Archive for January, 2013

Vaccin anti-VIH : il ne sera pas la seule arme pour lutter contre le sida

Monday, January 21st, 2013

Nouvel Obs

Un vaccin anti-VIH efficace pendant près d’un an, c’est ce à quoi a abouti un essai clinique espagnol. S’agit-il d’une véritable avancée scientifique dans la recherche sur le sida ? Réponse avec le professeur Jean-Daniel Lelièvre, expert en recherche vaccinale sur le VIH et membre du comité scientifique et médical de Sidaction.

Édité par Sébastien Billard

Des silhouettes en carton installées au Parc de la Vilette à Paris, en hommage aux personnes disparues et vivant avec le SIDA (REVELLI-BEAUMONT/SIPA).

Des silhouettes en carton installées à la Vilette à Paris, en hommage aux personnes disparues et vivant avec le SIDA (REVELLI-BEAUMONT/SIPA).

 

Faire de la publicité autour de ces vaccins anti-VIH a du bon : cela montre au public que la recherche avance, même si elle progresse par palier. Mais pour l’instant, ces essais cliniques ne sont pas suffisamment concluants pour que les vaccins soient mis en vente. Et, surtout, la principale prise en charge des personnes séropositives reste le traitement antirétroviral.

 

Vaccin thérapeutique pour éradiquer le virus

 

Aujourd’hui, les équipes de recherche se tournent de plus en plus vers une éradication du virus, qui passe par une augmentation des réponses immunitaires au VIH, ce qui peut être atteint par un vaccin anti-VIH.

 

Car il existe plusieurs types de vaccination : les vaccinations classiques, prophylactiques, qui visent à protéger les personnes saines ; les vaccinations dits thérapeutiques, qui visent les personnes déjà infectées.

 

Le vaccin thérapeutique anti-VIH a pour but de renforcer les défenses immunitaires, afin de leur permettre de contrôler la réplication du virus et ainsi d’éviter de poursuivre tous les jours le traitement antirétroviral, dont les effets secondaires sont souvent lourds et indésirables.

 

En effet, lorsque l’on arrête le traitement d’une personne séropositive, la maladie, qui avait été mise au repos, repart de plus belle : le virus se réplique et les défenses immunitaires de l’individu chutent.

 

Rebooster la réponse immunitaire in vitro

 

La dernière stratégie vaccinale thérapeutique en date, développée par l’institut de recherche biomédical de Barcelone, consiste à cibler les cellules dendritiques, qui sont des cellules centrales dans la réponse immunitaire face au VIH.

 

Pour cela, les chercheurs récupèrent des cellules macrophages, qui sont des cellules précurseurs de ces cellules dendritiques, les font maturer artificiellement en laboratoire et les “éduquent” en les mettant en contact soit avec des protéines du virus soit avec le virus en entier, qui a été au préalable désactivé par la chaleur.

 

Ainsi, on rend les cellules dendritiques plus actives qu’elles ne le sont naturellement. En effet, lorsque la personne séropositive suit depuis longtemps un traitement antirétroviral, la charge virale diminue et les cellules dendritiques ne stimulent plus la réponse immunitaire, qui a tendance à disparaître. Il s’agit donc de la rebooster in vitro.

 

Reproduire les “elite controllers”

 

On réinjecte donc ensuite les cellules dendritiques actives et on regarde si la réplication du virus repart ou si la charge virale est contrôlée. Ce que l’on constate dans cette étude, c’est que, malgré le vaccin thérapeutique, le contrôle est imparfait : le virus se réplique moins – la réplication est de 100.000 copies / mL lorsque la personne arrête son traitement antirétroviral, avec le vaccin la réplication est de 10 à 15.000 copies –, mais il continue de se répliquer.

 

Cela signifie donc que l’efficacité de ce vaccin est incomplète et que l’on doit poursuivre le traitement antirétroviral. Mais cela montre l’intérêt des recherches sur le vaccin anti-VIH, dont l’objectif est de reproduire ce que l’on observe chez les “elite controllers” (contrôleurs d’élite), ces patients infectés qui ont naturellement contrôlé la réplication du VIH et ont mis en place une réponse immunitaire empêchant le sida.

 

Fort heureusement, les recherches sur le sujet sont nombreuses : certaines vont utiliser le virus du patient en question (et donc devoir interrompre pendant un temps le traitement antirétroviral pour que la charge virale reprenne et pouvoir récupérer le virus) et l’injecter pour éduquer les cellules dendritiques, d’autres utiliser des fragments du virus “consensuels”, que l’on retrouve chez de nombreux individus séropositifs.

 

Une autre piste, que l’on développe avec le Vaccine Research Institute, c’est de cibler les cellules dendritiques in vivo. Mais l’objectif reste le même : moduler la réponse immunitaire en stimulant les cellules dendritiques. Contrairement à ce que l’on pensait jusqu’à présent, face au sida, un vaccin anti-VIH ne sera pas la seule arme. Il devra être accompagné de traitements antirétroviraux complémentaires. L’étude espagnole n’est donc pas une avancée spectaculaire mais s’inscrit dans ce contexte de recherche.

VIH: un nouveau traitement homologué

Monday, January 21st, 2013

Journal Métro

Un nouveau traitement oral pour les adultes atteints de VIH-1 a reçu un avis de conformité de Santé Canada, mercredi. Le Stribild, qui s’adresse aux patients n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviraux, est un médicament tout-en-un à comprimé unique et à posologie quotidienne.

«Les régimes à comprimé unique marquent une percée importante dans la pratique, car ils aident à simplifier le traitement chez de nombreux patients, commente le président et cofondateur de la Clinique médicale L’Actuel, Dr Réjean Thomas, par voie de communiqué. Grâce à l’homologation de Stribild, les médecins auront accès à une nouvelle association médicamenteuse sûre et efficace.»

Développé par la pharmaceutique Gilead, ce nouveau traitement est le premier de la firme à contenir un inhibiteur de l’intégrase, une molécule qui empêche le virus du VIH d’insérer son matériel génétique dans les cellules infectées.

Les génériques moins efficaces contre le VIH

Monday, January 21st, 2013

Le Figaro

Les génériques des médicaments antirétroviraux pourraient diminuer l’efficacité des traitements contre le sida.

Les économies attendues aux États-Unis avec l’arrivée des génériques de médicaments antirétroviraux contre le VIH responsable du sida s’élèvent à 1 milliard de dollars par an. Mais ce gain pourrait se faire au détriment de l’efficacité des trithérapies, selon une étude publiée dans la revue Annals of internal médecine.

Le traitement actuellement recommandé pour les patients nouvellement diagnostiqués est un comprimé unique, pris quotidiennement qui combine trois antirétroviraux: le ténofovir, l’emtricitabine et l’éfavirenz.

En 2012 un générique de la lamivudine, molécule qui a le même mode d’action que l’emcitrabine, est apparu sur le marché américain et, très prochainement l’efavirenz doit lui aussi tomber dans le domaine public. Il sera donc possible de remplacer le comprimé d’Atripla par trois comprimés dont deux seraient des antirétroviraux génériques.

Pour Rochelle Walensky et ses collègues de la Harvard Medical School à Boston, remplacer Atripla par des génériques entraîne des économies mais possède aussi deux inconvénients. Tout d’abord les patients doivent prendre trois comprimés au lieu d’un. Ce qui multiplie le risque d’oublis pouvant entraîner une diminution de l’efficacité du traitement.

Par ailleurs, remplacer l’emtricitabine par la lamivudine diminuerait légèrement l’efficacité et pourrait augmenter le risque de résistance. Pour parvenir à cette conclusion ils se sont basés sur des études cliniques qui montraient pour Atripla une suppression virale chez 85 % des patients à 24 semaines, comparé à 78 % pour lamivudine-ténofovir-éfavirenz, et un taux d’échec après 24 semaines de respectivement 0,21 %/mois et 0,45 %/mois.

Un efficacité intrinsèque équivalente

Sur cette base, ils calculent en appliquant un modèle mathématique que le remplacement d’Atripla par trois comprimés diminuerait l’espérance de vie de 4,4 mois.

Est-ce que cela signifie que les génériques des antirétroviraux se montrent moins efficaces que les molécules originales? «L’efficacité virologique de l’emtricitabine et de la lamivudine est la même. La diminution de l’efficacité de l’association lamivudine-ténofovir-éfavirenz est liée à la prise de trois comprimés. On perd alors en simplicité et en observance», explique au Figaro le docteur Marina Karmochkine, immunologiste à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Ce n’est donc pas l’efficacité intrinsèque des médicaments qui serait mise en cause mais la simplicité du traitement.

Reste les économies réalisées. Aux États-Unis, le coût du traitement par Atripla s’élève à 15.300 dollars par an et descendrait à 9.200 dollars avec la trithérapie incluant les deux génériques. En France, le coût du traitement atteint 800 euros par mois, soit 9600 euros par an. Comme le fait remarquer Marina Karmochkine, la problématique de coût ne se pose donc pas de la même façon aux États-Unis et en France. L’arrivée de médicaments génériques pourrait cependant permettre de faire pression sur les laboratoires Bristol-Myers Squibb et Gilead Sciences afin qu’ils baissent le prix de l’Atripla.

AMM européenne Prezista 800mg

Monday, January 21st, 2013

Vih.org

Johnson & Johnson (J&J) a le plaisir d’annoncer l’obtention de l’AMM européenne de Prezista® 800mg.

PREZISTA 800 mg comprimés co-administré avec une faible dose de ritonavir est indiqué en association avec d’autres médicaments antirétroviraux, pour le traitement des patients infectés par le VIH-1 chez les adultes naïfs de traitement antirétroviral (ARV) et chez les adultes pré‑traités par des ARV sans aucune mutation associée à une résistance au darunavir et ayant un taux d’ARN du VIH-1 plasmatique <100 000 copies/ml et un taux de CD4+ ≥100 x 106 cellules/l.

C’est une nouvelle avancée pour les patients infectés par le VIH. Cette nouvelle formulation va permettre de réduire de moitié le nombre de comprimés. Janssen confirme ainsi son engagement d’améliorer encore plus la qualité de vie des patients.

Le tabou de la violence conjugale chez les couples homosexuels

Monday, January 21st, 2013

Slate.fr

La violence chez les couples homosexuels, qu’ils soient gays ou lesbiens, est un sujet rarement abordé. Pourtant, les quelques chiffres dont on dispose indiquent que non seulement cette violence existe, mais qu’elle pourrait bien être plus fréquente encore que chez les hétérosexuels.

Behind the door / bonkiss via FlickrCC Licence by- Behind the door / bonkiss via FlickrCC Licence by -

Interrogez plusieurs associations LGBT sur la violence conjugale chez les homosexuels, et vous obtiendrez  peu ou prou la même réponse: le problème existe, c’est important d’en parler, mais… c’est compliqué.

D’abord parce qu’on manque de chiffres, d’une étude de référence qui établirait clairement la situation en France. Et puis parce que le timing est mauvais.

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En plein débat sur la mariage pour tous, votre demande «interpellera», on se demandera «quel est l’intérêt d’un tel angle de papier en ce moment». Mais une fois que vous aurez montré patte blanche, que vous aurez prouvé que vous ne souhaitez pas écrire un article réactionnaire destiné à plomber le mouvement LGBT, alors le ton changera et on vous l’avouera franchement: la violence conjugale est un véritable problème chez les homosexuels.

Deux fois plus de violences conjugales chez les homosexuels?

Reste qu’il est difficile de trouver des interlocuteurs qualifiés. Personne ne se penche sérieusement sur le sujet en France. Il a bien existé pendant quelques années une association qui luttait contre les violences au sein des couples lesbiens, Air Libre, mais elle n’est plus active.

Il faut donc traverser l’Atlantique pour trouver une documentation plus fournie. Une étude de Statistique Canada indique par exemple qu’au cours de l’année 2004, 15% des gays et des lesbiennes ont été victimes de violences conjugales contre 7% des hétéros.

Selon le site rezosante.org, certains chercheurs américains considèrent même que la violence conjugale est le 3e problème de santé chez les homosexuels, après le VIH et la consommation de drogue.

Difficile donc de penser que la réalité soit différente en France. Preuve en est ce questionnaire mis en ligne par le site communautaire yagg.fr en 2011. 84% des personnes qui ont répondu étaient lesbiennes et 18% ont affirmé avoir déjà été victimes de violences conjugales.

Alors pourquoi cette difficulté à communiquer sur le sujet? Elodie Brun, coordinatrice de la Lesbian and Gay Pride Montpellier (LGPM) l’explique facilement:

«Les associations LGBT ont peur de réactiver les clichés, comme celui de la lesbienne camionneuse. Elles ne souhaitent pas donner de grain à moudre à leurs détracteurs.»

Mais Elodie Brun n’est pas d’accord avec cette stratégie. Dans ses bureaux, à Montpellier, des affiches traînent depuis un an et demi. Ce sont des prototypes  pour une campagne d’information. Leur slogan:

«La violence chez les homosexuels, plus qu’un mythe, une réalité.»

La LGPM a décidé de s’emparer du problème, mais «c’est difficile de trouver le ton juste», avoue sa coordinatrice.

«Elle m’a poussé à bout»

Elodie Brun est d’autant plus concernée par ce sujet qu’elle même a eu une compagne avec un lourd passé de violences conjugales. Avant de devenir la copine d’Elodie à 35 ans, Pauline* n’avait tout simplement jamais connu de relations exemptes de violences physiques. Elle justifiait ces violences par le même argument que les hommes hétérosexuels utilisent souvent pour expliquer pourquoi ils battent leurs femmes: «Elle m’a poussée à bout.»

Cette femme avait vu, enfant, son père battre très violemment sa mère. Plus tard, elle a reproduit ces gestes, relation après relation. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Elodie et qu’elle puisse évacuer cette violence par la parole. Elle ne sont plus ensemble aujourd’hui, mais Pauline n’a semble-t-il jamais recommencé à frapper ses compagnes.

Elodie Brun a été marquée par une anecdote qui montre bien la lourde chape de plomb qui pèse sur les violences conjugales. Quand elle était encore avec Pauline, elle a subi une agression dans la rue. Son visage a porté la trace des coups pendant plusieurs jours. Le milieu LGBT de Montpellier, connaissant la réputation de Pauline, a cru que celle-ci «recommençait». Mais pas une personne n’a osé demander ce qu’il s’était passé.

Pourtant il s’agit là d’un milieu militant, qui lutte contre les violences subi par les LGBT. Mais quand celles-ci proviennent des LGBT eux-mêmes, le silence est aussi écrasant que chez les hétéros.

La violence conjugale, c’est un homme qui bat une femme

Il faut dire que s’il est difficile pour tout le monde d’aller chercher de l’aide ou de porter plainte après avoir été victime de violences conjugales, la situation est encore plus compliquée pour les homosexuels. Ils ont peur de ne pas être pris au sérieux par la police ou par les associations.

Certains trouvent difficile d’avouer leur homosexualité devant des inconnus. Et puis, pour ceux qui ont du mal à assumer leur orientation sexuelle et qui vivent leurs vies en dehors des réseaux LGBT, la peur de perdre son conjoint est encore plus forte: cela signifierait devoir tout recommencer, se retrouver seul et devoir retrouver quelqu’un d’autre dans une société qui n’est pas, loin s’en faut, parfaitement tolérante envers l’homosexualité.

Enfin, dans l’imaginaire collectif, la violence conjugale c’est un homme qui bat sa femme. Ce qui sort de ce schéma est rarement évoqué, même si le fait que les femmes aussi peuvent être violentes envers leurs conjoints fraie doucement son chemin dans l’univers médiatique. Reste finalement à comprendre que la violence peut-être exercée par tous sur tous, quel que soit le sexe ou l’orientation sexuelle.

Une violence physique mais aussi psychologique

La situation est plus avancée au Canada. Le Centre de Solidarité Lesbienne a par exemple mis en ligne un court métrage informatif qui présente bien la situation:

Tout y est: la violence physique mais également psychologique, la menace de révéler l’homosexualité du conjoint à ses proches, la difficulté d’expliquer la situation aux policiers…

En France, il n’existe pas pour l’instant pas d’équivalent à cette campagne d’information. Pourtant, Elodie Brun en est persuadée:

«Les associations LGBT doivent protéger les homosexuels de toutes les violences qu’ils subissent, qu’elles proviennent d’homophobes ou des homosexuels eux-mêmes.»

Elle veut croire que le mariage pour tous arrangera la situation. Le couple homosexuel y acquerra la même légitimité juridique que le couple hétérosexuel. Alors le verrou psychologique sautera peut-être, et quand ça arrivera conclut Elodie: «On n’est pas à l’abri d’avoir une explosion de plaintes…»

Benjamin Billot

Stars gays : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… Pour en savoir plus : Mariage homosexuel et adoption par des couples homosexuels : les stars gay montrent la voie – Marie Claire

Monday, January 21st, 2013

Marie Claire

A l’heure où le débat sur le mariage pour tous fait rage en France, à l’étranger, certains people homosexuels ont pu se marier, avoir des enfants et fonder de véritables familles. Des stars gays officiellement en couple qui assument et ouvrent la voie au mariage homosexuel et à l’adoption des couples homosexuels…

Jodie Foster fait son coming out aux Golden Globes 2013

Si pour certains people, être homosexuel et en couple ou avec enfants coule de source, pour d’autres c’est un véritable parcours du combattant. Ces stars sont donc des porte-drapeaux malgré eux, comme Elton John et David Furnishqui qui se sont mariés en Grande-Bretagne le jour-même où la loi autorisant le mariage homosexuel est passé. Ou encore Neil Patrick Harris et David Burtka, qui ont été le premier couple célèbre à se marier dans l’Etat de New-York. Des symboles qui donnent espoir à des millions de personnes et aident peu à peu à changer les mentalités.

Jodie Foster a volé la vedette aux gagnants des Golden Globes en faisant son coming out lors de la cérémonie de remise des prix ! Un secret de polichinelle qui a malgré tout fait son effet grâce à un émouvant hommage à son ex-compagne Cydney Bernard,co-parent de ses deux enfants.

 

Montréal est devenue un havre de paix pour les homosexuels français

Monday, January 21st, 2013

Huffington Post

MONTREAL – “J’ai dit à ma conjointe: je ne reviendrai jamais en France”, se rappelle Alice Chrétien, rayonnante à quelques jours de la naissance de sa fille Loann, un bonheur que cette lesbienne vivant à Montréal aurait difficilement imaginé pouvoir vivre dans son pays d’origine.

“Je suis toujours très attachée à la France, j’y retourne tous les ans”, s’empresse de préciser la jeune femme, gérante de cafétéria, établie depuis trois ans et demi au Québec et dont l’enfant est le fruit d’un don de sperme d’un ami homosexuel.

Lire aussi:
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“Je suis venue au Québec pour découvrir Montréal, j’y ai rencontré ma partenaire. Puis j’ai découvert la facilité dont nous jouissons ici, sur le plan administratif, pour avoir des enfants en tant que couple homoparental”. Une facilité qui contraste encore, explique Alice, avec la situation en France.

Terre promise

Là-bas, “si on présente nos papiers, ma conjointe ne sera pas reconnue comme mère de notre fille. Ici, notre fille porte le nom de ma conjointe, nous l’avons décidé. Mais sur son passeport français elle devra figurer comme Loann Chrétien avec annotation “nom d’usage: Loann Tremblay”. Nous attendrons que les lois changent en France pour faire ces démarches…”.

L’attitude d’Alice illustre celle de nombreux homosexuels français, pour qui le Québec est devenu une sorte de terre promise depuis la légalisation de l’union homosexuelle il y a une dizaine d’années, puis du mariage entre personnes de même sexe, et encore plus depuis l’entrée dans les moeurs de l’adoption ouverte à leurs couples.

La crise et cette “envie de fonder une famille”

“Il y a eu une grande vague d’immigration d’homosexuels français depuis trois ou quatre ans”, indique Mona Greenbaum, directrice de la Coalition des familles homoparentales et figure de proue de la cause homosexuelle au Canada.

“C’était pour fonder une famille mais aussi en raison de l’attrait du Québec mythique, des grands espaces ouverts, et de la situation économique en France”, précise-t-elle.

Aucune statistique précise n’est disponible, mais la présence de nombreux Français dans des organismes tels que la Chambre de commerce internationale gaie et lesbienne confirme indirectement l’ampleur du mouvement.

Le recensement de 2011 a dénombré 64 575 couples formés par des personnes de même sexe, soit 42,4 % de plus que cinq ans plus tôt et presque le double par rapport au premier chiffre recueilli en 2001. Parmi ces couples, 21.015 étaient mariés, tandis que 43.560 vivaient sous régime d’union civile.

“Pour l’amour d’un homme et non d’un pays”

Pour les Français, le mariage permet aussi de régulariser leur séjour permanent au Québec. Mais le plus souvent il s’agit d’un geste pour affirmer la solidité de leur couple.

Partenaire d’un Québécois rencontré sur internet en 1997, Laurent Gloaguen, barbu quadragénaire au sourire chaleureux, a traversé l’Atlantique quelques années plus tard “pour l’amour d’un homme et non d’un pays”.

Son partenaire l’avait auparavant rejoint en France, mais n’a jamais pu obtenir de permis de travail.

“Je vivais une relation stable, mais ne pouvais pas la vivre en France, même si je n’y ai pas rencontré de manifestations d’homophobie. Ici, un pays qui ne me doit rien m’accueille à bras ouverts”, poursuit Laurent. “C’est ce qui l’a emporté. Le Québec me laissait vivre ma vie comme je l’entendais”.

Laurent et Yves se sont mariés en 2006, dans une salle lambda sans fenêtres du Palais de Justice de Montréal.

La cérémonie a été sobre, voire bureaucratique. Une juge au jabot blanc a présidé l’événement qui a duré à peine dix minutes, y compris la chanson d’amour d’une chanteuse québécoise, Clémence Desrochers: “Cet été je ferai un jardin, si tu veux rester avec moi, encore quelques mois”.

Entretemps ils ont acheté une maison et Laurent a fondé une petite entreprise. Il produit des tirages photos à l’ancienne.

 

C’est prouvé : le bisphénol A est nocif pour les testicules

Monday, January 21st, 2013

Futura Santé

Le bisphénol A est décidément néfaste. Même à faible concentration, il serait toxique pour les testicules humains. Des chercheurs français viennent de le démontrer pour la première fois de façon expérimentale.

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique qui entre dans la composition de certains plastiques et résines. Il est notamment utilisé dans la fabrication de récipients alimentaires tels que les bouteilles et les biberons. On le retrouve également dans les films de protection à l’intérieur des canettes et des boîtes de conserve, ou encore sur les tickets de caisse où il est utilisé comme révélateur.

Des taux significatifs de BPA ont d’ailleurs été retrouvés dans le sang, les urines, le liquide amniotique et le placenta humains. De récentes études menées sur des animaux de laboratoire ont démontré que ce composé industriel aurait des effets néfastes sur la reproduction, le développement et le métabolisme. Des conséquences que l’on suppose similaires chez l’Homme.

Par mesure de précaution, la fabrication et la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A sont interdites depuis janvier 2011 en Europe. Une interdiction qui devrait s’étendre à tous les contenants alimentaires, à partir de juillet 2015, en France. Si ces mesures ont pour but de protéger la santé humaine de la nocivité du bisphénol A, un suivi semble toutefois nécessaire pour s’assurer que d’autres substituts qui présenteraient les mêmes dangers ne viennent pas le remplacer.

Des testicules qui produisent moins de testostérone

Dans l’article paru dans Plos One, René Habert et ses collaborateurs (université Paris-Diderot) apportent la première preuve expérimentale que de faibles concentrations de bisphénol A sont suffisantes pour agir négativement sur les testicules humains. Jusqu’à présent, aucune étude expérimentale n’avait encore mis en évidence un effet délétère du bisphénol A sur la reproduction masculine humaine. De plus, les rares études épidémiologiques demeurent contradictoires.

En collaboration avec l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart, les chercheurs ont, pendant trois jours, maintenu en vie des testicules fœtaux humains dans des boîtes de culture en présence ou en absence de bisphénol A. Une expérience menée selon une méthodologie originale mise au point précédemment par cette même équipe. Cette méthode avait déjà permis en 2009 de montrer, pour la première fois, que les phtalates (une autre catégorie de perturbateurs endocriniens que l’on retrouve dans le PVC, les plastiques, les tissus synthétiques ou encore les sprays) inhibent le développement des futurs spermatozoïdes chez le fœtus humain.

Ce système a été utilisé pour cultiver les testicules fœtaux. Découpés en petits morceaux et dans un milieu approprié, ils sécrètent de la testostérone pendant plusieurs jours. Une production hormonale variable en fonction de la présence ou de l'absence de bisphénol A.
Ce système a été utilisé pour cultiver les testicules fœtaux. Découpés en petits morceaux et dans un milieu approprié, ils sécrètent de la testostérone pendant plusieurs jours. Une production hormonale variable en fonction de la présence ou de l’absence de bisphénol A. © R. Habert, Inserm

Dans ce nouveau travail, les chercheurs ont observé que l’exposition des testicules fœtaux humains au bisphénol A réduisait la production de testostérone, et celle d’une autre hormone testiculaire nécessaire à la descente des testicules dans les bourses au cours du développement fœtal. Une concentration de BPA égale à 2 microgrammes par litre dans le milieu de culture est suffisante pour induire ces effets. Cette concentration équivaut à la concentration moyenne généralement retrouvée dans le sang, les urines et le liquide amniotique de la population.

Le bisphénol A responsable de troubles de la fertilité ?

On sait que la testostérone produite par les testicules pendant la vie fœtale impose la masculinisation des organes génitaux internes et externes, qui, en l’absence de testostérone, évolueraient spontanément dans le sens femelle. Par ailleurs, il est probable que la testostérone joue également un rôle dans le développement du testicule lui-même. Ainsi l’exposition actuelle au bisphénol A des femmes enceintes pourrait être une des causes des défauts congénitaux de masculinisation (type hypospadias et cryptorchidisme) dont la fréquence a globalement doublée depuis 40 ans. Selon René Habert, « il se peut également que le bisphénol A participe à la chute de la production spermatique et à l’augmentation de l’incidence du cancer testiculaire chez l’adulte observées au cours des dernières décennies ».

De plus, les chercheurs ont comparé la réponse au bisphénol A des testicules fœtaux humains avec celle des testicules fœtaux de rat et de souris. « Nous avons observé que l’espèce humaine est beaucoup plus sensible au bisphénol A que le rat et la souris. Ces résultats incitent à une grande prudence en toxicologie réglementaire dans l’extrapolation des données obtenues sur l’animal pour définir les seuils d’exposition tolérables en santé humaine », explique René Habert.

Enfin, les chercheurs montrent dans cet article que le bisphénol A agit par un mécanisme non classique et encore inconnu qu’il sera important d’identifier pour mieux comprendre l’action des perturbateurs endocriniens.

Décès de Bernard Gadoua d’Orientations

Wednesday, January 16th, 2013

Commentaires à suivre.

Un gel microbicide français, prometteur contre le VIH

Tuesday, January 1st, 2013

Voix de l’Amérique

La communauté scientifique redouble d’efforts pour élaborer un vaccin contre le virus du SIDA, mais vu les mutations du VIH, il est tout aussi urgent d’explorer d’autres options. D’où l’intérêt suscité par des recherches menées par une équipe française du CEA, de l’Université Paris-Sud et du CNRS. Car elle a développé un gel microbicide pour bloquer l’infection au VIH, qui a pu neutraliser la transmission du virus lors de tests cellulaires in vitro.

L’équipe, dont les travaux ont été publiés dans la revue Plos Pathogens début décembre, a poursuivi ses travaux sur un modèle primate.

Six macaques femelles ont reçu une application du gel. Une heure après, elles ont été exposées à une forte dose de virus et selon les chercheurs, 5 d’entre elles ont été totalement protégées de l’infection virale. Aucune trace de virus n’a été retrouvée chez ces macaques femelles. Les travaux vont se poursuivre.

Pour plus de précisions sur les essais du gel, on suit les explications de Loïc Martin, chercheur au CEA en France.

SIDA: Le tabagisme plus mortel que l’infection à VIH chez les patients atteints

Tuesday, January 1st, 2013

Santelog

Le tabagisme influe plus sur l’espérance de vie des patients atteints par le VIH, que l’infection à VIH elle-même. Ainsi, les patients traités pour une infection à VIH vont perdre en moyenne 16 années de vie s’ils continuent à fumer, conclut cette étude de l’Hôpital Universitaire de Copenhague qui a étudié les causes de décès chez ce groupe de patients. Ces conclusions publiées dans l’édition du 18 décembre de la revue Clinical Infectious Diseases mettent l’accent sur l’importance des efforts de renoncement au tabac et l’intégration des soins de sevrage tabagique chez les patients infectés par le VIH.

L’étude a porté sur près de 3.000 patients infectés par le VIH, traités au Danemark de 1995 à 2010, avec un bon accès aux soins et un accès gratuit aux traitements antirétroviraux. Le Dr Marie Helleberg, de l’Hôpital Universitaire de Copenhague et ses collègues ont estimé chez ces patients l’effet du tabagisme sur la mortalité, leur risque de décès et l’espérance de vie, et le nombre d’années de vie perdues à fumer par rapport aux années perdues à cause du VIH. Les chercheurs ont également comparé la mortalité associée au tabagisme entre les patients atteints du VIH et la population générale.

Chez ce groupe de patients traités pour l’infection à VIH,

  • ·         plus de 60% des décès sont liés au tabagisme, et non pas au VIH, constate le Dr Helleberg.
  • ·         L’espérance de vie estimée diffère de manière significative en fonction du tabagisme : Un patient de 35 ans qui fume a ainsi une espérance de vie de 62,6 ans vs 78,4 ans pour un patient atteint non-fumeur.
  • ·         La perte d’années de vie associée au tabagisme s’avère le double de celle associée au VIH, toujours chez les patients infectés.
  • ·         Ainsi, la surmortalité des patients infectés par le VIH fumeurs, atteint trois fois le niveau de celle des personnes non infectées par le VIH.

 

«Nos résultats soulignent l’importance de conseiller les patients VIH sur le sevrage tabagique ». L’accent mis sur la globalité des soins du VIH, dont le sevrage tabagique est essentiel, selon le Dr Helleberg.

Le VIH s’en prendrait-il à l’Homme depuis plus longtemps que prévu ?

Tuesday, January 1st, 2013

Futura-sciences.com

Alors qu’on estime que le VIH est passé du singe à l’Homme depuis une centaine d’années, une étude laisse entendre que le virus du Sida pourrait nous infecter depuis plus longtemps que ce qui est estimé. Pourquoi ? La réponse se trouve (peut-être) chez les Pygmées.

Avant le VIH, était le VIS, le virus causant le Sida des singes. Car nos plus proches cousins souffrent eux aussi de l’immunodéficience, et ce depuis des dizaines de milliers d’années, à en croire les spécialistes. Chez les singes, la maladie n’est cependant que très rarement mortelle, à la différence de la maladie chez l’Homme.

On suppose que le VIS a muté et est devenu le virus de l’immunodéficience humaine entre 1884 et 1924, soit depuis une centaine d’années environ. Mais tout le monde ne semble pas de cet avis. Alfred Roca, de l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign (États-Unis) pense que le virus a franchi par le passé la barrière des espèces à plusieurs reprises et surtout bien avant les dates avancées.

D’une part, il argue du fait que de précédentes études ont montré que pour que le VIH persiste dans une population humaine, il requiert des densités typiques de celles retrouvées dans les plus grandes villes africaines de l’ère coloniale. Avant le XIXe siècle, impossible pour le virus du Sida de se répandre massivement, mais rien ne l’empêchait d’apparaître sporadiquement.

Des Pygmées au service de la recherche contre le Sida

Alfred Roca explique également qu’avant la médecine moderne et la vaccination, les épidémies, comme ce fut le cas avec la variole, frappaient fréquemment les différentes populations. Or les personnes atteintes du Sida, avec un système immunitaire défaillant, étaient les premières à succomber, ne laissant pas le temps au VIH de se répandre davantage.

Le chercheur et ses collègues ont alors émis une hypothèse : si le virus a franchi à plusieurs reprises la barrière des espèces, alors il est possible que les populations locales présentent des variants génétiques protecteurs.

Le peuple Aka vit en Afrique centrale, sur des territoires de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine. Les traditions orales de ces nomades sont inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Le peuple Aka vit en Afrique centrale, sur des territoires de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine. Les traditions orales de ces nomades sont inscrites au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. © L. Petheram, USAID, Wikipédia, DP

C’est ce qu’ils ont voulu vérifier auprès d’une ethnie pygmée : les Aka. Ceux-ci vivent dans la forêt dense équatoriale, sur le territoire des chimpanzés, dans la région d’Afrique centrale d’où est partie l’épidémie de Sida. Leur génome a été comparé à celui de quatre autres peuples africains qui ne vivent pas au contact des grands singes. Les résultats sont publiés dans la revue BMC Evolutionary Biology.

Des gènes sélectionnés contre le VIH

De précédentes recherches ont identifié 26 régions du génome impliquées dans la résistance au VIH. Les scientifiques ont donc comparé ces gènes avec des régions présentant des traces de sélection. Quand un trait est sélectionné, on observe pour tous les membres d’une même population une perte de diversité génétique dans les régions voisines de ce gène, phénomène qui accroît les différences entre les peuples.

Dans l’ensemble de leur étude, les auteurs ont remarqué à huit reprises une sélection de ces gènes, dont sept pour les seuls Aka. Parmi eux, quatre gènes codant pour des protéines conférant une protection contre l’infection ou ralentissant la progression de la maladie. Cela signifie donc que cette ethnie pygmée présente une immunité naturelle contre le VIH, conclusion donnant du crédit à l’hypothèse de départ.

Le VIH réellement plus ancien ?

Cependant, les auteurs ne sont pas affirmatifs et interprètent leurs résultats avec prudence. Ils confessent que cette sélection pourrait n’être qu’un faux-semblant et avouent qu’il est impossible de s’assurer qu’une exposition ancienne au VIH puisse expliquer cela.

Les scientifiques clament malgré tout que ce genre d’étude est nécessaire. Car si effectivement on découvre un jour que les peuples vivant auprès des chimpanzés contaminés présentent une protection naturelle contre le Sida, alors cela sera l’occasion de trouver de nouveaux gènes de résistance à la maladie. Étudier leur fonctionnement permettrait de mieux cerner les rétrovirus et, pourquoi pas, de développer de nouveaux traitements contre l’infection au VIH.

Le CHUV sait pourquoi le virus du sida ne meurt pas

Tuesday, January 1st, 2013

Une équipe du CHUV a réussi à identifier le type de cellules où se cache le VIH, ouvrant la voie à des thérapies plus ciblées, et potentiellement, à l’éradication complète du virus.

Une image du VIH, vue au travers d'un microscope. Image d'illustration.

Le CHUV a fait une découverte importante dans le domaine de la recherche contre le sida. Le Pr. Giuseppe Pantaleo et le Dr Matthieu Perreau du service d’immunologie et d’allergie ont réussi à identifier le type de cellules où le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) se cache pendant la thérapie antivirale. Leur étude est publiée lundi dans The Journal of Experimental Medicine.

Le VIH peut en effet persister après plusieurs années de thérapie. Pendant la thérapie antivirale, le virus arrive à se cacher du système immunitaire. Il peut ainsi réapparaître une fois le traitement terminé. «Jusqu’à aujourd’hui, on ne savait pas pourquoi le virus revenait», indique le Pr. Giuseppe Pantaleo.

Le VIH cible un type de cellule qui ne se trouve pas dans le sang, mais dans les tissus lymphatiques, comme les ganglions, et s’y installe. «Ces cellules T CD4, appelées cellules T folliculaires (Tfh), représentent environ 2% des lymphocytes T CD4 résidant dans les tissus lymphatiques. Les cellules Tfh servent de réservoir au VIH, à la production et à la réplication du virus», explique le Pr. Pantaleo.

« L’identification de cette nouvelle population de cellules ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à détruire de façon sélective les cellules infectées par le virus », ajoute-t-il. « L’élimination de ces cellules infectées représente une stratégie thérapeutique essentielle pour obtenir une ‹cure fonctionnelle›, c’est-à-dire le contrôle de la réplication du VIH sans l’aide de traitements antiviraux, menant potentiellement à l’élimination complète du virus», selon le Pr. Pantaleo.

«Guérir» son homosexualité pour 12 000 $

Tuesday, January 1st, 2013

La Presse

Peut-on «guérir» l’homosexualité? Des psychologues et des thérapeutes du Québec et d’ailleurs soutiennent que oui. Ils proposent de «réorienter» des personnes qui vivent difficilement leur homosexualité. Thérapies en tête-à-tête, par Skype, par téléphone ou par l’entremise de Jésus: tous les moyens sont bons pour essayer de changer l’orientation sexuelle d’un patient. Certains suggèrent des séances d’une heure par semaine pendant deux ans… pour un coût total de 12 000 $.

La première consultation a lieu en périphérie d’Ottawa, dans une rue déserte. Viviane Castilloux, psychothérapeute pour l’organisation Thérapie chrétienne Outaouais, accueille dans le sous-sol de sa maison des hommes et des femmes aux prises avec un problème d’identité sexuelle. Sa spécialité: les thérapies de réorientation.

«La parole de Dieu est claire: l’homosexualité est une tentation et ce n’est pas quelque chose qu’Il encourage, dit-elle d’emblée avec assurance. Si tu veux t’en aller dans l’homosexualité et décider d’être bien là-dedans, je te respecte, mais c’est là que je ne serais plus compétente. Ma compétence est dans le sens inverse.»

Assise confortablement, Viviane Castilloux, membre de l’Association ontarienne des consultants, conseillers, psychométriciens et psychothérapeutes, explique que l’attirance pour les personnes du même sexe n’est qu’une «tentation» parmi tant d’autres. La mission de chaque individu sur Terre est donc de vaincre la sienne.

«Tu es né dans le péché, dans le mal du monde, poursuit-elle. Jésus-Christ est là et il te dit: “Rapproche-toi de moi et je vais te donner la chance de combattre ça.”»

Des consultations de ce genre, appelées «thérapies réparatrices» dans le jargon médical, sont pratiquées depuis plus d’un demi-siècle. Surtout répandues aux États-Unis, elles ont pour objectif de réduire les attirances homosexuelles d’un patient tout en misant sur son potentiel hétérosexuel. Souvent lié aux milieux évangélistes, ce traitement suscite un véritable tollé chez nos voisins du Sud. Le 1er janvier 2013, la Californie deviendra d’ailleurs le premier État américain à interdire les thérapies de réorientation sexuelle pour les moins de 18 ans.

Si Thérapie chrétienne Outaouais, qui compte dans ses rangs au moins trois thérapeutes québécois et ontariens licenciés, s’adresse exclusivement à la population chrétienne, Jonah International prête main-forte aux juifs homosexuels du monde entier depuis 1999. Avec un réseau d’intervenants en santé mentale qui travaillent principalement aux États-Unis, le codirecteur de l’association, Arthur Goldberg, vend des thérapies par webcaméra, à l’aide du logiciel Skype.

Après une brève conversation téléphonique avec le responsable de Jonah, il appert que David Pickup, thérapeute familial habitant à Los Angeles, et Aryeh Dudovitz, rabbin de Chicago, pourront amorcer un traitement dans les jours suivants.

«Habituellement, la raison pour laquelle les hommes ressentent des sentiments homosexuels est qu’ils pensent ne pas avoir eu assez de proximité avec la gent masculine, le plus souvent pendant l’enfance, mais aussi au cours de leur vie adulte», explique David Pickup, en thérapie avec La Presse.

Pour M. Pickup, qui dit être lui-même venu à bout de telles attirances, l’homosexualité n’est pas une maladie; elle est plutôt provoquée par des souvenirs et des traumatismes douloureux refoulés. L’absence d’une figure paternelle dans la vie d’un garçon en est souvent l’origine, ajoute-t-il.

Mais rien n’est insurmontable. Selon M. Pickup, une heure de thérapie par semaine pendant deux ans – au coût de 120$ la séance – et une volonté d’acier mèneront tout client au succès. Toutefois, comme les rencontres se déroulent à distance et dépendent d’outils technologiques, le patient «doit reconnaître que les consultations par téléphone et télévidéo peuvent ne pas s’avérer aussi efficaces que des séances face à face», comme l’indique le Dr Pickup dans son formulaire de consentement.

Aryeh Dudovitz tient le même discours. Même s’il n’est pas psychologue, son approche est tout aussi efficace, promet le rabbin âgé de 47 ans. Puisque «les contraires s’attirent», un homosexuel doit passer plus de temps avec d’autres hommes afin d’être tenté par le sexe opposé. De plus, le concept d’homosexualité n’existe pas, assure M. Dudovitz en thérapie. «Si tu n’en fais pas ton identité, ça ne te définit pas. Est-ce que tu es un homosexuel? Est-ce ton identité? Ou bien ton identité primaire, c’est d’être un homme?»

Et au Québec?

Plus près de chez nous, à Montréal, l’auteur et ex-journaliste Michel Lizotte est à la tête du groupe Ta Vie Ton Choix (TVTC). La Presse a tenté d’infiltrer l’organisme, qui propose des thérapies de réorientation aux adultes, aux adolescents et même aux enfants. M. Lizotte fait toutefois preuve d’une méfiance à toute épreuve. En effet, avant d’accepter tout client, le fondateur de TVTC prend le temps de vérifier rigoureusement le passé personnel et professionnel de l’individu, afin de s’assurer de la sincérité de ses démarches.

Nous avons tout de même réussi à mettre la main sur le détail des services offerts par le regroupement. Ce prospectus informatif, envoyé par courrier aux clients potentiels, est surnommé le «kit de préparation».

«Si, dans le passé, tes recherches t’ont conduit vers des thérapeutes ne cherchant qu’à te convaincre que tu es une personne homosexuelle, que tu es né ainsi et que rien au monde ne changera cela, ton cauchemar est terminé», lit-on. Les psychologues de TVTC permettent aux Québécois homosexuels de retrouver «le chemin de la tranquillité d’esprit et la paix du coeur». Le hic? Les thérapies réparatrices ne sont pas infaillibles, prévient TVTC. Le taux de succès est chiffré à 40%.

Avant la publication de cet article, La Presse a appelé Michel Lizotte afin de lui offrir un droit de parole. Il a aussitôt mis fin à la conversation. «Regardez, monsieur, on s’est parlé, vous avez été un menteur. Je n’ai plus le goût de vous dire un mot. Au revoir», a-t-il dit avant de raccrocher.

Viviane Castilloux, psychothérapeute pour Thérapie chrétienne Outaouais, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Homosexualité: un traitement légal, mais pas éthique

Tuesday, January 1st, 2013

La Presse

Y a-t-il une explication biologique à l’homosexualité? Aujourd’hui encore, les experts sont divisés sur la question.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelle que soit la réponse, le groupe Ta Vie Ton Choix (TVTC) croit qu’il est possible de faire s’épanouir le potentiel hétérosexuel d’un individu. Plus de 20 études ont été menées depuis 40 ans, clame la direction de l’organisme.

La plus célèbre de ces études a été publiée en 2003 dans la revue scientifique Archives of Sexual Behavior. L’Américain Dr Robert L. Spitzer a interviewé 143 hommes et 57 femmes qui avaient déjà eu des comportements homosexuels. Du lot, 19% ont déclaré un changement «complet», sans aucun désir ou fantasme persistant pour les personnes de même sexe, et 60% ont affirmé avoir rarement des pensées homosexuelles au cours de relations hétérosexuelles.

Le président de Gai Écoute, lui, estime qu’aucune des études n’est fiable. «Michel Lizotte cite des études américaines, mais sur l’internet, on trouve n’importe quoi», tonne Laurent McCutcheon, qui a rencontré M. Lizotte à plusieurs reprises.

Lorsqu’on parle d’homosexualité, ce qui est certain, c’est que des facteurs biologiques sont en jeu, estime le Dr Richard Montoro, de la Clinique d’orientation sexuelle de l’Université McGill: «Dans la nature, il y a toutes sortes de diversité. On n’est pas ou bien blond ou bien brun, et il y a toutes sortes de couleurs pour les cheveux, les yeux, etc.»

La question de savoir si l’homosexualité est une maladie mentale s’est posée pendant de nombreuses années, mais cette théorie est aujourd’hui rejetée, notamment par l’Organisation mondiale de la santé et le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-IV). La Société canadienne de psychologie et son équivalent américain ont maintes fois exprimé leur opposition aux thérapies dites réparatrices.

«La recherche démontre d’ailleurs que les interventions pour changer l’orientation sexuelle ont un impact négatif, ajoute M. Montoro. Les personnes ont des taux de dépression et d’anxiété plus élevés qu’avant le début du traitement.»

Aucune loi n’encadre ce genre de thérapie. C’est aux associations et aux ordres professionnels de démasquer les fautifs. Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), est catégorique: ces thérapies sont injustifiables et non éthiques. Aucun professionnel de la santé ne peut prétendre que des théories scientifiques appuient la réorientation sexuelle.

«Si un de nos membres promettait à un client un traitement pour une chose qui n’est pas documentée, on irait enquêter et cette personne aurait à rendre des comptes, martèle Mme Charest. C’est la raison pour laquelle on a des ordres professionnels: pour protéger le public.»

Les psychologues peuvent avoir les mêmes préjugés que le reste de la société, dit-elle. Par contre, ils ont le devoir d’intervenir dans les règles de l’art. «Quand on est un professionnel, on n’est pas là pour l’exercice de nos croyances, on est là pour l’exercice de nos compétences.»

Et quand on mélange les religions traditionnelles à la psychologie, il faut s’attendre à un cocktail explosif, avertit la présidente de l’OPQ. «Ça donne l’illusion que le thérapeute est Dieu, qu’il parle au nom d’une puissance. Il n’a pas le pouvoir d’interpréter les codes religieux. Ce n’est pas ça qu’on a appris à l’université.»

L’homosexualité perçue de manière positive par 90% des Français

Tuesday, January 1st, 2013

Le Point

L’homosexualité est perçue de manière positive par 90% des Français, selon un sondage Ifop publié vendredi à la veille d’un week-end de mobilisation des partisans du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe.

Selon ce sondage commandé par l’association LGBT d’HEC “In and Outside”, 90% des personnes interrogées estiment qu’il s’agit d’une manière comme une autre de vivre sa sexualité.

A titre de comparaison, ils étaient 54% en 1986 et 67% en 1996 à partager cette opinion. A l’inverse, ils sont 7% à considérer l’homosexualité comme une perversion sexuelle que l’on doit combattre (contre 16% en 1986 et 15% en 1996) et 3% comme une maladie que l’on doit guérir (contre 25% et 16%).

Le sondage a été réalisé du 11 au 13 décembre en ligne auprès d’un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Certaines femelles préfèrent les poissons males homosexuels.

Tuesday, January 1st, 2013

Sur-la-toile.com

Dans le monde animal, en général, les femelles préfèrent les mâles aux attributs les plus masculins possible. Ce principe peut aller assez loin puisque chez les animaux où les mâles sont en rude compétition, une femelle préférera convoler avec un mâle qui a déjà gagné ses galons avec une autre femelle. De par sa première expérience, l’animal a déjà démontré sa forte masculinité.

Mais bon, tout n’est pas si simple. Il semblerait bien que chez certains types de poissons, les femelles préfèrent les poissons qui sont déjà sortis avec… d’autres mâles ! Cette découverte étonnante est due à une étude effectuée avec le poisson des eaux tropicales : le molly taupe (Poecilia mexicana).

Certains mâles molly taupe ne se sentent pas assez masculins, c’est-à-dire qu’ils ont un corps un peu plus frêle que la moyenne, avec des couleurs moins pimpantes. Ces mâles se tournent vers une tactique surprise. Ils commencent par aller batifoler avec d’autres mâles. Ce comportement homosexuel est observé par les femelles qui, du coup, sont impressionnées. Ces petits mâles sans intérêt ne deviennent finalement pas si nuls. Les femelles leur tournent autour et veulent les connaître.

Finalement, pour préserver ses gènes le mâle molly taupe est prêt à consentir quelques relations homosexuelles.

La thérapie de conversion des homosexuels maintenue en Californie

Tuesday, January 1st, 2013

Reuters

SAN FRANCISCO, 22 décembre (Reuters) – Une loi californienne interdisant des thérapies controversées visant à changer l’orientation sexuelle des jeunes homosexuels a été suspendue vendredi par une cour d’appel américaine le temps qu’une décision soit prise concernant sa constitutionnalité.

La cour d’appel du 9ème circuit, à San Francisco, a accepté l’appel déposé par des associations hostiles à l’interdiction de ces thérapies et a décidé de suspendre l’entrée en vigueur de la loi.

Le gouverneur de Californie, le démocrate Jerry Brown, avait signé en septembre cette loi qui devait entrer en vigueur le 1er janvier prochain. La Californie serait devenue le premier Etat des Etats-Unis à se doter d’une telle législation.

La loi constitue une victoire pour les associations de défense des droits des homosexuels qui dénoncent des thérapies non-scientifiques dépourvues de fondement scientifique ou médical et susceptibles de conduire les jeunes concernés à la dépression ou au suicide. (Dan Levine, Marine Pennetier pour le service français)

Les Homosexuels exclus du don de sang

Tuesday, January 1st, 2013

ANE.com

La ministre de la santé Marisol Touraine vient de confirmer l’interdiction du don de sang par les homosexuels.

Elle déclare à cet effet : « Je ne peux lever l’interdiction qui existe que si on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas davantage de risques pour ceux qui seront transfusés. Aujourd’hui, je ne peux pas lever cette interdiction ».

Pour rappel, en juin dernier, Marisol Touraine déclarait que le don de sang par les hommes homosexuels ne serait prochainement plus interdit en France. Avec cette confirmation d’interdiction, la situation française restera donc inchangée.

 

Les Homosexuels exclus du don de sang

Pour l’Etablissement français du sang qui organise la collecte, on avance des arguments chiffrés. Explications : pendant les 12 jours qui suivent une infection par le VIH, aucun test ne permet de le détecter, c’est ce qu’on appelle la fenêtre silencieuse. Il faut donc tenter d’écarter du don du sang les personnes qui pourraient avoir été contaminées à leur insu et se trouver dans cette fenêtre silencieuse.

Aussi, ce risque est 200 fois plus élevé parmi les homosexuels masculins que parmi les hétérosexuels, comme l’explique Bruno Spire, le président de l’association, Aides : « Le risque résiduel de transmettre le VIH chez une personne ayant un test négatif, indiquait-il en janvier dernier, reste plus élevé dans la population homosexuelle masculine”. Pour lui, le “don de sang n’est pas fait pour démontrer l’égalité des droits ».

Une interdiction contre-productive !

Selon l’Institut de veille sanitaire, la moitié des 31 donneurs trouvés positifs au VIH entre 2006 et 2008 ont été contaminés par des rapports sexuels entre hommes. Difficile d’estimer dans quelle proportion mais la mesure actuelle d’exclusion permanente est visiblement détournée. La volonté de lutter contre une mesure jugée discriminante pour les homosexuels est l’une des motivations avancées par ces donneurs homos.

En attendant, la décison de Marisol Tournaine commence à alimenter la polémique dans la majorité présidentielle. Dans un communiqué, le député écologiste Serge Coronado et Pierre Serne, membrte d’Europe Ecologie les Verts, réaggissent. “Alors même que le gouvernement avance vers l’égalité des droits avec l’ouverture du mariage pour tous les couples, c’est une véritable discrimination d’Etat que vient d’entériner la ministre de la Santé. Ils rajoutent “Triste jour pour les hommes homosexuels, mais bien pire encore pour les malades…”, peut on lire dans un communiqué de  presse.