Archive for September, 2009

Gérald Tremblay et la valse des postes de police

Saturday, September 26th, 2009

Un maire impuissant, corrompu et faible ça fait des conneries et ce sont les contribuables qui paient pour ces idioties commises en leur nom. À Montréal, nous avons notre maire faible et impuissant, Gérald Tremblay et discrètement, sans que personne ne dise mot, voilà qu’il commet encore une fois des actes ridicules qui ont non seulement des conséquences graves financièrement, ils insécurisent l’ensemble de la communauté.

Exemple, le service de police dans Rosemont et ses déménagements qui se suivent à un rythme ridicule. Le poste de police 44, qui siégeait il y a environ 10 ans sur la rue Molson coin Masson a été déménagé à grands frais vers un nouveau poste de quartier sur St-Joseph, face à l’épicerie Métro, vers la 16ème avenue. À peine rodé, le nouveau complexe policier, tout neuf et ayant coûté une fortune aux contribuables a été déménagé en 2008 dans un nouveau bâtiment, encore une fois construit à grands frais et financé par les contribuables sur Beaubien, coin 23ème avenue.

Voilà que ce nouveau poste flambant neuf vient d’être fermé cette semaine et une affiche sur la porte indique que les braves policiers sont redéménagés… sur Molson, oui exactement là où ils étaient avant tous ces mouvements et ces constructions qui sont maintenant abandonnées alors qu’elles sont neuves, et des millions de dollars plus tard. Des millions pour rien, enfermez le maire et vite, il est devenu fou! Demandez maintenant à un rosemontois de dire où est son poste de police local, personne ne saura quoi répondre.

À quand une commission d’enquête sur les magouilles et la corruption à la mairie de Montréal? Si le Maire devait payer pour ces constructions neuves inutilisées, il serait probablement le premier à dire NON! Il faut en parler, le dénoncer publiquement. Dernier argument, si le budget de construction de ces bâtiments avait été économisé par la ville, nous aurions un compte de taxes 20% plus bas dans Rosemont, parce que dillapider les fonds du public, c’est exactement ce qu’à fait le Maire avec les déménagements et contructions de nouveaux postes de police, pour rien, mais c’est nous qui payons, tous les jours, pour les décisions de Gérald Tremblay.

Allez voter le 1er novembre 2009!

Gérald Tremblay viole la loi pour se publiciser

Saturday, September 26th, 2009

Il n’y a rien à l’épreuve du maire de Montréal Gérald Tremblay, qui se présente aux élections de novembre 2009 pour un 3ème mandat et qui croule sous les scandales de corruption, de fraude et j’en passe…

À Montréal, le règlement municipal prévoit des amendes pour ceux qui ne respectent pas les boites aux lettres des citoyens et qui y mettent de la publicité non désirée. À GGTV, deux étiquettes très visibles interdisent l’utilisation de notre boite aux lettres pour de la publicité ou de la sollicitation.

Avec Gérald Tremblay, au diable les règles, les lois et la qualité de vie des montréalais, quand il décide d’entrer cehz vous, il est prêt à le faire de force pour vous gaver de ses dépliants. C’est ce qui est arrivé hier le 25 septembre alors que nous retrouvions un dépliant du candidat Tremblay dans notre boite, malgré les étiquettes et avis qui ornent cette boite.

Sur ce dépliant, qui présente Gérald Tremblay comme l’homme de la situation, on propose 6 titres très évocateurs:

1- Montréal offre de meilleurs services à ses citoyens: Faux, Montréal depuis quelques années n’est plus en mesure d’entretenir ses rues, de ramasser ses poubelles et de procurer un environnement sécuritaire aux montréals.

2- Montréal roule: Faux, Montréal croule…

3- Montréal rénove: Faux, Montréal est en décrépitude, les autoroutes s’effondrent, les égouts sont des passoires, les rues sont trouées au point qu’elle sont classées comme un danger assuré pour les voitures dans quelques guides routiers américains…

4- Montréal construit: Faux, Montréal farde, camoufle, cache et maquille ses ruines comme la facade de cet hotel qui s’est effondré tuant une dame en train de manger au resto cet été, Montréal est un scandale du tiers-monde au coeur de l’Amérique du nord.

5- Montréal crée: Faux, Montréal est stagnante, n’a plus de vision à long terme, est inapte à concevoir, n’a plus d’énergie et vit sous respirateur.

6- Montréal est mieux gérée: Faux, tous les scandales récents, la corruption, les magouilles et les actes criminels venant de l’hotel de ville le prouvent.

Gérald Tremblay est un homme faible, en perte de contrôle, qui n’a absolument pas la capacité de prendre une ville comme Montréal et la mettre à sa main, il bégaie, il tremble et s’effondre à la moindre question des journalistes.

Vivement l’élection et son départ, quelle honte.

Pierre Falardeau est mort

Saturday, September 26th, 2009

Le décès de Pierre Falardeau a été confirmé ce samedi 25 septembre 2009 au matin et fait suite à un long combat contre le cancer. Traité à Notre-Dame de Montréal depuis au moins 2 ans, M. Falardeau ne cachait pas sa condition mais n’aimait pas en parler publiquement, souhaitant consacrer ses derniers mois de vie à expliquer ses idées, son art et sa culture.

Pierre Falardeau a été un ardent défenseur de l’indépendance du Québec non pas dans un contexte de souveraineté-association comme le voulait René Lévesque mais selon la tradition des patriotes du passé, par le discours intellectuel d’abord et les muscles si nécessaires. Pierre Falardeau aura payé de sa qualité de vie ses opinions politiques, se voyant refusé régulièrement des subventions du Canada pour des films pourtant très populaires et rentables, il laisse en héritage au peuple québécois le goût de renouer avec les patriotes, exécutés par les anglais par le passé, parce qu’ils revendiquaient des droits pour la collectivité.

Selon Wikipedia

Pierre Falardeau (28 décembre 1946 à Montréal25 septembre 2009 à Montréal[1]) fut un cinéaste, écrivain et militant indépendantiste québécois.

Biographie

Falardeau raconte qu’il aurait eu son premier contact direct avec la politique en 1962, dans le contexte de la campagne électorale qui allait mener à la réélection de Jean Lesage. Son père l’aurait emmené à une assemblée publique au Monument national organisée par « les Amis du docteur Philippe Hamel », qui appuyaient le projet de nationalisation de l’électricité proposé par le gouvernement libéral sortant[2]. « Ce fut ma première leçon de politique. Avec mon père, je découvrais la détermination, l’acharnement et la patience. Il m’apprenait qu’il n’y avait rien de facile. Plus l’enjeu était grand, plus c’était difficile.[3] »

Dès les années 1960, Falardeau s’implique dans le Rassemblement pour l’indépendance nationale. Sa passion pour le projet indépendantiste québécois sera un thème récurrent dans la majorité, sinon la totalité de ses films.

Après avoir complété des études d’ethnologie à l’Université de Montréal, il réalise le court métrage Continuons le combat. Au cours des années 1970, ayant découvert « la vidéo et sa souplesse d’intervention[4] », il se joint à son ami comédien Julien Poulin dans la réalisation de plusieurs autres documentaires, au nombre desquels on compte Le Magra, Pea Soup (contenant la fameuse scène du PFK Kid[5]) et Speak White.

Ces premiers films, moins connus du public, culmineront avec la série des Elvis Gratton, mettant en scène un admirateur d’Elvis Presley, caricature de la petite bourgeoisie canadienne-française fédéraliste. Le film Elvis Gratton : le king des kings demeure aujourd’hui une œuvre marquante de la cinématographie québécoise et son personnage principal est entré dans le folklore québécois.

À partir de la fin des années 1980, Falardeau réalisera surtout des longs métrages de fiction, à l’exception du Temps des bouffons, un documentaire pamphlétaire d’une quinzaine de minutes dont la réalisation s’étalera sur plusieurs années. On retrouve des films plus sérieux tels que Le Party (1989), Le Steak (1992), Octobre (1994) et 15 février 1839 (2001). Falardeau poursuivra aussi dans la comédie en réalisant deux suites au premier Elvis Gratton : Elvis Gratton II: Miracle à Memphis (1999) et Elvis Gratton 3: Le retour d’Elvis Wong (2004).

Il a écrit également plusieurs textes, discours et lettres ouvertes, dont quelques-uns ont été publiés dans les recueils La liberté n’est pas une marque de yogourt (Stanké, 1995), Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (VLB, 1999) et Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (VLB, 2009). Il a aussi eu l’occasion de collaborer comme chroniqueur dans plusieurs publications, notamment Le Couac et Le Québécois.

Depuis 2008, il est chroniqueur à l’hebdomadaire Ici. Il est décédé le 25 septembre 2009 à la suite d’un cancer.

Style et pensée politique

Remarqué pour son caractère et son franc-parler, Falardeau se réclame, entre autres, de l’œuvre de pionniers du cinéma direct québécois comme Pierre Perreault, Gilles Groulx et Michel Brault. Il estime les poètes Pablo Neruda et Gaston Miron, qu’il a beaucoup cités.

Falardeau fait une analogie entre l’indépendance du Québec et d’autres luttes pour l’indépendance nationale et la décolonisation dans le monde :

« L’histoire nous enseigne que la défaite de 1760 marque le début de l’occupation militaire de notre territoire. La défaite de 1837-38, elle, marque le début de notre mise en minorité collective et l’annexion définitive de notre pays, annexion préparée par le Union Act de 1840 et consacrée par le système néocolonial de 1867. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : notre pays a été conquis par la force et annexé par la force. Et ce système féroce d’exploitation coloniale puis néocoloniale dure encore. Il dure depuis 238 ans.[6] »

Son style mélange à la fois la réflexion intellectuelle, le joual et parfois même la vulgarité. En partie en raison de cette façon colorée de s’exprimer, les médias, en quête de sensationnalisme, font souvent appel à ses opinions.

Controverse

À compter de 1995, son projet de film sur Chevalier de Lorimier, un notaire pendu lors des révolutions manquées de 1837-1838, suscite la polémique. Le financement du projet est bloqué par les instances publiques pour des motifs politiques. Une grande pétition d’intellectuels québécois et des manifestations publiques ont finalement raison du refus.[réf. nécessaire]

Les propos que tient Falardeau dans les médias québécois créent souvent la controverse. Si plusieurs applaudissent son discours, soulignant son courage et son intégrité, d’autres, au contraire, lui reprochent sa vulgarité et ses positions extrémistes. Les positions parfois radicales de Falardeau sont en effet loin de faire l’unanimité, et ses détracteurs lui reprochent notamment :

  • D’avoir brandi le drapeau du Hezbollah pendant une manifestation de soutien au Liban tenue à Montréal le 6 août 2006[8].
  • D’avoir traité en octobre 2008 le biologiste et environnementaliste David Suzuki de « petit japanouille à barbiche » dans les pages de l’hebdomadaire Ici, après que ce dernier se soit dit déçu des Québécois ayant appuyé le Parti conservateur[9].

Honneurs

Filmographie

Bibliographie

  • Le temps des bouffons (1994)
  • Octobre (1994)
  • Cinq intellectuels sur la place publique (1995)
  • Je me souverain (1995)
  • Trente lettres pour un oui (1995)
  • La liberté n’est pas une marque de yogourt (1995)
  • 15 février 1839 (1996)
  • Elvis Gratton, le livre (1999)
  • Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (1999)
  • Elvis Gratton 2: Miracle à Memphis, le livre (2000)
  • 15 février 1839: Photos de tournage (2001)
  • Le party (2001)
  • Presque tout Pierre Faladreau (2001)
  • Québec libre! (2004)
  • Il n’y a rien de plus précieux que la liberté et l’indépendance (2009)

Élections Montréal 2009: en anglais dans Rosemont

Tuesday, September 15th, 2009

En ce 15 septembre 2009, coin Dandurand et 10ème avenue dans Rosemont, j’ai découvert que le français n’était plus de mise, au coeur de Montréal, au coeur du Québec.

Revenant de mon café sur Masson, je passe sur Dandurand coin 10ème avenue, un quartier pourtant réputé très français et très nationaliste (les députés fédéral et provincial sont souverainistes depuis toujours) et au coin de la rue, des travaux de pavage bloquent la circulation normale, il y est indiqué “circulation locale seulement”. Comme j’habite coin Dandurand, je décide de passer puisque je suis considéré comme local. Arrivé au coin de rue suivant, un employé de la compagnie de pavage, asiatique de toute évidence, me fait signe de faire demi-tour. Je lui explique que je suis un “local” mais il ne comprend rien, il ne parle pas français. J’insiste et lui demande de s’exprimer en français, il me fait signe qu’il ne comprend rien et continue en angais.

Je vois plus loin un autre employé de la compagnie, je lui fais signe de venir, je l’informe que son personnel ne parle pas français et que nous sommes au Québec, pas en Californie. Il me répond “vous n’êtes pas mieux, vous ne parlez pas angais”. Je lui dit en riant que je n’ai pas à parler anglais car nous sommes au Québec et il me dit, tout en m’ouvrant le passage pour que je puisse passer, qu’il ne peut rien y faire. Je lui répond que les indications routières au Québec sont toutes en français, c’est la loi, il me fait signe qu’il comprend bien la situation. Son chinois continue de faire la circulation en anglais, trop incapable d’apprendre la langue de la majorité pour pouvoir mieux nous donner des ordres.

Conclusion: N’obéissez jamais à un ordre en anglais au Québec, il est illégal. Vivement un gouvernement souverainiste à Québec et un maire de Montréal qui saura respecter la majorité des citoyens. Si on souhaite me bloquer le passage vers ma rue, qu’on le fasse en français sinon, sorry, your bullshit!

Manifeste du F.L.Q. Front de Libération du Québec

Tuesday, September 8th, 2009

Dans le cadre du débat portant sur le Moulin à Paroles devant être présenté à Québec en septembre 2009 et devant la possibilité de censure d’un document historique québécois, nous souhaitons le publier et le proposer à la lecture de toutes et tous afin que nous puissions toutes et tous faire notre propre opinion à l’abri des manipulations diverses. Voici intégralement le texte du manifeste du FLQ, lu sur les ondes de Radio-Canada en octobre 1970 par Gaétan Montreuil.

Le Front de libération du Québec n’est pas le messie, ni un Robin des bois des temps modernes. C’est un regroupement de travailleurs québécois qui sont décidés à tout mettre en oeuvre pour que le peuple du Québec prenne définitivement en mains son destin. Le Front de libération du Québec s’autofinance d’impôts volontaires (sic) prélevés à même les entreprises d’exploitation des ouvriers (banques, compagnies de finances, etc.).

«Les puissances d’argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu’ils espéraient, le recul plutôt qu’un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais; pour lequel on va continuer à travailler. » René Lévesque, 29 avril 1970.

Nous avons cru un moment qu’il valait la peine de canaliser nos énergies, nos impatiences comme le dit si bien René Lévesque, dans le Parti québécois, mais la victoire libérale montre bien que ce qu’on appelle démocratie au Québec n’est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti libéral en ce sens n’est en fait que la victoire des faiseurs d’élections Simard-Cotroni. En conséquence, le parlementarisme britannique, c’est bien fini et le Front de libération du Québec ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxons lancent dans la basse-cour québécoise à tous les quatre ans. Nombre de Québécois ont compris et ils vont agir. Bourassa dans l’année qui vient va prendre de la maturité : 100,000 travailleurs révolutionnaires et armés!

Oui il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Bergeron de la rue Visitation et aussi vous M. Legendre de Ville de Laval qui gagnez 10,000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le Québec.

Oui il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la côte Nord, les mineurs de la Iron Ore, de Québec Cartier Mining, de la Noranda les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de Cabano que l’on a tenté de fourrer une fois de plus en savent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous M.Tremblay de la rue Panet et vous M.Cloutier qui travaillez dans la construction à Saint-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des «vaisseaux d’or» avec la belle zizique et tout le fling flang comme l’a fait Drapeau-l’aristocrate, celui qui se préoccupe tellement des taudis qu’il a fait placer des panneaux de couleurs devant ceux-ci pour ne pas que les riches touristes voient notre misère.

Oui il y en a des raisons pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.

Les braves travailleurs de la Vickers et ceux de la Davie Ship les savent ces raisons, eux à qui l’on n’a donné aucune raison qu’ils voulaient se syndiquer et à qui les sales juges ont fait payer plus de deux millions de dollars parce qu’ils avaient voulu exercer ce droit élémentaire. Les gars de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancoeur et votre rage dans la bière du chien à Molson. Et toi, Lachance fils avec tes cigarettes de mari…

Oui il y en a des raisons pour que vous, les assistés sociaux, on vous tienne de génération en génération sur le bien-être social. Il y en a des tas de raisons, les travailleurs de la domptar à Windsor et à East Angus les savent. Et les travailleurs de la Squibb et de la Ayers et les gars de la Régie des Alcools et ceux de la Seven Up et de Victoria Precision, et les cols bleus de Laval et de Montréal et les gars de Lapalme en savent des tas de raisons.

Nous en avons soupé du fédéralisme canadian qui pénalise les producteurs laitiers du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxons du Commonwealth; qui maintient les braves chauffeurs de taxi de Montréal dans un état de demi-esclaves en protégeant honteusement le monopole exclusif de l’écoeurant Murray Hill et de son propriétaire-assassin Charles Hershorn et de son fils Paul qui, à maintes reprises, le soir du 7 octobre, arracha des mains de ses employés le fusil de calibre 12 pour tirer sur les chauffeurs et blesser ainsi mortellement le caporal Dumas, tué en tant que manifestant; qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue les petits salariés des Textiles et de la Chaussure, les plus bafoués au Québec, aux profits d’une poignée de maudits «money-makers » roulant en cadillac; qui classe la nation québécoise au rang des minorités ethniques du Canada.

Nous en avons soupé, et de plus en plus de Québécois également, d’un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au Québec, la Belle Province où des milliers de milles carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces mêmes Seigneurs tout-puissants du XXe siècle; d’un hypocrite à la Bourassa qui s’appuie sur les blindés de la Brinks, véritable symbole de l’occupation étrangère au Québec, pour tenir les pauvres «natives» québécois dans la peur de la misère et du chômage auxquels nous sommes tant habitués; de nos impôts que l’envoyé d’Ottawa au Québec veut donner aux boss anglophones pour les «inciter », ma chère, à parler français, à négocier en français : repeat after me : «cheap labor means main-d’oeuvre à bon marché»; des promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big-shot, tant qu’il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables châteaux forts de la haute finance de la rue Saint-Jacques et de la Wall Street, tant que nous tous, Québécois, n’aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamite et les armes, ces big-boss de l’économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.

Nous vivons dans une société d’esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Steinberg, Clark, Bronfman, Smith, Neapole, Timmins, Geoffrion, J.L. Lévesque, Hershorn, Thompson, Nesbitt, Desmarais, Kierans (à côté de ça, Rémi Popol la garcette, Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau la tapette, c’est des peanuts!).

Terrorisés par l’Église capitaliste romaine, même si ça paraît de moins en moins (à qui appartient la Place de la Bourse?), par les paiements à rembourser à la Household Finance, par la publicité des grands maîtres de la consommation, Eaton, Simpson, Morgan, Steinberg, General Motors…; terrorisés par les lieux fermés de la science et de la culture que sont les universités et par leurs singes-directeurs Gaudry et Dorais et par le sous-singe Robert Shaw. Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître cette société terroriste et le jour s’en vient où tous les Westmount du Québec disparaîtront de la carte.

Travailleurs de la production, des mines et des forêts; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre détermination et votre liberté.

Et vous, les travailleurs de la General Electric, c’est vous qui faites fonctionner vos usines; vous seuls êtes capables de produire; sans vous, General Electric n’est rien!

Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats; n’attendez pas d’organisation miracle.

Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne le faites pas vous-mêmes, d’autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de bâtir une société libre.

Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s’unissant, jusqu’à la victoire, avec tous les moyens que l’on possède comme l’ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte mère l’Église s’est empressée d’excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).

Qu’aux quatre coins du Québec, ceux qu’on a osé traiter avec dédain de lousy French et d’alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d’état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l’escroquerie : banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus!!!

Vive le Québec libre!
Vives les camarades prisonniers politiques!
Vive la révolution québécoise!
Vive le Front de libération du Québec!