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HIV-positive men urge China Premier to end discrimination

Monday, November 28th, 2011

Reuters

Three prospective school teachers have appealed to Chinese Premier Wen Jiabao to end discrimination against people with HIV after they said they were wrongly denied teaching jobs because their employers discovered they had the virus that causes AIDS.

The landmark petition, delivered Monday by mail to the State Council Legislative Affairs Office, is a bold test of China’s promise to enforce the rule of law.

The three signatories had filed separate lawsuits against their local governments after provincial education bureaus rejected their applications for teaching jobs because mandatory blood tests revealed they were HIV positive, even though they had passed written tests and interviews.

The three men had hoped to persuade the courts that a five-year-old law supposed to protect the employment rights of people with HIV should supersede local regulations that prevent the hiring of HIV-infected civil servants.

Two courts in China have ruled against the two men who filed lawsuits against their governments in Anhui and Sichuan in 2010.

In the third lawsuit filed in Guizhou, the judge told the plaintiff in October the courts “will not accept the lawsuit and that the plaintiff should ask the local government to solve it,” Yu Fangqiang, whose Nanjing-based organization, Tianxia Gong, advocates for people with HIV, told Reuters.

“We know that in a country like China that has 1.3 billion people, 740,000 people who are infected with HIV is just a small portion of the population,” said the petition, a copy of which was seen by Reuters.

“The voices to defend the employment rights of people with HIV tend to be drowned out by the majority’s sense of fear.”

“But we also know that the adherence to the country’s rule of law and the equality of its people is the country’s soul and is the backbone of the country’s modernization,” it said.

“Every Chinese citizen and every department will undoubtedly benefit from this and will not be subject to the threat of the unlawful deprivation of their legitimate rights and interests.”

Beijing was initially slow to acknowledge the problem of HIV/AIDS in the 1990s and had sought to cover it up when hundreds of thousands of impoverished farmers in rural Henan province became infected through botched blood-selling schemes.

But the government has since stepped up the fight against it, spending more on prevention programs, launching schemes to give universal access to anti-retroviral drugs to contain the disease, and introducing policies to curb discrimination.

The virus is now primarily spread in the country via sexual contact.

In a country where taboos surrounding sex remain strong and discussion of the topic is largely limited, people with HIV/AIDS say, however, they are often stigmatized.

Yu said that discrimination of people with HIV, especially in civil service recruitment, is “still a very big problem.”

People in China living with HIV and AIDS are routinely being denied medical treatment in mainstream hospitals due to fear and ignorance about the disease, according to a study released by the United Nations’ International Labor Organization (ILO) in May.

The petition, which was sent to the government office that helps to draft and oversee the implementation of laws, comes ahead of World AIDS Day on December 1.

The signatories to the petition said they had noted that Wen had previously “shown his concern” for people with HIV on the day, by “shaking the hands and embracing” HIV-infected people.

71- Palmarès et nouvelles touristiques Le tourisme gai est très rentable…

Wednesday, October 13th, 2010

Par Veryfriendly.fr
Photo Cairns.com

Classement Tourisme LGBT 2010 : quelle est la destination la plus sexy ?

Paris a perdu de sa suprématie : couronnée en 2009, elle n’est pas nommée par l’édition 2010 du «TripOut Gay Travel Awards», sorte d’oscars pour les sites touristiques gays.

Les autres villes en lice : Rio, Tel Aviv ou Barcelone. Il faut dire qu’avec de telles destinations l’exotisme est au rendez-vous, mais nous allons le voir, ce n’est malheureusement pas toujours le cas pour le reste de la sélection.

Élue meilleure destination gay l’an dernier, Rio aimerait renforcer sa position comme escapade gay et branchée. C’est d’ailleurs un parti pris affirmé par Antonio Pedro Figueira de Mello, secrétaire au tourisme à Rio. Ville accueillante et festive, Rio bénéficie déjà d’une aura sexy et chaleureuse pour les hétérosexuels. Se positionner sur ce secteur, c’est assurément s’ouvrir un marché prometteur.

Rio affronte Barcelone, Tel Aviv et Key West, Las Vegas et Palm Springs, soit trois villes pour les États Unis et la très étonnante présence de Tel Aviv.

On remarque que les destinations classiques comme  Punta Cana ne sont pas sélectionnées alors que les villes représentent une très large part de la sélection.

La France a donc été tout bonnement écarté du classement bien que l’hôtel Park Hyatt , sur la place Vendôme à Paris, figure dans la catégorie «meilleur hôtel pour les gays».

Le processus de l’élection de la ville la plus sexy

Ce sont des journalistes et voyagistes LGBT qui présélectionnent les destinations et le public vote sur le site dédié Trip Out Gay Travel.

Meilleure destination internationale:
- Berlin
- Buenos Aires
- Londres
- Madrid
- Montréal
- New York

On remarquera que  Montréal  figure toujours en bonne place des classements LGBT, notamment grâce à l’attractivité du Le Village, le quartier gay le plus animé d’Amérique du Nord. A cet égard, l’absence remarquée de San Francisco surprend à plus d’un titre. Parmi ces destinations, il n’y a donc aucun lieu de villégiature tropical, pas plus que dans les nouvelles destinations dont on retrouve la liste ici.

Meilleure nouvelle destination:
- Dallas, Texas
- Mexico
- Reykjavik
- Tel Aviv
- Toronto
- Cambodge

Tourisme gay : la Nouvelle Orléans publie un guide
Par Tourmagazine.fr

La Nouvelle-Orléans lance un nouveau guide à destination de la clientèle gay baptisé “The Navigaytour New Orleans”.

Il s’agit d’un ouvrage de 32 pages présentant les principaux points d’intérêts que la ville offre et recommande aux touristes gay.

Sont  inclus en particulier des recommandations en termes d’événements, activités, restaurants, bars, boites de nuit, hôtels, et des suggestions de quartiers branchés, lieux de rencontres de la communauté.

Italie: cri d’alarme de la communauté gay
Par Lefigaro.fr

Arcigay, principale association de défense des droits des homosexuels en Italie, a lancé aujourd’hui un cri d’alarme contre “une escalade” des agressions homophobes, demandant au parlement de légiférer pour lutter contre ce phénomène.

Dans un communiqué, Arcigay dénonce “la violence quotidienne qui frappe les homosexuels, les lesbiennes et les transsexuels, leurs familles et leurs amis dans notre pays”.

“La commission Justice examine un projet de loi sur ce phénomène. Il est urgent et nécessaire que la commission auditionne les associations italiennes” de défense des droits des homosexuels, bisexuels et trans, affirme dans le communiqué le président de l’association, Paolo Patanè.

Arcigay demande “l’extension de la loi Mancino aux actes homophobes” et contre les transsexuels, “l’unique instrument adéquat pour fournir une réponse législative, car la loi Mancino dispose d’un dispositif de sanctions efficace et favorise les mesures de prévention”.

La loi Mancino, votée en 1993, condamne les gestes, actions et déclarations liées à l’idéologie nazie et fasciste, ayant pour but l’incitation à la violence et à la discrimination pour motifs raciaux, ethniques, religieux ou de nationalité.

Le Conseil de presse blâme sévèrement Claude Mailhot et Alain Goldberg pour propos méprisants et discriminatoires

Tuesday, July 20th, 2010

D2010-02-060

Date de la décision
2010-06-18

Plaignant
M. Laurent Comeau et als

Mis-en-cause
M. Claude Mailhot, animateur, M. Alain Goldberg, commentateur, M. Gérald S. Frappier, président-directeur général, l’émission « Le réveil olympique » et le réseau RDS et le réseau Vtélé et M. Maxime Rémillard, chef de la direction

Résumé de la plainte
MM. Kévin Albert, Laurent Comeau et Denis Fortier dénoncent les propos qui ont été tenus en ondes par MM. Claude Mailhot et Alain Goldberg, lors de l’émission « Le réveil olympique », du 17 février 2010 et qui visaient le patineur artistique américain Johnny Weir.

Griefs du plaignant
M. Kévin Albert déplore la teneur du commentaire émis par MM. Claude Mailhot et Alain Goldberg sur les ondes de RDS, le 17 février 2010, à l’endroit du patineur artistique américain Johnny Weir.

Le plaignant souligne que la Charte canadienne des droits et libertés reconnaît le droit à l’égalité qui s’applique en dehors des discriminations fondées notamment sur l’orientation sexuelle. À son avis, les commentateurs n’avaient pas à faire en ondes des remarques discriminatoires à l’endroit du patineur. Ce type de commentaire était, pour lui, régressif et portait atteinte aux performances de l’athlète avec pour seul prétexte que ce dernier ne se situe pas dans les standards du sport.

M. Laurent Comeau relève, pour sa part, que les propos tenus par les commentateurs sont homophobes et sexistes.

Enfin, M. Denis Fortier qualifie les commentaires des mis-en-cause d’offensants et de discriminatoires à l’endroit de l’athlète. À son avis, les ondes ne devraient pas servir à véhiculer de tels préjugés.

Commentaire du mis-en-cause
Commentaires de M. Gérald S. Frappier, président et directeur général du réseau RDS :

Le mis-en-cause rappelle que le réseau n’endosse aucun commentaire à caractère discriminatoire et ajoute qu’en tant que diffuseur responsable, il ne souhaitait pas que les commentateurs utilisent les moyens qui étaient mis à leur disposition pour alimenter, publier ou promouvoir des préjugés.

Le 17 février 2010, alors qu’ils échangeaient des commentaires relatifs aux possibles impacts du choix des costumes des patineurs, sur les juges, Claude Mailhot et Alain Goldberg se sont très maladroitement exprimés. Ils ont, par la suite, tenté de faire de l’humour allant jusqu’à insinuer que l’athlète pourrait passer des tests d’identification génétique et même concourir avec les femmes. C’était, à son avis, inapproprié. Bien que l’intention des mis-en-cause n’ait, selon lui, pas été de blesser, le résultat démontre que ce ne fut pas le cas. Le choix des mots et des expressions laissait peu de place à l’interprétation et s’apparentait à de la discrimination.

M. Frappier explique que, lors d’une diffusion en direct, il arrive que des propos malhabiles surgissent. Le rôle du réseau consiste alors à mettre fin au dérapage, à s’excuser et à veiller à ce que la consigne de tolérance zéro soit répétée, comprise et endossée par les employés. Le mis-en-cause explique qu’il a rencontré les deux commentateurs afin de s’assurer que ce type d’erreur ne se reproduise pas. Il ajoute que ces derniers ont d’emblée reconnu le tort causé et l’impact négatif de leurs propos.

M. Frappier mentionne que les deux hommes sont à l’emploi du réseau depuis de longues années et que, par conséquent, il peut affirmer avec confiance que l’intention de ceux-ci n’était pas de discriminer l’athlète. Il ajoute que cela n’enlève rien au fait que les propos qu’ils ont tenus étaient parfaitement déplacés.

Le mis-en-cause rappelle qu’à la suite de ces propos, le réseau a fait parvenir aux médias la note suivante :

« RDS croit que tout propos discriminatoire, ou en apparence discriminatoire ne doit pas avoir de place dans les médias comme dans la société. À l’évidence, messieurs Mailhot et Goldberg ont très maladroitement commenté l’apparence et les manières d’un patineur artistique. Aussitôt mis au courant de la réaction que leurs propos ont suscitée, eux, qui ne souhaitaient aucunement diffamer un individu ou une orientation sexuelle, ont souhaité présenter des excuses à l’écran. »

Au moment de s’excuser, le mis-en-cause explique que M. Mailhot a identifié le segment au cours duquel les propos ont été tenus, soit celui où les deux hommes échangeaient sur les costumes portés par M. Weir. Les excuses présentées référaient ainsi à l’ensemble de l’intervention, sans distinction. M. Frappier reconnaît que ces excuses auraient pu être plus détaillées afin de cibler plus spécifiquement les divers éléments controversés.

Il conclut en expliquant que cet incident servira de balise afin que d’éventuels écarts n’aient plus leur place dans les médias.

Commentaires de M. Maxime Rémillard, président-directeur général du réseau Vtélé :

Le Conseil de presse n’a pas reçu les commentaires du réseau à la présente plainte.

Réplique du plaignant
Les plaignants n’opposent pas de réplique.

Décision
MM. Kévin Albert, Laurent Comeau et Denis Fortier dénoncent les propos qui ont été tenus en ondes par MM. Claude Mailhot et Alain Goldberg, lors de l’émission « Le réveil olympique », du 17 février 2010 et qui visaient le patineur artistique américain Johnny Weir.

Grief 1 : propos méprisants; heurter la dignité d’une personne; propos discriminatoires

Les plaignants reprochent plus précisément aux commentateurs la teneur discriminatoire, offensante, homophobe et sexiste des propos qu’ils ont tenus en ondes :

Claude Mailhot : « J’aime beaucoup le patinage artistique, mais Johnny Weir crée une situation que tout le monde accroche en disant : oui, oui, oui, ceux qui patinent, moi, j’aime pas ça. Est-ce que tu crois qu’il a perdu des points à cause de son costume et de sa gestuelle ou ça ne rentre pas en ligne de compte? »

Alain Goldberg : « Il ne perd pas des points à cause de son costume, il se fait remarquer, il se fait décrier. Et on n’a pas tort de le décrier. Il a du rouge à lèvres. Il s’habille de façon féminine. Il essaie d’être le plus féminin possible sur la glace. Et il a le droit. Il a le droit d’être ce qu’il est, il a le droit d’être comme il veut. Mais évidemment, ça laisse une image assez amère pour le patinage artistique. C’est très ennuyeux parce qu’on pense que tous les garçons qui patinent vont devenir comme lui. Alors, c’est un très mauvais exemple. Mais il a le droit. Il y a des gens qui sont comme ça, il y a des gens qui sont autrement. »

C. Mailhot : « On retombe dans les stéréotypes. »

A. Goldberg : «Exactement. Et on pense que le patinage est une discipline qui se féminise alors que ce n’est absolument pas ça. Il y a de tout dans le monde et il y a de tout sur la glace. C’est le reflet de la société. »

C. Mailhot : « Et Alain, pour être juste, quand on a fait grand état, cet été, de la coureuse d’Afrique du Sud en disant : mmm, peut-être que c’est un homme, peut-être que c’est pas une femme, etc. Moi, j’aimerais ça qu’il passe ces tests-là, lui. »

A. Goldberg : « Tout à fait, on devrait lui faire passer un test de féminité à ce moment-là. Ou de masculinité. »

[…]

C. Mailhot : « On retombe dans les stéréotypes quand on voit un gars comme ça. »

A. Goldberg : « Ça n’aide pas. Vraiment, ce n’est pas l’image du patinage que moi j’aime, mais j’admire quand même le patineur qu’il est […]»

C. Mailhot : « Je l’ai dit, je sais que je suis pas politically correct.»

A. Goldberg : « Pas du tout, c’est ce que tout le monde pense. On le dit à voix basse. Maintenant, on le dit un peu à voix haute. »

Un des mis-en-cause, M. Frappier, reconnaît, quant à lui, le caractère inapproprié des remarques formulées par MM. Mailhot et Goldberg à l’endroit de l’athlète et souligne que ces derniers ont formulé en ondes, dès le lendemain, des excuses :
C. Mailhot : « Il semblerait que, quand on a parlé des vêtements hier, ça a choqué certaines personnes. Ce n’était certainement pas le but. Si vous vous êtes sentis critiqués, on s’en excuse. »

Le Conseil salue cette initiative.

Dans son guide de déontologie intitulé Droits et responsabilités de la presse, le Conseil stipule que : « Les médias […] doivent impérativement éviter d’utiliser, à l’endroit des personnes ou des groupes, des représentations ou des termes qui tendent à soulever la haine et le mépris, à encourager la violence ou encore à heurter la dignité d’une personne ou d’une catégorie de personnes en raison d’un motif discriminatoire. » DERP, p. 41

Le Conseil juge, d’une part, que les animateurs ont fait montre de mépris et considère, d’autre part, que la dignité du patineur a pu être heurtée quand il est fait référence avec indignation au fait qu’il porte du maquillage, à la manière dont il s’habille ou encore au fait qu’il soit suggéré qu’il se soumette à un test de féminité et qu’il soit un mauvais exemple pour le patinage artistique masculin.

Le Conseil considère finalement qu’en suggérant que l’athlète devrait être exclu de la compétition masculine pour ces différents motifs en lien avec son orientation sexuelle, les animateurs ont tenu des propos discriminatoires.

Le Conseil est conscient que MM. Mailhot et Goldberg ont formulé avec diligence des excuses en ondes à la suite de ce dérapage. Il ne peut toutefois passer outre la gravité de la faute qu’ils ont commise et retient en conséquence le grief.

Le Conseil constate, par ailleurs, que MM. Mailhot et Goldberg étaient en direct lorsque leurs propos ont été diffusés. Conscient que le Consortium médiatique canadien de diffusion olympique, dont Vtélé et RDS font partie, a tout de suite fait savoir aux médias qu’il ne cautionnait pas les propos tenus par les deux animateurs, le Conseil ne retient pas la responsabilité du réseau RDS et de Vtélé sur ce grief.

Refus de collaboration

Le réseau Vtélé n’a pas fourni de commentaires à la présente plainte.

Le Conseil de presse tient à insister sur l’importance pour tous les médias, de participer aux mécanismes d’autorégulation qui contribuent à la qualité de l’information et à la protection de la liberté de la presse. Cette collaboration constitue un moyen privilégié de répondre publiquement de leur responsabilité d’informer adéquatement les citoyens.

Le Conseil rappelle l’obligation morale qu’ont les mis-en-cause de collaboration pour avec le Tribunal d’honneur en répondant aux plaintes qui les concernent.

Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse retient la plainte de MM. Laurent Comeau, Kévin Albert et Denis Fortier et adresse un blâme sévère à MM. Claude Mailhot et Alain Goldberg pour avoir fait preuve de mépris, porté atteinte à la dignité du patineur artistique, M. Johnny Weir, ainsi que pour avoir tenu des propos discriminatoires à son endroit.

Pour son manque de collaboration en refusant de répondre à la présente plainte, le Conseil de presse blâme le réseau Vtélé.

Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. » (Règlement No 3, article 8. 2)

46- Les religions discriminent-elles les homosexuels?

Sunday, April 11th, 2010

Histoire de lʼAntiquité au
Moyen-Age
Les pédérastes nʼont jamais été
aussi présents que dans la Grèce
antique. Plus quʼaucune civili-
sation, la Grèce antique accorde
une place offi cielle aux amours
masculines. Elle nʼéprouve
aucune répugnance face à lʼho-
mosexualité et privilégie une
atmosphère de masculinité
érotique. Les pratiques homo-
sexuelles sont des comporte-
ments sociaux habituels, qui
font partie du rite initiatique de
la fi n de lʼadolescence mais ils
ne se limitent pas à ce rite cʼest
à dire quʼil persiste après lʼado-
lescence. A la différence des
sociétés contemporaines, les so-
ciétés grecques ignorent la caté-
gorie des homosexuels et nul nʼa
besoin de mener un combat pour
faire reconnaître une différence
sexuelle. Zeus (père des dieux,
Lʼhomosexualité est lʼattirance et la préférence pour les individus de son propre sexe par opposition à
lʼhétérosexualité. Le terme “homosexualité” semble avoir été inventé par un médecin autrichien, Karoly
Maria Kerthbeny, en 1869 et nʼest apparu dans le Larousse quʼen 1930. Les rapports que lʼhomosexua-
lité a entretenu et entretient toujours avec la norme religieuse, morale et sociale vont de la répression à la
reconnaissance des comportements homosexuels selon les époques et la culture.
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture et les
publicités par
des mortels et du ciel), lʼamant
de nombreuses femmes, montre
lui-même lʼexemple en cédant
au charme du jeune et beau
prince de Troie Ganymède. Si
les amours masculines sont
aussi bien acceptées dans la my-
thologie que dans la vie de tous
les jours, cʼest beaucoup moins
le cas des femmes qui nʼappa-
raissent jamais dans lʼart ou les
textes, à lʼexception, notable, de
Sappho, la poétesse de Lesbos.
Au temps des romains, il y
a une tolérance modérée de
lʼhomosexualité. La société
romaine se caractérise par un
hédonisme, principe qui fait
du plaisir le but de la vie, sans
amour. Lʼhomosexualité et
lʼhétérosexualité étaient regar-
dées comme des choix accep-
tables. Aucun des auteurs latins
nʼa tenu comme propos que
lʼhomosexualité était illégale.
Néanmoins, certains étaient
contre et les homosexuels
étaient considérés par ceux-ci
comme déshonorants mais per-
sonne nʼa invoqué lʼautorité
de la loi pour les condamner.
Comme on lʼa vu, le rôle joué
dans la relation était plus impor-
tant que le sexe du partenaire. Le
Conseil Ecclésiastique en 309
marque une première rupture
avec la tradition gréco-romaine,
faisant entrer lʼhomosexualité
dans les péchés. Il ne sʼagit pas
dʼune réelle nouveauté puisque
dans le Judaïsme et dans lʼAn-
cien Testament, lʼhomosexualité
était, avec lʼadultère et lʼinceste,
lʼun des plus graves interdits
sexuels. Dans les textes anciens,
lʼhomosexualité masculine mé-
ritait la mort par lapidation.
Dès les premiers siècles de
lʼère chrétienne, les théologiens
considèrent les relations homo-
sexuelles comme une atteinte
à lʼordre Divin, un mépris des
distinctions entre les hommes et
les femmes qui sont établies par
Dieu et un interdit absolu.

Vers 530, les théologiens ren-
dirent les homosexuels coupa-
bles de tremblements de terre,
de la famine et de la peste.
Ils étaient punis de la peine
de mort. Au premier Moyen-
Age (du 6eme siècle jusquʼau
12eme), lʼÉglise semble faire
preuve dʼune relative tolérance
vis-à-vis des homosexuels.
Mais le second Moyen-Age
(milieu 12eme siècle jusquʼau
milieu du 14eme) est intolé-
rant et considère lʼhomosexua-
lité comme une pratique contre
nature et comme une atteinte à
la majesté divine et royale. Le
retournement entre ces deux
Moyen-Ages se situe entre 1150
et 1250 et est provoqué par la
lutte contre les hérétiques (qui
méprisent le monde et qui sont
contraires à la foi) auxquels
les pédérastes sont assimi-
lés.  A la fi n du 12eme siècle,
les théologiens considèrent
lʼhomosexualité comme une
lèpre immonde qui fait fuir
les anges et qui détourne le
regard du Diable. En 1179,
le Concile (assemblée dʼévê-
ques et de théologiens) con-
damne et excommunie les gays.
Ce rejet persistera , on lʼa vu,
jusquʼau 20e siècle. Comme
pour le suicide, une piste de
clémence sera celle de la psy-
chanalyse ou de la médecine
qui pourront dégager, en partie,
la responsabilité personnelle de
cette orientation sexuelle.
Positions actuelles des
religions
Comme on lʼa vu plus haut,
lʼhomosexualité est totalement
rejeté par le Judaïsme, cela pour
deux raisons : elle est contraire
au désir naturellement orienté
selon Dieu vers lʼautre sexe afi n
de perpétuer lʼespèce humaine ;
elle peut manifester le plaisir
de se révolter contre Dieu. Les
gays qui souhaitent se repentir
sont accueillis, aux autres leur
sera constamment rappelé quʼils
sont dans lʼerreur. Lʼhomo-
sexualité demeure actuellement
le TABOU SUPRÊME de la
Thorah. Pour le Judaïsme, lʼhis-
toire de lʼhomosexualité ne peut
que se terminer par la mort car
le fondement de lʼhistoire est le
couple : “Dieu créa lʼhomme à
son image et il créa lʼhomme et
la femme”. Le Coran considère
comme une grave déviance
à la loi divine lʼhomosexua-
lité, qui est fortement condam-
née en Islam. Elle est interdite
mais son application nʼentraîne
pas la peine de mort. Le Coran
ne permet pas lʼexclusion du
groupe humain quel quʼil soit
mais invite à aider les person-
nes déviantes à la condition que
celles-ci ne prétendent pas que
lʼhomosexualité est une nouvel-
le norme sociale, car une telle
attitude est contraire à la vo-
lonté de Dieu. Donc les socié-
tés musulmanes sont tolérantes
tant que les gays sont discrets.
Pour le Coran, le mariage des
homosexuels est hors norme car
lʼaccepter serait admettre une
rupture dans la chaîne des géné-
rations qui perpétue lʼexistence
de la communauté musulmane.

Lʼhomosexualité est totale-
ment reniée par les musulmans
intégristes : “ Méprisé soit celui
qui de son corps fait un com-
merce illégal ou lʼutilise à des
fi ns impures”. Le Coran vise à
purifi er la société, cʼest pour-
quoi des gouvernements isla-
mistes tuent lʼhomosexuel, par
lʼapplication de principes reli-
gieux. Puisque puisant aux mê-
mes sources bibliques que les 3
exemples précédents, le protes-
tantisme a longtemps condamné
de manière rude lʼhomosexua-
lité : acte contre nature et péché
contre Dieu.
Dʼune manière générale, lʼho-
mosexualité représente le dé-
sordre, une errance, une dévia-
tion et un non-accomplissement
de lʼintention divine. Les men-
talités ont toutefois évolué,
cʼest pourquoi en 1994, la Fé-
dération protestante de France a
publié un document dans lequel
lʼhomosexualité nʼest ni con-
damnée ni approuvée. Comme
toujours dans le Protestantisme,
les prises de position sont va-
riées. La majorité des églises
protestantes se battent contre
la ségrégation sociale et donc
Dʼautres les accueillent dans
lʼunique but de les convertir
grâce à un accompagnement
spirituel. Enfi n, dʼautres Égli-
ses les accueillent sans les ju-
ger car ce qui importe pour el-
les, cʼest lʼamour des humains
et non la relation sexuelle.
Aujourdʼhui, il demeure im-
pensable pour la majorité des
églises protestantes de bénir
les amours homosexuels, mais
le sujet est débattu aux USA
notamment. Pour lʼÉglise ca-
tholique, on doit distinguer les
actes et les personnes : les actes
dʼhomosexualité sont intrinsè-
quement désordonnés et entraî-
nent un comportement mauvais
au point de vue de la morale.
Les gays doivent être accueillis
avec respect, délicatesse et com-
passion et il faut éviter à leur
égard des marques de discrimi-
nation injuste. Mais la Congré-
gation de la doctrine de la foi
a publié en 1992 : “ il y a des
domaines dans lesquels ce nʼest
pas une discrimination injuste
de tenir compte de lʼorienta-
tion : adoption dʼun enfant, ins-
tituteurs, entraîneurs sportifs”
Le catholicisme est opposé à
toute forme de reconnaissance
religieuse des gays car ce serait
placer lʼhomosexualité sur le
même pied que lʼhétérosexua-
lité. Accepter cette reconnais-
sance remettrait également en
question le principe du maria-
ge, fondé sur la différence des
deux sexes, qui est nécessaire
à la procréation et à lʼéduca-
tion équilibrée des enfants. En
1999, un prêtre nommé Rudy
Borremans a été déchargé de
ses fonctions de vicaire par le
Cardinal Danneels en raison de
son homosexualité ouvertement
proclamée et surtout pratiquée.
Mr Borremans cherche toujours
une procédure judiciaire pour
contester la décision de sa mise
à lʼécart de lʼÉglise catholique.
Mais lʼÉglise ne condamne
pas (plus) les tendances, seu-
lement les pratiques. Un prêtre
homosexuel a tous ses droits
religieux sʼil reste abstinent,
comme doit lʼêtre un prêtre
hétérosexuel…. Mais il est évi-
dent que lorsquʼun adolescent
catholique se découvre homo-
sexuel, on peut sʼinterroger sur
les sentiments quʼil éprouve
en imaginant ce que sera sa
future vie affective, sʼil veut
rester dans la norme religieuse !
Conclusion
Dʼaprès une enquête faite en
1985 par Xavier Thévenot, seul
un homosexuel sur dix se sent
aidé par lʼattitude de lʼÉglise.
Les religions sont toutes op-
posées à la reconnaissance re-
ligieuse et sociale de lʼhomo-
sexualité. Pourtant lʼun des dix
commandements de la religion
chrétienne est : “Tu aimeras
ton prochain”. Pourquoi dis-
crimine-t-elle alors lʼamour
entre personnes du même sexe?
Aujourdʼhui encore, dans envi-
ron 74 pays du monde, les com-
portements homosexuels sont
interdits, considérés comme
illégaux, allant dans certains
cas jusquʼà la peine de mort. Ce
nʼest quʼen 1993 que lʼOrgani-
sation mondiale de la santé a
supprimé lʼhomosexualité de la
liste des maladies. Et même si
des progrès ont été faits, aucun
État nʼoffre encore à ce jour
une protection juridique com-
plète contre la discrimination
de lʼhomosexualité.

Discrimination et négligence en santé

Thursday, January 14th, 2010

Une nouvelle étude menée par des cher-
cheurs de lʼUniversité McGill (Canada)
démontre que les seniors homosexuels sont
victimes de discrimination de la part des
organismes de soins de santé et de services
sociaux mandatés pour leur offrir le soutien
dont ils ont besoin.
Échelonnée sur quatre ans, cette nouvelle étude a démontré que les
fournisseurs de soins de santé communautaire entretiennent une atti-
tude discriminatoire à lʼégard des gais et lesbiennes du troisième âge,
ce qui a des répercussions négatives sur le bien-être de ces derniers.
« Nous ne pouvons minimiser le fait que les gais et lesbiennes âgés,
ayant grandi avant la création de mouvements de libération des homo-
sexuels, doivent affronter de sérieux obstacles lorsquʼils ont recours
aux soins de santé. En outre, les aidants naturels qui les soutiennent,
soit leurs conjoints, enfants et amis, sont à leur tour souvent victimes
de marginalisation et de discrimination de la part des professionnels de
la santé et des autres personnes âgées », a indiqué Shari Brotman, co-
auteur et professeur à lʼÉcole de service social de lʼUniversité McGill.
Selon cette récente enquête, encore aujourdʼhui, certains individus
craignent de révéler leur orientation sexuelle à leurs médecins ou au
personnel soignant. Comme lʼindique Shari Brotman « plusieurs ré-
pondants se rappellent avoir subi des traitements médicaux pour les «
guérir » de leur homosexualité ». Et dʼajouter que dans « leur jeunesse,
leur rapport au système de santé était teinté de discrimination et dʼhos-
tilité extrêmes. Maintenant quʼils sont vieux, ils requièrent des soins,
ils perdent de leur autonomie (…) et ils ont très peur dʼavoir affaire au
même système qui les a traités si mal autrefois ».
« Il fallait que personne ne lʼapprenne » témoigne un septuagénaire
qui a vécu toute son existence en cachant son homosexualité. « On se
faisait traiter de tapette. Il me fallait mʼadapter, adopter les comporte-
ments de personnes plus masculines » précise-t-il encore.
Aujourdʼhui les choses ont changé, toutefois, de nombreux cas de dis-
crimination subsistent encore. Une aide-soignante à domicile sʼest pré-
senté un jour chez une femme âgée homosexuelle, une Bible à la main
pour « la sauver ». Autre exemple : une aînée sʼest vue rétorquer quʼelle
nʼavait pas besoin de passer un test pour détecter un éventuel cancer du
col de lʼutérus, puisquʼelle était lesbienne… On comprendra que les
temps changent mais quʼil reste encore pas mal de chemin à parcourir…
Menée en collaboration avec des partenaires de recherche à Vancouver,
Montréal et Halifax et financée à lʼaide de subventions du Conseil de
recherches en sciences humaines et des Instituts de recherche en santé
du Canada, lʼétude est composée de 90 entrevues menées auprès de
personnes âgées, de soignants et de fournisseurs de soins de santé et de
services sociaux.
Est-ce quʼon discrimine au service correc-
tionnel du Canada?
Un abonné du Point nous contactait récemment pour dénoncer les dis-
criminations vécues à la prison Archambault dans le cas des détenus
homosexuels. Les détenus, selon certaines directives fédérales, ont le
droit de recevoir des publications érotiques sous certaines conditions.
Or, dès quʼil sʼagit de publications homosexuelles, on ne jugerait pas le
contenu avec la même ouverture dʼesprit, nous raconte notre contact:
«Quand cʼest des femmes, tout est facile mais dès que ce sont de jeunes
beaux mecs, on affirme que cʼest du matériel pédophile et on nous in-
terdit de recevoir nos magazines».
Interrogé sur cette question, un responsable de la prison, M. Gilbert
Robitaille, a assuré Le Point quʼil allait revoir la décision quant aux
revues érotiques gaies et quʼun système plus stable dʼévaluation serait
en place dʼici juillet. En attendant, M. Robitaille nous a annoncé que la
revue All Boy avait été acceptée et que le Zip serait évalué en fonction
de son contenu. Les revues Le Point, RG et Fugues étant déjà sur la
liste des publications autorisées puisque non érotiques.