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DOSSIER XXX

Thursday, January 27th, 2011

Depuis maintenant une dizaine d’années, nous voyons de plus en plus d’annonces de garçons ou filles offrant des services de massages érotiques, d’escortes ou de danses à domicile. C’est à pleines pages qu’on peut lire ces annonces dans le Journal de Montréal, La Presse ou Voir mais qu’en est t-il véritablement de la loi dans ce domaine. Qu’est-ce qui fait qu’une annonce est illégale par rapport à une autre et surtout, quels sont les risques pour les clients et les masseurs de recevoir la visite des policiers. C’est un peu ce que nous tenterons d’expliquer dans ce dossier. On y découvrira la vision de trois spécialistes du domaine de l’érotisme à la carte et une entrevue exclusive avec un policier de la C.U.M. qui nous expliquera le sens de la loi et son application dans le domaine qui nous concerne.

MARIO LE MASSEUR

MARIO a 36 ans bien qu’il affirme en avoir que 28. C’est à ma grande surprise que je rencontre un homme qui dit lui même qu’il ne cadre pas dans les préjugés du métier. Mario n’a pas toujours pratiqué ce métier, en fait, il détient une formation universitaire. Jusqu’à récemment, il était professeur de français, langue seconde, à temps partiel et employé des services auxiliaires dans un hôpital de Montréal. Ses passages à l’université lui ont permi d’étudier les langues latines (McGill) et le français (UQAM). Mario n’est pas novice dans le domaine du sexe payant. A l’âge de 23-24 ans, il dansait déjà dans des bars tout en admettant avoir flâné plusieurs années avant d’effectuer un retour aux études à 27 ans. C’est donc avec un Bacc en français et premier de promotion qu’il aborde sa vie post étudiante en pensant mettre de coté le métier de masseur érotique. En mars dernier, le gouvernement du Québec coupait du personnel autant dans son lieu d’enseignement qu’à l’hôpital lui coupant ainsi plus de la moitié de ses revenus. C’est donc plus ou moins malgré lui qu’il a repris du service. Plus ou moins car tout au long de notre discussion, nous réalisons ensemble que dans le fond, Mario cherche l’affection qu’il n’a pas reçu de ses parents dans le métier de masseur. le contact, l’échange et même la chaleur humaine sont faciles à trouver quand on rencontre des gens qui viennent pour la même chose.

Mario rencontre environ 3 personnes par semaine et demande 50$ par massage. Pour le prix, les clients reçoivent un massage, une masturbation et peuvent demander des fellations. Mario ne dit pas non aux caresses et à plus, en autant que ce soit des demandes raisonnables. Pour les vices hors du commun comme le sado-maso et les golden showers, c’est non.

Comment te perçois-tu dans le cadre de ton métier? << Je ne me sens absolument pas pute. J’ai plutôt l’impression d’être un travailleur social qui répond à un besoin de société tout en récoltant ce qui manque dans ma vie.

Et ton sens des valeurs? <<Je crois que depuis ma naissance, je n’utilise que 10% de mon potentiel intellectuel. Je sais que je suis plein de capacités, je me sens très moral mais il faudrait que je songe sérieusement à la raison qui fait que je n’utilise jamais mon plein potentiel>>.

Pour Mario, son métier est loin d’être condamnable. Toute forme de prostitution devrait être légale, comme pour la consommation des cigarettes et du chocolat! Prenons un mec qui a des problèmes dans sa vie personnelle et qui bouffe du chocolat pour se faire plaisir. Il sait que c’est mauvais pour la santé mais ce n’est pas un crime que d’en manger! C’est un peu la même chose avec le sexe; Le client sait qu’il peut attraper une maladie par le sexe mais s’il y trouve tout de même un certain plaisir et un réconfort, est-ce que ca devient illégal? Car voilà la véritable raison que les autorités invoquent pour bannir la prostitution: Les maladies transmissibles. Ce raisonnement tombe quand on y pense un peu…

As-tu déjà passé des examens pour les maladies? <<…L’année dernière j’y suis justement allé et tout était négatif bien que depuis quelques jours, j’ai l’impression d’avoir attrapé un chlamydia ou une ghono…>>

OLIVIER LE DOMINATEUR

Olivier a lui aussi 36 ans mais affirme n’avoir que 29 ans. C’est un culturiste qui s’entraîne pratiquement tous les jours. Il annonce dans les médias en tant que masseur mais se spécialise plutôt dans la domination bien que ce secteur d’activité ne représente qu’une infime partie de sa clientèle. Il est fonctionnaire en informatique au Gouvernement du Québec et admet qu’il n’a pas véritablement besoin de cet apport supplémentaire:<<…C’est qu’avec plus de 1000$ par mois rien qu’en revenu de massages, on prend l’habitude de dépenser en fonction de ses revenus>>.

Olivier prend un certain plaisir à pratiquer le massage et la domination car il lui arrive de rencontrer des gens qui lui plaisent autant physiquement qu’intellectuellement. Certains clients d’ailleurs ne vont le voir que pour le contact humain sans avoir une relation sexuelle complète. Parmi les différents aspects de sa pratique on retrouve le simple massage érotique, la relation sexuelle sans pénétration, la fessée et quelques fois, ça peut aller jusqu’à une brutalité qui laisse des traces et des cicatrices. Il perçoit ses clients bien différemment les uns des autres: <<Ceux qui passent par des médias hétéros comme La Presse ont plutôt tendance à être des “gros cochons” mais les clients gais qui passent par les publications spécialisées sont plutôt à la recherche d’une simple relation sexuelle ou d’un fantasme>>.

L’aspect légal le préoccupe à l’occasion bien qu’il ne se sente pas en infraction. Il ne consomme pas de drogues et ne pratique pas la prostitution à grande échelle, simplement en hobbie. C’est à son avis ce qui le différencie des autres, il fait ce métier parce qu’il l’aime! Je lui ai demandé s’il avait déjà passé un test de dépistage du SIDA:<<… Je donne régulièrement mon sang à la Croix-Rouge, je me fie sur eux pour me prévenir s’il y avait quelque chose dans mon sang>>. Est-ce dans les pratiques de la Croix-Rouge que de prévenir un donneur qu’il est malade? Pas que je sache mais Olivier ne souhaite pas pour autant aller passer un test. Oui, il a déjà eu des champignons ou la ghono mais jamais dans la pratique de son métier.

Le mois prochain, témoignage d’un jeune prostitué de rues et entrevue avec le Sergent-détective Villeneuve, Superviseur des enquêtes à l’escouade de la moralité de la Police de la C.U.M. sur tous les aspects entourant la pratique de ce métier autant pour les masseurs et autres, que pour les clients.

Dossier XXX – II

Suite du mois précédent

JIM, LE SPECIALISTE DE L’ESCORTE!

Dans le cadre de ce dossier, j’ai passé en entrevue soit téléphonique ou en personne plus de 20 candidats. Je suis passé du bas de gamme et Jim doit sûrement représenter le très haut de gamme. C’est qu’il a décidé d’offrir à ses invités un voyage dans le monde extraordinaire des sens. D’abord, quand on entre chez lui ou plutôt dans sa machine à voyager, le décor assomme par sa beauté. Tout est absolument décoré pour extraire l’invité du monde réel. Une pièce dont le velours noir et les broderies d’or sont à la base, les meubles de laque chinoise et les gigantesques bibelots en porcelaine agrémentent le reste. C’est qu’il a eu tout le temps et l’argent nécessaire dans sa vie pour se procurer ces bijoux. Il a même voulu offrir le max en ce qui a trait au physique en subissant plusieurs chirurgies esthétiques. Bien qu’aujourd’hui, Jim offre à ses invités un physique d’homme à faire rêver, les choses n’ont pas toujours été ainsi. A l’âge de 16 ans, il pesait 215 livres et on se moquait toujours de lui. C’est pendant cette période difficile de sa vie qu’il s’est dit:” Ceux qui rient de moi aujourd’hui paieront pour m’avoir dans leur lit un jour”. Et c’est ce qu’il fait depuis 25 ans. Ses tarifs vont de 50$ à 400$ cela en fonction des besoins de l’invité. Est-ce qu’il voudra aller au resto? aller danser? le prix est à négocier. Avec plus de 600 rendez-vous par année, Jim compte sur un revenu de base dans les cinq chiffres et ça, sans compter son métier de jour qu’il préfère garder secret.

Jim ne met pas de limite de temps dans le service qu’il donnera à l’invité et refuse d’utiliser le mot “prostitution” pour qualifier ses activités:<< Je suis une sorte de sexothérapeute qui offre à celui qui le voudra, un moment de quiétude, des caresses et beaucoup d’affection. La majorité de mes clients étant des hommes mariés, ils viennent chercher ici ce que leur femme ne peut leur donner, de la compréhension et une détente virile>>.

ET LA LOI DANS TOUT CA?

Le code criminel est bien flou quand il s’agit de déterminer ce qui constitue de la sollicitation ou de la prostitution. Grâce à l’aide du Sergent Détective Villeneuve, superviseur aux enquêtes de l’escouade de la moralité de la Police de la C.U.M., nous tenterons d’informer autant ceux qui pratiquent le métier que leurs clients.

Q: Est-ce que le fait d’annoncer dans un journal des services de massages érotiques, de domination ou carrément du sexe pour de l’argent est illégal?

R: Absolument pas. Le journal ou le magazine offre un service de petites annonces qui fait partie de son mandat et il n’y a rien d’illégal dans ça.

Q: Quelle est la définition exacte de “prostitution” au sens de la loi?

R: Il y a plusieurs critères qui différencient les actes sexuels normaux de la prostitution. Un de ces critères est que la sollicitation doit être faite dans un endroit public comme dans la rue, un parc ou une entrée d’hôtel. Le domicile privé, utilisé pour des massages érotiques ou d’autres faveurs sexuelles, peut être considéré comme une maison de débauche.

Q: Quels sont les actes sexuels répréhensibles?

R: Tous les massages érotiques ne sont pas nécessairement sexuels. Il n’y a qu’une seule jurisprudence dans ce domaine et elle vient de Joliette. Le juge a considéré que le simple fait d’être nu avec le client ne constituait pas un acte sexuel. La masturbation, la fellation et la pénétration sont considérés, par contre, comme des actes sexuels.

Q: Quels sont les critères recherchés par la police pour ouvrir une enquête et porter des accusations dans une affaire d’annonce ou dans la pratique d’un “suspect”?

R: Pour qu’il y ait prostitution, il doit y avoir les trois critères suivants; Sollicitation dans un endroit public, échange d’argent et enfin, service ou acte sexuel.

Q: Un masseur, escorte ou autre qui ne passerait que des annonces dans les journaux et qui ne pratiquerait que chez lui serait-il à l’abris de poursuites?

R: Pas vraiment bien que ce soit plus difficile à prouver. Il serait considéré comme tenant un endroit de débauche mais dans ce cas, la preuve est autre.

Q: Quelle est cette preuve?

R: En général, ce sont les voisins qui se plaignent à la police pour des allers et venues suspectes. Ils croient, la plupart du temps, que ce sont des “pushers” de drogues et ne pensent pas à la prostitution. La police effectue une surveillance des lieux pendant au moins deux jours consécutifs pour ramasser la preuve.

Q: Avez-vous déjà procédé à l’arrestation d’un masseur érotique?

R: Non, sauf pour ceux qui se trouvaient dans des agences d’escortes ou des studios de massages.

Q: Est-ce que le détenteur d’un diplôme de masseur et membre de l’association des massothérapeutes est mieux protégé face à la loi?

R: Non, tout est dans la définition de l’acte sexuel. Quand on fait une descente, c’est qu’on a déjà assez de preuves pour porter des accusations.

Q: Quelles sont les peines pour les clients et les praticiens qui sont reconnus coupables?

R: Pour les agences, c’est 1000 à 1500$. Pour les prostitués c’est de 250 à 500$ et pour les clients, c’est un maximum de 300$. Il n’y a jamais eu de clients condamnés pour avoir répondu à une annonce dans les journaux.

Voilà enfin des réponses aux questions que sûrement vous aussi vous vous posez sur ce genre de métier. La plupart des masseurs, escortes et autres se croient protégés dans leurs fonctions. Cet article leur permettra, de même qu’à leurs clients, d’évaluer leur comportement que ce soit à l’égard de la loi ou à l’égard de leurs clients qui souhaitent vivre une expérience agréable sans qu’elle ne soit nécessairement punissable par le code criminel. Remerciements sincères à toutes les personnes qui ont bien voulues participer à ce dossier de même qu’au sergent Villeneuve pour sa collaboration à une meilleure compréhension d’une pratique sociale très répandue au Québec.

Enquête exclusive sur l’affaire Steve Biron

Monday, January 10th, 2011

Steve Biron : Emprisonné à Québec pour des relations sans condom…
L’importance d’utiliser les vrais mots…

Par
Roger-Luc Chayer
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La pire affaire de moeurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles.

Les fais sont simples: Steve Biron, actuellement emprisonné à Québec, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général. Avant d’aller plus loin dans la publication de l’enquête de Gay Globe, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal. Nous ne mentionnerons donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés comme Gay411 ou Priape. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:

SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”. CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et un statut séronégatif mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.

Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU.

Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation. Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.

BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!

Par
Roger-Luc Chayer
[email protected]

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“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître  Rachel Gagnon, a tenté de façon visiblement maladroite de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures.

Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits.

Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement  bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police.

L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011. Est-ce qu’on peut vraiment parler de justice quand l’incompétence est Reine à un procès criminel?

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…

Par Gay Globe Média

La Cour d’appel de la province canadienne du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste en dessous de la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout.
Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…

Par
Roger-Luc Chayer
[email protected]

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Le Soleil

Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes  prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron.

Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté, supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes dont le compte était toujours ouvert et  fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leurs récits des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation.
L’identité exacte de ces personnes est connue et sera dévoilée à la Cour puisque l’avocat de Steve Biron a annoncé à Gay Globe la venue d’un subpoena nous obligeant à faire cette divulgation, ce à quoi nous ne nous objecterons pas puisque la liberté d’une personne est en jeux.

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent notre attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Par Gay Globe Média

Toute personne qui porte de fausses accusations contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences.

Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…

49- Référence: Info Mafia Rose sur le Web

Wednesday, May 5th, 2010

Un nouveau site Internet fait bande à part du mouvement communautaire gai et au même titre que les
Panthères Roses, il met la corde au cou des leaders communautaires gais pour mieux les critiquer…
Lʼexpression lancée dans les
années 70 par quelques groupes
anti-communautaires homo-
sexuels de New-York prend un
sens tout à fait nouveau au Qué-
bec avec lʼapparition de groupes
qui se distancient de plus en plus
du pouvoir “mainstream” tradi-
tionnel gai.
Jadis, jusquʼen 2005, il était pra-
tique de croire que les leaders
gais provenaient du milieu com-
munautaire et constituaient des
porte-parole structurés dʼune
communauté en manque dʼélus
et de représentation démocrati-
que.
Roger LeClerc, président du
Centre Communautaire des Gais
et Lesbiennes de Montréal et
Laurent Mc Cutcheon, président
de Gai Écoute constituaient les
porte-parole dʼoffice de la com-
munauté à une époque où leur
crédibilité était suffisante pour
que le message passe et soit con-
sidéré par la société.
Or, depuis le début des années
2000, on observe un effritement
du tissu communautaire gai qué-
bécois. Les leaders traditionnels,
suite à des gestes graves posés
dans le cadre de leurs fonctions,
sont devenus obsolètes et non
représentatifs de la masse. La
génération suivante de jeunes
gais lʼaffirme en criant son indé-
pendance des vieilles sacoches.
Le premier groupe à faire son
apparition au Québec a été les
Panthères Roses dont on peut re-
trouver le site Internet au http://
www.lespantheresroses.org/
Les Panthères Roses tentent à
leur manière de changer le dis-
cours traditionnel gai en mettant
en évidence, par un cynisme de
bon goût, les aspects ridicules
de certaines politiques gaies ou
du pouvoir gai en général. Les
gestes dʼéclat des Panthères sont
connus de tous et les leaders du
groupe sont très sincères dans
leurs objectifs.
Un nouveau joueur est venu sʼajouter à la liste des organisations et
individus qui contestent ouvertement le pseudo pouvoir de gais non
élus. Il sʼagit du site Mafia Rose que lʼon peut consulter au http://www.
mafiarose.com/category/vie-gai/. Le site propose une série dʼéditoriaux
sur des sujets dʼactualité qui remettent en cause le discours traditionnel-
lement livré par les vieux militants gais qui semblent ne plus avoir leur
place dans un monde moderne et ouvert sur les autres. Le site constitue
une banque de renseignements importants à consulter pour connaître
les dessous du pouvoir rose, de la pègre lilas si vous préférez…

Jean Laroche du Journal de Québec = homophobe crasseux!

Saturday, April 4th, 2009

L’homophobie prend parfois des visages inusités, même si elle n’est pas évidente au premier coup d’oeil, elle reste la pire crasse de notre société quand on pense aux conséquences sur la communauté gaie et lesbienne.

Parlant de crasse, Jean Laroche, journaliste au Journal de Québec, nous a démontré collectivement qu’il était capable d’en mettre sur n’importe qui et qu’il n’avait aucun sens des responsabilités au moment de réparer les dommages causés par sa crasse.

Récemment, voulant faire une petite blague à un animateur télé connu de TQS, Jean Larcohe a tenté de l’éclabousser dans un pseudo scandale “gai” en l’associant à Gay Globe TV, le média le plus populaire de la communauté gaie au Québec, prétendant que GGTV ne serait qu’un site de pornographique gai.

Responsable de GGTV, je me suis empressé de rétablir les faits publiés par le type en ajoutant que la discrimination basée sur l’orientation sexuelle était illégale au Québec depuis des lustres et qu’il avait intérêt à corriger ses fausses affirmations.

Comme Jean Laroche est un lâche et qu’il se sert de l’orientation sexuelle des gens pour jouer des blagues à ses amis, nous allons corriger pour lui. GGTV un site porno? Pas du tout. GGTV propose une section pour adultes avec des critiques de films pour adultes légalement vendus au Québec et portant tous un permis de la Régie du Cinéna du Québec. Pour accéder à la section adultes de GGTV, le Canal 2, il faut s’inscrire, certifier être majeur et posséder les deux codes d’accès uniques au Canal 2, l’accès est donc limité à ceux qui souhaitent y accéder. Jean Laroche a déclaré qu’il s’agissait de présentations de films pornographiques alors qu’il s’agit en fait de critiques de produits en vente au Québec et uniquement d’extraits, non pas des films au complet. En cela, Jean Laroche a fait une importante gaffe puisqu’il laissait sous-entendre que nous pourrions violer les droits d’auteur des compagnies de production. Il va sans dire que le pitre Laroche a oublié de dire que TQS présentait Bleu Nuit depuis des années, que personne n’avait besoin d’un code d’accès pour accéder à ces films et que cela ne fait pas de TQS une télé porno!

De plus, Jean Laroche a déclaré dans son article que nous allions même jusqu’à diffuser sur GGTV des passages de l’émission de TQS en question, animée par son ami, sans mentionner que seuls les passages où je suis présent comme journaliste sont présentés aux auditeurs de GGTV sans que cela ne cause le moindre souci à TQS. Il s’agit encore d’extraits pertinents uniquement à l’éditeur du Point et de GGTV, une tapette cela va de soi!

Au fait, GGTV présente 99.9% de matériel journalistique qui n’a rien à voir avec le Canal 2, des actualités, des films anciens et des reportages sur la communauté gaie. Gai ne signifie pas sexe Laroche, mais culture, pauvre pitre!

De plus et comble de tout, Jean Laroche a tenté de créer un scandale homosexuel autour de l’image de notre WebTV gaie et surtout auprès d’un ami et animateur télé connu, pour l’embarasser en se servant de nous comme de minables objets sans sentiments, comme si la réalité nous concernant était secondaire à la blague publique qu’il souhaitait faire au journaliste de TQS. Cette blague a été commise publiquement dans les pages du Journal de Québec et Jean Laroche s’est par la suite engagé à corriger les faits pour prouver qu’il n’était pas homophobe. Une autre farce probablement de sa part…

Nous avions donc la surprise de découvrir, après l’avoir demandé pendant plusieurs jours, le fameux correctif qui ne tenait qu’en deux phrases et que ne corrigeait rien du tout sauf pour nous accorder une citation “nous ne sommes pas cela”, était essentiellement ce qu’il avait publié, prétendant nous citer.

Quel faussaire et manipulateur ce type. Jean Laroche est un homophobe hypocrite qui n’a pas eu la classe de corriger son méfait, parce que donner raison à une tapette était probablement trop difficile pour lui. Jean Laroche saura que comme gais et lesbiennes nous sommes des hommes et des femes au même titre que lui, que nous avons certainement plus de classe et de professionnaliste que lui et que nous méritons autant de respect que lui même si nous couchons avec des personnes qu’il ne peut concevoir, ce n’est pas de ses affaires après tout n’est-ce pas?

Enfin, GGTV a fait son enquête et a découvert que Jean Laroche, qui osait se servir illégalement de notre orientation sexuelle pour scandaliser la population de la capitale à l’aide de son journal, publiait cet article dans le même journal qui consacrait de nombreuses pages à des annonces de prostitution, de masseuses aux gros bustes, aux putes et passeuses locales, des centaines d’annonces archi-illégales selon le code criminel canadien alors que le simple fait de notre homosexualité semblait le choquer plus que les putes dont il favorisait les activités commerciales.

Inacceptable! Jean Larcohe est un lâche et un être d’une mauvaise foi crasse, nous porterons cette affaire devant les autorités car si les lois protègent les tapettes au Québec, il serait peut-être temps que M. Laroche le découvre.

Nous reviendrons sur cette affaire car nous ferons la publication des échanges de courrier électronique entre lui et GGTV alors qu’en privé il s’excuse, en public il agit en vrai torchon. Et comme un torchon il sera traité.