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Facebook efficace dans le dépistage du VIH

Sunday, September 8th, 2013

Nouvelobs.com

Une étude américaine suggère que les réseaux sociaux favorisent le recours aux autotests de dépistage du VIH.

Facebook ne serait plus seulement un lieu de rencontres et d’échanges, le célèbre réseau social pourrait bien être en train de devenir également un précieux  outil de santé publique. C’est en tout cas ce que laisse entendre les résultats d’une petite étude américaine qui vient d’être publiée en ligne dans la revue Annals of Internal Medecine. Les auteurs de ce travail viennent en effet de montrer que le fait d’initier des discussions sur le thème du dépistage du VIH dans des groupes Facebook fermés, a permis de favoriser la commande d’autotests de dépistage au sein d’une population d’individus à risque. Pour rappel, ces autotests salivaires qui ne sont, pour le moment, pas commercialisés en France, servent à la détection des anticorps anti-VIH 1 et anti-VIH 2. Ils permettent de se tester soi-même, à domicile, avec un résultat en moins de trente minutes.

Des groupes confidentiels de discussion sur le VIH 

Cette enquête scientifique 2.0 qui a duré 12 semaines a été réalisée au sein de la communauté gay masculine de Los Angeles. 112 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont accepté de participer, parmi lesquels 85% étaient des afro-et latino-américains. Une population qui présente des taux de nouveaux diagnostics particulièrement élevés. Les auteurs de ce travail ont choisi 32 leaders d’opinion qu’ils ont divisé en deux groupes. 16 d’entre eux ont été chargés de délivrer des informations portant sur le VIH, alors que pour les 16 autres il s’agissait d’initier des discussions autour de thème sur la santé en général. Toutes ces discussions se déroulaient sur des groupes confidentiels créés sur Facebook dans le cadre de cette étude. Au cours des 12 semaines de l’étude, les participants des deux groupes avaient la possibilité de commander gratuitement un autotest de dépistage du VIH.

Facebook augmente le recours aux autotests

Après 12 semaines de discussions entre les volontaires sur Facebook, les auteurs de cette étude se sont rendus compte que les hommes du groupe « Prévention VIH » étaient plus enclins à  demander des kits d’autotests. 44% des participants informés sur le VIH avaient commandé un test, contre 20% dans l’autre groupe. « Nous voulions savoir si nous pouvions utiliser ce que nous savons au sujet des sciences du comportement et des changements comportementaux, tout en l’intégrant aux nouvelles technologies disponibles », a déclaré l’auteur principal, Sean Young de l’Université de Californie. D’autre part, l’étude révèle également que, quelque soit le groupe dans lequel étaient les volontaires, les hommes ont légèrement diminué leur nombre de partenaires sexuels durant le temps de l’enquête. Les chercheurs précisent que, même si au final une faible proportion d’hommes a retourné l’autotest par la poste, leurs travaux suggèrent bel et bien que les réseaux sociaux peuvent être utilisés efficacement pour augmenter le recours aux autotests de dépistage dans les populations à risque.

 

Using Facebook to prevent HIV among at-risk groups

Tuesday, February 12th, 2013

Stanford university

New research suggests that social networking sites, such as Facebook, could be effective tools in increasing awareness about HIV and potentially reducing infection rates among at-risk groups.

For the study, UCLA researchers created Facebook groups on topics such as HIV general knowledge, stigma and prevention, and they offered the opportunity for users to request at-home HIV-testing kits. Next, they recruited 112 African-American and Latino men who have sex with men through community organizations, bars, gyms and schools, and through online ads on Craigslist, Facebook and MySpace. The study involved a 12-week intervention and one-year follow-up, and, as described in a Science Daily story:

Participants were randomly assigned on Facebook to either a general health group or a secret HIV-prevention group — one that could not be accessed or searched for by non-group members.

The researchers found that participants in the HIV-prevention group freely discussed HIV-related topics such as prevention, testing, knowledge, stigma and advocacy. Those over the age of 31 were more likely to discuss prevention, testing, stigma and advocacy topics, while younger members were more interested in HIV knowledge–related discussions.

In addition, participants who posted about prevention and testing had over 11 times the odds of requesting an HIV testing kit than participants who did not discuss those topics.

The work appears in the current issue of the journal Sexually Transmitted Diseases.

Une charte pour les saunas gais participants

Thursday, August 25th, 2011

http://www.gayglobe.us

Depuis des années à
Montréal, Rézo, anciennement
connu sous le nom de
Séro-Zéro, participe activement
à de très nombreuses
campagnes de prévention du
VIH et à des actions visant à
mieux informer le public gai
contre les ravages du SIDA
et des maladies transmises
sexuellement.
Gay Globe Magazine supporte
un petit nombre d’organisations
gaies et impliquées
dans la santé et exerce une
grande prudence avant d’appuyer
ou de recommander
de tels groupes, d’une part
parce que nous avons une
obligation morale de surveillance
de ce qui se fait en
notre nom, mais aussi pour
éviter de devenir l’outil de
campagnes plus ou moins
honnêtes. Des exemples
comme la Fondation l’Astre
ou la Fondation d’Assistance
Sidatique québécoise
sont éloquents et nos articles
dans RG à l’époque sont
encore de mise aujourd’hui. Toutefois, deux organisations
se distinguent selon
nous du reste de ce qui se
fait pour les gais, il s’agit de
la Fondation d’Aide Directe
SIDA-Montréal et de Rézo.
Dans le cadre de la nouvelle
“Charte d’engagement OK”,
pour les saunas gais, Gay
Globe Magazine rencontrait
deux des représentants de
Rézo afin d’en savoir plus
non seulement sur les objectifs
mais sur les dessous
techniques quant à l’application
de ce programme car,
au risque de nous répéter,
l’efficacité et l’efficience sont
deux concepts qui devraient
toujours guider l’octroi de
subventions du public.
Robert Rousseau, directeur
général de Rézo et Alain Arseneault,
intervenant social
au CSSS Jeanne Mance,
nous expliquaient donc que
cette nouvelle vision de la
prévention avait pour objectif
d’assurer une certaine
“norme” dans les saunas
pour hommes participants
qui comprendrait par exemple:
Assurer un accès gratuit
aux condoms en tout
temps, faciliter l’accès à du
matériel d’information sur la prévention du VIH ou des
autres ITSS et de promouvoir
les services de prévention
de la santé sexuelle.
On retrouvera donc, selon ce
concept qui a déjà intéressé
d’autres régions du monde
comme Paris, Londres ou
Sydney, de nouveaux outils
et avec la Charte, Rézo espère
pouvoir changer le taux
de transmission du VIH
auprès des clientèles de saunas
d’ici 2 ans, la durée prévue
du programme.
Doté d’un budget total de
160,000$ provenant exclusivement
de la Direction de
la Santé Publique de Montréal,
la Charte se veut être
un nouvel outil dans l’arsenal
des moyens pour contrer
une maladie qui fait encore
de nombreux ravages au
sein de la communauté gaie.
Les saunas non-participants
(seuls 4 saunas montréalais
adhèrent actuellement
au projet de Rézo) offriront
quand même les services
habituels sous la gouverne
de Rézo, dont des cliniques
gratuites de dépistage avec
infirmier.

Alzheimer : la moitié des cas seraient évitables

Tuesday, July 19th, 2011

Doctissimo.fr

La moitié des cas d’Alzheimer pourraient être évités par des changements de mode de vie, selon un nouveau modèle mathématique présenté lundi au congrès international de l’Association Alzheimer, qui se déroule à Paris jusqu’au 20 juillet 2011.

Les chercheurs ont identifié, à travers plusieurs études d’observation, toute une série de facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer sur lesquels il est possible d’intervenir ; il s’agit notamment des maladies cardiovasculaires et de leurs facteurs de risque, de l’activité physique, du niveau de stimulation intellectuelle et de l’alimentation. Pour autant, aucune étude n’a permis d’établir un lien de cause à effet entre ces facteurs de risque et la maladie d’Alzheimer, pas plus qu’il n’a été prouvé que modifier ces facteurs de risque en changeant de mode de vie entraînait une diminution du risque de développer la maladie neurodégénérative.

Deborah Barnes et ses collègues de l’Université de Californie à San Francisco sont néanmoins partis de cette hypothèse pour concevoir leur modèle mathématique et calculer ainsi la proportion de cas attribuables au diabète, à l’hypertension artérielle, à l’obésité, au tabagisme, à la dépression, à l’inactivité physique et enfin au faible niveau de stimulation intellectuelle.

Il apparaît que la moitié des cas d’Alzheimer seraient dus à ces facteurs de risque. À eux seuls, 7 facteurs de risque modifiables contribuent à hauteur de 17 millions de cas à travers le monde. Les chercheurs sont même allés plus loin et ont déterminé pour 7 facteurs de risque connus pour leur rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer la part de cas qui leur est attribuable :

- faible niveau d’enseignement : 19 %
- tabagisme : 14 %
- inactivité physique : 13 %
- dépression : 11 %
- hypertension artérielle en milieu de vie : 5 %
- obésité en milieu de vie : 2 %
- diabète : 2 %

Pour Deborah Barnes, ces résultats “suggèrent que de simples changements de style de vie tels qu’augmenter son activité physique et arrêter de fumer peuvent, avec le temps, avoir un impact énorme sur le nombre de cas d’Alzheimer”.

D’après les calculs obtenus avec le modèle mathématique, réduire de 10 % les 7 facteurs de risque pourrait prévenir 1,1 million de cas à travers le monde, tandis qu’une réduction de 25 % pourrait prévenir 3 millions de cas. Les résultats ont été publiés dans la version en ligne du Lancet Oncology.

La prochaine étape pour les chercheurs sera de réaliser des études d’intervention à grande échelle pour voir si, effectivement, changer ses habitudes de vie réduit le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Amélie Pelletier

Source
Communiqué de presse de l’Association Alzheimer, 19 juillet 2011 (résumé en ligne de l’étude sur le Lancet Neurology).

La trithérapie, un moyen efficace de prévention de la transmission du VIH

Friday, May 13th, 2011

Selon l’ONUSIDA

GENÈVE, le 12 mai 2011—Les résultats, annoncés ce jour par les Instituts nationaux de santé des États-Unis, montrent que si la personne séropositive du couple adhère à la posologie du traitement antirétroviral, le risque de transmission du virus à son partenaire sexuel non infecté peut être réduit de 96 %.

« Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).  « Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le Traitement de prévention et qu’ils y ont accès. »

Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1 700 couples sérodiscordants (l’une des personnes est séropositive tandis que l’autre est séronégative) originaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des États-Unis d’Amérique.

Seules ont été engagées dans l’essai les personnes vivant avec le VIH, dont le compte de CD4 se situe entre 350 et 550, qui ne sont donc pas encore éligibles pour un traitement personnel selon les dernières directives de l’OMS. La réduction de la transmission du VIH par voie sexuelle a été si importante que l’essai a été arrêté 3-4 ans avant les délais impartis.

« Cette avancée est cruciale car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80 % du total des nouvelles infections », a indiqué le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Les résultats produits par l’essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l’OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire. »

La mise à disposition du Traitement de prévention va non seulement encourager les personnes à effectuer un dépistage sur le VIH, mais également les inciter à révéler leur statut sérologique, à discuter des options de prévention anti-VIH avec leur partenaire et à se rendre dans les services centraux anti-VIH. En outre, cette mise à disposition va fortement contribuer à réduire les stigmatisations et les discriminations qui entourent le VIH.

« Les personnes vivant avec le VIH peuvent maintenant, avec dignité et confiance, prendre des dispositions supplémentaires pour protéger du VIH ceux qui leur sont chers », a déclaré M. Sidibé.

Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L’augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur la riposte au sida, en particulier s’il s’accompagnait d’un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements par suite de cette découverte scientifique.

L’ONUSIDA et l’OMS recommandent aux couples de prendre une décision, éclairée par des données probantes, sur la meilleure combinaison d’options de prévention anti-VIH possible. L’ONUSIDA demande instamment à ce que le Traitement de prévention soit l’une des options proposées aux couples. Les nouvelles orientations de l’OMS, qui seront publiées en juillet, aideront les pays à concrétiser cette nouvelle option de prévention anti-VIH auprès des personnes qui la choisiront. Ces orientations incluront des recommandations spécifiques sur l’élargissement de l’accès aux dépistages et au conseil anti-VIH, et l’utilisation de thérapies antirétrovirales parmi les couples sérodiscordants.

Il n’existe pas une seule et unique méthode médicale pour se protéger assurément contre le VIH. Le Traitement de prévention doit être utilisé en combinaison avec d’autres options de prévention anti-VIH. Ces options peuvent inclure l’utilisation correcte et systématique des préservatifs masculin et féminin, le report de la première relation sexuelle, la réduction du nombre des partenaires, la circoncision masculine et l’évitement de relations sexuelles avec pénétration. L’importance que revêtent les résultats de l’essai assure le bon positionnement du Traitement de prévention parmi l’ensemble complet des mesures de prévention anti-VIH.

Afin d’élargir l’accès à cette option de Traitement de prévention, l’initiative du traitement 2.0 doit être rapidement mise en œuvre pour innover, simplifier, réduire les coûts et mobiliser les communautés en faveur de l’intensification des dépistages, du conseil et des traitements anti-VIH.

L’ONUSIDA organisera une réunion de partenaires pour discuter plus avant de cette nouvelle possibilité et de ses implications pour la riposte au sida. Cette initiative prend appui sur une série de consultations d’experts qui ont été organisées par l’OMS et l’ONUSIDA sur le Traitement de prévention au cours de ces deux dernières années.

L’ONUSIDA et l’OMS travailleront avec les pays et les partenaires pour inscrire le Traitement de prévention dans la riposte au VIH et s’assurer qu’il est accessible aux personnes qui souhaitent l’utiliser au plus vite.

Un réel espoir dans la prévention

Thursday, January 14th, 2010

ATLANTA (AP) – Deux médicaments qui prévien-
nent la survenue dʼun SIDA chez le singe pourraient
bientôt être testés chez lʼhomme, selon les Centres de
contrôles et de prévention des maladies (CDC) dʼAt-
lanta (Géorgie).
Si ces deux médicaments, le tenofovir et lʼemtricitabine, qui sont déjà
utilisés pour traiter lʼinfection par le VIH, se montrent aussi efficaces
expérimentalement chez lʼhomme que chez le primate, ils pourraient
alors être prescrits à des personnes à haut risque de SIDA.
Au contraire du vaccin, qui agit en stimulant le système immunitaire,
lequel est détruit par le VIH, lʼassociation de ces deux médicaments
empêche le virus de se répliquer. Tous deux sont déjà utilisés pour pré-
venir lʼinfection chez les personnels de santé exposés accidentellement
au VIH, et chez les bébés dont les mères sont séropositives. Les prendre
quotidiennement ou une fois par semaine avant lʼexposition au virus
pourrait empêcher la contamination, au même titre que le traitement pré-
ventif de la malaria prévient cette maladie transmise par les moustiques.
Six singes macaques ont reçu les médicaments, avant dʼêtre infectés
par lʼassociation mortelle de VIH simiesque et humain, administrés par
voie rectale, pour imiter une contamination entre homosexuels. Au bout
de 14 semaines, aucun des singes nʼétait infecté alors que, dans le grou-
pe non préparé, tous sauf un lʼétaient après deux expositions seulement.
«Assurer une protection totale est très prometteur et quelque chose que
nous nʼavions encore jamais obtenu à titre expérimental», a commenté
Walid Heneine, un scientifique des CDC qui travaille sur lʼétude.
Ce qui est survenu après lʼadministration du traitement était tout
aussi passionnant: «Nous voulions savoir si le médicament lui-même
contrôlait le virus ou sʼil assurait une réelle prévention» a expli-
qué Thomas Folks, directeur des études sur le SIDA aux CDC. La
deuxième hypothèse était la bonne. «Nous avons maintenant quatre
mois de recul sans traitement et sans virus. Et les singes ne sont tou-
jours pas infectés.» Des études antérieures menées avec du tenofovir
seul avaient permis une prévention partielle. Les scientifiques ont eu
lʼidée de lui associer un second médicament. Les résultats de cette
expérience, rendus publics le mois dernier à Denver (Colorado) lors
dʼun congrès, ont tellement stupéfié lʼassistance quʼensemble, des fi- nanciers publics et privés cherchent à mener des essais chez lʼhomme.

SIDA: Traiter pour prévenir

Thursday, May 21st, 2009

C’est une nouvelle page qui s’ouvre dans l’histoire de l’épidémie. Le Conseil national du sida (CNS) présente un avis et formule des recommandations sur “l’intérêt du traitement comme outil novateur de la lutte contre l’épidémie d’infections à VIH”. Le traitement doit-il devenir un outil de prévention contre le VIH? Faut-il proposer un traitement précoce aux séropositifs dans le but de diminuer les risques de transmission? Faut-il dépister plus pour traiter plus? À ces trois questions, le Pr Willy Rozenbaum, président du CNS, répond par l’affirmative. Traitement et prévention classique deviennent complémentaires avec pour objectif de diminuer le nombre de transmissions.

Nous savons depuis plusieurs années que la diminution de la charge virale sous traitement réduit aussi le risque de transmission. Au niveau collectif, traiter au moins 50% des personnes infectées permettrait, selon de nombreuses études, de diminuer le nombre de nouvelles contaminations. Sur un plan individuel aussi, le traitement, efficace, bien pris, induit une réduction de la transmission. Mais sur cet aspect, l’avis du CNS reste mesuré, car le risque résiduel de transmission existe. Les membres du Conseil ne vont pas, comme les autorités suisses, jusqu’à expliquer que les couples sérodiscordants peuvent abandonner le préservatif, à condition que le partenaire séropositif ait un traitement efficace. Pour Willy Rozenbaum, il est cependant indispensable d’informer les séropositifs et leurs partenaires de l’existence de cette nouvelle donne et de redéfinir la complémentarité des outils de prévention: oui la capote protège du VIH, mais le traitement aussi. Il serait inefficace de les opposer.
Bien entendu, cette stratégie fait porter sur le séropositif une nouvelle responsabilité, comme le souligne l’avis du CNS: “Avec le traitement, en revanche, apparaît un moyen, médicalisé et non comportemental, dissocié de l’acte sexuel, de rendre les personnes porteuses du virus très peu contaminantes. La maîtrise de ce moyen n’est plus également partagée par les partenaires, elle relève du seul partenaire infecté, qui porte alors entièrement, si aucune autre technique de protection n’est utilisée, la responsabilité de réduire le risque pour l’autre.

Guide de prévention du VIH/SIDA

Thursday, December 4th, 2008

Comment se transmet le virus qui cause le VIH / sida ?

Les modes de transmission du VIH chez l’être humain sont maintenant bien connus :

Aucun risque
* Baisers sans échange de salive.
* Masturbation mutuelle sans utiliser les sécrétions vaginales ou le sperme comme lubrifiant.
* Frottements, massages et caresses.

Risque très faible
* Baisers avec échange de salive.
* Relations oro-génitales (fellation, cunnilingus) sans avaler le sperme ou les sécrétions vaginales.

Risque faible
* Relations oro-génitales avec ingestion de sperme ou de sécrétions vaginales sanglantes (menstruelles).
* Relations vaginales ou anales avec condom.

Risque très élevé
* Relations avec pénétration du pénis dans l’anus ou le vagin, sans condom.
* Partage d’accessoires sexuels.
* Partage de seringues, aiguilles ou autres objets servant à préparer la drogue.
* Naissance du bébé d’une mère séropositive non traitée.
* Réception de sang, de produits sanguins, d’organes ou de sperme entre 1979 et novembre 1985 (date avant laquelle on ne possédait pas de test de détection du VIH).

À noter qu’on ne peut pas attraper le virus en serrant la main, en nageant dans les piscines publiques, pas plus sur les sièges de toilettes, à travers le linge, par les ustensiles, les verres, les assiettes, la nourriture, les appareils téléphoniques, les moustiques ou les animaux. Pas question non plus de l’attraper dans un autobus, un train ou un ascenseur où se trouve une personne porteuse du virus.

Le SIDA sur Internet

Thursday, December 4th, 2008

L’Internet permet un accès rapide et efficace à l’information SIDA en autant qu’elle soit complétée sur le terrain par les professionnels de la santé.

Quelques sites répondent de façon détaillée aux questions de base soulevées par le VIH ou le SIDA, voici quelques références importantes et actives:

ONUSIDA: http://www.unaids.org/fr/default.asp
SANTÉ CANADA: http://www.hc-sc.gc.ca/dc-ma/aids-sida/index-fra.php
SOCIÉTÉ CANADIENNE DU SIDA: http://www.cdnaids.ca/
Séro-Zéro: http://www.sero-zero.qc.ca/
MIELS-QUÉEBEC: http://www.miels.org/
PORTAIL VIH-SIDA: http://pvsq.org/

Le nouveau gel anti-sida peut-il être efficace?

Thursday, December 4th, 2008

Un gel à appliquer au quotidien sur les muqueuses, comme on prendrait la pilule, pour se protéger du sida. Cette découverte de chercheurs de l’Université de Genève et de la Fondation Mintaka pourrait révolutionner la lutte contre le virus. Les scientifiques prévoient de tester leur produit dès 2010. Quel espoir peut-on mettre dans cette avancée?

Cette découverte est présentée comme un grand pas dans la lutte contre le sida…
Tout à fait. On considère que le préservatif risque de lâcher dans environ 5% des cas. En théorie, son efficacité est donc très bonne. Mais dans la pratique, si on l’utilise uniquement une fois sur deux, les résultats sont moins réjouissants.
Les statistiques montrent que les nouvelles infections sont en hausse chez les hommes. Pourraient-ils aussi utiliser un tel produit?
Oui, ce produit pourrait aussi être utilisé dans les relations anales.
Un tel gel pourrait-il être aussi efficace que le préservatif?
Tant qu’on reste au conditionnel, tout est possible! Mais il faut le prouver. La première étape était de démontrer son efficacité chez le singe.
Combien?
Selon notre expérience, entre cinq et dix ans jusqu’à la mise sur le marché.
Cette découverte représente-t-elle le grand espoir de la recherche contre le sida?
Pour ce gel, les scientifiques utilisent des microbicides. Cette approche est étudiée depuis au moins quinze ans et c’est aujourd’hui une priorité de la lutte contre le sida. Mais d’autres substances sont testées. Par exemple, des recherches sont menées sur la possibilité d’utiliser des médicaments anti-VIH au niveau local. Par le passé, certains espoirs ont été douchés. Nous pensions par exemple pouvoir utiliser des spermicides pour lutter contre le VIH.
Or, nous avons finalement réalisé que cette substance, en irritant et en provoquant des inflammations, favorise au contraire le virus. Ce piège n’a été découvert qu’en essayant le produit, et nous ne sommes pas à l’abri de tels accrocs. Mais les nouvelles substances semblent plus efficaces contre le VIH et nous avons donc bon espoir.

Dépistage annuel et traitement précoce réduiraient fortement les cas de VIH

Thursday, December 4th, 2008

Un dépistage volontaire universel et annuel du VIH suivi de la mise en œuvre immédiate d’un traitement antirétroviral (quel que soit le stade clinique de la numération des CD4) réduirait de 95% le nombre de nouveau cas en dix ans, selon un groupe de spécialistes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a mis au point un modèle mathématique publié dans le Lancet.

Les auteurs de l’étude affirment également que le dépistage volontaire universel suivi de la mise en oeuvre d’un traitement antirétroviral immédiat pourrait avoir d’autres avantages pour la santé publique, notamment en réduisant l’incidence de la tuberculose et de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. De plus, le modèle laisse entrevoir une réduction de la morbidité et de la mortalité liées au VIH dans les pays à ressources limitées où l’épidémie de VIH est généralisée, souligne l’OMS dans un communiqué.

La politique actuelle de l’OMS en matière de traitement passe par un dépistage volontaire et une évaluation clinique et/ou immunologique (p.ex. la numération des CD4) pour déterminer qui peut bénéficier d’un traitement au moyen d’antirétroviraux. Les auteurs soulignent que cet exercice est basé sur des données théoriques et s’interrogent sur sa faisabilité, notamment en ce qui concerne la protection des droits individuels, la pharmacorésistance, la toxicité et les problèmes de financement.

L’article n’annonce pas un changement d’orientation de la part de l’OMS. Les mesures préventives recommandées par l’OMS doivent être maintenues et élargies. Elles comportent notamment la circoncision, la réduction du nombre des partenaires, l’usage correct et régulier du préservatif, ainsi que des interventions ciblant les populations les plus à risque, également connues sous le nom de “prévention combinée.” L’OMS organisera au début de l’année prochaine une réunion rassemblant des spécialistes de l’éthique, des défenseurs des droits de l’homme, des cliniciens, des experts en matière de prévention et des administrateurs de programmes contre le Sida, pour discuter de cette question parmi d’autres en relation avec l’élargissement de l’utilisation du traitement antirétroviral pour la prévention du VIH.