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VIH et GELS VIRUCIDES

Saturday, June 30th, 2012

C’est un appel et une aide que souhaite apporter, aux laboratoires, cette nouvelle rubrique web du site de la US Food and Drug Administration (FDA), qui rassemble sur une seule page, un grand nombre d’informations régle- mentaires, sur le développement des microbicides pour la prévention de l’infection au VIH. Destinée également aux chercheurs et aux professionnels de santé impliqués, cette rubrique, après les récentes avancées sur la prophylaxie pré-exposition (PrEP), marque une nouvelle étape vers une stratégie de prévention combinée.

Ces gels microbicides, rappelle la FDA, sont appliqués aux organes génitaux ou sur la muqueuse rectale pour la pré- vention du VIH. Ils agissent en bloquant l’infection à VIH « à l’entrée », directement au niveau de la muqueuse par la livraison locale de médicament antirétroviral (ARV) à concentration élevée. Ces microbicides sont conçus et testés pour aider à prévenir ou à réduire la transmission sexuelle du VIH mais aussi d’autres infections sexuellement trans- missibles.

Le gel Ténofovir prévient 40% des infections (vaginales) au VIH : Le gel de ténofovir a été approuvé par la FDA sur la base des données existantes sur le ténofovir par voie orale pour le traitement du VIH, d’études sur l’animal qui mon- trent que le gel de ténofovir par voie topique peut prévenir transmission vaginale du SIV et sur les données de l’essai historique Caprisa (2010) qui montre que le gel Tenofovir prévient 40% des infections au VIH. Ce microbicide vaginal efficace permet d’apporter aux femmes qui ont des difficul- tés à persuader leurs partenaires sexuels à utiliser le pré- servatif, une autre option de prévention contre le VIH.

Et les rapports sexuels anaux non protégés ? Aux Etats- Unis comme dans de nombreux pays riches, une grande proportion des nouveaux cas d’infection touche les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Or la majorité des recherches sur les microbicides a porté sur des produits de prévention du VIH lors de rapports sexuels vaginaux, alors que le risque d’infection lié aux rapports sexuels anaux non protégés pourrait être au moins 20 fois plus important.

Car la muqueuse rectale ne comprend qu’une épaisseur de cellules alors que le vagin en comporte de multiples cou- ches. L’étude de février 2011 (RMP-02/MTN-006), menée à l’UCLA et à l’Université de Pittsburgh a montré que le gel de ténofovir pourrait aussi contribuer à réduire le risque du VIH lié aux pratiques sexuelles anales, mais la formulation actuelle n’est pas adaptée à cet usage. Il reste donc à déve- lopper de nouveaux gels et plusieurs développements sont en cours.

La nouvelle rubrique web propose donc: Des perspectives de régle- mentation pour le dévelop-

pement de microbicides; Des données sur les cibles particulières visées dans le développement des microbi- cides;
Des publications d’études scientifiques avec participa- tion de la FDA et des trans- criptions de réunions des comités de l’Agence améri- caine sur les microbicides antiviraux;
Des liens vers les lignes directrices du CDER (Cen- ter for Drug Evaluation and Research) pour le dévelop- pement de nouveaux médi- caments;
Alors qu’un comité de la FDA vient de donner un avis positif sur un premier ARV (Truvada) dans le cadre de la PrEP, cette nouvelle rubrique sur les microbici- des vient s’inscrire dans le cadre d’une stratégie dite de prévention combinée, et vient encourager les labora- toires à développer de nou- veaux produits et à aborder la FDA avec les questions spécifiques à leurs produits.

https://www.fda.gov/Drugs/ DevelopmentApproval- Process/HowDrugsare- DevelopedandApproved/ ApprovalApplications/ InvestigationalNewDru- gINDApplication/Over- view/ucm077763. htm?source=govdelivery

Anti-H.I.V. Trial in Africa Canceled Over Failure to Prevent Infection

Saturday, November 26th, 2011

New York Times

A new trial of a microbicide gel to protect women from infection with H.I.V.was canceled Friday after researchers reported that it was not working.

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  • Health Guide: AIDS

The news was a major disappointment for AIDS research. It was not clear why the gel did not work in this trial, since it had seemed to work surprisingly well in a previous one.

Finding a vaginal gel that protects women against the virus that causes AIDS but still allows them to get pregnant has long been sought by AIDS researchers, because it can be used secretly by women who fear being refused or even beaten if they ask their sexual partner to use a condom.

The first trial, reported in South Africa in the summer of 2010, found that a vaginal gel containing the drug tenofovir protected 39 percent of the women who used it, and that those who used it most regularly reduced their chances of infection by 54 percent.

It was hoped that the new trial, nicknamed Voice (for Vaginal and Oral Interventions to Control the Epidemic), would confirm that earlier trial, called Caprisa after the clinic in Durban that ran it.

The Voice trial, which began in 2009, enrolled more than 5,000 women in South Africa, Uganda and Zimbabwe. It was divided into three experiments, or arms, comparing three different products against a placebo — the gel, a tenofovir pill or a Truvada pill (tenofovir and a booster drug).

The trial of the tenofovir pill was canceled in September because it, too, did not appear to be working.

But because part of the study is still continuing, all the collected data — meaning, in particular, who was on the gel and who was on the placebo — cannot be “unblinded” yet, so the researchers cannot try to figure out why it did not work.

“Even when we have more information available to us, understanding why our results differed from the Caprisa results may not be clear,” said Sharon L. Hillier, a lead researcher for the Microbicide Trials Network, which is based at the University of Pittsburgh medical school and oversees many trials.

She said was “surprised and disappointed” by the cancellation.

In a statement, she and Dr. Ian McGowan, another researcher for the network, speculated that the problem might have been that too few women used the gel regularly, that the dosing schedule was wrong, or that it somehow caused inflammation that led to easier entry by the virus. But, Dr. Hillier added, it was unlikely that they would be able to assess that until later next year.

Ethics of modern clinical trials require that at various midway points, enough data be revealed to a panel of outside experts so they can assess whether the intervention being tested is safe for the participants and whether it is working.

In this case, 6 percent of women using the tenofovir gel and 6 percent of those using the placebo had become infected by the time the outside panel looked at the data. It was found to be safe but not effective, which ethically requires the cancellation of the trial to keep any more women from becoming infected.

The trial is expected to go on until mid-2012 and the data are to be released in early 2013. Other trials of gels at different formulations and dosing are planned or under way.

Sida: arrêt d’un essai clinique avec un gel microbicide car inefficace

Saturday, November 26th, 2011

Google.com
WASHINGTON — Un nouvel essai clinique mené dans trois pays africains avec un gel microbicide vaginal destiné à prévenir une infection par le virus du Sida (VIH) a été arrêté faute d’efficacité, a annoncé vendredi l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

Cet échec, dont les causes n’ont pas été éclaircies, est jugé “très décevant et surprenant” par les chercheurs dans la mesure où une étude clinique précédente avec ce même gel microbicide à base de Tenofovir (1%), un antirétroviral, avait donné des résultats encourageants.

Cette étude baptisée Caprisa, dont les résultats avaient été annoncés en juillet 2010, montrait en effet que ce gel vaginal protégeait 39% des femmes qui l’appliquaient avant un rapport sexuel. Chez celles l’utilisant le plus régulièrement, le risque d’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) était réduit de 54%.

Les infectiologues espéraient de ce fait que le nouvel essai clinique baptisé VOICE (Vaginal and Oral Interventions to Control the Epidemic), aurait confirmé les résultats de Caprisa.

Mais il a montré dans cette évaluation intermédiaire que 6% des participantes utilisant le gel au Tenofovir ainsi que 6% de celles prenant un placebo avaient été infectées avec le VIH, soit aucune différence entre les deux groupes.

L’essai clinique VOICE avait commencé en 2009, enrôlant plus de 5.000 femmes en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe et devait se poursuivre jusqu’à la mi 2012 avec les résultats publiés début 2013.

Cette recherche a été divisée en trois études distinctes testant en comparaison avec un placebo le gel avec 1% de Tenofovir, des comprimés à base de cet antirétroviral et d’autres avec du Truvada, une combinaison de Tenofovir avec un autre traitement antiviral.

L’étude avec le Tenofovir sous forme de comprimé pris oralement a déjà été arrêtée en septembre également en raison de son manque d’efficacité.

Puisqu’un des trois essais cliniques, celui avec le Truvada, se poursuit, les chercheurs chargés de ces études n’ont pas encore fini de collecter toutes les données permettant de déterminer notamment qui chez les participantes utilisaient le gel microbicide et celles prenant un placebo.

De ce fait, les médecins chargés de ces essais cliniques ne sont pas encore en mesure de déterminer les causes de cet échec.

“Mais même quand nous disposerons de plus de données, les raisons pour lesquelles les résultats de ce dernier essai clinique avec le gel vaginal microbicide diffèrent de ceux de l’étude Caprisa, pourraient de pas être très claires”, souligne, dans un communiqué, le Docteur Sharon Hillier, de la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie, est).

Elle est la principale chercheuse du “réseau des essais cliniques de microbicides” qui supervise un grand nombre de ces études.

Cependant le Docteur Hillier relève que de nombreux facteurs pourraient expliquer l’échec de l’essai clinique VOICE avec le Tenofovir sous forme de comprimé et dans un gel vaginal.

Ainsi, il est possible que trop peu de femmes aient utilisé le gel régulièrement ou que ce gel ait pu provoquer une inflammation vaginale propice à l’infection par le VIH, spéculent ces chercheurs.

Cet essai clinique a été financé par le NIAID, partie des Instituts nationaux américains de la santé (NIH)

Le nouveau gel anti-sida peut-il être efficace?

Thursday, December 4th, 2008

Un gel à appliquer au quotidien sur les muqueuses, comme on prendrait la pilule, pour se protéger du sida. Cette découverte de chercheurs de l’Université de Genève et de la Fondation Mintaka pourrait révolutionner la lutte contre le virus. Les scientifiques prévoient de tester leur produit dès 2010. Quel espoir peut-on mettre dans cette avancée?

Cette découverte est présentée comme un grand pas dans la lutte contre le sida…
Tout à fait. On considère que le préservatif risque de lâcher dans environ 5% des cas. En théorie, son efficacité est donc très bonne. Mais dans la pratique, si on l’utilise uniquement une fois sur deux, les résultats sont moins réjouissants.
Les statistiques montrent que les nouvelles infections sont en hausse chez les hommes. Pourraient-ils aussi utiliser un tel produit?
Oui, ce produit pourrait aussi être utilisé dans les relations anales.
Un tel gel pourrait-il être aussi efficace que le préservatif?
Tant qu’on reste au conditionnel, tout est possible! Mais il faut le prouver. La première étape était de démontrer son efficacité chez le singe.
Combien?
Selon notre expérience, entre cinq et dix ans jusqu’à la mise sur le marché.
Cette découverte représente-t-elle le grand espoir de la recherche contre le sida?
Pour ce gel, les scientifiques utilisent des microbicides. Cette approche est étudiée depuis au moins quinze ans et c’est aujourd’hui une priorité de la lutte contre le sida. Mais d’autres substances sont testées. Par exemple, des recherches sont menées sur la possibilité d’utiliser des médicaments anti-VIH au niveau local. Par le passé, certains espoirs ont été douchés. Nous pensions par exemple pouvoir utiliser des spermicides pour lutter contre le VIH.
Or, nous avons finalement réalisé que cette substance, en irritant et en provoquant des inflammations, favorise au contraire le virus. Ce piège n’a été découvert qu’en essayant le produit, et nous ne sommes pas à l’abri de tels accrocs. Mais les nouvelles substances semblent plus efficaces contre le VIH et nous avons donc bon espoir.