Une charte pour les saunas gais participants
Thursday, August 25th, 2011http://www.gayglobe.us
Depuis des années à
Montréal, Rézo, anciennement
connu sous le nom de
Séro-Zéro, participe activement
à de très nombreuses
campagnes de prévention du
VIH et à des actions visant à
mieux informer le public gai
contre les ravages du SIDA
et des maladies transmises
sexuellement.
Gay Globe Magazine supporte
un petit nombre d’organisations
gaies et impliquées
dans la santé et exerce une
grande prudence avant d’appuyer
ou de recommander
de tels groupes, d’une part
parce que nous avons une
obligation morale de surveillance
de ce qui se fait en
notre nom, mais aussi pour
éviter de devenir l’outil de
campagnes plus ou moins
honnêtes. Des exemples
comme la Fondation l’Astre
ou la Fondation d’Assistance
Sidatique québécoise
sont éloquents et nos articles
dans RG à l’époque sont
encore de mise aujourd’hui. Toutefois, deux organisations
se distinguent selon
nous du reste de ce qui se
fait pour les gais, il s’agit de
la Fondation d’Aide Directe
SIDA-Montréal et de Rézo.
Dans le cadre de la nouvelle
“Charte d’engagement OK”,
pour les saunas gais, Gay
Globe Magazine rencontrait
deux des représentants de
Rézo afin d’en savoir plus
non seulement sur les objectifs
mais sur les dessous
techniques quant à l’application
de ce programme car,
au risque de nous répéter,
l’efficacité et l’efficience sont
deux concepts qui devraient
toujours guider l’octroi de
subventions du public.
Robert Rousseau, directeur
général de Rézo et Alain Arseneault,
intervenant social
au CSSS Jeanne Mance,
nous expliquaient donc que
cette nouvelle vision de la
prévention avait pour objectif
d’assurer une certaine
“norme” dans les saunas
pour hommes participants
qui comprendrait par exemple:
Assurer un accès gratuit
aux condoms en tout
temps, faciliter l’accès à du
matériel d’information sur la prévention du VIH ou des
autres ITSS et de promouvoir
les services de prévention
de la santé sexuelle.
On retrouvera donc, selon ce
concept qui a déjà intéressé
d’autres régions du monde
comme Paris, Londres ou
Sydney, de nouveaux outils
et avec la Charte, Rézo espère
pouvoir changer le taux
de transmission du VIH
auprès des clientèles de saunas
d’ici 2 ans, la durée prévue
du programme.
Doté d’un budget total de
160,000$ provenant exclusivement
de la Direction de
la Santé Publique de Montréal,
la Charte se veut être
un nouvel outil dans l’arsenal
des moyens pour contrer
une maladie qui fait encore
de nombreux ravages au
sein de la communauté gaie.
Les saunas non-participants
(seuls 4 saunas montréalais
adhèrent actuellement
au projet de Rézo) offriront
quand même les services
habituels sous la gouverne
de Rézo, dont des cliniques
gratuites de dépistage avec
infirmier.