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Sida: Pas de retour du VIH chez les deux patients traités par greffe de moelle osseuse

Friday, July 19th, 2013

20minutes.fr

SCIENCES – Ni chez le bébé soigné par trithérapie à sa naissance…

Des nouvelles encourageantes ont été fournies par les chercheurs dans leur quête d’un traitement curatif du VIH, lors d’une conférence sur le sida qui s’est achevée mercredi à Kuala Lumpur.

Parmi celles-ci, ils ont évoqué le cas du «bébé du Mississippi» largement médiatisé en mars dernier. Infectée par le virus du sida (VIH) contracté dans le ventre de sa mère, la petite fille avait reçu un cocktail de trois médicaments dès sa 30e heure de vie, et pendant 18 mois, avant d’être perdue de vue pendant 10 mois par les médecins. 15 mois après la fin de sa trithérapie, elle n’a toujours aucune trace détectable du VIH dans le sang.

Autre cas mentionné, celui de deux hommes séropositifs ayant fait l’objet d’une greffe de moelle osseuse qui ne présentent plus de trace du virus respectivement 15 et 7 semaines après l’arrêt de leur traitement.

Espoir mesuré

Ces signes encourageants ne signifient pourtant pas qu’un remède miracle soit à portée de main, ont averti les chercheurs. Mais ils laissent entrevoir la possibilité d’une disparition complète du virus chez les patients –un objectif encore inimaginable il y a quelques années– ou au moins d’un contrôle durable de la maladie, également appelé «rémission fonctionnelle» ne nécessitant plus la prise quotidienne de traitements antirétroviraux.

«On ne peut pas encore parler de traitement curatif», relève Timothy Henrich du Brigham and Women’s Hospital à Boston qui participe à l’étude sur les greffes de moelle osseuse. «Mais ce que je peux dire c’est que si ces patients peuvent vivre sans virus détectable pendant au moins un an, voire un an et demi après l’arrêt du traitement, les risques d’un retour du virus sont minimes» précise-t-il dans une interview téléphonique à l’AFP.

Apparus à la fin des années 1990, les traitements antirétroviraux ont été progressivement améliorés mais les millions de malades à travers le monde doivent pour l’instant les prendre à vie. Comme le virus subsiste dans des «réservoirs viraux» de l’infection, il peut réapparaître très rapidement dès que le traitement est interrompu. Pour Deborah Persaud qui dirige l’étude sur le «bébé du Mississippi», le traitement précoce des nouveaux-nés constitue probablement le meilleur moyen d’éviter que le VIH ne s’installe dans les réservoirs viraux.

1,8 million de morts par an

Quelque 34 millions de personnes sont infectées par le VIH dans le monde, et 1,8 million en meurent chaque année.

La seule guérison complète officielle reconnue à ce jour est celle de l’Américain Timothy Brown, dit «le patient de Berlin». Traité pour une leucémie par une équipe allemande, il avait été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d’un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le VIH de pénétrer dans les cellules.

Aucun des deux patients greffés à Boston n’a récupéré cette mutation, mais ils ont tous deux été maintenus sous traitement antirétroviral jusqu’à ce que les cellules transplantées soient bien implantées dans leur organisme, relève Timothy Henrich.

VIH: un nouveau traitement homologué

Monday, January 21st, 2013

Journal Métro

Un nouveau traitement oral pour les adultes atteints de VIH-1 a reçu un avis de conformité de Santé Canada, mercredi. Le Stribild, qui s’adresse aux patients n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviraux, est un médicament tout-en-un à comprimé unique et à posologie quotidienne.

«Les régimes à comprimé unique marquent une percée importante dans la pratique, car ils aident à simplifier le traitement chez de nombreux patients, commente le président et cofondateur de la Clinique médicale L’Actuel, Dr Réjean Thomas, par voie de communiqué. Grâce à l’homologation de Stribild, les médecins auront accès à une nouvelle association médicamenteuse sûre et efficace.»

Développé par la pharmaceutique Gilead, ce nouveau traitement est le premier de la firme à contenir un inhibiteur de l’intégrase, une molécule qui empêche le virus du VIH d’insérer son matériel génétique dans les cellules infectées.

Homosexualité: un traitement légal, mais pas éthique

Tuesday, January 1st, 2013

La Presse

Y a-t-il une explication biologique à l’homosexualité? Aujourd’hui encore, les experts sont divisés sur la question.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelle que soit la réponse, le groupe Ta Vie Ton Choix (TVTC) croit qu’il est possible de faire s’épanouir le potentiel hétérosexuel d’un individu. Plus de 20 études ont été menées depuis 40 ans, clame la direction de l’organisme.

La plus célèbre de ces études a été publiée en 2003 dans la revue scientifique Archives of Sexual Behavior. L’Américain Dr Robert L. Spitzer a interviewé 143 hommes et 57 femmes qui avaient déjà eu des comportements homosexuels. Du lot, 19% ont déclaré un changement «complet», sans aucun désir ou fantasme persistant pour les personnes de même sexe, et 60% ont affirmé avoir rarement des pensées homosexuelles au cours de relations hétérosexuelles.

Le président de Gai Écoute, lui, estime qu’aucune des études n’est fiable. «Michel Lizotte cite des études américaines, mais sur l’internet, on trouve n’importe quoi», tonne Laurent McCutcheon, qui a rencontré M. Lizotte à plusieurs reprises.

Lorsqu’on parle d’homosexualité, ce qui est certain, c’est que des facteurs biologiques sont en jeu, estime le Dr Richard Montoro, de la Clinique d’orientation sexuelle de l’Université McGill: «Dans la nature, il y a toutes sortes de diversité. On n’est pas ou bien blond ou bien brun, et il y a toutes sortes de couleurs pour les cheveux, les yeux, etc.»

La question de savoir si l’homosexualité est une maladie mentale s’est posée pendant de nombreuses années, mais cette théorie est aujourd’hui rejetée, notamment par l’Organisation mondiale de la santé et le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-IV). La Société canadienne de psychologie et son équivalent américain ont maintes fois exprimé leur opposition aux thérapies dites réparatrices.

«La recherche démontre d’ailleurs que les interventions pour changer l’orientation sexuelle ont un impact négatif, ajoute M. Montoro. Les personnes ont des taux de dépression et d’anxiété plus élevés qu’avant le début du traitement.»

Aucune loi n’encadre ce genre de thérapie. C’est aux associations et aux ordres professionnels de démasquer les fautifs. Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), est catégorique: ces thérapies sont injustifiables et non éthiques. Aucun professionnel de la santé ne peut prétendre que des théories scientifiques appuient la réorientation sexuelle.

«Si un de nos membres promettait à un client un traitement pour une chose qui n’est pas documentée, on irait enquêter et cette personne aurait à rendre des comptes, martèle Mme Charest. C’est la raison pour laquelle on a des ordres professionnels: pour protéger le public.»

Les psychologues peuvent avoir les mêmes préjugés que le reste de la société, dit-elle. Par contre, ils ont le devoir d’intervenir dans les règles de l’art. «Quand on est un professionnel, on n’est pas là pour l’exercice de nos croyances, on est là pour l’exercice de nos compétences.»

Et quand on mélange les religions traditionnelles à la psychologie, il faut s’attendre à un cocktail explosif, avertit la présidente de l’OPQ. «Ça donne l’illusion que le thérapeute est Dieu, qu’il parle au nom d’une puissance. Il n’a pas le pouvoir d’interpréter les codes religieux. Ce n’est pas ça qu’on a appris à l’université.»

VIH : de nouveaux patients guéris du Sida ?

Sunday, August 5th, 2012

Futura Sciences

La conférence sur le Sida pourrait tenir ses promesses d’espoir. Deux patients américains auraient guéri du Sida et douze Français survivent avec le VIH sans aucun traitement depuis 6 ans sans que la maladie n’évolue. La solution se rapproche…

Tous les espoirs sont permis. Après le cas unique du « patient de Berlin », alias Timothy Brown, seule personne officiellement guérie du Sida, la liste pourrait s’allonger de deux nouveaux noms. En effet, lors de la XIXth annual International AIDS Conference, qui se tenait du 22 au 27 juillet à Washington, deux conférenciers du Brigham and Women’s Hospital de Boston ont annoncé suivre deux patients chez qui on ne détecte plus aucune trace du VIH. Les scientifiques restent malgré tout très prudents et ne parlent pas encore de guérison, des analyses ultérieures étant nécessaires. Mais les données actuelles ont de quoi susciter l’optimisme.

L’histoire présente beaucoup de similitudes avec celle de Timothy Brown, mais également quelques différences. L’homme, en plus d’une infection au VIH, souffrait d’une leucémie. Pour traiter son cancer, il avait reçu une greffe de moelle osseuse d’un donneur présentant une mutation génétique qui empêchait le virus de pénétrer les cellules. Depuis, il est libéré du Sida.

Deux cas particuliers qui guérissent du Sida

Les deux Américains séropositifs étaient, quant à eux, atteints d’un lymphome, un cancer s’en prenant également aux cellules du système immunitaire. Leur trithérapie a dû être arrêtée avant le début du traitement contre leur tumeur, donnant l’occasion au virus de sortir de son état de latence et d’entamer de nouveau son processus infectieux. Contre leur cancer, les patients ont, eux aussi, bénéficié de greffes de moelle osseuse, mais cette fois les donneurs n’étaient pas protégés contre le Sida.

Juste avant la greffe, et juste après, le génome du VIH était détectable dans leurs cellules. Mais 8 mois après transplantation, le virus ne laissait plus aucune trace ni dans le plasma sanguin ni dans des cellules mises en culture, et ce malgré l’utilisation des tests de détection les plus sensibles. Aujourd’hui, respectivement 2 ans et 3 ans et demi après l’opération, la virémie reste indécelable.

Le VIH, ici en vert, a disparu du corps des deux hommes à la suite d'une greffe de moelle osseuse. Ils pourraient être, si la rémission est confirmée, les deuxièmes et troisièmes patients guéris du Sida.
Le VIH, ici en vert, a disparu du corps des deux hommes à la suite d’une greffe de moelle osseuse. Ils pourraient être, si la rémission est confirmée, les deuxièmes et troisièmes patients guéris du Sida. © C. Goldsmith, CDC, DP

Les deux hommes restent sous antirétroviral tant que la rémission n’est pas confirmée, et celle-ci ne pourra l’être qu’ultérieurement, après de nouvelles analyses. Cette thérapie, si elle se montre finalement efficace, ne peut cependant pas constituer une solution globale pour tous les patients séropositifs, pour plusieurs raisons.

En effet, les deux hommes ne sont pas comme la majorité des malades : ils bénéficient naturellement d’une mutation qui les rend plus résistants à l’infection au VIH. Cela joue peut-être un rôle dans l’efficacité de la thérapie, comme le suggèrent les échecs chez des patients non pourvus de la modification génétique. De plus, la greffe de moelle osseuse est périlleuse et les risques de décès suite à l’opération sont plus élevés que ceux de mourir du Sida. Elle est donc bannie pour les séropositifs non atteints d’un cancer du sang.

Vivre normalement avec le VIH sans trithérapie

Une autre étude a fait beaucoup parler d’elle lors de cette même conférence. Elle est française et annoncée par l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS). Cette fois, il n’est pas question de rémission mais simplement d’arrêt de traitement sans évolution de la maladie. Douze des quinze sujets ne prennent plus aucun médicament depuis 6 ans et ne s’en portent pas plus mal.

La petite subtilité, c’est que tous ces malades ont commencé un traitement antirétroviral dans les 10 premières semaines qui ont suivi l’infection au VIH, ce qui représente une prise en charge précoce, les délais avant de constater la contamination étant souvent plus longs.

Après 3 ans de trithérapie, l’hôpital d’Orléans leur a demandé de stopper leur médication et suit très précisément chacun de ces patients. Pour la grande majorité d’entre eux, la virémie reste indétectable, exactement comme s’ils étaient toujours sous traitement. Pourtant, cela fait 6 ans qu’ils n’ont pas avalé un comprimé.

C’est une excellente nouvelle car les personnes séropositives sont condamnées à prendre à vie leurs médicaments, qui n’éliminent pas le VIH mais le maintiennent à des taux très faibles. Cela montre qu’il est parfois possible de vivre tout à fait normalement, même contaminé par le virus du Sida. De plus, cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour comprendre le mécanisme et tenter de le généraliser à tous les patients.

La lutte contre le Sida prouve qu’elle est toujours active et que la rémission complète ne relève pas de l’utopie. Malheureusement, le monde sans VIH n’est pas encore pour demain, et le virus causera toujours de nombreux décès à travers la planète…

http://www.gayglobe.us

Sida : des patients en rémission après un traitement précoce

Sunday, August 5th, 2012

LeFigaro

Sur 15 patients traités très tôt après l’infection, 11 n’ont plus besoin de médicaments depuis six ans. Des résultats surprenants qui intéressent la communauté scientifique.

Des patients infectés par le virus du sida, mais traités ultraprécocément, parviennent à se passer de médicaments depuis plus de six ans, sans que la maladie se mette à nouveau à flamber. Ces résultats très intéressants, rendus publics jeudi par l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites lors de la Conférence mondiale sur le sida qui se termine vendredi à Washington, ouvrent des perspectives très intéressantes.

Si la lutte contre le sida a beaucoup progressé, les médicaments actuels doivent être pris à vie, car ils ne peuvent éliminer complètement le virus. L’arrêt du traitement conduit dans la plupart des cas à une remontée rapide du nombre de virus dans le sang, imposant alors la reprise des antirétroviraux. L’obstacle majeur à l’éradication du virus du sida réside dans le fait qu’il a la capacité de se cacher dans les cellules qu’il infecte, notamment les lymphocytes T CD4, mais aussi dans d’autres «réservoirs».

Résultat spectaculaire

Il y a une dizaine d’années, des médecins de l’hôpital d’Orléans, dans le cadre d’un essai, avaient commencé à donner à des patients un traitement antirétroviral très précocement, dans les dix premières semaines après l’infection: le diagnostic précoce avait été possible du fait d’une primo-infection symptomatique (les patients au moment de la contamination avaient présenté certains troubles spécifiques: fièvre, fatigue…).

Quinze patients ont été traités ainsi, pendant environ trois ans. Puis les médicaments ont été arrêtés et tous ont été surveillés de manière précise et rapprochée par des équipes de chercheurs. Le résultat est assez spectaculaire puisque onze de ces patients sont toujours en rémission: avec un recul de six ans, ils n’ont toujours pas besoin de prendre de médicaments. De façon inattendue, l’infection de ces patients reste contrôlée, avec une quantité de charge virale quasi indétectable, sans aucune thérapeutique.

Les chercheurs visent à analyser les mécanismes à l’œuvre dans ce contrôle de l’infection à long terme, malgré l’arrêt des traitements. D’une part, il semble que le traitement ultraprécoce pourrait être préconisé, si ces données sont confirmées par d’autres. Par ailleurs, des analyses pointues sur ces rémissions pourraient faire découvrir aux chercheurs des nouvelles pistes pour contrôler l’infection sans traitement, même en l’absence de prise en charge précoce.

http://www.gayglobe.us

Prévention du VIH/sida : un traitement antirétroviral testé

Friday, January 6th, 2012

Radio-Canada
Un traitement antirétroviral pris de manière intermittente peut-il réduire le risque des gais d’être infectés par le VIH?

C’est à cette question que tente de répondre la phase pilote de l’essai IPERGAY, qui a commencé dans trois hôpitaux français et qui sera ensuite menée au CHUM (Hôtel-Dieu de Montréal).

L’essai sera réalisé sur 1900 volontaires et évaluera si ce traitement, associé à une stratégie renforcée de prévention, peut réduire le risque d’infection des hommes gais.

D’autres études ont montré l’intérêt de l’utilisation des antirétroviraux en matière de stratégie de prévention de l’infection par le VIH.

Les médecins observent une augmentation des comportements à risque dans la plupart des pays du Nord chez les homosexuels depuis les dernières années.

Les participants ne prendront pas le traitement antirétroviral en permanence.
« Cette stratégie devrait permettre d’éviter les contraintes d’une prise permanente d’antirétroviraux, de favoriser ainsi une bonne observance de la prise du médicament et également de permettre de limiter leurs effets indésirables potentiels ainsi que le coût du traitement. » — Jean-Michel Molina, Université Paris 7 Diderot

L’étude comporte deux groupes : un premier recevra un traitement antirétroviral, et le deuxième un placebo. Ni le médecin ni le volontaire ne sauront s’ils prennent un traitement actif afin de ne pas les inciter à prendre des risques.

VIH: le traitement de la maladie évolue

Sunday, November 6th, 2011

Cyberpresse
Trente ans après l’apparition des premiers cas de VIH dans le monde, les personnes atteintes du virus ont de nouvelles raisons d’espérer.

Après des années de recherches et d’études, un nouveau médicament, le raltégravir, semble donner d’excellents résultats en plus d’entraîner moins d’effets secondaires désagréables pour les patients.

Le président-fondateur de la clinique montréalaise L’Actuel, Réjean Thomas, indique que 300 patients de sa clinique suivent un traitement avec le nouveau médicament. Selon lui, celui-ci a démontré une excellente efficacité et les patients l’ont particulièrement bien toléré. Ils ont subi moins d’effets secondaires, en plus de voir leur charge virale diminuer (soit la quantité de virus contenue dans le sang), tout comme leur niveau de contagion.

Le Dr Thomas affirme également que la perception du VIH s’est transformée au fil des ans. Il y a quelques années, les spécialistes de la santé préféraient attendre que le système immunitaire des personnes atteintes soit affecté avant d’entamer un traitement. Aujourd’hui, dit-il, les médecins préfèrent agir sans attendre afin de s’attaquer rapidement au virus.

De plus, le Dr Thomas note que l’idée de guérir le VIH était complètement absurde il y a quelques temps, alors que cette possibilité est maintenant abordée dans les congrès sur la maladie.

Toutefois, il faut rappeler qu’aucun traitement ne permet de guérir la maladie pour l’instant et qu’elle reste très meurtrière partout dans le monde.

Selon la compagnie pharmaceutique Merck, environ 65 000 Canadiens vivaient avec le VIH en 2008.

Mon expérience du traitement d’urgence contre le VIH

Saturday, July 23rd, 2011

Yagg.com

Bonjour tout le monde,

On parle beaucoup de « PrEP » en ce moment (Prophylaxis Pré-Exposition en anglais). Mais j’aimerais revenir un peu sur la bonne vieille « PEP » (Prophylaxis Post-Exposition), que l’on appelle plus communément le « traitement d’urgence ». Celui que l’on peut prendre après un risque d’exposition au VIH – et notamment après un rapport sexuel à risque (plus d’infos).

Récemment pas mal de monde est en effet venu m’aborder sur le sujet. Et ce avec une certaine inquiétude. C’est pourquoi je souhaite partager avec vous ma propre expérience de la prise d’un tel traitement il y a quelques temps. Histoire de rassurer, de rappeler que ce n’est pas anodin mais qu’il ne faut pas pour autant dramatiser.

L’important est de se dire qu’il n’y a pas de fatalité et que l’on est jamais seul dans tout ça.

Le contexte de la prise de risque

Après des semaines d’activité sexuelle intense sans manquer une seule fois de me protéger, une nuit à l’occasion d’un rapport sexuel, mon partenaire (occasionnel) et moi ne mettons pas de préservatif. Il ne s’agit en rien d’un accident de préservatif et je suis entièrement co-responsable de cet acte.

Nous sommes en plein milieu de la nuit et comme souvent dans ce genre de situation, je me retrouve bête. J’hésite vraiment sur le traitement d’urgence. Je prends donc mon joker coup de fil à un ami et décide de réveiller Jonathan pour qu’il me dise d’aller aux urgences en chercher un. J’avais juste besoin qu’une personne de confiance me dise « vas y ».

Les urgences

Je me présente tranquillement au guichet des urgences et ai simplement dit : « Bonjour, je viens pour un traitement d’urgence contre le VIH ». Le personnel de l’hôpital n’a pas besoin d’en savoir plus. Après une bonne heure d’attente, je suis reçus par un médecin. Je lui explique la situation et s’en suit une conversation assez ahurissante pour mes oreilles de militant Sida :

« il était séropositif ?
- je n’en sais rien. »

« vous avez saigné ?
- je n’en sais rien. »

« il a éjaculé en vous ?
- non. »

« bon, il y a un risque sur 4000.
- … »

Bien entendu cette estimation est une connerie monumentale qu’il a surement inventée pour me rassurer. Néanmoins la situation était suffisamment à risque pour que la décision soit prise d’initier un traitement (un pd qui se fait baiser sans capote et qui n’en sait pas plus sur son partenaire sexuel occasionnel, en général on hésitera pas une seule seconde). Étant néanmoins arrivé relativement tôt, rendez-vous est pris le lendemain au service infectio pour initier le traitement.

La consultation infectio

Je passe par le bureau des entrées où, malgré la gratuité du traitement, il faut que vous délivriez votre carte vitale et carte de mutuelle. Ce n’était pas anonyme, du coup. Et je ne sais pas si cette possibilité existe en France de pouvoir prescrire des traitements d’urgence de manière anonyme (à confirmer).

Je tombe ensuite sur un jeune (et bel) interne qui me pose un tas de question au cours d’un examen clinique, tant sur le risque que sur ma santé en général. Il a suivi scrupuleusement la procédure qui était détaillée dans son kit « AES » (Accident d’Exposition au Sang, c’est le terme qui sera utilisé pour vous délivrer un traitement d’urgence). Il me fait alors une ordonnance comprenant :

- la prise de deux médicaments utilisés dans le traitement du VIH (je reviendrai après dessus) ;
- la prise de médicaments limitant les effets secondaires liés à ces traitements, tels que les diarrhées et nausées ;

S’en suis une séance #prise de sang# pour faire un dépistage des principales IST et du VIH (oui parce que si vous êtes déjà infecté mais que vous ne le savez pas, inutile de prendre un traitement d’urgence, cela pourrait même mener à des complications).

J’ai eu le droit à une conversation originale avec l’interne en infectio :

« Bon courage. Mais la prochaine fois, hein, mettez un préservatif.
- Si c’était aussi simple que de le dire, je l’aurais fait !
- Vous voulez dire qu’on vous a forcé ?
- Non, non. Ce n’est pas ça. »

Je n’avais pas d’explication à donner à ma prise de risque, je ne la comprends pas moi-même sur le moment. Pour autant l’idée de penser que l’on me prenne pour un inconscient irresponsable me déplait. Mais là, je n’avais pas envie de débattre. Je suis allé prendre mes rendez-vous pour le suivi toutes les semaines et pars chercher le traitement en pharmacie hospitalière.

Et me voila avec 28 jours de traitements. Et une question en tête : « ou est-ce que je vais le commencer ? »

L’initiation du traitement

Je n’avais pas envie de rentrer chez moi où je vivais à l’époque chez mes parents. J’ai donc roulé avec ma vieille bicyclette jusqu’au lieu qui me semblait le plus approprié pour commencer à prendre un traitement : le local de l’association AIDES – où je milite. Certainement le seul endroit où tu peux t’assoir, déballer tes paquets de médoc, discuter de la météo, prendre les premiers cachets, sans que personne te fasse une tête de zombie en te regardant de travers.

Au contraire, j’ai trouvé auprès de mes amis militants beaucoup de soutien. Ils m’ont bien sûr demandé dans quel contexte ça s’est passé mais sans me dire « bon… Vincent, t’aurais quand même pu mettre une capote ». Si un jour cela vous arrive, n’oubliez jamais de compter sur vos amis et d’être dans un lieu où vous vous sentez à l’aise pour commencer le traitement !

Celui-ci se composait donc  :
- d’1 cachet de Truvada (Tenofovir+Emtricitabine) à prendre une fois par jour (la pilule bleue) ;
- de 2 cachets de Kaletra (Lopinavir boosté par Ritonavir) à prendre deux fois par jour (les pilules oranges) ;

Il s’agit d’antirétroviraux souvent utilisés dans le traitement des personnes séropositives pour contrôler le VIH. L’idée étant ici d’attaquer à forte dose le virus dès son entrée pour qu’il ne puisse s’installer (je vulgarise là…).

Les premiers effets secondaires

Mes amis ont été très gentils. Ils m’ont emmenés dans une brasserie histoire de me changer les idées. Ce qui était le bienvenu après plusieurs heures passées à l’hôpital, seul. Et le petit choc que ça me fait quand même de prendre un risque. Je n’aime pas ça. Je m’en veux et me sens faible de n’avoir pas su me contrôler sur le moment.

Le premier effet secondaire de la prise d’un traitement d’urgence, c’est bel et bien de vous faire réfléchir. Sur le pourquoi du comment. Qu’est-ce qui a fait que j’ai pris un risque ? Sur quels éléments je peux agir pour que ça ne se reproduise plus ?

Mais les effets sur l’organisme, eux non plus, ne se sont pas faits attendre. Je me suis senti très très fatigué dans les heures qui ont suivies la première prise. Je me suis tout simplement endormi… et au réveil j’ai eu le droit aux fameuses nausées et diarrhées.

« Mince… j’ai un rendez-vous dans une heure » + « mince je commence mon nouveau job… demain. »

Il va falloir apprendre à repérer où sont les chiottes où que vous alliez.

Fort heureusement les effets secondaires durent principalement les premiers jours et ont été relativement supportables. Et grâce aux médocs et au fait que mon corps s’habitue au traitement, ils s’estompent peu à peu. Chez certains c’est un peu psycho-somatique aussi les effets secondaires. La culpabilisation et la peur sont telles que le corps extériorise physiquement. Malgré mes questionnements, j’étais néanmoins zen.

Un mois avec un traitement

Pour mon premier jour de boulot j’ai dit à une collègue bien sympa que je prenais un traitement (sans entrer dans les détails) et que parfois j’aurais juste besoin de m’absenter 2/3mins, si elle pouvait me remplacer dans ces moments là.

J’en avais parlé à ma médecin du travail le matin même avant de commencer. Elle ne m’a donné aucun conseil sur la manière dont je pouvais en parler à ma chef ou les droits dont on dispose dans ces moments là. very useful…

Mais bizarrement les effets secondaires ne m’ont pas beaucoup perturbés quand j’étais au boulot. C’était soit le soir, soit le matin en me levant que je les subissais. Sinon, la journée, j’étais relativement tranquille.

Non le plus dur ça a vraiment été de prendre le traitement tous les jours. Au début ça va. Au bout d’une bonne dizaine de jour, chaque matin, je posais sur ma main les 3 cachets qui me paraissaient chaque jour encore plus gros que la veille. Je les fixais en me disant qu’il fallait que je les prenne. Mais en même temps ils me dégoûtaient.

J’en avais tellement pas envie que si je n’avais pas mis mon téléphone portable à sonner à 8h et à 18h chaque jour, je les aurais oublié la plupart du temps. Comme si mon esprit voulait refouler cette prise de traitement.

Pour moi les difficultés ont donc davantage été dans la tête que dans le corps.

La famille…

Vivant chez mes parents à l’époque, j’avais fait le choix de leur cacher. C’était sans compter que la mère est parfois curieuse… Et quand elle trouve quelque chose de suspect et qu’elle ne comprend pas… comme toute personne « connectée », elle va sur Google regarder ce que c’est.

www.google.fr => « Truvada » => premier résultat : « Truvada® est l’association fixe de deux médicaments antirétroviraux actifs contre le VIH »

Je ne veux même pas imaginer ce qui s’est passé dans sa tête, son cœur et ses tripes.

Je rentre tranquillement chez moi. L’heure du repas arrive. Je me doute bien sûr de rien. Discussion. Mon père parvient à amener sur la table le sujet du « Sida », comme il dit. Pas compliqué de parler de ça avec moi en même temps. Puis il dévie légèrement…

« Et comment on fait lorsqu’on a un fils qui a le « Sida »
Moi, naïf, pensant que la conversation se poursuivait, je réponds :
- Et bien il existe un certain nombre de structures de soutiens qui peuvent accompagner les parents et leur enfant ensemble pour que tout se passe bien.
- C’est quoi ces médicaments dans ta chambre ?

Silence.
Regard noir.

« Vous avez fouillé dans ma chambre ?
- La table de nuit était ouverte.
- Non, elle était fermée. Ce traitement est un traitement que l’on peut prendre après une prise de risque. Il sert à réduire le risque de contamination au VIH.
- Tu as pris un risque ?
- Oui.
- Ça existe vraiment ce genre de traitement ?
- Oui.
- Je n’y crois pas.
A la mère, un brin rassurée, d’intervenir :
- Mais puisqu’il te dit que c’est ça, il connait mieux que toi ! »

Bon vous l’aurez compris, c’est une expérience que je n’ai toujours pas digérée. J’ai pris le risque de cacher le traitement plutôt que de me prendre la tête à leur expliquer direct. Ça m’est retombé dessus… à chacun de faire le bon choix en fonction de son milieu familial. Mais c’est vrai que de le dire dès le début évite certains soucis…

Le suivi médical

Rendez vous avec mon joli interne chaque semaine, avec alternance entre prise de sang et rendu du résultat. Rien de spécial à ce niveau là.

J’ai perdu du poids. 2 ou 3kg… Ce qui n’est pas étonnant vu que les traitements et l’effet psychosomatique ont un sacré impact sur l’appétit.

Rien d’autre à signaler sinon… à la fin du traitement on demande de revenir dans trois mois pour faire un test de confirmation. J’irai faire cela au Royaume-Uni où j’ai découvert une approche bien différente de la santé sexuelle…

La réflexion…

Voilà, après de nombreux mois qui se sont écoulés je ne peux pas dire que j’ai vraiment tout compris sur cette prise de risque. Ça aura été ni la première ni la dernière mais la seule pour laquelle je décida d’aller prendre un traitement d’urgence.

En essayant de me pencher un peu dessus, j’ai trouvé certains points communs à chacune d’entre elles : un lit, le fait d’avoir déjà baisé avec la personne avant et une forte excitation souvent liée au précédent point. En gros j’ai beaucoup moins de chance de prendre un risque sexuel lors d’un gang bang trash bien pervers la nuit au milieu d’un bois que sur un lit douillet au chaud avec une personne que j’apprécie. D’où ma citation préférée en prévention : « le romantisme est facteur de risque ».

Le fait d’être à chaque fois dans une période où je ne me sens pas fort a peut être été le déclencheur. Quand je me sens bien de manière générale, j’arrive sans trop de problème à me dire : « ok, alors là t’es en train de prendre grave ton pied. Met la capote pour autant. » Et je le fais. Alors que quand je me sens moins bien, la négociation avec moi-même prends beaucoup plus de temps. Suffisamment parfois pour que l’autre ait pris sa décision avant moi d’y aller sans.

En conclusion ?

Prendre un traitement d’urgence n’a pas été anodin. Davantage pour ce qui s’est passé dans ma tête que du fait des effets secondaires sur mon corps. J’ai eu la chance d’être soutenu par mes amis. Soutenu explicitement et implicitement en me donnant la possibilité de parler librement de cela et de prendre mon traitement sous leurs yeux, sans être jugé.

Cette expérience m’a donné l’opportunité aussi de réfléchir sur ma santé sexuelle, mon rapport au risque et à la prévention. Et aujourd’hui, même s’il m’arrive toujours de prendre des risques, cela est beaucoup moins fréquent. Voire ça n’est pas arrivé depuis un sacré bout de temps malgré de grosses baisses de morales. Et cela je le dois à toutes ces heures passées à réfléchir sur ma santé, à l’exprimer librement et en discuter avec mes amis.

J’aurai bien aimé que le médecin infectio saisisse l’occasion du traitement pour aborder ces questions avec moi – mais il faut croire que tous ne sont pas à l’aise avec ce sujet. Ce qui est une vraie lacune en termes de prévention. Je n’ai pas besoin de conseils, juste qu’on me laisse la possibilité d’en parler et d’être écouté.

Voilà pour ma part…

Je comprends que certainEs, après avoir pris une fois un traitement d’urgence, ont encore plus de mal à faire la démarche d’en prendre un autre lors d’une nouvelle exposition à un risque. Si tel est votre cas, appelez un pote et demandez lui : « j’y vais ou pas ? ». Même si vous connaissez la réponse, au moins, vous n’êtes pas seul.

Pour les mauvaises langues, je ne pense pas que ça donne un « avant-goût » de ce qu’est la vie avec le VIH. Ici on parle de 28 jours seulement tout en étant à priori encore séronégatif… c’est incomparable.

Sida : efficacité du traitement contre transmission plus grande qu’annoncé

Monday, July 18th, 2011

Midi libre

L’utilisation du traitement antirétroviral contre la transmission de l’infection au VIH est encore plus efficace qu’annoncé, selon les derniers résultats d’une étude rendus publics lundi à Rome. Cette étude HPTN 052, conduite dans neuf pays, avait été rendue publique en mai. Elle portait sur 1 763 couples sérodifférents (une personne infectée, l’autre pas) et faisait apparaître que si on traitait plus tôt la personne infectée il y avait une réduction du risque d’infection chez l’autre de 96% (28 personnes infectées, dont 27 chez les personnes traitées plus tardivement).

De fait, selon les nouvelles données publiées lundi, ce sont 29 personnes qui ont été infectées, dont 28 chez les personnes traitées plus tardivement. En outre, il est apparu que le seul cas d’infection dans le couple dont la personne infectée a été traitée tôt est intervenu très probablement juste après l’introduction du couple dans le traitement, qui n’avait pas encore réduit la charge virale. Par ailleurs, faire entrer plus tôt les personnes infectées dans un traitement leur procure un bénéfice individuel, puisque les taux de CD4, les cellules qui mesurent l’immunité, ont toujours été plus élevés chez elles que chez les personnes traitées plus tard. Il y a eu aussi chez les premières 41% de moins d’infections opportunistes reliées à l’infection au VIH, telles que la tuberculose, et de décès.

Suite à cette étude, l’OMS, qui devait présenter à Rome ses recommandations sur le dépistage et le traitement dans les couples sérodifférents, a retardé cette publication. “Ces données vont se refléter dans nos recommandations pour le dépistage des couples, et aussi dans des conseils concernant l’utilisation stratégique des ARV pour le traitement et la prévention du VIH”, a souligné Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/Sida à l’OMS. Myron Cohen (Université de Caroline du nord), qui a dirigé l’étude, s’est dit “particulièrement heureux” que l’OMS prenne en compte ces données pour ses recommandations. Les résultats de l’étude devaient être publiés en ligne lundi dans le New England Journal of medicine.

L’ONU avance vers un traitement “universel” du sida

Wednesday, June 15th, 2011

Lemonde.fr

Les pays riches se sont engagés pour un traitement universel de tous les séropositifs dans les pays pauvres, soit 15 millions de personnes d’ici 2015.  Cette promesse a été saluée jeudi 9 juin par les associations, même si la question des financements reste en suspens.

Cet engagement a été trouvé à l’issue de négociations qui ont duré plusieurs jours et se sont achevées mercredi soir, a expliqué un diplomate négociateur qui s’exprimait sous couvert d’anonymat. L’Onusida estime que si l’on met 15 millions de personnes sous traitement dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, cela revient à un traitement universel. Un projet de déclaration finale du sommet de l’ONU confirme que les participants au sommet “s’engagent à accélérer les efforts vers l’objectif de l’accès universel au traitement antirétroviral” avec comme objectif “15 millions de personnes vivant avec le VIH d’ici 2015″.

LES ONG SATISFAITES MAIS MÉFIANTES QUANT AU FINANCEMENT

Cette mesure a été saluée par les ONG Act Up Paris, Aides et Médecins sans frontières, mais il reste aux pays donateurs à se mettre d’accord sur les financements. Plus de 6 millions de personnes reçoivent actuellement un traitement pour lutter contre le sida et le VIH dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. Mais plus de 9 millions de personnes n’ont aucun traitement et quelque 1,8 million de personnes meurent du sida chaque année.

“Ce nouvel engagement doit désormais se concrétiser par des mesures immédiates et mettre un terme au gel des financements de la lutte contre le sida au niveau international”, a souligné Act Up. La porte-parole de l’association explique toutefois qu’“il n’y a pas de plan d’action précis” quant au financement des pays. “C’est un engagement historique, dont la dynamique va permettre à la communauté internationale de redoubler d’efforts et de véritablement rattraper le retard pris sur cette pandémie hors de contrôle”, a souligné Emmanuel Trénado, directeur adjoint d’Aides.

OPTIMISME SUR LA QUESTION DU COÛT DU TRAITEMENT

Les négociateurs se sont aussi mis d’accord sur l’élimination de la transmission du sida entre mère et enfant d’ici 2015 et pour cibler les actions de prévention sur les populations vulnérables. Le ministre des affaires étrangères brésilien Antonio Patriota a souligné que “rien dans les accords de l’OMC sur la propriété intellectuelle liée au commerce ne va empêcher les pays d’adopter des mesures pour protéger la santé publique”.

La baisse des coûts et la généralisation des médicaments génériques est l’une des préoccupations des pays pauvres pour faire face à la pandémie. Le coût annuel du traitement du VIH et du sida a chuté dans des proportions considérables grâce aux génériques. Le coût annuel par patient était d’environ 10 000 dollars en 2001 mais n’est désormais plus que de 67 dollars selon une experte de Médecins sans frontières.

Trente ans après la découverte du virus du sida, qui contamine encore 7 000 personnes par jour, l’ONU organise un sommet de trois jours sur les futurs engagements de la communauté internationale contre le sida. Il rassemble une trentaine de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement et de vice-présidents, principalement d’Afrique. Lors des négociations qui avaient lieu en parallèle du sommet ces derniers jours, les pays pauvres se plaignaient de l’absence de volonté affichée par les pays riches de débourser les montants nécessaires pour la prise en charge de tous les malades.

1995- Guérir complêtement du SIDA!

Thursday, January 27th, 2011

Ce titre vous accroche? Rien d’étonnant car c’est là la toute nouvelle tactique de quelques personnes de Montréal qui veulent utiliser le désespoir des malades pour faire fortune. Le promoteur du traitement XC-100 installe des cartes d’affaires avec ce seul titre et un numéro de téléphone à la sortie des pharmacies du village, endroit très fréquenté par les malades du SIDA. RG a entrepris de contacter la personne responsable et sous le couvert de l’anonymat, on apprend que l’homme qui refuse de s’identifier demande 10,000$ U.S. pour deux injections qui feront disparaître toute trace du SIDA. Le montant de 10,000$ sera versé dans un compte in trust d’un avocat de Montréal et une clinique médicale connue, de mèche avec le vendeur, examinera le patient et lui injectera les deux doses du produit miracle. Il va de soi que le médecin n’ouvrira aucun dossier sur le patient de peur de perdre son permis de pratiquer. Le médicament appelé XC-100 serait un produit déjà très connu aux Etats-Unis et souvent utilisé. On ne ferait pas bonne publicité du produit car il y aurait plus d’argent à faire avec les médicaments conventionnels qu’avec c eproduit révolutionnaire au dire le faussaire. Les personnes concernées seront avisées qu’il n’existe à ce jour aucun traitement du SIDA et que des recherches très prometteuses se font actuellement à l’Hôtel-Dieu de Montréal sur un médicament appelé GSPH-1. Le simple fait de passer par un avocat anonyme, de se faire examiner par un médecin qui ne veut pas savoir votre nom et qui donnera encore moins le sien et que le numéro de téléphone à signaler pour avoir des informations est celui d’un paget devrait être suffisant pour faire croire à une escroquerie.

Les traitements médicaux anti-âge

Thursday, May 21st, 2009

Le vieillissement est un processus normal évolutif chez l’homme et comme rien n’est plus naturel, il est normal d’en subir les effets invalidants. Rien n’est plus faux selon de nombreux chercheurs et spécialistes médicaux qui oeuvrent dans une spécialité nouvelle, le rebalancement hormonal anti-vieillissement chez l’homme. Il ne s’agit pas ici de science-fiction mais de médecine technologique disponible au Canada et aux États-Unis. L’être humain, jusqu’au siècle dernier, avait une espérance de vie, dans les meilleures conditions possibles, de 45 à 55 ans, avec de rares exceptions à 60 ou 70. Aujourd’hui grâce à l’évolution génétique, à une meilleure alimentation, aux nombreux médicaments qui combattent le cholestérol, l’inflammation ou la démence, un homme en santé ordinaire peut vivre facilement jusqu’à 82 ans au Canada et souvent jusqu’à 90 ans. Ce phénomène s’accompagne malheureusement par l’apparition de nouvelles conditions que la médecine peut identifier et maintenant traiter, tout se passerait au niveau hormonal.
La plupart des hormones chez l’hommes tendent à être moins présentes avec les années et certaines cessent presque d’être produites probablement, selon les spécialistes du vieillissement, à cause d’une programmation génétique qui ne prévoyait pas qu’un humain puisse vivre aussi longtemps. Il est fréquent que dès l’âge de 40-45 ans, un homme manifeste des baisses plus ou moins marquées de sa production hormonale globale sans que cela ne soit lié à son alimentation ou à ses habitudes de vie. C’est une question de programmation génétique et la médecine peut intervenir afin de rééquilibrer ces taux hormonaux et surtout, faire disparaître les symptômes du vieillissement. Il faut trouver un médecin moderne, ouvert et lucide, ce qui est une denrée rare au Québec mais il en existe quelques-uns à Montréal qui peuvent être intéressés par cette question. Les hormones les plus souvent affectées et sur lesquelles on peut intervenir afin de redonner la vigueur d’un homme de 20 ans à un homme de 60 sont la testostérone (virilité, érections et muscles), l’hormone de croissance humaine (état des os, de la peau et forme physique), le taux de cortisol (stress, état général de bien-être et moral élevé) le tout, associé à un excellent régiment anti-inflammatoire pour éviter tout dommage à long terme sur les tissus et le cartilage. D’après les spécialistes anti-âges qui opèrent des cliniques spécialisées aux États-Unis (New York) et qui prennent même des patients de Montréal, il est possible de recouvrer sa forme et sa vitalité des années passées mais un suivi régulier s’impose puisque ces hormones peuvent aussi causer des dégâts que l’on peut éviter avec des prises de sang de contrôle, faites régulièrement. Il est très important de ne pas confondre le traitement médical anti-âge avec l’esthétique comme il se fait souvent dans les publicités. Exigez des médecins spécialistes hormonaux et non des esthéticiennes… Pour en savoir plus sur les traitements médicaux anti-âge, consultez cet excellent site Internet de la clinique Mayo des États-Unis au http://www.mayoclinic.com/health/male-menopause/MC00058

Alerte au test SIDA de Sidaventure

Thursday, March 26th, 2009

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a mis en garde mardi contre l’essai “non autorisé” d’un produit à base de plantes proposé sur le Net aux personnes infectées par le virus du sida par l’association Sidaventure. “L’Afssaps souhaite mettre en garde les personnes infectées par le VIH sur le fait que le protocole expérimental dénommé A72 ou JMAR, proposé par Sidaventure par le biais de son site internet, n’a fait l’objet d’aucune autorisation de l’Afssaps à ce jour”.

VIH-SIDA : les promesses du sélénium

Thursday, December 4th, 2008

Des biochimistes américains ont observé que « l’augmentation de la quantité de sélénium dans l’organisme permettrait de ralentir la multiplication du virus du SIDA chez un patient séropositif ». Le sélénium est un oligo-élément essentiel incorporé dans des protéines que l’on appelle, assez logiquement…, des sélénoprotéines. Présent dans l’organisme sous la forme d’acide aminé rare (la sélénocystéine), il est indispensable à notre métabolisme.

Le rôle des sélénoprotéines est d’autant plus important qu’une « supplémentation en sélénium (réalisée en laboratoire sur des échantillons de sang contaminé n.d.l.r.) a permis de diviser par dix la vitesse de réplication du VIH ».