Éditorial
Tout le monde doit évidemment se souvenir de Stéphanie Parent, cette jeune fille de Sherbrooke qui s’est retrouvée coincée dans la neige pendant 3 jours au Nouveau-Brunswick en voulant se rendre à son stage de médecine à l’hôpital de Bathurst. Depuis son retour à la maison, les médias ne parlent que de cette affaire et traitent la nouvelle comme un exemple de survie, une force morale incroyable et d’intelligence de la survie en forêt sans se questionner sur les faits exacts menant aux circonstances de ce que Madame Parent prétend être un accident de GPS.
Je ne suis pas le seul à me poser de très sérieuses questions sur l’histoire relatée en conférence de presse par la jeune fille et ses parents. Avant de vous parler des questions qui m’agacent au plus haut point dans cette “aventure”, je me dois immédiatement de dire que je n’ai aucun doute sur l’attitude ou les déclarations du père ou de la mère. À mon avis, tout cela est au-dessus d’eux et ils ne font que réagir évidemment au retour d’une fille qu’ils pensaient peut-être morte et en cela, personne ne peut prêter la moindre intention négative à la famille.
Et autre chose tant qu’à y être: Si je fais état de mes observations aujourd’hui c’est parce que les conférences de presse se succèdent et que la famille de même que Stéphanie Parent nous donnent beaucoup d’informations, je ne fais donc que répondre aux informations données publiquement.
C’est moins mon opinion quant à Stéphanie Parent qui soulève chez moi de très sérieuses questions qui ne sont qu’hypothétiques pour le moment mais qui devraient en toute logique être vérifiées par les autorités car après avoir tout entendu et tout écouté, et après avoir analysé les faits dans leur ensemble, j’ai l’étrange sentiment d’être devant le cas d’une personne qui a soit été négligente au point de se mettre les pied dans les plats par sa propre turpitude et comme future médecin je ne voudrais pas d’elle à mon chevet ou soit devant une fabrication totale pour cacher autre chose, mais quoi?
Stéphanie Parent partait donc de la ville de Sherbrooke dans le sud-est du Québec pour se rendre à Bathurst au Nouveau-Brunswick, environ 750 km plus loin. En se fiant à son GPS, qui repose sa technologie sur Google Map copmme tous les GPS en passant, elle ne pouvait passer que par un seul chemin et il est très simple, voir la carte plus bas.
Trajet Sherbrooke-Bathurst
Rien de plus simple. En déclarant que le GPS avait mal fonctionné et qu’il avait indiqué le chemin de Miramichi, c’est-à-dire une centaire de km plus loin que Bathurst, elle ne pouvait visuellement pas manquer Bathurst puisqu’elle passait par sa destination ou presque pour se rendre là où elle prétend s’être rendue.
Un GPS qui rate sa cible devient très emmerdant. Si vous en avez un vous comprendrez car à toutes les 30 secondes il émet un messgae d’erreur et demande de recalculer la destination. Elle se serait donc rendue à 100-150 km plus loin sans que le GPS n’indique un seul message d’erreur? Et si elle avait fait l’erreur de mettre la ville de Miramichi à la place de Bathurst est-ce que l’erreur serait d’elle? Car il y a toute une similitude entre M-I-R-A-M-I-C-H-I et B-A-T-H-U-R-S-T.. Comment entrer par erreur un tel mot?
Ensuit elle déclare, au début, que son cellulaire ne fonctionnait pas et qu’il ne recevait pas de signal. Elle accuse donc la compagnie Rogers, son fournisseur de service, de ne pas avoir été adéquat dans une région du Canada. Or, après vérification, la région complète où elle déclare s’être perdue est couverte par Rogers comme le démontre la carte des régions de service cellulaire de Rogers. Bathurst ET Miramichi, et même entre les deux…
Couverture de Rogers au Nouveau-Brunswick
Vous constaterez donc que toute la zone entre Bathurst et Miramichi est couverte et de façon parfaite. Comment expliquer alors que son cellualire ne fonctionne pas? Le second jour, elle nous livre une nouvelle explication, selon ses dires, elle avait fermer son cellulaire pour économiser les batteries. Vous connaissez beaucoup de gens vous qui ferment leur cellulaire pour économiser leurs batteries QUAND ILS SONT EN DÉTRESSE? Moi pas.
Elle déclare que le chemin emprunté était enneigé et qu’elle était à quelques kilomètres de la route principale, prise dans un tas de neige. Il s’agit ici de la déclaration qui me préoccupe le plus et qui me semble le plus invraissemblable. La route étant enneigée, elle ne serait donc pas entretenue par la voirie, il était très facile de le voir. Une fois enneigée, elle pouvait encore essayer de marcher mais voilà une nouvelle déclaration de Stéphanie Parent: Elle prévoyait rester là 6 semaines le temps d’atendre la fonte des neiges et à ce moment-là tenter de trouver du secours. Qui dans un état d’esprit normal, lorsqu’il est empêtré dans la neige songe à y rester 6 semaines?
Elle déclare aussi ne pas avoir été informé des recherches faites pour la retrouver, affirmant qu’elle tenait sa radio d’auto fermée pour économiser les batteries. Encore une fois, vous connaissez quelqu’un qui, dans un état d’esprit normal fermerait tout contact avec l’extérieur et se priverait de suivre l’état des recherches sur elle alors qu’on sait tous qu’une radio d’auto allumée en permanence ne viderait pas une batterie avant plusieurs jours.
Toute cette affaire, incluant l’absence des policiers à la conférence de presse alors qu’ils sont toujours les premiers à vouloir montrer leurs moustaches, met en évidence de sérieuses questions sur les motifs derrière ce qui nous est présenté comme un cas fortuit et accidentel alors qu’il pourrait aussi s’agir, selon les inéquations publiées et déclarées, d’une toute autre affaire.
1- Il se pourrait, je n’en sais rien par contre, qu’il s’agisse d’un cas de personne souhaitant attirer l’attention des médias dans le but de chercher une sympathie ou pour mettre en place les conditions d’un livre sur le drame ou d’un film, les québécois sont friands des drames, qu’ils soient vrais ou fictifs…
2- Il existe une maladie de la personalité qui fait que des gens comme ça, pour rien, décident de disparaitre pour qu’on les cherche. C’est dans la même catégorie que les suicides et les appels à l’aide en psychiatrie…
3-Il est aussi possible que Stéphanie Parent se soit rendue ailleurs pour faire autre chose qu’elle souhaitait cacher à ses parents et que de simuler une disparition lui permette d’expliquer son absence pour quelques jours. Les faux enlêvements sont fréquents aussi pour les mêmes raisons? Est-ce qu’elle a fait la connaissance d’un mec et qu’elle voulait aller s’amuser sans le dire à ses parents?
4- Il est aussi possible que Stéphanie Parent ait un jugement amoindri et qu’elle soit tout naturellement un peu légère au niveau de l’intellect, ce qui semble impossible vu ses études en médcine…
5- Enfin, il est possible aussi que toute l’affaire soit vraie.
Est-ce que la GRC ou les policiers locaux ouvriront une enquête pour examiner les registres du cellulaire pour voir s’il a fonctionné, quand et pour faire quoi? Est-ce que le kilométrage de l’auto correspond exactement à sa version des distances parcourues? Est-ce que le GPS peut être expertisé pour voir s’il fera la même erreur deux fois?
Il me semble que ces précautions s’imposent puisque tout cela aura causé des frais en argent et en temps pour les policiers et aussi parce que j’ai l’étrange sentiment qu’un livre devrait suivre, un film peut-être…?
