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Plainte Stéphane Monfette et Samedi Express

Friday, June 13th, 2014

Province de Québec

Ville de Montréal Avis

Date: 15 décembre 2001

___________________________________

Monsieur Stéphane Monfette, journaliste

Journal Samedi Express (Granby)

Mis-en-cause

et

Madame Liette Senay, Éditrice

Samedi Express

Mis-en-cause

__________________________________

AVIS

Le Conseil de Presse Gai du Québec a souhaité rendre un avis suite à la publication d’un article signé de M. Stéphane Monfette publié dans le journal Samedi Express de Granby du 3 novembre 2001.

L’article en question porte le titre : Les jeux gais à Montréal…

´Il paraît que nous vivons dans une société qui se dit ouverte d’esprit. Eh bien, la ville de Montréal vient d’en faire la preuve en acceptant cette semaine d’être l’hôte, en 2006, des 7èmes jeux gais. Après les jeux para-olympiques et les jeux pour greffés, voici les jeux gais. Même si on parle de retombées économiques de plus de 150 millions$, utiliser de tels jeux pour affirmer son orientation sexuelle me laisse tout à fait perplexe. Les homosexuels s’affirment de plus en plus, mais je crois bien sincèrement qu’il y a des limites. Ils ont leur parade, leurs émissions de télé, leurs journaux et leurs revues. C’est à croire qu’ils sont vraiment aussi différents des autres. Ce n’est pas d’hier que les gais ont leurs jeux. Les premiers jeux gais ont été ceux de San Francisco auxquels, en 1982, près de 1600 ´athlètesª participaient. À Montréal, ils seront près de 25,000. C’est à croire qu’ils peuvent maintenant se reproduire ma foi du bon Dieu!

Pire encore: Les organisateurs de ces jeux ne voulant probablement faire aucune discrimination, invitent même les athlètes hétérosexuels à y participer. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour s’intégrer d’avantage? J’imagine très mal un hétéro haltérophile se vanter d’avoir remporté une médaille d’or aux jeux gais de Montréal ne croyez-vous pas?

On cherche à prouver quoi?

Même si les jeux gais existent depuis presque 20 ans, on apprenait seulement depuis peu qu’ils auront lieu dans notre cour, à Montréal. Il est vrai que plusieurs questions méritent d’être soulevées, entre autres: qu’est-ce qu’on cherche à prouver avec la présentation de tels jeux? Veut-on faire la promotion du sport ou bien de l’homosexualité? Veut-on démontrer que les homosexuels sont des personnes comme les autres? Si oui, pourquoi ces jeux alors?

Quoi qu’il en soit, je crois en toute franchise que nous sommes rendus trop loin. Ai-je un esprit trop fermé? Peut-être. Mais j’ai du mal à croire que des lutteurs olympiques peuvent s’embrasser à la fin de leur combat plutôt que de se donner la traditionnelle poignée de main. C’est le baron Pierre de Coubertin qui doit capoter dans sa tombe!

Il est également vrai que, de plus en plus, les races, les sociétés et les idéologies religieuses tendent à s’isoler les unes des autres, prétextant vouloir affirmer leur propre identité. Par cette façon d’agir je crois que c’est plutôt l’inverse qui se produit.

De toute façon, même si beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce sens, on se rend bien compte que l’homosexualité aura toujours de la difficulté à faire l’unanimité dans notre société majoritairement hétérosexuelle. Quant à moi, j’imagine que la présentation des jeux gais à Montréal n’y changera pas grand-chose, sinon de faire augmenter les mauvaises blagues… Tant qu’à faire, c’est pour quand les jeux pour fumeurs de 30 cigarettes et plus par jour ou bien les jeux pour alcooliques?ª

L’image d’accompagnement utilisée était la suivante:

Le Conseil, dans un courriel au journaliste, a demandé à ce dernier de l’éclairer sur certains aspects de son article, celui-ci répliquant que ne nous connaissant pas, la demande devait être non-sérieuse. L’Éditrice du journal corrigeant d’ailleurs cette méprise au nom de son journaliste.

Les questions posées par le Conseil au journaliste étaient les suivantes:

 

  • D’où vient l’image utilisée avec la chronique et quel est le lien entre celle-ci et les jeux gais de Montréal en 2006?
  • En quoi la demande d’information du CPGQ datée du 7 novembre 2001 constitue une “menace” pour M. Monfette?
  • Le Conseil souhaite obtenir la preuve que des lutteurs olympiques gais s’embrasseraient à la fin de leurs combats plutôt que de se donner la traditionnelle poignée de main, comme affirmé par M. Monfette. Une preuve photo serait acceptable.
  • Est-ce que M. Monfette est famillier avec les guides déontologiques de la FPJQ et du Conseil de Presse du Québec?
  • Pour quelle raison le journaliste responsable d’une chronique ne serait pas responsable de ses écrits? (clause de conscience)
  • Pourquoi associer les jeux ou les athlètes gais à des problèmes d’abus de substances? (tel que mentionné dans la chronique)

 

Le 27 novembre 2001, Madame Liette Senay répondait ainsi au nom de son journaliste:

´En réponse à votre courriel du 20 novembre. L’image utilisée dans la chronique a été choisie sur un site démontrant la parade gaie. Selon le chroniqueur, cette photo a été choisie parce qu’il était facile aux lecteurs de faire le lien avec les gais. Il admet cependant qu’elle n’a aucun rapport avec les jeux. À première vue, l’apparence gaie évidente du personnage semblait atteindre les objectifs de monsieur Monfette.

Monsieur Monfette admet que le terme ´ menace ª n’était pas du tout approprié. Ce qu’il souligne c’est qu’il avait l’impression que la demande n’était pas sérieuse car elle ne portait aucune signature. J’aimerais attirer à votre attention, qu’il a répondu à ce courriel sans nous consulter ou nous joindre en copie. Nous aurions, très certainement, traité votre demande sur un autre ton, car nous croyons que celui tenu dans la réponse de monsieur Monfette n’était pas approprié.

Après vérification auprès de Monsieur Monfette, il nous a confirmé ne pas être familier avec les guides de déontologie de la FPJQ et le Conseil de Presse du Québec. En fait, depuis quelques années monsieur Monfette collaborait avec le journal coopératif Samedi Express qui a été vendu en mai dernier. Nous, la nouvelle administration du journal, n’avons pas pensé faire ces vérifications au niveau de ses connaissances. Il a toujours soumis ses textes à la rédactrice en chef qui elle, avait le mandat de surveiller et corriger le contenu rédactionnel de monsieur Monfette. Suite au départ de Madame Isabelle Authier, rédactrice en chef, une personne a repris les fonctions par intérim pour faire les révisions de textes de monsieur Monfette. C’est le manque d’expérience qui a laissé passer de tels commentaires et cette personne n’avait reçu aucune consigne de la part de Madame Authier lors de la période de formation.

Nous ne voyons aucune raison pour laquelle le journaliste ne serait responsable de ses écrits. Cependant nous avons aussi notre rôle à jouer pour que des erreurs comme celles-ci ne se reproduisent. Il est clair que cette tâche reviendra à notre nouveau rédacteur que nous venons d’accueillir ce lundi 26 novembre.

À votre question, Pourquoi associer les jeux ou les athlètes gais à des problèmes d’abus de substances? Je ne suis pas certaine de bien comprendre à quelle partie du texte vous vous référez. Est-ce la conclusion ´Tant qu’à faire, c’est pour quand les jeux pour fumeurs de 30 cigarettes ou plus par jour ou bien les jeux pour alcooliques? ª? Si oui, je crois qu’une comparaison avec des jeux pour les blondes aurait pu être utilisée. En aucun cas il a voulu démontrer que l’homosexualité pourrait avoir un lien avec l’abus de substances.ª

Le Conseil, suite à l’étude de l’ensemble des pièces au dossier, souhaite émettre les observations suivantes:

  • M. Monfette n’a pas souhaité collaborer.
  • Le Conseil prend bonne note du manque de connaissances éthiques du journaliste qui l’admet.
  • Quant à l’image utilisée pour accompagner le texte. Le Conseil informe le média et le journaliste que cette image était certainement protégée par des droits d’auteur et que son utilisation ne respecte sûrement pas la Loi sur les Droits d’auteur du Canada.

Loi C-42 sur le Droit d’auteur

´ oeuvre artistique ª “artistic work

´ oeuvre artistique ª Sont compris parmi les oeuvres artistiques les peintures, dessins, sculptures, oeuvres architecturales, gravures ou photographies, les oeuvres artistiques dues à des artisans ainsi que les graphiques, cartes, plans et compilations d’oeuvres artistiques.

Communication des nouvelles

29.2 L’utilisation équitable d’une oeuvre ou de tout autre objet du droit d’auteur pour la communication des nouvelles ne constitue pas une violation du droit d’auteur à la condition que soient mentionnés :

a) d’une part, la source;

b) d’autre part, si ces renseignements figurent dans la source :

(i) dans le cas d’une oeuvre, le nom de l’auteur.

 

  • De plus, le Conseil ne voit aucun lien entre l’image utilisée dans l’article et les gais. M. Monfette se trompe si dans son esprit, il croit qu’un gai puisse être une personne en robe et perruque avec de faux seins. M. Monfette associe ou confond travestisme et homosexualité ce qui a certainement pu contribuer à créer une fausse image dans l’esprit de ses lecteurs. Le Conseil suggère à M. Monfette de prendre connaissance du rapport ” Mort ou fif” du chercheur Michel Dorais, établissant un lien entre suicide chez les jeunes et les images de gais véhiculées par les médias. D’ailleurs, la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec oblige les journalistes à ne pas tromper le public en utilisant des images non pertinentes:

 

´Vérité et Rigueur:

3 g) Photos, graphiques, sons et images diffusés ou publiés doivent représenter le plus fidèlement possible la réalité. Les préoccupations artistiques ne doivent pas conduire à tromper le public. Les photomontages doivent être identifiés comme tels.

  • M. Monfette n’a pas été en mesure de prouver l’affirmation à l’effet que “Mais j’ai du mal à croire que des lutteurs olympiques peuvent s’embrasser à la fin de leur combat plutôt que de se donner la traditionnelle poignée de mainª et le Conseil déplore ce type de commentaire gratuit, sans aucun fondement.
  • Quant à la réplique de M. Monfette nous référant à ses supérieurs à propos de son texte, ce dernier devrait prendre connaissance de ses obligations éthiques face à ses lecteurs, obligations définies dans la clause de conscience du Guide de déontologie de la FPJQ:

´10. Clause de conscience: Les journalistes sont responsables de leurs actes. Ils ne doivent pas être contraints de recourir à des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie de leur profession, pas plus qu’ils ne peuvent rejeter le blâme de leurs propres actions sur les autres.ª

 

  • Quant à l’association entre des problèmes de santé ou d’abus de substance et homosexualité, le journaliste a été maladroit dans ses comparaisons qui encore une fois réflètent ses idées préconçues d’une réalité qu’il ne connaît manifestement pas. Le journaliste, dans ces circonstances, devrait s’en tenir à son rôle informatif.

 

3. Vérité et rigueur

3 a) Les journalistes ont l’obligation de s’assurer de la véracité des faits qu’ils rapportent au terme d’un rigoureux travail de collecte et de vérification des informations. Ils doivent corriger leurs erreurs avec diligence et de façon appropriée au tort causé.

3 b) Les journalistes doivent situer dans leur contexte les faits et opinions dont ils font état de manière à ce qu’ils soient compréhensibles, sans en exagérer ou en diminuer la portée.

3 c) Les titres et présentations des articles et reportages ne doivent pas exagérer ni induire en erreur.

3 d) Les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur opinion personnelle, de l’analyse et de l’information factuelle afin de ne pas engendrer de confusion dans le public. Les journalistes s’en tiennent avant tout au compte rendu précis des faits. Dans les genres journalistiques comme les éditoriaux, les chroniques et les billets ou dans le journalisme engagé, où l’expression des opinions prend une large place, les journalistes doivent tout autant respecter les faits.

3 e) Une rumeur ne peut être publiée sauf si elle émane d’une source crédible, et si elle est significative et utile pour comprendre un événement. Elle doit toujours être identifiée comme une rumeur.

 

2. Valeurs fondamentales du journalisme

Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que l’esprit critique qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l’impartialité qui leur fait rechercher et exposer les divers aspects d’une situation, l’équité qui les amène à considérer tous les citoyens comme égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, l’indépendance qui les maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression, le respect du public et la compassion qui leur font observer des normes de sobriété, l’honnêteté qui leur impose de respecter scrupuleusement les faits, et l’ouverture d’esprit qui suppose chez eux la capacité d’être réceptifs aux réalités qui leur sont étrangères et d’en rendre compte sans préjugés.

Dans le document “Droits et responsabilités de la presse”, le Conseil de Presse du Québec définit clairement les obligations du journaliste, le Conseil de Presse Gai du Québec constate certains manquements notamment en ce qui a trait aux éléments suivants:

a) Les genres journalistiques

 

L’information communiquée au public fait nécessairement l’objet de choix rédactionnels et subit un traitement journalistique suivant divers modes appelés genres journalistiques. Ces genres, de même que la façon de présenter l’information, relèvent du jugement et des prérogatives des médias et des professionnels de l’information, qui sont par ailleurs tenus de respecter les faits en tout temps.

La nouvelle, le reportage et l’analyse

La nouvelle, le reportage et l’analyse sont destinés à informer le public, c’est-à-dire à lui rappeler et à lui expliquer les faits en les situant dans leur contexte pour lui permettre de se faire, en toute connaissance de cause, une opinion sur les événements et l’actualité.

L’éditorial et le commentaire

L’éditorial et le commentaire se distinguent de l’information brute en ce qu’ils constituent des tribunes réservées soit à l’éditeur, soit à l’éditorialiste, soit au commentateur pour qu’ils expriment leurs convictions, leurs tendances et leurs points de vue. Ces genres sont essentiellement du journalisme d’opinion et sont une manifestation de la liberté d’expression et de la liberté de la presse. Leur contenu relève de la discrétion de l’éditeur qui est libre d’établir la politique du média en ces matières. C’est sa prérogative, à l’intérieur des limites de l’éthique journalistique, de se réserver, à tout moment, l’espace qu’il juge à propos, pour prendre position, exprimer ses critiques ou faire valoir ses points de vue.

En matière d’éditorial et de commentaire, l’éditeur est libre d’exclure les points de vue qui s’écartent de la politique du média, sans qu’une telle exclusion puisse être considérée comme privant le public de l’information à laquelle il a droit.

La chronique et la critique

La chronique et la critique sont des genres qui tiennent autant de l’éditorial et du commentaire que du reportage d’information. Ces genres d’information laissent à leurs auteurs une grande latitude dans l’expression de leurs points de vue et de leurs jugements. Ils permettent aux journalistes qui les pratiquent d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer leurs critiques, ce qu’ils peuvent faire dans le style qui leur est propre, même par le biais de l’humour et de la satire.

B- Attitude de la presse à l’égard des personnes et des groupes

 

a) Discrimination

 

Les médias et les professionnels de l’information doivent éviter de cultiver ou d’entretenir les préjugés. Leur devoir est plutôt de les dissiper. Ils ne peuvent se permettre d’utiliser, à l’endroit des personnes ou des groupes, des termes méprisants ou propres à les ridiculiser ou à les discréditer auprès de l’opinion publique.

Selon la Charte québécoise des droits et libertés de la personne8, toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle,l’état civil,etc., et il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.

En matière d’information, les médias et les journalistes n’ont pas à s’interdire de faire état des caractéristiques qui différencient les personnes telles la race, la religion, la couleur, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, etc. Toutefois, la mention de telles caractéristiques n’est justifiable que lorsque la cohérence du récit l’exige et lorsqu’elle est une condition essentielle à la compréhension du texte.

d) Le respect et l’identification des genres journalistiques

 

Les médias et les journalistes doivent respecter les distinctions qui s’imposent entre les différents genres journalistiques, lesquels doivent être facilement identifiables afin que le public ne soit pas induit en erreur sur l’information qu’il croit recevoir.

La nouvelle, le reportage et l’analyse

En ce qui a trait à la nouvelle, au reportage et à l’analyse, les médias et les professionnels de l’information doivent s’en tenir à rapporter les faits et à les situer dans leur contexte sans les commenter. Ils doivent respecter l’authenticité et la provenance de l’information afin de ne pas induire le public en erreur sur la vraie nature des situations, ou encore sur l’exacte signification des événements.

L’éditorial, le commentaire et la caricature

La liberté d’opinion de l’éditorialiste et du commentateur n’est pas absolue et la latitude dont ils jouissent doit s’exercer dans le respect le plus strict des droits et libertés d’autrui. Comme tous les professionnels de l’information, ils doivent être fidèles aux faits et faire preuve de rigueur et d’intégrité intellectuelles dans l’évaluation des situations qu’ils commentent. Le caricaturiste doit s’acquitter de la tâche avec la même conscience et le même souci de la qualité.

La chronique et la critique

Le chroniqueur et le critique ne sauraient se soustraire aux exigences de rigueur et d’exactitude. Ils doivent éviter, tant par le ton que par le vocabulaire qu’ils emploient, de donner aux événements une signification qu’ils n’ont pas ou de laisser planer des malentendus qui risquent de discréditer les personnes ou les groupes. Enfin, il importe qu’ils présentent d’abord les événements de façon factuelle, avant d’en faire la critique, pour que le public puisse se former une opinion en toute connaissance de cause.

Le Conseil tient à souligner l’excellente collaboration de Madame Liette Senay, éditrice du journal Samedi Express, qui a manifesté un grand respect de notre volonté d’éduquer dans ce dossier.

Un mis-en-cause qui souhaiterait faire appel de cet avis peut en faire la demande dans les 14 jours de la présente et doit produire des pièces justificatives susceptibles de faire changer l’avis actuel. Voir sur le site web du CPGQ pour la marche à suivre.

Pièces: Articles Samedi Express

Correspondances

CPGQ

C.P. 172, succ. Rosemont, Montréal, Québec, Canada H1X 3B7

Téléphone et Télécopieur (514) 728-6436

Web: http://ca.geocities.com/cpgq/index.html COURRIEL: [email protected]

Plainte La Presse et Stéphane Laporte

Friday, June 13th, 2014

Le Conseil de Presse Gai du Québec
C.P. 172, Succ. Rosemont
Montréal, Québec
H1X 3B7
Téléphone et Fax: (514) 728-6436          Courriel: [email protected]
http://www.lenational.qc.ca/cpgq.html
Montréal, le 4 septembre 1999

OBJET: Plainte de Monsieur Royal du Perron Contre le Journal La Presse et le chroniqueur Stéphane Laporte.

COMMUNIQUÉ

Lors de son assemblée régulière du 3 septembre 1999, le Conseil de Presse Gai du Québec a étudié une plainte contre le journal La Presse et son chroniqueur Stéphane Laporte suite à la publication d’un texte de ce dernier (S.O.S. à Jacques Villeneuve) dans l’édition du 13 juin 1999. D’après le plaignant, le texte contenait un certain nombre de propos préoccupants sur la communauté gaie et lesbienne dans son ensemble. Le Conseil a d’abord statué sur la recevabilité de la plainte et a procédé à l’étude du dossier complet.

Dans sa plainte, le demandeur exprime son insatisfaction quant à l’utilisation de certains mots par Monsieur Laporte sans toutefois spécifier lesquels. «Qui plus est, dans son papier, Stéphane Laporte accentue délibérément la peur de l’homosexualité. Or, on sait que dans nos sociétés, les assassins de personnes gaies invoquent maintenant la peur pour justifier leurs gestes. Je crois que ces propos doivent être dénoncés car ils invitent à accentuer l’homophobie dans notre société». Toujours d’après le plaignant, «Si Stéphane Laporte est un homme, un vrai, comme il le prétend, il se rétractera et il s’excusera à la première occasion dans la Presse du dimanche».

Le 27 juillet 1999, le Conseil de Presse Gai du Québec a informé le Journal La Presse et son chroniqueur Stéphane Laporte du contenu de la plainte contre eux et invitait les mis en cause à commenter cette plainte et à fournir une explication visant à mieux éclairer les membres du Conseil dans leur décision.

À la date de l’audition de la présente, le Conseil n’avait reçu aucune réplique ni collaboration de la part des mis en cause et nous réitérons ici le rôle du Conseil qui est de statuer sur des plaintes mais aussi de permettre aux personnes visées par ces plaintes de bien comprendre la situation. Le rôle pédagogique du Conseil est d’ailleurs prioritaire et tous les mis en cause devraient collaborer afin de permettre aux groupes culturels, sociaux, ethniques ou sexuels de recevoir un traitement professionnel de la part des responsables de l’information.

Le Conseil a immédiatement réagi aux deux plaintes du plaignant de même qu’à la lettre que ce dernier publiait dans la section “Courrier des lecteurs” du Magazine RG. D’abord, le Conseil remarque le ton utilisé dans la correspondance du plaignant tant à nos bureaux que dans le Magazine RG. À notre avis, nous croyons que le plaignant exagère grossièrement les propos du chroniqueur Laporte et leur donne un sens que nous ne retrouvons manifestement pas dans le texte. Le plaignant, dans ses correspondances avec le CPGQ et avec le Magazine RG, va beaucoup plus loin dans l’utilisation des insultes envers les personnes hétérosexuelles que le chroniqueur n’est allé dans son texte.

Le Conseil commentait ainsi la plainte de Monsieur du Perron:

- Le plaignant exagère manifestement la portée des propos de Monsieur Laporte.
- Le plaignant est plus insultant pour le mis en cause Laporte que le contraire.
- Le plaignant associe injustement les propos du chroniqueur concernant les gais, à une propagande des années ’50, le tout, sans fondement.
- Le mot “moumounes”, tel qu’utilisé par le chroniqueur Laporte, n’est plus associé à l’homosexualité depuis des années mais plutôt à un trait de caractère.
- Le Conseil note le sens de l’humour du chroniqueur.
- Enfin, le Conseil considère le texte publié par Monsieur Laporte comme NON-HAINEUX envers les membres de la communauté gaie.

Le Conseil, devant l’ensemble du dossier, a décidé à l’unanimité de ne pas blâmer le journal La Presse et son chroniqueur Stéphane Laporte et de rejeter la plainte de Monsieur du Perron.

Toutefois, le Conseil de Presse Gai du Québec considère que l’auteur Laporte aurait du porter une attention particulière à l’ordre chronologique de ses idées en écrivant «C’est rendu que tous les hétéros pensent à virer pour pouvoir y aller (au défilé de la Fierté gaie)» et «Mais cet après-midi, grâce à toi, on va redevenir des hommes».  Cette association d’idées pouvant prédisposer certains lecteurs à faire un lien douteux sur le sens de ces propos.

Comme le Conseil n’a pas reçu la collaboration des mis en cause, cette décision est sans appel.

Pour connaître le mandat du Conseil de Presse Gai du Québec et nos procédures en général, nous vous invitons à visiter notre site web au: http://www.lenational.qc.ca/cpgq.html

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Références: CPGQ
(514) 728-6436

MA VIE EN PRISON Le début de la fin!

Friday, November 29th, 2013

Stéphane G.

Au moment où j’écris ces lignes, il ne me reste que 60 jours avant la fin de ma sentence. Et les exigences de publication font en sorte que lorsque les lecteurs de Gay Globe liront cette chronique, je serai très près de ma sortie du «Department of Corrections» de l’État de la Floride, possiblement quelque part en attente des procédures de déportation au Canada.

Je suis extrêmement fébrile. Après plus de 10 ans d’incarcération au Québec et en Floride, j’ai peine à croire que tout cela s’achèvera bel et bien au cours des prochains jours. Très bientôt je retrouverai cette chère liberté qui me permettra à nouveau de pouvoir choisir, CHOISIR! Un mot que j’avais presque oublié.

J’aurai passé les 10 dernières années à ne pas avoir le choix. Ne pas choisir quoi et quand manger. Ne pas choisir avec quoi me vêtir, ni à quelle heure j’éteignais la lumière pour aller me coucher, ni quand je la rallumais pour me lever. Ne pas choisir où aller et venir, ni quand me rendre à la cantine ou dans la cour de récréation. Tous mes choix étant dictés jour après jour par les autorités de la prison. Le seul choix qu’on m’aura laissé est celui de réagir devant ces manques de choix. Et la perspective d’avoir bientôt à faire face à une innombrable possibilités de choix m’apparaît quelque peu dérangeant, même apeurant. Je m’apprête à «ré-entrer» dans la société. Une expression un peu froide, même clinique à première vue, mais quand on y pense bien, c’est sûrement le meilleur terme. Cela me rappelle que de retourner dans la société après un séjour en prison, c’est un peu comme la navette spatiale revenant sur Terre après un voyage dans l’espace. Tout le monde a entendu dire que la phase de «ré-entrée» est la plus dangereuse de tout le voyage spatial.

Bien des choses risquent de mal tourner pour la navette à ce moment-là. Elle peut descendre trop vite et se consumer dans l’atmosphère. Elle peut s’écraser sur Terre à la moindre erreur de calcul. Pour qu’une «ré-entrée» soit réussie, le plan doit être bien pensé. Un plan sécuritaire qui assure un retour à la maison sans problème ou ombrage.

C’est un peu la même chose pour un détenu retournant dans la société. Après un certain temps d’incarcération, nous ne sommes plus ajustés à l’atmosphère du monde extérieur.
Nous pouvons faire les choses trop rapidement ou impulsivement, sans calcul et tout simplement nous écraser en nous consumant. Chaque détenu retournant à la maison a besoin de deux choses: Une profonde vision d’espoir et des attentes réalistes. L’espoir sans attentes réalistes n’amène que des pensées mélancoliques suivies de déceptions. C’est pourquoi depuis plusieurs mois, voire même quelques années, j’ai commencé à me préparer à mon retour en société.

À ce jour, la planification de mon retour au Québec va bon train. Je sais où et avec qui je vais habiter. J’ai déjà un travail qui m’attend et je sais exactement de quoi sera fait le premier jour de mon arrivée.

Lors du dévoilement de ma véritable identité et grâce à l’aimable collaboration de Roger-Luc Chayer, éditeur de Gay Globe Magazine, j’accorderai une entrevue TV en profondeur qui me permettra d’expliquer au grand public les raisons de mon incarcération. Une confession libératrice des crimes commis qui m’auront valu plus de 10 années d’emprisonnement. Cela me permettra de remettre certains pendules à l’heure et de pouvoir passer à autre chose l’âme en paix. Cette préparation m’est possible grâce au temps qui m’est accordé ici en prison. Le temps est un luxe que j’ai choisi d’utiliser à bon escient. J’ai choisi d’utiliser mon temps pour m’améliorer, approfondir mes connaissances intérieures et extérieures, acquérir sagesse et perspicacité et pour me bâtir une force physique et émotionnelle que je ne possédais pas auparavant.

Je me suis demandé de quelle façon je voulais revenir parmi «le monde». Est-ce que j’allais devenir un homme responsable de ses gestes, de ses pensées, de ses émotions et de ses relations avec les autres?

La préparation de mon retour n’est que la partie agréable de ce voyage. La prochaine étape sera de mener mon rêve à la réalité. C’est à ce moment-là que tout ce que j’aurai appris et assimilé durant ces dernières années sera mis à rude épreuve. Mais ma vision est claire. Mon plan est ferme, spécifique, atteignable et mesurable. Plus que jamais, je suis déterminé à réussir ce retour à la liberté tant souhaitée. Au risque de faire cliché, je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que plus jamais je ne reviendrai en prison, du moins, pas comme détenu.

Un ami m’a dit un jour que l’on reconnaissait la grandeur d’un homme à sa façon de se relever après être tombé. Et bien, ouvrez grand vos yeux et regardez-moi me relever car comme le chantait si bien notre diva nationale Diane Dufresne, je n’ai qu’une chose à vous dire: «Tiens-toé ben, j’arrive!».

NDLR: Il a été convenu depuis longtemps avec Stéphane G. que son identité serait révélée exclusivement lors d’une émission diffusée sur Gay Globe TV et tournée dès son retour, une sorte de documentaire sur ce qui a mené Stéphane à purger une si longue peine. Il a aussi été décidé de supporter Stéphane dans sa «ré-entrée»…

CHRONIQUE EN PRISON Nous éprouvons quelques délais supplémentaires…

Sunday, October 27th, 2013

Stéphane G.

Alors que je me prépare mentalement à être relâché et à rentrer au pays, voilà que j’apprends que l’immigration américaine vient d’émettre un ordre de détention contre moi!

Cela signifie qu’à ma date de remise en liberté, vers janvier 2014, je serai attendu à la grille par des agents d’immigration américains qui auront la tâche de m’escorter vers un des établissements fédéraux d’immigration de la Floride où je serai à nouveau détenu en attente des procédures de déportation vers le Canada.

Impossible de savoir où je serai détenu ni pour combien de temps. Tout ce que j’ai réussi à savoir, via le Consulat du Canada à Miami, c’est qu’il y aura des délais minimum d’une semaine mais que ça peut aussi aller jusqu’à un mois. Une fois passé devant le tribunal de l’immigration, le juge pourra soit ordonner ma déportation ou encore me permettre de rentrer au Canada par mes propres moyens avec un délai maximal pour m’exécuter. Mais je ne me fais pas d’illusions, comme pour les 220,000 autres détenus de l’an passé, ma déportation sera probablement ordonnée. Une fois l’ordre prononcé, on me ramènera à un centre de détention pour immigrants illégaux où je devrai attendre patiemment que l’on veuille bien me ramener au Canada. Là encore, impossible de savoir combien de temps ça pourrait prendre. On me parle d’une durée pouvant aller de 2 semaines à 3 mois après mon audition. Imaginez!

Inutile de vous dire que je ne suis pas très heureux de tout cela parce que j’ai entendu toute sortes d’histoires plus sordides les unes que les autres à propos de ces lieux dits de transition où la salubrité laisserait grandement à désirer.

Je suis aussi préoccupé par la façon dont je serai accueilli dans cette population carcérale par certaines personnes qui ont pour origine un pays où on condamne les homosexuels… Et pire, j’apprenais par le consulat que je pouvais être déporté n’importe où au Canada, pas nécessairement dans ma ville d’origine. Je pourrais donc théoriquement atterrir à Trudeau mais aussi à Toronto, Vancouver ou Halifax. Je dois donc me résoudre à l’inévitable et voir le côté positif à tout cela. Si je dois rester ici encore quelques semaines, moi qui déteste l’hiver, ça me fera toujours quelques jours de plus sous le chaud soleil de Floride, loin de l’hiver québécois. Mais entre la prison et la liberté dans la froidure, je préfère de loin «mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver»!

CHRONIQUE EN PRISON 10 ans : Ça change un homme!

Thursday, August 22nd, 2013

Stéphane G.

Date d’arrestation : Le 11 septembre 2003. Me voici maintenant dix ans plus tard , à quelques 3 mois de ma libération et je constate que je ne suis plus tout à fait le même.

Bien que mon apparence ne semble pas avoir trop souffert de cette longue incarcération, il y a tout de même quelques signes de vieillissement qui ont fait leur apparition. Quelques cheveux gris ici et là, des ridules au coin des yeux qui restent même quand je ne ris pas, des taches sur les mains et les avant-bras, les jointures fripées, de grosses veines bleues sur le dessus de mes mains et des poches sous les yeux qui ressemblent bien plus à des sacs d’épicerie en papier qu’autre chose.

Mais c’est le changement qui s’est opéré en moi qui me fascine le plus. Pour certains, être en prison peut ressembler à un arrêt dans le temps mais que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur des murs, on fait tous “du temps”.

Tout le monde veut se sentir bien. Consciemment ou pas, chaque être vivant se déplace dans le temps en essayant de se sentir le plus complet et le plus satisfait possible. De la bataille quotidienne contre la plus petite bactérie à l’illumination du plus sage des êtres humains, la vie sur terre consiste à faire son temps selon les meilleures dispositions. Du fait du nombre illimité de choix à faire, de nombreuses décisions sont inévitablement mauvaises et nous gâchent la vie.

Voler une banque ou tuer quelqu’un peut sembler comme des moyens plus que fous à utiliser pour se sentir bien. Le voleur espère dérober un peu de satisfaction alors que le tueur essaie d’éliminer sa propre douleur insupportable qui le fait se sentir séparé du monde qui l’entoure. Mais honnêtement, la société et les gouvernements font aussi parfois sensiblement la même chose, parfois sur une plus grande échelle. Comme le chantait Bob Dylan : “Vole un oeuf et on te jettera au cachot. Vole un boeuf et on te fera Roi”.

Les mondes de l’insécurité et du désir partagent les mêmes motivations, peu importe la classe sociale à laquelle on appartient.

Me voici donc 10 ans plus tard. 10 années durant lesquelles j’ai cherché à comprendre qui je suis et dans quel monde je vis. Mon incarcération aura été pour moi une rencontre avec la vérité, comme si je m’étais retrouvé assis seul au sommet d’une montagne éloignée. Ce qui me semblait au début être une punition extrême et non méritée s’est révélée comme une bénédiction. Être en prison n’a pas d’importance. Ce n’est qu’une excuse qui m’aura permis d‘entrer en contact avec moi-même et aussi avec vous, lectrices et lecteurs.

Qui que l’on soit, à l’intérieur ou à l’extérieur, on purge tous du temps extrêmement difficile tant qu’on ne trouve pas une certaine liberté, à l’intérieur de soi! Pour y arriver, on doit être honnête avec soi même et être prêt à travailler fort pour y parvenir.

Je crois que tout le monde, détenus compris, aimerait pouvoir arrêter de se mentir, de prendre de mauvaises décisions et de se sentir incomplets. Avec la foi, la patience et un immense sens de l’humour, on peut faire l’expérience véritable de la vie plutôt que de simplement exister. J’espère le plus sincèrement du monde que tous et chacun trouveront leur voie, leur propre chemin menant à la complète libération, comme je l’ai vécu ici, en prison aux États-Unis depuis maintenant 10 ans. Vivement la fin…

Chronique: En prison… Homosexualité de circonstance

Wednesday, July 24th, 2013

Stéphane G.

Récemment, pendant une discussion de groupe portant sur les conditions de détention et le comportement des détenus face à ces conditions, j’ai eu l’occasion d’entendre un nouveau terme qualifiant les relations sexuelles entre prisonniers: l’homosexualité de situation!

Ce terme aurait pour but d’expliquer, si ce n’est d’excuser, le pourquoi des activités homosexuelles en milieu carcéral. L’explication donnée serait que les détenus ont des relations entre eux simplement du fait de la promiscuité et de l’impossibilité de trouver des partenaires féminins. Ayoye! Encore de la psycho à 5 cents! Je me suis quand même posé la question: Et si je me retrouvais emprisonné sur une île peuplée que de femmes, pourrais-je devenir victime d’hétérosexualisme de situation? Est-ce que le fait d’être privé de partenaires masculins ferait en sorte que j’accepterais d’avoir des relations avec des femmes, même temporairement?

Malgré tout le respect que je porte au sexe féminin, je dois admettre que je n’y suis aucunement attiré sexuellement, je deviendrais probablement 100% auto-sexuel. J’ai souvent parlé ici d’homosexualité en prison et je sais très bien qu’un détenu qui se déclare hétéro, même s’il a des relations sporadiques avec des hommes, a probablement déjà un antécédent homosexuel, possiblement bien enfoui je le conviens…

Il y a bien évidemment des détenus qui sont à 100% hétéros, ils n’ont aucune relation avec qui que ce soit pendant leur séjour et sont parfois très homophobes. Il y a ceux qui ont des relations homos mais qui ne “s’associent” qu’avec des gais efféminés dans le but de perpétuer ou de tenter de reproduire l’image traditionnelle d’une relation homme/femme. Tôt ou tard, l’illusion fait place à la réalité, plus ou moins facile à accepter pour eux car il y a le jugement des autres, celui des gardiens aussi.

En prison, tout est une question d’image, celle que l’on veut montrer aux autres. Est-ce qu’il est possible de devenir homosexuel à cause d’une situation particulière?

Personnellement je ne le crois pas. Les circonstances peuvent susciter l’éclosion d’une homosexualité refoulée. On peut toutefois décider de devenir hétéro dans le but d’être accepté par ses parents, ses amis, la société ou par principes religieux mais là encore, combien de mariages hétéros ont été brisés à la suite d’une “sortie du placard” tardive d’un des époux?

Tout est une question d’acceptation de soi et de capacité à faire la paix avec sa conscience. Acceptes-toi et tu accepteras les autres! Comprends-toi et tu comprendras les autres. Aimes-toi et tu aimeras les autres peu importe la sexualité ou l’orientation affective du moment!

Des nouvelles de Gay Globe TV

Wednesday, July 24th, 2013

GGTV

Il nous fait plaisir d’annoncer à nos lecteurs que Gay Globe Média sera présent cette année aux journées communautaires des deux fiertés gaies québécoises, celle de Montréal du 12 au 18 août 2013 et celle de Québec du 29 août au 1er septembre 2013. Nous observerons comme toujours l’organisation et les résultats de même que la représentativité des gais en espérant que cette année, il y aura un peu plus de pertinence et moins de commercialisation à outrance d’un peu n’importe quoi qui n’a rien à voir avec ce que nous sommes. Par exemple, la présence de nombreux vendeurs de breloques faites en Chine aux couleurs gaies par des groupes inconnus, présents uniquement pour le profit, n’est pas la plus belle image à retenir de nos fiertés :O)

Stéphane Gendron au Conseil de Presse pour avoir désinformé ses auditeurs de CHOI Radio X à propos d’une affaire de propos haineux contre les gais nécessitant une intervention des policiers. Il a présenté le dossier avec de fausses informations et a refusé un droit de réplique pourtant légitime. Le dossier est ouvert, la décision à suivre…

Plainte contre Stéphane Gendron au Conseil de Presse du Québec

Saturday, July 13th, 2013

COMMUNIQUÉ

Le journaliste Roger-Luc Chayer annoncait le 13 juillet dernier qu’il avait déposé une plainte au Conseil de Presse du Québec contre le journaliste et commentateur Stéphane Gendron, de CHOI Radio X FM, pour avoir refusé de lui donner un droit de réplique alors que Gendron avait mentionné M. Chayer par son nom et l’avait impliqué dans un commentaire qui, selon Chayer, comportait tellement de faussetés que l’histoire racontée par Gendron n’avait pratiquement plus rien à voir avec la réalité et que cette intervention à la radio n’avait pour but que de redorer le blason de Gendron qui commentait une affaire de messages dérogatoires sur Facebook.

La plainte de 5 pages comporte donc les éléments factuels réels et demande au Conseil de blâmer Gendron pour avoir violé un droit de réplique légitime qui aurait contribué à faire comprendre les véritables enjeux aux auditeurs.

La plainte intégrale étant reproduite plus bas, une copie a été acheminée au préalable comme requis par le CPQ directement à Stéphane Gendron et à CHOI:

La présente est pour déposer une plainte contre la station de radio CHOI 98,1 Radio X de Québec, les journalistes de l’émission « Le Retour » et le journaliste Stéphane Gendron pour refus de me permettre un droit de réplique après avoir été visé par un dossier de M. Gendron portant sur des propos abusifs publiés sur Facebook.

Le 29 mai 2013, entre 14h30 et 17h pendant l’émission Le retour, Monsieur Stéphane Gendron, invité à commenter un cas de propos abusifs publiés en général sur des pages Facebook, a décidé de donner en exemple une situation m’impliquant personnellement avec lui, en m’identifiant par mon nom sur les ondes et lors de cette présentation, Monsieur Gendron a non seulement violé les Droits et Responsabilités de la Presse du Conseil de Presse, il a aussi profité de sa tribune pour transmettre aux auditeurs de fausses informations visant à le faire paraître sur un jour plus positif que la réalité du dossier l’impliquant ne le démontrait, flouant du coup le public et déconsidérant la profession.

Ma plainte comportera donc les quatre axes suivants :

Axe I : M’avoir présenté faussement comme militant homosexuel et associant mon homosexualité à mon intervention;

Axe II : Fausse affirmation sur la nature et la quantité des messages publiés sur la page Facebook de M. Gendron;

Axe III : Décision de maintenir les messages et intervention policière du SPVM contre M. Gendron;

Axe IV : Refus du droit de réplique et refus de permettre au public de se faire une opinion basée sur les faits véridiques qui auraient été apportés par cette réplique. Crédibilité de M. Gendron artificiellement concoctée;

Enfin, afin de soutenir ma plainte, je fournirai un CD audio au Conseil avec la partie pertinente de l’émission me concernant.

 

AXE I :

Monsieur Gendron m’a présenté à ses auditeurs comme un militant homosexuel.

Si j’avais eu un droit de réplique, j’aurais expliqué que mon orientation sexuelle m’appartient et que ce n’est pas à M. Gendron de la divulguer même si je vis mon homosexualité ouvertement.  J’aurais aussi expliqué que M. Gendron sait très bien que je ne suis pas un militant homosexuel et que je me suis toujours opposé à cette affirmation me concernant car en fait je suis totalement le contraire. M. Gendron ne peut ignorer ce fait puisqu’en 2000 il a été mon avocat dans une cause impliquant des militants homosexuels CONTRE MOI. Il avait le mandat de me représenter à la Cour et de préparer une requête introductive justement qui devait faire la preuve que j’étais un journaliste et non un militant homosexuel.

Or, à cause de certaines situations professionnelles de la part de M. Gendron et de mon insatisfaction quant à son travail d’avocat, j’ai dû le remercier et lui retirer le dossier qui a été terminé en entier par Me Claude Chamberland. M. Gendron a donc été viré comme avocat, il est évident qu’il pouvait exister de sa part une rancœur contre moi.

Est-ce que le public était en droit de savoir que les propos de M. Gendron me concernant pouvaient être teintés de rancœur et biaisés de ce fait? Bien sûr.

Est-ce que M. Gendron, en ne permettant pas que j’explique aux auditeurs son renvoi dans ma cause, s’est placé en conflit d’intérêt ou, à tout le moins, en a démontré les apparences? Bien sur.

Sur ce point, le conflit d’intérêt ou l’apparence de conflit aurait pu être dénoncé par une réplique, ce que me refuse M. Gendron, privant le public de cette information.

 

AXE II :

M. Gendron dit qu’il s’est produit un seul message haineux contre les homosexuels sur sa page Facebook. Si j’avais pu répliquer à cela, puisqu’il m’a nommé directement dans cette affaire en disant que je m’étais énervé avec rien, j’aurais pu dire que dans les faits, ce sont des dizaines d’affirmations extrêmement graves qui étaient publiées par M. Gendron. Les propos étaient non seulement nombreux mais graves, j’aurais pu à l’intérieur de ce droit de réplique, en citer quelques exemples et les auditeurs auraient été aptes à se faire une idée sur la nature des propos. Voici quelques exemples des propos publiés sur la page Facebook de M. Gendron qu’il refusait de retirer, à noter que les commentaires entre parenthèses sont de moi afin d’expliquer la signification de certains mots :

Moi j’aime pas les PD, ça me dégoute, enfin, la pratique me dégoute, mais bon de là à les insultés individuellement… (PD signifie homosexuel en France et au Québec)

 J’ai dit que la pratique GAY qui est la sodomie me dégoûtait ais je le droit ? De trouver cette pratique qui relève pour moi de la scatophilie répugnante ? Mais bon, je n’en attendais pas moins d’une tapette… (Tapette est un mot utilisé pour parler des gais vulgairement mais aussi utilisé par les homophobes lors de certaines agressions violentes contre des gais)

Ohlaaa les tafioles en ordre de bataille, ça promet, un remake de la cage aux folles peut être hahahahahaahahaha PDDDDDDDD. (Tafioles : dénomination vulgaire pour les gais en France.  PDDDDDDDD : PD en plus long)

Écoutez, je ne pense pas à tuer tout ce qui bouge, seulement les gays.

Peut être toute cette foutre vous monte t’elle à la tête ? (Foutre : Sperme)

Tapette hystérique, reprenez donc vos esprits, je ne veux pas de mal aux homos, je pense que l’on devrait les aider, notamment en les enfermant de force dans des hôpitaux psychiatriques, afin de les traiter du fléaux dont ils sont touché, il parait que la sismothérapie donne des résultats de ce côté là.

Je ne suis pas un troll, mais admettez qu’Hitler ne faisait pas fausse route en envoyant ces tarlouzes au camp, d’ailleurs je trouve ça très regrettable que personne n’en ait encore l’idée aujourd’hui. (Tarlouzes : terme vulgaire et violent, associant la féminité aux hommes gais)

Je suis persuadé que le public aurait bénéficié de prendre connaissance de ces termes publiés par M. Gendron et mon droit de réplique aurait contribué à démontrer que la présentation faite par M. Gendron était fausse.

Quant à la nature de ces messages, il est clair qu’il s’agissait de propos haineux à l’encontre des personnes homosexuelles, en y allant de termes vulgaires, de préjugés et en déclarant que la solution finale de l’Allemagne nazie était la bonne et qu’elle devrait être reconsidérée. Très peu de gens au Québec n’auraient pas été outrés par ces publications et quand M. Gendron dit à ses auditeurs que je me suis emporté pour rien, à la lecture de ces quelques exemples, je pense avoir fait la démonstration contraire.

 

AXE III :

M. Gendron dit à ses auditeurs qu’il a simplement accepté de retirer, sur simple demande d’une policière, les messages. Dans les faits, c’est bien plus grave que cela. Le SPVM a ouvert une enquête criminelle selon la loi sur la propagande haineuse contre M. Gendron, le numéro d’événement est le 44-120714-016 et porte la mention « Crime haineux ».

Le SPVM a fait son enquête et lorsque j’ai été contacté par l’enquêteure, elle voulait savoir si j’acceptais de retirer la plainte si elle arrivait à faire retirer tous les propos de la page de M. Gendron. J’ai accepté. Il y a eu intervention du SPVM qui a donné un choix clair à M. Gendron, soit il retire les propos, soit des accusations criminelles seront déposées contre lui. C’est uniquement alors qu’il a accepté de retirer ces propos.

Dans son explication à ses auditeurs, il dit que le message venait en fait d’un fou en Europe et qu’il n’avait rien à voir avec ça. Or, les faits sont les suivants : Les messages provenaient d’un compte anonyme dont l’auteur ne pouvait être identifié, il n’a jamais été démontré qu’ils provenaient d’Europe. M. Gendron a décidé de maintenir la publication de ces messages malgré toutes mes protestations et mes explications à l’effet qu’ils pouvaient susciter le passage à l’acte de personnes déséquilibrées, qui pouvaient trouver validation de leur haine des homosexuels dans les écrits maintenus sur le site d’une personnalité comme Stéphane Gendron. Le fait de ne pouvoir identifier l’auteur des propos devait sonner un signal d’alarme dans la tête de M. Gendron, or il a décidé de maintenir leur publication.

Les auditeurs de M. Gendron étaient certainement en droit de savoir qu’il était faux dans son affirmation à la radio de dire qu’il avait retiré les messages quand il a été informé par la police. En fait, il a maintenu la publication des messages et ce, jusqu’à ce que la police l’informe de la possibilité de poursuites criminelles.

 

AXE IV :

Compte tenu de l’ensemble de ces circonstances, du fait que M. Gendron était en conflit d’intérêt, qu’il pouvait vouloir se venger da ma décision antérieure de le renvoyer, que les informations sur les messages étaient présentées de façon biaisées, ne permettant pas aux auditeurs de se faire une opinion réelle des faits, mon droit de réplique était non seulement normal mais nécessaire vu la nature des propos et du fait qu’il m’a impliqué dans son récit, par mon nom et sous une présentation qu’il savait fausse de moi, cherchant à me diminuer ou à m’insulter, en me traitant de militant homosexuel.

 

DROIT DE RÉPLIQUE :

Le 29 mai 2013, l’émission en question a été diffusée par CHOI.

Le 1er juin 2013, utilisant un formulaire sur la page de CHOI, j’ai demandé un droit de réplique. Le formulaire a été envoyé par internet.

Le même jour à 17h14, j’ai envoyé une copie de ma demande par fax à CHOI.

Le 3 juin 2013 à 11h43, j’ai reçu par courriel un accusé réception de ma demande, signé de Madame Marino Gagnon, me disant que ma demande avait été transmise au recherchiste de M. Gendron (Simon Lebeau) et à Monsieur Gendron lui-même pour un booking éventuel pour mon droit de réplique.

Le 18 juin 2013 à 9h59, je demandais à Madame Gagnon par courriel de donner suite à ma demande.

Le 18 juin 2013 à 14h02, je recevais une réponse de Madame Gagnon qui me disait que ma demande avait été transmise à M. Gendron et à son recherchiste, qu’elle ne pouvait faire plus et me donnait l’adresse de son recherchiste.

Compte tenu des circonstances et du fait que j’avais clairement exprimé à au moins 3 reprises que je souhaitais avoir un droit de réplique et qu’il me semblait évident rendu le 11 juillet 2013 que M. Gendron me refusait un tel droit de réplique pourtant bien prévu aux règles éthiques du Conseil de Presse, j’ai décidé de m’adresser au CPQ afin d’obtenir un blâme contre M. Gendron qui s’est servi de son micro pour m’attaquer personnellement sur les ondes, pour dénaturer la nature et la portée de ses actes nécessitant une intervention policière, pour s’en prendre de façon haineuse aux homosexuels et pour avoir refusé un droit de réplique pourtant légitime.

Je fais parvenir par courriel dès aujourd’hui une copie de cette plainte à Madame Gagnon de même qu’au recherchiste de M. Gendron, Monsieur Simon Lebeau, comme requis par les règles du CPQ.

La documentation relative à cette affaire et le CD de l’émission sont à la disposition du Conseil de Presse si ce dernier décide de traiter mon dossier de plainte.

Je vous remercie de considérer ma plainte.

Vivre en prison aux USA Mes douze règles de vie

Wednesday, April 3rd, 2013

Voici les douze règles qui me permettent au quotidien de survivre à mon incarcération aux États-Unis:

1- Mettre de l’ordre dans ma vie et me discipliner. Par définition, la discipline consiste à faire le contraire de ce qu’on a envie de faire. Les moyens d’y arriver son simples: – se fixer des délais – chercher ce qu’on fait de mieux et se concentrer dessus – remplacer ses mauvaises habitudes par des bonnes en commençant par le plus facile.

2- Respecter le temps qui m’est donné. Le temps est la plus grande richesse pour un prisonnier, c’est aussi la seule limite à ce qu’on peut accomplir. Le temps perdu ne se rattrape jamais. Je m’efforce donc de ne jamais m’engager dans des activités qui ont pour seul but de “faire passer le temps”.

3- Réfléchir attentivement avant toute promesse ou engagement. Les promesses sont des contrats qu’il faut honorer, y compris les résolutions que je prends personnellement.

4- La prudence évite de gros regrets. Toujours espérer le meilleur et se préparer au pire. La vie est facile quand on s’attaque aux difficultés et difficile quand on cherche la facilité.

5- Coucher et réveil aux mêmes heures toute la semaine. Je ne m’écarte pas de ces horaires à moins d’exception. Je ne bois ni café ou alcool, je ne fume pas et j’évite de manger deux heures avant de me coucher.

6- Chaque matin, j’écris au moins 90 minutes. Je ne regarde pas la télé ou toute émission violente ou encore les nouvelles qui ne proposent en grande majorité que des mauvaises nouvelles.

7- Chaque soir, je fais une liste des choses à faire le lendemain. Je tiens à jour un journal avec mes objectifs de vie et mes progrès.

8- J’évite tout conflit avec qui que ce soit. C’est une perte de temps et d’énergie. Si je cause du tort, je présente mes excuses et je résous le problème le plus vite possible. Je contrôle toute situation qui peut dégénérer avec un grand recul et beaucoup de diplomatie.

9- Rien n’est important. La vie est remplie de petites mesquineries qui peuvent nous bloquer. Chaque être humain a une mission à accomplir, il n’y a pas de temps à perdre avec des problèmes secondaires.

10- “Ça ne durera pas”. Cette formule m’aide dans les bons comme dans les mauvais moments. La petite souffrance que j’endure sera vite oubliée plus tard, lorsque j’y repenserai et profiterai du fruit de mes efforts.

11- Je ne serai pas la personne que je ne veux pas être. Je ne serai ni mesquin, ni jaloux, ni envieux ni ne céderai à aucun sentiment facile. Je ne participerai pas au ragots, je ne serai pas négatif. C’est ma vie et tout cela est plus important que ce que les autres peuvent penser de moi.

12- Je parlerai et écrirai avec honnêteté et délicatesse. Je ne me soucie plus de ce que les autres pensent de moi. Ce qui m’importe c’est le nombre de personnes que je peux aider en partageant mon histoire et mon cheminement via ma réhabilitation. Je ne m’arrêterai pas tant que je n’aurai pas aidé un million de gens à reprendre le contrôle de leur santé, de leur corps et de leur esprit pour transformer leur vie, mieux préparer leur avenir et mieux vivre l’instant présent. Je n’arrive pas tout le temps à respecter mes 12 règles mais cela me donne un cadre et m’aide vers le chemin de la liberté.

Est-ce que la haine pure a sa place au Québec?

Tuesday, August 21st, 2012

Depuis le début juillet, Stéphane Gendron, le célèbre animateur à V-Télé et Maire d’Huntingdon publie volontairement et en toute connaissance de cause des messages sur sa page Facebook qui appellent à exécuter les gais, à les enfermer dans des hôpitaux psychiatriques et qu’Hitler avait raison de les avoir parqué dans des camps de concentration.

Cette violence pure et sans retenue est maintenue sur le site de Gendron sous prétexte qu’il ne peut contrôler tous les fous de la société, qu’il n’a pas le temps de s’en occuper et que les messages ne viennent pas de lui mais d’une tierce personne.

Pour ces raisons, Gay Globe a décidé de porter plainte au Service de Police de la Ville de Montréal pour propagande haineuse selon des articles très clairs du code criminel canadien. Malgré la gravité et la nature des propos à l’endroit des personnes homosexuelles, menacées et stigmatisées du simple fait de leur orientation sexuelle, Stéphane Gendron refuse de retirer les propos et va même jusqu’à les publier à répétition, sous de nouvelles identités, comme si toute l’affaire correspondait à sa volonté personnelle.

Nous vivons dans une société démocratique où il est criminel de susciter la haine contre autrui et où il est encore pire de suggérer qu’il serait acceptable de TUER des segments de notre société. La police et la Couronne doivent maintenant faire la preuve de leur intention de respecter la volonté du législateur en déposant des accusation criminelles rapidement afin d’empêcher Gendron de continuer à permettre que l’on puisse vouloir nous tuer collectivement.

Le dossier complet est publié dans ces pages et un suivi sera fait sur notre blog au www.gayglobe.us/blog quant aux procédures civiles et criminelles entreprises contre Gendron. Est-ce que le Canada aura le courage d’appliquer l’article 317 du Code Criminel contre Stéphane Gendron? Le test se fait présentement, croisons-nous les doigts…

L’Affaire Stéphane Gendron Ou la mort des gais, «seulement des gais»!

Tuesday, August 21st, 2012

La pire affaire de violence et de menaces contre des homosexuels au Canada depuis les dernières années vient de se produire au Québec et implique une personnalité plus que connue, l’animateur de V-Télé et Maire de la ville de Huntingdon, Stéphane Gendron.

Début juillet dernier, alors qu’une simple photo était présentée sur la page Facebook de M. Gendron, Gay Globe Média avait commenté et répondu à une question anodine sur la définition possible du mot Homocool, affiché par Gendron. Dès lors, s’en est suivi une attaque de la pire espèce contre le fait homosexuel, attaque voulue, désirée et maintenue par Stéphane Gendron, malgré nos protestations et le dépôt de nombreuses procédures à son endroit. Les attaques venaient d’un certain Kamel Messaoudi et comportaient les propos suivants, par exemple:

“Moi j’aime pas les PD, ça me dégoute, enfin, la pratique me dégoute, mais bon de là à les insultés individuellement… J’ai dit que la pratique GAY (qui est la sodomie) me dégoûtait ais je le droit ? de trouver cette pratique qui relève pour moi de la scatophilie répugnante ? mais bon, je n’en attendait pas moins d’une tapette… Ohlaaa les tafioles en ordre de bataille, ça promet, un remake de la cage aux folles peut être hahahahahaahahaha PDDDDDDDD. Écouté, je ne pense pas à tué tout ce qui bouge, (seulement les gays). peut être toute cette foutre vous monte t’elle à la tête ? tapette hystérique, reprenez donc vos esprits, je ne veux pas de mal aux homos, je pense que l’on devrait les aider, notamment en les enfermant de force dans des hôpitaux psychiatriques, afin de les traités du fléaux dont ils sont touché, (il parait que la sismothérapie donne des résultats de ce côté là.). Je ne suis pas un troll, mais admettez qu’Hitler ne faisait pas fausse route en envoyant ces tarlouzes au camp, d’ailleurs je trouve ça très regrettable que personne n’en ait encore l’idée aujourd’hui (SIC)”…

Stéphane Gendron, qui avait été avisé dès les premières minutes de ces attaques sur SON site, a d’abord inventé une histoire sur son emploi du temps, déclarant qu’il n’avait pas eu le temps d’intervenir alors que dans les faits, il l’avait fait dès le début de la journée, décidant de maintenir les propos illégaux, selon le code criminel canadien.

Plus tard, confronté à nouveau au fait qu’il maintenait des propos illégaux et terriblement violents à l’endroit d’une minorité protégée au Canada, Gendron répliquait qu’il avait une vie, qu’il n’avait pas le temps de s’occuper de ces affaires-là et qu’il était pathétique de le lui reprocher. Devant son refus clairement exprimé de retirer des attaques et des propos qui incitaient à la haine et à la mort  contre les homosexuels, Gay Globe a décidé de prendre ses responsabilités et de soumettre cette affaire aux autorités.

La Commission québécoise des Droits de la Personne du Québec recevait notre plainte et déclarait par la suite, comme l’orientation sexuelle est protégée par la Charte québécoise, vouloir se prononcer sur l’affaire vu la nature extrêmement violente des attaques, . La Commission fédérale quant à elle souhaitait aussi se prononcer et recevait notre plainte vu la diffusion sur Internet, qui relève des pouvoirs du Gouvernement Fédéral. Le SPVM ouvrait une plainte criminelle contre Gendron par la suite selon l’article 319 de la loi sur la propagande haineuse. Un suivi sera fait dès que les dossiers évolueront. NDLR: Malgré tout, M. Gendron persiste à maintenir les publications qui comportent même un drapeau nazi depuis peu…

Stéphane Gendron: Gay Globe Média dénonce l’appel à l’exécution des gais

Wednesday, July 4th, 2012

COMMUNIQUÉ

Roger-Luc Chayer, éditeur et journaliste responsable du groupe média Gay Globe/Le National/Le Point dénonce les appels à l’exécution des personnes homosexuels publiés sur la page Facebook de Stéphane Gendron, animateur au Canal V et Maire de la ville de Huntingdon au Québec.

La page comportant les propos extrêmement violents est au http://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151070552345915&set=a.485015790914.267924.529680914&type=1&theater&notif_t=photo_reply

“J’ai été le triste témoin d’une attaque terrible à l’endroit des personnes homosexuelles de la part d’un ami Facebook de Stéphane Gendron. Cet ami à lui a publié des appels à exécuter les personnes homosexuelles, les seules à mériter une exécution selon lui, il a déclaré que les nazi avaient raison de vouloir les exécuter et ont bien fait de le faire, il n’a pas cessé de publier des messages haineux par dizaines, au plus grand désaroi des autres utilisateurs présents et témoins impuissants. Stéphane Gendron, bien qu’invité à retirer ces messages de sa page, a volontairement laissé ces textes haineux persister”, déclare Roger-Luc Chayer, journaliste et ex-ami de Stéphane Gendron.

Les autorités ont été consultées sur cette sordide affaire et des interventions à l’endroit de Stéphane Gendron sont en préparation car quiconque publie ou laisse se publier des textes en infraction avec les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, qui interdisent toute discrimination ou attaque contre des minorités protégées comme celles concernant l’orientation sexuelle, s’expose à de graves accusations de la part des autorités.

“J’ai requis ces intervention après avoir consulté les autorités perstinentes parce que la nature des propos est si violente qu’elle peut pousser des individus à agir contre les gais et parce que je crois sincèrement, c’est aussi l’avis des autorités consultées, qu’un individu qui ne retire pas de tels messages démontre qu’il endosse ces propos. Il doit asumer son choix de laisser survivre des appels à une haine qui ne trouvent aucun justificatif dans une société démocratique telle que le Québec”, déclare avec émotion l’éditeur qui avoue qu’il n’a jamais vu de sa vie une telle violence contre ce qu’il représente, venant d’un ami.

Stéphane Gendron a refusé de retirer les messages haineux contre les gais même après qu’il ait été avisé que l’identité de l’auteur était fausse et sa photo Facebook aussi, démontrant qu’il endosse par passivité les propos de cet étrange et anonyme tueur de gais…

La Commission Canadienne des droits de la personne et la Commission québécoise sont sur le dossier et des accusations graves pourraient être portées contre Stéphane Gendron dans les heures qui viennent.

NDLR: Stéphane Gendron donnait finalement signe de vie le 5 juillet au matin et déclarait dans une série de messages publics et privés à Gay Globe, pour expliquer les délais à retirer les messages haineux, qu’il avait une vie, qu’il ne pouvait être présent sur sa page continuellement et qu’il n’endossait pas ces propos. Ce à quoi Roger-Luc Chayer, éditeur de Gay Globe, lui répondait que la responsabilité de gérer ses sites internet et ses outils de communication lui incombait directement et qu’il devait assumer la responsabilité de ce qui avait été fait sur des outils internet lui appartenant et laissés sans surveillance si longtemps. Quant à l’argumentaire à l’effet qu’il ne pouvait pas être présent et ne pouvait se libérer de la journée, l’éditeur de Gay Globe lui a fait remarquer qu’il était pourtant intervenu avec un message, peu de temps après les premières attaques, et qu’il avait décidé de ne pas effacer les messages incriminés. Ce à quoi Stéphane Gendron a répondu qu’il n’avait pas lu les messages initiaux, que ces messages n’étaient pas de sa connaissance au moment de son intervention.

En prison aux États-Unis

Saturday, February 4th, 2012

Suite au refus de ma demande de transfèrement par le Gouverneur de la Floride, j’ai décidé de ne pas abdiquer. Après avoir bien digéré la nouvelle, je me suis retroussé les manches. En mars 2006, j’ai accepté l’entente négociée avec le Procureur de l’État qui, voulant éviter un procès coûteux et incertain, me proposait une sentence de 12 ans de prison en échange de mon plaidoyer de culpabilité.
En contre-partie, j’obtenais l’assurance du Procureur que l’État de Floride ne s’opposerait pas à mon transfèrement au Canada. Mes documents de sentence confirment cette en- tente et il y est écrit que “l’accusé peut transférer sa sentence au Canada sans objection de la part de l’État de Floride”.
Mieux encore, mon avocat de l’époque était retourné à la Cour deux jours plus tard pour demander au juge de signer une ordonnance disant “Le Tribunal, après avoir entendu les deux parties, n’a aucune objection à ce que l’accusé serve sa sentence au Canada conformément à sa prochaine demande de transfèrement pour ledit pays”. Ça ne pouvait être plus clair il me semble? Le Canada a donc accepté en février dernier ma demande de rapatriement, l’accord de la Floride devenait automatique en théorie, une simple formalité ad- ministrative il me semblait…
Or, voilà que le Gouverneur de la Floride, Rick Scott, a déci- dé à ma plus grande stupéfaction de violer l’entente. Ce n’est pas la première fois que l’État viole des ententes négociées avec des accusés. J’ai donc contacté mon avocat afin qu’il présente une requête à la Cour en citant la jurisprudence et en espérant que je ne sois pas obligé de me rendre jusqu’à la Cour d’Appel, avec les délais que ça comporte, avant d’obte- nir un jugement en ma faveur.
Je sais que chaque cas est différent et qu’ici, au pays de l’Oncle Sam, et encore plus en Floride, la justice n’est plus ce qu’elle était et ne possède certainement pas la définition qu’on lui connaît au Canada. J’essaie de ne pas me créer d’attentes mais malgré tout, je ne peux m’empêcher d’entre- tenir un certain espoir. Après tout, il me reste deux ans à servir, autant aller terminer ma sentence au Canada!

Seulement en 2017… Stéphane Gendron Maire de Montréal!

Saturday, July 30th, 2011

Par Roger-Luc Chayer [email protected]

Photo Cyberpresse

Le 15 juillet 2011, le Maire d’Huntingdon et animateur télé annonçait son intention de se porter candidat à la mairie de la ville de Montréal.

Stéphane Gendron est proba- blement la personnalité publi- que la plus connue et la plus populaire au Québec non seu- lement pour ses interventions édulcorées dans les médias québécois depuis de nombreu- ses années, mais aussi pour son action politique et sa gestion de la petite ville de Huntingdon, dans le sud-ouest du Québec.

Voilà qu’après avoir annoncé son intention de ne pas se re- présenter au poste de Maire de sa petite ville, il annonce qu’il a l’intention de se présenter à la

mairie de la métropole du Qué- bec, en remplacement de Gé- rald Tremblay ou de tout autre maire qui y tiendra office… En 2017!

Pourquoi si loin dans le temps? C’est que Stéphane Gendron souhaite terminer son mandat à Huntingdon, se donner un peu de temps pour approfondir son retour comme animateur de plein droit à V-télé et pour déménager à Montréal pour y résider au moins un an avant l’élection puisqu’il s’agirait d’un pré-requis pour tous les candi- dats à la mairie.

Selon son confrère Gilles Proulx, chroniqueur à V-télé, le Maire Gendron annoncerait à la légère sa candidature et à cau- se de son “passé de girouette”, annoncerait probablement cet- te intention si loin dans le temps uniquement pour se donner de la visibilité et du capital de cu- riosité pour lancer sa nouvelle

émission qui doit commencer en septembre. Toujours selon Gilles Proulx, Stéphane Gen- dron a souvent viré sa chemise de bord et maîtrise parfaite- ment l’art de l’absurde; cela dit avec amitié, il n’est pas certain que d’ici quelques semaines, Gendron annonce autre chose qui n’aura rien à voir avec Mon- tréal.

Invité par Gay Globe Magazine à commenter et à livrer quel- ques observations pour ses futurs électeurs gais de Mon- tréal, Stéphane a répondu par un message Facebook “Désolé mes amis les journalistes, je ne donne pas d’entrevue sur ma candidature à la Mairie de Montréal pour… 2017. Disons qu’il est un peu trop tôt, et c’est vendredi. Gone for the week- end.” Nonobstant ses opinions ou commentaires et sur la base de son action politique passée, il est clair que Gay Globe Média appuiera Stéphane Gendron dans sa campagne pour la mairie de Montréal.

Le Maire Gendron a fait la dé- monstration qu’il avait la pleine capacité de gérer de façon effi- cace une municipalité. Qu’elle soit de 1300 habitants ou de 2,8 millions, les fonctions sont les mêmes, seul le volume change. Qu’on soit d’accord ou pas avec sa vision commu- nautariste ou ethnique, il est plus que temps que Montréal devienne ce à quoi elle aspire. Est-ce que Stéphane Gendron la sortira du tiers-monde? Il le faudra bien, c’est nécessaire.

Stéphane Gendron continue à V

Friday, July 15th, 2011

Infopresse

V a dévoilé une nouvelle programmation de jour et de nouvelles têtes d’affiches.

Saskia Thuot, Jean-François Plante, Caroline Proulx, Stéphane Gendron et Mario Dumont font partie de la nouvelle programmation de V qui entrera en ondes le 29 août prochain. Elle misera sur une formule magazine qui mettra de l’avant les opinions, le direct et l’interaction avec les auditeurs. “Nous voulions contre-programmer, car cette stratégie nous a bien servis jusqu’à maintenant“, explique Lucie Quenneville, vice-présidente, programmation et acquisitions.

De 8h à 10h, V présentera L’Extra avec à sa barre Saskia Thuot et Jean-François Plante. Le rendez-vous traitera de différents sujets, dont la cuisine, la famille, la décoration, la santé et la mode. Plusieurs chroniqueurs et invités se joindront à l’équipe. Le duo avait déjà collaboré, en 2004, sur l’émission Le plaisir d’abord, diffusée sur les ondes de RockDétente. “Nous voulons une émission humaine, qui procure du bonheur aux gens“, a souligné l’animatrice en conférence de presse. Saskia Thuot en a également profité pour confirmer qu’elle animera Décore ta vie à Canal Vie pour une dixième année.

Suivra Face-à-Face, une nouveauté qui mettra en scène Stéphane Gendron et Caroline Proulx qui commenteront les faits saillants de l’actualité et les enjeux publics. “Nous voulons exposer différents points de vues, plutôt que de débattre pour débattre, ont expliqué les animateurs. Il y aura une grande place pour les auditeurs et les thèmes qui nous tiennent à coeur comme la santé ou encore l’avenir des régions.” Le maire de Huntington a ajouté que le ton de l’émission serait différent des autres programmes similaires auxquels il a déjà pris part.

Pour sa part, Mario Dumont revient à 12h et 23h en direct. Il proposera une analyse plus politique des nouvelles du Québec, du Canada et de l’international en compagnie de différents collaborateurs. Une partie de l’émission se consacrera aux questions via les réseaux sociaux.

V Express reste en place et sera animé par Martin Pelletier et une coanimatrice, dont l’identité sera dévoilée bientôt. Le bulletin d’information couvre l’actualité du lundi au vendredi de 7h à 8h00 et laissera une place importante aux nouvelles régionales, par le biais d’équipes situées à Chicoutimi, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke.

L’émission TV gaie la plus écoutée au Québec

Tuesday, March 1st, 2011

L’émission de télévision gaie la plus écoutée au Québec n’est pas diffusée par TVA, Radio-Canada, Télé-Québec ou le Canal Vox, elle l’est par Gay Globe TV au http://www.gayglobe.us

Actualités de février 2011 de GGTV

Actualités de février 2011 de GGTV

Depuis 2006 maintenant, Gay Globe TV diffuse ses émissions qui s’adressent principalement à un public homosexuel mais aussi à une population beaucoup plus vaste de par le contenu de ses émissions. Films classiques, anciennes séries, documentaires et nouvelles font de la première et unique chaine gaie de télévision québécoise le leader incontesté au Québec, bien en avance sur les chaines câblées spécialisées car GGTV est accessible gratuitement à l’année longue sur Internet.

Roger-Luc Chayer, éditeur et responsable de la programmation déclare: “GGTV n’est pas un produit purement gai, il est le résultat d’un astucieux mélange de contenu ouvert à tous, conçu par des gais mais qui intéresse aussi la société en général.”

Par exemple, l’émission gaie la plus écoutée au Québec est sans contredit Les Actualités Mensuelles de GGTV animées par Roger-Luc Chayer, co-animées depuis 2 mois par Christian-Dominique Éthier, un personnage fort coloré et contesté de la communauté gaie. C’est d’ailleurs ce qui donne son charme à l’émission, un journaliste sérieux présente la nouvelle et le personnage controversé lui donne sa couleur. Un mélange qui semble plaire aux auditeurs de GGTV qui consommaient plus de 474,000 pages du site de GGTV en janvier 2011, un record de tous les temps.

La plupart des films de GGTV sont diffusés d’ailleurs en collaboration avec l’animateur et Maire Stéphane Gendron, sur sa page Facebook, qui a gracieusement accepté cette collaboration.

71- La vie gaie en prison aux États-Unis L’homophobie en prison, avec humour…

Wednesday, October 13th, 2010

Par Stéphane G.
Photo Fondation Émergence

Nous sommes en 2010 et pourtant, l’homophobie est partout, même en prison. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne vient pas  que des détenus car ils comprennent généralement que l’homosexualité en prison est une conséquence de l’incarcération.

La majorité des prisons de la Floride est située en région rurale et bien souvent, les employés qui y travaillent sont aux prises avec une mentalité dictée par l’Église qui condamne l’homosexualité. Le personnel masculin est généralement plus homophobe et il n’est pas rare de voir les détenus gais être les victimes d’une certaine forme de discrimination de la part des gardiens.

À cause de mon orientation sexuelle, j’ai souvent l’impression que les règlements me sont appliqués plus sévèrement.

Lors de fouilles générales, je suis régulièrement appelé à justifier la présence de “Gay Globe Magazine” dans mon casier. Bine qu’il soit impossible pour eux de lire les articles en français, les gardiens cherchent en vain une photo quelconque pouvant les amener à ridiculiser les homosexuels en général, et moi en particulier.

Si certains détenus sont plus homophobes que d’autres, cela est dû à mon avis au fait qu’ils sont vivement encouragés  à l’être par l’Église qui a un pouvoir énorme en prison. L’étude de la Bible y est hautement recommandée en lieu et place des programmes de réhabilitation inexistants. Voici quelques exemples d’enseignements reçus par les prisonniers, on se demandera ensuite d’où vient l’homophobie dans la société…

Levictus 12:22 L’homosexualité est une abomination!

Levictus 25:44 On affirme que j’ai le droit de posséder deux esclaves, hommes ou femmes en autant qu’ils soient achetés de nations avoisinantes.

Exodus 21:7 Un chrétien d’ici voudrait vendre sa fille comme esclave, tel que permis par la Bible cependant il n’arrive pas à se décider à savoir quel serait le juste prix de nos jours.

Levictus 15:19-24 Il n’est pas autorisé d’être en contact avec une femme pendant ses menstruations. Comment faire pour le savoir? Est-ce une question acceptable pour une femme?

Levictus 11:10 Quelqu’un ici croit que même si manger des fruits de mer est une abomination, c’est tout de même moins grave que l’homosexualité. Est-ce qu’il y a différents niveaux d’abomination?

Levictus 1:9 Si je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, cela créé une odeur plaisante au Seigneur. Cependant si les voisins s’en plaignent, dois-je les ignorer?

Levictus 11:6-8 Toucher à la peau d’un cochon mort me qualifie d’impur. Dois-je jouer au football avec des gants?

Levictus 19:19 Mon oncle a une ferme et y fait pousser deux légumes différents et ma tante s’habille avec des vêtements faits de deux tissus différents (laine et polyester). Selon la Bible il faudrait les lapider! Est-ce que le Village entier doit être présent ou ne pourrions nous pas en faire une affaire familiale privée et juste les excommunier?

Les prisonniers sortent de prison avec ces enseignements en tête et doivent ainsi réintégrer la société. Est-ce qu’on se surprendra de voir le nombre d’homophobes en liberté?

On peut écrire à Stéphane à l’adresse [email protected]

Argentine : un groupe immobilier veut construire un quartier gai
Par E-Illico

Un groupe immobilier veut construire le premier quartier privé pour homosexuels d’Argentine. L’idée est de construire “un complexe de résidences pour les gens de même sexe”, a expliqué Antonio Forte, un responsable du projet qui dément toutefois que la mesure soit discriminatoire. “Ceux qui le veulent pourront y habiter”, “ce ne serait pas exclusivement pour les homosexuels”, a-t-il précisé.

Le choix de la ville où sera construit le quartier fermé, d’une centaine de logements haut de gamme, n’a pas encore été arrêté. Par ordre de préférence : Mendoza (ouest), Cordoba (centre) ou San Luis (centre-ouest). Chaque maison sera construite selon le goût du client. Les constructeurs prévoient de plus la création d’un “lac artificiel et un centre de spa et de détente”, selon Forte.

Plus d’une centaine de couples de gays et de lesbiennes se sont mariés depuis l’entrée en vigueur de la loi en Argentine, le premier pays à légaliser le mariage homosexuel au niveau de tout le pays, en Amérique latine.

Judiciaire: Ma vie en prison aux USA…

Saturday, January 23rd, 2010

Les programmes de réhabilitation au sein du “Department of Corrections” de Floride sont quasi inexistants. Le principal programme conçu dans le but de punir les détenus consiste à les faire travailler sans rémunération.

Il n’est pas question d’inculquer aux détenus les valeurs du travail et de l’argent, comme pour tout le monde dans une société normale. Les détenus aux États-Unis apprennent que le travail peut être ennuyant, dégradant et surtout pas payant. Refuser de travailler nous conduit directement en détention avec un rapport disciplinaire sur le dos.

Différents emplois sont offerts aux détenus tant aux cuisines qu’à la buanderie, à l’entretien ménager, à la bibliothèque ou au département médical.

Tous ces emplois ne sont pas rémunérés, ne procurent peu ou pas d’avantages et sont considérés comme partie intégrante au plan de réhabilitation du détenu. Le seul emploi qui offre une rémunération est celui d’opérateur de cantine qui rapporte 75$ par mois au détenu.

Les détenus n’ont pas le choix quant au travail qui leur est assigné. Notre emploi est déterminé par l’équipe de classification avec l’objectif de répondre aux besoins de la prison et non de ceux des détenus. Seules certaines limitations physiques peuvent être prises en compte dans la détermination, par exemple une personne ne pouvant rester debout suite à une opération au dos ne sera pas assignée à un poste debout.

Dans mon cas, étant séropositif, j’ai toujours été assigné à un travail d’entretien dans les dortoirs. Maximum une heure par jour plus ou moins. Or, en novembre dernier, la prison décidait de prendre le virage vert et de se lancer dans l’agriculture. Avec neuf autres détenus, on m’a assigné au poste de fermier. Tout se fait à la main en prison par sécurité, inutile de vous dire que le poste est exigeant et vu les effets secondaires liés à ma prise de trithérapie et l’impossibilité d’avoir accès aux toilettes lorsque je suis sur la “terre”, j’ai dû cesser de prendre mes médicaments.

Lorsque j’ai demandé un rendez-vous avec un médecin, vu le risque que je prenais avec ma santé, on m’a répondu qu’il y avait pénurie et qu’une rencontre n’était pas possible sauf si je payais un supplément de 5$ pour un médecin d’un autre programme.

La prison est à cours de médecins lorsque je demande un rendez-vous mais si je paie 5$, no problem! Comme quoi même en prison, “money talks” et comme le disait si bien Bob Gratton, “Les amarécains ils l’ont l’affaire”…

Le travail c’est la santé, pas en prison!

Enfin un
premier
mariage gai en Chine
Par : AFP

L’homosexualité a connu une nouvelle avancée en Chine mercredi avec la publication en “une” du quotidien officiel China Daily d’une photo du premier “mariage” homosexuel dans le pays.

L’union entre Zeng Anquan, un architecte divorcé de 45 ans, et Pan Wenjie, un soldat démobilisé de 27 ans, a eu lieu le 3 janvier dans un bar gay de la ville de Chengdu (sud-ouest). La Chine ne reconnaît toutefois pas les unions homosexuelles.

Le bonheur des jeunes mariés n’était toutefois pas complet, leurs familles ayant refusé d’assister à la cérémonie.

Canada: putch parlementaire

Monday, December 1st, 2008

Il y a 6 semaines, le Canada allait en élection et les canadiens votaient pour un gouvernement minoritaire conservateur avec Stephen Harper comme Premier ministre. Son excellence, la Gouverneur général demandait donc à M. Harper de former un gouvernement.

Le parti libéral, dirigé par Stéphane Dion, est arrivé si bas que même dans son histoire, il n’a jamais reçu un tel taux de désapprobation. Et pourtant, voilà qu’avec l’aide des autres partis, celui dont aucun canadien ne souhaitait voir devenir Premier ministre, le deviendra par la bande, par défaut, sans avoir gagné son élection et malgré la vive opposition du peuple pourtant consulté récemment.

Est-ce démocratique? La question est sur toutes les lèvres. Dion, qui a reçu l’appui des chefs du NPD et du Bloc québécois se retrouve Premier ministre non élu, résultat d’un putch et ce n’est pas encore dit que sa Majesté approuvera ce geste et surtout, que les chefs militaires accepteront un Premier ministre non élu ni majoritaire.

À suivre…