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VIH chez les nouveaux arrivants

Saturday, February 4th, 2012

Citoyenneté et Immigration Canada s’inquiète du fait que des personnes porteuses du VIH puissent immigrer au pays, révèle un document obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Une note adressée au ministre de l’Immi- gration, Jason Kenney, soutient que les nouveaux arrivants atteints du VIH «posent bel et bien des risques pour la santé publique canadienne» et «sont susceptibles de représenter un fardeau excessif sur le système de santé».
Actuellement, la majorité des personnes atteintes du VIH qui demandent à immigrer au Canada sont admises: de 2006 à 2009, seulement 10% des 4280 personnes testées positives au VIH ont vu leur demande rejetée. Mais tous les immigrants ne subissent pas un test de dépistage. Depuis 2002, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) ne le de- mande qu’aux éventuels résidents permanents et à certains résidents temporaires.
La note adressée au ministre Kenney précise que le risque que les immigrants soient porteurs du VIH est 10 fois plus élevé que dans la population canadienne. «Les nouveaux arrivants représentent de 15% à 20% des nouveaux cas de VIH recensés annuellement au pays», est-il écrit. Les immi- grants arrivent le plus souvent de pays plus pauvres, où l’accès aux soins est plus limité, ajoute la note. Ils risquent donc plus de «présenter un stade avancé de la maladie» ou même «de ne pas savoir qu’ils sont atteints».
Ces nouveaux arrivants représentent aussi une menace pour la sécurité du pays, selon la note. La preuve: ceux qui ne divulguent pas leur état à un partenaire sexuel peu- vent faire l’objet d’accusations criminelles. Le document cite deux cas: Suwalee Iamkhong, une danseuse nue d’ori- gine thaïlandaise qui a été reconnue coupable d’agression sexuelle grave et renvoyée dans son pays en 2010 après
avoir infecté son mari, et Johnson Aziga, un réfugié ougandais reconnu coupa- ble de meurtre prémédité, en 2009, après avoir infecté 11 personnes, dont deux sont mortes.
Enfin, le document mention- ne que les immigrants por- teurs du VIH représentent des coûts de traitement su- périeurs à la limite admis- sible de 5935 $ par année. Ils sont donc susceptibles de «représenter un fardeau excessif sur le système de santé».
Quant à savoir si ces inquié- tudes laissent présager un durcissement des règles, M. Beauchemin a éludé la question. La conclusion de la note, presque entièrement censurée, ne permet pas non plus de connaître les intentions du gouvernement canadien.

L’Orchestre Symphonique de Montréal n’a pas grand’chose de canayen!

Thursday, October 1st, 2009

Éditorial: Roger-Luc Chayer

On va encore dire que je me répète, je le sens, mais c’est plus fort que moi,

l’actualité est la même depuis des lustres et encore une fois, à l’Orchestre

Symphonique de Montréal, tout va mal et la tourmente règne alors que

l’on annonce l’arrivée d’un nouveau chef d’orchestre, Monsieur Kent

Nagano.

Kent Nagano

Non mais il a l’air très gentil ce nouveau chef, je dirais même qu’il est

certainement très compétent, personne ne peut remettre en question le talent

d’un si jeune chef et encore moins quand il commence un nouvel emploi à

la tête d’un orchestre qui a déjà eu la réputation d’être un des meilleurs au

monde. Seulement voilà, c’est mon coeur qui parle, mes trippes, j’aurais

simplement aimé qu’enfin, on donne le poste à un québécois.

Je sais, il s’agit d’un geste hautement raciste de ma part mais je le répète, à

quand des québécois en majorité à l’Orchestre Symphonique de Montréal?

Car il faut être raciste pour prendre la défense des québécois chez eux. Il

faut être raciste pour aimer les québécois et avoir assez de respect pour eux

pour questionner leur absence de leur orchestre national. L’absence de qué-

bécois dans cet orchestre est peut-être justement la conséquence du racisme.

Monsieur Dutoit, c’est connu, n’aimait pas les québécois. Il ne les aimait tel-

lement pas qu’il n’en voulait pas dans son orchestre. Un orchestre pourtant

subventionné par l’état et l’argent public. À une époque, on ne retouvait

tellement pas de québécois au sein de l’orchestre que les conférences

de presse se déroulaient… en anglais. Que Diable!?!

En mars 2005, longtemps après le départ forcé du maestro Dutoit «Off the

roof» comme diraient les américains dans une mauvaise traduction, la situa-

tion des québécois n’est pas tellement mieux. On ne compte actuellement

que 36 musiciens d’ici sur un total de 94, un scandale si on se fie aux normes

européennes qui imposent des quotas d’embauche de musiciens locaux

en échange de subventions de l’ordre de 40%-60%. Pour qu’un orchestre

puisse bénéficier des subventions de l’état, on doit compter un minimum

de 60% de musiciens locaux et gare à ceux qu ne respectent pas la règle! Pendant des années, même pour de simples remplacements, on levait le

nez aux musiciens locaux pour faire venir des États-Unis ou de la France

des musiciens de remplacement alors qu’ils ne possédaient aucun visa de

travail. Les musiciens classiques québécois sont pourtant excellents. En

Europe, on retrouve souvent des musiciens québécois aux postes de solis-

tes dans les orchestres comme celui du Grand Duché du Luxembourg, de

Monaco, de Nice, de Cannes ou de Toulouse. Ils ne sont tout simplement

pas assez bons pour ceux qui embauchent, ici, au Québec et ça, c’est du

racisme. Je le sais moi, avant d’être journaliste, j’ai été corniste d’orchestre

symphonique et devinez où j’ai réussi à jouer: Cannes, Nice, Toulouse,

Paris, mais jamais à Montréal. Bienvenue monsieur Nagano mais n’oubliez

pas que vous êtes ici au Québec, même si l’orchestre symphonique natio-

nal devrait porter le nom d’Orchestre Symphonique d’Ailleurs, l’OSA!