Archive for July, 2013

Déception libérale Justin Trudeau utilise le drapeau gai mais…

Friday, July 26th, 2013

Gay Globe Magazine

Beaucoup de québécois comptent sur Justin Trudeau et sur le Parti Libéral du Canada, lors de la prochaine élection fédérale, pour renverser le gouvernement conservateur actuel. Mais moralement, est-ce que M. Trudeau ne serait qu’un simple opportuniste ou pire, un manipulateur?

Parce que ces questions se doivent d’être posées suite à la présence de Justin Trudeau à la Fierté gaie de Toronto en 2013 alors qu’il brandissait un drapeau gai avec un geste donnant toutes les apparences d’une victoire. Suite à la diffusion de cette photo, Gay Globe Magazine a contacté M. Trudeau pour lui offrir de soutenir la communauté gaie par une publicité et à notre plus grande surprise, pour ne pas dire choc, son adjoint, un dénommé M. Roy, nous a répondu que le budget ne permettait pas ce placement.

Questionné à savoir si M. Trudeau avait directement refusé, M. Roy nous a informé qu’il avait décidé lui-même sans en parler à M. Trudeau, mais qu’il le ferait dans la même semaine, tout en promettant de nous revenir avec ça avant la fin de la semaine. Promesse non respectée, aucune nouvelle…

De plus, M. Roy avait ajouté que M. Trudeau soutenait la communauté gaie. Surpris de cette affirmation qui revient souvent d’ailleurs avec les politiciens, j’ai demandé dans les 3 dernières années, combien M. Trudeau avait donné au SIDA? Réponse: Rien!

Dans le fond, M. Trudeau se sert allégrement de notre drapeau avec enthousiasme sans jamais soutenir concrètement les gais. Le fait de ne pas s’opposer à ses revendications n’est pas un soutien M. Trudeau. Demandez à votre attaché qui décide tout pour vous, il vous le dira!

Courrier des lecteurs 91

Wednesday, July 24th, 2013

Je ne trouve plus la page du Canal 2 accessible auparavant par la page d’accueil de Gay Globe, est-ce qu’elle est déménagée ou fermée?
Aristide L., Montréal

Les services du Canal 2 ne sont plus utiles car auparavant, les films critiqués étaient fournis par notre partenaire Wega Vidéo et suite à une restructuration découlant de changements importants dans l’industrie du vidéo, la matière première nouvelle devenait plus difficile à trouver.

Par contre, si vous souhaitez profiter d’une super affaire dans le domaine du DVD, Gay Globe vend l’ensemble de sa collection de DVD du Canal 2 à 5$ l’unité (+taxes) et il y a des titres qui se vendent actuellement sur le marché à plus de 75$, une occasion de se constituer une superbe collection à peu de frais. Voir l’annonce dans les pages de cette édition pour les détails. Pour commander, simplement demander la liste des titres, passer sa commande et choisir son mode de paiement et livraison…                                          La Rédaction

Je suis toujours épaté de voir la qualité et la diversité des films que vous proposez sur GGTV. Étant un amateur de classiques, je trouve votre sélection toujours intéressante ou presque mais voilà, la diffusion chez vous étant en basse résolution, comment faire pour trouver ces films dans les commerces et est-ce que ça serait une bonne idée d’indiquer sur la page de chaque film, le commerce où on pourrait le trouver en DVD ou Blue Ray?
Martine B., Montréal

Bonjour Martine, Votre suggestion est intéressante mais quasi impossible à mettre en place pour les raisons suivantes: Si nous devions indiquer où acheter les films pour chaque titre, nous aurions l’impression de favoriser des commerces et éthiquement, comme journalistes, nous ne pouvons faire cela. La version basse résolution offerte oblige effectivement les personnes intéressées à se procurer le film dans sa version optimale et c’est notre but en les proposant ainsi sur GGTV.

Sachez toutefois que tous les films en diffusion chez nous sont tous disponibles à la vente au Québec, une simple recherche sur le Web devrait vous guider.
La Rédaction

Merci à notre lecteur Jacques Thuillier, de Gradignan en France, pour la création de cette plaque commémorative à la mémoire de Pascal Coste, décédé des suites du SIDA, dont la trace était disparue faute d’identification avec son nom complet au cimetière.

Jacques a décidé d’intervenir et de créer cette plaque afin que le nom complet de Pascal soit présent au cimetière et la rédaction le remercie pour cette pensée.

Julien, toi qui préfères les hommes 13

Wednesday, July 24th, 2013

Caroline Gréco

Sébastien avait envie depuis longtemps de dévoiler son lourd secret à son père: il était sûr qu’il l’aurait mieux compris que sa mère, qui faisait souvent beaucoup d’histoires pour peu de choses. Aujourd’hui, le sujet était brûlant, ils avaient laissé la mère en pleurs et Sébastien était heureux, finalement, que son père lui ait proposé cette sortie. Mais pourquoi son père ne disait-il toujours rien? Et pourquoi avait-il pris la direction du centre ville? Il roulait maintenant dans ces ruelles étroites… Avec toute cette circulation, il fallait faire attention, ce n’était vraiment pas l’endroit idéal pour causer! Et voilà, brusquement le père freine, range l’auto sur le côté et commence à parler avec une femme qui s’approche… Sébastien est encore plus perplexe quand il voit le genre de bonne femme: une prostituée! Son père lui parle, sort son portefeuille et revient vers la voiture. Il a un regard étrange, on y lit une certaine gêne mêlée à un peu de honte, mais la voix est très autoritaire et il est toujours très en colère.

«Va voir cette femme, Sébastien, et prouve que tu es un homme!»
Il repart avec la voiture et laisse son fils, complètement ahuri, sur le trottoir, avec la prostituée. Sébastien a fait une fugue. Il n’est plus jamais rentré à la maison. Il s’est retrouvé tout seul, à dix-sept ans, dans une grande ville. Seul, sans connaissances, sans argent, très secoué par la réaction de son père, au bord du désespoir : il a coulé, il s’est vendu pour manger, pour avoir un toit, pendant quatre ans il s’est prostitué. Il était encore au lycée, lorsqu’il est parti de chez lui.

Pas de formation, impossible de trouver du travail, mais au moins, avec la prostitution, l’argent ne manquait pas.

Il a eu la chance de rencontrer Florent. On ne peut pas dire que celui-ci soit beau, avec son début de calvitie, ses pommettes saillantes et les lourdes paupières qui lui donnent un air endormi. Et pourtant, son regard est empreint de bonté et donne envie de l’entendre parler, de le connaître plus à fond. Depuis un an, Florent et Sébastien vivent ensemble et grâce à cet ami, Sébastien a réussi à sortir de la prostitution, de l’alcool et de la drogue et a retrouvé sa dignité d’homme.

Florent lui a trouvé une place de vendeur dans un magasin d’habillement et si leur couple reste assez solide pour continuer à s’aimer encore, Sébastien a toutes les chances de s’en sortir.

Il ne parle jamais de sa mère et pour son père, il n’a que des mots de haine. Il m’arrive de penser aux parents de Sébastien, car moi aussi, après la confession de Julien, j’ai eu envie de le mettre à la porte.

Quel drame pour ces gens, ils n’ont pas réussi à supporter leur enfant! Ont-ils des regrets? Des remords? Est-ce que le père de Sébastien aurait réagi d’une façon différente s’il avait pu savoir comment allait vivre son fils, en quittant la maison? Se sentent-ils coupables? Comment vivent-ils après la disparition de leur fils? Et si Sébastien allait les voir?

«Jamais! M’a-t-il répondu. Je suis parti une fois, je ne suis pas masochiste!»
Nicolas s’en sort de façon moins dramatique. Il a réussi à cacher sa différence à ses parents, qui ne se doutent vraiment de rien. Ils sont juste étonnés que leur garçon n’ait pas encore trouvé de fille à son goût.

Nicolas a toujours eu des rapports assez froids avec ses parents. Ce n’était pas par manque d’affection, mais chez lui on était incapables de se dire un mot gentil, d’avoir un geste tendre. Pas question donc, pour Nicolas, de raconter ses états d’âme. Les parents disaient de leur fils qu’il était très secret. Vers treize-quatorze ans, lorsque Nicolas s’est aperçu que les garçons étaient beaucoup plus intéressants que les filles, il a soigneusement caché cette drôle de découverte. Depuis, sa tactique est restée la même : il est entouré d’un groupe mixte, il a toujours de très bonnes copines, mais les rapports avec elles sont seulement platoniques. Rien dans son comportement ne paraît suspect, si ce n’est une attitude qui fait dire que Nicolas est un garçon timide.

Mais Nicolas a une deuxième vie bien cachée et secrète! Depuis qu’il a commencé à travailler, il a quitté la banlieue et la maison paternelle, pour s’installer en ville, près de son lieu de travail. Il a un appartement assez spacieux, avec une grande terrasse, pleine de fleurs. Chez lui viennent surtout ses amis homosexuels. Nicolas paraît à l’aise dans sa nouvelle vie, bien qu’il cache soigneusement ses penchants en dehors de chez lui.

Depuis six mois, il vit avec un ami. Nicolas téléphone souvent à ses parents, mais les voit peu, et de préférence chez eux. Quand, de temps en temps, il les invite chez lui pour un repas, l’ami est mis à la porte pour la soirée: il ne faut surtout pas que les parents s’aperçoivent de son existence! Jusqu’à quand cet ami sera-t-il d’accord de jouer à ce jeu de cache-cache? Jusqu’à quand Nicolas pourra-t-il préserver sa vie privée?

*

Une grande plage de sable en Camargue. Il fait beau et nous voulons profiter du soleil et de l’espace. Nous avons l’impression d’être en vacances, même s’il ne s’agit que d’un dimanche ordinaire.  Au début, on roule sur la plage, avec la voiture. D’autres nous ont précédés et le sol est dur. Au bout d’un kilomètre, se sable devient plus mou, les autos s’enlisent : les gens s’arrêtent.
Sagement nous garons notre voiture à côté des autres et nous continuons à pieds. Au bout de dix minutes de marche, il n’y a presque plus personne. Nous laissons derrière nous le bruit et la foule. Nous arrivons aux dunes et choisissons un endroit où nous poser. La mer est d’huile. Tout à l’heure, nous continuerons notre balade le long de la plage où nous rencontrerons quelques pêcheurs et quelques personnes qui aiment la solitude.

J’adore ces longues promenades dans cet environnement tranquille, loin de l’agitation de la ville. Julien est venu avec nous.
Le soleil monte de plus en plus à l’horizon, quelques personnes viennent profiter de ce grand espace de sable et de calme. Deux jeunes arrivent: ils ont l’air très amoureux, ils se caressent en s’enduisant de crème solaire, s’embrassent, vont se baigner, s’éclaboussent et rient comme des enfants: ce sont deux garçons. Julien est scandalisé.

«Quelle honte de se donner ainsi en spectacle, il y a des gens qui passent, des enfants. Il y a des choses qu’on ne fait pas en public, ils n’avaient qu’à rester chez eux!»

Je regarde mon mari qui fait semblant de ne rien voir. Je pars marcher. Mélangés aux baigneurs, il y a des couples d’hommes. Ils ont l’air discrets. Jamais encore je n’avais prêté une attention si particulière aux hommes. Je quitte la plage, je plonge, je nage le plus loin possible et je ris toute seule en pensant à Frédéric, qui me disait un jour en souriant: «Maman, lorsqu’on a une 2CV jaune, c’est fou les 2CV jaunes qu’on croise sur la route, et pourtant leur nombre n’a pas augmenté tout à coup. Il me semble que tu appliques cette règle aux homosexuels depuis que Julien t’a parlé. Attention à faire la part des choses!»

Le soir, Julien était sorti chez des amis, j’ai dîné tranquillement en tête à tête avec Philippe. Nous avons parlé de la journée. Mon mari s’est étonné de la fréquentation de cette plage que nous connaissons depuis des années. Il est vrai que c’était la première fois que nous remarquions tous ces couples d’homosexuels. Était-ce à cause de Julien que nous étions devenus si perspicaces? «J’étais mal à l’aise, a dit Philippe, surtout avec ce couple à côté de nous!»

Et moi qui croyais qu’il n’avait rien remarqué! J’ai profité des bonnes dispositions de mon mari et de l’absence de Julien pour essayer de le faire parler sur l’homosexualité.

«Tu veux savoir pourquoi j’éprouve ce malaise vis-à-vis des homosexuels? Je me le demande aussi, c’est très difficile de l’exprimer. J’essaie de m’imaginer avec un homme et j’éprouve un tel dégoût physique que cela me paralyse et me donne envie de hurler. C’est tellement contre nature! Grotesque, insurmontable pour moi, bref, ça ne passe pas. Tu te vois, toi, Caroline, avec une femme?»

Et devant ma mine horrifiée: «Tu vois, nous avons les mêmes réactions!» Après un moment de réflexion: «Dommage, nous n’aurons jamais de petits enfants de Julien.
- Mais Philippe, si notre fils était resté célibataire ou avait choisi de devenir prêtre, pour les enfants cela aurait été pareil! Exact, a dit Philippe, après un moment de réflexion, mais célibataire ou curé, ça passe mieux qu’homosexuel. Derrière ce mot, il y a tous les fantasmes que chacun de nous peut mettre, et cela me gêne beaucoup. »

Suite de cette
publication dans notre prochaine édition.

Pour lire le livre  gratuitement dans sa version intégrale et le tome II – À Dieu Julien, rendez-vous au www.gayglobe.us/
julien/

Scandale en Équateur Des cliniques anti-homosexualité illégales

Wednesday, July 24th, 2013

Gay Globe

Cela fait maintenant plus de deux ans que les autorités équatoriennes cherchent à fermer les cliniques clandestines offrant de soi-disant soigner l’homosexualité. Une trentaine de centres ont déjà été fermés, le dernier en date cette semaine dans la petite ville de Tena dans la région amazonienne. Ce dernier fait scandale puisque sa propriétaire n’était autre qu’une fonctionnaire du Ministère de la Santé.

C’est une jeune lesbienne de Guayaquil qui a déclenché l’affaire. Âgée de 22 ans, Zulema Constante s’était confiée à sa famille en mars dernier avant de s’enfuir chez sa compagne. Le 17 mai dernier, sa famille avait alors organisé son enlèvement par des fonctionnaires du centre.

Pendant deux mois, Zulema a été victime de «mauvais traitements physiques et psychologiques». Elle recevait tous les jours des sermons religieux pour essayer de la convaincre que son orientation sexuelle était une maladie, un pêché, une abomination. Zulema a dénoncé des conditions d’hygiène et une nourriture « déplorables ».

Après avoir réussi à s’échapper, Zulema a porté plainte.C’est alors qu’elles fermaient le centre que les autorités du ministère équatorien de la Santé ont réalisé que sa propriétaire était l’une de leurs fonctionnaires. Et pas n’importe quelle fonctionnaire puisque Janine Olmedo s’occupait justement de contrôler les centres de réhabilitation à la drogue et à l’alcool. Olmedo et cinq autres personnes ont été arrêtées et pourraient être condamnées à une peine de six mois à deux ans de prison.

Sirop GSPH-1 anti-SIDA 20 ans plus tard il livre ses secrets

Wednesday, July 24th, 2013

Roger-Luc Chayer

En 1996, lorsque j’étais jeune journaliste au Magazine RG, je m’étais intéressé à une recherche de l’Hôtel-Dieu de Montréal portant sur le sirop GSPH-1 que l’on prétendait guérir le SIDA et m’étais alors indigné que l’on cesse la recherche sans ne donner aucune explication. De nombreux malades du SIDA avaient de forts espoirs avec ce sirop. Voilà qu’un des concepteurs d’origine me livrait, à la mi-juillet, la véritable raison…

Contacté par cette personne dont je tairai le nom parce qu’elle souhaitait me révéler le secret du GSPH de façon discrète, voilà que je découvre que ce sirop était composé de simples huiles essentielles et d’huile d’olive, que l’on admettait sans intérêt médical. Toujours selon mon interlocuteur, ce qui rendait le sirop efficace contre le VIH/SIDA était en fait, “l’énergie cosmique”. Oui vous avez bien lu, le secret de l’activation du produit était une simple croyance ésotérique.

Mon interlocuteur ajoutant que n’importe quel composé aurait été efficace contre le VIH, même du miel ordinaire, à condition de l’activer avec de l’énergie cosmique. Voilà qui explique donc le silence de l’Hôtel-Dieu suite à leur découverte de la supercherie et à la cessation des études sur ce qui n’aura été qu’un leurre reposant sur les croyances personnelles de son concepteur. Quand je pense que je me suis indigné pour la fin des études sur le GSPH, pensant à l’espoir qu’il suscitait chez les personnes atteintes à une époque où la trithérapie n’existait pas, je ressens une profonde tristesse à l’idée d’avoir été floué et d’avoir induit mes lecteurs en erreur.

Chronique: En prison… Homosexualité de circonstance

Wednesday, July 24th, 2013

Stéphane G.

Récemment, pendant une discussion de groupe portant sur les conditions de détention et le comportement des détenus face à ces conditions, j’ai eu l’occasion d’entendre un nouveau terme qualifiant les relations sexuelles entre prisonniers: l’homosexualité de situation!

Ce terme aurait pour but d’expliquer, si ce n’est d’excuser, le pourquoi des activités homosexuelles en milieu carcéral. L’explication donnée serait que les détenus ont des relations entre eux simplement du fait de la promiscuité et de l’impossibilité de trouver des partenaires féminins. Ayoye! Encore de la psycho à 5 cents! Je me suis quand même posé la question: Et si je me retrouvais emprisonné sur une île peuplée que de femmes, pourrais-je devenir victime d’hétérosexualisme de situation? Est-ce que le fait d’être privé de partenaires masculins ferait en sorte que j’accepterais d’avoir des relations avec des femmes, même temporairement?

Malgré tout le respect que je porte au sexe féminin, je dois admettre que je n’y suis aucunement attiré sexuellement, je deviendrais probablement 100% auto-sexuel. J’ai souvent parlé ici d’homosexualité en prison et je sais très bien qu’un détenu qui se déclare hétéro, même s’il a des relations sporadiques avec des hommes, a probablement déjà un antécédent homosexuel, possiblement bien enfoui je le conviens…

Il y a bien évidemment des détenus qui sont à 100% hétéros, ils n’ont aucune relation avec qui que ce soit pendant leur séjour et sont parfois très homophobes. Il y a ceux qui ont des relations homos mais qui ne “s’associent” qu’avec des gais efféminés dans le but de perpétuer ou de tenter de reproduire l’image traditionnelle d’une relation homme/femme. Tôt ou tard, l’illusion fait place à la réalité, plus ou moins facile à accepter pour eux car il y a le jugement des autres, celui des gardiens aussi.

En prison, tout est une question d’image, celle que l’on veut montrer aux autres. Est-ce qu’il est possible de devenir homosexuel à cause d’une situation particulière?

Personnellement je ne le crois pas. Les circonstances peuvent susciter l’éclosion d’une homosexualité refoulée. On peut toutefois décider de devenir hétéro dans le but d’être accepté par ses parents, ses amis, la société ou par principes religieux mais là encore, combien de mariages hétéros ont été brisés à la suite d’une “sortie du placard” tardive d’un des époux?

Tout est une question d’acceptation de soi et de capacité à faire la paix avec sa conscience. Acceptes-toi et tu accepteras les autres! Comprends-toi et tu comprendras les autres. Aimes-toi et tu aimeras les autres peu importe la sexualité ou l’orientation affective du moment!

Des nouvelles de Gay Globe TV

Wednesday, July 24th, 2013

GGTV

Il nous fait plaisir d’annoncer à nos lecteurs que Gay Globe Média sera présent cette année aux journées communautaires des deux fiertés gaies québécoises, celle de Montréal du 12 au 18 août 2013 et celle de Québec du 29 août au 1er septembre 2013. Nous observerons comme toujours l’organisation et les résultats de même que la représentativité des gais en espérant que cette année, il y aura un peu plus de pertinence et moins de commercialisation à outrance d’un peu n’importe quoi qui n’a rien à voir avec ce que nous sommes. Par exemple, la présence de nombreux vendeurs de breloques faites en Chine aux couleurs gaies par des groupes inconnus, présents uniquement pour le profit, n’est pas la plus belle image à retenir de nos fiertés :O)

Stéphane Gendron au Conseil de Presse pour avoir désinformé ses auditeurs de CHOI Radio X à propos d’une affaire de propos haineux contre les gais nécessitant une intervention des policiers. Il a présenté le dossier avec de fausses informations et a refusé un droit de réplique pourtant légitime. Le dossier est ouvert, la décision à suivre…

La Fiat 500 (2012)

Wednesday, July 24th, 2013

Roger-Luc Chayer

La chouchou des petites voitures depuis sa sortie au Canada en 2009, la toute nouvelle version de la Fiat 500 est un véritable jouet pour les amateurs de look inusité mais aussi pour ceux qui recherchent des performances qui n’ont rien à envier aux berlines.

On le sait, les italiens savent faire de belles et bonnes voitures. Que l’on pense à Ferrari, à Lamborghini ou à Fiat, les ritals sont les maîtres du look et de la puissance. À son lancement au Canada, Fiat avait la ferme intention de concurrencer la Smart et la mini-Cooper dans le marché des jeunes “trendy”. On peut vraiment dire que c’est mission accomplie car avec un modèle de base bien équipé, la Fiat 500 se vend quand même près de 5000$ de moins qu’une Cooper et 3000$ de moins qu’une Smart. Sur le marché de l’usagé, la demande est beaucoup plus forte que l’offre, c’est donc un véhicule qui risque de perdre moins de valeur avec le temps, un peu comme les Honda Civic qui bénéficient depuis des années d’une protection sur la valeur inégalée au Québec.

À peine plus spacieuse qu’une Cooper, la Fiat peut s’adapter à toute personne qu’elle soit grande ou petite mais le chargement y est très limité avec de l’espace pour une seule valise. La finition est impeccable, même spectaculaire dans le design. La position de conduite haute permet de voir la route avec l’impression de conduire un véhicule plus gros.

Tous les modèles offerts au Canada sont manuels, oubliez les transmissions automatiques avec la Fiat.

Tous les modèles sont équipés d’un quatre-cylindres multiAir de 1,4 litre et 16 soupapes développant 101 chevaux vapeur et 97 pi-lb de couple. Les moteurs profitant de cette technologie sont économiques et puissants et émettent 10% moins de CO2. Ainsi, la consommation s’élève à 6,7 L/100 km en ville et 5,1 litres sur la route, une fraction de celle des voitures plus grosses. La Fiat 500 est un excellent achat dans l’usagé, fiable et robuste, elle durera longtemps.

Ces grands homosexuels qui ont fait le monde d’aujourd’hui!

Wednesday, July 24th, 2013

Wiki et Gay Globe

Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre florentin et un homme d’esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.

Léonard de Vinci est souvent décrit comme l’archétype et le symbole de l’homme de la Renaissance, un génie universel, un philosophe humaniste, observateur et expérimentateur, avec un «rare don de l’intuition de l’espace», et dont la curiosité infinie est seulement égalée par la force d’invention. Nombre d’auteurs et d’historiens le considèrent comme l’un des plus grands peintres de tous les temps et certains comme la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de domaines différents ayant jamais vécu. Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, comme l’avion, l’hélicoptère, le sous-marin et même jusqu’à l’automobile. Au-delà de l’amitié, Léonard garde sa vie privée secrète. De son vivant, ses capacités extraordinaires d’invention, son « exceptionnelle beauté physique », sa « grâce infinie », sa « grande force et générosité », la « formidable ampleur de son esprit », telles que décrites par Vasari, ont attisé la curiosité.

De nombreux auteurs ont spéculé sur les différents aspects de la personnalité de Léonard. Sa sexualité a souvent été l’objet d’études, d’analyses et de spéculations. Cette tendance a commencé au milieu du XVIe siècle et a été relancée au cours des XIXe et XXe siècles, notamment par Sigmund Freud.

Les relations les plus intimes de Léonard sont avec ses élèves : Salai et Francesco Melzi. Melzi a écrit que les sentiments de Léonard étaient un mélange d’amour et de passion. Il a été décrit depuis le XVIe siècle que ces relations étaient d’un caractère érotique. Depuis cette date, on a beaucoup écrit au sujet de son homosexualité, voire de sa pédérastie présumée et du rôle de cette sexualité dans son art, en particulier dans l’impression androgyne et érotique qui se manifeste dans Bacchus et plus explicitement dans un certain nombre de ses dessins.

Léonard est passionné par la nature et les animaux au point d’en devenir végétarien et d’acheter des oiseaux en cage pour leur rendre leur liberté. Il est également très bon musicien.

Léonard de Vinci pense que l’homme doit s’engager activement à combattre le mal et faire le bien, car « Celui qui néglige de punir le mal aide à sa réalisation. Voir Wikipédia.org pour la suite…

L’homosexualité une tare? Seules les religions le considèrent!

Wednesday, July 24th, 2013

Gay Globe

Saviez-vous que l’homosexualité, au fil des millénaires, n’aura été une tare que pour les religions modernes actuelles?

Oui car par le passé et dans les plus grandes cultures et civilisations marquantes de l’histoire de l’humanité, l’homosexualité aura été quelque chose de normal, de commun et même souvent recommandée ou valorisée. Les égyptiens, les israéliens, les perses, les chinois et les romains avaient des cultures pourtant très puissantes à leurs époques et toutes considéraient la relation entre deux hommes comme privilégiée, spéciale et parfois nécessaire si on voulait s’assurer de la victoire dans certaines batailles comme pour les guerriers Thèbes qui lançaient leurs bataillons sacrés composés de couples homosexuels. La raison étant simple, le guerrier allait tout faire pour défendre son amant avec qui il entretenait une relation profondément amoureuse. Que dire des guerrières de Lesbos qui s’administraient entre elles et qui combattaient l’ennemie jusqu’à ses frontières…

En fait c’est simple, selon les travaux de Kenneth Dover (1920-2010) et de Michel Foucault (1926-1984), l’homosexualité n’existait pas dans l’antiquité. Les relations sexuelles n’étaient pas définies selon des critères biologiques mais selon des critères sociaux. Ces civilisations ont fait plus pour l’humanité en leurs temps que pour les mille dernières années. Ce sont malheureusement les religions dites “modernes” qui condamnent l’amour du même sexe. Ce sont les religions des enfoulardeurs d’Allah, celle des prêtres catholiques pédophiles, celle des protestants américains moralisateurs et fraudeurs, celle des témoins de Jéhovah et autres mormons incestueux ou polygames et celle des sectes modernes évangélistes orientées vers le profit déductible fiscalement, qui osent diminuer des membres parfaitement respectables de nos sociétés, les gais. La tare selon moi, c’est la religion sous toutes ses formes qui juge et qui tue, elle qui est si préoccupée par ce qui se passe aujourd’hui dans nos pantalons et ceux de nos enfants!

Evan Joanness Le Maître du “bel canto” chante toujours!

Wednesday, July 24th, 2013

Roger-Luc Chayer

Il y avait longtemps que je me demandais ce que devenait notre Maître québécois du Bel Canto, et c’est avec une candeur toute naturelle qu’avec la complicité de la belle Colette Martel, son agente, j’allais découvrir le destin à la foi tragique et inspirant d’Evan Joanness.

J’avais été avisé tout juste avant notre rencontre qu’Evan avait éprouvé quelques problèmes de santé ces dernières années, le laissant avec quelques séquelles physiques associées à deux AVC sévères comme par exemple, quelques faiblesses d’un côté du corps et… une aphasie l’empêchant de parler librement. Sur le coup, j’ai été très préoccupé par cette situation. Imaginez, un grand chanteur qui perdrait la voix… Mais c’est en le rencontrant en personne récemment que j’ai compris qu’Evan Joanness était définitivement un Maître, même dans son destin.

Concrètement, Evan ne peut plus parler à sa guise, ses pensées sont toutefois intactes mais il ne peut utiliser que certains mots clés pour communiquer. De façon extraordinaire et disons-le miraculeuse, sa capacité de chanter est intacte. C’est d’ailleurs dès le début de l’entrevue chez lui que j’ai eu droit à un moment très intense alors qu’Evan a décidé de chanter un “N’oublie jamais” digne de la belle époque, et avec toutes les paroles monsieur! Son extraordinaire voix remontait à la surface et c’est un journaliste conquis qui, maladroitement, a essayé de continuer son entrevue tout en essayant de cacher de son mieux, un intense bonheur.

Evan est donc en convalescence depuis 5 ans mais se porte aujourd’hui à merveille. Un fait indéniable pour une star d’une telle qualité, c’est le fait que maladie ou pas, on ne pourra jamais lui enlever un passé aussi glorieux et d’une grande richesse pour le Québec. Evan me dit qu’il pourrait facilement faire une apparition surprise dans un spectacle, pour une ou deux chansons, qu’il est tout à fait disponible. Je parie que le public serait en délire de le voir arriver pour faire une petite prestation! Evan Joanness ne l’oublions pas a été la plus grande star du Bel Canto au Canada et a suivi les traces de Yoland Guérard tout en traçant la voie pour des chanteurs actuels comme Marc Hervieux. Peu de gens d’ici ont le mérite d’une telle importance culturelle, très peu. Et pour conclure cet article, Evan a accepté comme je le disais plus tôt, de nous faire une petite chanson sur vidéo. Si vous voulez vous faire plaisir, allez voir ça au:
www.gglobetv.com/evan.flv
Vous verrez que le Maestro du Bel Canto a gardé toute sa fougue et n’a vraiment pas dit son dernier mot! Merci Evan…

Sondage: Des films unilingues français sur GGTV

Wednesday, July 24th, 2013

Gay Globe TV annonce que suite au sondage de juillet auprès de ses abonnés, les films classiques seront désormais présentés en version française lorsque possible et en version originale anglaise en l’absence de version française. 68% des répondants en ont fait la demande. Tous les films de GGTV sont gratuits au
www.gayglobe.us

Cartouche Gay Globe Magazine 91

Wednesday, July 24th, 2013

GAYGLOBE
Édition #91
GRATUIT

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Montréal, Qc H1X 3B7
Téléphone et Fax
514-728-6436
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Éditeur
Roger-Luc Chayer
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(Révision et correction)
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Couverture
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©GAYGLOBE 2013
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Il y a de quoi être FIERS!

Wednesday, July 24th, 2013

Éditorial Gay Globe 91

La voilà donc arrivée l’édition des fiertés, la fierté d’être homosexuel dans une ère moderne et inclusive, fiers de nos acquis civils, fiers pour Gay Globe Magazine avec notre calendrier des plus beaux mecs du Web et fiers de continuer à grandir comme communauté mature en pleine possession de ses moyens. À noter que sur Gay Globe TV dorénavant, les films ne seront présentés qu’en français lorsque possible ou en version anglaise quand il n’y aura pas d’autres choix, pour les classiques.

Notre éditorial spécial sur ces religions qui ne pensent qu’au sexe et à celui dans nos culottes est tout à fait approprié pendant la Fierté gaie car selon nous, si ce n’était des religions, le monde n’aurait strictement rien à redire sur l’homosexualité, comme pour les anciennes civilisations. Allez lire notre audacieux texte en page 8 et attachez vos ceintures!

En page 6, nous vous proposons l’histoire incroyable d’Evan Joanness, devenu aphasique suite à deux importants AVC il y a cinq ans et qui depuis, ne peut pratiquement plus parler sauf que… Vous aurez toute une surprise en lisant les exploits d’Evan, un exemple de résilience à suivre.

AVIS LÉGAL
Dans l’affaire de la publication de matériel appartenant au Groupe Gay Globe, voici le communiqué convenu, suivant la signature d’un accord de règlement

“CIPE et Marc Barbé reconnaissent que M. Roger-Luc Chayer est seul et unique titulaire des droits d’auteur sur les éléments, articles, photos et fichiers informatiques appartenant à Gay Globe Magazine, à la Revue Le Point, aux sites Internet gayglobe.us, le-national.com, gglobetv.com et ruefrontenac.net et présentent leurs excuses pour la confusion résultant du référencement (selon CIPE et Marc Barbé) ou d’une affaire de droits d’auteur (selon Roger-Luc Chayer) de certains de ces éléments sur le site 1001mags.com sans consultation au préalable”

Le Journal du sida cesse de paraître après vingt-cinq ans d’existence

Tuesday, July 23rd, 2013

Ellico

Le “Journal du sida” cesse de paraître après vingt-cinq ans d’existence.

Fondé par le journaliste Frédéric Edelmann et le médecin Jean-Florian Mettetal, cette publication indépendante – destinée au professionnels de santé et aux séropositifs – s’interressait aux aspects médicaux, sociaux, économiques et politiques liés au VIH.

L’association Arcat et le groupe SOS – éditeurs de la publication – ont décidé son arrêt suite à la suppression de  la subvention de la Direction générale de la santé.

Les huit journalistes qui composaient sa rédaction sont licenciés.

Jean-Claude Chermann, le Marseillais co-découvreur du Sida

Tuesday, July 23rd, 2013

La Provence.com

Rétrovirologue de renommée internationale, Jean-Claude Chermann est reconnu par la communauté scientifique comme co-découveur du virus du sida en 1983. Mais le comité Nobel l’a oublié !

Jean-Claude Chermann a mené ensuite des recherches pour trouver un vaccin préservant de cette terrible maladie pendant 13 ans à l’INSERM de Luminy, à Marseille. Depuis 2001, il est directeur scientifique de la société Urrma- RD Biopharma, à Aubagne.

Directeur de recherche sur les retrovirus, il travaillait avec le professeur Luc Montagnier, à l’Institut Pasteur, à Paris, lorsque le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à l’origine du sida, a été identifié.

Il est co-signataires de la publication, dans la revue américaine Science, de l’article qui, le 20 mai 1983, révèle cette découverte. Après plusieurs années de controverse scientifique – et judiciaire – avec les États-Unis, où le professeur Gallo revendiquait lui aussi la paternité de l’identification du virus, les Français seront finalement reconnus comme les seuls découvreurs.

Jean-Claude Chermann “oublié”

Cette reconnaissance est réafirmée en 2008 avec le prix Nobel de médecine qui récompense les chercheurs français. Le prix est attribué à Luc Montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. Mais, surprise, le 3e membre de l’équipe, Jean-Claude Chermann, a été “oublié”.

Au cours d’une conférence de presse, le 8 octobre 2008, les deux co-lauréats regrettent publiquement que leur collègue, qui dirigeait le laboratoire où a été faite la découverte, ne partage pas ce prix avec eux. Un comité de soutien pour que cette injustice soit réparée a été créé. Il réunit des centaines de chercheurs, de médecins et de journalistes de toutes nationalités, mais il n’a pas obtenu de résultat à ce jour.

Haïti: des milliers de personnes dans la rue contre l’homosexualité

Tuesday, July 23rd, 2013

RFI

Sur appel d’organisations religieuses, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale haïtienne ce vendredi 19 juillet pour dénoncer les pratiques homosexuelles. Aucun projet de loi sur le mariage gay n’est en préparation, mais c’est pour prévenir cette éventualité que cette marche a été organisée.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Bible à la main, une femme hurle son dégoût de l’homosexualité. Dans le cortège, les slogans homophobes sont repris par tous. Le pasteur Fresnel Joseph explique qu’il ne veut pas voir Haïti suivre l’exemple des pays qui autorisent toute union homosexuelle.

« Haïti est un pays moral. Nous ne sommes pas d’accord avec une proposition de loi quelconque qui serait en train d’être préparée pour que des personnes de même sexe se marient. C’est vrai qu’il y a de grands pays qui le font déjà, mais nous, nous disons que nous ne sommes pas d’accord. La bible dit que c’est une abomination. La bible dit une femme, un homme », assène le pasteur.

Appel au meurtre

Pour la plupart des manifestants, les gays ne sont pas des Haïtiens à part entière. Certains, comme Wilbert, 25 ans, appellent même au meurtre des homosexuels. « C’est une chose immorale. Si je trouve un homosexuel là, je le frappe, je le tue même ! Je ne dois pas tuer quelqu’un, mais comme il se tue lui-même alors je peux le tuer », clame le jeune homme.

Face à cette démonstration homophobe, les gays d’Haïti en appellent aujourd’hui aux autorités pour garantir leur protection. Charlot Jeudy, le président de Kouraj, l’unique association gay d’Haïti, témoigne des menaces qu’il reçoit, mais qui l’encouragent aussi dans son combat pour faire respecter le droit à la différence.

Alain Delon s’oppose à l’adoption par des couples homosexuels

Tuesday, July 23rd, 2013

Voici.fr

L’acteur Alain Delon s’est exprimé sur un sujet de société brûlant : l’adoption par les couples homosexuels.

Alain Delon est de nouveau sous les feux de la rampe. L’acteur mythique de Plein soleil, actuellement au cinéma dans sa version restaurée, vient d’accorder une interview au Figaro Magazine qui risque de faire parler d’elle.

Interrogé sur l’un des sujets qui a secoué la société civile ces derniers mois, le mariage homosexuel, Alain Delon ne s’est pas privé d’exprimer le fond de sa pensée. « Les rôles sont moins définis entre hommes et femmes, ils se sont même parfois inversés, comme avec le congé paternité, explique-t-il. Et puis, on a l’air de sous-entendre qu’être avec quelqu’un du sexe opposé ou du même sexe, c’est pareil. Ça, c’est grave ! Je ne suis pas contre le mariage gay, et je m’en fiche éperdument, mais je suis contre l’adoption des enfants. On va encore me dire que je dois m’adapter et vivre avec mon temps… Eh bien je vis très mal cette époque qui banalise ce qui est contre nature. Quitte à passer pour un vieux con, ça me choque ! »

Ces déclarations peuvent être comprises lorsque l’on sait qu’Alain Delon est un fils de parents divorcés et qu’il a été placé très tôt dans une famille nourricière. Dans cet entretien, il rappelle d’ailleurs qu’il a vécu une partie de son enfance dans la cour de la prison de Fresnes avec les enfants des gardiens.

Mais cet incorrigible séducteur n’oublie pas de parler de son rapport aux femmes. « Je dois ma vie et ma carrière aux femmes. C’est tellement beau, une femme-femme qui ne cherche pas à gommer ce qu’elle est, raconte Alain Delon. Aujourd’hui, les femmes ont gardé des qualités féminines de façon plus dissimulée. C’est dommage car il n’y a rien de plus beau au monde qu’une femme. C’est ce que j’ai toujours pensé. Une vraie femme qui a l’air d’une femme… »

RUSSIE. Quatre Néerlandais arrêtés pour “propagande homosexuelle”

Tuesday, July 23rd, 2013

Nouvelobs

Quatre Néerlandais, venus tourner un film sur les droits des homosexuels en Russie, ont été accusés lundi 22 juillet de faire “la propagande de l’homosexualité”, un délit puni par une loi controversée qui s’applique pour la première fois à des étrangers.

Deux audiences étaient prévues lundi au tribunal du district Leninski de Mourmansk pour répondre de cette accusation. Le tribunal a cependant renvoyé le dossier à une date ultérieure, pour complément d’enquête et pour des vices de procédure.

Les quatre citoyens des Pays-Bas, dont Kris van der Veen, le chef de l’ONG LGBT Groningen, du nom de cette ville néerlandaise jumelée à Mourmansk, avaient été interpellés dimanche 21 juillet dans le camp de vacances pour jeunes “Fregat”, dans cette région située au nord de la Carélie et de Saint-Pétersbourg.

Une loi controversée

Ils participaient à une table ronde consacrée aux droits de l’Homme, a indiqué à l’AFP leur avocat russe, Maria Kozlovskaïa.

“Ils discutaient des droits de l’homme lorsque soudain la police et des membres du Service des Migrations ont fait irruption”, a-t-elle expliqué.

Ils ont ensuite été interrogés pendant près de huit heures au poste de police, et ont été condamnés à verser chacun une amende de 3.000 roubles (70 euros) pour violation des règles de séjour, avant d’être relâchés avec une convocation lundi au tribunal, a-t-elle précisé.

Selon l’avocate, la police a estimé qu’ils avaient violé une loi adoptée il y a un an à Saint-Pétersbourg et étendue en juin dernier à l’ensemble de la Russie, qui punit tout acte de “propagande” homosexuelle devant mineur par de lourdes amendes, un texte critiqué par les militants des droits de l’homme.

Cette loi prévoit une amende allant jusqu’à 100.000 roubles (environ 2.300 euros) et 15 jours de prison.

Selon l’avocate Maria Kozlovskaïa, il s’agit du premier recours à cette loi à l’encontre de ressortissants étrangers.

Toutes les images confisquées par la police

L’équipe avait passé plusieurs jours à Mourmansk la semaine dernière pour tourner un documentaire sur la communauté LGBT en Russie, qui incluait plusieurs interviews.

Selon la police, l’une des personnes interrogées par l’équipe était une mineure, victime de “propagande homosexuelle”.

“Elle leur a dit qu’elle avait 18 ans et a parlé du fait d’être gay en Russie”, a affirmé la militante locale des droits de l’homme Tatiana Koulbakina, qui a aidé les Néerlandais au tribunal lundi.

La mineure “n’a pas porté plainte”, a-t-elle souligné.

Elle a ajouté que l’équipe s’était néanmoins vu confisquer par la police toutes les vidéos tournées pour le film.

“La police a pris leur disque dur”, a dit l’avocate russe.

Une situation “peu claire”

Cette militante des droits de l’Homme a cependant estimé que l’affaire devrait en rester là, le renvoi du dossier par le tribunal témoignant selon elle de l’embarras de la justice russe.

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères s’est dit lundi “préoccupé” et a précisé qu’il faisait “tout son possible pour apporter son soutien au groupe”.

“Je pense vraiment qu’il n’y aura pas d’affaire. Soulagé”, a écrit sur Twitter Kris van der Veen.

Un porte-parole du parti Vert de Groningen, auquel est affilié Kris van der Veen, a cependant indiqué que les visas des quatre Néerlandais avaient maintenant expiré et que la manière dont ils pouvaient sortir du pays n’était à ce stade “pas claire”.

La loi sur la “propagande homosexuelle” a été adoptée dans un contexte de désaccord profond sur ces sujets avec les pays occidentaux.

Des militants de la cause homosexuelle viennent régulièrement en Russie pour appuyer les organisations locales, qui dénoncent une politique discriminatoire et tentent en vain d’organiser des parades gays.

La Russie a adopté en juin une autre loi controversée, qui interdit l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels ou des célibataires dans les pays ayant légalisé les unions entre personnes de même sexe.

L’homophobie trouve un terrain favorable en Russie, pays où l’homosexualité a été considérée, depuis l’époque soviétique, comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999.

Cameroun – Issa Tchiroma: «Les gays circulent en liberté»

Tuesday, July 23rd, 2013

Cameroon info

Faut-il y voir un signe? Le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a réuni des journalistes vendredi soir dans son cabinet ministériel. «Je vous ai fait venir pour protester contre des médias internationaux qui muent par certains activistes, mènent une campagne savamment orchestrée. Et font état de la récurrence d’agressions et violences de tous ordres contre les homosexuels au Cameroun, sans que les autorités ne mènent des enquêtes conséquentes», a déclaré le Mincom. Il a dit que c’est une tentative insidieuse de la part de ces médias. Car, affirme le Ministre, «une telle situation prévalant au Cameroun n’est pas conforme à la réalité».

Selon Issa Tchiroma, «de nombreux homosexuels notoirement connus vivent et circulent en toute liberté au Cameroun, sans que ne soient organisées des battues ou des expéditions punitives contre eux». Il a ajouté qu’on peut remarquer que des activistes qui traitent de cette question ne sont jamais inquiétés. Ces médias ont, d’après Issa Tchiroma, fait un traitement tendancieux de la mort de Eric Lembembe, dont le Mincom dit qu’ «il est présenté comme un journaliste infographe et activiste pour la défense des droits des homosexuels».

Issa Tchiroma déplore toutefois les circonstances crapuleuses de ce décès tout en regrettant le traitement des radios et journaux internationaux, «qui ont tendance à trainer dans la boue l’image de marque de notre nation. Ils se livrent à un procès d’intentions, à la chasse aux sorcières».

Le Mincom a rappelé que les autorités judiciaires compétentes en la matière sont saisies de l’affaire. «Il faut attendre que la justice ait établi les faits. C’est inapproprié d’en parler avant. Nous ne pouvons pas interférer sur son travail», a conclu le Mincom.

JMJ de Rio Des gays manifestent contre la visite du pape

Tuesday, July 23rd, 2013

ellico

L’acceuil du pape François par la présidente brésilienne Dilma Rousseff, lundi soir, a été perturbé par des manifestants.

La police de Rio Janeiro a dispersé avec des gaz lacrymogènes plusieurs centaines de personnes qui protestaient contre les 53 millions de dollars (40 millions d’euros) dépensés pour la visite du pape et les Journée mondiales de la jeunesse (JMJ).

Un groupe d’homosexuels a procédé à un “grand baiser collectif” et des féministes ont protesté seins nus.

Code de déontologie de la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec

Saturday, July 20th, 2013
Ce Guide de déontologie, le tout premier Guide destiné à l’ensemble des
journalistes du Québec, a été discuté aux congrès de 1994, 1995 et 1996 de
la Fédération professionnelle des journalistes du Québec
.
Il a été formellement adopté lors de l’assemblée générale de la FPJQ le 24
novembre 1996 et amendé le 28 novembre 2010
Préambule
Le rôle essentiel des journalistes est de rapporter fidèlement, d’analyser et de commenter
le cas échéant les faits qui p
ermettent à leurs concitoyens de mieux connaître et de mieux
comprendre le monde dans lequel ils vivent.
Une telle information complète, exacte et pluraliste est une des garanties les plus
importantes de la liberté et de la démocratie.
Les informations
d’intérêt public doivent circuler librement et en tout temps. Les faits et
les idées doivent pouvoir être communiqués sans contraintes ni entraves. Les journalistes
ont le devoir de défendre la liberté de presse et le droit du public à l’information, sacha
nt
qu’une presse libre joue le rôle indispensable de chien de garde à l’égard des pouvoirs et
des institutions. Ils combattent les restrictions, les pressions ou les menaces qui visent à
limiter la cueillette et la diffusion des informations.
Les journali
stes servent l’intérêt public et non des intérêts personnels ou particuliers. Ils
ont le devoir de publier ce qui est d’intérêt public. Cette obligation prévaut sur le désir de
servir des sources d’information ou de favoriser la situation financière et con
currentielle
des entreprises de presse.
Les journalistes considèrent leur rôle avec rigueur. Les qualités déontologiques qu’ils
exigent de ceux qui font l’actualité, ils les exigent d’eux
-
mêmes. Ils ne peuvent pas
dénoncer les conflits d’intérêts chez les
autres et les accepter dans leur propre cas.
Ce Guide formule les règles déontologiques qui doivent orienter le travail des
journalistes. Elles fondent leur crédibilité, qui est leur atout le plus précieux.
Ce Guide n’est pas un code au sens strict car
il tient compte de la nature particulière du
milieu journalistique. Au Québec, il n’existe pas de regroupement obligatoire des
journalistes au sein d’un ordre professionnel. Ni le titre de journaliste, ni l’acte

2
journalistique ne sont réservés à un groupe
particulier de personnes. Le milieu
journalistique est un milieu ouvert et les journalistes le veulent ainsi. Il n’existe pas non
plus de tribunal disciplinaire disposant de l’autorité légale nécessaire pour sanctionner les
écarts déontologiques. Les journ
alistes sont soumis à l’ensemble des lois qui régissent la
vie des citoyens.
Le présent Guide n’a donc pas de pouvoir coercitif.
Il n’est pas moins indispensable aux journalistes, aux entreprises de presse et au public.
Le journalisme se pratique de
plus en plus à l’extérieur des grandes salles de rédaction et
la transmission de la culture journalistique
des normes déontologiques
se fait plus
difficilement d’une génération de journalistes à l’autre. Plusieurs journalistes amorcent
ou poursuivent
leur carrière dans l’isolement, sans bénéficier de l’encadrement d’une
salle de nouvelles. Le Guide peut alors être un point de référence pertinent.
Les journalistes des salles de rédaction et les directions des entreprises de presse y
trouveront tout au
tant un rappel utile des règles déontologiques de leur profession que les
exigences de la concurrence peuvent parfois faire perdre de vue. Sans l’appui des
directions des médias, la mise en application des normes déontologiques de ce Guide
pourrait être sé
rieusement compromise. Le Guide doit inspirer autant la direction des
grands médias nationaux que celle des médias régionaux ou des médias plus petits.
De son côté, le Conseil de presse du Québec pourra considérer ce Guide comme un outil
pour appuyer les
décisions de son tribunal d’honneur.
Enfin, le public et les sources d’information y trouveront leur compte en connaissant plus
précisément les normes déontologiques dont ils peuvent exiger le respect par les
journalistes. Ce Guide leur permettra de mieux
juger leur comportement. Le public y
verra une manifestation de la volonté des journalistes de mieux le servir.
1. Définition
Dans ce Guide le terme «journaliste» réfère à toute personne qui exerce une fonction de
journaliste pour le compte d’une entrep
rise de presse. Exerce une fonction de journaliste la
personne qui exécute, en vue de la diffusion d’informations ou d’opinions dans le public,
une ou plusieurs des tâches suivantes : recherche de l’information, reportage, interview;
rédaction ou préparati
on de compte rendus, d’analyses, de commentaires ou de chroniques
spécialisées; traduction et adaptation de textes; photographie de presse, reportage filmé ou
électronique; affectation, pupitre (titrage, mise en pages…), correction des textes; dessin de
caricatures sur l’actualité; dessin et graphisme d’information; animation, réalisation ou
supervision d’émissions ou de films sur l’actualité; direction des services d’information,
d’affaires publiques ou de services assimilables.
2. Valeurs fondamentales
du journalisme
Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que l’esprit critique
qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l’impartialité qui leur fait rechercher et

3
exposer les divers aspects d’une situation, l’équ
ité qui les amène à considérer tous les
citoyens comme égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, l’indépendance qui
les maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression, le respect du public et la
compassion qui leur font observer
des normes de sobriété, l’honnêteté qui leur impose de
respecter scrupuleusement les faits, et l’ouverture d’esprit qui suppose chez eux la capacité
d’être réceptifs aux réalités qui leur sont étrangères et d’en rendre compte sans préjugés.
3. Vérité et
rigueur
3 a) Véracité des faits
Les journalistes ont l’obligation de s’assurer de la véracité des faits qu’ils rapportent au
terme d’un rigoureux travail de collecte et de vérification des informations. Ils doivent
corriger leurs erreurs avec diligence et
de façon appropriée au tort causé.
3 b) Mise en contexte
Les journalistes doivent situer dans leur contexte les faits et opinions dont ils font état de
manière à ce qu’ils soient compréhensibles, sans en exagérer ou en diminuer la portée.
3 c) Titres
Le
s titres et présentations des articles et reportages ne doivent pas exagérer ni induire en
erreur.
3 d) Opinions personnelles
Les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur opinion
personnelle, de l’analyse et de l’information fac
tuelle afin de ne pas engendrer de
confusion dans le public. Les journalistes s’en tiennent avant tout au compte rendu précis
des faits. Dans les genres journalistiques comme les éditoriaux, les chroniques et les billets
ou dans le journalisme engagé, où l
’expression des opinions prend une large place, les
journalistes doivent tout autant respecter les faits.
3 e) Rumeurs
Une rumeur ne peut être publiée sauf si elle émane d’une source crédible, et si elle est
significative et utile pour comprendre un événe
ment. Elle doit toujours être identifiée
comme une rumeur. Dans le domaine judiciaire, la publication de rumeurs est à proscrire.
3 f) Citations
Les journalistes doivent respecter fidèlement le sens des propos qu’ils rapportent. Les
citations, les rapproc
hements, les ajouts sonores, etc. ou leur séquence ne doivent pas
dénaturer le sens de ces propos.
3 g) Images
Photos, graphiques, sons et images diffusés ou publiés doivent représenter le plus
fidèlement possible la réalité. Les préoccupations artistique
s ne doivent pas conduire à
tromper le public. Les photomontages doivent être identifiés comme tels.

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Le cas échéant, les journalistes doivent produire à leur employeur une déclaration
d’intérêts incluant les avoirs détenus dans des entreprises.
9 c) Cadeaux et gratifications
Les journalistes doivent refuser les c
adeaux et gratifications qui pourraient leur être offerts
à cause de leurs fonctions. Les cadeaux reçus seront retournés à leurs expéditeurs avec une
explication.
L’acceptation des cadeaux compromet l’impartialité ou l’apparence d’impartialité des
journa
listes. Les cadeaux ne constituent pas un avantage normal, inhérent à la profession
journalistique.
Ils ne sont acceptables que lorsqu’ils servent directement l’accomplissement du travail
journalistique : livres, disques, billets gratuits dans le cas des
critiques en arts et spectacles,
certains objets dans le cas du journalisme de consommation, etc. Après usage, lorsque leur
nature s’y prête, ces objets devraient être remis à des organismes communautaires ou
publics, sauf s’ils demeurent utiles comme out
ils de référence.
Un cadeau peut aussi être acceptable lorsque sa valeur est peu importante et que le coût du
retour à son expéditeur dépasse le coût de l’objet.
9 d) Concours de journalisme
Les journalistes participent, comme candidats ou jurés, aux seu
ls concours de journalisme
qui servent l’avancement du journalisme.
Les concours servent le journalisme lorsque le jury est indépendant des commanditaires,
qu’il est majoritairement formé de journalistes, et qu’il juge les oeuvres selon des critères
jour
nalistiques reconnus. On évite ainsi que la crédibilité des journalistes ne serve d’appui
et de caution à une cause. On évite en outre que les prix ne servent à orienter le travail
futur des journalistes.
9 e) Voyages payés
Les journalistes et les médias
doivent payer les frais associés à leurs reportages. Ils ne
doivent pas accepter des voyages gratuits ou des participations financières aux frais de
reportages de la part d’organismes publics ou privés à la recherche d’une couverture dans
les médias.
Les
voyages payés par des sources risquent de créer une distorsion dans la couverture, en
favorisant des groupes d’intérêts plus fortunés, au détriment de ceux qui n’ont pas les
moyens de financer des reportages. Ils peuvent aussi, au moins en apparence, limi
ter la
liberté d’expression des journalistes.
Un voyage offert par une source peut cependant être accepté :
• lorsqu’il n’existe aucune autre façon d’obtenir l’information ou de se rendre sur les lieux.
Dans ce cas, le média cherchera à évaluer le coût du
voyage et le remboursera;

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• lorsque le voyage vise uniquement la formation et le perfectionnement professionnels et
non la production de reportages.
Dans tous les cas où un média choisit, en dernier recours et dans des circonstances
exceptionnelles, d’ac
cepter un voyage payé par une source, le journaliste doit pouvoir
conserver sa liberté professionnelle dans l’accomplissement de son reportage et le texte
doit mentionner explicitement que celui
-
ci découle d’un voyage payé.
10. Médias sociaux
Les journal
istes exercent le même discernement dans l’utilisation des médias sociaux que
dans l’ensemble de leur pratique. Ils doivent s’assurer de toujours être en mesure
d’expliquer leur démarche journalistique.
La nature sociale de ces réseaux implique que chaque
propos qui y est échangé peut
devenir public, malgré la possibilité de paramétrer les réglages de confidentialité. En
conséquence, les journalistes ne doivent pas tenir dans les médias sociaux des propos qu’ils
ne tiendraient pas en ondes ou dans leur pub
lication.
Ils doivent également s’assurer de toujours être en mesure de protéger leurs sources. Par
ailleurs, la vélocité de ces réseaux ne doit pas faire oublier l’obligation de s’assurer de la
véracité des faits et de les mettre en contexte. Pour éviter
le plagiat, le journaliste doit
identifier la source d’origine de l’information diffusée».
11. Clause de conscience
Les journalistes sont responsables de leurs actes. Ils ne doivent pas être contraints de
recourir à des pratiques contraires à l’éthique
et à la déontologie de leur profession, pas
plus qu’ils ne peuvent rejeter le blâme de leurs propres actions sur les autres. Ils ne peuvent
être contraints de signer un de leurs reportages qu’on aurait modifié substantiellement.

Code de déontologie du Conseil de Presse du Québec

Saturday, July 20th, 2013

Le libre accès des médias et des journalistes à l’information et à leurs sources est une condition essentielle à l’existence d’une presse libre et à la satisfaction et au respect du droit du public à l’information. Les médias et les journalistes doivent être à l’abri de toute pratique ou intervention qui les empêche de s’acquitter de leur fonction dans la société. Cette indépendance et cette latitude leur sont essentielles pour accomplir leur tâche convenablement afin d’informer le public des faits, des événements et des questions d’intérêt public et de refléter le plus fidèlement possible les idées qui ont cours dans la société. Le libre accès de la presse à l’information est donc indispensable pour permettre aux citoyens de porter des jugements éclairés et pour favoriser un débat démocratique élargi et ouvert.

La recherche et la collecte des informations

Les médias et les professionnels de l’information doivent être libres de rechercher et de collecter les informations sur les faits et les événements sans entrave ni menace ou représailles. L’attention qu’ils décident de porter à un sujet particulier, le choix de ce sujet et sa pertinence relèvent de leur jugement rédactionnel. Nul ne peut dicter à la presse le contenu de l’information sans s’exposer à faire de la censure ou à orienter l’information.

L’accès à l’information gouvernementale

L’État doit témoigner d’une volonté politique ferme de rendre son administration aussi transparente que possible. Les institutions et les pouvoirs publics ont l’obligation de respecter cet objectif de transparence et de faciliter l’accès aux documents publics.

La Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, adoptée au Québec en 1982, et la Loi sur l’accès à l’information, adoptée par Ottawa l’année suivante, reconnaissent le principe selon lequel l’État est au service du citoyen et doit lui rendre des comptes. Les citoyens ont le droit inaliénable d’être pleinement et adéquatement renseignés sur les faits, les gestes et les décisions des responsables de l’administration publique.

Si un gouvernement peut, pour des raisons d’intérêt public, interdire ou retarder la publication de certaines informations, il ne peut s’attendre en contrepartie à ce que la presse ait la même lecture de l’intérêt public. Le gouvernement ne doit pas confondre l’information qu’il a intérêt à faire connaître et l’information d’intérêt public.

Il est essentiel que la presse ait accès à l’information concernant l’appareil administratif de l’État ainsi que des institutions et organismes qui en relèvent ou qui en sont une extension. Toute entrave d’ordre juridique ou administratif (délais, coûts, etc.) en la matière constitue une atteinte à la liberté de la presse et à la fonction sociale qui lui est dévolue, ainsi qu’au droit légitime de la population d’être informée des faits et gestes de son administration publique.

L’accès des journalistes et des médias aux cours de justice

L’administration de la justice est publique et il importe qu’elle soit rendue comme telle, malgré le caractère privé et souvent très délicat de certains dossiers.

Les circonstances dans lesquelles les tribunaux ont à tenir leurs audiences en l’absence du public doivent demeurer exceptionnelles. Même dans ces cas d’exception, la presse ne devrait pas être exclue de ces audiences puisqu’elle a comme tâche de renseigner la population sur les questions d’intérêt public et de rendre compte de l’administration de la justice.

Les lois devraient établir des conditions distinctes d’accès aux tribunaux pour la presse et pour le public. Ces dispositions législatives offriraient une meilleure garantie pour la protection de la vie privée des personnes, la sauvegarde d’une justice ouverte et le respect du droit du public à l’information.

La protection des sources et du matériel journalistiques

La confidentialité des sources d’information des médias et des journalistes est essentielle à la liberté de la presse et au droit du public à l’information.

Au Québec, aucune loi ne confère d’immunité au témoignage des journalistes devant les instances judiciaires, quasi judiciaires ou policières, provinciales ou fédérales. Aucune législation ne garantit la protection des sources confidentielles d’information ni des documents et du matériel journalistique destinés à l’information.

Le Conseil de presse reconnaît aux journalistes le droit de se taire. Il appartient aux tribunaux d’utiliser la marge de manœuvre qu’ils possèdent dans chaque cas afin de soupeser les intérêts en jeu. Le Conseil estime que les tribunaux devraient s’assurer que l’information recherchée est nécessaire à la solution d’un litige et qu’aucun autre moyen raisonnable de l’obtenir n’est disponible, avant d’obliger les journalistes à collaborer avec l’administration de la justice.

Il y a lieu de souligner que c’est « l’activité journalistique », plutôt que les individus qui exercent cette activité, qu’il est nécessaire de protéger. La liberté de la presse et le droit du public à l’information nécessitent que l’activité journalistique, à savoir la collecte, le traitement et la diffusion d’informations, ainsi que les conditions d’exercice du métier de journaliste, soient protégées, afin de garantir au public une information complète sur toute question d’intérêt public.

Les sondages

Les sondages sont un moyen de recherche et de collecte d’informations dans le but d’obtenir et de faire ressortir l’opinion ou les tendances du public ou d’une population donnée sur différentes questions d’intérêt public. Chercher, de quelque manière que ce soit, à les restreindre ou à en interdire la diffusion, même en période électorale ou référendaire, constitue une atteinte à la libre circulation de l’information, au droit du public à l’information et à la liberté de la presse.

Par ailleurs, il est primordial que la qualité des informations recueillies par sondages soit vérifiable. Pour formuler lui-même son propre jugement, en toute connaissance de cause, sur l’information qui lui est ainsi transmise, le public doit avoir accès à toutes les informations qui lui sont nécessaires : commanditaires, auteurs, échantillonnages, méthodes de recherche, d’enquête, d’analyse, de collecte des données, etc.

La réclame publicitaire

Chacun est libre de faire de la réclame publicitaire dans les médias de son choix. Cependant, les institutions et les pouvoirs publics, dont la publicité est payée à même les deniers des contribuables, n’ont pas à récompenser ou à punir les médias en leur accordant ou non de la publicité pour des motifs d’ordre idéologique ou politique, ou encore parce que ces médias serviraient ou desserviraient leurs intérêts.

Ce qui précède s’applique aux organismes parapublics et à ceux relevant d’une organisation publique. Les entreprises et  organismes privés, les individus et les divers groupes sociaux, politiques et économiques devraient également souscrire aux mêmes principes.

L’utilisation de la publicité comme moyen de pression ou comme arme économique contre des médias, notamment par voie de boycottage, dans le but de restreindre ou d’orienter l’information qu’ils diffusent, constitue une violation du droit à l’information.

L’information véritable est le fruit d’un travail journalistique dans lequel interviennent un ou des professionnels de l’information et une entreprise de presse. Le travail journalistique comporte une démarche et un processus de recherche et de collecte des données préalables au traitement et à la diffusion des informations. Cette démarche ne doit souffrir ni entraves ni contraintes indues.

En outre, la façon de traiter un sujet, de même que le moment de la publication et de la diffusion des informations, relèvent de la discrétion des médias et des journalistes.

La censure et l’intervention de l’État

Les restrictions que peuvent prévoir les lois ne devraient autoriser aucune forme de censure des nouvelles, des reportages, des commentaires et des opinions, notamment ceux de nature politique. Ces dispositions législatives ne devraient en aucun temps être invoquées pour réduire le droit de la presse de critiquer le gouvernement, quel qu’en soit le palier, municipal y compris.

L’État peut faciliter l’existence et le développement d’une presse libre et de qualité. Son rôle doit viser à favoriser le droit du public à une information complète et authentique; il doit éviter toute action susceptible de restreindre ou d’altérer les contenus de l’information. L’État doit se garder de légiférer pour gérer l’information.

La liberté rédactionnelle et les genres journalistiques

L’information livrée au public fait nécessairement l’objet de choix rédactionnels et subit un traitement journalistique suivant divers modes appelés « genres journalistiques ». Ces genres, de même que la façon de présenter et d’illustrer l’information, relèvent du jugement rédactionnel et demeurent des prérogatives des médias et des professionnels de l’information. Les médias et les professionnels de l’information doivent être libres de relater les événements et de les commenter sans entraves ni menaces ou représailles. La presse n’a pas à se plier à un modèle idéologique unique : elle peut donc choisir ses propres sujets et décider de l’importance qu’elle entend leur accorder.

Cette liberté en matière de choix rédactionnels et de traitement journalistique entraîne en contrepartie des obligations que les médias et les professionnels de l’information sont tenus de respecter. *

Au Québec et en Amérique du Nord, il existe une frontière marquée entre le journalisme d’information et le journalisme d’opinion. Cette frontière n’est pas aussi explicite dans tous les médias à travers l’Occident, plus particulièrement dans la presse engagée. Les différents genres journalistiques présentés ici sont répartis selon la tradition nord-américaine de la presse.

*   Les principes éthiques sur lesquels se fondent ces devoirs et ces obligations sont exposés dans la section « LES RESPONSABILITÉS DE LA PRESSE ».

Le journalisme d’information

Le journalisme d’information a pour but de renseigner le public sur les faits, les événements, les phénomènes qui ont cours dans la société et dans le monde en général, ainsi que sur toute question d’intérêt public.

L’information factuelle rapporte les faits et les événements et les situe dans leur contexte, afin de permettre aux citoyens de mieux connaître la société et le monde dans lequel ils vivent, de porter des jugements éclairés sur l’actualité et sur les questions d’intérêt public.

Le choix des faits et des événements rapportés, de même que celui des questions d’intérêt public traitées, relèvent de la discrétion des directions des salles de nouvelles des organes de presse et des journalistes. Il leur appartient aussi de déterminer les genres journalistiques qu’ils utilisent pour le traitement des informations recueillies.

• La nouvelle, le compte rendu et le reportage

La nouvelle a pour but d’informer le public des faits et des événements nouveaux, significatifs et intéressants qui relèvent de l’intérêt public, c’est-à-dire qui sont porteurs de conséquences pour la population et la société, en situant ceux-ci dans leur contexte de signification.

• L’analyse, le dossier et les émissions d’affaires publiques

L’analyse, le dossier et les émissions d’affaires publiques, ont pour objectif d’apporter au public une information plus élargie sur l’actualité et de favoriser une meilleure compréhension des situations, des problèmes et des enjeux dont il est question. Les faits et les événements déjà connus du public ou qui ont fait l’objet de nouvelles ou de reportages y sont, en général, sommairement rappelés, pour ensuite être abordés plus en profondeur quant à leur contexte, leur portée ou leur signification.

Ces genres consistent à relever les éléments essentiels des faits et des événements et à établir des relations entre ceux-ci afin de mettre en lumière des aspects et des dimensions qui seraient peu ou pas abordés dans la nouvelle et le reportage. Par divers moyens appropriés au sujet traité (faire un bilan, donner une vue d’ensemble, expliciter plus à fond les situations, les enjeux et les problématiques en cause), ces genres journalistiques portent surtout leur attention sur la signification d’un fait ou d’un événement en les plaçant dans un contexte plus global.

• Le journalisme d’enquête

Le terme « enquête », dans son acception générique, renvoie à une démarche de recherche, de collecte et de vérification d’informations par divers moyens (recherche et examen de documentation, témoignages, entrevues avec des personnes-ressources qualifiées). L’enquête se veut une démarche plus approfondie d’un sujet ou d’une problématique donnée.

Le terme « enquête », dans ce que l’on qualifie de « journalisme d’enquête », vise ici à mettre en lumière ce qui sous‑tend certaines activités, affaires, problématiques ou certains événements et phénomènes sociaux laissés dans l’ombre, soit en raison de leur complexité, soit par leur caractère obscur, voire secret.

Pour ce faire, le journaliste se consacre à la recherche et à la collecte d’éléments de preuves, de témoignages et d’informations qui permettront de donner au grand public un éclairage supérieur sur des enjeux politiques, économiques et sociaux majeurs et sur des questions d’intérêt public, ce que la couverture événementielle ou les reportages et les analyses conventionnels n’abordent pas.

Le journalisme d’enquête présente des difficultés et des exigences qui justifient parfois l’usage de procédés clandestins lors de la collecte d’informations, tels que micros et caméras cachés, dissimulation d’identité, infiltrations, filatures. Le Conseil de presse reconnaît que l’on puisse et doive parfois avoir recours à de pareils procédés. Cependant, leur utilisation doit toujours demeurer exceptionnelle et ne trouver sa légitimité que dans le haut degré d’intérêt public des informations recherchées et dans le fait qu’il n’existe aucun autre moyen de les obtenir.

• Les émissions de variétés à contenu informatif

De prime abord, les émissions de variétés ne relèvent pas de l’information journalistique. Les médias accordent cependant du temps d’antenne à du contenu informatif dans le cadre de certaines émissions relevant de la programmation générale. Ces périodes ou ces volets consacrés à l’information deviennent alors assimilables à de l’information journalistique et sont alors soumis aux mêmes standards professionnels.

• Le «  cyberjournalisme »

Le journalisme sur Internet a connu un grand essor dans le monde de la presse au cours des dernières années. Des journaux et des magazines électroniques ont trouvé place sur Internet. Le « cyberjournalisme » ne diffère pas, quant à sa substance et à sa raison d’être, d’un journalisme plus traditionnel, qu’il soit écrit, radiophonique ou télévisuel. Seul le support technologique a changé.

Les principes éthiques qui président à la pratique du « cyberjournalisme » sont à peu de choses près identiques à ceux qui s’appliquent aux médias traditionnels. Les grandes règles d’or de la profession journalistique, qu’il s’agisse de journalisme d’information ou de journalisme d’opinion, restent de rigueur.

Les fondements de la liberté de presse et du droit du public à l’information s’appliquent donc et aussi à la presse sur le réseau Internet. Les mêmes droits qui concourent à la vie d’une société démocratique et, en contrepartie, les mêmes responsabilités qui en découlent, s’étendent au journalisme en ligne.

Le journalisme d’opinion

Le journalisme d’opinion est une manifestation de la liberté d’expression et de la liberté de la presse. Ce journalisme comporte différents genres journalistiques qui constituent des tribunes réservées à l’expression d’opinions.

Le journalisme d’opinion accorde aux professionnels de l’information une grande latitude dans l’expression de leurs points de vue, commentaires, opinions, prises de position, critiques, ainsi que dans le choix du ton et du style qu’ils adoptent pour ce faire.

Le choix des genres journalistiques retenus pour publication ou diffusion relève de la prérogative des organes de presse. Il en va de même de l’espace réservé à ces tribunes d’opinions.

• L’éditorial et le commentaire

L’éditorial et le commentaire constituent des tribunes d’opinions réservées à l’éditeur. Traditionnellement, l’éditorial et le commentaire émanent de la direction d’un média et reflètent la position, les convictions ou l’orientation générale de l’éditeur – ou de l’équipe éditoriale – quant aux questions qui y sont traitées.

Les sujets et les contenus des éditoriaux relèvent de la discrétion de l’éditeur qui est libre d’établir la politique du média en ces matières. Il est également de son ressort de déterminer, à tout moment, l’espace qu’il juge à propos pour prendre position, faire valoir ses points de vue ou exprimer ses critiques.

En matière d’éditorial et de commentaire, l’éditeur est libre d’exclure les points de vue qui s’écartent de la politique du média, sans qu’une telle exclusion puisse être considérée comme privant le public de l’information à laquelle il a droit.

• La chronique, le billet et la critique

La chronique, le billet et la critique sont des genres journalistiques qui laissent à leurs auteurs une grande latitude dans le traitement d’un sujet d’information. Ils permettent aux journalistes qui le pratiquent d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer leurs critiques, dans le style qui leur est propre, même par le biais de l’humour et de la satire.

Ces genres accordent en général une grande place à la personnalité de leurs auteurs. C’est leur lecture personnelle de l’actualité, des réalités et des questions qu’ils choisissent de traiter qui est surtout mise en perspective.

• La caricature

La caricature est un genre journalistique qui confère à ses auteurs une grande latitude. Elle est un mode d’expression très particulier du fait qu’elle exige une grande économie de traits et de mots. Sa fonction consiste à illustrer ou à présenter, en faisant appel à l’exagération du trait, un personnage, un fait, un événement, un phénomène social ou autre, de façon satirique ou humoristique. On doit dès lors reconnaître que la caricature constitue un véhicule d’opinions au même titre que l’éditorial.

• Les tribunes téléphoniques

Les tribunes téléphoniques ou « lignes ouvertes » sont un genre journalistique  assimilable aux émissions d’affaires publiques consacrées à l’analyse d’événements, de situations et de questions d’intérêt public. Cette formule d’émission confère aux animateurs une grande latitude, leur permettant notamment de faire appel à la polémique, et laisse une large part à l’auditoire invité pour s’y exprimer. Les tribunes téléphoniques peuvent de ce fait constituer des occasions de discussions valables et des forums d’échanges intéressants sur les sujets traités.

Le Conseil de presse établit une distinction nette entre les tribunes téléphoniques d’information et celles qui, malgré le fait  qu’elles empruntent fréquemment les outils, les méthodes et les formes de ces dernières, constituent davantage des tribunes consacrées à la performance de « tribuns téléphoniques » ou de « spectacles radiophoniques » qui ont peu à voir avec les véritables émissions de « lignes ouvertes ».

L’espace de publication et le temps de diffusion

Il relève de la discrétion rédactionnelle des médias et des professionnels de l’information de déterminer l’espace et le temps d’antenne qu’ils accordent à la publication ou à la diffusion des informations qu’ils ont retenues et choisies de porter à l’attention du public. Nul ne peut dicter à la presse les décisions en la matière, ni en ce qui concerne le choix du moment de publication ou de diffusion des informations.

Les manchettes, les titres et les légendes

Le choix des manchettes et des titres, ainsi que des légendes qui accompagnent les photos, les images et les illustrations, relève de la prérogative de l’éditeur. Il en va de même de la politique du média à cet égard et du choix des moyens jugés les plus efficaces pour rendre l’information diffusée intéressante, vivante, dynamique et susceptible de retenir l’attention du public.

Les supports visuels et sonores

La liberté de la presse et le droit du public à l’information autorisent les médias et les professionnels de l’information (journalistes, caméraman, photographes, preneurs de son et autres) à prendre et à diffuser les photos, images, commentaires, sons et voix qu’ils jugent d’intérêt public.

Il est essentiel qu’aucune entrave ne soit faite aux médias et aux journalistes lors de la collecte d’informations, par voie de supports visuels et sonores, qui fait  partie intégrante de l’information, même si, ce faisant, les médias peuvent heurter la sensibilité des personnes en cause et du public en général.

La circulation de l’information

Les informations livrées par les médias et les journalistes doivent être accessibles à l’ensemble des citoyens. Aussi, rien ne doit entraver la distribution des médias et la libre circulation de l’information.

Les organes de presse et les journalistes ont le devoir de livrer au public une information complète, rigoureuse et conforme aux faits et aux événements.

La rigueur intellectuelle et professionnelle dont doivent faire preuve les médias et les journalistes représente la garantie d’une information de qualité. Elle ne signifie aucunement sévérité ou austérité, restriction, censure, conformisme ou absence d’imagination. Elle est plutôt synonyme d’exactitude, de précision, d’intégrité, de respect des personnes et des groupes, des faits et des événements.

Les médias et les professionnels de l’information doivent traiter l’information recueillie sans déformer la réalité. Le recours au sensationnalisme et à l’« information-spectacle » risque de donner lieu à une exagération et une interprétation abusive des faits et des événements et, d’induire le public en erreur quant à la valeur et à la portée réelles des informations qui lui sont transmises.

L’information livrée par les médias fait nécessairement l’objet de choix. Ces choix doivent être faits dans un esprit d’équité et de justice. Ils ne se mesurent pas seulement de façon quantitative, sur la base d’une seule édition ou d’une seule émission, pas plus qu’au nombre de lignes ou au temps d’antenne. Ils doivent être évalués de façon qualitative, en fonction de l’importance de l’information et de son degré d’intérêt public.

Il est aussi de la responsabilité des entreprises de presse et des journalistes de se montrer prudents et attentifs aux tentatives de manipulation de l’information. Ils doivent faire preuve d’une extrême vigilance pour éviter de devenir, même à leur insu, les complices de personnes,  de groupes ou d’instances qui ont intérêt à les exploiter pour imposer leurs idées ou encore pour orienter et influencer l’information au service de leurs intérêts propres, au détriment d’une information complète et impartiale.

Les médias sont responsables de tout ce qu’ils publient ou diffusent et ne doivent en aucun temps se soustraire aux standards professionnels de l’activité journalistique sous prétexte de difficultés administratives, de contraintes de temps ou d’autres raisons d’ordre similaire. Cette responsabilité englobe l’ensemble de ce qu’ils publient ou diffusent : les informations journalistiques, la présentation et l’illustration de l’information, les commentaires et les informations provenant du public auxquels ils accordent espace et temps d’antenne, ainsi que les réclames et les annonces publicitaires.

Les responsables des médias devraient énoncer clairement leur politique éditoriale et en informer régulièrement le public dans leurs pages et sur les ondes. Ils devraient également promouvoir l’éthique journalistique auprès de leur personnel de rédaction et favoriser la formation continue. Le fait que les médias soient responsables de tout ce qu’ils publient ou diffusent ne dégage en aucun temps les journalistes et autres professionnels de l’information de leurs responsabilités quant à leurs actes et leurs productions journalistiques.

L’absence d’autocensure

Pour être libres, les médias et les professionnels de l’information ne doivent être assujettis à aucune forme de pouvoir extérieur; ils doivent aussi s’assurer qu’ils ne deviennent pas eux-mêmes une menace au droit du public à l’information.

La presse ne peut se permettre de taire ou de donner une image déformée des faits sous prétexte qu’ils sont l’objet de quelque tabou ou qu’ils sont susceptibles de compromettre certains intérêts particuliers. De même, elle ne devrait pas se limiter à la seule publication ou diffusion de l’information de source officielle, mais, au contraire, chercher à aller au-delà de celle-ci pour refléter la réalité de façon complète et exacte.

Les médias et les professionnels de l’information contreviennent à leur rôle dans la société et aux responsabilités qui en découlent lorsque, dans leur façon d’aborder les événements, ils se laissent imposer une philosophie, une idéologie ou un courant d’idées donné, ou lorsqu’ils taisent ou rapportent avec parti pris l’information.

Il en est de même si les entreprises de presse imposent à leurs journalistes des consignes de silence subtiles ou fermes, ou exercent sur eux des pressions les engageant à taire une information ou à la traiter selon leurs intérêts politiques, commerciaux ou autres, ou encore boycottent certains individus ou groupes, ou fondent leurs choix rédactionnels sur des motifs partisans.

Les décisions concernant l’orientation, la programmation, le choix du personnel et les affectations des journalistes relèvent de la direction des salles de rédaction des médias. Elles ne doivent pas avoir comme but, ni comme conséquence, de priver le public d’une information à laquelle il a droit, ou d’empêcher les journalistes d’exercer librement leur métier. Elles seraient alors assimilables à de la censure ou à des sanctions pour délits d’opinion.

Les sondages

Lorsque les médias publient ou diffusent les résultats des sondages qu’ils ont effectués ou encore lorsqu’ils rapportent ceux d’autres instances, il est primordial que la qualité des informations recueillies par ce moyen soit vérifiable. À cette fin, les médias doivent informer le public des éléments méthodologiques de l’enquête. Ceux-ci sont nécessaires pour que les citoyens puissent formuler leur propre jugement, en toute connaissance de cause, sur l’information qui lui est ainsi transmise.

Les conflits d’intérêts

Les entreprises de presse et les journalistes doivent éviter les conflits d’intérêts. Ils doivent, au surplus, éviter toute situation qui risque de les faire paraître en conflit d’intérêts, ou donner l’impression qu’ils ont partie liée avec des intérêts particuliers ou quelque pouvoir politique, financier ou autre. Il importe de garder à l’esprit que les gouvernements, les entreprises, les groupes de pression, divers organismes et autres instances cherchent par différents moyens à orienter et à influencer l’information en fonction de leurs propres intérêts.

Tout laxisme à cet égard met en péril la crédibilité des organes de presse et des journalistes, tout autant que l’information qu’ils transmettent au public. Il est impérieux de préserver la confiance du public quant à l’indépendance et à l’intégrité de l’information qui lui est livrée et envers les médias et les professionnels de l’information qui la collectent, la traitent et la diffusent.

Il est essentiel que les principes éthiques en la matière, et que les règles de conduite professionnelle qui en découlent, soient respectés rigoureusement par les entreprises de presse et les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Même si l’information transmise respecte les critères d’intégrité et d’impartialité, il importe de souligner que l’apparence de conflit d’intérêts s’avère aussi préjudiciable que les conflits d’intérêts réels.

Les entreprises de presse doivent veiller elles-mêmes à ce que, par leurs affectations, leurs journalistes ne se retrouvent pas en situation de conflit d’intérêts ni d’apparence de conflit d’intérêts. Elles doivent se montrer toutes aussi rigoureuses à l’égard du travail des collaborateurs extérieurs auxquels elles ont recours.

Le Conseil de presse préconise que les médias se dotent d’une politique claire et de mécanismes de prévention et de contrôle adéquats en cette matière. Ces politiques et mécanismes devraient couvrir l’ensemble des secteurs d’information, que ceux-ci relèvent du journalisme d’information ou du journalisme d’opinion. Toute situation qui risque de ternir l’image d’indépendance et de neutralité des professionnels de l’information devrait y être traitée, notamment, les voyages gratuits, les privilèges, les cadeaux et les gratifications, ainsi que les prix de journalisme offerts par des groupes extérieurs à la profession.

Afin de préserver leur crédibilité professionnelle, les journalistes sont tenus à un devoir de réserve quant à leur implication personnelle dans diverses sphères d’activités sociales, politiques ou autres qui pourrait interférer avec leurs obligations de neutralité et d’indépendance.

Le respect et l’identification des genres journalistiques

Les médias et les journalistes doivent respecter les distinctions qui s’imposent entre les différents genres journalistiques. Ceux-ci doivent être facilement identifiables afin que le public ne soit pas induit en erreur sur la nature de l’information qu’il croit recevoir.

Le journalisme d’information
• La nouvelle, le compte rendu et le reportage

En ce qui a trait à la nouvelle et au reportage, les médias et les professionnels de l’information doivent s’en tenir à rapporter les faits et à les situer dans leur contexte sans les commenter. Quel que soit l’angle de traitement retenu pour une nouvelle ou un reportage, les médias et les journalistes doivent transmettre une information qui reflète l’ensemble d’une situation et le faire avec honnêteté, exactitude et impartialité.

Dans les cas où une nouvelle ou un reportage traite de situations ou de questions controversées, ou de conflits entre des parties, de quelque nature qu’ils soient, un traitement équilibré doit être accordé aux éléments et aux parties en opposition.

• L’analyse, le dossier et les émissions d’affaires publiques

Les professionnels de l’information qui signent des analyses, des dossiers, ou qui sont responsables d’émissions d’affaires publiques, doivent respecter scrupuleusement les faits, les événements, les situations et les questions sur lesquels ils portent leur attention. Ils sont soumis aux mêmes exigences de rigueur, d’exactitude et d’impartialité dans leur analyse et leur traitement des sujets que pour tout autre genre journalistique.

• Le journalisme d’enquête

L’éthique journalistique commande que les journalistes, dans l’exercice de leur profession, s’identifient clairement et recueillent l’information à visage découvert, par le biais de recherches, d’entrevues, de contacts et de consultations de dossiers. La même règle s’applique en matière de journalisme d’enquête.

Le recours à des procédés clandestins doit donc demeurer exceptionnel et doit se justifier par le fait qu’il n’existe aucun autre moyen d’obtenir les informations recherchées. Les médias et les journalistes doivent par conséquent faire preuve de prudence et de discernement dans le recours à de tels procédés. Ils doivent également en informer le public lors de la diffusion des résultats de leur enquête.

Les médias et les journalistes doivent éviter l’utilisation abusive des procédés clandestins, l’adoption de comportements tendancieux à l’égard des acteurs des événements ou des affaires sur lesquels ils enquêtent, ainsi que de porter atteinte au droit de tout citoyen à la présomption d’innocence. Ils doivent éviter de glisser dans ce que l’on pourrait appeler du « journalisme d’embuscade » où l’objectif apparaît davantage de piéger les personnes ou les instances mises en cause dans l’enquête que de servir l’intérêt public.

De tels abus ont non seulement pour conséquences de banaliser la pratique du véritable journalisme d’enquête, mais ils portent également atteinte à la crédibilité des médias et des journalistes, ainsi qu’à la crédibilité des informations livrées au public par suite de telles enquêtes.

• Les émissions de variétés à contenu informatif

Les émissions de variétés qui comprennent des volets d’information sont tenues, dans le cadre de ces volets, de respecter les mêmes normes éthiques et déontologiques en matière de traitement que pour tout autre genre journalistique.

Le temps d’antenne ou les segments consacrés à l’information dans ces émissions doivent être clairement identifiables afin de ne pas porter à confusion entre ce qui relève respectivement de la programmation générale et de l’information journalistique. Pour les mêmes raisons, également, les animateurs de ces émissions doivent éviter, hors des volets informatifs identifiés comme tels, de glisser dans la sphère de l’information journalistique.

Le journalisme d’opinion
• L’éditorial et le commentaire

La liberté d’opinion de l’éditorialiste et du commentateur n’est pas absolue; la latitude dont ceux-ci jouissent doit s’exercer dans le respect des valeurs démocratiques et de la dignité humaine.

Les éditorialistes et commentateurs doivent être fidèles aux faits et faire preuve de rigueur et d’intégrité intellectuelles dans l’évaluation des événements, des situations et des questions sur lesquels ils expriment leurs points de vue, leurs jugements et leurs critiques.

Afin d’éviter toute confusion sur la nature de ces articles, il est primordial pour les médias de bien identifier les textes de commentaires. L’absence d’indications sur la nature particulière de ce genre journalistique peut conduire le public à assimiler une opinion éditoriale, partiale par définition, à un article d’information.

• La chronique, le billet et la critique

Les auteurs de chroniques, de billets et de critiques ne sauraient se soustraire aux exigences de rigueur et d’exactitude. Ils doivent éviter, tant par le ton que par le vocabulaire qu’ils emploient, de donner aux événements une signification qu’ils n’ont pas ou de laisser planer des malentendus qui risquent de discréditer les personnes ou les groupes.

S’ils peuvent dénoncer avec vigueur les idées et les actions qu’ils réprouvent, porter des jugements en toute liberté, rien ne les autorise cependant à cacher ou à altérer des faits pour justifier l’interprétation qu’ils en tirent.

Il importe, par ailleurs, qu’ils rappellent les faits relatifs aux événements, situations et questions qu’ils décident de traiter avant de présenter leurs points de vue, critiques et lectures personnelles de l’actualité, afin que le public puisse se former une opinion en toute connaissance de cause quant aux sujets sur lesquels ils se prononcent.

• La caricature

La caricature sur l’actualité, de par son mode singulier d’expression d’une opinion, confère à ses auteurs une grande latitude qui n’est toutefois pas absolue. Le caricaturiste doit s’acquitter de sa tâche avec la même conscience, le même souci de qualité et de respect des personnes, des groupes et du public. Lorsque la caricature est porteuse d’une connotation haineuse, le seuil de tolérance de la société est déjà franchi.

• Les tribunes téléphoniques

Les tribunes téléphoniques ou « lignes ouvertes » sont soumises aux mêmes exigences de rigueur, d’authenticité, d’impartialité et de qualité que tout autre type de traitement de l’information.

Ces émissions comportent des difficultés particulières qui découlent principalement de leur caractère de spontanéité et du fait que les animateurs sont souvent dépendants des interventions de l’auditoire. Le rôle de ceux qui les animent requiert une discipline et un discernement d’autant plus grands que les sujets abordés, en raison des intérêts et des passions qu’ils soulèvent, suscitent la controverse.

Les responsables de ces émissions doivent présenter une information complète et conforme aux faits et aux événements et être attentifs à l’équité et l’équilibre dans l’argumentation. Ils doivent être respectueux des personnes, éviter de tenir des propos injurieux, grossiers,  discriminatoires, voire haineux, ainsi que de verser dans la diatribe.

Les animateurs doivent respecter les opinions de leurs interlocuteurs et éviter à leur endroit tous propos, attitudes ou tons offensants. Le public est en droit de s’attendre à ce qu’ils n’abusent pas de leur fonction ni de leur latitude pour imposer leurs points de vue personnels et écarter ceux qui n’y correspondent pas. Sans recourir à l’autocensure, les animateurs doivent éviter de se laisser guider par leurs préjugés, leurs intérêts personnels ou leurs inimitiés.

L’intégrité dans la présentation et dans l’illustration de l’information

Les manchettes, les titres et les légendes

Les manchettes et les titres doivent respecter le sens, l’esprit et le contenu des textes auxquels ils renvoient. Les responsables doivent éviter le sensationnalisme et veiller à ce que les manchettes et les titres ne servent pas de véhicules aux préjugés et aux partis pris.

Les légendes répondent aux mêmes exigences de fidélité et de rigueur à l’égard des photos et des illustrations qu’elles accompagnent.

Les supports visuels et sonores

Les médias et les journalistes doivent respecter l’intégrité et l’authenticité de l’information dans la présentation et l’illustration qu’ils en font sur supports visuels et sonores (sons, voix, images, photos, tableaux, graphiques).

Ils doivent faire preuve de circonspection afin de ne pas juxtaposer illustrations et événements qui n’ont pas de lien direct entre eux et qui risquent ainsi de créer de la confusion sur le véritable sens de l’information transmise. Tout manquement à cet égard est par ailleurs susceptible de causer un préjudice aux personnes ou aux groupes impliqués, lesquels ont droit à ce que leur image ne soit ni altérée ni utilisée de façon dégradante ou infamante.

La signature des textes et l’utilisation de pseudonymes

Les journalistes sont libres de signer ou non les textes ou les reportages qu’ils produisent. Le fait de ne pas signer certains textes n’élude toutefois pas la responsabilité des auteurs à l’égard de leur production, ni celle des médias face à ce qu’ils publient ou diffusent.

Il en va de même en matière de responsabilité lors de l’utilisation d’un pseudonyme, nom d’emprunt ou nom de plume pour la signature de textes. L’usage de telles dénominations constitue une pratique journalistique reconnue.

L’information et la publicité

Il relève de la prérogative de l’éditeur d’établir la politique d’un organe d’information en matière de publicité. Toutefois, en regard du rôle de la presse en matière d’information et en vertu du droit du public à l’information, les préoccupations commerciales et économiques qui peuvent présider au choix de la publicité publiée ou diffusée ne doivent en aucun cas influencer la politique rédactionnelle des organes d’informations.

Les médias doivent établir une distinction nette entre l’information et la publicité sur tous les plans : contenu, présentation, illustration. Tout manquement à cet égard est porteur de confusion auprès du public quant à la nature de l’information qu’il croit recevoir.

Non seulement les médias doivent-ils identifier clairement les textes et les émissions publicitaires, mais ils doivent les présenter dans une forme qui les distingue de façon manifeste, par leur mise en page ou leur mise en ondes, des textes et des émissions qui relèvent de l’information journalistique. Cela est d’autant plus important dans le cas des publireportages dans la mesure où ceux-ci empruntent justement les formes de traitement et de présentation de l’information journalistique.

Les médias doivent s’interdire de faire leur propre publicité ou la promotion de leur programmation sous la forme de nouvelles ou de reportages. Non seulement cela a-t-il pour conséquence de réduire l’espace et le temps d’antenne réservés à la véritable information, mais de compromettre leur crédibilité et celle de leurs journalistes, ainsi que de miner la confiance du public quant à l’intégrité de l’information qui lui est transmise.

Les médias et les journalistes doivent éviter de faire de la publicité déguisée ou indirecte dans leur traitement de l’information ou de se faire les publicistes ou les promoteurs de quelque cause, produit, activité, événement culturel ou sportif que ce soit. Les médias devraient être particulièrement vigilants en traitant les événements à caractère promotionnel qu’ils commanditent pour éviter toute confusion entre leurs activités commerciales et le traitement impartial de l’information.

Les sources d’information

Les médias et les journalistes doivent respecter la confiance de leurs sources d’information lorsque celles-ci leur transmettent des renseignements. Il est par ailleurs d’égale importance qu’ils fassent preuve d’esprit critique, tant à l’égard de leurs sources que des informations qu’ils en obtiennent. Les professionnels de l’information ne doivent en aucun temps soumettre leur production journalistique à l’approbation d’une source avant publication ou diffusion.

L’identification et la vérification des sources

Les professionnels de l’information doivent identifier leurs sources d’information afin de permettre au public d’évaluer la crédibilité et l’importance des informations que celles-ci transmettent. Ils doivent également prendre tous les moyens à leur disposition pour s’assurer de la fiabilité de leurs sources et pour vérifier, auprès d’autres sources indépendantes, l’authenticité des informations qu’ils en obtiennent.

Les sources anonymes et confidentielles

L’utilisation de sources anonymes doit être justifiée et demeurer exceptionnelle. Quelle que soit la provenance des informations – autorités, spécialistes ou témoins de situations ou d’événements – , les médias et les journalistes doivent s’assurer que l’anonymat requis par des sources ne constitue pas un subterfuge pour manipuler l’opinion publique.

Mise à part cette réserve, les médias et les professionnels de l’information qui se sont engagés explicitement à respecter le caractère confidentiel de leurs sources doivent en protéger l’anonymat.

Dans les cas où le recours à des sources anonymes ou confidentielles se révèle nécessaire, par exemple lorsque des informations d’intérêt public importantes ne pourraient être obtenues autrement ou lorsqu’une source pourrait faire l’objet de représailles, les médias et les journalistes sont tenus de le mentionner au public.

Les médias et les journalistes doivent éviter d’invoquer des sources fictives ou de se retrancher derrière des sources anonymes. Le fait

d’attribuer fréquemment, voire couramment, l’information à des « sources autorisées », des « observateurs » ou autres appellations de sources anonymes, peut indiquer ou encore être perçu comme un manque de rigueur de la part des professionnels de l’information dans l’exercice de leur métier. Si le public venait à douter de la probité et de l’intégrité de la presse en ces matières, non seulement la crédibilité de cette dernière en serait diminuée, mais le droit du public à l’information s’en trouverait compromis.

Les informations sous confidence (off the record)

Les médias et les professionnels de l’information qui se sont engagés explicitement à respecter le caractère confidentiel de certaines informations qui leur sont transmises par leurs sources off the record doivent tenir leur engagement et ne pas publier ces informations. De telles informations ont comme objectif d’expliquer aux médias et aux professionnels de l’information le contexte d’un événement ou d’une situation d’intérêt public dont ils auront à traiter, que ces informations soient transmises lors du cours normal de collecte des données ou lors de rencontres prévues à cette fin (briefings).

L’embargo

L’embargo est un délai réclamé par les sources d’information dans le but de retenir la publication d’une information transmise à l’avance jusqu’à une date et une heure données.

L’embargo a pour but, dans certains cas, de donner aux organes d’information et aux journalistes le temps d’approfondir leur connaissance de dossiers afin d’en mieux informer le public.

Les médias et les journalistes sont tenus de respecter les embargos pour lesquels ils se sont formellement engagés. Le non-respect de tels engagements risque d’altérer la confiance de leurs sources d’information et de porter atteinte à l’intégrité de la presse. Cela dit, on ne peut empêcher la divulgation d’une information sujette à un embargo si les journalistes ou les organes de presse la tiennent déjà d’autres sources, ou si celle-ci est révélée au public par suite d’une fuite, d’une erreur ou d’un accident. Dans de telles circonstances, la presse n’est plus tenue de respecter cette convention.

Par ailleurs, les embargos demandés ne sont pas tous l’objet d’engagement formel entre la source et le média ou le journaliste, car ils ne sont pas toujours justifiés du point de vue de l’intérêt public. Aussi, dans la mesure où une information sous embargo présente un intérêt public important et certain, il ne pourrait être considéré comme étant un manquement à l’éthique journalistique qu’un organe de presse décide de ne point en tenir compte lorsqu’il n’y a pas eu d’engagement formel à cet effet.

Le repiquage et le plagiat

L’information diffusée dans les médias est du domaine public. L’on peut donc s’y référer, en rapporter la substance ou la citer.

En matière d’information, le travail d’autres médias peut être utile aux journalistes. L’information rendue publique par un organe de presse peut parfois, dans le cadre de la démarche de recherche et de collecte des données d’un journaliste, servir de source d’information, de point de départ ou de complément de renseignements pour aller plus loin, faire un suivi, obtenir des réactions et déboucher sur d’autres perspectives, selon le cas. L’information qui en résulte généralement, fort différente dans sa forme et son contenu, ne relève en rien du plagiat ou du pillage d’un concurrent.

Toutefois, le fait qu’une information soit diffusée dans un média ne justifie en aucun cas un autre média de la copier ou de la reproduire impunément sans en mentionner la provenance ou sans l’autorisation de l’auteur. Le fait d’effectuer des modifications à un texte original ne permet pas non plus de se l’attribuer. Non seulement la Loi sur le Droit d’auteur le réprouve, mais c’est là aussi une question d’éthique professionnelle.

Ce qui précède s’applique tout autant à la pratique du journalisme sur le réseau Internet ou lorsque les médias de type traditionnel et les professionnels de l’information qui y œuvrent utilisent comme source l’information que les journaux et les magazines diffusent sur Internet.

La fausse représentation et l’abus de confiance

L’éthique professionnelle exige que les journalistes s’identifient clairement lorsqu’ils recueillent des informations auprès du public.

Aussi, les journalistes doivent éviter de recourir à la fausse représentation dans la collecte de l’information. Il peut leur être nécessaire, dans des cas très particuliers et qui doivent demeurer exceptionnels (par exemple lorsque leur sécurité personnelle est menacée), de ne pas divulguer leur identité et leur statut de journaliste. En tout temps, toute décision de ce type ne doit être prise qu’en regard du caractère élevé d’intérêt public de l’information recherchée.

Les journalistes doivent également s’interdire de recourir aux techniques qui relèvent de l’abus de confiance (par exemple enregistrer une conversation à l’insu d’une personne ou ne pas informer un interlocuteur que ses propos sont diffusés en ondes) ou qui s’apparentent à la violation ou à l’invasion de la propriété et de la vie privée. C’est là une question de probité et d’intégrité professionnelles et personnelles.

Le « cyberjournalisme » et le respect des règles d’or

Le journalisme en ligne présente quelques particularités qui ne dégagent pas pour autant les médias et les professionnels de l’information œuvrant sur Internet, ou sur tout autre support informatique, du respect de l’éthique journalistique.

Les principes universels d’impartialité, d’exactitude et d’honnêteté visant une démarche journalistique rigoureuse, que ce soit au plan de la recherche et de la collecte des informations, de leur traitement et de leur diffusion, doivent être respectés.

Les balises encadrant l’exercice du journalisme dans les médias de type traditionnel, énoncées dans le présent document, s’appliquent tout autant au journalisme sur Internet et sur tout autre support informatique.

Compte tenu des innombrables informations qui défilent et qui sont accessibles sur Internet, il est essentiel et de première importance que les informations journalistiques soient clairement présentées avec les distinctions nécessaires et identifiées comme telles, afin d’éviter toute confusion auprès du public quant à la nature de l’information.

Enfin, les sources des journalistes en ligne doivent aussi être clairement identifiées, à moins que les standards de la profession n’exigent leur protection. L’identification des sources demeure toute aussi obligatoire lorsqu’il s’agit de matériel ayant fait l’objet de repiquage auprès d’autres sources ou de banques de données.

La création d’une entreprise de presse sur Internet, ou sur tout autre support électronique, exige, dans certains cas, moins de ressources matérielles, financières et humaines que pour les médias traditionnels. Si ce fait représente un avantage, il peut aussi être porteur d’effets pervers, quand l’entreprise est de petite taille.

Lorsqu’une seule et même personne dirige et exécute à la fois l’ensemble des tâches de production d’un journal ou d’un magazine en ligne comportant de l’information et de la publicité, elle assume deux fonctions fondamentalement incompatibles. Les tâches reliées à la production journalistique et celles de la vente et de la production publicitaire ne doivent, en aucun cas, ni être confondues entre elles, ni assumées par une même personne, quelle que soit la taille du média.

Dans le même esprit, la direction de la rédaction des journaux et des magazines électroniques doit relever des seuls professionnels de l’information journalistique et ne peut être confiée à des spécialistes en informatique ni à des rédacteurs publicitaires. Non seulement y a-t-il là incompatibilité professionnelle, mais, de surcroît, apparence de conflit d’intérêts.

L’accès du public aux tribunes des médias

Le public n’a pas accès de plein droit aux pages des médias écrits ou aux ondes des stations de radios et de télévision. Cependant, la presse a le devoir d’en favoriser l’accès à ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.

Les médias et les professionnels de l’information doivent encourager la libre circulation des idées et l’expression du plus grand nombre de points de vue, soit en publiant les lettres des lecteurs, des documents, des communiqués, des opinions, des études, des sondages ou des analyses, soit en réservant au public des périodes sur les ondes. De tels espaces ou temps d’antenne favorisent le débat démocratique et diversifient l’information.

Les organes de presse étant responsables de tout ce qu’ils publient ou diffusent, il en va de même en regard de l’information qui leur provient du public pour publication ou diffusion dans les espaces et les temps d’antenne réservés à cette fin. Il est également de leur responsabilité d’être courtois et ouverts envers leurs lecteurs, leurs auditeurs ou leurs téléspectateurs, et de leur éviter les tracasseries qui pourraient les empêcher de faire valoir leurs remarques, critiques ou récriminations légitimes.

Les courriers des lecteurs, les communiqués, les opinions, les périodes réservées sur les ondes

Il importe que les médias se donnent des normes de publication ou de diffusion sur les ondes des lettres ouvertes, documents, communiqués et opinions qui leur parviennent du public, et qu’ils adoptent des critères régissant la participation du public aux lignes ouvertes et aux émissions d’affaires publiques. Ces normes et ces critères peuvent varier selon les différents types de médias écrits et électroniques; les organes de presse devraient les faire connaître avec régularité au public.

Les médias doivent veiller à ce que les lettres des lecteurs ne véhiculent pas des propos outranciers, insultants ou discriminatoires pouvant être préjudiciables à des personnes ou à des groupes. Les médias doivent éviter que ces lettres ne deviennent des tribunes pamphlétaires qui n’ont d’autre effet que de porter atteinte à la réputation des personnes.

Les journaux peuvent apporter des modifications aux lettres qu’ils publient (titres, rédaction, corrections) pourvu qu’ils n’en changent pas le sens et qu’ils ne trahissent pas la pensée des auteurs. Ils peuvent refuser de publier certaines lettres, à condition que leur refus ne soit pas motivé par un parti pris, une inimitié ou encore par le désir de taire une information d’intérêt public qui serait contraire au point de vue éditorial ou nuirait à certains intérêts particuliers.

Les médias doivent s’interdire de publier ou de diffuser les lettres anonymes. Les lettres des lecteurs doivent être identifiées du nom de leurs signataires et du nom de la ville où ils demeurent. Les seules exceptions à cette règle doivent tenir à des raisons impérieuses, ayant trait à la sécurité personnelle ou professionnelle des personnes qui ne pourraient transmettre, par un autre moyen, des informations ou des opinions d’intérêt public. Dans ces cas, les médias doivent être en mesure d’identifier l’auteur des propos. Par ailleurs, les médias doivent taire en tout temps l’adresse intégrale et le numéro de téléphone de leurs correspondants. Une telle norme offre au public une garantie supplémentaire de sécurité et de respect de la vie privée tout en assurant l’authenticité des lettres publiées.

Le droit de réplique du public

Les médias et les journalistes ont le devoir de favoriser un droit de réplique raisonnable du public face à l’information qu’ils ont publiée ou diffusée. Ils doivent, lorsque cela est à propos, permettre aux personnes, groupes ou instances de répliquer aux informations et aux opinions qui ont été publiées ou diffusées à leur sujet ou qui les ont directement ou indirectement mis en cause.

Même si la publication de lettres de lecteurs et la diffusion de mises au point ne constituent pas toujours le meilleur moyen de réparer le préjudice causé, les médias doivent s’ouvrir aux commentaires des personnes victimes d’erreurs. Une telle ouverture ne devrait pas se limiter aux seules matières de libelle et de diffamation, mais devrait, par souci de justice, d’équité et d’éthique, s’étendre à la rectification des erreurs d’autre nature que peuvent commettre les médias et les journalistes.

Par ailleurs, le droit de réponse des journalistes aux commentaires des lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs est une pratique reconnue dans la presse. Ce droit de réponse doit cependant être exercé avec discernement et dans le plein respect des personnes. Les journalistes doivent agir promptement pour que leurs commentaires soient efficaces. Ils ne doivent pas se prévaloir de ce droit pour dénigrer, insulter ou discréditer les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs.

L’information locale et régionale

Une collectivité locale ne devrait pas être privée d’information à cause de sa situation géographique. Tous les efforts devraient être entrepris afin que les médias aient la possibilité d’atteindre tous les groupes de citoyens.

Les médias régionaux devraient être accessibles dans tous les milieux qu’ils desservent. Les citoyens de toutes les régions ont le droit d’être informés des événements locaux au même titre que les citoyens des grands centres urbains. Les médias nationaux ont eux aussi le devoir de refléter la réalité régionale en n’hésitant pas à faire appel à des ressources régionales pour en assurer la couverture journalistique.

La concentration de la presse

Le Conseil estime que la concentration de la propriété des entreprises de presse, si elle peut comporter des avantages et assurer la survie de certains médias, elle peut également représenter un potentiel de risques pour la pérennité du droit du public à une information pluraliste et diversifiée.

Toute légitime qu’elle soit, la liberté d’entreprise, qui répond à une logique commerciale et économique, ne doit pas être confondue avec la liberté de la presse. Cette dernière se situe dans le prolongement des libertés d’expression et d’opinion et constitue l’un des fondements de toute société démocratique et pluraliste. Le rôle imparti à la presse dans notre société relève d’une fonction sociale et comporte un caractère de service public envers les citoyens.

Le Conseil de presse réitère l’importance de la sauvegarde de la liberté de la presse, du droit du public à une information pluraliste et de la libre circulation des idées et des informations dans une société démocratique.

Cette concentration de la propriété de la presse québécoise est porteuse d’un certain nombre d’effets potentiellement pervers, tels que :

1. Risque d’uniformisation et de standardisation du contenu des médias d’information, au détriment de l’expression d’un large éventail d’idées et de leur libre circulation;

2. Monopolisation du marché publicitaire mettant en péril la survie d’entreprises de presse indépendantes ou de médias fragilisés;

3. Subordination de l’information aux impératifs économiques de l’entreprise, d’où risque de censure et d’autocensure;

Perte d’autonomie éditoriale des salles de rédaction et des rédacteurs en chefs.

La discrimination

Selon la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, toute personne « a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge […], la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap […] ».

Les médias et les professionnels de l’information doivent éviter de cultiver ou d’entretenir les préjugés. Ils doivent impérativement éviter d’utiliser, à l’endroit des personnes ou des groupes, des représentations ou des termes qui tendent à soulever la haine et le mépris, à encourager la violence ou encore à heurter la dignité d’une personne ou d’une catégorie de personnes en raison d’un motif discriminatoire.

Il n’est pas interdit aux médias de faire état des caractéristiques qui différencient les personnes ou les groupes. Cependant, cette mention doit être pertinente et d’intérêt public, ou être une condition essentielle à la compréhension et à la cohérence de l’information.

En tout temps, et en toute situation, les reporters, commentateurs et éditorialistes doivent s’obliger aux plus hauts standards professionnels en cette matière.

La vie privée et les drames humains

Toute personne, qu’elle soit de notoriété publique ou non, a le droit fondamental à la vie privée, à l’intimité, à la dignité et au respect de la réputation. Le public, pour sa part, a le droit d’être informé sur ce qui est d’intérêt public et la presse le devoir de l’en informer.

Lorsque des faits, des événements et des situations mettent en cause la vie privée de personnes, la presse doit bien soupeser et mettre en équilibre son devoir d’informer et le respect des droits de la personne.

Les drames humains et les faits divers qui relèvent de la vie privée sont des sujets particulièrement délicats à traiter à cause de leur caractère pénible tant pour les victimes que pour leurs proches et, souvent, pour le public. La liberté de la presse et le droit à l’information seraient cependant compromis si les médias n’en informaient pas la population, car ces affaires traduisent des réalités, des problématiques et des enjeux sociaux importants.

La règle qui doit guider les médias et les professionnels de l’information dans leur traitement de ces affaires consiste à ne révéler que ce qui est d’intérêt public.

Que ce soit lors de la collecte, du traitement ou de la diffusion de l’information, les médias et les journalistes doivent faire preuve de prudence, de discernement et de circonspection. Ils doivent se soucier d’informer réellement le public, et doivent faire les distinctions qui s’imposent entre ce qui est d’intérêt public et ce qui relève de la curiosité publique.

Ils doivent éviter tout sensationnalisme dans le traitement de ces événements et prendre garde de leur accorder un caractère démesuré, sinon amplifié, par rapport à leur degré d’intérêt public. Ils doivent éviter de mettre l’accent sur les aspects morbides, spectaculaires ou sensationnels de ces événements.

Les journalistes doivent manifester à l’endroit des victimes et de leurs proches tout le respect et la compassion qui leur sont dûs en écartant les détails qui ne sont pas d’intérêt public et qui, souvent, n’ont rien à voir avec l’incident rapporté. Ces détails, davantage

destinés à piquer la curiosité et qui tiennent plutôt de la surenchère, peuvent être préjudiciables à la victime ou à ses proches en les exposant à des tracas ou à des peines inutiles. Les médias et les journalistes doivent donc prendre les plus grandes précautions pour ne pas exploiter le malheur d’autrui.

Dans ce contexte, la publication de photos ou d’images et d’informations permettant l’identification des victimes ou de leurs proches doit être l’objet d’une décision basée non pas sur un simple consentement souvent obtenu sous le coup d’une émotion vive, mais d’abord et avant tout sur leur caractère d’intérêt public.

La question de l’identification des personnes mises en cause, ou de leur proches (victimes d’agression, accident ou de suicide), est particulièrement délicate, voire épineuse pour les professionnels de l’information. Doit-on nommer ou ne pas nommer? La règle qui s’impose, eu égard à cette question, est identique à celle déjà énoncée pour le traitement de ces affaires : ne révéler l’identité des personnes que lorsque cette identification est d’un intérêt public certain, voire incontournable.

La protection des personnes mineures

La Loi sur la protection de la jeunesse accorde une protection spéciale aux personnes mineures. Les pouvoirs publics ont également adopté des mesures visant la protection de l’anonymat des jeunes impliqués dans un débat judiciaire ou dans une situation qui menace leur sécurité et leur développement, afin de ne pas compromettre leurs chances de réinsertion sociale et familiale. Pour les mêmes raisons, l’éthique journalistique oblige également au respect de balises particulières lors de la collecte, du traitement et de la diffusion d’informations concernant les mineurs, plus spécifiquement quant à leur identification.

Lorsque la presse juge pertinent d’informer le public sur les problèmes judiciaires des personnes mineures, elle devrait s’abstenir de publier toute mention propre à permettre leur identification, que ces personnes soient impliquées comme accusées, victimes ou témoins d’événements traumatisants.

Hors du contexte judiciaire, les médias et les journalistes devraient également être guidés dans l’exercice de leurs responsabilités professionnelles par le principe du respect de l’anonymat des jeunes, dont la sécurité et le développement pourraient être compromis. Ainsi, la presse devrait s’abstenir de donner des détails susceptibles de permettre l’identification de jeunes stigmatisés, que ce soit comme victimes, tiers innocents ou parce qu’ils vivent des difficultés personnelles graves.

Il peut arriver que l’intérêt public commande une dérogation à ce principe. Par exemple, la presse peut juger pertinent d’informer le public sur certains drames humains ou des événements traumatisants impliquant des jeunes, sur des situations où la protection du public ou d’un enfant est en jeu. Elle peut également vouloir traiter de problèmes sociaux graves impliquant des personnes mineures. Dans tous ces cas, les médias et les journalistes doivent faire preuve de circonspection, de retenue et de respect envers les personnes en cause lors du choix de l’angle de traitement du sujet. La presse doit aussi éviter toute détresse inutile aux jeunes victimes de drames humains et d’événements traumatisants.

Toute levée de l’anonymat de personnes mineures doit demeurer exceptionnelle et, dans tous les cas, subordonnée à certaines conditions préalables, tels le consentement libre et éclairé des jeunes, le soutien et l’accompagnement constant de personnes responsables et toute autre précaution nécessaire. Il est essentiel de mettre de l’avant des mesures préventives afin d’éviter que des torts ne leur soient causés ou afin d’atténuer ou de contrer les effets préjudiciables de la diffusion publique.

L’information judiciaire

Le droit à un procès juste et impartial est un principe fondamental de justice.

Dans sa couverture des affaires judiciaires, la presse, tout en assurant le droit à l’information sur les aspects d’intérêt public que peut présenter l’actualité en ces matières, doit éviter d’entraver le cours de la justice et de préjuger de l’issue d’une cause. La couverture médiatique des affaires judiciaires ne doit pas résulter de quelque manière en un « procès par les médias ».

Les médias et les professionnels de l’information doivent éviter toute atteinte à la présomption d’innocence. La presse doit également éviter de recourir à toute culpabilisation par association.

Particulièrement dans les causes familiales et dans les affaires impliquant des victimes d’agression sexuelle, la presse est astreinte aux obligations en matière de vie privée et de respect du droit des personnes mineures.

La presse doit assurer un suivi rigoureux et diligent de l’information et accorder autant d’importance à l’acquittement d’un prévenu qu’à son inculpation ou à sa mise en accusation. À cette fin, les médias devraient se doter de mécanismes de prévention et de contrôle appropriés.

Les antécédents judiciaires

La presse ne peut faire allusion aux antécédents judiciaires des accusés à moins qu’ils ne soient admis en preuve devant le tribunal. Outrepasser cette règle expose les médias aux risques de commettre un outrage au tribunal et de violer le droit à la présomption d’innocence.

Dans tout autre contexte, la presse doit s’abstenir de divulguer ou de faire allusion aux antécédents judiciaires d’une personne, à moins qu’il ne soit clairement démontré que cette information est pertinente à la nouvelle et d’un intérêt public certain.

Les médias et les journalistes doivent faire preuve de prudence et de discernement lorsqu’ils décident de faire état des condamnations antérieures d’une personne compte tenu des conséquences d’une telle divulgation sur sa réputation et sur ses chances de se créer une nouvelle existence.

Le libelle et la diffamation

Le libelle et la diffamation relèvent de la juridiction des tribunaux civils et criminels. Ils mettent en question la responsabilité civile et pénale des médias et des professionnels de l’information dans les cas d’atteinte injustifiée à la réputation.

La Loi sur la presse offre à la presse écrite certains modes de correction ou de rectification des écrits diffamatoires. À l’exception de cette loi qui limite la responsabilité civile de la presse écrite dans certaines conditions et dans certaines circonstances, les médias et les professionnels de l’information ne jouissent d’aucune immunité spéciale en ces matières.

La rectification et la mise au point

Il relève de la responsabilité des médias de trouver les meilleurs moyens pour corriger leurs manquements et leurs erreurs à l’égard de personnes, de groupes ou d’instances mis en cause dans leurs productions journalistiques, que celles-ci relèvent de l’information ou de l’opinion.

Cependant, les rétractations et les rectifications devraient être faites de façon à remédier pleinement et avec diligence au tort causé. Les médias n’ont aucune excuse pour se soustraire à l’obligation de réparer leurs erreurs, que les victimes l’exigent ou non, et ils doivent consacrer aux rétractations et aux rectifications qu’ils publient ou diffusent une forme, un espace, et une importance de nature à permettre au public de faire la part des choses.

Case on counseling homosexuals could make precedent

Friday, July 19th, 2013

NE News Now

Freedom is at stake in a case that goes to court today in New Jersey.

The Southern Poverty Law Center, a left wing group that has labeled the American Family Association a hate group, has filed suit against JONAH, a Jewish organization that helps people with same gender attractions who want to change. Charles LiMandri of the Freedom of Conscience Defense Fund is representing JONAH.

LiMandri

“The SPLC is taking the position that telling homosexuals that you can help them overcome same sex attractions is a fraud, that there’s nothing wrong with having same sex attractions and there’s nothing wrong with being involved in homosexual behavior,” he says.

So, the Southern Poverty Law Center is trying to deprive them of their right to self- determination and religious freedom in considering that the Torah forbids homosexuality.

“Because JONAH is a religiously-based organization, the idea it follows is that homosexuality is disordered,” he says. “Not because it’s a mental disease or defect, but because it’s a sinful behavior and it’s against God’s plan.”

LiMandri will ask the court to dismiss the case on constitutional grounds. A lot is at stake and not just freedom. If the SPLC wins, the organization plans to use that as precedent and legally challenge the more than 70 faith-based groups in the country that provide counseling for unwanted same gender attractions.

Hong Kong lawmaker calls for gays to be allowed to donate blood

Friday, July 19th, 2013

Gay Star news

Opposition lawmaker Raymond Chan Chi-chuen has called on the Hong Kong Red Cross to change its rules so that gay men can donate as the group struggles to find new donors
| By Andrew Potts
Hong Kong lawmaker Raymond Chan Chi-chuen

Photo by Wikipedia

Openly gay Hong Kong lawmaker Raymond Chan Chi-chuen has called on the Blood Bank of Hong Kong to allow people to donate blood regardless of sexual orientation after he was stopped from donating.

Currently any man who has had sex with another man is banned from donating blood in Hong Kong but the Blood Bank has been having trouble attracting new donors and keeping up with demand.

Chan, a representative of the opposition People Power party, made the call after he was turned away from a mobile blood donation service located in the Hong Kong Legislative Council on Wednesday.

‘I was given a questionnaire in which a question asks if I have had sex with a man. I ticked the box,’ Chan told the South China Morning Post.

‘Then a doctor explained to me that statistics and foreign examples show that blood from men who have had sex with men show a high risk [of HIV].

Chan said the ban was impractical because it relied on people’s honesty, so anyone prepared to lie about their sexual orientation could already give blood.

‘Many countries already allow homosexuals to donate blood if they have not had sex in a year. That is what is happening in Britain and Australia,’ Chen said.

Chen said he had spoken to the Hong Kong Hospital Authority about lifting or reducing the ban so that non-promiscuous gay men who practiced safe sex could donate.

A spokesman for the Hong Kong Red Cross Blood Transfusion Service told the newspaper that an expert panel created by the Hospital Authority regularly monitored overseas trends on blood donation.

A non-scientific poll on the South China Morning Post website showed that 54% of those who took part thought gay men should be allowed to donate blood in Hong Kong.

Hong Kong Blood Transfusion Service consultant Dr Cheuk-kwong Lee warned in February of a decline of 6.7% in new donors in 2012 and said that blood collection would need to be increased by at least 3.4% in 2013 to meet demand – representing an additional 8,000 units of blood.

Lee estimated that the Blood Transfusion Service would have to collect an additional 8,000 to 10,000 units of blood each year due to the health needs of an aging population.

Queen signs bill legalising gay marriage in England and Wales

Friday, July 19th, 2013

Cayman net News

Queen Elizabeth the II gave royal assent to a bill that will give gays, lesbians, bi and trans people the right to marry in England and Wales. The bill was signed this past Wednesday, and was approved earlier this week by both the House of Commons and the House of Lords

This means that under the new law, gays will be able to join together in civil ceremonies or in church services. Prime Minister David Cameron backed the bill, which was opposed by many in his own Conservative Party. Liberal Democrats and Labour Party officials also supported the measure.

Culture Secretary Maria Miller said of the bill, after it passed both houses of Parliament: “The title of this bill might be ‘marriage,’ but its fabric is about freedom and respect. Freedom to marry regardless of sexuality or gender, but also freedom to believe that marriage should be of one man and one woman, and not be marginalised,” Reuters reported.

Prior to the law, England allowed civil partnerships for gays, but gay activists said that wasn’t good enough — that it created the image that gays were somehow inferior to heterosexuals.

While LGBT people will be able to marry in 2014 in England and Wales, the Queen is also the Head of the Commonwealth where gays and lesbians are regularly persecuted, arrested, murdered, and executed in 36 countries of the 54 member nations.

“While this is an incredible moment for England, it is time for the government of England to be more outspoken about anti-gay violence happening in the Commonwealth, said Andre Banks, Executive Director and Co-Founder of All Out. “Many of the laws that persecute gays and lesbians are a direct result of old colonial-era laws inherited from England. In places like Cameroon, Nigeria, Uganda, and 36 Commonwealth nations, gay, lesbian, bi, and trans people aren’t fighting for marriage, they are fighting for their lives.”

In Cameroon, the punishment for being gay or lesbian, or even looking gay or lesbian, can be up to 10 years. Often the accused are jailed without even facing trial.

In Uganda, gays and lesbians are continually under the threat of a bill that would punish gays and lesbians with the death penalty.

In Nigeria, not only is it a crime to be gay or lesbian, but anyone who attends a marriage ceremony between two men or two women could face up to 10 years in prison if they do not turn the couple in. Religious leaders who perform these ceremonies are also under threat of arrest.

Gay Jamaicans are threatened by a law that punishes same gender relationships. Homophobic and transphobic attacks make it incredibly difficult for any LGBT people to live in Jamaica.

In May, the Commonwealth adopted a new charter. The 54 member nations agreed, “We are implacably opposed to all forms of discrimination, whether rooted in gender, race, colour, creed, political belief or other grounds.”

Sexual orientation and gender identity were not explicitly mentioned in the new charter, but some have argued that ‘other grounds’ was a politically expedient way to include LGBT people in the new charter.

Ramadan: peut-on jeûner malgré le VIH?

Friday, July 19th, 2013

L’Express

Respecter le jeûne du ramadan pour un malade est parfois difficile. Experte à Sida Info Service, le docteur Radia Djebbar donne quelques conseils aux personnes atteintes par le Sida.

Ramadan: peut-on jeûner malgré le VIH?
Pour un séropositif, un traitement en une prise par jour permet de faire le jeûne.

Flick’r/e-MagineArt.com

Une personne séropositive qui a un traitement en deux prises par jour peut-elle faire le ramadan?

C’est totalement déconseillé dans son cas. Le jeûne doit être observé, cette année, en moyenne entre 3h30 et 22h. Or le délai d’attente entre les deux prises du traitement doit être de 12 heures. Le malade resterait donc sans médicament durant au moins 18h. En outre, les deux prises ne seraient séparées que de quelques heures. A terme, cela peut entraîner un surdosage avec de graves effets secondaires.

Existe-t-il une alternative pour les personnes qui ne peuvent pas jeûner?

Sur le plan de la religion, oui, puisque le Coran prévoit que, les personnes atteintes de maladies chroniques sont dispensées de jeûne. Les autorités religieuses expliquent même que l’on peut, à la place, s’acquitter d’une aumône de l’équivalent de 5 euros par jour de jeûne, qui servira à nourrir quelqu’un n’ayant pas les moyens de subvenir à ses besoins.

Comment peuvent procéder les personnes ayant un traitement en une seule prise par jour?

Si ce traitement fonctionne bien, il n’y a aucun problème pour observer le jeûne. Il faut cependant respecter l’horaire choisi afin de prendre ses médicaments toutes les 24h. S’il y a un décalage par rapport à l’horaire habituel, le patient doit en référer à son médecin traitant.

Les personnes séropositives sans traitement et donc moins atteintes par la maladie peuvent-elles jeûner?

Oui, sans problème, mais à deux conditions: faire deux repas corrects par jour et ne pas avoir d’autres maladies.

Voyager avec un décalage horaire important pose-t-il problème pour le jeûne?

Non. Quelque soit la molécule utilisée pour le traitement, un oubli ou un décalage exceptionnel n’entraîne pas de conséquences pour le patient. En revanche, si le décalage se répète lors du voyage, il faut alors s’adresser à son médecin traitant, car certaines molécules supportent plus ou moins bien les décalages.

Chiffres alarmants de l’ OPALS: Les infections au VIH sida au Maroc en hausse de 52% entre 2007 et 2011

Friday, July 19th, 2013

L’Opinion.ma

Le nombre de personnes atteintes du VIH sida au Maroc a évolué de 52 pc entre 2007 et 2011, a déploré jeudi à Rabat Dr Nadia Bezad, présidente de l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (Opals).
Intervenant lors du 6ème congrès de l’Organisation sur “les droits à la Santé sexuelle et reproductive et la prise en charge juridique des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations les plus exposées au risque, Dr Bezad a tiré la sonnette d’alarme sur ce fléau qui “continue de croître au Maroc et en Afrique du nord en général, au moment où il est resté stable dans d’autres régions du monde”.
“Dix nouvelles infections sont enregistrées par jour au Maroc. Quatre décès ont lieu quotidiennement et un enfant est infecté tous les trois jours”, des statistiques “alarmantes” qui méritent, selon la présidente de l’Opals de s’interroger sur les lacunes des stratégies adoptées pour lutter contre le sida au Maroc.
De l’avis de Dr Bezad, il s’agit là “de la preuve d’une insuffisance de coordination du fait de l’absence d’un conseil national de lutte contre le sida capable de fédérer toutes les énergies, de porter toutes les ambitions et de canaliser toutes les actions”.
Pour ce qui est des droits juridiques des personnes atteintes et des groupes à haut risque, la présidente de l’Opals a regretté que la communauté des personnes vivant avec le VIH sida continue de souffrir de stigmatisation et de rejet, alors que la société marocaine a enregistré beaucoup de progrès.
“Il s’agit d’une composante importante longtemps délaissée alors que le volet des droits de l’Homme a fait une entrée remarquable. On ne peut pas lutter contre le sida si on ne prend pas en considération cet aspect”, a-t-elle argumenté.
Sur le même registre, le ministre de la Santé, M. Houcine El Ouardi, a affirmé dans une allocution lue en son nom que “malgré tous les efforts fournis dans la riposte nationale au VIH/sida, l’accent sur la question des droits humains, le renforcement des capacités des intervenants, pour répondre efficacement aux inégalités de genre dans le domaine du VIH et relever les barrières juridiques surtout à l’égard des populations vulnérables s’avèrent judicieux”.
La prise en compte de ce volet, a poursuivi le ministre, permettra de renforcer la politique des droits entamée par le ministère de la santé en collaboration avec le CNDH et de concrétiser l’intégration de cette approche dans la stratégie nationale de lutte contre le sida.
Rappelant que les droits humains et le respect du genre ont été considérés parmi l’un des sept principes directeurs du plan stratégique national de lutte contre le sida 2007-2011, M. El Ouardi a affirmé qu’avec cette approche, “on pourrait espérer une meilleure préservation des droits des populations clés plus exposées au risque d’infection par le VIH et des hommes et des femmes infectées et affectés par le VIH sida”.
Le représentant de l’Onusida au Maroc, M. Karim Alami, a pour sa part, indiqué que le Maroc s’est engagé dans le cadre de son plan stratégique national à mener un certain nombre d’actions, notamment l’élaboration d’une stratégie sur les droits de l’Homme et le VIH.
“C’est une stratégie qui va permettre de mener des actions concrètes en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination dans les différents milieux, en particulier le milieu des soins et celui du travail”, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que cette approche se veut cruciale pour accompagner les avancées que connait le Maroc en matière de droits de l’Homme.
Le secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports a affirmé, de son côté, que ce département adhère à la Stratégie nationale de lutte contre le VIH-SIDA, en mettant en œuvre une série d’actions et de programmes à même de sensibiliser les jeunes marocains, filles et garçons aux dangers du fléau VIH-Sida.
Outre les campagnes de sensibilisation organisées annuellement dans les maisons de jeunes et les établissements de la jeunesse, 100 clubs de sensibilisation au VIH/SIDA ont été créés au sein de 100 maisons de jeunes à travers le Royaume, durant ces trois dernières années, a-t-il fait savoir.
Le représentant du ministère de la jeunesse et des sports s’est également félicité de la tenue de ce colloque qui propose un débat et l’échange d’expériences et des bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive.
Le colloque est l’occasion de passer en revue l’état des lieux des droits des PVVIH et des populations les plus exposées au risque en matière de santé sexuelle et reproductive dans la région du Monde Arabe et dans certains pays d’Afrique et d’échanger les expériences et les avancées enregistrées par les différents pays quant à la prise en charge juridique au profit des personnes infectées et affectées par le VIH/ sida.

Sida: Pas de retour du VIH chez les deux patients traités par greffe de moelle osseuse

Friday, July 19th, 2013

20minutes.fr

SCIENCES – Ni chez le bébé soigné par trithérapie à sa naissance…

Des nouvelles encourageantes ont été fournies par les chercheurs dans leur quête d’un traitement curatif du VIH, lors d’une conférence sur le sida qui s’est achevée mercredi à Kuala Lumpur.

Parmi celles-ci, ils ont évoqué le cas du «bébé du Mississippi» largement médiatisé en mars dernier. Infectée par le virus du sida (VIH) contracté dans le ventre de sa mère, la petite fille avait reçu un cocktail de trois médicaments dès sa 30e heure de vie, et pendant 18 mois, avant d’être perdue de vue pendant 10 mois par les médecins. 15 mois après la fin de sa trithérapie, elle n’a toujours aucune trace détectable du VIH dans le sang.

Autre cas mentionné, celui de deux hommes séropositifs ayant fait l’objet d’une greffe de moelle osseuse qui ne présentent plus de trace du virus respectivement 15 et 7 semaines après l’arrêt de leur traitement.

Espoir mesuré

Ces signes encourageants ne signifient pourtant pas qu’un remède miracle soit à portée de main, ont averti les chercheurs. Mais ils laissent entrevoir la possibilité d’une disparition complète du virus chez les patients –un objectif encore inimaginable il y a quelques années– ou au moins d’un contrôle durable de la maladie, également appelé «rémission fonctionnelle» ne nécessitant plus la prise quotidienne de traitements antirétroviraux.

«On ne peut pas encore parler de traitement curatif», relève Timothy Henrich du Brigham and Women’s Hospital à Boston qui participe à l’étude sur les greffes de moelle osseuse. «Mais ce que je peux dire c’est que si ces patients peuvent vivre sans virus détectable pendant au moins un an, voire un an et demi après l’arrêt du traitement, les risques d’un retour du virus sont minimes» précise-t-il dans une interview téléphonique à l’AFP.

Apparus à la fin des années 1990, les traitements antirétroviraux ont été progressivement améliorés mais les millions de malades à travers le monde doivent pour l’instant les prendre à vie. Comme le virus subsiste dans des «réservoirs viraux» de l’infection, il peut réapparaître très rapidement dès que le traitement est interrompu. Pour Deborah Persaud qui dirige l’étude sur le «bébé du Mississippi», le traitement précoce des nouveaux-nés constitue probablement le meilleur moyen d’éviter que le VIH ne s’installe dans les réservoirs viraux.

1,8 million de morts par an

Quelque 34 millions de personnes sont infectées par le VIH dans le monde, et 1,8 million en meurent chaque année.

La seule guérison complète officielle reconnue à ce jour est celle de l’Américain Timothy Brown, dit «le patient de Berlin». Traité pour une leucémie par une équipe allemande, il avait été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d’un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le VIH de pénétrer dans les cellules.

Aucun des deux patients greffés à Boston n’a récupéré cette mutation, mais ils ont tous deux été maintenus sous traitement antirétroviral jusqu’à ce que les cellules transplantées soient bien implantées dans leur organisme, relève Timothy Henrich.

VIH : la séropositivité en hausse chez les plus de 50 ans

Friday, July 19th, 2013

Top Santé

Environ 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2011. Un nombre globalement stable mais en hausse chez les homosexuels et les plus de 50 ans.

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© Zoonar

Selon le dernier bilan de la déclaration obligatoire VIH-sida qui vient d’être publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, environ 6100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2011, parmi lesquelles 39% d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes , 40% d’hétérosexuels nés à l’étranger, 18% d’hétérosexuels nés en France et 1% d’usagers de drogues. « Depuis 2003, on constate une augmentation des découvertes chez les homosexuels et chez les personnes âgées de 50 ans et plus, et une diminution chez les hétérosexuels étrangers » peut-on lire dans ce rapport établi par l’Inserm.

Parmi ces découvertes de séropositivité, 29% sont tardives et 35% précoces. Les diagnostics tardifs concernent surtout les personnes de plus de 50 ans et les hétérosexuels. « Parmi les personnes découvrant leur séropositivité en 2011, 10% sont au stade de primo-infection, 64% à un stade asymptomatique, 13% à un stade symptomatique non sida et 13% au stade sida. »

VIH : les découvertes de contamination

« Le nombre de découvertes de séropositivité chez des hétérosexuels a diminué depuis 2004 : rapidement de 2004 à 2007 et plus lentement ensuite. Alors que le nombre de découvertes chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a augmenté par paliers, avec une succession de phases d’augmentation : 2003-2006 et 2008-2010, et de phases de stabilisation : 2006-2008 et 2010-2011 » ajoutent les chercheurs.

Environ la moitié des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2011 sont nées en France et un tiers en Afrique subsaharienne, principalement au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Congo Brazzaville, en Guinée, en République démocratique du Congo et au Mali. La majorité des femmes (60%) sont nées en Afrique subsaharienne.

Enfin, il existe une disparité régionale : le nombre de cas de séropositivité découverts est supérieur à la moyenne nationale en Ile-de-France , en Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et en Martinique.

L’homosexualité d’un prélat relance l’affaire de la banque du Vatican

Friday, July 19th, 2013

Le Monde

Le scandale financier qui touche l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), également connu comme la “banque du pape“, s’est compliqué, jeudi 19 juillet, après les révélations de l’hebdomadaire L’Espresso sur l’homosexualité du nouveau prélat nommé par le pape François.

Mgr Battista Ricca, choisi le 15 juin par le pape pour occuper le poste de prélat de l’IOR, était censé devenir son homme de confiance dans l’institution. Réputé incorruptible, il devait entreprendre d’y faire le ménage après la démission de ses deux directeurs. Dans son édition de vendredi, L’Espresso lève pourtant le voile sur le passé de Battista Ricca, dont François semblait tout ignorer.

Connu pour avoir eu une liaison homosexuelle alors qu’il travaillait à la nonciature de Montevideo (Uruguay), de 1999 à 2000, il aurait procuré une fonction, un logement et un salaire à un capitaine de l’armée suisse. Ces faits auraient alors conduit le Vatican à renvoyer le diplomate de Montevideo. Des informations que les services du Vatican auraient caché au pape François dans le dossier du prélat. “Si François les avait connues à temps, [elles] l’auraient dissuadé de nommer Battista Ricca prélat”, assure l’hebdomadaire.

FRANÇOIS PRÊT À “AGIR”

Battista Ricca, ayant appris ce qui se murmurait à son sujet en Uruguay, a demandé et obtenu un entretien avec le pape François pour se défendre. Mais, selon un précédent article de L’Espresso qui ébauchait les contours de l’affaire, le pape serait décidé à “agir” sur la base des informations qu’il a obtenues, bien qu’officiellement le Saint-Siège juge “non dignes de foi” les informations de l’hebdomadaire.

Au-delà du cas personnel de Battista Ricca, ces révélations entretiennent la thèse d’un “lobby gay” au Vatican, laissant penser à un groupe qui se tient les coudes pour ne pas se faire connaître et à un système de protection, de recommandations et peut-être de chantage. Or, ces intrigues sont contraires à la volonté de François d’une Eglise transparente, où les prêtres sont fidèles à leur vœu de chasteté.

Haïti: des agressions contre les homosexuels dénoncées

Friday, July 19th, 2013

La Presse

Des organismes de surveillance en Haïti dénoncent ce qu’ils croient être une série de menaces contre la petite communauté homosexuelle de ce pays.

L’avocat Mario Joseph et le défenseur des droits des homosexuels Charlot Jeudy ont affirmé mercredi, lors d’une conférence de presse, que les gais et lesbiennes devraient pouvoir jouir de leur liberté sans être harcelés ou agressés.

M. Jeudy, qui est président d’un groupe de défense des droits des homosexuels, soutient qu’il a récemment été victime de plusieurs menaces, dont un appel de quelqu’un qui lui a dit de se taire, sans quoi il le ferait taire.

Il y a trois semaines, plusieurs leaders protestants en Haïti ont affirmé sur les ondes de la télévision nationale qu’ils étaient en désaccord avec les récentes lois d’autres pays permettant le mariage entre conjoints de même sexe.

Grande-Bretagne : le mariage homosexuel officiellement autorisé

Friday, July 19th, 2013

Le Monde

La reine Elizabeth II a donné, mercredi 17 juillet, son assentiment à la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, ratifiant définitivement le feu vert donné mardi par les députés britanniques.

Adoptée à l’issue d’un parcours semé d’obstacles et d’obstructions parlementaires, la loi ouvre la voie aux premiers mariages entre personnes du même sexe en 2014, en Angleterre et au pays de Galles.

  • Quand sera-t-elle appliquée ?

La loi ne pourra pas être appliquée avant l’été 2014. Un long délai d’application qui s’explique par plusieurs raisons, pratiques et politiques. D’abord, l’actualisation du système informatique, nécessaire pour enregistrer correctement les mariages entre personnes du même sexe, prendra un certain temps. Autre raison, celle de l’harmonisation de la loi avec certains textes cadres, comme ceux qui régissent les retraites.

La loi n’entrera en vigueur qu’en Angleterre et au pays de Galles. Les autres régions du Royaume-Uni, l’Ecosse et l’Irlande du Nord, conservent leur propre législation sur le sujet. En avril 2013, l’Irlande du Nord a rejeté une motion demandant la légalisation du mariage homosexuel. Déposée par le parti républicain Sinn Fein, la proposition avait suscité, sans surprise, une très vive opposition des Eglises catholique et protestantes.

Dans le reste du royaume, la loi laissera aux diverses confessions la possibilité de célébrer ou non des unions homosexuelles religieuses, à l’exception de l’Eglise anglicane majoritaire dans le pays, au sein de laquelle le mariage homosexuel restera illégal.

  • Les homosexuels pourront-ils adopter ?

Ils en ont déjà le droit. La loi qui les autorise à se marier est avant tout symbolique. Car, en Grande-Bretagne, les homosexuels peuvent déjà adopter depuis 2002, recourir à la procréation médicalement assistée et à une mère porteuse, tant que cette dernière n’est pas rémunérée. Depuis 2005 et l’instauration d’un partenariat civil, les homosexuels peuvent aussi s’unir.

  • Y a-t-il eu une forte opposition à la loi ?

La fronde est davantage venu du côté du Parti conservateur, qui s’est déchiré sur le sujet, et a même défié ouvertement le premier ministre, David Cameron. Tiraillé par son aile droite, le leader des tories a réitéré son soutien au mariage gay. Même son de cloche pour Nick Clegg, chef de file des libéraux-démocrates, parti qui fait partie de la coalition au pouvoir.

Du côté de la population, la loi est relativement acceptée. Selon un sondage YouGov publié le 20 mai 2013, 54 % des Britanniques étaient favorables au projet. Mais comme en France, certains y sont frontalement opposés. Principale organisation anti-mariage gay, “la Coalition pour le mariage”, qui fédère 700 000 partisans et qui entend bien faire payer le vote de cette loi à David Cameron et à sa coalition lors des élections européennes de 2014 et des élections générales de 2015.

Autre acteur de la contestation, l’Eglise anglicane. Par la voix de l’archevêque de Cantorbery, Justin Welby, chef spirituel des 80 millions d’anglicans dans le monde, elle s’est également opposée au projet de mariage homosexuel.

Cameroun: renvoi du cas de trois hommes accusés d’homosexualité

Friday, July 19th, 2013

Google/AFP

YAOUNDE — Un tribunal de Yaoundé a reporté vendredi l’annonce de son verdict sur la culpabilité de deux hommes et d’un mineur accusés d’homosexualité, passible de cinq ans de prison au Cameroun, dans un climat de peur au sein de la communauté homosexuelle après le meurtre d’un militant des droits des gays.

La tribunal devait annoncer si les accusés étaient déclarés ou non coupables. “Le délibéré a été prorogé au mardi 23 juillet”, a déclaré à l’AFP un des avocats de la défense, Michel Ntogué. “Cela veut sans doute dire que le tribunal n’était pas encore prêt”, a-t-il ajouté, sans autre commentaire.

Les deux adultes poursuivis, Séraphin Ntsama et Joseph Omgba, sont en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé depuis août 2011. Le mineur, un temps détenu, a ensuite été remis en liberté.

Le 10 août 2011, Joseph Omgba avait été arrêté à son domicile à Yaoundé alors qu’il était en compagnie d’une autre personne à qui il devait vendre une vidéo à caractère pornographique, selon ses avocats. Séraphin Ntsama et le mineur avaient été interpellés peu après dans les locaux de la police, lors d’une visite à Joseph.

Mercredi, lors d’une audience devant le tribunal, leurs avocats ont demandé la relaxe de leurs clients.

“Je vous prie d’ordonner la relaxe immédiate de nos clients pour qu’ils puissent retrouver la liberté et leur honneur”, a plaidé Me Alice Nkom, célèbre pour son engagement en faveur de la défense des homosexuels au Cameroun où les pratiques homosexuelles sont sévèrement réprimées par les tribunaux.

“Il n’y a rien dans le dossier. Ils sont détenus arbitrairement”, a estimé Me Nkom. Me Ntogué, lui aussi engagé dans le combat pour les droits des homosexuels, a demandé qu’ils soient “déclarés non coupables pour infraction non caractérisée”.

Le procureur de la République Maurice Soh a lui requis la condamnation de Joseph Omgba et du mineur. Il a laissé entendre que Joseph avait avoué avoir eu “une activité homosexuelle” par le passé, l’accusant également d’avoir tenté d’entretenir des rapports avec le mineur. Concernant le troisème accusé, il a estimé que les débats n’ont pas permis de “dire avec conviction qu’il avait une activité homosexuelle”.

“Nous avons tous peur”

“Nous avons tous peur”

Ce nouveau procès se déroule dans un climat délétère, quelques jours après le meurtre d’un militant des droits des gays, Eric Lembembe.

Il a été retrouvé mort à son domicile à Yaoundé après avoir subi de nombreuses tortures, avait annoncé mardi l’organisation Human Right Watch (HRW), dont il était “un proche collaborateur”.

Le ou les auteurs du meurtre n’ont pas été arrêtés pour le moment. Mais les avocates du militant, dont Me Nkom, ont accusé jeudi la police d’avoir bâclé l’enquête et de n’avoir “rien fait” pour collecter d’éventuels indices sur le corps supplicié.

“Personne (les policiers) n’a relevé le moindre indice. Personne n’a fait la moindre photo. Personne n’a relevé tout ce qui devait rester pour permettre une investigation sérieuse et crédible”, s’est indignée Me Nkom.

“(Cela) est totalement ahurissant et tue tout espoir de pouvoir retrouver les auteurs de ce crime odieux”, a-t-elle ajouté.

“Je suis également surprise qu’il n’y ait pas eu d’autopsie (…) On est dans l’indifférence totale”, a dénoncé l’autre avocate, Me Saskia Ditisheim, présidente de l’ONG Avocat sans frontières-Suisse (ASF-Suisse), qui séjourne actuellement au Cameroun.

De nombreuses ONG dénoncent régulièrement les arrestations et emprisonnements de personnes homosexuelles au Cameroun, de même que les nombreuses pressions et menaces à l’égard des défenseurs de leurs droits.

Résumant les sentiments qui animent la communauté gay, un militant, s’exprimant sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité, témoigne: “nous avons tous peur pour nos vies parce que la menace est partout. Si des gens en arrivent à supprimer la vie à un individu (comme Eric), nous ne sommes pas à l’abri”.

Research in HIV therapies

Monday, July 15th, 2013

Pmlive.com

Over the last 30 years, the face of human immunodeficiency virus (HIV) has changed from one largely associated with homosexuality, drug addicts, prejudice, fear and rejection without much hope of a future, to one involving innocent children born of mothers living with HIV for whom it is hoped the disease will be curable and even eradicated. 

According to the World Health Organization (WHO) and UNAIDS, 34 million people were living with HIV worldwide in 2011. Sub-Saharan Africa was, and still is, the most severely affected area. Approximately 5 per cent of adults in this region live with HIV, representing almost 70 per cent of the global HIV-infected population. On a positive note, the number of newly infected people has declined by approximately 25 per cent over the past ten years and, importantly, over the past two years, half of the reductions in HIV infections has been in children.

Treatment and prevention
The approach to, and success of, HIV treatment and prevention has improved such that the disease may now be considered a manageable, life-long condition.

Currently available therapeutics do not provide a cure, but may prevent infection or attenuate viral load after the fact; for this, the currently available agents are required to be taken daily, and for life. This poses problems relating to compliance and potential for the development of drug resistance. To prevent the latter, it is recommended that therapy includes a combination of drugs from at least two different classes. However, the increased pill burden results in non-adherence to medication. Consequently, suppression of viraemia is compromised and risk of disease transmission increased in non-compliant patients.

The development of future HIV therapies is governed by the need to provide complex drug combinations in the simplest, patient-friendly formulation. The majority of the currently marketed HIV therapeutics are single agents spanning a variety of drug classes; not all are available as once-daily formulations.

There are two main approaches evident in the development of HIV therapeutics that aim to prevent drug resistance and to increase patient compliance: addition of pharmacokinetic enhancers (‘boosting’ agents) to already established drugs, and drug ‘cocktails’ in a single tablet; in some cases these approaches have been combined.

Fixed-dose combinations
There are currently three fixed-dose combination (FDC) products that are available for treatment of HIV – elvitegravir/emtricitabine/tenofovir disoproxil fumarate/cobicistat (Stribild; Gilead Sciences), emtricitabine/rilpivirine/tenofovir disoproxil fumarate (Eviplera, Complera; Gilead, Tibotec) and lopinavir/ritonavir (Kaletra; Abbott Laboratories).

Gilead and Johnson & Johnson (J&J) are developing an oral FDC tablet comprising cobicistat (pharmacoenhancer) and darunavir (HIV protease inhibitor). Phase III trials are underway in the European Union (EU) and US in both treatment-naive and treatment-experienced HIV patients. Darunavir (Prezista; Tibotec) is a protease inhibitor that is already launched as a single agent. Cobicistat does not have antiviral activity against HIV in its own right, but acts as a booster by inhibiting cytochrome P450 3A (CYP3A) and increasing blood drug concentrations of certain therapeutic agents, thus facilitating convenient once-daily dosing.

ViiV Healthcare, in a joint venture with GlaxoSmithKline and Pfizer, is developing a triple-drug cocktail – abacavir/dolutegravir/lamivudine – that combines three distinct mechanisms of action: inhibition of HIV replication, inhibition of HIV integrase and a nucleoside reverse transcriptase inhibitor (NRTI), respectively.

Combining the ‘boosting’ and ‘cocktail’ approaches, Gilead Sciences is developing a quadruple-drug FDC product, cobicistat/elvitegravir/emtricitabine/tenofovir alafenamide (C/E/F/TAF), which entered phase III trials in the US and Puerto Rico in late 2012/early 2013. Two similarly designed studies (Study 104 and Study 111) are being conducted in treatment-naive HIV-1 patients; recruitment will also extend to several countries including the EU, Asia and Latin America. Tenofovir alafenamide (GS 7340) and tenofovir disproxil fumarate (TDF, Viread) are two prodrugs developed by Gilead and designed to have better oral availability and adverse events profiles than tenofovir. TDF is a component of the only quadruple-drug FDC (Stribild) currently launched (US only).

Promising results from a phase II head-to-head study were presented at 20th Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections Conference (CROI) in March 2013, which demonstrated that both C/E/F/TAF and Stribild had similar efficacies and overall tolerability profiles, but that C/E/F/TAF had less negative impact on renal function and bone mineral density.

Non-oral prophylactic agents
Despite the downward trend in HIV prevalence over the past few years, according to UNAIDS, the majority of all the people living with AIDS are women, and most of the newly infected patients are children resulting from maternally-transmitted virus. It would therefore seem appropriate to target these particular patient populations with regard to the design of the drug formulation. Appropriately, two vaginally-administered, prophylactic formulations are in phase III development in African regions.

Tenofovir (Gilead, CONRAD) is a NRTI compound in development as a topical vaginal gel in phase III trials in South Africa. Nucleotides are characterised by their ability to form reservoirs of active drug within infected and non-infected (resting) cells; this allows sustained inhibition of viral replication after a single dose, and offers the potential for infrequent dosing and development of resistance, as well as prophylactic use. However, this product requires repeated application, prior to and after sexual intercourse, and is perhaps less user friendly than the slow-release dapivirine intravaginal ring preparation (Janssen, International Partnership for Microbicides) currently in phase III trials in South Africa, Malawi, Uganda, Zambia and Zimbabwe.

Dapivirine is a non-nucleoside reverse transcriptase inhibitor (NNRTI) that entered phase III development in late 2012. The ASPIRE trial is assessing the efficacy of monthly-renewed dapivirine intravaginal rings in approximately 3540 women from Central- East- and South Africa. The preparation is stable and easy to distribute, which is beneficial for use in these developing countries.

A different therapeutic approach to this global epidemic has been adopted by Sanofi Pasteur. Currently, the company has one vaccine in phase III development for both treatment and prevention of HIV. The HIV vaccine vCP1521 comprises a live, attenuated, canarypox viral vector (ALVAC), into which selected HIV-1 genes are inserted. ALVAC-HIV vCP1521 is one of four recombinant vectors in clinical development. This product expresses gp120 of sub-type E (the clade predominant in Thailand).

Most of the newly infected patients are children resulting from maternally-transmitted virus

Results from a proof-of-concept phase III trial (RV144) showed that ALVAC-HIV vCP1521 significantly reduced the rate of HIV infection by 31 per cent, compared with placebo. RV144 was the world’s largest AIDS vaccine study and the first government-sponsored, phase III prime-boost trial involving 16·402 healthy volunteers in Thailand. Participants received ALVAC-HIV vCP1521 as the prime and HIV gp120 vaccine (VaxGen; AIDSVAX B/E) as the boost, over a 6-month period with a 3-year follow-up. The trial data also provided important information regarding the future design of vaccines with respect to a potential target within the HIV genome. Completion of the RV144 trial is expected during the first half of 2013.

Preregistration – the race is on
There are three products currently in preregistration in the EU and/or North America for the management of HIV: two are single-agent oral HIV integrase inhibitors and one is a single-tablet cocktail.

Elvitegravir (Gilead) is awaiting both EU and US approval for treatment-experienced HIV-1 infections. Data from the pivotal 96-week Study 145 were used to support these applications, which showed that elvitegravir was non-inferior to raltegravir (HIV integrase inhibitor; Merck & Co) in treatment-experienced HIV-1 patients who also received a ritonavir-boosted protease inhibitor and another antiviral agent. A decision regarding the US application is imminent.

Following rapidly on the heels of elvitegravir is the other orally administered HIV integrase inhibitor, dolutegravir (ViiV Healthcare), which is awaiting approval in the US, Canada and EU for use in patients aged at least 12 years. Priority review has been granted in the US and a decision is expected in August 2013. This product is a non-boosted, once-daily therapy for use in both treatment-naive and treatment-experienced HIV-1 patients.

Dolutegravir has performed well against its potential market competitors, according to data from the four phase III trials used to support the registrational application. It has been compared with two already marketed therapeutics, raltegravir and Stribild. Dolutegravir demonstrated non-inferiority to raltegravir in treatment-experienced and treatment-naive HIV-1 patients, and showed limited potential for developing integrase resistance. Dolutegravir (combined with abacavir/lamivudine) has also shown a similar 48-week virological suppression rate and a somewhat better tolerability profile than Stribild.

Efavirenz/lamivudine/TDF (Mylan Laboratories) is indicated for use alone, or in combination with other antiretrovirals, as first- or second-line treatment of HIV-1-infected adults. Tentative approval of the NDA has been granted in the US, under the President’s Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR) initiative that includes an expedited review process and encourages worldwide sponsors to submit US marketing applications for single entity, FDC and co-packaged versions of previously approved antiretrovirals. ‘Tentative’ rather than ‘full’ approval is given to those products that contain agents that still have patent or marketing exclusivity protection in the US.

Striding forward
The global community has made significant strides forward in its mission to eradicate the HIV (and ultimately the deadly AIDS) epidemic. Back in 1996, the advent of potent combination antiretroviral therapy (ART or cART or HAART) served as the impetus for changing the course of the HIV epidemic – resulting in HAART becoming the standard of care for HIV. These ‘cocktails’ of three or more ARTs gave patients and scientists new hope and have significantly improved life expectancy from months, to decades. Development of agents for successful treatment and prevention of HIV is complex, particularly given that combined mechanisms of action are recommended and that exceptional patient compliance is required. Pill burden is often the barrier to therapeutic efficacy in patients with HIV. However, the ‘boosted’ and ‘cocktail’ products in late-stage development appear to be catering for these requirements. Additional hope is offered with the 20+ pipeline compounds in phase II clinical trials, with the majority of these being vaccines, CCR5 receptor antagonists and NNRTIs.

Misguided zeal in prosecution of HIV-positive woman

Monday, July 15th, 2013

The Star

A case unfolding in a Barrie courtroom brings home just what mischief can arise from bad, vague criminal laws poorly interpreted by ill-informed police and overzealous prosecutors in a climate of misinformation about HIV.

It also highlights why Ontario Attorney-General John Gerretsen needs to work with scientific experts, community organizations and people living with HIV to prevent unjust convictions and avoid further undermining HIV prevention and treatment efforts — neither of which outcomes are in the public interest.

The allegations have yet to be proved in court and every person is presumed innocent until proven guilty. But even assuming that the claims underlying the charges laid are proven in their entirety, several things are worth noting.

There is no allegation that she was maliciously trying to transmit HIV.

All of the “victims” were casual acquaintances — adult men who were willing, active participants in initiating the hookups.

The encounters were brief — a matter of a minute in one instance.

None of the men contracted HIV. This is not surprising, given the tiny risk of infection based on the alleged facts.

And get this: one of the counts against the accused woman rests solely on an allegation that she received oral sex “for a short period” — an act that poses extremely low risk, indeed close to zero risk, of transmitting HIV.

Most scientific studies have failed to identify cases of transmission through oral sex, although it’s difficult to find study subjects who have exclusively oral sex. Researchers now say the risk of transmission is so low it’s difficult to quantify. Practicing oral sex is a safer sex technique.

Yet this woman sits in jail facing the possibility of conviction for aggravated sexual assault, one of the most serious offences in the Criminal Code. If convicted, she faces possibly years in prison and a mandatory lifetime designation as sex offender.

How did we get to this sorry state of affairs?

Last fall, the Supreme Court of Canada released a pair of decisions that were criticized by HIV groups for authorizing an unjustly wide scope for criminal prosecution — at odds with the evolving scientific evidence about HIV, with most of the lower court decisions to date, and even with the direction previously suggested by the Supreme Court itself.

For instance, a person living with HIV can now be criminally prosecuted and sent to jail even if she or he took highly effective precautions to protect their partner by using a condom, had no intention to harm anyone and did not transmit HIV.

The decisions of the Supreme Court were also criticized for leaving unanswered questions about which sexual act might trigger prosecutions, including possible prosecution for oral sex. This leaves the door wide open for ignorance and prejudice to drive criminal prosecutions, as sadly illustrated by the case in Barrie.

In this case, we also have an additional factor: the accused woman had an undetectable “viral load,” which refers to the amount of the virus in a person’s bodily fluids. Science has conclusively established that the fewer copies of the virus, the less chance of transmission. When a person is under treatment and has an undetectable viral load, the risk of transmission through unprotected vaginal sex approaches zero.

So, on the one hand we have a risk that ranges from zero to extremely small, and on the other hand we have a woman facing conviction for aggravated sexual assault.

It’s out of all proportion and profoundly unjust.

Criminal prosecutions should be driven by reason, by evidence and by what’s in the public interest — not by irrational fear and prejudice that leads to people with HIV, even those who practise safer sex, being treated the same as violent rapists.

There is a better way than testing the limits of the law on the backs of people living with HIV through lengthy criminal proceedings, including months of pretrial detention and sensationalized and stigmatizing media coverage.

Police forces need to receive adequate training about HIV. This could help some of these charges from being laid in the first place.

And as the experience in other jurisdictions has shown, guidelines for Crown prosecutors can help prevent the misuse of the criminal law if developed in accordance with the current scientific understanding of HIV and international recommendations. Ontario’s attorney general needs to develop such guidelines, but with the meaningful participation of community organizations and scientific experts.

U.S. group that ‘converted’ gays closes its doors and apologizes

Monday, July 15th, 2013

Reuters

A U.S. Christian group that once promoted “conversion therapy” to encourage gays and lesbians to overcome their sexual preferences has closed its doors and apologized to those who underwent treatment, acknowledging its mission had been hurtful and ignorant.

Exodus International billed itself as the oldest and largest Christian ministry dealing with faith and homosexuality, operating since 1976.

The group’s board unanimously voted to cease operations and begin a separate ministry, Exodus International said in a statement on its website on Wednesday.

“We have made a number of mistakes with how we treated people, based on our beliefs,” President Alan Chambers told Reuters on Thursday. “I recognize that our beliefs have to change, but I’d never distance myself from the church.”

Chambers declined to estimate how many people underwent therapy, saying it was impossible to calculate because it was practiced by some 260 Exodus International-affiliated ministries across North America.

“I am sorry for the pain and hurt that many of you have experienced,” Chambers, who said he was part of a “system of ignorance,” said in the statement.

“I am sorry some of you spent years working through the shame and guilt when your attractions didn’t change. I am sorry we promoted sexual orientation change efforts and reparative theories about sexual orientation that stigmatized parents.”

Chambers, who lives in Orlando, Florida, with his wife and two children, said in the statement that for several years he “conveniently omitted” his own “ongoing same-sex attractions.”

“I was afraid to share them as readily and easily as I do today,” Chambers wrote.

SHIFTING ATTITUDES

Exodus International has closed at a time of shifting attitudes in the United States, with public opinion polls tilting in favor of same-sex marriage.

Twelve states and the District of Columbia have legalized same-sex marriage. The U.S. Supreme Court is expected to rule by the end of June on a challenge to the Defense of Marriage Act, a 1996 law that restricted federal recognition of marriage to heterosexual couples, as well as a challenge to a 2008 California referendum that banned same-sex marriage in that state.

Ross Murray, a spokesman for gay rights group GLAAD, called the closing of Exodus International a step in the right direction and welcomed Chambers’ move away from “divisive and demonizing rhetoric.”

“But it’s going to take a long time for healing to come, especially for the people who have gone through Chambers’ program and have suffered because of it,” Murray said.

Exodus International’s mission statement was “mobilizing the body of Christ to minister grace and truth to a world impacted by homosexuality.”

The group appeared to have changed its views incrementally, culminating with the announcement of its closure at the group’s 38th annual conference on Wednesday.

In interviews last year with the New York Times and MSNBC, Chambers said churches had shown an overemphasis on sexuality.

A television program scheduled to run on the Oprah Winfrey Network on Thursday will show Chambers meeting with people who said they were harmed by his therapy.

“Mine was not a change of heart, but it had been a change of how we talk about what we have in our hearts,” Chambers told Reuters. “So often the religious message is that gay people aren’t welcome, and it became something I just couldn’t stand by.”

California last year became the first U.S. state to ban such therapy for minors. A lawsuit challenged the law, and in December a federal appeals court put the ban on hold. The case is pending before the 9th U.S. Circuit Court of Appeals.

(Additional reporting by Alex Dobuzinskis in Los Angeles and Victoria Cavaliere in New York; Editing by Lisa Von Ahn and Stacey Joyce)

Harper PMO gets letters for funding Christian aid group that insulted gays

Monday, July 15th, 2013

Winnipeg Free Press

OTTAWA – The Harper government has received scores of letters and emails over government funding being provided to an organization that referred to homosexuality as a “perversion” and “sin.”

The Prime Minister’s Office and the office of the international development minister got about 170 letters and emails after The Canadian Press reported earlier this year on the $544,813 contract to Christian Crossroads Communications for humanitarian work in Uganda.

The criticism of homosexuality on the organization’s website raised concern about its operations in an African country where gays face persistent threats of physical violence and where notorious anti-gay legislation is before parliament.

The Harper government briefly announced a freeze in funds but later revised its position. Crossroads’ project is linked to the construction of latrines and wells, in addition to hygiene awareness, in Uganda.

In the days after the news broke, the government received 120 letters and emails from people opposed to funding Crossroads. About 50 others expressed support for continued funding.

Some were aghast at federal money going to an organization with such views.

“Are you not aware at how many gay people are being killed and harassed because of anti-gay Christian organizations?” one said. Another suggested: “There are plenty of groups willing to dig latrines without endangering our gay brothers and sisters.”

A smaller number offered Crossroads their staunch support.

“All they are doing is providing a necessity to human clean water. When you examine their track record, very few organizations have had the success they have had,” one note said.

One pro-Crossroads writer added: “Please do not take the polical agenda of the gay movement targeted at the Christian faith to withhold aid to the needy, deprived and desperate people of the third-world countries.”

Some used humour to drive home an otherwise serious point.

“I would be less offended if you used the money to double Mike Duffy’s salary,” one person wrote.

Federal documents reveal that a representative of the Canadian International Development Agency visited the Crossroads project on Feb. 14-15 to monitor for discriminatory practices.

In her report, Wassala Nimaga said the access to water and latrines was being delivered as promised. The nine-page document did not delve into treatment of homosexuals but, from a more general standpoint, said Crossroads did not discrimate.

Until February, the organization’s website carried a list of “sexual sins” deemed to be “perversion”: “Turning from the true and/or proper purpose of sexual intercourse; misusing or abusing it, such as in pedophilia, homosexuality and lesbianism, sadism, masochism, transvestism, and bestiality.”

Lower down the page, the group asked sinners to “repent.”

“God cares too much for you (and all of His children) to leave such tampering and spiritual abuse unpunished,” according to the group’s website.

The page was taken down after the organization received an inquiry from The Canadian Press.

The issue was particularly sensitive in Uganda, where lawmakers have a piece of legislation on the order paper commonly referred to as the “kill the gays bill.”

Supporters have said they will remove the death-penalty provision from the legislation, which would also impose a life sentence for homosexuality.

Foreign Affairs Minister John Baird has denounced that Ugandan bill. He has also been the most outspoken critic of Crossroads within the Conservative government, calling the comments on its website insulting and mean-spirited.

The organization received support, however, from other quarters of the government.

“We fund results-based projects, not organizations,” International Development Minister Julian Fantino said in February. “Projects are delivered without religious content, including this particular project.”

A spokeswoman for Fantino added: “The government of Canada has funded projects by this organization since 1999.”

The government said in February that nearly $389,000 of the money had already been disbursed and that it was monitoring the project to ensure the funds were being spent properly.

Apology, but gays still not welcome

Monday, July 15th, 2013

The New Zeland Herald

Inn owners say sorry to pair but are adamant same-sex couples will not be able to share bed on premises 

Pilgrim Planet has apologised to Jane Collison (right) and Paula Knight after turning them away.

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Pilgrim Planet has apologised to Jane Collison (right) and Paula Knight after turning them away.

Owners of a Whangarei lodge have apologised after turning away a lesbian couple who had booked a shared bed – but are not ready to welcome back gay people.

Michael Ruskin of the Pilgrim Planet lodge confirmed yesterday that he and his wife Karen had provided a written apology to Kaitaia woman Jane Collison, to whom Mrs Ruskin refused accommodation after she arrived with her partner Paula Knight to stay in a pre-booked room with a king size bed.

But despite the apology he indicated he was still not prepared to allow gay guests to sleep together in what he regarded as part of his home.

The case provoked an outcry in New Zealand and overseas when first reported in May. It also led to a complaint by Ms Collison to the Human Rights Commission, which held a mediation session in Whangarei last week.

Mr Ruskin said he had to shut down his Facebook page after it was deluged with abusive messages from around the world, and that he and his wife received two death threats by email and in a voice message, which they referred to the police.

In a written statement agreed to at mediation, they have since apologised for “humiliation and inconvenience” caused to Ms Collison when the same-sex couple turned up at the lodge after driving to Whangarei from their home near Kaitaia.

But the Ruskins added in the statement that they wished to be able to live according “to our consciences and beliefs”.

When asked by the Herald if Ms Collison and her partner would be welcome back at the lodge, Mr Ruskin initially said: “Not as a same-sex couple.”

He then said he had nothing against the couple and didn’t want the issue stirred up again.

But when asked whether same-sex guests in general could stay at Pilgrim Planet, he said: “They will not get a double bed – I’m sticking to my principles.”

Ms Collison said she did not feel at liberty to comment, given that the Ruskins’ statement arose from a confidential mediation session to address her complaint alleging a breach of the Human Rights Act.

Rainbow Youth chairman Duncan Matthews said he applauded the Ruskins in apologising to Ms Collison and recognising that their actions hurt her and Ms Knight, but urged them “to take the next step, think a bit more deeply and recognise that Paula and Jane’s relationship doesn’t affect their beliefs”.

“They are entitled to their beliefs but still have to work with society every day.”

The acting chief executive of the gay and lesbian counselling service Outline, Stephen Newton, said it was “shocking” that a commercial service provider should turn away people on the basis of their sexual orientation in the 21st century.

Human Rights Commission spokesman Gilbert Wong said he could not discuss the case except for confirming that a resolution had been reached before a mediator, which meant no further action would be taken on Ms Collison’s particular complaint.

Why Do Russians Hate Gays?

Monday, July 15th, 2013

Carbonated.tv

A new law passed in Russia, introducing fines of up to 5,000 rubles ($156) for citizens who publicize information aimed at minors “directed at forming nontraditional sexual setup” or which may cause a “distorted understanding” that gay and heterosexual relations are “socially equivalent.

Foreigners and travelers are not going scot free either. They will not only be fined but face administrative arrest up to 15 days and eventual deportation, the law says. The fines go up to as much as 200,000 rubles ($6,250) for officials if such “propaganda” is disseminated through the media or Internet.

We wonder how this will affect their tourism, and worse yet, the upcoming 2014 Winter Games?

Boris O. Dittrich, Advocacy Director of the LGBT Rights Program at Human Rights Watch, blasted the law in a letter to the International Olympics Committee saying,“Human Rights Watch’s long-standing position is that there cannot be a successful Olympics where there is discrimination or human rights abuses … Foreigners — possibly including athletes — who violate the law, including possibly by speaking about their sexual orientation in public, run the risk of being fined, arrested for up to 15 days, and deported from Russia.”

However, the Olympics committee has shown their support for the GBT community. IOC officials released a statement noting: “The IOC would like to reiterate our long commitment to non-discrimination against those taking part in the Olympic Games, the IOC is an open organization and athletes of all orientations will be welcome at the Games.”

But what guarantee can they take for the safety and security of the LGBT players? Who defines what actually constitutes being pro gay?

Unfortunately there can be no concrete definition. One could be charged with as much as holding a hand of a same sex person, wearing a multicolored shirt or even displaying a rainbow flag alongside a maple leaf!

Russians hate gays

Reuters

One wonders why is there so much hate and intolerance? The bill is openly homophobic, but then is most of Russia.

Voice of Russia explains the intolerance by pointing out that any display of affection between same-sex couples could cause a “distorted understanding” that gay relations and heterosexual relations are socially equivalent, and risk spreading Western liberalism.

Aha! Is this the key then one might say! Not entirely.

There is a history behind the intolerance. Homosexuality was illegal even in Soviet Union. It only became legitimate in 1993, but since a large number of the people are decisively conservative, things never really got better.

A main cause of the state of mind is the fact that majority of Russia consists of far-flung towns, villages and provincial centers – where the quality of life is lower, educational opportunities are far less prevalent, and the social demographics are pretty conservative.

Under the circumstances, it seems they will remain so!