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Témoignage stupéfiant Robert Rousseau débouté en Cour!

Wednesday, October 26th, 2011

Le milieu des saunas fait parfois l’objet d’idées préconçues ou de clichés, cela a toujours été, mais depuis le jugement de la Cour Suprême du Canada qui reconnaissait ces institutions comme des lieux légitimes et réservés à une clientèle adulte responsable, la réputation des saunas s’était considérablement améliorée.

Or, Gay Globe mettait la main récemment sur un jugement qui jette une ombre considérable sur les progrès réalisés en matière d’information de la part de M. Robert Rousseau, Directeur général de l’organisme Rézo, chargé de favoriser des campagnes de prévention contre le VIH/SIDA principalement dans le milieu gai. Dans un témoignage qu’il livrait en 2010 dans la cause Wilcox, et qui vient de faire l’objet d’un jugement final, M. Rousseau n’y va pas de main morte. Il déclare à l’appui de la thèse de l’accusé voulant que les saunas gais soient des endroits où les clients vont spécifiquement pour s’exposer au SIDA et que la protection n’est pas importante, qu’il est de notoriété admise de la part du milieu que les saunas sont des vecteurs du SIDA et que les clients qui fréquentent ces établissements “veulent” et acceptent même d’être exposés au SIDA en toute connaissance de cause.

Le Juge Louis A. Legault de la Cour du Québec, outré de ces propos sous serment que l’on tentait d’introduire sous forme d’expertise, a rejeté du revers de la main non seulement le témoignage de M. Rousseau, qu’il qualifiait de “pseudo-expertise” mais ajoutait que ces opinions ne reposaient sur aucune base scientifique ou quelque recherche que ce soit, refusant de retenir ce témoignage ni la défense en ce sens. L’accusé ayant été condamné…

M. Rousseau, en y allant de telles déclarations devant un tribunal, attaquait non seulement la réputation des saunas mais l’intégrité de milliers de clients et des médias gais qui passent la publicité de ces commerces.

Dans une entrevue qu’il accordait dans une brochure gaie montréalaise en septembre dernier, Rousseau contredisait son témoignage assermenté qu’il ne pensait pas se retrouver entre nos mains et déclarait: “Mais le sauna reste un milieu plus sécuritaire que les lieux publics, puisqu’il est davantage contrôlé et sécurisé”. Est-ce qu’il aurait livré un faux témoignage en Cour sous le  pseudo titre d’expert?

Consultés par Gay Globe, quelques saunas gais montréalais se disent stupéfaits par les déclarations du Directeur de Rézo qui n’a jamais indiqué avoir cette opinion de leurs établissements et certains exigent maintenant sa démission de même qu’une intervention de l’État. En témoignant au bénéfice de l’accusé qui déclarait en défense ne pas avoir à divulguer sa séropositivité dans les saunas gais parce que les clients “s’attendaient  et désiraient attraper le VIH” et que les établissements reconnaissaient ce fait, Robert Rousseau donnait une opinion personnelle, très préoccupante d’ailleurs, basée sur aucune preuve scientifique. Il créait surtout un vent de panique au sein de commerces longtemps visés par la stigmatisation et l’homophobie alors qu’ils constituent historiquement un moyen d’émancipation qui a contribué non seulement à permettre aux gais de vivre leur sexualité dans un environnement sécuritaire, mais d’évoluer et de se faire une identité aujourd’hui reconnue et valorisée. M. Rousseau n’a pas répondu à notre demande d’entrevue à ce jour.

Média prend position!

Par Gay Globe Magazine

En près de 20 ans de carrière média dans le milieu gai, jamais il ne nous a été possible d’observer les éléments du témoignage de M. Rousseau en réalité sur le terrain. Tourisme Québec reconnaît même au moins 3 saunas québécois dont 2 montréalais comme hôtels avec les critères qui s’imposent. Les affirmations du Directeur général de Rézo sont gratuites, non fondées et ne correspondent en rien à la réalité!

Des saunas gais montréalais stupéfaits!

Par Gay Globe Magazine

Un regroupement de propriétaires et d’administrateurs de saunas gais montréalais, formé suite à la découverte et à la diffusion du témoignage du Directeur général de Rézo, décidait d’émettre un communiqué conjoint dont voici l’essentiel:

“Les représentants de certains saunas montréalais, déçus de découvrir la teneur des propos d’un représentant d’organisme voué à la promotion de la santé chez les hommes gais, réunis afin de discuter des déclarations de M. Robert Rousseau, Directeur général de Rézo en Cour criminelle dans le dossier Wilcox, souhaitent la démission de M. Rousseau de Rézo, demandent à Rézo de se dissoscier publiquement des propos de son Directeur général et endossent la position du Juge Louis A. Legault à l’effet que la pseudo-expertise de M. Rousseau ne reposait sur aucune preuve scientifique, que M. Rousseau avait failli le test de la preuve et que son témoignage entier, incluant ses propos stupéfiants sur les saunas gais, devait être rejeté. Enfin, les saunas signataires déclarent que M. Rousseau ne représente ni de près ni de loin les saunas face à d’éventuelles demandes de subventions qu’elles soient publiques ou privées.” (25 octobre 2011)

Cendrine Chenel sur l’homophobie

Wednesday, June 8th, 2011

Par Roger-Luc Chayer

Cendrine Chenel est la Reine du savoir vivre, de l’étiquette et de l’élégance et on peut souvent l’entendre sur les ondes de la radio ou à la télé, dans le cadre de chroniques sur le savoir vivre, une chose rare au Québec vous en conviendrez. Elle était aussi, en 2009, ma patronne alors que je collaborais régulièrement sur les ondes de TQS à l’émission Le Midi avec André Arthur.

Je vous invite d’ailleurs à visiter son site au http://www.arsvivendi.ca/cendrine-chenel.html

Cela dit, Cendrine a été témoin de propos homophobes dernièrement et voulait en témoigner d’une part pour faire cesser ces comportements mais aussi par amitié pour moi, sachant que dans la vie de tous les jours, nous les gais sommes la cible de comportements similaires. Je publie donc ici sa lettre, avec son aimable autorisation car le message est clair et le témoignage émouvant. Merci Cendrine d’être là avec nous quand il le faut…

Un jour viendra … (Par Cendrine Chenel)

Tout comme vous je me réjouis quand arrivent les vendredi soir. Comme bon nombre de mes concitoyens, je passe ramasser des DVD à la vidéothèque du coin et des plats préparés, prêts à savourer, impatiente de me prélasser devant mon petit écran en pantalon mou.

Nous étions donc vendredi, je me réjouissais de déambuler dans les allées moquettées de ma vidéothèque à la recherche d’un chef d ‘œuvre cinématographique, envoûtée par des odeurs de pop corn et le chant des néons.

Indécise, je flânais, passant de synopsis en synopsis, ravie, quand soudain, des propos vinrent à mes oreilles et me firent passer du ravissement au rugissement. Un jeune homme, accompagné d’une brunette, s’approcha du film « Les amours imaginaires ». Haut et fort, fier comme un paon devant sa dulcinée, le torse bombé et l’allure « mega cool » , il clama : « Ben là, on prendra pas le film d’la tapette-là, Xavier chose, pas un film de fif ! » .

Et voilà qu’encore une fois, la Péteuse sort ces griffes, s’insurge et monte à la barricade. Comment, au XXI siècle, peut-on entendre de tels propos ? Comment de jeunes gens peuvent-ils encore avoir un esprit si borné ? On s’insulte dans les couloirs des écoles primaires et secondaires, à grands coups de « fif » et de tapette. Serait-ce la peur ou la honte de ses pulsions, de sa nature ? Je ne peux croire que la génération Y n’ait rien appris du combat qu’ont mené tant d’hommes et de femmes pour faire accepter leur sexualité qui n’est ni une tare, ni une maladie et encore moins un vice.

Quel petit esprit que ce primate à casquette ! Pourquoi tant d’homophobie, tant de haine envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles sont différents de celles de la majorité? Pourquoi tant d’hostilité et d ‘aversion, sinon par peur, par peur de soi-même, de ce que l’on est incapable de s’avouer à son propre sujet ? Petit homme, si crier haut et fort, dénigrer et juger sont tes seuls moyens de t’affirmer, de faire preuve de virilité, tu me peines.

Bouleversée, révoltée, ce soir-là, pour contribuer à l’équilibre du monde, j’ai loué « Milk » et « Priscilla, folle du désert ».

1995- Alain RHEAUME Un sociable professeur de danse

Thursday, January 27th, 2011

Vous vous demandez comment j’arrive à dénicher tous les artistes qui figurent dans ces pages depuis maintenant 2 ans? Non, je ne fais pas la tournée des spectacles montréalais, non je ne fréquente pas les chics cocktails ni n’entretient quelques relations spéciales avec les agents d’artistes. C’est tout simplement dans la vie de tous les jours que je trouve la matière première de mes entrevues. Particulièrement dans le cas de notre invité que j’ai eu la chance de connaître à l’hôpital alors que tous deux rendions visite à des amis malades.

Il était difficile de ne pas remarquer ce bonhomme qui allait de gauche à droite, qui parlait aux gens, qui prenait soin des malades comme un bon infirmier prend soin de ses patients. Alain Rhéaume n’est pas membre du personnel mais tout le monde le connaît pour son grand coeur et pour son énorme compassion. J’irais même jusqu’à dire qu’il est un peu mère poule.

Ca explique peut-être tout le succès qu’il a avec son école de danse sociale “Studio de danse l’Harmonie” qu’il dirige depuis presque 10 ans. On a qu’à voir le nombre d’élèves qui participe aux cours (environ 200 personnes/semaine) et le nombre des champions (3 couples en 1994) pour comprendre qu’on a pas à faire à une petite entreprise banale.

Alain connaît son métier. Il n’est pas de ceux qui poussent la stepette pour les loisirs mais bien de ceux qui connaissent tous les infimes aspects et les nouveautés de leurs art. Il peut vous enseigner toutes les danses latines (cha-cha, rumba, samba, merengue, mambo, triple swing), les danses modernes (valse, fox-trot, tango, paso doble, quick step, valse viennoise), les danses en ligne et même le country à la Steph Carse. Pour un ex comptable, il a le corps d’un danseur de ballet et la passion d’un athlète.

Alain a vécu assez d’expériences pour meubler deux vies. 5 ans de mariage, séparation en 1981, tribunal ecclésiastique et annulation de mariage en 1983, homosexualité et 10 ans de vie commune avec son copain Michel, découverte de la séropositivité de son concubin et découverte de la sienne peu de temps après. De quoi avoir de sérieux “blues” de la vie. Malgré la terrible souffrance de son copain et les soins que demande une phase aiguë du SIDA, Alain continue à enseigner et à vivre du mieux qu’il le peut. Il ne dort que 5 heures par nuit mais après tout, la vie est si courte:<< j’avais envie de m’ouvrir aux lecteurs de RG, de parler de cette maladie et en fin de comptes, d’afficher mes choses intimes…>>. Courageux ce professeur.

Son plus grand bonheur a été de vivre pleinement son homosexualité. Son plus grand malheur, l’annonce de la séropositivité de son concubin et s’il n’avait qu’un seul souhait, ce serait de redonner la santé à Michel qu’il aime d’un amour si sincère. C’est donc les larmes aux yeux que je quitte Alain Rhéaume et je vous invite à communiquer avec lui si vous souhaitez organiser des soirées de cours entre hommes, femmes ou mixtes. On peut rejoindre Alain au 354-5791.

Enquête exclusive sur l’affaire Steve Biron

Monday, January 10th, 2011

Steve Biron : Emprisonné à Québec pour des relations sans condom…
L’importance d’utiliser les vrais mots…

Par
Roger-Luc Chayer
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La pire affaire de moeurs depuis l’Opération Scorpion visant la prostitution juvénile à survenir dans la vieille Capitale de Québec secoue en fait le monde entier en visant un homme gai pour des actes supposément répréhensibles.

Les fais sont simples: Steve Biron, actuellement emprisonné à Québec, est accusé d’avoir sollicité des hommes gais sur des réseaux de rencontres Internet dans le but d’avoir des relations sexuelles non protégées se sachant atteint du VIH.

La prémisse est simple et les questions soulevées par l’affaire très claires: Qu’est-ce qu’une relation sexuelle “safe”, une personne “clean” et surtout, qu’est-ce que le barebacking? Car toute l’affaire repose sur cette “mode” au sein de la communauté gaie en général. Avant d’aller plus loin dans la publication de l’enquête de Gay Globe, une ordonnance de non-publication quant à l’identité des victimes à été prononcée par le Tribunal. Nous ne mentionnerons donc pas le nom des “victimes” mais leur identité n’est pas importante puisque ce sont les comportements ici qui font l’objet d’un procès.

Au sein de la communauté gaie québécoise, les termes ont leur importance puisque ce sont avec ces expressions que les rencontres se font sur les sites Internet spécialisés comme Gay411 ou Priape. Les membres de ces sites Internet les utilisent régulièrement et en voici les principales définitions:

SAFE: Ce mot a une signification liée à un niveau de sécurité dans le cadre de la relation sexuelle. Il peut vouloir signifier l’usage de condoms mais est généralement utilisé en termes de comportements. Des relations sexuelles “safes” peuvent signifier des contacts sans échanges de fluides, des massages, des baisers, des caresses, des relations sans pénétration ou des jeux avec objets comme les dildos ou gels. La diversité des relations “safes” est vaste et ne peut être limitée ou simplement résumée qu’à l’usage d’un condom. Il serait tout aussi faux de prétendre qu’une relation “safe” signifierait une absence de VIH. Une personne séropositive peut très bien avoir des relations “safes”. CLEAN: En complément du terme “safe”, le mot “clean” est directement en lien avec un état de santé. Il peut signifier souvent une absence d’infection au VIH et un statut séronégatif mais il est aussi utilisé pour toutes les maladies transmises sexuellement comme la Gonorrhée, la Chlamydia, la Syphilis, l’Herpès ou les Hépatites et autres maladies transmissibles par contacts physiques.

Être “clean” peut aussi vouloir dire, pour certaines personnes, de se savoir séropositives mais indétectables au niveau de la charge virale. En effet, depuis quelques années déjà, on sait que grâce aux traitements de trithérapie, lorsque suivis régulièrement, la charge virale du VIH peut baisser au point de devenir indétectable dans le sang et, par conséquent, le virus devient plus difficile à se transmettre puisqu’il n’est pas en quantité suffisante pour constituer un risque grave. L’ONUSIDA compte d’ailleurs sur la trithérapie comme meilleur moyen de prévention de la transmission du VIH depuis 2010, avant l’usage du condom et le Canada adhère à cette position de l’organisation internationale liée à l’ONU.

Une personne séropositive traitée par trithérapie et dont la charge virale est indétectable pourrait se déclarer “clean” et la science supporte maintenant cette affirmation. Dans la même logique, certaines personnes séropositives et sous traitements par trithérapies se déclarent séronégatives, lorsqu’elles se savent indétectables. On peut ne pas être d’accord avec cette dernière vision mais en toute logique, elles sont en effet séronégatives par défaut.

BAREBACKING: Le barebacking est une pratique qui n’est pas tout à fait nouvelle et est apparue vers 1996 au sein de la communauté gaie mais principalement chez les personnes séropositives qui refusaient l’usage des condoms. Le consensus au sein des groupes communautaires spécialisés et au Ministère de la Santé du Québec est que cette pratique relève d’un désir conscient d’avoir des relations sexuelles non-protégées pour se placer en situation de risque afin d’en retirer un “thrill”, une montée d’adrénaline qui est alors associée à l’orgasme. Le barebacking est aussi synonyme de désir conscient de jouer avec la mort, comme on joue à la roulette russe. Certaines personnes dépressives qui ne se voient aucun avenir pratiquent le barebacking en se disant qu’elles ne vivront pas assez longtemps pour subir les problèmes liés à une infection au VIH. Le barebacking est aussi considéré dans certains cas comme une maladie mentale. Les personnes recherchant le barebacking sont toutes conscientes en fait qu’elles jouent avec le VIH et la mort.

Bavures policières et préjugés font bon ménage!

Par
Roger-Luc Chayer
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“Quand tout va mal, rien ne va plus…”. Voilà comment nous pourrions résumer la gestion de ce dossier tout à fait unique dans la province de Québec qui implique l’emprisonnement d’un homme gai, Steve Biron, pour avoir pratiqué, selon les actes d’accusation, des relations sexuelles non-protégées en se sachant porteur du VIH.

Tout a commencé, selon le témoignage du policier responsable de l’enquête lors de l’audience du 22 décembre dernier au Palais de justice de Québec, par le dépôt de plaintes de personnes se prétendant victimes de Biron. Le sergent-détective Louis Lachance du Service de Police de Québec, interrogé par la représentante de la Couronne Maître  Rachel Gagnon, a tenté de façon visiblement maladroite de résumer le dossier à la Juge Chantale Pelletier dans le cadre d’une audition sur une requête en liberté provisoire en attendant la suite des procédures.

Le policier Lachance a tenté d’expliquer la différence entre les mots “safe”, “clean” et “barebacking”, confondant les définitions et allant jusqu’à admettre qu’il n’était pas en possession de tous les éléments du dossier pour en relater les faits.

Il présente d’ailleurs le site de rencontres Gay411 comme un site d’échanges sexuels réservé aux “homosexuels” qui ne propose que des relations anales top ou bottoms. Or, il est de notoriété publique, la simple visite du site le confirme d’ailleurs, que Gay411 est un site de rencontres pour hommes (qu’ils soient gais, bisexuels ou hétéros à la recherche d’aventures différentes), qui propose des services sexuels certes mais de nombreux autres services comme l’amitié, la discussion de type “tchat” ou l’amour. Il est tout à fait erroné de prétendre que le site ne s’adresse qu’aux tops ou bottoms puisque ces pratiques ne sont pas communes à tous les gais.

Le témoignage du policier constituait finalement  bien plus une démonstration gênante de préjugés sur la vie des gais qu’une description exacte d’un site servant aux rencontres gaies comme on pouvait s’attendre du fonctionnement habituel d’un tribunal criminel. Le policier a aussi confondu le sens des mots “safe” et “clean”, affirmant que safe voulait dire séronégatif et clean la même chose, ce qui est pourtant faux. L’avocat de l’accusé Steve Biron quant à lui, Maître Herman Bédard, semble avoir décidé, à la surprise générale de tous incluant celle de son client, de ne pas déposer ses preuves et de laisser la juge rendre une décision qui semble ne pas être tout à fait éclairée.

Par exemple, l’avocat avait déclaré lors des rencontres préparatoires avec son client, avec l’auteur de ces lignes, les membres de sa famille et son conjoint, être prêt à déposer les résultats de l’enquête de Gay Globe Média qui démontraient que certaines des prétendues victimes n’étaient pas si propres et innocentes qu’elles le prétendaient dans leurs déclarations écrites à la police.

L’avocat devait aussi permettre à la juge Pelletier de prendre connaissance de l’avancement de la médecine en matière de trithérapie et de charge virale indétectable, ce qu’il a finalement laissé tomber, malgré l’ensemble des autorités et des documents en sa possession. Le tout a résulté en un jugement qui maintenait emprisonné Steve Biron pour la suite des procédures dont une enquête préliminaire prévue pour le 31 janvier 2011. Est-ce qu’on peut vraiment parler de justice quand l’incompétence est Reine à un procès criminel?

La Cour d’appel du Manitoba libère pourtant un séropositif sous traitement par trithérapie…

Par Gay Globe Média

La Cour d’appel de la province canadienne du Manitoba, plus haut tribunal provincial juste en dessous de la Cour Suprême du Canada, dans le dossier de la Reine contre Mabior, a rendu un jugement qui ne fait pas jurisprudence partout au Canada mais dont la juge Chantale Pelletier, responsable du dossier de Steve Biron, décidait de ne pas tenir compte malgré tout.
Dans son jugement, la Cour déclare “Pour qu’une personne soit déclarée coupable de voies de fait ou d’agression (sexuelle) (grave(s)) pour n’avoir pas divulgué sa séropositivité au VIH, le risque de transmission du VIH doit avoir été important. Sur la base des faits ainsi que des preuves médicales présentés dans cette affaire, la Cour d’appel a conclu que si un condom a été utilisé de manière prudente ou si la charge virale de l’accusé était indétectable, l’acte ne comportait pas de risque important de transmission du VIH. Par conséquent, il n’y avait pas d’obligation de divulgation de la séropositivité dans ces circonstances.”

Vraies ou fausses victimes? Voilà la question…

Par
Roger-Luc Chayer
[email protected]

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Le Soleil

Nous ne pouvions pas prétendre publier une enquête complète sur l’affaire Steve Biron sans effectuer un certain nombre de vérifications quant aux activités de certaines victimes qui se réclament pures et chastes, si on doit se fier à leurs déclarations produites à la Cour.

Comme la plupart des victimes  prétendaient utiliser les services du site Gay411 pour faire la rencontre de Steve Biron et comme Gay Globe Média y avait un compte, il a été très facile de retracer les victimes, sous le couvert de l’anonymat le plus stricte et ce, bien longtemps après leurs déclarations au Service de Police de Québec menant à l’arrestation de Steve Biron.

Un point en commun entre ces personnes et pour résumer, les victimes mentionnent toutes ou presque qu’elles ne recherchaient pas de barebacking, que ces relations sexuelles non-protégées avaient été consenties sous de fausses représentations de la part de Biron, qu’elles avaient été inquiétées par la transmission possible du VIH, quelles avaient l’assurance de Biron qu’il n’était pas séropositif au préalable et que jamais elles n’ont été impliquées dans du barebacking auparavant. Notons aussi que pour le moment, toutes les victimes se disent séronégatives et tous les tests confirment depuis l’arrestation de Biron que personne n’a été infecté, supportant la thèse à l’effet qu’une personne séropositive sous traitement et indétectable ne peut transmettre la maladie.

L’enquête de Gay Globe ne laisse aucun doute sur le fait que certaines des “victimes” semblaient mentir dans leurs déclarations aux policiers. D’abord, une personne de Gay Globe posant comme membre de Gay411 à la recherche de relations sexuelles non-protégées a tenté de communiquer avec certaines victimes dont le compte était toujours ouvert et  fonctionnel. Il n’a pas été difficile de créer des liens avec au moins cinq des prétendues victimes de Steve Biron. L’identité web de ces victimes, leur nom d’usager autrement dit, étant clairement mentionné dans leurs plaintes et dans leurs récits des événements aux policiers.

Fait troublant, non seulement des victimes qui se disaient traumatisées et en traitement post-exposition préventif étaient toujours très actives sur le site Gay411, trois de ces personnes répondaient positivement à nos demandes de relations sexuelles de type “bareback”, sans nous poser une seule question sur notre statut de VIH ou notre santé et acceptaient même de nous rencontrer dans un hôtel connu de Québec. Concrètement, des personnes qui se disent victimes d’un barebackeur qui aurait menti sur son statut de séropositif recherchaient de façon très actives des relations bareback sans se soucier une seule seconde du VIH, contredisant totalement leurs plaintes criminelles. De plus, comme ces victimes se savent potentiellement infectées du VIH, c’est ce qu’elles prétendent dans leurs plaintes, en taisant ce renseignement à notre représentant lors de leurs recherches de relations bareback, elle commettaient elles-mêmes les actes reprochés à Steve Biron, démontrant le peu de cas qu’elle font de la situation.
L’identité exacte de ces personnes est connue et sera dévoilée à la Cour puisque l’avocat de Steve Biron a annoncé à Gay Globe la venue d’un subpoena nous obligeant à faire cette divulgation, ce à quoi nous ne nous objecterons pas puisque la liberté d’une personne est en jeux.

Conclusion
Steve Biron est accusé d’avoir volontairement voulu transmettre le VIH et il fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 14 ans. Les questions qui retiennent notre attention sont simples: Si Biron avait vraiment l’intention de transmettre la maladie, pourquoi est-ce qu’il se traitait par trithérapie si la seule raison de le faire est de diminuer la charge virale? Est-ce que Steve Biron a vraiment voulu commettre un acte criminel? Il existe un doute raisonnable dans cette affaire et devant le doute, l’acquittement est le seul remède, c’est la règle dans le pays dans lequel nous vivons…

Que risquent ceux qui portent de fausses accusations?
Par Gay Globe Média

Toute personne qui porte de fausses accusations contre autrui s’expose à de graves conséquences légales. Par exemple, la police pourrait accuser l’auteur de méfait qui pourrait résulter en une amende ou une peine de prison. Une personne qui livrerait un faux témoignage à la Cour s’exposerait aux mêmes conséquences.

Enfin, les auteurs de fausses plaintes à la police pourraient s’exposer à des poursuites civiles et ce, pour des montant très importants. Matière à réflexion…