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Chiffres alarmants de l’ OPALS: Les infections au VIH sida au Maroc en hausse de 52% entre 2007 et 2011

Friday, July 19th, 2013

L’Opinion.ma

Le nombre de personnes atteintes du VIH sida au Maroc a évolué de 52 pc entre 2007 et 2011, a déploré jeudi à Rabat Dr Nadia Bezad, présidente de l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (Opals).
Intervenant lors du 6ème congrès de l’Organisation sur “les droits à la Santé sexuelle et reproductive et la prise en charge juridique des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations les plus exposées au risque, Dr Bezad a tiré la sonnette d’alarme sur ce fléau qui “continue de croître au Maroc et en Afrique du nord en général, au moment où il est resté stable dans d’autres régions du monde”.
“Dix nouvelles infections sont enregistrées par jour au Maroc. Quatre décès ont lieu quotidiennement et un enfant est infecté tous les trois jours”, des statistiques “alarmantes” qui méritent, selon la présidente de l’Opals de s’interroger sur les lacunes des stratégies adoptées pour lutter contre le sida au Maroc.
De l’avis de Dr Bezad, il s’agit là “de la preuve d’une insuffisance de coordination du fait de l’absence d’un conseil national de lutte contre le sida capable de fédérer toutes les énergies, de porter toutes les ambitions et de canaliser toutes les actions”.
Pour ce qui est des droits juridiques des personnes atteintes et des groupes à haut risque, la présidente de l’Opals a regretté que la communauté des personnes vivant avec le VIH sida continue de souffrir de stigmatisation et de rejet, alors que la société marocaine a enregistré beaucoup de progrès.
“Il s’agit d’une composante importante longtemps délaissée alors que le volet des droits de l’Homme a fait une entrée remarquable. On ne peut pas lutter contre le sida si on ne prend pas en considération cet aspect”, a-t-elle argumenté.
Sur le même registre, le ministre de la Santé, M. Houcine El Ouardi, a affirmé dans une allocution lue en son nom que “malgré tous les efforts fournis dans la riposte nationale au VIH/sida, l’accent sur la question des droits humains, le renforcement des capacités des intervenants, pour répondre efficacement aux inégalités de genre dans le domaine du VIH et relever les barrières juridiques surtout à l’égard des populations vulnérables s’avèrent judicieux”.
La prise en compte de ce volet, a poursuivi le ministre, permettra de renforcer la politique des droits entamée par le ministère de la santé en collaboration avec le CNDH et de concrétiser l’intégration de cette approche dans la stratégie nationale de lutte contre le sida.
Rappelant que les droits humains et le respect du genre ont été considérés parmi l’un des sept principes directeurs du plan stratégique national de lutte contre le sida 2007-2011, M. El Ouardi a affirmé qu’avec cette approche, “on pourrait espérer une meilleure préservation des droits des populations clés plus exposées au risque d’infection par le VIH et des hommes et des femmes infectées et affectés par le VIH sida”.
Le représentant de l’Onusida au Maroc, M. Karim Alami, a pour sa part, indiqué que le Maroc s’est engagé dans le cadre de son plan stratégique national à mener un certain nombre d’actions, notamment l’élaboration d’une stratégie sur les droits de l’Homme et le VIH.
“C’est une stratégie qui va permettre de mener des actions concrètes en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination dans les différents milieux, en particulier le milieu des soins et celui du travail”, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que cette approche se veut cruciale pour accompagner les avancées que connait le Maroc en matière de droits de l’Homme.
Le secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports a affirmé, de son côté, que ce département adhère à la Stratégie nationale de lutte contre le VIH-SIDA, en mettant en œuvre une série d’actions et de programmes à même de sensibiliser les jeunes marocains, filles et garçons aux dangers du fléau VIH-Sida.
Outre les campagnes de sensibilisation organisées annuellement dans les maisons de jeunes et les établissements de la jeunesse, 100 clubs de sensibilisation au VIH/SIDA ont été créés au sein de 100 maisons de jeunes à travers le Royaume, durant ces trois dernières années, a-t-il fait savoir.
Le représentant du ministère de la jeunesse et des sports s’est également félicité de la tenue de ce colloque qui propose un débat et l’échange d’expériences et des bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive.
Le colloque est l’occasion de passer en revue l’état des lieux des droits des PVVIH et des populations les plus exposées au risque en matière de santé sexuelle et reproductive dans la région du Monde Arabe et dans certains pays d’Afrique et d’échanger les expériences et les avancées enregistrées par les différents pays quant à la prise en charge juridique au profit des personnes infectées et affectées par le VIH/ sida.

VIH : la séropositivité en hausse chez les plus de 50 ans

Friday, July 19th, 2013

Top Santé

Environ 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2011. Un nombre globalement stable mais en hausse chez les homosexuels et les plus de 50 ans.

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© Zoonar

Selon le dernier bilan de la déclaration obligatoire VIH-sida qui vient d’être publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, environ 6100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2011, parmi lesquelles 39% d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes , 40% d’hétérosexuels nés à l’étranger, 18% d’hétérosexuels nés en France et 1% d’usagers de drogues. « Depuis 2003, on constate une augmentation des découvertes chez les homosexuels et chez les personnes âgées de 50 ans et plus, et une diminution chez les hétérosexuels étrangers » peut-on lire dans ce rapport établi par l’Inserm.

Parmi ces découvertes de séropositivité, 29% sont tardives et 35% précoces. Les diagnostics tardifs concernent surtout les personnes de plus de 50 ans et les hétérosexuels. « Parmi les personnes découvrant leur séropositivité en 2011, 10% sont au stade de primo-infection, 64% à un stade asymptomatique, 13% à un stade symptomatique non sida et 13% au stade sida. »

VIH : les découvertes de contamination

« Le nombre de découvertes de séropositivité chez des hétérosexuels a diminué depuis 2004 : rapidement de 2004 à 2007 et plus lentement ensuite. Alors que le nombre de découvertes chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a augmenté par paliers, avec une succession de phases d’augmentation : 2003-2006 et 2008-2010, et de phases de stabilisation : 2006-2008 et 2010-2011 » ajoutent les chercheurs.

Environ la moitié des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2011 sont nées en France et un tiers en Afrique subsaharienne, principalement au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Congo Brazzaville, en Guinée, en République démocratique du Congo et au Mali. La majorité des femmes (60%) sont nées en Afrique subsaharienne.

Enfin, il existe une disparité régionale : le nombre de cas de séropositivité découverts est supérieur à la moyenne nationale en Ile-de-France , en Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et en Martinique.

48- Montréal: augmentation de 20% du SIDA

Saturday, April 17th, 2010

La moitié des nouveaux cas de VIH sont attribuables à des «bombes ambulatoires», soit tous ces gens
qui sont dans la toute première phase, très asymptomatique, de lʼinfection.
Lʼexpression, lancée par le
Dr Michel Roger, microbiolo-
giste et infectiologue à lʼhôpital
Notre-Dame de Montréal, a fait
bondir hier bon nombre des co-
signataires de son étude, parmi
lesquels le Dr Réjean Thomas.
Ils sont 15 chercheurs québé-
cois à avoir travaillé, au cours
des huit dernières années, sur
la dynamique de transmission
du virus, et ce, auprès de 1500
patients. Sur le fond, sur les
données brutes publiées dans la
Revue des maladies infectieuses
de ce mois-ci, les chercheurs
sʼentendent, évidemment. Sur
les conclusions à en tirer, cʼest
une autre paire de manches.
Dʼemblée, bon nombre de spé-
cialistes présents aux Journées
québécoises Québec-VIH ont
sourcillé quand lʼexpression
«bombe ambulatoire» a été lan-
cée au moment de la présenta-
tion de lʼétude en conférence de
presse.
Ils ont tiqué encore davantage
quand le Dr Roger a plaidé pour
que la population soit sensibili-
sée au fait que la première année
de lʼinfection – asymptomatique
ou semblable à une banale in-
fection virale – est la plus conta-
gieuse. Le Dr Roger nʼa pas da-
vantage fait lʼunanimité quand il
a lancé le débat sur la pertinence
de traiter ces gens au tout début
de lʼinfection. «On met un peu
la charrue devant les boeufs!» a
lancé le Dr Réjean Thomas, co-
signataire de lʼétude. «À la cli-
nique LʼActuel, on reçoit entre
30 et 50 appels par jour de per-
sonnes à risque qui demandent à
passer des tests de dépistage, et
on ne peut pas les recevoir parce
quʼon est débordés. Chez nous,
ça prend deux ou trois mois pour
obtenir un rendez-vous.» Le Dr
Thomas doute aussi que lʼon
puisse, «à 1500 $ par mois» offrir
des traitements à la ronde à des
fi ns de santé publique. De plus,
«30 % des gens qui ont le VIH
à Montréal ne le savent pas!»
Jean-Pierre Bélisle, porte-pa-
role du Conseil canadien de sur-
veillance et dʼaccès aux traite-
ments, a aussi relevé que même
une personne très alerte, qui
ferait le lien entre son compor-
tement à risque quelques semai-
nes plus tôt et son petit virus en
apparence banal, nʼobtiendrait
pas de réponse sur-le-champ.
«Les tests sur le marché ne per-
mettent pas de dépister la séro-
positivité au moment où le pa-
tient est le plus contagieux.
Même si jʼavais de la fi èvre et
des ganglions et que je faisais
un test de dépistage quelques
semaines après le début de lʼin-
fection, ce test serait négatif.»
Le Dr Roger sait tout cela, et il
est parfaitement conscient du
fait que, avant de faire de gran-
des campagnes de prévention,
un débat doit être mené et des
réponses doivent être trouvées.
Pour le patient lui-même, il
existe à son avis deux avantages
théoriques à se faire traiter dans
la phase initiale de lʼinfection :
la protection du système immu-
nitaire et la diminution du risque
de transmettre le VIH.
Les désavantages du traitement
très précoce? La toxicité des
traitements et le risque dʼaug-
menter la résistance aux mé-
dicaments si les patients ne les
prennent pas assidûment. Pas
évident de contourner ce problè-
me puisque déjà, selon lʼétude
québécoise, les personnes dans
la phase initiale de lʼinfection
ne transmettent pas que le virus,
mais en prime un virus pharma-
corésistant dans 15 % des cas.
Comme lʼa souligné le Dr Tho-
mas hier, «depuis deux ans, on
enregistre une augmentation
de 20 % des cas de VIH dans
la communauté gaie dʼici».
Soixante mille personnes vivent
aujourdʼhui avec le VIH au Ca-
nada, et 15 000 au Québec.