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Enquête exclusive sur l’affaire Steve Biron

Monday, January 10th, 2011

Steve Biron : Emprisonné à Québec pour des relations sans condom…
L’importance d’utiliser les vrais mots…

Par
Roger-Luc Chayer
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La pire affaire de moeurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles.

Les fais sont simples: Steve Biron, actuellement emprisonné à Québec, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général. Avant d’aller plus loin dans la publication de l’enquête de Gay Globe, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal. Nous ne mentionnerons donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés comme Gay411 ou Priape. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:

SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”. CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et un statut séronégatif mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.

Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU.

Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation. Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.

BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!

Par
Roger-Luc Chayer
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“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître  Rachel Gagnon, a tenté de façon visiblement maladroite de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures.

Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits.

Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement  bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police.

L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011. Est-ce qu’on peut vraiment parler de justice quand l’incompétence est Reine à un procès criminel?

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…

Par Gay Globe Média

La Cour d’appel de la province canadienne du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste en dessous de la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout.
Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…

Par
Roger-Luc Chayer
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Le Soleil

Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes  prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron.

Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté, supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes dont le compte était toujours ouvert et  fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leurs récits des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation.
L’identité exacte de ces personnes est connue et sera dévoilée à la Cour puisque l’avocat de Steve Biron a annoncé à Gay Globe la venue d’un subpoena nous obligeant à faire cette divulgation, ce à quoi nous ne nous objecterons pas puisque la liberté d’une personne est en jeux.

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent notre attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Par Gay Globe Média

Toute personne qui porte de fausses accusations contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences.

Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…

46- Dossier spécial: Les saunas gais

Sunday, April 11th, 2010

Le Québec est une terre où le taux de saunas gais par personne gaie est le plus élevé au monde. Il existe
plus de saunas gais au Québec que dans toute lʼEurope de lʼOuest et les établissements québécois diffè-
rent tellement les uns des autres quʼun dossier devait y être consacré. Il nous fait donc plaisir de vous
présenter, les saunas pour hommes gais du Québec, en présentation spéciale.
Au Québec, la totalité des
saunas gais sont regroupés dans
les quatre plus importantes
villes soit, Montréal, Québec,
Longueuil et Laval. Sur les 17
saunas qui offrent leurs servi-
ces aux hommes gais, la pres-
que totalité sont la propriété de
promoteurs autonomes contrai-
rement aux États-Unis qui ont
des saunas dans la plupart des
grandes villes regroupés sous
quelques bannières.
Montréal, la métropole du Qué-
bec compte plus de 9 établisse-
ments répartis principalement
dans le centre et lʼest de la ville.
Les plus anciens comme le 456,
le sauna du Plateau, lʼOasis, le
5018 ou le sauna Centre-Ville
offrent à leur clientèle des ins-
tallations assez complètes mais
parfois un peu âgées. Les plus
récents ou rénovés comme le
sauna Ste-Cath ou le 3333 sont
très modernes et design.
Quʼon ne se trompe pas, lʼâge
dʼun établissement nʼa rien à voir
avec la qualité des installations
ou de lʼentretien. Par exemple,
le sauna du Plateau. Situé sur la
rue Rachel à Montréal, est un
excellent exemple de sauna un
peu rétro, relativement âgé mais
offrant des équipements et des
locaux très bien entretenus, un
exemple dʼailleurs en matière
de saunas au Québec.
Malheureusement, certains
établissement sont moins bien
tenus et mériteraient quelques
restructurations autant au ni-
veau de lʼentretien des lieux que
pour la formation du personnel
qui laisse franchement à désirer
côté compétences. Par exemple,
le 456 de la Gauchetière est un
vieux sauna, franchement mal-
propre qui, malgré les nombreu-
ses remarques des clients au fi l
des années, ne fait rien pour net-
toyer les lieux.
Quelle est lʼimportance
de la propreté dans
les saunas?
Un sauna est par défi nition un
lieu où il faut chaud, où lʼatmos-
phère est humide et où les gens
sont souvent nus ou en serviette
et peuvent propager certains mi-
crobes.
Généralement, les bains tour-
billon ou les saunas vapeur
sont les plus vulnérables aux
bactéries de la famille des coli-
formes ou des virus causant la
verrue plantaire. Est-ce que les
municipalités exercent un cer-
tain contrôle? Cʼest la question
qui a été posée à un fonction-
naire de la Ville de Montréal
qui, tout en souhaitant garder
lʼanonymat, voulait à sa façon
rassurer la population: “Nous
ne recevons pas souvent des
plaintes du public quant au ni-
veau de propreté des établisse-
ments comme les saunas pour
hommes mais les clients qui
observent des problèmes évi-
dents de propreté peuvent nous
contacter pour porter plainte.
Le problème est quʼils doivent
sʼidentifi er pour remplir la
plainte et la plupart des clients
des saunas nʼosent pas le faire
pour des raisons évidentes”, dé-
clare le fonctionnaire.
Même si certains problèmes de
salubrité existent dans quelques
saunas gais, la norme est plutôt
positive et le portrait global du
secteur est encourageant. Le
palmarès des saunas gais du
Québec qui suit à la page 20 de
cette édition fera dʼailleurs état
de nos visites dans les princi-
paux saunas du Québec et de
nos recommandations qui pour-
ront servir autant aux clients
quʼaux tenanciers qui vou-
draient améliorer leurs services
dans un contexte de très grande
concurrence.

Quand ils perdent leurs élections

Monday, February 22nd, 2010

Lorsquʼils se présentent à des élections, les
candidats déclarent toujours quʼils seront ga-
gnants. Pourtant, 95% de ces derniers perdent
leurs élections. Comment alors leur faire con-
fi ance pour un poste de ministre?
En conférence de presse devant une foule compacte, quelques jours
avant lʼélection partielle dans Ste-Marie-St-Jacques, le premier
ministre du Québec Jean Charest déclarait que son parti allait gagner le
scrutin et que sa candidate, Nathalie Malépart, allait infl iger une défaite
historique au Parti Québécois, présent depuis 20 ans dans le comté du
centre-ville de Montréal. Or, les électeurs ont voté exactement comme
ils le font depuis 20 ans, pour le Parti Québécois. Comment expliquer
que lʼon puisse se tromper autant et briguer en même temps le pouvoir?
Est-ce quʼil y a incompatibilité entre pouvoir et compétence? Est-ce
que les politiciens rêvent en couleurs même une fois élus?
Comment expliquer que des personnes qui souhaitent diriger le Québec,
décider de ce qui est bon ou mauvais pour le peuple, gérer le budget de
lʼÉtat et faire des prévisions budgétaires équilibrées soient les mêmes
qui déclarent avec certitude quʼelles vont gagner une élection et qui
la perdent lamentablement sans jamais revenir sʼexpliquer sur ces
résultats car on le sait, une fois lʼélection terminée, les candidats défaits
ne reviennent jamais devant les électeurs que ce soit pour sʼexpliquer
ou continuer à être présents dans le comté. Est-ce que lʼargent est le
seul élément motivateur pour les politiciens qui prétendent connaître
leur comté?
De nombreuses recherches qui datent parfois de plus de 40 ans, existent
sur le sujet et le point commun entre les diverses conclusions offertes lie la
recherche absolue du pouvoir à une forme de folie, à une dépendance qui
amènerait les candidats à promettre nʼimporte quoi pour se lʼapproprier.
Politique
Ils veulent diriger la société en invoquant leurs compétences et pourtant…
Quand ils perdent leurs élections
Par: Roger-Luc Chayer
«En fait, ce qui fonde la continuité de ces fous du pouvoir, cʼest à la
fois la duplicité de lʼextérieur, souvent innocente, souvent sadique de
quelques moralistes dʼune part, et la carence interne dʼacteurs sérieux
pétris dʼidéologie nationaliste conséquents dʼautre part.» Dans cet
extrait du manifeste publié en 2005 par Shanda Tonme sur ufctogo.
com, lʼauteur nous explique en une seule phrase sa théorie de leur
recherche absolue du pouvoir et de leur refus de rester dans le portrait
politique une fois lʼélection en leur défaveur.
Lors de la dernière campagne électorale provinciale partielle dans Ste-
Marie-St-Jacques, Le Point se proposait de faire le tour des candidats
mais une fois les entrevues terminées, quelle ne fut pas notre surprise de
découvrir que le discours de chaque candidat était exactement le même,
comme si on avait préparé les textes à lʼavance, peu importe le parti
politique présenté. Il a été décidé de ne pas publier ces entrevues pour
ne pas devenir lʼoutil de stratèges politiques nʼayant rien à voir avec nos
sincères aspirations comme gais et dʼy revenir sous forme de dossiers, dès
septembre. Nous demanderons aux candidats, défaits comme gagnants,
de revenir sur nos observations et de nous aider à mieux les comprendre.

Dossier criminel outgames 2006

Saturday, November 14th, 2009

Le débat a été lancé par le candidat aux élections
municipales Robert Laramée, notre seule hésitation est éthique:
Est-ce que le dossier criminel grave dʼune personne ayant eu
des conséquences sur la vie des victimes, devrait être divulgué
si la personne a une charge publique ou si elle est responsable
Les médias gais le savent depuis des mois, nous recevions tous
en effet une lettre anonyme contenant le dossier criminel de la personne
en question, oeuvrant au sein de Montréal 2006. Les informations ayant
été validées et ne faisant pas lʼobjet dʼune demande de pardon, nous
en sommes maintenant au coeur du débat: Est-ce que le public et ceux
qui sʼengagent financièrement avec les organisateurs des Outgames
Montréal 2006 sont en droit de savoir quʼune personne haut placée dans
lʼappareil possède un casier judiciaire criminel tel que leurs décisions de
sʼassocier avec lʼorganisation pourrait en être affectée? Est-ce que cette
divulgation devient nécessaire si le comportement de la personne engage la
responsabilité de lʼorganisation?
Nous ne connaissons franchement pas la réponse. Légalement, nous
pouvons soulever publiquement la question certes, surtout quand la
personne visée, dont nous taisons lʼidentité pour le moment, commet des
gestes à la limite du respectable dans ses relations avec la communauté
gaie. Éthiquement par contre, sachant que lʼorganisation peut être affectée
à cause du passé dʼun de ses chefs, nous pouvons avoir certaines réserves.
Cʼest donc pour cette raison que nous vous demandons votre avis: Est-
ce que vous désirez connaître lʼidentité de la personne titulaire de
ce genre de dossier si vous devez transiger financièrement avec
son organisation? Répondre uniquement par courriel à: lepoint@le-
national.com. Nous ferons le suivi nécessaire dans notre prochaine édition.