Archive for September 15th, 2013

La fin du sida, une histoire d’argent?

Sunday, September 15th, 2013

20minutes.fr

SANTÉ – C’est ce qu’affirme un rapport réalisé par la société civile du Fonds mondial de lutte contre le sida…

«Pour la première fois, nous avons la possibilité de battre le sida.» C’est ce qu’affirme le rapport réalisé par l’ICSS pour GFAN, le réseau des plaideurs pour le Fonds mondial de lutte contre le sida. Car, pour stopper la transmission et mettre fin à l’épidémie, les outils actuels suffisent.

Grâce aux antirétroviraux, les patients ont une faible charge de VIH dans leur sang et dans leurs sécrétions génitales, ce qui rend nettement plus faible le risque de transmission, que ce soit lors d’un accouchement ou d’un rapport sexuel non protégé. Autrement dit, un malade prenant ses médicaments a beaucoup moins de risques de transmettre le sida. D’où l’importance de soigner le plus de patients possibles, notamment dans les pays où l’épidémie est galopante, comme en Afrique du Sud.

La France ne veut pas augmenter son budget

Pour l’ICSS, la bataille est donc en passe d’être gagnée… A condition d’y mettre les moyens. En décembre, les fondations et les Etats annonceront le montant de leur contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida pour la période 2014-2016. A priori, ils devraient lui allouer 12 milliards de dollars (9 milliards d’euros), soit 4 milliards (3 milliards d’euros) par an. Insuffisant, estime le rapport, qui chiffre à 15 milliards (11,3 milliards d’euros) le budget nécessaire pour inverser la courbe de l’épidémie.

«Soit seulement 1 milliard (750 millions d’euros) de plus par an», insiste Francesca Belli, de l’association Aides. Si les pays scandinaves –Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Islande– ont déjà promis une hausse de leurs contributions, ce n’est pas le cas de la France, qui a prévu de maintenir son budget actuel à 360 millions d’euros. «Il faudrait atteindre 400 millions», insiste Francesca Belli. Pas facile en ces temps de restrictions budgétaires…

«Si nous arrivions à traiter le monde entier, alors oui, nous pourrions venir à bout de l’épidémie»

«Nous sommes certes en période de crise, mais ne pas investir aujourd’hui, c’est nous condamner à payer de très fortes sommes à jamais», avance Céline Grillon, d’Act Up-Paris. D’après le rapport ICSS, un budget de 15 milliards de dollars éviterait la contamination de 3,9 millions de personnes, soit une économie de prise en charge sur le long terme de… 47 milliards.

Pour Marie-Lise Gougeon, directrice de l’Unité immunité antivirale à l’Institut Pasteur, c’est le bon moment pour agir, au vu du nombre de personnes contaminées et de l’efficacité des traitements. «Je ne sais pas s’il suffit de rajouter 3 milliards dans le Fonds mondial pour mettre fin à l’épidémie. En parallèle de la hausse du nombre de personnes ayant accès aux antirétroviraux, on observe une baisse de 20% de nouvelles contaminations depuis 2001. Si nous arrivions à traiter ainsi le monde entier, alors oui, nous pourrions venir à bout de l’épidémie», juge-t-elle.

Sida : finalement, c’est plus dur d’être séropo en 2013 qu’il y a vingt ans

Sunday, September 15th, 2013

Rue89

Cela fait 25 ans que je suis séropositif et ça me crève toujours le cœur quand je reçois un message sur Facebook ou ailleurs d’un gay qui vient d’apprendre la mauvaise nouvelle. Très vite, je le rassure en lui disant que c’est beaucoup moins grave aujourd’hui qu’avant mais tout le monde sait ça, même ceux qui ne s’informent pas régulièrement sur l’actualité VIH.

Ce qui les fout en l’air, même quand ils ont anticipé le résultat du test de dépistage, c’est cette solitude affective qui leur tombe dessus. On pourrait croire qu’après toutes ces années d’activisme, il y aurait un processus d’acceptation plus facile. Pourtant, c’est toujours un échec personnel et il y a désormais tellement peu d’écoute, dans la communauté lesbienne, gay, bi et trans (LGBT), que ces homosexuels se trouvent assommés par le silence. Et le plus grave, quand on écoute, c’est le sentiment de honte et de mise à l’écart.

Les relations prétendument « exclusives »

Une étude américaine récente a révélé qu’un homme sur cinq ayant une relation suivie avec un partenaire régulier séronégatif ne prenait pas l’initiative de se faire dépister pour le VIH. C’est une proportion importante, surtout dans certains pays occidentaux qui voient une augmentation sensible de l’épidémie auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. En effet, il est connu que les relations prétendument « exclusives » sont une des principales raisons de l’exposition au VIH.

Dans une relation suivie, le niveau de confiance très élevé entre les partenaires est paradoxalement un des facteurs de risques (ils ne prennent souvent plus de préservatif). Puisque chacun met toute sa confiance dans l’autre, le VIH n’est plus discuté et les gays développent un sentiment d’invulnérabilité.


Un dépistage rapide, en juillet 2010 à Marseille (PATRICE MAGNIEN/20 MINUTES/SIPA)

Pourtant, les recommandations officielles sont claires pour eux : tout homosexuel doit entreprendre un test de dépistage au moins tous les six mois. Non seulement pour le VIH, mais pour les infections sexuellement transmissibles ou les hépatites. Comment se fait-il que les gays oublient le test de dépistage, alors que les tests rapides se multiplient (même s’ils sont mal répartis) ?

Réponse : les gays continuent de se contaminer mais le silence est grandissant sur tout ce qui touche de près ou de loin au sida. On en parle plus dans la société, on en parle plus entre amis et les couples « sérodifférents “ne connaissent pas d’autres couples ‘sérodifférents’ dans leur entourage car ce type de confidence est de plus en plus rare au sein d’une communauté dans laquelle le VIH était historiquement le ciment de l’entraide.

Le sésame gay : être indétectable

L’identité de séropositif se dilue au fil des ans avec la confirmation de l’efficacité des multithérapies plus faciles à prendre que dans le passé. Les personnes nouvellement contaminées se voient proposer des traitements de référence en une pilule par jour. Mieux tolérés que les multithérapies d’il y a dix ans, faciles à prendre, ces combinaisons de médicaments ont amélioré la vie de nombreux séropositifs qui considèrent qu’ils n’ont plus la nécessité de faire un coming out sur le sida.

Le suivi médical est désormais plus espacé pour les personnes qui tolèrent bien le traitement. Avant, il fallait voir son médecin tous les trois mois. Aujourd’hui, une grande partie des personnes séropositives ne voient plus leur médecin infectiologue que tous les six mois.

C’est surtout le cas pour les patients qui répondent bien au traitement et qui ont une charge virale indétectable. De fait, ce statut d’indétectable est devenu le sésame gay moderne, une des raisons essentielles du tabou grandissant sur le VIH. A partir du moment où on est indétectable, le risque de transmettre le virus est réduit (mais pas impossible pour autant). Nombreux sont ceux qui pensent que ce n’est plus nécessaire de dire à son partenaire que l’on est séropositif.

Le silence est donc de retour.

Et ce n’est pas une bonne nouvelle.

Après un an de bataille pour le mariage…

Car tout le monde ne tolère pas si bien les multithérapies de référence. Certains vivent difficilement avec, par exemple, des effets secondaires neurologiques pas anodins (dépression, vertiges, cauchemars, difficulté de concentration, etc.). Et les gays récemment contaminés ne savent plus vers qui s’adresser. Ils vivent ces handicaps avec la culpabilité de ne pas être ‘comme les autres’, ceux qui vont bien.

Ils se sentent exclus de la ‘normalité’ du suivi médical du sida. Et face à eux, les associations ont énormément perdu de leur visibilité. Le VIH est à peine discuté dans les médias LGBT. L’information de base sur le sida, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les hépatites est en stand-by, surtout auprès des jeunes.

L’info étrangère n’est plus traduite en français. Après une année de bataille épuisante sur le mariage gay, le sida est absent. Plus personne n’en parle. Et les gays en premiers.

L’amnésie sida de la communauté LGBT

Régulièrement, je reçois des messages de gays, jeunes ou moins jeunes, totalement désemparés. Ils viennent d’apprendre qu’ils sont séropos et il n’y a vraiment personne pour leur parler. La plupart vivent en province ou dans les départements d’outre-mer où le tissu associatif disparaît, où il est impossible de se confier sur les sites de drague car autrement c’est la fin de l’anonymat et le début de la rumeur.

Si quelqu’un a le malheur de dire qu’il est séropo en Auvergne, tout le monde le sait. Tous les ans en France, plus de 6 000 nouvelles contaminations surviennent, dont 40% chez les gays et bisexuels. Ces plus de 2 000 hommes, personne ne parle d’eux. Ils sont les sacrifiés de la lutte contre le sida, les oubliés, ceux qui font chier parce que tous les autres voudraient ne pas les voir. Ils personnifient la cause que l’on a délaissée.

Oubliés de la société, oubliés du ‘mariage pour tous’, oubliés par leur propre communauté, par leur propres amis, ils sont beaucoup plus isolés en 2013 qu’ils ne l’étaient il y a vingt ans, quand la lutte contre le sida atteignait son plus haut niveau d’engagement. Aujourd’hui, la communauté LGBT est frappée d’une amnésie sida, et ceux qui en souffrent le plus sont les derniers touchés.

Tout le monde leur dit que c’est paradoxalement le ‘meilleur moment pour devenir séropo’. Des traitements efficaces, une espérance de vie équivalente à celle des personnes non contaminées – si on prend ses traitements tous les jours, pour toujours.

Qui veut tomber amoureux d’un séropo ?

Mais l’identité de séropositif ne se construit pas en deux jours. Ni en deux ans. C’est quelque chose qui vous travaille tout le temps et qui évolue avec vous, contre vous aussi. Cette identité ne cesse de changer, je peux en témoigner. Et tous ces gays touchés par ce virus étrange doivent s’adapter seuls, en province, dans des régions où l’information est si rare qu’elle discrimine davantage les nouveaux arrivants de l’épidémie. Les phénomènes de rejet sont nombreux et les messages de désespoir portent souvent sur cet aspect.

En 2013, ce n’est pas tant le fait de découvrir la séropositivité qui traumatise. C’est surtout l’absence de discours associatif, culturel et amical qui complique le fait de s’accepter avec cette nouvelle identité. La vie de séropo est devenue à nouveau solitaire. On continue sa vie mais on n’est plus le même.

A la limite, on culpabilise encore plus parce que ça arrive quand le sida n’est plus à la mode. On se dit qu’on ne trouvera jamais un partenaire amoureux qui accepte une telle différence, à un moment où les gays retrouvent une liberté sexuelle sans précédent qui provoque une prise de risque considérable en France (lire cette étude). Qui veut tomber amoureux d’un séropo aujourd’hui ?

Sida : l’actrice porno testée positive témoigne

Sunday, September 15th, 2013

Huffington post

SANTÉ – A part un sac à dos rempli de vêtements, Cameron Bay ne possédait rien quand elle a commencé à travailler comme escort-girl il y a un an, dans l’espoir de reconstruire sa vie. Il y a quelques mois, elle a fait sa première séance porno, une orgie de dix personnes. Neuf autres scènes plus tard, elle apprenait qu’elle avait le Sida, une nouvelle qui a mené à un moratoire dans l’industrie du porno. Il est difficile de dire où et quand elle a pu contracter la maladie.

Elle déclare que sur les scènes, aucun de ses partenaires sexuels masculins n’a jamais utilisé de préservatif. Une actrice l’avait même mise en garde: «N’en parle même pas, car il y en a d’autres qui attendent pour te remplacer.»

«J’ai appris qu’il y avait toujours quelqu’un de plus jeune et de plus sexy, prêt à faire ce que vous ne voulez pas faire. C’est un monde de requins», a expliqué Bay au HuffPost, lors d’une interview exclusive. «Je pense que nous devrions, du coup, avoir plus le choix. Mettre un préservatif devrait être un choix.»

 

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En novembre dernier, les électeurs de Los Angeles ont fait passer une loi rendant obligatoire l’usage du préservatif dans le porno, et ce malgré une forte mobilisation de l’industrie contre cette mesure. Mais des gens qui travaillent dans ce milieu racontent que la nouvelle loi n’est pas appliquée.

Après avoir eu des relations sexuelles avec cinq hommes dans sa première scène porno, Bay a eu une infection rénale qui l’a rendue malade durant des semaines (voir photo). Elle a tourné toutes ces scènes à Los Angeles pour les magazines Hustler, Zero Tolerance et 21st Sextury. La seule scène qui n’a pas été shootée à LA était la dernière, tournée le 31 juillet pour Kink.com à San Francisco, où se trouve le siège de l’entreprise. C’est aussi la seule fois où elle a pratiqué le BDSM («Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadomasochisme») et le sexe anal.

Pour ce dernier tournage, on a indiqué à Bay que les préservatifs étaient optionnels. Elle a répondu aux personnes sur place qu’elle laisserait le choix à son partenaire masculin. Bay a expliqué au HuffPost qu’elle ne pensait pas avoir besoin d’un préservatif parce que son partenaire avait été testé négatif aux MST. Kink.com a confirmé au HuffPost qu’un préservatif avait été proposé à Bay mais qu’il n’avait pas été utilisé.

Durant la scène, un acteur a frappé trop fort la jeune femme, la blessant gravement à la poitrine gauche. Kink.com a réglé les frais d’hôpitaux à travers son assurance accident de travail et le docteur de Bay lui a demandé de ne pas travailler durant deux semaines, le temps que sa poitrine guérisse. L’opération chirurgicale qu’elle devait faire pour ses seins, artificiellement grossis, a été reportée, et ce peut-être de façon permanente puisqu’elle a le Sida.

Kink.com nous a confirmé que les blessures des acteurs lors d’un tournage étaient couvertes par leur assurance accident du travail, mais la Direction des ressources humaines de l’entreprise n’a pas souhaité commenter la blessure de Bay.

Lors du même tournage, il y a un incident isolé où «les choses ont mal tourné», a déclaré Bay. «Disons qu’il y a eu un incident et qu’on aurait dû arrêter de filmer », explique-t-elle, refusant de donner les détails. «De mauvaises décisions ont été prises par certains d’entre nous.»

« Je débutais dans ce métier. Quand on m’a dit que je pouvais tourner en sécurité, j’ai dit : ‘Ok,cool’. Je n’avais aucune idée de la réalité. Je n’ai pas compris. »

Quand Bay a appris qu’elle avait le Sida le 21 août, un moratoire a été décrété sur les tournages de porno à L.A.. Contrairement à sa blessure au sein, on ne peut relier de façon certaine sa contraction du virus à un tournage en particulier : du coup, la jeune femme doit payer seule son traitement très onéreux. Sans assurance maladie, elle n’est pas certaine de pouvoir se l’offrir. La plupart des acteurs porno n’ont pas d’assurance santé.

Les pilules dont elle a besoin pour ralentir la maladie –qui lui ont déjà causé des symptômes semblables à ceux de la grippe durant une semaine– coûtent 2000 dollars par mois. «Je dépense plus en traitement médicaux en une journée qu’en deux mois de loyer» a-t-elle indiqué. «Je m’étais constitué des économies pour vivre trois mois sans travailler, mais j’en ai déjà dépensé une bonne partie pour ce traitement.»

Quand elle a appelé une assurance santé pour savoir si elle pouvait y souscrire, une gestionnaire de cas lui a expliqué qu’elle ne pourrait pas être couverte durant deux ans. «Elle m’a dit que si je survivais deux ans, je ne représenterai plus un si gros risque et que je pourrais alors rappeler», explique Bay.

Qui plus est, maintenant qu’elle a été identifiée au niveau national comme le « patient zéro » ayant contracté le sida et conduit au moratoire sur le porno, Bay ne s’attend plus à retrouver du travail avec d’autres acteurs. Le monde du porno est si petit qu’elle a eu le sentiment de devoir rendre public son résultat positif au test VIH, raconte-t-elle. Désormais, pour joindre les deux bouts, elle projette de faire des films en solo via une webcam, depuis chez elle.

Le dernier test négatif de Bay au VIH a eu lieu le 26 juillet, ce qui lui permettait de tourner jusqu’au 26 août. Mais elle explique qu’elle a décidé de se faire tester plus tôt, le 19 août, parce qu’elle avait entendu qu’un acteur avec lequel elle avait travaillé avait l’hépatite C. C’est alors qu’elle a été stupéfaite d’apprendre qu’elle avait le sida.

« Heureusement que j’ai fait ce test pour l’hépatite C. Je devais tourner la semaine suivante. J’aurais pu contaminer mes partenaires sans le savoir. »

C’est à cause de cela que Bay estime que le système actuel ne fonctionne pas. Selon elle, au lieu d’être testés tous les 30 jours, les acteurs devraient l’être sur le plateau, avant chaque tournage. Autrement, explique-t-elle, un acteur peut contracter une MST après un test négatif, mais avoir encore 30 jours de tournage devant lui.

Six jours après que Bay ait été déclarée séropositive, la Free Speech Coalition (FSC, une association de défense de la pornographie) qui supervise une base de données des tests MST de tous les acteurs, a levé le moratoire, déclarant que tous ceux qui avaient travaillé avec Bay avaient été testés négatifs.

Une semaine après la levée du moratoire et la reprise des tournages porno, le petit ami de Bay, Rod Daily, un acteur de porno gay, a annoncé qu’il était également porteur du sida. Bay et Daily n’ont jamais tourné ensemble, mais sont officiellement amoureux depuis deux ans. Aucun d’eux ne peut être sûr de la façon dont il a contracté la maladie.

Deux jours après la déclaration de Daily, un troisième acteur a été testé positif, poussant la FSC à imposer de nouveau le moratoire. Le fait que deux acteurs aient été testés positif après que le moratoire ait été levé ont conduit certains, dont Bay, à dire que celui-ci aurait dû être maintenu plus longtemps.

Bay déclare espérer que plus d’acteurs de cette industrie s’informeront sur les risques qu’ils encourent, afin de prendre des décisions en toute connaissance de cause : « L’éducation est un pouvoir. J’ai plus lu ces dernières semaines que depuis mes années de lycée ».

Elle explique aussi que si elle avait fait ces recherches avant de tourner, elle aurait réclamé aux producteurs un préservatif à chaque fois et aurait quitté le plateau si cela lui avait été refusé : « Car au bout du compte, ce qui est en jeu, c’est votre sécurité. Et une feuille de papier indiquant que vous êtes apte à tourner ne veut absolument rien dire.»

Sarkozy regrette de ne pas avoir instauré l’union civile pour les homosexuels

Sunday, September 15th, 2013

RTL

L’ancien président de la République n’avait pas mis en place cette mesure au cours de son mandat. Il a confié à l’un de ses ex-ministres le regretter.

Nicolas Sarkozy l’avait promis en 2007 : opposé à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, il mettrait en place une union civile pour les homosexuels. Il avait ensuite abandonné la mesure au cours de son mandat.

Maintenant que le “mariage pour tous” a été adopté et les premiers mariages de couples de même sexe célébrés, l’ancien président de la République regrette, semble-t-il, de ne pas avoir instauré cette union civile au cours de son mandat. Selon les informations de RTL, Nicolas Sarkozy l’a confié en avril dernier à l’un de ses ex-ministres UMP.

Avant son élection, il avait défendu le dispositif dans les colonnes du mensuel Têtu. “Cette union civile, à la mairie, entraînera une égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés, qui ira, par exemple, jusqu’au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel”, expliquait-il alors.

Cinq ans plus tard, lors de sa campagne pour sa réélection, Nicolas Sarkozy était revenu sur cette promesse avortée, invoquant des raisons juridiques pour justifier son abandon. “Les juristes ont indiqué qu’il était anticonstitutionnel de réserver ce contrat d’union civile aux seuls homosexuels, qu’il devait aussi être ouvert aux hétérosexuels”, affirmait-il toujours à Têtu. “Dans ces conditions, j’ai estimé, à tort ou à raison, qu’une telle disposition aurait vidé le mariage de tout son sens.”

Lors du débat sur le “mariage pour tous” au Parlement, certains élus comme Franck Riester ou Thierry Mariani avait regretté que Nicolas Sarkozy n’ait pas mis en œuvre sa proposition. “Ça nous aurait évité cette loi”, commentait le député UMP.

Adoption pour les homosexuels Merkel dit non, son rival Steinbrück dit oui

Sunday, September 15th, 2013

ellico

A un peu moins de deux semaines des législatives, Peer Steinbrück toujours en retard sur la candidate de la CDU dans les sondages, s’est prononcé en faveur de l’égalité en matière d’adoption pour les couples homosexuels.

Il a estimé que “les projets de vie du 21e siècle sont bien plus divers qu’auparavant”, lors d’un meeting électoral à Ludwigsburg, selon l’agence allemande DPA.

Interrogée sur le même sujet par un homosexuel lors d’une émission télévisée la confrontant aux électeurs, la chancelière s’était montrée gênée lundi soir, avant de répondre qu’elle s’y opposait.

“Je vous le dis très honnêtement, j’ai du mal avec l’idée d’une égalité complète (des droits), personnellement, je ne ferais pas de proposition de loi en ce sens”, a déclaré  Angela Merkel, ajoutant ne pas être sûre des conséquences “en ce qui concerne le bien-être de l’enfant”.

La position de la chancelière a été attaquée par le Parti social démocrate (SPD), les associations de défense des droits des homosexuels mais aussi critiquée par son partenaire de coalition, le parti libéral FDP.

Quand les néo-nazis russes traquent les homosexuels

Sunday, September 15th, 2013

RFI

Il ne fait pas bon être homosexuel en Russie, ces jours-ci. L’été dernier, plusieurs lois ont interdit la propagande de l’homosexualité auprès des mineurs, passibles désormais d’amendes, voire de peines de prison pour les étrangers. Sans doute conscient du malaise, Vladimir Poutine a tenu à rassurer la semaine dernière les athlètes gays, ils ne seront pas discriminés, a-t-il dit, lors des prochains Jeux Olympiques de Sotchi en février 2014.

Dans une telle ambiance, les associations s’inquiètent d’une recrudescence de l’homophobie, notamment sur Internet. En effet, des groupes néo-nazis traquent les homosexuels sous couvert de la lutte contre la pédophilie. Violence et amalgames scandaleux, tout est permis. C’est le reportage à Moscou de Madeleine Leroyer.

On n’a sans doute pas fini d’entendre parler de Gaston Glock, un milliardaire autrichien de 73 ans. Son divorce hypermédiatique, ses démêlés avec ses anciens associés, ses procès en Autriche et bientôt aux USA. Plus rien ne sourit à l’homme d’affaires qui a fait fortune en inventant le pistolet Glock. A Vienne, Blaise Gauquelin.

L’Europe de la mobilité professionnelle et de la liberté de circulation, aurait-elle oublié en route les citoyens ?

Certes, les Européens établis en Europe peuvent voter pour les élections locales et européennes. Mais sûrement pas pour les élections nationales. Une discrimination qui touche les 12 millions d’Européens qui vivent dans un Etat membre qui n’est pas le leur. D’où l’initiative citoyenne d’un groupe de pression Let me vote, qui espère recueillir un million de signatures et peut-être un projet de directive. Reportage à Bruxelles de Joana Hostein.

Chronique Europe, réalisée par Daniel Vigneron, directeur du site myeurop.info. Quelles sont les villes les plus attractives en Europe pour les étrangers, touristes ou résidents?

Et les bonnes idées des musées en Ecosse. Tous se sont dotés de jeux en ligne pour les petits et parfois pour les grands, pour faire découvrir les collections en s’amusant.

Sara Gilbert : “Ma relation avec Johnny Galecki m’a révélé mon homosexualité”

Sunday, September 15th, 2013

Purepoeple

C’est le genre de révélations dont se serait sans doute bien passé Johnny Galecki, la star de Big Bang Theory. Dans une interview émouvante donnée jeudi 12 septembre à l’émission The Talk, Sara Gilbert, qui fut sa partenaire à l’écran comme à la ville, a dévoilé que sa relation avec l’acteur l’avait aidée à admettre et réaliser son homosexualité.

Certains d’entre vous savent probablement que quand j’étais ado, je suis sortie avec Johnny Galecki, qui jouait mon petit ami et mon mari dans la série Roseanne [le show qui l'a révélée au grand public, NDLR], a confié l’ex-enfant star. Je trouvais qu’il était super mignon et j’étais complètement dingue de lui. Nous avons commencé à nous fréquenter, il venait chez moi et on s’embrassait, mais au bout d’un moment j’ai commencé à être déprimée. Johnny se sentait mal et le prenait personnellement, mais je ne savais pas ce qui se passait. J’ai fini par lui dire que je pensais qu’il s’agissait de ma sexualité et il l’a très bien pris“, a livré Sara Gilbert.

Fiancée à la musicienne Linda Perry (ex-chanteuse des 4 Non Blondes), l’actrice de 38 ans est aujourd’hui très à l’aise avec son identité sexuelle mais cela n’a malheureusement pas toujours été le cas, tout particulièrement en raison de l’exposition médiatique à laquelle elle a été confrontée depuis toute jeune.”[Après Johnny] j’ai commencé à fréquenter des femmes qui avaient parfois jusqu’à 18 ans de plus que moi et qui étaient aussi sous le feu des projecteurs. Ces histoires auraient pu être révélées au grand jour. Personne n’a su pendant des années [sur le plateau de Roseanne], Johnny a gardé ça secret tout ce temps. Et moi j’étais constamment effrayée. Si ça venait à se savoir, que se passerait-il ? Est-ce que l’on me donnerait encore le rôle d’une hétéro ?“, a-t-elle raconté.

Sara Gilbert aura finalement “survécu” à Roseanne, série culte diffusée pendant pas moins de dix ans (de 1988 à 1997), et apparaîtra par la suite dans de nombreux shows télé à succès comme The Big Bang Theory (justement) ou encore Urgences et Grey’s Anatomy – pour ne citer qu’eux. Maman de deux enfants, Sawyer (6 ans) et Levi (9 ans), mis au monde au côté de son ex-compagne Allison Adler, l’actrice jouit désormais d’une sérénité bien méritée et cherche tout simplement à ce que son exemple inspire les générations futures.

Pierre Palmade s’explique sur son “homosexualité triste”

Sunday, September 15th, 2013

Voilà.fr

Son passage sur Europe 1 il y a quelques jours n’est pas passé inaperçu. “Je n’aime pas mon homosexualité. Je suis vraiment triste. Avant, j’étais en colère, maintenant je suis juste triste d’être homo”, déclarait Pierre Palmade, jugeant être “fait pour les femmes”. “Je ne suis ni pro homo ni anti homo. Je ne revendique rien pour la cause, qu’ils se démerdent !”, avait-il conclu.

Dès lors, un débat a commencé à affoler le Web : pourquoi ne pas aider la cause homosexuelle plutôt que de la stigmatiser ? Au vu du buzz provoqué par ses propos, Pierre Palmade a décidé d’en dire plus sur son profil Facebook, afin de lever le voile sur ce qu’il signifiait réellement. “Houla ! J’ai vu ce que ma confession à Europe 1 a déclenché comme débat et réactions et ça me dépasse un peu pour tout vous dire. Je n’ai fait que me décrire le plus sincèrement du monde sans donner une autre opinion que sur moi-même”, assure-t-il. “Quant au ‘qu’ils se démerdent’ qui concluait, ce n’était qu’une pirouette pour quitter une interview qui devenait de plus en plus sombre”.

L’humoriste tente de se justifier, lui qui a évoqué son homosexualité sans tabou depuis des années. “Comment douter de mon positionnement citoyen après tout ce que j’ai fait et dit pour banaliser l’homosexualité ces dernières années”, se demande-t-il. “Par contre il est vrai que je refuse d’être homo à temps plein et que je ne veux pas me réduire à mon identité sexuelle. En ça, je ne me sens pas militant, juste solidaire. Voila. Je ne peux pas être plus honnête. (…) Bises à tous. Homos et Hétéros”.

Malgré cette petite polémique, Pierre Palmade n’en oublie pas son humour, et en profite pour faire la promotion de son dernier spectacle. “Et n’oubliez pas de venir voir Le Fils Du Comique à partir du 27 septembre au théâtre St-Georges, c’est beaucoup plus drôle que ce débat”.

Cette mère battait son fils pour « faire sortir l’homosexualité de son corps »

Sunday, September 15th, 2013

Senego

Un jeune adolescent a interpellé la police samedi dernier après avoir été frappé par sa mère, Mary Gowans, 41 ans. Le jeune homme de 16 ans était maltraité car il était homosexuel, selon son témoignage et celui de sa mère. Cette dernière criait qu’elle voulait « sortir l’homosexuel » hors du corps de son fils.

La scène s’est déroulée à Whiteville, en Caroline du Nord. L’adolescent a affirmé, dans un appel d’urgence à la police locale, que sa mère le frappait plusieurs fois par jour et le menaçait à plusieurs reprises à cause de son homosexualité. Elle utilisait notamment une ceinture ou un bâton pour le maltraiter. Le jeune homme a notamment montré de grosses ecchymoses sur l’épaule gauche, confirmant la violence des coups. Il n’était cependant jamais allé à l’hôpital pour faire constater ces blessures.

La mère, Mary Gowans, a donc été arrêtée par la police et a confirmé qu’elle souhaitait faire « sortir l’homosexuel » hors du corps de son fils, lors de son audition. Ses deux autres enfants ont confirmé les propos de l’adolescent de 16 ans.
Mary Gowans avait déjà été arrêtée pour insultes à agent, conduite sans permis et avec un enfant sur le siège arrière, mais aussi violences.

La justice empêche un mariage gay au dernier moment

Sunday, September 15th, 2013

Le Point

Ils étaient prêts à faire la fête, certains invités étaient déjà arrivés, les bans avaient été publiés, mais Dominique et Mohammed n’ont finalement pas pu se dire oui. Les deux hommes s’apprêtaient à se marier, samedi, à la mairie de Jacob-Belcombette, en Savoie, mais la justice les en a empêchés, rapporte France Info. En cause : la nationalité de Mohammed. Celui-ci est en effet marocain. Or, la France a signé, en 1981, une convention régissant l’union de leurs ressortissants avec 11 pays, dont le royaume marocain qui ne reconnaît pas le mariage homosexuel. Le procureur de la République du parquet de Chambéry a donc jugé que cette union ne pouvait pas avoir lieu, ont appris les deux hommes, 48 heures avant le jour J.

L’avocat du couple compte contester cette décision de justice. “En votant la loi permettant le mariage homosexuel, le législateur a expressément indiqué dans la loi que même lorsque le mariage homosexuel n’est pas prévu dans le pays d’origine de celui qui veut se marier en France avec un Français, on permettra le mariage homosexuel célébré en France”, explique Me Didier Besson, au micro de France Info. Selon lui, la loi prend donc le pas sur la convention. Mi-août, le ministère des Affaires étrangères avait cependant précisé le contraire, fermant la porte du mariage homosexuel aux ressortissants des onze pays signataires.

Un Marocain marié en Belgique

Au-delà de la décision en elle-même, le couple va contester le caractère tardif de la décision du parquet de Chambéry. Pensant célébrer leur union officielle ce samedi, Dominique et Mohammed avaient engagé des frais et certains de leurs invités étaient déjà arrivés. Parmi eux, Sami, un Marocain s’étant marié à son compagnon en Belgique. Il raconte que les démarches qu’il a dû effectuer ont été semblables à celles d’un couple hétérosexuel. “L’État belge applique sa loi sur son territoire”, explique-t-il. “On ne va pas appliquer la loi du Maroc, le Maroc ne reconnaît même pas l’homosexualité !” Si la cérémonie a été annulée, Dominique et Mohammed comptaient quand même faire la fête pour célébrer, à défaut de mariage, leur pacs, contracté au mois de mars.