Posts Tagged ‘débat’

Piétonnisation: La rue Masson fermée dès 2012

Wednesday, June 15th, 2011

Par La Presse Affaires

La rue Masson pourrait devenir l’an prochain la troisième artère commerciale de Montréal à devenir piétonne pendant l’été, mais seulement les fins de semaine. Mais le maire de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie doit d’abord convaincre les commerçants d’adhérer à son projet. Plusieurs craignent de perdre leurs clients.

M. Croteau, Maire de l’arrondissement Rosemont, a donc proposé un compromis, hier. L’an prochain, les voitures seront interdites dans la rue Masson du vendredi au dimanche soir, entre la Fête nationale et la fête du Travail. Les autobus continueront de desservir la rue: ils se fraieront un chemin à travers les piétons grâce à un marquage qui sera fabriqué sur mesure. On tentera de créer plus d’espaces de stationnement autour de la rue Masson, peut-être en érigeant un stationnement étagé. Et pour rendre la formule plus attrayante, l’arrondissement va diminuer les tarifs exigés aux restaurateurs qui déploient des terrasses.

48- Scandale pornographique à la revue Être

Saturday, April 17th, 2010

Le magazine montréalais Être, publié par André Gagnon, est accusé dʼavoir produit, distribué et créé
les conditions dʼun accès immoral à du matériel pornographique pour de jeunes enfants. Le Journal de
Montréal y allait fort en questionnant les clients et annonceurs du magazine gai. Mais est-ce un vrai dé-
bat?
Dans son édition  no. 2 du
mois de février 2007, le maga-
zine Être, sous la plume de son
“Éditeur”, y allait dʼune répli-
que qui avait bien plus les airs
dʼune attaque en règle contre le
Journal de Montréal, donnant
en exemple des règles éthiques
du Conseil de Presse du Québec
et nous offrant une explication
bien peu vraisemblable sur le fil
de événements menant vers une
dénonciation grave du Journal
de Montréal.
Mettons de côté les savantes
explication de “lʼÉditeur” du
magazine et les éléments scan-
daleux découverts par le journal
et posons-nous simplement la
question: Est-ce que le journal
ne viendrait tout simplement pas
de découvrir la culture gaie dans
son expression la plus courante?
Cʼest ça la vraie question car
que lʼon aime ou pas le big boss
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture par
du papier Être, la réalité est
peut-être moins scandaleuse
que le laissait croire le vaisseau
amiral de la flotte médiatique de
Québécor.
Le journal de Montréal con-
sacrait donc en janvier der-
nier et toujours sur Internet à
lʼadresse suivante https://www.
canoë.com/infos/societe/archi-
ves/2007/01/20070131-080802.
html, un important dossier por-
tant sur la publication par le ma-
gazine Être de matériel publici-
taire porno. Certains clients du
magazine se déclarant choqués
ou préoccupés par cette affaire.
Loin de nous lʼintention de
vouloir cautionner les gestes
du magnat de ce magazine, qui
a son lot de problèmes légaux
et moraux et qui ne sʼen cache
pas, nous voulions soulever par
cet article le fait que ce qui a été
dénoncé par le journal est
dʼune étroitesse crasse et met
simplement en évidence que le
magazine Être fait comme Fu-
gues ou RG, qui publiaient du
matériel porno depuis bien plus
longtemps.
La revue RG publie les pochettes
des films vidéos XXX dont elle
fait la critique sous le nom dʼAn-
dré Simard et ces pochettes sont
les mêmes que celles publiées
dans lʼencart dénoncé, alors que
le contenu de Fugues, avec ses
photos de danseurs nus et ses
publicités dʼescortes, sont aussi
très érotiques. Pourquoi alors ci-
bler un seul média qui fait com-
me les autres, cʼest-à-dire ré-
pondre aux goûts et désirs de ses
lecteurs en matière de sexualité?
Parce que la revue était en dis-
tribution gratuite dans certains
commerces de Montréal? Mais
oui, Être comme Fugues ou RG, est offert aux mêmes endroits
que les autres. En réalité, il nous
semble évident que la journaliste
du Journal de Montréal ne con-
naissait pas les compétiteurs du
magazine Être qui font la même
chose, manque de culture? Cʼest
évident…

42- Est-ce que contribuer à la lutte contre le SIDA c’est commencer par s’aider soi-même?

Wednesday, March 17th, 2010

Dans le cadre de notre question au comité de réflexion du Point, nous publions les réponses du comité restreint, notre confrère Jean-Luc Romero étant en voyage depuis plus de 5 semaines pour couvrir les conférences mondiales sur le SIDA et les droits des gais et notre ami Michel Girouard nʼayant pas eu le temps de répondre vu son emploi du temps fort périlleux. Ils seront tous de retour dans la prochaine édition.
Dans un article déjà publié dans Le Point et lors dʼune entrevue sur Gay Globe TV à propos de la vie gaie au Liban, notre invité Bertho Makso lançait un appel à lʼaide aux gais et lesbiennes du Québec pour quʼils versent des fonds au groupe gai arabe HELEM qui, à son tour, vient en aide aux femmes enceintes du Liban et aux enfants dans la misère à cause des bombardements. Pas très gai comme cause… En Afrique, des centaines de milliers de sidéens meurent chaque année laissant des millions dʼenfants orphelins, sans soins, dans la misère la plus totale.
Au Québec, il existe depuis 2004, un laisser-aller complet de la part de lʼÉtat face au SIDA et les taux de transmission de la maladie à Montréal sont les mêmes quʼavant la trithérapie, comme dans les années 80 avec des jeunes qui meurent plus que jamais. Est-ce que nous devrions concentrer lʼaide que nous souhaitons apporter comme gais à des causes locales ou considérer la mondialité dans son ensemble, fermer les yeux sur les jeunes qui meurent du SIDA au Québec pour aider un adulte africain à survivre plus longtemps?
Je sais que la question est crue mais lʼactualité nous pousse à nous interroger sur nos priorités. Il ne sʼagit pas ici de culpabiliser quiconque souhaiterait ne pas donner quʼau Québec, au contraire même, mais si lʼÉtat québécois refuse dʼinvestir dans la prévention de la maladie, est-ce que le public lui, serait en droit de le faire pour sauver la vie de ses propres enfants avant ceux des autres pays?
Raymond Gravel est prêtre et a défendu à de nombreuses reprises les droits des gais au mariage et à lʼégalité sociale:
Je crois sincèrement que ce nʼest pas aux gais plus quʼaux autres de financer ou dʼaider des pays qui vivent des tragédies comme la guerre au Liban ou le Sida en Afrique. Par ailleurs, quʼon demande aux associations gaies dʼinvestir plus dʼargent pour la cause du Sida ou des droits humains dans les autres pays, je ne suis pas tout à fait en accord avec ce principe, car il appartient à tous les êtres humains, quels que soient leur orientation sexuelle ou leur statut social dʼêtre solidaires des exclus, des marginalisés dʼautres sociétés et surtout des pauvres et des moins bien nantis. Et comme il y a de ces pauvretés chez nous, il faut sʼassurer que lʼaide parvienne aussi aux plus mal pris dʼentre nous…
Roger-Luc Chayer est rédacteur en chef de la Revue Le Point et administrateur de Gay Globe TV:
Je suis absolument convaincu que le point de départ de toute aide volontaire ou financière doit être au bercail, ici même. Pour mieux aider, il faut commencer par sʼaider soi-même et quand les jeunes cesseront de mourir ici, on pourra toujours trouver des causes ailleurs qui sauront nous valoriser autant quʼen étant là pour nos compatriotes… Ici avant tout!
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Le débat sur l’euthanasie se transporte au Québec

Saturday, March 6th, 2010

Le débat sur la fin de vie dans la dignité est d’actualité au Québec et malgré l’inconfort causé
par une telle réflexion, il est nécessaire d’en parler ouvertement afin que l’on comprenne bien
la différence entre le suicide assisté et l’euthanasie médicale et ses conséquences.

En 1995, j’ai rédigé pour un
magazine gai du Québec un
dossier provocateur de par sa
nature même qui portait le titre:
Le suicide assisté, Le dernier
véritable pouvoir.
N’oublions pas qu’en 1995, le
monde vivait le pire de l’épidémie
du SIDA avec des centaines
de morts par année rien
qu’au Québec (près de 30%
des hommes gais du Québec
sont morts de cette maladie à
une certaine époque) et juste
avant l’arrivée de la trithérapie
qui allait révolutionner le taux
de survie des patients atteints
de cette maladie. La question
sur l’euthanasie devait donc se
poser dans ce cas du moins.
Depuis, on se contente, dans le
milieu médical, de nier son existence
tout en offrant aux grands
malades des traitements de fin
de vie qui “peuvent potentiellement
causer la mort”, une
euthanasie cachée mais réelle.
portant de souligner que dans
toute cette réflexion et peu
importent les croyances religieuses,
il faudra identifier non
pas que la façon d’accéder à
l’euthanasie pour les personnes
qui en feront la demande, mais
surtout, comment éviter les
abus et les morts résultant de
l’incompréhension ou de la perception
de mauvais signaux.
Si l’État s’intéresse à la question,
c’est qu’il gagne à mettre
fin à des traitements coûteux
qui rapportent moins que les
impôts et taxes payés par les
personnes en fin de vie, ça
aussi il faudra en parler et surtout
se protéger contre un État
qui pourrait y voir un moyen
de contrôler son déficit. Il faut
aussi en parler pour se protéger
des abus communautaires
constatés en Suisse alors que
des gens se donnaient la mort
dans des stationnements, avec
des sacs de plastique remplis
d’hélium. Nous y reviendrons…
Tout d’abord, il faut faire la distinction
entre l’euthanasie et le
suicide assisté. Les deux actes
sont illégaux et criminels au
Canada. L’euthanasie, selon le
Centre National des Ressources
Textuelles et Lexicales est
“une mort douce, de laquelle
la souffrance est absente, soit
naturellement, soit par l’effet
d’une thérapeutique dans un
sommeil provoqué.” alors que le
suicide assisté, selon l’Encyclopédie
thématique du Curateur
Public du Québec, est “le fait
d’aider quelqu’un à se donner
volontairement la mort en lui
fournissant les renseignements
ou les moyens nécessaires, ou
les deux.”
Dans la lignée du débat lancé en
France par l’Association pour le
Droit de Mourir dans la Dignité,
qui tente de faire changer la législation
pour admettre certains
actes médicaux qui auront pour
effet d’abréger la vie et donc, le
temps de souffrance, il est im-

Gai, queer, homosexuel ou homophile?

Saturday, January 9th, 2010

La question est tellement vaste quʼil nʼexiste aucun consensus mal-
gré de longues années dʼanalyses sur la question. Il existe toutefois un
certain nombre de points sur lesquels la communauté gaie elle-même est
dʼaccord quand vient le temps de parler de la définition de ce qui est gai.
Le public en général confond très souvent les mots gai, queer et homo-
sexuel sans vraiment savoir quʼil existe portant des définitions très clai-
res. Il faut dʼabord diviser en deux les définition quant à lʼhomosexualité.
Dʼun côté, il y a le geste sexuel, la relation sexuelle elle-même et de
lʼautre, la culture gaie. Comme il existe des prêtres gais, cela ne signifie
pas quʼils soient homosexuels. On peut certainement être gai de culture
sans coucher avec des personnes du même sexe.
Cʼest un peu la même chose dans le milieu économique. Il y a des commer-
çants homosexuels, dʼautres gais, quelques irréductibles se diront queer
et plusieurs homophiles. Quelle est la différence entre un homme gai et
homosexuel? En y songeant un peu, elle nʼest pas si difficile à trouver.
Il y a ceux qui ont une vie sexuelle homosexuelle et qui ne participeront
jamais au développement économique et social des gais alors que
dʼautres, qui sont célibataires depuis des années, se diront de culture gaie ou
queer car ils endossent les causes qui font lʼactualité quant aux homosexuels.
Règle générale, les cultures queer et gaie seraient la même. En effet, seule
la langue changerait. Un gai serait un homme qui sʼidentifie à la culture
gaie en général, qui soutien les personnes de son orientation sexuelle et
qui pense que les causes sociales de la communauté doivent être défen-
dues. Lʼhomosexuel quant a lui peut parfaitement avoir des relations
sexuelles ou émotives avec des personnes du même sexe que lui mais
ne suit pas les courants de la communauté et ne se voit absolument pas
défiler ou manifester pour acquérir des droits.
Lʼhomophile quant à lui, comme lʼindique le mot, endosse la cause des
droits accrus envers les personnes homosexuelles mais peut ne pas être
homosexuel. Lʼhomophile peut être un parent, un ami ou une relation
dʼune personne homosexuelle, un commerçant qui brasse des affaires
avec la communauté ou qui souhaite développer son marché de clients
gais sans pour autant être homosexuel.
Comment définir un media gai?
Je vous rassure tout de suite, il nʼy a jamais eu de réunion entre les médias
pour déterminer les critères à appliquer. Il existe toutefois un point com-
mun qui revient dès que lʼon interroge le public sur cette question. Un
media gai nʼest pas celui qui fait des affaires nécessairement avec des gais
mais celui qui a une véritable préoccupation pour le sort et lʼavenir des
personnes homosexuelles. Au Québec, historiquement, les médias vrai-
ment gais comme Fugues, RG ou Le Point prouvent leur culture queer en
publiant du contenu spécifique à la communauté.
Il existe dʼautres exemples comme la Voix qui prétendent être un media
gai mais qui ne parleront jamais des ravages du SIDA et dont on ne verra
jamais le nom des employés ou de lʼéditeur sur un programme de béné-
volat pour les personnes atteintes du SIDA ou qui iront jusquʼà payer de
leurs poches pour aider des organisations homosexuelles. La différence
entre un media gai et un media homophile? Excluant la publicité qui ne
peut être qualifiée, un media gai sera préoccupé par les questions homo-
sexuelles alors que le media homophile avec un éditeur hétérosexuel, ne
sera préoccupé que par son look et en beurrera épais sur le mot gai. Sachez
faire la distinction quand vous voulez vraiment développer le marché gai!