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1997- CULTURE #177

Thursday, January 27th, 2011

Massimo Agostinelli fera danser à Tangente la semaine prochaine!

Le célèbre danseur-chorégraphe qui aura su ravir nos coeurs en entrevue à RG (RG Mai 1994) présentera deux de ses oeuvres à la salle Tangente du 22 au 25 mai prochain. “Oneiros”, dérivé d’un mot grec signifiant rêve, est une chorégraphie basée sur les rêves de l’enfance de Massimo. Ces rêves, comme chez la plupart des enfants, étaient très vifs et quelques fois terrifiants. Beaucoup de ces images l’ont accompagné jusqu’à l’âge adulte. Aujourd’hui, ces rêves et images effrayantes sont des réponses merveilleuses et réconfortantes aux questions que le chorégraphe se pose sur lui-même. Les danseurs Maryse Carrier, Paryse Mongrain et Patrick lamothe accompagneront des projectins vidéo qui donneront surement à cette oeuvre une dimension encore plus touchante.

L’autre pièce au programme, “Marguerite”, a été créée en utilisant le styule théatrale bouffon et la danse. Avec l’exagération des intentions et du mouvement théatrale, le personnage solitaire de cette chorégraphie interagit avec les êtres de son imaginaire. Cette pièce a été concue sur mesure pour le danseur Sylvain Brochu.

À noter que MAssimo Agostinelli oeuvre à titre de chrégraphe depuis 14 ans (vu son jeune âge, il a surement commencé à 3 ans!?!). Depuis 1992, il est directeur artistique et chorégraphe de la troupe Tanz Danse du CEGEP Montmorency. Il entreprendra l’été prochain, à Londres, un stage de bouffon avec Philippe Gaulier. Pour ceux qui n’auraient pas encore vu le court metrage de l’ONF mettant en vedette Massimo dans un rôle de concierge rêveur, dites-vous qu’agostinelli est le danseur le plus rigolo qu’il m’ait été donné de voir!

Le pianiste Joubert encore une fois reconnu pour son talent!

C’est en effet lors de la journée d’information et d’inscription pour le Camp de jour du Conservatoire de musique de McGill, le 5 avril dernier, que le jeune pianiste a offert aux persoinnes présentes un magnifique mini-récital. Le but de ce dernier était de ramasser des fonds pour le camp et il ne fait aucun doûte que Joubert aura grandement contribué à prouver que le camp visait haut. Toutes les personnes désireuses de profiter des enseignements de ce camp musical d’été, peu importe l’âge, peuvent s’inscrire directement auprès de Monsieur Joubert au 276-8776. Un transport sera offert gratuitement à partir du Centre-ville de Montréal.

René Simard et Marie-Josée Taillefer ont la mémoire courte…

Un membre de notre communauté demandait dernièrement à ces deux artistes connus du Québec une aide financière minime (250$) pour l’aider à financer un évenement international auquel il était invité. Nous sommes tous d’accord, tout le monde est libre d’accepter ou de refuser d’aider qui que ce soit et personne ne jugera une telle décision. Toutefois ce qui est préoccupant, c’est que malgré deux lettres et 4 appels téléphoniques, les deux prestigieuses et richissimes stars de la télévision ne daignent même pas répondre ou accuser réception.

En effet, dans la première lettre, l’athlète demandait une aide mais si la chose était impossible il se serait contenté d’encouragements… Rien, pas un mot, le vide. Est-ce que le petit couple aurait déjà oublié d’où venait leur fortune? Mais oui, tous les billets pour les spectacles de ce cher René, toutes les cassettes vidéos du mariage de la petite princesse Marie-Josée, Les livres de recette qu’on achète après avoir regardé son émission de télévision quotidienne à TVA, ça vient des poches de quelqu’un ça? Du public non?! De celui là même qui aujourd’hui leur demande une aide de 250$?!?

On a la mémoire courte chez les Simards!

Le Journal gai français CAFE ferme “temporairement”!

Un nouveau journal qui venait de faire son apparition “Café”, publié par les gens de Gai-Pied annoncait à ses collaborateurs dernièrement qu’à peine rendu au no.4 (2 mois), il fallait fermer temporairement question de restructurer.

Le groupe n’en est pas à ses premières armes dans l’art de fermer boutique en catastrophe. Gaipied Hebdo rendait l’âme il y a quelques années pour de prétendus problèmes administratifs. Cette fois-ci, les correspondants internationaux de même que les collaborateurs réguliers n’ont reçu qu’une courte lettre les remerciant de leur implication dans la communauté gaie, de leur confiance dans “Café” et dans l’aventure du journal. On poussait même l’insulte jusqu’à souhaiter le retour de tous les journalistes à l’automne pour poursuivre l’oeuvre commencée. Curieusement, la lettre ne parlait pas des salaires non versés depuis 2 mois ni de tous les abonnements et des publicités payées pour rien. Décidemment, on a une drôle de façon de développer les liens de confiance chez Gaipied!

1996- GROS-MOTS 60%

Thursday, January 27th, 2011

Suite à l’annonce par l’Orchestre Métropolitain de Montréal de la nomination de leur nouveau chef d’orchestre américain, monsieur XXX, les réactions pleuvent de partout au Québec. En effet, un mouvement de protestation semble vouloir naître autour de la notion de SUBVENTION CULTURELLE = QUOTA D’EMPLOI. Comme vous l’appreniez dernièrement dans RG, un grand nombre d’organismes culturels au Québec reçoivent des subventions du Conseil des Arts et de la Culture sans se sentir tenu d’engager des artistes d’ici. C’est le cas malheureux de l’Orchestre Symphonique de Montréal qui ne compte que 20% de québécois dans ses rangs pour des subventions totalisant plus de 50% de ses revenus. Dans tous les pays européens, il existe des quotas d’étrangers dans les organismes culturels cela afin de s’assurer que les subventions servent véritablement aux artistes de ces pays. La France applique celui de 40% d’étrangers pour 60% de français, le système fonctionne et c’est une des conditions inévitables pour un organisme qui souhaite demander l’argent de l’état. Le Québec n’a pas de quota établi. Il donne des millions de dollars a des organismes qui ne se soucient même pas d’engager des artistes d’ici. Je suis personnellement convaincu que la ministre de la culture ne demande qu’à ce qu’on lui explique le problème et il va de soi qu’elle serait très mal perçue si elle refusait d’appliquer un quota raisonnable. J’invite donc les lecteurs de RG, nombreux artistes, musiciens, danseurs et comédiens à se faire entendre soit par courrier à l’attention de Roger-Luc CHAYER, Magazine RG ou soit par Internet à: rg.magazine@gai.com. Vos lettres seront toutes acheminées en même temps que le dossier complet à la ministre et RG vous tiendra informé des intentions du gouvernement relativement à cette affaire. R.L.C.

1996- Gros-mots Conseil des Arts et de la Culture du Québec

Thursday, January 27th, 2011

Le Conseil des Arts et de la Culture du Québec est ce nouvel organisme qui chapeaute les centaines de subventions accordées par le Gouvernement du Québec à toute l’industrie culturelle. Le Québec étant probablement un des états au monde qui supporte le plus ses artistes, il fallait qu’enfin on sépare le ministère qui élabore les programmes de l’organisme public qui attribue les Bourses et autres commandites. Depuis deux ans, le gouvernement n’indexait pas les subventions créant ainsi un manque à gagner annuel pour les organismes culturels d’environ 5%. RG a reçu récemment la liste des bénéficiaires de ces subventions et si vous vous êtes toujours demandé combien reçoivent annuellement les principales compagnies artistiques du Québec du gouvernement, voici quelques réponses: Les Grands Ballets Canadiens (qui se foutent bien du Québec) 955.000$, Les Ballets Jazz de Montréal 335.000$, Orchestre Symphonique de Montréal (avec ses 18 musiciens québécois sur 120) 1.400.000$, Orchestre Symphonique de Québec 1.400.000$, Opéra de Montréal 1.140.000$, Orchestre Métropolitain (avec ses 95% de musiciens québécois) 475.000$, Orchestre Symphonique de Laval 84.700$, Société Philharmonique de Montréal 15.000$, Théâtre du Nouveau Monde 850.000$, Compagnie Jean Duceppe 575.000$, Théâtre Sans Fil 105.000$, Le Théâtre de Carton 25.000$, Festival international de Québec 450.000$, Festival de Jazz de Montréal 300.000$, Festival de musique classique de Lanaudière 270.000$, Festival de la chanson de Granby 120.000$, Les FrancoFolies de Montréal 107.200$, Juste pour Rire 241.700$, Festival de théâtre des Amériques 200.000$, Les 20 jours du théâtre à risque de Montréal 25.000$, Les Cents jours d’Art contemporain de Montréal 112.500, le Musée de l’Humour de Montréal 0$ et tout ça, sans compter les subventions aux mêmes organismes pour des projets particuliers pouvant aller jusqu’à 70.000$ pour les Grands Ballets Canadiens qui pour la seconde fois, engagent moins de 10% de leurs danseurs professionnels originaires du Québec. Est-ce raisonnable d’exiger du gouvernement du Québec que les subventions accordées aux organismes soient accompagnées de la condition que 60% des artistes engagés soient d’ici? OUI!

1995- Gérald PARKER Un pilier de notre culture

Thursday, January 27th, 2011

Au hasard des rencontres culturelles de RG, il m’arrive toujours de rencontrer des personnalités intéressantes mais avoir en face de soi une personne qui contribue directement au patrimoine de notre culture ça, c’est plus rare. Monsieur Charles-Paul Gérald PARKER me reçoit dans la nouvelle bibliothèque de musique de l’Université du Québec à Montréal car c’est là son lieu de travail. Grand homme de 6’3” à la chevelure d’un argenté luxuriant, ses connaissances générales et particulièrement dans le domaine musical impressionnent le musicien classique que je suis.

Bibliothécaire de musique, sa carrière a débutée aux Etats-Unis, son pays d’origine en 1971. Diplômé du Kent State University en Ohio et de la University of Massachusetts at Boston en histoire de la musique et en bibliothéconomie, ses connaissances du répertoire musical autant classique que populaire feraient rougir les plus aguerris des musiciens professionnels. Pour preuve, on n’a qu’à constater la liste de ses employeurs précédents; New-England Conservatory of Music à Boston, Boston Public Library, University of Western Ontario à London, Bibliothèque Nationale du Canada à Ottawa et à l’UQAM depuis octobre 1984. Il aura été soit bibliothécaire de musique ou catalogueur I.E. faire la compilation des oeuvres de musique enregistrées et éditées.

C’est donc grâce à Gérald PARKER que l’UQAM peut offrir tout le matériel de travail pour les étudiants en musique. Ca va des partitions, dictionnaires, encyclopédies aux enregistrements sur cassettes, disque compacts et autres.

Gérald aime bien Montréal mais il a, comme de nombreux confrères du monde de la musique classique, une opinion bien définie sur l’état de la culture au Québec:<<… Pour une ville de la grandeur de Montréal, la population n’est pas très sophistiquée. Je me sens véritablement dans un tiers-monde culturel. Cette lacune s’applique aussi aux musiciens. Le répertoire recherché par les montréalais est toujours assez standard. Ils n’achèteront des billets que si l’oeuvre est bien connue. Ce n’est guère là la façon d’évoluer et d’augmenter nos connaissances…>. Monsieur PARKER a lui décidé de s’imposer dans notre paysage culturel en procurant à l’UQAM du matériel toujours nouveau et inusité

Les choses de la planète l’intéressent aussi. Il écrit dans de nombreuses revues internationales traitant autant de musique que de causes plus politiques. Il est en effet très sensible à la condition de différents peuples et n’hésite pas à s’impliquer sur le terrain à l’amélioration de leurs conditions de vie. Quand je lui demande de qualifier la situation des Kurdes il me répond:” Génocide, ethnocide”. Celle des palestiniens:” Tyrannie amorale” et enfin celle des mohaks du Québec:” Super-exposition d’un problème qui n’en est pas un. On exagère beaucoup du coté des autochtones”. S’il n’avait qu’un seul souhait, ce serait la libération et la réunification immédiate du Kurdistan.

Comme tous les lecteurs peuvent rejoindre directement les invités de RG pour en savoir un peu plus sur leurs activités, on pourra rejoindre monsieur PARKER au 987-3934.

1995- GROS-MOTS Jury

Thursday, January 27th, 2011

Le 1er mai 1992, un jury du Ministère de la Culture rendait un jugement sur une demande de subvention d’un artiste visuel connu dans les termes suivants: ” La démarche évolue peu; le projet dénote un manque d’originalité ou de renouvellement. Pas d’évolution apparente dans la démarche, les procédés sont répétitifs, ce qui banalisent l’ensemble de la production qui apparaît finalement comme très linéaire. On doute de la pertinence du projet pour faire avancer sa démarche vers de nouvelles avenues”. Les membres du jury étaient mesdames Christiane Baillargeon, Christiane Lemire, Nicole Benoît et messieurs Frédéric Eibner et Robert Saucier. La secrétaire du jury, signataire de la lettre envoyée à l’artiste, était madame Monique Ouellet.

Cet artiste déjà reconnu de par le monde demandait une bourse de courte durée qui correspond à une très petite somme d’argent pour aller se perfectionner. Quand on sait que le Ministère de la Culture suggère aux membres des jury d’éviter de porter des jugements sur le produit mais plutôt de s’attarder à la démarche créatrice, cette lettre est un affront à tous les artistes du Québec. On y a porté un jugement sur l’oeuvre elle même et on rend un jugement qui ne fait aucun commentaire sur le projet en question. Chaque artiste, peu importe le domaine dans lequel il se spécialise que ce soit en musique, danse ou en arts plastiques a le droit d’être jugé par ses pairs. Dans le cas présent, les membres du jury sont aussi des artistes visuels et auraient dû se contenter de soutenir leur collègue au lieu de juger gratuitement son style artistique. Si on avait passé Picasso au Ministère de la Culture du Québec, il est à parier qu’il aurait été rejeté pour anarchisme! Enfin, dans la même lettre, il y avait une grossière faute de français. Le jury ne sachant pas écrire, on pourrait croire qu’il ne savait pas lire non plus. Peut-être est-ce là l’explication de la non mention de quelque élément que ce soit du projet de perfectionnement de l’artiste.

1995- Gros-mots Maisons de la culture

Thursday, January 27th, 2011

Vous connaissez sûrement tous le réseau des maisons de la culture de la Ville de Montréal. Aux dernières nouvelles, on en comptait 14. Dans la programmation de ces maisons, on retrouve plein d’activités gratuites présentées tout au long de l’année allant du concert à l’exposition sans oublier la danse et le théâtre. Le candidat à la mairie Bourque avait promis de gros changements dans le système et maintenant qu’il est élu, ça devient un cas d’urgence car de plus en plus, les agents culturels de ces maisons pratiquent des manoeuvres disgracieuses pour les artistes. D’abord il faut savoir qu’un artiste qui souhaite présenter un spectacle dans une de ces maisons doit subir une série d’humiliations. L’artiste doit envoyer une demande au Service de la culture de Montréal avec un dossier de presse et tout renseignement utile à l’étude de sa demande. S’il a déjà produit une cassette, un vidéo ou un disque compact, la demande sera plus facilement étudiable. Le “Comité d’experts” étudie donc chaque dossier présenté devant lui et à l’occasion, demande des détails supplémentaires ce qui, jusque là, n’a rien de bien méchant. Quand le comité décide de recommander ou de refuser un projet, c’est par écrit et par une belle lettre officielle qu’il transmet la nouvelle à l’artiste:<< Monsieur, Nous avons le plaisir de vous annoncer que le projet que vous avez soumis au réseau des Maisons… a reçu un accueil favorable du Comité d’expertise…>> En bref, c’est OUI! Victoire!

Ben non pauvres naïfs d’artistes que vous êtes car voyez vous, peu importe ce que le comité de supposés experts décide, les agents culturels de chaque maison n’en a rien à foutre. La réalité c’est que peu importe si vous décidez de suivre la procédure officielle ou d’aller directement voir chaque agent culturel, la réponse sera toujours la même: “La programmation est déjà complète, repassez l’an prochain”.

La seule façon de pouvoir présenter ses concerts dans le réseau des maisons c’est d’accepter de jouer pratiquement pour rien. En effet, lorsqu’on parle directement aux agents des conditions d’admissibilité ils en viennent vite à ce qu’ils veulent vraiment: <<…moi, je veux bien vous présenter en concert mais c’est que mon budget est très limité… Si j’accepte de vous programmer et de vous donner un cachet de 400$, il faudra me faire un second concert gratuit, vous comprenez?>>

Non, il n’y a rien à comprendre. L’artiste a la valeur de son talent. S’il accepte de se présenter pour une bouchée de pain, c’est qu’il n’a aucun respect pour lui même. Certes, les agents culturels se défendront bien de pratiquer ces méthodes qui en passant, sont considérées comme inacceptables par le maire Bourque mais il y en aura bien deux qui se sentiront visés plus particulièrement n’est-ce pas monsieur Guy Soucie de la Chapelle historique du Bon-Pasteur et Madame Monique Garneau de Rosemont/ Petite-patrie?

1995- Daniel BENSON La culture derrière la prison …

Thursday, January 27th, 2011

Me voici donc devant la porte de l’Institut fédéral de Formation à Laval. Le pénitencier à sécurité minimum où habite notre invité d’aujourd’hui. J’entre dans le bâtiment avec ma grosse valise de clichés sur les lieux et les gens qui y vivent. A l’entrée, un gardien me demande ce qui m’amène? Un rendez-vous avec Daniel Benson dis-je! Oh, mais c’est qu’il n’a pas d’autorisation pour ce soir, de répondre le bon gardien. Coup de fil à mon invité et en moins de deux, tout est réglé. C’est qu’il a du pouvoir ce Daniel Benson. Le pouvoir de ceux qui sont aimés de tous. Après plus de 13 années passées en prison, il sait comment tirer les bonnes ficelles.

A 32 ans, Daniel est sur la fin d’une longue sentence qui le libérera à 35 ans: meurtre d’un beau père abuseur et violent. Pendant toutes ces années, Daniel est passé de l’adolescent timide et renfermé à l’adulte impliqué dans la vie de tous les jours des détenus.

Après une période de 4 ans où il dut s’adapter à la captivité, Daniel commence quelque temps plus tard à participer à la vie culturelle de sa prison. Il part en grande avec la télévision communautaire. On le retrouve dans d’aussi diverses fonctions qu’animateur, commentateur, éditeur, journaliste, monteur, technicien, preneur de son, nommez-les toutes…

En plus de contribuer à la vie culturelle en produisant de nombreuses émissions portant sur les divers services du pénitencier, (Programme STOP pour les toxicomanes, les AA, et plusieurs autres) Daniel affirme ouvertement son homosexualité depuis maintenant près de 7 ans. C’est que la vie à l’intérieur des murs est propice à l’épanouissement de la vie gaie. Aucunes contraintes familiales ni de voisinage ne viennent empêcher l’expression de cette forme d’amour. Les détenus se sentent plus libres de vivre des relations entre hommes et le milieu y est propice:<< …On trouve toujours un endroit pour vivre notre amour. Pendant toutes ces années à l’intérieur, j’ai toujours trouvé de l’affection voir même l’amour…>>

Il faut comprendre que dans les pénitenciers, il est interdit de faire l’amour. Par contre la distribution de condoms y est gratuite. Un drôle de paradoxe que notre ami s’amuse à m’expliquer. Daniel Benson a d’ailleurs été un des pionniers dans la lutte pour le droit à l’obtention de condoms dans les prisons.

Aujourd’hui, Daniel est passé à autre chose et préside le Comité des Détenus. Un travail de longue haleine qui ne lui laisse plus tellement le temps de faire autre chose. C’est avec nostalgie qu’il regarde les appareils du studio de télé en se disant à voix basse qu’au jour de sa liberté, Radio-Canada n’aura qu’à bien se tenir!

Daniel est maintenant prêt à la vie civile. Il se promet quelques jours d’intenses festivités dès sa sortie et ne souhaite finalement que finir ses jours avec son copain, dans sa maison avec son chien. La liberté lui amènera sans doute la réalité d’une vie gaie fort difficile. Avec sa détermination, sa grande culture générale et sa facilité d’expression, Benson commence avec une longueur d’avance sur bien des gens libres.

1994- Luc BOULANGER Un journaliste sur la sellette

Thursday, January 27th, 2011

“…Mon but, en tant que chroniqueur et critique artistique, est d’éclairer autant le public que les créateurs sur leurs propres oeuvres …”

Avec cette chronique, j’ai plutôt l’habitude de vous faire connaître des artistes ou des créateurs mais ce mois-ci, j’ai eu envie de rencontrer pour vous, un autre chroniqueur, un vrai journaliste; Luc BOULANGER.

Luc est chef de pupitre pour les sections Danse, Théâtre et Arts Visuels au journal VOIR depuis maintenant 3 ans. Peut-être l’avez-vous déjà lu puisqu’il est particulièrement attaché à la section théâtre mais nombre d’entre nous l’ont découvert lors de sa récente sortie dans la section “Grandes Gueules” de la revue du même nom.
Luc BOULANGER réglait ses comptes avec une société qui pour lui, jouait l’hypocrisie en parlant d’homosexualité. Il en avait marre des:” …Ce qui se passe dans votre chambre à coucher ne me regarde pas …” et des” …J’accepte ton homosexualité mais il n’est pas question que je rencontre ton amant ou qu’il vienne à la soirée du jour de l’an …”. Avec sa sortie médiatique, Luc voulait changer ou du moins influencer l’attitude des hétéros autant que des gais renfermés sur eux-mêmes. Cette attitude des deux poids, deux mesures que plusieurs d’entre nous rencontrent à chaque jour venant de nos proches autant que de la société en général le gênait et motivait sa décision d’en parler dans son journal.

Le texte était clair, direct et risquait d’en choquer plus d’un.

Bien au contraire, parmi les nombreuses réactions des lecteurs de VOIR, toutes étaient positives. Pour Luc, l’homosexualité n’est pas seulement une affaire de sexe. C’est tout un phénomène allant de l’affection, de la tendresse à la complicité dans une société qui n’en a que pour les “vrais hommes”.

Luc BOULANGER est un bonhomme de 30 ans né à Montréal et qui y a toujours vécu. Le CEGEP du Vieux-Montréal en Sciences Humaines, l’Université du Québec à Montréal en communication …Voilà le parcours typique des aspirants au journalisme.

Mais qu’est-ce qui différencie l’écrivain du technicien dans ce métier?

Pas vraiment grand chose de répondre monsieur BOULANGER mais à son avis, il faut un peu des deux. A l’humilité du journaliste qui n’est pas véritablement un artiste, il faut ajouter l’orgueil du critique qui contribue à la diffusion de l’oeuvre.

Luc BOULANGER est partout à Montréal et c’est son métier de rapporter, avec son appréciation personnelle, les événements culturels de la cité. Son travail lui demande près de 50 heures par semaine et pour se distraire, il sort …!

Au fil de la discussion, nous revenons de temps à autres sur le sujet de l’affirmation de l’homosexualité, de la sortie du garde-robe, et Luc insiste pour expliquer que son intention en parlant publiquement du sujet de l’acceptation est d’aider les autres gais à s’ouvrir sur ce qui les entoure. Par son intervention dans VOIR, il considère avoir pris ses responsabilités.

Par contre, il est catégoriquement contre le outing. Cette forme de chantage politique à des fins purement matérielles le dégoutte et il considère que le Québec, contrairement aux USA, n’a pas besoin de ce genre de méthodes pour faire avancer la cause des droits des gais.

Luc BOULANGER est bien content de son sort. Il a l’oeil brillant des gens passionnés et son plus grand souhait est de vivre une relation amoureuse longue et sincère.

Comme il est difficile, dans le monde gai, de vivre une relation à long terme. On entend souvent cette phrase mais pensons-nous quelques fois aux causes de cet état de fait?

Luc explique la fragilité des couples homosexuels par le manque de liens particuliers comme les enfants, le mariage. A son avis, les couples hétéros ont tendance à durer plus longtemps parce qu’ils ont des raisons autres que passionnelles de rester ensemble et d’évoluer dans la relation.

De plus, l’homme étant foncièrement un conquérant, il ne peut s’empêcher, même en couple, de toujours draguer, de se prouver son état d’homme.

En général, Luc BOULANGER se dit assez équilibré et il contrôle plutôt bien ses émotions. Son plus grand bonheur est de passer une bonne soirée avec ses véritables amis, une petite bouffe, un petit vin … Modeste mais accessible en tout cas!

Merci à Luc d’avoir partagé avec les lecteurs de RG ces quelques moments agréables de sa vie de chroniqueur culturel.

On peut rejoindre Luc BOULANGER au journal VOIR.

48- Scandale pornographique à la revue Être

Saturday, April 17th, 2010

Le magazine montréalais Être, publié par André Gagnon, est accusé dʼavoir produit, distribué et créé
les conditions dʼun accès immoral à du matériel pornographique pour de jeunes enfants. Le Journal de
Montréal y allait fort en questionnant les clients et annonceurs du magazine gai. Mais est-ce un vrai dé-
bat?
Dans son édition  no. 2 du
mois de février 2007, le maga-
zine Être, sous la plume de son
“Éditeur”, y allait dʼune répli-
que qui avait bien plus les airs
dʼune attaque en règle contre le
Journal de Montréal, donnant
en exemple des règles éthiques
du Conseil de Presse du Québec
et nous offrant une explication
bien peu vraisemblable sur le fil
de événements menant vers une
dénonciation grave du Journal
de Montréal.
Mettons de côté les savantes
explication de “lʼÉditeur” du
magazine et les éléments scan-
daleux découverts par le journal
et posons-nous simplement la
question: Est-ce que le journal
ne viendrait tout simplement pas
de découvrir la culture gaie dans
son expression la plus courante?
Cʼest ça la vraie question car
que lʼon aime ou pas le big boss
Cette édition spé-
ciale du Point vous est
offerte gratuitement
pour la lecture par
du papier Être, la réalité est
peut-être moins scandaleuse
que le laissait croire le vaisseau
amiral de la flotte médiatique de
Québécor.
Le journal de Montréal con-
sacrait donc en janvier der-
nier et toujours sur Internet à
lʼadresse suivante https://www.
canoë.com/infos/societe/archi-
ves/2007/01/20070131-080802.
html, un important dossier por-
tant sur la publication par le ma-
gazine Être de matériel publici-
taire porno. Certains clients du
magazine se déclarant choqués
ou préoccupés par cette affaire.
Loin de nous lʼintention de
vouloir cautionner les gestes
du magnat de ce magazine, qui
a son lot de problèmes légaux
et moraux et qui ne sʼen cache
pas, nous voulions soulever par
cet article le fait que ce qui a été
dénoncé par le journal est
dʼune étroitesse crasse et met
simplement en évidence que le
magazine Être fait comme Fu-
gues ou RG, qui publiaient du
matériel porno depuis bien plus
longtemps.
La revue RG publie les pochettes
des films vidéos XXX dont elle
fait la critique sous le nom dʼAn-
dré Simard et ces pochettes sont
les mêmes que celles publiées
dans lʼencart dénoncé, alors que
le contenu de Fugues, avec ses
photos de danseurs nus et ses
publicités dʼescortes, sont aussi
très érotiques. Pourquoi alors ci-
bler un seul média qui fait com-
me les autres, cʼest-à-dire ré-
pondre aux goûts et désirs de ses
lecteurs en matière de sexualité?
Parce que la revue était en dis-
tribution gratuite dans certains
commerces de Montréal? Mais
oui, Être comme Fugues ou RG, est offert aux mêmes endroits
que les autres. En réalité, il nous
semble évident que la journaliste
du Journal de Montréal ne con-
naissait pas les compétiteurs du
magazine Être qui font la même
chose, manque de culture? Cʼest
évident…