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YVES NAVARRE 20 ans plus tard…

Sunday, February 23rd, 2014

Collaboration spéciale: Pierre Salducci

Romancier à succès, star médiatique et populaire, il a incarné l’espoir, l’affirmation et la liberté pour des milliers d’homosexuels pendant plus de deux décennies avant de finir sa vie tragiquement.

Véritable figure mondaine, intronisé icône gay presque malgré lui, que reste-t-il d’Yves Navarre vingt ans après sa mort? Alors que ni ses éditeurs historiques ni les grands médias ne jugent utile de lui rendre le moindre hommage, voici que le souvenir du prix Goncourt 1980 refuse de disparaître et que l’écrivain revient sur le devant de la scène, à l’initiative de quelques fidèles et grâce au soutien inconditionnel de ses anciens lecteurs.

Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, il est difficile d’imaginer aujourd’hui à quel point Yves Navarre a été célèbre, à quel point il était important, combien il a été aimé, louangé et consulté. À la vue du peu de traces qu’ont laissé sa vie et son œuvre dans l’espace public, on pourrait presque penser qu’il n’a jamais existé. Où sont les médiathèques, les collèges ou les rues à son nom ? Pourtant, rares sont les écrivains français parmi les contemporains de Navarre dont l’oeuvre et le parcours ont eu un tel rayonnement à la fois national et international. Même les auteurs les plus célèbres d’aujourd’hui sont loin d’atteindre la popularité et l’impact qu’a connus cet homme en son temps.

Né en 1940, Yves Navarre surgit dès 1971 avec un premier roman, Lady Black, publié chez Flammarion. Il a tout juste 30 ans et a déjà écrit dix-sept romans auparavant mais aucun n’a jamais trouvé preneur. Pour lui, c’est la délivrance. Il quitte le milieu de la publicité où il exerçait comme concepteur rédacteur et se consacre à temps plein à l’écriture. Il signera en tout une trentaine de romans, mais aussi des pièces de théâtre, des poèmes, des chansons, des livres pour enfants.

Dès ses premiers livres, il aborde librement le thème de l’homosexualité et choque par sa liberté de ton dans une France conservatrice pour qui le sujet est toujours tabou. Plus on le lui reprochera et plus il s’obstinera, refusant le silence, refusant de se taire. Il a déjà beaucoup vécu, et il a aussi souffert. Il a une revanche à prendre sur la vie, il a du temps à rattraper sur toutes ces années où il s’est senti bâillonné par le refus des uns et des autres.

Les années soixante-dix feront de lui une véritable étoile montante. On se l’arrache. Il devient l’écrivain à la mode, fréquente les grands de ce monde. Il est l’ami du tout Paris branché et people. Il pose nu à plusieurs reprises et publie ses photos dans des magazines branchés ou des albums de personnalités, au grand dam des âmes bien pensantes.

Des artistes renommés font son portrait, tels que David Hockney, Aleko Fassianos, Daniel Boudinet ou Jean-Daniel Cadinot. Il collabore à de nombreux projets, en France comme à l’étranger. Il écrit même pour le cinéma et raffle en passant un prix du meilleur scénario pour un film avant-gardiste suisse dont il a signé les dialogues. Son théâtre est joué sur scène et prend l’affiche un peu partout. En 1979, il rate de peu le Goncourt avec Le Temps voulu mais connaîtra finalement la consécration l’année suivante en recevant le fameux trophée pour son roman Le Jardin d’acclimatation dans lequel il dénonce le sort réservé aux homosexuels à l’intérieur même de leur propre famille. Le livre deviendra un énorme succès d’édition.

Au début des années 80, Yves Navarre est au sommet de sa carrière. On le voit partout. Il est même nommé porte parole de François Mitterrand en 1981. Pendant des années, il va rester incontournable. Il est de tous les plateaux télé, de toutes les émissions de radio, pas un débat d’idées ne se tient sans qu’il ne vienne donner son avis. Il fait la une de plusieurs revues, dont le magazine new yorkais Christopher Street qui le présente comme l’écrivain “le plus hot”, il bombarde les journaux d’articles, se fait inviter à droite et à gauche. Polyglotte, il parle parfaitement anglais et espagnol, sa réputation devient internationale et il est traduit dans le monde entier. Mais ces années fastes ne dureront pas. En 1984, victime d’un accident vasculaire cérébral, il échappe de peu à la mort et se retrouve fortement diminué. Il a à peine 43 ans, il ne lui reste que dix ans à vivre.

Absorbé par la rééducation et les traitements, Yves Navarre doit réapprendre à vivre et se trouve moins disponible pour la gloire et les paillettes. Il se sent diminué, il ne séduit plus. Il trouve ça difficile. La solitude lui pèse. Il continue d’écrire mais il porte en lui une amertume qui se manifeste de plus en plus souvent, jusqu’à saturation. Fatigué d’être présenté comme le porte drapeau de la cause gay, horrifié par l’étiquette d’écrivain gay qui lui colle à la peau, il s’affranchit des provocations et prend une direction plus consensuelle, comme s’il en avait assez de se battre, qu’il ne voulait plus être toujours celui par qui le scandale arrive. Il publie coup sur coup des romans très grand public comme Fête des mères, Louise ou Une vie de chat.

Le succès est toujours au rendez-vous mais il ne s’adresse plus aux même lecteurs. Ce faisant, il désoriente son public gay traditionnel qui ne s’y retrouve plus et commence à se détourner de lui après l’avoir porté aux nues pendant des années, un public qui s’éclaircit d’autant plus qu’au même moment le sida fait des ravages dans la communauté. Yves Navarre, personnage sensible et blessé par la vie, se sent abandonné et trahi. Il enchaîne les déceptions professionnelles et personnelles. Il se présente comme le plus vieux séropositif de France, sans que cela n’ait jamais pu être attesté par quiconque.

Supportant de plus en plus mal toutes ses désillusions, il décide de quitter Paris, vend son appartement rue Pecquay dans le Marais, et part pour le Québec commencer une nouvelle vie. En août 1989, Yves Navarre s’installe à Montréal, à la plus grande joie de ses nombreux admirateurs québécois. Il connaît bien la ville, il y est venu plusieurs fois et y a même des amis. Ce déménagement sera un nouveau souffle pour le romancier qui pendant quelques mois se sentira revivre, mieux traité et mieux entouré. Il achète un triplex dans le centre-ville bourgeois au 3439, rue Sainte-Famille où il recevra entre autres le comédien Yves Jacques dont il était très proche, mais aussi des intellectuels parmi les plus importants du moment comme Denise Bombardier ou Robert Lévesque. C’est d’ailleurs en rencontrant Robert Lévesque qu’il décide d’écrire un carnet hebdomadaire qui sera publié pendant un an, de septembre 90 à septembre 91, dans le journal Le Devoir. Ces textes seront ensuite réunis dans le volume La Vie dans l’âme, publié chez VLB. Dès son arrivée à Montréal, Yves Navarre change d’éditeur et passe aux éditions Leméac où il publie deux romans coup sur coup sous la direction de Pierre Filion : La Terrasse des audiences au moment de l’adieu et Douce France.
Mais l’enchantement ne durera pas.

Les relations avec son nouvel éditeur se dégradent très vite et l’époque de la rue Sainte-Famille se termine brusquement quand l’écrivain décide tout à coup de vendre de nouveau sa maison.

À partir de là, il ne voit quasiment plus personne et se retire dans la solitude.

Poursuivi par ses vieux démons, Yves Navarre ne cesse de s’enfoncer dans une profonde dépression. Il reçoit le prix de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre en 1992 mais c’est comme si c’était déjà trop tard. La magie n’opère plus. Fin 1993, après avoir pourtant séduit les intellectuels de la belle province, il ne trouve plus aucun charme à sa vie montréalaise. Il offre toutes ses archives à la Bibliothèque nationale du Québec (dont un incroyable journal manuscrit de plusieurs volumes) et repart pour la France dans le plus grand secret. Ses proches stupéfaits apprendront la nouvelle par un communiqué laconique publié dans la presse le samedi suivant. Il s’installe à Paris dans un tout petit appartement, lui qui était habitué au luxe et aux vastes demeures élégantes. En janvier 1994, il met fin à ses jours en absorbant des barbituriques. Il n’a que 53 ans. Trois semaines avant son suicide, le jour même du premier de l’an, il écrivait dans un poème: “ J’ai peur de sortir, j’ai peur de rester, j’ai peur de fermer les yeux, j’ai peur de les ouvrir, un mauvais sang coule dans mes veines…” Il laissera une lettre pour ses proches dont on ignore à ce jour le contenu. Vingt ans après sa mort, Yves Navarre a beau avoir disparu de l’actualité, son souvenir semble toujours aussi vivace chez ceux qui l’ont connu et son œuvre apparaît plus vivante que jamais.
Mieux que ça, il incarne désormais une parole libre, parfois même visionnaire, et sans aucun équivalent pour les nouvelles générations de gays d’aujourd’hui. Tout au long de sa vie, Yves Navarre a pris des risques et a fait preuve de courage.

D’une langue extrêmement habile et d’un niveau exceptionnel, il interpellait le monde autour de lui et s’adressait à ses lecteurs sur le ton de la confidence, murmurant à leurs oreilles comme s’il tissait un lien personnel avec chacun d’entre eux.

Les années 90 ont vu se succéder plusieurs titres posthumes ainsi qu’un livre hommage Un condamné à vivre s’est échappé. Dès le début des années 2000, les éditions H&O ont procédé à une série de rééditions en format poche, pas moins de huit titres en tout, tandis que naissait enfin un site officiel sur Internet.

Aujourd’hui, Yves Navarre a également fait son apparition dans Facebook où plusieurs pages lui sont consacrées tandis qu’une rencontre internationale se prépare en Irlande, les 25 et 26 septembre prochain, date anniversaire de l’auteur qui aurait fêté ses 74 ans. On attend la présence d’éditeurs, chercheurs, journalistes, écrivains, comédiens qui viendront témoigner de la vie et de l’oeuvre de l’écrivain.

Si nul hommage institutionnel ne semble encore lui avoir été rendu, Yves Navarre n’en finit pas pour autant d’écrire sa longue histoire d’amour avec ses lecteurs.

Bible: Pierre 1

Tuesday, January 28th, 2014
1.1
Pierre, apôtre de Jésus Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie,
1.2
et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées!
1.3
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
1.4
pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,
1.5
à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps!
1.6
C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves,
1.7
afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra,
1.8
lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse,
1.9
parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.
1.10
Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations,
1.11
voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies.
1.12
Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.
1.13
C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus Christ apparaîtra.
1.14
Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance.
1.15
Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit:
1.16
Vous serez saints, car je suis saint.
1.17
Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’oeuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage,
1.18
sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères,
1.19
mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache,
1.20
prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous,
1.21
qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu.
1.22
Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur,
1.23
puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.
1.24
Car Toute chair est comme l’herbe, Et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe;
1.25
Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile.

1 Pierre 2

2.1
Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l’envie, et toute médisance,
2.2
désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut,
2.3
si vous avez goûté que le Seigneur est bon.
2.4
Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu;
2.5
et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ.
2.6
Car il est dit dans l’Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.
2.7
L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle, Et une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale;
2.8
ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole, et c’est à cela qu’ils sont destinés.
2.9
Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière,
2.10
vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
2.11
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme.
2.12
Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera.
2.13
Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain,
2.14
soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien.
2.15
Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés,
2.16
étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu.
2.17
Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez Dieu; honorez le roi.
2.18
Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile.
2.19
Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement.
2.20
En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu.
2.21
Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces,
2.22
Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude;
2.23
lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement;
2.24
lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
2.25
Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.

1 Pierre 3

3.1
Femmes, soyez de mêmes soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes,
3.2
en voyant votre manière de vivre chaste et réservée.
3.3
Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt,
3.4
mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.
3.5
Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris,
3.6
comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte.
3.7
Maris, montrer à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.
3.8
Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité.
3.9
Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.
3.10
Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu’il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses,
3.11
Qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, Qu’il recherche la paix et la poursuive;
3.12
Car les yeux du Seigneur sont sur les justes Et ses oreilles sont attentives à leur prière, Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.
3.13
Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien?
3.14
D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés;
3.15
Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous,
3.16
et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion.
3.17
Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal.
3.18
Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,
3.19
dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison,
3.20
qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau.
3.21
Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus Christ,
3.22
qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.

1 Pierre 4

4.1
Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché,
4.2
afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair.
4.3
C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles.
4.4
Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient.
4.5
Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts.
4.6
Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit.
4.7
La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.
4.8
Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car La charité couvre une multitude de péchés.
4.9
Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures.
4.10
Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu,
4.11
Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen!
4.12
Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver.
4.13
Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra.
4.14
Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous.
4.15
Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui.
4.16
Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom.
4.17
Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu?
4.18
Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur?
4.19
Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien.

1 Pierre 5

5.1
Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée:
5.2
Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement;
5.3
non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.
5.4
Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.
5.5
De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.
5.6
Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable;
5.7
et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.
5.8
Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
5.9
Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.
5.10
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
5.11
A lui soit la puissance aux siècles des siècles! Amen!
5.12
C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la véritable.
5.13
L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils.
5.14
Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’affection. Que la paix soit avec vous tous qui êtes en Christ!

Bible: Pierre 2

Tuesday, January 28th, 2014
1.1
Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ:
1.2
que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur!
1.3
Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
1.4
lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise,
1.5
à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science,
1.6
à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
1.7
à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité.
1.8
Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ.
1.9
Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés.
1.10
C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
1.11
C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera pleinement accordée.
1.12
Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente.
1.13
Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements,
1.14
car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus Christ me l’a fait connaître.
1.15
Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses.
1.16
Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux.
1.17
Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.
1.18
Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne.
1.19
Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos coeurs;
1.20
sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière,
1.21
car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

2 Pierre 2

2.1
Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.
2.2
Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux.
2.3
Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point.
2.4
Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement;
2.5
s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies;
2.6
s’il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir,
2.7
et s’il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution
2.8
(car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs oeuvres criminelles);
2.9
le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour êtres punis au jour du jugement,
2.10
ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires,
2.11
tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur.
2.12
Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour êtres prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption,
2.13
recevant ainsi le salaire de leur iniquité. Ils trouvent leurs délices à se livrer au plaisir en plein jour; hommes tarés et souillés, ils se délectent dans leurs tromperies, en faisant bonne chère avec vous.
2.14
Ils ont les yeux pleins d’adultère et insatiables de péché; ils amorcent les âmes mal affermies; ils ont le coeur exercé à la cupidité; ce sont des enfants de malédiction.
2.15
Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité,
2.16
mais qui fut repris pour sa transgression: une ânesse muette, faisant entendre une voix d’homme, arrêta la démence du prophète.
2.17
Ces gens-là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon: l’obscurité des ténèbres leur est réservée.
2.18
Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement;
2.19
ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui.
2.20
En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première.
2.21
Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné.
2.22
Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier.

2 Pierre 3

3.1
Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence,
3.2
afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur,
3.3
enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises,
3.4
et disant: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création.
3.5
Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau,
3.6
et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau,
3.7
tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
3.8
Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.
3.9
Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.
3.10
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée.
3.11
Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété,
3.12
tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!
3.13
Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.
3.14
C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix.
3.15
Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.
3.16
C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.
3.17
Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.
3.18
Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité! Amen!

Pierre Palmade s’explique sur son “homosexualité triste”

Sunday, September 15th, 2013

Voilà.fr

Son passage sur Europe 1 il y a quelques jours n’est pas passé inaperçu. “Je n’aime pas mon homosexualité. Je suis vraiment triste. Avant, j’étais en colère, maintenant je suis juste triste d’être homo”, déclarait Pierre Palmade, jugeant être “fait pour les femmes”. “Je ne suis ni pro homo ni anti homo. Je ne revendique rien pour la cause, qu’ils se démerdent !”, avait-il conclu.

Dès lors, un débat a commencé à affoler le Web : pourquoi ne pas aider la cause homosexuelle plutôt que de la stigmatiser ? Au vu du buzz provoqué par ses propos, Pierre Palmade a décidé d’en dire plus sur son profil Facebook, afin de lever le voile sur ce qu’il signifiait réellement. “Houla ! J’ai vu ce que ma confession à Europe 1 a déclenché comme débat et réactions et ça me dépasse un peu pour tout vous dire. Je n’ai fait que me décrire le plus sincèrement du monde sans donner une autre opinion que sur moi-même”, assure-t-il. “Quant au ‘qu’ils se démerdent’ qui concluait, ce n’était qu’une pirouette pour quitter une interview qui devenait de plus en plus sombre”.

L’humoriste tente de se justifier, lui qui a évoqué son homosexualité sans tabou depuis des années. “Comment douter de mon positionnement citoyen après tout ce que j’ai fait et dit pour banaliser l’homosexualité ces dernières années”, se demande-t-il. “Par contre il est vrai que je refuse d’être homo à temps plein et que je ne veux pas me réduire à mon identité sexuelle. En ça, je ne me sens pas militant, juste solidaire. Voila. Je ne peux pas être plus honnête. (…) Bises à tous. Homos et Hétéros”.

Malgré cette petite polémique, Pierre Palmade n’en oublie pas son humour, et en profite pour faire la promotion de son dernier spectacle. “Et n’oubliez pas de venir voir Le Fils Du Comique à partir du 27 septembre au théâtre St-Georges, c’est beaucoup plus drôle que ce débat”.

Pierre Palmade : un témoignage émouvant sur son homosexualité

Sunday, September 8th, 2013

Plurielles.fr

Invité ce matin sur Europe 1, l’humoriste s’est exprimé avec beaucoup de pudeur et de sincérité sur son homosexualité, révélant une facette peu habituelle de sa personnalité.

Invité ce matin sur Europe 1 dans l’émission de Nikos Aliagas pour assurer la promotion de son nouveau spectacle, Le fils du comique, Pierre Palmade s’est confié en toute franchise sur son homosexualité.

L’humoriste s’est exprimé de manière très émouvante sur son orientation sexuelle. Il affirme se considérer comme un “homo macho, un homo très cliché dans sa masculinité, un homo qui veut protéger, diriger, se battre quand il faut. C’est lui qui gagne l’argent … Quelqu’un qui n’aime pas forcément d’autres homos”.

Avec pudeur, Pierre Palmade avoue que son homosexualité le rend triste : “En fait je n’aime pas mon homosexualité. Je suis vraiment triste. Avant j’étais en colère, maintenant je suis triste d’être homo parce que je me trouvais fait pour les femmes. Je trouvais que j’étais fait pour faire rire, protéger, ouvrir des portes, tout ce qu’on voit dans les films et dans les Walt Disney. J’essaie d’en rire, j’essaie de me moquer de moi-même, de m’y faire… Ce n’est pas parce qu’on s’assume qu’on est content d’être homo. On essaye malgré tout de se sentir le plus hétéro possible”.

Il a aussi exprimé sans détour son opinion sur la communauté gay : “Je ne suis ni pro-homo ni anti-homo. Je ne revendique rien pour la cause. Qu’ils se démerdent !”.

Pierre-André Vaillancourt en faillite!

Tuesday, November 27th, 2012

Détails à suivre.

Saga Pierre-André Vaillancourt: Suite et presque fin d’une saga de plus de 10 ans

Tuesday, June 12th, 2012

Par Gay Globe Média

Suite à un jugement très sévère de l’honorable Juge Armando Aznar de la Cour du Québec reconnaissant Pierre-André Vaillancourt coupable de gestes graves à l’endroit de l’Éditeur de Gay Globe Magazine, Roger-Luc Chayer, en relation avec la violation d’un accord de règlement qu’il avait pourtant signé et qu’il s’était engagé à respecter suivant un ordre de la Cour Supérieure en 2007, le défendeur Pierre-André Vaillancourt avait, début 2012, porté la cause en appel.

Or, suite à une requête de l’avocat de Chayer, Maître Claude Chamberland, visant à faire déclarer l’appel frivole, abusif et non fondé, voilà qu’à quelques heures de l’audition devant les trois juges de la Cour d’Appel du Québec de la requête en rejet d’appel, Vaillancourt annonce, après avoir tenté quelques minutes auparavant de se négocier un nouveau règlement hors cour, qu’il se désistait purement et simplement de son appel sans plus, comme si l’ensemble des faits allégués dans le rejet d’appel était exact.

La Cour d’Appel, le 4 juin dernier, prenait donc acte du désistement mais réservait à Chayer ses recours car comme il y a eu geste frivole de la part de l’avocate de Vaillancourt, qui est maître de son appel, les conséquences financières d’un appel frivole devront être assumées.

Sans plus attendre, Chayer a annoncé qu’il allait réclamer l’ensemble de ses déboursés payés pour rien en appel directement à l’avocate de Vaillancourt en responsabilité professionnelle, comme la loi le prévoit, en espérant que ce dossier trouvera un dénouement final d’ici quelques mois.

“Le Tribunal a été cinglant avec Vaillancourt tout au long de son jugement initial, c’est de plein droit que je demande aux tribunaux de statuer sur la conduite subséquente de son avocate dans le cadre de cet appel bidon qui n’a été produit que pour me faire dépenser et c’est surtout avec la conscience en paix que maintiens le cap dans ce dossier qui n’a été que la démontration d’une haine envers moi du début à la fin, d’un individu que je ne connais même pas”, déclare Roger-Luc Chayer.

L’avocat Noel Saint-Pierre condamné par le Comité de discipline du Barreau

Tuesday, March 20th, 2012

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Accueil > Québec > Conseil de discipline du Barreau du Québec > 2003 CanLII 54656 (QC CDBQ)
Bélainsky c. Saint-Pierre, 2003 CanLII 54656 (QC CDBQ)
Date : 2003-12-02
Dossier : 06-03-01787
URL : http://canlii.ca/t/1s7v9
Référence : Bélainsky c. Saint-Pierre, 2003 CanLII 54656 (QC CDBQ), consulté le 2012-03-20
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COMITÉ DE DISCIPLINE

Barreau du Québec

CANADA

PROVINCE DE QUÉBEC

No :

06-03-01787

DATE :

17 DÉCEMBRE 2003

EN PRÉSENCE DE :

Me Réjean Blais, président

Me Donald Michelin, membre

Me Roger Coulombe, membre

ME MARIE-JOSÉE BÉLAINSKY

Plaignante

c.

ME NOËL SAINT-PIERRE

Intimé

DÉCISION SUR CULPABILITÉ ET SANCTION

[1] Le Comité de discipline du Barreau du Québec s’est réuni le 3 décembre 2003 pour procéder à l’audition de la plainte déposée par Me Marie-Josée Bélainsky, en sa qualité de syndique adjointe du Barreau du Québec, contre l’intimé Me Noël Saint-Pierre;

[2] La plaignante est présente devant le Comité et se représente personnellement;

[3] L’intimé est présent devant le Comité et représenté par son procureur, Me Philippe Trudel;

[4] L’intimé enregistre un plaidoyer de culpabilité en regard des infractions qui lui sont reprochées sous les chefs 1, 2 et 5 de la plainte;

[5] À la suite de l’enregistrement de ce plaidoyer de culpabilité, la plaignante déclare ne pas avoir de preuve à offrir en regard des chefs 3 et 4 de la plainte;

[6] La plaignante informe le Comité qu’à la suite d’un complément d’enquête réalisé après le dépôt de la plainte, elle ne peut maintenir contre l’intimé les reproches d’avoir eu recours à des manœuvres pour induire en erreur son client, M. Valfer, et d’être responsable du délai survenu dans le dossier du grief déposé au nom de ce dernier;

[7] Considérant les explications fournies par la plaignante;

[8] Considérant le plaidoyer de culpabilité enregistré par l’intimé en regard des chefs 1, 2 et 5 de la plainte;

[9] Considérant l’absence de preuve soumise par la plaignante en regard des chefs 3 et 4;

[10] Le Comité déclare l’intimé coupable des infractions qui lui sont reprochées sous les chefs 1, 2 et 5, plus amplement décrites aux conclusions des présentes, et rejette les chefs 3 et 4 de la plainte;

[11] Les parties se déclarent prêtes à soumettre, séance tenante, leurs représentations sur sanction;

[12] Au soutien de ses représentations, la plaignante relate sommairement les circonstances entourant la commission des infractions pour lesquelles l’intimé a reconnu sa culpabilité et dépose une preuve documentaire (SP‑1 à SP‑13);

[13] En défense, l’intimé rend témoignage;

[14] Les parties suggèrent au Comité d’imposer à l’intimé des amendes de 600 $ pour les chefs 1 et 5 et une amende de 1 000 $ pour le chef 2;

[15] Après avoir entendu les représentations des parties, le Comité se retire quelques instants;

[16] À la reprise de l’audience, le Comité informe les parties que la recommandation de sanction soumise conjointement est partiellement accueillie;

[17] Les explications fournies par la plaignante, les pièces déposées et le témoignage de l’intimé amènent le Comité à imposer l’amende minimum prévue à la Loi, soit 600 $, sur chacun des trois (3) chefs d’infraction pour lesquels l’intimé a reconnu sa culpabilité;

[18] Le Comité croit le témoignage de l’intimé lorsqu’il déclare ne pas avoir pris connaissance de la lettre qui lui a été adressée par Me Pierre R. Sicotte le 30 mars 1999;

[19] À cette époque, l’intimé était à l’extérieur du pays et cette lettre ne lui aurait pas été remise à son retour au bureau;

[20] Le Comité souligne également, qu’en mars 1999, l’intimé n’était plus le procureur de M. Valfer dont il avait transmis le dossier, à la demande de ce dernier, à Me Vonnie Rochester en janvier 1999;

[21] Lorsque l’intimé reprend l’administration du dossier de M. Valfer, en avril 1999, à la demande expresse de Me Rochester, il ignore qu’un jugement a été prononcé par Mme la juge Danielle Grenier, le 3 décembre 1997, accueillant une requête en exception déclinatoire;

[22] L’intimé ne s’est pas présenté devant le Tribunal, le 3 décembre 1997, parce que, suivant son témoignage, il ignorait qu’une requête en exception déclinatoire y serait présentée, ignorant même l’existence de cette requête;

[23] L’intimé reconnaît cependant que cette requête a été légalement signifiée à son bureau, à une personne responsable, soit M. Pierre Bernier, secrétaire de Me Bruno Grenier, un associé nominal avec qui il partageait des locaux;

[24] L’intimé assume ses responsabilités et refuse de faire supporter par un personnel clérical inexpérimenté un manque, pour ne pas dire une absence, de structure dans la tenue professionnelle de son étude légale;

[25] Devant le Comité, l’intimé a démontré une grande implication auprès de ses clients et dans la communauté et un profond respect envers sa profession;

[26] En enregistrant des plaidoyers de culpabilité sur les infractions qui lui sont reprochées, et sur lesquelles il aurait pu présenter une défense, l’intimé démontre au Comité qu’il comprend très bien la mission première de son Ordre professionnel soit la protection du public;

[27] Dans l’imposition d’une sanction, le Comité doit poursuivre deux objectifs : un éducatif auprès du professionnel concerné et le second dissuasif auprès des autres membres de la profession;

[28] Le volet éducatif auprès de l’intimé a été atteint et ce, sans l’ombre d’un doute;

[29] Le volet dissuasif auprès des autres membres de la profession se traduit par le caractère d’exemplarité dans le choix de la sanction imposée;

[30] Dans la décision Blanchette[1], le Tribunal des professions, reprenant les enseignements du juge Lamer, alors à la Cour d’appel, dans l’arrêt Lebovitch[2], rappelle l’applicabilité en droit disciplinaire du principe de l’exemplarité dite positive;

[31] Dans l’affaire Lanoue[3], le Tribunal des professions écrit :

« … Le Tribunal des professions s’inspire du critère de l’exemplarité dite positive développé par la Cour suprême en matière criminelle. Il ne faut pas mettre l’accent sur un comportement fautif mais sanctionner un individu qui a eu un tel comportement. De sorte que l’exemplarité ne doit pas être à sens unique mais peut dans certains cas revêtir un caractère positif. »

[32] Le Comité considère qu’il est en présence d’un dossier dans lequel il y a eu à l’application du principe de l’exemplarité dite positive;

[33] Pour cette raison, le Comité réduit de 1 000 $, tel que suggéré par les parties, à 600 $ l’amende imposée à l’intimé en regard du chef 2 de la plainte sur lequel l’intimé a enregistré un plaidoyer de culpabilité;

[34] L’intimé formule une demande de délai pour acquitter ces amendes;

[35] Cette demande de délai non contestée par la plaignante est accueillie par le Comité;

Pour ces motifs, le Comité :

- A, le 3 décembre 2003, DÉCLARÉ l’intimé coupable des infractions qui lui sont reprochées à savoir :

« 1° À Montréal, le 3 décembre 1997, a négligé de se présenter ou de se faire représenter devant le tribunal alors que sa présence était requise pour défendre les intérêts de son client alors que l’action qu’il avait intentée pour ce dernier en Cour supérieure portant le numéro 500‑05‑032756‑973 faisait l’objet d’une requête en exception déclinatoire, contrevenant ainsi aux dispositions de l’article 2.07 du Code de déontologie des avocats;

2° À Montréal, entre le 3 décembre 1997 et le 13 février 2001, a fait preuve de négligence en n’informant pas son client du rejet par requête en exception déclinatoire de son recours en dommages-intérêts intenté devant la Cour supérieure et portant le numéro 500‑05‑032756‑973 des dossiers de la Cour supérieure de Montréal, contrevenant ainsi aux dispositions de l’article 3.03.03 du Code de déontologie des avocats;

5° À Montréal, entre les mois de juin 1997 et décembre 1997, a abusé de la confiance de son confrère, Me Scott Hughes en ne répondant pas à sa correspondance et en ne retournant pas ses appels téléphoniques, contrevenant ainsi aux dispositions de l’article 4.03.03 du Code de déontologie des avocats; »

- A, le 3 décembre 2003, REJETÉ les chefs 3 et 4 de la plainte;

- IMPOSE à l’intimé, sur le chef 1, une amende de 600 $;

- IMPOSE à l’intimé, sur le chef 2, une amende de 600 $;

- IMPOSE à l’intimé, sur le chef 5, une amende de 600 $;

- PERMET à l’intimé d’acquitter ces amendes, totalisant 1 800 $, à raison de versements mensuels égaux et consécutifs de 200 $ à compter du 15 février 2004;

- ORDONNE que tout manquement ou défaut par l’intimé d’acquitter l’un ou l’autre de ces versements de 200 $ entraînera immédiatement l’exigibilité du solde dû;

- CONDAMNE l’intimé au paiement des débours prévus à l’article 151 du Code des professions.

Me Réjean Blais, président

Me Marie-Josée Bélainsky

Me Donald Michelin, membre

Partie plaignante

Me Philippe Trudel

Procureur de la partie intimée

Me Roger Coulombe, membre

Date de l’audience :

Le 3 décembre 2003

[1] Blanchette c. Psychologues, 1996, D.D.O.P., page 325

[2] Lebovitch c. la Reine, 1979, C.A., page 464

[3] Lanoue c. Avocats, 1997, D.D.O.P., page 225

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Jugement Roger-Luc Chayer contre Pierre-André Vaillancourt

Tuesday, March 6th, 2012

COUR DU QUÉBEC

CANADA

PROVINCE DE QUÉBEC

DISTRICT DE

MONTRÉAL

« Chambre civile »

N° :

500-22-164824-099

DATE :

Le 13 février 2012

______________________________________________________________________

SOUS LA PRÉSIDENCE DE :

L’HONORABLE

ARMANDO AZNAR, J.C.Q.

______________________________________________________________________

ROGER-LUC CHAYER

Demandeur et défendeur reconventionnel

c.

PIERRE-ANDRÉ VAILLANCOURT

Défendeur et demandeur reconventionnel

______________________________________________________________________

JUGEMENT

______________________________________________________________________

[1] Le litige opposant le demandeur au défendeur a pour trame de fond un litige antérieur introduit en Cour Supérieure en 2001 (dossier 500-05-067713-014) opposant le demandeur, Roger-Luc Chayer, à une série de défendeurs dont le défendeur en la présente instance.

[2] Dans le dossier de la Cour Supérieure, le demandeur Chayer reprochait aux défendeurs, dont le défendeur Vaillancourt, d’avoir tenu des propos libelleux, mensongers et diffamatoires à son endroit.

[3] La requête introductive d’instance amendée datée du 17 septembre 2003 déposée par le demandeur Chayer contenait 67 paragraphes et réclamait des défendeurs le paiement d’une somme de 400 000 $ en dommages-intérêts.

[4] L’action en dommages intentée par le demandeur Chayer en Cour Supérieure a été réglée en date du 6 novembre 2007. Ce règlement est constaté par un document intitulé « Déclaration de désistements réciproques et de règlement hors de Cour », ci-après désigné « Déclaration de désistements » (pièce P-1).

[5] Le recours du demandeur Chayer devant la Cour du Québec a pour motif le non-respect des termes de l’entente par le défendeur Pierre-André Vaillancourt.

[6] Le litige opposant les parties devant la Cour du Québec a pour origine, selon le demandeur Chayer, le non-respect des termes de la Déclaration de désistements et de l’ordonnance prononcée par la Cour Supérieure entérinant celle-ci qui ordonnait aux parties de la respecter (pièce P-2).

[7] À ce stade-ci, il convient de reproduire les termes de la Déclaration de désistements et de l’ordonnance prononcée par la Cour Supérieure :

« déclaration de désistements réciproques et de règlement hors de cour

Attendu que le requérant et les intimés Association des lesbiennes et des gais sur internet (ALGI), ci-après appelée ALGI, Mario Lalancette, Marie-Claude Carrière, Paul Lessard, François Daoust, Martin Lapierre et Pierre-André Vaillancourt, désireux de mettre un terme définitif à tout litige les opposant, sans admission de responsabilité et afin d’éviter les coûts et inconvénients d’un procès d’une durée de 18 jours, déclarent la présente cause réglée hors de Cour de la façon suivante :

1. Les parties se désistent de leurs procédures respectives, chaque partie payant ses frais;

2. Les intimés ALGI, Mario Lalancette, Marie-Claude Carrière, Paul Lessard, François Daoust, Martin Lapierre et Pierre-André Vaillancourt s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour que toutes informations et échanges entre participants se rapportant aux faits du présent ligie soient mis hors ligne sur les sites internet dont ils ont le contrôle, et ce dans un délai de 24 heures de la signature de la présente entente, et le requérant s’engage à faire de même pour les sites qu’il a sous son contrôle dans le même délai;

3. Les parties se donnent une quittance mutuelle complète et finale, ainsi qu’à leurs représentants, administrateurs, employés, successeurs et ayants droits de toute réclamation de quelque nature que ce soit découlant ou se rapportant aux faits du présent litige.

(…)

ordonnance

(…)

Le Tribunal donne acte et entérine la déclaration de désistements réciproques et de règlement hors cour signée en date du 6 novembre 2007 et ordonne aux parties de la respecter. »

[8] À la requête introductive d’instance déposée devant la Cour du Québec, le demandeur Chayer allègue, entre autres, ce qui suit :

« 1. Le 6 novembre 2007, les parties mettaient un terme à un long litige en Cour Supérieure dans le dossier numéro 500-05-067713-014 (ci-après ”le litige”) en signant une déclaration de désistement réciproque et de règlement hors cour (ci-après ”l’entente du 6 novembre 2007”) dont copie est produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-1;

2. Le même jour, une déclaration de règlement hors cour était homologuée par l’Honorable Nicole Morneau, J.C.S., tel qu’il appert dudit jugement d’homologation produit au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-2;

3. Le litige résultait de la diffusion par les intimés en 2001 de messages internet offensants pour lesquels le demandeur réclamait une somme de 400 000$ alors que les intimés, parmi lesquels le défendeur, s’étaient portés demandeurs reconventionnels pour une somme de 95 000$;

4. La considération principale de l’entente du 6 novembre 2007 apparaît au paragraphe 2 et est à l’effet que :

”Les intimés ALGI, Mario Lalancette, Marie-Claude Lapierre (sic), Paul Lessard, François Daoust, Martin Lapierre et PIERRE-ANDRÉ VAILLANCOURT (le défendeur en l’instance) s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour que toutes informations et échanges entre participants se rapportant aux faits du litige soient mis hors ligne sur les sites internet dont ils ont le contrôle, et ce dans un délai de vingt-quatre (24) heures de la signature de la présente entente, et le requérant s’engage à faire de même pour les sites qu’il a sous son contrôle dans le même délai”;

5. Depuis le 6 novembre 2007, le vieux contentieux qui opposait les parties dans le litige semblait à toutes fins pratiques réglé, mais à sa grande déception, le demandeur a, le ou vers le 13 août 2009, découvert que des courriels anonymes étaient envoyés à des tiers avec en pièces jointes copie ”d’informations se rapportant aux faits du litige”, le tout à l’encontre de l’entente du 6 novembre 2007, copie d’un des dits courriels étant produite au soutien des présentes pour en faire partie intégrante sous la cote P-3;

6. Afin de faire cesser ces atteintes à sa réputation pour une affaire réglée depuis presque deux ans, le demandeur a alors demandé l’intervention de la police de Montréal qui a, à son tour, procédé à des vérifications auprès du serveur de l’auteur du message (P-3) à savoir l’entreprise Vidéotron, pour connaître l’identité de l’auteur de ce message anonyme ([email protected]) et/ou signé d’une fausse identité (Manon Legault);

7. Il est apparu que le défendeur, qui a personnellement apposé sa signature sur l’entente du 6 novembre 2007 (P-1) était l’auteur du message anonyme ([email protected]) et/ou signé d’une fausse identité (Manon Legault) qui communiquait à un tiers certaines des ”informations et échanges entre participants se rapportant aux faits du litige”, le tout en violation manifeste du paragraphe 2 de l’entente du 6 novembre 2007;

8. Le défendeur a agi malicieusement dans le seul dessein de nuire à la réputation du demandeur en faisant resurgir illégalement ”des éléments d’informations et échanges se rapportant au litige” qu’il s’était pourtant engagé à mettre hors de ligne sur les sites internet dont il avait le contrôle;

9. De plus, le défendeur a tenté de camoufler son intervention illégale en agissant de manière anonyme ([email protected]) et/ou signé d’une fausse identité (Manon Legault), démontrant ainsi clairement la conscience qu’il avait de faire du tort au demandeur;

10. Le demandeur entend prouver à l’audience que le numéro IP correspondant au message anonyme ([email protected]) et/ou signé d’une fausse identité (Manon Legault) est celui du défendeur PIERRE-ANDRÉ VAILLANCOURT;

11. Le demandeur demande réparation des dommages moraux que lui cause le défendeur en ramenant à la surface les éléments d’un contentieux qu’il avait en toute bonne foi voulu régler au moyen de l’entente du 6 novembre 2007 (P-2);

12. Le demandeur évalue donc ses dommages moraux à 12 000$ puisque les envois du défendeur par courriel anonyme ciblaient directement des gens qui connaissaient le demandeur, obligeant ce dernier à expliquer de nouveau autant que faire se pouvait, des événements remontant maintenant à plus de huit (8) ans;

13. Le demandeur demande de plus que le défendeur soit condamné à verser à l’organisme de charité suivant: ”Fondation d’aide directe SIDA MONTRÉAL” une somme de 12 000$, le tout à titre de dommages punitifs conformément à l’article 1621 du Code civil du Québec et aux articles 4 , 5 et 49 (2) de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, vu le caractère intentionnel des actes posés par le défendeur strictement dans le but de nuire au demandeur. »

[9] Le défendeur conteste l’action du demandeur et se porte lui-même demandeur reconventionnel.

[10] En fait, le défendeur ne conteste pas le fait qu’il a transmis par Internet la pièce P-3. Il plaide plutôt qu’en se faisant, il n’a pas contrevenu aux termes de la Déclaration de désistements intervenue entre les parties en Cour Supérieure puisque le texte de la pièce P-3 n’a pas été publié dans un site Internet « qu’il a sous son contrôle ».

[11] De plus, le défendeur reproche au demandeur d’avoir lui-même contrevenu aux termes de la Déclaration de désistements ainsi qu’à l’ordonnance de la Cour Supérieure l’entérinant et ce en diffusant publiquement sur Internet des informations concernant certains des faits allégués à la poursuite introduite dans le dossier 500-05-067713-014.

[12] Ainsi, aux paragraphes 29, 30, 31 et 32 de la défense et demande reconventionnelle amendée, le défendeur allègue ce qui suit :

« 29. Au contraire, tel qu’il appert du document intitulé « Dénonciation ou Approbation », pièce D-5, si reproduire dans un courriel la pétition pièce D-4 contrevenait aux termes du Désistement P-1, ce serait plutôt le demandeur qui diffuse publiquement sur internet des informations sur la poursuite dans le dossier 500-05-087713-014 dans ce document découvert par le défendeur le ou vers le 28 avril 2009;

30. Si le demandeur prétend que le défendeur est coupable d’avoir diffusé à une tierce personne « des éléments d’informations et échanges se rapportant au litige », alors le demandeur est d’autant plus « coupable » de l’avoir fait puisqu’il publie des textes sur internet répandant le document qui avait été reproduit dans le courriel P-3;

31. Par ailleurs, en décembre 2009 le défendeur a appris que si on mettait son nom « Pierre-André Vaillancourt » dans le moteur de recherche Google, tel qu’il appert de la pièce D-6, son nom apparaît comme faisant l’objet d’une poursuite judiciaire sur un site appartenant au défendeur, www.gayglobe.us, de même que la Déclaration de désistement réciproque pièce P-1;

32. Des recherches plus approfondies sur internet révèlent que le demandeur, en plus d’avoir lui-même diffusé des « informations sur le litige », a aussi créé un lien internet qui associe le nom du défendeur Pierre-André Vaillancourt avec les mots « poursuite judiciaire, outrage au tribunal, dommages moraux et punitifs » le tout tel qu’il appert de la pièce D-6. »

[13] Le défendeur allègue avoir subi des dommages en raison des agissements qu’il reproche au demandeur et il réclame donc la somme de 66 800 $ à titre de dommages-intérêts détaillés comme suit :

· Dommages moraux : 25 000 $

· Dommages exemplaires suivant les articles 4 , 5 et 49

de la Charte des droits et libertés de la personne : 25 000 $

· Pertes de revenus : 16 800 $

[14] Le Tribunal signale que le procès dans la présente affaire a duré quatre jours et par moments, la preuve présentée de part et d’autre a été peu pertinente et peu utile.

[15] Ceci dit, de la preuve, le Tribunal retient, entre autres, les éléments suivants.

[16] Parmi les écrits qui ont été communiqués par voie d’Internet dont le demandeur se plaint et qui sont visés dans la poursuite intentée en Cour Supérieure dans le dossier 500-05-067713-014, se trouve le courriel produit sous la cote P-3.

[17] Or, à cet égard, la preuve a révélé que, le 13 août 2009, le défendeur, en utilisant un nom qui n’est pas le sien à savoir Manon Legault et en utilisant aussi le nom « [email protected] », a, par courrier électronique, fait parvenir à Mme Sandrine Viel, une cliente du demandeur, un « copie-collé » d’un article intitulé « affaire Chayer », paru en 2001.

[18] La parution sur Internet du susdit écrit avait été l’un des éléments matériels invoqués par le demandeur dans la poursuite intentée contre le défendeur en Cour Supérieure.

[19] Le fait que le défendeur est l’auteur du message transmis par courrier électronique (pièce P-3) a été établi de manière claire et limpide par l’enquête policière qui a été menée par le service de police de la Ville de Montréal et notamment par l’agent de police Benoît Soucy, lequel a témoigné à l’audience.

[20] La preuve révèle clairement, de l’aveu même du défendeur, qu’il a transmis le courriel par Internet (pièce P-3) à Mme Sandrine Viel et possiblement à d’autres personnes et que l’objectif de cette transmission était de faire connaître une série de faits qui se rapportaient au litige qui l’avait opposé au demandeur en Cour Supérieure.

[21] Le fait que le défendeur se soit caché derrière un faux nom illustre bien qu’il savait vraisemblablement que ce qu’il faisait n’était pas acceptable.

[22] La preuve démontre que le défendeur a transmis le courriel (pièce P-3) dans le but, entre autres, de dénoncer les agissements du demandeur. Toutefois, en se faisant, il a aussi porté atteinte à sa réputation et notamment, en portant à la connaissance de Mme Viel le texte de la pièce P-3 dont l’extrait suivant :

« (…)

Toujours à la quête de sensations pour alimenter son propre média et son propre « Conseil de presse gai », Roger-Luc Chayer viole régulièrement les frontières du droit à l’intégrité des personnes et des institutions. Se disant journaliste, il déforme les faits, ajoute des insinuations, des interrogations qui suggèrent des réponses malicieuses, allant jusqu’à l’invention pure et simple d’événements qu’il traite par la suite sur son média électronique Le National. Aussi, il saisira son propre « Conseil de presse gai » d’un litige dans lequel Le National ou lui-même sont impliqués.

(…) »

[23] Le défendeur prétend qu’il a décidé de faire circuler le texte contenu dans la pièce P-3 après qu’il eut lui-même constaté que le demandeur avait, selon lui, violé les termes de la Déclaration de désistements intervenue en Cour Supérieure ainsi que de l’ordonnance prononcée par la Cour Supérieure en faisant paraître, en décembre 2008, sur son site Web, un document intitulé « dénonciation ou approbation » (pièce D-5).

[24] Or, relativement à la parution du susdit document (pièce D-5), le demandeur a témoigné à l’effet qu’il ne l’a jamais fait paraître sur son site. Il affirme catégoriquement que son site a été piraté et c’est comme cela que le document s’y serait retrouvé.

[25] Afin d’établir le fait que le demandeur est seul responsable de la parution, sur son site Web, du document (pièce P-5), le défendeur a appelé comme témoin M. Eric Vinter.

[26] La preuve révèle que M. Vinter connaît le demandeur ainsi que le défendeur depuis 1999 approximativement.

[27] M. Vinter a déclaré que le document publié en décembre 2008 sur le site Web du demandeur (pièce D-5) était en fait une copie trafiquée de la pièce D-4, un des documents qui devaient être retirés des sites Internet sous le contrôle des parties aux termes de la Déclaration de désistements déposée en Cour Supérieure.

[28] Au cours de son témoignage devant le Tribunal, M. Vinter a manifesté un partie pris évident en faveur du défendeur et ce à un point tel que sa crédibilité en a été sérieusement affectée. Ceci étant, le Tribunal ne peut retenir le témoignage de M. Vinter à l’effet que M. Chayer a effectivement publié le texte (pièce P-5) sur son site Web.

[29] En fait, eu égard à l’ensemble de la preuve, le Tribunal conclut que l’hypothèse soumise par le demandeur voulant que son site Web ait vraisemblablement été piraté ne peut être exclue. De plus, sur cette question, le Tribunal n’a aucune hésitation à retenir le témoignage du demandeur de préférence à celui du défendeur et de M. Vinter.

[30] Par ailleurs, la preuve a révélé que les agissements du défendeur (transmission du document P-3) étaient principalement guidés par l’animosité qu’il porte au demandeur.

[31] D’autre part, le Tribunal souligne que, après avoir constaté ce qu’il considérait être une violation par le demandeur des termes de la Déclaration de désistements intervenue en Cour Supérieure, à savoir la publication de la pièce D-5, il ne l’a jamais mis en demeure de la retirer de son site Web.

[32] La réaction du défendeur, agissant sous le couvert d’un faux nom, a plutôt été de faire circuler le document (pièce P-3) en le transmettant à Mme Sandrine Viel, une cliente du demandeur, et ce bien qu’il savait pertinemment bien que le contenu du document était visé par les termes de la Déclaration de désistements ainsi que par l’ordonnance prononcée par la Cour Supérieure.

[33] L’explication du défendeur à l’effet qu’il n’a pas violé les termes de la Déclaration de désistements et de l’ordonnance prononcée en Cour Supérieure parce qu’il ne contrôlait pas le site Web où le document P-3 a été publié le 13 août 2009 est cousue de fil blanc et peu crédible.

[34] À la lecture de la Déclaration de désistements, il apparaît évident que l’esprit de l’entente était que les parties s’engageaient à prendre les dispositions nécessaires pour cesser la distribution et la parution sur Internet des articles et des informations ayant mené au litige. Ainsi, en transmettant par courrier électronique le document (pièce P-3) à Mme Viel, le défendeur savait ou devait raisonnablement savoir qu’il violait l’esprit de l’entente.

[35] Ceci dit, en agissant comme il l’a fait, le défendeur a commis une faute génératrice de responsabilité envers le demandeur.

[36] Sur le plan des dommages, le demandeur réclame un montant de 12 000 $ à titre de dommages moraux. Le demandeur demande aussi que le défendeur soit condamné à payer à l’organisme « Fondation d’aide directe SIDA MONTRÉAL » une somme de 12 000 $ à titre de dommages punitifs conformément à l’article 1621 du Code civil du Québec et aux articles 4 , 5 et 49 al. 2 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

[37] Le Tribunal estime que la preuve présentée par le demandeur ne révèle pas que l’envoi, par le défendeur de la pièce P-3 par voie de courrier électronique à l’une de ses clientes lui ait causé des dommages moraux d’une ampleur telle que cela justifierait une condamnation à 12 000 $.

[38] En fait, la preuve du demandeur se limite à son seul témoignage sur l’impact qu’a eu sur lui la circulation du document (pièce P-3). Il dit avoir été très affecté par cet événement et ce par du stress, de la fatigue et des problèmes d’estomac. Toutefois, à cet égard, aucune preuve médicale n’a été présentée afin de corroborer ses dires quant à l’existence de ces malaises et quant à l’existence d’un lien de causalité entre ceux-ci et la faute reprochée au défendeur.

[39] Aucun témoin n’est venu corroborer les dires du demandeur quant à l’impact qu’a eu sur lui la circulation de la pièce P-3 et aucune preuve documentaire n’a été déposée pour appuyer son témoignage peu convaincant quant à l’ampleur des dommages qu’il dit avoir subis.

[40] Ceci dit, le Tribunal ne doute pas que la circulation du document (pièce P-3) a affecté le demandeur et lui a causé des dommages moraux. Cependant, considérant la preuve présentée, le Tribunal fixe le montant de ces dommages à 2 000 $.

[41] Quant aux dommages punitifs réclamés par le demandeur, la preuve révèle que le défendeur a, en faisant circuler par courrier électronique la pièce P-3, aussi porté atteinte à sa réputation. À cet égard, la partie du texte reproduite précédemment au paragraphe 22 constitue une atteinte à la réputation.

[42] Cependant, pour que l’atteinte à un droit garanti par la Charte des droits et libertés de la personne[1] (la Charte) puisse donner lieu à l’octroi de dommages punitifs, il faut que l’atteinte soit illicite et intentionnelle.

[43] À cet égard, l’article 49 al. 2 de la Charte prévoit ce qui suit :

« [Dommages-intérêts punitifs] En cas d’atteinte illicite et intentionnelle, le tribunal peut en outre condamner son auteur à des dommages-intérêts punitifs. »

[44] Or, selon la jurisprudence, pour qu’une atteinte soit intentionnelle, il faut que le résultat du comportement fautif soit voulu. Il faut que l’auteur de l’acte ait un état d’esprit qui dénote une volonté de causer les conséquences de sa conduite ou encore qu’il ait agi en toute connaissance des conséquences, immédiates et naturelles ou au moins extrêmement probables que sa conduite engendrera.

[45] À cet effet, dans l’arrêt Syndicat national des employés de l’Hôpital St-Ferdinand (C.S.N.) et al. c. Le Curateur Public et al.[2], la Cour Suprême du Canada, sous la plume de la Juge L’Heureux Dubé, écrit :

« En conséquence, il y aura atteinte illicite et intentionnelle au sens du second alinéa de l’art. 49 de la Charte lorsque l’auteur de l’atteinte illicite a un état d’esprit qui dénote un désir, une volonté de causer les conséquences de sa conduite fautive ou encore s’il agit en toute connaissance des conséquences, immédiates et naturelles ou au moins extrêmement probables, que cette conduite engendrera. Ce critère est moins strict que l’intention particulière, mais dépasse, toutefois, la simple négligence. Ainsi, l’insouciance dont fait preuve un individu quant aux conséquences de ses actes fautifs, si déréglée et téméraire soit-elle, ne satisfera pas, à elle seule, à ce critère.

En plus d’être conforme au libellé de l’art. 49 de la Charte, cette interprétation de la notion d’«atteinte illicite et intentionnelle» est fidèle à la fonction préventive et dissuasive des dommages exemplaires qui suggère fortement que seuls les comportements dont les conséquences sont susceptibles d’être évitées, c’est-à-dire dont les conséquences étaient soit voulues soit connues par l’auteur de l’atteinte illicite, soient sanctionnés par l’octroi de tels dommages: Roy, Les dommages exemplaires en droit québécois: instrument de revalorisation de la responsabilité civile, op. cit., t. I, aux pp. 231 et 232. J’ajouterais que la détermination de l’existence d’une atteinte illicite et intentionnelle dépendra de l’appréciation de la preuve dans chaque cas et que, même en présence d’une telle atteinte, l’octroi et le montant des dommages exemplaires aux termes du deuxième alinéa de l’art. 49 et de l’art. 1621 C.c.Q. demeurent discrétionnaires. »

[46] En l’espèce, vu l’ensemble de la preuve, le Tribunal ne peut conclure que le défendeur a agi avec un état d’esprit qui dénote une volonté de causer les conséquences engendrées par sa conduite et qui justifierait l’octroi de dommages punitifs. Il appert que le défendeur cherchait plus à dénoncer les agissements du demandeur qu’à porter atteinte à sa réputation.

[47] En conséquence, la réclamation du demandeur pour ce qui est des dommages punitifs est rejetée.

[48] En ce qui concerne la demande reconventionnelle du défendeur, le Tribunal est d’avis que celui-ci n’a pas établi, par prépondérance de la preuve, que le demandeur a effectivement contrevenu aux termes de la Déclaration de désistements intervenue en Cour Supérieure ni aux termes de l’ordonnance prononcée par celle-ci.

[49] Tel que déjà mentionné, la preuve ne permet pas de conclure que la parution sur le site Web du demandeur de la pièce D-5, parution que le défendeur lui attribut, a véritablement été publiée à l’instigation du demandeur.

[50] Aux paragraphes 31, 32, 33, 35, 37, 38, 39, 46, 47, 48 et 49 de la défense et demande reconventionnelle amendée, le défendeur allègue ce qui suit :

« 31. Par ailleurs, en décembre 2009 le défendeur a appris que si on mettait son nom « Pierre-André Vaillancourt » dans le moteur de recherche Google, tel qu’il appert de la pièce D-6, son nom apparaît comme faisant l’objet d’une poursuite judiciaire sur un site appartenant au défendeur, www.gayglobe.us, de même que la Déclaration de désistement réciproque pièce P-1;

32. Des recherches plus approfondies sur internet révèlent que le demandeur, en plus d’avoir lui-même diffusé des « informations sur le litige », a aussi créé un lien internet qui associe le nom du défendeur Pierre-André Vaillancourt avec les mots « poursuite judiciaire, outrage au tribunal, dommages moraux et punitifs » le tout tel qu’il appert de la pièce D-6.

33. En outre, le demandeur donne l’impression que le défendeur a commis des actes criminels.

(…)

35. Un article dans la revue Le Point publiée le 7 janvier 2010, pièce D-8, et qui apparaît sur le site www.gayglobe.us appartenant au demandeur, invoque que le demandeur a écrit des courriels haineux, ce qui n’est pas le cas, et qu’il y a eu enquête policière permettant de traduire le défendeur devant les tribunaux.

(…)

37. En effet, le fait même d’associer le nom du défendeur avec des termes tels que « outrage au tribunal, dommages moraux et punitifs, haine, accusations graves » avant même qu’un jugement soit rendu dans le présent dossier, fait preuve de la mauvaise foi du demandeur.

38. En exposant le défendeur dans les articles pièces D-7 et D-8, le demandeur ne cherche qu’à humilier le défendeur et à le harceler.

39. En allant jusqu’à publiquement condamner le défendeur et en introduisant la présente procédure, il appert clairement que le demandeur ne cherche qu’à faire taire les critiques qui osent faire la lumière sur les débordements du demandeur et ainsi empêcher le libre cours des discussions sur internet.

(…)

46. La publication d’articles par le demandeur à propos du défendeur, pièces D-7 et D-8, la diffusion de la requête introductive d’instance sur internet ainsi que la création par le demandeur de mots associant le défendeur avec les mots « outrage au tribunal, dommages moraux et punitifs, haine, accusations graves » causent de graves dommages à la réputation du défendeur, en plus de lui créer de l’angoisse et du stress.

47. Les allégations vexatoires diffusées par le demandeur dans différentes revues et sites internet ont gravement affecté le défendeur qui souffre d’une forme avancée de la sclérose en plaques, tel qu’il appert de l’évaluation médicale du Dr. Marc Girard, neurologue, pièce D-9.

48. Même si le défendeur était conscient que les allégations du demandeur étaient fausses, le défendeur s’est senti atteint dans sa dignité, puisque son intégrité et sa probité ont été mises en doute aux yeux du public à cause des allégations apportant le discrédit sur le demandeur.

49. En invoquant que le défendeur a commis outrage au tribunal, sans aucune condamnation, le demandeur commet un acte de diffamation intentionnel et a contrevenu de façon expresse aux droits du défendeur prévus aux articles 3 et 35 du Code civil du Québec et aux articles 4 , 5 et 23 de la Charte des droits et libertés de la personne. »

[51] Or, relativement aux susdits faits allégués, la preuve ne permet pas de conclure que le demandeur est responsable, de quelque façon que ce soit, du fait que le nom du défendeur apparaît sur le moteur de recherche « Google » avec références à des hyperliens.

[52] De plus, relativement à cette question, la seule incorporation dans un texte d’un hyperlien renvoyant à des soi-disant propos diffamatoires, s’il en est, n’équivaut pas nécessairement à la diffusion de ceux-ci.

[53] À cet égard, dans Crookes c. Newton[3], la Cour Suprême du Canada, sous la plume de la Juge en chef McLachlin et du Juge Fish, écrit ce qui suit :

« [48] … À notre avis, la combinaison du texte et de l’hyperlien peut, dans certaines circonstances, équivaloir à la diffusion des propos diffamatoires auxquels ce dernier renvoie. Il faut conclure à la diffusion de propos diffamatoires par le biais d’un hyperlien s’il ressort du texte que l’auteur adopte les propos auxquels l’hyperlien renvoie, ou y adhère. Si le texte indique qu’il souscrit au contenu auquel renvoie l’hyperlien, l’auteur sera alors responsable du contenu diffamatoire. Il faut démontrer que le défendeur adopte les mots ou les propos diffamatoires, ou y adhère; le simple renvoi général à un site Web ne suffit pas. Ainsi, le défendeur qui renvoie à un site Web anodin en approuvant le contenu ne verra pas sa responsabilité engagée si ce dernier est ultérieurement modifié par l’ajout de propos diffamatoires.

[49] Conclure à la diffusion dans les cas où l’auteur adopte les propos diffamatoires contenus dans un site Web ou y adhère est conforme aux règles générales du droit en matière de diffamation. Pour reprendre les propos de la Cour dans Hill c. Église de scientologie de Toronto, [1995] 2 R.C.S. 1130 , au par. 176:

L’auteur d’un libelle, celui qui le répète, et celui qui approuve l’écrit, se rendent tous trois coupables de libelle diffamatoire. La personne qui prononce pour la première fois la déclaration diffamatoire et celle qui exprime son accord sont toutes deux responsables du préjudice.

[50] Bref, selon nous, l’hyperlien équivaut à de la diffusion s’il ressort du texte qui le contient, interprété en fonction de son contexte, que l’auteur adopte le contenu auquel il renvoie, ou y adhère.

[51] Certes, la règle traditionnelle en matière de diffusion n’exige pas que la personne qui diffuse le contenu approuve celui-ci; il suffit qu’elle le communique à un tiers. Or, la norme de l’adoption des propos ou l’adhésion à ceux-ci que nous proposons d’appliquer aux renvois diffère de cette règle sur le plan conceptuel. En effet, le simple renvoi à des propos sans pour autant les adopter ou y adhérer n’est rien de plus qu’un renvoi neutre sur le plan du contenu. On peut considérer que l’adoption du contenu auquel mène un lien figurant dans un texte, ou l’adhésion à ce contenu, incorpore effectivement le contenu diffamatoire dans le texte. Il en résulte donc que le texte englobe le contenu diffamatoire auquel renvoie l’hyperlien. Ainsi, l’hyperlien, conjugué aux mots et au contexte qui l’encadrent, cesse d’être un simple renvoi, et le contenu auquel il renvoie devient partie intégrante du texte qui l’incorpore. »

[54] En l’espèce, le défendeur n’a pas établi que le demandeur a posé un acte délibéré afin de diffuser des propos diffamatoires le concernant.

[55] Par ailleurs, en ce qui concerne la parution sur Internet des pièces D-7, D-7.1 et D-8 dont se plaint le défendeur, la preuve révèle que le demandeur a bel et bien publié les documents sur son site Web (gay globe). Cependant, le contenu de ces textes n’est pas diffamatoire pour le défendeur. En substance, ils ne font que référer, sans nuance et parfois de façon erronée, au fait que le défendeur a, selon le demandeur, contrevenu à la Déclaration de désistements et à l’ordonnance prononcée par la Cour Supérieure le 6 novembre 2007 et qu’il est poursuivi en dommages-intérêts en raison de cette violation alléguée.

[56] La preuve ne permet pas de conclure que le demandeur a cherché à humilier le défendeur ni à le harceler ni que l’introduction de l’action devant la Cour du Québec avait pour objectif de priver le défendeur de son droit de discourir sur Internet.

[57] Enfin, même si le défendeur n’a pas établi que le demandeur a commis une faute génératrice de responsabilité, le Tribunal constate qu’il n’a pas démontré que son état de santé s’est détérioré en raison des agissements du demandeur ni qu’il a subi une perte de revenus en résultant.

[58] Enfin, considérant les principes dégagés par la jurisprudence en matière de dommages punitifs, le Tribunal est aussi d’avis que le défendeur n’a pas établi que le demandeur a agi avec l’intention de nuire à sa réputation ou à son honneur ou à sa dignité au sens de l’article 49 al. 2 de la Charte.

[59] Dans ces circonstances, la demande reconventionnelle du défendeur est rejetée.

PAR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL :

ACCUEILLE en partie l’action du demandeur.

CONDAMNE le défendeur à payer au demandeur la somme de 2 000 $ avec intérêts au taux légal ainsi que l’indemnité additionnelle prévue à l’article 1619 du Code civil du Québec à compter de l’assignation.

REJETTE la demande reconventionnelle du défendeur.

LE TOUT, avec les entiers dépens.

__________________________________

ARMANDO AZNAR, j.c.q.

Me Claude Chamberland

ASSELIN, CHAMBERLAND

Avocat du demandeur et défendeur reconventionnel

Me Claudette Dagenais

DJB AVOCATS

Avocate du défendeur et demandeur reconventionnel

Dates d’audience :

Les 13, 14, 15 et 16 septembre 2011.

Jugement intégral Chayer contre Pierre-André Vaillancourt

Tuesday, February 21st, 2012

Voici le jugement intégral Chayer contre Vaillancourt dans lequel le Juge Aznar confirme une fois pour toutes la crédibilité du journaliste que je suis et les actes de mon opposant. Il confirme que son principal témoin Éric Vinter n’a aucune crédibilité et rejette aussi 100% des arguments et la réclamation de mon opposant. http://www.gayglobe.us/500-22-164824-099.pdf

Jugement Vaillancourt: Publication de la version électronique

Wednesday, February 15th, 2012

Suite au jugement rendu par l’honorable juge Armando Aznar, de la Cour du Québec, district de Montréal, le 13 février 2012 dans l’affaire opposant Roger-Luc Chayer contre Pierre-André Vaillancourt, Gay Globe annonce que le jugement intégral sera publié sur le fil de presse Le Point dès que la version électronique sera disponible. Le demandeur se tiendra alors disponible pour toute entrevue sur les questions soulevées par le jugement.

Pierre Bergé prêt à payer plus d’impôts

Tuesday, August 16th, 2011

e-ilico

Sur le modèle de la lettre ouverte du milliardaire américain Warren Buffett prônant une augmentation d’impôts pour les plus riches, l’hommes d’affaires français Pierre Bergé (ex-PDG de Saint-Laurent et propriétaire du magazine gay Têtu), millionnaire classé à gauche, s’est dit prêt à imiter Warren Buffet sur France Info, mardi.

Estimant la démarche “courageuse et intelligent”, il s’est dit prêt à écrire un article comparable dans le cadre de la crise financière actuelle et à être davantage imposé.

Il a aussi estimé qu’un candidat de gauche “devrait avoir une proposition en ce sens dans son programme”.

TVA et Pierre Bruno exagèrent drôlement…

Friday, May 6th, 2011

Est-ce que c’était vraiment nécessaire de la part de TVA et de Pierre Bruno de nous décrire ce coir le témoignage des dernières secondes de vie du jeune fils du Dr. Guy Turcotte? Le chef de pupitre de TVA me semble être un peu trop attiré par les scènes de violence dans ce dossier, il fait une sélection de nouvelles qui n’ont aucune place dans l’imaginaire normal des auditeurs, il serait peut-être temps que quelqu’un à TVA prenne le contrôle et exerce un filtre sur ce qui doit passer ou pas, comme dans tous les cas de suicide…

44- Pierre Salducci

Saturday, April 3rd, 2010

Pierre Salducci, auteur et journaliste québécois, gestionnaire de plusieurs projets sʼadressant à la communauté gaie québécoise, souhaite inviter les amateurs de littérature à visiter La Référence, un site littéraire qui ouvre la porte aux jeunes auteurs (Photo: salducci.com)
Cʼest le 1er août dernier que le cybermagazine La Référence a révélé sa nouvelle ligne graphique, lançant par la même occasion son numéro 43. Réalisée depuis 5 pays différents, la seule publication entièrement consacrée à la littérature gaie et lesbienne en français vient dʼintégrer Rézolibre, un groupe belge dʼédition et de diffusion à rayonnement international, un organisme indépendant, qui défend les lettres et la culture sous
toutes ses formes, sans tabous ni préjugés, et qui intervient tant au niveau de lʼinformation que de la distribution.
Pour La Référence, rejoindre le portail belge multidisciplinaire Rézolivre devrait permettre dʼaugmenter considérablement et rapidement la visibilité et la diffusion, tout en atteignant un statut encore plus professionnel. Ainsi La Référence accède à un stade supérieur .
Le projet de La Référence est né au Québec en 2003, à Montréal, sur lʼinitiative de Pierre Salducci, avec une équipe de collaborateurs québécois, avant de devenir international. Aujourdʼhui, après quatre ans dʼexistence, le bureau de rédaction est établi aux îles Canaries, tandis que nos chroniqueurs proviennent de nouveaux pays, toujours plus nombreux, comme la France, lʼAllemagne, la Belgique ou le Canada.

44- Dr. Mailloux: Discipline ou ingérence?

Saturday, April 3rd, 2010

Le comité de discipline du Collège des médecins est saisi le 1er décembre dʼune plainte contre le Docteur Pierre Mailloux, le médecin des ondes de CKAC pour des propos tenus lors de lʼémission «Tout le monde en parle». Sʼil est hors de son cabinet à faire du journalisme, est-ce que le collège est compétent contre Mailloux?
Par:
Roger-Luc Chayer
Photo:
Le Point – Monaerick
Chorus Nouvelles
Éditorial
Actualités
Résumé:
Le très célèbre docteur des ondes radio passe devant le comité de discipline du Collège du Médecin pour des propos tenus alors quʼil agissait comme journaliste. Censure ou ingérence dans un cadre non médical?
28

Le SPVM dépose sa preuve dans le dossier Vaillancourt (7 janvier 2010)

Thursday, January 7th, 2010

En 2007 et suite à une entente de règlement mettant un terme à des années de procédures judiciaires dans un dossier de diffamation intenté par l’éditeur de GGTV en 2001, la Cour Supérieure du district de Montréal prenant acte de l’entente, l’homologuait et la transformait en jugement ordonnant aux signataires de la respecter. L’entente devenait donc une ordonnance judiciaire et les contrevenants s’exposant à des accusations pénales et criminelles en cas de violation.

Or, suite à l’envoi de emails haineux par la suite contre l’éditeur de Gay Globe TV, le SPVM y allait de son enquête et grâce aux services technologiques du Service de Police de la Ville de Montréal et au serveur internet Vidéotron, l’auteur de ces documents haineux a été indentifié et traduit devant les tribunaux. Les détails de l’action peuvent être lus au http://www.gayglobe.us/vaillancourt131109.html

Aujourd’hui le 7 janvier 2010, dans le cadre d’une action en violation d’une ordonnance de la Cour supérieure, le tribunal a ordonné au SPVM (police) de déposer l’ensemble de son dossier prouvant l’identité de l’auteur des emails diffamatoires et haineux et les résultats de l’enquête, ce à quoi s’est immédiatement conformé le représentant du service de police de Montréal, pendant l’audience en salle 2.06 à 9h ce matin.

L’avocat de l’éditeur de GGTV, Me Claude Chamberland a, du coup, découvert que l’auteur s’était répandu sur Internet en messages anonymes haineux additionnels, dont sur un site professionnel de journalistes et des sites en langue arabe, malgré l’ordre direct de la Cour de 2007 et ces nouvelles preuves seront déposées sous peu devant le même tribunal.

L’auteur des courriels anonymes et haineux, identifié par le SPVM, Pierre-André Vaillancourt, un homme de la communauté gaie de Montréal, directement visé par l’ordonnance de la Cour supérieure de 2007, fait actuellement face à une condamnation possible de 24,000$ dont 12,000$ doivent être versés à une organisation communautaire venant en aide aux personnes atteintes du VIH-SIDA, en plus des dépens, des intérêts et s’expose à des poursuites additionnelles pour outrage au tribunal (criminel).

Depuis l’ordonnance de 2007, certaines personnes et sites internet pesistent à publier les documents ordonnés détruits, les enquêtes se poursuivent et d’autres accusations seront déposées sous peu.

Ce texte a été jugé non diffamatoire selon la Cour du Québec et le défendeur Vaillancourt s’est désisté en juin 2012 de son appel.

Éric Messier: Encore une dénonciation pour “faux” par L’Union de la Presse Francophone

Friday, January 1st, 2010

Le journaliste québécois Éric Messier, qui est parti en croisade sans provocation aucune contre le Groupe National, constitué principalement de Gay Globe Magazine et de GGTV, fait l’objet d’une nouvelle dénonciation grave de la part d’une association internationale de journalistes basée… À Paris!

Le journaliste Messier, qui avait accusé l’éditeur du Groupe National de fraude, en décembre dernier, au nom de L’UPF, sans l’accord de l’organisation, a fait l’objet d’une dénonciation grave de la part de l’Union de la Presse Francophone, le 10 octobre 2009. M. Messier annoncait et le fait toujours actuellement, sur son site Internet, qu’il est membre de cette prestigieuse organisation de journalistes et va même jusqu’à placer un lien de son site vers celui de l’UPF de manière à crédibiliser ses actes récents qui sont non seulement illégaux mais qui enfreignent une ordonnance judiciaire datant de 2007 faite par la Cour supérieure de Montréal. “M. Messier démontre un comportement inquiétant quand il se place au dessus des lois et qu’il parle au nom de groupes professionnels ou de groupes gais sans leur consentement, laissant croire faussement qu’il serait un porte-parole alors qu’il ne l’est pas.

L’UPF, dans une communication datant d’octobre 2009, déclarait “qu’après vérification, il n’était plus membre de l’UPF depuis 2006“, un geste grave de la part d’une personne qui fait dans le journalisme professionnel et qui se permet de parler au nom d’une organisation dont il n’est non seulement pas membre mais dont il n’est surtout pas porte-parole.

L’UPF déclarait d’ailleurs deux jours plus tard qu’elle allait ouvrir une enquête et faire un suivi sur le cas Messier.

L’utilisation de faux titres ou de fausses appartenances à des groupes professionnels dans le but de se donner de la crédibilité constitue un faux-semblant que le public a intérêt à connaître au moment de lire les écrit d’une telle personne. Tout est une question de crédibilité comme le disait souvent notre confrère le journaliste Pierre Bourgault.

Ce communiqué est publié suite aux attaques récentes du journalistes Éric Messier contre l’intégrité de l’éditeur du Groupe National constitué de Gay Globe Magazine et TV.

Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel

Friday, December 25th, 2009

Cʼest le titre du livre écrit par un homme qui, à soixante-dix ans, a
révélé lʼhorreur quʼil a vécue cinquante ans plus tôt, celle des camps de
concentration nazis dans lesquels il a été envoyé en raison de son homo-
sexualité. Dʼautres homosexuels ont subi ce sort, mais Pierre Seel est le
premier français à avoir témoigné à visage découvert.
La vie de Pierre Seel bascule un soir de 1939, alors quʼil nʼa que dix-sept
ans. Il part à la recherche dʼune aventure de passage dans un square à
Mulhouse. «Il nʼy avait pas dʼautres façons, à lʼépoque, de vivre son ho-
mosexualité», écrira-t-il. Un inconnu lui vole sa montre. Il dépose alors
une plainte au commissariat de la ville. Celle-ci sera, sans quʼil le sache,
classée dans le fichier «homosexuel».
Quelques mois après lʼinvasion allemande à lʼautomne 1940, il se fait
arrêter et déporter par la Gestapo, à cause des fichiers abandonnés par la
police française. Une douzaine dʼhomosexuels seront déportés avec lui. Il
subira des tortures inimaginables pendant treize jours et treize nuits, puis
il sera envoyé dans un camp de concentration. Il nʼy portera pas le triangle
rose comme les autres homosexuels, mais la barrette bleue réservée aux
religieux, du fait de son catholicisme. Pierre Seel confie dans son livre : «Il
nʼy avait pas de solidarité avec les homosexuels qui étaient considérés la
classe la plus basse. Les détenus eux-mêmes les prenaient comme cible».
Pierre Seel dénonce, dans son
livre, toutes les horreurs faites aux
homosexuels par les SS, comme les
multiples expériences pratiquées
sur eux : des hormones mâles
cristallisées injectées dans lʼaine
ou sous la peau de lʼabdomen
dans lʼespoir de les reconvertir.
Toutes ces images qui le hantent
Il y raconte aussi lʼexécution sous ses yeux de son premier amour, Jo, un
jeune homme de dix-huit ans, dévoré par les chiens des SS. Cette image
le hantera tout au long de sa vie. En novembre 1941, il est convoqué à la
Kommandatur. On lui apprend quʼil peut quitter le camp. Sur son retour
chez lui, il écrit : «Nous étions le 6 novembre 1941. Un double secret
venait dʼun coup de se sceller : celui de lʼhorreur nazie et la honte de
mon homosexualité. De temps à autre, un regard glissait sur moi, plein
dʼinterrogations sur mon aspect famélique. Quʼétais-je devenu pendant
six mois ? Ainsi donc, jʼétais homosexuel ? Que mʼavaient fait subir les
nazis ? Pourquoi mʼavaient-ils libéré ?».
Quelques jours après son retour, il est enrôlé de force dans lʼarmée alle-
mande. Il connaîtra le sort des prisonniers de guerre, lʼévasion et la Libé-
ration. Mais Pierre Seel écrit : «Je ne me suis pas senti libéré. Je rentrais à
la maison, dans ma famille, oui. Mais qui revenait ? Le fils homosexuel !
La vraie libération, cʼétait pour les autres, pas pour les homosexuels».
Pierre Seel décide alors de mener une existence bien rangée, répondant
aux normes sociales de lʼépoque. Il se marie et a trois enfants, cachant à
tout le monde son homosexualité. Son mariage sera un échec. Cʼest en
1982 quʼil sort de son silence, lorsque lʼEvêque de Strasbourg, Monsei-
gneur Elchinger, refuse lʼaccueil à un groupe dʼhomosexuels en congrès
dans sa ville. Il ne peut entendre lʼEvêque dire aux journalistes : «Je res-
pecte les homosexuels comme je respecte les infirmes. Mais sʼils veulent
transformer leur homosexualité en santé, je ne suis pas dʼaccord».
Jean-Luc Romero, député, appelle les autorités françaises à rendre hommage à Pierre
Seel en prenant dʼores et déjà les dispositions nécessaires pour que, lors de la prochaine
journée de la déportation, en avril 2006, la communauté homosexuelle soit pleinement et
définitivement reconnue au nombre des communautés opprimées et associée aux cérémonies
du souvenir. Jean-Luc Romero demande également que la légion dʼhonneur à titre posthume
lui soit accordée, prouvant lʼattachement de la République française à cet homme.

L’Abbé Pierre avoue

Saturday, November 14th, 2009

De nombreux universitaires, de dirigeants politiques ou dʼorga-
nisations de base expriment cette opinion, de même que les femmes
dans la rue. Au vue de cette transformation et de cette compréhension,
on peut vraiment dire que «la Révolution est une école de réflexion sans
entraves».
Le blocus des Etats-Unis est la première cause des souffrances des homo-
sexuels. Le manque de ressources empêche lʼamélioration du niveau de
vie à laquelle aspirent les gays et tous les Cubains (et quʼils méritent). La
rareté des lieux de rencontre publics et privés pose un problème majeur
pour les gays, comme on peut lʼimaginer. Les offres dʼemploi dans les
filières recherchées sont rares. La fin du blocus permettrait une amélio-
ration de lʼemploi et des salaires, mettant fin à une certaine tendance des
gays et lesbiennes à tourner autour de la prostitution pour améliorer leur
revenus, ou à quitter le pays pour les mêmes raisons. Comme leurs collè-
gues hétéros, les homos Cubains veulent avoir les moyens financiers pour
voyager, renouveler leur garde-robe, avoir plus de transports publics et
privés, et des logements plus spacieux.
Dʼaprès nous, dans les 10 ans qui viennent, Cuba deviendra le leader
mondial de la dignité et de lʼégalité des gays dans monde. Nous croyons
que la plus grande solidarité que nous puissions offrir est dʼaider à la le-
vée du blocus. Nous avons beaucoup à apprendre de nos frères et soeurs
Cubains, y compris sur la supériorité de leur système économique et
social. La Révolution socialiste a garanti des conditions de sécurité et
de dignité pour les travailleurs et particulièrement pour les femmes : des
conditions dont rêvent et luttent encore les Américains du Nord. Elle a
jeté les bases dʼun changement social progressiste et une liberté de pen-
sée. Malheureusement, M. Schnabel et toute lʼéquipe «dʼAvant la Nuit»
sont plutôt des obstacles sur le chemin de la liberté des homo©http://vdedaj.club.fr/cuba/index.html
Lʼabbé Pierre dit avoir eu des relations sexuelles. Il lʼavoue
dans un livre et conteste le célibat des prêtres …
PARIS Lʼabbé Pierre, lʼhomme le plus populaire de France avec le
footballeur Zinédine Zidane, avoue dans un livre avoir eu des relations
sexuelles, conteste le célibat des prêtres, prône lʼordination des femmes
et évoque lʼhomosexualité et lʼhomoparentalité. Lʼouvrage de cette figure
emblématique du combat pour les pauvres, intitulé Mon Dieu… pour-
quoi?, et paru jeudi, pourrait ne pas être du goût de Rome.
Pour lʼabbé Pierre, 93 ans, consacrer sa vie à Dieu «nʼenlève rien à la
force du désir, et il mʼest arrivé dʼy céder de manière passagère. Mais
je nʼai jamais eu de liaison régulière car je nʼai pas laissé le désir sexuel
prendre racine. Cela mʼaurait conduit à vivre une relation durable avec
une femme, ce qui était contraire à mon choix de vie», confesse lʼabbé
dans ce livre écrit avec le sociologue Frédéric Lenoir.
Lʼabbé Pierre, qui avait déjà reconnu dans le passé avoir connu une lon-
gue passion platonique pour un choriste, dit dans son livre connaître des
prêtres vivant en concubinage avec une femme. «Ils continuent dʼêtre de
bons prêtres», relève le curé, fondateur de la communauté dʼEmmaüs,
composée dʼassociations venant en aide aux démunis et qui a essaimé à
travers le monde.
Selon lui, le célibat des prêtres ne devrait plus être obligatoire. Dans son
livre, il se redit favorable à lʼordination des femmes, expliquant nʼavoir en-
core entendu aucun «argument théologique décisif qui démontre que lʼac-
cès des femmes au sacerdoce serait contraire à la foi». Lʼabbé Pierre «com-
prend» par ailleurs «le désir sincère de nombreux couples homosexuels de
faire reconnaître leur amour par la société». Il suggère néanmoins de parler
dʼ«alliance» homosexuelle plutôt que de «mariage» homosexuel, une ex-
pression qui «créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte».

Pierre Salducci

Saturday, November 14th, 2009

Après 16 ans passés au Québec, lʼauteur dʼorigine française
annonce officiellement quʼil a quitté le pays. Le 27 août dernier,
Pierre Salducci quittait le Québec pour sʼinstaller définitivement en
Espagne, aux îles Canaries, une décision prise depuis plusieurs mois
déjà mais que lʼécrivain journaliste avait choisi de ne pas ébruiter.
Pierre Salducci était arrivé à Montréal le 29 août 1989 – exactement
la même semaine que Yves Navarre – il est devenu citoyen canadien
en 1994. Les amis de lʼécrivain, dont plusieurs collaborateurs de La
Référence, le cyber magazine quʼil dirige, sʼétaient donné rendez-
vous à lʼaéroport Dorval-Trudeau pour un au revoir tout particulier.
En effet, plusieurs dʼentre eux lui ont fait la surprise de se présenter
déguisés en travestis transformant ainsi les circonstances en un
événement exceptionnel et inoubliable. Il va sans dire que le joyeux
petit groupe, digne dʼun film de Fellini, nʼa pas manqué de se faire
remarquer créant toute une animation dans les couloirs de lʼaéroport.
Pierre Salducci avait déménagé au Québec un peu par hasard pour
poursuivre ses études de doctorat en littérature québécoise. Début 1991, il
est recruté au quotidien Le Devoir par Robert Lévesque, où il commence
une carrière de critique littéraire quʼil poursuivra ensuite à la radio et à
la télévision de Radio-Canada, ainsi que pour de nombreuses revues et
publications dans toute la francophonie dont la revue Le Point.

Piere Mailloux et la liberté de parole

Saturday, November 14th, 2009

Dave Durand: stagiaire web au Point
Tout le monde en parle vraiment, tout le monde le sait du moins, le Doc
Mailloux sʼest fait piéger à lʼémission Tout le Monde en parle animé
par le comédien Guy A. Lepage. La déclaration fautive: Une étude
affirme aux États-Unis que les noirs seraient moins intelligents que
les blancs!
Le propos en soi, la plupart des sondages le confirment, ne choque per-
sonne puisquʼil fallait être à lʼécoute ce soir-là pour comprendre que le
docteur ne faisait pas sienne cette étude mais nʼen mentionnait que lʼexis-
tence, voulant probablement créer une réaction chez les auditeurs. En tout
bon journaliste quʼil voudrait être, Guy A. Lepage avait lʼobligation de
lui permettre de sʼexpliquer plus longuement mais surtout, comme hôte
dʼune émission comportant plusieurs invités, il avait le devoir de contrô-
ler les dérapages dont ceux du dramatique Dan Bigras, qui nʼen finissait
plus de jouer à lʼimam avec ses grands airs moralisateurs. Tout au long de
lʼémission et suite au passage de Mailloux, le public a été obligé de subir
les affirmations moralisatrices quand ce nʼétait pas carrément des atta-
ques sur lʼintégrité du médecin de la part dʼun ex-drogué, dʼun être qui a
pollué le Québec avec ses propres valeurs qui sont loin dʼêtre celles aux-
quelles aspirent les jeunes. Le Point a demandé à Dave Durand, stagiaire
à lʼinterne, de nous livrer ses commentaires puisque dʼaprès le Bigras en
question, les noirs seraient tous unis contre le médecin Mailloux…
Le Point: Comment as-tu ressenti les propos du Doc Mailloux?
Dave: Je nʼai pas été particulièrement agressé, au contraire. Jʼai compris quʼil
relatait un document quʼil connaissait sans mentionner une seule fois si il était
dʼaccord avec les conclusions. Jʼai plutôt été surpris par ce qui sʼest produit
par la suite.
Le Point: En es-tu arrivé à la conclusion, comme noir québécois, que le
Doc Mailloux était raciste du fait de la mention de la recherche en question?
Dave: Pas du tout, jʼai plutôt observé la réaction des personnes qui le traitaient
de raciste et je ne comprenais pas. Tout ça me semble exagéré sauf peut-être
sur une chose, il a certainement été maladroit au moment dʼen parler.
Le Point: Dʼaprès toi et je sais que tu ne parles pas au nom de groupes so-
ciaux, est-ce que le Doc Mailloux avait le droit de citer cette recherche si son
objectif maladroit était de la dénoncer?
Dave: Ça me semble évident! Comment saurions-nous que de tels documents exis-
tent si les gens nʼen parlent pas publiquement? Si chaque journaliste qui rend pu-
blique une situation similaire est accusé personnellement dʼêtre raciste, il nʼosera
plus en parler et nous ne saurons jamais ce à quoi nous sommes confrontés comme
personnes. À mon avis, il a été injustement traité autant par certains journalis-
tes que par les responsables de lʼémission qui continuent de parler de lui sans
quʼil ne soit présent. Ils me rendent inconfortable avec leur façon de procéder…

Peter Jenings meurt

Saturday, November 14th, 2009

Et ce nʼest pas sans un véritable chagrin que nous perdons, à
nouveau en si peu de temps, un mentor et un ami, qui savait com-
ment traiter la nouvelle et qui aimait la critique professionnelle au
point de nous donner deux conseils qui ont fait la différence avec Le
Point.
Pierre Bourgault en premier suivi de David Brudnoy à Boston fin 2004,
nos amis et confidents professionnels sʼéteignent un peu trop rapidement
et tous du cancer. Monsieur Peter Jennings, présentateur-vedette de la
chaîne de télé ABC , est décédé le 7 août dernier et laissait dans le deuil
une famille dévastée mais aussi un grand nombre de confrères de la
presse internationale ou spécialisée qui comptaient toujours sur lui pour
indiquer la voie au moment dʼaméliorer les standards journalistiques.
Nous étions en correspondance avec Peter Jennings depuis quelques an-
nées, peu après notre première entrevue avec lʼanimateur de radio David
Brudnoy (Boston) qui était un proche de Peter. Le connaissant depuis
toujours comme chef de pupitre à ABC News, le simple fait de pouvoir
parler de la revue Le Point avec M. Jennings était très intimidant. Une
personnalité si importante socialement au États-Unis qui se penche sur
une si petite revue et surtout, qui avait des conseils à prodiguer, nous de-
vions les appliquer même si cela allait à lʼencontre de notre propre vision
du traitement journalistique dans la communauté gaie.
Premier conseil de M. Jennings: Ne jamais avoir peur dʼaller au fond
de la nouvelle mais ne jamais le faire gratuitement sans en expliquer les
raisons au public.
Second conseil: Il y a des gens qui, dans la société, occupent des postes
de pouvoir, non élus, qui ont des conséquences parfois graves sur le quo-
tidien des gens. Quʼils soient les plus puissants du monde ou les plus fai-
bles, tous doivent avoir leur place dans lʼactualité et faire face à la critique.
Comme éditeur du Point, jʼai dépassé mes propres critères en allant au
fond des choses et en les expliquant, je ne sais pas si jʼai contribué à faire
du journalisme gai une source dʼinformations crédibles au Québec mais
je sais que M. Jennings, lui, était arrivé à faire un excellent travail et je
Pierre Bourgault
Politicien souverainiste et jour-
naliste chroniqueur, Pierre Bour-
gault aimait recevoir son exem-
plaire du Point directement à son
bureau du journal de Montréal et
dès sa sortie en kiosques.
Admirateur de mes premières
armes comme journaliste à la
revue RG, Pierre Bourgault ne
mâchait pas ses mots en parlant
du communautaire gai qui avait,
selon lui, «de grands pas à faire
avant de réussir à prétendre
parler en notre nom» (les gais).
semblaient plus à des conseils
père-fils que dʼun pro à un autre.
David Brudnoy ne lʼavait pas
eue facile toute sa vie et les 10
dernières années de sa vie ont été
un interminable combat contre la
maladie tout en maintenant un
rythme professionnel constant. Le
jour de sa mort, il accordait une
entrevue radio de son lit dʼhôpital
ou il affirmait ne rien regretter.
M. Brudnoy aimait Le Point pour
son style informatif sans compro-
mis et valorisait le journalisme
dʼenquêtes tout en sʼinquiétant
du peu de résultats en général. David Brudnoy
Animateur-vedette de la radio
CBS de Boston et ouvertement
homosexuel jusquʼà sa mort de
complications liées au SIDA, Nos
rencontres avec M. Brudnoy res-

Crystal: la drogue du déni…

Saturday, October 10th, 2009

Par: Pierre Salducci
Apparue sur la côte ouest des États-Unis, cette nouvelle drogue
fonctionne comme un aphrodisiaque et un excitant ultra puissant. qui a
fini par séduire New York et ne cesse de se répandre depuis. Très populaire
chez les gais du circuit et chez les jeunes de la rue, ce fléau est déjà en
expansion au sein du grand public et dans les clubs d’hétérosexuels. Au
Canada, c’est à Vancouver que la consommation est la plus élevée, mais
plusieurs indices montrent déjà que le nombre d’usagers à Montréal est en
nette augmentation.
Connu sous différents noms tels que « crystal meth » ou « cristal
méthamphétamine », aussi appelé « speed », « méthamphétamine »,
« crank », « tweak », « meth », « ice Tina », ou « jib », le crystal est dérivé
d’une substance appelée amphétamine. C’est un stimulant de composition
synthétique qui affecte le système nerveux central. Il se présente sous
forme de cristaux, de granules, ou de poudre plus ou moins fine. Il peut
être avalé, reniflé, fumé ou injecté. Il est fabriqué de substances toxiques
et fortement volatiles, amalgamées en diverses combinaisons qui ne sont
jamais exactement identiques. Ses composantes incluent l’éphédrine (un
ingrédient de médicaments contre le rhume, en vente libre), l’éther, l’acide
sulfurique, des insecticides, des solvants et la lessive caustique, autant
d’ingrédients facilement disponibles en quincaillerie et en pharmacie.
Il se fabrique donc aisément et à peu de frais ce qui en fait une drogue
particulièrement attrayante car elle se vend très bon marché.

En plus de ravages dévastateurs sur le comportement, le crystal est
systématiquement associé à une augmentation du taux de contamination
par le vih car son effet désinhibiteur est très fort. Pourtant, au Québec, ni
la Direction de la santé publique ni les groupes de prévention du sida ne
se décident à tirer le signal d’alarme. Selon Stéphane Cadieux, intervenant
à Séro Zéro et militant en santé gaie, le crystal ne serait pas vraiment déjà
arrivé à Montréal, la drogue serait accessible depuis seulement un peu plus
d’un an et elle ne rejoindrait qu‘une petite clientèle, principalement des gais
qui sont sur le circuit depuis longtemps « On en parle depuis plus d’un an
chez Séro Zéro. Surtout l’équipe milieu qui intervient dans les bars et les
saunas. On se prépare à un plan d’action. On surveille. » Pourtant, selon
Didier Lestrade, journaliste auteur d’un dossier alarmiste sur le crystal dans
Têtu, il faudrait se méfier du silence qui entoure cette drogue. Selon lui, le
phénomène est marqué par le déni et fonctionne de façon très clandestine.
« C’est une drogue dont on ne parle pas. Comme si les utilisateurs eux-
mêmes voulaient garder ça secret. C’est une culture parallèle, clandestine.
Et puis, c’est le paradoxe du crystal. D’un côté, les gens qui en prennent
tombent vraiment dedans parce que c’est une drogue très addictive et
qu’ils aiment les effets obtenus, mais d’un autre, la culpabilité est très
forte si bien qu’il y a comme une gêne, une honte à en parler. Les gais ont
souvent une certaine assurance face aux drogues. Ils pensent qu’ils sont en
contrôle, qu’ils gèrent leur consommation, etc.
Quand c’est le cas, ils se sentent relativement à l’aise pour évoquer leur
consommation, mais ça ne se passe pas comme ça avec le crystal. Ceux
qui en prennent savent que ça les amène à dépasser leurs limites. Le déni
est très fort, comme dans toutes les situations qui entraînent des  prises
de risque élevées. Les seules personnes qui acceptent d’en parler, c’est
toujours des gens qui sont sortis de cette phase ou sont sur le point d’en
sortir. C’est un phénomène très underground, ce qui ne veut pas dire que
ce soit marginal. Ça ne veut pas dire que ça touche seulement quelques
personnes, mais c’est cloisonné. »
Pour Didier Lestrade, il est indispensable de mettre en place
immédiatement des campagnes de prévention avant qu’il ne soit trop tard.
« Cette fois-ci, nous avons la possibilité d’intervenir alors que la drogue
en est encore à ses tout débuts. Le crystal suit la même trajectoire que
la cocaïne dans les années 70 ou que l’ecstasy dans les années 80. On a
une certaine connaissance de ce genre de phénomène qui nous permet
d’en anticiper l’évolution et on sait que si on veut vraiment contrer le
processus, il faut intervenir le plus tôt possible.  Dès que ça devient une
mode et qu’il y a un marché, les choses s’organisent très vite.  Le crystal
vient beaucoup chercher les gais. Je crois réellement que cette drogue va
avoir un impact aussi important que l’ecstasy, il y a 15 ans. »
Didier Lestrade
(Photo: http://mots.extraits.free.fr/didier_lestrade.htm)
Didier Lestrade n’est pas un nouveau venu dans le milieu parfois contro-
versé du militantisme gay et a été fondateur d’Act-UP Paris, une organi-
sation de lutte et de défense des droits des personnes atteintes du VIH à
une époque où les militants perdaient souvent de vue que l’intérêt de la
collectivité gaie ne passait pas toujours pas des actes violents. Monsieur
Lestrade tient toutefois dans le cadre de cette entrevue à souligner qu’il
n’était pour rien dans le vandalisme des bureaux de l’éditeur du livre de
Rémès, Confidences d’un barebackeur» et qu’il n’a pas approuvé le geste.

Pierre-Hugues Boisvenu trop présent partout?

Monday, October 5th, 2009

Pierre-Hugues Boisvenu est le fondateur d’un association qui porte le nom d’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) et a reçu en 2005 une reconnaissance honorifique du Gouvernement du Québec. M. Boisvenu est évidemment intéressé par le sort des personnes qu’il représente parce que sa fille est portée disparue depuis de nombreuses années et qu’il a de très bonnes raisons de vouloir s’occuper des victimes de telles situations, il a un intérêt personnel et a le mérite d’être capable de le faire. Il semble faire uun excellent travail et personne ne se plaint de ce que fait l’association.

Là où je me pose certaines questions est dans la présence absolument universelle de M. Boisvenu dans les médias. Je ne suis certainement pas le seul à avoir remarqué que souvent, très souvent même, lors de la survenue de faits divers ou de crimes contre la personne, M. Boivenu apparaît aux conférences de presse, est présent aux procès, est archi-présent aux tables rondes communautaires ou gouvernementales et je me demande si cette grande présence aide sa cause.

C’est comme n’importe quoi dans la vie, trop de certaines choses est un abus et n’est pas nécessairement bon. Je me suis rendu compte que les journalistes, peut-être par paresse, invitaient très souvent M. Boisvenu à commenter mais sans vouloir l’offenser, je crois qu’il n’a pas tant à dire qui pourrait expliquer une telle présence médiatique. Il répète ses objectifs, continuellement, nous les connaissons bien et je me suis surpris la semaine dernière à être agaçé par sa présence encore une fois devant les médias du bas-du-fleuve dans le procès d’un meurtrier.

J’ai écouté cette nouvelle et j’ai décroché spécifiquement au moment où est arrivée la tête de M. Boisvenu, encore et toujours, trop… ET je me sens coupable parce qu’il a le mérite de parler de sa cause mais mon réflexe a été de trouver qu’on le voit trop. Est-ce qu’il est mal conseillé? possible.

Je pense qu’il devrait choisir ses apparitions et ses dossiers en sélectionnant la pertinence et peut-être cesser pour un moment de se seervir des faits divers pour se faire voir. Je l’aime bien et le respecte sincèrement mais des Bigmacs tous les jours, non merci.

http://www.gayglobe.us

QcBoy.ca: un site de rencontres pas comme les autres

Thursday, October 1st, 2009

Par: Pierre Salducci

Mêmes images sexy sur la page d’accueil. Inscription. Pseudo. Petites

annonces et rencontres en direct. Pourtant, vous n’êtes pas ici sur un site

comme les autres.

Fondé par Alain Léobon, QcBoy.net est le seul site de rencontres au

Québec qui n’appartienne pas à un groupe de presse ou à une entreprise.

Issu d’une initiative privée, QcBoy.net vous invite au plaisir tout en vous

informant sur le sexe sécuritaire. Qui plus est, vos visites sont utiles et les

données fournies par les internautes sont compilées dans le cadre d’une

recherche en santé gaie.

Alain Léobon fait partie de ces privilégiés qui ont su faire de leur passion

leur gagne-pain. Militant gai dès ses 20 ans et féru d’informatique, il

s’intéresse depuis toujours aux réseaux de rencontres virtuels. Chercheur

au CNRS, il a réussi à intégrer ce sujet dans son cadre de travail puiqu’il

étudie les impacts d’Internet dans la communauté gaie. Dès les années 80,

il a suivi de près l’aventure du minitel et des messageries téléphoniques, il

savait que la prochaine partie se jouerait sur Internet, il a voulu en être.

Décidé à créer son propre site, Alain Léobon s’entoure de deux amis,

François et Christophe, et fonde l’association Com’on west qui donne

naissance dès l’an 2000 aux sites smboy.net (club hard gai) et safeboy.net.

« On voulait parler de prévention, mais on s’est dit que faire de la pré-

vention sans petites annonces, ce serait pas lu, alors on a ajouté les petites

annonces, explique le chercheur. On voulait aussi accueillir toutes les

pratiques sexuelles, des plus hard au plus traditionnelles », d’où l’idée de

faire un smboy. « Ce sont des sites créés pour le plaisir, parce qu’on avait

vraiment un intérêt pour les rencontres en ligne », expose Alain Léobon.

Pierre Falardeau est mort

Saturday, September 26th, 2009

Le décès de Pierre Falardeau a été confirmé ce samedi 25 septembre 2009 au matin et fait suite à un long combat contre le cancer. Traité à Notre-Dame de Montréal depuis au moins 2 ans, M. Falardeau ne cachait pas sa condition mais n’aimait pas en parler publiquement, souhaitant consacrer ses derniers mois de vie à expliquer ses idées, son art et sa culture.

Pierre Falardeau a été un ardent défenseur de l’indépendance du Québec non pas dans un contexte de souveraineté-association comme le voulait René Lévesque mais selon la tradition des patriotes du passé, par le discours intellectuel d’abord et les muscles si nécessaires. Pierre Falardeau aura payé de sa qualité de vie ses opinions politiques, se voyant refusé régulièrement des subventions du Canada pour des films pourtant très populaires et rentables, il laisse en héritage au peuple québécois le goût de renouer avec les patriotes, exécutés par les anglais par le passé, parce qu’ils revendiquaient des droits pour la collectivité.

Selon Wikipedia

Pierre Falardeau (28 décembre 1946 à Montréal25 septembre 2009 à Montréal[1]) fut un cinéaste, écrivain et militant indépendantiste québécois.

Biographie

Falardeau raconte qu’il aurait eu son premier contact direct avec la politique en 1962, dans le contexte de la campagne électorale qui allait mener à la réélection de Jean Lesage. Son père l’aurait emmené à une assemblée publique au Monument national organisée par « les Amis du docteur Philippe Hamel », qui appuyaient le projet de nationalisation de l’électricité proposé par le gouvernement libéral sortant[2]. « Ce fut ma première leçon de politique. Avec mon père, je découvrais la détermination, l’acharnement et la patience. Il m’apprenait qu’il n’y avait rien de facile. Plus l’enjeu était grand, plus c’était difficile.[3] »

Dès les années 1960, Falardeau s’implique dans le Rassemblement pour l’indépendance nationale. Sa passion pour le projet indépendantiste québécois sera un thème récurrent dans la majorité, sinon la totalité de ses films.

Après avoir complété des études d’ethnologie à l’Université de Montréal, il réalise le court métrage Continuons le combat. Au cours des années 1970, ayant découvert « la vidéo et sa souplesse d’intervention[4] », il se joint à son ami comédien Julien Poulin dans la réalisation de plusieurs autres documentaires, au nombre desquels on compte Le Magra, Pea Soup (contenant la fameuse scène du PFK Kid[5]) et Speak White.

Ces premiers films, moins connus du public, culmineront avec la série des Elvis Gratton, mettant en scène un admirateur d’Elvis Presley, caricature de la petite bourgeoisie canadienne-française fédéraliste. Le film Elvis Gratton : le king des kings demeure aujourd’hui une œuvre marquante de la cinématographie québécoise et son personnage principal est entré dans le folklore québécois.

À partir de la fin des années 1980, Falardeau réalisera surtout des longs métrages de fiction, à l’exception du Temps des bouffons, un documentaire pamphlétaire d’une quinzaine de minutes dont la réalisation s’étalera sur plusieurs années. On retrouve des films plus sérieux tels que Le Party (1989), Le Steak (1992), Octobre (1994) et 15 février 1839 (2001). Falardeau poursuivra aussi dans la comédie en réalisant deux suites au premier Elvis Gratton : Elvis Gratton II: Miracle à Memphis (1999) et Elvis Gratton 3: Le retour d’Elvis Wong (2004).

Il a écrit également plusieurs textes, discours et lettres ouvertes, dont quelques-uns ont été publiés dans les recueils La liberté n’est pas une marque de yogourt (Stanké, 1995), Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (VLB, 1999) et Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (VLB, 2009). Il a aussi eu l’occasion de collaborer comme chroniqueur dans plusieurs publications, notamment Le Couac et Le Québécois.

Depuis 2008, il est chroniqueur à l’hebdomadaire Ici. Il est décédé le 25 septembre 2009 à la suite d’un cancer.

Style et pensée politique

Remarqué pour son caractère et son franc-parler, Falardeau se réclame, entre autres, de l’œuvre de pionniers du cinéma direct québécois comme Pierre Perreault, Gilles Groulx et Michel Brault. Il estime les poètes Pablo Neruda et Gaston Miron, qu’il a beaucoup cités.

Falardeau fait une analogie entre l’indépendance du Québec et d’autres luttes pour l’indépendance nationale et la décolonisation dans le monde :

« L’histoire nous enseigne que la défaite de 1760 marque le début de l’occupation militaire de notre territoire. La défaite de 1837-38, elle, marque le début de notre mise en minorité collective et l’annexion définitive de notre pays, annexion préparée par le Union Act de 1840 et consacrée par le système néocolonial de 1867. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : notre pays a été conquis par la force et annexé par la force. Et ce système féroce d’exploitation coloniale puis néocoloniale dure encore. Il dure depuis 238 ans.[6] »

Son style mélange à la fois la réflexion intellectuelle, le joual et parfois même la vulgarité. En partie en raison de cette façon colorée de s’exprimer, les médias, en quête de sensationnalisme, font souvent appel à ses opinions.

Controverse

À compter de 1995, son projet de film sur Chevalier de Lorimier, un notaire pendu lors des révolutions manquées de 1837-1838, suscite la polémique. Le financement du projet est bloqué par les instances publiques pour des motifs politiques. Une grande pétition d’intellectuels québécois et des manifestations publiques ont finalement raison du refus.[réf. nécessaire]

Les propos que tient Falardeau dans les médias québécois créent souvent la controverse. Si plusieurs applaudissent son discours, soulignant son courage et son intégrité, d’autres, au contraire, lui reprochent sa vulgarité et ses positions extrémistes. Les positions parfois radicales de Falardeau sont en effet loin de faire l’unanimité, et ses détracteurs lui reprochent notamment :

  • D’avoir brandi le drapeau du Hezbollah pendant une manifestation de soutien au Liban tenue à Montréal le 6 août 2006[8].
  • D’avoir traité en octobre 2008 le biologiste et environnementaliste David Suzuki de « petit japanouille à barbiche » dans les pages de l’hebdomadaire Ici, après que ce dernier se soit dit déçu des Québécois ayant appuyé le Parti conservateur[9].

Honneurs

Filmographie

Bibliographie

  • Le temps des bouffons (1994)
  • Octobre (1994)
  • Cinq intellectuels sur la place publique (1995)
  • Je me souverain (1995)
  • Trente lettres pour un oui (1995)
  • La liberté n’est pas une marque de yogourt (1995)
  • 15 février 1839 (1996)
  • Elvis Gratton, le livre (1999)
  • Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (1999)
  • Elvis Gratton 2: Miracle à Memphis, le livre (2000)
  • 15 février 1839: Photos de tournage (2001)
  • Le party (2001)
  • Presque tout Pierre Faladreau (2001)
  • Québec libre! (2004)
  • Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (2009)