Posts Tagged ‘gouvernement’

Le gouvernement anglais se sert des gays pour couper les vivres aux pauvres

Monday, November 7th, 2011

Rue89
Le gouvernement britannique a annoncé que les pays qui portent atteinte aux droits des gays, lesbiennes et transsexuels perdront les aides dites humanitaires qu’ils reçoivent.

Certains pourraient se réjouir d’une mesure perçue comme une prise de position forte des Anglais contre l’homophobie dans le monde. Je n’en fais pas partie.

Cette sanction n’a en effet rien d’un soutien à nos droits, mais elle est une attaque contre les nations les plus pauvres. Qui risque au contraire de réduire les ressources disponibles pour les homos et trans de ces pays.

Des organisations LGBTI africaines y voient par ailleurs un risque de stigmatisation accrue pour des communautés déjà désignées comme bouc émissaire.
Arabie saoudite, Chine et Russie épargnés

Cette décision ne répond aucunement à une demande de la communauté gay britannique et sert à justifier des coupes budgétaires probablement déjà planifiées depuis longtemps. C’est une machination politique et devrait être dénoncée comme telle par nos organisations.

Pourquoi nos gouvernements ne disent jamais rien contre les pays riches qui bafouent les droits des homos et trans, mais sont seulement prêts à menacer les pays les plus pauvres ?

Pourquoi n’entendons-nous jamais les services diplomatiques dénoncer les pratiques homophobes de l’Arabie saoudite ou de la Chine par exemple ?

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de pression internationale pour que la Moscow Pride soit enfin légalisée, quand chaque année tant de violence de la part de la police et des néo-nazis russes s’affichent sur nos écrans ?

Est-ce parce qu’il faut préserver d’importants liens politiques et économiques avec ces pays et que nous avons besoin de leur pétrole et de leur gaz ?

Les droits dits LGBT sont dorénavant présentés comme un fait de la civilisation occidentale, et tendent à être utilisés comme un gage de supériorité sur les autres. C’est pourtant un concept très récent, et en pratique, il est même loin d’être réellement acquis pour toutes les personnes concernées.
Nous ne sommes pas des missionnaires

Ce concept de droits LGBT ne vient pourtant pas de nulle part. Il y a eu de nombreuses luttes pour les imposer, le plus souvent contre ces politiciens qui aujourd’hui s’en prévalent.

Ces luttes ont été difficiles à mener, et le combat n’est pas terminé. Mener des alliances avec les homos et trans d’autres pays signifie que nous devons travailler avec eux/elles, et arrêter de se positionner en missionnaires qui savent mieux comment libérer le reste du monde.

Cette libération se fera par les homos et trans eux/elles-mêmes dans leur propre pays, et certainement pas en les punissant ou en les envahissant. Cette stratégie de libérateur soit disant « gay friendly » a déjà été utilisée pour justifier les guerres d’Irak et d’Afghanistan.

Sauf que ces dernières ont provoqué, du moins en Irak, davantage de crimes homophobes et de chasses aux sorcières, sous les yeux même des GI’s qui n’ont rien fait pour les en empêcher.

L’état d’Israël fait de même et se promeut également comme le pays le plus « gay friendly » du Moyen Orient, pour mieux faire oublier sa politique antipalestinienne.

Si nos gouvernements veulent aider les homos et trans dans le monde, ils feraient mieux par exemple d’augmenter leur contribution au Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le malaria.

Or, ils font l’exact inverse. À cause des coupes des pays riches, des millions de gens vivant avec le VIH n’auront pas accès aux traitements ARV et mourront. Parmi eux, formant une des populations les plus touchées par l’épidémie, des centaines de milliers d’homosexuels dans le monde mourront par manque de financement de la part des pays riches.

Cet argent pourrait non seulement améliorer l’accès aux traitements et à la prévention, mais permettrait de soutenir des campagnes de groupes homos localement en faveur de la décriminalisation de l’homosexualité et afin de promouvoir leurs droits.

L’homophobie et la transphobie existent partout et dans tous les pays. Prétendre que c’est un problème seulement pour les autres nations est une supposition raciste.

Cette propagande génère du racisme dans nos propres pays contre les migrants et communautés décrites comme plus homophobes que les européens blancs. Les communautés homosexuelle et trans » doivent s’ériger et refuser ces messages racistes et islamophobes.

Nous devons dire à nos gouvernements que ce qu’ils font, ils ne peuvent pas le faire en notre nom. Non, les luttes pédés, gouines et trans ne peuvent pas être utilisées contre d’autres.

Barebacking: Dans les “normes” de la société québécoise

Wednesday, June 15th, 2011

Par Roger-Luc Chayer
Photo Flickr

Dans la foulée du débat sur le barebacking, qui fait rage à Québec dans le cas de Steve Biron, le Gouvernement du Québec prend position et détermine qu’il s’agit d’une pratique acceptable.

En effet, en consultant un site connu de vente DVD gais pour adultes basé au Québec, on découvre que plus de 378 titres barebacks sont offerts et qu’ils portent tous un permis de la Régie du Cinéma du Québec.

Selon la RCQ, “Globalement, les films sont jugés à la lumière des tendances générales et des valeurs de la société québécoise, de manière à être en accord avec les règles nécessaires à son bon fonctionnement. Toutefois, lorsque la Régie estime qu’un film présente un réel danger pour l’ordre public, notamment en matière d’obscénité, elle se réserve le droit de refuser de le classer.”

Escortes: Le Gouvernement obtient le nom du client par un magazine gai de Montréal

Tuesday, July 13th, 2010

Par Roger-Luc Chayer
Photo : Panoramio

La consternation règne chez les consommateurs et personnes impliquées auprès d’escortes oeuvrant au sein de la communauté gaie depuis que le gouvernement a demandé et obtenu les listes de clients de certaines escortes qui annoncent dans un magazine gai du Village de Montréal.

Dans un jugement du 7 avril 2010 rendu par les juges Gilles Légaré et Natalie Lejeune du Tribunal des Affaires sociales, on a autorisé le dépôt des registres de téléphones cellulaires d’une escorte masculine afin de contacter les clients, de les aviser que leur identité était connue et de leur demander de remplir des dénonciations assermentées sur des éléments pourtant très personnels évidemment et qui relèvent de leur vie privée pourtant protégée.

Il s’agissait à la base d’une affaire d’aide sociale versée à une escorte masculine qui annonçait ses services dans le magazine gai en question et qui a été dénoncé par un proche.

Le bureau des enquêtes de l’aide sociale a alors ouvert une enquête et afin de prouver que l’escorte en question recevait des revenus non déclarés, a demandé au magazine gai, qui n’est évidemment pas Gay Globe Magazine, de divulguer l’identité de la personne qui annonçait et de la personne qui effectuait les placements publicitaires soit, le conjoint du bénéficiaire.

Dans le jugement publié sur Internet et rendu public, on mentionne que: “Dans une déclaration en date du 10 avril 2003, Monsieur G.L. affirme être responsable pour les petites annonces depuis 7 ans dans le magazines XXX. Il déclare que le requérant place une petite annonce d’escorte depuis au moins 7 ans et même plus. Au début, c’était le requérant lui-même qui venait payer les petites annonces mais depuis quelques années, c’est son ami qui paie. Il s’appelle G… C… Le requérant est bien la personne qui apparaît sur la photo où il place sa signature. Le requérant utilise le nom de « S… » pour son annonce. Monsieur G… L… n’a aucune idée de son chiffre d’affaires”

Plus loin, on mentionne que le gouvernement a demandé et obtenu les registres de Bell afin de retracer et de questionner directement les clients de cette escortes masculine: “À la suggestion du requérant, l’enquêteur Bonneau a procédé à une vérification auprès de clients potentiels en ce qui concerne la gratuité des services d’escorte de « S… ». Il a alors communiqué avec Bell Mobilité pour obtenir les numéros de téléphone de personnes qui ont contacté le [...] intéressées par le service d’escorte masculin offert par « S… » à la suite de la publication d’une annonce dans la revue « XXX ». L’échantillonnage couvre la période du 5 mars 2002 au 28 février 2003[14]. L’enquêteur Bonneau a ainsi pu communiquer avec six individus masculins qui ont sollicité les services d’escorte de « S… ». Le Tribunal constate qu’au cours de cette période, plus de 400 appels téléphoniques ont été logés pour recourir au service d’escorte de « S… » au numéro [...].”

Ce deux extraits soulèvent de sérieuses questions quand à la protection de la vie privée dans un contexte de consommation de services sexuels au Canada et il est encore plus préoccupant de faire cette découverte alors que les renseignements ont été demandés sans mandats et les réponses fournies volontairement alors que certaines lois obligent à la protection des renseignements nominatifs et que les médias ne produisent généralement pas sans mandat ce type d’information.

Que dit la Loi sur l’Accès à l’information?
Par Roger-Luc Chayer

La protection des renseignements personnels en possession des entreprises privées au Québec est encadrée par la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé. La loi prévoit, à l’article 2 que “Est un renseignement personnel, tout renseignement qui concerne une personne physique et permet de l’identifier.”

L’article 10 dit que “Toute personne qui exploite une entreprise doit prendre les mesures de sécurité propres à assurer la protection des renseignements personnels collectés, utilisés, communiqués, conservés ou détruits et qui sont raisonnables compte tenu, notamment, de leur sensibilité, de la finalité de leur utilisation, de leur quantité, de leur répartition et de leur support.” Enfin, l’article 13 dit que “Nul ne peut communiquer à un tiers les renseignements personnels contenus dans un dossier qu’il détient sur autrui ni les utiliser à des fins non pertinentes à l’objet du dossier, à moins que la personne concernée n’y consente ou que la présente loi ne le prévoie.”

Le magazine gai
ne commente pas
Par Roger-Luc Chayer

Le magazine gai impliqué dans cette affaire, invoqué dans le jugement, invité à commenter sur sa politique de protection des renseignements nominatifs, n’a pas souhaité répondre.

Canada: putch parlementaire

Monday, December 1st, 2008

Il y a 6 semaines, le Canada allait en élection et les canadiens votaient pour un gouvernement minoritaire conservateur avec Stephen Harper comme Premier ministre. Son excellence, la Gouverneur général demandait donc à M. Harper de former un gouvernement.

Le parti libéral, dirigé par Stéphane Dion, est arrivé si bas que même dans son histoire, il n’a jamais reçu un tel taux de désapprobation. Et pourtant, voilà qu’avec l’aide des autres partis, celui dont aucun canadien ne souhaitait voir devenir Premier ministre, le deviendra par la bande, par défaut, sans avoir gagné son élection et malgré la vive opposition du peuple pourtant consulté récemment.

Est-ce démocratique? La question est sur toutes les lèvres. Dion, qui a reçu l’appui des chefs du NPD et du Bloc québécois se retrouve Premier ministre non élu, résultat d’un putch et ce n’est pas encore dit que sa Majesté approuvera ce geste et surtout, que les chefs militaires accepteront un Premier ministre non élu ni majoritaire.

À suivre…