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70- Commerce spécialisé pour adultes gais Wega Vidéo: 20 ans déjà et toutes ses dents!

Thursday, August 19th, 2010

Par Roger-Luc Chayer
Photo Gay Globe Magazine

Qui dit vidéo pour adultes gais dit obligatoirement Wega Vidéo car il s’agit non seulement du seul grossiste québécois dans le domaine mais aussi du plus gros dépositaire de films de tous les formats, de toutes les marques et de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel au Québec.

Wega Vidéo c’est aussi une système de distribution partout en Amérique du nord, des sites internet d’achat, de location et de visionnement en ligne des plus modernes et, une première au Canada, une association avec un média gai qui permet aux abonnés gratuits de Gay Globe TV se voir des scènes complètes des films offerts à la vente avec des critiques sérieuses et directes. On peut d’ailleurs voir ces critiques et ces films au www.gayglobe.us, l’abonnement gratuit est toutefois requis afin de certifier l’âge de la majorité dans tous les pays. Wega Vidéo c’est aussi une équipe de passionnés et de professionnels qui sont là à notre service et qui savent non seulement approvisionner le commerce avec les films les plus récents et même des vidéos plus vieux, historiques dans plusieurs cas, ils sont aussi au service de la clientèle pour la guider, la conseiller, un peu comme à la SAQ quand on ne sait plus quel vin choisir.

Il y a le big boss George qui dirige l’entreprise de main de maître en sachant surtout s’entourer d’excellents employés comme Jean-François le gérant toujours chic, Fritz le jeune assistant de direction aux yeux dévastateurs, Mario avec la barbiche qui fait jaser tout le village et le beau Robert, le sage et ancien caissier qui fait craquer tout le monde avec son sourire.

L’importance de tels commerces pour la communauté gaie a toujours été admise car si les films pour adultes ne sont pas accessibles à la population en général, les films gais, eux, le sont facilement pour les gais et ils véhiculent définitivement des messages que le même public gai a besoin parfois de revoir. Par exemple, la question du barebacking chez les gais a été l’objet de nombreux débats difficiles et dans les films, on a choisi le message pro-sécurité, comme quoi cette industrie peut aussi être un modèle à sa façon. Bonne fête Wega!

Face à la réalité de la pandémie et à son ampleur dans le monde SIDA: porno sans capote = danger assuré

Wednesday, March 17th, 2010

Les films X tournés sans préservatif sont de plus en plus nombreux. Ils représentent aujourdʼhui 35 % du marché gay et plus de la moitié des productions hétérosexuelles. Le bareback, qui valorise la baise sans capote, envahit les rayons des sex-shops homos et lʼInternet, alors même que la communauté gay a été historiquement exemplaire sur les questions de prévention. Le milieu hétéro, faute dʼune véritable communauté luttant contre le sida, nʼa jamais été massivement préoccupé par ces problèmes : on nʼy trouve pas forcément dʼapologie de la prise de risque, mais lʼindifférence face au sida a les mêmes conséquences que la diffusion du bareback chez les gays.
Quelles que soient les différences entre le porno homo et hétéro, la présence massive dans les catalogues de films «non safe» met en danger les actrices et les acteurs, et témoigne dʼun manque de respect flagrant à lʼégard du public. Face à la réalité de la pandémie et à sa dynamique catastrophique, tant en France que dans le monde, nous appelons lʼensemble de lʼindustrie du X à plus de responsabilité.
Des rapports non protégés mettent en danger directement les actrices et les acteurs. Tourner une scène sans capote, cʼest filmer, potentiellement, une scène de transmission du VIH, ou dʼune autre infection sexuellement transmissible. En conséquence, il est difficile de ne pas se sentir mal à lʼaise à la vue de jaquettes estampillées «bareback», avec des accroches telles que «Ces minets sont gourmands de foutre». Gourmands de foutre… et du sida aussi peut-être ? Avec tout ce qui va avec : fatigue, effets indésirables des traitements et maladies opportunistes ?
Ce malaise, ni les distributeurs ni les producteurs ne semblent le ressentir. Lʼefficacité financière est au coeur de leurs préoccupations, quitte à oublier la protection quʼils doivent aux actrices et acteurs. Certes, on peut toujours avancer, comme le font certains défenseurs des vidéos non protégées, lʼargument de la liberté individuelle des actrices et des acteurs, ou prétexter quʼaprès tout ces derniers (ères) engagent leur seule responsabilité dans la prise de risque.
Cʼest oublier un peu vite que les bases de la prévention ne sont pas connues également par toutes et tous, et que bon nombre de personnes peuvent ne pas se sentir concernées par le risque du VIH-sida. Cʼest oublier aussi que la précarité peut pousser des personnes à accepter des conditions de travail très dangereuses.
De nombreux producteurs savent bien utiliser cette précarité pour faire prendre des risques à leurs modèles. Certains, dans le milieu gay notamment, paient pour des scènes non protégées des cachets jusquʼà dix fois supérieurs à ceux dʼun tournage «safe». Dʼautres profitent de la délocalisation des productions dans les pays de lʼEst ou du Maghreb. Le droit du travail y est moins regardant, le salaire proposé représente lʼéquivalent dʼune petite fortune locale, les campagnes de prévention y sont insuffisantes et le sida est encore souvent tabou. Tout cela se conjugue pour pousser des actrices et des acteurs à tourner sans capote. Ces personnes, si elles sont contaminées, ne bénéficieront pas de la même prise en charge quʼen France.
Il est bien à craindre quʼelles paieront de leur vie la somme reçue. Nous ne lʼacceptons pas. Nous refusons enfin tout autant la pratique qui consiste à exiger un test de dépistage régulier aux actrices et acteurs. Il ne sʼagit en aucun cas dʼune mesure de prévention tout juste dʼune disposition pour couvrir les producteurs vis-à-vis de leur assurance en cas de test positif. Jamais le dépistage nʼa protégé du sida. Utilisé ainsi par les producteurs, il est avant tout un outil dʼexclusion et de stigmatisation des personnes séropositives, dont on ne voit pas pourquoi, pour peu que les scènes soient protégées, elles seraient exclues des tournages. La mise en danger des actrices et des acteurs doit cesser. Si lʼensemble de lʼindustrie pornographique, en dehors des productions qui sont ou ont su rester exemplaires, continue ainsi dʼexposer ses employés à des risques mortels, elle devra en assumer la responsabilité : devant les médias, les tribunaux, comme cela sʼest déjà produit aux États-Unis en 2004, et devant son public. Les promoteurs des vidéos non protégées rejettent la responsabilité du marché sur la seule demande. Comme si lʼoffre ne déterminait pas les envies du public. Comme si, à force de répéter sur les jaquettes que le sexe sans capote est plus naturel, plus désirable, plus excitant, le public nʼétait pas incité à acheter des vidéos non protégées.
Mais quand bien même la vision simpliste des partisans du bareback serait justifiée, quand bien même ce serait la seule demande qui serait en cause, quʼest-ce qui empêche un producteur ou un diffuseur responsable de ne pas répondre à cette demande ? Protéger les parts dʼun marché qui repose sur la mise en danger de personnes et la banalisation de lʼépidémie nʼa rien de glorieux. Il est de la seule responsabilité des producteurs et des diffuseurs de dire à leur public : «Le fantasme du sexe sans capote restera à lʼétat de fantasme, nous ne pouvons faire assumer un tel risque à nos actrices et acteurs, la réalité du sida et les responsabilités que nous avons vis-à-vis de vous nous en empêchent.» Cʼest aussi simple que cela. La preuve en est que des producteurs ont su dire non à ce marché et refusent de se soumettre à la prétendue pression de la demande bareback. Si eux ont pu le faire, quʼattendent les autres pour agir de même ?
Cʼest pourquoi nous demandons : aux producteurs de vidéos non protégées dʼen cesser la réalisation ; et aux diffuseurs de ne plus vendre des films bareback. Une industrie du porno qui ne respecte ni ses modèles ni son public ne mérite pas dʼêtre défendue. Elle doit sʼattendre à voir ses responsabilités dénoncées. Nous, qui travaillons dans le porno, ou qui en sommes usagers (ères), attendons de lʼindustrie du X quʼelle valorise le plaisir «safe», quʼelle rappelle aux spectatrices et spectateurs que capote et jouissance vont ensemble et quʼelle se mobilise contre le sida. La maladie, le sida et la mort ne nous excitent pas. Nous aimons le sexe, nous aimons la vie.

Le Canal 2 de Gay Globe TV, une sorte de “Bleu Nuit”, en plus critique!

Thursday, August 27th, 2009

Les auditeurs et les habitués de GGTV savent que la programmation offerte comporte une longue série de sujets aussi variés que diversifiés. Comme tout média s’adressant à une communauté d’hommes gais, GGTV offre aussi une section pour adultes, le Canal 2, qui propose la critique de films vendus au Québec et comportant tous un permis de la Régie du Cinéma.

Dans les milliers de films offerts à la vente au Québec, le meilleur côtoie souvent le pire. Afin de prendre les décisions éclairées avant d’acheter un film, il est agréable de pouvoir en voir un extrait et de savoir ce que les autres en pensent, selon des critères simples mais directes.

Avec la collaboration de Wega Vidéo à Montréal et d’Empire Lyon à Québec, GGTV vous propose ces critiques tout à fait gratuitement, le monde entier en fait d’ailleurs le référencement sur Internet, entrée gratuite sur abonnement!