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1997- L’euthanasie La prière des animaux abandonnés

Thursday, January 27th, 2011

Je vais mourrir…

Il me reste peut-être un ou deux jours à vivre.

Personne n’est venu…Je sais, je vais mourir…

Dans ma tête de chien, y a tant de souvenirs

Et j’étais si heureux au temps où j’étais libre…

Je vous aimais depuis presque une vie entière,

Six ans, je m’en souviens, et c’était merveilleux…

Vous m’aviez “balancé” à travers la portière

Et je n’ai pas compris. C’était peut-être un jeu…

Vous avez disparu au loin sur l’autoroute

Et je suis resté seul, me traînant au fossé,

Le coeur désespéré et l’esprit en déroute,

Gémissant de douleur sous ma patte cassée…

J’ai fini au refuge où j’attends chaque jour

Qu’on vienne me chercher pour tout recommencer…

Je ne vous en veux pas. J’ai pour vous tant d’amour

Qu’on sera bien chez nous comme par le passé…

La nuit tout doucement a envahi ma cage…

C’est vrai, je vous aimais et je vous aime encore,

Je ne dormirai pas et j’attendrai l’aurore,

En guettant tristement à travers le grillage…

Et puis, quoi qu’il arrive, n’ayez pas de remords,

Au bout de mon amour, je vous offre ma mort…

Vous pouvez à loisir vous dorer sur les plages,

J’entends venir quelqu’un…

Il vient d’ouvrir ma cage.

Léo est décédé le 31 décembre dernier, comme ça, subitement. Léo était mon fidèle ami depuis presque 6 ans. Il était bien amoché depuis son accident de voiture. Hernie discale qui lui paralysait partiellement la patte arrière gauche, oeil droit aveugle qui louchait un peu et plein d’autres petits problèmes mineurs qui n’empêchaient personne de l’aimer. D’ailleurs, qui n’aimait pas Léo? Il savait recevoir son monde et surtout, être fidèle à ses amis. Son départ a été très difficile à vivre et ce n’est pas sans rappeler ceux qui doivent faire euthanasier leur animal et ceux qu’on “endort” simplement parce qu’ils sont abandonnés.

La SPCA publiait dernièrement une statistique incroyable, plus de 93% des animaux recueillis par le Berger Blanc (fourrière municipale de Montréal) se feraient euthanasier parce que leur maître ne se présente pas après les trois jours réglementaires. Ça vous choque? Moi aussi et j’ai voulu en savoir un peu plus long sur le sujet en rencontrant un ex bénévole de la SPCA qui souhaite garder l’anonymat.

Combien meurent et combien vivent?

L’euthanasie est la première cause de décès chez les animaux domestiques. Si on prenait toutes les autres causes de décès et qu’on les réunissait, on n’arriverait pas au quart du nombre d’euthanasies au Québec. Mais comment expliquer le paradoxe des québécois qui adorent les animaux domestiques et qui les font tuer en aussi grand nombre?

C’est l’Irresponsabilité de nous expliquer Eric (nom fictif) qui va d’ailleurs plus loin:<<… Il n’y a rien de plus triste que de voir un chien qui entre à la SPCA et qui attend le retour de son maître. Il reste-là dans sa cage, regardant la porte, sans broncher. Il arrive même qu’il soit si concentré à attendre que personne ne pourra le déranger. Après un certain temps, quand il réalise que son maître est parti pour de bon, il se met à pleurer comme un bébé et ça, c’est traumatisant pour un chien…>>. Eric n’était pas à proprement parler responsable de la section “euthanasies” mais il en a assez vu pour se faire une idée:<<… Après quelques jours, quand personne ne vient pour adopter le chien, il n’y a pas cinquante solutions. Le gentil toutou qui pleure doit se faire piquer, endormir si vous préférez. Mon rôle était d’amener le chien dans la salle d’euthanasie. Le chien n’est pas fou, il sait qu’il va mourir, le cri de désespoir du chien qui entre pour se faire piquer est horrible, traumatisant, déchirant…>> de nous raconter Eric.

À vrai dire, d’après nos interlocuteurs à la SPCA et au Berger Blanc, il n’y a pas vraiment grand chose à faire pour sauver la vie des animaux:<<… On dit toujours d’agir de façon responsable et de ne pas adopter si ce n’est pas pour toute la vie. Rien à faire, il y aura toujours des inconscients qui voudront faire un caprice, se payer un chien ou un chat parce que la voisine elle aussi en a un, peu de temps après, on les retrouve chez nous, battus, blessés ou malades, il ne reste plus qu’à piquer…>> de nous dire d’une voix chevrotante un employé du Berger Blanc.

Est-ce que les gais sont plus responsables que la population en général? Sachez que depuis que la ville de Montréal a installée un enclos pour chiens au Parc Lafontaine, quartier général de la population gaie et lesbienne, il arrive régulièrement qu’on retrouve des chiens seuls dans l’enclos, parmi les autres chiens. C’est seulement à la fermeture que le pauvre toutou réalise qu’il est seul, sans maître et qu’on doive lui aussi, l’euthanasier.

Donations per capita des principales villes canadiennes à la SPCA:

Toronto: 10,70$

Victoria: 3,33$

Regina: 3,07$

Edmonton: 2,66$

Ottawa: 2,37$

Calgary: 2,24$

Winnipeg: 2,22$

Montréal: 0,57$

Le débat sur l’euthanasie se transporte au Québec

Saturday, March 6th, 2010

Le débat sur la fin de vie dans la dignité est d’actualité au Québec et malgré l’inconfort causé
par une telle réflexion, il est nécessaire d’en parler ouvertement afin que l’on comprenne bien
la différence entre le suicide assisté et l’euthanasie médicale et ses conséquences.

En 1995, j’ai rédigé pour un
magazine gai du Québec un
dossier provocateur de par sa
nature même qui portait le titre:
Le suicide assisté, Le dernier
véritable pouvoir.
N’oublions pas qu’en 1995, le
monde vivait le pire de l’épidémie
du SIDA avec des centaines
de morts par année rien
qu’au Québec (près de 30%
des hommes gais du Québec
sont morts de cette maladie à
une certaine époque) et juste
avant l’arrivée de la trithérapie
qui allait révolutionner le taux
de survie des patients atteints
de cette maladie. La question
sur l’euthanasie devait donc se
poser dans ce cas du moins.
Depuis, on se contente, dans le
milieu médical, de nier son existence
tout en offrant aux grands
malades des traitements de fin
de vie qui “peuvent potentiellement
causer la mort”, une
euthanasie cachée mais réelle.
portant de souligner que dans
toute cette réflexion et peu
importent les croyances religieuses,
il faudra identifier non
pas que la façon d’accéder à
l’euthanasie pour les personnes
qui en feront la demande, mais
surtout, comment éviter les
abus et les morts résultant de
l’incompréhension ou de la perception
de mauvais signaux.
Si l’État s’intéresse à la question,
c’est qu’il gagne à mettre
fin à des traitements coûteux
qui rapportent moins que les
impôts et taxes payés par les
personnes en fin de vie, ça
aussi il faudra en parler et surtout
se protéger contre un État
qui pourrait y voir un moyen
de contrôler son déficit. Il faut
aussi en parler pour se protéger
des abus communautaires
constatés en Suisse alors que
des gens se donnaient la mort
dans des stationnements, avec
des sacs de plastique remplis
d’hélium. Nous y reviendrons…
Tout d’abord, il faut faire la distinction
entre l’euthanasie et le
suicide assisté. Les deux actes
sont illégaux et criminels au
Canada. L’euthanasie, selon le
Centre National des Ressources
Textuelles et Lexicales est
“une mort douce, de laquelle
la souffrance est absente, soit
naturellement, soit par l’effet
d’une thérapeutique dans un
sommeil provoqué.” alors que le
suicide assisté, selon l’Encyclopédie
thématique du Curateur
Public du Québec, est “le fait
d’aider quelqu’un à se donner
volontairement la mort en lui
fournissant les renseignements
ou les moyens nécessaires, ou
les deux.”
Dans la lignée du débat lancé en
France par l’Association pour le
Droit de Mourir dans la Dignité,
qui tente de faire changer la législation
pour admettre certains
actes médicaux qui auront pour
effet d’abréger la vie et donc, le
temps de souffrance, il est im-

L’euthanasie pour le Nessum Dorma?

Wednesday, July 15th, 2009

La peine de mort a été abolie au Canada en 1976 et bien que cette décision ait été remise en question au cours des années subséquentes, il n’a jamais été vraiment question de la réinstaurer. Même chose pour la France et les pays de l’Europe sauf pour certains états des États-Unis, qui flirtent encore et toujours avec les délices de la vengeance post-criminelle. Dans le milieu artistique, il serait plus que temps de songer à l’euthanasie pour ces artistes qui défigurent et violent les principes les plus élémentaires de la beauté de l’art classique. Il ne s’agit pas de snobisme ici mais bien d’un commentaire réactionnaire visant à dénoncer ces chanteurs qui se servent de la musique classique pour violer par l’incompétence et le spectaculaire, les règles de l’art en matière de chant classique et d’art vocal.

Le Nessum Dorma de Puccini (Turandot) est devenu l’oeuvre musicale la plus mutilée et mal chantée de l’ère moderne et on semble vouloir continuer à l’utiliser encore et encore… Vous ne savez pas de quoi je parle, allez écouter la version du feu grand maître du chant classique Luciano Pavarotti au http://www.youtube.com/watch?v=VATmgtmR5o4&feature=related. Malheureusement, depuis quelques années, quelques chanteurs populaires veulent utiliser cet extrait de l’opéra Turandot pour faire du tape-à-l’oeil, pour donner l’impression qu’en criant n’importe quoi on peut vendre ses disques et soulever l’enthousiasme d’un public un peu trop crédule. Par exemple, le gagnant de Britain’s got talent 2008, Paul Potts, a interprété cet air en le démolissant complètement et ce, sans pitié pour son auteur. Il l’a non seulement défigurée, il l’a criée à la face de millions de téléspectateurs qui écoutaient l’émission en direct sur la BBC. Et pourtant, parce que le public ne sait pas que cette oeuvre est sacrée et qu’elle doit être interprétée par quelqu’un qui maîtrise le chant classique et non par quelques vendeurs de hot-dog, Paul Potts a gagné. Dans le fond, ce n’est pas parce qu’il chantait bien, c’est parce que l’orchestration de Puccini était à la base géniale. L’oeuvre est sublime non pas pour sa partie chantée mais pour sa partition, sa musique, ce qu’elle vient chercher comme émotion avant même que les vendeux de hot-dog n’ouvrent leur trappe.

D’autres qui veulent nous faire croire qu’en criant cette oeuvre on peut prendre le public pour des imbéciles sont Sarah Brigthman (qui se prend à tort pour la Callas. On ne chante pas le Nessum avec un micro!), Andrea Bocelli (sa version est un hommage à la Castafiore),  Greg Pritchard (un autre aspirant à ces concours télévisés amateurs qui chante comme un chien pourrait miauler), Paul Potts qui devrait être interdit de chanter par injonction et le plus médiocre de tous, Florent Pagny, qui n’a strictement rien compris à l’art de chanter et qui nous casse sincèrement les oreilles avec sa version. Et que dire de Bernard Lachance, le chanteur québécois inconnu le plus connu pour tout sauf son chant, qui a fait Oprah mais qui n’est pas capable de chanter juste…

Mon nom est Roger-Luc Chayer, je suis éditeur de la Revue Le Point et de Gay Globe TV mais avant tout, dès 1991, j’étais Premier prix de cor et de Musique de chambre du Conservatoire national de Nice en France, chef de l’Orchestre des Solistes Méditerranéens de Nice et j’ai travaillé comme corniste aux opéras de Nice et du Capitole de Toulouse. Je sais un peu de quoi je parle et je signe ce texte avec tout mon mépris pour ceux qui vous arnaquent le Nessum Dorma en vous demandant de les encourager. Ne le faites pas, ils vous trompent! À quand l’euthanasie pour ces bouchers de la culture? Vous voulez voir un maître à l’oeuvre? Allez voir Mario Del Monaco au http://www.youtube.com/watch?v=CrJC7l5Pn-k et dites-moi grazie mille!