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Facebook efficace dans le dépistage du VIH

Sunday, September 8th, 2013

Nouvelobs.com

Une étude américaine suggère que les réseaux sociaux favorisent le recours aux autotests de dépistage du VIH.

Facebook ne serait plus seulement un lieu de rencontres et d’échanges, le célèbre réseau social pourrait bien être en train de devenir également un précieux  outil de santé publique. C’est en tout cas ce que laisse entendre les résultats d’une petite étude américaine qui vient d’être publiée en ligne dans la revue Annals of Internal Medecine. Les auteurs de ce travail viennent en effet de montrer que le fait d’initier des discussions sur le thème du dépistage du VIH dans des groupes Facebook fermés, a permis de favoriser la commande d’autotests de dépistage au sein d’une population d’individus à risque. Pour rappel, ces autotests salivaires qui ne sont, pour le moment, pas commercialisés en France, servent à la détection des anticorps anti-VIH 1 et anti-VIH 2. Ils permettent de se tester soi-même, à domicile, avec un résultat en moins de trente minutes.

Des groupes confidentiels de discussion sur le VIH 

Cette enquête scientifique 2.0 qui a duré 12 semaines a été réalisée au sein de la communauté gay masculine de Los Angeles. 112 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont accepté de participer, parmi lesquels 85% étaient des afro-et latino-américains. Une population qui présente des taux de nouveaux diagnostics particulièrement élevés. Les auteurs de ce travail ont choisi 32 leaders d’opinion qu’ils ont divisé en deux groupes. 16 d’entre eux ont été chargés de délivrer des informations portant sur le VIH, alors que pour les 16 autres il s’agissait d’initier des discussions autour de thème sur la santé en général. Toutes ces discussions se déroulaient sur des groupes confidentiels créés sur Facebook dans le cadre de cette étude. Au cours des 12 semaines de l’étude, les participants des deux groupes avaient la possibilité de commander gratuitement un autotest de dépistage du VIH.

Facebook augmente le recours aux autotests

Après 12 semaines de discussions entre les volontaires sur Facebook, les auteurs de cette étude se sont rendus compte que les hommes du groupe « Prévention VIH » étaient plus enclins à  demander des kits d’autotests. 44% des participants informés sur le VIH avaient commandé un test, contre 20% dans l’autre groupe. « Nous voulions savoir si nous pouvions utiliser ce que nous savons au sujet des sciences du comportement et des changements comportementaux, tout en l’intégrant aux nouvelles technologies disponibles », a déclaré l’auteur principal, Sean Young de l’Université de Californie. D’autre part, l’étude révèle également que, quelque soit le groupe dans lequel étaient les volontaires, les hommes ont légèrement diminué leur nombre de partenaires sexuels durant le temps de l’enquête. Les chercheurs précisent que, même si au final une faible proportion d’hommes a retourné l’autotest par la poste, leurs travaux suggèrent bel et bien que les réseaux sociaux peuvent être utilisés efficacement pour augmenter le recours aux autotests de dépistage dans les populations à risque.

 

VIH/sida : la circoncision est efficace même dans la vraie vie

Sunday, August 7th, 2011

Le Quotidien du Médecin

Présentés aujourd’hui à la VIe Conférence de l’International Aids Society (IAS) organisée à Rome, les résultats de l’étude ANRS 12126 montrent qu’une intervention reposant sur la circoncision des hommes adultes réduit de façon importante la prévalence et l’incidence du VIH chez les hommes circoncis.

« Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d’une communauté », souligne l’ANRS. Coordonnée par Bertran Auvert (INSERM U1018/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et menée par Dirk Taljaard (Progressus, Afrique du Sud) et David Lewis (Institut national des Maladies Contagieuses, Afrique du Sud), l’étude conforte les résultats de trois essais randomisés menés au Kenya (2007), en Ouganda (2007) et en Afrique du Sud (2005) qui avaient conduit l’OMS et l’ONUSIDA à recommander dès 2007 la circoncision comme stratégie de prévention dans les communautés ayant une forte prévalence du VIH et une faible prévalence de la circoncision.

L’étude présentée à Rome fait suite à l’étude de 2005 en Afrique du Sud déjà conduite par le Pr Bertran Auvert. Les auteurs soulignaient alors : « La diminution importante du risque de contamination par la circoncision observée dans l’essai ANRS 1265 a été obtenue dans des conditions expérimentales soigneusement encadrées : information sur la prévention, fourniture de préservatifs, pratique médicale de la circoncision. » L’enjeu était de vérifier que cette stratégie pouvait être efficace à l’échelle d’une population régionale.

C’est ce que vient de réaliser l’étude de l’équipe du Pr Auvert conduite entre 2007 et 2010 auprès de la population adulte (110 000 personnes) du bidonville d’Orange Farm, à 45 km de Johannesbourg. Une circoncision gratuite et médicalisée était proposée à tous les hommes volontaires âgés d’au moins 15 ans. L’intervention s’est aussi appuyée sur un programme d’information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive.

Baisse de 76 %.

Plus de 20 000 circoncisions ont été effectuées au cours des trois années de l’étude, ce qui a permis de faire passer la proportion d’hommes circoncis de 16 à 50 % parmi les 15-49 ans (59 % chez les 15-24 ans). Les résultats au bout de trois ans montrent que les comportements sexuels, notamment l’usage des préservatifs, ne sont pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. En revanche, la prévalence du VIH est 55 % plus basse et l’incidence du VIH est 76 % plus faible chez les circoncis que chez les non circoncis, une réduction d’incidence peu différente de celle observée dans les trois essais princeps (60 %).

Le Dr Dirk Taljaard, l’un des deux investigateurs sud-africains de l’étude, espère que ce changement de normes sociales introduites dans cette communauté soit « pérenne ». « Nous devrions bientôt détecter une réduction de l’infection des femmes », a-t-il ajouté. Le Pr David Lewis, l’autre investigateur sud-africain, s’est réjoui de ce « résultat extraordinaire » pour « une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu’une seule fois dans la vie ».

Le Pr Auvert « Réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au sida mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est et qu’un engagement politique fort est nécessaire », a souligné le Pr Auvert.

Enfin, le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS, déclare : « Cette étude marque une étape importante qui confirme les données des essais randomisés princeps, mais cette fois-ci à l’échelle d’une communauté, dans la “vraie vie”. » La généralisation de la circoncision se poursuit à Orange Farm.

Sida : efficacité du traitement contre transmission plus grande qu’annoncé

Monday, July 18th, 2011

Midi libre

L’utilisation du traitement antirétroviral contre la transmission de l’infection au VIH est encore plus efficace qu’annoncé, selon les derniers résultats d’une étude rendus publics lundi à Rome. Cette étude HPTN 052, conduite dans neuf pays, avait été rendue publique en mai. Elle portait sur 1 763 couples sérodifférents (une personne infectée, l’autre pas) et faisait apparaître que si on traitait plus tôt la personne infectée il y avait une réduction du risque d’infection chez l’autre de 96% (28 personnes infectées, dont 27 chez les personnes traitées plus tardivement).

De fait, selon les nouvelles données publiées lundi, ce sont 29 personnes qui ont été infectées, dont 28 chez les personnes traitées plus tardivement. En outre, il est apparu que le seul cas d’infection dans le couple dont la personne infectée a été traitée tôt est intervenu très probablement juste après l’introduction du couple dans le traitement, qui n’avait pas encore réduit la charge virale. Par ailleurs, faire entrer plus tôt les personnes infectées dans un traitement leur procure un bénéfice individuel, puisque les taux de CD4, les cellules qui mesurent l’immunité, ont toujours été plus élevés chez elles que chez les personnes traitées plus tard. Il y a eu aussi chez les premières 41% de moins d’infections opportunistes reliées à l’infection au VIH, telles que la tuberculose, et de décès.

Suite à cette étude, l’OMS, qui devait présenter à Rome ses recommandations sur le dépistage et le traitement dans les couples sérodifférents, a retardé cette publication. “Ces données vont se refléter dans nos recommandations pour le dépistage des couples, et aussi dans des conseils concernant l’utilisation stratégique des ARV pour le traitement et la prévention du VIH”, a souligné Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/Sida à l’OMS. Myron Cohen (Université de Caroline du nord), qui a dirigé l’étude, s’est dit “particulièrement heureux” que l’OMS prenne en compte ces données pour ses recommandations. Les résultats de l’étude devaient être publiés en ligne lundi dans le New England Journal of medicine.

L’Aciclovir serait efficace contre le SIDA

Saturday, March 6th, 2010

Des chercheurs de l’Université de Washington ont publié lundi dans le journal médical The
Lancet les résultats de leur recherche montrant que l’aciclovir réduirait le taux de concentration
de plasma de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus responsable du Sida

Le Dr Jairam Lingappa et ses
collègues de University of
Washington ont démontré que
l’aciclovir, un traitement généralement
utilisé pour soigner le
virus Herpès Simplex de type 2
responsable de l’herpès génital,
pourrait légèrement ralentir
la progression du virus.
Les auteurs de l’étude ont mené
des tests sur 14 sites des pays
d’Afrique auprès 3.381 hommes
et femmes hétérosexuels
infectées conjointement par le
virus du sida et par le virus Herpès
Simplex de type 2.
Les chercheurs ont constaté au
bout de deux ans que la prise
de l’acyclovir réduit légèrement
la progression de l’infection à
VIH de 16%. Les auteurs de
l’étude ont tenu à préciser que
l’acyclovir ne réduit pas la transmission
du virus du Sida chez
les partenaires des personnes
séropositives.
Des études menées en République-
Unie de Tanzanie ont
relevé une augmentation des
taux d’infections sexuellement
transmissibles, ou d’irritations
et écoulements génitaux, de 5%
chez les femmes et 6% chez
les hommes en 2003–2004 à,
respectivement, 6% et 7%, en
2007–2008 (Tanzania Commission
for AIDS et al., 2008).
Malgré une association jamais
démentie entre l’infection
à HSV-2 et l’infection à VIH,
aucun élément à ce jour ne permet
d’établir l’efficacité d’une
stratégie de prévention du VIH
consistant à supprimer le HSV-
2 au niveau des communautés.
Ainsi, en 2008, les résultats
d’une vaste étude sur plusieurs
pays ont montré qu’une thérapie
suppressive par aciclovir
ne réduisait pas l’acquisition
du VIH chez les hommes et les
femmes séronégatifs au VIH et
positifs au HSV-2.
Des éléments récents confirment
le rôle joué de longue
date par les infections sexuellement
transmissibles non traitées
dans l’accélération de la
transmission sexuelle du VIH.
Par exemple, selon les résultats
d’une étude menée auprès
des ménages en Ouganda, les
personnes présentant une infection
symptomatique par le
virus de l’herpès simplex de
type 2 (HSV-2) sont près de
quatre fois plus susceptibles de
contracter une infection à VIH
(Mermin et al., 2008b).
Ces résultats cadrent avec
ceux d’un examen systématique
mené antérieurement sur
19 études et desquels il ressort
qu’une infection à HSV-2 est
associée à une multiplication
par trois des risques d’acquisition
du VIH chez les hommes
comme chez les femmes au
sein de la population générale
(Freeman et al., 2006).