
tourbillon permettant à plus de
10 personnes de se détendre en
même temps. Musique défi niti-
vement trop forte certains jours,
lʼeau des douches est brûlante et
incontrôlée, personnel courtois,
clients plutôt jeunes. Tarifs nor-
maux, chambres très agréables.
7.5/10
Le Backroom
Concept européen diffi cile à
implanter à Montréal, lʼétablis-
sement nʼest pas vraiment un
sauna mais une salle, noire, où
la sexualité à risque est de mise.
Propreté laissant à désirer, per-
sonnel vraiment inadéquat et
franchement mal formé. 2/10
Le Bain Colonial
Mixte gai et hétéro, ancien mais
relativement propre. Personnel  sympa, clientèle inégale. 6/10

46- Dossier spécial: Les saunas gais

Sunday, April 11th, 2010

Le Québec est une terre où le taux de saunas gais par personne gaie est le plus élevé au monde. Il existe
plus de saunas gais au Québec que dans toute lʼEurope de lʼOuest et les établissements québécois diffè-
rent tellement les uns des autres quʼun dossier devait y être consacré. Il nous fait donc plaisir de vous
présenter, les saunas pour hommes gais du Québec, en présentation spéciale.
Au Québec, la totalité des
saunas gais sont regroupés dans
les quatre plus importantes
villes soit, Montréal, Québec,
Longueuil et Laval. Sur les 17
saunas qui offrent leurs servi-
ces aux hommes gais, la pres-
que totalité sont la propriété de
promoteurs autonomes contrai-
rement aux États-Unis qui ont
des saunas dans la plupart des
grandes villes regroupés sous
quelques bannières.
Montréal, la métropole du Qué-
bec compte plus de 9 établisse-
ments répartis principalement
dans le centre et lʼest de la ville.
Les plus anciens comme le 456,
le sauna du Plateau, lʼOasis, le
5018 ou le sauna Centre-Ville
offrent à leur clientèle des ins-
tallations assez complètes mais
parfois un peu âgées. Les plus
récents ou rénovés comme le
sauna Ste-Cath ou le 3333 sont
très modernes et design.
Quʼon ne se trompe pas, lʼâge
dʼun établissement nʼa rien à voir
avec la qualité des installations
ou de lʼentretien. Par exemple,
le sauna du Plateau. Situé sur la
rue Rachel à Montréal, est un
excellent exemple de sauna un
peu rétro, relativement âgé mais
offrant des équipements et des
locaux très bien entretenus, un
exemple dʼailleurs en matière
de saunas au Québec.
Malheureusement, certains
établissement sont moins bien
tenus et mériteraient quelques
restructurations autant au ni-
veau de lʼentretien des lieux que
pour la formation du personnel
qui laisse franchement à désirer
côté compétences. Par exemple,
le 456 de la Gauchetière est un
vieux sauna, franchement mal-
propre qui, malgré les nombreu-
ses remarques des clients au fi l
des années, ne fait rien pour net-
toyer les lieux.
Quelle est lʼimportance
de la propreté dans
les saunas?
Un sauna est par défi nition un
lieu où il faut chaud, où lʼatmos-
phère est humide et où les gens
sont souvent nus ou en serviette
et peuvent propager certains mi-
crobes.
Généralement, les bains tour-
billon ou les saunas vapeur
sont les plus vulnérables aux
bactéries de la famille des coli-
formes ou des virus causant la
verrue plantaire. Est-ce que les
municipalités exercent un cer-
tain contrôle? Cʼest la question
qui a été posée à un fonction-
naire de la Ville de Montréal
qui, tout en souhaitant garder
lʼanonymat, voulait à sa façon
rassurer la population: “Nous
ne recevons pas souvent des
plaintes du public quant au ni-
veau de propreté des établisse-
ments comme les saunas pour
hommes mais les clients qui
observent des problèmes évi-
dents de propreté peuvent nous
contacter pour porter plainte.
Le problème est quʼils doivent
sʼidentifi er pour remplir la
plainte et la plupart des clients
des saunas nʼosent pas le faire
pour des raisons évidentes”, dé-
clare le fonctionnaire.
Même si certains problèmes de
salubrité existent dans quelques
saunas gais, la norme est plutôt
positive et le portrait global du
secteur est encourageant. Le
palmarès des saunas gais du
Québec qui suit à la page 20 de
cette édition fera dʼailleurs état
de nos visites dans les princi-
paux saunas du Québec et de
nos recommandations qui pour-
ront servir autant aux clients
quʼaux tenanciers qui vou-
draient améliorer leurs services
dans un contexte de très grande
concurrence.

46- Le Courrier des lecteurs en vrac

Sunday, April 11th, 2010

Les questions adressées à la Rédaction du Point sont offertes en vrac et sans coupures sauf quant à la
longueur. Lʼobjectif étant de répondre au plus de courrier possible, certaines questions ont été coupées
ou synthétisées.
Je suis inquiet. Jʼai des re-
lations sexuelles régulières avec
des mecs que je ne connais pas et
il mʼest arrivé de recevoir lʼéja-
culation dans un oeil. On vient
de me dire que cʼest risqué, je
suis très inquiet, que dois-je en
penser?
M.L. Joliette
Cher M.L.,
Je ne suis pas médecin mais sim-
ple journaliste. Cette question
devrait être posée à votre méde-
cin ou, si vous préférez garder
lʼanonymat, à votre service info-
santé local. Je me suis quand
même informé sur cette question
en demandant si lʼéjaculât de
lʼhomme pouvait transmettre
quelques maladies si il est intro-
duit dans un oeil. La réponse est
intéressante et demande quel-
ques recherches additionnelles.
Dʼune part, il nʼexiste aucune
recherche qui puisse confi rmer
que ce mode de transmis-
sion serait possible quant au
VIH. Lʼabsence de recherche
ne signifi e pas que la chose soit
impossible, mais bien que si elle
est effectivement possible, on
nʼa pas réussi pour le moment à
la démontrer.
Il existe par contre des maladies,
en fait de nombreuses maladies,
qui peuvent se transmettre par
une projection de sperme infecté
dans lʼoeil. Certains virus peu-
vent détruire la cornée, certai-
nes infections vénériennes peu-
vent avoir des conséquences sur
lʼoeil et on sous-estimerait beau-
coup cette porte dʼentrée dans
la transmission de nombreuses
maladies comme lʼherpès, lʼHé-
patite ou certains autres virus.
Le mot dʼordre semble être
dʼéviter tout contact avec lʼoeil
en matière dʼéjaculation. Nous
reviendrons sur cette question.
Je ne suis pas une personne
atteinte du VIH mais je remar-
que que dans ma région, le nord
du Québec, plusieurs personnes
en sont atteintes. Jʼai du temps à
donner et je me demandais si je
pouvais bénéfi cier de votre aide
pour demander une subvention
pour fonder un groupe dʼaide
aux personnes atteintes?
J.C. Nord du Québec
Cher J.C.,
Non. Ne comptez pas sur la Re-
vue Le Point pour vous aider à
obtenir une subvention dans un
domaine aussi délicat que la
prévention SIDA. La raison est
simple, tant que lʼÉtat ne fera
pas le ménage auprès des orga-
nisations existantes, il est hors
de question que nous accor-
dions notre aide. Pourquoi faire
dions notre aide. Pourquoi faire
dions notre aide. Pour
le ménage? Parce quʼil existe de
nombreuses fausses organisa-
tions actuellement au Québec
qui prétendent oeuvrer pour
le SIDA alors quʼelles ne ser-
vent quʼà enrichir des individus
sans morale. Je pense à ce type
qui sollicitait au nom du SIDA
dans un commerce de la rue
Jean-Talon à Montréal qui se
servait de lʼargent pour payer
son chalet (enquête policière)
et à la fondation de lʼassistance
sidatique québécoise, dont le
nom fait frémir en partant et qui
sollicitait sur la rue alors que
ses locaux étaient fermés et la
maison dʼhébergement invisible
(Magazine RG)… Le monde du
SIDA a généré, en plus de la gé-
nérosité plus que nécessaire, des
vampires à fric qui ne sont enca-
drés par personne et comme les
bien intentionnés de cette nature
foisonnent au Québec, puisque
les lois ne prévoient aucune sur-
veillance, je préfère vous dire et
vous répéter que vous devrez fai-
re vos preuves sans notre appui.

46- Jean-Luc Romero sera candidat dans Paris

Sunday, April 11th, 2010

Homme politique, auteur, journaliste et militant dans la lutte contre le SIDA depuis de nombreuses
années, Jean-Luc Romero sera fi nalement candidat dans Paris aux élections législatives de juin 2007.
Le Point appuie cette candidature de grande qualité, comme pour notre ami et collaborateur Raymond
Gravel au Québec, un autre journaliste du Point se présente aux élections…
Aujourdʼhui Autrement inves-
tit Jean-Luc Romero   dans la 8
ème circonscription de Paris et
demande   à lʼUMP dʼen faire
de même    Après la nomination
de Jean de Gaulle à la Cour des
Comptes, Aujourdʼhui,  Autre-
ment a pris acte de la nouvelle
situation politique dans la hui-
tième  circonscription de Paris
qui englobe les deux tiers du 12
ème arrondissement  de la capi-
tale.
Lors de son dernier comité poli-
tique, Aujourdʼhui, Autrement a
investi son  président Jean-Luc
Romero pour porter les couleurs
de ce jeune parti  politique aux
prochaines élections législati-
ves de juin 2007 et demande à
lʼUMP de lʼinvestir à son tour.
Jean-Luc Romero est porteur
de valeurs de modernité et de
tolérance qui  caractérisent la
capitale et cet arrondissement
en pleine mutation.    Habitant
du 12 ème arrondissement de
Paris depuis 25 ans, il est actuel-
lement  le seul postulant à vivre
dans cet arrondissement – celles
et ceux qui  sollicitent lʼinves-
titure de lʼUMP nʼy vivent pas,
nʼy font pas leurs courses, nʼy
fréquentent pas les transports en
commun.
Jean-Luc Romero est aussi con-
seiller régional élu sur la liste
UMP/UDF/CAP  21 de Paris
en 2004.    Auteur en 2006 dʼun
pamphlet/programme sur Paris
en pleine mutation.   « La
Nuit des petits  couteaux – Qui
gagnera la bataille de Paris ? »,
Jean-Luc Romero, tout en  ayant
une vraie réfl exion sur Paris et
un ancrage incontestable dans le
12 ème  arrondissement, a aussi
une notoriété nationale qui sera
particulièrement  utile pour le
12 ème.
En investissant Jean-Luc Ro-
mero, lʼUMP montrera enfi n
sa volonté de donner  une juste
reconnaissance à une droite so-
ciétale et sociale que défend
Aujourdʼhui, Autrement depuis
sa création en septembre 2004.
Elle  montrera aussi son intérêt
pour les combats sociétaux que
mène Jean-Luc  Romero et qui
ont été confi squés jusquʼà pré-
sent par la gauche .
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par

46- Récompensez-vous avec l’Académie Ville-Marie

Sunday, April 11th, 2010

LʼAcadémie Ville-Marie, un tout nouveau concept de reconnaissance de lʼexpérience de vie, offre ses
services sur Internet et vient modifi er les idées préconçues à lʼeffet que tout ce qui se fait à lʼextérieur des
études académiques ne vaut rien!
Cʼest malheureusement trop
souvent le cas pour de nombreu-
ses personnes qui nʼont pas la
chance de fréquenter une insti-
tution dʼenseignement comme
un CEGEP ou une Université.
Une grande majorité de qué-
bécois nʼont pas de diplômes
universitaires ou scolaires mais
occupent pourtant des emplois
valorisants et ont des activités
extracurriculaires aussi valori-
santes.
Pourtant, ces gens ne recevront
jamais la reconnaissance quʼils
méritent et cʼest là une lacune
que voulait combler lʼAcadémie
Ville-Marie.
Je connais personnellement bien
le concept puisque jʼen suis le
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
Lancée au printemps 2006,
lʼAcadémie Ville-Marie vise à
récompenser le public sur la base
du curriculum vitae. Une secré-
taire qui occupe une telle position
et qui souhaite faire reconnaître
de nombreuses années de travail
peut soumettre une demande de
reconnaissance alors quʼun em-
ployé oeuvrant dans le domaine
de la vente au détail peut aussi ob-
tenir le diplôme de lʼAcadémie.
Les récompenses offertes par
lʼAcadémie Ville-Marie sont
accessibles à tous moyen-
nant le respect de certaines
conditions comme posséder
un curriculum vitae vérifi a-
ble en format Word, occuper
un emploi dans un domaine
précis depuis au moins un an
et  acquitter les frais minimes
exigés pour le traitement du dos-
sier.
Les diplômes offerts par
lʼAcadémie Ville-Marie ne sont
pas des diplômes académiques
et il est inutile de demander une
Maîtrise ou un Doctorat puisque
ces diplômes ne sont possibles
que si les personnes font les étu-
des appropriées.
Les diplômes de lʼAcadémie,
Premiers prix, Prix Spéciaux et
Prix, sont octroyés en fonction
du nombre dʼannées cumulées
dans un domaine spécifi que et
sont accompagnés de mentions
honorifi ques liées aux activités
bénévoles et de loisir des per-
sonnes qui sʼinscrivent.
Pour plus de renseignements,
visitez le site Internet de
lʼAcadémie Ville-Marie au
www.uvillemarie.org

46- Les religions discriminent-elles les homosexuels?

Sunday, April 11th, 2010

Histoire de lʼAntiquité au
Moyen-Age
Les pédérastes nʼont jamais été
aussi présents que dans la Grèce
antique. Plus quʼaucune civili-
sation, la Grèce antique accorde
une place offi cielle aux amours
masculines. Elle nʼéprouve
aucune répugnance face à lʼho-
mosexualité et privilégie une
atmosphère de masculinité
érotique. Les pratiques homo-
sexuelles sont des comporte-
ments sociaux habituels, qui
font partie du rite initiatique de
la fi n de lʼadolescence mais ils
ne se limitent pas à ce rite cʼest
à dire quʼil persiste après lʼado-
lescence. A la différence des
sociétés contemporaines, les so-
ciétés grecques ignorent la caté-
gorie des homosexuels et nul nʼa
besoin de mener un combat pour
faire reconnaître une différence
sexuelle. Zeus (père des dieux,
Lʼhomosexualité est lʼattirance et la préférence pour les individus de son propre sexe par opposition à
lʼhétérosexualité. Le terme “homosexualité” semble avoir été inventé par un médecin autrichien, Karoly
Maria Kerthbeny, en 1869 et nʼest apparu dans le Larousse quʼen 1930. Les rapports que lʼhomosexua-
lité a entretenu et entretient toujours avec la norme religieuse, morale et sociale vont de la répression à la
reconnaissance des comportements homosexuels selon les époques et la culture.
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
des mortels et du ciel), lʼamant
de nombreuses femmes, montre
lui-même lʼexemple en cédant
au charme du jeune et beau
prince de Troie Ganymède. Si
les amours masculines sont
aussi bien acceptées dans la my-
thologie que dans la vie de tous
les jours, cʼest beaucoup moins
le cas des femmes qui nʼappa-
raissent jamais dans lʼart ou les
textes, à lʼexception, notable, de
Sappho, la poétesse de Lesbos.
Au temps des romains, il y
a une tolérance modérée de
lʼhomosexualité. La société
romaine se caractérise par un
hédonisme, principe qui fait
du plaisir le but de la vie, sans
amour. Lʼhomosexualité et
lʼhétérosexualité étaient regar-
dées comme des choix accep-
tables. Aucun des auteurs latins
nʼa tenu comme propos que
lʼhomosexualité était illégale.
Néanmoins, certains étaient
contre et les homosexuels
étaient considérés par ceux-ci
comme déshonorants mais per-
sonne nʼa invoqué lʼautorité
de la loi pour les condamner.
Comme on lʼa vu, le rôle joué
dans la relation était plus impor-
tant que le sexe du partenaire. Le
Conseil Ecclésiastique en 309
marque une première rupture
avec la tradition gréco-romaine,
faisant entrer lʼhomosexualité
dans les péchés. Il ne sʼagit pas
dʼune réelle nouveauté puisque
dans le Judaïsme et dans lʼAn-
cien Testament, lʼhomosexualité
était, avec lʼadultère et lʼinceste,
lʼun des plus graves interdits
sexuels. Dans les textes anciens,
lʼhomosexualité masculine mé-
ritait la mort par lapidation.
Dès les premiers siècles de
lʼère chrétienne, les théologiens
considèrent les relations homo-
sexuelles comme une atteinte
à lʼordre Divin, un mépris des
distinctions entre les hommes et
les femmes qui sont établies par
Dieu et un interdit absolu.

Vers 530, les théologiens ren-
dirent les homosexuels coupa-
bles de tremblements de terre,
de la famine et de la peste.
Ils étaient punis de la peine
de mort. Au premier Moyen-
Age (du 6eme siècle jusquʼau
12eme), lʼÉglise semble faire
preuve dʼune relative tolérance
vis-à-vis des homosexuels.
Mais le second Moyen-Age
(milieu 12eme siècle jusquʼau
milieu du 14eme) est intolé-
rant et considère lʼhomosexua-
lité comme une pratique contre
nature et comme une atteinte à
la majesté divine et royale. Le
retournement entre ces deux
Moyen-Ages se situe entre 1150
et 1250 et est provoqué par la
lutte contre les hérétiques (qui
méprisent le monde et qui sont
contraires à la foi) auxquels
les pédérastes sont assimi-
lés.  A la fi n du 12eme siècle,
les théologiens considèrent
lʼhomosexualité comme une
lèpre immonde qui fait fuir
les anges et qui détourne le
regard du Diable. En 1179,
le Concile (assemblée dʼévê-
ques et de théologiens) con-
damne et excommunie les gays.
Ce rejet persistera , on lʼa vu,
jusquʼau 20e siècle. Comme
pour le suicide, une piste de
clémence sera celle de la psy-
chanalyse ou de la médecine
qui pourront dégager, en partie,
la responsabilité personnelle de
cette orientation sexuelle.
Positions actuelles des
religions
Comme on lʼa vu plus haut,
lʼhomosexualité est totalement
rejeté par le Judaïsme, cela pour
deux raisons : elle est contraire
au désir naturellement orienté
selon Dieu vers lʼautre sexe afi n
de perpétuer lʼespèce humaine ;
elle peut manifester le plaisir
de se révolter contre Dieu. Les
gays qui souhaitent se repentir
sont accueillis, aux autres leur
sera constamment rappelé quʼils
sont dans lʼerreur. Lʼhomo-
sexualité demeure actuellement
le TABOU SUPRÊME de la
Thorah. Pour le Judaïsme, lʼhis-
toire de lʼhomosexualité ne peut
que se terminer par la mort car
le fondement de lʼhistoire est le
couple : “Dieu créa lʼhomme à
son image et il créa lʼhomme et
la femme”. Le Coran considère
comme une grave déviance
à la loi divine lʼhomosexua-
lité, qui est fortement condam-
née en Islam. Elle est interdite
mais son application nʼentraîne
pas la peine de mort. Le Coran
ne permet pas lʼexclusion du
groupe humain quel quʼil soit
mais invite à aider les person-
nes déviantes à la condition que
celles-ci ne prétendent pas que
lʼhomosexualité est une nouvel-
le norme sociale, car une telle
attitude est contraire à la vo-
lonté de Dieu. Donc les socié-
tés musulmanes sont tolérantes
tant que les gays sont discrets.
Pour le Coran, le mariage des
homosexuels est hors norme car
lʼaccepter serait admettre une
rupture dans la chaîne des géné-
rations qui perpétue lʼexistence
de la communauté musulmane.

Lʼhomosexualité est totale-
ment reniée par les musulmans
intégristes : “ Méprisé soit celui
qui de son corps fait un com-
merce illégal ou lʼutilise à des
fi ns impures”. Le Coran vise à
purifi er la société, cʼest pour-
quoi des gouvernements isla-
mistes tuent lʼhomosexuel, par
lʼapplication de principes reli-
gieux. Puisque puisant aux mê-
mes sources bibliques que les 3
exemples précédents, le protes-
tantisme a longtemps condamné
de manière rude lʼhomosexua-
lité : acte contre nature et péché
contre Dieu.
Dʼune manière générale, lʼho-
mosexualité représente le dé-
sordre, une errance, une dévia-
tion et un non-accomplissement
de lʼintention divine. Les men-
talités ont toutefois évolué,
cʼest pourquoi en 1994, la Fé-
dération protestante de France a
publié un document dans lequel
lʼhomosexualité nʼest ni con-
damnée ni approuvée. Comme
toujours dans le Protestantisme,
les prises de position sont va-
riées. La majorité des églises
protestantes se battent contre
la ségrégation sociale et donc
Dʼautres les accueillent dans
lʼunique but de les convertir
grâce à un accompagnement
spirituel. Enfi n, dʼautres Égli-
ses les accueillent sans les ju-
ger car ce qui importe pour el-
les, cʼest lʼamour des humains
et non la relation sexuelle.
Aujourdʼhui, il demeure im-
pensable pour la majorité des
églises protestantes de bénir
les amours homosexuels, mais
le sujet est débattu aux USA
notamment. Pour lʼÉglise ca-
tholique, on doit distinguer les
actes et les personnes : les actes
dʼhomosexualité sont intrinsè-
quement désordonnés et entraî-
nent un comportement mauvais
au point de vue de la morale.
Les gays doivent être accueillis
avec respect, délicatesse et com-
passion et il faut éviter à leur
égard des marques de discrimi-
nation injuste. Mais la Congré-
gation de la doctrine de la foi
a publié en 1992 : “ il y a des
domaines dans lesquels ce nʼest
pas une discrimination injuste
de tenir compte de lʼorienta-
tion : adoption dʼun enfant, ins-
tituteurs, entraîneurs sportifs”
Le catholicisme est opposé à
toute forme de reconnaissance
religieuse des gays car ce serait
placer lʼhomosexualité sur le
même pied que lʼhétérosexua-
lité. Accepter cette reconnais-
sance remettrait également en
question le principe du maria-
ge, fondé sur la différence des
deux sexes, qui est nécessaire
à la procréation et à lʼéduca-
tion équilibrée des enfants. En
1999, un prêtre nommé Rudy
Borremans a été déchargé de
ses fonctions de vicaire par le
Cardinal Danneels en raison de
son homosexualité ouvertement
proclamée et surtout pratiquée.
Mr Borremans cherche toujours
une procédure judiciaire pour
contester la décision de sa mise
à lʼécart de lʼÉglise catholique.
Mais lʼÉglise ne condamne
pas (plus) les tendances, seu-
lement les pratiques. Un prêtre
homosexuel a tous ses droits
religieux sʼil reste abstinent,
comme doit lʼêtre un prêtre
hétérosexuel…. Mais il est évi-
dent que lorsquʼun adolescent
catholique se découvre homo-
sexuel, on peut sʼinterroger sur
les sentiments quʼil éprouve
en imaginant ce que sera sa
future vie affective, sʼil veut
rester dans la norme religieuse !
Conclusion
Dʼaprès une enquête faite en
1985 par Xavier Thévenot, seul
un homosexuel sur dix se sent
aidé par lʼattitude de lʼÉglise.
Les religions sont toutes op-
posées à la reconnaissance re-
ligieuse et sociale de lʼhomo-
sexualité. Pourtant lʼun des dix
commandements de la religion
chrétienne est : “Tu aimeras
ton prochain”. Pourquoi dis-
crimine-t-elle alors lʼamour
entre personnes du même sexe?
Aujourdʼhui encore, dans envi-
ron 74 pays du monde, les com-
portements homosexuels sont
interdits, considérés comme
illégaux, allant dans certains
cas jusquʼà la peine de mort. Ce
nʼest quʼen 1993 que lʼOrgani-
sation mondiale de la santé a
supprimé lʼhomosexualité de la
liste des maladies. Et même si
des progrès ont été faits, aucun
État nʼoffre encore à ce jour
une protection juridique com-
plète contre la discrimination
de lʼhomosexualité.

46- Cartouche et éditorial édition 46 Le Point Magazine

Sunday, April 11th, 2010

LE POINT
C.P. 172 succ. Rosemont
Montréal, Québec H1X 3B7
Téléphone
514-728-6436
Télécopieur – Fax
514-728-6436
Cellulaire et Urgences
514-926-6436
E-mail – Éditeur
[email protected]
Web

http://www.gayglobe.us

Section Le Point
Éditeur édition no.46
Roger-Luc Chayer
Bureau USA
(Boston) Andrew Spano
Bureau Europe (Nice – France)
Jean-Marie Pottier
Collaborateurs et Journalistes
Roger-Luc Chayer • Google
• Gay Globe TV • AFP • PC •
Bamboo.fr • Marie Astrid Laval
• Jean-Luc Romero
Photo Couverture par:
David
Par: Simon Bonnalie
© 2007
Revue Le Point /
Le Groupe National
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du
Québec 2004 562844
Bibliothèque nationale du
Canada
Le contenu de la Revue Le Point est pro-
tégé par la loi sur les droits dʼauteur du
Canada et ne peut être reproduit en tout
Canada et ne peut être reproduit en tout
ou en partie sans le consentement écrit de
lʼÉditeur. Le fait de collaborer ou dʼan-
noncer dans la Revue Le Point ne signifi e
pas une orientation sexuelle spécifi que.
Les annonceurs et collaborateurs assu-
ment lʼentière responsabilité du matériel
fourni et sʼengagent à dédommager entiè-
rement la Revue Le Point de tous les frais
liés à un litige les impliquant. En accep-
tant de publier dans la Revue Le Point, les
annonceurs et collaborateurs acceptent les
conditions mentionnées plus haut. Le ma-
tériel publié par la Revue Le Point devient
tériel publié par la Revue Le Point devient
sa propriété et les auteurs acceptent dʼen
céder leurs droits dʼauteur de façon per-
manente mais non exclusive. Le rédacteur
manente mais non exclusive. Le rédacteur
en chef du Point est le seul membre qué-
bécois de lʼInvestigative Reporters and
Editors des États-Unis et membre de lʼAs-
Humour:
Défi nitivement un party gay!
Lentement
mais
surement
(Éditorial)
Lʼaventure a été diffi cile mais avec
le temps, les choses se replaceront
je lʼespère… Tout le monde est au
courant maintenant de la tentative
illégale dʼappropriation de la Re-
vue Le Point par un individu du
nom de François-Robert Lemire et
des conséquences de ce geste sur
la survie de notre magazine.
Depuis le 11 décembre et surtout
depuis notre dernière édition fi n
décembre 2006, bien des choses
se sont produites qui nous con-
fi rmaient fi nalement que les in-
tentions de notre fl oueur étaient
loin dʼêtre aussi honorables quʼil
le laissait croire. Tentatives mul-
tiples dʼappropriation non seule-
ment dʼune entreprise quʼil nʼavait
pas payée, mais de notre courrier,
de nos revues antérieures, de notre
site web et du fruit de 14 années
de labeur.
Le voilà maintenant poursuivi par
son avocate pour des dizaines de
milliers de dollars, par moi-même
pour des centaines de milliers de
dollars, par quelques clients fl oués
eux aussi par le type et cʼest sans
compter les accusations des autori-
tés qui suivront, nous en recevions
la confi rmation la semaine der-
nière de la police de Montréal. Il
nous coûte cher, mais la cause est
juste. Reste maintenant aux Tribu-
naux à sévir, première manche, le
5 février 2007!

Entrevue exclusive très intéressante professionnellement

Wednesday, April 7th, 2010

J’ai fait une entrevue de 2 heures hier, un truc fabuleux avec le fraudeur le plus connu au Canada. Exclusif, ça va sortir à la radio d’ici une semaine. Une expérience incroyable de se savoir avec une personne qui peut vider les coffres de l’état en quelques minutes s’il le voulait.

45- Gay Globe révise ses formats à la hausse

Monday, April 5th, 2010

La télévision gaie Internet québécoise révisait en décembre dernier ses formats et sa programmation
afin de faire face à une extraordinaire augmentation de la demande en termes de contenu de la part des
internautes. Gay Globe TV lance un service de diffusion de contenu amateur comme sur YouTube!
La télévision Internet gaie
québécoise, diffusée au http://
www.gayglobe.us publiait fin
décembre 2006 ses nouvelles
statistiques dʼutilisation et ac-
cusait une hausse importante
de plus de 20% de son nombre
de visiteurs uniques au cours du
dernier mois de lʼannée 2006:
“Le phénomène est normal
puisque lʼeffet cumulatif du ré-
férencement associé à lʼajout
de nouvelles émissions font
que les statistiques ne peuvent
quʼaugmenter. Nous observons
toutefois un intérêt marqué des
téléspectateurs pour les sujets
comme le dossier sur le Liban
ou lʼouverture de commerces
gais dans les régions, le reporta-
ge sur le Look de Trois-Rivières
étant un bon exemple de cet inté-
rêt”, déclare Roger-Luc Chayer.
Offertes en format 320X240 à
maintenant offertes dans un
format quatre fois plus grand,
permettant un visionnement
plus confortable en sʼéloignant
de lʼécran.
Le format a aussi été modifié
afin de passer du 16:9, généra-
lement associé au cinéma à la
norme 4:3 qui correspond plus à
la télévision et qui est moins dé-
formante pour les images. Quant
au son, “nous mettons beaucoup
dʼefforts pour offrir un son de
très haut niveau. Les ordinateurs
dʼaujourdʼhui sont pratiquement
tous équipés de systèmes de son
très performants, Gay Globe TV
souhaite exploiter cet atout en
offrant des bandes sonores de
très haut niveau dans ses émis-
sions et publicités, cʼest pas plus
cher mais ça relève presque des
effets spéciaux”, déclare le pa-
Un nouveau studio
à Québec
Gay Globe TV souhaite offrir
une programmation représenta-
tive de lʼensemble du territoire
québécois et pour y arriver, un
nouveau studio à Québec vient
dʼêtre ouvert. En fait, il ne sʼagit
pas à proprement parler dʼun
studio standard mais dʼun local
spécialement aménagé permet-
tant le tournage dʼémissions
dans un décor moderne et de-
sign, offert par les proprios du
gîte 727 de la rue dʼAiguillon,
passionnés et supporters des
médias gais depuis des années.
Le co-propriétaire Louis Thi-
bodeau étant dʼailleurs co-ani-
mateur de lʼémission spéciale
filmée pendant les célébrations
de la Fête Arc-en-Ciel de Qué-
bec à lʼété 2006 accessible sur le
menu dʼaccueil de GGTV.
Service de diffusion
de reportages ama-
teurs style YouTube
Gay Globe TV profitait de la
nouvelle année 2007 pour an-
noncer son nouveau service de
diffusion de reportages ama-
teurs du style de YouTube mais
réservé uniquement aux sujets
dʼactualités concernant la com-
munauté gaie et selon quelques
conditions de format…
Les personnes intéressées à faire
diffuser leurs reportages peu-
vent consulter la page REPOR-
TAGES sur Gay Globe et  bien
sʼassurer de fournir le matériel
selon les critères demandés. Les
reportages seront alors diffusés
en permanence et une fois par
année, le reportage ayant généré
le pus de visites sera honoré!

45- Criminalisation de l’homosexualité

Monday, April 5th, 2010

Plus de 70 États dans le monde condamnent encore les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels et,
dans une dizaine de pays, la peine de mort est la sanction prévue par la loi. Afin de lutter contre ce scan-
dale légal, une pétition internationale vient tout juste dʼêtre lancée. La Cgt en est signataire et encourage
tout le monde à la signer (signature en ligne).
Cette pétition a été initiée
par Louis-Georges Tin, prési-
dent du Comité Idaho, qui coor-
donne chaque année la Journée
mondiale de lutte contre lʼho-
mophobie du 17 mai. Le titre
de cette pétition est très clair :
“Pour une dépénalisation uni-
verselle de lʼhomosexualité” ;
le texte lui-même ne lʼest pas
moins, puisquʼil repose essen-
tiellement sur les articles de
la Déclaration universelle des
Droits de lʼHomme.
Les enjeux sont nettement po-
sés : il sʼagit dʼaboutir à une
résolution qui sera adressée aux
Nations Unies dans les mois
à venir. La bataille sʼannonce
difficile car de nombreux chefs
dʼÉtat nʼhésitent pas à justifier
et à encourager les violences
homophobes.
Cependant, il existe la juris-
prudence onusienne qui pourrait
servir. En effet, en 1994, la com-
mission des Droits de lʼHomme
avait condamné la Tasmanie
qui considérait lʼhomosexualité
comme un crime.
A la suite de cela, la Tasmanie
avait dû faire évoluer sa légis-
lation pour se mettre en confor-
mité avec le droit international.
Le but de cette pétition est donc
dʼobtenir que cette jurispru-
dence tasmanienne soit étendue
à tous les autres pays pénalisant
lʼhomosexualité. Il sʼagit dʼun
combat pour la liberté, lʼégalité
et le respect de chacun.
Parmi les principaux soutiens
figurent des ONG (telles que la
Fédération Internationale des
Droits de lʼHomme, lʼIntergroup
of the European Parliament on
gay and lesbian rights,
lʼInternational Aids Society) et
des personnalités dont la liste
complète figure sur le site In-
ternet. La Cgt a immédiatement
répondu positivement à Louis-
Georges Tin dès sa sollicitation.
Nous entendons soutenir et
nous joindre pleinement à cette
lutte. Lʼune des premières inter-
ventions est dʼencourager tout
le monde à signer la pétition.
Vous pouvez donc dʼores et déjà
signer et faire signer cette pé-
tition : www.blueceltis-world.
co.uk/idaho/index.html.
Contacter le collectif Cgt de
lutte contre lʼhomophobie
- case 3-2 – 263 rue de Pa-
ris 93516 Montreuil Cedex
?Tél. 01 48 18 81 26
Fax : 01 48 18 81 69
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45- Karim ne veut pas retourner en Algérie

Monday, April 5th, 2010

La cour dʼappel de Bordeaux pourrait désavouer une nouvelle fois lʼacharnement du préfet de Gironde
contre ce lycéen scolarisé à Mérignac. Le 12 octobre dernier, le tribunal administratif de Bordeaux an-
nulait lʼarrêté de reconduite à la frontière de Karim, jeune Algérien homosexuel, scolarisé en BEP à
Mérignac.
Le juge estimait que « le pré-
fet avait commis une erreur
manifeste dʼappréciation quant
aux conséquences de la mesure
dʼéloignement sur la situation
personnelle de lʼintéressé » en
refusant de prendre en compte
les risques quʼencourait le jeune
homme en cas de retour en Al-
gérie.
Karim, à Tizi Ouzou, a – encore
des parents. Qui lʼont battu,
insulté, chassé. Comme ses
camarades de classe. Lʼhomo-
sexualité est punie de trois ans
de prison ferme en Algérie, sans
compter ce quʼelle suppose de
vexations, de discriminations,
voire de mise en danger si lʼon
tombe dans les mains des ex-
trémistes religieux, particuliè-
rement actifs dans cette région.
Le préfet débouté avait osé faire
valoir que lʼhomosexualité du
jeune homme était « alléguée »,
mais pas « prouvée », et quʼil
sʼen – servait comme argument
pour frauder lʼadministration
française et obtenir une auto-
risation de séjour. Le – témoi-
gnage du compagnon de Karim
ne lui ayant, visiblement, pas
suffi, le préfet ira-t-il jusquʼà ré-
clamer lʼinstallation de caméras
pour évaluer la réalité de la vie
privée du jeune homme ?
La victoire du bon sens nʼa pas
été du goût du fonctionnaire,
que la pression de son ministre
a donc conduit à faire appel.
Lʼavocat de Karim, maître Pier-
re Landete, remarque que, fina-
lement, lʼerreur dʼappréciation
du préfet relevée par les juges se
perpétue dans cet appel. Cʼest
pourquoi, ce matin à 9 heures,
les juges seront amenés à déci-
der sʼils déjugent leurs collègues
et cèdent au chantage ministé-
riel. Il est évident que la vali-
dation de lʼarrêté de reconduite
à la frontière fera une unité de
plus dans les statistiques du
ministre et un jeune à la vie
brisée de plus. Il est évident
aussi que lʼabsence de référence
aux orientations sexuelles dans
les lois sur lʼasile est un man-
que inadmissible, puisque la
liste des « pays sûrs » établie
par lʼUnion européenne et la
France comporte des nations où
lʼhomosexualité est considérée
comme un délit, voire un crime.
Ce qui a, dʼailleurs, justifié, lʼin-
tervention de Jack Lang auprès
du premier ministre.
Karim a, en effet, obtenu un
soutien dʼampleur qui sʼest
particulièrement manifesté, la
semaine dernière, lors de son
parrainage par la comédienne
Josiane Balasko et Matthieu
Rouveyre, conseiller municipal
PS de Bordeaux et président de
la Lesbienne et Gay Pride bor-
delaise. « Il a lʼâge de mon fils,
expliquait la comédienne qui,
étant venue travailler à Berge-
rac, en avait profité pour faire
un détour militant à Bordeaux.
Je suis donc bien placée pour
comprendre les peurs de ce gar-
çon qui est seul ici. Ces métho-
des dʼexpulsion sont indignes
de notre pays et, pourtant, le
gouvernement sʼen vante ! Ces
actions indignes ne vont pas ré-
gler les problèmes des Français
qui se demandent si leur usine
ne va pas être délocalisée, ou
aider la mère de famille qui ne
sait pas comment acheter de la
viande pour ses enfants ! Mais
cela fait plaisir au gouverne-
ment ! »
Pour Karim, que toute cette mé-
diatisation gêne, le seul espoir
est de vivre en paix, de finir ses
études calmement. « Je ne peux
pas retourner là-bas, je nʼy ai
plus personne, plus rien. Je ris-
querais ma vie… Pourquoi ? Au
nom de quoi ? »

45- Le Courrier des lecteurs en vrac

Monday, April 5th, 2010

Les questions adressées à la Rédaction du Point sont offertes en vrac et sans coupures sauf quant à la
longueur. Lʼobjectif étant de répondre au plus de courrier possible, certaines questions ont été coupées
ou synthétisées.
Je nʼarrive plus à lire Le
Point sur son site web habituel
et je nʼai pas terminé de lire la
dernière édition, est-ce que je
peux savoir comment faire?
Un lecteur en région
En raison des circonstances
expliquées en début de cette
édition, Le Point nʼest effecti-
vement plus publié sur son site
habituel mais afin de ne pas
pénaliser les lecteurs et annon-
ceurs, il a été décidé dʼhéberger
les revues dans leur format PDF
sur le site de Gay Globe TV au
www.gayglobe.us le temps que
lʼautorité canadienne des noms
de domaines mette en place
les éléments de sécurité à ve-
nir. Beaucoup dʼéditions anté-
rieures sont donc disponibles
sur Gay Globe TV en suivant
le lien offert en haut de page
dʼaccueil à droite, y compris
Mon organisation commu-
nautaire voudrait sʼabonner au
Point mais nous nʼavons pas les
ressources financières pour nous
permettre de payer les frais,
est-ce que vous pouvez quand
même nous fournir 10 revues à
chaque mois?
Un groupe de Chicoutimi
La Revue Le Point est une pu-
blication gratuite et les reve-
nus des abonnements servent
justement à couvrir les frais
de poste. Nous ne recevons
aucunes subventions et nous ne
fournissons des abonnements
gratuits quʼaux personnes incar-
cérées qui en font la demande.
Il existe toutefois pour vous
la possibilité de lire Le Point
en consultant sa version web,
publiée intégralement en PDF
et accessible gratuitement. Je me suis toujours demandé quelle était la différence entre une nou-
velle, une chronique, un reportage, etc. Pouvez-vous mʼaider?
Louis L.
Bien sur. Les différents styles de nouvelles sont définis en fonction de
leur contenu et du traitement que les journalistes décident de donner à
ce contenu. Il existe plusieurs façon de transmettre une même nouvelle
comme il existe de façon de faire cuire un steak. Les différences sont dans
certaines libertés que se permettent les journalistes dans le commen-
taire ou lʼanalyse. En espérant avoir répondu un peu à votre question.

45- Les promesses de la séroadaptation

Monday, April 5th, 2010

« H musclé viril cherche plan bareback. Séroneg et sans MST, toi aussi ». « Séropo cherche même profil
pour relations chaudes ». Ce type dʼannonce est de plus en plus répandu en ligne. Ceux qui les déposent
sʼengagent, quʼils le sachent ou non, dans ce qui est maintenant connu sous le nom de « serosorting » ou
« status sorting ».
Sur les forums, comme à tra-
vers les campagnes de préven-
tion et les médias, la séroadap-
tation (serosorting ) occupe le
devant de la scène : cʼest la toute
dernière innovation dans la pré-
vention du VIH. Mais quʼest-ce
exactement que la séroadapta-
tion, et est-ce que ça marche ?
La séroadaptation consiste à
choisir avec qui on couche (et ce
quʼon fait) en fonction du statut
viral. Dernièrement cette straté-
gie a joué un rôle dans la chute
spectaculaire de 20% des nou-
velles infections signalée à San
Francisco. Mais le statut VIH
joue un rôle déterminant dans
les pratiques sexuelles des gays,
bi et trans depuis le début de
lʼépidémie. Alors pourquoi son
impact sur le taux de transmis-
sion sʼest-il étendu récemment ?
Pour commencer, nous
nʼavons jamais été aussi nom-
breux à connaître notre statut
viral. La popularité grandissante
des rencontres en ligne nous
permet de divulguer nos statuts
avant même dʼentamer une con-
versation. Cela permet à ceux qui
souhaitent renoncer aux capotes
de recourir à la séroadaptation
comme moyen de réduire, plutôt
que dʼéliminer, le risque de con-
tamination. Mais doit-on consi-
dérer la séroadaptation comme
une stratégie de prévention à la
fois efficace et fonctionnelle ?
Le Département de Santé Publi-
que de San Francisco est inter-
venu sur le sujet avec sa dernière
campagne « Disclosure Initia-
tive », en déclarant : « Nous re-
connaissons, en tant que service
de santé, ce que de nombreux
membres de la communauté
gay ont adopté comme une stra-
tégie de réduction de risque ». Pour que la séroadaptation soit bel et bien efficace, il faut pourtant
que les trois conditions suivantes soient réunies : 1) on doit vraiment
connaître son statut actuel, et pas seulement le résultat du dernier test ;
2) le statut viral doit être clairement annoncé (négatif, positif ou incon-
nu) ; et 3) on doit évaluer avec lucidité sa propre capacité à connaître le
statut de son partenaire.
La séroadaptation marche entre séropos si lʼobjectif est dʼempêcher la
transmission du VIH aux séronégatifs.

Mais les capotes représentent
encore un choix sanitaire impor-
tant : les IST peuvent augmenter
la charge virale, affaiblir le sys-
tème immunitaire, et rendre pos-
sible une infection par une autre
souche du VIH (bien quʼon nʼait
pas encore évalué la fréquence
et la nocivité de ces infections).
La séroadaptation peut égale-
ment être efficace pour les gays
séronégatifs, mais cʼest plus
compliqué.
A San Francisco on estime que
20% des gays séropos ne con-
naissent pas leur statut viral et
50% de lʼensemble des nouvel-
les infections sont occasionnées
par des individus qui ne con-
naissent pas leur statut.
Quelquʼun peut très bien se
présenter en toute bonne fois
comme séronégatif, tout en
étant en réalité séropositif. Pour
connaître vraiment son statut ou
Les séropos peuvent pratiquer la séroadaptation pour éviter un possible rejet suite à lʼannonce de leur
statut, et éliminer la peur ou lʼanxiété liée à une transmission du VIH à leur partenaire. Les tendances de
ces dernières années indiquent que davantage de gays séropos pratiquent la séroadaptation et que leurs
relations sans capote ont lieu avec dʼautres séropos.
celui de son partenaire, il est
indispensable de passer le test
du VIH tous les trois mois, sans
oublier que le VIH risque de ne
pas être détecté jusquʼà 6 à 12
semaines après lʼinfection. Cela
veut dire que quelquʼun qui est
infecté juste avant de passer le
test aura un résultat négatif.
De plus la charge virale dʼun
séropo peut faire la différence
entre une exposition au VIH (où
le VIH pénètre dans lʼorganisme
mais lʼinfection ne prend pas) et
une infection VIH proprement
dite. Une charge virale élevée
peut rendre quelquʼun plus in-
fectieux. La charge virale est
extrêmement haute juste après
lʼinfection VIH, alors que le test
nʼest pas encore en mesure de le
détecter.
Cela veut dire quʼun homme
séropo qui connaît son statut et
gère sa santé, et dont la charge
virale est basse ou indétectable,
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que quelquʼun qui dit et
pense être séronégatif, mais
qui vient dʼêtre infecté et a une
charge virale élevée. Pour que la
séroadaptation entre séronéga-
tifs soit efficace, il faut que les
décisions soient bien informées
et que chacun ait un sens aigu du
niveau de risque quʼil est prêt à
endosser.
…la séroadaptation a quand
même contribué à réduire les
nouvelles infections et a ajouté
une nouvelle alternative à notre
panel des pratiques plus sûres.
Il est clair que la séroadaptation
sans la capote nʼest ni une stra-
tégie « taille unique » qui pour-
rait sʼappliquer à toutes les si-
tuations, ni une solution miracle
aux questions de santé sexuelle.
Il nʼempêche pas une éventuelle
réinfection ou co-infection VIH,
nʼa aucun effet sur les autres
MST, et ne marche que si tou-
tes les personnes concernées
sont sérieuses et communicati-
ves. Même sʼil est imparfait, la
séroadaptation a quand même
contribué à réduire les nouvelles
infections et a ajouté une nou-
velle alternative à notre panel
des pratiques plus sûres.
Mais ce qui est peut-être le plus
encourageant cʼest que même
après 25 ans dʼépidémie, les
ressources et lʼendurance des
hommes gay, bi et trans leurs
permettent de continuer à forger
de nouvelles façons de se main-
tenir les uns les autres en bonne
santé.
Jen Hecht est la responsable for-
mation et Jason Riggs le porte
parole de Stop Aids Project, as-
sociation basée à San Francisco.
Cet article a été originel-
lement publié dans le Bay
Area Reporter de San
Francisco sous le titre « Pe-
ril & promise of serting », 23/11/2006.

45- Donald Trump contre Rosie

Monday, April 5th, 2010

Quelques jours avant Noël, lʼhomme dʼaffaires new-yorkais sʼest disputé sur la place publique avec
Rosie OʼDonnell. La populaire animatrice de lʼémission The View a mis en doute son autorité morale
dans lʼaffaire de consommation illégale dʼalcool de la gagnante de Miss USA, un concours organisé par
lʼempire Trump. (Avis aux intéressés : la gagnante a pu compter sur la clémence de Trump, qui lui a laissé
sa couronne.)
Pareil crime de la part de Ro-
sie ne pouvait rester impuni.
“ The Donald “ lʼa traitée de
tous les noms sur les ondes des
grands réseaux américains de
télévision, ridiculisant même
lʼhomosexualité de lʼanimatrice.
La poussière nʼavait pas fini de
retomber que Trump se retrou-
ve déjà mêlé à une autre contro-
verse : le PDG de sa nouvelle
agence de prêts hypothécaires a
menti à trois reprises dans son
curriculum vitae. En février
dernier, le magnat de lʼimmo-
bilier a lancé Trump Mortgage.
“ Le boom immobilier a attiré
plein de gens dans cette indus-
trie, disait-il en septembre der-
nier au magazine Money. Et ces
gens ne sont pas nécessairement
tous honnêtes. Je crois vraiment
que le public recherche des en-
treprises fiables en matière de
prêts hypothécaires. “
Donald Trump a nommé
E.J. Ridings à la tête de son
agence de prêts hypothécaires.
La feuille de route du PDG de
Trump Mortgage semblait im-
pressionnante : haut dirigeant
dʼune des plus importantes ban-
ques dʼinvestissement de Wall
Street, leader dʼune agence de
prêts hypothécaires de New
York et titulaire de 15 années
dʼexpérience dans lʼindustrie
des services financiers.
Money a fait sa petite enquête
auprès du procureur de lʼÉtat
de New York et dʼanciens col-
lègues de travail. Le verdict
a été publié mardi sur son site
Internet : faux, faux et faux.
Selon Money, E.J. Ridings, 42
ans, nʼa travaillé que trois mois
comme courtier en valeurs mo-
bilières chez Morgan Stanley en
1998.
Il a ensuite passé deux ans chez
GuardHill, une agence de prêts
de New York, mais ses anciens
collègues interrogés par Money
ont dit quʼil nʼavait quʼun rôle
mineur au sein de lʼentreprise.
Quant à ses états de service
dans lʼindustrie des services fi-
nanciers, E.J. Ridings comptait
notamment son expérience dans
les entreprises de vitamines et
de boissons énergétiques quʼil a
fondées au milieu des années 90.
Trump Mortgage nʼa pas vou-
lu répondre aux questions de
Money.Mais Donald Trump a
dʼautres chats à fouetter : lʼagen-
ce nʼatteindra pas son objectif
de 3 milliards de dollars améri-
cains en prêts hypothécaires à sa
première année dʼexistence. E.J.
Ridings a déclaré à Money que
la valeur des prêts hypothécaires
résidentiels serait peut-être infé-
rieure à un milliard US en 2006. Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
E.J. Ridings et Donald Trump
fils ont travaillé sur le plan dʼaf-
faires de Trump Mortgage pen-
dant deux ans avant dʼobtenir le
feu vert du maître de lʼempire
Trump en avril dernier.

45- Nouvelles brèves

Monday, April 5th, 2010

Les nouvelles brèves publiées par Le Point nous sont offertes par de nombreux services de presse dont
Google.news, Yahoo.news et de nombreuses agences de presse qui acceptent que la nouvelle homosexuelle
circule librement, sans entraves dans les médias de la communauté. Pour communiquer toute nouvelle au
Point, veuillez utiliser notre adresse de courriel [email protected]
Le Point sécurisé
Cette édition spéciale du Point
est assortie de nouvelles mesu-
res de sécurité afin de ne pas en
permettre la copie ou lʼimpres-
sion sans le consentement de la
rédaction. La version PDF pu-
bliée sur le web nʼest donc pas
imprimable ou modifiable, seule
la consultation est autorisée au
www.gayglobe.us.
Abus sexuels et prévention du VIH
Les hommes homosexuels ou bisexuels ayant été victimes dʼabus
sexuels dans leur enfance (avant lʼâge de 13 ans) ont globalement deux
fois plus de comportements à risque à lʼadolescence et lʼâge adulte que
les autres homosexuels ou bisexuels tandis quʼun gay sur trois ne se
protégeant pas avec un partenaire à risque inconnu est dans ce cas.
Tels sont les résultats préliminaires dʼune enquête exploratoire réalisée par
lʼassociation AREMEDIA sous la direction de Marc Shelly, médecin de
santé publique, responsable du CDAG de lʼhôpital Fernand-Widal (AP-
HP) à Paris et praticien en addictologie. Source :www.thewarning.info
Thaïlande
Lʼarmée thaïlandaise a retiré offi-
ciellement lʼhomosexualité et la
transsexualité de sa liste des ma-
ladies mentales. Néanmoins, elle
a réaffirmé quʼil nʼétait pas ques-
tion que les gays puissent intégrer
ses rangs. La nouvelle codifica-
tion militaire consiste à classer
les gays comme «souffrant» dʼun
problème dʼidentité sexuelle.

45- Cartouche et éditorial édition 45 Le Point

Monday, April 5th, 2010

LE POINT
C.P. 172 succ. Rosemont
Montréal, Québec H1X 3B7
Téléphone
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Éditeur édition no.45
Roger-Luc Chayer
Bureau USA
(Boston) Andrew Spano
Bureau Europe (Nice – France)
Jean-Marie Pottier
Collaborateurs et Journalistes
Roger-Luc Chayer • Google
• Gay Globe TV • AFP • PC •
Bamboo.fr • Raymond Gravel •
Jen Hecht et Jason Riggs • Stop
AIDS Project • LʼHumanité •
CGT
Photo Couverture par:
Le Point
© 2007
Revue Le Point /
Le Point Magazine
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du
Québec 2004 562844
Bibliothèque nationale du
Canada
Le contenu de la Revue Le Point est pro-
tégé par la loi sur les droits dʼauteur du
Canada et ne peut être reproduit en tout
ou en partie sans le consentement écrit de
lʼÉditeur. Le fait de collaborer ou dʼan-
noncer dans la Revue Le Point ne signifie
pas une orientation sexuelle spécifique.
Les annonceurs et collaborateurs assu-
ment lʼentière responsabilité du matériel
fourni et sʼengagent à dédommager entiè-
rement la Revue Le Point de tous les frais
liés à un litige les impliquant. En accep-
tant de publier dans la Revue Le Point, les
annonceurs et collaborateurs acceptent les
conditions mentionnées plus haut. Le ma-
tériel publié par la Revue Le Point devient
sa propriété et les auteurs acceptent dʼen
céder leurs droits dʼauteur de façon per-
manente mais non exclusive. Le rédacteur
en chef du Point est le seul membre qué-
bécois de lʼInvestigative Reporters and
Editors des États-Unis et membre de lʼAs-
sociation Canadienne des Journalistes.
Humour:
Un bar gay typique pendant le plus fort des Outgames
Le cabinet
de crise
(Éditorial)
Je ne savais pas comment vous
lʼannoncer, comment briser ce
silence, parce que je nʼétais pas
vraiment fier de moi, dʼavoir ainsi
été floué alors que pendant des an-
nées je recommandais la prudence
à mes lecteurs.
Il y a cinquante façon de dire la
nouvelle mais je ne vais mʼen te-
nir quʼà celle qui vient des tripes,
du fond du coeur, en toute trans-
parence.
Jʼai été floué et Le Point est en pé-
ril parce que jʼai accepté de vendre
à un type dont je ne connaissais
malheureusement pas le passé en
matière de finances et dʼengage-
ments contractuels. Le Québec est
ainsi fait que contrairement aux
États-Unis ou en France, quand on
demande aux tribunaux dʼinterve-
nir, il peut se passer des années,
même en cas dʼurgence comme
cʼest le cas actuellement. Le seul
moyens actuellement de maîtriser
un peu la situation est de remettre
les choses en perspective, de parler
franchement et surtout de permettre
au public dʼintervenir comme il est
intervenu massivement depuis le
11 décembre 2006. Vous ne savez
pas encore de quoi il sʼagit? Voilà
pourquoi cette édition spéciale du
Point est publiée avant la date pré-
vue, les autres suivront de la même
manière tant et aussi longtemps
quʼil sera nécessaire de le faire et
vous aurez tous les détails dans les
pages qui suivent.

44- André Arthur face à un nouveau défi

Saturday, April 3rd, 2010

Le très populaire animateur radio et député nouvellement élu au parlement fédéral voulait agir en toute transparence et montrer par lʼexemple.
Par:
Roger-Luc Chayer
Photo:
Google.images
Article
Régulier
Résumé:
Lʼanimateur radio et député fédéral indépendant annonçait quʼil était atteint dʼun cancer de la prostate mais que ses chances étaient excellentes pour lʼavenir.
46

44- Justiciers masqués: une surprise

Saturday, April 3rd, 2010

André Boisclair a accepté dʼapparaître dans une parodie «politisée» du film Brokeback Mountain. Le chef du Parti québécois a répondu à une demande des Justiciers masqués, qui préparent une émission spéciale de fin dʼannée pour Musimax.
Par:
Journal de Montréal
Dany Bouchard
Photo:
Le Point-Monaerick
Article
Régulier
Résumé:
Le chef du Parti Québécois, André Boisclair, participera à une émission télé humoristique pour le temps des fêtes.
44

44- Fondation d’Aide Directe Sida-Montréal

Saturday, April 3rd, 2010

La Fondation dʼAide Directe – SIDA Montréal, située en plein coeur du quartier centre sud et du village, invite la population à ses «JOURNÉES PORTES OUVERTES» qui se tiendront les 2 et 3 décembre 2006 de 10h à 15h30 au 1442 rue Panet, métro Beaudry. La redistribution des paniers de Noël débutera le 1er décembre et se terminera le 24 décembre. Près de 500 paniers seront distribués.
Par:
FADSM et Roger-Luc Chayer
Photo:
Google.images
Article
Actualités
Régulières
Résumé:
La seule fondation dʼaide aux personnes atteintes du VIH-SIDA reconnue par Le Point ouvre ses portes et invite la population à venir visiter…
La participation de la population et des organismes VIH-sida est souhaitable pour le succès de la cueillette de denrées non périssables et de produits dʼhygiène. La confection dʼun panier de Noël coûte environ 60$; nous offrons donc aussi la possibilité de faire un don de 60$, à lʼattention de la Fondation dʼAide Directe – SIDA Montréal, qui
servira à la confection dʼun panier. Bien sûr, le public peut également se présenter en tout temps dʼici Noël, afin dʼy apporter toute contribution. Cette initiative permettra à de nombreuses personnes démunies, vivant avec le VIH-sida, de passer un temps des Fêtes plus heureux. Lʻéquipe est prête à vous recevoir. Info : (514) 522-1993.
Elton John en visite en Zambie
Ne pas manger cʼest mourir aussi!
Est-ce que cʼest si difficile à comprendre comme titre? Depuis les années ʻ95, après lʼapparition de la trithérapie, les recherches médicales démontraient quʼune alimentation de qualité était très importante pour lʼabsorption et lʼeffet optimum des traitements. La FADSM est LA SEULE organisation reconnue par Le Point qui vient directement en aide aux personnes atteintes en leur donnant ce quʼil faut dans lʼassiette pour quʼils puissent avoir lʼespoir de mieux aller. Il nʼexiste actuellement AUCUN médicament contre le SIDA, le SIDA cʼest 20 maladies en même temps, seul le réconfort offert par la FADSM peut aider. Ils ont la volonté, donnons-leur 60$ et ne laissons pas le SIDA avoir le dernier mot!

44- Elton: Abolition des religions

Saturday, April 3rd, 2010

Le roi de la pop britannique Elton John sʼest déclaré dimanche en faveur de lʼinterdiction des religions qui, selon lui, ne font pas suffisamment preuve de compassion et sont homophobes.
Par:
AFP
Photo:
AFP
Article
Régulier
Résumé:
Le chanteur britannique, qui vient tout juste dʼépouser un Canadien, souhaite lʼabolition des religions sans compassion.
42