Posts Tagged ‘montreuil’

53- L’avocate Micheline Montreuil, trans- genre, gagne contre l’armée

Saturday, December 18th, 2010

MONTREAL – L’avocate trans- genre Micheline Montreuil a remporté une bataille juridique contre le Comité des griefs des forces armées canadiennes. En 2004, Mme Montreuil avait dé- posé une plainte contre le Co- mité des griefs de l’armée, qui lui avait refusé un poste. Elle était alors persuadée d’avoir été victime de discrimination fondée sur le sexe. Dans une décision rendue mardi, le tribu- nal canadien des droits de la personne lui a donné raison.
Le Comité des griefs de l’armée est condamné à lui verser des indemnités de près de 40 000 $ en perte de salaire et une in- demnité spéciale de 5000 $ en plus des intérêts.

49- Micheline Montreuil candidate au NPD

Wednesday, May 5th, 2010

La réputée avocate et activiste transgenre Micheline Anne Montreuil portera les couleurs du Nouveau
Parti démocratique (NPD) dans la circonscription de Québec lors de la prochaine élection fédérale.
Elle a été choisie à lʼunanimité
par les militants néo-démocrates
du comté de Québec lors de la
soirée dʼinvestiture qui a eu lieu
le samedi 31 mars 2007 à 19 h 00.

« Nous avons besoin dʼun bon
gouvernement qui met les gens
dʼabord. En tant que candidate
du NPD, je mʼengage à défen-
dre vos intérêts. Nous exigeons
une hausse du salaire minimum
fédéral. Nous exigeons la fi n des
frais exorbitants pour lʼutilisa-
tion des guichets automatiques.
Nous voulons un système uni-
versitaire accessible à tous et
non pas seulement aux privilé-
giés.
Nous ne voulons pas dʼun sys-
tème de santé à deux vitesses
où les riches recevront des soins
rapidement et où les pauvres
mourront faute de soins.
Le Canada est un pays riche
et pourtant des gens meurent de
faim et de froid; cela est hon-
teux; cela nʼest pas admissible,
ni pardonnable. Il faut combler
le fossé entre les revenus » a
soutenu Mme Montreuil.
Micheline Montreuil est une
avocate résidant à Québec et
elle est une des activistes trans-
genres prééminentes du Canada.
En 1997, elle a commencé une
bataille judiciaire contre le di-
recteur de lʼétat civil du Québec
pour utiliser en toute légalité son
nom féminin, une lutte quʼelle a
gagnée en 2002. Elle est impli-
quée dans plusieurs autres dos-
siers devant le tribunal canadien
des droits de la personne et la
Cour dʼappel du Québec. Elle a
également été membre des con-
seils dʼadministration du Fonds
canadien des droits de la per-
sonne et dʼÉgale Canada.
Elle a aussi été élue présidente
de la Section 225 du syndicat de
la fonction publique du Québec.
Elle est présidente associée de
la Section québécoise du NPD,
co-présidente des commissions
LGBTT du NPD fédéral et qué-
bécois, et membre du Conseil
fédéral du NPD. Elle pratique
comme avocate à Québec et
enseigne le droit et lʼéthique à
lʼUniversité du Québec à Ri-
mouski. Elle a également ensei-
gné à lʼUniversité du Québec à
Chicoutimi et à lʼUniversité La-
val. Elle a écrit de nombreux li-
vres de droit et de gestion. Mme
Montreuil est la première per-
sonne transgenre à se présenter
pour un parti majeur au Canada
et si elle est élue, elle deviendra
la troisième députée transgenre
au monde, après Georgina Beyer
en Nouvelle-Zélande mir Luxuria en Italie. « La candidature de Mme
Montreuil représente un grand
pas en avant pour la participa-
tion pleine et entière de la com-
munauté LGBTT dans la vie pu-
blique du pays. Cʼest une forte
candidature, et Mme Montreuil
est une activiste dʼenvergure
qui sera une députée excellente
au service de la population du
comté de Québec », a dit Mat-
thew McLauchlin, co-président
de la Commission LGBTT du
NPD-Section Québec.

Manifeste du F.L.Q. Front de Libération du Québec

Tuesday, September 8th, 2009

Dans le cadre du débat portant sur le Moulin à Paroles devant être présenté à Québec en septembre 2009 et devant la possibilité de censure d’un document historique québécois, nous souhaitons le publier et le proposer à la lecture de toutes et tous afin que nous puissions toutes et tous faire notre propre opinion à l’abri des manipulations diverses. Voici intégralement le texte du manifeste du FLQ, lu sur les ondes de Radio-Canada en octobre 1970 par Gaétan Montreuil.

Le Front de libération du Québec n’est pas le messie, ni un Robin des bois des temps modernes. C’est un regroupement de travailleurs québécois qui sont décidés à tout mettre en oeuvre pour que le peuple du Québec prenne définitivement en mains son destin. Le Front de libération du Québec s’autofinance d’impôts volontaires (sic) prélevés à même les entreprises d’exploitation des ouvriers (banques, compagnies de finances, etc.).

«Les puissances d’argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu’ils espéraient, le recul plutôt qu’un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais; pour lequel on va continuer à travailler. » René Lévesque, 29 avril 1970.

Nous avons cru un moment qu’il valait la peine de canaliser nos énergies, nos impatiences comme le dit si bien René Lévesque, dans le Parti québécois, mais la victoire libérale montre bien que ce qu’on appelle démocratie au Québec n’est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti libéral en ce sens n’est en fait que la victoire des faiseurs d’élections Simard-Cotroni. En conséquence, le parlementarisme britannique, c’est bien fini et le Front de libération du Québec ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxons lancent dans la basse-cour québécoise à tous les quatre ans. Nombre de Québécois ont compris et ils vont agir. Bourassa dans l’année qui vient va prendre de la maturité : 100,000 travailleurs révolutionnaires et armés!

Oui il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Bergeron de la rue Visitation et aussi vous M. Legendre de Ville de Laval qui gagnez 10,000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le Québec.

Oui il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la côte Nord, les mineurs de la Iron Ore, de Québec Cartier Mining, de la Noranda les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de Cabano que l’on a tenté de fourrer une fois de plus en savent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous M.Tremblay de la rue Panet et vous M.Cloutier qui travaillez dans la construction à Saint-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des «vaisseaux d’or» avec la belle zizique et tout le fling flang comme l’a fait Drapeau-l’aristocrate, celui qui se préoccupe tellement des taudis qu’il a fait placer des panneaux de couleurs devant ceux-ci pour ne pas que les riches touristes voient notre misère.

Oui il y en a des raisons pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.

Les braves travailleurs de la Vickers et ceux de la Davie Ship les savent ces raisons, eux à qui l’on n’a donné aucune raison qu’ils voulaient se syndiquer et à qui les sales juges ont fait payer plus de deux millions de dollars parce qu’ils avaient voulu exercer ce droit élémentaire. Les gars de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancoeur et votre rage dans la bière du chien à Molson. Et toi, Lachance fils avec tes cigarettes de mari…

Oui il y en a des raisons pour que vous, les assistés sociaux, on vous tienne de génération en génération sur le bien-être social. Il y en a des tas de raisons, les travailleurs de la domptar à Windsor et à East Angus les savent. Et les travailleurs de la Squibb et de la Ayers et les gars de la Régie des Alcools et ceux de la Seven Up et de Victoria Precision, et les cols bleus de Laval et de Montréal et les gars de Lapalme en savent des tas de raisons.

Nous en avons soupé du fédéralisme canadian qui pénalise les producteurs laitiers du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxons du Commonwealth; qui maintient les braves chauffeurs de taxi de Montréal dans un état de demi-esclaves en protégeant honteusement le monopole exclusif de l’écoeurant Murray Hill et de son propriétaire-assassin Charles Hershorn et de son fils Paul qui, à maintes reprises, le soir du 7 octobre, arracha des mains de ses employés le fusil de calibre 12 pour tirer sur les chauffeurs et blesser ainsi mortellement le caporal Dumas, tué en tant que manifestant; qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue les petits salariés des Textiles et de la Chaussure, les plus bafoués au Québec, aux profits d’une poignée de maudits «money-makers » roulant en cadillac; qui classe la nation québécoise au rang des minorités ethniques du Canada.

Nous en avons soupé, et de plus en plus de Québécois également, d’un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au Québec, la Belle Province où des milliers de milles carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces mêmes Seigneurs tout-puissants du XXe siècle; d’un hypocrite à la Bourassa qui s’appuie sur les blindés de la Brinks, véritable symbole de l’occupation étrangère au Québec, pour tenir les pauvres «natives» québécois dans la peur de la misère et du chômage auxquels nous sommes tant habitués; de nos impôts que l’envoyé d’Ottawa au Québec veut donner aux boss anglophones pour les «inciter », ma chère, à parler français, à négocier en français : repeat after me : «cheap labor means main-d’oeuvre à bon marché»; des promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big-shot, tant qu’il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables châteaux forts de la haute finance de la rue Saint-Jacques et de la Wall Street, tant que nous tous, Québécois, n’aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamite et les armes, ces big-boss de l’économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.

Nous vivons dans une société d’esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Steinberg, Clark, Bronfman, Smith, Neapole, Timmins, Geoffrion, J.L. Lévesque, Hershorn, Thompson, Nesbitt, Desmarais, Kierans (à côté de ça, Rémi Popol la garcette, Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau la tapette, c’est des peanuts!).

Terrorisés par l’Église capitaliste romaine, même si ça paraît de moins en moins (à qui appartient la Place de la Bourse?), par les paiements à rembourser à la Household Finance, par la publicité des grands maîtres de la consommation, Eaton, Simpson, Morgan, Steinberg, General Motors…; terrorisés par les lieux fermés de la science et de la culture que sont les universités et par leurs singes-directeurs Gaudry et Dorais et par le sous-singe Robert Shaw. Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître cette société terroriste et le jour s’en vient où tous les Westmount du Québec disparaîtront de la carte.

Travailleurs de la production, des mines et des forêts; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre détermination et votre liberté.

Et vous, les travailleurs de la General Electric, c’est vous qui faites fonctionner vos usines; vous seuls êtes capables de produire; sans vous, General Electric n’est rien!

Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats; n’attendez pas d’organisation miracle.

Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne le faites pas vous-mêmes, d’autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de bâtir une société libre.

Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s’unissant, jusqu’à la victoire, avec tous les moyens que l’on possède comme l’ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte mère l’Église s’est empressée d’excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).

Qu’aux quatre coins du Québec, ceux qu’on a osé traiter avec dédain de lousy French et d’alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d’état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l’escroquerie : banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus!!!

Vive le Québec libre!
Vives les camarades prisonniers politiques!
Vive la révolution québécoise!
Vive le Front de libération du Québec!