Archive for September 8th, 2013

Hépatite C, traitements actuels et futurs

Sunday, September 8th, 2013

VIH.org

L’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) touche 3% de la population mondiale. La mortalité directement liée au VHC est estimée à environ 250000 à 350000 personnes par an. La prévention des complications de l’hépatite chronique C (HCC) repose sur le traitement antiviral, soit par la combinaison interféron pégylé alpha (PEG-IFN) et ribavirine (RBV), soit par la trithérapie, PEG-IFN, RBV et l’un des deux inhibiteurs de la protéase de première génération du VHC, télaprévir (TVR) ou bocéprévir (BOC).

Cet article a été publié dans le Swaps n°70 qui propose un dossier spécial consacré au “Crack”

L’autorisation de mise sur le marché (AMM) du TVR et du BOC, courant 2011 en France, a profondément changé la prise en charge des patients atteints d’HCC de génotype 1. L’association française pour l’étude du foie (AFEF) a publié des recommandations de l’utilisation du BOC et du TVR, administrés en trithérapie chez des patients naïfs mais également chez des prétraités1, fondées sur les résultats des différents essais de phase III2,3,4,5,6. La disponibilité de la trithérapie ne change pas les indications de traitement au cours de l’HCC mais en modifie radicalement les modalités chez les patients infectés par un génotype 1. Le traitement antiviral doit être discuté chez tous les patients naïfs, à l’exception de ceux ayant une cirrhose décompensée. Il doit être initié sans réserve chez ceux ayant une fibrose avancée (F3-F4) et est indiqué pour les fibroses modérées (F2). En cas de fibrose absente ou minime (F0-F1), le traitement doit être discutée au cas par cas, en tenant compte des facteurs connus de la progression de la fibrose, comme les symptômes (manifestations extra-hépatiques) et la motivation du patient7.

Selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), une évaluation par une méthode non invasive de la fibrose est recommandée chaque année chez les patients non traités. Différentes méthodes sont disponibles et validées par la HAS pour l’évaluation de fibrose hépatique : l’élastographie impulsionnelle ultrasonore (FibroScan®) et des scores biologiques composites sanguins (FibroTest®, Fibromètre® et Hépascore®). Ces examens sont remboursés depuis juin 2011 par la Sécurité sociale (JO 19-5-2011). Chez les patients naïfs, le BOC et le TVR associés au PEG-IFN et à la RBV ont montré un taux de réponses virologiques soutenues (RVS) de 66 à 75% (30% supérieur à celui observé chez les patients qui recevaient une bithérapie pégylée pendant 48 semaines)8,9. Ces essais ont permis également de déterminer que les patients qui pouvaient recevoir une durée courte de traitement, soit 24 et 28 semaines de traitement pour le TVR et le BOC respectivement10,11 étaient ceux ayant une réponse virologique rapide étendue (eRVR), définie pour le TVR par un ARN indétectable aux quatrième et douzième semaines de traitement, et par un ARN indétectable aux huitième et vingt-quatrième semaines de traitement pour ceux qui recevaient du BOC. Ce décalage de 4 semaines est lié à l’utilisation d’une phase initiale de bithérapie (PIB) de 4 semaines avec le BOC. Cinquante à 60% des patients naïfs sont candidats à ces traitements courts associés à une RVS de l’ordre de 90%2,4. En revanche, chez les patients cirrhotiques qui avaient une eRVR, le taux de RVS était de l’ordre de 90%, mais pour une durée de 48 semaines de traitement, suggérant qu’il n’est pas possible de réduire la durée du traitement chez les patients cirrhotiques traités par trithérapie, même en cas de eRVR12,13. Environ 10% des patients naïfs pourraient continuer à être traités par bithérapie pégylée. Les patients au génotype CC pour l’IL28B ont une probabilité de l’ordre de 30% d’atteindre une RVR associée à un taux de RVS de l’ordre de 90%.

Ainsi, il n’existe pas de gain thérapeutique associé à la trithérapie chez ces patients. En revanche, les patients non-CC ont une probabilité d’obtenir une RVR faible (de l’ordre de 5%), l’immense majorité devant recevoir une trithérapie pour obtenir une guérison optimale. Ainsi, chez des patients naïfs, avec des facteurs prédictifs de bonne réponse (génotype CC de l’IL28B et score de fibrose inférieur à F3) le traitement antiviral pourrait commencer par une PIB, suivie d’une bithérapie simple en cas de RVR, l’inhibiteur de la protéase étant ajouté, en l’absence de RVR. La possibilité de traiter uniquement avec une bithérapie pégylée ne concerne que 10% environ des patients naïfs infectés par un génotype 1. Par ailleurs, dans cette même population, à partir d’une analyse rétrospective réalisée chez les patients inclus dans l’essai Prove2, il a été montré que le traitement avec 12 semaines de trithérapie associant PEG-IFN, RBV et TVR était possible. Un essai thérapeutique dont le but est d’évaluer l’efficacité de 12 semaines de trithérapie (TVR) par rapport à celle de 24 semaines de traitement chez des naïfs ou des rechuteurs (génotype CC pour l’IL28B, sans cirrhose) est en cours. Chez les patients avec de mauvais facteurs de réponse (génotype non-CC de l’IL28B ou ayant une fibrose avancée), la trithérapie est le traitement de choix en première intention14.

Chez les patients prétraités, les essais de phase III ont montré que la réponse au traitement antérieur était l’un des facteurs qui jouait un rôle important sur l’efficacité de la trithérapie. Ainsi, son succès serait fondé sur l’efficacité de la combinaison PEG-IFN, RBV. En effet, chez les patients rechuteurs, les taux de RVS étaient élevés, de 75 à 85% pour une durée de 48 semaines15,16. Ces taux élevés étaient observés quelle que soit la sévérité de la fibrose suggérant que les rechuteurs étaient les meilleurs candidats à la trithérapie. L’indication de la trithérapie chez ces patients doit être rapide pour les fibroses avancées (F3-F4), indiquée pour les fibroses modérées (F2) et discutée au cas par cas chez les patients ayant une fibrose absente ou minime (F0-F1)17. Chez les répondeurs partiels, les taux de RVS étaient inférieurs à ceux observés chez les rechuteurs, mais un gain thérapeutique significatif était observé avec la trithérapie associée à des taux de RVS compris entre 40 et 59%, les taux les plus élevés étant obtenus pour une durée de traitement de 48 semaines18,19. Chez ces patients, la fibrose était un facteur de réponse au traitement, le taux de RVS passant de 72% pour les F0-F1 à 34% chez les F4 (TVR)20. La trithérapie est à commencer rapidement chez les répondeurs partiels ayant une fibrose avancée (F3-F4) alors que le traitement doit être discuté au cas par cas chez les patients ayant une fibrose absente ou modérée (F0-F2)21.

Chez les répondeurs nuls, le taux de RVS pour 48 semaines de traitement était plus modeste (de l’ordre de 35%) et la cirrhose était également un facteur de mauvaise réponse. Les taux de RVS étaient de l’ordre de 40% pour les F0-F3 et de 14% en cas de cirrhose (TVR)22.

Il n’y a pas de donnée de la trithérapie avec le BOC chez des patients ayant une fibrose avancée. La trithérapie n’est donc pas le traitement optimal chez les répondeurs nuls, d’autres stratégies doivent être proposées afin d’améliorer le taux de RVS et de prévenir l’émergence de variants résistants. Cependant, l’utilisation d’une PIB pourrait être intéressante pour sélectionner les répondeurs nuls qui ont des chances significatives d’obtenir une RVS. En effet, un taux de RVS supérieur à 50% a été montré chez les patients qui restauraient une réponse au PEG-IFN et à la RBV (diminution de la charge virale supérieure à 1 log, après 4 semaines de PIB). En revanche, chez ceux qui ne restauraient pas de réponse au PEG-IFN et à la RBV (décroissance de la charge virale inférieure à 1 log après les 4 semaines de PIB), le taux de RVS était faible, de l’ordre de 15%. Chez les répondeurs nuls, le traitement est à discuter au cas par cas chez les F0-F2, fondé sur l’évaluation de la balance bénéfice/risque. Chez les patients ayant une fibrose avancée (F3-F4), la trithérapie n’est indiquée qu’en l’absence d’alternative thérapeutique, en particulier d’essais thérapeutiques.

Une PIB est utile afin d’évaluer les chances de succès, le TVR n’étant introduit que chez les patients ayant une décroissance de leur charge virale supérieure à 1 log à la quatrième semaine de PIB23.

La tolérance de la trithérapie est différente de celle de la bithérapie pégylée. Dans les essais de phase III, la fréquence de l’anémie (Hb < 10 g/l) était de 20% supérieure au cours de la trithérapie comparée à la bithérapie pégylée pour les deux molécules. Plusieurs études ont évalué l’intérêt de l’introduction de l’érythropoïétine (EPO) ou celui de la diminution de dose de RBV pour la gestion de l’anémie observée au cours de la trithérapie.

L’ensemble des études prospectives ou rétrospectives indique que la réduction de la dose de RBV représente la première ligne de gestion de l’anémie au cours de la trithérapie. Le rash cutané est de 20% plus fréquent au cours de la trithérapie (TVR), incluant quelques cas de formes sévères dont l’existence nécessite une coopération avec un dermatologue référent et l’arrêt immédiat du TVR24. Dans la cohorte française CUPIC, qui a inclus des patients ayant une cirrhose prétraitée, la fréquence des effets indésirables sérieux et des complications sévères (décès, infections sévères ou décompensation hépatique) était plus élevée qu’au cours des essais de phase III.

Cette différence était liée aux caractéristiques distinctes des patients inclus dans les essais et dans cette cohorte. La présence d’une concentration d’albumine inférieure à 35 g/l et d’une valeur de plaquettes ≤ 100000 était associée à une probabilité importante (environ 45%) de complication sévère25. Ainsi, la trithérapie chez ces patients n’est pas recommandée.

Un autre point important est l’existence d’interactions médicamenteuses associées au TVR et au BOC. Celles-ci nécessitent une vigilance accrue de la part du médecin, des infirmières d’éducation thérapeutique, mais aussi du patient. Le parcours de soins des patients traités par trithérapie implique une collaboration étroite entre les différents intervenants. Il inclut les périodes avant la mise en place, pendant et après le traitement. Le début de la trithérapie doit être discuté et programmé avec le patient, le médecin référent et éventuellement les intervenants sociaux. Pendant le traitement, l’accompagnement du patient par des infirmières d’éducation thérapeutique est primordial, afin d’améliorer son observance, et aussi pour dépister et permettre de prendre en charge ses effets indésirables. Enfin, les interactions médicamenteuses peuvent être évitées grâce au médecin traitant et au pharmacien impliqués dans le parcours de soins.

L’AMM du TVR devrait être modifiée prochainement en raison de la possibilité d’une administration en 2 prises (3 comprimés toutes les 12 heures au lieu de 2 comprimés toutes les 8 heures). En effet, les résultats d’une étude prospective chez des patients naïfs, dont 30% avaient une fibrose avancée, ont montré des taux de RVS similaires pour les deux rythmes d’administration, quels que soient la sévérité de la fibrose et le génotype de l’IL28B. Ce changement d’administration pourrait améliorer la prise en charge de ces patients.

En résumé, la trithérapie accroît de façon importante l’efficacité du traitement antiviral de l’hépatite C de génotype 1, permettant d’obtenir une guérison chez 35 à 85% des patients, parfois avec un traitement court de 24 semaines. Cependant, le profil de tolérance est médiocre et la gestion des effets indésirables et des éventuelles interactions médicamenteuses nécessitent une surveillance rapprochée du patient par le médecin et les différents acteurs impliqués dans le parcours de soins.

La caractérisation du cycle cellulaire du VHC a permis d’identifier d’autres cibles que la protéase et de développer d’autres agents antiviraux, comme les inhibiteurs de la polymérase ou les inhibiteurs de NS5A. Chaque molécule doit analyser trois caractéristiques importantes : la puissance antivirale, la barrière génétique à la résistance et le profil de tolérance, celles-ci pouvant varier d’un génotype ou d’un sous-type à l’autre.

D’autres trithérapies pourraient être disponibles prochainement, toujours fondées sur l’administration de PEG-IFN et de RBV et d’un antiviral direct qui pourrait être, soit un inhibiteur de la protéase de deuxième génération, soit un inhibiteur de la polymérase, soit un inhibiteur de NS5A.

L’avantage de ces nouveaux antiviraux directs est une administration plus simple (1 à 2 prises par jour) que celle du BOC ou du TVR (toutes les 8 heures). Par ailleurs, l’anémie et le rash cutané ne sont plus observés avec ces antiviraux. Le taux de RVS devrait être similaire à celui observé avec la trithérapie actuelle, la tolérance meilleure et la durée du traitement raccourcie, jusqu’à 12 semaines pour l’association PEG-IFN, RBV et sofosbuvir.

L’étape suivante sera probablement la possibilité de traiter les patients sans IFN par une combinaison de médicaments oraux avec ou sans RBV. Pour combiner deux antiviraux directs, il est important qu’au moins l’un d’entre eux ait une barrière génétique à la résistance élevée afin de prévenir un échappement virologique qui serait lié à la sélection de variants viraux résistants aux deux molécules. Les essais thérapeutiques en cours évaluent l’efficacité et la tolérance de ces traitements oraux avec des durées courtes de traitement, pouvant aller jusqu’à 12 semaines uniquement. La combinaison de ces antiviraux puissants, sans résistance croisée, associés à un excellent profil de tolérance, aboutira peut-être à de nouvelles stratégies de courte durée, qui pourraient, à terme, éradiquer le VHC sans IFN.

Facebook efficace dans le dépistage du VIH

Sunday, September 8th, 2013

Nouvelobs.com

Une étude américaine suggère que les réseaux sociaux favorisent le recours aux autotests de dépistage du VIH.

Facebook ne serait plus seulement un lieu de rencontres et d’échanges, le célèbre réseau social pourrait bien être en train de devenir également un précieux  outil de santé publique. C’est en tout cas ce que laisse entendre les résultats d’une petite étude américaine qui vient d’être publiée en ligne dans la revue Annals of Internal Medecine. Les auteurs de ce travail viennent en effet de montrer que le fait d’initier des discussions sur le thème du dépistage du VIH dans des groupes Facebook fermés, a permis de favoriser la commande d’autotests de dépistage au sein d’une population d’individus à risque. Pour rappel, ces autotests salivaires qui ne sont, pour le moment, pas commercialisés en France, servent à la détection des anticorps anti-VIH 1 et anti-VIH 2. Ils permettent de se tester soi-même, à domicile, avec un résultat en moins de trente minutes.

Des groupes confidentiels de discussion sur le VIH 

Cette enquête scientifique 2.0 qui a duré 12 semaines a été réalisée au sein de la communauté gay masculine de Los Angeles. 112 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont accepté de participer, parmi lesquels 85% étaient des afro-et latino-américains. Une population qui présente des taux de nouveaux diagnostics particulièrement élevés. Les auteurs de ce travail ont choisi 32 leaders d’opinion qu’ils ont divisé en deux groupes. 16 d’entre eux ont été chargés de délivrer des informations portant sur le VIH, alors que pour les 16 autres il s’agissait d’initier des discussions autour de thème sur la santé en général. Toutes ces discussions se déroulaient sur des groupes confidentiels créés sur Facebook dans le cadre de cette étude. Au cours des 12 semaines de l’étude, les participants des deux groupes avaient la possibilité de commander gratuitement un autotest de dépistage du VIH.

Facebook augmente le recours aux autotests

Après 12 semaines de discussions entre les volontaires sur Facebook, les auteurs de cette étude se sont rendus compte que les hommes du groupe « Prévention VIH » étaient plus enclins à  demander des kits d’autotests. 44% des participants informés sur le VIH avaient commandé un test, contre 20% dans l’autre groupe. « Nous voulions savoir si nous pouvions utiliser ce que nous savons au sujet des sciences du comportement et des changements comportementaux, tout en l’intégrant aux nouvelles technologies disponibles », a déclaré l’auteur principal, Sean Young de l’Université de Californie. D’autre part, l’étude révèle également que, quelque soit le groupe dans lequel étaient les volontaires, les hommes ont légèrement diminué leur nombre de partenaires sexuels durant le temps de l’enquête. Les chercheurs précisent que, même si au final une faible proportion d’hommes a retourné l’autotest par la poste, leurs travaux suggèrent bel et bien que les réseaux sociaux peuvent être utilisés efficacement pour augmenter le recours aux autotests de dépistage dans les populations à risque.

 

Un troisième test positif secoue l’industrie du porno

Sunday, September 8th, 2013

Canoe.ca

LOS ANGELES – Un nouveau résultat positif à un test de dépistage du VIH a encore une fois semé l’émoi dans l’industrie du film pornographique aux États-Unis.

Selon l’agence de presse Reuters, il s’agit du troisième acteur (ou actrice) de films pornographiques, en moins de trois semaines, à obtenir un résultat positif. Le sexe de la personne en question, l’endroit précis où il ou elle travaille et la compagnie qui l’engage n’ont pas été dévoilés.

La Free speech coalition (FSC), un regroupement de lobbying qui défend l’industrie, demande un moratoire sur la production afin d’évaluer la situation et d’établir des mesures pour mieux protéger les acteurs, rapporte Reuters.

«Bien que nous n’ayons pas de preuve que l’infection s’est transmise sur le plateau, nous faisons tout ce que nous pouvons pour déterminer la source et protéger les acteurs», a déclaré la porte-parole de la coalition, Johanne Cachapero, en entrevue. Le groupe demande un arrêt de production d’une durée indéterminée.

Ce troisième résultat positif ravive la controverse entourant l’usage du condom dans la production de films pornographiques.

En janvier 2012, la Ville de Los Angeles a voté en faveur du port obligatoire du condom par les acteurs de films pornographiques. Cette motion avait été hautement dénoncée par l’industrie et la FSC qui estimait que cette pratique mettrait en péril les emplois de milliers d’acteurs. Les producteurs favoriseraient les tests réguliers et volontaires des acteurs plutôt que l’usage systématique du condom.

Alain Delon ne veut pas de gais

Sunday, September 8th, 2013

Voilà

Le passage d’Alain Delon sur le plateau de l’émission C à Vous lundi 2 septembre 2013 aura fait couler beaucoup d’encre et choqué de nombreux internautes. Quelques jours après les faits, la production de l’émission, Anouchka Delon et Catherine Deneuve ont individuellement souhaité réagir aux propos que l’acteur a tenus face à la présentatrice Anne-Sophie Lapix : “Des gays qui se mettent ensemble c’est contre-nature”, avait-il déclaré.

Accusée par certains de ne pas s’être obstinée face aux propos d’Alain Delon, la production de l’émission C à Vous a souhaité s’expliquer dans une interview accordée au quotidien 20 Minutes. Selon Laurent Drezner, producteur éditorial, il n’était pas possible de pouvoir réagir face à des contraintes de temps trop compliquées à gérer : “On était pris par le temps, on n’allait pas refaire le débat sur le mariage gay en deux minutes. On devait rendre l’antenne pour la pub. On lui confirme (à Anne-Sophie Lapix, ndlr) dans l’oreillette qu’il faut y revenir ensuite. Ce serait arrivé en début d’émission, on aurait réagi tout de suite”, s’est-il défendu. Il ajoute : “Surtout, ce n’est pas la première fois qu’Alain Delon le dit, ce n’est pas comme si on le découvrait ou comme s’il avait lâché une bombe à laquelle on ne s’attendait pas. Il a redit ce qu’il avait dit”.

Quant à Anouchka Delon, elle aussi présente sur le plateau, elle a souhaité faire savoir qu’elle ne partageait pas les mêmes opinions que son père. Sur son compte Twitter, elle s’est exprimée ainsi : “Les propos tenus par mon père ne concernent que lui, et n’ont aucun rapport avec les causes que je défend et auxquels je crois”.

Catherine Deneuve a elle aussi donné son avis sur le sujet. Actuellement en pleine promotion du film Elle s’en va, elle a été interrogée par le magazine Première et a déclaré : “Je lisais récemment une de ses interviews, et c’est amusant de constater à quel point il cherche à exprimer quelque chose de définitif dans chacune de ses réponses. Il se croit détenteur de la vérité mais je trouve qu’au fond, ça trahit surtout un regard très désabusé sur le cinéma”.

Pierre Palmade : un témoignage émouvant sur son homosexualité

Sunday, September 8th, 2013

Plurielles.fr

Invité ce matin sur Europe 1, l’humoriste s’est exprimé avec beaucoup de pudeur et de sincérité sur son homosexualité, révélant une facette peu habituelle de sa personnalité.

Invité ce matin sur Europe 1 dans l’émission de Nikos Aliagas pour assurer la promotion de son nouveau spectacle, Le fils du comique, Pierre Palmade s’est confié en toute franchise sur son homosexualité.

L’humoriste s’est exprimé de manière très émouvante sur son orientation sexuelle. Il affirme se considérer comme un “homo macho, un homo très cliché dans sa masculinité, un homo qui veut protéger, diriger, se battre quand il faut. C’est lui qui gagne l’argent … Quelqu’un qui n’aime pas forcément d’autres homos”.

Avec pudeur, Pierre Palmade avoue que son homosexualité le rend triste : “En fait je n’aime pas mon homosexualité. Je suis vraiment triste. Avant j’étais en colère, maintenant je suis triste d’être homo parce que je me trouvais fait pour les femmes. Je trouvais que j’étais fait pour faire rire, protéger, ouvrir des portes, tout ce qu’on voit dans les films et dans les Walt Disney. J’essaie d’en rire, j’essaie de me moquer de moi-même, de m’y faire… Ce n’est pas parce qu’on s’assume qu’on est content d’être homo. On essaye malgré tout de se sentir le plus hétéro possible”.

Il a aussi exprimé sans détour son opinion sur la communauté gay : “Je ne suis ni pro-homo ni anti-homo. Je ne revendique rien pour la cause. Qu’ils se démerdent !”.

Le Vatican dément avoir appelé un jeune homosexuel français

Sunday, September 8th, 2013

Le Figaro

Christopher, un étudiant toulousain catholique pratiquant, avait affirmé à La Dépêche du midi que le souverain pontife lui avait téléphoné pour le réconforter sur ses difficultés à vivre son homosexualité.

Parole contre parole. Christopher Trutino, qui se présente comme catholique pratiquant et homosexuel, affirme à La Dépêche du midi que le Pape lui a téléphoné pour évoquer son homosexualité. Une pratique habituelle pour le souverain pontife, qui a déjà téléphoné à plusieurs fidèles en réponse à des courriers reçus.

Mais le Père Lombardi, porte parole du Saint-Siège, «dément absolument» cette information. «Jamais le Pape n’a téléphoné à cette personne, explique le Père Lombardi qui a joint Le Figaro à cet effet depuis Rome. La seule fois où François a téléphoné en France, c’était pour parler au cardinal Barbarin. C’est une certitude: le Pape n’a jamais téléphoné à ce jeune. Il y a toujours le risque que des gens se fassent passer pour le Pape par téléphone».

Le jeune avait raconté à La Dépêche du midi avoir écrit une lettre au souverain pontife pour lui confier notamment que les vifs débats autour du mariage homosexuel en France l’avait heurté et fait douter de sa foi. «En juillet dernier, je traversais une période de doute. Depuis mon enfance, je subis des brimades, des insultes, à l’école, dans la rue. Ce Pape me semblait différent, plus proche des gens. Alors j’ai pris une feuille de papier, et j’ai écrit une trentaine de lignes, où je lui confiais mes doutes. Je lui ai laissé mes coordonnées postales et téléphoniques, et j’ai envoyé le tout à l’adresse officielle du Vatican», racontait-il au journal.

«Il m’a demandé de prier pour lui»

Ce jeudi 29 août, le téléphone sonne vers 14 heures, a-t-il relaté. «J’ai bien reçu la lettre que tu m’as envoyé. Il faut rester courageux, il faut continuer à croire, à prier, et rester bon», lui aurait répondu le Pape lors d’un entretien téléphonique de 9 minutes, en espagnol. «Ton homosexualité, ce n’est pas grave», aurait ajouté le pape François. En conclusion, «il m’a demandé de prier pour lui, et il m’a dit que lui, il prierait pour moi.»

La Dépêche du midi avait pourtant vérifié que le numéro d’appel affiché sur le téléphone du jeune homme était bien celui du central téléphonique du Vatican. Le bureau de presse du Vatican n’avait pas démenti l’information auprès du journaliste.

Le récit du jeune semblait crédible car le pape François a déjà décroché son téléphone pour discuter avec un fidèle. En août, il a appelé une Argentine victime d’un viol commis par un policier, qui lui avait écrit pour lui demander de l’aide. «Vous n’êtes pas seule», lui a-t-il assuré. Il avait aussi appelé un Italien paralysé après un accident de la route, qui venait de perdre son frère lors d’une attaque à main armée, et se posait des questions sur le sens de sa vie.

Ricky Martin “tyrannisait les homosexuels”

Sunday, September 8th, 2013

Paris Match

Dans une interview accordée à l’édition australienne de «GQ», Ricky Martin a déclaré qu’il «tyrannisait les personnes qu’[il] savait homosexuelles»: «J’avais une certaine homophobie intériorisée. Il fallait que je le réalise. Je voulais m’en éloigner.» Désormais en couple avec Carlos Gonzalez Abells, et père des jumeaux Matteo et Valentino, il assure que cette paternité a changé sa vie: «Je ne voulais pas que mes fils grandissent dans une maison où l’on mentait, ou qu’ils pensent qu’être gay est un problème». Le chanteur de 41 ans a fait son coming-out en 2010, écrivant sur son site Internet: «Je suis fier de dire que je suis un homosexuel chanceux. Je suis très heureux d’être comme je suis.»

En marge du G20, Barack Obama s’enquiert de la situation des homosexuels en Russie

Sunday, September 8th, 2013

RFI

Outre la Syrie, les sujets de tension ne manquent pas entre Washington et Moscou. La question du respect des droits de l’homme inquiète également la Maison Blanche. Barack Obama n’a pas failli à la tradition : après le sommet du G20, il a gagné le centre-ville de Saint-Pétersbourg pour un rendez-vous avec des responsables d’association de défense des droits de l’homme, et notamment des militants homosexuels.

Avec notre correspondante à Saint-Pétersbourg, Anastasia Becchio

La rencontre prévue pour durer quarante minutes s’est prolongée pendant une heure et demi aux dires de l’un des dix participants. A peine le sommet du G20 terminé, Barack Obama a quitté le château Constantin, situé au bord du golfe de Finlande, pour se rendre à une quinzaine de kilomètres de là, dans un hôtel du centre de Saint-Pétersbourg, placé sous très haute sécurité pour l’occasion.

Le président américain a rencontré plusieurs responsables d’associations de défense des droits de l’homme, parmi lesquels des militants russes pour les droits des homosexuels. Un geste symbolique fort dans une ville qui a été l’une des premières à adopter une loi qui condamne toute « propagande » homosexuelle auprès des mineurs.

Ce texte sujet à controverse, voté par la Douma et signé par Vladimir Poutine au début de l’été, est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’homme, qui estiment qu’il a contribué à accroître le climat de tension en Russie à l’égard des homosexuels ces derniers mois. Barack Obama a, déjà plus d’une fois, exprimé son profond désaccord avec cette loi, devenue un véritable facteur irritant dans les relations par ailleurs très tendues entre Moscou et Washington.

Premier manifeste algérien pour la dépénalisation de l’homosexualité

Sunday, September 8th, 2013

Algérie-focus.com

“En Algérie chacun a son combat, moi je suis solidaire avec tout le monde : les militants des droits de l’Homme, la cause des femmes, le combat pour les libertés démocratiques,etc… En revanche, tout ce beau monde n’a jamais manifesté sa solidarité avec moi, pour mes droits et revendications de la dépénalisation de l’homosexualité du code pénal algérien, qui condamne les homos en Algérie de 2 ans à 3 ans de prison ferme.”

Voici comment Zak Ostmane commence son manifeste pour l’homosexualité, le premier du genre en Algérie. Un manifeste public publié sur Facebook par le jeune activiste et qui fait couler beaucoup d’encre depuis le 4 septembre, date de sa mise en ligne.

Zak Ostmane y dénonce l’homophobie de la société algérienne, et les conditions dans lesquelles les homosexuels vivent en Algérie. Alors que dans plusieurs pays dans le monde, les gouvernements débattent de la question du mariage pour tous, l’Algérie emprisonne encore ses couples homosexuels. C’est l’article 338 du code pénal algérien qui régit cette pratique :

Tout coupable d’un acte d’homosexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2 000 DA soit de 5 à 20 euros et si l’un des auteurs est mineur de dix-huit ans, la peine à l’égard du majeur peut être élevée jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10 000 DA soit 100 euros d’amende.

Certains prendront pour cause l’incompatibilité de l’Islam avec l’homosexualité, alors que d’autres comme Zak pointeront plutôt du doigt le manque de tolérance des Algériens.

Zak se considère comme laïc. Il ne comprend pas comment des homosexuels de par le monde, et quelle que soit leur religion, peuvent se considérer comme pratiquants. Interrogé par Algérie-Focus.com, le jeune homme pointe une incompatibilité et une forme d’hypocrisie :

Si on considère que l’homosexualité est jugée comme péché par les trois religions monothéistes, pourquoi donc être homo et pratiquant en même temps ? Je pense que c’est contradictoire.

Pour l’instant, le manifeste de Zak est très bien reçu au sein de l’élite nord-africaine. Il a notamment été relayé par plusieurs militants des Droits de l’Homme tel que l’écrivaine algérienne Wassila Tamzali, la réalisatrice tunisienne Nadia Al Fanni, la journaliste danoise d’origine tunisienne Mouna Daadouche, l’universitaire tunisienne Raja Sen Slama, ou encore la bloggeuse tunisienne Lina Ben Mhenni. Des artistes algériens ont aussi apporté leur soutien à Zak. Sur la page Facebook qui contient le manifeste, les commentaires sont davantage contrastés : un encouragement pour une insulte.

Après la publication de son texte, Zak considère qu’il reste beaucoup de travail à fournir avant que la condition des homosexuels ne s’améliore réellement en Afrique du Nord. Lui espère s’envoler pour des contrées plus accueillantes, accusant la communauté LGBT de ne pas être assez mobilisée, “de trop faire la fête au lieu de se battre pour ses droits”. Profondément engagé, Zak Ostmane revendique son droit à la différence :

Personne, n’a le droit de dire à quelqu’un que son amour pour un autre être humain est immoral.

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Mostra de Venise : “Il y a une place pour les homosexuels dans l’islam”

Sunday, September 8th, 2013

France24.com

Rencontre, à la 70e Mostra de Venise, avec le réalisateur marocain Abdellah Taïa, qui présente l’adaptation à l’écran de son roman autobiographique, “L’Armée du salut”, chronique d’une enfance marocaine à la découverte de l’homosexualité.

Par Jon FROSCH , envoyé spécial à Venise (texte)

La Mostra de Venise, cette année particulièrement, s’attaque à des sujets lourds – chômage, terrorisme, pollution, guerre… mais peut-être qu’aucun long-métrage n’a réussi aussi bien la jonction entre enjeux politiques et trajectoire personnelle que “L’Armée du salut” du Marocain Abdellah Taïa, présenté dans la Semaine de la critique.

Ce réalisateur âgé de 40 ans a adapté au cinéma un roman autobiographique, écrit en 2006, où il retrace son éveil à l’homosexualité au gré des rencontres avec des hommes dans des ruelles sombres et des squats, au Maroc, un pays où cette pratique sexuelle est passible de prison.

Extrait de “L’Armée du salut” (En arabe sous-titré anglais)

À la fin du film, le principal protagoniste se retrouve en Suisse, loin des restrictions des mœurs marocaines, mais nostalgique de son pays. Dans la vraie vie, Abdellah Taïa est installé à Paris depuis dix ans et publie régulièrement. Il a reçu le Prix de Flore pour “Le Jour du roi” (éditions du Seuil, 2010).

FRANCE 24 a rencontré Abdellah Taïa pour parler de son film, son parcours, son point de vue sur l’homosexualité, l’islam, le Maroc et la France.

FRANCE 24 : Espérez-vous que la diffusion du film soit autorisée au Maroc ?

Abdellah Taïa : Plus qu’espérer, je veux qu’il sorte au Maroc. J’ai soumis le scénario du film au centre national du cinéma marocain. Je ne voulais rien couper, rien édulcorer pour obtenir cette autorisation. Je me suis dit qu’il s’agit de personnes intelligentes, qui savent très bien que je suis homosexuel. Ils ont donné leur accord et j’espère qu’ils iront jusqu’au bout de la logique, qu’ils autoriseront la sortie du film.

Je sais bien qu’il y a beaucoup de choses dans le film qui vont choquer des spectateurs. Pour ma part, je ne vois rien de choquant, parce que ce film parle de la réalité. Je ne suis pas le seul à la vivre, ni à la voir.

Qu’est ce qui vous a poussé à adapter votre roman au cinéma et à faire vos premiers pas dans le septième art ?

Déjà, le cinéma est une obsession énorme dans ma vie. Depuis l’adolescence, j’ai ce rêve à la fois naïf et sérieux d’en faire un jour. J’ai nourri un grand amour pour le cinéma égyptien qui était la seule culture à laquelle on avait accès au Maroc en tant que pauvres. Ces films qui passaient à la télévision nous ont énormément appris sur l’amour, par rapport à nous même et à la société. Cela m’a quasiment sauvé en tant qu’individu homosexuel, parce que j’ai trouvé une façon de construire un autre monde, et personne ne pouvait me dire que c’était mal.

Sinon mes références cinématographiques, en tant qu’adulte, sont la trilogie d’Apu de l’Indien Satyajit Ray, le cinéma de Rainer Werner Fassbinder pour son romantisme noir, son goût pour le mélodrame, sa critique de l’Allemagne et son regard a la fois subversif et très tendre sur l’homosexualité. Il y a aussi “Le Narcisse noir” de Michael Powell, qui a eu une influence directe sur “L’armée du Salut”.

Comment évolue le statut des homosexuels au Maroc ?

Les homosexuels n’existent toujours pas aux yeux de la société. La loi considérant toujours l’homosexualité comme un crime, ils peuvent aller en prison. Le regard social continue à être très dur et très castrateur envers eux.

Extrait de “L’Armée du salut”DR

En revanche, la presse marocaine a beaucoup changé son regard sur l’homosexualité. Par exemple, ils prennent ma défense et donnent la possibilité aux homosexuels de s’exprimer. Une revue s’adressant en arabe aux jeunes homosexuels a été créée par de jeunes homosexuels. De même, il existe aujourd’hui le mot “mithly”, qui a été inventé il y a à peine six ans pour désigner un homosexuel sans le juger. Et ce mot est en train d’être utilisé partout !

Ce qui ne bouge pas, c’est le pouvoir. Ça reste quand même impossible de faire son coming out au Maroc et dans le monde arabe. Le Maroc est plus avancé que les autres pays arabes sur cette question, parce qu’il y a au moins des débats, quelque chose qui a été initié dans la presse et dans les médias.

À la fin du film, on ressent la nostalgie du personnage principal, installé en Suisse, qui pleure en entendant une chanson marocaine. Que ressentez-vous aujourd’hui par rapport à votre pays d’enfance ?

Que j’ai une forte connexion avec mon pays de naissance, c’est sûr. J’aurai cela toute ma vie. J’ai vécu au Maroc 25 ans. Tout ce qui est marocain est en moi, en termes de culture, de violence, de sexualité, de folklore. Tout cela m’a nourri.

Mon sentiment est double. Je vois ce qui, dans ce pays, m’a empêché de devenir ce que je suis, de m’émanciper, de réfléchir. Je vois tout ce qui étouffe les gens. Mais ça n’altère pas mon sentiment très fort pour ce pays.

Être à Paris n’est pas non plus le paradis. Y vivre est dur, comme ailleurs. Il y a des rapports de pouvoir, de manipulation. Mais l’accès à la culture y est extraordinaire, même si on n’a pas d’argent. Et puis Paris permet aux gens, même ceux qui ne sont pas Français, de se battre, de se lancer dans quelque chose, de se dire “je vais y arriver”. Malgré les obstacles, le racisme, le fait d’être considéré comme des immigrés.

Êtes-vous musulman pratiquant ?

Je suis musulman libre, dans le sens culturel. Je défends complètement la laïcité. L’islam ne doit pas être politique. Mais je ne veux pas renier l’islam. Je me sens lié aux grands auteurs de la civilisation musulmane, aux grands philosophes, aux grands sociologues, aux grands poètes.

Je viens d’un monde où les gens ont besoin de se libérer de la religion. Mais si je passe mon temps à dénigrer ces gens-là, ce serait un mauvais service à leur rendre. Je dois au contraire affirmer et réaffirmer l’attachement que j’ai pour eux tout en étant ce que je suis.

Selon vous, il y a-t-il une place pour les homosexuels dans l’islam aujourd’hui ?

Bien sûr qu’il y a une place pour les homosexuels dans l’islam ! Le plus grand poète arabe est homosexuel, Abû Nouwâs. Il a écrit des poèmes où il chante l’amour des garçons. Donc cette place existe. Ceux qui ne veulent pas qu’elle existe ne gagneront pas. Pour moi, c’est une évidence.